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Pr Fouad AMARA
PROGRAMME
6) Le résultat net
7) Le chiffre d’affaires
8) L’endettement net
Une analyse financière est une étude évaluant la situation financière d'une société à un
moment défini. Elle est réalisée à partir de documents comptables et d'un ensemble de
données économiques et financières récentes liées tant à la société qu'à son secteur
d'activité. En étudiant la politique d'investissement, la politique de financement et les
richesses créées par une entreprise, l'analyse financière permet de juger de sa
rentabilité.
En faisant parler les chiffres, l'analyse financière d'une société peut être exploitée à
différents niveaux. Repreneurs potentiels, banquiers, salariés, collaborateurs et
fournisseurs y trouvent des informations cruciales permettant d'appréhender la solidité
ou l'endettement de l'entreprise, sa pérennité et ses performances, ou encore ses
perspectives de développement.
Elle permet ainsi d'analyser les comptes d'une entreprise — Bilan, Compte de résultat,
Flux de trésorerie, Hors bilan et annexes —pour détecter ses performances financières
et en dégager les points forts, les points faibles et les points douteux à éclaircir.
En temps que technique de gestion elle a par ailleurs pour objectif de donner une
vision synthétique de la situation de solvabilité d'une entreprise, d'en caractériser la
rentabilité et les perspectives afin de faciliter l'investissement (analyse boursière ...),
ou l'octroi de crédit.
La Rentabilité de l’Entreprise
L’objectif de toute entreprise est de réaliser des bénéfices, donc de rentabiliser ses
capitaux investis pour assurer son développement et rémunérer de capitaux d’une part
et d’autres parts, il faut que l’entreprise veille sur détection et la limite des risques qui
sont liés étroitement avec son activité économique.
Définitions :
La rentabilité est définie comme étant « le rapport existant entre le résultat obtenu par
l’entreprise et les moyens mis en œuvre. »
La rentabilité peut être défini comme, l’aptitude de l’entreprise à secréter un résultat
exprimé en unité monétaire .la rentabilité est donc un critère de ce qui rentable, c’est-
à-dire soit qu’il produit une rente et par expansion donne un bénéfice suffisant, soit
qu’il donne des bons résultats.
Etudier la rentabilité d’une entreprise, c’est apprécier le résultat dégagé à chacun des
niveaux reconnus comme significatif. Il est ainsi possible de porter un jugement sur
l’efficacité de la gestion courante par les dirigeants de l’entreprise et de prévoir le
montant des capitaux propres aux quels la société pourra avoir recours, pour son
fonctionnement et son développement.
Disponibilité
Rentabilité économique
La rentabilité économique mesure la capacité de l’entreprise à s’enrichir. La rentabilité
économique fait référence aux différentes formes de contribution à l’environnement
socioéconomique. L’objectif de la rentabilité économique devient, sous cet angle,
l’instrument de réalisation du développement économique au sens large.
Cet objectif global peut être éclaté en quatre sous objectifs dont l’entreprise est le lieu
de réalisation privilégie :
objectif de génération du surplus économique,
objectif d’intégration économique,
objectif d’accumulation de devises,
objectif d’équilibre régional.
La rentabilité financière est un ratio. Elle est obtenue en divisant le résultat net par
le montant des capitaux propres :
RF = Résultat net / capitaux propres
Les actifs propres sont égaux à la somme du capital social, des réserves et report
à nouveau (bénéfices accumulés non distribués) et du résultat de l’exercice. On peut
également les calculer par différence entre le totale de l’actif et le montant des dettes.
Capitaux propres = capital + réserves + report à nouveaux + résultat de l’exercice
L’impact de cet écart sera d’autant plus important que le taux d’endettement soit
élevé, c’est pourquoi on parle d’effet de levier. L’effet de levier est égal à la
différence entre la rentabilité financière et la rentabilité économique divisé par la
rentabilité économique :
La performance de l’entreprise
Toute entreprise vise à accomplir ses objectifs et à améliorer sa performance. En
anglais «to perform » signifie accomplir une tache avec régularité, méthode
et application, l’exécuter, la mener à son accomplissement d’une manière
convenable. Plus particulièrement, c’est donner effet à une obligation, réaliser une
promesse, accomplir quelque chose qui exige de l’habileté ou une certaine aptitude.
