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Je tiens à adresser mes sincères remerciements à toutes les personnes qui ont contribué à la
réalisation de mon mémoire.
Tout d'abord, je tiens à remercier chaleureusement mon encadrante, Madame Kaoutar EL
MENZHI, pour sa guidance précieuse, sa disponibilité et son soutien constant tout au long de ce
travail. Ses conseils éclairés et son expertise ont grandement enrichi mes connaissances et ont été
essentiels pour mener à bien ce mémoire. Je remercie ensuite Madame Kaoutar BOUSHIB et
Monsieur abdelhalim LAKRARSI de m’avoir fait l’honneur de participer à mon jury et
d’évaluer mon travail.
L’étude utilise une approche recherche-action à travers une mission d’audit comptable et
financier réalisée dans un office régional de mise en valeur agricole. Des solutions pratiques sont
proposées, notamment la conciliation régulière entre les deux types de comptabilité, l’amélioration
des systèmes d’information et la communication efficace entre les parties prenantes. Les mesures
mises en place ont permis de réduire les divergences dans l’office régional étudié, offrant ainsi des
recommandations utiles pour d’autres établissements publics confrontés à des problématiques
similaires.
Abstract
Our dissertation aims to understand and analyze the underlying sources of divergences
between general accounting and budgetary accounting. We seek to identify appropriate methods
to optimize the audit of accounts within organizations utilizing both types of accounting. In other
words, our study delves deep into the reasons for these differences and proposes adequate solutions
to enhance the efficiency of auditing in these specific accounting contexts.
The study employs a research-action approach through a financial and accounting audit conducted
in a regional agricultural development office. Practical solutions are suggested, including regular
reconciliation between the two types of accounting, improvement of information systems, and
effective communication among stakeholders. The implemented measures successfully reduced
divergences within the studied regional office, providing valuable recommendations for other
public establishments facing similar challenges.
Deux forces majeures contribuent à ce phénomène : la mise en place des normes International
Financial Reporting Standards (IFRS) et la diffusion des normes International Public Sector
Accounting Standards (IPSAS) dans le secteur public (Abushamsieh & Hernández A.M.L & Ortiz-
Rodríguez, 2014).
L'adoption des normes IFRS, largement utilisées dans le secteur privé, s'est répandue à travers le
monde. Ces normes sont conçues pour améliorer la comparabilité et la transparence et
l’intelligibilité des états financiers des entités commerciales exigés par les investisseurs et les
bailleurs de fonds. En réponse à cette évolution, de nombreux pays ont décidé d'harmoniser leurs
pratiques comptables publiques avec les IFRS, reconnaissant ainsi les avantages de l'uniformité
des normes comptables (Benddih, 2019).
Afin de répondre aux besoins croissants en informations comptables des établissements publics à
«
caractère administratif (EPA) au Maroc, un système comptable a été mis en place suite à la
publication du décret royal n° 330-66 du 21 avril 1967, complété par le décret n° 2-76-576 du 30
septembre 1976. Ce système comptable impose aux EPA la tenue d'une comptabilité budgétaire,
dont l'objectif principal est de suivre l'exécution des budgets tout en respectant les autorisations
budgétaires par rubrique budgétaire (HANTEM, 2019).
»
Cependant, il est important de souligner que les comptes administratifs ou de gestion, générés par
ce système comptable, se concentrent uniquement sur cet aspect budgétaire. Par conséquent, les
informations fournies par la comptabilité budgétaire ne suffisent plus à satisfaire les besoins
8
croissants des établissements publics et de leurs partenaires en termes d'informations comptables
pertinentes, nécessaires à une gestion efficace et à la prise de décision éclairée (HANTEM, 2019).
Les établissements publics doivent faire face à des enjeux de plus en plus complexes et exigeants
en matière de gestion financière. Ils ont besoin d'informations comptables complètes et fiables
pour évaluer leur performance globale, analyser leurs coûts, gérer leurs ressources et prendre des
décisions éclairées. La comptabilité budgétaire, axée principalement sur le suivi des budgets, ne
permet pas de répondre de manière adéquate à ces besoins croissants.
Ainsi, il devient essentiel de repenser le système comptable des EPA au Maroc afin de fournir des
informations comptables pertinentes, utiles à la gestion quotidienne et stratégique des
établissements publics. Une évolution vers une comptabilité plus complète, telle que la
comptabilité d'exercice, permettrait de recueillir des données plus précises sur les revenus, les
dépenses, les actifs et les passifs, offrant ainsi une vision plus holistique de la situation financière
des EPA.
Cette transformation comptable serait bénéfique non seulement pour les établissements publics,
mais aussi pour leurs partenaires et parties prenantes, tels que les autorités de tutelle, les
organismes de contrôle, les bailleurs de fonds et les citoyens. En fournissant des informations
comptables plus détaillées, fiables et transparentes, le système comptable des EPA contribuerait à
une gestion financière plus efficace, à une meilleure reddition de comptes et à une prise de décision
éclairée, favorisant ainsi la confiance et la transparence dans la gestion des ressources publiques.
« Afin de répondre aux besoins croissants des organismes publics en matière de pilotage et de prise
de décision, leur système comptable a été renforcé par l'introduction d'une nouvelle organisation
comptable. Cette évolution est réglementée par le décret n°2-09-441 du 3 janvier 2010, qui régit
la comptabilité publique, ainsi que par le décret n°2-09-608 du 27 janvier 2010, qui modifie et
complète le décret royal n°330-66 de 1967 portant Règlement Général de la Comptabilité Publique
(RGCP). »
Ces nouveaux décrets exigent des organismes publics la mise en place d'une comptabilité
composée de trois volets : la comptabilité générale, la comptabilité analytique et la comptabilité
administrative. Cette nouvelle organisation comptable vise à fournir aux organismes publics un
instrument moderne de pilotage et de prise de décision, en leur permettant de collecter et d'analyser
des informations financières plus détaillées et pertinentes. Ainsi comme le stipule l’article 31 de
la LOLF, « L'État tient une comptabilité budgétaire des recettes et des dépenses. Il tient également
une comptabilité générale de l'ensemble de ses opérations. Il peut tenir une comptabilité destinée
à analyser les coûts des différents projets engagés dans le cadre des programmes ».
Dans l'ensemble, « cette nouvelle organisation comptable représente une avancée significative
dans la gestion des organismes publics au Maroc. En renforçant le système comptable existant,
elle vise à doter ces organismes d'un instrument moderne de pilotage et de prise de décision »
(LOLF, 2015). En combinant la comptabilité générale, la comptabilité analytique et la comptabilité
administrative, cette nouvelle organisation comptable permet une meilleure collecte, analyse et
9
utilisation des informations financières, contribuant ainsi à une gestion plus efficace et transparente
des ressources publiques.
Problématique
Notre problématique de recherche a émergé lors de notre stage de fin d'études au sein du cabinet
d’expertise comptable « NABIL EL AZOUZI » ou nous avons été chargés de réaliser une mission
d'audit des comptes pour un établissement public. Au cours de cette mission, nous avons été
confrontés à un défi majeur c’est comment s’assurer de la cohérence des données issus de la
comptabilité budgétaire avec celle issu de la comptabilité générale dans le cadre d’une mission de
commissariat aux comptes ?
Cette situation soulève des questions importantes quant à l'articulation et à l'alignement des deux
systèmes comptables au sein de l'établissement public. La comptabilité budgétaire, axée sur le
suivi des autorisations budgétaires par rubrique budgétaire, permet de contrôler et de suivre
l'exécution des budgets. De son côté, la comptabilité générale englobe l'ensemble des opérations
financières de l'établissement, fournissant une vision plus globale de sa situation financière et
patrimoniale.
Il est primordial de garantir la cohérence entre ces deux types de comptabilité, car ils sont
complémentaires et indispensables à une gestion financière rigoureuse et transparente. Une
incohérence entre ces deux systèmes pourrait entraîner des erreurs, des omissions ou des
divergences dans les informations comptables, compromettant ainsi la fiabilité des états financiers
et la prise de décision éclairée.
« A partir de ce qui précède, nous formulons notre problématique de recherche comme suit : »
Objectifs de recherche
Pour traiter cette problématique, il serait nécessaire de répondre aux questions suivantes :
- Quelles sont les caractéristiques des établissements publics au Maroc, en particulier les EPA ? Une
compréhension approfondie des spécificités et des contraintes propres à ces organismes sera
essentielle pour appréhender les enjeux liés à la gestion de leur comptabilité.
- Quelle est la différence fondamentale entre la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire ?
Nous chercherons à clarifier les concepts, les objectifs et les méthodes sous-jacentes à ces deux types
de comptabilité, afin de mieux comprendre leur complémentarité et les divergences qui peuvent en
découler.
- Quels sont les résultats générés par chacune de ces deux formes de comptabilité ? Nous analyserons
les informations fournies par la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire pour comprendre
leurs implications et leur utilité dans la gestion financière des établissements publics.
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- Comment peut-on s'assurer de la cohérence des résultats obtenus entre la comptabilité générale et la
comptabilité budgétaire ? Nous examinerons les mécanismes, les procédures et les contrôles mis en
place pour garantir l'alignement et la cohérence des données comptables, en identifiant les éventuelles
sources de divergence et les pistes d'amélioration possibles.
Pour répondre à ces différentes questions et tenter d’expliquer les divergences entre les deux
comptabilités, nous avons fixé quatre objectifs à notre recherche :
En réalisant ces objectifs de recherche, nous aspirons à contribuer à une meilleure compréhension
des enjeux liés à la cohérence entre la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire dans les
établissements publics au Maroc dans un but d’améliorer la performance de l’audit. Nos résultats
et recommandations pourraient servir de base pour des réflexions plus approfondies et des actions
concrètes visant à renforcer la cohérence des deux comptabilités.
Pour étayer notre étude, nous avons effectué une revue de littérature approfondie en nous basant
sur des articles scientifiques et des textes de loi pertinents. Cette étape nous a permis d'approfondir
nos connaissances et de comprendre les différentes perspectives sur le sujet.
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Afin d'obtenir des conclusions significatives, nous avons choisi d'adopter une approche qualitative.
Cela signifie que nous nous sommes concentrés sur l'observation des faits concrets et avons
analysé de manière approfondie les documents comptables et financiers de l'établissement. En
examinant ces informations, nous avons pu identifier les écarts et les problèmes potentiels liés aux
comptabilités générales et budgétaires.
En utilisant cette approche méthodologique, nous sommes convaincus d'avoir une compréhension
approfondie des divergences entre les comptabilités générales et budgétaires, ce qui nous permettra
de formuler des recommandations pertinentes pour optimiser l'audit des comptes dans d'autres
établissements confrontés à des situations similaires.
Choix Épistémologique
Interprétativiste
Raisonnement
Inductif
Démarche
«Pour répondre à notre problématique générale et à nos objectifs de recherche, nous avons
structuré ce travail en 3 chapitres.
»
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la comptabilité générale et budgétaire, en analysant les normes qui régissent ces deux types de
comptabilité. Enfin, nous aborderons l'importance de l'audit comptable et financier dans les
établissements publics.
Dans le deuxième chapitre, nous présenterons l'organisme objet du stage, ainsi que la
méthodologie adoptée pour mener à bien cette étude. Nous commencerons par décrire le cabinet
dans lequel le stage a été réalisé, mettant en évidence son rôle et ses activités dans le domaine de
la comptabilité et de l'audit. Ensuite, nous détaillerons les tâches de comptabilité effectuées au sein
de l'organisme, ainsi que les missions d'audit réalisées. Nous nous attarderons spécifiquement sur
l'audit des comptes, à la fois pour la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire, ainsi que
sur l'audit des procédures des marchés publics. Enfin, nous aborderons les tâches liées à la gestion
de trésorerie. Nous expliquerons également la démarche méthodologique adoptée, mettant en
évidence les différentes étapes de notre étude et les outils utilisés pour collecter les données
nécessaires à notre analyse.
Le troisième chapitre sera consacré à notre étude empirique, basée sur une mission d'audit réalisée
au sein de l'ORMVAG (Office Régional de Mise en Valeur Agricole). Nous présenterons d'abord
cet établissement audité, en mettant en lumière son rôle et ses responsabilités dans le contexte
marocain. Nous expliquerons ensuite le contexte et les objectifs de notre mission d'audit au sein
de cet organisme. Nous présenterons les résultats de notre mission d'audit, en identifiant les
éventuelles anomalies et faiblesses relevées dans la comptabilité générale et budgétaire. Enfin,
nous proposerons des recommandations d'amélioration basées sur nos constats, visant à renforcer
la transparence et l'efficacité de la gestion financière de l’établissement.
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Chapitre I : Cadre théorique et législatif de la comptabilité des
établissements publics au Maroc
Introduction du chapitre
La comptabilité des établissements publics « revêt une importance cruciale dans le domaine
de l'audit », notamment en raison des spécificités et des enjeux qui lui sont propres. Au Maroc, les
établissements publics jouent un rôle essentiel dans l'administration des services publics et la
gestion des fonds publics. Afin d'assurer une bonne gouvernance financière et la transparence des
opérations, il est essentiel d'établir des normes comptables et budgétaires adéquates, ainsi que de
mener des audits rigoureux.
Dans ce premier chapitre, nous nous attacherons à explorer le cadre théorique et législatif
qui régit la comptabilité des établissements publics au Maroc. Nous commencerons par présenter
les caractéristiques et les enjeux spécifiques des établissements publics, mettant en évidence leur
rôle dans l'économie nationale et leur responsabilité dans la gestion des deniers publics. Par la
suite, nous aborderons les particularités de la comptabilité générale et budgétaire appliquées aux
établissements publics, en insistant sur les normes comptables et les principes directeurs qui les
encadrent.
Nous accorderons également une attention particulière à l'importance de l'audit comptable
et financier dans le contexte des établissements publics. En effet, l'audit joue un rôle clé dans la
vérification de la conformité des opérations financières, la détection des irrégularités et des
fraudes, ainsi que dans l'évaluation de l'efficacité des contrôles internes. Nous explorerons les
différents aspects de l'audit des établissements publics et l'importance de son indépendance et de
son objectivité.
À travers cette étude approfondie du cadre théorique et législatif de la comptabilité des
établissements publics au Maroc, nous serons en mesure de mieux comprendre les enjeux qui
entourent l'audit des comptes d'un établissement public à double comptabilité. Cela nous permettra
par la suite d'apporter des recommandations concrètes pour optimiser cet audit, en nous basant sur
l'étude de cas d’un établissement public à caractère administratif.
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Section 1 : les établissements publics au Maroc : caractéristiques,
typologies et enjeux
Les Etablissements et Entreprises Publics (EEP) jouent un rôle crucial dans le modèle de
«
croissance du Maroc en raison de leur implication dans la prestation de services publics aux
citoyens et aux entreprises, ainsi que dans la réalisation de projets essentiels pour le développement
économique et social, l'aménagement du territoire, la réduction des disparités régionales,
l'ouverture à l'international et la promotion de l'investissement public et privé dans divers secteurs»
Les EEP occupent une place centrale dans « le modèle de développement du pays grâce à
leur engagement solide en matière de gouvernance, de transparence, de responsabilité sociale et
environnementale, ainsi que dans la consolidation du capital immatériel du Maroc ».
« Le rôle moteur des EEP et leur contribution dynamique se reflètent dans leurs principaux
indicateurs de performance tels que les investissements propres, les partenariats public-privé
(PPP), le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée et les actifs. De plus, leurs indicateurs d'activité
opérationnelle continuent de progresser. »
l'administration et la prestation de services publics. Ces établissements ont des missions variées,
allant de la prestation de services essentiels à la mise en œuvre des politiques gouvernementales
dans différents secteurs. Ils contribuent au fonctionnement de l'État et à la fourniture de services
publics à la population marocaine .»
La classification que nous avons retenue dans le cadre de notre recherche est la classification
par nature juridique de leurs activités, en effet les EP peuvent être classés en trois catégories : les
EP à caractère industriel et commercial, ceux à caractère administratif et les EP à activité mixte.
15
Les établissements public à caractère administratif peut être définie comme étant des entités
«
dont les ressources sont constituées soit par des subventions de l’Etat et plus exactement de
dotations dans le cadre des lois de finances (cas des Centres de travaux), soit par des taxes ou
redevances qui peuvent être directement ou non liées à l’activité proprement dite (cas de
l'Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations : taxe à l’importation,
instituée à son profit, sans rapport avec sa mission de contrôle des exportations) (M. »
ZEMRANI,2003).
Les activités de ces établissements qui ne génèrent pas de ressources internes, ou de produits par
«
analogie avec la terminologie du CGNC , sont dites dans notre mémoire activités non marchandes
»
par opposition aux activités marchandes qui, elles donnent à facturation et sont génératrices de
produits.
