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Le diagnostic financier (ou l’analyse financière) constitue un volet important du diagnostic d’ensemble. Il a un
rôle d’information et de communication, permet de comprendre l’évolution passée de l’entreprise et de juger
son potentiel de développement.
L’analyse financière approfondie n’est pas à proprement parler une technique définie. Il s’agit plutôt d’une
technique « intermédiaire » entre l’analyse financière « classique » (analyse fonctionnelle ou liquidative du
bilan, soldes intermédiaires de gestion, capacité d’autofinancement ,..) et la gestion financière de l’entreprise.
L’analyse financière s’appuie sur des informations financières récentes qui se trouvent dans la comptabilité de
l’entreprise. Il s’agit de « faire parler » les chiffres et de comprendre la réalité qui se cache à travers ceux-ci. Ces
derniers ne sont que le reflet de la situation de l’entreprise.
Introduction
A.Définitions
L’analyse financière est, dans sa définition la plus simple, un ensemble de technique visant à connaitre la santé
financière de l’entreprise . Elle est aussi définie comme « une démarche qui s’appuie sur l’examen critique de
l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers et ayant pour but
d’apprécier le plus objectivement possible sa performance financière et économique, sa solvabilité et enfin son
patrimoine » (Jean Pierre LAHILLE, analyse financière , éditions SIREY 2004).
L’analyse financière peut se résumer à apporter une réponse à quatre questions fondamentales :
• L’entreprise analysée est-elle équilibrée ?
• L’entreprise analysée est-elle en croissance ?
• L’entreprise analysée est-elle rentable ?
• L’entreprise analysée est-elle solvable ?
En tant qu’outil de la gestion financière, l’analyse financière est fondée sur une vision purement technique
basée sur l’analyse et l’interprétation des résultats portant sur la lecture des documents comptables et
financiers.
Introduction
A.Définitions
L’analyse financière est au service d’utilisateurs internes et externes à l’entreprise :
Les gestionnaires : en tant qu’analystes internes, ils sont les mieux placés pour avoir une analyse aussi fine que
possible en raison de la disponibilité de l’information.
Les actionnaires ou les investisseurs : Ces derniers s’intéressent aux bénéfices potentiels et à la rémunération
de leurs capitaux apportés. Ils s’intéressent également aux plus- values dégagées.
Les prêteurs : Parmi les prêteurs: les banques viennent en tête. Toutefois, il y a d’autres prêteurs tels que les
autres entreprises qui consentent des emprunts ou des avances, ou qui vendent à crédit.
Les objectifs des prêteurs sont multiples et changent selon la nature du prêt : à court ou à long terme.
Les salariés : Ils sont les premiers intéressés par la situation de l’entreprise, car toute défaillance de cette
dernière entraîne la perte de leur emploi.
Introduction
A.Définitions
D’autres partenaires restent également intéressés par la vie de l’entreprise tels que l’Etat, les clients et les
fournisseurs .
Les informations utilisées par l’ensemble de ces partenaires sont d’ordre comptable et chacun va les utiliser et
les traduire en fonction de ses centres d’intérêts et de la position qu’il occupe par rapport à l’entreprise.
Partant des mêmes informations et ayant des objectifs différents, chacun des partenaires va porter un regard
différent sur l’entreprise.
Introduction
B. Objectifs
L’analyse financière a pour objectif de répondre à cinq questions essentielles :
Les documents de base de l’analyse financière sont les états de synthèse comptables qui sont : le bilan, le
compte de produits et de charges, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des
informations complémentaires.
Toutefois, le bilan comptable et le CPC doivent subir deux types d’opérations pour servir l’analyse : des
reclassements et des retraitements des postes. Celles-ci servent à adapter les documents comptables aux
objectifs de l’analyste et à ses orientations.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière :
documents comptables (bilan et CPC)
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
• Cycles d’investissement : qui regroupe les opérations d’acquisition d’immobilisations ou d’emplois à long
terme
• Cycle de financement : qui regroupe les ressources à long terme nécessaires au développement de
l’activité de l’entreprise
• Cycle d’ exploitation :qui regroupe les opérations liées au cycle : achat-production-stockage-vente (cycle
court)
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
1.1.Présentation
Le bilan fonctionnel n'est autre que le bilan préconisé par le plan comptable. Il est dit fonctionnel parce que
les postes y sont classés d'après la fonction à laquelle ils se rapportent.