Typologie de la performance
La performance comme on la déjà vu est le degré de réalisation des objectifs
poursuivis par une entreprise. Cependant, la notion de performance concerne
différentes aspects de l’organisation. Ainsi peut-on parler de performance
économique, financière, sociale, concurrentielle, sociétale et / ou même
environnementale. Ces performances sont en effet ; concomitantes ; l’amélioration
d’une performance particulière est comparable avec l’amélioration des autres
performances.
La performance financière/économique
La performance financière est profondément reliée à la performance économique,
cette performance réside dans l’efficacité à la l’utilisation des moyens financiers et
économique pour but de réaliser les objectifs fixés par l’entreprise. La performance
financière/économique est mesurée à partir d’un ensemble de ratios employés pour
déterminer la santé financière de l’entreprise. Ces indicateurs concernant la
solvabilité, la profitabilité de comparer les prestations générales d’une entreprise
par apport à son secteur d’activité pour identifier les éventuelles opportunités
d’investissement.
La performance sociale
Au niveau de l’organisation, la performance sociale est souvent définie comme la
relation entre son effort social et le comportement de ces salariés. Cependant, cette
dimension de la performance est difficile à mesurer quantitativement.
La performance sociétale et environnementale
Cette performance fait référence au concept de « développement durable »qui
combine l’homme, l’environnement et le développement économique. Il s’agit
d’intégrer dans les outils du pilotage des indicateurs de mesure des effets
externes sur la société, sur l’environnement,…ect.
La performance stratégique et concurrentielle
Pour assurer sa pérennité, une organisation doit se démarquer de ses concurrents
et doit, pour ce faire, se fixer des objectifs stratégiques appropriés, tels que
l’amélioration de la qualité de ses produits, l’innovation, l’adoption d’un marketing
original ou l’adoption d’une technologie de fabrication plus performante.
Conclusion :
Après avoir étudié les différents concepts, les généralités sur l’analyse financière et
les bilans comptables, le bilan financier s’établit donc à partir du bilan comptable
après certaines modifications et à partir de ces documents nous pouvons
procéder à une analyse plus significative à travers des indicateurs de l’équilibre
financier (FR, BFR, TR) et l’analyse par la méthode des ratios.
Grands Thèmes Abordés dans le Cours
Lorsque le BFR est positif, les ressources à court terme ne permettent pas de couvrir
les emplois à court terme. L’entreprise va devoir faire financer ses besoins à court
terme soit à l’aide de son excédent de ressources à long terme (fonds de roulement),
soit à l’aide de ressources financières complémentaires à court terme (comme des
découverts bancaires). Dans la plupart des entreprises, le BFR est positif.
Lorsque le BFR est négatif, l’entreprise n’a pas de besoin d’exploitation à financer. En
effet, le passif à court terme excède les besoins de financement de son actif circulant.
Dans certaines activités, le BFR est négatif. Tel est le cas, par exemple, de la grande
distribution, des cafés, des restaurants, des boulangeries, etc.
Dans la plupart des cas, le BFR doit être financé. En général, il l’est par le Fonds de
Roulement.
Les deux approches présentées ci-dessus s’appuient sur le haut du bilan comptable. Il
est également possible de calculer un fonds de roulement en partant du bas du bilan :
La trésorerie nette est étroitement liée à deux notions fondamentales que sont le fonds
de roulement net global et le besoin en fonds de roulement. Tous ces indicateurs se
calculent depuis un état financier particulier : le bilan comptable.
Actif Passif
Conclusion : la trésorerie nette est une variable qui occupe une place essentielle
dans la gestion d’une entreprise. Il convient de veiller à ce qu’elle soit positive,
tout en poursuivant les efforts d’investissements afin de maintenir ou de faire
progresser le niveau de l’activité car, en effet, la trésorerie est une notion bien
différente du résultat.