Les établissements publics mixtes par abréviation EPM dont certaines activités sont marchandes
et d’autres non. C’est le cas notamment de l’ORMVAG qui réalisent les activités suivantes :
- L’équipement et la gestion des réseaux d’eau d’irrigation qui génère des produits sous
forme de redevances. En effet, ces redevances ne représentent pas des produits au sens
courant du terme mais une participation des agriculteurs pour « couvrir les frais
d’exploitation, d’entretien et l’amortissement des équipements externes » ;
Аu Mаroc, l’inventаire des EEP se composait à fin septembre 2023 « de 225 étаblissements publics
et 43 sociétés anonymes à participation directe du trésor, аvec une augmentation аu niveаu des
étаblissements publics pаr rаpport à 2018 de 16 unités et des créations et des suppressions ou
liquidation аu niveаu des participations de 13 unités. Il y а lieu de préciser que les EEP détiennent
479 Filiales ou Participations dont 54% sont détenues majoritairement » (Ministère des
finances,2020).
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Figure 2 répartition sectorielle des EEP
Finance
Source : D’après le rapport sur le secteur des EEP pour année 2023
1 La comptabilité budgétaire
Définition de la comptabilité
budgétaire :
« La Comptabilité publique s’entend de l’ensemble des règles qui régissent, sauf dispositions
contraires, les opérations financières et comptables de l'État, des collectivités locales, de leurs
établissements et de leurs groupements et qui déterminent les obligations et les responsabilités
incombant aux agents qui en sont chargés » (Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 portant
règlement général de comptabilité publique)
La comptabilité publique reflète ainsi la gestion financière des services publics en contrôlant
l'utilisation des fonds publics. On distingue deux types de comptabilité publique :
D'une part, « la comptabilité administrative qui a pour but de suivre et d'enregistrer les
autorisations budgétaires. Elle englobe toutes les opérations liées à l'identification et à la
régularisation des revenus, ainsi qu'à l'émission des correspondants ordres de recettes. Elle englobe
également l'engagement et l'ordonnancement des dépenses. » (HANTEM,2019)
Ainsi selon l’article 107 et 108 du Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387)
portant règlement général de comptabilité publique, « la comptabilité administrative est organisée
17
en cinq livres, dont deux concernent les opérations de recettes et trois concernent les opérations de
dépenses. Les livres sont comme suit :
Il est important de noter que la comptabilité publique diffère de la comptabilité privée , notamment
« »
dans ses objectifs. Alors que la comptabilité privée vise principalement à connaître les résultats
matériels d’une entreprise, la comptabilité publique se concentre principalement sur le contrôle de
la régularité des opérations financières. Cela signifie que la comptabilité publique met l’accent sur
la conformité aux règles et aux procédures établies, afin de garantir la transparence, la
responsabilité et l’utilisation efficace des ressources publiques.
En pratique, la comptabilité publique au Maroc est régie par des textes législatifs et réglementaires
spécifiques, tels que « le décret royal N°330-66 du 10 Moharrem 1387 (21 avril 1967) portant
règlement général de la comptabilité publique. » Ce décret établit les principes, les méthodes et
les modalités de la comptabilité publique, ainsi que les responsabilités des agents chargés de sa
mise en œuvre.
18
groupements. » Cela permet de garantir que les ressources publiques sont utilisées de manière
transparente, responsable et conforme aux objectifs fixés par la loi de finances.
Toutefois, la comptabilité publique repose sur des principes fondamentaux qui garantissent
l’autorisation budgétaire. L’autorisation budgétaire est dérivée de la loi des finances annuelle.
Cette autorisation est basée sur un ensemble de principes qui reflètent la volonté du parlement de
contrôler les dépenses. Ces principes sont guidés par les exigences de sincérité, d’honnêteté, de
clarté et de transparence. En plus de ces principes, il existe quatre grands principes qui déterminent
la forme et le contenu du budget, accompagnés du principe politique d’équilibre. Ils témoignent
de la volonté de l’État libéral de gérer les finances publiques de manière assez prudente
(HARAKAT, 2017)
− Annualité budgétaire ;
− Unité budgétaire ;
− Universalité budgétaire ;
− Spécialité budgétaire.
En effet, cette structure budgétaire annuelle a été conçue dans le but précis de préserver et
renforcer les valeurs démocratiques. En accordant une prééminence au pouvoir législatif, elle
permet aux représentants du peuple d'exercer un contrôle étroit sur les décisions financières prises
par le gouvernement.
Pourquoi limiter cette période budgétaire à un an ? Cette question trouve sa réponse dans la
volonté de garantir un contrôle parlementaire efficace et régulier. En fixant une période annuelle,
les parlementaires disposent d'un intervalle de temps raisonnable pour examiner et évaluer les
prévisions de recettes, les autorisations de dépenses et l'exécution du budget. Cela leur offre la
possibilité de surveiller attentivement les actions du gouvernement, de débattre des priorités
budgétaires et de prendre des décisions éclairées. (HARAKAT, 2017)
19
un impact significatif sur le pouvoir d'achat des populations rurales, les recettes fiscales et
l'équilibre commercial. Néanmoins, le Maroc a finalement décidé de revenir à l'année civile à partir
de l'année budgétaire 2001, reconnaissant ainsi sa valeur (article 3 de la nouvelle LOF).
✓ Le système de l’exercice :
Il consiste à attribuer à une année spécifique toutes les recettes et dépenses qui ont été
juridiquement engagées au cours de cette même année, même si elles sont réglées après la fin de
l'année budgétaire. Selon ce système, les opérations sont rattachées à l'année où elles ont été
autorisées, sans tenir compte de l'année d'exécution complète. Ce principe présente des similitudes
avec le concept de relativité des dépenses utilisé en comptabilité privée, où les paiements sont liés
à l'année d'engagement des dépenses correspondantes. Cependant, ce système présente plusieurs
inconvénients du point de vue de la gestion. La clôture d'un exercice ne peut être déterminée de
manière précise en raison des retards éventuels dans l'utilisation des allocations budgétaires, ce qui
nécessite la prise en compte simultanée de la comptabilité d'exécution de plusieurs exercices, ce
qui retarde la finalisation des résultats comptables.
La possibilité de reporter des crédits : Selon l'article 64 de la LOF, les crédits de paiement
alloués aux investissements du budget général, ainsi que les reliquats d'engagement non encore
ordonnancés, peuvent être reportés jusqu'à concurrence de 30% des crédits de paiement prévus
20
pour le budget d'investissement. Les modalités de ce report sont définies par des règlements
spécifiques (Loi organique des finance, article 64).
Ces mesures d'assouplissement visent à permettre une meilleure gestion financière de l'État
en prenant en compte les réalités et les besoins qui dépassent le cadre strict de l'année budgétaire.
Elles offrent une plus grande flexibilité pour ajuster les ressources et les dépenses aux fluctuations
économiques et sociales du pays.
- Les SEGMA ;
- Les CST ; Les gestions hors budget liés au développement de phénomène de budgétisation
(fonds, agence de développement, établissement administratif, entreprise publique,
partenariat public-privé…)
de façon séparée, chacune d'entre elles figurant pour son montant intégral, en vertu de la règle de
la non-contraction, de la non-compensation ou encore du produit brut. C'est ce qu'implique l'article
»
8 de la LOF lorsqu'il dispose « il est fait recette du montant intégral des produits, sans contraction
entre les recettes et les dépenses, l'ensemble des recettes assurant l'exécution de l'ensemble des
21
dépenses. Toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées au budget général » (M.
HARAKAT, 2017)
La non-contraction a pour corollaire la non-affectation des ressources aux charges. Selon ce
principe aucun lien de causalité ne doit exister entre les recettes et les dépenses de l'Etat. Ainsi, si
au cours de l'exécution du budget, une recette prévue n'est p recouvrée, aucune dépense envisagée
n'aura à être supprimée ; et inversement.
L'exemple classique que l'on cite toujours pour démontrer l'absurdité de ce principe est celui
«
des ressources en bois du parc du château de Versailles. Le bon sens veut pour se chauffer l'hiver,
le gardien du château puisse utiliser le bois mort qu'il trouve dans le parc. Or, cela est impossible,
en vertu de la règle de la non- contraction. Parce qu'il s'agit de vendre le bois et de porter le produit
de cette vente au budget général puis le budget général ouvre un crédit correspondant aux dépenses
de chauffage a château. Une telle procédure est extrêmement lourde (M. HARAKAT,2017).
»
A cet effet, « trois raisons peuvent justifier des dérogations à la règle de contraction (non
compensation) :
La modification des dotations : il s'agit des projets ou actions d'un même programme ou
«
d'une même région ainsi que celle d'un même projet ou action qui peuvent être modifié par décision
de l'ordinateur intéressé ou de son sous-ordinateur . »
Les crédits globaux : « Ils correspondent à une masse de crédits qui ne peut être affecté à
aucun service moment de vote de la loi des finances. C'est le cas du chapitre des dépenses
imprévues et des dotations provisionnelles. Ils sont destinés à faire face à des dépenses
accidentelles ou indéterminées, ou moment du vote (charges communes) » (BELALAMI, 2011).
« Les prélèvements sur ce chapitre peuvent être opérés au cours de l'année par décret sur
22
proposition du ministre chargé des Finances » (Art 15 du décret n°2-15-426 du 15 juillet 2015
relatif à l’élaboration et à l’exécution des lois de finances).
L’organisation de la
comptabilité des établissements publics :
« La comptabilité de l’Etat, dans ses dimensions de comptabilité budgétaire, de comptabilité
générale et de comptabilité d’analyse des coûts est, en termes de champ d’application, étroitement
liée à la personnalité juridique de l’institution étatique.»
Elle englobe « tous les services relevant de l’Etat qui ne disposent pas d’une personnalité
juridique propre à savoir, le budget général, les services de l’Etat gérés de manière autonome et
les comptes spéciaux du trésor, à l’exclusion des établissements publics et autres organismes
assimilés. »
Alimente
23
Source : élaboré par nos soins
Chronologie des opérations
dans le cadre de la comptabilité budgétaire
La procédure d’exécution des dépenses publiques traverse deux grandes phases : la phase
«
a. Engagement
« Les engagements de dépenses doivent se contenir dans la limite des crédits budgétaires.
Cette limite est double :
− Quant à l’objet de la dépense, l’engagement doit être imputé sur le crédit correspondant ;
L’engagement est donc l’acte initial des dépenses publiques. Une fois qu’il est réalisé, tous
les actes d’exécution s’ensuivent nécessairement.
Cependant, s’il doit être contenu dans la limite des autorisations budgétaires, il faut qu’il soit
étroitement contrôlé. C’est ainsi que les actes d’engagement faits par les ordonnateurs ou les sous-
ordonnateurs sont soumis au visa préalable du comptable assignataire » (BELALAMI, 2011).
b. Constatation du service fait et la liquidation
Elle consiste à s’assurer de la réalité des faits sur lesquels sont fondés les droits des
«
24
D’après l’article 34 du décret royal de 1967 liquidation a pour objet de vérifier la réalité de
« la
la dette et d’arrêter le montant de la dépense…elle est faite par le chef de service compétent sous
sa responsabilité au vu des titres établissant les droits des créanciers .
»
Ceci dit, les opérations matérielles de constatation et de liquidation peuvent être faites par
des agents publics qui ne sont pas ordonnateurs.
La liquidation des dépenses publiques peut être faite suivant trois procédures : soit à la
demande du créancier, c’est à dire les créanciers peuvent prendre l’initiative de la liquidation en
présentant à l’administration les factures, mémoires et autres décomptes qui établissent la nature
et le montant de leurs créances, c’est la règle pour les marchés de fournitures et de services ; soit
la réalité du service fait et l’exactitude des calculs de liquidation peuvent être constatées
contradictoirement entre l’administration et les créanciers, c’est la règle pour les marchés de
travaux. La liquidation ainsi arrêtée d’un commun accord ne peut plus être remise en question, ni
par l’administration, ni par les entrepreneurs si ce n’est pour erreur, omission, faux ou double
emploi (HARAKAT,2017).
La liquidation peut être faite d’office par l’administration, au vu des actes et pièces qui sont
en sa possession : c’est la règle pour les dépenses du personnel.
Enfin, il y’a lieu de préciser que le délai dans lequel doit être faite la liquidation résulte de
ce que celle-ci doit nécessairement précéder l’ordonnancement.
c. Ordonnancement
« La liquidation rend les dettes publiques certaines, mais elle n’a pas force exécutoire. Celle-
ci résulte de l’ordonnancement des dépenses. » « L’ordonnancement est l’acte administratif
donnant conformément aux résultats de la liquidation, l’ordre de payer la dette de l’organisme
public, cet acte incombe à l’ordonnateur » (Art 35 du Décret royal n° 330-66 du 1967).
Il s’agit d’une attribution exclusive des ordonnateurs. Sa qualification d’acte administratif exclut
«
qu’il puisse être fait par d’autres autorités, telles que les autorités judiciaires.
Cette exclusivité est sanctionnée par le contrôle des comptables payeurs qui porte en premier
lieu sur la qualité des ordonnateurs qui ont émis les ordres de paiement.
L’ordonnancement des dépenses est fait soit directement par les ordonnateurs, soit par les
sous-ordonnateurs dans la limite des crédits qui leur ont été délégués. Ainsi, les dépenses ne
peuvent être régulièrement ordonnancées que dans les limites posées par les autorisations
budgétaires.
Les titres d'ordonnancement doivent être attribués aux chapitres et articles ouverts pour les
dépenses correspondantes. Les ordonnateurs émettent ces titres d'ordonnancement ou de paiement
et les envoient aux comptables assignataires, qui sont les seuls responsables du paiement des
dépenses publiques (BELALAMI, 2011).
»
25
1.1.6 Phase comptable :
Le paiement est l’acte par lequel les organismes publics se libèrent de leurs dettes (art 41
«
du décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 (10 moharrem 1387) portant règlement général de
comptabilité publique). Mais les comptables assignataires doivent, avant d’y procéder, s’assurer
sous leur responsabilité, que les conditions nécessaires à l’exécution régulière des dépenses
publiques sont remplies :
« Si ces contrôles relèvent des irrégularités ou des omissions, les comptables suspendent le
paiement des titres d’ordonnancement et en donnent avis motivé aux ordonnateurs pour que ceux-
ci fassent les régularisations nécessaires, si elles sont possibles. »
En cas de refus définitif du paiement de la part des comptables, les ordonnateurs peuvent les
requérir par écrit et sous leur responsabilité d’y passer outre.
Néanmoins, le droit de réquisition n’est pas absolu : le comptable doit refuser de déférer aux ordres
de réquisition lorsque la suspension de paiement est motivée par :
26
Les intervenants dans l’exécution du budget :
a. Les ordonnateurs :
« Un ordonnateur public de recettes et de dépenses, toute personne ayant qualité au nom
d’un organisme public pour engager, constater, liquider ou ordonner soit le recouvrement d’une
créance, soit le paiement d’une dette » (Décret royal n° 330-66 du 21/04/1967 portant règlement
général de comptabilité publique).
Sous leur responsabilité et leur contrôle, les ordonnateurs peuvent par voie d’arrêté soumis
«
« Au sens de la loi 61-99 relative à la responsabilité des ordonnateurs, des contrôleurs et des
comptables publics promulguée par le Dahir N°1-02-25 du 19 moharrem 1423 (3 avril 2002), on
entend par ordonnateur de l’un des organismes visés en introduction : l’ordonnateur de droit,
l’ordonnateur désigné, l’ordonnateur délégué, le sous-ordonnateur et leurs suppléants. »
Les ordonnateurs de droit sont les ministres chacun pour son département, c’est à eux que
«
« Les sous-ordonnateurs sont ceux auxquels les autorisations budgétaires sont déléguées par
les ordonnateurs. Cette délégation constitue un transfert de compétence : les ordonnateurs n’ont
plus la disposition des crédits qu’ils ont délégués aux sous-ordonnateurs. Ils sont nommés par voie
d’arrêté visé par le Ministre des finances » (BELALAMI,2011).
«Les sous-ordonnateurs agissent sous la responsabilité et le contrôle des ordonnateurs qui les
instituent. Sans oublier, les ordonnateurs délégués sont désignés par les ordonnateurs pour exercer
leurs fonctions en leur nom. Contrairement à la délégation accordée aux sous-ordonnateurs, la
délégation accordée aux ordonnateurs délégués ne porte que sur la signature : les délégants et les
délégués gèrent en commun les mêmes crédits budgétaires (BELALAMI,2011).
»
« Les ordonnateurs suppléants sont désignés pour exercer les fonctions des sous-
ordonnateurs ou des ordonnateurs délégués, en cas d’absence ou d’empêchement de ces derniers.
Ceux-ci doivent être accrédités auprès des comptables assignataires des recettes et des dépenses
dont ils prescrivent l’exécution. »
b. Les comptables :
Aux termes de l’article 3 alinéa 2 du décret royal N°330-66 du 21 avril 1967 portant
règlement général de la comptabilité publique, « est comptable public, tout fonctionnaire ou agent
ayant qualité pour exécuter au nom d’un organisme public des opérations de recettes, de dépenses
ou de maniement de titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virements
27
internes d’écritures, soit encore, par l’entremise d’autres comptables publics ou de comptes
externes de disponibilités dont il ordonne ou surveille les mouvements.»
