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ENTREPRENEURIAT ET
MANAGEMENT
PLAN DU COURS
Chapitre 1. L’entrepreneuriat
Chapitre 2. Le management
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Considérer l’entrepreneuriat comme une conduite de projet semble une évidence mais
suggérer au créateur d’entreprise de se positionner en manager de projet l’est
certainement moins. La raison tient essentiellement au fait que le management de
projet repose en grande partie sur le facteur humain pris collectivement et non
individuellement. Il est de coutume en effet d’appliquer le management de projet dans
des situations où la complexité de l’output est importante. Le projet nécessite alors la
collaboration de plusieurs personnes aux compétences et comportements divers de
manière à générer une offre innovante.
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Chapitre 1. L’entrepreneuriat
1. Définition
L’entreprise est une unité économique et juridique qui a pour principale fonction la
production de biens et services destinés à être vendus sur un marché.
Une fois les richesses sont créées, l’entreprise distribue les rémunérations aux agents
qui ont participé à la réalisation de la production. Ainsi :
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- les apporteurs de capitaux reçoivent les dividendes ;
- l’entreprise garde pour elle les revenus non distribués.
a) La notion de finalité
Les finalités, ou missions, de l’entreprise désignent les raisons pour lesquelles elle est
acceptée par son environnement. Ce sont des buts plus durables que les objectifs, avec
des échéances imprécises.
Elles répondent à des questions du type « que voulons-nous devenir ? », « quelles sont
nos motivations ? ». Les finalités contribuent à la cohésion de l’entreprise et orientent
les décisions stratégiques.
Elles concernent aussi bien les ambitions des dirigeants (prestige par exemple) que
l’épanouissement du personnel : bonnes conditions de travail, bien-être des salariés,
participation au pouvoir de gestion, etc.
Elles peuvent coexister avec les autres finalités dans la plupart des entreprises, mais
pour certaines, elles constituent des finalités primordiales : le service public ou
l’indépendance nationale sont des finalités principales des entreprises publiques.
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3. Classification des entreprises
Il existe plusieurs façons de classifier une entreprise. Parmi lesquelles, on cite :
On distingue :
- Le secteur primaire qui regroupe toutes les entreprises utilisant à titre principal
le facteur naturel. Il englobe l’agriculture, l’élevage, la pêche, etc…
- Le secteur secondaire qui réunit toutes les entreprises ayant comme activité la
transformation de matières premières en produits finis et englobe donc toutes
les industries.
- Le secteur tertiaire qui rassemble toutes les entreprises prestataires de services.
Sa composition est très hétérogène car il regroupe tout ce qui n’appartient pas
aux deux autres secteurs, à savoir : les activités de distribution, de transport, de
loisir, de crédit, d’assurance, hôtellerie.
Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classées en 5 catégories :
1. Les opérations agricoles : ce sont des opérations dans lesquelles le facteur naturel
est prédominant.
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3. Les entreprises commerciales : réalisent les opérations de distribution des biens et
assurent la fonction de grossiste (c’est-à-dire l’achat en grande quantité directement
chez le fabricant et la vente en grande quantité au revendeur) ou de semi-grossistes
(stade intermédiaire entre le grossiste et le détaillant) ou de détaillants qui vendent
directement au consommateur.
Les entreprises ont des tailles différentes. Selon sa dimension, l’entreprise va du simple
atelier jusqu’à la grande entreprise.
Le chiffre d’affaire permet d’avoir une idée sur le volume des transactions de
l’entreprise avec ses clients. L’importance d’une entreprise peut se définir par le
volume de ses transactions. Ce critère est important pour les raisons suivantes :
Il est utilisé pour apprécier l’évolution des entreprises et pour les classer par ordre
d’importance selon leur chiffre d’affaires.
Pour l’entreprise,
c) La classification juridique
Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs
publics : choix des investissements, niveau des prix, politique de l’emploi…etc, mais
où des personnes privées participent au financement et/ou à la gestion.
