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Cours de finances publiques 1

……………..
Programme cours Finances publiques1
( 2ère Année LMD-S3- FSEG/USSGB)

Octobre 2022
A- Présentation générale des finances publiques
1-Définition
2- Evolution ou historique,
3-Sources
Programme (suite)
B- Les Finances de l’Etat
1. Les règles de présentation budgétaire
• Distinction entre budget et loi de finance (loi initiale, rectificative et de
règlement)
• Principes budgétaires
2. Élaboration et vote de budget
• Elaboration : phase technique ; politique et législative
• Vote
3. Exécution du budget
• Engagement
• Liquidation
• Ordonnance paiement
4. Contrôle de l’exécution du Budget
• Administrative
• Parlementaire
• juridictionnel
Bibliographie indicative
• Tiégoué Amadou Ouattara,« L’économie des finances publiques et le système
budgétaire malien », édition jamana, 2002;

• Stephanie Damarey « L’essentiel des finances publiques », 3ème édition 2015,


les Carrés

• Sekou Sissoko « Les finances publiques : De la théorie générale des


expériences du Mali», édition M’Ballou , mars 2004;

• Franck Waserman « Les finances publiques », 8ème édition 2016,


Documentation françairse.

• François Chouvel « Cadre juridique du Budget, Conception, vote, ressources


et dépenses, Exécution contrôle, Budget social de la nation », 14ème édition
2011 ;
Objectif pédagogique

• A la fin du cours l’étudiant doit être capable


de:
- définir les finances publiques selon les
différentes approches
- Connaitre les différentes directives
communautaires relatives aux FB
- Maîtriser les principes d’élaboration, d’
exécution, de vote et de Contrôle du Budget
A-Présentation générale des Finances Publiques

Introduction
• Cette introduction a pour objet de présenter
l’objet et le contenu des finances publiques.

• Au début de l’essor du capitalisme, les dépenses


de l’Etat étaient moindres, mais avec l’évolution
du rôle de l’Etat, les finances publiques sont le
reflet de deux conceptions du rôle de l’Etat, celle
de l’Etat libéral et de l’Etat interventionniste.
1- Définitions

• Les finances publiques sont l’étude des règles et des


phénomènes financiers liés à la puissance publique.
Elles relèvent des sciences sociales et ont pour objet
l’étude du phénomène financier public dans sa globalité
;

• (ressources, charges, trésorerie, procédure budgétaire et


comptable, politique budgétaire...etc.). Il s’agit en réalité
d’opérations financières qui sont les recettes et les
dépenses s’inscrivant dans le budget de l’Etat.
Définitions (suite)
• Ce cours va être axer sur les finances de l’Etat. Le budget
est exécuté selon des règles de droit bien précises, et
l’ordonnance du 16 Novembre 1960 est le fondement
juridique du droit budgétaire malien.

• Le droit budgétaire consiste à réglementer l’élaboration, la


présentation, l’exécution, et le contrôle de l’exécution de
ce budget.

• Jean Bodin écrivait en 1956 dans la république : « Les


Finances Publiques sont le nerf de l’Etat ». Bodin
souhaitait montrer que les Finances Publiques étaient :
Définitions (suite)
- Miroir de l’Etat dans la mesure ou un Etat peut apparaitre
comme libéral ou interventionniste;

- Le moteur de l’Etat, dans la mesure ou les Finances


Publiques permettent à l’Etat d’agir dans l’économie, ou à
tout le moins d’en régulariser le cours, mais également
d’agir sur la vie politique.

• Les finances Publiques sont la Science de la couverture


des dépenses publiques selon Gaston Jèse « Il y a des
dépenses Publiques, il faut les couvrir ».
Définitions (suite)
• Les Finances Publiques ainsi se définissent sous 3 points de vue :
- Economique à travers les opérations financières des personnes
publiques qui sont les opérations de recettes et de dépenses
(opérations budgétaires) et des opérations de trésorerie (emprunts et
gestion de la dette);

- Juridique à travers des actes juridiques (contrat d’achat, de vente,


échanges sur le marché…), les Finances Publiques constituent une
branche du droit public qui étudie les règles et les opérations relatives
aux deniers publics;

- Du droit à travers les normes juridiques (décrets, lois, et textes relatifs


aux lois des Finances), les Finances Publiques constituent une branche
du droit public;
2 -Evolution Historique

• Les Finances Publiques ont été à la fois cause et


conséquence de l’Etat.

• Cause, en tant qu’elles ont conduit à la création de


l’Etat, et conséquence de l’Etat en tant qu’elles ont
permis la construction d’un droit, le droit financier
qui se décline lui-même en plusieurs composantes
(droit budgétaire, droit de la comptabilité publique).

• Les finances publiques ont évolué dans un triple


cadre : politique, économique et bien sûr financier
Evolution Historique (suite)

A- Le cadre politique
1- De l’Etat libéral à l’Etat providence
a - L’Etat libéral
• Les finances publiques classiques se développent
dans le cadre d’un Etat libéral, c’est à dire un Etat
qui laisse le maximum de liberté aux particuliers
sur le plan économique.

b- L’Etat Providence
• l’Etat va intervenir de plus en plus dans le domaine
économique comme dans le domaine social.
L’Etat Providence

• Mais c’est de manière indirecte que l’intervention est faite,


et se fera par le biais de réglementations qui encadrent de
plus en plus les activités économiques et sociales.

B-CADRE ECONOMIQUE

• La fin de la neutralité des finances publiques


A l’époque classique, les finances publiques sont neutres par
rapport à l’économie. Ainsi, elles ne peuvent influencer
l’économie et l’économie ne devant pas influencer les
finances.
Cadre Financier
C- Le cadre financier
1- La fin de l’équilibre budgétaire

a - Le principe de l’équilibre
• A l’époque classique, les finances publiques sont conçues
en équilibre. En conséquence on prohibe le déficit mais
aussi l’excédent.

b - L’abandon de l’équilibre
• L’abandon de la règle est justifié par un certain nombre de
théories, C’est John Maynard Keynes qui est à l’origine
de «la théorie du deficit systématique».
Cadre Financier (suite)

• Pour cet auteur, l’équilibre économique est plus


important que l’équilibre budgétaire, on pourra utiliser
«l’effet multiplication de la dépense » pour rétablir
l’équilibre économique.