On distingue deux catégories de comptables :
Comptable de droit : Comptable public du trésor qui est le trésorier général à l’échelon
national, les trésoriers ministériels, les trésoriers régionaux et préfectoraux à l’échelon régional et
préfectoral et les percepteurs à l’échelon communal et l’agent comptable central des chancelleries
diplomatiques et consulaires.
« Des régisseurs et des payeurs délégués peuvent être chargés pour le compte des comptables
publics d’opérations d’encaissement ou de paiement dans les conditions fixées par l’instruction du
ministre des finances. Ils sont nommés par arrêté conjoint du ministre des finances et du ministre
intéressé. Ces comptables sont chargés de la prise en charge et du recouvrement des ordres de
recettes qui leur sont remis par les ordonnateurs ou sous-ordonnateurs, des créances constatées par
un contrat ainsi que de l’encaissement des droits au comptant. De même, ils sont chargés du
paiement des dépenses, soit sur ordre émanant des ordonnateurs accrédités, soit au vu d’un titre
présenté par les créanciers, soit de leur propre initiative. »
D’autre part, le comptable de fait : « est toute personne qui effectue, sans titre, des
opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de valeurs intéressant un organisme public.
Il est responsable de ses opérations dans les mêmes conditions que le comptable public auquel il
s’est indûment substitué.
Les comptables publics qui n’auraient pas empêché une gestion de fait, qui l’auraient
favorisé ou qui y auraient participé seraient eux-mêmes déclarés comptables de fait. »
Parmi les obligations des comptables on cite la prestation du serment : Elle est prévue par
l’article 13 du DCP, les comptables publics avant leur installation sont astreints à la formalité de
la prestation du serment « l’acte par lequel les comptables publics jurent de s’acquitter de leurs
fonctions avec probité et fidélité et respect des lois et règlements afin d’assurer l’inviolabilité et le
bon emploi des fonds publics (garantie d’ordre moral). Et ce devant le Premier Président de la cour
d’appel ou devant le président du tribunal de première instance du lieu où il exerce ses fonctions.
Pour les comptables qui exercent à l’étranger devant le président de la cour d’appel de Rabat. »
L’obligation d’inscrire une assurance auprès d’une compagnie d’assurance agréée pour
garantie de la responsabilité personnelle et pécuniaire des comptables publics.
Garantie pour perte, vol, destruction de fonds publics, arrêts de débet.
Hypothèque légale sur les biens du comptable public (soumis aux procédures de
recouvrement édictées par la loi 15-97 formant le code de recouvrement des créances publiques)
Le privilège du trésor : sur les biens meubles et autres effets immobiliers pour le
recouvrement des arrêts de débet.
28
2 La comptabilité générale
« La portée de la Norme Générale Comptable est extrêmement large, car elle s’applique en
principe à la majorité des acteurs économiques, indépendamment de leur taille (des petites et
moyennes entreprises aux grandes entreprises), de leur secteur (public ou privé), de leur domaine
d’activité (agriculture, industrie, commerce, etc.) et de leur forme juridique (État, établissement
public, entreprise individuelle, société, association, etc.) » (CGNC)
Selon le CGNC, la norme générale comptable est conçue de façon à satisfaire les deux
objectifs primordiaux de la normalisation comptable qui sont :
- De fournir une image aussi fidèle que possible de ce que représente l’entreprise à tous les
utilisateurs des comptes, privés ou publics. »
« Cette fonction d’information interne et d’information externe vise évidemment une grande
diversité de destinataires : l’entreprise elle-même, ses partenaires directs, tels les fournisseurs,
clients, salariés, banquiers et prêteurs, associés et actionnaires, et les pouvoirs publics, tant au niveau
fiscal, qu’au niveau économique (comptabilité nationale) et financier (contrôle du crédit) » (Razgui,
2012).
« En ce qui concerne les organismes publics, l’information produite par la comptabilité d’exercice est
utilisée par les organes de gestion, l’Etat propriétaire, les organes de contrôle, l’administration des
impôts, les partenaires financiers, les partenaires commerciaux ainsi que les citoyens.
L’apport de la comptabilité d’exercice peut être traité, donc, selon la nature de l’information
produite. Il est admis que les produits (out put) de la comptabilité d’exercice sont matérialisés par
les états de synthèses comptables. Ces derniers contiennent, comme leur nom l’indique, une
présentation synthétique de la transformation en codes comptables des opérations réalisées par les
établissements. Les états de synthèse comptables prévus par le CGNC sont au nombre de cinq à
savoir :
- Le bilan ;
29
- Le compte de produits et charges ;
- Le tableau de financement ;
« A notre sens, le premier objectif est un objectif de la comptabilité d’exercice qui ne peut être
atteint qu’à travers une normalisation comptable. L’objectif de l’image fidèle, par contre peut être
considéré comme objectif de la norme. En effet, l’objectif majeur de la comptabilité d’exercice est
de produire de l’information non seulement aux gestionnaires mais aussi à tous les utilisateurs.
L’information fournie par cette comptabilité concerne le patrimoine à travers les comptes de
situation ainsi que l’activité via les comptes de gestion. Elle est utilisée par :
- Les organes de contrôle (IGF, cour des comptes, Direction des impôts) pour des besoins de
contrôle de conformité ;
Ce principe conditionne l’application des autres principes, méthodes et règles comptables tels que
ceux-ci doivent être respectés par l’entreprise, en particulier ceux relatifs à la permanence des
méthodes et aux règles d’évaluation et de présentation des états de synthèse.
Dans le cas où les conditions d’une cessation d’activité totale ou partielle seraient réunies,
l’hypothèse de continuité d’exploitation doit être abandonnée au profit de l’hypothèse de
liquidation ou de cession.
Seules des valeurs de liquidation ou de cession doivent alors être retenues et la présentation des
états de synthèse doit elle-même être faite en fonction de cette hypothèse.
Selon ce même principe, l’entreprise corrige à sa valeur de liquidation ou de cession tout élément
isolé d’actif dont l’utilisation doit être définitivement abandonnée » (CGNC).
30
2.1.2 Principe de permanence des méthodes
« En vertu de ce principe : l’entreprise établit ses états de synthèse en appliquant
les mêmes règles d’évaluation et de présentation d’un exercice à l’autre. Cela comprend la
permanence des méthodes de présentation des états de synthèse ainsi que des règles d’évaluation.
L’entreprise ne peut introduire de changement dans ses méthodes et règles d’évaluation et de
présentation que dans des cas exceptionnels.
Les modifications intervenues dans les méthodes et règles habituelles sont précisées et
justifiées, dans l’ETIC, avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation financière
et les résultats.
Ce principe est important pour la comparabilité des informations comptables dans le temps et dans
l’espace » (CGNC).
montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d’entrée reste intangible quelle que soit
l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élément,
sous réserve de l’application du principe de prudence.
Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis et les charges au fur et à
mesure qu’elles sont engagées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur
paiement.
Toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de
clôture et avant celle d’établissement des états de synthèse, doit être comptabilisé parmi les charges
et les produits de l’exercice considéré.
Toute charge ou tout produit connu au cours d’un exercice mais se rattachant à un exercice
antérieur, doit être inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.
Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices
ultérieurs, doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l’exercice en cours et inscrit
dans un compte de régularisation. » (CGNC)
31
2.1.5 Principe de prudence
En vertu de ce principe, les incertitudes présentes susceptibles d’entraîner un accroissement des
«
charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le
calcul du résultat de cet exercice.
Ce principe évite de transférer sur des exercices ultérieurs ces charges ou ces minorations de
produits, qui doivent grever le résultat de l’exercice présent.
En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et
définitivement acquis à l’entreprise ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors
qu’elles sont probables.
Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d’un exercice peuvent affecter les résultats ; par
exception est considéré comme réalisé le bénéfice partiel sur une opération non achevée à la date
de clôture répondant aux conditions fixées par le CGNC.
La plus-value constatée entre la valeur actuelle d’un élément d’actif et sa valeur d’entrée n’est pas
comptabilisée. La moins-value doit toujours être inscrite en charges, même si elle apparaît comme
temporaire à la date d’établissement des états de synthèse. (N. BOUAYAD, 2016)
»
1 Définition
L'audit est un concept très vaste qui couvre une multitude de domaine, la liste tend à s’allonger au
fur et à mesure que les besoins se font ressentir et que la sphère des services se développe.
32
Cette notion peut être définit d’une manière générale comme étant « une démarche d’investigation
et d’évaluation motivée et indépendante d’un système, à partir d’un référentiel, incluant un
diagnostic et conduisant éventuellement à des recommandations » (K. EL MENZHI, s. d.).
Le dictionnaire Larousse propose une définition générale de ce concept et le définit comme étant
« une procédure consistant à s'assurer du caractère complet, sincère et régulier des comptes d'une
entreprise, à s'en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la firme et, plus
généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion. »
Dans le même sillage d’idée, on peut définir l’audit comme une approche visant à examiner en
profondeur une entreprise ou une organisation afin de la comprendre. Il repose sur l'utilisation
d'une méthodologie structurée qui permet d'évaluer, dans ce cadre de compréhension globale, les
comptes et les états financiers de l'entité par rapport à un référentiel spécifique (Lejeune, Gérard,
Emmerich, Jean-Pierre, 2007).
En ce qui concerne, Mr J.P. Ravalec, il a proposé la définition suivante : « l’audit met en évidence
et mesure les principaux problèmes de l'entreprise ou de l'organisation à évaluer, il en évalue
l'importance sous forme de coûts financiers ou d'écarts par rapport à des normes, en apprécie les
risques qui en découlent, diagnostique les causes, exprime des recommandations acceptables en
termes de coûts et de faisabilité pour améliorer le fonctionnement. » (J.P. Ravalec, 1986).
Conformément à ces définitions, un аudit est un exаmen sincère et régulier des comptes d'une
entreprise par rаpport à un référentiel аfin de porter un jugement objectif sur la quаlité de sa
gestion.
Avant tout, et pour éviter tous confusions il est nécessaire de faire la distinction entre ce qu’est un
audit et ce qu’est une inspection. Parce que souvent on remarque une grande confusion entre ces
deux notions surtout pour les non auditeur.
Tout d’abord l’inspection peut se terminer avec des sanctions alors que la mission d’audit n’a pas
comme mission de sanctionner mais elle aboutit à des recommandations.
L'inspecteur n'a pas le pouvoir de juger les règles et les principes de direction de la société, alors
que l'auditeur en examine les conséquences, apporte des critiques et fait des propositions à la
direction générale pour des améliorations, et éviter par conséquent les risques éventuels.
33
Approches classiques et traditionnelles des auditeurs : vérifier l'application correcte et des règles,
procédures, schémas, circuits, etc. Une analyse par rapport à un référentiel une confrontation de la
règle avec la réalité.
b) Audit de performance :
Évalue les trois (Efficacité, Pertinence, Efficience). Il évalue aussi la pertinence des indicateurs
qui sont à la disposition de l’organisation et intègre aussi de l’audit de management.
c) Audit de management :
C’est une toute nouvelle dimension qui représente le dernier échelon de perfectionnement de la
profession, en effet, il existe deux manières de la réaliser :
Vérification de la façon dont sont conçues, transmises et exécutées les différentes politiques à
travers la structure hiérarchique.
Selon le domaine
Dans ce cas, on peut le classifier en deux grandes catégories qui sont l’audit comptable et financier
et l’audit opérationnel.
34
a) L’audit comptable et financier
Source : Schéma issue du livre Audit & contrôle interne, aspects financiers, opérationnels et
stratégiques - Lionel Collins, Gérard Vallin - Editions DALLOZ.
« Un examen, par sondages, des éléments probants justifiant les données contenues dans les
comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations
significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensembles ».
b) L’audit opérationnel
Il est aujourd'hui appliqué dans des disciplines si diverses que le terme audit est du coup devenu,
dans le jargon courant, un sous-entendu d'"examen critique" applicable à des domaines variés et
qu'il est donc opportun d'ajouter un qualificatif pour désigner le type d'audit en question : audit
social, audit fiscal, audit des systèmes d'information, audit de sécurité, etc.
Selon le statut
a) Audit externe
« Ce n’est qu’un type d’audit parmi plusieurs, ce type qui est mis en œuvre par un organisme
indépendant (cabinet d’audit) qui se charge de la vérification et de la validité des informations
communiquées aux parties par les institutions. Ainsi, l’audit externe se définit comme étant un
examen indépendant et formel de la situation financière d’une entreprise ainsi que de la nature et
des résultats de ses activités. » « Ils ont pour but de s’assurer de la pertinence des rapports de la
direction et de la crédibilité des états financiers » (www.petite-entreprise.net).
Elle permet également de dresser la responsabilité des institutions dans la gestion des capitaux des
bailleurs et d’objectiver les points faibles des suivis internes
« De ce fait, les recommandations issues de l’audit externe sont plus fortes et plus objective du fait
qu’elles sont mises en œuvre par un organisme externe et indépendant à l’entreprise contrairement
à l’audit interne qui est mis en œuvre par un cadre salarié dans l’entreprise.
35
Aujourd’hui, l’audit externe, comme l’audit interne, se situe au centre des débats dans la mesure
où, non seulement, il est susceptible de garantir la sincérité, l’exactitude et la pertinence des états
financiers de l’entreprise, mais aussi car il peut être appréhendé comme un moyen permettant de
répondre à l’obligation de reddition des comptes » (Carassus, Gregorio, 2003).
b) Audit interne
L’audit interne est une fonction d’évaluation indépendante exercée au sein de l’entreprise pour
assister les responsables et leur permettre d’avoir une meilleure maîtrise de leurs activités.
Toutefois, cette définition reste assez générale et dépourvue des termes techniques, d’où la
nécessité d’apporter la définition de l’IIA (The Institute of Internal Auditors) qui définit l’audit
comme « une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur
le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à
créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques de contrôle et de
gouvernement d’entreprise et en faisant des pro- positions pour renforcer son efficacité. »
Mission Liées à toutes les fonctions : Liée à la certification des comptes. Audit de
Déclenchement une décision. régularité uniquement dans le domaine
Tous les types d’audit et tous les comptable
sujets.
Conclusion Donner des recommandations et suivre Obligation de moyens.
leur application.
Obligation de résultat
• L’auditeur interne est un salarié tandis que l’auditeur externe est un agent indépendant vis-
à-vis de l’entreprise, et il est rémunéré par des honoraires et non pas par un salaire.
• Pour l’audit interne, les bénéficiaires sont bien évidemment les responsables de l’entreprise
(managers, direction générale…), tandis que l’audit externe qui certifie les comptes de
l’entreprise fait intérêt à l’ensemble des parties que ce soient internes (actionnaires,
dirigeants, personnel…) ou externes (l’Etat, les fournisseurs, les clients, les institutions
financières…).
36
• Pour l’audit interne, l’objectif est d’apprécier la bonne maitrise des activités internes de
l’entreprise et de porter les remarques et conseils pour les améliorer, alors que pour l’audit
externe, l’objectif consiste en plus de ceux visés par l’audit interne, de certifier la régularité,
la sincérité, et l’image fidèle des comptes et états financiers de l’entreprise à travers
l’examen des comptes. Et donc l’objectif de l’audit externe est plus large par rapport à celui
de l’audit interne.
• L’audit interne s’effectue d’une manière permanente, du fait que l’auditeur interne est un
personnel interne de l’entreprise travaillant continuellement pour couvrir les risques et
perfectionner la situation interne de l’entreprise. Par contre, l’audit externe se fait de
manière périodique qui est généralement annuelle.
• L’audit interne part des objectifs (efficacité) ou des procédures (régularité) pour expliquer
les résultats, alors que l’audit externe part des résultats (bilan, comptes de produits et
charges) pour remonter aux comptes puis aux procédures.
• Les conclusions d’audit interne relèvent des constations approfondies dès lors qu’existe un
potentiel de dysfonctionnements, pour identifier les causes et définir les actions qu’il y a
lieu de mener, pour l’audit externe les constations sont succinctes, en effet, l’auditeur
externe mène un examen des circuits clés et des montants supérieurs à un seuil de
signification pour dresser des constats de carence et informer (sans résoudre). »
Au regard de la loi
a) Audit légal
« Il existe un intérêt collectif pour l’information comptable (investisseurs, personnel, actionnaires,
dirigeants...). C’est la raison pour laquelle la loi a institué un contrôle légal à caractère permanent
des comptes des entreprises par un ou plusieurs commissaires aux comptes. »
Selon l’articles 159 et suite de la loi n °17-95 relative aux sociétés anonymes « il doit être désigné
dans chaque société anonyme, un ou plusieurs commissaires aux comptes chargés d’une mission
de contrôle et de suivi des comptes sociaux dans les conditions et les buts déterminés par la
présente loi. Toutefois, les sociétés faisant appel public à l’épargne sont tenues de désigner au
moins deux commissaires aux comptes ; il en de même des sociétés de banque, de crédit,
d’investissement, d’assurance, de capitalisation et d’épargne ».
