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LISTE DES ABREVIATIONS
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INTRODUCTION
La microfinance, selon l’article 1 du règlement n° 01/17/CEMAC/UMAC/COBAC
relatif aux conditions d’exercice et de contrôle de l’activité de microfinance dans la CEMAC,
est une activité exercée par des entités agrées n’ayant pas le statut de banques ou
d’établissements financiers tel que défini à l’Annexe à la Convention du 17 Janvier 1992
portant harmonisation de la règlementation bancaire dans les Etats de l’Afrique Centrale, et
qui pratiquent, à titre habituel, des opérations de crédit, de collecte de l’épargne, et offrent des
services financiers spécifiques au profit des populations évoluant pour l’essentiel en marge du
circuit bancaire traditionnel. Dans le but de déterminer le présent et le futur d’une entreprise,
nous avons besoin d’un certain nombre d’informations permettant d’avoir une représentation
de sa situation économique. Ceci en passant par les exigences légales propres aux
établissements de microfinance.
Dans cette optique, nous présenterons dans la première partie de ce devoir, les
généralités sur les établissements de microfinance en Afrique Centrale. Ensuite, dans la
deuxième partie, nous aborderons le sujet des exigences légales et des objectifs de la tenue de
la comptabilité des EMF. Dans la troisième partie, nous aborderons l’organisation comptable
des établissements de microfinance en Afrique Centrale. Et, dans la quatrième partie, nous
parlerons de ses principes généraux comptables notamment les principes comptables et les
conventions de base.
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I. GENERALITES SUR LES ETABLISSEMENTS DE
MICROFINANCE AU CAMEROUN
Les EMF au Cameroun sont déclarées sous le régime d’associations ou de
coopératives d’épargne et de crédit, relative aux lois du 19 décembre 1990 sur la liberté
d’association et du 14 aout 1992 portant sur les sociétés coopératives et aux groupes
d’initiative commune.
Pour exercer leur activité, les EMF, après l’acquisition de leur forme juridique doivent
demander un agrément auprès de l’autorité monétaire qui est le Ministère des Finances.
L’approbation est délivrée après un avis de la COBAC. En effet, depuis le 13 avril 2002, les
modalités d’exercice de l’activité de microfinance sont définies par la CEMAC et sont régies
par le règlement n°1/03/CEMAC/UMAC/COBAC entré en vigueur le 14 avril 2005.
A. EXIGENCES LEGALES
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dispose que les établissements de microfinance sont tenus de mettre en place une comptabilité
destinée à l'information des tiers comme à son propre usage. A cet effet :
B. OBJECTIFS
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dans les établissements de microfinance doit satisfaire aux exigences de régularité et de
sécurité pour assurer l’authenticité des écritures, de façon à ce que la comptabilité puisse
servir à la fois d’instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de
l’établissement, d’instrument de preuve, d’informations aux utilisateurs et d’outil de gestion.
Il s’agit donc pour une entreprise de quelque chose de fondamental des lors qu’une
mauvaise organisation serait synonyme de production d’informations financières erronées, ne
permettant pas à celle-ci d’atteindre l’objectif recherche c’est-à-dire l’obtention, à travers ses
états financiers de synthèse, de l’image fidèle de sa situation financière, de son patrimoine.
Pour cela le législateur a tenu à prescrire un ensemble de textes sur lesquels devrait se
reposer une organisation comptable type. Ce sont les articles 10 à 19 du règlement COBAC
EMF-2010/02 relatif à l'organisation des comptabilités des établissements de microfinance.
1. Manuel de procédures
2. Plan comptable
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Les livres comptables et autres états dont la tenue est obligatoire sont :
- Le grand livre : constitué par l’ensemble des comptes de l’établissement, dans lesquels
sont reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents
mouvements de l’exercice ;
- La balance générale des comptes : état récapitulatif faisant apparaître, à chaque fin de
période (mensuelle ou annuelle) et pour chaque compte, le solde débiteur ou le solde
créditeur, à l’ouverture de l’exercice, le cumul depuis l’ouverture de l’exercice des
mouvements débiteurs et créditeurs, le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date
considérée ;
Les états financiers comprennent des documents présentés sur une base comparative
pour l'exercice écoulé et l'exercice antérieur selon le format précisé par la Banque
Centrale.