Dans la plupart des entreprises, le résultat financier est négatif ; ce qui ne doit pas
alarmer les dirigeants dans la mesure où les entreprises empruntent généralement plus
qu’elles ne prêtent (sauf pour les sociétés holding ayant des participations financières
dans d’autres entités et pour lesquelles elles perçoivent des remontées de dividendes).
Le calcul du seuil de rentabilité (SR)
Une variable essentielle est calculée à partir du compte de résultat (et plus
particulièrement à partir d’un compte de résultat différentiel) : le seuil de rentabilité.
Le seuil de rentabilité est le niveau de chiffre d’affaires à atteindre pour obtenir un
résultat nul. Sa détermination nécessite un travail de qualification des charges
(charges variables vs charges fixes). Cet indicateur financier repose sur un principe
très simple : certaines charges varient en fonction du niveau de l’activité (les achats de
marchandises par exemple), d’autres non (le montant du loyer par exemple). Le chiffre
d’affaires doit donc permettre de couvrir ces charges fixes, rencontrées quel que soit
l’état du carnet de commandes de l’entreprise.
Seuil de rentabilité (en chiffre d’affaires) = Montant des charges fixes / Taux de
marge sur coûts variables
Avec taux de marge sur coûts variables = (chiffre d’affaires – coûts variables) / chiffre
d’affaires
Le calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)
Autre donnée indispensable calculée à l’aide du compte de résultat : la capacité
d’autofinancement (CAF). Cet indicateur reflète l’état des flux de trésorerie générés
par l’activité. C’est l’indicateur qui sert de base au calcul de la capacité de
remboursement d’emprunts d’une entreprise (il s’agit de l’un des critères déterminants
dans les décisions d’octroi de prêts par les banques). Lorsqu’elle est calculée à l’aide
du compte de résultat, elle part du résultat net :
Un autre état peut venir compléter le compte de résultat, il s’agit du tableau des soldes
intermédiaires de gestion. Il donne des indications encore plus précises sur la
répartition du résultat.
Conclusion : il est important de bien savoir lire un compte de résultat, mais il l’est
d’autant plus de le comprendre et de savoir l’interpréter en comptabilité.
5) Les ratios financiers
Les ratios financiers sont des indicateurs utilisés pour conduire des analyses
financières d’entreprises. Ils sont, le plus souvent, utilisés par le dirigeant pour suivre
son entreprise ou par des repreneurs d’entreprises et investisseurs, notamment dans le
cadre d’une évaluation. Qu’est-ce qu’un ratio financier ? A quoi servent les ratios
financiers ? Comment calculer les principaux d’entre eux ? Que signifient-ils ?
Qu’est-ce qu’un ratio financier ?
Par définition un ratio financier représente un coefficient ou un pourcentage calculé
par un rapport entre deux masses. Il se base sur des données existantes (et donc
passées ou, dans le meilleur des cas, présentes) et ne donne généralement aucune
information quant à l’évolution future d’une entreprise.
Il fournit une indication sur la rentabilité d’une entreprise, la structure de ses coûts, sa
productivité, sa solvabilité, ses liquidités, son équilibre financier, etc.
A quoi servent les ratios financiers ?
Les ratios financiers sont d’une grande utilité, tant pour les dirigeants que pour les
lecteurs de comptes. Ils sont généralement regroupés en deux grandes catégories :
Le ratio de couverture des emplois stables doit être au moins égal à 1 (100%). Il est
même préférable qu’il soit supérieur à ce montant car cela signifie que les ressources
stables de l’entreprise lui permettent de dégager un excédent de liquidité qui pourra
servir à financer le besoin en fonds de roulement.
Le ratio de vétusté
Le ratio de vétusté, exprimé en pourcentage, mesure le niveau d’usure de l’appareil de
production d’une entreprise.
Ratio de vétusté = Immobilisations corporelles nettes / Immobilisations
corporelles brutes
Au plus il s’approche de 1, au plus il indique que l’outil est production est récent. Dans
le cas contraire, il indique un vieillissement.