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La SARL, société à responsabilité limitée, n'est pas limitée quant au nombre de
partenaires et d'associés. Le capital minimum est de 1 million de francs CFA, et la
responsabilité des associés est limitée au montant des apports.
La SNC, société en nom collectif, n'est pas limitée au niveau des partenaires et associés,
et n'est soumise à aucun capital minimum. La responsabilité des associés est limitée
au montant des apports.
INFORMATIONS UTILES :
1. Processus de création d’entreprise en Côte d’Ivoire
Préparation des statuts et déclaration de souscription et de versement
Cette première étape pour la création d'une entreprise a lieu devant un notaire. Les frais s'élèvent
à 120 000 francs CFA pour une SARL dont le capital est de 1 million de francs CFA. Ainsi, entre
3 et 9 millions de capital, les frais de notaire équivalent à 3 % du montant injecté. Ils peuvent
encore varier selon le montant investi pour un autre type de société.
Ouverture d'un compte en banque
L'entrepreneur doit ensuite ouvrir un compte en banque et y déposer le montant du capital de
l'entreprise. Pour ouvrir un compte en banque, quelques documents seront nécessaires : pièces
d'identité du fondateur et des associés, cartes de résidents, justificatif de domicile. Pour le
moment, il n'est pas nécessaire d'ouvrir un compte au nom de l'entreprise, puisque le nom n'a
pas encore été défini officiellement.
Inscription aux annonces légales du Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI)
C'est maintenant que le nom de l'entreprise peut être réservé, puis avisé au Journal Officiel de la
République de Côte d'Ivoire (JORPI). Pour la réservation du nom de l'entreprise, il suffit de se
rendre sur le guichet unique du CEPICI (ou sur place, à Abidjan) et d'en vérifier la disponibilité.
Le passage par le CEPICI évite à l'entrepreneur de se rendre séparément au Registre du
Commerce et du Crédit immobilier, à la Direction Générale des Impôts et à la Caisse Nationale
de Prévoyance Sociale, le Centre s'occupant de toutes les formalités relatives à l'inscription de
l'entreprise auprès des institutions officielles.
Les documents nécessaires pour cette procédure sont les suivants :
- pièce d'identité des associés ;
- extrait de casier judiciaire datant de moins de trois mois pour chaque associé ;
- les statuts de la société ;
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- la déclaration de souscription et de versement (DSV) ;
- la liste des dirigeants certifiée par le notaire ou par le gérant si les actes ont été effectués
sous seing privé ;
- le contrat de bail si le lieu de domiciliation du siège est loué, ou
- le titre ou l'attestation de propriété si l'entrepreneur est propriétaire du lieu de
domiciliation de l'entreprise ;
- une procuration légalisée si le dossier est traité par un mandataire.
Obtenir un tampon de l'entreprise
Enfin, la dernière étape consiste à faire fabriquer le cachet de l'entreprise. Cela peut se faire chez
n'importe quel fabricant et coûte environ 10 000 francs CFA.
Liens utiles :
CEPICI : www.cepici.gouv.ci
Chambre de commerce et d'industrie ivoirienne : www.cci.ci
Chambre de commerce et d'industrie franco-ivoirienne : www.ccifci.org
On distingue :
2. Le macro-environnement de l’entreprise
Il existe de nombreux facteurs clés de cet environnement qui ont des conséquences
pour l’entreprise. Celle-ci doit les connaître pour agir efficacement. Par exemple, une
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entreprise qui décide de lancer un nouveau produit doit savoir que la demande future
est fonction de multiples facteurs.