Ainsi, « l’audit légal ou le commissariat aux comptes proprement dit ne relève pas forcément de
la volonté de l’entreprise, mais plutôt d’une décision légale imposée par la loi aux entreprises
validant les conditions pour y procéder telles qui sont présentés dans la loi 17-95 et la loi 5-96
qu’on va expliquer dans la section suivante. »
En effet selon la CNCC (compagnie nationale des commissaires aux comptes) un commissaire au
compte ou auditeur, a une obligation de moyen, dans le sens où il doit aboutir à l'expression de son
avis sur la sincérité des diligences requises par les normes professionnelles régissant la matière. Il
37
ne garantit pas la certitude de l'information communiquée, mais, il garantit qu'il a usé tous les
moyens nécessaires pour aboutir à ses conclusions.
b) Audit contractuel
« L'audit contractuel est le fruit de la bonne volonté des parties, il peut être décidé de façon
occasionnelle ou de manière permanente.
Pour l’audit contractuel, il ne s’agit pas d’une mission obligatoire stipulée par la loi, mais il s’agit
plutôt d’une décision propre de l’entreprise voulant avoir une opinion sur l’information financière
de celle-ci, dans un objet qui n’est pas la certification des comptes mais des objets d’ordre interne
telle est l’optimisation de l’organisation et l’optimisation de la croissance. »
Par rapport à l'audit légal, ce type d'audit a une portée plus large, car il concerne non seulement les
domaines comptables et financiers, mais peut également intervenir dans tout type de domaine selon
les besoins de l'entreprise, notamment audit marketing, audit fiscal, audit social, audit du système
d'information, etc.
✓ L’organisation interne, l’attribution des principales responsabilités et les moyens mis en place ;
✓ La note d’orientation de la mission et la revue analytique des comptes sociaux pour alimenter
notre plan de mission.
38
▪ Aux normes professionnelles édictées par l’OEC ;
▪ Collecte d’éléments probants quant aux montants reflétés et aux informations fournies dans
les états de synthèse ;
39
A travers des entretiens avec les responsables et l’examen des documents comptables et des
états de suivi et de gestion, nous apprécierons le degré de fiabilité générale du dispositif de contrôle
interne mis en place et adapterons, en conséquence, nos contrôles.
− Revue analytique des états financiers, des comptes et des frais généraux ;
− Contrôler le bon enregistrement sur les postes d’actif et de passif, de produits et de charges
ainsi que les méthodes suivies pour leur évaluation ;
− S’assurer de l’existence physique des biens et des valeurs, de la réalité des droits et des
dettes et de la sincérité de prise en compte des risques ;
40
− Contrôle de la situation de la trésorerie ;
Au cours de cette étape, nous vérifierons d’une manière approfondie durant l’exercice
concerné le caractère réel, exhaustif et régulier des résultats comptables d’une part afin d’en
prouver la sincérité, la régularité, la certitude et le respect des dispositions légales et réglementaires
que des dispositions statutaires et budgétaires ainsi que par référence aux principes et référentiels
comptable en vigueur au Maroc et applicables à l’Etablissement Public.
D’autre part, nous vérifions également le bon enregistrement des postes d’actif et de passif,
de produits et de charges ainsi que les méthodes suivies pour leur évaluation. Par ailleurs, il sera
procédé à une analyse des budgets de fonctionnement et d’investissement afin de vérifier le respect
des lignes budgétaires et de leur affectation d’une part, et vérifiera la réalité des dépenses et
l’exhaustivité des recettes d’autre part.
L'état d'exécution budgétaire fournit une comparaison entre les montants budgétés et les
montants réels, ce qui permet d'évaluer la performance financière de l'entité et d'identifier
d'éventuels écarts ou variations par rapport aux prévisions initiales. Il offre une vision globale de
la situation financière en mettant en évidence les résultats obtenus par rapport aux objectifs
budgétaires.
Les principales informations généralement incluses dans un état d'exécution budgétaire sont :
Recettes réelles : Il s'agit du montant total des recettes effectivement collectées par l'entité
au cours de la période considérée. Cela inclut les revenus provenant de différentes sources telles
que les ventes, les taxes, les subventions, les dons, etc.
41
Dépenses réelles : Il s'agit du montant total des dépenses réellement engagées par l'entité au
cours de la période. Cela inclut les coûts liés aux opérations courantes, aux investissements, aux
salaires, aux achats, aux frais généraux, etc.
Comparaison avec le budget initial : L'état d'exécution budgétaire met en évidence les écarts
entre les montants budgétés et les montants réels, en indiquant si les recettes et les dépenses sont
conformes aux prévisions ou s'il y a des variations significatives.
Taux d'exécution : Le taux d'exécution budgétaire indique le pourcentage de réalisation par
rapport au budget prévu. Il est calculé en divisant les dépenses ou les recettes réelles par les
dépenses ou les recettes budgétées, puis en multipliant par 100.
L'état d'exécution budgétaire est un outil essentiel pour la gestion financière et le contrôle
des dépenses d'une entité. Il permet de surveiller les performances financières, d'ajuster les
prévisions budgétaires si nécessaire et de prendre des décisions éclairées en fonction des résultats
réels.
− S’assurer que les états d’exécution budgétaire s’inscrivent dans le cadre des budgets
approuvés ;
42
− S’assurer que le système budgétaire couvre la totalité des activités, actualise les prévisions
budgétaires, vérifie les enregistrements comptables et leur concordance avec les états
budgétaires préétablis et approuvés par le Conseil d’Administration ;
L’objectif de cette phase de l’audit serait d’apprécier et de vérifier si le système budgétaire permet
de :
43
Conclusion du chapitre
En conclusion de ce chapitre, nous avons examiné les principes fondamentaux de la
comptabilité générale et de la comptabilité budgétaire. La comptabilité générale vise à enregistrer
l’ensemble des opérations financières d’une organisation et à établir sa situation patrimoniale,
tandis que la comptabilité budgétaire se concentre sur la gestion des ressources financières et le
suivi des budgets alloués.
Nous avons également abordé le cadre des établissements publics en ce qui concerne leurs
typologies, enjeux et caractéristiques en passant par les spécificités de l’audit des établissements
publics.
Dans les prochains chapitres, nous mettrons en pratique ces connaissances en identifiant les
écarts spécifiques entre la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire, en proposant des
recommandations pour les résoudre et en évaluant l’impact de ces mesures sur la cohérence des
résultats financiers.
44
Chapitre II : Prise de connaissance générale de l’organisme
objet du stage et méthodologie adoptée
Introduction du chapitre
Le chapitre à venir se concentrera principalement sur la présentation de l’organisme 'objet du stage.
Pour cela, nous allons consacrer la première section à une présentation approfondie du cabinet, en
mettant en avant sa structure et ses activités. Ensuite, nous allons détailler les tâches que nous
avons effectuées pendant ce stage, en précisant celles liées à la comptabilité, à l'audit et au contrôle
de gestion.
De plus, nous aborderons également la méthodologie de recherche que nous avons adoptée pour
mener à bien notre mémoire. Cette section détaillera les différentes étapes que nous avons suivies
afin de recueillir les informations nécessaires et d'analyser les données pertinentes. Nous
expliquerons les outils et les méthodes que nous avons utilisés pour garantir la fiabilité et la validité
de nos résultats.
45
Section 1 : Présentation du cabinet
Dans cette section, nous allons présenter le cabinet NABIL EL AZOUZI, sa structure sociale et
organisation et ensuite nous allons présenter son secteur d’activité et les différentes activités qu’il
exerce.
1 Présentation de la structure
Informations générales :
Cabinet NABIL EL AZOUZI est un cabinet d’expertise comptable et de commissariat aux comptes
inscrit à l’Ordre des Experts Comptables au Maroc, qui propose un accompagnement global
personnalisé, des solutions, des outils de pilotage sur mesure pour perfectionner la gestion de
chaque entreprise et une externalisation partielle ou complète, pour ses clients, des fonctions
comptables, financières, administratives et juridiques.
I.C.E 002336526000076
Structure sociale :
Le Cabinet Nabil El AZOUZI dispose d’un effectif de (6) personnes qui sont une équipe des
diplômés d’enseignements supérieurs, expérimentés et réactifs. La structure organisationnelle de
ce cabinet se compose principalement de (3) services dont :
46
Figure 5 Organigramme du cabinet
Expert-comptable
Assistante
47
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise.
Cependant, le service comptable est organisé dans le cabinet de la manière suivante :
- « Réception de tous les documents comptables du client ;
- Classement des pièces justificatives, selon un ordre chronologique, et devant satisfaire les
conditions de fonds et de forme et être jointes à leurs bons de livraison et leurs bons de
commande ;
- Imputation et enregistrement des écritures comptables de ces pièces conformément au code
de normalisation comptable dans les journaux auxiliaires le jour le jour ;
- Saisie des écritures comptables pour éditer les journaux auxiliaires et le grand livre ; »
Ensuite, après avoir accompli cette mission par les stagiaires du cabinet, le chef comptable a un
ensemble de fonctions pour vérifier et compléter le travail déjà effectué telles que :
- « Etablissement du plan comptable de l’entreprise conformément aux normes comptables ;
- Supervision de tous les travaux comptables et financiers du service ;
- Supervision de l’imputation comptable conformément au Président de l’entreprise ;
- Etablissement des situations comptables périodiques y compris les états de synthèse
- Contrôle de la caisse ;
- Etablissement et supervision des déclarations fiscales et contrôle du respect des dates de
dépôt de ces documents ;
- Participation et établissement des plans de financements à court, moyen et long terme ;
- Supervision et contrôle des états de rapprochements bancaires ;
- Liaison permanente et étroite avec les autres départements de l’entreprise pour la mise en
place d’une procédure permettant une meilleure information comptable ;
- Tenue des fiches des immobilisations pour chaque entreprise ;
- Etablissement définitif des états de synthèses ; »
Enfin, le travail est vérifié « par le chef comptable pour s’assurer de la régularité et la bonne
utilisation des comptes et leur conformité au code de commerce et la tenue des livres légaux et
journaux auxiliaires jusqu’à établissement des bilans. »
• Service juridique :
« C’est un service qui s’occupe des démarches juridiques de la société dès sa constitution jusqu’à
sa dissolution. Pour cela, les actes juridiques fréquents au sein du cabinet sont :
- Constitution de toute forme de société.
- Transformation d’une forme de société en une autre (de SA en SARL et inversement, de
SARL en une autre forme SNC, SCS ou SCA et inversement) ;
- Cession de parts sociales d’un associé à un autre ;
- Augmentation ou réduction de capital ;
- Transfert de siège social ;
- Mise en harmonie des statuts ;
- Tenue des assemblées générales ordinaires annuelles des SARL ;
- Liquidation et dissolution des sociétés. » »
• Service informatique :
48
Le service informatique est un service lié à tous les autres services. En effet, il se compose de deux
parties : la première a comme fonction, la saisie des écritures comptables ainsi que l’édition des
journaux auxiliaires, les grands livres et les balances avec le logiciel de la comptabilité.
Quant à la deuxième partie, elle prend en charge en priorité les modifications des actes juridiques
et les autres contrats d’immobiliers ainsi que l’édition des états de synthèses.
Secteur d’activité et les activités du Cabinet
1
Project Management Professional : est une certification mondiale reconnue en gestion des projets, le programme
d’accréditation est géré par le PMI (Project Management Institute)
49
- CONSEIL FISCAL : Veille fiscale, audit fiscal, montages fiscaux et
recherche d’économies fiscales et d’optimisation des charges,
conseils et opérations patrimoniaux optimisation de la fiscalité
2- Conseil personnelle du dirigeant, prévention des risques fiscaux.
- CONSEIL SOCIAL : Externalisation de la préparation de la paie,
conseil en droit social, les déclarations fiscales et sociales,
optimisationdes charges sociales, gestion des contentieux sociaux,
recrutement de personnel administratif et comptable,
remplacement de gestionnaires de
la paie.
- CONSEIL JURIDIQUE : Conseil juridique, montage juridique des
opérations (Constitution et modifications statutaires, augmentation de
capital, cession de parts sociales…) et en matière de transformation,
fusion, acquisition ou dissolution de sociétés, revues juridique et
propositions des recommandations face aux risques juridiques,
rédaction des actes et formalités et protection des marques.
- CONSEIL EN GESTION : Définition des cartographies des
processus et activités, la mise en place de nouvelles structures et
procédures ainsi que l’adaptation et mise en place de nouvelles
structures et procédures ainsi que l’adaptation et mise à jour des
procédures de gestion, l’élaboration des manuels de procédures et la
mise en place des services comptables, de comptabilité analytique et
budgétaire, de contrôle de gestion et d’audit interne et la gestion de
trésorerie
- Audit légal
50
- Missions d’audit en vue d’acquisition, de restructuration ou
évaluation d’entreprise (due diligence)
1 Tenue de la comptabilité
La tenue de la comptabilité est un processus essentiel dans un cabinet d'expertise comptable. Voici
une description détaillée du processus, en commençant par les étapes initiales jusqu'à la finalisation
des livres comptables pour les envoyés à l’expert-comptable pour validation.
51
d'importation.
• Ticket de paiement (Quittance) : Il s'agit de la preuve de paiement des droits de douane,
des taxes et des frais liés à l'importation. Le ticket de paiement ou la quittance doit être
fourni pour attester que les montants correspondants ont été réglés.
• Facture du transporteur : Cette facture concerne les frais de transport liés à
l'acheminement des marchandises depuis le pays d'origine jusqu'au pays importateur. Elle
comprend des informations telles que le nom de la société de transport, les frais de
transport, les frais d'assurance éventuels, etc.
• Facture du transitaire : Le transitaire est une entreprise spécialisée dans la gestion des
formalités douanières et logistiques pour l'importation des marchandises. Sa facture
indique les honoraires et les frais de services liés aux opérations de dédouanement et de
transit des marchandises.
Ce classement des documents comptables prend une place extrêmement importante dans le cabinet
puisqu’il s'agit d'un processus essentiel pour l'organisation et la gestion efficace des informations
financières d'une entreprise.
N° de N°
DATE C.J facture N° CPT PIECE LIBELLE DEBIT CREDIT SF
03/04/2023 BQ2 51410200000 239 Forfait ME 203.5 Dh TTC /mois - 203,50 -203,50
03/04/2023 BQ2 61473000000 239 Forfait ME 203.5 Dh TTC /mois 185,00 - 185,00
03/04/2023 BQ2 34552000010 239 Forfait ME 203.5 Dh TTC /mois 18,50 - 18,50
52
17/04/2023 BQ1 51410100000 340 PRV REDAL_SA_COMPTE_RECETTE - 6.977,02 -6.977,02
19/04/2023 BQ1 026/23 44110620000 343 VRT MERIEM EL ABID FAC 01823 2.800,00 - 2.800,00
19/04/2023 BQ1 51410100000 343 VRT MERIEM EL ABID FAC 01823 - 2.800,00 - 2.800,00
La 2ème étape consiste à la comptabilisation des factures d’engagement, dans le journal achat ainsi
que la comptabilisation des notes de frais.
53
Tableau 6 Extrait Journal Vente
Ensuite, on doit concilier les transactions enregistrées avec les relevés bancaires correspondants.
Cela implique de vérifier que les montants enregistrés dans les livres comptables correspondent
aux transactions réelles et aux soldes bancaires. Les différences doivent être identifiées et résolues.
Dans la période fiscale, j’ai préparé les comptes annuels, tels que le bilan, le compte de résultat et
le tableau des flux de trésorerie. Ces états financiers fournissent une image claire de la situation
financière de l'entreprise et de sa performance au cours de l'année.
Révision comptable
Une fois les comptes annuels préparés, une révision comptable peut être effectuée pour détecter
les erreurs éventuelles, les incohérences ou les omissions. Cela peut impliquer une vérification des
documents, des analyses financières et des ajustements nécessaires pour garantir l'exactitude des
informations financières.
54
Importation des écritures dans le logiciel
Après avoir effectué toutes les vérifications nécessaires, On procède à l’importation du GL dans
le logiciel.
Je me suis assuré que toutes les écritures comptables ont été correctement enregistrées et classées
dans les bons comptes. J’ai vérifié également l'exactitude des montants, des dates et des
descriptions des opérations.
J’effectue une vérification détaillée des rapprochements bancaires pour m’assurer que les soldes
des comptes bancaires concordent avec les relevés bancaires correspondants. Tout en identifiant
les écarts potentiels.
Je contrôle les enregistrements relatifs aux immobilisations, tels que les acquisitions, les sorties,
les amortissements et les cessions. Tout en m’assurant que les informations telles que la date
d'acquisition, le coût, la durée d'amortissement et la méthode d'amortissement sont correctement
enregistrées.