• En bref, l’augmentation des dépenses et donc le déficit


provoqué va permettre de relancer l’économie et
lorsque l’équilibre économique sera rétabli l’équilibre
budgétaire suivra. Cette théorie va être appliquée avec
plus ou moins de succès ici et là.
3.Les sources des finances publiques
• Au Mali, les sources du droit budgétaire sont surtout l’ordonnance n°
46 bis du 16 Novembre 1960 qui porte loi organique relative aux lois
des finances et plusieurs autres lois et textes réglementaires.

• Les sources des finances publiques sont internes et communautaires


sous l’influence de l’UEMOA.

A- Les sources internes

1. La constitution de 1992
• Elle contient diverses règles et divers principes qui affectent les
Finances Publiques.
Sources internes (suite)
• Il s’agit surtout :
- de légalité devant la loi;
- de l’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle;
- de la compétence du parlement, en matière de loi de finances et en
matière fiscale et financière;

2- Les textes financiers


• Ils sont des lois dont le contenu est matériellement constitutionnel. Il
s’agit notamment:
- de la loi n° 96-060 du 04 Novembre 1996 relative à la loi des
finances ;
- de la loi n°96-061 du 04 Novembre 1996 portant principes
fondamentaux de la comptabilité publique ;
- du décret n° 97-192/P-RM du 9 juin 1997 portant règlement général
de la comptabilité publique.
Sources internes (suite)

3- Déclarations universelles du droit de l’homme et du citoyen


(art 13 et 14)

• Art 13 « pour l’entretien de la force publique et pour les


dépenses d’administration, une contribution commune est
indispensable ».

• Art 14 « tous les citoyens ont le droit de constater par eux-


mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution
publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et
d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la
durée ».
Sources communautaires
B- Les sources communautaires
• En matière de droit communautaire, le Mali s’inspire
beaucoup des directives (fixent les règles relatives aux
contenus, à la présentation, à l’élaboration, à l’adoption,
l’exécution et le contrôle des lois de finances) de
l’UEMOA, des réformes pour une gestion rigoureuse des
finances publiques.

• Parmi ces réformes on peut noter :


- Le code de transparence de gestion des Finances Publiques (
Loi N°2013-031/du 23 juillet 2013 portant approbation du
Code de transparence dans la gestion des Finances
publiques).
Sources communautaires (suite)
- La directive n°06/2009/CM/UEMOA portant loi des
Finances au sein de l’UEMOA, vise à harmoniser le cadre
juridique des finances publiques, afin de faciliter la
surveillance multilatérale des politiques budgétaires)
- Les lois de Finances (Loi N°2013-028/ du 11 juillet 2013
relative aux Lois de finances)
- La nomenclature de l’Etat (Décret N°2014-0694/P-RM du
12 septembre 2014 portant nomenclature budgétaire de
l'Etat)
- Le plan comptable de l’Etat (Décret N° 2014-0349/P-RM
du 22 mai 2014 portant règlement général sur la
Comptabilité publique)
Sources communautaires (suite)

• Le tableau des opérations financières de l’Etat


(Décret N° 2014-0350/P-RM du 22 mai 2014
portant tableau des Opérations financières de
l'Etat).
• Décret N°2014-0607/P-RM du 13 août 2014
portant modalités d'accès aux Informations et
Documents administratifs relatifs à la gestion des
Finances publiques et de leur publication
• Décret N° 2014-0774/P-RM du 14 octobre 2014
fixant le Plan Comptable de l'Etat (PCE)
B- Les Finances de l’Etat
1. Les règles de présentation budgétaire
• Distinction entre budget et loi de finance (loi initiale, rectificative et de
règlement)
• Principes budgétaires
2. Élaboration et vote de budget
• Elaboration : phase technique ; politique et législative (vote)
Vote
3. Exécution du budget
• Engagement
• Liquidation
• Ordonnance paiement
4. Contrôle de l’exécution du Budget
• Administrative
• Parlementaire
• juridictionnel
Les Règles de Présentation Budgétaire

1- Les Règles de Présentation Budgétaire


• Le document budgétaire dans sa présentation est soumis à
des règles permettant sa lisibilité et son exhaustivité.

• Ces règles permettent distinguer le budget et la loi de


finances, et de préciser les principes budgétaires qui
régissent le droit financier.

1.1- Distinction budget et loi de finances


Dans le langage courant, les 2 notions sont largement
confondues même si la notion centrale a été le budget
Distinction budget et loi de finances
1.1.1- Budget
• Ainsi, le décret du 31 mai 1862 portant règlement général sur la
comptabilité publique en France disposait « le budget est l’acte par
lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses
annuelles de l’Etat ».

• Il présente 3 caractères : il est un acte de prévision, d’autorisation,


et il est annuel.

• Il ressort de cette définition que le budget constitue la partie


comptable (chiffrée) de la loi de finances. Le budget se borne à
décrire des recettes et des dépenses alors que la loi de finances fixe
et décrit la politique budgétaire du gouvernement et de ses moyens.
Distinction Budget et loi de finances
1.1.2-Loi de finances
La notion de loi de finances va apparaitre avec le décret du 19 juin 1956
pour se dissocier de celle de budget.
Le budget est arrêté par le parlement dans la loi de finances qui traduit
les objectifs économiques et financiers du gouvernement.
La loi de finances fixe et décrit la politique budgétaire du gouvernement
et ses moyens d’action.

Il peut exister annuellement 3 sortes de lois de finances :


1.1.2.1-La loi de finances annuelle ou initiale
Elle prévoit et autorise pour chaque année civile l’ensemble des
ressources et des charges de l’Etat.
Elle comporte des aléas qui doivent être corrigés en cours d’exécution.
Loi de finances initiale, la loi de finance rectificative
ou le collectif budgétaire, la loi de règlement

1.1.2.2- La loi de finance rectificative ou le collectif


Budgétaire
• Elle intervient en cours d’année pour modifier (ou rectifier)
les dispositions de la loi de finance de l’année pour tenir
compte des aléas non prévus ou imprévisibles.

