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ANALYSE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE

Par

Hervé NDOUME ESSINGONE

Professeur titulaire en sciences de gestion, ndoume.herve@yahoo.fr +

1
Objectif général :
Ce cours vise à doter les apprenants des outils et méthodologie de conception et de
conduite d’une mission d’analyse financière d’une organisation.

Objectifs spécifiques :
• savoir comment mobiliser l’information comptable de base contenue dans les
états financiers OHADA à des fins de diagnostic financier ;
• savoir faire les retraitements des informations contenues dans ces états ;
• savoir présenter sous forme de synthèse l’information comptable et
financière ;
• savoir calculer et interpréter les principaux indicateurs du bilan, du compte
de résultat, du tableau des flux de trésorerie ;
• savoir interpréter les principaux indicateurs contenus dans les notes
d’annexes
• savoir sur la base des indicateurs comprendre les décisions financières prises
par l’organisation

2
CHAP I : REPERES SUR LE PLAN COMPTABLE OHADA

I- HISTORIQUE

I.1 historique du plan comptable OHADA

Les mouvements économiques contemporains et l’intérêt sans cesse croissant de

collaborer, d’assurer une meilleure visibilité, à l’égard des créanciers sur la situation

financière des entreprises, ont conduit les pays africains, principalement membres de

la zone franc, à s’organiser autour d’un cadre juridique commun. Il procure

l’avantage d’une meilleure visibilité des activités économiques dans cette zone, de

même qu’il accroît la confiance à l’égard des informations économiques et

financières produites par les entreprises exerçant leur activité dans cet espace. Ainsi,

le traité portant création de l’OHADA, signé le 17 octobre 1993 à Port-Louis (Ile

Maurice) va concrétiser cette ambition. Il vise plusieurs objectifs fondamentaux et

complémentaires :

- instituer une sécurité juridique et judiciaire sur les activités économiques pour

donner confiance aux investisseurs et faciliter les échanges entre Etats parties ;

- mettre à la disposition de chaque Etat des règles communes simples,

modernes et adaptées à la situation économique

- promouvoir l’arbitrage comme instrument rapide et discret de règlement des

litiges entre acteurs économiques ;

- améliorer la formation des magistrats et auxiliaires de justice ;

- préparer l’intégration sous régionale.

A cet égard, plusieurs actes sont rentrés en vigueur depuis la signature du traité

sous l’appellation « acte uniforme OHADA ». Il s’agit notamment :

- de trois actes uniformes sur le droit commercial général, le droit des sociétés

commerciales et du groupement d’intérêt économique et le droit des sûretés.

Ils sont entrés en vigueur depuis le 1re janvier 1998 ;

3
- deux actes concernant le droit des procédures simplifiées de recouvrement et

des voies d’exécution et le droit des procédures collectives d’apurement du

passif. Ils sont respectivement entrés en vigueur le 10 juillet 1998 et le 1er

janvier 1999 ;

- un acte uniforme relatif au droit d’arbitrage entré en vigueur le 11 juin 1999 ;

- un acte uniforme du 24 mars 2000 relatif au droit comptable et plan

comptable général commun applicable aux entreprises.

Il apparaît ainsi, que l’harmonisation du droit des affaires s’est progressivement

étendue vers le droit comptable, ouvrant un mode d’organisation comptable

nouveau pour les entreprises exerçant leur activité dans l’espace OHADA. Il succède

ainsi aux cadres comptables nationaux ou sous régionaux élaborés au lendemain des

indépendances dont l’inégal avancement semblait donner une image contrastée pour

des pays qui souhaitent partager bien des aspects économiques communs. On peut

distinguer plusieurs périodes dans la construction de ce qui devient aujourd’hui une

démarche originale et unique dans un processus d’harmonisation de la comptabilité

financière.

Prenant exemple sur le Gabon, il faut dire qu’avant l’entrée en vigueur du droit

comptable OHADA, différents textes obligeaient les entreprises à tenir une

comptabilité. Il s’agit notamment :

- de l’arrêté 1040/PR du 29 Octobre 1970 portant application du plan comptable

général commun aux Etats de l’OCAM ;

- de la loi 12/73 du 20 décembre 1973 relative à l’application du plan OCAM

En effet, 1970 la conférence des chefs d’Etats membres de l’Organisation

Commune Africaine et Malgache (OCAM) adopte un plan commun appelé plan

comptable OCAM. Il se caractérise par la prise en compte de l’héritage du plan

comptable français de 1957 dont il constitue un approfondissement. Trois états

comptables sont publiés annuellement par les entreprises : le bilan ou situation

4
patrimoniale avec une annexe obligatoire, les soldes caractéristiques de gestion,

les tableaux de passage aux soldes des comptes patrimoniaux. Quelques

adaptations de ce plan ont été réalisées dans des Etats membres comme le Zaïre

(actuellement République Démocratique du Congo) et la Mauritanie. La Cote

d’Ivoire ne l’a pas adopté, mais s’en est fortement inspiré.

- du code général des impôts aux articles 16 et 17.

S’agissant du plan comptable OHADA, une première version sera adoptée à

Dakar en décembre 1995. Ce plan comptable se caractérise par :

o sa filiation avec l’école continentale de pensée et de pratique comptable

notamment dans la nomenclature des comptes, la codification

décimale…

o la mise en place d’un système modulaire de présentations d’états

financiers en fonction de la taille et de l’effectif de l’entreprise. On

distinguera ainsi, le système normal pour l’ensemble des entreprises, le

système allégé et le système minimal de trésorerie ;

o l’influence anglo-saxonne dans certains principes comptables.

Mais, les pays d’Afrique de l’Ouest vont adopter un plan comptable général pour

leurs entreprises, élaboré à partir de la première version du plan comptable

OHADA. Il s’agit du SYSCOA ou Système Comptable Ouest Africain. Ce plan, entré

en application depuis le 1er janvier 1998 pour les comptes personnels et le 1er janvier

1999 pour les comptes consolidés, traduit la volonté des instances de la BCEAO et de

l’UMOA de mettre en place des instruments de gestion des entreprises. Il s’agit

notamment :

- de stimuler au niveau des entreprises, la recherche des performances

économiques et financières grâce à la production d’informations agrégées ;

- de renforcer les analyses des performances afin d’éclaire les décisions

financières ;

5
- plus globalement, ce plan comptable favorisera à terme une meilleure

articulation entre des données micro-économiques et les agrégats macro-

économiques d’une part, et la cohérence des options de politique économique

sous régionale d’autre part.

Une deuxième version du plan comptable OHADA, approfondissement du plan

SYSCOA, sera finalement adoptée par les pays membres de l’OHADA. L’UEMOA,

ayant remplacé au passage l’UMOA, va décider au niveau du conseil des ministres,

de maintenir le SYSCOA et de procéder néanmoins à des aménagements sur les

dispositifs juridique et technique du plan SYSCOA afin de l’harmoniser avec l’acte

uniforme OHADA relatif au plan comptable.

Il apparaît donc, qu’entre l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, les éléments de

fonds en ce qui concerne le plan comptable sont identiques. En revanche, au niveau

de la forme, notamment dans la terminologie, il existe un Système Comptable Ouest

Africain applicable dans les pays membres de l’UEMOA et un Système Comptable

OHADA en vigueur dans le reste des Etats membres de l’OHADA, notamment dans

les pays de la CEMAC.

Au total, il revient au même d’appliquer le SYSCOA et le SYSCOHADA, malgré le

choix fait par les autorités de l’UEMOA d’abroger simplement dans le SYSCOA les

dispositions contraires à celle de l’Acte Uniforme OHADA relatif au plan comptable.

Ainsi, dans le souci d'uniformiser la comptabilité sous régionale pour faciliter la

lecture et la bonne compréhension par des tiers des états financiers des entreprises

de différents pays de l'espace, l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du

droit des affaires (OHADA) a adopté un acte uniforme en ce sens le 23 mars 2000 : il

s'agit de l'acte uniforme portant organisation et harmonisation de la comptabilité des

entreprises.

Cet acte uniforme, a donné naissance au système comptable de l'OHADA avec son

propre plan comptable et ses règles comptables applicables aux entreprises

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établissant les comptes individuels le 01 janvier 2001 et le 01 janvier 2002 pour celles

établissant les comptes consolidés.

Le SYSCOHADA est le système comptable des 17 pays membres de l'Organisation1.

Ce système initialement considéré comme une révolution en ce sens qu'il a essayé de

prendre en considération les faiblesses de la doctrine comptable française et de la

doctrine comptable anglo-saxonne, se trouve aujourd'hui dépassé à bien des égards.

C'est ce qui explique sa récente révision.

I.2 Révision du SYSCOHADA

Le Conseil des Ministres de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique

du Droit des Affaires (OHADA) a adopté le 26 janvier 2017, à Brazzaville, lors de sa

43ème session, le nouvel Acte uniforme de l'OHADA relatif au droit comptable et

l'information financière. Ce nouvel acte uniforme a été publié au Journal Officiel de

l'Ohada le 15 février 2017 et est entré en vigueur le l er janvier 2018 pour les comptes

personnels des entités et le l er janvier 2019 pour les comptes consolidés et les

comptes IFRS2.

Le nouveau dispositif comptable comprend l'Acte uniforme révisé et le

système comptable OHADA révisé (Syscohada), à savoir : le plan comptable général

OHADA, d'une part, et le dispositif comptable des comptes consolides et combinés,

d'autre part.

Ce nouveau dispositif se caractérise, entre autres, par:

1
Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafricaine, Comores, Côte d'Ivoire, Congo, Gabon, Guinée, Guinée-
Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République Démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo.
2
L'acte uniforme a prévu l'obligation pour les entités cotées et celles faisant appel public à l'épargne de
présenter en sus des états financiers selon le SYSCOHADA, des états financiers en normes comptables IFRS.

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- le changement de l'intitulé de l'Acte uniforme qui s'appelle désormais Acte

uniforme de l'Ohada relatif au droit comptable et à l'information financière

(AUDCIF);

- le maintien, aux côtés du système normal, d'un système minimal de trésorerie

pour les petites entités économiques ; ce qui consacre la suppression du

système allégé;

- la reconnaissance explicite de la spécificité du système comptable des secteurs

règlementés ;

- la modification de la notion d’entreprise à la notion d’entité, seules les «

entreprises » étaient assujetties aux obligations comptables de l’Acte

uniforme. Désormais, « toute entité » à l’exclusion de celles soumises aux

règles de la comptabilité publique (article 2 nouveau) ainsi que celles

énumérées à l’article 5 de l’AUDCIF, est astreinte à l’obligation de mettre en

place une comptabilité dite financière conformément aux dispositions de

l’AUDCIF.

- l'obligation faite aux entités inscrites à une bourse des valeurs ou faisant appel

public à l'épargne, de produire en sus de leurs états financiers individuels en

normes Syscohada ou selon le référentiel comptable spécifique à leurs

activités, des états financiers en normes internationales d’information (IFRS)

afin de garantir la qualité et la comparabilité des données produites;

- la consécration de dispositions transitoires, pour permettre un passage

efficient vers le nouveau référentiel révisé.

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II - LE CADRE CONCEPTUEL DU SYSCOHADA REVISE

Le cadre conceptuel constitue la structure de référence théorique. Il sert de

support et de guide à l'élaboration des normes comptables. Il est défini comme un

système cohérent d'objectifs et de principes fondamentaux liés entre eux. Il a pour

objet de donner une représentation utile de l'entité pour les différents utilisateurs de

l'information financière.

Les objectifs du cadre conceptuel sont les suivants :

- élaborer des normes cohérentes pouvant faciliter la production de données et

d'états financiers;

- faciliter l'interprétation des normes comptables et l'appréhension d'opérations

ou d'événements non explicitement prévus par la réglementation comptable;

- aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers

avec les normes d'information financière du Système comptable Ohada.

Le cadre conceptuel définit entre autres les utilisateurs des états financiers, les

objectifs et principes de base des états financiers.

II.1. Les utilisateurs des états financiers

Le cadre conceptuel du Syscohada distingue les divers utilisateurs suivants et

leurs besoins d'informations :

- les dirigeants, les organes d'administration et de contrôle et les différentes

structures internes de l’entité : les états financiers leur sont utiles pour la prise

des décisions ;

- les fournisseurs de capitaux (investisseurs, banques et autres prêteurs,

institut d'émission et autres bailleurs de fonds) : les investisseurs qui

fournissent les capitaux à risque ainsi que les prêteurs sont concernés par le

risque inhérent à leurs placements et crédits, alors que les autres bailleurs de

fonds tels organismes octroyant des subventions cherchent à savoir si l'entité

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a atteint les objectifs qui lui ont été assignés justifiant ainsi, les ressources

mises à sa disposition ;

- l'Etat, la centrale des bilans et les autres institutions dotées de pouvoirs de

planification, de réglementation et de contrôle : l'État est une importante

partie prenante à l'information financière, pour des raison d'ordre fiscal (les

états financiers servent dans le calcul de l'impôt), d'ordre statistique (les états

financiers servent dans le calcul des agrégats macroéconomiques); la centrale

des bilans utilise l'information comptable pour des besoins de statistiques

tandis autres institutions l'utilise pour la planification du développement;

- les autres partenaires de l'entité tels que les assureurs, les salariés, les

fournisseurs ou les clients sont intéressés pour s'assurer de la pérennité de

l'entreprise ou degré solvabilité ;

- Les autres groupes d’intérêt : ce sont notamment les organismes

professionnels et de défense d’intérêts, les organisations de la société civile, la

presse spécialisée et les medias les chercheurs et le public général. Ces

groupes veulent savoirs si l'entité travaille pour l'intérêt des membres de la

communauté qu'ils représentent ou dont ils défendent les intérêts. Ils sont

notamment intéressés par les tendances et les évolutions récentes du

développement de l'entité et des conséquences de ses activités sur le

développement économique et social et sur l'environnement en général; les

chercheurs quant à eux, utilisent les états financiers pour collecter des

données utiles à leurs recherches.

II.2-Les utilisateurs privilégiés

Le cadre conceptuel du Syscohada révisé n'a pas désigné d'utilisateurs

privilégiés de l'information comptable. Il s'oriente vers la théorie des parties

prenantes (stakeholders selon le terme anglo-saxon).

10
En effet, l'analyse des préoccupations des différents utilisateurs montre que

plusieurs besoins sont communs ou même, en étant différents, peuvent être satisfaits

par les mêmes informations.

Pour assurer la pertinence d'une information financière destinée à diverses

« parties prenantes », l'information contenue dans les états financiers doit être

fournie de façon « consensuelle», sans fondamentalement privilégier certains

utilisateurs par rapport à d'autres. Il s'agit donc d'une information multiple (aux

divers partenaires économiques) dans le cadre d'une pertinence partagée.

III - HYPOTHESE SOUS-JACENTE A LA PREPARATION DES ETATS

FINANCIERS ET PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX

III.1. hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers

L'hypothèse de base retenue par le Syscohada révisé est la continuité

d'exploitation, c'est à dire qu'on présume que l'entité poursuivra ses activités dans

un avenir prévisible, à moins que des événements ou des décisions survenus avant

la date de publication des comptes rendent probable dans un avenir proche, la

liquidation ou la cessation d'activité.

Lorsque les états financiers ne sont pas établis sur cette base (non-continuité

d'exploitation liquidation de l'entité par exemple), les incertitudes quant à la

continuité d'exploitation sont indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été

arrêtés est précisée. Dans tous les cas, en l'absence de continuité d'exploitation, les

états financiers sont présentés selon une optique liquidative.

III.2. Les principes comptables fondamentaux

La tenue de la comptabilité dans l'espace Ohada repose sur un certain nombre

de principes qui regroupent les postulats et conventions comptables.

11
III.2.1. Les postulats comptables

Les postulats sont des principes acceptés sans démonstration mais cohérents

avec les - objectifs fixes. Le cadre conceptuel du Syscohada retient les cinq (5)

postulats suivants :

- le postulat de l'entité;

- le postulat de la comptabilité d'engagement;

- le postulat de la spécialisation des exercices;

- le postulat de la permanence des méthodes;

- le postulat de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence

juridique.

1) ) Postulat de l'entité

C'est l'hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d'une part, l'entreprises

et, d’autre part, son

propriétaire exploitant, ses associés ou ses actionnaires, en vertu de laquelle on

constate une existence propre à chacun, permettant de comptabiliser l’activité de

l’entreprise d’une manière séparée de son propriétaire exploitant, de ses associés, de

ses actionnaires ou de toute autre entité économique.

Une entité est définie comme une organisation formée d’une ou plusieurs personnes

physiques ou morales et d’éléments corporels ou incorporels permettant l’exercice

d’une activité économique.

✓ Au sens de l’article 2 de l’AUDCIF, le vocable « entité » regroupe les entreprises,

les sociétés, les groupes, les groupements d’intérêt économique, les compagnies,

les associations, les coopératives, les projets de développement et tous les autres

acteurs qui exercent une activité économique.

✓ La notion d’entité est donc plus large et plus englobante que celle d’entreprise.

2) Postulat de la comptabilité d'engagement ou d'exercice

Sur la base de ce postulat, les effets des transactions et autres événements sont pris

en compte des que ces transactions ou événements se produisent et non pas au

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moment des encaissements ou paiements. Ils sont enregistrés dans les livres

comptables et présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se

rattachent. L'information financière ainsi établie, a l'exception de celle contenue dans

le tableau des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques

concernant le système minimal de trésorerie, renseigne les utilisateurs, non

seulement sur les transactions passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais

également sur des obligations et autres événements entraînant des encaissements et

des paiements futurs.

3) Postulat de la spécialisation des exercices (article 59 AUDCIF)

Ce postulat, signifie que la vie de l'entité étant découpée en périodes appelées «

exercices comptables » à l'issue desquels sont publiés des états financiers annuels, il

faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés

de l'activité de cet exercice), et ceux- là seulement.

D'une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un

exercice, toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent

être déterminées et rattachées à ce même exercice.

4) Postulat de la permanence des méthodes (article 40 AUDCIF)

Ce postulat exige que les mêmes méthodes de prise en compte, de mesure et de

présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre afin de faciliter la

comparabilité dans le temps et dans l'espace et assurer la cohérence des informations

comptables au cours de périodes successives.

Le terme « méthode comptable » s'applique - aux méthodes et règles d'évaluation et

de présentation des comptes.

On peut cependant déroger à ce postulat si un changement exceptionnel est

intervenu dans la situation de l'entité ou dans le contexte économique, industriel ou

financier et que le changement de méthodes fournit une meilleure information

financière compte tenu des évolutions intervenues.

5) Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence

juridique

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Le postulat de prééminence de la réalité économique sur l'apparence juridique

(substance over form selon les anglo-saxons) conduit à enregistrer et à présenter les

transactions et autres évènements de la vie de l'entreprise conformément à leur

substance, à leur réalité économique et non pas seulement selon leur forme

juridique.