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3. Le microenvironnement de l’entreprise
Identifier les besoins ; Déterminer leur nombre ; Déterminer les concurrents directs
(biens similaires) et les concurrents
Déterminer leur Evaluer leur taille et leur
indirects (biens de substitution) ;
nombre ; pouvoir ;
Apprécier leur force et leur
Evaluer leurs forces et Apprécier les fournisseurs
pouvoir ;
leur pouvoir ; qui disposent d’un
monopole ; Envisager les évolutions en termes
Envisager les
de rapport de force ;
évolutions Envisager les évolutions
Déterminer s’il est difficile d’entrer
dans le secteur (barrières à l’entrée)
ou d’en sortir (barrières à la sortie)
Il découle de ce postulat que la notion de concurrence doit être élargie : sera considéré
comme concurrent tout ce qui peut réduire la capacité d’une entreprise à générer du
profit et plus largement tout ce qui peut empêcher une organisation de constituer un
avantage concurrentiel en limitant son degré de liberté stratégique
Porter a identifié cinq types d’intervenants qui ont cette capacité. La détermination de
la structure concurrentielle d’une industrie passe donc par la mesure et la
hiérarchisation de ces cinq forces de la concurrence chacune pouvant capter une partie
du profit généré globalement et déstabiliser ainsi l’équilibre du secteur à son avantage
(voir schéma)
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Au premier rang de cette concurrence élargie, on compte bien entendu les concurrents
au sens classique du terme, c’est-à-dire toutes les organisations qui proposent des
biens étroitement substituables à ceux de l’organisation. Leur objectif est bien
d’augmenter leur latitude stratégique afin d’accroître leur propre avantage,
éventuellement au détriment de celui de l’organisation – par exemple en accaparant
des parts de marché. L’intensité concurrentielle constitue donc la première force de la
concurrence.
Les clients et les distributeurs peuvent également être considérés comme des
concurrents, car leur objectif est d’obtenir – par l’exercice de leur pouvoir de
négociation – le maximum de biens ou de services pour le prix le plus faible possible.
Cela vient nécessairement réduire le profit généré par l’organisation, sauf si elle est
capable de répercuter ces baisses de prix sur ses fournisseurs ou si le rapport de force
est à son avantage. Le pouvoir de négociation des clients et des distributeurs peut donc
être considéré comme la deuxième force de la concurrence.
Enfin, certaines organisations qui ne sont pas encore présentes dans l’industrie
peuvent éventuellement décider d’y intervenir. L’apparition de ces entrants potentiels,
qui peut provoquer des bouleversements considérables – comme une guerre de prix,
une rupture technologique ou une reconfiguration de la distribution –, entraîne
généralement une déstabilisation du secteur, qui se traduit par une diminution brutale
des résultats des organisations établies. La menace des entrants potentiels est ainsi la
cinquième force de la concurrence.
Même si Porter ne l’a pas incluse dans son modèle original, une sixième force a été
ajoutée ultérieurement à ce schéma : le rôle de l’État. Par leur pouvoir de
réglementation, de subvention ou de taxation, les pouvoirs publics sont en effet
capables de réduire ou d’accroître l’avantage concurrentiel des organisations
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III. L’entrepreneur
1. Définition
Aujourd’hui, le Petit Robert donne trois définitions du mot « entrepreneur » :
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- Haut niveau d’énergie et de dynamisme
- Persévérance malgré les obstacles
- Tolérance au stress
- Capable de faire face à la concurrence
- Personne orientée vers l’action
- Innovateur
- Capacité de concevoir des projets, de conceptualiser et de se projeter dans
l’avenir
De même, on peut trouver une idée d’un projet entrepreneurial en empruntant les
quatre voies suivantes :
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Option Avantages Inconvénients
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¶ de son savoir-faire professionnel
¶ de sa personnalité
¶ des opportunités
¶ des problèmes rencontrés
a) Le brainstorming
¶ sans retenue
¶ sans se soucier du réalisme des idées dans un premier temps ;
¶ en s'interdisant toute critique, toute justification.
b) La défectuologie
c) L’espace de consommation
Cette technique ne peut s'utiliser qu'à partir d'une activité ou d'un produit existant.
d) La différenciation
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3) Sélection de certaines idées
La sélection de certaines idées se fait à travers une analyse objective et subjective du
réalisme des idées en tenant compte :
1. Définition
L’étude de marché est un travail de collecte et d’analyse d’information qui a pour
objectif d’identifier les caractéristiques d’un marché.
