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Créer en 1973
Les anciennes normes gardent le nom d’IAS
(International Accounting Standards ou
Normes comptables internationales). Le
référentiel IFRS comprend donc toutes les
normes IAS qui existaient auparavant ainsi que
les nouvelles normes IFRS, plus les
interprétations.
• Les entreprises concernées par les IFRS-IAS :
L’union européenne n’a imposé les normes IAS-
IFRS que pour les comptes consolidés des
sociétés cotées sur un marché réglementé. Mais
la possibilité est laissée à chaque Etat d’autoriser
ou d’imposer les normes internationales pour les
comptes individuels des sociétés cotées ou non
dès 2005. A partir de cette date, les entreprises
cotées devant fournir, les comptes de 2004
retraités en normes internationales, pour pouvoir
effectuer des comparaisons.
• L’impact des normes IAS-IFRS sur les
comptes :
L’objectif est de passer d’une vision juridique
de l’entreprise (au Maroc) vers une vision
économique (vision anglo-saxon) et de rendre
les informations plus transparentes et plus
riches.
Une vision économique en juste valeur : l’information
publiée doit représenter une image fidèle des
transactions et des autres événements qu’elle vise à
présenter. Le bilan de l’entreprise reflètera la valeur
actuelle de ses actifs et de ses passifs, il ne
correspondra plus à une représentation historique de
son patrimoine.
Des informations plus transparentes : les informations
publiées par les sociétés sont comparables et
permettent le passage de la logique comptable à la
logique de l’information financière.
Les normes IAS-IFRS vont donner les moyens
aux analystes financiers de parler un langage
commun. L’analyse financière et la
comparaison des entreprises seront facilitées
grâce à un effet de standardisation. Le crédit
bail, les stocks options, les engagements de
retraite seront comptabilisés selon des
principes identiques.
• Incidence des normes internationales sur la
stratégie des entreprises :
La comptabilité ne donne qu’une
représentation de la réalité. Mais en tant
qu’outil de représentation, elle façonne aussi
la réalité et peut avoir une influence sensible
sur la gestion stratégique des entreprises.
Exemple : Grâce à la technique du « pooling of interest »
appelée aussi « mise en commun d’intérêts », certaines
entreprises ont pu en racheter d’autres, bien au-delà de leur
valeur comptable, sans incidences notables sur leurs comptes
lors de l’opération de regroupement. Dorénavant, les
entreprises devront utiliser la méthode de l’acquisition qui
évalue les coûts d’acquisition et les actifs/passifs à leur juste
valeur, la différence constitue un écart d’acquisition positif (ou
goodwill). La constatation du goodwill va inciter les
entreprises à limiter les stratégies de croissance externes au-
delà d’un prix d’achat raisonnable.
. Les principes comptables retenus par l’IASC :
• Qu’est ce que les états financiers ?
Les états financiers comprennent cinq
documents obligatoires (IAS1) :
• le bilan,
• le compte de résultat,
• le tableau des flux de trésorerie,
• le tableau de variation des capitaux propres,
• l’annexe.
Une entreprise qui déclare ses états financiers
conformes aux IFRS doit appliquer l’intégralité
des normes et interprétations de l’IASB. Pour
ces entreprises, les possibilités de s’écarter
d’une des dispositions des IFRS sont
extrêmement limitées.
IAS 1 : Présentation des états
financiers
Les états financiers comprennent cinq
documents obligatoires (IAS1) :
• le bilan,
• le compte de résultat,
• le tableau des flux de trésorerie,
• le tableau de variation des capitaux
propres,
• l’annexe.
• Le bilan :
Le bilan doit, normalement, ventiler les actifs et les dettes
entre :
- actifs circulants,
- actifs immobilisés,
- dettes courantes,
- dettes non courantes.
Chaque entreprise doit présenter son bilan en distinguant
ses actifs courants et non courants et ses passifs courants
et non courants.
Les normes internationales donnent la possibilité de
présenter les actifs et les passifs en fonction de leur
liquidité si cela se justifié.
Les informations sur les dates d’échéances des
actifs et des passifs sont utiles pour évaluer la
liquidité et la solvabilité d’une entreprise. La
norme IAS32 impose à ce sujet d’indiquer la
date d’échéance des actifs et des passifs
financiers.
Précisions :
- Un actif doit être classé en tant que actif courant lorsqu’il
répond à une des trois conditions suivantes :
. L’entreprise s’attend à pouvoir réaliser l’actif, le vendre
ou le consommer dans le cadre du cycle d’exploitation
normal de l’entreprise;
. L’actif est détenu essentiellement à des fins de
transactions ou pour une durée courte et l’entreprise
s’attend à le réaliser dans les 12 mois suivant la date de
clôture de l’exercice.