Pratiquement, la traduction comptable doit uniquement s'attacher à l'aspect

économique et financier de l'opération et non au montage juridique. Cette règle

contribue à la fiabilité de l'information comptable. Par mesure de prudence, eu égard

aux difficultés d'application de ce postulat, le Syscohada opte pour une application

limitée de ce postulat comptable à quatre situations3 :

- inscription à l'actif du bilan comme si l'entité en était propriétaire, des biens

détenus avec une clause de « réserve de propriété ;

- inscription à l'actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d'un

contrat de location acquisition (côté preneur) et d'une créance de location

financement (côté bailleur). Ces dispositions sont limitées aux contrats de

crédit-bail et de location-vente ou tout autre contrat de location assortie d'une

option d'achat dont le preneur est raisonnablement certain d'exercer l'option ;

- inscription à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus;

- inscription dans les « charges de personnel » du personnel facturé par

d'autres entités (personnel intérimaire).

III.2.2 les conventions comptables

Les conventions comptables ont un caractère de généralité moins grand que

les postulats car elles peuvent varier d'un pays ou d'un espace géographique à un

autre. Elles sont destinées à guider le préparateur des comptes dans l'évaluation et la

présentation des éléments devant figurer dans les états financiers.

3
L'inscription des biens pris en concession de services publics au bilan du concessionnaire n'a pas été retenue
du fait que le bien pris dans le cadre d'un contrat de concession n'est pas sous le contrôle du concessionnaire.

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Les conventions comptables retenues par le Syscohada sont les suivantes :

- la convention du coût historique;

- la convention de prudence;

- la convention de régularité et transparence;

- la convention de la correspondance bilan de clôture-bilan d'ouverture;

- la convention de l'importance significative.

1) Convention du coût historique

Selon cette convention, les opérations sont comptabilisées sur la base de la

valeur nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son

pouvoir d'achat. Il repose sur l'hypothèse de la stabilité de l'unité monétaire qui doit

permettre d'additionner des unités monétaires de différentes périodes, sans

dénaturer l'information comptable.

Selon cette convention, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou

pour la valeur de la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir. Les passifs sont

comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l'obligation ou,

dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le montant

que l'on s'attend à verser pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours normal

de l'activité.

Toutefois, lorsque les effets de l'inflation deviennent trop forts, le Syscohada a

prévu, le recours à la réévaluation.

2) Convention de prudence (articles 3 et 6 audcif)

Selon les dispositions de articles 3 de l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à

l'information financière, « La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la

convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de

transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la

communication des informations qu’elle a traitées.

La prudence est définie comme l'appréciation raisonnable des faits dans des

conditions d'incertitude afin d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes

15
présentes susceptibles de grever le patrimoine ou le résultat de l'entité. Les actifs et

les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les charges ne doivent

pas être sous-évalues.

La convention de prudence est un moyen d'une part, de protéger et, surtout de

garder la confiance des tiers et, d’autres part de prévenir toutes distributions de

dividendes fictifs (distribution de plus-values potentielles) susceptibles de nuire à

leur équilibre financier, leur croissance, leur capacité d'autofinancement.

Toutefois, l'application de ce principe ne doit pas conduire à la création de réserves

occultes ou de provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des actifs ou des

revenus ou la surévaluation délibérée des passifs ou des charges.

3) Convention de régularité et transparence (articles 6 et 34 AUDCIF)

Cette convention suppose:

- la conformité aux règles et procédures du Système comptable OHADA, au

plan comptable et à sa terminologie, à ses méthodes de présentations d'états

financiers (notion de régularité);

- la présentation et la communication claire et loyale de l'information, sans

intention de dissimuler la réalité derrière l'apparence (article 6 de l'Acte

uniforme);

- le respect de la règle de non-compensation, dont l'inobservation entraînerait

des confusions juridiques et économiques et fausserait l'image que doivent

donner les états financiers annuels.

Toutefois, l'article 34 de l’AUDCIF dispose que sont uniquement autorisées les

compensations juridiquement fondées en vertu de la loi ou d'un contrat.

4) Convention de la correspondance bilan de clôture – bilan d'ouverture

(article 34 AUDCIF)

Selon cette convention, le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan

de clôture de l'exercice précédent.

La conséquence est que l'on ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à

l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de l'exercice précédent) :

16
- ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthodes comptables;

- ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient

été omis.

Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.

Toutefois, deux cas d'imputation possibles directement sur les capitaux propres, sans

« passer » par le compte de résultat ont été prévus par le Syscohada :

- celui de l'incidence d'un changement de méthodes ayant un impact fort

significatif sur les états financiers;

- celui de la correction d'une erreur significative.

5) Convention de l'importance significative (article 33 AUDCIF)

Selon cette convention, sont significatifs, « tous les éléments susceptibles

d'influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur

le patrimoine, la situation financière et le résultat de l'entité ».

Cette définition de l'importance significative par ses conséquences sur le

jugement des utilisateurs montre le caractère relatif, voire subjectif du critère (en

fonction de la taille de l'entité notamment) et la difficulté de son application,

puisqu'elle place en responsabilité les comptables, les dirigeants et les auditeurs, qui

ont à prendre la décision de retenir ou non l'élément en fonction de son importance

significative présumée, donc de son influence sur le jugement porté par telle ou telle

catégorie de lecteurs des états financiers annuels.

17
CHAP II : L’ANALYSE DE LA SITUATION : LE BILAN

I- PRESENTATION DU BILAN

Le bilan est une photographie du patrimoine de l'entreprise (c'est à dire des

biens, créances et dettes) à un moment donné. C'est donc un document statique. La

période séparant deux bilans est appelée exercice comptable. Elle est généralement

d'un an et va du 1 janvier au 31 décembre de l'année. La date à laquelle est établi le

bilan s'appelle la date de clôture de l'exercice.

L'origine du mot bilan (bis signifie deux, lans signifie plateau) indique qu'il s'agit

d'un tableau se composant de deux parties absolument équilibrées.

Ce tableau en deux parties fait apparaître, d'un côté (côté gauche) les biens et les

créances, de l'autre côté droit), les dettes et les capitaux propres. Le côté gauche

s'appelle ACTIF, le côté droit PASSIF.

Sur le plan financier :

- le PASSIF indique les ressources de l'entreprise c'est à dire l'origine des

capitaux mis à sa disposition et répond à la question : d'où vient l'argent ?

-I'ACTIF représente les emplois qui ont été faits de ces ressources et

répond à la question : quelle utilisation a été faite de cet argent?

Exemple de bilan

Bilan de l’entreprise X au 31 décembre N*

18
ACTIF PASSIF

Emplois des ressources Origines des ressources

Apport des associés

Biens que l’entreprise possède Dettes de l’entreprise

Créances sur les tiers - vis-à-vis des organismes

financiers

- vis-à-vis des tiers

*Le bilan est toujours daté : il s'agit d'une photo à un instant donné.

Remarque : Il est difficile d'avoir une bonne compréhension des mécanismes

comptables en donnant une signification aux termes d'actif et de passif. En effet, ces

termes sont utilisés dans le langage courant avec un sens souvent différent du sens

comptable.

Ce qu'il faut retenir pour le moment, c'est que le côté gauche correspond aux biens

ou aux emplois de ressources et que le côté droit correspond aux dettes ou aux

origines des ressources.

Précisons maintenant les différentes origines des ressources possibles du type «

dettes ».

Nous trouvons :

- celles qui ont été apportées par les propriétaires à la création : on parle de capital ;

- celles qui ont été créées par le fonctionnement de l'entreprise : il s'agit des bénéfices;

- celles qui sont fournies par des tiers (établissements de crédit, fournisseurs...). Ce

sont les dettes proprement dites.

Recherchons également les différents emplois de ressources possibles de type « biens

».

L'entreprise a acquis des biens nécessaires à son fonctionnement qui peuvent être:

- les immobilisations : terrains, constructions, machines, matériel, mobilier ;

- les stocks de matières premières et de marchandises;

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- les stocks de produits fabriqués;

- les créances clients : dans la plupart des cas, le paiement du client

interviendra plus tard (crédit client). L'entreprise a livré le produit, en

contrepartie, elle a donc de l'argent qui lui appartient mais qui reste un

certain temps chez le client. Il s'agit d'un bien dont elle n'a pas la disposition

immédiate. Au moment du règlement la créance se transforme en

disponibilité ;

- les disponibilités ou liquidités : titres de placement, avoir en banque, caisse.

Dans une entreprise en activité, nous pouvons classer les dettes en deux catégories :

1) Les dettes vis-à-vis des tiers établissements de crédit, Etat, organismes sociaux,

etc., fournisseurs.) qui entraînent un décaissement.

2) Les dettes vis-à-vis des propriétaires (actionnaires) : capital, bénéfices laissés dans

l'entreprise qui n'entraînent pas de décaissement. Elles correspondent à la dette de la

personne juridique «société » vis-à-vis de ses propriétaires, c'est donc ce que vaut

l'entreprise : son patrimoine, ses capitaux propres ou encore sa situation nette.

Bilan au...

ACTIF PASSIF

Emplois des ressources Origines des ressources

Immobilisations Capital

Stocks Bénéfice

Créances clients Dettes vis-à-vis des tiers

Disponibilités -

20
Le bilan nous permet de calculer le patrimoine (capitaux propres) de l'entreprise de

deux façons.

1) Capitaux propres = Capital + Bénéfice

2) Capitaux propres Biens = Dettes vis--vis des tiers.

A tout moment, dans une entreprise, le total des ressources est égal au total des

emplois. Le bilan est toujours en équilibre. Cet équilibre se vérifie par les équations :

EMPLOIS = RESSOURCES et ACTIF = PASSIF

EMPLOIS (E) = DEBIT (D) ----- RESSOURCES = CREDIT

II. LES GRANDES MASSES DU BILAN

Le bilan est un tableau qui décrit séparément les éléments d'actif et les

éléments de passif constituant le patrimoine de l'entreprise. Les informations de

l'exercice sont présentées par comparaison avec celles de l'exercice précédent.

Le SYSCOHADA révisé retient deux modèles de présentation possibles du

bilan au choix de l'entité : une présentation en mode paysage sur une page ou une

présentation en mode portrait sur deux pages.

Le bilan de l'exercice fuit apparaitre de façon distincte:

- à l'actif: l'actif immobilisé, l'actif circulant (stock, compte de tiers débiteurs),

la trésorerie-actif et l'écart de conversion actif;

- au passif : les capitaux propres et ressources assimilées, les dettes financières,

le passif circulant (compte de tiers créditeurs), la trésorerie-passif et l'écart de

conversion passif.

Le classement des postes d'actif et de passif est effectué dans une conception

fonctionnelle du bilan, les critères de liquidité et d'exigibilité n'étant pas retenus.

21
Une colonne «notes » est prévue pour donner la référence de la note annexe

explicative de chaque poste de bilan.

Au bilan, doivent apparaître des rubriques et des postes. Le poste n'est pas

synonyme d'un compte. Il peut être le regroupement de plusieurs comptes ; la

rubrique étant le regroupement de plusieurs postes.

Exemple de rubrique: Créances et emplois assimilés. Cette rubrique regroupe les

postes Fournisseurs, avances versées, Clients, Autres créances.

Le poste Clients est composé de tous les comptes 41 sauf le 419.

Afin de mieux apprécier l'évolution de la situation de l'entreprise, le bilan doit

faire apparaître dans une colonne spéciale les données de l'exercice précédent.

Le classement des postes d'actif et de passif est effectué dans une conception

fonctionnelle du bilan, les critères de liquidité et d'exigibilité n'étant pas retenus.

Une colonne a notes » est prévu pour donner la référence de la note annexe

explicative de chaque poste de bilan.

Deux méthodes de présentation sont autorisées par le SYSCOHADA révisé : la

présentation en une page en mode paysage et la présentation en deux pages en mode portrait.

Le bilan présente le patrimoine de l'entreprise à la clôture de l'exercice. Il

convient au premier jour de l'exercice suivant de rouvrir le grand-livre et le journal à

partir des éléments issus de ce bilan et de la balance après inventaire.

Les écritures de réouverture proprement dites sont elles-mêmes le plus souvent

accompagnées d’écritures d’annulation des comptes de régularisation.

En général, elles ne posent pas de difficultés majeures.

Deux systèmes de présentation sont prévus en fonction de la taille des

entreprises :

- le système normal pour les grandes et les moyennes entreprises;

- le système minimal de trésorerie pour les petites entreprises dont le seuil de

chiffre d'affaires varie selon la nature de l'activité:

- 60 000 000 francs CFA pour les activités commerciales et de négoce;

- 40 000 000 francs CFA pour les activités artisanales;

22
- 30 000 000 francs CFA pour les activités de services.

✓ Obligation faite aux entités cotées de produire des états financiers en IFRS

✓ Suppression du système allégé

✓ Relèvement substantiel du montant du chiffre d’affaires plafond pour le

système minimal de trésorerie ;

Seul sera examiné dans le présent chapitre le bilan du système normal qui concerne

les entreprises ayant un minimum d'organisation.

II.1 L'ACTIF DU BILAN

a) L'actif immobilisé

L'actif immobilisé est constitué de l'ensemble des emplois durables rendus

nécessaires par l'objet économique et financier de l'entité. Il est composé de trois

rubriques :

- les immobilisations incorporelles;

- les immobilisations corporelles;

- les immobilisations financières.

1) Les immobilisations incorporelles

Une immobilisation incorporelle est un actif d'utilisation durable sans substance

physique : c'est le capital immatériel de l'entreprise.

Dans le bilan, les immobilisations incorporelles se composent de quatre postes :

- Frais de développement et de prospection

Le développement est l'application des résultats de la recherche ou d'autres

connaissances à un plan ou un modèle en vue de la production de matériaux,

dispositifs, produits, procédés systèmes ou services nouveaux ou substantiellement

améliorés, avant le commencement de leur production commerciale ou de leur

utilisation.

Les dépenses encourues au titre du développement, ou lors de la phase de

développement d’un projet en interne, sont à comptabiliser en immobilisations

23
incorporelles si l'entité peut démontrer que les six critères suivants sont

simultanément réunis:

- la faisabilité technique nécessaire à l'achèvement de l'immobilisation

incorporelle en vue de sa mise en service ou de sa vente;

- son intention d'achever l'immobilisation incorporelle et de l'utiliser ou de la

vendre ;

- sa capacité à utiliser ou à vendre l'immobilisation incorporelle,

- la façon dont l'immobilisation incorporelle générera des avantages

économiques futurs probables ;

- la disponibilité de ressources techniques, financières et autres, appropriées

pour achever le développement et utiliser ou vendre l'immobilisation

incorporelle;

- sa capacité évaluer de manière fiable les dépenses attribuables à

l'immobilisation incorporelle au cours de son développement.

A défaut, ces dépenses ne peuvent pas être inscrites en immobilisations et

constituent donc des charges.

La prospection est la recherche de ressources minérales, dont les minerais, le pétrole,

le gaz naturel et autres ressources non renouvelables.

- Les frais de prospection concernent :

- l'acquisition de droits de prospecter;

- le forage d'exploration;

- les études topographiques, géologiques, géochimiques et géophysiques ;

- le creusement de tranchées;

- l'échantillonnage;

- les activités en liaison avec l'évaluation de la faisabilité technique et de la

viabilité commerciale de l'extraction d'une ressource minérale,

- Brevets, licences, logiciels, et droits similaires

L'ensemble des coûts engagés pour l'entreprise dans le but de protéger les biens

qu'elle produit (licences, brevets, maques) ou d'exploiter légalement les biens d'une

24
autre entité (concessions, droits) et les logiciels qu’elle conçoit ou achète sont

comptabilisés dans un compte d'immobilisations incorporelles.

- Fonds commercial et droit au bail

Un fonds de commerce est composé d'immobilisations corporelles et

d'immobilisations incorporelles permettant de concourir au maintien ou au

développement de l'activité d'une entreprise. Il peut se composer de plusieurs

éléments : des stocks, du matériel, un droit au bail, des brevets, des marques et d'un

fonds commercial (le fonds commercial est obtenu en faisant la différence entre le

total du fonds de commerce et l'ensemble des éléments précités).

Le fonds commercial généré en interne n'est pas comptabilisé.

- Autres immobilisations incorporelles

Il s'agit des immobilisations incorporelles non prises en compte dans les autres

rubriques telles les investissements de création, les couts d'obtention des contrats, les

coûts de franchises, les fichiers clients etc.

2) Les immobilisations corporelles

Une immobilisation corporelle correspond à un actif physique que l'entreprise

entend utiliser au-delà de la clôture de l'exercice comptable en cours et qui est

destiné:

- Soit à être utilisé par l'entreprise dans la production ou la fourniture de biens

ou de services;

- soit à être loué à des tiers;

- soit à des fins de gestion interne.

Les immobilisations corporelles sont composées de plusieurs catégories : les

terrains, les constructions, l'agencement et les installations générales, l'outillage, le

matériel, les véhicules, le mobilier, les équipements informatiques etc.

Dans le poste «Terrains », figure la valeur des terrains nus ou bâtis dont

l'entreprise a le contrôle. La valeur des terrains doit toujours être distinguée de celle

des bâtiments.

25
Le poste « Bâtiments » inscrit la valeur des bâtiments industriels, agricoles,

administratifs et commerciaux ainsi que des ouvrages d'infrastructure (barrages,

digues, etc.).

Les Installations et agencements représentent le coût des travaux

d'agencement, d'aménagements et d'installations, qui ne peuvent pas être inclus

dans la valeur des bâtiments et qui doivent donc apparaître distinctement dans le

bilan. Il s'agit par exemple des installations téléphoniques, de la climatisation, etc.

Le poste Matériel regroupe le matériel et outillage industriel et commercial, le

matériel et outillage agricole, le matériel d'emballage récupérable et identifiable, le

matériel et mobilier de bureau, le matériel informatique etc.

Le poste « Matériel de transport » regroupe tous types de matériels de

transport détenus par l'entreprise (aéronef, automobile, motocyclette, bicyclette,

tricycle etc..).

Un poste spécifique enregistre les avances et acomptes versés sur commandes

d'immobilisations.

3) Les immobilisations financières

Les immobilisations financières comprennent :

- les titres de participation (actions ou parts de sociétés achetées dans le but de

prendre tout ou partie du contrôle d'une autre société);

- les autres immobilisations financières telles que les prêts au personnel, les

créances sur l'Etat, les titres immobilisés, les dépôts et cautionnements. A la

différence des titres de participation, les titres immobilisés sont des parts du

capital que l'entreprise achète dans l'intention de conserver durablement sans

chercher à contrôler ces sociétés. Les prêts sont en général consentis pour

plusieurs années (prêts au personnel par exemple). Les dépôts et

cautionnements sont des sommes versées à des tiers (bailleurs, ONEA, etc.) à

titre de garantie et qui ne seront en principe, récupérées qu'en fin

d'exploitation.