• Le cycle investissement est appelé emplois stables : Ils regroupent les flux d’investissement qui
correspondent à l’actif immobilisé brut du bilan comptable .
• Le cycle financement est appelé ressources stables: Ils regroupent les flux de financement qui
correspondent aux ressources propres (capitaux propres , réserves ..)et les dettes financières du bilan
comptable .
• Le cycle exploitation est appelé actif et passif circulants :Il regroupeles flux d’exploitation qui
correspondent à l’actif circulant (stocks , créances et disponibilités) et aux dettes autres que financières (
fournisseurs , dettes diverses) du bilan comptable .
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC )
Le bilan comptable ne permet pas d’opérer une lecture fonctionnelle. Il est donc nécessaire de reclasser et
retraiter certaines rubriques du bilan comptable pour obtenir le bilan fonctionnel.
Plusieurs postes du bilan comptable font l’objet d’un retraitement avant leur affectation dans le bilan
fonctionnel.
Le bilan fonctionnel est établi avant répartition des résultats .
Les éléments d’actif sont pris en compte pour leur valeur brute.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Informations complémentaires:
Le bilan fonctionnel est un instrument qui permet l’analyse de l’équilibre financier de l’entreprise. Cette
analyse permet de mettre en évidence les notions de Fonds de Roulement Net Global (Général), de Besoin
en Fonds de Roulement et de Trésorerie Nette à partir desquelles la situation financière de l’entreprise peut
être appréciée.
L’utilisation de ratios permettra de compléter cette appréciation et de proposer les solutions en cas de
déséquilibre financier.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC )
Le BFR est la partie des besoins d’exploitation qui n’est pas assurée par les ressources d’exploitation.
Les opérations du cycle d'exploitation (achats, production, ventes) ainsi que les opérations hors
exploitation, donnent naissance à des flux réels (de marchandises, de matières, de produits finis) ayant pour
contrepartie des flux monétaires. Les décalages dans le temps qui existent entre ces deux catégories de flux
expliquent l'existence de créances et de dettes.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Le montant du FDR dépend des décisions à long terme concernant la politique d’investissement et la politique
de financement de l’entreprise. Le FDR est stable.
Le BFR résulte de décalages à court terme entre les charges et les produits et les règlements correspondants.
C’est la trésorerie qui équilibre cette différence et qui permet ainsi d’ajuster le BFR et le FDR.
FDR < BFR : Cela signifie que la trésorerie nette est négative et que l’entreprise a besoin de liquidité pour
financer ce déséquilibre en faisant recours à des concours bancaires de trésorerie.
Une trésorerie fortement négative traduit une situation alarmante qui risque de conduire l’entreprise à la
cessation de paiement.
FDR > BFR : Cela signifie que la trésorerie nette est positive et que l’entreprise dispose de disponibilités. Une
trésorerie trop importante ne fait pas courir de risque à l’ entreprise, mais génère un manque à gagner.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Il vise essentiellement à établir l’inventaire de l’actif et du passif en vue de dégager la valeur patrimoniale de
l’entreprise et de porter un jugement sur sa solvabilité .
Il permet de démontrer dans quelle mesure la réalisation des actifs (patrimoine) permettrait à l’entreprise de
rembourser ses dettes .
L’analyse patrimoniale porte son attention en priorité sur le patrimoine tel qu’il apparait dans le bilan
comptable. C’est une analyse statique.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Actif immobilisé net : c’est l’ensemble des immobilisations nettes déduction faites des immobilisations en non-
valeur (charges fictives, pas liquidables), des immobilisations réalisables en moins d’un an majoré
éventuellement d’une partie des stocks considérés comme immobilisation appelé stock outils.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC )
Actif circulant : les actifs seront reclassés selon leur échéance réelle.
Stocks : c’est le montant net des stocks déduction faite de stocks outils.
Créances réalisables à court terme : regroupent les valeurs à moins d’un an en plus d’une partie des
immobilisations financières ayant un caractère non durable.
Les titres et valeurs de placement : (T.V.P.) Si les T.V.P. sont aisément négociables et donc totalement
liquides, il convient de les assimiler à la trésorerie-actif.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC )
Les écarts de conversion-passif : représentent un gain de change latent qui doit être réintégré dans les
capitaux propres.