. L’actif est de la trésorerie ou un équivalent de trésorerie
dont l’utilisation n’est pas soumise à restriction.
Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs
non courants.
- Un passif doit être classé en tant que passif
courant lorsqu’il répond à l’une des deux
conditions suivantes :
. Il est attendu que le passif soit réglé dans le
cadre du cycle d’exploitation normal de
l’entreprise;
. Le passif doit être réglé dans les 12 mois
après la date de clôture de l’exercice.
Conformément à la norme IAS1, les entreprises
doivent présenter dans leur bilan, au minimum,
les postes suivants :
Immobilisations incorporelles;
Immobilisations corporelles;
Actifs financiers;
Participations comptabilisées selon la méthode de la mise en
équivalence;
Stocks;
Clients et autres débiteurs;
Trésorerie et équivalents de trésorerie;
Fournisseurs et autres créditeurs;
Actifs et passifs d’impôt, comme imposé par la norme IAS12
(impôts sur le résultat);
Provisions;
Passifs non courants portant intérêts;
Intérêts minoritaires;
Capital émis et réserves.
• Le compte de résultat :
Le compte de résultat fournit des informations sur
la performance. Les éléments qui sont liés à
l’évaluation de la performance dans le compte de
résultat sont les produits et les charges.
Le cadre conceptuel de l’IASB définit les produits
comme des accroissements d’avantages
économiques au cours de l’exercice, sous forme
d’entrées ou d’accroissement d’actifs, ou de
diminutions de passifs qui ont pour résultat
l’augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des
participants aux capitaux propres.
Les charges sont définies comme des
diminutions d’avantages économiques au
cours de l’exercice sous forme de sorties ou de
diminutions d’actifs, ou de survenance de
passifs qui ont pour résultat de diminuer les
capitaux propres autrement que par des
distributions aux participants aux capitaux
propres.
Le compte de résultat peut être présenté avec
une classification des charges soit par nature,
soit par fonction (destination). Les entreprises
qui classent les charges par fonction doivent
fournir des informations supplémentaires sur
la nature des charges, y compris les dotations
aux amortissements et les frais de personnel.
• Le tableau de variation des capitaux propres :
L’objectif de ce document est de permettre à
l’utilisateur/investisseur d’analyser la variation
de sa richesse au cours de l’exercice.
Les trois points qui constituent les causes de
variation des capitaux propres :
- les variations de capitaux propres résultent
d’un bénéfice ou d’une perte de l’exercice;
- les variations des capitaux propres résultant
de profits ou de pertes comptabilisés
directement dans les capitaux propres;
- les variations des capitaux propres résultant
de changement de méthodes comptables.
Le tableau est généralement construit avec, en
colonne, les différents éléments des capitaux
propres (capital, prime d’émission, écarts de
conversion, bénéfices accumulés, etc.) et, en
ligne, les éléments qui ont un impact sur les
capitaux propres (changements des méthodes
comptables, bénéfices, écarts de conversion,
réévaluations, augmentations de capital,
dividendes, etc.).
Les variations de capitaux propres résultant
d’un bénéfice ou d’une perte de l’exercice. Le
bénéfice va naturellement augmenter les
capitaux propres et la perte va les diminuer. Il
s’agit d’étudier l’origine de ce bénéfice ou de
cette perte grâce au compte de résultat.
Les variations de capitaux propres résultant de
profits ou de pertes comptabilisés directement
dans les capitaux propres.
Certains profits ou pertes peuvent être
comptabilisés directement en capitaux propres
et ne transitent pas par le compte de résultat
alors que cela conduit à un enrichissement ou à
un appauvrissement de l’entreprise.
Les variations de capitaux propres résultant de
changements de méthodes comptables. Le
changement de méthodes comptables
peuvent conduire à augmenter
artificiellement les capitaux propres.
Exemple de tableau de variation des capitaux propres
IAS 2 : Stocks
Les stocks sont :
- des actifs terminés ou en cours de fabrication
et destinés à être vendus dans le cadre
l’activité normale de l’entreprise;
- des matières et fournitures destinées à être
consommées au cours du processus de
production ou pendant la prestation de
service.
Quatre catégories de stock à distinguer :
- les marchandises, achetées et revendues sans
transformation;
- les matières et fournitures, qui rentrent dans
la fabrication des produits fabriqués;
- les produits finis, objets fabriqués par
l’entreprise;
- les en-cours, produits ou services ayant atteint
un stade de fabrication intermédiaire.