Le bilan : décrit séparément les éléments d’actif, les éléments de passif et les éléments
de fonds propres constituant le patrimoine de l’établissement. A l'actif nous avons :
les sommes déductibles des capitaux permanents, les valeurs immobilisées, les
opérations avec la clientèle, les opérations diverses et les opérations de trésorerie et
interbancaires; au passif nous avons : les capitaux permanents, les opérations avec la
clientèle, les opérations diverses et les opérations de trésorerie et interbancaires ;
Le compte de résultats : récapitule les produits et les charges qui font apparaître, par
différence, le bénéfice ou la perte de l'exercice. Le classement des produits et des
charges permet d'établir des soldes caractéristiques de gestion dans les conditions
définies par le PCEMF ;
Le Tableau financier des ressources et des emplois : retrace les flux de ressources et les
flux d'emplois de l'exercice. Il fait apparaître, pour l'exercice, les flux d'investissement et
de financement, les autres emplois, les ressources financières et la variation de la
trésorerie ;
Les états annexés : détaillent les éléments significatifs qui ne sont pas mis en
évidence dans le bilan ou dans le compte de résultats et qui sont susceptibles
d’influencer le jugement que les utilisateurs des documents peuvent porter sur le bilan,
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la situation financière et le résultat de l’établissement ;
Chaque établissement de microfinance doit contrôler par inventaire, au moins une fois
tous les douze mois, l’existence et la valeur de tous les éléments d'actif et du passif de son
bilan. L'inventaire est un relevé de tous les biens, créances et dettes, au regard desquels
sont mentionnées la nature, la quantité et la valeur de chacun d'eux à la date d'inventaire
ceci conformément a l’article 13 du règlement COBAC EMF-2010/02 relatif à
l'organisation des comptabilités des établissements de microfinance. Les données
d'inventaire sont conservées et organisées de manière à justifier le contenu de chacun des
postes du bilan.
La comptabilité doit être tenue dans la langue ou l’une des langues officielles dans l’Etat
partie.
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8. Partie double
L'emploi de la technique de la partie double se traduit par une écriture affectant au moins
deux comptes, l'un étant débité et l'autre crédité. Lorsqu'une opération est enregistrée, le total
des sommes inscrites au débit de comptes doit être égal au total des sommes inscrites au crédit
d'autres comptes.
Chaque enregistrement doit être identifié par un libellé précisant de manière claire et
concise, l’indication de son origine et de son imputation, le contenu et l’imputation de chaque
donnée ainsi que les références de la pièce justificative qui l'appuient.
Tout enregistrement doit être appuyé par une pièce justificative datée et signée par son
émetteur ou une personne habilitée. Cette pièce justificative est établie sur papier ou sur
un support assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu
pendant les délais de conservation prescrits. Les pièces justificatives portent les références
de leur enregistrement en comptabilité. Elles sont conservées et classées dans un ordre
défini dans le document décrivant les procédures et l’organisation comptables et sont
susceptibles de servir comme moyen de preuve. Les documents comptables et les pièces
justificatives sont conservés pendant un minimum de dix ans.
Les opérations sont enregistrées chronologiquement au jour le jour et sans retard dans
le livre-journal et reportées périodiquement dans le grand livre lorsque des journaux
auxiliaires ne sont pas utilisés. Les mouvements qui affectent le bilan de l’établissement sont
enregistrés, opération par opération, à partir des pièces justificatives dans l’ordre de leur date
de valeur
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Comptable. Cette date est celle de l’émission par l'établissement de la pièce justificative de
l’opération, ou celle de la réception des pièces d’origine externe. La date de valeur comptable
est portée sur la pièce justificative. Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu
et au cours d'une même journée, peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique.
Les mouvements sont récapitulés par période préalablement déterminée qui ne peut excéder
un mois.
