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Introduction
Dans ce roman, la marquise de Merteuil affirme être « née pour venger (son) sexe et
maîtriser le (leur) ». Cette phrase prend tout son sens dans cet extrait.
Pierre Choderlos de Laclos écrit en 1779 Les Liaisons Dangereuses. Publié en 1782, le roman
connaît un grand succès.
Le roman donne à lire les manœuvres de 2 libertins, le vicomte de Valmont et la marquise
de Merteuil, qui se plaisent à séduire des êtres naïfs. Ce jeu immoral et cruel conduit le
vicomte à la mort et la marquise à l’exil en Hollande. La subtilité de la construction
romanesque et le choix de la lettre font que l’ouvrage peut être aussi bien lu comme une
défense du libertinage ou une condamnation de la société qui se montre à la fois critique et
complaisante pour ces pratiques peu morales.
Au début de la 2e partie. Début de la lettre LXIII (63). La marquise s’amuse des amours
naissantes entre la jeune Cécile Volanges (âgée de 15 ans et à peine sortie du couvent, elle
veut la faire devenir libertine) et le jeune chevalier Danceny. Dans la lettre à laquelle elle
répond, Valmont déplore que Danceny ne soit pas assez entreprenant à l’égard de Cécile. La
marquise lui répond.
Par quels artifices romanesques Laclos provoque-t-il la curiosité du lecteur ?
1. Habileté de la marquise à susciter le désir de lire (l. 1 à 6)
2. Récit de recherche d’un plan comme amplification de l’attention du lecteur (l. 7 à 12)
3. Récit dynamique de son exécution (l. 13 à 23)
Conclusion
Le choix de la forme épistolaire séduit ++ le lecteur, car il est fait double-destinataire. Ce
plaisir est décuplé par l’écriture très théâtrale de l’extrait. La marquise fait du lecteur un
complice sadique de sa vengeance.
Comme pour Manon Lescaut, la leçon du roman n’est pas définitive. Le lecteur ne peut pas
s’empêcher de condamner moralement le libertinage, mais aussi admirer l’intelligence
machiavélique des libertins.
Analyse linéaire
La marquise suscite le désir
- Reprend mots du Vicomte pour donner envie au lecteur
- Indique cette reprise par impersonnel « il faut », « il fallait »
- 3 reprises :
1. Expression ironique et méta textuelle de « beau héros de roman ». La naïveté de
Danceny le rend ridicule. « Oh ! » marque l’oralité et emploi du présent rappellent
caractère mondain de la lettre, prolongement de la conv. Elle semble rep directement
à Valmont
2. Reprends les lenteurs de Danceny : « Les premiers amours sont au moins + lentes
dans leur marche ». Ne commente pas pareil. Pour elle, timidité de Danceny nourrit
le regret. Elle se vante « je me flatte » d’être une initiatrice sadique « apprendre le
prix du temps qu’il a perdu »
3. Incise « dites-vous » rappelle roman épistolaire. Reprend mot pour mot la demande
pour vaincre la timidité, il fallait « qu’il eût besoin de + de mystère ». La réponse est
péremptoire. Sonne comme un cri de triomphe, futur et négation « ce besoin là ne lui
manquera plus »
- Sollicite l’attention : 1er paragraphe : captatio benevolentiae : retenir l’attention du
lecteur, annonce à l’avance réussite de son stratagème
- Elle conclut ce préambule par sollicitation directe avec imp « Apprenez »
Une fois l’attention à son comble, le récit peut commencer