1.1.2.3 -La loi de règlement


• Elle constate les résultats financiers de chaque année civile
et approuve les différences entre les résultats et les prévisions
de la loi de finance de l’année complétée par les lois de
finance rectificatives.
Les Principes budgétaires
1.2- Les principes budgétaires
• Au nombre de 6, les principes budgétaires ont pour
objet de permettre au parlement de contrôler dans le
détail l’activité financière de l’Etat.

1.2.1- Principe de l’unité budgétaire


• Ce principe, très simple, implique que l’ensemble
des recettes et des dépenses doit figurer dans un seul
document budgétaire .
Les Principes budgétaires
1.2.2- Principe d’annualité budgétaire
• Il signifie que la loi de finances est votée chaque année par le parlement
pour une durée d’un an et qu’elle doit ensuite être exécutée dans l’année
par le gouvernement.

• Le principe de l’annualité se justifie par des considérations d’ordre


politique, administratif et économique :
- le souci d’assurer un contrôle régulier par le Parlement des finances de
l’Etat et
- l’intérêt pour le gouvernement de prévoir ses recettes et ses dépenses
sur une durée qui ne soit ni trop longue, ni trop courte.
- L’administration est astreinte à produire ses comptes avec une
périodicité annuelle afin que les instances chargées de vérifications et
de contrôles puissent apprécier la bonne et régulière gestion des deniers
publics;
- L’annualité correspond à un rythme de vie sociale et économique
(bilans annuels des entreprises …): l’extension de la période budgétaire
rendrait plus incertaines les prévisions économiques, qui sont déjà plus
aléatoires dans le simple cadre de l’année civile.
Les Principes budgétaires (suite)

• 1.2.2.1-Les principales exceptions au principe de


l’annualité
1.1-Les exceptions au vote annuel
• Pour une période inférieure à un an
- Pour une dérogation historique: les douzièmes provisoires;
- Une dérogation actuelle: la loi de finance rectificative
• Pour une période supérieure à un an
- Les dérogations passées
- Le dispositif actuel
1.2-Les dérogations à l’exécution annuelle
- Les crédits de report
- Les opérations de régularisation
Principes budgétaires

1.2.3-Le principe de l’Universalité


• Il complète le principe d’unité, il est fait recette du montant
intégral des produits, sans contraction entre les recettes et les
dépenses.

• En d’autres termes, les recettes et les dépenses doivent être


présentées dans leur intégralité.

• L’universalité se décompose en deux règles (produit brut et


non affectation):
- Règle du produit brut: dans la confection et l’exécution
budgétaire, les recettes et les dépenses seront traitées dans leur
globalité.
Principes budgétaires

La logique budgétaire serait que toutes recettes et toutes


les dépenses devraient obligatoirement être inscrites dans
leur détail et leur intégralité;

-la règle de non affectation: le principe de l’universalité


voudrait que pour les recettes et les dépenses publiques
formant deux blocs séparés, il ne soit pas possible
d’affecter une recette précise à une dépense précise;

1.2.4- Principe de Sincérité Budgétaire


Les lois de finances présentent de façon sincère
l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat
Les principes budgétaires
1.2.5- Le principe de la spécialité
• La spécialité reposait sur l’idée que l’Etat était avant tout une
structure administrative, qui devait disposer de moyens devant
apparaitre de façon détaillée dans les chapitres budgétaires (le chapitre
était une subdivision des crédits d’un ministère).

•Autrement dit, le principe du choix d’une petite unité plutôt que de


grandes masses en bloc pour voter le budget est dit la règle de
spécialité.
• Les crédits sont spécialisés par programme ou par dotation.

• Un Programme « regroupe les crédits destinés à mettre en œuvre une


action ou un ensemble cohérent d’actions relevant d’un même
ministère et auquel sont associés des objectifs précis.
Les principes budgétaires (suite)

• Il existe autant de sections que d’institutions des


départements ministérielles, de régions et d’établissements
publics à caractère administratifs.

• Chaque section est déterminée par un « code fonctionnel » à


l’intérieur duquel on trouve un ou plusieurs services
déterminés par « unités fonctionnelle ».

Ex: Code Fonctionnelle (CF) 12: Présidence de la République


Unité fonctionnelle (UF) 1-101-000
Code Economique(CE) 11-00-00 personnel
12-00-00 fourniture de bureau
Classification Economique

Cette spécialisation des crédits par chapitre est faite à


l’intérieur de quatre compte suivants:
Classe I Dépenses de fonctionnement
Classe II Dépenses de transfert
Classe III Dépenses en capital
Classe IV Dépenses de la dette

Les dotations budgétaires sont spécialisées par crédits.


Les dotations budgétaires comportent des crédits
suivants: crédits globaux, évaluatifs, provisionnels, et
limitatifs,
Crédits budgétaires
• Les crédits globaux: ils sont spécialisés par chapitre selon leur nature ou
selon leur destination. Cependant, certains chapitres peuvent comporter
des crédits globaux destinés à faire face à des dépenses éventuelles ou
accidentelles.

• Les crédits évaluatifs: ils servent à acquitter les dettes de l’Etat résultant
de dispositions législatives spéciales ou conventions permanentes
approuvées par la loi. Ex: charges de la dette; frais de justice

• Les crédits provisionnels: ils servent à acquitter les dépenses dont le


montant ne peut correspondre exactement à la dotation inscrite dans la
loi de finance. Ces dépenses ne sont engagées qu’en vertu d’une loi ou
d’un règlement contre signé par le ministre chargé des finances. Ex:
Besoins nouveaux, frais de transport (intérieur et extérieur) etc.

• Crédits limitatifs: tous les crédits qui n’entrent pas dans les catégories
ci-dessus sont limitatifs. Ex: dépenses de personnel
Règle budgétaire (Suite)
1.2.6- Le principe de l’équilibre budgétaire

• A l’époque classique on recommande que les recettes et les


dépenses s’équilibrent. En conséquence on prohibe le déficit mais
aussi l’excédent. Cette règle de l’équilibre qui deviendra un
véritable dogme de la pensée financière classique sera abandonné
progressivement.

• Les théoriciens avancent une conception dite « budget cyclique »


selon laquelle l’équilibre du budget de l’Etat doit être recherché,
non pas dans le cadre du budget annuel, mais sur un cycle
budgétaire correspondant au cycle économique.