L’étude de l’équilibre financier
Le bilan comptable sert de base à une analyse appelée « analyse fonctionnelle » (pour
cela, il doit être retravaillé et présenté sous la forme d’un bilan fonctionnel) et qui
permet de mettre en évidence un important équilibre financier représenté par
l’interaction de trois variables :
Le fonds de roulement net global (FRNG) représentant l’excédant (ou
l’insuffisance) des capitaux permanents sur l’actif immobilisé,
Le besoin en fonds de roulement donnant une indication sur les besoins
financiers de court terme générés par l’exploitation (ou les ressources
dégagées),
Et la trésorerie perçue comme un reliquat et se traduisant par un excédent
lorsque le FRNG couvre le BFR ou un découvert dans le cadre contraire.
L’analyse fonctionnelle a pour objectif de vérifier :
Que les ressources détenues à long terme financent au moins l’actif immobilisé,
Que le cycle d’exploitation soit sain c’est-à-dire qu’il dégage une ressource en
fonds de roulement ou que, dans le cadre contraire, le besoin en fonds de
roulement soit financé par l’excédent des ressources à long terme sur les biens
durables (FRNG),
Et que la situation de trésorerie soit positive.
L’intérêt de ce ratio vaut pour toutes les entreprises, quel que soit leur secteur
d’activité (entreprises de services, de production ou de négoce). Il permet de se situer
par rapport à ses concurrents.
Le ratio de répartition de la valeur ajoutée
Le ratio de répartition de la valeur ajoutée permet de mesurer la part de celle-ci qui est
attribuée à chaque partie prenante de l’entreprise : l’État, les prêteurs, les salariés et
l’entreprise elle-même.
Voici comment calculer la part de valeur ajoutée revenant à l’État :
Valeur ajoutée revenant à l’Etat = Impôts et taxes / Valeur ajoutée
Aux prêteurs :
Valeur ajoutée revenant aux prêteurs = Charges financières / Valeur ajoutée
Et aux salariés :
Valeur ajoutée revenant aux salariés = Charges de personnel / Valeur ajoutée
Les ratios financiers hybrides
Certains ratios puisent leurs informations à la fois dans le bilan et dans le compte de
résultat. Voici les principaux d’entre eux.
Le ratio de délai rotation des stocks
Le ratio de rotation des stocks permet de mesurer globalement la fréquence à
laquelle les stocks de l’entreprise se renouvellent. Il est exprimé en nombre de
jours.
Délai de rotation des stocks = (Stock moyen sur l’exercice * 360) / achats
consommés de l’exercice
Une augmentation de ce ratio peut être synonyme de difficultés de ventes ou de
sur-approvisionnement ; et, à l’inverse, une diminution peut indiquer une
accélération des ventes ou une meilleure gestion des approvisionnements.
6) Le résultat net
Le résultat net est le dernier indicateur figurant dans les documents comptables d’une
entreprise. Il s’agit d’un important indicateur qui donne des informations sur la
performance globale d’une entreprise mais qui n’est pas essentiel dans le cadre d’une
analyse financière, tant sa portée est générale. Comment effectuer son calcul et
comment interpréter le résultat ? Quels ratios financiers vient-il alimenter ?
Le résultat net (aussi appelé résultat net comptable) est le dernier indicateur financier
du compte de résultat et des soldes intermédiaires de gestion (SIG). Il figure également
dans les capitaux propres du bilan comptable, au passif. Concrètement, il mesure la
richesse créée au cours d’une période (généralement l’exercice comptable). Il prend en
compte toutes les activités de l’entreprise : activités opérationnelles, activités
financières (politique de financement c’est-à-dire endettement et placements) et
activités exceptionnelles (ventes de matériel de production, perception de subventions
d’investissement…). S’il est supérieur à zéro, on parle de bénéfice net. Dans le cas
contraire, c’est une perte nette ou un déficit.
Le résultat net a vocation à rémunérer les associés et actionnaires sous forme de
dividendes et/ou à être placé en report à nouveau, en réserves ou incorporé au capital.
