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SÉMINAIRE COMPTABILITE

ANALYTIQUE

Comptabilité analytique
de gestion

Comptabilité analytique ISCAE 2013


CEC : 1ère année

Sommaire

• Aperçu sur l’évolution des méthodes de comptabilité


y q
analytique
• La méthode des sections homogènes
• La méthode de l’imputation rationnelle
• La méthode du direct costing (simple et évolué)
• La comptabilité analytique « légale »
• Le seuil de rentabilité
• Les cessions internes
• La méthode ABC
• Cas d’application : correction des annales
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SÉMINAIRE COMPTABILITE
ANALYTIQUE

Aperçu sur l’évolution


des méthodes

Comptabilité analytique ISCAE 2013


CEC : 1ère année

Aperçu de l’évolution

• Depuis son apparition, la Comptabilité Analytique a pu se


développer et s s’enrichir
enrichir pour s
s’adapter
adapter de façon continue aux
besoins des gestionnaires, en adoptant différentes analyses des
charges selon les préoccupations (charges directes/indirectes,
variables/fixes, spécifiques/non spécifiques, combinaisons etc.).

• Le développement de l’informatique a permis à différentes


méthodes analytiques de se développer en s’affranchissant des
nombreux
b calculs
l l quii atteignent
tt i t parfois
f i une complexité
l ité accrue.

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Aperçu de l’évolution

• Parmi la panoplie des méthodes de comptabilité analytique, on


trouve :
– La méthode des sections homogènes ;
– La méthode de l’imputation rationnelle ;
– La méthode du direct costing simple ;
– La méthode du direct costing évolué ;
– La méthode du coût marginal ;
– La méthode ABC ;
– La méthode des coûts préétablis ;
– La méthode Input-Output ;
– .etc.
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ANALYTIQUE

La méthode des sections


homogènes
g

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CEC : 1ère année

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Aperçu de l’évolution

• La méthode des sections homogènes remonte aux travaux de la


Commission Générale d d’Organisation
Organisation Scientifique du Travail (plus
connue sous le nom de C.E.G.O.S.). Les experts devait trouver à
l’époque une méthode de calcul du coût de revient, en
remplacement de celle en vigueur sous l’appellation de méthode des
coefficients de frais généraux.

• La méthode des CFG correspond à une analyse limitée aux charges


di t
directement t affectables
ff t bl aux produits.
d it Toutes
T t l
les autres
t charges
h
(frais généraux) sont analysées par nature et imputées aux produits
selon des clés de répartitions diverses et arbitraires.

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Aperçu de l’évolution

Méthode des sections homogènes

• Cette méthode est basée sur :


– Une analyse des charges selon la distinction « directes » et «
indirectes » ;
– Un découpage de l’entreprise en sections dites homogènes.

• C’est la méthode de référence parmi les méthodes dites du coût


complet.

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Méthode des sections homogènes
Quelques définitions :
• Une charge directe est un élément de coût d’un seul produit, d’un seul
service ou dd’une
une seule commande et que ll’on
on peut affecter directement
au produit, service ou commande qu’il concerne.
• Une charge indirecte est un élément de coût qui est commun à
plusieurs produits, services ou commandes et qui de ce fait doit faire
l’objet d’une répartition avant imputation aux coûts des produits,
services ou commandes concernées.
• Les sections principales (dites opérationnelles) sont celles qui
travaillent directement sur les produits, services ou commandes.
• Les sections auxiliaires (fonctionnelles ou administratives) sont celles
qui travaillent au bénéfice d’autres sections principales ou auxiliaires.

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Aperçu de l’évolution
Schéma général de fonctionnement :

Ch
Charges Coûts
C ût dde
incorporables revient
Affectation
P1
Directes Sections P2
Imputation
principales ……
……
Pi
Répartition ……
secondaire ……
Pn
Indirectes Répartition primaire Sections Prestations réciproques
auxiliaires

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Aperçu de l’évolution
Méthode des sections homogènes :
• Principaux apports de la méthode :

– Permet de calculer le coût complet, indispensable pour la détermination


des résultats analytiques et l’établissement des devis ou arrêter les prix
de vente ;
– Permet d’analyser les coûts par centre de responsabilité, analyse
indispensable au Contrôle de Gestion ;
– S’adapte
p très bien aux structures divisionnaires, q qui sont encore
courantes dans les entreprises, ce qui permet de mettre en place une
comptabilité analytique sans réorganiser profondément l’entreprise.