Règle budgétaire (fin)

•La vision keynésienne soutient que l’équilibre peut être


maintenu au niveau des dépenses de fonctionnement de l’Etat
mais pas au niveau des dépenses en capital.

• Unanimement, les économistes s’accordent à dire que


l’équilibre budgétaire ne doit plus se cantonner à la conception
ancienne (classique).

• L’Etat peut, malgré ses déficits, montrer une volonté de rigueur


dans ses dépenses. C’est ainsi qu’on vient à accepter des
financements du déficit par emprunts, par création monétaire, à
condition que les règles prudentielles soient respectées.
Elaboration et vote du budget
2. Elaboration du Budget et vote du Budget
Le processus décisionnel de la loi de finances ou budget d’Etat
comporte trois phases: Technique, politique et législative.

2.1- Phase technique: Elle est la plus longue, et débute par la lettre
circulaire qui est ensuite adressée aux autorités politiques et
administratives.
- La lettre circulaire
Dans le cadre des directives arrêtées par le gouvernement et sur la
base d’études effectuées et d’hypothèses économiques envisagées, une
esquisse globale du projet de l’année à venir est établie.
Lettre circulaire
• Cette esquisse comporte les perspectives d’évolution des
comptes budgétaires. Elle constitue le fondement de la lettre
circulaire envoyée chaque année par le Ministre chargé des
Finances.

L’objet de la lettre est de:


• Rappeler les responsabilités dans la préparation du budget;
• donner les directives sur les orientations de la politique
budgétaire de l’année à venir;
• Déterminer les formes dans lesquelles les propositions sont
présentées;
• Fixer le délai de dépôt des propositions:
Les éléments constitutifs de l’avant projet du budget
Les éléments constitutifs sont de deux parties: Recettes, et les dépenses

- Recettes
La structure des recettes est la suivante:
• impôts et taxes;
• des amandes;
• Rémunérations des services rendus, redevances, fonds de concours,
dons et legs;
• Revenus du domaine et des participations financières ainsi que la
part de l’Etat dans le bénéfice des entreprises nationales;
• Produits des emprunts;
• Remboursement des prêts et avances;
• Recettes diverses, accidentelles ou exceptionnelles;

• NB: L’autorisation de percevoir les impôts est annuelle.


Éléments constitutifs de l’avant projet de budget
-Dépenses
Les charges de l’Etat comprennent:
• les dépenses ordinaires
• les dépenses en capital
• Les prêts et avances
-Les dépenses ordinaires sont regroupées sous quatre titres: (charge
de la dette; dotation des pouvoirs publics; dépenses de personnel,
matériel et d’entretien courant; transferts autres que ceux qui ont fait
l’objet des dépenses en capital).
Les dépenses en capital sont regroupées sous deux titres:
(les investissements; les transferts affectés aux investissements)
La responsabilité des ordonnateurs dans l’élaboration
du budget de l’Etat

• Dès la réception de la lettre circulaire, les ordonnateurs et


les administrateurs doivent s’assurer si l’exécution du
budget précédent a été faite conformément aux
autorisations données par le parlement.

Ils doivent veiller sur:


• L’effectif de leur département ou de leur structure;
• Le crédit de fonctionnement des services relevant de leur
structure;
• s’assurer du paiement effectif de leurs contributions;
Responsabilités des ordonnateurs (suite)
• Veiller à l’exécution correcte des dépenses d’investissement;

• Poser des questions aux responsables des différentes structures sur


les difficultés rencontrées dans l’exécution du budget;

• informer les chefs de services sur les objectifs du département par


rapport à l’action gouvernementale.

• Toutes ces données sont récapitulées pour faire une note de


présentation jointe aux propositions des recettes et des dépenses qui
sont adressées au Ministre chargé des finances(DNB).

• La vérification et la correction de ces propositions sont assurées par


une commission technique
Responsabilité du Ministre des finances
L’intervention du Ministre des finances se situe à deux niveaux:
• Le conseil de cabinet;
• L’arbitrage avec ses collègues et les présidents des institutions ou leur
représentants;

2 .2- Phase politique


• Elle se déroule essentiellement dans le cadre du conseil des Ministres ou
les arbitrages du Premier Ministre et du Président de la république sont
sollicités.

• Ces arbitrages peuvent être demandés avant le conseil des Ministres sur
les points très importants faisant l’objet de désaccord persistant.

• Le conseil des Ministres présidé par le président de la république arrête: (


les grandes orientations budgétaires; le déficit prévisionnel soutenable; les
plafonds de crédit susceptibles d’être retenus par chaque département; le
projet de loi de finances qui sera soumis à l’assemblée Nationale )
Phase législative ou vote du budget
• 2.3-Phase législative ou vote du budget
• Le vote de la loi de finance par l’Assemblée
Nationale (AN) comporte une double signification:

- décision souveraine fondée sur le consentement des


citoyens sur le budget;

- l’autorisation donnée par le parlement aux


gouvernement d’exécuter cette décision;

• Le projet de budget doit être déposé a l’AN au plus


tard le 1er lundi du mois d’octobre, et l’AN dispose
de 3 mois pour voter.
Phase législative ou vote du budget
Les députés disposent d’environ trois mois pour examiner le projet
de budget dans les commissions de l’Assemblée Nationale et son
vote en plénière.

Si l’assemblée ne s’est pas prononcée avant l’ouverture de la


période budgétaire, le gouvernement renvoie le projet de budget
dans les quinze jours à l’Assemblée nationale convoquée à cet
effet en session extraordinaire.

Au cas où le budget n’est pas voté, le gouvernement est habilité


à procéder à des ouvertures de crédits par douzième
provisoire, sur la base des dépenses de fonctionnement de
l’exercice précédent
Phase législative ou vote du budget
Les discussions budgétaires au parlement sont encadrées:
o sont interdits les amendements qui ont pour conséquence
d’accroitre une dépense.
o sont interdits les amendements qui auraient pour conséquence de
diminuer les recettes du budget.

Ces règles sont destinées à sécuriser la proposition de budget


émanant du Gouvernement et lui permettre, ainsi, de disposer des
moyens de sa politique.