- Les amortissements

26
Ils représentent la dépréciation irréversible des immobilisations due

principalement à l'usure, donc au vieillissement des biens. Les amortissements

viennent donc en valeur brute des immobilisations.

Les règles d’amortissement comptable sont différentes de l’amortissement fiscal.

- Suivant les dispositions de l’article du CGI de quelques états OHADA, les

amortissements doivent se faire conformément aux taux légaux…

- Les bâtiments s’amortissent au taux de 5%,

- Mobiliers, agencements et exploitation : agencements, aménagements,

installations (10%)…

Il en ressort qu’en fiscalité, chaque élément conserve son individualité et est soumis

à un taux d’amortissement prévu par la Loi.

- Les dépréciations d'immobilisations

Les dépréciations constituent des pertes de valeur qui, à l'opposé des

amortissements sont réversibles. Les dépréciations sont comptabilisées comme les

amortissements, c'est à dire à l'actif, dans une colonne soustractive.

- L'actif circulant

L'actif circulant d'une entreprise est constitué des actifs détenus par

l'entreprise et destinés à ne pas rester durablement, c’est-à-dire pendant moins d’un

cycle d’activité.

L'actif circulant se trouve dans la partie basse du bilan. Il regroupe principalement

les stocks et les créances.

- Les stocks

Les stocks sont constitués des éléments destinés à être revendus ou consommés

par l’entreprise. Ils sont classés en quatre catégories : les marchandises, les matières

premières et les autres approvisionnements, les en-cours et produits fabriqués.

Les marchandises représentent tout ce que l'entreprise achète pour revendre en

« l'état ». Les matières premières et fournitures liées sont les matières qui entrent

dans la composition des produits fabriqués. Les autres approvisionnements quant à

27
eux, sont nécessaires à la fabrication mais n'entrent pas dans la composition du

produit (matières consommables, fournitures de bureau,

Les encours regroupent les éléments non achevés. L'expression désigne les

produits en cours de fabrication au sein d'un même atelier.

Les produits finis (ou fabriqués) sont ceux qui ont atteint un stade

d'achèvement définitif dans le cycle de production.

- Les créances et emplois assimilés

Les créances et emplois assimilées comprennent trois postes :

Le poste « Fournisseurs, avances versées » qui correspond aux sommes versées

aux fournisseurs à titre d'avance. Il s'agit de créances particulières. En effet, ce ne

sont pas des futures rentrées mais des diminutions de dépenses à venir.

Le poste « Clients » regroupe l'ensemble des créances clients quelle que soit

leur nature.

Les autres créances: dans ce poste, on trouve une multitude d'éléments tels que

les avances et acomptes versés au personnel, les créances sur les organismes sociaux,

les créances sur l'Etat (crédits de TVA, acomptes provisionnels), les débiteurs divers,

etc.

- La trésorerie - Actif

Cette masse est constituée des titres de placement, des valeurs à encaisser ainsi

que des disponibilités.

Les titres de placement sont des actions ou parts de sociétés ou encore des

obligations achetées par l'entreprise dans le but de spéculer. On les assimile à de la

liquidité parce qu'ils peuvent être vendus à tout moment.

Les valeurs à encaisser correspondent à des comptes transitoires destinés à

enregistrer les chèques et effets détenus par l'entreprise et non encore encaissés.

Les disponibilités regroupent les comptes banques, chèques postaux et la caisse et

assimilés.

- Écart de conversion actif

28
Ce poste apparait après la masse de la trésorerie-actif et enregistre les pertes de

change latentes consécutives aux opérations réalisées en monnaies étrangères

fluctuantes.

II.2. LE PASSIF DU BILAN

Le passif du bilan est composé de quatre grandes masses :

- les capitaux propres et ressources assimilées ;

- les dettes financières et ressources assimilées;

- le passif circulant ;

- et la trésorerie-passif.

1) Les capitaux propres et ressources assimilées

Ils se décomposent en plusieurs postes : le capital, la prime d'émission, les

réserves, le résultat et le report à nouveau.

- Le Capital

Dans les sociétés, le capital social représente la valeur nominale des biens ou

liquidités apportés par les associés. Dans les entreprises individuelles, le capital

figure au bilan pour le montant net du capital personnel après imputation du solde

du compte de l'exploitant individuel.

- La prime d'émission

Lors d'une augmentation de capital, les anciens actionnaires ou associés ne

désirent pas nécessairement faire de nouveaux apports à la société.

De ce fait, le capital s'ouvre à de nouveaux actionnaires ou associés. Compte

tenu de la santé financière de ladite société, il est d'usage de faire payer un droit

d'entrée aux nouveaux arrivants que l'on appelle prime d'émission.

- Les réserves

Les réserves sont des bénéfices que l'entreprise a conservés dans le but de

s'autofinancer.

29
En effet, le capital social et les emprunts ne suffisent pas à financer la croissance de

l'entreprise. L'entreprise par son activité, doit concourir au financement de sa

croissance. Lorsqu'elle dégage des bénéfices, celle-ci se trouve devant l'alternative

suivante :

- soit elle distribue ses bénéfices aux associés ou actionnaires : les sommes

distribuées sont appelées dividendes;

- soit elle les conserve pour son propre usage pour financer sa croissance : les

sommes non distribuées sont appelées réserves.

- Le report à nouveau

Le report à nouveau à deux fonctions.

La première fonction est l'imputation des déficits. En effet, lorsqu'une

entreprise dégage un résultat négatif, elle ne peut ni le distribuer ni le mettre en

réserves. Par conséquent, elle l'impute au poste de report à nouveau: on parle de

report à nouveau débiteur. L'année suivante, si l'entreprise dégage un bénéfice, elle

doit en priorité « éponger » son report à nouveau négatif, avant de procéder à une

distribution de dividende.

Si en revanche, elle enregistre encore un déficit, ce déficit viendra se cumuler

avec l'ancien report à nouveau négatif.

La seconde fonction est l'imputation d'un reliquat de bénéfice. La part du bénéfice

qui n'est ni distribuée, ni mise en réserves est imputée au compte de report à

nouveau. Le sort de report à nouveau sera décidé l'année suivante, entre actionnaires

ou associés, en assemblée générale ordinaire.

- Le résultat de l'exercice

Le résultat de l'exercice est la différence entre les produits et les charges de l'exercice.

Il est calculé dans le compte de résultat. Si les produits excèdent les charges, on parle

de bénéfice; sinon on parle de perte ou de déficit.

Remarque: dans certains bilans, le poste de résultat n'apparaît pas; cela signifie que l'on est

en présence d'un bilan après affectation du résultat, c'est à dire que le résultat a été affecté

pour partie en réserves, en dividendes ou en report à nouveau.

30
- Les subventions d'investissement

Les subventions d'investissement représentent des sommes versées par l'Etat, les

collectivités publiques, les groupements professionnels ou autres structures en vue

de permettre å l'entreprise d'acquérir des immobilisations.

2) Les dettes financières et ressources assimilées

Les dettes financières et ressources assimilées regroupent, au passif, les

emprunts, les dettes de location acquisition, les dettes financières diverses, ainsi que

les provisions financières pour risques et charges.

- Les emprunts et dettes financières diverses

Les emprunts comprennent les emprunts obligataires et les emprunts auprès des

établissements de crédit encore appelés emprunt indivis.

Les emprunts obligataires sont ceux qui sont souscrits par une multitude de

prêteurs qui peuvent être des particuliers ou des entreprises. Les emprunts

obligataires émis par l'Etat sont appelés bons de trésor.

Les emprunts et dettes auprès d'établissements de crédit correspondent à

toutes les dettes envers les banques et autres établissements de crédit, contractées à

long terme.

Sont inclus dans les emprunts, les intérêts courus et non échus, c'est à dire les

intérêts à rattacher à l'exercice en cours mais qui seront payés ultérieurement.

Les dettes financières diverses sont composées notamment des avances à long

terme reçues, des dépôts et cautionnements reçus mais également des dettes liées à

des participations et des comptes permanents bloqués. Comme dans le cas des

emprunts, les intérêts courus restent rattachés à ces postes.

- Les dettes de location acquisition

Il s'agit de la contrepartie des biens acquis par l'entreprise dans le cadre d'un

contrat de location lui conférant la quasi-totalité des avantages et risques liés à la

propriété du bien. C'est le cas du crédit-bail et de la location-vente.

- Les provisions financières pour risques et charges

31
Une provision est définie comme une cette dont le montant et/ou l'échéance

n'est pas connu. Les provisions pour risques et charges sont des dettes destinées à

couvrir des risques et des charges que des événements survenus ou en cours rendent

probables, nettement précisés quant à leur objet, mais dont la réalisation est

incertaine.

3) Le passif circulant

Cette masse est composée essentiellement des dettes du circuit d'exploitation

(fournisseurs, personnel, sécurité sociale, Etat...) mais elle peut comporter également

des dettes Hors Activités Ordinaires (HAO).

- Les dettes circulantes et ressources assimilées HAO

Ce sont des dettes consécutives à des opérations effectuées par l'entreprise qui n'ont

pas de lien direct avec son activité ordinaire : dettes envers les fournisseurs

d'immobilisations, dettes sur acquisition de titres de placement mais aussi les risques

provisionnés sur opérations HAO.

- Les clients, avances et acomptes reçus

Il s'agit des avances reçues des clients pour des livraisons ou prestations futures.

- Les fournisseurs d'exploitation

Il s'agit des sommes dues aux divers fournisseurs pour des opérations d'achat à

crédit.

- Les dettes fiscales et sociales

Les dettes fiscales sont des dettes envers l'Etat et concernent les impôts, droits

et taxes. Les dettes sociales sont constituées des dettes envers les salariés (salaires

non encore été payés) a des dettes envers les organismes sociaux (CNSS,

CNAMGS).

- Les autres dettes

Certaines dettes de l'entreprise n'ont pas trouvé de place dans les différents postes

de dettes. On les inscrira donc dans le poste « Autres dettes ». C'est ainsi qu'y

figureront les comptes permanents non bloques des établissements et succursales, les

32
créditeurs divers, les versements restant à effectuer sur titres non libérés mais aussi

les produits constatés d'avance, les comptes courants associés créditeurs etc.

4) La trésorerie passif

Cette masse regroupe les dettes à court terme envers les établissements de

crédit. Il s'agit par exemple des découverts bancaires, qui correspondent aux

sommes mises à la disposition de l'entreprise par la banque qui lui permet de tirer

des chèques pour des montants supérieurs à ses disponibilités en banque.

Cette masse prend également en compte le crédit de trésorerie constitué de dettes à

court terme, envers les banques, contractées dans le cadre de la gestion des

équilibres, au jour le jour, de la trésorerie de l'entreprise (avances à terme fixe, crédit

de campagne pour les produits agricoles).

Le compte, « Banque, crédit d'escompte » représente la contrepartie des effets

escomptes et non échus.

5) L'écart de conversion passif

Ce poste qui apparait comme la dernière ligne du passif ne correspond pas à une

masse en tant que telle. Il enregistre les gains de change latents portant sur les

opérations en monnaies étrangères.

33
III. 3. La structure du bilan

Exercice N Ex.N-1

Ref ACTIF Notes Brut A&D Net Net

AD IMMOBILISISATIONS INCORPORELLES 3

AE Frais de développement et de prospection

AF Brevets, Licences, Logiciels et droits similaires

AG Fonds commercial et droit au bail

AH Autres immobilisations

AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3

Terrains

AJ (1) Dont placement en net ……….. / ……………

Bâtiments

AK (1) Dont placement en net ……….. / ……………

AL Aménagements, agencements et installations

AM Matériel, mobilier et actifs biologiques

34
AN Matériel de transport

AVANCES ET ACOMPTES VERSES SUR 3

AP IMMOBILISATIONS

AQ IMMOBILISATIONS FINANCIERES 4

AR Titres de participation

AS Autres immobilisations financières

AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE

BA ACTIF CIRCULANT HAO 5

BB STOCKS ET ENCOURS 6

BC CREANCES ET EMPLOIS ASSIMILES

BH Fournisseurs, avances versées 17

BI Clients 7

BJ Autres créances 8

BK TOTAL ACTIF CIRCULANT

BQ Titres de placement 9

BR Valeurs à encaisser 10

BS Banque, chèques postaux, caisse et assimilés 11

BT TOTAL TRESORERIE – ACTIF

35
BU Ecart de conversion - Actif 12

BZ TOTAL GENERAL

Exercice

au Exercice au

Ref PASSIF Note 31/12/N 31/12/N-1

CA Capital 13

CB Apporteurs, capital non appelé (-) 13

CD Prime liées au capital social 14

CE Ecarts de réévaluation 3e

CF Réserves indisponibles 14

CG Réserves libres 14

CH Report à nouveau (+ ou -) 14

CJ Résultat net de l'exercice (bénéfice+ ou perte -)

CL Subventions d'investissement 15

CM Provisions réglementées 15

CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES ASSIMILEES

36
DA Emprunts et dettes financières diverses 16

DB Dettes pour location acquisition 16

DC Provisions pour risques et charges 16

DD TOTAL DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES

DF TOTAL RESSOURCES STABLES

DH Dettes circulantes HAO 5

DI Clients, avances reçues 7

DJ Fournisseurs d'exploitation 17

DK Dettes fiscales et sociales 18

DM Autres dettes 19

DN Provision pour risques à court terme 19

DP TOTAL PASSIF CIRCULANT

DQ Banques, crédits d'escompte 20

DR Banques, établissement financiers et crédits de trésorerie 20

DT TOTAL TRESORERIE-PASSIF

DU Ecarts de conversion-Passif 12

DZ TOTAL GENERAL

37
38
Remarques

L’examen du bilan permet de mesurer le risque financier que prend l’apporteur de

capitaux :

- les actionnaires assument le risque le plus élevé en pariant sur les

dividendes et l’appréciation de leurs titres ;

- les banquiers acceptent parfois des risques plus importants ;

- les fournisseurs prennent des risques mais sur des durées plus courtes

Une lecture plus approfondie du bilan permettra de porter un jugement sur

l’équilibre financier et sur la rentabilité de l’entreprise.

39
CHAPITRE III - LE COMPTE DE RESULTAT

Le compte de résultat est un document comptable synthétisant l'ensemble des

charges et des produits d'une entreprise, pour une période donnée, appelée exercice

comptable. La fonction principale du compte de résultat est d'indiquer la

performance de l'entreprise pour un exercice comptable donné.

Ce document donne le résultat net, c'est-à-dire la variation de patrimoine que

l'entreprise a gagné (bénéfice) ou perdu (perte) au cours de la période, lequel s'inscrit

au bilan. Il présente également les résultats intermédiaires appelés soldes

significatifs de gestion.

Le compte de résultat ne mesure pas l'argent que l'entreprise a gagné ou perdu :

les flux de charges et de produits ne sont pas des flux de trésorerie (argent encaissé

ou décaissé) mais ce sont des flux d'enrichissement de patrimoine ou des flux

d'appauvrissement de patrimoine.

Le SYSCOHADA révisé a prévu une présentation en cascade du compte de

résultat avec une colonne « notes » pour expliquer le contenu de chaque ligne du

compte de résultat. Tout comme pour le bilan, les opérations de l'exercice dans le

compte de résultat sont présentées en comparaison avec celles de l'exercice antérieur.

La présentation du compte de résultat permet de mettre en évidence les

résultats intermédiaires appelés soldes significatifs de gestion.

Le compte de résultat permet de mettre en évidence le chiffre d'affaires de

l'entreprise qui correspond à la somme des lignes suivantes :

- Vente de marchandises ;

- Vente de produits fabriqués;

- Travaux, services vendus;

- Produits accessoires.

40
I - LES CHARGES ET LES PRODUITS D'EXPLOITATION

L'activité d'exploitation fait référence aux opérations inhérentes à l'exploitation

même d'une entreprise. Cela désigne les opérations indispensables à la création de

richesses produites par l'entreprise.

I.1 - Les charges d'exploitation

- Les achats

Les achats concernent l'acquisition de biens et services liés au cycle

d'exploitation. Ils regroupent essentiellement les achats de marchandises, de

matières premières et fournitures liées, les achats stockés de matières et fournitures

consommables (matières consommables, matières combustibles, produits

d'entretien, fournitures de bureau, etc.), les autres achats en général non stockables

(eau, électricité, fournitures de bureau, petit matériel et outillage, etc.).

- Les variations de stocks

Parmi les biens achetés, certains seront stockés avant d'être utilisés (matières

premières) ou avant d'être vendus (marchandises).

Une simplification a été opérée et conduit à traiter les achats comme des charges. En

réalité, les achats de marchandises ne constituent pas eux-mêmes des charges : c'est

leur utilisation qui constitue la charge, la perte de valeur.

Il faut donc substituer aux achats, les « achats consommés », en corrigeant les achats

de la variation des stocks correspondants.

Variation de stock = stock final - stock initial

Cette variation peut donc être positive comme elle peut être négative.

- Les transports4

Les frais de transport comprennent le montant des charges de port ou transport

engagées par l'entreprise, à l'occasion des ventes, des déplacements de son personnel

4
* Les frais de transport sur achat sont désormais rattachés au compte d'achat correspondant

41
ou de l'expédition de plis (les affranchissements sont considérés comme des frais de

transport).

- Services extérieurs

Ce poste enregistre les prestations de services effectués par les tiers au profit de

l'entreprise. Ils sont regroupés en deux catégories: les services extérieurs et les autres

services extérieurs.

- Services extérieurs5

Les services extérieurs regroupent les postes suivants :

- la sous-traitance;

- la location;

- les redevances de location acquisition ;

- l'entretien, la réparation, la remise en état et la maintenance ;

- les primes d'assurance;

- les études recherches et documentations;

- la publicité, publications et relations publiques;

- les frais de télécommunications.

- Autres Services extérieurs

Les autres services extérieurs regroupent les postes suivants :

- les frais bancaires;

- les rémunérations d'intermédiaires et de conseil ;

- les frais de formation de personnel,

- les redevances pour brevets, licences, logiciels;

- les rémunérations du personnel extérieur à l'entité;

5
La subdivision services extérieurs A et services extérieurs B n'a pas été retenue par le SYSCOHADA révisé.
Désormais, on distinguera les services extérieurs au compte 62 et les autres services extérieurs au compte 63
(même si le SYSCOA trouvait cette distinction arbitraire).

42
- les autres charges externes (frais de recrutement du personnel, frais de

déménagement, réceptions, missions).

- Impôts et taxes

Ce poste enregistre le montant des impôts, droits et taxes, à l'exception de l'impôt

sur les bénéfices.

- Autres charges

Ce poste enregistre le montant des charges de caractère souvent accessoire, qui

entrent dans les consommations de l'exercice en provenance de tiers pour le calcul

de la valeur ajoute de gestion (perte de change sur opérations commerciales,

dépréciations de stocks et créances pertes sur créances clients, dons...).