L’étude de marché permet de savoir si l’idée du projet est réalisable et si elle est
susceptible de faire la différence avec les concurrents.
b) Le marché cible
Le rapport qualité/ prix doit être déterminé avec précision afin d’inciter les clients à
s’approprier du produit ou du service de l’entreprise.
Le marché cible ne doit pas dépendre d’un seul client mais comprendre une variété de
clients sinon le sort de l’entreprise sera entre ses mains (l’entreprise sera la victime de
ses caprices).
c) La concurrence
d) Les fournisseurs
Le choix des futurs fournisseurs de l’entreprise ne doit pas se faire uniquement sur la
base de leurs prix mais également sur la qualité de leurs produits.
Comme pour les clients, il ne faut jamais choisir un seul fournisseur. Aussi, il faut
sélectionner plusieurs fournisseurs en s’assurant qu’ils vont soutenir l’entreprise dans
les situations difficiles (difficultés financières, commandes exceptionnelles, …) et qu’ils
vont respecter les délais d’approvisionnements de l’entreprise.
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- Les foires et salons professionnels
- La presse économique (l’économiste, la vie économique, …) ;
- Les associations d’aide à la création d’entreprises.
- La segmentation du marché
- Le ciblage des segments du marché
- Le positionnement de l’entreprise
a) La segmentation
b) Le ciblage
Il faut cibler en priorité les segments qui ont le plus de potentiel de croissance et dont
les besoins demandent une offre de produits ou/et de services qui sont au centre des
compétences de l’équipe projet
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2. Ces clients ont-ils un réel besoin à satisfaire ? Si oui, lequel ou lesquels ?
c) Le positionnement
2. Le marketing mix
Le mix marketing désigne la combinaison des paramètres déterminants de l’offre. Ces
paramètres sont au nombre de quatre : le produit, le prix, la distribution (la vente) la
communication.
Les deux premiers (produit et prix) ont vocation à répondre aux besoins de la
demande. Plus simplement, il s'agit de l'offre faite par l'entreprise à ses clients.
Les deux autres (distribution et communication) ont pour objectifs d'accroître les
ventes et de faire connaître les produits ou services.
a) Le produit ou le service
b) Le prix de vente
Pour le client, le prix est perçu comme un moyen de différenciation entre plusieurs
entreprises proposant un produit similaire ou de même marque.
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Pour l'entreprise, le prix permet de positionner le produit dans une gamme sur le
marché. Il est également l'un des premiers éléments qui permettra à l'entreprise de
mesurer l'adéquation (ou l'inadéquation) de sa politique commerciale auprès de la
clientèle.
Les créateurs d'entreprise ont généralement tendance à fixer leur prix en ne tenant
compte que du seul coût de revient (production, distribution, ...). Ceci s'explique par
la facilité d'utilisation de cette méthode.
Pour fixer le "juste prix", il est donc nécessaire de bien connaître sa clientèle, ses
concurrents et ses coûts.
Le prix de vente du produit doit permettre d’absorber tous les coûts et de dégager une
marge. Les coûts comprennent :
✓ Selon la concurrence
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C’est le cas d’un produit ou service très voisin de ce qui existe déjà sur le marché. On
peut adopter 3 attitudes :
Dans le cas du lancement d’un produit nouveau, le promoteur doit tenir compte du
prix « psychologique » qui est indiqué par le client lorsqu’il est prêt à acheter le produit
ou à se procurer le service. Pour le fixer, on peut poser de deux types de questions à
des clients potentiels :
- Au-dessus de quel prix, pensez-vous que le produit ou le service serait trop cher
?