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Aperçu de l’évolution
Méthode des sections homogènes :
• Insuffisances de la méthode :

– Arbitraire des procédés de répartition des charges indirectes et de leur


imputation. Il est difficile de convaincre du bien fondé des clés de
répartition retenues ;
– Ne pas tenir compte des variations d’activité, ce qui génère une
variation du prix de revient due à la différence d’absorption des frais de
structure ;
– Relativement complexe à mettre en œuvre puisqu’il s’agit d’adapter le
réseau de calcul des coûts à l’organisation de l’entreprise.

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ANALYTIQUE

La méthode de l’imputation
rationnelle

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CEC : 1ère année

Aperçu de l’évolution

Méthode de l’imputation rationnelle

• Cette méthode a vu le jour en réponse aux critiques adressées aux


méthodes du coût complet, et notamment celle des sections homogènes,
concernant la non prise en compte des variations d’activité.

• Pour réhabiliter les méthodes du coût complet, et notamment pour résoudre


le problème de volatilité des coûts unitaires par rapport à l’activité, les
adeptes de ces méthodes ont inventé l’artifice de l’imputation rationnelle
des charges fixes en définissant à priori un niveau d’activité normale qui
sert de base à l’imputation des charges fixes.

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La méthode de l’imputation rationnelle
L’influence du niveau d’activité sur les coûts :

Les coûts unitaires tendent à diminuer lorsque


q le niveau d’activité augmente
g
(économies d’échelle) :

Période 1 Période 2 Période 3


Production 1.000 unités 800 unités 1.100 unités
Charges variables 90 000 72 000 99 000
Charges de structure 60 000 60 000 60 000
Total 150 000 132 000 159 000
Coût unitaire
i i 150 165 145

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La méthode de l’imputation rationnelle


L’influence du niveau d’activité sur les coûts :

Conséquences
q de la répercussion
p de la baisse d’activité sur le niveau des coûts unitaires :

- Si l’entreprise fixe le prix de vente à partir de ses coûts (en sous activité), elle sera
amenée à le majorer sur les périodes de faible activité, au risque de contribuer à accroître
cette sous activité ;

- Le stock de fin de mois (évalué au coût de production) sera surévalué du seul fait que
ll’activité
activité a baissé ;

- L’appréciation sur l’activité de gestion de la production durant cette période sera négative
(coûts en hausse) alors que la responsabilité de la baisse de la production est peut être
extérieure aux services de production.
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La méthode de l’imputation rationnelle
Schéma de fonctionnement de la méthode :

On considère q
que le montant g
global des charges
g de structure doit s’imputer
p
à une activité normale.

Lorsque l’activité réelle est différente de l’activité normale, on impute donc


non pas les charges fixes réelles mais les charges fixes corrigées par le
coefficient d’imputation rationnelle suivant :

C = (Activité réelle)/(Activité normale)

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La méthode de l’imputation rationnelle


Schéma de fonctionnement de la méthode :
Période 1 Période 2 Période 3
Activité réelle 1 000 1 200 900
Charges fixes 4 000 4 000 4 000
Charges variables 5 000 6 000 4 500
Total 9 000 10 000 8 500
Coût unitaire 9,00 12,50 7,73
Coût unitaire variable 5,00 5,00 5,00
Coût unitaire fixe 4,00 3,33 4,44

Activité normale : 1 100

Période 1 Période 2 Période 3


Activité réelle 1 000 1 200 900
Activité normale 1 100 1 100 1 100
Coefficient d'IR 0,9091 1,0909 0,8182
FF réels 4 000 4 000 4 000
FF imputés rationnelle 3 636,36 4 363,64 3 272,73
Différence d'IR 363,64 - 363,64 727,27
Frais variables 5 000,00 6 000,00 4 500,00
Coût d'IR 8,64 8,64 8,64