J’analyse dans cette phase les comptes de charges (frais généraux, charges de personnel, charges
financières, etc.) et les comptes de produits (ventes, produits financiers, etc.). Je vérifie que les
montants sont corrects et qu'ils correspondent aux justificatifs appropriés.
Je vérifie les écritures d'inventaire, notamment les stocks, les créances et les dettes fournisseurs à
la clôture de l'exercice. Je m’assure que les provisions d'inventaire, les ajustements de valeur et les
régularisations nécessaires ont été correctement enregistrés.
Conformité fiscale
Je m’assure que la comptabilité est en conformité avec les réglementations fiscales en vigueur.
Sans oublier de vérifier les règles de déduction fiscale, les taux d'imposition, les crédits d'impôt,
etc.
55
Documentez les anomalies ou les erreurs détectées, ainsi que les corrections apportées. Gardez une
trace des justificatifs utilisés, des calculs effectués et des ajustements apportés. Cette
documentation sera utile lors des contrôles fiscaux éventuels ou des demandes d'informations.
Comme c’est montrer dans les tableaux, l’outil principal qu’on utilise pour analyser les comptes
des sociétés est Excel notamment à travers les tableaux croisés dynamique.
Qui est une méthode efficace pour analyser le grand livre de la partie Achat de l'entreprise. En
utilisant un tableau croisé dynamique (TCD), j’ai organisé les comptes en colonnes, les libellés et
les dates en lignes, et le solde final dans les valeurs. Cela vous permet de visualiser les écritures
par ligne et de faciliter l'analyse des données. Voici comment cela peut être utile :
En utilisant le TCD, vous pouvez regrouper les écritures selon les comptes spécifiques. Cela vous
donne une vue d'ensemble des dépenses liées aux différents comptes d'achat, tels que les
fournitures, les services, les matières premières, etc.
Analyse par période
Vous pouvez également organiser les données en fonction des dates, ce qui vous permet d'analyser
les dépenses par période. Cela peut être utile pour identifier les variations saisonnières, les
tendances de dépenses, ou les périodes où des anomalies peuvent survenir.
Détection d'anomalies
Lors de l'analyse des écritures, vous pouvez rechercher des anomalies ou des erreurs. Par exemple,
des montants inhabituellement élevés ou bas, des écritures en double, des comptes mal affectés,
etc. Ces anomalies peuvent être examinées de plus près pour identifier les éventuelles corrections
ou clarifications nécessaires.
Suivi des dépenses par fournisseur
Si les libellés des écritures comprennent des informations sur les fournisseurs, vous pouvez utiliser
le TCD pour analyser les dépenses par fournisseur. Cela peut être utile pour évaluer les relations
avec les fournisseurs, négocier des conditions d'achat ou identifier des opportunités d'optimisation
des coûts.
56
Comparaison avec des périodes précédentes
Si vous disposez de données historiques, vous pouvez comparer les écritures d'achat de l'année en
cours avec celles des périodes précédentes. Cela vous donne une perspective sur les évolutions des
dépenses et vous aide à identifier les écarts significatifs.
Analyse des ratios financiers
En utilisant les données du TCD, vous pouvez calculer des ratios financiers spécifiques aux achats,
tels que le ratio des coûts d'achat par rapport au chiffre d'affaires, le ratio des coûts d'achat par
rapport à la marge brute, etc. Ces ratios peuvent fournir des indications sur l'efficacité des achats
et la rentabilité de l'entreprise.
Présentation des résultats
Figure 6 Tableau croisé dynamique
57
paiements effectués avec les factures correspondantes pour vous assurer qu'ils sont corrects et
complets.
Analyse des paiements autres que fournisseurs
En utilisant le TCD, identifiez les paiements qui ne sont pas liés aux fournisseurs, tels que les frais
généraux, les paiements de salaires, les impôts, etc. Vérifiez que ces paiements sont correctement
enregistrés et rapprochés des comptes appropriés dans la comptabilité.
Recherche d'anomalies
Lors de l'analyse des paiements, soyez attentif aux anomalies potentielles, telles que des montants
inhabituellement élevés ou bas, des paiements en double, des erreurs de saisie, etc. Identifiez ces
anomalies et effectuez les vérifications supplémentaires nécessaires pour corriger toute erreur ou
incohérence.
Suivi des soldes de trésorerie
À partir des données du journal de banque, vous pouvez calculer les soldes de trésorerie par date.
Comparez ces soldes avec les relevés bancaires correspondants pour vous assurer qu'ils concordent
et identifiez toute divergence qui nécessite une explication ou une correction.
Analyse des flux de trésorerie
En utilisant les données du TCD, vous pouvez analyser les flux de trésorerie de l'entreprise, en
identifiant les périodes de rentrées et de sorties de fonds importantes. Cela peut être utile pour la
planification financière et la gestion des liquidités.
Rapports et visualisations
Utilisez les fonctionnalités de présentation des données du TCD pour créer des rapports et des
visualisations clairs et concis. Cela facilitera la communication des résultats de l'analyse aux
parties prenantes concernées, telles que la direction, les collègues ou les clients.
En utilisant un TCD pour analyser le journal de banque, vous pouvez obtenir une vue d'ensemble
des paiements effectués par l'entreprise, détecter les anomalies et les erreurs, et assurer une gestion
financière adéquate. Cette approche vous permettra de vérifier les paiements des fournisseurs, de
suivre les autres paiements et d'assurer la précision des enregistrements comptables.
58
Figure 7 TCD Test de la banque
Le test d’intangibilité
Le test d'intangibilité est une étape clé dans le processus d'audit des comptes. Son objectif principal
est de vérifier si les soldes de clôture de l'exercice précédent correspondent aux soldes d'ouverture
de l'exercice en cours. Ce test permet de s'assurer de la continuité et de la cohérence des
informations financières d'une période à l'autre.
Collecte des états financiers
59
Obtenez les états financiers de l'exercice précédent, y compris le bilan, le compte de résultat et le
tableau des flux de trésorerie, ainsi que d'autres informations pertinentes, telles que les notes
annexes et les rapports de gestion.
Identification des soldes clés
Identifiez les principaux postes du bilan et du compte de résultat qui doivent être examinés dans
le cadre du test d'intangibilité.
Comparaison des soldes
Comparez les soldes de clôture de l'exercice précédent avec les soldes d'ouverture de l'exercice en
cours pour chaque poste clé identifié. Vérifient - s’ils concordent et s'il n'y a pas d'écarts
significatifs entre les deux périodes.
Analyse des écarts
Si des écarts significatifs sont identifiés, analysez les raisons possibles de ces écarts.
Évaluation des implications
Évaluez l'impact des écarts sur les états financiers de l'exercice en cours. Déterminez si les écarts
affectent de manière significative la fiabilité et la comparabilité des informations financières.
Documentation des résultats
Documentez les conclusions du test d'intangibilité, y compris les écarts identifiés, les explications
correspondantes et les mesures prises, le cas échéant. Assurez-vous de conserver des notes
détaillées pour référence future.
Le test d'intangibilité est généralement effectué en conjonction avec d'autres procédures d'audit,
telles que la revue analytique, les confirmations externes et les tests substantifs. Il est réalisé dans
les premières phases de l'audit, après la collecte des informations financières de l'exercice
précédent, afin d'établir une base solide pour l'examen des transactions et des soldes de l'exercice
en cours.
Tableau 8 Test d'intangibilité
60
6144 - 146.366,00 - 146.366,00
6145 - 1.440.248,21 - 1.440.248,21
6146 - 1.673.713,33 - 1.673.713,33
6147 - 5.406,60 - 5.406,60
6148 - 211.341,47 - 211.341,47
6167 - 5.000,00 - 5.000,00
6171 - 50.549.648,01 - 50.549.648,01
6174 - 5.690.629,96 - 5.690.629,96
6176 - 161.663,36 - 161.663,36
6178 - - 528.450,97 528.450,97
6183 - 2.109.614,80 - 2.109.614,80
6184 - 347.039,66 - 347.039,66
6192 - 86.867,52 - 86.867,52
6193 - 5.989.727,90 - 5.989.727,90
6196 - 469.251,92 - 469.251,92
6331 - 6.317,21 - 6.317,21
6583 - 1.775,67 - 1.775,67
6585 - 0,42 - 0,42
7124 - - 525.812,50 525.812,50
7127 - - 348.303,96 348.303,96
7331 - - 6.475,00 6.475,00
7381 - - 175.447,05 175.447,05
7393 - - 202,69 202,69
7513 - - 115.458,33 115.458,33
7577 - - 403.640,57 403.640,57
7581 - - 23.468,10 23.468,10
7585 - - 4,25 4,25
7586 - - 138.780,00 138.780,00
61
Identifiez les principaux postes financiers qui sont significatifs pour l'entreprise et qui nécessitent
une attention particulière lors de la revue analytique. On utilise essentiellement dans ce cas la
balance générale des deux exercices à savoir 2022 et 2021.
Analyse des variations
On compare les données financières d'une période à l'autre et on identifie les variations
significatives.
Recherche des explications
Identifiez les raisons potentielles des variations ou des écarts identifiés.
Documentation des résultats
Documentez les conclusions de la revue analytique, y compris les écarts identifiés, les explications
correspondantes et les résultats des tests supplémentaires.
En ce qui concerne les outils, la revue analytique peut être réalisée en utilisant des logiciels
d'analyse financière ou des tableurs tels que Microsoft Excel. Ces outils permettent d'automatiser
certains calculs et de visualiser les données sous forme de graphiques ou de tableaux pour faciliter
l'analyse comparative.
Tableau 9 Revue analytique 2022 - 2021
CMT BG_2021 BG_2022 ECART VARIATION %
3456 633.212,85 1.341.156,20 707.943,35 112%
4417 - 117.600,00 - 29.984,75 87.615,25 -75%
4481 - 2.910.162,48 - 1.338.866,30 1.571.296,18 -54%
4702 - 49.916,76 - 1.770,98 48.145,78 -96%
5141 742.575,38 318.161,14 - 424.414,24 -57%
5143 1.364.176,73 2.177.194,71 813.017,98 60%
6124 223.373,69 - 87.575,97 - 310.949,66 -139%
6125 1.014.998,35 1.827.874,75 812.876,40 80%
6133 1.301.131,85 2.078.661,72 777.529,87 60%
6136 30.000,00 207.857,85 177.857,85 593%
6142 20.291,00 64.462,00 44.171,00 218%
6143 225.175,86 408.281,09 183.105,23 81%
6144 146.366,00 519.582,00 373.216,00 255%
6148 211.341,47 - 398.427,81 - 609.769,28 -289%
6176 161.663,36 345.861,03 184.197,67 114%
6183 2.109.614,80 6.753.939,34 4.644.324,54 220%
6331 6.317,21 67,80 - 6.249,41 -99%
6583 1.775,67 - - 1.775,67 -100%
6585 0,42 53,10 52,68 12543%
7124 - 525.812,50 - 872.150,00 - 346.337,50 66%
7393 - 202,69 - 202,69 -100%
7581 - 23.468,10 - 23.468,10 -100%
7585 - 4,25 - 0,11 4,14 -97%
7586 - 138.780,00 - 138.780,00 -100%
Source : élaboré par nos soins
62
Test de la cohérence de la balance générale avec le grand-livre
Bien sûr une des étapes essentielles avant d’intervenir dans la mission d’audit c’est de vérifier
que les documents comptables envoyés par l’entité auditée sont cohérents.
Dans le cadre de ma mission d'audit des marchés publics au Maroc, on a utilisé un fichier Excel
contenant un canevas pour enregistrer les informations nécessaires afin de détecter les délais qui
n'ont pas été respectés pour chaque marché.
63
Le tableau fournit des informations spécifiques sur un marché public au Maroc, concernant les
détails du contrat, les montants, les délais d'exécution et l'état des réceptions.
Marché : Il s'agit de l'identification unique du marché public, qui est référencé comme étant le
marché 74/2022/DAM.
Localisation du projet : Cette colonne indique que le projet est situé à ORMVAG.
Objet : Il s'agit d'une description succincte du projet, qui concerne les travaux de remplacement
des conduites en amiante-ciment par des conduites en PEHD dans les secteurs C3 et N3 du
GHARB.
Titulaire : C'est le nom de l'entreprise qui a remporté le marché, ici, la société SNCE.
Type, nature et caractère du contrat et des prix : Cette colonne précise que le contrat est un marché
à prix révisable, ce qui signifie que les prix peuvent être ajustés selon les conditions définies dans
le contrat.
Mode de passation du contrat : Il indique que le contrat a été attribué suite à un appel d'offres
ouvert (AO ouvert) avec le numéro 96/2022/DAM.
Date d'ouverture des plis : Deux dates sont mentionnées, la première correspond à la séance
d'ouverture des plis qui a eu lieu le 13/09/2022, et la seconde fait référence à la séance d'ouverture
des plis financiers qui a eu lieu le 20/09/2022.
Date d'approbation du marché par le maître d'ouvrage : Cette date indique quand le marché a été
approuvé par le maître d'ouvrage, dans ce cas, le 31/10/2022.
Date d’enregistrement du marché initial : Ce champ est vide, ce qui signifie qu'il n'y a pas
d'information disponible sur la date d'enregistrement du marché initial.
Montant initial du marché (en DHS) : C'est le montant initial du marché tel qu'attribué, qui
s'élève à 28.119.338,40 DHS.
Montant total du marché (en DHS) : Il correspond au montant total du marché, qui reste
identique au montant initial, soit 28.119.338,40 DHS.
Montant de la caution définitive (en DHS) : C'est le montant de la caution définitive fournie par
le titulaire du contrat, qui est de 843.581,00 DHS.
Montant total des paiements : Cette colonne affiche le montant total des paiements effectués à
ce jour, qui s'élève à 2.661.966,91 DHS.
64
Délai d’exécution initial : Il indique le délai initial prévu pour l'exécution du marché, qui est de
15 mois
Délai d’exécution total en jours : C'est le délai total en jours qui a été prévu pour l'exécution du
marché, ici, 450 jours.
Durée de réalisation effective : Il indique la durée effective de réalisation jusqu'à présent, qui est
de 59 jours.
Période couverte par les attestations d’assurance produites par le titulaire du contrat : Cette
période, du 01/01/2022 au 31/01/2022, indique la période pour laquelle les attestations d'assurance
ont été fournies par le titulaire du contrat.
Pénalités de retard - Intérêts moratoires : Ce montant, 281.193,38 DHS, représente les pénalités
de retard sous forme d'intérêts moratoires appliqués en raison du non-respect des délais.
Révision de prix : Il s'agit du montant de révision des prix appliqué au marché, qui est de
1.405.966,92 DHS.
PV de réception provisoire : Cette mention indique que le marché n'est pas encore achevé et
qu'aucun procès-verbal de réception provisoire n'a été établi.
PV de réception définitive : De même, cette mention indique que le marché n'est pas encore
achevé et qu'aucun procès-verbal de réception définitive n'a été établi.
Évaluation des délais dans le processus d'audit des marchés publics au Maroc
65
Délai entre la publication du report et la
séance d'ouverture Min 48h
Délai entre la notification et la date
d'ouverture des plis Max 75j 48,00
Délai entre l'achèvement des travaux de
la commission d'ouverture des plis et
l'information de l'attributaire Max 5j 1,00
Délai entre l'achèvement des travaux de
la commission d'ouverture des plis et
l'information des concurrents écartés Max 5j 1,00
Délais entre notification d'approbation et
OS de commencement Max 30 jours 14,00
Délai entre notification d'approbation et
Caution définitive 20 jours 16,00
Délai de garantie 1 an 0
Délais entre rapport d'achèvement et la
réception définitive Max 3 mois (si Mt du marché >1MMAD TTC) 0
Délai entre la restitution de la caution
définitive et la réception définitive des
travaux Max 3 mois 0
Délai entre l'envoie de la lettre circulaire L'envoi de la lettre circulaire précitée doit être
en cas d'AO restreint et l'ouverture des effectué 15 jours au moins avant la date prévue
plis pour la séance d'ouverture des plis.
Délai entre la notification et la date d'ouverture des plis : Selon l'article 136, le délai maximum
est de 75 jours. Cependant, le nombre de jours indiqué est de 48.
Délai entre notification d'approbation et Caution définitive : Selon le CCAGT, article 15, 4, le
délai est de 20 jours. Le nombre de jours indiqué est de 16, ce qui semble être respecté.
66
leur présenter les paiements prévus pour le mois suivant et vérifier les écarts éventuels par rapport
aux prévisions.
Cette mission revêt une importance capitale, car elle vise à mettre en place des mesures efficaces
pour maîtriser les dettes du groupe. L'objectif ultime est de s'assurer que chaque mois, les
dividendes puissent être versés aux associés de manière régulière et fiable tout en respectant les
délais de paiement entre les fournisseurs et éviter des ruptures de stocks.
Une fois établi le projet de paiement des fournisseurs pour le mois en cours (M), nous attendons
sa validation de la part des associés à la fin du mois précédent (M-1). Lors de cette réunion, nous
discutons également des écarts éventuels entre le projet de paiement validé du mois précédent (M-
1) et les paiements réels effectués.