- Au-dessous de quel prix penseriez-vous que le produit est de qualité médiocre
?
c) La distribution
Pour prendre une telle décision, il est nécessaire d'avoir une bonne connaissance :
d) La communication
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- et surtout, de choisir les bons supports de communication pour atteindre ses
clients.
1. L’étude de marché
L’évaluation des prévisions de ventes résulte de l’étude de marché.
a) L’étude technique
Il faut être très prudent dans l'évaluation de cette capacité de production : Il est plus
facile d'accroître cette capacité au besoin, que de se débarrasser d'un matériel de trop.
Le coût du matériel en rapport avec sa qualité et ses performances est également un
critère d'une importance particulière ;
Le coût d'un matériel n'est pas seulement son coût d'acquisition, mais également celui
de son entretien sur toute sa durée de vie : service après-vente, disponibilité des pièces
de rechange et délais nécessaires pour la remise en marche en cas de panne.
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b) Le local
Être près de sa clientèle et de ses fournisseurs, se situer dans un endroit qui connaît un
trafic important, peuvent être les gages de réussite d'une affaire.
2. L’étude financière
L’étude financière consiste à traduire en termes financiers tous les éléments réunis
dans l’étude de marché et technique. Elle permet d’établir le plan d’investissement, le
plan de financement, le détail des crédits, le compte des produits et charges (CPC), le
plan de trésorerie, le besoin en fonds de roulement et le seuil de rentabilité.
Cette partie comprend les différentes composantes de l’investissement ainsi que les
moyens financiers nécessaires à sa réalisation. Pour ce faire, on peut utiliser le tableau
suivant :
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Modèle du plan d’investissement
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Modèle de plan de financement
An An An An An An 3
1 2 3 1 2
Besoins Ressources
Investissement Augmentation
capital
Fonds de commerce
Terrain
Aménagements &
Installations
Matériel
Divers
Besoins FDR
Constitution -
Accroissement
Remboursement Avances
emprunts associés
Crédit sollicité
Total Total
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b) Le détail des crédits
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Modèle de CPC sur 5 ans
An 1 An 2 An 3 An 4 An 5
1. Produits d’exploitation
2. Charges d’exploitation
Impôts et taxes
Charges de personnel
Dotations d’exploitation
4. Produits financiers
5. Charges financières
d) Le plan de trésorerie
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permet de connaître la trésorerie nette mensuelle (trésorerie de l’actif – trésorerie du
passif).
2. Encaissements
Ventes
……
Subventions
3. Décaissements
Achats
Eau, énergie
Impôts et taxes
Salaires
……
Remboursements
emprunts
3)
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e) Détermination des besoins en fonds de roulement
Le fonds de roulement (FDR) est égal à la différence entre les ressources stables de
l’entreprise (capitaux propres dettes à long et moyen terme) et les immobilisations
nettes (terrains, matériels, brevets, licence).
Le besoin en fonds de roulement désigne la différence entre les actifs circulants et les
ressources d’exploitation.
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Modèle BFR prévisionnel
Base de An 1 An 2 An 3
calcul
I. Besoins
Stocks marchandises
consommables
Clients
Autres débiteurs
II. Ressources
Fournisseurs
Autres créanciers
f) Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité (appelé aussi point mort ou chiffre d’affaires critique) désigne le
niveau d’activité au-dessus duquel l’entreprise commence à dégager un bénéfice. On
peut le calculer de la façon suivante :
Notons C le point mort qui est le chiffre d’affaire pour lequel le résultat d’exploitation
est nul, CV les charges variables et CF les charges fixes, on peut écrire :
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Les charges variables peuvent être exprimées en fonction de C, donc on peut écrire :
CV=KC
K est le coefficient qui lie les charges variables au chiffre d’affaires, c'est-à-dire k=
Charges variables/ Charges fixes
Plus le point mort est élevé, plus il faudra du temps à la jeune entreprise en création
pour atteindre son point d’équilibre.
