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Comment identifier les risques


comptables?
Écrit par : Christophe Rieder Catégories : Théorie en comptabilité

Les directions d'entreprise ont réalisé de gros efforts dans le domaine de


l’analyse des risques et dans la définition des compétences de tous les
acteurs pour l’élaboration de ce processus. Mais à côté de cet engagement,
le contrôle interne de la comptabilité s’impose de plus en plus dans
toutes les entreprises. 

Pour certaines sociétés, il s’agit d’une obligation légale, pour d’autres la


mise en place d’un SCI (Système de Contrôle interne) révèle une démarche
volontaire, de bon sens. Le contrôle interne comptable et financier est
devenu nécessaire pour booster la performance des entreprises et la
qualité des prestations qu’elles fournissent.

Elles sont dorénavant obligées de bien réguler l’aspect comptable et


financier, de documenter les procédures et de maîtriser les risques afin de
garantir un niveau de gestion irréprochable notamment en matière de
comptabilité et de finance.

Un pan de l’histoire du contrôle


interne comptable
Le contrôle interne a fait ses débuts dans les années 60, notamment dans
les entreprises du secteur privé, dans le but de garantir la protection du
patrimoine et de booster la performance de ces firmes. Les Etats-Unis et
l’Europe ont connu de nombreux scandales financiers, ce qui a poussé les
établissements et les administrations étatiques à se munir de cadres qui
vont les assister dans le contrôle des dépenses.

Objectifs et indicateurs pour la


qualité de la comptabilité 
La qualité comptable vise à refléter une image fidèle et sincère de la
comptabilité : outre le fait qu’elle constitue un élément important dans la
prise de décision, elle permet aussi d’instaurer un climat de confiance
envers tous les partenaires internes et externes à l'entreprise. 

Les critères de la qualité comptable peuvent être résumés comme suit:


o La sincérité dans l’application des normes et des règles pour refléter le
plus fidèlement possible la réalité des éléments comptabilisés;


o L’exactitude des enregistrements des opérations comptables portant
sur les actifs et les passifs;


o L’exhaustivité des écritures comptables, précisant l’ensemble des
droits et des obligations;


o L’imputation des différentes opérations aux bons comptes;

o Le rattachement des opérations aux bons exercices comptables.

Le contrôle interne comptable sert à assurer la qualité comptable. Cette


dernière peut découler des missions de chaque établissement en se basant
sur des données brutes représentant la situation financière et le patrimoine
de l’entité.
Ainsi dans le cadre d’un hôpital, il est possible de choisir comme indicateur
la capacité de financement de l’établissement permettant de garder le taux
de vétusté des équipements et matériels au plus bas. Alors que la
performance économique peut se baser sur le coût hors personnel d’une
journée d’hospitalisation.

Comment gérer le risque comptable?


La démarche à suivre pour gérer le risque comptable se déroule à travers
trois étapes:


o Déterminer les risques potentiels pouvant menacer la réalisation des
objectifs fixés;


o Evaluer les possibilités d’occurrence des différents risques et leur
impact sur l’établissement;

o Mettre en place les mesures nécessaires pour traiter définitivement


les risques ou à la rigueur les maintenir dans des limites acceptables.

A travers le contrôle interne comptable, il est possible de mettre en place


une cartographie des risques permettant de les déterminer avec exactitude
ainsi qu’une échelle de maturité qui garantit leur gestion de façon efficace.

Les risques qui dépassent les limites du contrôle interne sont traités à
travers des actions rectificatives assurant l’adaptabilité de l’organisation.
L’identification des risques par le biais du contrôle comptable tient compte
des spécificités et des problématiques de chaque établissement. Il peut
s’agir de particularités géographiques ou liées aux compétences entre
autres.

Ce processus s’inscrit dans la progressivité et la continuité et nécessite


l’implication du personnel encadrant mais aussi des services opérationnels.
En vue d’avoir une évaluation précise des risques, il faut la collaboration du
comptable et de l’ordonnateur pour mieux maîtriser les risques. Il importe
d’identifier les autres parties qui prennent part ou qui sont incluses dans le
contrôle interne, qu’ils soient des acteurs du secteur privé, des associations
ou des institutionnels.

