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Master finance audit et contrôle de gestion

9ème promotion.

La gestion budgétaire des


investissements

Encadré par : élaboré par :


Prof SEKKAKI Yassine EL-HASNAOUI Aymane
ELMEKTOUNI Nourhane
LAISSAOUI Mohamed Abdelhadi
AZIAR Chaimaa
NIYOYANKUNZE Marie Rose

Année universitaire :
2022/2023
Sommaire :
Introduction :.......................................................................................................................3
I. Définition d’investissement :........................................................................................4
II. Les différents types d’investissements :.......................................................................4
III. Caractéristiques de l’investissement et détermination du cash-flow :......................5
1. Dépense d’investissement :.......................................................................................5
2. Les rentrées de fonds :..............................................................................................5
3. La durée de vie du projet :........................................................................................6
4. La valeur résiduelle :................................................................................................6
IV. La gestion des investissements : prévisions..............................................................7
1. Etudes de rentabilité en avenir certain :....................................................................7
a) Etudes de rentabilité sans actualisation :...............................................................7
b) Etudes de rentabilité avec actualisation :..............................................................9
2. L’étude de rentabilité en avenir incertain :.............................................................11
2.1 L’espérance mathématique :............................................................................11
2.2 La variance de la VAN :..................................................................................12
3. L’étude de rentabilité en avenir indéterminé :........................................................13
a. Critère de Laplace :.............................................................................................14
b. Le critère de WALD (ou maximum) :................................................................14
c. Critère Maximax :...............................................................................................14
d. Critère d’hurwicz :..............................................................................................15
e. Critère de Savage................................................................................................15
V. La gestion des investissements : budgétisation et contrôle........................................16
1. Préparation de budgets :..........................................................................................16
2. Le contrôle :............................................................................................................17
Conclusion :.......................................................................................................................19

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Introduction :

La décision d’investir consiste en l’acquisition de biens qui rapporteront des avantages


durables, ainsi dans le cadre de sa planification à long terme, l’entreprise envisage
toujours de réaliser des investissements rentables. Pour la vision comptable
l’investissement est un flux de capital qui modifie le niveau des actifs immobilisés dans
l’entreprise. Alors que pour l’économiste comme pour le gestionnaire, un investissement
a une définition plus large qui englobe les investissements au sens comptable auquel
s’ajoute le besoin en fonds de roulement d’exploitation. Un investissement peut se
caractériser d’une part par l’acquisition de biens constituant le patrimoine de l’entreprise,
d’autre part par la recherche de bénéfices futurs.
Le budget d’investissement représente les prévisions d’achat des immobilisations (une
immobilisation est un bien qui reste plus d’un an dans une entreprise par exemple :
voiture, matériel du bureau, ordinateur…) Ces immobilisations chaque année perdent de
leur valeur, cette perte de valeur s’appelle un amortissement, ce dernier n’est jamais pris
en compte dans les budgets.
La gestion budgétaire d’investissement consiste à : étudier la rentabilité économique des
investissements, choisir l’investissement le plus rentable, chiffrer les prévisions en
élaborant un plan et un budget d’investissement et mesurer les risques en cours.
Durant ce chapitre on va mettre la lumière sur les étapes de réalisation d’un budget
d’investissement tout en répondant sur les questions suivantes :
 C’est quoi un budget d’investissement et à quoi sert ?
 Quelles sont les caractéristiques et les types d’investissement ?
 Comment établir la prévision de budget d’investissement ?
 Comment budgétiser et contrôler un investissement ?

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I. Définition d’investissement :

L’investissement est un ensemble des biens et services achetés par les agents
économiques au cours d’une période donnée pour produire ultérieurement d’autres biens
et services.

L’investissement est aussi l’action d’acquérir de nouveaux moyens de production,


d’améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité économique, dans
une entreprise.

L’investissement peut être aussi définit comme l’engagement d’un capital dans une
opération dont on attend des gaies dans le futurs étalés dans le temps.

Un investissement ne sera acceptable que si les gaies attendus sont supérieurs au capital
investi. C’est un bien patrimonial qui ne sera consommé par la production.

En économie, l’investissement est une dépense immédiate destinée à augmenter à long


terme, la richesse de celui qui l'engage. Dans une entreprise l’investissement sert à
augmenter la productivité.