- Charges de personnel

Ce poste enregistre l'ensemble des rémunérations du personnel de l'entreprise

qu'il s'agisse d'appointements et salaires, de commissions, de congés payés, de

primes. Il enregistre aussi les charges sociales payées par l'entreprise au titre des

salaires, ainsi que les avantages en nature.

Par ailleurs, la rémunération du personnel extérieur à l'entreprise est prise en

compte à ce poste.

- Dotation aux amortissements, aux provisions et aux dépréciations

Ce poste enregistre, au titre de l'exercice, les dotations aux amortissements des

immobilisations amortissables inscrites au bilan. Il enregistre également les dotations

aux dépréciations des immobilisations (amortissables et non amortissables) ainsi que

les dotations aux provisions à long terme.

I.2 - Les produits d'exploitation

- Les ventes

Ce poste enregistre le chiffre d'affaires de l'entreprise. Il se compose des ventes

de marchandises, de produits fabriqués, de produits intermédiaires, de produits

résiduels, des travaux facturés et des services vendus. Les ventes de l'entreprise

peuvent être ainsi détaillées :

43
- Ventes de marchandises : il s'agit des ventes de marchandises en l'état, c'est-à-

dire sans aucune transformation;

- Ventes de produits finis : il s'agit des ventes de produits fabriqués par

l'entreprise à partir de matières premières achetées;

- Ventes de produits intermédiaires : c'est la vente de produits parvenus à un

stade d'achèvement mais destinés à entrer dans une nouvelle phase du cycle

de production de l'entreprise ;

- Ventes de produits résiduels : ce compte enregistre les ventes de déchets,

rebuts et matières de récupération générés par l'activité de l'entreprise ;

- Travaux facturés : est enregistré dans ce compte, le montant des travaux

facturés aux clients (entreprises de BTP par exemple);

- Services vendus : ce poste enregistre les services rendus par les prestataires de

services et facturés à leurs clients;

- Produits accessoires : sont qualifiés d'accessoires, les produits qui ne

correspondent pas à l'activité principale de l'entreprise (ports, emballages et

autres frais facturés; locations ; commissions et courtages, bonis sur reprises et

cessions d'emballages).

- Subventions d'exploitation

Les subventions d'exploitation sont des aides financières accordées par l'État,

les collectivités publiques ou des tiers. Elles sont destinées à compenser l'insuffisance

de certains produits d'exploitation, ou à faire face à des charges d'exploitation.

- Production immobilisée

Ce sont les immobilisations fabriquées par l'entreprise pour elle-même. Par

exemple, lorsqu'une entreprise de construction de bâtiments construit son propre

siège, il s'agit d'une production immobilisée.

- Production stockée (ou déstockage)

Ce poste enregistre la variation de stocks de biens et de services produits et est

surtout utilisé par les entreprises industrielles et les entreprises de prestation de

service. Lorsque la variation est négative, on parle de déstockage.

44
- Autres produits

Ce sont tous les produits divers qui ne proviennent pas directement de

l'activité productrice ou commerciale de l'entreprise mais qui relèvent néanmoins de

ses activités ordinaires (produits des cessions courantes d'immobilisations, jetons de

présences, indemnités d'assurance reçues, reprises de charges pour dépréciation).

- Reprises de provisions, de dépréciations et transfert de charges

Une dépréciation ou une provision n'est jamais définitive; elle peut augmenter,

diminuer et sera soldée lorsque l'évènement à l'origine de la dépréciation ou de la

provision disparaît ou que la perte se réalise ; la réduction ou l'annulation d'une

dépréciation ou d'une provision fait l'objet d'une reprise.

Les transferts de charges comprennent les contreparties d'opérations:

- de sommes qui ont été acquittées pour le compte de tiers;

- dont la nature n'est pas immédiatement connue.

Un transfert de charges d'exploitation neutralise l'effet d'une charge

d'exploitation sur le résultat de l'entreprise parce que la même charge apparait dans

un autre compte : celle-ci figure donc toujours parmi les charges de l'entreprise mais

elle est neutralisée sur le plan du résultat par le transfert de charge qui est un

produit.

II-LES CHARGES FINANCIERES ET LES PRODUITS FINANCIERS

II.1. Les frais financiers et charges assimilées

Afin de financer les besoins générés par leur activité, les entreprises ont souvent

recours plusieurs sources de financement. Elles peuvent s'endetter auprès des

établissements de crédit (emprunts bancaires), se financer à l'aide de sommes mises à

la disposition par les associés (compte courant d'associés), obtenir des escomptes sur

les paiements qu'elles effectuent à leurs fournisseurs (pour cause de règlement

anticipé, c'est-à-dire avant l'échéance fixée par le fournisseur) ou encore « mobiliser »

leurs créances commerciales.

45
En comptabilité, les coûts générés par ces sources de financement ont un

impact sur le (emprunt compte de résultat : ce sont des charges financières.

Par ailleurs, les pertes de change consécutives à certaines opérations

financières6 en devises par exemple) sont constatées dans les charges financières.

II.2. Les revenus financiers et produits assimilés

Les revenus financiers représentent pour l’essentiel, les intérêts des différents

placements réalisés avec les excédents de trésorerie d'une entreprise au cours de son

exercice comptable. Ces placements sont effectués par les investisseurs sous forme,

d'actions et d'obligations.

On peut citer les produits financiers suivants :

- Intérêts de prêts : ce poste enregistre les intérêts rapportés par les prêts

consentis par l'entreprise ainsi que les intérêts des placements ou dépôts à

terme;

- Revenus de participations : ce poste enregistre les intérêts et les dividendes

rapportés par les titres de participation détenus par l'entreprise ;

- Escomptes obtenus : ce poste enregistre les escomptes obtenus des

fournisseurs à l'occasion des achats réglés au comptant ou avant l'échéance

conventionnelle;

- Revenus de titres de placement : il s'agit des intérêts des obligations et autres

titres de placement détenus par l'entreprise ;

- Gains de change. : ce poste enregistre les profits constatés suite à des

opérations financières effectuées en devises étrangères ;

- Reprises de provisions et dépréciations financières : ce poste enregistre les

annulations et les ajustements à la baisse des provisions et dépréciations

financières.

6
Le SYSCOHADA révisé n'enregistre pas systématiquement les pertes de change en charge financière. En effet,
les pertes de change consécutives aux opérations commerciales sont comptabilisées au poste

46
III - LES CHARGES HAO ET LES PRODUITS HAO

Les charges et produits HAO sont des charges et produits correspondant à des

opérations qui ne se rapportent pas à l'activité ordinaire de l'entreprise et qui n'ont

pas un caractère récurrent.

III.1 - Les charges HAO

- Valeur comptable nette des cessions d'immobilisations

Ce poste enregistre la valeur comptable nette des éléments de l'actif immobilisé. Par

cession, il faut entendre vente mais aussi échange, mise au rebut, ou destruction.

Pour les entreprises qui cèdent couramment leurs immobilisations, la valeur

comptable nette est considérée comme une cession courante d'immobilisation.

- Les charges HAO constatées

Les charges hors activité ordinaire (H.A.O.) sont liées à des changements de

structure (significatifs) ou de stratégie de l'entité ou à des événements non récurrents

(tels les phénomènes naturels : sécheresse, inondations, tempêtes, raz-de-marée,

tremblements de terre...).

- Les Dotations HAO

Ce poste enregistre les dotations aux amortissements et aux provisions qui ne

concernent pas l'activité ordinaire de l'entreprise.

III.2 - Les produits HAO

- Les produits des cessions d'immobilisations

Ce poste enregistre la contrepartie reçue ou à recevoir des cessions d'éléments de

l'actif immobilisé.

- Les produits HAO constatés

47
Ce sont des produits qui ne proviennent pas de l'exploitation normale de l'entreprise

et n'ont pas un caractère répétitif. Ils relèvent d'évènements non récurrents.

On peut citer les comptes suivants :

- Dons et libéralités obtenus;

- Reprises de provisions et transferts de charges HAO;

- Subventions d'équilibre reçues.

- Les postes globaux de charges : impôt sur le bénéfice et participation des

travailleurs

Après avoir déterminé le résultat de ses activités ordinaires et hors activités

ordinaires, l'entreprise doit calculer l'impôt sur les bénéfices réalisés de façon

extracomptable. Cet impôt est comptabilisé dans les charges dans un poste qui

apparait après les charges HAO.

48
CHAPITRE IV - LE REGROUPEMENT ET L'ETABLISSEMENT DES ETATS

FINANCIERS

Une fois les opérations de régularisation terminées (amortissements,

dépréciations, provisions, régularisations diverses), il faut procéder à l'établissement

des états financiers. Ceux-ci comprennent nécessairement le bilan, le compte de

résultat, le tableau des flux de trésorerie et les notes annexes. Ces quatre documents

forment un tout indissociable et doivent, en toutes circonstances, donner une image

fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise. Deux

systèmes de présentation des états financiers ont été retenus par le SYSCOHADA

révisé : le système normal pour les grandes et moyennes entreprises, le système

minimal de trésorerie pour les petites entreprises.

Nous nous limiterons ici à l'établissement du compte de résultat et du bilan, sans revenir en

détail sur leur présentation qui a fait l'objet des premiers chapitres.

Focus SYSCOHADA révisé


Deux systèmes de présentation des états financiers ont été retenus en lieu et place de trois selon le
SYSCOHADA avant révision. Ceci consacre donc la suppression du système allégé.
Par ailleurs, le TAFIRE est remplacé par le tableau des flux de trésorerie et l'état annexé est
remplacé par les notes annexes qui permettent de donner des explications détaillées sur les
différents postes des états financiers.
L'entreprise est désormais soumise à une obligation de déclaration de conformité au
SYSCOHADA. Cette déclaration doit être expressément mentionnée dans les états financiers.
.
Le compte de résultat est désormais présenté en cascade en présentant les produits et les charges
dans la même colonne et en les regroupant pour le calcul des soldes significatifs de gestion

49
I - LE COMPTE DE RESULTAT

Le compte de résultat sera présenté en priorité parce qu'il fournit rapidement

des informations quantitatives relatives à l'exploitation ou à l'activité de l'entreprise.

Il permet de faire apparaitre le bénéfice ou la perte de l’exercice, par regroupement

de l’ensemble des comptes de résultats et le calcul des soldes significatifs de gestion.

Nous étudierons successivement les écritures de détermination du résultat, la

présentation du compte de résultat et le calcul des soldes significatifs de gestion.

I.1- La détermination du résultat

La détermination comptable du résultat de l'exercice s'effectue par virement des

soldes des comptes de charges et de produits (classes 6, 7 et 8), tels qu'ils figurent

dans la balance après inventaire, au compte "13 Résultat net de l'exercice". Ce dernier

permet de calculer le résultat net à affecter à la clôture de l'exercice après déduction

de l'impôt sur les bénéfices. En général, le virement doit se faire en deux temps pour

les rabais, remises et ristournes obtenus sur achats et accordés sur ventes.

I.2 - La détermination des achats nets et des ventes nettes

- Les achats nets

En cours d'exercice, les réductions obtenues hors facture ont fait l'objet d'une

comptabilisation spécifique dans les comptes soustractifs 6019, 6029, 6049, 6059 et

6089. Elles n'ont pas diminué directement le compte 60 Achats. Ainsi, les réductions

obtenues sur achats soul considérées comme des diminutions de charges et non des

produits. C'est pourquoi en fin d’exercice, ces comptes doivent être soldés, non par

virement direct au compte de résultat, mais par virement aux comptes qu'ils

contribuent à diminuer (601, 602, 603, 604, 605, 608).

50
Seuls les achats nets seront donc enregistrés au compte de résultat.

- Les ventes nettes

En cours d'exercice, les réductions accordées hors facture ont fait l'objet d'une

comptabilisation spécifique dans les comptes soustractifs 7019, 7029, 7039, 7049,

7059, 7069. Elles n'ont pas diminué directement le compte 7011 Vente. Ainsi, les

réductions accordées sur ventes sont considérées comme des diminutions de

produits et non des charges. C'est pourquoi en fin d'exercice, ces comptes doivent

être soldés, non par virement direct au compte de résultat, mais par virement aux

comptes qu'ils contribuent à diminuer (701, 702, 703, 704, 705, 706).

Seules les ventes nettes seront donc enregistrées au compte de résultat.

- Les écritures de regroupement des comptes de gestion au compte de résultat

A la fin de l'exercice, tous les comptes de charges et de produits doivent être soldes

par virement des soldes au compte 13 Résultat net de l'exercice, Le SYSCOHADA

prévoit deux codifications distinctes du résultat net : 131 Bénéfice de l'exercice et 139

Perte de l'exercice.

Par voie de conséquence, le compte de résultat est débité du montant des charges et

crédité du montant des produits.

II. La détermination des soldes significatifs de gestion

Il est intéressant de connaitre le résultat net de l'exercice, mais il est encore plus

important de savoir comment celui-ci a été formé. Pour répondre à cette

préoccupation, le SYSCOHADA a prévu le calcul de soldes significatif de gestion.

Cette présentation est destinée à mettre en évidence les différentes étapes de la

formation du résultat.

Il s'agit de résultats intermédiaires pouvant expliquer la performance de la

politique commerciale (marge commerciale), la performance économique

(valeur ajoutée), la politique salariale (Excédent brut d’exploitation), la politique de

51
financement (résultat financier) et l’incidence des opérations non récurrentes (

résultats hors activité ordinaire).

- La marge commerciale (132)

Ce résultat intermédiaire permet de mesurer la performance des entreprises

commerciales. Il s’agit du supplément de valeur apportée par l'entreprise au coût

des marchandises vendues dans l'exercice.

Marge commerciale = vente - achats +/- variation de stock

- La valeur ajoutée

La valeur ajoutée est l'indicateur qui mesure le poids économique de l'entreprise.

Elle permet de mesurer la richesse créée par l'entreprise du fait de ses opérations

d'exploitation.

Valeur ajoutée = (chiffre d'affaires + production stockée + production immobiliste + subvention


d'exploitation + autres produits + transfert de charges d'exploitation) - (achat de marchandises+/-
variation de stock+ achats de matière premières +/- variation de stock + autres achats +/-variation de
stock + transport + services extérieurs + impôts et taxes+ autres charges).

On peut également utiliser la formule suivante :


Valeur ajoutée = Marge commerciale + vente de produits fabriqués + travaux, service vendus +
Produits accessoires + production stockée + production immobilisée + subvention d'exploitation +/-
Autres produits + transfert de charge d'exploitation - achat de matières première +/- variation de
stock - Consommation en provenance des tiers (autres achats, Transports, service extérieurs, impôts
et taxes, autres)

- Excédent brut d'exploitation

L'EBE correspond à la ressource tiré par l'entreprise de son exploitation après avoir

rémunéré le facteur travail. L'EBE mesure la performance de l'entreprise

indépendamment de sa stratégie de financement et d'investissement. L'EBE est le

52
critère le mieux approprié pour comparer des entreprises exerçant dans le même

secteur d'activité.

EBE = Valeur ajoutée - charges de personnel

- Le résultat d'exploitation

Le résultat d'exploitation mesure la performance économique, industrielle et

commerciale de l'entreprise sans tenir compte de sa politique de financement mais

en tenant compte de la politique d'investissement. C'est la ressource nette dégagée

par l'ensemble des opérations d'exploitation de l'entreprise.

RE= EBE + reprises d'amortissements, de provision et de dépréciation - dotations aux


amortissements, provisions et dépréciations

- Le résultat financier (136)

Le résultat financier traduit la politique de financement de l'entreprise. Il

permet de mesurer la part de la politique de financement (endettement, placement)

sur le résultat d'ensemble de l'entreprise.

Résultat financier = (revenus financiers et assimilés +reprises de provisions et dépréciations


financières) - (frais financiers et charges assimilées + dotations aux provisions et aux
dépréciations financières)

- Résultat des activités ordinaires (137)

Ce résultat mesure la performance de l’activité économique et financière de

l’entreprise. Etant donné qu’il s’agit d’un résultat courant, basé sur des opérations

récurrentes de l’entreprise, ce résultat est le mieux indiqué pour faire des prévisions

dans le futur.

Résultat des activités ordinaires (RAO) = RE +RF

- Résultat HAO

53
C'est le résultat des activités non récurrentes de l'entreprise. Il est important de le

mettre en évidence pour voir son impact sur le résultat d'ensemble.

RHAO = (Produits des cessions d'immobilisations +autres produits HAO) -


(valeur comptable des cessions d'immobilisations + autres charges HAO)

- Résultat net (131 ou 139)

Il s'agit de la performance financière globale de l'entreprise au cours de l'exercice.

RN= RAO+RHAO - (participation des travailleurs + impôt sur le résultat)

Le résultat net de l'exercice indique ce qui reste à la disposition de l'entreprise

après déductions de toutes les charges de l'année. Il reflète la rentabilité générale de

l'entreprise.

II.1. La présentation du compte de résultat et des soldes significatifs de gestion

Le SYSCOHADA fait apparaitre les soldes significatifs de gestion directement dans

le compte de résultat.

Exercice Exercice

RE NOT au au

F PASSIF Note E 31/12/N 31/12/N-1

TA Ventes de marchandises A + 21

RA Achats de marchandises - 22

RB Variation de stocks de marchandises +/- 6

XA Marge commerciale (somme TA à RB)

TB Ventes de produits fabriqués B + 21

TC Travaux, services vendus C + 21

TD Produits accessoires D + 21

XB Chiffre d'affaires (TA+TB+TC+TD)

54
TE Production stockée (ou déstockage) +/- 6

TF Production immobilisée 21

TG Subvention d'exploitation 21

TH Autres produits + 21

TI Transferts de charges d'exploitation + 12

RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22

Variation de stocks de matières premières et fournitures 6

RD liées +/-

RE Autres achats - 22

RF Variation de stocks d'autres approvisionnements +/- 6

RG Transports - 23

RH Services extérieurs - 24

RI Impôts et taxes - 25

RJ Autres charges - 26

XC Valeur ajoutée (XB + RA +RB) + (Somme TE à RJ)

RK Charges de personnel - 27

XD Excédent brut d'exploitation (XC + RK)

TJ Reprises d'amortissements, provisions et dépréciations + 28

Dotations aux amortissements, aux provisions et

dépréciations 3C&

RL - 28

XE Résultat d'exploitation (XD + TJ + RL)

Revenus financiers et assimilés 29

TK +

TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28

TM Transfert de charges financières + 12

R Frais financiers et charges assimilées 29

M -

55
Dotations aux provisions et aux dépréciations financières

3C&

RN - 28

XF Résultat financier (Somme TK à RN)

XG Résultat des activités ordinaires (XE + XF)

TN Produits des cessions d'immobilisations + 3D

TO Autres produits HAO + 3D

RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations - 3D

RP Autres charges HAO - 30

XH Résultat hors activités ordinaires (somme de TN à RP)

RQ Participation des travailleurs - 30

RS Impôts sur le résultat -

XI Résultat net (XG + XH + RQ + RS)

Ainsi présentés, le bilan et le compte de résultats constituent des documents

essentiels pour l’analyse de la situation financière de l’entreprise. En effet, ils fournissent

à l’analyste les données nécessaires à son étude et permettent d’appréhender le

fonctionnement financier de l’entreprise à court moyen et long terme.