67
-
30/05/2022 REGLEMENT ONDA EFFET 9141516 222.487,02 OND2 L
68
factures lettrées ou non lettrées, ainsi que les paiements partiels effectués. En utilisant ces
informations, il est possible de surveiller les échéances de paiement, d'identifier les factures en
souffrance et de gérer efficacement les flux de trésorerie liés aux dettes fournisseurs. Il facilite
également le suivi des règlements effectués et des engagements en cours, ce qui permet d'avoir
une vision d'ensemble de la situation financière vis-à-vis des fournisseurs.
En résumé, ce tableau offre une vue d'ensemble des engagements, règlements et autres transactions
liées aux dettes fournisseurs, ce qui facilite la gestion des paiements, la planification financière et
le suivi des obligations envers les fournisseurs.
Tableau 14 Tableau de suivi des moyens de paiements
9975757
EFFET 48.778,17 YZ FOOD FACTURE FY202202713 21/03/2023 22/03/2023 PAYE
PRESTIGE
9975758
EFFET 32.584,00 POISSON FACTURE 83/2022 24/03/2023 24/03/2023 PAYE
ENGAGEMENT
9681140
EFFET 5.049,94 CNSS AUTRES CNSS 15/04/2023 19/04/2023 PAYE
ENGAGEMENT EN
9681149
EFFET 5.049,94 CNSS AUTRES CNSS 15/01/2024 CIRCULATION
ENGAGEMENT EN
9681150
EFFET 5.049,94 CNSS AUTRES CNSS 15/02/2024 CIRCULATION
ENGAGEMENT EN
9681151
EFFET 5.049,94 CNSS AUTRES CNSS 15/03/2024 CIRCULATION
ENGAGEMENT EN
9681152
EFFET 5.049,94 CNSS AUTRES CNSS 15/04/2024 CIRCULATION
ENGAGEMENT EN
9681153
EFFET 5.049,94 CNSS AUTRES CNSS 15/05/2024 CIRCULATION
CHEQUE 9033142 3.000,00 SGSST AUTRES MOIS 03 2023 02/03/2023 07/03/2023 PAYE
69
Commentaire : des commentaires supplémentaires sur le paiement, tels que son statut (PAYE pour
un paiement effectué) ou son état actuel (EN CIRCULATION s'il est en cours de traitement).
L'utilité de ce tableau réside dans le suivi des moyens de paiement, en permettant une visualisation
claire et structurée des informations pertinentes. Il permet de suivre les paiements effectués, les
dates de paiement, les montants payés, les références associées, les bénéficiaires, etc. Cela facilite
la gestion des dettes fournisseurs et fournit une vue d'ensemble des paiements en cours, de leur
état et de leur suivi. Il permet également de détecter les retards de paiement ou les paiements en
attente, ce qui peut aider à prendre des mesures appropriées pour assurer une gestion efficace des
dettes et maintenir de bonnes relations avec les fournisseurs.
Le choix des fournisseurs à payer en premier :
Tableau 15 Planification des paiements des fournisseurs
70
Section 5 : La démarche méthodologique
Notre ambition, à travers cette sous-section, sera d’expliquer nos choix épistémologiques et
méthodologiques et de les exposer.
Selon Smith (2008), le positivisme se base sur l'idée que la réalité est objective, observable et
mesurable, et que la recherche scientifique doit être objective, empirique et fondée sur des faits
observables.
« Dans les recherches positivistes, la réalité existe en soi, elle est extérieure au chercheur,
objective et possède une essence propre (principe ontologique) » (David, 2000).
« Le paradigme constructiviste est né de l’idée que le monde et la réalité ne sont pas extérieurs
ni objectifs, mais qu’ils sont le produit d’une construction sociale à laquelle les gens
attribuent du sens » (Usunier et al., 2000, p. 32).
Pour notre recherche sur l'optimisation de l'audit des comptes d'un établissement public à double
comptabilité, nous avons choisi d'adopter une position interprétativiste. Cette décision découle de
notre volonté de comprendre les divergences entre la comptabilité générale et la comptabilité
budgétaire dans un contexte spécifique, à savoir l'ORMVA du Gharb.
71
L'interprétativisme se révèle approprié pour notre recherche car il permet de donner du sens aux
pratiques comptables et financières au sein de l'ORMVA du Gharb, en prenant en compte les
perspectives et les interprétations des acteurs impliqués. Cette approche nous offre la possibilité
de saisir les significations attribuées aux différents éléments comptables et financiers, ainsi que les
motivations et les contraintes qui influencent les pratiques de l'audit des comptes.
En adoptant une position interprétativiste, nous pourrons également mettre en évidence les
dynamiques sociales, organisationnelles et institutionnelles qui façonnent l'audit des comptes dans
les établissements publics à double comptabilité.
Selon David (2000), Les trois modes de raisonnement se définissent comme suit :
«
• Abduction : consiste à construire une hypothèse qui relie une règle générale à une conséquence,
c'est-à-dire qui permet de trouver la conséquence si la règle générale est vraie.
• Déduction : consiste à générer une conséquence à partir d’une règle générale et d’une
observation empirique.
• Induction : consiste à établir une règle générale qui pourrait rendre compte de la conséquence si
l’observation empirique était vraie. »
72
budgétaire à partir des données spécifiques recueillies au sein de la mission d’audit de l’ORMVA
du Gharb. (Creswell, 2014).
Dans ce travail de recherche, nous opterons pour une démarche qualitative et une recherche-action
avec un mode de raisonnement inductive.
Cette approche nous permettra de combiner l'analyse des pratiques comptables et financières avec
une dimension participative, en travaillant directement avec les acteurs de l'ORMVA du Gharb.
Nous serons ainsi en mesure d'élaborer des propositions et des recommandations pour optimiser
l'audit des comptes, tout en collaborant étroitement avec les parties prenantes concernées. Cette
méthodologie de recherche-action combinée à une démarche qualitative nous permettra de
transformer notre compréhension théorique en actions concrètes et d'obtenir des résultats
pertinents pour les praticiens (Reason & Bradbury, 2008).
La recherche-action est une approche de recherche qui vise à résoudre des problèmes concrets au
sein d'une organisation ou d'une communauté. Elle se distingue des autres méthodologies de
recherche par son caractère participatif et collaboratif, impliquant les acteurs concernés dans toutes
les étapes du processus de recherche.
Selon Kemmis et McTaggart (2005), la recherche-action repose sur une démarche cyclique
comprenant quatre phases : la planification, l'action, l'observation et la réflexion. Cette approche
est également influencée par les travaux de Lewin (1946) sur le changement social et la
participation des individus dans la résolution de problèmes.
La recherche-action se caractérise par la collaboration étroite entre les chercheurs et les acteurs
concernés. Selon Reason et Bradbury (2008), les chercheurs et les acteurs travaillent ensemble
pour définir le problème, collecter des données, analyser les résultats et mettre en œuvre des
actions spécifiques. Cette approche favorise l'engagement des acteurs concernés, augmente les
chances d'adoption et d'implémentation des solutions proposées, et contribue à une meilleure
compréhension des enjeux et à une prise de décision informée.
73
Figure 8 Démarche méthodologique
Revue de littérature
Défis Recommandations
Source : Elaboré par nos soins
74
Conclusion du chapitre
En conclusion, notre choix épistémologique interprétativiste est motivé par notre volonté de
comprendre les divergences entre la comptabilité générale et la comptabilité budgétaire dans l'audit
des établissements publics à travers une perspective interprétative. Cette position épistémologique
est cohérente avec nos objectifs de recherche visant à optimiser l'audit des comptes de l'ORMVA
du Gharb.
En adoptant un raisonnement inductif et une méthodologie de recherche-action, nous pourrons
recueillir des données riches et contextualisées, tout en travaillant en collaboration avec les acteurs
concernés pour proposer des recommandations pratiques.
Cette combinaison d'approches nous permettra d'approfondir notre compréhension des pratiques
comptables et financières des établissements publics notamment spécifiques à l'ORMVA du Gharb,
tout en fournissant des résultats concrets pour l'amélioration de l'audit des comptes dans les
établissements publics à double comptabilité.
75
Chapitre III : Étude empirique : mission d’audit des comptes de
l'ORMVA du Gharb
Introduction du chapitre
Dans ce troisième chapitre, nous nous concentrerons sur une étude empirique basée sur une
mission d'audit réalisée au sein de l'ORMVA (Office Régional de Mise en Valeur Agricole) du
Gharb. L'objectif de cette étude est de mettre en pratique les concepts théoriques abordés dans les
chapitres précédents et d'analyser de manière approfondie les aspects spécifiques liés à l'audit des
comptes d'un établissement public à double comptabilité, à savoir la comptabilité générale et la
comptabilité budgétaire.
Dans ce chapitre nous aborderons les résultats de notre mission d'audit, en identifiant les
anomalies et les faiblesses que nous avons relevées dans les comptes de l'ORMVA du Gharb. Nous
mettrons en évidence les domaines spécifiques qui nécessitent une attention particulière en termes
de conformité aux normes de comptabilité et de bonnes pratiques financières. En conclusion, nous
proposerons des recommandations d'amélioration visant à renforcer l'efficacité et la transparence
de la gestion financière de l'ORMVA du Gharb.
Ce chapitre constitue une étape cruciale de notre travail de recherche, car il nous permettra
de tirer des enseignements concrets de notre expérience sur le terrain. En examinant attentivement
les résultats de notre mission d'audit et en proposant des recommandations pertinentes, nous
contribuerons à l'amélioration continue des pratiques d'audit des établissements publics à double
comptabilité.
Au cours de notre mission, on a effectué un audit des états financiers de l’établissement
ORMVAG ainsi qu’un audit de l’état d’exécution budgétaire, ainsi on va essayer de montrer les
principales observations qu’on a relevé à travers ces deux missions et finalement on va essayer
d’établir une matrice qui analyse le passage entre les résultats de la comptabilité générale et la
comptabilité budgétaire.
76
Section 1 : Présentation de l’ORMVA du Gharb
Le décret royal portant loi n°826-66 relatif à la dissolution de l’Office de mise en valeur
agricole. Ce décret dévolue les attributions de cet Office au ministère de l’agriculture et de la
réforme agraire à l’exception de celles relatives à l’inventaire des ressources en eau, à la réalisation
et à l’exploitation des grands ouvrages hydrauliques qui sont transférées au ministère des travaux
publics et des communications.
Le décret précise que le ministère de l’agriculture exerce les attributions qui lui sont
dévolues, soit directement, soit par l’intermédiaire d’ORMVA.
Les décrets royaux portant création des ORMVA des Doukkala, du Tadla, de Ouarzazate, du
Gharb, du Haouz, de la Moulouya et du Tafïlalet.
Des décrets ultérieurs ont porté création des autres ORMVA : Loukkos et Sous-Massa.
Ces décrets, dont le contenu est similaire, déterminent l’objet de l’ORMVA, son organisation
administrative ainsi que ses ressources et son organisation financière. Ces décrets publiés dans le
bulletin officiel n° 2819 du 9 novembre 1966 sont précédé d’un exposé des motifs dont nous
présentons des extraits dans la page suivante.
L’ORMVA du Gharb est un établissement public, crée par Décret Royal en 1966, et placé
sous tutelle du ministère de l’agriculture. Il est régi par un conseil d’administration présidé par le
Ministre de l’Agriculture et composé des représentants des différents Ministères, du Wali de la
région en question, et du président de la Chambre Régionale d’Agriculture, des présidents des
conseils provinciaux et du Directeur de l’Établissement. Le Directeur de l’établissement veille à
l’exécution des décisions du Conseil d’Administration et du Comité Technique et assure la
coordination de l’ensemble des activités. L’organisation des services d’Alpha est fixée par un
arrêté du ministre de l’agriculture. Tandis que l’organisation financière et comptable de
l’établissement est suivie par un Contrôleur d’Etat, nommé par le ministre des Finances et de la
Privatisation.
77
Organisation de l’ORMVA du
Gharb
L’ORMVA du Gharb est organisé en cinq départements et deux services directement
rattachés à la direction à savoir :
a) Département de la Gestion des Réseaux d’Irrigation et de Drainage (DGR)
78
b) Département du Développement Agricole (DDA)
Suivi et évaluation des projets agricoles : Le département assure le suivi et l'évaluation des
projets agricoles mis en œuvre dans la région du Gharb. Il collecte des données, réalise des
enquêtes et analyse les résultats obtenus, afin d'évaluer l'impact des projets et d'apporter des
ajustements si nécessaire.
79
réseaux de drainage, les barrages, les canaux et les stations de pompage. Il réalise des études
techniques, évalue les besoins en infrastructures et élabore des plans d'aménagement agricole
adaptés aux besoins de la région.
Gestion des contrats et des dossiers du personnel : Le DRH assure la gestion administrative
des contrats de travail, des dossiers du personnel et des documents relatifs aux employés. Il veille
à la mise à jour des informations personnelles, des dossiers contractuels, des congés, des absences,
des évaluations de performance, des formations suivies, etc.
80
Développement professionnel et formation : Le département des Ressources Humaines met
en place des programmes de développement professionnel et de formation pour les employés de
l'ORMVA du Gharb. Il identifie les besoins de formation, organise des sessions de formation
interne ou externe, facilite l'accès à des formations spécifiques et promeut le développement des
compétences des employés.
Gestion des relations sociales : Le département des Ressources Humaines est responsable de
la gestion des relations sociales au sein de l'ORMVA du Gharb. Il veille au respect de la législation
du travail, des conventions collectives et des accords internes. Il gère les relations avec les
représentants du personnel, traite les réclamations et les conflits, et facilite la communication et le
dialogue social.
Gestion des avantages sociaux : Le DRH s'occupe de la gestion des avantages sociaux offerts
aux employés de l'ORMVA du Gharb, tels que les assurances, les régimes de retraite, les congés
payés, les congés maladie, etc. Il assure également le suivi des remboursements de frais
professionnels et des autres avantages liés à l'emploi.
En général, le Département des Ressources Humaines de l'ORMVA du Gharb est responsable
de la gestion stratégique des ressources humaines, du recrutement à la gestion de la performance
et au développement professionnel des employés. Son rôle est crucial pour assurer un
environnement de travail favorable, motiver les employés et favoriser leur épanouissement
professionnel.
81
Suivi des ressources financières : Le DPF effectue un suivi régulier des ressources
financières de l'ORMVA du Gharb, y compris des recettes, des dépenses et des investissements. Il
analyse les écarts entre les prévisions budgétaires et les résultats réels, identifie les causes des
écarts et propose des mesures correctives pour assurer une utilisation efficace et efficiente des
ressources financières.
Gestion des installations et des locaux : Le SMG est responsable de la gestion des
installations et des locaux de l'ORMVA du Gharb. Cela inclut la maintenance des bâtiments, des
bureaux, des entrepôts, des infrastructures d'irrigation et des autres installations. Le département
veille à ce que les locaux soient en bon état, sécurisés et fonctionnels.
82
Gestion de la logistique : Le département assure la gestion de la logistique au sein de
l'ORMVA du Gharb. Cela comprend la planification et l'organisation des déplacements, du
transport des marchandises, de la distribution des fournitures, etc. Il veille à ce que les opérations
logistiques soient efficaces, économiques et répondent aux besoins des différents départements de
l'ORMVA.
Gestion des services généraux : Le SMG gère les services généraux nécessaires au bon
fonctionnement de l'ORMVA du Gharb. Cela comprend la gestion de la communication interne, la
gestion des archives et de la documentation, la gestion des systèmes d'information et des
technologies de l'information, la gestion des services de reprographie, la gestion des services de
courrier, etc.
Sécurité et hygiène : Le département veille à la sécurité et à l'hygiène des installations et des
activités de l'ORMVA du Gharb. Il met en place des mesures de sécurité pour prévenir les
accidents, assure la conformité aux normes de sécurité et d'hygiène, et sensibilise le personnel aux
bonnes pratiques en matière de sécurité et d'hygiène.
g) Service de l’Audit Interne et du contrôle de gestion (SAI)
Évaluation des risques : Le SAI effectue des évaluations régulières des risques auxquels
l'ORMVA du Gharb est exposé. Il identifie les risques potentiels, évalue leur impact et leur
probabilité, et formule des recommandations pour les atténuer. Cela permet à l'organisation de
prendre des mesures préventives et de mettre en place des contrôles appropriés pour minimiser les
risques.
Recommandations et suivi : Le service formule des recommandations pour améliorer les
processus, renforcer les contrôles internes, optimiser l'utilisation des ressources et améliorer les
performances de l'ORMVA du Gharb. Il assure également le suivi de la mise en œuvre de ces
recommandations et évalue leur efficacité.
83
Conformité et éthique : Le SAI veille à la conformité de l'ORMVA du Gharb aux lois, aux
réglementations et aux normes internes. Il promeut également une culture éthique au sein de
l'organisation, en encourageant la transparence, l'intégrité et la responsabilité dans toutes les
opérations.