En comptabilité, l’investissement se définit par une dépense amortissable qui augmente le


patrimoine de l’entreprise.

II. Les différents types d’investissements :

Il existe trois types d’investissement

 Investissements corporels : désignent les achats de biens et immeubles : bâtiments, les


machines, usines, matériels, terrains...
 Investissements incorporels : concernent les achats permettant d’augmenter la valeur
du patrimoine comme les brevets, les fonds de commerce.
 Investissement financier : représentent les achats d’actions ou d’obligations qui
augmentent le patrimoine de l’entreprise.

En outre, il également possible de diviser les investissements que l’entreprise effectue au


sein de ses propres activités en trois formes :

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 L’investissement de capacités : c’est un investissement justifié par une forte demande
de produits de l’entreprise ou par un marché favorable. Cela signifie que la société
investit dans l’achat de matériel ; dans le but d’augmenter sa production.
 L’investissement de productivité :il sert à augmenter la productivité en limitant les
dépenses comme par exemple investir dans l’achat d’une nouvelle machine plus
rapide et plus économique.
 L’investissement de remplacement : achat d’un nouveau matériel pour remplacer
l’ancien. Ceci permet de maintenir le niveau de productivité et d’éviter les dépenses
de maintenance.

III. Caractéristiques de l’investissement et détermination


du cash-flow :

1. Dépense d’investissement  :

Le capital investi signifie la dépense supportée par l'entreprise pour réaliser le projet
d’investissement. Il comprend les éléments suivants :

 Les frais annexes : (formation de personnel, transport de bien et installations, frais


de recherche et développement, etc.…)
 Le besoin en fonds de roulement (BFR) : correspondant au décalage de trésorerie
subi par l’investissement (hausse du chiffre d'affaires générant une hausse des
créances clients et des stocks, etc.…).

2. Les rentrées de fonds  :

L’estimation des liquidités net (cash-flow) engendrés chaque année par l'exploitation du
projet. Il est égal à la différence entre les recettes et les dépenses induits par le projet.

Les FNT peuvent donc être calculés à l’aide d’un tableau correspondant à la durée de vie
du projet.

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Eléments P1 P2 Pn

Chiffre d’affaires prévisionnels

-Charges supplémentaires

-Dotation aux amortissements

=Résultat avant impôt

-IS

=Résultat net

+Dotation aux amortissement

=Flux nets de trésorerie

Les CAF correspond donc au résultat net avant frais financiers et avant dotations aux
amortissements :

Cash-flow = résultat avant frais financiers et après impôt + dotations aux


amortissements

3. La durée de vie du projet :

La rentabilité d’un projet d’investissement doit être appréciée sur sa durée de vie
économique, c’est à dire la période pendant laquelle durera l’exploitation dans des
conditions économiques favorables.

L’horizon prévisionnel correspond généralement à la durée d’amortissement du matériel,


toutefois, dans le cas de projets à durée de vie très longue, une valeur résiduelle est
adoptée en fin de l’horizon prévisionnel.

4. La valeur résiduelle :

La valeur résiduelle d’un actif correspond à sa valeur à la fin de la durée d’utilité. Elle
peut être nulle ou positive si l’actif a été utilisé sur une courte durée à l’issue de laquelle

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il sera cédé. La valeur résiduelle d’un actif amortissable correspond à son coût
d’acquisition diminué des amortissements opérés sur la durée d’utilité du bien.

IV. La gestion des investissements : prévisions

- L’investissement créera dans les années à venir des recettes et des dépenses.

Ces flux monétaires sont cependant incertains.

- Par simplification, l’étude prévisionnelle peut considérer que les recettes et les dépenses
les plus probables sont certaines : c’est une étude en avenir certain.

- Par contre, quand l’avenir n’est pas connu, on parle des méthodes de choix en avenir
incertain.

1. Etudes de rentabilité en avenir certain :

- Lorsqu’une entreprise a besoin d’investir, elle doit répondre successivement à deux


questions.

- Quel investissement réalisé ? : celui le plus rentable.

- Comment financer cet investissement ? : ses capitaux propres ou des capitaux


empruntés.

- Les seuls critères utilisés sont fondés sur la rentabilité économique de l’investissement.
Celle-ci est indépendante du mode de financement de cet investissement.