Exemple d’application

Les informations relevées sur le compte de résultat de la société EDEN Vison pour

l’exercice 2019 vous sont ainsi fournies (en millions de francs ):

Eléments Exercice N Exercice N-

Achats de marchandises 6840 4560

56
Variation de stocks de marchandises - 240 160

Achats de matières premières et fournitures liées 39360 26240

Variation de stocks de matières premières 1200 -800

Autres achats 14400 9600

Autres charges 720 480

Charges de personnel 24000 16000

Services extérieurs 1260 840

Frais financiers 3180 2120

Charges HAO 2640 1760

Valeur comptable des cessions d’immobilisations 6000 4000

Dotations aux amortissements et aux provisions 8500 7000

d’exploitation

Dotations aux amortissements et aux provisions HAO 3000 2000

Dotations aux amortissements et aux provisions 480 320

financières

Impôts et taxes 6000 4000

Impôts sur le résultat 20640 13760

Participation des travailleurs 5000 3800

Vente de marchandises 11820 7880

Ventes de produits fabriqués 96120 64080

Production stockée 6600 4400

Production immobilisée 1200 800

Produits des cessions d’immobilisations 14400 9600

Subvention d’exploitation 2400 1600

Produits HAO 480 320

Reprise de provisions d’exploitation 11100 7400

Reprise de provisions financières 2640 1760

Reprise de provisions HAO 720 480

57
Revenus financiers 540 360

Autres produits d’exploitation 1440 960

Résultat net de l’exercice 6480 3800

Travail à faire : Présenter le tableau faisant apparaître les soldes significatifs de

gestion pour les exercices N et N-1.

Correction

LIBELLE NOTE 31/12/N 31/12/N-1


Ventes de marchandises A 11 820 7 880
Achats de marchandises 6 840 4 560
Variation de stocks de marchandises - 240 160
MARGE COMMERCIALE (Somme
TARB) 4 740 3 480
Ventes de produits fabriqués B 96 120 64 080
Travaux, services vendus C
Produits accessoires D
CHIFFRE D'AFFAIRES (A + B + C +
D) 107 940 71 960
Production stockée (ou déstockage). 6 600 4 400
Production immobilisée 1 200 800
Subventions d'exploitation 2 400 1 600
Autres produits 1 440 960
Transferts de charges d'exploitation
Achats de matières premières et
fournitures liées - 39 360 - 26 240
Variation de stocks de matières
premières et fournitures liées 1 200 - 800
Autres achats - 14 400 - 9 600
Variation de stocks d'autres
approvisionnements
Transports
Services extérieurs - 1 260 - 840
Impôts et taxes - 6 000 - 4 000
Autres charges - 720 - 480

58
VALEUR AJOUTEE (XB+RA+RB) +
(somme TE à RJ) 51 960 33 360
Charges de personnel - 24 000 - 16 000
EXCEDENT BRUT
D'EXPLOITATION (XC+RK) 27 960 17 360
Reprises d'amortissements,
provisions et dépréciations 11 100 740
Dotations aux amortissements, aux
provisions et dépréciations - 8 500 - 7 000
RESULTAT D'EXPLOITATION
(XD+TJ+ RL) 30 560 11 100
Revenus financiers et assimilés 540 360
Reprises de provisions et
dépréciations financières 2 640 1 760
Transferts de charges financières
Frais financiers et charges assimilées - 3 180 - 2 120
Dotations aux provisions et aux
dépréciations financières - 480 320
RESULTAT FINANCIER (somme
TK à RN) - 480 320
RESULTAT DES ACTIVITES
ORDINAIRES (XE+XF) 30 080 11 420
Produits des cessions
d'immobilisations 14 400 9 600
Autres Produits HAO 1 200 800
Valeurs comptables des cessions
d'immobilisations - 6 000 - 4 000
Autres Charges HAO - 5 640 - 3 760
RESULTAT HORS ACTIVITES
ORDINAIRES (somme TN à RP) 3 960 2 640
Participation des travailleurs - 5 000 3 800
Impôts sur le résultat - 20 640 - 13 760
RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS) 8 400 4 100

59
4. Exploitation des soldes significatifs

II.2 Exploitation des soldes significatifs

La détermination des soldes significatifs de gestion permet de calculer un certain

nombre d’indicateurs afin d’analyser :

- l’évolution de l’activité : qui permet la mise en relief de la variation des indicateurs

d’activité ( chiffre d’affaires, Valeur ajoutée) ;

- la profitabilité : qui est l’aptitude de l’entreprise à dégager une marge ou un profit

pour un volume d’activité donné (en général, le Chiffre d’affaires) ;

- le partage de la valeur ajoutée : qui permet de noter la part de chaque facteur dans

la création de richesse ;

- la rentabilité : qui est l’aptitude de l’entreprise à dégager un profit pour un niveau

de ressources investies.

a)- Les indicateurs d’activités :

Nature Formules Interprétation

Taux de croissance du CAn − CAn−1 L’évolution du chiffre d’affaires


CAn−1
chiffre d’affaires HT permet de mesurer le taux de

croissance de l’entreprise

Taux de croissance de VAn − VAn −1 L’évolution de la valeur ajoutée


VAn −1
la valeur ajoutée est aussi un indicateur de

croissance de l’entreprise

b)- Les indicateurs de profitabilité :

60
Nature Formules Interprétation

Taux de marge M arg e commerciale Il mesure l’évolution de la


Ventes de marchandises HT
commerciale performance de l’activité

commerciale de l’entreprise

Taux de marge brute EBE Il indique la capacité de


Chiffre d ' affairees HT
l’entreprise à générer une

rentabilité à partir du C.A.

Taux d’intégration Valeur ajoutée Il indique le taux d’intégration


Chiffre d ' affaires HT
de l’entreprise dans le processus

de production ainsi que le poids

des charges externes

Taux de marge nette Résultat net de l ' exercice Il mesure la capacité de


Chiffre d ' affaires HT
l’entreprise à générer un

bénéfice net à partir du chiffre

d’affaires.

c)- Les indicateurs de partage de la valeur ajoutée

Nature Formules Interprétation

Partage de la valeur Il mesure la part de richesse qui

ajoutée Ch arg es de personnel sert à rémunérer le travail des


Valeur ajoutée
(en facteur travail) salariés

Partage de la valeur EBE Il mesure la part de richesse qui


Valeurajoutée
ajoutée sert à rémunérer les apporteurs

(en facteur capital) de capitaux et à renouveler le

capital investi.

61
c)- Les indicateurs de rentabilité

Nature Formules Interprétation


Résultat net Il mesure l‘aptitude de
Capitaux propres
Rentabilité financière l’entreprise à rentabiliser le

fonds apportés par les

associés
EBE Il mesure la capacité de
Re ssources stables
Rentabilité l’entreprise à rentabiliser les

économique fonds apportés par les

associés et les prêteurs

III - LE TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE (TFT)

Le tableau de flux de trésorerie est l'état financier qui mesure les flux de

trésorerie directement par variation de valeurs de postes comptables pendant une

période de temps, au moyen du solde des comptes.

Il s'agit d'un tableau très compréhensible, adapté à la communication

financière, inspiré des normes et des pratiques internationales.

Le tableau des flux de trésorerie permet:

- de faciliter les comparaisons des états financiers de l'entreprise avec ceux

d'autres entreprises du même secteur d'activités,

- d'évaluer et de communiquer la capacité de l'entreprise à générer de la

trésorerie d'exploitation et les conséquences de ses décisions d'investissement

et de financement,

- une analyse rétrospective sur les opérations réalisées et une analyse

prévisionnelle sur les flux à venir.

62
Le tableau des flux de trésorerie répond aux préoccupations actuelles des entreprises

qui recherchent comment les différents flux monétaires ont permis d'améliorer, de

maintenir ou de diminuer le niveau de trésorerie. C'est un outil intéressant d'analyse

de l'origine des variations de trésorerie. Il intéresse les actionnaires qui peuvent ainsi

analyser les politiques financières des entreprises : investissement, financement,

distribution de dividendes, capacité à rémunérer le capital.

Les créanciers quant à eux, peuvent y déceler d'éventuels risques de défaillance

et apprécier la solvabilité de l'entreprise, en raison des décaissements ultérieurs

découlant des nouveaux emprunts.

Le tableau des flux de trésorerie présente les entrées et les sorties de trésorerie et

l'équivalents de trésorerie en trois grandes catégories :

- les flux de trésorerie des activités opérationnelles ;

- les flux de trésorerie des activités d'investissement;

- les flux de trésorerie des activités de financement subdivisés en flux de

trésorerie provenant des capitaux propres et des capitaux étrangers.

Schématiquement, le TFT se présente ainsi qu'il suit :

Trésorerie nette au 1er janvier (A)

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (B)

Flux de trésorerie provenant des activités d'investissement (C)

Flux de trésorerie des activités de financement (capitaux propres et capitaux étrangers) (D)

Variation de la trésorerie nette de la période (F)= B + C + D

Trésorerie nette au 31/12/N (G) = A + F

63
Cette trésorerie nette doit être égale à la trésorerie nette déterminée à partir du

bilan, c'est-à-dire (trésorerie actif - trésorerie passif).

NB : le TFT ne prend en compte que les éléments qui entrainent un mouvement de trésorerie.

En conséquence, tout flux n'entrainant pas un mouvement de liquidités n'est pas pris

en compte (amortissement, provision, dépréciation).

Le mode opératoire relatif à la détermination des flux de trésorerie peut être résumé

de la façon suivante :

Selon l’article 32, le Tableau de flux de trésorerie fait apparaître :

• la trésorerie nette en début d’exercice (poste ZA),

• les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (postes FA à FE),

• les flux de trésorerie provenant des investissements (postes FF à FJ),

• les flux de trésorerie provenant des capitaux propres (postes FK à FN),

• les flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers (postes FO à FQ) et

• la trésorerie nette en fin d’exercice (poste ZH).

III.1. Principaux retraitements

64
- Principaux retraitements

D’une manière générale, les retraitements opérés pour l’obtention de ces différentes

catégories de flux sont les suivants :

- Trésorerie de début exercice : il est obtenu par la différence entre la

trésorerie-actif de N-1 (corrigée de la variation du compte 472 versements

restant à effectuer sur titres de placement non libérés de l’année N-1) et la

trésorerie passif de l’année N-1.

- FLUX PROVENANT DES ACTIVITES OPERATIONNELLES : Le compte de

résultat fournit des soldes intermédiaires de gestion, le regroupement de postes ci-

dessus décrits permet de dégager dans le Tableau des flux de trésorerie des « soldes

financiers » intermédiaires. Le SYSCOHADA en retient cinq :

a) la capacité d’autofinancement globale (C.A.FG.) de l’exercice résulte :

• de l’excédent brut d’exploitation (poste XD du compte de résultat de l’exercice)

corrigé par un rajout du solde des valeurs comptables des cessions courantes

d’immobilisation (solde débiteur du compte 654 de la balance de fin de l’exercice) et

par une déduction des produits des cessions courantes d’immobilisations (solde

créditeur du compte 754 de la balance de fin de l’exercice),

• du résultat financier (poste XF du compte de résultat de l’exercice),

• des autres produits HAO (poste TO du compte de résultat de l’exercice),

• des autres charges HAO (poste RP compte de résultat de l’exercice),

• de la participation des travailleurs (poste RQ du compte résultat de l’exercice)

• et des impôts sur le résultat (poste RS du compte de résultat de l’exercice).

Elle est calculée à partir des produits et des charges comptabilisés et non à partir

des encaissements et décaissements correspondants enregistrés au cours de

l’exercice. Il s’agit d’une trésorerie potentielle disponible sur l’exercice pour financer

l’investissement et éventuellement pour rémunérer les propriétaires de l’entité. Des

65
corrections sont donc nécessaires pour passer de la CAFG aux flux de trésorerie

provenant des activités opérationnelles. La CAFG est ainsi corrigée de la variation

du besoin de financement lié aux activités opérationnelles ;

b) la variation du besoin de financement liée aux activités opérationnelles résulte,

après annulation de la correction de la créance et/ou de la dette de l’écart de

conversion s’il y a lieu, de la variation :

- de l’actif circulant HAO (poste BA des bilans) à l’exclusion de la variation créances

liées aux immobilisations, comptes 485 ;

- des stocks et encours (poste BB des bilans) ;

- des créances et emplois assimilés (poste BG des bilans) à l’exclusion de la

variation :

✓ des créances liées aux immobilisations, compte 414,

✓ des créances des apporteurs de capital propre, compte 467

✓ apporteurs restant dû sur capital appelé,

✓ des fonds à recevoir des fonds de dotation et des subventions

d’investissement, compte 458, organismes internationaux, fonds de dotation

et subventions à recevoir et 4494 Etat subvention d’investissement à recevoir ;

✓ du compte transitoire, ajustement spéciale lié à la révision du SYSCOHADA

compte 4751 ;

- du passif circulant (poste DP des bilans) à l’exclusion de la variation :

✓ des dettes liées aux immobilisations, comptes 404, 481, 482,

✓ des dettes des apporteurs de capitaux propres, compte 467

✓ Apporteurs restant dû sur capital appelé,

✓ du compte transitoire, ajustement spéciale lié à la révision du SYSCOHADA

compte 4752,

✓ des dettes liées au titre de placement, compte 472 versements restant à

effectuer sur titres non libérés ;

Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement : le SYSCOHADA

détermine la trésorerie affectée aux acquisitions ou provenant de la cession des

66
immobilisations. Les immobilisations acquises ou cédées à crédit doivent être

corrigées du montant des dettes et des créances si l’entité bénéficie ou octroie un

crédit partiel du financement.

Toute variation d’immobilisations qui n’a pas généré de flux de trésorerie ne figurera

pas dans les flux de trésorerie.

a) Les acquisitions d’immobilisations peuvent être déterminées à l’aide du

Bilan par la sommation de :

• variation des immobilisations nettes, incorporelles (poste AD), corporelles

(poste AI) financières (poste AN) des bilans des deux exercices successifs,

• les dotations aux amortissements et aux dépréciations ainsi que la valeur

nette de cession des immobilisations de l’exercice.

De cette somme seront déduits :

- le montant de la réévaluation libre ou légale des immobilisations (montant

enregistrer au crédit des comptes 106 Ecart de réévaluation et 154 Provision

spéciale de réévaluation au cours de l’exercice) inscrit en contrepartie des

comptes d’immobilisations corporelles et financières ;

- le montant de la provision pour démantèlement ou remise en l’état d’un site

inscrit en contrepartie d’un compte d’immobilisation,

- le montant des acquisitions d’immobilisations financées par une dette de

location-acquisition (contrat de location chez le preneur : location acquisition)

car n’ayant fait l’objet d’aucun décaissement,

- le montant des créances à long terme inscrit au débit du compte 2714

Créances de location financement/location-vente (contrat de location-vente

chez le bailleur : location-financement) car n’ayant fait l’objet d’aucun

décaissement. En revanche, la part de l’encaissement relative au

remboursement de la créance de location (crédit du compte 2714 Créances de

location financement/location-vente) est considérée comme un

remboursement d’immobilisation financière.

b) Le décaissement lié aux acquisitions d’immobilisations est obtenu :

67
- en cas d’achat d’immobilisations au comptant, par le montant de

l’investissement acquis reconstitué ci-dessus,

- en cas d’achat d’immobilisations financé en partie à crédit par la déduction de la

dette fournisseurs d’investissements du montant des biens acquis reconstitué ci-

dessus. La dette fournisseurs d’investissement peut être déterminée à l’aide des

comptes 481 fournisseurs d’investissements et 404 Fournisseurs acquisitions

courantes immobilisations ;

- En cas d’acquisition d’immobilisations à l’aide d’avances et acomptes par la

déduction des fonds versés antérieurement au dernier exercice. Ils sont déterminés à

l’aide du compte 25.

Avances et Acomptes versés sur immobilisations.

- En cas paiement de dettes fournisseurs relatives aux immobilisations acquises au

cours des exercices précédents, par le montant du paiement au cours de l’exercice. Il

est reconstitué, à l’aide des comptes 481 fournisseurs d’investissements, 482

fournisseurs d’investissements, effets à payer et 404 Fournisseurs acquisitions

courantes immobilisations de l’exercice à l’exclusion de toute somme relative au

virement interne du compte fournisseurs dettes en compte, au compte fournisseurs

effets à payer ;

- En cas de versement d’avances et d’acomptes sur immobilisations, par le montant

des avances et acomptes versés au cours du dernier exercice. Il est déterminé à l’aide

du compte 25 Avances et acomptes versés sur immobilisations.

c) L’encaissement lié aux cessions d’immobilisations sera reconstitué :

- en cas de paiement comptant, par le crédit des comptes 82 Produits des

cessions d’immobilisations ou 754 produits des cessions courantes

d’immobilisations ;

- en cas de paiement en partie à crédit, par la différence entre le crédit des

comptes 82 Produits des cessions d’immobilisations ou 754 produits des cessions

courantes d’immobilisations et le débit du mouvement débit de la balance du

68
dernier exercice des comptes 485 créances sur cession d’immobilisations et 414

Créances sur cessions courantes d’immobilisations ;

- en cas de paiement de la créance sur cessions d’immobilisations des

exercices précédents, à l’aide des comptes 485 créances sur cession d’immobilisations

et 414 Créances sur cessions courantes d’immobilisations.

Flux de trésorerie provenant des capitaux propres : le SYSCOHADA détermine la

trésorerie provenant ou prélevée par les propriétaires de l’entité. Il s’agit :

a) d’augmentation de capital par apport nouveau, il est obtenu par la variation :

✓ des comptes de la classe 10 capital à l’exclusion des comptes 106

écarts de réévaluation et 109 apporteurs capital souscrit non appelé,

✓ du compte 467 Apporteurs restant dû sur capital appelé,

✓ du compte 4581 organismes internationaux, fonds de dotation à

recevoir ;

b) subvention d’investissement, il est obtenu à l’aide :

✓ de la variation du compte 14 Subvention d’investissement (à

l’exclusion de la quote part virée au résultat au cours de l’exercice),

✓ de la variation des comptes 4582 Organismes internationaux,

subvention d’investissement à recevoir et 4494 Etat subvention

d’investissement à recevoir ; et

✓ des avances reçues sur subvention.

c) prélèvement sur le capital, il est obtenu par la variation des comptes de la classe

10 capital à l’exclusion des comptes 106 écarts de réévaluation et 109 apporteurs

capital souscrit non appelé ;

d) dividendes versés : il est obtenu à l’aide du mouvement débit du compte 465

Associés, dividendes à payer (à l’exception des mouvements inscrits au débit du

compte 465 ne traduisant pas un flux de trésorerie comme par exemple le paiement

de dividendes en actions).