Les dettes à LT : c’est l’ensemble des créances remboursables à une durée supérieure à un an et dont
l’échéance est mentionnée ultérieurement.
Les dettes à CT : c’est l’ensemble des créances dont l’échéance est inférieure à un an y compris les crédits
d’escompte et les crédits de trésorerie.
Les dettes sont reclassées en fonction des informations dont dispose l’analyste ( dettes à plus d’un an ou
dettes à moins d’un an).
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
D’un point de vue financier, l’appréciation réalisée de l’outil industriel et commercial ou actif économique de
l’entreprise nécessite la prise en compte des biens acquis en crédit bail, dans la mesure où ils contribueront à
son activité économique.
Le fonds de roulement
Origine du BFR :
• Le décalage dans le temps entre les achats et les ventes entraine la constitution de stocks;
• Le décalage dans le temps entre la facturation et les encaissements entraine la constitutions de créances;
• Toutefois , ce BFR est atténué , à l’inverse par le décalage entre la facturation des fournisseurs et les
décaissements faits par l’entreprise.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Le CPC met en évidence la formation du résultat par le classement des comptes de gestion (6 et 7) selon
plusieurs critères, chaque critère renvoie à un niveau de rentabilité déterminé. Ces résultats permettent la
comparaison dans le temps et entre les entreprises et permettent de calculer le résultat net comptable.
L’analyse du compte de résultat se fait à travers l’élaboration de l’ESG qui retrace les solde significatifs de
gestion .
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Donc on considère que celle qui travaille avec le personnel extérieur comme si elle travaillait avec son
propre personnel.
On enlève cette charge des autres charges externes et on la met dans charges du personnel.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Les subventions d’exploitation lorsqu’elles constituent un complément du prix de vente elles doivent être
ajoutées au chiffre d’affaires. Leur retraitement permet d’accroitre la production et par conséquent la valeur
ajoutée.
En effet, ces subventions représentent bien la contrepartie accordée aux entreprises obligées, par voie
réglementaire, de vendre à un prix de vente plus bas que celui du prix de revient économique.
Toutefois, lorsqu’elles constituent une contribution à la couverture des charges d’exploitation, elles doivent
être considérées comme telles et elles restent dans leur compte d’origine.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Il consiste à extraire les charges de sous-traitance des autres charges externes et de les ajouter dans achats
consommés de matières et fournitures (pour la partie qui concerne la matière) et charge du personnel
pour la partie qui concerne la main d’œuvre.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
La simple lecture du compte de résultat ne permet pas une analyse détaillée de l’activité et de la rentabilité.
Les Etats des Soldes de Gestion favorisent les comparaisons dans le temps et par rapport au secteur
d’activité. L’état de solde de gestion (ESG) permet une décomposition du CPC en solde successifs en donnant
une idée sur la manière dont le résultat de l’entreprise s’est constitué.
L’ESG est un état de synthèse qui décrit sous forme de tableaux la formation du résultat net et de
l’autofinancement de l’exercice en mettant en évidence des soldes de gestion significatifs.
L’ESG est composé de deux tableaux :
• TFR : tableau de formation des résultats
• Tableau de calcul de la Capacité d’Auto-Financement (CAF)
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
2) La production
La production est égale au montant des biens et services vendus , stockés ou conservés pour l’utilisation de
l’entreprise (immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même).
Production de l’exercice = Ventes de biens et services + Var stocks de PF et encours + production
d’immobilisations
La production reflète l’activité industrielle ou de services de l’entreprise.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
5) Le résultat d’exploitation
Le résultat d’exploitation s’obtient en retranchant de l’EBE le montant des dotations aux amortissements et
provisions (DAP) et en rajoutant les reprises sur amortissements et provision (RAP) ainsi que les autres
charges et produits d’exploitation.
6) Le résultat courant
Le résultat courant est égal à la somme du résultat d’exploitation et du résultat financier de l’entreprise.
Ce solde est également disponible en lecture directe sur le CPC. Contrairement au résultat d’exploitation, ce
solde prend en compte l’incidence du mode de financement de l’entreprise (intérêts des emprunts).
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
8) Le résultat net
c’est le résultat de l’exercice après déduction de la charge d’IS. Ce solde est disponible en lecture directe
dans le CPC et le bilan de l’entreprise.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
La CAF est une ressource de financement générée par l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice, avant
toute affectation du résultat net, et que l’entreprise peut consacrer à l’autofinancement.