- Si l’entreprise veut que son investissement soit rentable, il faut que les recettes
procurées par l’investissement soient être supérieures aux dépenses causées par
l’investissement.

- Cette comparaison doit cependant, être affinée pour tenir compte du facteur temps : une
recette éloignée dans le temps n’est équivalente à une recette proche

a) Etudes de rentabilité sans actualisation :

 Le délai de récupération du capital investi :

7
Appelé aussi période de récupération, ou play-back, ou retour sur investissement. Ainsi
aussi le délai de récupération est le temps nécessaire pour que les recettes nettes
l’exploitation. Générées par l’investissement permettent de récupérer le montant investi.
On cumul les recettes nettes d’exploitation, année par année, jusqu’à atteindre le montant
de la dépense d’investissement.

Exemple :
- Investissement A
0 1 2 3 4 5 temps.
- Dépense initiale : -180000 DH
- Recettes annuelles : 60000, 60000, 60000, 60000, 60000.
- Délai de récupération du capital investi : 60000 120000 180000 = 3ans.

- Investissement B :
0 1 2 3 4 5 temps.

- Dépense initiale : - 100000DH


- Recettes annuelles : 20000 20000 20000 20000 20000
- Délai de récupération du capital investi : 20000 40000 60000 80000 100000 =
5ans.
- Le choix est porté sur l’investissement A.

Critères d’acceptation :
- L’entreprise se fixe un seuil de rentabilité et élimine les projets pour lesquels le
délai de récupération est supérieur en seuil
Critères de sélection :
- Pour départager les projets l’entreprise choisit ceux dont le délai de récupération
est le plus court. Ici le projet B est éliminé pour l’exemple1.

 Le taux de rentabilité comptable ou taux de rendement comptable (TIR) :


- Le taux de rentabilité comptable est le rapport entre le bénéfice annuel moyen
procuré par l’investissement et la dépense initiale (ou l’investissement initial
immobilisé).
bénefice moyen
- t=
capital investi

- Exemple1 :

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Investissement A : soit un projet sur 5ans.
D.I= -180000DH
Bénéfice annuel : 30000 60000 80000 70000 90000
330000 66000
bénéfice moyen =66000 ; rentabilité comptable= =36,66 %
5 180000
- Investissement B : soit un projet de 5 ans
- D.I = -100000DH
- Bénéfice annuel : 15000 20000 25000 40000 50000
150000 30000
bénéfice moyen= =30000 ;rentabilité comptable= =30 %
5 100000
- Donc le choix est porté sur l’investissement A
Critères d’acceptation et sélection :
- Pour les projets d’investissement de durée de vie identique, on retient les taux
plus élevés. L’entreprise se fixe un taux minimum par exemple le taux moyen de
la branche.
b) Etudes de rentabilité avec actualisation :
- L’actualisation intègre le facteur temps dans la prise de décision.
- L’actualisation est le procédé par lequel on calcul la valeur économique présente
(appelée valeur actuelle), d’une somme future.
J j+1
Temps.
−1
(1+i)

- 1dh en j+1 équivalent (1+i)−1 dh, en j avec un taux d’actualisation retenu pour les
calculs.

 La valeur actuelle nette (VAN) :


- La date 0 et le montant du capital investi :
- VAN =flux nets de trésorerie−dépense d ' investissement
- On considère qu’un investissement est rentable si la valeur actuelle des recettes
nettes d’exploitation est supérieure au montant de l’investissement.
- Les méthodes de calcul sont variées. On mesure le profit actualisé tiré de
l’investissement par la VAN.
- laVAN =−dépense d ' investissement + recettes nettes d ' exploitation actualisé
- Un investissement est considéré comme rentable quand la VAN est positive,
compte tenu d’un taux d’actualisation t.
0 1 2 n

Temps

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C R1 R2 Rn

- La valeur actuelle nette (actualisé au taux t).