Plus le point mort est élevé, plus les risques opérationnels sont grands. Donc, il faut
s’efforcer de l’abaisser. Pour ce faire, on peut limiter les charges fixes, sous-traiter les
services annexes ou faire appel à une main d’œuvre intérimaire pour les tâches qui ne
demandent pas des compétences élevées.
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Chapitre 2. Le management
Alors que la fonction management est probablement aussi vieille que l'humanité, le
management tel que nous l'entendons est une discipline récente. A l'instar des
avancées de l'organisation scientifique du travail (F. Taylor), la conduite des individus
au travail fut l'objet d'études et de théories.
b) Le management, un Art ?
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Ainsi le verbe manager ou le terme management prennent-ils un sens plus vaste que
simplement gestion, direction ou organisation.
Le management est à la fois art et science, faisant appel à des qualités innées, intuitives,
personnelles, aussi bien qu'à un ensemble de connaissances théoriques.
Le manager doit avant tout développer des qualités personnelles, sans lesquelles le
recours aux méthodes et outils de management risque fort de ne pas donner de grands
résultats.
2. Fonctions de management
• Planification
• Organisation
• Direction
• Contrôle
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Surveillants, chefs d’équipe ou coordinateurs chargés de gérer les activités
quotidiennes des employés.
Individus occupant des niveaux de management entre les agents de maîtrise et les
hautes sphères.
a) Rôles interpersonnels
b) Rôles informationnels
c) Rôles décisionnels
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5. Les compétences génériques des managers
- Compétences conceptuelles : capacité mentale d’analyser et diagnostiquer les
situations complexes.
- Compétences interpersonnelles : capacité de travailler en équipe, de
comprendre autrui et de le motiver.
- Compétences techniques : capacité à appliquer un savoir spécialisé ou une
expertise particulière.
- Compétences politiques : capacité d’avoir une base solide de relations
influentes.
3. Processus décisionnel
a) Le modèle rationnel
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- évaluer la solution c'est-à-dire vérifier si elle a bien permis de régler le
problème.
✓ Certitude
Contexte impliquant qu’au moment de prendre une décision, un manager connaît déjà
le résultat de chaque option possible.
✓ Incertitude
Contexte dans lequel le manager n’a pas une connaissance absolue du problème et ne
peut donc pas déterminer une probabilité acceptable de résultats.
✓ Risque
Éventualité qu’une prise de décision donnée entraîne un résultat spécifique. Face aux
limites du modèle rationnel, les managers pour prendre des décisions recourent à la
créativité qui signifie la capacité à développer des idées inédites, originales et utiles
face aux problèmes à résoudre ou aux opportunités à saisir.
Dans la plupart des situations de la vie réelle, les individus ne sont pas capables
d’assimiler toutes les données pertinentes et se contentent d’une demi-mesure en
recherchent une solution satisfaisante sans qu’elle soit pour autant la meilleure.
Herbert Simon qualifie ce processus de rationalité limitée, laquelle autorise un
comportement rationnel dans les limites du modèle simplifié. Ce modèle consiste à
l’identification du problème suivi d’une analyse non exhaustive en choisissant les
options les plus évidentes et prend fin dès qu’une possibilité répond aux critères et
parait en cela suffisante pour régler le problème.
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III. La planification
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5. Analyse SWOT
L’analyse SWOT permet d’identifier les forces, les faiblesses, les menaces et les
opportunités
✓ Forces
✓ Faiblesses
Ressources dont manque une organisation ou activités pour lesquelles elle n'est pas
efficace.
✓ Opportunités
✓ Menaces
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Chapitre 3. Esprit entrepreneurial et esprit managérial : la combinaison
gagnante
Quel sont l’esprit entrepreneurial et l’esprit managérial ? Quelles différences entre approche
entrepreneuriale et approche managériale ? En quoi sont-elles complémentaires ? Avoir l’esprit
managérial est-il nécessaire quand on crée son entreprise ?