L’autofinancement constitue le surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement pour
assurer le financement des actifs.
La CAF de l’exercice représente un surplus potentiel de trésorerie et correspond à la différence entre les
produits encaissables et les charges décaissables.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
• Les charges décaissables sont celles qui entraînent des dépenses tandis que les charges non décaissables
sont celles qui, dites calculées, n’entraînent pas de frais réels comme les dotations aux amortissements,
par exemple ;
• Suivant la même logique, les produits encaissables génèrent des flux de trésorerie et les produits non
encaissables n’en génèrent pas.
Il est à noter que les produits de cession d’actifs, bien que constituant des produits « encaissables » imputés
en classe 7, sont neutralisés dans le calcul de la CAF. Il s’agit, en effet, d’opérations de « désinvestissement »
et non d’opérations liées à l’activité proprement dite de l’entreprise.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
.(1) A l’exclusion des dotations relatifs aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie.
(2) A l’exclusion des reprises relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie.
(3) Y compris les reprises sur subventions d’investissements.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Si R est supérieur à 1 : l’entreprise dispose d’un équilibre financier car les ressources stables
financent les emplois stables et dégagent une marge de sécurité qui est le FDR .
Si R1 est supérieur à 1 ou R2 est supérieur à 0,5 : l’entreprise dispose d’une autonomie financière.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Si R est supérieur à 1 : l’entreprise peut rembourser la totalité de ses dettes en liquidant son actif .
Si R est supérieur à 1: l’entreprise a la capacité de rembourser ses dettes à terme par ses propres
capitaux propres.
Si R2 est inférieur à 5 ans : l’entreprise peut rembourser ses dettes à terme par sa CAF dans (durée)
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Section 4 . Analyse par la méthode des ratios
4.2.Les ratios de Liquidité
Ces ratios expriment la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements. Autrement dit, ils permettent
d’apprécier la solvabilité de l’entreprise à court terme.
L’analyse financière reconnaît traditionnellement trois ratios de liquidité:
L’évolution des ratios de rotation permet de prévoir les fluctuations du besoin en fonds de roulement.
Les vitesses de rotation varient selon la nature de l’activité de l’entreprise et selon les politiques de crédit. Il
est difficile de donner des valeurs types pour les ratios de rotation des stocks.
Ces valeurs dépendent du secteur d’activité. Par contre, il est important de procéder à une analyse
dynamique et de comparer les résultats obtenus avec ceux des entreprises du même secteur.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Section 4 . Analyse par la méthode des ratios
4.4.Les ratios de gestion ou de rotation
Les ratios de rotation des stocks :
Ces ratios ont pour objectif de déterminer la vitesse de rotation des stocks.
Délai moyen de recouvrement : (Clients et comptes rattachés *360 )/ Chiffres d’affaires TTC
Ce ratio indique la durée moyenne du crédit accordé aux clients. Il mesure le délai moyen de recouvrement
des créances clients.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Section 4 . Analyse par la méthode des ratios
4.4.Les ratios de gestion ou de rotation
Les ratios de rotation des dettes fournisseurs
Ces ratios mesurent la hauteur des dettes fournisseurs et leur durée.
• Résultat net / CA HT : Ce ratio indique l’importance du résultat réalisé par l’activité de l ’entreprise par
rapport à son chiffre d’affaire ou il mesure la contribution des ventes à la réalisation du résultat net.
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
Section 4 . Analyse par la méthode des ratios
4.5.Les ratios de rentabilité
La rentabilité économique
La rentabilité économique est la rentabilité des capitaux investis . C’est la capacité d’une entreprise à générer
des bénéfices grâce aux capitaux investis. De manière plus précise, elle mesure la capacité d’une entreprise à tirer profit
des capitaux apportés par tous ses investisseurs, c’est-à-dire aussi bien les investisseurs en fonds propres (actionnaires)
que les investisseurs en dettes (créanciers bancaires).
• EBE/ Actif économique : Ce ratio mesure la contribution des capitaux investis à la réalisation de l’EBE.
• Résultat d’exploitation / Actif économique : Ce ratio mesure la contribution des capitaux investis à la
réalisation du résultat d’exploitation.
• Résultat net / Actif économique : Ce ratio mesure la contribution des capitaux investis à la réalisation du
résultat net.