Mais elles ne doivent pas, pour autant, réduire démesurément le


rôle du Parlement et vider le débat budgétaire de sa
substance
Le calendrier budgétaire
La préparation du budget se déroule sur un peu moins de neuf mois:
du début de l’année N-1 à la deuxième quinzaine du mois de
septembre, date de l’adoption du projet en conseil des ministres.
▪ Janvier- mai : Stratégie budgétaire
• Janvier-mars : cadrage macroéconomique et budgétaire
• Avril : Définir les allocations intersectorielles triennales
• Mai : Communiquer les enveloppes budgétaires : lettre
cadrage
• Juin : débat d’orientation budgétaire, préparation des avant-
projets de budget par les ministères sectoriels ;
▪ Juillet-août : les conférences budgétaires
▪ Septembre : examen en conseil des ministres.
▪ Octobre –décembre: dépôt du projet de budget, discussion en
commissions et vote en plénière
L’exécution du budget
3- L’exécution du budget
Le processus d’exécution du budget de l’Etat obéit à deux
phases principales: la phase administrative et la phase
comptable.

3.1-La phase administrative


Elle comprend trois étapes:

3.1.1- L’engagement :
C’est un acte qui crée ou constate une dette à l’endroit de
l’État.

Exemples : le recrutement d'un agent ; un marché de


fourniture de biens ou de prestation de services, la
réalisation de travaux, etc.
L’exécution du budget (suite)
3.1.2- La liquidation :
• Au sens large, elle a pour objet de reconnaître les dettes
publiques dans leur existence (services faits, livraison de
fournitures, réalisation de travaux, etc.) et dans leur montant.
• Au sens strict, elle porte sur la confirmation de l'évaluation de la
dépense (fixer le montant des dettes à payer).
• Dans la pratique, elle s'effectue en même temps que la phase
d'ordonnancement.

3.1.3- L'ordonnancement :
C'est l'acte administratif par lequel l'ordonnateur donne l'ordre au
comptable de payer la dette de l'organisme public conformément
aux résultats de la liquidation.
Exécution du budget (fin)
3.2-La Phase comptable
- le paiement
• C’est la dernière phase de l’opération de
dépense.

• Avant de payer le comptable vérifie la régularité


de la dépense:
- s’assure que le paiement à un caractère libératoire
en vérifiant la qualité du créancier et la règle la dépense
selon les modalités prévues ( chèque, espèce, mandat ou
virement);
PROCESSUS D’EXECUTION
DU BUDGET DE L’ETAT
3
1 2 Bon de 4 5
Besoin du Visa de commande Visa de Etablissement
service l’ordonnat + 3 Factures l’ordonn d’une fiche
eur Pro formats ateur d’engagement

6
12
Exécution Visa de
l’ordonnateur +
Paiement au trésor du Budget Contrôleur Financier

10 9
11 8
Etablisseme Etablisseme
Visa de Etablisseme 7
nt d’une nt d’une
l’ordonnateur nt d’un PV Livraison par
fiche de fiche de
+ Contrôleur de le
mandateme liquidation
Financier réception Fournisseur
nt
Contrôle de l’exécution

4. Contrôle de l’exécution du budget


Le contrôle se déroule en trois étapes , le contrôle
administratif, le contrôle parlementaire et le contrôle
Juridictionnel

4.1- Le contrôle administratif


Il apparaît sous la forme:
✓d’un contrôle financier;
✓d’un contrôle exercé par un corps de contrôleur(
l’Inspection des Finances, le Contrôle General des Services
Publics);
Contrôle de l’exécution (suite)

4.2- Le contrôle parlementaire


L'Assemblée Nationale exerce un contrôle
concomitant à travers :
– les commissions d'enquêtes parlementaires durant
l'exécution de la Loi des Finances ;
– la communication des situations d'exécution
périodiques
Elle exerce un contrôle à posteriori à travers:
- le vote de la loi de règlement;
Contrôle de l’exécution (fin)
4.3-le contrôle juridictionnel
• Ce contrôle externe et à posteriori est assuré par la Section des
Comptes de la Cour suprême à travers:
✓ Son rapport sur l’exécution du budget d’Etat;
✓ Sa déclaration générale de conformité entre les comptes de gestion
et la comptabilité administrative;

• La Section des Comptes :


✓ Juge les comptes des comptables publics ;
✓ Vérifie la gestion financière des agents de l’ordre administratif
chargés de l’exécution du budget d’Etat;
✓ Exerce à tout moment tout contrôle de sa propre initiative soit à la
demande du Président de la République , du Premier Ministre ou du
Président de l’Assemblée Nationale;
5-Les acteurs du processus budgétaires

5-1-Les acteurs de la préparation budgétaire

5.2 Les agents de l’exécution budgétaire

5.3 Les agents du contrôle de l’exécution budgétaire


5-Les acteurs du processus budgétaires
• 5-1-Les acteurs de la préparation budgétaire
❑ Le premier Ministre
❑ Le Ministre chargé des Finances et ses services
techniques (Direction Générale du Budget, Direction
Nationale de la Planification du Développement, les
services d’assiettes, la Direction Nationale du Trésor et
de la Comptabilité publique)
❑ Les ministres gestionnaires et ses services techniques
(DFM et les CPS)
❑ Les gouverneurs des régions et ses services
techniques (Direction régionale du Budget)
❑ Les parlementaires
5-Les acteurs du processus budgétaires

5-2.Les agents de l’exécution budgétaire


❑ Les administrateurs de crédits
❑ Les ordonnateurs
❑ Le contrôleur financier
❑ Les agents comptables
Les acteurs du processus budgétaires
5-1-Les agents de l’exécution budgétaire
❑ Les administrateurs de crédits
Sont administrateurs de crédits les responsables des structures identifiées
dans le budget.
L’opportunité des dépenses inscrites au niveau de leur structure leur
appartient.

Les administrateurs de crédits expriment leurs besoins et c’est


l’ordonnateur secondaire délégué (DAF) qui est seul habilité à procéder à
des engagements budgétaires et à informer les administrateurs de crédit
de la situation de leurs inscriptions budgétaires et de l’état d’exécution des
crédits consommés.