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La méthode de l’imputation rationnelle
Tableau de répartition des charges indirectes :
Montants Sect° aux. 1 Sect° aux. 2 Sect° princ. 1 Sect° princ. 2 Différence d'imputat°
Charges Charges Charges Charges Charges Charges Charges Charges Charges Charges Charges + -
totales fixes variables fixes variables fixes variables fixes variables fixes variables

TRP (étape 1) 900 400 500 40 70 80 140 160 160 120 130

Coef. IR 0,80 0,60 0,80 1,20

Imputation des FF - 32 32 - 48 48 - 128 128 - 144 144

Différence d'imputat° 8 32 32 - 24 72 - 24

TRP (étape 2) 900 102 188 288 274 72 - 24

Sect° aux. 1 - 102 40,8 61,2

Sect° aux. 2 - 188 47 141

TRS 900 375,8 476,2 72,0 - 24,0

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La méthode de l’imputation rationnelle


Détermination de l’activité normale :

Référentiel marocain : selon le CGNC,, la capacité


p normale de p
production est
la capacité préétablie en fonction des caractéristiques techniques de
l'équipement et économiques de l'entreprise.

Référentiel français : selon le CNC l’activité normale correspond à l’activité


théorique maximale diminuée des déperditions incompressibles lors des
variations de l’activité (temps de congé, arrêts de travail, entretien ) et aux
contraintes
t i t structurelles
t t ll d l’organisation
de l’ i ti ( h
(changements
t d’équipes,
d’é i goulots
l t
d’étranglements ).

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Aperçu de l’évolution
Méthode de l’imputation rationnelle :
• Principaux apports de la méthode :

– Stabiliser les coûts complets unitaires à conditions de gestion


inchangées ;
– Rendre la valeur du stock indépendante du niveau d’activité. Méthode
recommandée par le CGNC surtout en période de sous activité ;
– Supprimer le risque d’erreur des responsables commerciaux pour
l’établissement des devis ;
– Permettre de ressortir le coût de la sous-activité ou le boni de sur-
activité.

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Aperçu de l’évolution
Méthode de l’imputation rationnelle :
• Insuffisances de la méthode :

– Il ne s’agit pas d’une méthode de comptabilité analytique à part entière.


C’est un traitement particulier réservé aux charges fixes pour réhabiliter
les méthodes du full costing. Ainsi, toutes les critiques adressées à la
méthode des sections homogènes sont applicables à l’exception de
celle relative à la variabilité du coût de revient à cause de l’activité.
– Il est difficile de déterminer de façon objective une activité dite normale,
notamment
t t pour les
l centres
t prestataires
t t i d services.
de i

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ANALYTIQUE

La méthode du Direct
Costing
g

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CEC : 1ère année

Aperçu de l’évolution

Méthodes du direct costing simple/évolué

• Méthode d’origine anglo-saxonne ;

• Cette méthode est basée sur une analyse des charges selon la
distinction « variables » et « fixes ».

• C’est la méthode de référence parmi les méthodes dites du coût


partiel.

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La méthode de Direct Costing
Schéma de fonctionnement de la méthode :

Rubrique
i P1
1 P2
2 ………….. Pn Total
Chiffre d'affaires + V1 V2 Vn V
Coût variable - CV1 CV2 CVn CV
M/CV = V1-CV1 V2-CV2 Vn-CVn V-CV

Charges spécifiques - CS1 CS2 CS3 CS


Marge de contribution = MC1 MC2 MCn MC

Frais fixes non répartis


p - FF

Résultat = R

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Aperçu de l’évolution
Méthode du direct costing :
• Principaux apports de la méthode :

– Prévision plus facile et plus fiable du résultat, dans la mesure où l’on


peut faire une prévision de l’activité, les charges variables en découlent
et partant les marges et les résultats ;
– Calcul du seuil de rentabilité actuel et prévisionnel ;
– Appréciation plus objective de la performance des responsables, dans
la mesure où il ne sont jjugés
g q que sur les charges
g et les p produits sur
lesquels ils ont une responsabilité effective ;
– Maximisation du résultat de l’entreprise en soutenant les produits à
forte marge de contribution et en abandonnant ceux à marges sur coûts
variable négatives.