Rapports d'audit : Le service prépare des rapports d'audit détaillés, qui résument les
constatations, les recommandations et les plans d'action. Ces rapports sont soumis à la direction
de l'ORMVA du Gharb et aux instances de contrôle pour examen et suivi.
84
Tableau 16: Extrait de la revue analytique cycle des immobilisations en non-valeur
2 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Les mouvements des immobilisations incorporelles au titre de l’exercice 2022 se présentent
comme suit (en KMAD) :
Tableau 17: Extrait de la revue analytique - cycle des immobilisations incorporelles
Exercice
Libellés Exercice 2021 Var en val
2022
85
✓ Le compte Brevets, marques droits et valeurs similaires a augmenté d’une valeur de
300,4 KMAD cela s’explique par la fourniture, l’installation et la mise en œuvre d'un
système de gestion intégré d’un montant total de 300,40 KMAD.
Comme observations d’audit on a constaté :
▪ Les marchés N°77/15/DGR et N°47/17/DPF ont été réceptionnés définitivement en 2019 leurs
montants respectifs sont de 1.233,00 KMAD et de 2.090,00 KMAD.
▪ En 2022, ces dépenses ont été reclassés du compte « immobilisations incorporelles » vers le
compte approprié.
Sur le plan fiscal, l’Office perd le droit de déduction des dotations aux amortissements des
exercices 2020 et 2021 relatives à ces immobilisations.
3 IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Les mouvements des immobilisations corporelles au titre de l’exercice 2022 se présentent
comme suit (en KMAD) :
Libellés Note Exercice 2022 Exercice 2021 Var en valeur
86
(1) Selon le fichier de l’inventaire du patrimoine immobilier de l’Office, le solde des terrains
se décompose comme suit (en KMAD) :
(2) Selon le fichier de l’inventaire du patrimoine immobilier de l’Office, le solde des constructions
se décompose comme suit (en KMAD) :
Constructions Nombre Superficie/ha Valeur d’entrée En %
Logements propres 453 45 078,84 77 541,01 77,47%
Logements gérés 264 23 110,00 22 548,42 22,53%
TOTAL 100 089,43
Bâtiments propres 304 55 528,72 53 269,45 74,97%
Bâtiments gérés 195 33 065,12 17 786,88 25,03%
TOTAL 71 056,34
Agencements aménagements des constructions 25 745,96
(3) La variation de ce poste s’explique par l’acquisition des équipements et du matériel d’irrigation
(4) La variation de ce poste s’explique principalement par l’acquisition du matériel et mobilier de
bureau ainsi que du matériel informatique
(5) Ce poste contient la principale composante des immobilisations corporelles à savoir les
aménagements hydro-agricoles Les mouvements de ce poste en 2022 ont été comptabilisé sur
la base de la valorisation annuelle des aménagements achevés par une commission interne de
l’Office
(6) Ce poste contient en principe les travaux décomptés et non encore réceptionnés relatifs aux
aménagements hydro-agricoles En 2022, ce poste a été débité par un montant de 27.577,00
KMAD relatif à des décomptes de 2022 et a été crédité par les travaux décomptés et valorisés
par la commission pour un montant total de 32.696,02 KMAD
(7) Ce poste concerne les immobilisations en cours de construction En 2022, il a été débité par les
travaux de l’exercice d’un montant de 4.150,04 KMAD.
87
1.990.716,45 KMAD dont 99% constituées par des Aménagements Hydro-Agricoles.
Toutefois, ces immobilisations n’ont pas fait l’objet d’inventaire physique conformément
aux dispositions de la loi comptable en vigueur.
• Les Aménagements hydro-agricoles en cours d’un montant total de 36.446,00 KMAD
concernent des dépenses engagées dans le cadre des marchés réceptionnés depuis plusieurs
années et n’ont pas fait l’objet de valorisation et d’affectation dans le compte
d’immobilisation approprié. L’Office devrait statuer sur le sort à réserver à ces dépenses et
formaliser les décisions de la commission de valorisation des Aménagements Hydro-
Agricoles en cours.
Le détail de ces dépenses se présente comme suit :
▪ Les tableaux de l’ETIC ne précisent pas les taux d’amortissement des immobilisations,
plus précisément pour les Aménagements Hydro-Agricoles. En l’absence d’une procédure
précisant les taux à appliquer pour chaque catégorie de dépenses, nous ne pouvons pas
conclure sur les amortissements calculés sur cette catégorie d’immobilisations.
88
▪ L’examen des dotations aux amortissements fait ressortir une discordance entre les taux
figurant au niveau du tableau des amortissements et les dotations déterminées et
comptabilisées par l’Office du fait que la valeur des immobilisations figurant dans le
tableau des dotations regroupe plusieurs immobilisations acquises à des dates différentes
et amorties à des taux différents (seule la première date et le premier taux figure dans le
tableau). Cette situation est à revoir car elle induit en erreur l’éventuel lecteur de la liasse
fiscale.
4 STOCKS
Les mouvements des stocks au titre de l’exercice 2022 se présentent comme suit (en KMAD) :
89
Nature de stock Montant
MENUISERIE 79 147,87
ENGRAIS 936,01
La provision pour dépréciation des stocks a connu une diminution de 16% par rapport à l’exercice
précédent, en passant de 6 564,22KMAD à 5 481,6KMAD.
Tableau 24: Extrait de la revue analytique - cycle des créances de l'actif circulant
Exercice
Libellés Note Exercice 2021 Var en valeur
2022
90
FOURNISSEURS DEBITEURS AVANCES ET 299,74 0,45 - 299,30
ACOMPTES
PROVISION POUR DEPREC DES CREANCES DE - 213 834,45 - 174 718,66 - 39 115,79
L’AC
91
▪ La méthode de calcul de la provision pour dépréciation des créances clients devrait être
mentionnée dans l’ETIC. En effet, le mode de calcul de la provision qui nous a été fourni
par l’Office consiste à constater la provision pour dépréciation du compte client eau
d’irrigation sur la base de la solvabilité de cette catégorie de client ;
▪ Les créances sur locations ne sont comptabilisées qu’à leur encaissement. Il est
recommandé de comptabiliser les locations selon le principe de la créance acquise.
6 TRESORERIE
Les mouvements de la trésorerie au titre de l’exercice 2022 se présentent comme suit (en KMAD) :
Le disponible en trésorerie de l’Office au titre de l’exercice 2022 est de 74 493,53 KMAD, soit
une augmentation de 41% par rapport à l’exercice 2021.
▪ Les opérations de régie recettes consistant en l’encaissement des espèces et des chèques de
chez l’agriculteur et leur versement en banque ne sont pas traduites dans la comptabilité
générale bien qu’elles soient soldées en fin d’exercice. En effet, seules les opérations
consistant en le crédit des comptes clients avec le compte bancaire sont constatées dans la
comptabilité.
7 CAPITAUX PROPRES
Les mouvements des capitaux propres au titre de l’exercice 2022 se présentent comme suit (en
KMAD) :
92
TOTAL CAPITAUX PROPRES - 719 482,68 - 644 663,23 -74 819,45
Tableau 28: Extrait de la revue analytique - cycle des capitaux propres et assimilés
Total capitaux propres assimilés 3 815 631,62 3 847 414,65 -31 783,03
93
En 2022, le montant déduit du compte subvention d’investissement est de 148.840,40
KMAD TTC ce qui représente 68% du montant de la subvention encaissée en 2022.
Par ailleurs, ce traitement présente un risque fiscal en matière de la TVA dans la mesure où
le fait générateur de la TVA est l’encaissement et non pas le reclassement d’un compte à
compte.
9 DETTES DE FINANCEMENT
Les mouvements des dettes de financement au titre de l’exercice 2022 se présentent comme
suit (en KMAD) :
Tableau 30: Extrait de la revue analytique - cycle des dettes du passif circulant
Exercice
Libellés Note Exercice 2021 Var en valeur
2022
94
11 PRODUITS D’EXPLOITATION
Le détail des produits d’exploitation au titre de l’exercice 2022 se présente comme suit (en
KMAD) :
12 CHARGES D’EXPLOITATION
Le détail des charges d’exploitation au titre de 2022 se présente comme suit (en KMAD)
ACHATS CONSOMMES DE MAT ET FOUR D’IRRIG (1) 50 393,42 71 839,39 -21 445,97
95
Libellés Note Exercice 2022 Exercice 2021 Var en valeur
✓ Un plan d’action,
✓ Un compte de produits et charges,
✓ Un plan d’investissement,
✓ Un plan de financement.
Ce qui augmente le risque du manque de prévision de risques et d’opportunité.
96
Absence du budget de trésorerie qui retrace mensuellement :
- L’Office n’établit pas des états trimestriels des réalisations et exécutions budgétaires dont il
adresse une copie aux services concernés du ministère des finances et de la privatisation
conformément à l’article 6 du présent arrêté.
- Certaines créances liquidées de l’Office n’ont pas fait l’objet d’un ordre de recette établi par le
Directeur.
- Les balances générales des comptes budgétaires ne sont pas établies par l’Office au titre de 2021.
Aussi, lesdites balances ainsi que la situation de la trésorerie devraient être adressées au
contrôleur d’Etat et au trésorier payeur.
- Le budget d'investissement ne reflète pas la réalité des dépenses d'investissement de l’Office. En
effet, ce budget comporte certaines charges de fonctionnement qui devraient être reclassées au
niveau du budget de fonctionnement. Il s’agit principalement des dépenses ci-après :
✓ Energie électrique ;
✓ Frais de restauration et d’hébergement
✓ Carburants et lubrifiant ;
✓ Entretien de véhicules ;
✓ Fournitures de bureau, d'informatique et d'impression ;
✓ Indemnités de déplacement ;
- Les lettres de circularisation des banques TGE et TGF ne nous ont pas été communiquées afin
d’effectuer les diligences nécessaires.
- Le suivi budgétaire de l’Office porte uniquement sur le volet dépenses, les états d’exécution
budgétaire établis au cours de 2022 ne comportent pas le détail des recettes.
- Les fiches d’engagement ne sont pas numérotées afin de vérifier l’exhaustivité des engagements
au titre de l’exercice 2022 d’une part, et d’autre part en l’absence d’une application informatique
97
dédiée à la gestion et au suivi budgétaire. Cette situation ne facilite pas la vérification de
l’exhaustivité des engagements au titre de l’exercice 2022.
- Il est à préciser que l’application informatique devrait prendre en considération toutes les normes,
procédures et bonnes pratiques nécessaires à l’élaboration des pièces comptables y compris les
fiches d’engagement.
- Les fiches d’imputation budgétaire (ou fiche d’engagement) ne sont pas automatiquement
établies et signées par l’ordonnateur pour tous les engagements de l’Office contrairement aux
dispositions du décret royal n ° 330-66 portant règlement de la comptabilité publique et de
l’article 12 de l’arrêté du ministre des finances et de la privatisation portant organisation
financière et comptable de l’Office.
Les valeurs tracées sur les états d’exécution budgétaires s’appuient sur l'OP et le RAP le cas
échéant.
- Les ordres de paiement annulés ne sont pas traités dans la procédure de gestion budgétaire, il
s’agit de réserver un traitement à suivre par le service concerné notamment :
✓ Lors du rejet d’un ordre de paiement par le trésorier payeur ;
✓ La comptabilisation de ces ordres de paiement annulés par les services concernés ;
✓ Les modalités de modification de la séquence numérique des ordres de paiement.
A noter que les ordres d’annulation des OP susvisés ne nous ont pas été communiqués, afin de
justifier les sauts constatés dans la série.
1 L’exercice de rattachement
Le rattachement à des exercices différents constitue la 1ère cause de différences entre les
résultats fournis par les deux comptabilités.
Au cours de la mission, on a pu constater plusieurs cas concrets dans lesquelles, des dépenses
on était prise en considération dans des exercices différents.
A. Les charges non ordonnancées du fait que les factures ne sont pas encore parvenues.
98
Le fait que la facture n’est pas encore parvenue ne donne pas lieu à l’opération de la
liquidation qui consiste à la vérification de la réalité de la dépense et d’arrêter le montant de la
dette (par le biais de la facture). En conséquence, la dépense ne peut gère être ordonnancé ni visé
par le comptable assignataire donc l’opération ne sera pas constatée au niveau de la comptabilité
budgétaire.
D’un autre côté, le fait que le service est fait ou la marchandise est réceptionné nous donne
le droit de constaté la dépense en comptabilité général par le biais du compte 4417-Fournisseurs –
factures non parvenues.
Exemple : Cas du Marché N° M06/21/DGR
99
par le biais du compte 4417.
D’autre part, en comptabilité budgétaire, on n’a pas constaté la 12ème phases des travaux à
cause du manque de la facture.
B. Les charges pour lesquelles la charge a été constaté mais non consommé totalement
au cours de l’exercice
OPF N° IMPUTATION N° D'ENGAGEMENT Nombre de OBJET DE DEPENSE BENEFICIAIRES MONTANT MONTANT TOTAL
factures REPORT NOUVEAU
F009 61424181031 951/2022/CARB. 1 Fournitures de carburant afférents SNTL - 350.000,00 350.000,00
E15 61424187043 Convention vignette carburant n° 1314/2022 1 Fourniture de carburant et lubrifiant afférentsSNTLau véhicules - 900.000,00 900.000,00
Source : document interne
D’après cet exemple, on a constaté que le compte 612516 a été créditer le 31/12/2022 par la
valeur de la charge non consommé au cours de l’exercice, on parle de la régularisation de la
charge ; en conséquence, le solde dudit compte a été diminuer du montant de la charge non
consommée.
D’autre part, au niveau de la comptabilité budgétaire, on a constaté le montant total de la
charge dépensé sans prendre en considération du critère « charge consommé ».
De ce fait, l’écart constaté réside dans la divergence entre les règles de rattachement des
deux comptabilités : l’une prend en considération l’exercice dans lequel la charge a été consommé
(Comptabilité générale) et l’autre prend en considération l’exercice dans lequel le décaissement a
été effectué.
La variation des stocks, en effet selon le même principe, les marchandises ou les matières
premières qui n’ont pas fait objet de vente ou de consommation durant l’exercice en question n’ont
pas à être rattaché à ce dit exercice.
100
2 Le compte affectation
La Norme Générale Comptable a retenu l’analyse par nature de charges et de produits et la loi
organique des finances impose l’analyse par destination dans la présentation du budget
conformément au principe de spécialité budgétaire.
L’affectation des dépenses entre la comptabilité générale et budgétaire présente des divergences.
En effet, « l’articulation entre nomenclature budgétaire d’exécution et nomenclature comptable
(Plan Comptable Générale) est imparfaite : ainsi, une charge imputée sur un paragraphe
d’exécution peut être ventilée entre plusieurs postes du plan comptable ; cette ventilation doit
d’effectuer manuellement par le gestionnaire ».
Tableau 38 Extrait de l'imputation budgétaire
Alors que dans la comptabilité générale ce compte donne lieu à deux postes du plan
comptable :
• Le compte 2355 matériel informatique (immobilisations), pour une valeur de 660.360 DH.
• Le compte 612271 : Achat de fourniture de bureau (charges) pour un montant de 272 160
DH.
101
En revanche, la comptabilité générale décrit la situation patrimoniale de l'Office, en
enregistrant les actifs (terrains, immeubles contrôlés) et les passifs (dettes, créances, etc.). Le
résultat de l'exercice est obtenu en calculant la différence entre les charges et les produits
enregistrés au cours de cet exercice.
102
Section 5 : Propositions et recommandations
Nos recommandations pour ce cas portent principalement sur le volet de la cohérence des
deux comptabilités.
Ce volet qui consomme énormément de temps pour s’assurer que les deux systèmes
comptables comportent des informations exactes, fiables, et cohérentes.
Pour faciliter la cohérence entre les enregistrements, la matrice de passation entre résultats
est un outil efficace qui lie la nomenclature budgétaire (chapitre, article, paragraphe, ligne) aux
comptes du plan comptable général (immobilisations, charges, produits, capitaux, etc.). Cela
permet de suivre les enregistrements sur les deux axes.
L'idée est de présenter la nomenclature budgétaire alignée sur le plan comptable général de
l'ORMVA, afin de créer un outil qui facilite la cohérence entre les enregistrements.
« Les modalités de correspondance entre la nomenclature des dépenses budgétaires et les
principes de comptabilisation des charges du Plan Comptable Général mettent en évidence les
points suivants :
• Les catégories de dépenses budgétaires peuvent être associées à des catégories de charges
comptables selon le Plan Comptable Général.
• Certaines charges comptables, telles que les dotations aux amortissements et provisions,
n'ont pas d'impact dans la comptabilité de caisse budgétaire. Il s'agit donc d'opérations
comptables non budgétaires. De même, certaines opérations de dépenses budgétaires
n'auront pas d'impact dans la comptabilité générale.