VANt =−C+ R 1 ¿
Exemple :
Une entreprise investit un capital de 1000000DH à l’époque 0. Les équipements ainsi
acquis produiront des recettes nettes d’exploitation suivantes :
- 280000 DHS à l’époque 1
- 300000 DHS à l’époque 2
- 350000 DHS à l’époque 3
- 300000 DHS à l’époque 4
- 250000 DHS à l’époque 5
A la fin de la 5ème année, ces équipements amortis, pourront être revendus pour
150000 DHs Au taux d’actualisation de 15% l’an.
- Calculons la valeur actuelle de cet investissement. le taux de l’IS se
maintiendra à 34%.
VAN =−1000000+280000 ¿
Comme les matériels sont complètement amortis, la valeur de revente constitue un plus-
value imposée à 34% soit une valeur résiduelle, nette d’IS de : 150000 DHS x(1-0.34)=
99000 DH.
 Critères d’acceptation et de sélection :
- La VAN doit être positive et plus grande possible.
- Lorsque plusieurs projets sont en concurrence, celui qui a la VAN la plus élevée
c’est celui le projet intéressant.

 Le taux interne de rentabilité (TIR) :


- Le taux interne de rentabilité est le taux d’actualisation d’où la VAN est nulle
(égale à 0).
- VANt =−C+ εcash flows nets actualisés=0.

Exemple :

- Reprenons l’exemple 1 qui a servi à calculer la VAN

VANt =−1000000+280000 ¿
- On a déjà calculé la VAN à 15% = 45493.
- On utilise la méthode de tâtonnement nous donne LaVAN à 18% = - 30882 DH.
- Donc on applique la méthode d’interpolation on trouve x= 16.80%.
 Critères d’acceptation et de sélection :

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- Tout projet pour lequel un taux est supérieur au TIR sera rejeté car la VAN est
négative.
- Tout projet pour lequel un taux est inférieur au TIR sera accepté car la VAN est
positive.
- Si plusieurs projets sont en concurrence, il faut retenir celui qui le taux le plus
élevé.

2. L’étude de rentabilité en avenir incertain  :


En situation d’incertitude, certains évènements sont connus mais leur réalisation n’est
pas certaine et d’autres sont inconnus. Alors on établit une hypothèse optimiste, une
hypothèse moyenne et une hypothèse pessimiste.
A chacune de ces hypothèses correspond une série de cash-flows à partir de laquelle
on applique les différents critères d’évaluation.
Dans ce cas on calcule l’espérance mathématique E(VAN), la variance et l’écart-type
de la VAN d’un projet.
2.1 L’espérance mathématique :
L’espérance mathématique de la VAN est un critère de rentabilité. De ce fait, en
comparant deux projets, l’entreprise a intérêt à choisir le projet dont l’espérance
mathématique de sa VAN est la plus élevée. L’espérance de la VAN est égale à
l’espérance mathématique des cash-flows diminuée de la valeur de l’investissement
initial.
On sait que:
n
VAN = - D0 + ∑ CF (1+ t)
−i

i=1

Donc :
n
E(VAN) = E (- D 0 + ∑ CF (1+ t) ¿ ¿
i

i=1

Or on connait que parmi les propriétés de l’espérance :


E(X+Y) = E(X) +E(Y) et que E(a) = a
Il en suit que:
E(VAN) = E ¿
n
E(VAN) = - D 0 + ∑ E (CF)(1+ t)
−i

i=1

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2.2 La variance de la VAN :
La variance de la VAN est un critère de gestion de risque. Il permet à l’entreprise de
mesurer le risque lié à la mise en place d’un projet donné. Plus la variance de la VAN
d’un projet est élevée plus le risque est énorme.
On sait que:
n
E(VAN) = - D 0 + ∑ E (CF) ( 1+t )−i
i=1

D’ailleurs : V(ax+b) = a 2 V ( X)
n
Donc : V(VAN) = V( D 0 + ∑ ( CF )( 1+t )
−i

i=1

Il en suit que :
n
V(VAN) = V(−D0 ¿+V ( ∑ (CF )( 1+t ) )
−i

i=1

n
V(VAN) = ∑ V ( (CF )( 1+t ) )
−i

i=1

n
V(VAN) = ∑ V (CF)(1+ t)
−2 i

i=1

2.3 L’écart-type :
L’écart type (VAN) = σ ( VAN )=√ V (VAN )
Application :
Soit le projet A présentant les caractéristiques suivantes :
Durée de vie du projet : 2 ans
Taux d’actualisation : 10%
Montant de l’investissement : 25 000 DH
Les cash-flows sont (en milliers)

