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1.

Définitions
La date de clôture de l’exercice est fixée uniformément, par le Droit Comptable, au 31
Décembre de chaque année (article 7 du Règlement).

La date d’arrêté des états financiers par les organes dirigeants, légalement responsables,
ne peut être que postérieure de plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à la date de
clôture, la limite fixée par la norme comptable étant de quatre mois après la clôture à la
fin du mois d’avril.

La date d’approbation est celle de la décision d’adoption des états financiers par les
associés (cas des sociétés). Elle doit intervenir dans les six mois à compter de la date de
clôture de l’exercice.

La date de publication des états financiers est postérieure à la précédente et recouvre des
acceptions diverses, plus ou moins larges, qui supposent la définition des destinataires
(actionnaires, épargne publique, administration fiscale, autres administrations, centrale
des bilans, etc.).

Evènements postérieurs à la date de clôture

Les évènements postérieurs à la date de clôture de l’exercice incluent tous les


évènements, favorables et défavorables, qui se produisent entre la date de clôture et la
date d’arrêté définitif des états financiers.
On distingue deux types d'évènements :

(a) ceux relatifs à des situations qui existaient à la date de clôture (évènements
postérieurs à la date de clôture donnant lieu à des ajustements susceptibles de modifier
les données figurant dans les états financiers) ; et

(b) ceux qui concernent des situations apparues postérieurement à la date de clôture
(évènements postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements mais
susceptibles seulement de faire l’objet d’une information dans l’annexe).

Chapitre 1 : Normes comptables : comparaison entre les normes marocaines,


françaises et internationales
Section 1 : Points de ressemblance entre les différentes normes

Norme marocaines
Le Code Générale de la Normalisation Comptable « CGNC » définit ces événements comme
étant « des circonstances ayant une influence sur l'activité de l'entreprise, intervenues après
la clôture de l'exercice, connues avant la première communication externe des états de
synthèse, et susceptibles d'avoir des répercussions favorables ou défavorables sur le
patrimoine, la situation financière ou les résultats de l'exercice clos et des exercices suivants
».
En fait. L’appréciation des événements postérieurs à la clôture des comptes se situe au
carrefour des principes comptables fondamentaux dont les principes de prudence, de la
continuité d'exploitation et celui de l'indépendance des exercices. Parallèlement, elle
constitue un élément indispensable à la construction de l'image fidèle. Qu'entend-on par
image fidèle ?
Aucun texte marocain n'a donné ni définition ni précision à la notion d'image fidèle,
notamment les textes de base : La loi 9-88 relative aux Obligations comptables des
commerçants; Le Code Général de la Normalisation Comptable « CGNC » ; elles stipulent
que l'information comptable doit permettre à un tiers d'apprécier la réalité de
l'entreprise. On ne peut présenter à un tiers, lors de l'approbation ou de la publication des
comptes, une situation de clôture sans l'informer des événements modifiant de façon
significative cette situation, ce ne serait ni honnête ni réel. La notion d'image fidèle est
le garant de l'information.
L'image fidèle apparaît ainsi non comme un principe comptable fondamental
supplémentaire mais comme la convergence des principes retenus.

Norme françaises
Le Code de Commerce Français admis l’incidence de l’événement favorable
L'incidence de l'événement favorable est donc admise par le Code de Commerce Français
à condition que celui-ci soit certain et explicite (article 14 du Code de Commerce
Français).

Même le Plan Comptable Général < PCG > Français reprend la notion développée dans la
loi en précisant:
«Le résultat tient compte des risques et des pertes qui ont pris naissance au cours de
l’exercice ou d’un exercice antérieur même s’ils sont connus entre la date de clôture de
l’exercice et celle de l’établissement des comptes annuels »

Norme international(IFRS)
Les événements postérieurs à la date de clôture sont les événements, favorables et
défavorables, qui se produisent entre la date de clôture et la date de l’autorisation de
publication des états financiers. On peut distinguer deux types d’événements :
(a) ceux qui contribuent à confirmer des situations qui existaient à la fin de la
période de présentation de l’information financière (événements postérieurs à la
date de clôture donnant lieu à des ajustements) ;
(b) ceux qui indiquent des situations apparues après la date de clôture (événements
postérieurs à la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements).

A retenir :
Au vue de ce qui précède, il apparaît clairement que les différentes sources convergent
quant à la nécessité de tenir compte des événements qui surviennent après la clôture des
comptes et susceptibles de modifier la situation initiale de clôture pour refléter l’image
fidèle. L'objectif étant de produire des états de synthèse qui informent au mieux les
utilisateurs de l'information comptable.

Section 2 : points de divergence entre les différentes normes


Si elles convergent du point de vue principe, les normes comptables marocaines,
françaises ou internationales se distinguent de par leur degré de précision.
Les deux principales sources marocaines « le CGNC et la loi 09-88 » traitent certes les
événements postérieurs à la clôture des comptes mais de façon implicite : le sort d'un
événement dépend beaucoup plus de l'appréciation que l'on en fait que d'une règle
claire et précise. Ce référentiel ne donne même pas d'exemples de ces situations encore
moins une définition de la notion d'événements postérieurs à la clôture des comptes; ce
qui n'est pas le cas des autres normes qui sont beaucoup plus riches en la matière; elles
sont allées même au traitement de certains exemples.
Et donc le référentiel marocain reste donc très vague par rapport aux autres
références.