Ex: les Directeurs Nationaux, les Directeurs généraux et les chefs des
services centraux ou rattachés
Les acteurs du processus budgétaires (suite)
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

❑ Les ordonnateurs

• Est ordonnateur public, toute personne ayant


qualité au nom des organismes publics pour
prescrire l'exécution de leurs recettes et de leurs
dépenses.

• A cet effet, il constate les droits, liquide les


recettes, émet les titres de créances, engage,
liquide et ordonnance les dépenses.
Les acteurs du processus budgétaires (suite)
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les ordonnateurs
• En engageant, liquidant et ordonnançant les dépenses , les
ordonnateurs émettent les ordres de dépenses et les font
parvenir, appuyés des justificatives, visas et autorisations
nécessaires, aux comptables assignataires des dépenses
publiques pour paiement.

• Les ordonnateurs sont responsables des certifications qu’ils


délivrent.
• Ils tiennent une comptabilité comprenant:
• La comptabilité des crédits ouverts
• La Comptabilité des crédits engagés
• La Comptabilité des liquidations
Les acteurs du processus budgétaires (suite)
5-2. Les agents de l’exécution budgétaire
❑ Les ordonnateurs principaux
Les ordonnateurs appartiennent à l’une des catégories suivantes :

• l’ordonnateur principal du budget d'État c’est le Ministre


chargé des Finances ou ministre chargé du Budget ;

Il peut déléguer certains de ces pouvoir au Directeur national du


budget appelé ainsi ordonnateur délégué du budget de l’Etat.

Au niveau des établissements publics nationaux « sauf dispositions


contraire, l’ordonnateur principal est le Directeur de l’établissement.
Les acteurs du processus budgétaires (suite)
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Au niveau des collectivités :
- région: le président du conseil régional;
- Cercle: le président du conseil général;
- Commune: le maire;
Les ordonnateurs secondaires :
Les autres Ministres, les Présidents des Institutions de la
République et les gouverneurs des Régions ;

• Ils sont chargés de la gestion des crédits ouverts ou


délégués à leur département, services ou circonscription
administrative.
Les acteurs du processus budgétaires (suite)
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les ministres peuvent déléguer leur pouvoir aux


ordonnateurs secondaires délégués

• Les ordonnateurs secondaires délégués :


• les Directeurs Administratifs et Financiers (DAF) et les
Directeurs Régionaux du Budget (DRB) etc.

• Les ordonnateurs sont soumis aux différents contrôles


prévus par la réglementation, notamment les contrôles
administratifs et juridictionnels et parlementaires.
Les acteurs du processus budgétaires (suite)
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Cas spécifiques du budget spécial d’investissement (BSI)

• Le chef de projet est le gestionnaire du projet. A cet


effet, il exécute les opérations de dépenses sur
financement extérieur conformément aux procédures
des bailleurs de fonds.

• Les procédures d’exécution du financement intérieur


sont celles prévues pour le budget de l’Etat.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
Les comptables
• Le comptable est tout agent ayant qualité pour exécuter au
nom des organismes des opérations de recettes et de dépenses
ou maniement de titre , soit au moyen des fonds et valeurs dont
il a la garde soit par virement internes d’écritures, soit par
l’intermédiaire d’autres comptables publics ou de comptes
externes de disponibilité dont il ordonne ou surveille les
mouvements.

• Les comptables publics sont nommés par le ministre chargés


des finances ou avec son agrément.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les différents catégories de comptables


publics:
- Les comptables de l’Etat;
- Les comptables des établissements publics
nationaux;
- Les comptables des collectivités décentralisées
et les établissements qui leurs sont rattachés;
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• A-Les comptables de l’Etat


1-Les comptables directs du trésor
2- Les comptables des administrations et régies financières
3- les comptables spéciaux du trésor
4- Les comptables des budgets annexes
5-L’agent comptable central du trésor (ACCT);
6-la paierie générale du trésor (PGT)
7- La recette générale du district (RGD)
8- Les régisseurs
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les comptables de l’Etat:
1-Les comptables directs du trésor
Il sont placés sous l’autorité du ministre chargé des finances
(Direction nationale du Trésor et de la comptabilité
publique (DNTCP)).

Ils peuvent être soit principaux, soit secondaires; lorsqu’ils


sont principaux, ils centralisent les opérations faites pour
le compte du trésor par d’autres comptables publics (les
régisseurs, les correspondants du trésor).
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
Les comptables de l’Etat:

Les comptables principaux sont:


- l’agent comptable central du trésor (ACCT);
- le payeur général du trésor (PGT);
- le receveur général du district (RGD);
- Les Trésoriers Payeurs régionaux (TPR);
Les comptables secondaires (ou subordonnés):
- les receveurs - percepteurs;
Ils sont comptables principaux pour les opérations de budget
d’Etat, des
comptes spéciaux, et des opérations financières qui leurs sont
assignées
Ainsi que des collectivités décentralisées de leur résidence
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les comptables de l’Etat (suite)


2- Les comptables des administrations et régies financières;
• Ils sont placés auprès des services d’assiette et recouvrement
sous l’autorité du ministre chargé des finances (Direction
Générale des Impôts, Direction Générale des Douanes,
Direction Nationales des domaines et du Cadastre);

• Son réseau comprend les receveurs des impôts et les


receveurs des droits de douanes. Ils sont des comptables
secondaires et leurs opérations sont centralisées par les
comptables principaux du trésor.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les comptables de l’Etat (suite)


3- Les comptables spéciaux du trésor
Ils sont chargés par arrêté signé par le ministre chargé des finances
et le cas échéant par les ministres intéressés, d’exécuter des
Catégories particulières de recettes et de dépenses.

Ils s’agit :
- Droit de traversée routière;
- Programme de développement des ressources minérales;
- Fonds pour l’équipement et l’octroi d’indemnités aux agents de
sécurité chargés du contrôle routier.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les comptables de l’Etat (suite)
4- Les comptables des budgets annexes
Ils peuvent également être chargés d’opérations de recettes et de
dépenses et de trésoreries découlant de l’exécution de ces
budgets pour le compte du trésor.