Quels outils pour identifier les


risques comptables?
L’un des outils les plus utilisés pour l’identification des risques est
la cartographie. Il est possible aussi de recourir aux rapports des auditeurs
et aux recommandations des certificateurs. Il ne faut pas négliger les
contrôles effectués au niveau des différents départements ou encore les
échelles de maturité. 

Il convient de préciser les différents acteurs concernés et identifier les


processus soit les activités permettent la transformation d’un input en
output. Il convient de tenir compte des objectifs stratégiques de l’entité et
des contraintes réglementaires. De ce fait, on peut déjà citer
quelques exemples de risques liés aux: 


o Parties prenantes et process à l’instar du risque de non-paiement ou
des problèmes soulevés suite à un risque informatique;


o Objectifs des collectivités comme dans le cas de la réalisation de
mission de service public ou la satisfaction de l’intérêt général;

o Contraintes réglementaires notamment pour le respect des


recommandations provenant de la cour des comptes ou des réviseurs
aux comptes. 

Référentiel de processus
Comme il a été indiqué plus haut, le risque est lié au processus et aux
objectifs et de ce fait, pour assurer une gestion efficace des risques, il
convient de mettre en place un référentiel de processus. Cette tâche
revient à la direction générale ou au département en charge du contrôle
interne. 

La priorité est accordée aux activités critiques ou sensibles. Chaque


processus peut être relié à un ou plusieurs risques qu’il faut hiérarchiser ou
classer en fonction de leur typologie, soit les risques opérationnels,
juridiques, financiers, humains, sociétaux, parmi d’autres. Evidemment, il
faut penser à l’actualisation et à la mise à jour régulière du référentiel de
processus.

Afin de mettre en application le processus référentiel, il convient de définir


les processus en premier. Il s’agit en fait de l’enchaînement de procédures
initiées par les mêmes acteurs et régies par un cadre juridique bien défini.
Ces procédures enclenchent l’usage de comptes homogènes en exploitant
un système d’information cohérent.

La mise en place du référentiel implique la prise en compte des cycles de


l’organisation ainsi que les opérations liées aux processus. Dès lors, on
distingue entre différents champs comptables qui sont utilisés notamment
la budgétisation, la comptabilité générale ou encore le champ régi. 

Un processus se décline en plusieurs procédures, ainsi les processus


gestion RH sont reliés aux procédures, contrats, plans de carrière et à la
cartographie. De ces procédures découlent des tâches et des actions à
l’instar du plan de formation, de la gestion des emplois, etc.

Lecture dans la cartographie des


risques comptables
Grâce à la cartographie des risques, il serait possible de déterminer les
éléments et événements susceptibles d’entraver la réalisation des objectifs
de l’entité notamment en termes de qualité comptable et financière. C’est
aussi un outil efficace qui permet d’avoir une vision d’ensemble des
processus et des risques qui leur sont associés, et qui permet de connaître
leur degré de gravité : faible, moyen ou fort. Elle permet d’établir les
priorités des risques liés aux processus afin de les traiter en suivant des
mesures particulières. Dès lors, elle génère systématiquement le degré de
gravité et la fréquence d’occurrence des risques détectés.

Une analyse des risques s’impose en prenant en considération un ensemble


de critères à savoir la probabilité de survenance et la fréquence des risques,
leur impact au niveau financier, humain et juridique, leur périodicité, leurs
caractéristiques distinctives et l’aptitude de l’entité à les traiter grâce aux
mesures et dispositifs prévus à cet effet dans le cadre du contrôle interne.

Classement des risques comptables


selon leur levier de contrôle
Le contrôle interne possède des leviers lui permettant la maîtrise des
procédures, notamment celles relatives à l’organisation, la documentation
et la traçabilité.

Ces leviers représentent des catégories dans lesquelles il est possible de


classer les risques selon les outils et les démarches susceptibles de les
maîtriser.

Pour ce qui est du levier de l’organisation, sa division peut se faire en trois


types de facteurs à savoir:


o L’absence ou la mauvaise attribution des tâches;


o L’absence, l’insuffisance ou la non-pertinence des points de contrôle
établis;

o Le manque de sécurité nécessaire à la conservation et la sauvegarde


des actifs.