A. PRINCIPES COMPTABLES
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L’exploitation, le principe de permanence des méthodes, le principe de spécialisation de
l’exercice, le principe du coût historique et le principe de la prééminence de la réalité
économique.
1. LE PRINCIPE DE PRUDENCE
La prudence permet d’éviter les erreurs, les risques. Le principe de prudence quant à lui,
consiste à ne pas faire supporter par les exercices ultérieurs, les risques évaluables nés au
cours de l’exercice présent. Il vise à éviter que les produits ne soient surévalués et que les
charges ne soient sous-estimées de manière à diminuer le risque de transfert sur l’avenir,
d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l’entreprise.
Ce principe stipule que les mêmes méthodes doivent être utilisées de manière
constante dans une entité pour effectuer les comparaisons avec les états financiers. Sur cette
base, la comparaison peut être faite entre les différents exercices comptables, ce principe
s’applique aussi bien sur les méthodes d’évaluation que sur les règles de tenue et de
présentation des comptes. Par exemple, si au cours d’une année n-1, la méthode FIFO a été
utilisée, au cours de l’année n, la méthode de CMUP ne peut en aucun cas être retenue. Un
autre exemple : si un EMF acquiert chaque année des ordinateurs et qu’il a amortis sur 05
ans ses premiers ordinateurs, il devra continuer d’amortir sur la même durée les autres
ordinateurs.
Ce principe indique qu’il faut rattacher à chaque exercice comptable les produits et les
charges du dit exercice uniquement. Ainsi, les produits et charges seront comptabilisés au fur
et à mesure de leur acquisition, exception faites des produits dus sur créances en souffrance
car leur enregistrement est conditionné par leur perception effective.
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5. LE PRINCIPE DU COUT HISTORIQUE
- Les actifs à leur montant payé ou leur valeur de contrepartie ayant été donnée pour
les acquérir ;
- Les passifs au montant du produit reçu en échange de l’obligation.
ECONOMIQUE
Il indique la nécessité de présenter les transactions ayant un impact sur les comptes,
tout en tenant compte de leur réalité économique, et non leur seule forme juridique. Ainsi, les
biens acquis dans les établissements de microfinance seront enregistrés à leur valeur
d’acquisition.
B. CONVENTIONS COMPTABLES
Les conventions comptables sont utilisées pour servir de guide à l’élaboration des états
financiers de synthèse. Dans les établissements de microfinance, trois (03) conventions
comptables de base doivent être respectées à la lettre : la convention de l’intangibilité du bilan
d’ouverture, la convention de l’importance significative et la convention de non-
compensation.
D’OUVERTURE
Ce principe repose sur le fait que le bilan de clôture de l’exercice n-1 soit le même que
le bilan d’ouverture de l’exercice de l’exercice n. Dans la même lancée, les produits et charges
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Des exercices antérieurs n’ayant pas été comptabilisés ne peuvent être affectés aux capitaux
propres du bilan d’ouverture de l’exercice n. Ces corrections seront imputées sur le résultat de
l’exercice n.
3. LA CONVENTION DE NON-COMPENSATION
Cette convention décrit que, pour la présentation des comptes, aucune compensation
ne doit être opérée entre les comptes d’actif et de passif, non plus entre les produits et les
charges. Exception faites des comptes de la clientèle en cas d’accord contractuel de
compensation de créances et des dettes avec le même terme et la même monnaie. En d’autres
termes, la présentation et la communication des états financiers doit être claire, précise et
loyale sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence.
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APPLICATION COMPTABLE
CAS 1 : Toutes les informations susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires
des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, le résultat et la situation financière d’une
microfinance doivent leur être communiquées. Quel est le principe comptable qui régit cette
assertion ? Citer un des états financiers ayant été institué à la lumière de ce principe.
CAS 2 : Au 31 décembre 2020, les titres de la microfinance A subissent une hausse de cours
de 5 000 Frs par rapport à leur valeur d’entrée dans le patrimoine. Pendant ce temps, les titres
de l’EMF B subissent une baisse de 2 000 Frs. Quel principe comptable appliquera-t-on ici ?