Année1 Année2

CF1 Probabilités CF2 Probabilités

16 0,2 13 0,3

12
20 0,6 15 0,4

24 0,2 17 0,3

T.A.F :
Calculer l’espérance mathématique, la variance et l’écart-type du projet A.
Correction :
On doit calculer tout d’abord E(CF1) et E(CF2)
E(CF1) = (16*0.2) + (20*0.6) + (24*0.2) = 20 milliers de DH
E(CF2) = (13*0.3) + (15*0.4) + (17*0.3) = 15 milliers de DH
n
On a : E(VAN) = - D0 + ∑ E ( CF ) ( 1+t )
−i

i=1

Donc E(VAN) = -25 000 + [ 20 000 ×(1,1)−1 +15 000 ×(1,1)−2 ]=5 578,51 DH

Pour calculer la V(VAN) on doit calculer tout d’abord E(CF 12 ¿ et E(CF 22 ¿

Car : V(X) = E( X 2 ¿ - E(X )2

E(CF 12 ¿ = (160002∗0,2¿+(200002∗0,6)+(240002∗0,2)=406 400milliers de DH

E(CF 22 ¿=( 130002∗0,3 ) + ( 15000 2∗0,4 )+ ( 170002∗0,3 )=227 400 milliersde DH

V(CF1) = 406 400 000 - 20 0002 = 6 400 000 DH

V(CF2) = 227 400 000 - 15 0002 = 2 400 000 DH


n
On a : V(VAN) = ∑ V (CF)(1+ t)
−2 i

i=1

Donc :

V(VAN) = 6 400 000*( 1,1 )−2 +2 400 000∗( 1,1 )−4 =¿ 6928,49

On a : L’écart type (VAN) = σ ( VAN )=√ V (VAN )

Don : σ ( VAN )=√ 6928,49 = 83,24 Milliers de DH


On accepte le projet lorsque l’espérance mathématique de la VAN est positive. Entre
plusieurs projets, on retient celui qui possède l’espérance mathématique la plus élevée.

3. L’étude de rentabilité en avenir indéterminé :


- Dans ce contexte, l’avenir est incertain. Il n’est pas non plus probabilisable.

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- L’investisseur dispose de critères subjectifs. Le choix qu’il opérera sera lié à la
nature, à son attitude face au risque.
Exemple :
Un investisseur présente un projet d’investissement. Une étude de marché lui
permet de prévoir les résultats attendus, selon la capacité de production disponible
et les recettes escomptés.

Recettes en
MDH
Capacités de
production en 8000 9000 10000 11000
milliers de
pièces
A100 -50 -20 0 10
B120 -80 -10 50 110
C140 -110 -30 80 150

- Quelle est la décision à prendre ? :


a. Critère de Laplace :
- Selon ce critère, la décision pour laquelle la moyenne arithmétique des résultats
probables sera la plus élevée, est la plus favorable.
−50−20+0+ 10
A= =−15
4
−80−10+50+110
B= =17.50
4
−110−30+ 80+150
C= =22.50
4
- La décision C est optimale selon le critère de Laplace.
b. Le critère de WALD (ou maximum) :
- Ce critère privilégié l’attitude la plus prudente. Sera retenu la décision offrant le
résultat minimum le plus élevé.
- Résultat minimum :
Décision A : -50
Décision B : -80
Décision C : -110
- Selon ce critère, la décision A est optimale.
c. Critère Maximax :
- Ce critère privilégié l’attitude la plus risquée, la plus optimale. Sera retenu la
décision offrant le résultat maximum le plus élevé.

14
- Résultat maximum :
Décision A=10
Décision B= 110
Décision C= 150
- Selon ce critère, la décision C est optimale.
d. Critère d’hurwicz :
- Le critère d’Hurwicz permet de relativiser la prise de décision. Hurwicz
recommande de pondérer les résultats probables minimum et maximum selon un
coefficient subjectif reflétant le degré d’optimisme ou de pessimisme et aux
valeurs minimales.

Moyenne pondérée :
- Décision A : 0.6 (-50) +0.4 (10) = -26
- Décision B : 0.6 (-80) + 0.4 (110) = -4
- Décision C : 0.6 (-110) +0.4(150) = -6
Les coefficients retenus sont très nuancés et conduisent à retenir la solution B.
e. Critère de Savage
- Ce critère privilégie la prudence. Savage recommande, pour chaque état de la
nature possible, de calculer le « regret » qui correspond à la différence entre le cas
le plus favorable et le plus particulier. La décision à retenir est celle pour laquelle
le regret maximal est le plus faible.