Ils s’agit:
- Entrepôts maliens au Sénégal(EMASE);
- Entrepôts maliens au côte d’Ivoire(EMACI);
- Entrepôts maliens au Togo(EMATO);
- Entrepôts maliens en Guinée(EMAGUI);
- Entrepôts maliens en Mauritanie(EMAMAU);
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les comptables de l’Etat (suite)


• 5-L’agent comptable central du trésor (ACCT)
• L’agent comptable central du trésor est un comptable principal.
Il assure la centralisation finale de la comptabilité de l’Etat.

• Apres avoir centralisé les opérations du budget général et


recettes des comptes spéciaux qui sont faites par les
comptables principaux sous leur responsabilité exclusive,
L’agent comptable central du trésor passe les écritures de fin
d’année permettant de dresser les comptes annuels de l’Etat.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les comptables de l’Etat (suite)
• 6-La paierie générale du trésor (PGT)
• La paierie générale du trésor est placée sous l’autorité et la
responsabilité du payeur général du trésor nommé par décret e conseil
des ministres.

• Il est chargé de :
• De la centralisation et de l’intégration des opérations comptables
secondaires qui lui sont rattachés et notamment de comptables à
étranger;
• D’exercer en matières de dépenses publiques;
• Le contrôle de la qualité de l’ordonnateur ou de son délégué;
• Le contrôle de la disponibilité des crédits budgétaires;
• Le contrôle de l’exacte imputation des dépenses aux codes
économiques et exercices concernés
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les comptables de l’Etat (suite)
• 7-La recette générale du district (RGD)
• Elle assure en qualité de comptable supérieur, le recouvrement
des impôts directs, droits de douanes, taxes et autres produits du
budgets d’Etat et autres budgets et comptes dont ils ont la charge
et émis par les services d’assiette du budget de d’Etat et du
district.

• Dans le cadre du district de Bamako, elle assure:


• Les opérations de trésorerie et mouvements de fonds;
• La direction des poursuites
• Le contrôle dont l’ensemble des postes comptables du District;
• L’éxecution des dépenses du budget du district et des
collectivités décentralisées.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les comptables de l’Etat (suite)


• 8-Les régisseurs
• Les régisseurs sont dénommés comptables de rattachement car
ils effectuent toujours leurs opérations de recettes ou de
dépenses pour le comptes de comptables publics.

• Ils sont nommées par arrêtés conjoints du Ministres chargés


des finances et du ministre de tutelle auprès duquel la régie est
placée après avis du DNTCP
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• B- Les comptables des établissements publics


nationaux
Il existe, pour chaque établissements publics, un agent
principal à la tête duquel est placé un agent comptable
chef de services de la comptabilité.

Sauf dérogation, l’agent comptable est nommé par arrêté


conjoint du ministre chargé des finances et du ministre de
tutelle.

L’agent comptable a qualité de comptable principal;


Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
- C- Les comptables des collectivités territoriales
Principe: les comptables des collectivités territoriales sont
des comptables de l’Etat. Ils sont les principaux justifiables de la
section des comptes de la Cours Suprême.

Le comptable de la commune peut être comptable de l’Etat.


C’est d’ailleurs en pratique le plus souvent le cas, le chef de poste
connu sous le nom de percepteur, assure tout à la fois les fonctions
de comptable secondaire de l’Etat c’est-à-dire qu’il assure
notamment le recouvrement des impôts directs et de comptable
principal des communes.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les attributions des comptables publics
• Les comptables sont seuls chargés de :
• Du recouvrement des recettes ;
• Du paiement des dépenses prévues dans les budgets et
autorisées par les ordonnateurs des organismes publics;
• De la garde et la conservation de fonds appartenant ou confiés
aux organismes publics;
• Du maniement de fonds et des comptes de disponibilité;
• De la conservation des pièces justificatives;
• De la tenue de la comptabilité du poste;

• Les comptables publics ont une responsabilité personnelle et


pécuniaire, qui s’ajoute aux autres responsabilités pénale te
disciplinaire.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

A-Les acteurs du contrôle administratifs :


Le contrôle financier, la Direction générales des marchés
publics, l’Inspection des finances, des corps d’inspection
interne aux administrations financières ou externes.
-Le Contrôle financier
• Il s’agit d’un contrôle administratif exercé à priori sur les
opérations des ordonnateurs du budget et des établissements
publics.
- Contrôle administratif parce qu’il est exercé par
l’administration elle-même sur certaines de ses opérations;
- Contrôle a priori avant l’exécution de la dépense;
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire

• Les acteurs du contrôle administratifs

• Le contrôle financier
• Par la suite, diverses dispositions règlementaires viennent
accroître progressivement l’autorité, l’indépendance et les
attributions des contrôleurs.

• Le Décret n 97-192/P-RM du 9 juin 1997 portant règlement


général de la comptabilité publique dans son article 141, fait
dépendre le contrôleur financier du Ministre chargé des
finances qui lui délègue l’exercice du contrôle budgétaire.
Les acteurs du processus budgétaire
5-2-Les agents de l’exécution budgétaire
• Les acteurs du contrôle administratifs :

• 1-Le rôle des contrôleurs financiers


Le ministre des finances et de l’économie exerce une surveillance budgétaire
sur chacun des ministres « dépensiers » par l’intermédiaire d’un contrôle
Financier.
Ce contrôleur est le représentant personnel du ministre auprès de chaque
ministre et ses fonctions sont triples:
- Il est un conseiller financier du Ministre auprès duquel il est affecté;
- Il vérifie la régularité des opérations effectuées par ce Ministre en
apposant son visa lors de l’engagement et de l’ordonnancement des
opérations faites par le Ministre;
- Il tient une comptabilité de l’exécution des budget pour le département
ministériel auprès duquel il est placé.
Les acteurs du processus budgétaire
5-3-Les acteurs du contrôle de l’exécution budgétaire

• Les acteurs du contrôle administratifs :