69
- Flux de financement provenant des capitaux étrangers : il est obtenu à l’aide

de la variation des comptes 16 Emprunts et dettes assimilés, et 18 Dettes liées à des

participations (à l’exception des intérêts courus). Les dettes de location acquisition

(compte 17) ne sont pas retenues car elles ne font pas l’objet d’un encaissement. En

revanche, la part du décaissement relative au remboursement de la dette (débit du

compte 17 Dettes de location acquisition) est considérée comme un remboursement

de dettes financières.

- Trésorerie de fin d’exercice : il est obtenu par la différence entre la trésorerie-actif

de l’année N (corrigée de la variation du compte 472 versements restant à effectuer

sur titres de placement non libérés de l’année N) et la trésorerie passif de l’année N.

70
Formule :

Trésorerie nette au 1er janvier N = Trésorerie-actif de N-1 (corrigée de la variation

du compte 472 versements restant à effectuer sur titres de placement non libérés de

l’année N-1) – Trésorerie passif

De l’année N-1

IV-LES NOTES ANNEXES

- Présentation générale

Les notes annexes qui font partie intégrante des états financiers permettent de

compléter et de commenter les informations données dans les autres états financiers.

71
Les notes annexes tiennent compte de toutes les informations utiles à la prise de

décision en vertu de la convention de l'importance significative.

Les notes annexes comportent obligatoirement une déclaration de conformité au

Plan Comptable Général OHADA (PCCGO).

- Structure des notes annexes

Le plan comptable général OHADA prévoit que chaque élément des états financiers

de synthèse doit faire l'objet d'une référence croisée vers l'information liée figurant

dans les notes. Un modèle type de notes pouvant être modifié est prévu par le plan

comptable général OHADA.

Le plan comptable général présente trente-six (36) modèles de notes dont le contenu

peut être amélioré par l'entité.

Listes des Notes annexes

NOTES INTITULE

NOTE 1 DETTES GARANTIES PAR DES SURETES REELLES

NOTE 2 INFORMATIONS OBLIGATOIRES

NOTE 3A IMMOBILISATION BRUTE

NOTE 3B BIENS PRIS EN LOCATION ACQUISITION

NOTE 3C IMMOBILISATIONS : AMORTISSEMENTS

NOTE 3D IMMOBILISATIONS : PLUS-VALUES ET MOINS VALUE DE CESSION

NOTE 3E INFORMATIONS SUR LES REEVALUATIONS EFFECTUEES PAR

L'ENTITE

NOTE 4 IMMOBILISATIONS FINANCIERES

NOTE 5 ACTIF CIRCULANT ET DETTES CIRCULANTES HAO

NOTE 6 STOCKS ET ENCOURS

NOTE 7 CLIENTS

NOTE 8 AUTRES CREANCES

72
NOTE 9 TITRES DE PLACEMENT

NOTE 10 VALEURS A ENCAISSER

NOTE 11 DISPONIBILITES

NOTE 12 ECARTS DE CONVERSION ET TRANSFERTS DE CHARGES

NOTE 13 CAPITAL: VALEUR NOMINALE DES ACTIONS OU PARTS

NOTE 14 PRIMES ET RESERVES

NOTE 15 AUTRES CAPITAUX PROPRES

NOTE 16A DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES

NOTE 16B ENGAGEMENTS DE RETRAITE ET AVANTAGES ASSIMILES

Bis (METHODE ACTUARIELLE)

NOTE 16C ACTIFS ET PASSIFS EVENTUELS

NOTE 17 FOURNISSEURS D'EXPLOITATION

NOTE 18 DETTES FISCALES ET SOCIALES

NOTE 19 AUTRES DETTES ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME

NOTE 20 BANQUES, CREDIT D'ESCOMPTE ET DE TRESORERIE

NOTE 21 CHIFFRE D'AFFAIRES et AUTRES PRODUITS

NOTE 22 ACHATS

NOTE 23 TRANSPORTS

NOTE 24 SERVICES EXTERIEURS

NOTE 25 IMPOTS ET TAXES

NOTE 26 AUTRES CHARGES

NOTE 27A CHARGES DE PERSONNEL

NOTE 27B EFFECTIFS, MASSE SALARIALE ET PERSONNEL EXTERIEUR

NOTE 28 PROVISIONS ET DEPRECIATIONS INSCRITES AU BILAN

NOTE 29 CHARGES ET REVENUS FINANCIERS

NOTE 30 AUTRES CHARGES ET PRODUITS HAO

NOTE 31 REPARTITION DU RESULTAT ET AUTRES ELEMENTS

CARACTERISTIQUES DES CINQ DERNIERS EXERCICES

73
NOTE 32 PRODUCTION DE L'EXERCICE

NOTE 33 ACHATS DESTINES A LA PRODUCTION

NOTE 34 FICHE DE SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS

NOTE 35 LISTE DES INFORMATIONS SOCLALES, ENVIRONNEMENTALES ET

SOCIETALES A FOURNIR (Note obligatoire pour les entités ayant un

effectif de plus de 250 salariés)

NOTE 36 TABLES DES CODES

NB : Les Notes annexes non documentées ne doivent pas être jointes aux états financiers.

Leur contenu peut être amélioré par les entités.

V. FICHE DE SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS

Analyse de l’activité

Analyse de la rentabilité

Analyse de structure financière

Analyse de la variation de la
trésorerie

Analyse de la variation de
l’endettement financier net

74
- ANALYSE DE L’ACTIVITE : DETERMINATION DE CAPACITE

D’AUTOFINANCEMENT (CAF)

1. Définition

La Capacité d’autofinancement représente la principale ressource durable de

l’entreprise, ou encore le surplus monétaire généré par les opérations de gestion

courante. Elle sert à financer les investissements, les dettes, les dividendes et à

accroître le potentiel d’endettement de l’entreprise.

2. Méthodes de Calcul

La CAF se calcule d’après deux méthodes distinctes :

a)- La Méthode soustractive

Le calcul s’effectue à partir de l’excédent brut d’exploitation

Excédent brut d’exploitation (EBE)

+ Autres produits encaissables (sauf produits des cessions)

- Autres charges décaissables

=CAF

Remarque :

75
a)-les autres produits encaissables comprennent :

- les transferts de charges d’exploitation

- les revenus financiers

- les gains de change

- les produits HAO

- les transferts de charge HAO

b)- les autres charges décaissables comprennent :

- les frais financiers

- les pertes de change

- les charges HAO

- la participation des travailleurs

- l’impôt sur le résultat

En définitive, la formule précédente devient :

Exercice N Exercice N-1

Excédent brut d’exploitation (EBE)

+ Transferts de charges

d’exploitation……………………………….

+ Revenus

financiers…………………………………………………

+ Gains de

change……………………………………………………

+ Transferts de charges

financières…………………………………..

+ Produits

HAO……………………………………………………..

+ Transferts de charges

76
HAO………………………………………...

- Frais

financiers……………………………………………………..

- Perte de

change…………………………………………………….

- Charges

HAO………………………………………………………

- Participation des

travailleurs……………………………………….

- Impôt sur le

résultat………………………………………………..

=CAF

b)- La Méthode additive

Le calcul s’effectue à partir du résultat net de l’exercice

Résultat net (R N)

+ Charges non décaissables

- Produits non encaissables

- Produits des cessions

=CAF

Les charges non décaissables comprennent :

- les valeurs comptables de cession

- les dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation

- les dotations aux amortissements et aux provisions financières

- les dotations aux amortissements et aux provisions HAO

77
Les produits non encaissables sont constitués de:

- reprises de provisions d’exploitation

- reprises de provisions financières

- reprises de provisions HAO

- quotes-parts des subventions virées au résultat

La formule ci-dessus devient alors :

Exercice N Exercice N-1

Résultat net (RN)

+ Valeurs comptables des cessions

d’immobilisations…………………

+ Dotations aux amortissements et aux provisions

d’exploitation….

+ Dotations aux amortissements et aux provisions

financières……..

+ Dotations aux amortissements et aux provisions

HAO……….......

- Reprises de provisions

d’exploitation……………………………….

- Reprises de provisions

financières…………………………………..

- Reprises de provisions

HAO………………………………………..

- Quotes- parts des subventions virées au

résultat……………………

78
- Produits des cessions

d’immobilisations………………………...........

=CAF

L’intérêt de la CAF

La CAF sert à :

- Financer les investissements

- Rembourser les dettes

- Payer les dividendes

- Accroître le potentiel d’endettement de l’entreprise

79
Trois variables caractérisent les surplus de trésorerie dégagés par une entreprise au

cours d’un exercice donné : la CAE, la CAFG et l’AF.

Elles visent à indiquer la latitude financière notamment en termes de trésorerie dont

a disposé l’entreprise au cours d’un exercice comptable. Elle a permis notamment de

satisfaire les actionnaires à travers la distribution des dividendes et, le cas échéant a

pu laisser une marge de manœuvre pour les investissements selon le niveau

d’Autofinancement observé.

✓ Le CAFG : elle permet l’identification des différentes opérations menées

par l’entreprise, susceptibles d’avoir un impact sur sa trésorerie. Cette

variable s’apparente très fortement à la notion de « Cash-Flow » à cause de la

80
prise en compte, dans sa détermination, essentiellement des produits et

charges décaissables issus du compte de résultat.

✓ l’Autofinancement (AF)

Après le calcul de la CAFG, on cherche une variable annexe appelé autofinancement.

Elle indique le surplus de trésorerie disponible pour l’entreprise afin de financer son

développement et après satisfaction des actionnaires par le paiement du dividende.

Autofinancement = CAFG – Dividende distribuées

Autofinancement = CAFG – Dividende distribuées

Exemple d’application :

A partir des données ci- dessus, calculer la capacité d’autofinancement (par les deux

méthodes) de l’entreprise GPM.

Méthode soustractive

Exercice N Exercice N-1

Excédent brut d’exploitation (EBE) 26 040 18 640

+ transferts de charges - -

d’exploitation………………………………. 540 360

+ revenus - -

financiers………………………………………………… - -

+ gains de 480 320

change…………………………………………………… - -

+ transferts de charges 27 060 19 320

financières…………………………………..

+ produits

81
HAO……………………………………………………..

+ transferts de charges

HAO………………………………………..

Total 1

- frais - 3 180 - 2 120

financiers…………………………………………………….. - -

- perte de - 2 640 - 1 760

change……………………………………………………. - 5 000 -3 800

- charges - 20 640 - 13 760

HAO……………………………………………………… - 31 460 - 21 440

- participation des

travailleurs……………………………………….

- impôt sur le

résultat………………………………………………..

Total 2

=CAF - 4 400 - 2 120

Méthode additive

Exercice N Exercice N-1

Résultat net (RN) 6480 3800

+ valeurs comptables des + 6 000 + 4 000

cessions…………………………………. + 8 500 + 7 000

+ dotations aux amortissements et aux provisions + 480 + 320

d’exploitation. + 3 000 + 2 000

+ dotations aux amortissements et aux provisions 24 460 17 120

financières…..

+ dotations aux amortissements et aux provisions

82
HAO………...

Total 1

- reprises de provisions - 11 100 - 7 400

d’exploitation…………………………….. - 2 640 - 1 760

- reprises de provisions - 720 - 480

financières………………………………… - -

- reprises de provisions - 14 400 - 9 600

HAO……………………………………… - 28 860 - 19 240

- quotes parts des subventions virées au

résultat…………………..

- produits des cessions

d’immobilisations………………………….

Total 2

=CAF - 4 400 - 2 120

- L’ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE DE L’ENTREPRISE

Deux approches sont utilisées pour analyser la structure financière de l’entreprise :

l’approche fonctionnelle et l’approche financière ou patrimoniale.

I. L’APPROCHE FONCTIONNELLE DU BILAN

L’approche fonctionnelle du bilan consiste :

- à étudier les besoins de financement et les ressources de financement ;

- à apprécier l’équilibre financier entre les ressources de financement et les besoins

de financement.

83
1. Présentation du bilan fonctionnel

Dans la présentation, un bilan n’est pas toujours simple à exploiter. C’est à la raison

pour laquelle on procède à un regroupement des postes dans un document appelé «

Bilan fonctionnel » pour faciliter son analyse.

Le bilan fonctionnel classe les postes d’après les trois grandes fonctions :

- la fonction Investissement : qui regroupe les emplois stables ;

- la fonction financement : qui regroupe les ressources stables ;

- la fonction exploitation : qui comprend :

- à l’actif : les éléments liés directement au cycle d’exploitation stricto sensu,

constituant l’actif circulant d’exploitation et les postes qui ne sont pas liés

directement au cycle d’exploitation, constituant l’actif circulant hors activité

ordinaire ;

- au passif : les postes liés directement au cycle d’exploitation stricto sensu,

appelés passif circulant d’exploitation et les postes qui ne sont pas liés

directement au cycle d’exploitation, constituant le passif circulant hors

activité ordinaire

L’actif et le passif sont ainsi scindés en deux grands blocs : la partie stable

regroupant les éléments longs terme et la partie exploitation composée des éléments

courts terme.

Remarque :

- Les emplois stables et l’actif circulant sont évalués en valeur brute.

- Le bilan fonctionnel s’établit avant répartition du résultat.

84
2. Structure du bilan fonctionnel après reclassement et retraitement

L’établissement du bilan fonctionnel nécessite que certaines corrections soient

apportées au bilan comptable de manière à créer des masses homogènes pertinentes.

STRUCTURE DU BILAN FONCTIONNEL

ACTIF ( besoins de financement) PASSIF (ressources de financement)

EMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

. Actif immobilisé brut . Capitaux propres

+ Ecart de conversion actif (sur + Amortissements et provisions de l’actif

immobilisations) + Provisions pour risques et charges

- Ecarts de conversion passif (sur - Capital souscrit non appelé

immobilisations)

- Frais d’établissement . Dettes financières

- Primes de remboursement des + Ecarts de conversion passif (sur

obligations ressources stables)

- Intérêts courus sur prêts - Ecarts de conversion actif (sur

- Capital souscrit non appelé ressources stables)

- frais d’établissement

- Primes de remboursement des

obligations

- Intérêts courus sur emprunts

ACTIF CIRCULANT BRUT PASSIF CIRCULANT

. Activité ordinaire . Activité ordinaire

Stocks Avances et acomptes reçus

+ Avances et acomptes sur commandes + Fournisseurs et comptes assimilés

+ Clients et emplois assimilés + Dettes fiscales

85
+ Autres créances + Dettes sociales

+ Ecarts de conversion actif ( relatifs aux + Autres dettes

clients) + Risques provisionnés

+ Ecarts de conversion passif (relatifs + Ecarts de conversion passif (sur dettes

aux clients) fournisseur)

- Ecarts de conversion actif (sur dettes

. Hors activité ordinaire fournisseur)

Créances HAO

+ Capital souscrit appelé, non versé . Hors activité ordinaire

+ Intérêts courus non échus sur prêts Dettes HAO

+ Fournisseur d’investissement

. Actif de trésorerie + Impôt sur les sociétés

Valeurs mobilières de placement + Intérêts courus sur emprunt

+ Disponibilités

. Passif de trésorerie

Banque, crédit d’escompte

Banque, crédit de trésorerie,

Banque , découvert

- Analyse de l’équilibre financier

La règle de l’équilibre financier s’exprime de deux manières :

- les ressources stables doivent financer les emplois stables

- les ressources circulantes doivent couvrir les emplois circulants.

Cette règle de l’équilibre financier repose sur trois notions essentielles, intimement

liées : le Fonds de roulement net global, le Besoin de financement d’exploitation et la

Trésorerie nette.

86
- Le Fonds de roulement net global

a.1- Définition

Le fonds de roulement net global représente l’excédent de ressources durables

destiné à financer les emplois circulants. Il constitue une marge de sécurité financière

pour l’entreprise.

a.2- Calcul du FRNG

Le calcul du FRNG peut se faire de deux manières:

Par le haut du bilan :

Le FRNG est la différence arithmétique entre les ressources stables et les emplois

stables

FRNG = Ressources stables – Emplois stables

Par le bas du bilan :

Le FRNG est la différence entre les actifs circulants et les passifs circulants

FRNG = Actif circulant + Actif de trésorerie – Passif circulant + Passif de trésorerie

a.3- Intérêt du FRNG

Le FRNG a un double intérêt :

- de sécurité : honorer les échéances des dettes ;

87
- d’indépendance : ne pas s’endetter davantage.

Pris isolément, le FRNG n’a qu’une importance relative. Pour lui donner une

signification, il convient de le comparer aux besoins de financement exprimés par

l’entreprise.

- Le Besoin de financement de l’entreprise ou besoin en fonds de roulement

b.1- Définition

Le besoin de financement représente les décalages constatés entre les flux réels ou

physiques et les flux financiers. Pour faire face à ce besoin, l’entreprise fait d’abord

appel à son Fonds de roulement, d’où l’appellation, Besoin en fonds de roulement

(BFR), désigné depuis l’adoption du nouveau plan comptable HOADA, par Besoin

de financement d’exploitation (BFE).

b.2- Calcul du BFE

Le BFE est la différence entre l’actif circulant d’exploitation et le Passif circulant

d’exploitation

B F E = ACTIF CIRCULANT D’EXPLOITATION – PASSIF CIRCULANT

D’EXPLOITATION

b.3- Concept de Besoin de financement et Ressources de financement

Le BFE peut être positif ou négatif.

88
Lorsqu’il est positif, il traduit l’existence d’un besoin de financement auquel

l’entreprise doit faire face. Pour y parvenir, elle devra faire appel à son FRNG ou à

défaut, à un concours bancaire à court terme. On parle alors de Besoin de

financement.

Lorsqu’il est négatif, cela signifie que l’activité génère des ressources

supplémentaires qui vont s’ajouter au FRNG existant ou compenser son absence

éventuelle. On parle alors de Ressources de financement.

b.4- Variation du BFE en fonction du niveau d’activité et des conditions de gestion

des stocks et des crédits clients.

- plus de stocks
Hypothèse de ralentissement des - moins de dettes et de Augmentation
ventes et mauvaise condition de créances d’exploitation du BFE
gestion

- moins de stocks
Hypothèse d’une amélioration des
- plus de dettes et de Diminution
ventes et de bonne condition de
créances d’exploitation du BFE
gestion

- La trésorerie nette

La trésorerie réalise l’équilibre à court terme entre un fonds de roulement relativement constant et les BFE
fluctuant dans le temps (en particulier pour les entreprises saisonnières).