Eléments 8000 9000 10000 11000


A -50-(-50) =0 -10-(-20) =10 80-0 =80 150-10 =140
B -50-(-80) =30 -10-(-10) =0 80-50 =30 150-110 =40
C -50-(-110) =60 -10-(-30) =20 80-80 = 0 150-150 =0

Regret maximum :
- Décision A : 140
- Décision B : 40
- Décision C : 60
Selon ce critère, la décision est optimale est la décision B.
 Choix d’un critère :
- Au cas particulier, les critères utilisés conduisent à des décisions différentes.

Critères Décision
Capacité de production (en millier de
pièces)

Critère de Laplace 140 (C)

15
Critère Wald 100 (A)
Critère Maximax 140 (C)
Critère hurwicz 120 (B)
Critère de Savage 120 (B)

- L’investisseur prendra la décision correspondant à un comportement, à une nature


propre. Notons, cependant, que rarement un investisseur opérera dans un contexte
totalement indéterminé. Des informations sur l’environnement, le secteur
d’activité sont souvent disponibles. Ajoutons que la prise de décision est rarement
aussi formidable, mais que ces techniques ont le mérite de clairement définir le
problème.

V. La gestion des investissements : budgétisation et


contrôle
1. Préparation de budgets  :
Le budget des investissements est nommé aussi budget des acquisitions.
La budgétisation des investissements suppose un agencement dans le
Temps à la fois des investissements et des moyens de financement.
Pratiquement, chaque investissement passe de trois étapes généralement
distinctes :
A. L’engagement des budgets:
Il s’agit de la date à partir de laquelle un engagement est pris pou un
programme d’investissement donné. Toute réalisation engage le paiement
d’un dédit. L’une des caractéristiques les plus importantes est que les dates
d’engagement des différentes composantes du projet sont interdépendantes
d’où la nécessité de leur ordonnancement.
B. Les décaissements:
Ils disposent à la fois des dates d’engagement et des conventions passées.
Les dates de décaissement ou de règlement successives sont très
importantes.
C. La réception:
La possibilité pour l’entreprise de disposer effectivement des
Investissements dépendra de leurs dates (du moins de la réception
Provisoire). Les prévisions d’engagement doivent être faites en
Fonction des dates de réception espérée.
Les dates de réception sont fonction des prévisions d’engagement
Et de décaissement. Elles permettent de savoir quand les opérations
De fabrication ou de commercialisation pourront débuter. Généralement
Il y distinction entre réception provisoire et définitive qui sont déparées
par le délai de garantie.
D. Le budget de financement:
Afin de couvrir les besoins de la période, l’entreprise fait l’inventaire des

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Moyens dont elle dispose et des ressources qu’elle peut avoir de cette
Façon, elle matérialise sa politique financière c’est-à-dire qu’elle met en
Exergue le financement interne et le financement externe :
 Le financement interne : Il regroupe à la fois, l’autofinancement
et le Fonds de Roulement disponible. L’évaluation
d’autofinancement repose sur la prévision des bénéfices
d’exploitation dégagés par l’activité de l’entreprise.
 Le financement externe : L’entreprise se trouve souvent dans
L’obligation de faire appel à des tiers pour couvrir l’ensemble de ses
Besoins. Elle peut recourir aussi bien à ses associés qu’à l’emprunt. Le
Financement externe peut regrouper les éléments suivants :
 La cession d’actif : La vente de certains éléments d’actif procure des Capitaux à
l’entreprise. Il existe des cessions découlant d’une réalisation de nouveaux
investissements. La cession d’actif engendre une diminution des investissements.
 Les remboursements des prêts : Ils peuvent résulter des
créances antérieures à la période ou bien de celle née au
cours de la réalisation du plan. Leur contribution au
financement est investissement est rarement importante.
 Les subventions : L’Etat peut intervenir dans le financement
de l’entreprise sous forme de subventions (exemple prime
d’équipement).
Elles vont contribuer à la couverture de nouveaux investissements.
 L’augmentation du capital : Elle peut être réalisée soit
En numéraire, soit en nature.
 + Les emprunts à long terme : Elles peuvent être sollicitées
auprès des organisms financiers.
 + Les crédits à moyen terme : Leur rôle est important dans
Le financement de l’équipement. Leur utilisation sera fonction
De la part relative du matériel et de l’outillage dont la durée
De vie est inférieure à 5 ans.