En ce qui concerne le levier de documentation, il peut être segmenté en


deux types de facteurs soit:

o Une documentation absente ou insuffisante, doublée d’un manque de
formalisation des tâches et des procédures;

o Une formation manquante ou insuffisante des intervenants ou des


acteurs.

A propos du dernier levier de la traçabilité, il est possible de le diviser en


deux facteurs:


o L’absence ou le manque de contrôle de sécurité des systèmes
d’information;

o L’absence d’intégrité des données et des conditions d’archivage


garantissant la traçabilité des différentes opérations.

Hiérarchisation des risques


La hiérarchisation des risques est nécessaire pour pouvoir identifier ceux à
traiter en priorité. Cette démarche peut être effectuée en fonction des
différents facteurs de risque mais aussi en tenant compte des enjeux
financiers liés à chaque processus.

La cartographie sera schématisée sous forme de deux axes : l’un


représente la déclinaison des processus, et l’autre les leviers d’action. Par
la suite et en vue de compléter la cartographie, il convient de nommer le
risque, de le décrire et de préciser son niveau de gravité.

Comprendre l’échelle de maturité


Il s’agit d’un dispositif permettant de déterminer le niveau atteint par une
structure dans le domaine de gestion des leviers et les outils de contrôle
interne, soit l’organisation, la documentation, la traçabilité, la cartographie
et les plans d’action.
Cette échelle se compose de plusieurs niveaux, mais le passage de l’un à
l’autre nécessite la maîtrise du premier avant d’aller vers le
suivant. L’évaluation requiert l’implication des différents acteurs, à
commencer par le département financier avec les comptables, les cadres
financiers, la direction financière, mais aussi le référent du contrôle interne,
l’audit interne, le conseil d’administration et la direction
générale. L’évaluation se fait à l’aide d’un système de notation et d’un code
de couleurs. Dès lors, l’échelle de maturité comprend 5 niveaux
représentant le degré de maîtrise du levier ou de l’outil:


o Niveau 1 marqué de la couleur rouge avec l’indication "non fiable": Dans
un contexte imprévisible, l’entité ne dispose pas d’une organisation bien
maîtrisée, ni de procédures bien déterminées. 


o Niveau 2 marqué de la couleur orange avec l’indication "informel":
L’organisation et les procédures sont existantes mais elles se
caractérisent par une documentation inadéquate et leur exécution est
faite de façon aléatoire. Il est fréquent de rencontrer une telle situation
dans un contexte dégradé.


o Niveau 3 marqué de la couleur jaune avec l’indication "standardisé": Il
existe des procédures standard mais qui ne sont pas évaluées d’où
l’impossibilité de détecter les manquements du contrôle interne.


o Niveau 4 marqué de la couleur vert clair avec l’indication "évalué": Des
évaluations régulières sont entreprises par le contrôle interne avec à la
clé de la supervision, des audits, des contrôles comptables, parmi
d’autres. L’évaluation permet d’établir un diagnostic avec les points
forts et faibles mais en l’absence de tout reporting à la direction afin de
prévoir des actions correctives.

o Niveau 5 marqué de la couleur vert foncé avec l’indication "optimisé":


L’organisation, la documentation et la traçabilité sont assurées. Des
évaluations périodiques sont prévues et permettent de dégager les
points forts et les points faibles et de ressortir avec des mesures
correctives.
La mise en application de l’échelle de maturité nécessite d’agir sur les
différents leviers et leurs composants. Si on prend par exemple le levier de
l’organisation, on doit attribuer une note à chacune de ses composantes qui
va renvoyer vers un palier, ce qui va assurer une évaluation des différents
points en fonction de critères prédéfinis. Evidemment la note est attribuée
une fois que toutes les conditions sont remplies.

Il est peu fréquent de rencontrer les niveaux 1 et 5 correspondant


respectivement à l’absence totale de gestion et l’objectif à atteindre. Par
contre le niveau 3 est très courant, soit la présence de procédures mais
sans dispositif d’évaluation efficace.

Pour conclure, l’identification des risques est une étape cruciale pour avoir
un contrôle interne comptable efficace. Ensuite il faut identifier les
processus, classer et hiérarchiser les risques puis évaluer les différents
leviers en utilisant l’échelle de maturité. C’est la clé même de la mise en
place réussie d’un contrôle interne comptable.

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