L’équilibre financier est analysé d’après la relation suivante :

FR – B F G = TRESORERIE NETTE

- si L’expression de gauche,
le fonds de roulement c'est-à-dire
net global (AT – au
est supérieur PT) est désignée
besoin par Trésorerie
de financement, la trésorerienette.
est positive ; elle
constitue un excédent de ressources ;
- si Celle de de
le fonds droite, c'est-à-dire
roulement RS –est
net global ESinférieur
est le fonds de roulement
au besoin net global.
de financement, la trésorerie nette est négative ;
elle constitue une insuffisance de ressources qui doit être comblée par un crédit bancaire à court terme.

D’où la formule de la trésorerie :

89
- L’Analyse par les Ratios

L’analyse fonctionnelle du bilan peut être complétée par une suite de ratios,

regroupés en deux grandes familles : ratios d’activité et ratios de structure.

a)- Ratios d’activité

Nature Formules Interprétation

Il mesure la durée

Rotation des stocks Stock moyen de marchandises d’écoulement des stocks.


x360 j
Coût d ' achats des marchandises vendues
(entreprise Plus elle augmente, plus le

commerciale) BFE augmente.

Stock moyen de matières premières


x360 j
Coût d ' achats des matières consommées

ou
Rotation des stocks

(entreprise Il mesure la durée


Stock moyen de produits fabriqués
industrielle) x360 j d’écoulement des stocks.
Coût de production des produits vendus
Plus elle augmente, plus le

BFE augmente.

Durée moyenne du Créances clients et emplois assimilés Il mesure la durée


x 360 j
Chiffre d ' affaires HT
crédit clients moyenne en jours du

crédit accordé aux clients

par l’entreprise.

90
Il mesure la durée

Durée moyenne du moyenne en jours du

crédit fournisseurs Fournisseurs et ressources assimilées crédit obtenu par


x 360 j
Achats TTC
l’entreprise auprès de ses

fournisseurs. Il doit être

supérieur au ratio de crédit

client.

Il mesure la marge de

Evolution du FRNG FRNG sécurité financière en


x 360 j
Chiffre d ' affaires HT
nombre de jours de chiffre

d’affaires.

Il mesure l’importance du

Evolution du BFE BFE BFE en nombre de jours de


x 360 j
Chiffre d ' affaires HT
chiffre d’affaires.

Evolution de la Trésorerie nette Il mesure le degré de


x 360 j
Chiffre d ' affaires HT
trésorerie liquidité de l’entreprise.

b)- Ratios de structure

Nature Formules Interprétation

Financement des Re ssources stables Il mesure la couverture des


Emplois stables
emplois stables emplois stables par les

ressources stables.

Autonomie financière Il mesure la capacité

91
Capitaux propress d’endettement de l’entreprise.
Dettes financières
Il doit être › 1

Couverture de l’actif FRNG Il mesure la part du FRNG qui


Actif circulant
circulant par le FRNG finance l’actif circulant.

II- L’APPROCHE FINANCIERE DU BILAN

L’objectif visé par l’approche financière ou patrimoniale du bilan est de faire

apparaître le patrimoine réel de l’entreprise et d’évaluer sa solvabilité, c’est-dire sa

capacité à payer ses dettes en utilisant la liquidité de ses actifs.

1. Présentation du bilan financier :

Le bilan financier comporte quatre grandes masses classées selon le degré de

liquidité de l’actif et le degré d’exigibilité du passif. Les actifs sont évalués à leur

valeur vénale.

ACTIF PASSIF

Actif réel net à plus d’un an Passif à plus d’un an


Exigibilité
Liquidité croissante
croissante

92
Actif réel net à moins d’un an Passif à moins d’un an

2. Structure après reclassement et retraitement

Tout comme le bilan fonctionnel, le bilan financier est établi à partir du bilan

comptable, mais après répartition du résultat. De même, certaines corrections

doivent être apportées au bilan comptable pour obtenir le bilan financier, établi en

masses homogènes significatives.

a)- Corrections relatives à l’actif

▪ Actif immobilisé :

sont à retrancher:

- les actifs fictifs (charges immobilisées). Ils sont considérés comme des non

valeurs

- les immobilisations financières dont l’échéance est à moins d’un an

- sont à ajouter : les actifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an

▪ Actif circulant :

- sont à retrancher : les actifs circulants dont l’échéance est plus d’un an

- sont à ajouter : les immobilisations financières dont l’échéance est à moins

d’un an

b)- Corrections relatives au passif

▪ Capitaux propres:

sont à retrancher:

- les actifs fictifs

- la partie du bénéfice distribué

93
- les moins-values latentes

- l’impôt latent contenu dans les subventions d’investissement et dans les

provisions sans objet

sont à ajouter :

- les plus-values latentes

- les provisions pour risques et charges à caractère de réserve

- les comptes courants d’associé bloqués

▪ Dettes financières :

sont à retrancher :

- les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an

- les provisions pour risques et charges à caractère de réserve

sont à ajouter : les passifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an

▪ Passif circulant :

- sont à retrancher : les passifs circulants dont l’échéance est à plus d’un an

- sont à ajouter :

- la partie du bénéfice distribué ;

- l’impôt latent contenu dans les subventions d’investissement, dans les

provisions sans objet ;

- les provisions pour risques et charges certaines dont l’échéance est à moins

d’un an ;

- les dettes financières dont l’échéance est à moins d’un an.

Au regard de ce qui précède, la structure du bilan financier après retraitement et

reclassement, se présente comme ci-dessous

STRUCTURE DU BILAN FINANCIER

ACTIF PASSIF

94
ACTIF IMMOBILSE CAPITAUX PERMANENTS

. Actif immobilisé net . Capitaux propres

- Actifs fictifs ou - Actifs fictifs

- Moins values latentes - Partie du bénéfice distribué

- Immobilisations financières à moins - Moins values latentes

d’un an - Impôt latent contenu dans les

+ Actifs circulants à plus d’un an subventions

+ Plus values latentes d’investissement et dans les provisions

sans objet

+ Plus values latentes

+ Provisions pour risques et charges à

caractère de

réserve

+ Comptes courants d’associé bloqués

. Dettes financières

- Provisions pour risques et charges à

caractère de

réserve

- Provisions pour risques et charges à

moins d’un an

- Emprunts à moins d’un an

+ Passifs circulants à plus d’un an

ACTIF CIRCULANT PASSIF CIRCULANT

. Actif circulant net . Passifs circulant

- Actifs circulants à plus d’un an - Passifs circulants à plus d’un an

- Effets négociables à très court terme + Partie du bénéfice distribué

+ Immobilisations financières à moins + Impôt latent contenu dans les

95
d’un an subventions

+ Ecarts de conversion actif d’investissement et dans les provisions

sans objet

+ Provisions pour risque et charges à

moins d’un an

+ Emprunt à moins d’un an

+ Ecart de conversion passif

ACTIF DE TRESORERIE PASSIF DE TRESORERIE

+ Effets négociables à très cour terme

ANALYSE DU BILAN FINANCIER : LE FONDS DE ROULEMENT FINANCIER

a) - Définition

Evalué à partir du bilan financier, le fonds de roulement financier est un indicateur

de solvabilité.

Il permet de comprendre le mode de financement des actifs à plus d’un an et

indique le degré de couverture des dettes à moins d’un an par les actifs à moins d’un

an.

Il représente la marge de sécurité financière de l’entreprise.

b)- Calcul du FRF

Le fonds de roulement financier peut être calculé de deux manières :

• Par le bas du bilan : FRF = Actifs à moins d’un an – Passifs à moins d’un an

• Par le haut du bilan : FRF = Passifs à plus d’un an – Actifs à plus d’un an

Exemple

96
Les éléments du bilan financier sont les suivants :

Actif à plus d’un an 145 000 Passif à plus d’un an 220 000

Actif à moins d’un an 265 000 Passif à moins d’un an 190 000

TOTAL 410 000 TOTAL 410 000

FRF = 265 000 – 190 000 = 75 000

Ou FRF = 220 000 – 145 000 = 75 000

4. Analyse du bilan financier : Les Ratios

En plus de l’analyse par le Fonds de roulement financier, l’analyse financière du

bilan est complétée par les ratios, répartis en trois catégories : Ratios de liquidité,

Ratios d’endettement et Ratios de solvabilité.

a)- Ratios de liquidité

On en retient trois types : liquidité générale, liquidité réduite, liquidité immédiate.

Nature Formules Interprétation

Il mesure la capacité de

Liquidité générale Actif à − d ' un an l’entreprise à payer ses dettes à


Passif à − d ' un an
court terme à l’aide de son actif

circulant

Il mesure la capacité de

Liquidité réduite Créances à − d ' un an + Trésorerie actif l’entreprise à payer ses dettes à
Passif à − d ' un an
court terme en utilisant les

97
créances à – d’un an et la

trésorerie actif.

Il mesure la capacité de

Liquidité Trésorerie actif l’entreprise à payer ses dettes à


Passif à − d ' un an
immédiate court terme à l’aide de la

trésorerie actif

b)- Ratios d’Endettement

On en distingue deux sortes : Autonomie financière, Endettement à terme.

Nature Formules Interprétation

Autonomie Capitaux propres Il mesure l’autonomie financière


Dettes financières
financière de l’entreprise

Endettement à Capitaux propres Il mesure la capacité de


Total passif
terme l’entreprise à s’endetter.

c)- Ratios de solvabilité

Nature Formules Interprétation

Il mesure la capacité de

Solvabilité générale Total actif l’entreprise à payer l’ensemble


Total des Dettes
de ses dettes l’aide de l’ensemble

de l’actif.

98
✓ Ressources stables = ensemble des ressources propres y compris les

amortissements et provisions et les capitaux empruntés.

✓ C’est le besoin de financement généré par le cycle d’exploitation. Il

correspond à la différence entre l’actif circulant brut et le passif circulant donc

entre actifs et passifs cycliques d’exploitation.

99
Principales références bibliographiques

- Séré.S., Sawadogo.F.M., ‘’Droit comptable : système comptable OHADA, système

comptable Ouest africain’’, Panafricaine d’Audit du Burkina 2002

- Damodaran.A., ‘’Finance d’entreprise’’, éd.De Boeck 2004.

- Florent Hien., (2020). Aboubacar Nacanabo., Comptabilité générale selon le

SYSCOHADA révisé, Tomes I et II. Harmattan Burkina.

- Guide d’application « Système comptable OHADA ».

100
DOCUMENTS ANNEXES

101
Désignation de l'entité : Exercice clos le 31-12-2020
Numéro Contribuable : Durée : 12 mois
REPUBLIQUE GABONAISE
ACCUSE DE RECEPTION DES DOCUMENTS COMPTABLES ET FISCAUX
FICHES D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS
R1 PAGE DE GARDE
R2 FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS 2
R3 FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS 3
R4 FICHE RECAPITULATIVE DES NOTES ANNEXES PRESENTEES (CETTE PAGE)
ETATS DE SYNTHESE
BILAN - ACTIF
BILAN - PASSIF
COMPTE DE RESULTAT
TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE
NOTES ANNEXES N/A (1)
1 DETTES GARANTIES PAR DES SÛRETES REELLES
2 INFORMATIONS OBLIGATOIRES
3A IMMOBILISATION BRUTE
3B BIENS PRIS EN LOCATION ACQUISITION
3C IMMOBILISATIONS : AMORTISSEMENTS
3D IMMOBILISATIONS : PLUS-VALUES ET MOINS VALUE DE CESSION
3E INFORMATIONS SUR LES REEVALUATIONS EFFECTUEES PAR L'ENTITE
3F TABLEAU D'ETALEMENT DES CHARGES IMMOBILISEES
4 IMMOBILISATIONS FINANCIERES
5 ACTIF CIRCULANT HAO
6 STOCKS ET ENCOURS
7 CLIENTS PRODUITS A RECEVOIR
8 AUTRES CREANCES
9 TITRES DE PLACEMENT
10 VALEURS A ENCAISSER
11 DISPONIBILITES
12 ECARTS DE CONVERSION
13 CAPITAL : VALEUR NOMINALE DES ACTIONS OU PARTS
14 PRIMES ET RESERVES
15A SUBVENTIONS ET PROVISIONS REGLEMENTEES
15B AUTRES FONDS PROPRES
16A DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
16B ENGAGEMENTS DE RETRAITE ET AVANTAGES ASSIMILES (METHODE ACTUARIELLE)
16B bis ENGAGEMENTS DE RETRAITE ET AVANTAGES ASSIMILES (METHODE ACTUARIELLE)
16C ACTIFS ET PASSIFS EVENTUELS
17 FOURNISSEURS D'EXPLOITATION
18 DETTES FISCALES ET SOCIALES
19 AUTRES DETTES ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME
20 BANQUES, CREDIT D'ESCOMPTE ET DE TRESORERIE
21 CHIFFRE D'AFFAIRES ET AUTRES PRODUITS
22 ACHATS
23 TRANSPORTS
24 SERVICES EXTERIEURS
25 IMPOTS ET TAXES
26 AUTRES CHARGES
27A CHARGES DE PERSONNEL
27B EFFECTIFS, MASSE SALARIALE ET PERSONNEL EXTERIEUR
28 PROVISIONS ET DEPRECIATIONS INSCRITES AU BLAN
29 CHARGES ET REVENUS FINANCIERS
30 AUTRES CHARGES ET PRODUITS HAO
31 REPARTITION DU RESULTAT ET AUTRES ELEMENTS CARACTERISTIQUES DES CINQ DERNIERS EXERCICES
32 PRODUCTION DE L'EXERCICE
33 ACHATS DESTINES A LA PRODUCTION
34 FICHE DE SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS
35 LISTE DES INFORMATIONS SOCIALES, ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
36 TABLE DES CODES
NOTES FISCALES
37 PROVISIONS NON DEDUCTIBLES FIGURANT AU BILAN
38 RESULTATS MIS A DISPOSITION ET AFFECTES DANS L'EXERCICE
39 DETERMINATION DU RESULTAT FISCAL
40 DETERMINATION DE L'IMPÔT SUR LES SOCIETES
41 TAXES SUR LE CHIFFRE D'AFFAIRES
42 CHIFFRES D'AFFAIRES REALISES AVEC L'ETAT
43 TAXES SUR LA VALEUR AJOUTEE ET DROITS D'ACCISES PAYES POUR LE COMPTE DE TIERS
44 PRECOMPTE IMPÔT SUR LES SOCIETES (SECTEUR FORESTIER)
45 IMPÔTS SUR LES SALAIRES : FONDS NATIONAL DE L'HABITAT (FNH) / CONTRIBUTION PROFESSIONNELLE (CFP)
46 DETAIL DES LOYERS VERSES
47 DETAIL DES LOYERS ENCAISSES
48 DETAIL DES LOYERS COMPTABILISES
49 FICHE IMMOBILIERE CONTRIBUTIONS FONCIERES
50 CONTRIBUTION DES PATENTES ET LICENCES - ETABLISSEMENTS POSSEDES AU 31-12-20…
51 CONTRIBUTION DES PATENTES ET LICENCES (A ANNEXER A LA DSF)
(1) Cochez la case correspondante pour les notes annexes non présentées N° Contribuable
Reçu la déclaration et les pièces annexes ci-dessus énumérées relative à l'impôt sur les sociétés ou à
A ,le
l'impôt sur le revenu des personnes physiques (B.I.C) de l'année …………….
Signature et cachet de l'entité

102
Dénomination sociale de l'entité :
Sigle usuel :
Adresse :
N° Identification fiscale : Exercice clos le : 31-12 Durée : 12 mois

ZA EXERCICE COMPTABLE : DU 01-01- AU 31-12-

ZB DATE D'ARRETE EFFECTIF DES COMPTES : 31-12-

ZC EXERCICE PRECEDENT CLOS LE : DUREE EXERCICE PRECEDENT EN MOIS : 12

ZD
Greffe N° Registre de commerce N° Répertoire des entités

ZE
N° de caisse sociale N° Code Importateur Code activité principale

ZF
Désignation de l'entité Sigle

ZG
N° de téléphone email Code Boîte postale Ville

ZH
Adresse géographique complète (Immeuble, rue, quartier, ville, pays) % capac. prod. util.