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Aperçu de l’évolution
Méthode du direct costing
• Insuffisances de la méthode :

– Calcul d’un coût partiel, ne permettant pas de déterminer le coût de


revient. Ne peut être utilisée pour déterminer le prix de vente ou
préparer un devis ;
– Sous évaluation des stocks : méthode non reconnue par le CGNC et
non admise fiscalement ;
– La non p prise en compte
p des charges
g de structure p
peut favoriser un
dérapage de celles-ci.

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Aperçu de l’évolution
Emergence des autres méthodes
• Méthode du coût marginal : raisonnement à la marge par rapport à la
dernière unité produite ;

• Méthode ABC : comptabilité à base d’activités (années 80 au Etats-Unis) ;

• Méthode Input-Output : comptabilité à base de processus - - > application à


l’entreprise des principes du modèle économique de LEONTIEF.

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SÉMINAIRE COMPTABILITE
ANALYTIQUE

La comptabilité analytique
légale
g

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CEC : 1ère année

La comptabilité analytique légale


Coût d’achat :

- Coût réel ;

- Prix d’achat (yc. Droits et taxes non récupérables net des remises
commerciales) + Frais accessoires ;

- Exclure :
- Les frais généraux d'approvisionnement et les frais de stockage (sauf
conditions particulières) ;
- Les pertes et gaspillages accidentels ;
- les charges financières (sauf si le cycle d’approvisionnement dépasse
1 an) ;
- Quote-part de sous activité.
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La comptabilité analytique légale
Coût de production :

- Coût réel et complet


p ;

- coûts d'acquisition des matières et fournitures utilisées

- des charges directes de production telles les charges de personnel, les


services extérieurs, les amortissements

- des charges indirectes de production raisonnablement rattachées à la


production

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La comptabilité analytique légale


Coût de production :

- Exclure :
- les frais d'administration générale de l' entreprise ;
- les frais de stockage des produits ;
- les frais de recherche et développement ;
- les charges financières (sauf si le cycle de production dépasse 1 an) ;
- les pertes et gaspillages accidentels ou exceptionnels ;
- la quote-part de sous-activité ;
- charges de distribution.

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ANALYTIQUE

Le seuil de rentabilité

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Seuil de rentabilité
• Définition : Le seuil de rentabilité d’une entreprise est le chiffre d’affaires
pour lequel l’entreprise couvre la totalité de ses charges sans bénéfice ni
perte.

• Ce chiffre d’affaires couvrant la totalité des charges peut être exprimé en :


– Nombre d’unité à vendre : Seuil de rentabilité ;
– Nombre de dirhams à vendre : Chiffre d’affaires critique ;
– Date à laquelle l’équilibre sera atteint : Point mort.

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Seuil de rentabilité
• Détermination : par la méthode graphique ou par le calul.

• Méth
Méthode
d graphique
hi : Il faut
f t au préalable
é l bl déterminer
dét i l droite
la d it de
d la
l marge
sur coût variable et la droite des frais fixes

Valeur (Marge y' = M/CV unitaire * x


ou FF)
Zone de
bénéfice
y= FF

Zone de
perte

S.R. C.A.

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Seuil de rentabilité
• Méthode algébrique : Le SR correspond au niveau de résultat zéro
Résultat =0
M/CV = FF
Tx de marge * SR = FF
SR = FF/Tx marge

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Seuil de rentabilité
• Cas des entreprises Multi-produits : Le SR correspond au niveau de résultat
zéro
Résultat =0
M/CV = FF
aX + bY = FF
a = M/CV unitaire de X
Avec b = M/CV unitaire de Y
X = le Nbre d’unités à vendre de X pour atteindre le SR
Y = le Nbre d’unités à vendre de Y pour atteindre le SR

Nous sommes en présence d’une infinité de solutions.

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Seuil de rentabilité
• Cas des entreprises Multi-produits :

X Y
Prix de vente 100 200
M/CV unitaire 25 40
FF 400 000
Tx de marge ???? ????

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Seuil de rentabilité
• Résolution sans indication sur la répartition des ventes :
X Y
Prix de vente 100 200
M/CV unitaire 25 40
FF 400 000
Tx de marge 25% 20%

25% *X + 20%*Y = 400 000


Y = 2X

N.B. : X et Y représentent un chiffre d’affaires.