Essaimage
On parle d’essaimage quand une entreprise décide d’apporter son soutien à ses
salariés pour la création d’une entreprise ou la reprise d’une entreprise. Dans ce
procédé, il y a aussi bien des avantages pour le créateur que pour l’entreprise.
Il faut comprendre que l’entreprise ne participe pas à la création d’un concurrent qui
va lui grignoter des parts de marché mais bien à promouvoir un nouvel acteur qui sera
un collaborateur actif.
Entreprise innovante
Une entreprise innovante est une entreprise dont les investissements matériel et
humain se concentrent sur la création d’innovations, pas uniquement technologiques
dans le but de s’adapter au marché, créer de nouveaux marchés, rester compétitive,
améliorer son fonctionnement, etc.
Une entreprise peut innover dans l’une ou plusieurs des dimensions suivantes :
Par exemple, une personne peut disposer d’un état esprit d’entrepreneurial au sens de
créateur d’entreprise. Il s’agit avant tout d’une manière d’absorber sa vie, que ce soit
au sens professionnel, personnel ou même associatif.
Avoir l’esprit entrepreneurial, c’est être proactif, curieux, à l’affut d’opportunités, être
dans l’action et tenir les rênes de son futur.
C’est également avoir de l’audace, oser passer à l’acte, gérer les incertitudes et
persévérer.
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2. L’esprit managérial : gestion, planification, contrôle
Avoir l’esprit managérial consiste plutôt à savoir gérer un projet ou une entreprise de
façon efficiente et pérenne.
C’est exploiter les ressources à disposition dans le but d’atteindre des objectifs. C’est
donc savoir planifier, organiser et contrôler pour que les projets aboutissent, et que
l’entreprise reste viable et rentable sur le long terme.
C’est enfin savoir composer avec les contraintes, les délais et les moyens pour atteindre
le résultat fixé.
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3. Esprit entrepreneurial et esprit managérial : deux aspects
complémentaires
Généralement et naturellement, on attribue l’esprit entrepreneurial uniquement aux
entrepreneurs et l’esprit managérial aux seuls managers.
Durant les premières années d’existence de son entreprise, en tant qu’« homme-
orchestre », l’entrepreneur doit veiller à avoir les compétences à la fois de
l’entrepreneur et du manager. Il pourra ensuite déléguer certaines parties de
l’exploitation et e la gestion de son entreprise à des managers qu’il recrutera.
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4. Quand l’entrepreneur devient manager…
Il est extrêmement difficile pour un entrepreneur d’accepter l’idée qu’après avoir fait
le succès de son entreprise, il peut en devenir la source des problèmes de plus en plus
importants qui affectent son entreprise.
Et c’est ici que l’entrepreneur devient « manager » ou pas. S’il refuse de quitter son
habit d’entrepreneur pour enfiler celui de gestionnaire de son entreprise, aucun
consultant, d’aucune spécialité, aucun système informatique, aucun investissement ou
subvention gouvernementale ne pourra donner des résultats satisfaisants ni durables.
Cette transition est extrêmement difficile, car le mode de gestion managérial semble
aller parfois contre l’intuition. Écrire des procédures pour améliorer la qualité,
demander aux représentants d’écrire leurs activités dans le système intégré de gestion
alors qu’ils pourraient être devant un prospect peut sembler aberrant.
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La croissance reprendra, mais sans heurts cette fois. Une équipe formidable prendra
place engendrant une ambiance de travail favorable à la croissance, à l’innovation et à
l’exportation.
Parmi ces gens brillants, l’entrepreneur découvrira peut-être une relève potentielle qui
grandira avec lui, avec son style et sa personnalité propre, mais définitivement une
relève « managériale ».
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