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Introduction :
Les lumières est un mouvement philosophique qui domina le monde des idées en Europe au
XVIII siècle, il tire son nom de la volonté des philosophes européens de combattre les
ténèbres de l'ignorance par la diffusion du savoir. Marivaux faisait partie de ce mouvement, il
proposait des comédies entrainantes qui derrière leur gaieté apparente interrogent sur la
hiérarchie et l'homme. Même si le rire l’emportait toujours, une sérieuse réflexion était
posée. La pièce “le jeu de l’amour et du hasard” repose sur un mariage arrangé entre
Dorante et Silvia, chacun de son côté cherchant à connaître la vrai nature du personnage
qu’on lui propose va échanger son rôle avec son domestique. Ainsi Arlequin et Lisette vont
apprendre à se connaître et finir par tomber amoureux sous leur déguisement. Dans l’acte 3
scène 6, les deux valets sont contraints de dévoiler leur véritable identité. Nous ferons face
à cette tombée des masques qui metteras fin au jeu.
Plan :
Développement :
“à part. : Préparons un peu cette affaire-là... (Haut.) Madame, //votre amour est-il d'une
constitution bien robuste//, soutiendra-t-il bien la fatigue//, que je vais lui donner, un mauvais
gîte lui fait-il peur ?// Je vais le loger petitement.”
Ici Arlequin cherche à gagner du temps, il essaye donc de dévoiler son identité implicitement
en espérant que Lisette comprendra et acceptera. Pour temporiser, il s’adresse au public et
il fait beaucoup de pauses dans ces phrases de part toutes les virgules. Arlequin utilise
aussi le champ lexical de la fragilité pour préparer son amante au pire, puis la /longue
question/ qu’il pose constituée de trois propositions souligne la temporisation qu’il met en
place. Cette temporisation est comique vu le fait que Lisette soit impatiente
“Je suis... n'avez-vous jamais vu de fausse monnaie ? Savez-vous ce que c'est qu'un louis
d'or faux ? Eh bien, je ressemble assez à cela.”
L’aveu de son identité est très difficile pour Arlequin. On le voit avec les points de
suspension dans sa réplique lorsqu’il tente de répondre « Je suis... » et de révéler la vérité.
Il interrompt soudain sa confession et remet en place son stratagème de temporisation, il
change donc brutalement de sujet et commence à parler de monnaie, de part une
métaphore, il se compare à un louis d’or faux. Cette information en dit un peu plus à Lisette
sur ce qu’il est vraiment. Mais toujours pas assez, Arlequin veut malgré tout, il veut limiter la
casse, il utilise donc l’adverbe comme un euphémisme pour atténuer la brutalité de l’aveu
qu’il est en train de faire.
Lisette ne fait que s’impatienter davantage, ceci renforce le comique de la scène. L’adverbe
à l'impératif nous fait bien comprendre cela. L'interrogation partielle marque sa précipitation
et aussi sa compréhension de la situation, Lisette sait que ce n’est pas Dorante à qui elle
s’adresse, elle veut simplement s’en assurer.
“Mon nom ! (A part.) Lui dirai-je que je m'appelle Arlequin ? Non ; cela rime trop avec
coquin.”
“Eh bien ?”
On a l’impression que Lisette va détonner d’impatience. Elle met la pression a Arlequin avec
pour objectif de la faire avouer elle continue donc de le questionner.
“Qu'appelez-vous un soldat ?”
Lisette ne rentre donc pas dans le jeu d’Arlequin, elle ne répond pas à sa question et faire
en sorte d'être celle qui en pose, elle cherche donc à le faire développer sur la comparaison
qu’il a faite de lui à un soldat pour qu’elle puisse comprendre qui il est vraiment.
Arlequin répond enfin à Lisette, il lui donne une information assez claire pour qu'elle sache
qu'il n'est pas Dorante . Les substantifs soldats et antichambre sont en quelque sorte
opposés, la comparaison que s’est faite Arlequin a une soldat n’était pas très pertinente. Il
est maintenant exposé.
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“Un soldat d'antichambre ! Ce n'est donc point Dorante à qui je parle enfin ?”
Lisette ici est excédée, elle est trop confuse. Son émotion est perçue dans l'écho
syntaxique. La négation totale qu'utilise Lisette vient effacer le lien entre elle et son amant
on a l’impression qu’elle l’aimait seulement pour son statut.