103
Figure 9: Matrice de passation entre résultats
Compte
Compte
Compte
Compte
Compte
Compte
Compte
…
…
X
Commentaires
Article X
Dimension budgétaire par
Chapitre A
§1
Article Y
§1
Article X
destination
Chapitre B
§1
Article Y
§2
104
Les différences doivent pouvoir être expliquées et leurs résultats présentés dans un tableau de
passage entre le solde d’exécution budgétaire et le résultat patrimonial issu de la comptabilité
générale.
• Le résultat patrimonial :
La comptabilité générale dégage un résultat annuel figurent dans le bilan et issu de la différence
entre les produits de l’année et les charges de la même année.
Le passage du résultat budgétaire au résultat patrimonial (comptabilité générale) est explicité dans
un tableau de passage suivant :
Tableau 41 Tableau de passage du solde budgétaire au résultat comptable
SOLDE BUDGETAIRE
Opérations comptables non budgétaires
Opérations d'inventaire
Charges à payer -
Produits à recevoir +
Charges constatées d'avance +
Produits constatés d'avance -
Contre-passation des charges à payer N-1 +
Contre-passation des produits à recevoir N-1 -
Contre-passation des charges constatées d'avance N-1 -
Contre-passation des produits constatés d'avance N-1 +
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions -
Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions +
Autres opérations comptables non budgétaires
Variation des stocks d'approvisionnements et marchandises -
Variation des stocks d'en-cours et de production et de produits +
Production immobilisée +
Quote-part des subventions d'investissement virée au résultat +
Produits de cession des immobilisations +
Valeur nette comptable des actifs cédés -
Charges sur créances irrécouvrables -
Opérations budgétaires et comptables bilancielles (sans impact au résultat patrimonial)
105
Acquisitions d'immobilisations +
Avances et acomptes versées +
Autres dépenses inscrites à des postes de bilan +
Financement de l'actif -
Avances et acomptes reçus -
Autres recettes inscrites à des postes de bilan -
Opérations budgétaires et comptables avec différence de fait générateur
Restes à recouvrer sur produits de l'exercice +
Recouvrements sur titres des exercices antérieurs -
Mandats (sur compte de charges) pris en charge sur l'exercice
-
mais non encore payer à la clôture
Paiement sur l'exercice de mandats pris en charge en N-1 +
RESULTAT PATRIMONIAL
Source : élaboré par nos soins
106
Conclusion du chapitre
Dans ce chapitre, on a essayé de montrer les résultats de notre mission d’audit qui a consisté
à un audit des comptes de l’établissement ainsi qu’un audit de l’état d’exécution budgétaire. Cette
mission nous a permet de révéler qu’en plus de sa comptabilité budgétaire, l'Office tient une
comptabilité générale qui englobe l'ensemble de ses opérations. Cette comptabilité générale ne
diffère de celle des entreprises que par les spécificités de son action. Elle doit être établie selon le
principe de constatation des droits et des obligations, tandis que la comptabilité budgétaire est
établie selon une logique de caisse.
Dans le but d'assurer la cohérence entre les enregistrements et de faciliter l'analyse des écarts
entre les comptes des deux comptabilités, nous avons proposé dans cette section quelques outils
visant à assurer une cohérence technique et des résultats.
107
Conclusion générale
Dans ce mémoire, nous avons abordé la question cruciale de l'influence des différences entre les
règles de la comptabilité générale et de la comptabilité budgétaire sur l'audit des comptes des
établissements publics. Tout au long de notre étude, nous avons exploré cette problématique en
profondeur.
Afin de fournir des éléments de réponse pertinents, une étude documentaire approfondie sur le
fonctionnement des finances publiques en général, ainsi que sur le processus de la comptabilité
budgétaire en particulier, a été nécessaire. Cette étude comparative nous a permis de mettre en
évidence les différences entre les principes de la comptabilité générale et de la comptabilité
budgétaire.
Notre mémoire met ainsi en évidence l'importance d'évaluer la cohérence entre la comptabilité
budgétaire et la comptabilité générale à différents niveaux, en prenant en compte les règles, les
principes comptables, les pratiques, les acteurs et l'organisation comptable. Une analyse
approfondie de ces deux domaines comptables et la mise en évidence de leurs similitudes étaient
essentielles pour étudier en profondeur l'harmonisation et l'alignement entre eux. Nous avons ainsi
pu proposer des outils facilitant le rapprochement et la cohésion entre ces deux types de
comptabilités.
Les résultats de notre recherche ont révélé l'existence de divergences entre les deux comptabilités,
qui ont un impact non négligeable sur les résultats obtenus par chacune d'entre elles. Dans le cadre
de notre étude, nous avons proposé une solution sous la forme d'une matrice de passation des
résultats. Cet outil nous a permis de réaliser une vérification minutieuse, visant à rapprocher les
deux résultats, à établir un cadrage des soldes et à revoir l'exactitude des imputations comptables.
Cependant, l'application de cette proposition s'est avérée difficile en raison du grand nombre
d'opérations réalisées. Pour bénéficier pleinement de cet outil de manière efficace, il serait
nécessaire de mobiliser un système d'information comptable plus développé, capable de produire
ce type d'informations.
En conclusion, ce stage a été une expérience enrichissante qui m'a permis de me familiariser avec
la comptabilité budgétaire et de mettre en évidence les divergences entre la comptabilité privée et
la comptabilité publique. Je suis satisfait d'avoir approfondi ma compréhension des spécificités de
la comptabilité dans le secteur public.
J'espère sincèrement que ce travail servira de base à de futures recherches dans le domaine des
finances publiques. Bien que le sujet puisse encore être exploré en profondeur, nous avons fait de
notre mieux pour aborder autant d'aspects que possible compte tenu de la durée limitée du
mémoire.
108
Références bibliographiques
Ouvrages et articles
- AAYSSI R et AHSINA K. (2022) « La mise en place des IPSAS au Maroc : une réforme hybride
entre isomorphisme mimétique et préservation de l’identité publique », Revue africaine de
management « VOL.7(1) 2022(PP.1-15 »
- Bensalah Zemrani, A. (1998). Les finances de l’Etat au Maroc, Volume 1.
- Benabdelhadi, A., & El Mouissia, I. (2020). La réforme du cadre comptable public au Maroc :
Enjeux, implémentation et limites. Revue du Contrôle de la Comptabilité et de l’Audit, 4.
- BENDDIH M. (2019) « Passage aux normes IAS/IFRS au Maroc : quels effets sur l’évaluation et le pilotage
de la performance financière des groupes cotés ? Une exploration théorique » Revue Internationale des
Sciences de Gestion « Numéro 5 : Octobre 2019 / Volume 2 : numéro 4 » p : 471 – 488 »
- El Housny.Y, info le 3 Avril 2015 « Le Maroc a-t-il intérêt à faire converger son référentiel comptable vers
le référentiel international IAS-IFRS ? » conjoncture
- Harakat, M. (1017). Finances publiques et fragilité de la réforme de l’Etat par le budget et
l’évaluation des politiques publiques. Tome 1. Première édition.
- Mahhou, K. (2006). Comptabilité Publique. E.N.A.
- Ministère des Finances. (2019). FONDS de DÉVELOPPEMENT agricole, Les Aides
Financières de l’État pour la promotion des investissements agricoles. Edition Avril 2019.
- Oussalem, L. (2010). L’introduction générale à la Comptabilité publique. E.N.A.
- Paul, M. (2000). Les finances publiques de A à Z. Edition ESKA.
- RECHKA F. & KABBAJ S. (2019) « Les Normes IPSAS et le passage d’une comptabilité de caisse à
une comptabilité d’exercice au Maroc », Revue du contrôle, de la comptabilité et de l’audit « Numéro 8
: Mars 2019/ Volume 3 : numéro 4 » p :649-678 »
- Roy, M., & Prévost, P. (2013). La recherche-action : Origines, caractéristiques et implications
de son utilisation dans les sciences de la gestion. La recherche qualitative dans les sciences de
la gestion, 32.
Thèses et mémoires
109
- Code général de normalisation comptable.
- CNC. (2005). Plan comptable des ORMVA.
- Décret n° 2-01-2678 du 15 Chaoual 1422 complétant et modifiant le décret n° 2-75-839 du 27
Hija 1395 (30 décembre 1975) relatif au contrôle des engagements de dépenses de l’Etat. (B.O
du 31 décembre 2001).
- Décret n° 2-05-1430 du 26 Kiada 1426 (28 décembre 2005) dispensant les engagements de
dépenses de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers du visa préalable du
contrôle des engagements de dépenses de l’Etat.
- Décret n° 2-75-839 du 27 Hija 1395 (30 décembre 1975) relatif au contrôle des engagements
de dépenses de l’Etat. Bulletin officiel n° 3297 du 5 moharrem 1396 (7 janvier 1976).
- Décret n° 2-88-485 du 11 Rajeb 1410 (8 février 1990) pris pour l’application du dahir du 1er
Kiada 1361 (9 novembre 1942) sur la prestation de serment des comptables publics. (Bulletin
officiel n° 4036 du 7 mars 1990).
- Décret n° 2-89-61 (10 Rabi II 1410) fixant les règles applicables à la comptabilité des
établissements publics (B.O. 6 décembre 1989).
- Décret n° 2-98-401 du 9 moharrem 1420 (26 avril 1999) relatif à l’élaboration et à l’exécution
des lois de finances. (Bulletin officiel n° 4688 du 6 mai 1999).
- Décret n°2-15-426 du 15 juillet 2015 relatif à l’élaboration et à l’exécution des lois de finances.
- Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de
comptabilité publique. (Bulletin officiel n° 2843 du 26 avril 1967).
Documents internes
- Etats de synthèses de l’ORMVAG au titre des exercices 2021 et 2022 (Chiffres multipliés par
un coefficient)
- Offre technique de l’appel d’offre concernant l’audit comptable et financier de l’ORMVAG au
titre des exercices 2021, 2022 et 2023
- Rapport d’audit des comptes de l’ORMVAG au titre de l’exercice 2022 (Chiffres multipliés par
un coefficient)
- Rapport d’audit des états d’exécution budgétaire de l’ORMVAG au titre de l’exercice 2022
(Chiffres multipliés par un coefficient)
- Revue analytique des comptes de l’ORMVAG au titre de l’exercice 2022 (Chiffres multipliés
par un coefficient)
- Autres documents portants de tests d’audit des comptes de l’ORMVAG.
110
Table des matières
Remerciements .................................................................................................................................................. 1
Sommaire........................................................................................................................................................... 3
Liste des abréviations, sigles & acronymes .................................................................................................... 4
Liste des figures ................................................................................................................................................ 5
Liste des tableaux ............................................................................................................................................. 6
Résumé .............................................................................................................................................................. 7
Abstract ............................................................................................................................................................. 7
Introduction Générale ...................................................................................................................................... 8
Chapitre I : Cadre théorique et législatif de la comptabilité des établissements publics au Maroc ....... 14
Introduction du chapitre...................................................................................................................... 14
Section 1 : les établissements publics au Maroc : caractéristiques, typologies et enjeux................... 15
1 Définition d’un établissement public...................................................................................... 15
2 Classification des établissements publics ............................................................................... 15
Section 2 : La Comptabilité budgétaire et générale : Spécificités et normes ..................................... 17
1 La comptabilité budgétaire ..................................................................................................... 17
1.1 Définition de la comptabilité budgétaire : ...................................................................... 17
1.2 Les principes de la comptabilité budgétaire : ................................................................. 18
1.2.1 Principe de l’annualité budgétaire .............................................................................. 19
1.2.2 Le principe de l’unité budgétaire :.............................................................................. 21
1.2.3 Le principe de l’universalité budgétaire : ................................................................... 21
1.2.4 Le principe de spécialité budgétaire : ......................................................................... 22
1.3 L’organisation de la comptabilité des établissements publics : ...................................... 23
1.4 Chronologie des opérations dans le cadre de la comptabilité budgétaire ....................... 24
1.4.1 Phase administrative ................................................................................................... 24
1.4.2 Phase comptable : ....................................................................................................... 26
1.5 Les intervenants dans l’exécution du budget :................................................................ 27
2 La comptabilité générale ........................................................................................................ 29
2.1 Définition de la comptabilité générale ........................................................................... 29
2.2 Les principes comptables fondamentaux........................................................................ 30
2.2.1 Principe de continuité d’exploitation :........................................................................ 30
2.2.2 Principe de permanence des méthodes ....................................................................... 31
2.2.3 Principe du coût historique ......................................................................................... 31
2.2.4 Principe de spécialisation des exercices ..................................................................... 31
2.2.5 Principe de prudence .................................................................................................. 32
2.2.6 Principe de clarté ........................................................................................................ 32
111
2.2.7 Principe de l’importance significative ........................................................................ 32
Section 3 : Audit comptable et financier d’un établissement public .................................................. 32
1 Définition................................................................................................................................ 32
2 Les types d’audit .................................................................................................................... 33
2.1 Selon le champ d’application ......................................................................................... 33
2.2 Selon le domaine ............................................................................................................ 34
2.3 Selon le statut ................................................................................................................. 35
2.4 Au regard de la loi .......................................................................................................... 37
3 La méthodologie adoptée lors de l’audit d’un établissement public ...................................... 38
3.1 Prise de connaissance et analyse des risques .................................................................. 38
3.2 Evaluation et appréciation des procédures du contrôle interne ...................................... 39
3.3 Audit des états de synthèses ........................................................................................... 40
3.4 Audit des états d’exécution budgétaire........................................................................... 41
3.4.1 État d’exécution budgétaire ........................................................................................ 41
3.4.2 Étape de l’audit d’exécution budgétaire ..................................................................... 42
Conclusion du chapitre ........................................................................................................................ 44
Chapitre II : Prise de connaissance générale de l’organisme objet du stage et méthodologie adoptée .. 45
Introduction du chapitre...................................................................................................................... 45
Section 1 : Présentation du cabinet..................................................................................................... 46
1 Présentation de la structure..................................................................................................... 46
1.1 Informations générales : ................................................................................................. 46
1.2 Structure sociale : ........................................................................................................... 46
1.3 Secteur d’activité et les activités du Cabinet .................................................................. 49
1.3.1 Secteur d’activité ........................................................................................................ 49
1.3.2 Les activités du cabinet NABIL EL AZOUZI ............................................................ 49
Section 2 : Tâches de comptabilité effectuée ..................................................................................... 51
1 Tenue de la comptabilité ......................................................................................................... 51
1.1 Collecte des documents comptables ............................................................................... 51
1.2 Classification des factures .............................................................................................. 52
1.3 Saisie des opérations ...................................................................................................... 52
1.4 Révision comptable ........................................................................................................ 54
1.5 Supervision et révision comptable.................................................................................. 55
Section 3 : Tâches et missions d’audit effectuées .............................................................................. 59
1 Audit des comptes .................................................................................................................. 59
2 Audit des marchés publics ...................................................................................................... 63
Section 4 : Tâches relatives à la gestion de trésorerie ........................................................................ 66
Section 5 : La démarche méthodologique .......................................................................................... 71
112
1 Les choix épistémologiques ................................................................................................... 71
1 Cohérence avec nos objectifs de recherche ............................................................................ 72
2 Les choix méthodologiques .................................................................................................... 72
Conclusion du chapitre ........................................................................................................................ 75
Chapitre III : Étude empirique : mission d’audit des comptes de l'ORMVA du Gharb ......................... 76
Introduction du chapitre...................................................................................................................... 76
Section 1 : Présentation de l’ORMVA du Gharb ................................................................................ 77
1 Généralités sur l’ORMVA ...................................................................................................... 77
1.1 Organisation de l’ORMVA du Gharb ............................................................................. 78
1.2 Organisation comptable de l’ORMVA du Gharb............................................................ 84
Section 2 : Audit des états financiers .................................................................................................. 84
1 IMMOBILISATIONS EN NON VALEUR ............................................................................ 84
2 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES ........................................................................... 85
3 IMMOBILISATIONS CORPORELLES................................................................................ 86
4 STOCKS ................................................................................................................................. 89
5 CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT ............................................................................. 90
6 TRESORERIE ........................................................................................................................ 92
7 CAPITAUX PROPRES .......................................................................................................... 92
8 CAPITAUX PROPRES ET ASSIMILES............................................................................... 93
9 DETTES DE FINANCEMENT ............................................................................................. 94
10 DETTES DU PASSIF CIRCULANT ..................................................................................... 94
11 PRODUITS D’EXPLOITATION ........................................................................................... 95
12 CHARGES D’EXPLOITATION ............................................................................................ 95
Section 3 : Remarques portantes sur l’audit de l’état d’exécution budgétaire ................................... 96
Section 4 : Vérification de la cohérence entre les deux comptabilités ............................................... 98
1 L’exercice de rattachement ..................................................................................................... 98
2 Le compte affectation ........................................................................................................... 101
3 Passage entre les deux résultats ............................................................................................ 102
Section 5 : Propositions et recommandations ................................................................................... 103
Conclusion du chapitre ...................................................................................................................... 107
Conclusion générale...................................................................................................................................... 108
113