ZI
Désignation précise de l'activité principale exercé par l'entité

Nom, adresse et qualité de la personne à contacter en cas de demande d'informations complémentaires

Nom du professionnel salarié de l'entité ou


Nom, adresse et téléphone du cabinet comptable ou du professionnel INSCRIT A l'ORDRE NATIONAL DES EXPERTS COMPTABLES
ET DES COMPTABLES AGREES ayant établi les états financiers

Visa de l'Expert comptable ou du Comptable agréé

Non Oui

Etats financiers approuvés par l'Assemblée Générale (cocher la


case)

Domiciliation bancaire :
Nom du signataire des états financiers Banque Numéro de compte

GERANT
Qualité du signataire des états financiers

Date de signature

Signature

103
Désignation de l'entité : Exercice clos le

Numéro Contribuable : Durée :

FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS 2

Contrôle de l'entité (cocher la case)


ZK Forme juridique (1) : ZQ Entité sous contrôle public

ZL Régime fiscal (1) : ZR Entité sous contrôle privé national

ZM Pays du siège social (1) : ZS Entité sous contrôle privé étranger

ZN Nombre d'établissements dans le pays :

Nombre d'établissements hors du pays pour


ZO
lesquels une comptabilité distance est tenue

ZP Première année d'exercice dans le pays :

ACTIVITE DE L'ENTITE

% activité
Code nomenclature d'activité
Désignation de l'activité (2) Chiffre d'affaires HT (CAHT) (3) dans le
(1)
CAHT

Divers:
TOTAL

(1) NOTE 36
(2) Lister de manière précise les activités dans l'ordre décroissant du CAHT ou de la VA
(3) Rayer la mention inutile (utiliser de préférence la VA)

104
Désignation de l'entité : Exercice clos le

Numéro Contribuable : Durée :

FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS 3

DIRIGEANTS (1)

N° Identification
Nom Prénoms Qualité Adresse (BP, ville, pays)
Fiscale

(1) Dirigeants = PrésfdN1ent Directeur Général, Directeur Général, Administrateur Général, Gérant, Autres

MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION

Nom Prénoms Qualité Adresse (BP, ville, pays)

105
Désignation Entité : Exercice clos le
Numéro Contribuable : Durée

BILAN PAYSAGE AU
REF ACTIF Note Exercice au Exercice au REF PASSIF Note Exercice au Exercice au
AMORT ET
BRUT NET NET NET NET
DEPREC
AD IMMOBILIS ATIONS INCORPORELLES 3

AE Frais de développement et de prospection

AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires CA Capital 13

AG Fonds commercial et droit au bail CB Apporteurs capital non appelé (–) 13

AH Autres immobilisations incorporelles CD Primes liées au capital social 14

AI IMMOBILIS ATIONS CORPORELLES 3 CE Écarts de réévaluation 3c

AJ Terrains (1) CF Réserves indisponibles 14

(1) Dont Placement en Net CG Réserves libres 14

AK Bâtiments (1) CH Report à nouveau (+ ou –) 14

(1) Dont Placement en Net CI Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte –)

AL Aménagements, agencements et installations CL Subventions d'investissement 15

AM M atériel, mobilier et actifs biologiques CM Provisions réglementées 15


TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RES S OURCES
AN M atériel de transport CP
AS S IMILEES
AP Avances et acomptes versés sur immobilisations 3 DA Emprunts et dettes financières diverses 16

AQ IMMOBILIS ATIONS FINANCIÈRES 4 DB Dettes de location acquisition 16

AR Titres de participation DC Provisions pour risques et charges 16


TOTAL DETTES FINANCIÈRES ET
AS Autres immobilisations financières DD
RES S OURCES AS S IMILEES
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILIS É DF TOTAL RES S OURCES S TABLES

BA ACTIF CIRCULANT H.A.O. 5 DH Dettes circulantes H.A.O. 5

BB S TOCKS ET ENCOURS 6 DI Clients, avances reçues 7

BG CRÉANCES ET EMPLOIS AS S IMILÉS DJ Fournisseurs d'exploitation 17

BH Fournisseurs, avances versées 17 DK Dettes fiscales et sociales 18

BI Clients 7 DM Autres dettes 19

BJ Autres créances 8 DN Provisions pour risques à court terme 19

BK TOTAL ACTIF CIRCULANT DP TOTAL PAS S IF CIRCULANT

BQ Titres de placement 9

BR Valeurs à encaisser 10 DQ Banques, crédits d'escompte 20


Banques, établissements financiers et crédits de
BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11 DR 20
trésorerie
BT TOTAL TRÉS ORERIE-ACTIF DT TOTAL TRÉS ORERIE-PAS S IF

BU Écarts de conversion-Actif 12 DV Écarts de conversion-Passif 12

BZ TOTAL GÉNÉRAL DZ TOTAL GÉNÉRAL

106
Exercice au
Exercice au 31/12/2020
31/12/2019
REF ACTIF Note
AMORT ET
BRUT NET NET
DEPREC
AD IMMOBILISATIONS INCORPORELLES 3

AE Frais de développement et de prospection

AF Brevets, licences, logiciels, et droits similaires


AG Fonds commercial et droit au bail
AH Autres immobilisations incorporelles
AI IMMOBILISATIONS CORPORELLES 3
AJ Terrains (1)

(1) Dont Placement en Net 0 / 0

AK Bâtiments (1)

(1) Dont Placement en Net 0 / 0

AL Aménagements, agencements et installations


AM Matériel, mobilier et actifs biologiques
AN Matériel de transport
Avances et acomptes versés sur
AP immobilisations 3
AQ IMMOBILISATIONS FINANCIÈRES 4
AR Titres de participation
AS Autres immobilisations financières
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISÉ
BA ACTIF CIRCULANT H.A.O. 5
BB STOCKS ET ENCOURS 6
BG CRÉANCES ET EMPLOIS ASSIMILÉS
BH Fournisseurs, avances versées 17
BI Clients 7
BJ Autres créances 8
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT
BQ Titres de placement 9
BR Valeurs à encaisser 10

BS Banques, chèques postaux, caisse et assimilés 11


BT TOTAL TRÉSORERIE-ACTIF
BU Écarts de conversion-Actif 12
BZ TOTAL GÉNÉRAL

107
BILAN - PASSIF AU

Exercice au Exercice au
REF PASSIF Note 31/12/2020 31/12/2019

NET NET

CA Capital 13

CB Apporteurs capital non appelé (–) 13

CD Primes liées au capital social 14

CE Écarts de réévaluation 3c

CF Réserves indisponibles 14

CG Réserves libres 14

CH Report à nouveau (+ ou –) 14

CI Résultat net de l'exercice (bénéfice + ou perte –)

CL Subventions d'investissement 15

CM Provisions réglementées 15

CP TOTAL CAPITAUX PROPRES ET RESSOURCES


ASSIMILEES

DA Emprunts et dettes financières diverses 16

DB Dettes de location acquisition 16

DC Provisions pour risques et charges 16

DD TOTAL DETTES FINANCIÈRES ET RESSOURCES


ASSIMILEES

DF TOTAL RESSOURCES STABLES

DH Dettes circulantes H.A.O. 5

DI Clients, avances reçues 7

DJ Fournisseurs d'exploitation 17

DK Dettes fiscales et sociales 18

DM Autres dettes 19

DN Provisions pour risques à court terme 19

DP TOTAL PASSIF CIRCULANT

DQ Banques, crédits d'escompte 20

DR Banques, établissements financiers et crédits de trésorerie 20

DT TOTAL TRÉSORERIE-PASSIF

DV Écarts de conversion-Passif 12

DZ TOTAL GÉNÉRAL

108
Désignation Entité : Exercice clos le 31-12-2020
Numéro Contribuable : Durée : 12 mois

COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE 2020


Exercice au Exercice au
REF LIBELLES NOTE 31/12/2020 31/12/2019

NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achats de marchandises – 22
RB Variation de stocks de marchandises –/+ 22
XA MARGE COMMERCIALE (somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockée (ou déstockage) –/+ 6
TF Production immobilisée 21
TG Subventions d'exploitation 21
TH Autres produits + 21
TI Transfert de charges d'exploitation + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées – 22

RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées –/+ 6


RE Autres achats – 22
RF Variation de stocks d'autres approvisionnements –/+ 6
RG Transports – 23
RH Services extérieurs – 24
RI Impôts et taxes – 25
RJ Autres charges – 26
XC VALEUR AJOUTÉE (XA+RA+RB)+(somme TE à RJ)
RK Charges de personnel – 27
XD EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC+RK)

TJ Reprises d'amortissements, provisions et dépréciations + 28

RL Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations – 3C&28


XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilés + 29
TL Reprises de provisions et dépréciations financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM Frais financiers et charges assimilées – 29

RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières – 3C&28


XF RÉSULTAT FINANCIER (somme TK à RN)
XG RÉSULTAT DES ACTIVITÉS ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits des cessions d'immobilisations + 3D
TO Autres Produits H.A.O. + 30
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations '– 3D
RP Autres charges HAO – 30
RÉSULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN
XH
à RP)
RQ Participation des travailleurs – 30
RS Impôts sur le résultat –
XI RÉSULTAT NET (XG+XH+RQ+RS)

109
Désignation Entité : Exercice clos le 31-12-2020
Numéro Contribuable : Durée : 12 mois

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE


Exercice au Exercice au
Réf. LIBELLES NOTE 31/12/2020 31/12/2019

NET NET
Trésorerie nette au 01er janvier (Trésorerie actif N-1 - Trésorerie
ZA passif N-1) A

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles


FA Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG)

FB – Variations d'actif circulant HAO


FC – Variations des stocks
FD – Variations des créances
FE + Variations du passif circulant

Variation du BF lié aux activités opérationnelles (FB+FC+FD+FE)


Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (somme
ZB FA à FE) B

Flux de trésorerie provenant des activités d'investissements

FF – Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations incorporelles

FG – Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations corporelles

FH – Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations financières


+ Encaissements liés aux cessions d'immobilisations incorporelles et
FI corporelles

FJ + Encaissements liés aux cessions d'immobilisations financières


Flux de trésorerie provenant des activités d'investissement
ZC (somme FF à FJ) C
Flux de trésorerie provenant du financement par les capitaux
propres

FK + Augmentations de capital par apports nouveaux


FL + Subventions d'investissements reçues
FM – Prélèvements sur le capital
FN – Dividendes versés
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme FK à
ZD FN) D
Flux de trésorerie provenant du financement par les capitaux
étrangers
FO + Emprunts
FP + Autres dettes financières
FQ – Remboursements des emprunts et autres dettes financières
Flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers (somme FO à
ZE FQ) E

ZF Flux de trésorerie provenant des activités de financement (D+E) F


VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE DE LA PERIODE
ZG (B+C+F) G
ZH Trésorerie nette au 31 Décembre (G+A) H
Contrôle : Trésorerie actif N - Trésorerie passif N

110
Désignation de l'entité : Exercice clos le
Numéro Contribuable : Durée
LISTE DES NOTES ANNEXES
NOTES LIBELLES
NOTE 1 DETTES GARANTIES PAR DES SÛRETES REELLES
NOTE 2 INFORMATIONS OBLIGATOIRES
NOTE 3A IMMOBILISATION BRUTE
NOTE 3B BIENS PRIS EN LOCATION ACQUISITION
NOTE 3C IMMOBILISATIONS : AMORTISSEMENTS
NOTE 3D IMMOBILISATIONS : PLUS-VALUES ET MOINS VALUE DE CESSION
NOTE 3E INFORMATIONS SUR LES REEVALUATIONS EFFECTUEES PAR L'ENTITE
NOTE 3F TABLEAU D'ETALEMENT DES CHARGES IMMOBILISEES
NOTE 4 IMMOBILISATIONS FINANCIERES
NOTE 5 ACTIF CIRCULANT HAO
NOTE 6 STOCKS ET ENCOURS
NOTE 7 CLIENTS PRODUITS A RECEVOIR
NOTE 8 AUTRES CREANCES
NOTE 9 TITRES DE PLACEMENT
NOTE 10 VALEURS A ENCAISSER
NOTE 11 DISPONIBILITES
NOTE 12 ECARTS DE CONVERSION
NOTE 13 CAPITAL : VALEUR NOMINALE DES ACTIONS OU PARTS
NOTE 14 PRIMES ET RESERVES
NOTE 15A SUBVENTIONS ET PROVISIONS REGLEMENTEES
NOTE 15B AUTRES FONDS PROPRES
NOTE 16A DETTES FINANCIERES ET RESSOURCES ASSIMILEES
ENGAGEMENTS DE RETRAITE ET AVANTAGES ASSIMILES
NOTE 16B
(METHODE ACTUARIELLE)
ENGAGEMENTS DE RETRAITE ET AVANTAGES ASSIMILES
NOTE 16B bis
(METHODE ACTUARIELLE)
NOTE 16C ACTIFS ET PASSIFS EVENTUELS
NOTE 17 FOURNISSEURS D'EXPLOITATION
NOTE 18 DETTES FISCALES ET SOCIALES
NOTE 19 AUTRES DETTES ET PROVISIONS POUR RISQUES A COURT TERME
NOTE 20 BANQUES, CREDIT D'ESCOMPTE ET DE TRESORERIE
NOTE 21 CHIFFRE D'AFFAIRES ET AUTRES PRODUITS
NOTE 22 ACHATS
NOTE 23 TRANSPORTS
NOTE 24 SERVICES EXTERIEURS
NOTE 25 IMPOTS ET TAXES
NOTE 26 AUTRES CHARGES
NOTE 27A CHARGES DE PERSONNEL
NOTE 27B EFFECTIFS, MASSE SALARIALE ET PERSONNEL EXTERIEUR
NOTE 28 PROVISIONS ET DEPRECIATIONS INSCRITES AU BLAN
NOTE 29 CHARGES ET REVENUS FINANCIERS
NOTE 30 AUTRES CHARGES ET PRODUITS HAO
REPARTITION DU RESULTAT ET AUTRES ELEMENTS CARACTERISTIQUES DES CINQ
NOTE 31
DERNIERS EXERCICES
NOTE 32 PRODUCTION DE L'EXERCICE
NOTE 33 ACHATS DESTINES A LA PRODUCTION
NOTE 34 FICHE DE SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS
NOTE 35 LISTE DES INFORMATIONS SOCIALES, ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES
NOTE 36 TABLE DES CODES

111
Dé signation Entité : Exe rcice clos le 31-12-2020
Numé ro Contribuable : Duré e : 12 mois
NOTE 34
FICHE DE SYNTHESE DES PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS
Variations e n
(EN MILLIERS DE FRANCS) Exe rcice 2020 Exe rcice 2019
%
ANALYSE DE L'ACTIVITE

SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION


CHIFFRE D'AFFAIRES
MARGE COMMERCIALE
VALEUR AJOUTEE
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
RESULTAT D'EXPLOITATION
RESULTAT FINANCIER
RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES
RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES
RESULTAT NET
DETERMINATION DE LA CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE)
+ Valeurs comptables des cessions d'immobilisations (compte 654)
- Produits des cessions courantes d'immobilisations (compte 754)
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT D'EXPLOITATION
+ Revenus financiers
+ Gains de change
+ Transfert de charges financières
+ Produits HAO
+ Transfert de charges HAO
- Frais financiers
- Pertes de change
- Charges HAO
- Participation
- Impôts sur les résultats
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT GLOBALE (CAFG)
- Distribution de dividendes opérée durant l'exercice
AUTOFINANCEMENT
ANALYSE DE LA RENTABILITE
Rentabilité économique = Résultat d'exploitation (a) / Capitaux propres + dettes financières
Rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres
ANALYSE DE LA STRUCTURE FINANCIERE
Capitaux propres et ressources assimilées
+ Dettes financières et autres ressources assimilées (b)
= Ressources stables
- Actif immobilisé (b)
FONDS DE ROULEMENT (1)
Actif cirulant d'exploitation (b)
- Passif circulant d'xploitation (b)
= BESOIN DE FINANCEMENT D'EXPLOITATION (2)
Actif cirulant HAO (b)
- Passif circulant HAO (b)
= BESOIN DE FINANCEMENT HAO (3)
BESOIN DE FINANCEMENT GLOBAL (4) = (2) + (3)
TRESORERIE NETTE (5) = (1) - (4)
CONTRÔLE : TRESORERIE NETTE = (TRESORERIE-ACTIF) - (TRESORERIE-PASSIF)
ANALYSE DE LA VARIATION DE LA TRESORERIE
Flux de tré sore rie de s activité s opé rationne lle s
- Flux de tré sore rie de s activité s d'inve stisse me nt
+ Flux de tré sore rie de s activité s de finance me nt
= VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE DE LA PERIODE
ANALYSE DE LA VARIATION DE L'ENDETTEMENT FINANCIER NET
Endettement financier brut (Dettes financières + Trésorerie-passif)
- Trésorerie-actif
= ENDETTEMENT FINANCIER NET

(a) Résultat d'exploitation après impôts théorique sur le bénéfice. Le taux d'impôt théorique retenu par la société est de 35%.
(b) Les écarts de conversion doivent être éliminés afin de ramener les créances et les dettes concernées à leur valeur initiale.
Dettes financières* : emprunts et dettes financières diverses + dettes de location acquisition.

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Désignation Entité : Exercice clos le 31-12-2020

Numéro Contribuable : Durée : 12 mois

NOTE 35

LISTE DES INFORMATIONS SOCIALES, ENVIRONNEMENTALES ET SOCIETALES A FOURNIR

Note obligatoire pour les entités ayant un effectif de plus de 250 salariés
Liste des informations sociales, environnementales et sociétales à fournir
INFORMATIONS SOCIALES
Emploi :
• l'effectif total et la répartition des salariés par sexe, âge et zone géographique ;
• les embauches et les licenciements ;
• les rémunérations et leur évolution.
Relations sociales :
• l'organisation et le dialogue social ;
• le bilan des accords collectifs.
Santé et sécurité :
• les conditions de santé et de sécutité au travail ;
• le bilan des accords signés avec les organisations syndicales ou les représentants du personnel en matière de santé et de sécutité au travail.
Formation :
• les politiques mises en œuvre en matière de formation ;
• le nombre total d'heures d formation.
Egalité de traitement :
• les mesures prises en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes ;
• les mesures prises en faveur de l'emploi et de l'insertion des personnes handicapées.
INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES
Politique générale en matière environnementale :
l'organisation de la société pour prendre en compte les questions environnementales et, le cas échéant, les démarches d'évaluation et de

certification en matière d'environnement ;
• les actions de formation et d'information des salariés en matière de protection de l'environnement ;
• les moyens consacrés à la prévention des risques environnementaux et des pollutions.
Politique et gestion des déchets :
• les mesures de prévention, de réduction ou de réparation des rejets dans l'air, l'eau et le sol affectant gravement l'environnement ;
• les mesures de prévention, de recyclage et d'élimination des déchets ;
• la prise en compte des nuisances sonores et de toute autre forme de pollution spécifique à une activité.
Utilisation durable des ressources :
• la consommation d'eau et l'approvisionnement en eau en fonction des contraintes locales ;
• la consommation des matières premières et les mesures prises pour améliorer l'éfficacité de leur utilisation ;
• la consommation d'énergie, les mesures prises pour améliorer l'éfficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables.
Changement climatique :
• les rejets de gaz à effets de serre.
Protection de la biodiversité :
• le smesures prises pour préserver ou développer la biodiversité.

INFORMATIONS RELATIVES AUX ENGAGEMENTS SOCIETAUX EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Impact territorial, économique et social de l'activité de la société :


• en matière d'emploi et de développement régional ;
• sur les populations riveraines ou locales.
Relations entretenues avec les personnes ou les organisations intéressées par l'activité de la société (associations d'insertion,
établissements d'enseignement…) :
• les conditions du dialogue avec ces personnes ou organisations ;
• les actions de partenariat ou de mécénat.
Sous-traitance et fournisseurs :
• la prise en compte dans la politique d'achat des enjeux économiques et sociaux.

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NOTE 36
TABLE DES CODES

1- Code forme juridique (1) 3- Code pays du siège social

Société Anonyme (SA) à participation publique 0 0 PAYS OHADA (2)

Société Anonyme (SA) 0 1 Autres pays africains 2 1

Société à Responsabilité Limités (SARL) 0 2 France 2 3

Société en Commandite Simple (SCS) 0 3 Autres pays de l'Union Européenne 3 9

Société en Nom Collectif (SNC) 0 4 U.S.A. 4 0

Société en Participation (SP) 0 5 Canada 4 1

Groupement d'Intérêt Economique (GIE) 0 6 Autres pays américains 4 9

Association 0 7 Pays asiatiques 5 0

Société par Actions Simplifiés (SAS) 0 8 Autres pays 9 9

Autre : SUARL 0 9

2- Code régime fiscal

Réel normal 1

Réel simplifié 2

Synthétique 3

Forfait 4

(1) Remplacer le premier 0 par 1 si l'entité bénéficie d'un agrément prioritaire


(2) Bénin = 01 ; Burkina = 02 ; Côte d'ivoire = 03 ; Guinée Bissau = 04 ; Mali = 05 ; Niger = 06 ; Sénégal = 07 ; Togo = 08 ; Cameroun = 09 ;
Congo = 10 ; Gabon = 11 ; République Centraficaine = 12 ; Tchad = 13 ; Comores = 14 ; Guinée = 15 ; Guinée Equatoriale = 16 ; Congo RDC =
17.

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