“Faquin !”
Ce mot est une injure. Cette réaction brutale de la part de Lisette plus l'exclamation nous
montre sa déception, son rêve de pouvoir monter de classe sociale et vivre une vie plus
facile s’est effondré devant elle. Malgré tout, la réponse de Lisette reste comique. Le rire ici
vient désamorcer la situation déjà tendue et difficile.
Cette aparté montre bien le comique de la scène. Arlequin l’utilise pour calmer le jeu ayant
en tête qu’il vaut mieux rire que pleurer.
Lisette n’est maintenant plus dans le questionnement mais dans l'émotion, l’antiphrase
qu’elle utilise, et les substantifs péjoratifs comme “magot” nous font comprendre que Lisette
veut s'en prendre à Arlequin, le critiquer, elle luis en veut clairement de l’avoir trompé.
Arlequin désamorce les émotions de Lisette avec une comique, Il utilise une antiphrase qui
symbolise ironiquement la chute de l'image qu’il s’était faite aux yeux de Lisette.
Analyse du texte de : “L’Acte 3 scène 10” le théâtre du 17ème à nos jours
“Il y a une heure que je lui demande grâce, et que je m'épuise en humilité pour cet animal-là
!”
Lisette ne reprend pas ses esprits, elle est extrêmement déçue et veut le faire comprendre,
elle injurie alors Arlequin et le rabaisse, premièrement, elle marque une distance entre elle
et lui en parlant de lui à la troisième personne alors qu’il se tient tout près d’elle. De plus, elle
traite Arlequin d’animal ce qui montre son hypocrisie et sa cupidité, car seulement en lui
annonçant qu’il n’est pas aussi riche qu’elle ne croyait, elle le considère comme un animal.
Cela dénonce aussi la société du 18ème ou les valets étaient considérés comme des
animaux.
“Hélas, Madame, si vous préfériez l'amour à la gloire, je vous ferais bien autant de profit
qu'un Monsieur.”
Arlequin ici utilise un vocabulaire soutenu et parle d’un registre tragique. Ceci lui permet
d'impressionner Lisette en quelques sortes et de garder un peu de sa noblesse. Il met donc
de côté son statut de valet et compare l’amour à la gloire faisant preuve d’un peu de finesse
puis finalement se compare a un monsieur. Arlequin tente donc de séduire Lisette, il pense
donc que ceci est encore possible.
“Ah, ah, ah, je ne saurais pourtant m'empêcher d'en rire avec sa gloire ; et il n'y a plus que
ce parti-là à prendre... Va, va, ma gloire te pardonne, elle est de bonne composition.”
Lisette marque toujours sa distanciation face à Arlequin, elle parle encore de lui à la
troisième personne. Elle utilise un vocabulaire plus soutenu et adopte même le même
registre qu’Arlequin, elle fait l’allégorie de sa gloire lui attribuant le fait de pouvoir lui
pardonner pour bien faire comprendre à Arlequin que sa gloire ne l'intéresse pas mais
qu’elle a malgré tout un bon fond. Tout ceci nous donne l’impression que Lisette est en train
de narguer Arlequin.
“Tout de bon, charitable Dame, ah, que mon amour vous promet de reconnaissance !”
Arlequin est soulagé, il ne s'attendait pas à ce que son amante lui pardonne comme cela, il
fait donc ses éloges de part l’adjectif amélioratif et exprime son soulagement de part
l’interjection. Il exprime après la force de son amour pour elle en faisant l’allégorie de se
mot, cherchant encore à la conquérir.
“Touche là Arlequin ; je suis prise pour dupe : le soldat d'antichambre de Monsieur vaut bien
la coiffeuse de Madame.”
Cette expression est utilisée par Lisette pour faire la paix avec Arlequin, c’est un pacte
qu’elle fait d'abord avec lui. Lisette verbalise après le fait qu’elle s’est fait tromper par ces
maîtres, c’est un moment tragique. Elle en profite donc pour avouer à Arlequin qu’elle aussi
n’est pas celle qu’il pense, utilisant une métaphore pour se comparer à une coiffeuse
Analyse du texte de : “L’Acte 3 scène 10” le théâtre du 17ème à nos jours
d’antichambre, elle fait son aveux de la même manière qu’Arlequin faisant donc passer ce
moment tragique en un moment comique.
Développement :