• Le coût des stocks :
Le coût des éléments en stock comprend les coûts
d’acquisition et de transformation ainsi que
l’ensemble des charges encourues pour amener
ceux-ci dans le lieu et l’état où ils se trouvent.
- Le coût d’acquisition : il comprend :
. Le prix d’achat,
. Les droits de douane et les taxes qui ne sont pas
récupérables auprès de l’AF.
. Les frais de transport, de manutention et les
autres coûts directement imputables à
l’acquisition des marchandises et matières.
Les réductions commerciales (RRR)viennent en
déduction du coût d’acquisition.
Pour les réductions financières (voir IAS 18).
- Les coûts de transformation : ils comprennent :
. Les charges directement liées aux unités
produites, comme la main d’œuvre directe;
. Et une quote-part des frais indirects de
production, fixes et variables, occasionnés par
la transformation des matières premières en
produits finis.
- L’incorporation des charges fixes indirectes :
afin que l’évaluation des stocks soit
relativement indépendante des variations
d’activité de l’entreprise, l’incorporation des
charges fixes indirectes doit être basée sur la
capacité normale de production de
l’entreprise.
Application :
Une entreprise fabrique un produit dont le
coût variable unitaire de production est de
100 DH. Les charges fixes annuelles de
production sont de 1 000 000 DH. Les
quantités fabriquées ont été de 10 000 unités
en N, 8000 unités en N+1 et 13 000 en N+2. A
la fin de chaque période, l’entreprise possède
1000 unités en stock.
N N+1 N+2
Quantité produite 10 000 8000 13 000
Supposons également que le client a versé à titre d’acomptes 4 millions en N-2, 5 millions en N-1
et 2 millions en N.
La meilleure méthode est celle qui assure le
mieux la séparation des exercices.
La méthode de l’achèvement des travaux
répond mal à cet objectif car le résultat d’un
exercice ne reflète pas l’importance des
travaux effectivement réalisés pendant cette
période.
La méthode du pourcentage d’avancement
évite ces distorsions en établissant un lien
direct entre le résultat d’un exercice et les
travaux effectués au cours de la période. Les
comparaisons intertemporelles s’en trouvent
facilitées.
La méthode du pourcentage d’avancement
doit être utilisée chaque fois que le résultat du
contrat peut être déterminé avec fiabilité.
IAS 12 : Impôts sur le résultat
Les impôts sur les bénéfices représentent une charge
importante pour les entreprises. Leur comptabilisation
nécessite des règles de calcul du résultat fiscal qui
différent souvent de celles utilisées en comptabilité.
• Terminologie de la norme IAS12 :
- le bénéfice comptable : est le résultat net d’une
période avant déduction de la charge d’impôt.
RAAI 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000
Amortissements - 333 330 - 333 330 -333 330 0 0
Résultat avant impôt 1 166 670 1 166 670 1 166 670 1 500 000 1 500 000
Charges fiscale (30%) - 350 000 -350 000 -350 000 -450 000 -450 000
IAS 16 : Immobilisations corporelles
La norme IAS16 définit les immobilisations
corporelles comme des actifs corporels :
- qui sont détenus par une entreprise soit pour
être utilisée dans la production ou la fourniture
de bien ou de services, soit pour être loués à des
tiers, soit à des fins administratives;
- dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés plus
d’un exercice.
- Evaluation initiale des immobilisations
corporelles :
Le coût d’une immobilisation corporelle est
constitué de son prix d’achat, y compris les
droits de douane et taxes non récupérables, et
de tous les frais directement attribuables
engagés pour mettre l’actif en état de marche
en vue de l’utilisation prévue.
Lorsque l’entreprise est tenue de démonter
l’installation ou de restaurer le site à l’issue de
la période d’exploitation, ces dépenses futures
doivent être estimées et incluses dans le coût
de l’immobilisation. Cela permet, par le biais
de l’amortissement, d’étaler ces dépenses sur
la durée d’exploitation de l’actif.
Application :
Une entreprise a acheté une carrière pour
10 000 000 DH. La durée d’exploitation prévue
est de 10 ans. À l’issue de cette période,
l’entreprise devra aménager le site. Les
dépenses correspondantes sont estimées à
2 000 000 DH et la valeur résiduelle du terrain
à l’issue de la période d’exploitation à
1 000 000 DH.
Les coûts commerciaux et administratifs, les pertes
opérationnelles et les dépenses de formation du personnel
à l’utilisation de l’immobilisation sont exclus du coût
d’acquisition de l’actif. Ils sont considérés comme des
charges. Quant à la TVA, dès lors que l’entreprise est
assujettie, celle-ci est récupérable et ne constitue donc pas
un élément du coût de l’immobilisation.