Certaines personnes le confondent, à tort, avec la trésorerie. Pour comprendre la
distinction entre les deux : quelle est la différence entre le résultat et la trésorerie ?
Comment calculer un résultat net ?
Le résultat net est la somme de trois sous-résultats : le résultat d’exploitation,
le résultat financier et le résultat exceptionnel. Mais il peut faire l’objet
d’un calcul beaucoup plus simple puisqu’il représente tout simplement la différence
entre les produits et les charges d’une entreprise.
Une méthode alternative (mais qui n’a aucun impact sur le calcul présenté ci-dessus)
consiste à le calculer à partir du résultat courant avant impôt, addition du résultat
d’exploitation et du résultat financier. Généralement, le recours à cette méthode est
effectué en cas de calcul à partir du compte de résultat.
Le chiffre d’affaires peut également être calculé à partir des différents éléments
facturés (ce calcul est généralement effectué par type de marchandise, produit ou
service puis additionner pour donner un chiffre d’affaires global) :
Chiffre d’affaires = quantités vendues × prix de vente unitaire
Le calcul du chiffre d’affaires peut être effectué pour n’importe quelle période : le
jour, la semaine, mois, le trimestre, le bimestre, le semestre ou l’année.
Lors d’une reprise d’entreprise : le chiffre d’affaires donne une indication sur le
niveau de l’activité et sur les variations qu’elle a connu au cours des dernières
années. Dans certains cas, le chiffre d’affaires constitue le point de départ d’une
méthode de valorisation (la méthode des barèmes professionnels dans le cadre de
l’évaluation d’une entreprise individuelle notamment).
8) L’endettement net
Le principal intérêt d’une valeur nette comptable est de permettre le calcul d’un
résultat de cession. Lorsqu’une immobilisation est cédée ou mise au rebut, l’opération
va générer un gain ou une perte pour l’entreprise. Dans le premier cas, on parle de
plus-value (il s’agira d’une moins-value dans le second). Dans ces configurations, la
VNC va être enregistrée au débit du compte 675 « Valeur nette comptable des
éléments d’actifs cédés ».
Résultat de cession d’un actif = Prix de vente du bien – Valeur nette comptable du bien
Le résultat de cession devra être imposée (PV) ou déduit (MV) dans des conditions
particulières en fonction de la forme juridique de l’entreprise, de son régime fiscal
(impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés), de la nature du bien cédé ou mis au
rebut (titres de participation, brevets, autres biens) et de sa durée de détention (plus
ou moins de deux ans).
La VNC des postes de l’actif est utilisé pour le calcul de certains ratios financiers du
bilan et notamment :
le ratio de couverture des emplois stables : Capitaux permanents / Valeur
nette comptables de l’actif immobilisé
Il indique dans quelle mesure les immobilisations sont financés par des ressources de
long terme. C’est une notion voisine du fonds de roulement (FR) dont la VNC est
également une composante lorsque l’on procède à une analyse fonctionnelle du bilan
comptable.
le ratio de vétusté : VNC des immobilisations corporelles / Valeur brute des
immobilisations corporelles
Ce ratio donne une indication sur l’âge moyen de l’appareil productif d’une entreprise.
Au plus il est proche de 1, au plus il est récent.
L’amortissement dégressif, tel qu’il est toléré sur le plan fiscal, est calculé chaque
année sur une notion très proche de la VNC : la valeur résiduelle. Elle est définit
comme la différence entre la valeur brute de l’immobilisation et les amortissements
pratiqués dessus jusqu’alors.
Suite à la mise en oeuvre d’un test de dépréciation à la clôture, s’il apparaît que
la valeur actuelle d’une immobilisation en cours d’amortissement est inférieure à sa
valeur nette comptable, une dépréciation doit être comptabilisée pour la ramener à
cette valeur. La base amortissable de l’immobilisation est alors modifiée pour
l’exercice suivant (elle est représentée par la valeur nette comptable du bien) et le plan
d’amortissement révisé de façon prospective.
Conclusion : la VNC est définie comme la valeur nette d’un bien possédé par une
entreprise. Elle est calculée en faisant la différence entre la valeur brute du bien
et les amortissements et dépréciations qui ont été pratiqués dessus.