Les attributions du contrôleur financier se résument en
trois points:
- Examen préalable des actes d’engagement, de
contrôle des liquidations et des ordonnancements:
- Information du ministre chargé du budget;
- Conseil financier des ordonnateurs principaux ou
secondaires auprès desquels ils sont délégués.
Les acteurs du processus budgétaire
5-3-Les acteurs du contrôle de l’exécution budgétaire
• 2-Examen des actes d’engagement et contrôle des
ordonnancements:

a) Rôle en matière d’engagement


Avant tout engagement financier, les contrôleurs financiers
procèdent à un contrôle de régularité sur les points ci-dessous:
- l’imputation budgétaire de la dépense;
- L’exactitude des évaluations et la vérification des pièces
justificatives;
- L’application des dispositions d’ordre financier des lois et
règlements;
- La tenue régulière de la comptabilité des engagements.
Les acteurs du processus budgétaire
5-3-Les acteurs du contrôle de l’exécution budgétaire

b) Rôle en matière d’ordonnancement et de


liquidation
• Le contrôleur financier s’assure que les
ordonnancements proposés ont fait l’objet
d’engagement préalable. Il procède à la
vérification des pièces justificatives après
service fait.
Les acteurs du processus budgétaire
5-3-Les acteurs du contrôle de l’exécution budgétaire

B- Les acteurs du contrôle juridictionnel:


Section des comptes

C- Le contrôle parlementaire : députés


6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire

6.1 Au niveau de la phase de préparation du


budget

6.2 Au niveau de la phase d’exécution du budget

6.2 Au niveau de la phase de contrôle


6-Problématique de la disponibilité de
l’information budgétaire
5.1 Au niveau de la phase de préparation du
budget
Plusieurs documents sont produits au niveau de
la phase de préparation du budget:

❖Le Cadre Budgétaire à Moyen terme( CBMT);


❖Le projet de budget et ses annexes
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire
5.1 Au niveau de la phase de préparation du budget

❖ Le cadre budgétaire à moyen ▪ Le CBMT sera disponible


terme (CBMT) qui indique les pour la première fois sur
objectifs de la politique
le site du Ministère de
budgétaire sur le moyen terme. Il
prévoit le montant total des l’Economie, des Finances
recettes, des dépenses, le niveau et du Budget.
du déficit et de son financement ▪ Il est présenté lors de
et les objectifs d’allocation l’atelier de lancement du
budgétaire sectorielle.
budget de l’année à venir.
Ce document sert à la définition des
enveloppes budgétaires dans le ▪ Il est soumis à un DOB à
cadre de la préparation du budget l’Assemblée Nationale.
de l’année à venir. Il est le
document de base du débat
d’orientation budgétaire(DOB)
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire
5.1 Au niveau de la phase de préparation du budget
Ces documents dès que
déposés à l’Assemblée
nationale en octobre
❖Le projet de budget et tombent dans le
ses annexes sont domaine public
finalisé en septembre.
6-Problématique de la disponibilité de l’information budgétaire
5.1 Au niveau de la phase de préparation du budget
Annexes budgétaires
1. ANNEXE I Etat A : Détail des Ressources
2. ANNEXE II Etat B : Programme Triennal d’Investissements
3. ANNEXE III Etat C : Echéances Courantes de la Dette
4. ANNEXE IV Etat D : Normes Prévisionnelles de Régulation des Crédits
5. ANNEXE V Etat E : Tableau des Crédits Evaluatifs
6. ANNEXE VI Etat F : Tableau des Crédits Provisionnels
7. ANNEXE VII Etat G : Liste des Budget-Programmes par Département
8. ANNEXE VIII Etat H : Plan de Trésorerie Mensualisé
9. ANNEXE IX Etat I : Liste des Taxes Parafiscales et leur Evaluation
10. ANNEXE X Etat J : Codes Economiques Pouvant Faire l’Objet de Report
11. ANNEXE XI Etat K : Ressources des Etablissements Publics et Ressources
transférées aux Collectivités
12. ANNEXE XII Etat L : Analyse de la Viabilité de la Dette
13. ANNEXE XIII Etat M : Position Nette du Gouvernement au 31/06/2011 et
31/12/2012
14. ANNEXE XIV Etat N : Plan d’Utilisation des Ressources de Cession de la
SOTELMA
15. ANNEXE XV Etat O : Annexe Fiscale
16. ANNEXE XVI Etat P : Annexe sur le Genre
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire
5.2 Au niveau de la phase d’exécution du budget
Les documents suivants sont élaborés:
• Le budget adopté par l’Assemblée Nationale
• Le budget – citoyen
• Les rapports trimestriels d’exécution du budget.
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire
• 5.2 Au niveau de la phase d’exécution du budget
• Le budget – citoyen
• La transparence constitue un des fondements majeurs de la réforme
dans la gestion des finances publiques au sein de l’Union
Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA).

• C’est pourquoi, le cadre harmonisé de gestion des finances


publiques au sein de l’UEMOA a consacré la toute première
directive n°01/2009/CM/UEMOA sur la question de transparence.

• La directive sur la transparence a été transposée au Mali à travers la


Loi n°2013-031 du 23 juillet 2013 portant Code de Transparence
dans la Gestion des Finances Publiques.
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire
• 5.2 Au niveau de la phase d’exécution du budget
• Le budget – citoyen
• Cette loi dispose dans son préambule que, les citoyens, qui sont à la
fois contribuables et usagers des services publics, doivent être
clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui
concerne la gouvernance et la gestion des fonds publics.

• L’accès aux documents budgétaires n’est pas une fin en soi. Plutôt,
leur contenu doit être largement partagé et compris par les citoyens.
D’où l’élaboration du budget-citoyens. Le budget-citoyens constitue
une des principales bonnes pratiques en matière de transparence
budgétaire.
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire
• 5.2 Au niveau de la phase d’exécution du budget
• Le budget – citoyen

• C’est pour répondre à cette exigence que le Mali élabore depuis 2011
le budget-citoyens. Il a pour objectif de faire comprendre aux
citoyens notamment les contribuables, le processus budgétaire, la
collecte des ressources budgétaires et leur utilisation pour la
production des biens et services publics.

• Le Budget-citoyens est une initiative qui confirme et consacre la


mise en place des règles de la transparence et de la bonne
gouvernance.
6-Problématique de la disponibilité de l’information
budgétaire

5.3 Au niveau de la phase de contrôle


Par rapport au contrôle budgétaire, il est produit
et publié site de la Primature
(www.primature.gov.ml) :

✓Les rapports du vérificateur général


✓L’état de mise en œuvre des recommandations
des missions de contrôle.
• MERCI POUR VOTRE AIMAIBLE ATTENTION

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