• Résolution avec indication : les ventes de X représentent le triple de celles
de Y :
25*X + 40*Y = 400 000
X = 3Y

N.B. : X et Y représentent des quantités vendues.

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ANALYTIQUE

Les cessions internes

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Les cessions internes
Les centres de responsabilité ;

Les p
prix de cession interne.

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Les cessions internes


Définition du centre de responsabilité :

L’organisation
g des entreprises
p conduit souvent à distinguer
g différentes divisions dont
la performance peut être évaluée en fonction d’objectifs qui leur ont été assignés : il
s’agit de centre de responsabilité.

Les responsables des centres sont censés disposer d’une certaine autonomie d’action
pour réaliser au mieux leurs objectifs.

Exemple : Dans une Société de Travaux Publics,


Publics chaque chantier constituera un
centre de responsabilité dans la mesure où le Directeur de Chantier a la possibilité de
prendre un certain nombre de décisions (recrutement, approvisionnement etc).

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Les cessions internes
Centre de responsabilité Vs. Centre d’analyse :

- La notion de centre de responsabilité


p relève du contrôle de g
gestion et implique
p q
certaines conséquences dans l’organisation des prises de décision ;

- La notion de centre d’analyse est une notion de comptabilité de gestion et désigne


un compartiment comptable permettant le regroupement puis l’imputation de charges
indirectes.

Il se peut parfois qu
qu’un
un centre d
d’analyse
analyse soit aussi un centre de responsabilité.
responsabilité

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Les cessions internes


Typologie des centres de responsabilité :

Il est possible de distinguer 3 types de centres de responsabilité en fonction de la nature


des objectifs qui leur sont assignés :

- Un centre de coûts a pour objectif de minimiser ses coûts pour un niveau de


production donné, souvent, un atelier pourra être considéré comme un centre de coût ;

- Un centre de recettes a pour objectif la maximisation de son chiffre d’affaires : ce peut


être le cas pour une division commerciale d’une entreprise ;

- Un centre de profit a pour objectif de maximiser une marge, c’est le cas par exemple
d’un chantier dans une entreprise de BTP. Toutefois, il existe certaines divisions
d’entreprise qui fournissent des prestations à d’autres divisions de la même entreprise.
Pour qu’elles puisse être considérées comme des centres de profit, il convient de leur
définir un prix de cession interne de leurs prestations (cas de la direction Matériel dans
une entreprise de BTP).

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Les cessions internes
Modalités de détermination des prix de cession interne :

1/ Evaluation
E l ti f dé sur les
fondée l coûts
ût :

* Coût complet ;

* Coût variable.

2/ Evaluation fondée sur le prix de marché ;

3/ Prix de cession négociés.


négociés

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Les cessions internes


Modalités de détermination des prix de cession interne :

Illustration :

Dans son usine


D i d Kénitra
de Ké it lal Société
S iété Beta
B t fabrique
f bi d
des pièces
iè métalliques
ét lli ( iè
(pièces A) Une
A). U
partie de cette production est livrée à l’usine de Bouskoura, qui fabrique à partir de ces pièces
des moteurs de différents modèles. Le reste de la production est vendu à des tiers.

Les éléments suivants sont relatifs à une production mensuelle :


Usine de Kénitra :
- Charges de structure : 900 000 DH ;
- Charges variables de production : 100 DH par pièce ;
- Charges de distribution : 10% du chiffre d’affaires (sur ventes externes seulement) ;
- Capacité de production : 5 000 unités par mois ;
- Production et vente du mois : 2 000 unités vendues à l’extérieur à 350 DH l’unité et 2 500 unités cédées à
l’usine de Bouskoura.

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Les cessions internes
Modalités de détermination des prix de cession interne :

Illustration (suite) :

Usine de Bouskoura :
- Charges de production : 3 000 moteurs ; il faut une pièce A pour chaque moteur.
Lorsque les pièces A ne sont pas fournies par l’usine de Kénitra, elles peuvent être
achetées à l’extérieur au prix de 370 DH ;
- Charges variables par moteur (autres que pièce A) : 200 DH ;
- Charges de structure : 400 000 DH ;
- Prix de vente
e te d
d’un
u moteur
oteu : 700
00 DH ;
- Ventes du mois : 2 500 unités .