2. Le contrôle  :
1.1 Contrôle des investissements:
Il s’agit de l’exécution de la politique générale et de la politique
Financière de l’entreprise. Les réalisations du plan se traduisent
Par des actions différentes dans de nombreux domaines financiers
Il y a deux types de contrôle : le contrôle de budget et le contrôle de
financement.
1.2 Contrôle des budgets:
Plusieurs écarts peuvent être relevés au niveau du budget et ils sont
Regroupés en écart de délai et en écart de montant.
Le budget des acquisitions distingue les engagements, les décaissements
Et les réceptions. Le contrôle se fait à chacune des étapes.
- Première étape : Le contrôle veille au suivi du planning établit et permet
De prévoir des changements éventuels au cas où les ressources se

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relevant momentanément insuffisantes;
- Deuxième étape : Un fait est généralement admis, est que le devis
ne coïncide pas avec le décaissé. Les raisons sont nombreuses. Le but du
contrôle est de limiter celui – ci en augmentant l’efficacité des parties
encaissées ;
- Troisième étape : La date de réception est importante car elle donne la
possibilité à l’entreprise de disposer des investissements.
Le rôle du contrôle est de limiter le retard qu’il soit du à des raisons internes
et
externes à l’entreprise.
1.3 Contrôle de financement :
Le contrôle de financement permet de s’adapter aux contraintes du
moment. Les incidents au niveau du financement peuvent être multiples
(une diminution non prévue de l’autofinancement, retard des prêts…).
Le service financier peut soit recourir à de nouveaux emprunts, soit se
limiter à la réalisation des points primordiaux du programme. Ce qui sous-
entend une adaptation par suppression ou des échelonnements.

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Conclusion :

Et pour conclure on peut dire que le budget d'investissement est un outil de gestion clé
pour les entreprises qui cherchent à se développer et à améliorer leurs opérations à long
terme. Il s'agit d'un plan financier qui identifie les investissements nécessaires pour
atteindre les objectifs de l'entreprise, tout en évaluant les risques et les avantages
potentiels. Une fois il est établi, il peut être utilisé pour guider les décisions
d'investissement de l'entreprise et pour évaluer la rentabilité des projets futurs.
Ainsi l’élaboration d’un budget d’investissement est très importante puisqu’il permet de :
planifier à long terme plutôt que de se concentrer uniquement sur les besoins immédiats,
allouer les ressources d’une manière efficace selon les projets, prendre les meilleures
décisions ou des décisions plus éclairées et plus judicieuses, évaluer la performance de
chaque projet en comparant les résultats réels avec les projections budgétaires et
déterminer les raisons des écarts.

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Table de matières :
Introduction :..................................................................................................................................3
I. Définition d’investissement :..................................................................................................4
II. Les différents types d’investissements :.................................................................................4
III. Caractéristiques de l’investissement et détermination du cash-flow :...............................5
1. Dépense d’investissement :................................................................................................5
2. Les rentrées de fonds :........................................................................................................5
3. La durée de vie du projet :..................................................................................................6
4. La valeur résiduelle :...........................................................................................................7
IV. La gestion des investissements : prévisions........................................................................7
1. Etudes de rentabilité en avenir certain :.............................................................................7
a) Etudes de rentabilité sans actualisation :........................................................................8
b) Etudes de rentabilité avec actualisation :.......................................................................9
2. L’étude de rentabilité en avenir incertain :.......................................................................11
2.1 L’espérance mathématique :....................................................................................11
2.2 La variance de la VAN :..............................................................................................12
3. L’étude de rentabilité en avenir indéterminé :.................................................................13
a. Critère de Laplace :.......................................................................................................14
b. Le critère de WALD (ou maximum) :.............................................................................14
c. Critère Maximax :..........................................................................................................14
d. Critère d’hurwicz :.........................................................................................................15
e. Critère de Savage..........................................................................................................15
V. La gestion des investissements : budgétisation et contrôle..................................................16
1. Préparation de budgets :..................................................................................................16
2. Le contrôle :......................................................................................................................17
Conclusion :..................................................................................................................................19

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