SOLUTION : Le principe de prudence sera appliqué dans ce cas parce qu’il consiste à
enregistrer en comptabilité la charge pour dépréciation de 2 000 Frs pour le compte du titre de
l’EMF B car il s’agit d’une perte probable. En revanche, les titres de l’EMF A ayant subi une
hausse de cours ne seront pas enregistrés, car la plus-value n’est enregistrée en comptabilité
que lorsqu’elle est réelle, c’est-à-dire uniquement lors des cessions d’immobilisations, et non
latente.
CAS 3 : Un EMF acquiert le 03 Janvier 2015 une immobilisation d’une valeur de 10 000 000
Frs d’une durée de vie de 10 ans mais d’une durée d’utilisation de 05 ans avec une valeur
résiduelle nulle. Comment le principe de la continuité de l’exploitation sera-t-il appliqué ?
SOLUTION : A chaque inventaire, une dotation annuelle d’amortissement de 2 000 000 Frs
(10 000 000/5) sera pratiquée et le bien figurera au bilan de fin de la première année
d’utilisation au montant de 9 000 000 Frs (10 000 000 – (10 000 000/10)).
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SOLUTION : Le principe de la spécialisation des exercices prescrit de rattacher à chaque
exercice, les produits et les charges du dit exercice uniquement. Dans notre cas, nous devons
constater la charge de 2017 et celle de 2018.
03/12/2017
57 Caisse 1 200 000
(Assurance du matériel de
transport)
31/12/2017
4711 1 100 000
Charges constatées
1 100 000
d’avance
65252
Primes
d’assurance de transport
(Charges constatées
d’avance)
01/01/2018
Charges constatées
4711 1 100 000
d’avance
(Extourne)
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CAS 5 : le 31/12/N la microfinance BCEP, possède un bâtiment d’une valeur de 20 000 000
XAF des bon de caisse de 30 000 000 XAF des espèces de 15 000 000 XAF
Son bilan au 31/12/N cette se présente comme suit
SOLUTION :
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CAS 6 : Un EMF achète un terrain dans une zone non commerciale en l’an 2000 valant
200.000.000 frs. En 2022, cette zone est devenue très commerciale et la valeur du terrain est
évaluée à 250.000.000 frs sur le marché. Est-ce que l’augmentation du bien sur le marché
impacte –elle la comptabilisation du bien au bilan ?
CAS 8 : Depuis le début de l’année N, une association d’épargne et de crédit loue en crédit-
bail un immeuble d’une valeur d’origine de 20.000.000 frs, les loyers que devrait payer
l’association en contre partie de son utilisation s’élèvent à 7.000.000 frs avec une option
d’achat de 10.000.000 frs. Sachant que le bien n’appartient pas à l’association, le comptable
l’a présenté dans ses états signifiant que l’immeuble est exploité par celle-ci. A la base de quel
principe pourriez-vous expliquer cela ?
Les principes comptables sont des règles et normes à respecter par les entités afin de
permettre la santé financière, la qualité et la légalité de celle-ci. Selon le règlement COBAC,
nous distinguons au total neuf (09) principes généraux comptables parmi lesquels six (06)
principes comptables et trois (03) conventions comptables.
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BIBLIOGRAPHIE
Le plan comptable des établissements de microfinance ;
Règlement COBAC EMF-2010/01 relatif au plan comptable des établissements de
microfinance ;
Règlement COBAC EMF-2010/02 relatif à l’organisation des comptabilités des
établissements de microfinance ;
Règlement COBAC EMF-2017/06 relatif au contrôle interne dans les établissements de
microfinance ;
Règlement n° 01/17/CEMAC/UMAC/COBAC relatif aux conditions d’exercice et de
contrôle de l’activité de microfinance dans la CEMAC ;
WEBOGRAPHIE
https://sgcobac.org
https://www.l-expert-comptable.com
https://www.portail-associations.com
https://www.debitoor.fr
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