Remarque : Actif économique = Actif immobilisé + BFR
Chapitre 1 : Instruments d’analyse financière : documents comptables
(bilan et CPC)
• Résultat net / capitaux propres: Ce ratio mesure la capacité des capitaux propres de l’entreprise à
générer un résultat pouvant alimenter les ressources propres de l’entreprise.
• Dividendes/ capitaux propres : Ce ratio mesure la rémunération de risque que les actionnaires ont pris en
investissant dans l’entreprise.
• CAF/ capitaux propres : Ce ratio mesure l’importance des ressources de financement générées par
l’entreprise par rapport à ses capitaux propres.
Chapitre 2 :Le tableau de financement
Chapitre 2 : Le tableau de financement
L’analyse financière utilise les tableaux de flux pour expliquer les variations des comptes de bilan durant
l’exercice.
Les tableaux de flux sont des outils fondamentaux qui complètent l’analyse financière. Ils ont pour fonction
d’introduire une dynamique dans l’analyse financières qui est trop statique. Cette dynamique a pour but
d’éclairer le futur.
On distingue deux types de tableaux de flux : les tableaux dits « emplois-ressources » ou tableau de
financement, qui s’intéressent au flux de fonds et les tableaux de flux de trésorerie ou tableaux de variation
d’encaissement qui s’intéressent au flux de trésorerie effectivement dégagés par les opérations de
l’entreprise.
Chapitre 2 : Le tableau de financement
Le tableau de financement est un état indispensable pour comprendre l’évolution de la structure financière
de l’entreprise entre deux bilans successifs.
C’est un état de synthèse qui retrace la façon dont l’entreprise, au cours d’un exercice, a pu faire face à ses
besoins par les ressources dont elle a disposé.
C’est un tableau qui intègre les informations relatives à l’origine externe ou interne des fonds, la méthode de
leur utilisation et leur impact sur la structure financière. Il explique les variations du patrimoine de
l’entreprise au cours d’un exercice. Il renseigne sur les politiques d’investissement, de désinvestissement, de
remboursement, d’autofinancement et de financement externe (emprunt ou augmentation du capital social)
de l’entreprise.
C’est pour cette raison que le tableau de Financement est appelé : Tableau des Emplois et des Ressources.
Chapitre 2 : Le tableau de financement
Le tableau de synthèse des masses du bilan se base sur la relation fondamentale d’équilibre financier
formulée de la façon suivante : Δ FDR - Δ BFR = Δ TN.
Cette relation signifie que la situation du cycle de trésorerie dans l’entreprise est conséquence des situations
des cycles d’investissement et des opérations d’exploitation . En d’autres termes, la variation de la trésorerie
dépend des variations du FDR et du BFR.
Pour le tableau de synthèse des masses du bilan, il est intéressant de préciser que :
-Les augmentations d’éléments de l’actif, du BFR et de la TN ainsi que les réductions d’éléments du passif et
du FDR correspondent à des emplois à financer ;
-Les augmentations d’éléments du passif, du FDR ainsi que les réductions d’éléments de l’actif, du BFR et de
la TN constituent des ressources de financement.
Chapitre 2 : Le tableau de financement
Ce tableau est établi sur deux exercices, à partir des valeurs des bilans (fonctionnels) avant répartition des
résultats. Il est axé principalement sur la présentation des trois indicateurs d’équilibre financier de
l’entreprise : le Fonds de Roulement, le Besoin en Fonds de Roulement et la Trésorerie Nette ainsi que les
variations entre le début et la fin de l’exercice.
Chapitre 2 : Le tableau de financement
Il s’agit d’un tableau visant à interpréter les variations trouvées dans le tableau des masses du bilan. Il est
constitué de quatre masses fondamentales :
-Les ressources stables de l’exercice ;
-Les emplois stables de l’exercice ;
-La variation du besoin en fonds de roulement ;
-La variation de la trésorerie nette.
Les deux premières masses sont analysées en termes de flux de l’exercice tandis que les deux dernières
apparaissent pour leurs variations nettes globales.
Les flux de ressources et d’emplois stables mettent en évidence les politiques d’investissement, de
désinvestissement, de remboursement et de financement à caractère permanent de l’entreprise survenues
au cours de l’exercice , ils expliquent la variation du FDR trouvée dans le tableau de synthèse des masses du
bilan.
Chapitre 2 : Le tableau de financement