TAF : déterminer le prix de cession auquel il conviendrait que l’usine de Kénitra cède
ses pièces A à l’usine de Bouskoura.

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Les cessions internes


Modalités de détermination des prix de cession interne :

Evaluation fondée sur les coûts : le coût complet


Si on utilise la méthode de l’imputation rationnelle, on répartit les charges de structure
sur la production normale (5.000 pièces) : Prix de cession : (900.000/5.000)+100=280.

Sans imputation rationnelle le coût complet serait : (900.000/4.500)+100=300.

La seconde méthode reviendrait à faire supporter au centre client le coût de la sous-


activité
act té du ce
centre
t e fournisseur.
ou sseu Le ep
premier
e e cacalcul
cu se
sera
a do
donc
cppréféré.
ééé

On peut prévoir de majorer ce coût d’un pourcentage normal de marge (10% par
exemple) : 280 + 28 = 308.

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Les cessions internes
Modalités de détermination des prix de cession interne :

Evaluation fondée sur les coûts : le coût variable


Le prix de cession pourra être le coût variable, majoré éventuellement d’un taux de
marge (10%), ce qui reviendrait à fixer un prix de cession de 110.
Inconvénient : le centre fournisseur risque d’être systématiquement déficitaire, ses
charges fixes n’étant pas couvertes.

Avantage : ce prix sera plus pertinent pour la prise de décisions à court terme.

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Les cessions internes


Modalités de détermination des prix de cession interne :

Evaluation fondée sur les coûts : le coût variable (suite)


Supposant que l’usine de Bouskoura (cliente) puisse avoir des débouchés
supplémentaires au prix de 500 DH, le prix de 700 DH étant maintenu pour les autres
ventes.

Avec un prix de cession basé sur le coût complet de 308 DH, cette commande ne serait
pas rentable pour l’usine de Bouskoura. Elle entraînerait en effet pour elle 200+308=508
DH de charges supplémentaires pour un supplément de recettes de 500 DH. Elle
refusera donc cette commande supplémentaire.
pp

Pourtant ce qui n’apparaît pas rentable au niveau de l’usine de Bouskoura l’est au


niveau global de l’entreprise.

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Les cessions internes
Modalités de détermination des prix de cession interne :

Evaluation fondée sur les coûts : le coût variable (suite)


En effet, le coût global pour l’ensemble de l’entreprise comprend :
- 100 DH au niveau de l’usine Kénitra ;
- 200 DH au niveau de l’usine Bouskoura.
Soit un total de 300 DH inférieur à 500 DH proposé pour la vente.

La décision prise par l’usine de Bouskoura, fondée sur un prix de cession en coût
complet,
l t n’es
’ pas conforme
f à l’intérêt
l’i té êt de
d l’entreprise.
l’ t i

Un prix fixé par rapport au coût variable (100 DH) éviterait cette contradiction. Le coût
variable pour l’usine de Bouskoura coïnciderait alors avec le coût variable pour
l’entreprise (300 DH) et conduirait à des décisions plus pertinentes à court terme.

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Les cessions internes


Modalités de détermination des prix de cession interne :

Evaluation fondée sur le prix de marché :


L’usine de Kénitra pourrait céder se production à celle de Bouskoura au même prix
qu’aux entreprises tierces, déduction faite éventuellement des frais de distribution, non
encourus sur les ventes internes ; ce qui conduirait à un prix de cession interne de :
350 – 35 = 315 DH.
La logique de ce système peut conduire à mettre les centres de l’entreprise (ici l’usine
de Kénitra) en concurrence avec des fournisseurs externes.

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Les cessions internes
Modalités de détermination des prix de cession interne :

Prix de cession négociés :


Le prix de cession résulte alors d’une discussion entre centre client et centre
fournisseurs. Cette discussion, qui peut prendre appui sur des coûts ou sur un prix de
marché, est de toute façon utile pour que le prix de cession soit bien accepté par les
différents centres.

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2010
ISCAE : CEC

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