10) Méthode de l’actif net comptable (ANC)
L’actif net comptable est une donnée issue de l’analyse financière d’un bilan et qui
permet principalement d’évaluer une entreprise. Qu’est-ce que l’ANC ? Comment
le calculer ? Quel est son intérêt ? Un exemple de calcul d’actif net comptable est
également donné à titre indicatif en fin d’article.
Actif net comptable (ANC) = actifs réels – dettes – provisions pour risques + écart
de conversion actif
Avec actifs réels = actifs totaux (actifs corporels + actifs incorporels + actifs
financiers) – actifs fictifs (frais d’établissement, frais de recherche et de
développement)
L’écart de conversion actif ne doit être pris en compte que s’ils n’ont pas été couverts
ou compensés par une provision pour perte de change.
Actif net comptable (ANC) = capitaux propres – actifs fictif + écart de conversion
passif
Dans cette méthode, les biens sont évalués à leur coût d’acquisition (c’est-à-dire à
leur coût historique) et non à leur valeur réelle. C’est pourquoi certaines personnes
préconisent la détermination d’un actif net comptable corrigé (ANCC) :
ANCC = actif net comptable (ANC) ± plus ou moins values sur éléments d’actif +
provisions non justifiées + fiscalité différée actif – fiscalité différée passif
Avec plus ou moins values sur éléments d’actif = différence entre la valeur
comptable des éléments figurant au bilan et leur valeur réelle issue d’une
réestimation
Et fiscalité différée actif = créances d’impôt potentielles provenant des frais
d’établissement, des frais de recherche et développement, des frais
d’acquisition et d’immobilisations, des frais d’émission d’emprunts, des primes
de remboursement d’obligations et de la participation des salariés
Et fiscalité différée passif = dettes d’impôt potentielles provenant
des subventions d’investissement et des amortissements dérogatoires.
Créances clients 400 000 Provisions risques et charges 100 000 (3)
Les problèmes soulevés par cette méthode résident principalement dans le choix d’une
durée et d’un taux d’actualisation :
sur la durée : elle dépend de la visibilité de l’entreprise c’est-à-dire de son
horizon raisonnable de prévisions. Trop courte, elle accordera une importance
considérable à la valeur terminale. Trop longue, elle ramène à une simple
extrapolation théorique sans intérêt. Il faudra choisir la durée permettant à
l’entreprise d’atteindre son régime de croisière ;
sur le taux d’actualisation : il est essentiel dans le calcul mais sa méthode de
détermination est discutable puisqu’elle n’est généralement réalisable que pour
les entreprises côtées en bourse.
Décomposition de la formule de calcul des discounted cash flows
Pour appliquer la méthode des discounted cash flows, il convient tout d’abord
de déterminer les cash flows sur une période donnée (en général entre 4 et 10 ans),
puis de les actualiser.
Comme nous l’avons indiqué, après avoir déterminé les cash flows sur les périodes
concernées, il convient de les actualiser. Le taux d’actualisation retenu correspond
généralement au coût moyen pondéré du capital (tenant compte, notamment, du coût
de la dette). Il doit refléter le niveau de risque de l’activité de l’entreprise et sa
structure financière.
Coût moyen pondéré du capital (Icmcc) = Ccp * [capitaux propres / ( dettes
financières + capitaux propres ) ] + Cd * (1 – taux d’IS) * [ dettes financières / (
dettes financières + capitaux propres ) ]
Avec Ccp = coût des fonds propres (rentabilité exigée par les actionnaires)
Et Cd = coût de l’endettement financier
L’utilisation de ce mode de calcul nécessite d’estimer le coût des fonds propres (Ccp)
avec la méthode du MEDAF basée sur le bêta des capitaux propres de la société. Or,
cette méthode n’est utilisable que pour les sociétés disposant d’un cours en bourse
(donc cotées).
Valeur des fonds propres = valeur de l’actif économique calculé selon la méthode
des DCF – valeur actualisée de l’endettement