Chapitre 2 : Normes de contrôle : comparaison entre les normes marocaines,


françaises et internationales
Section 1 : Points de ressemblance entre les différentes normes

Maroc La norme 4 des normes de rapport prévue par le manuel des normes d'audit légal
et contractuel est la norme qui traite des événements postérieurs à la clôture des comptes;
elle précise: « Dans le cadre de ses vérifications, le commissaire aux comptes met en œuvre
les vérifications nécessaires afin d'identifier les événements intervenus postérieurement à la
date de clôture de l'exercice et pouvant avoir une incidence sur les états de synthèse et le
patrimoine de la société. Ces vérifications sont effectuées jusqu'à une date aussi rapprochée
que possible de celle de son rapport.
Lorsque de tels événements ont été identifiés, le commissaire aux comptes s'assure qu'ils ont
reçu un traitement conforme aux principes comptables et que l'information en a été donnée
dans les documents destinés aux associés; il informe de leur incidence éventuelle dans son
rapport général. »
Les investigations menées par le commissaire aux comptes, matérialisées dans son
programme de travail, doivent lui permettre d'identifier les événements survenus entre
la date de clôturé et celle de l'arrêté des comptes se rapportant à des pertes, risques ou
éventualités couvertes ou non par des provisions et qui, ayant trouvé leur origine avant
la clôture de l'exercice, doivent être inscrits dans les comptes annuels.

France
Le commissaire aux comptes identifie les événements se rapportant à des faits ayant pris
naissance après la clôture qui doivent être mentionnés dans le rapport de gestion et dans
l'annexe s'ils remettent en cause la continuité de l'exploitation. Afin de pouvoir identifier
ses événements, il doit mettre en place un certain nombre de diligences.
Ces diligences sont à mettre jusqu'à la date du rapport. Après cette date, le commissaire
aux comptes n'est plus tenu de rechercher les événements. Toutefois, il est rappelé que la
responsabilité du commissaire aux comptes se poursuit jusqu'à l'assemblée des
actionnaires et qu'il doit tirer les conséquences des faits qui sont portés à sa connaissance.

La norme 2505 rappelle que : « le commissaire est tenu à une obligation de moyens et ne
peut être tenu responsable d'événements postérieurs non révélés si ceux-ci lui ont été
cachés et s'il a mis en œuvre les diligences appropriées».

International
L'IAG 21 nous rappelle l'obligation de moyen du commissaire aux comptes en précisant
que l'auditeur n'est pas censé effectuer un contrôle permanent des éléments
précédemment contrôlés et qui ont donné satisfaction.
Par contre, il doit mettre en place une procédure lui permettant d'identifier tous les
événements jusqu'à la date de son rapport et lui permettant de s'assurer que les
opérations ont été enregistrées dans la bonne période.

L'IAG 26 fait directement référence aux événements postérieurs à la pour apprécier les
évaluations de l'arrêté des comptes: clôture « le vérificateur doit se demander s'il existe
des opérations ou événements significatifs postérieurs à la date de clôture qui peuvent
l'aider à apprécier le caractère raisonnable d'une estimation ou venir modifier les
données de base et les hypothèses dans le calcul des estimations comptables ».

A travers ces trois normes, IAG 21, IAG 25 et IAG 26, l'IFAC nous contraint d'utiliser les
événements postérieurs pour l'appréciation des estimations de clôtures (IAG 26), nous
demande d'apprécier leur caractère significatif ou non (IAG 25) et nous informe sur les
diligences à fournir par les auditeurs et leur responsabilité face aux dirigeants et aux tiers
lors de la survenance de ces événements.

A retenir :
En fait, dans le cadre du contrôle des comptes, l'auditeur met en couvre des diligences
propres à identifier les événements postérieurs significatifs. Cependant, l'auditeur n'a pas
à rechercher ces événements; c'est aux dirigeants de le tenir informé. Si les dirigeants
modifient les comptes, l'auditeur doit émettre un rapport sur les comptes annuels
modifiés.

En cas de refus de modification des comptes, l'auditeur doit exprimer une opinion avec
réserve. Si son rapport est déjà déposé, il doit empêcher toute utilisation de son rapport.
Si après la publication, l'auditeur a connaissance d'un fait significatif, il doit s'assurer que
toutes les personnes en possession des comptes annuels déjà publiés et du rapport d'audit
correspondant sont bien informées qu'ils ne sont plus valables.

En cas de modification des comptes, l'auditeur doit émettre un nouveau rapport en faisant
référence à l'existence de l'ancien et en s'assurant de sa publication.

Section 2: Points de divergence entre les différentes normes

Chapitre3 : Cadre légal des événements postérieur à la clôture :

• Importance significative (Article 11 de la loi comptable 9-88) :

« Les états de synthèse doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de la
situation financière et des résultats de l'entreprise. A cette fin, ils doivent comprendre
autant d'informations qu'il est nécessaire pour donner une image fidèle des actifs et passifs
ainsi que de la situation financière et des résultats de l'entreprise… »

• Spécialisation des exercices (article 10 de la loi comptable 9-88) :

En vertu de l’un des principes comptables fondamentaux retenus par la loi comptable
marocaine, celui de la spécialisation des exercices qui exige que "le compte de produits et
charges récapitule les produits et les charges de l’exercice sans qu’il soit tenu compte de
leur date d’encaissement ou de paiement" (article 10 alinéa 2).

Cet article précise que"…Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours
de l’exercice ou d’un exercice antérieur, même s’ils sont connus entre la date de clôture
de l’exercice et celle de l’établissement des états de synthèse".
quand une charge trouve son origine dans l’exercice clos( le 31 décembre), elle doit lui
être rattachée même si elle est connue après sa clôture et avant l’établissement des états
de synthèse correspondant. En dit que ces charges découlent d’événements postérieurs
à la date de clôture de l’exercice.

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