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UNE SECONDE

CHANCE

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«Nous sommes appelés à être les architectes de
l’avenir, et non ses victimes.»

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Note de l’auteur
Bien qu’il soit fait mention du gouvernèrent et de politique dans cet ouvrage, l’auteur
n’avait aucune Visée partisane en l’écrivant. Il n’est ni républicain ni démocrate. II
fait plutôt partie du clan des indépendants.

Il est également question de Dieu et de spiritualité dans cet ouvrage. Toutefois, il ne


s’agit pas d’un livre religieux. Il n’a aucune portée
religieuse. L’auteur croit en la liberté de religion, en la liberté
de croire — ou de ne pas croire — en Dieu.

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Re Remerciements
Je remercie tout particulièrement Mona Gambetta. Sans elle, ce livre et la
majorité des ouvrages de la série Père riche, Père Pauvre n’auraient pas vu le jour.
Mona est comme le lapin Energizer, allant constamment au-delà du simple exercice
de ses fonctions, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Si Rich Dad était une organisation
militaire, Mona se verrait décerner la Silver Star pour son dévouement et son courage
au combat.
Je sais que Iviona se joint à moi pour remercier les membres de l’équipe de
ma maison d’édition et nos collaborateurs à la Rich Dad Company. Chacun d’eux a
contribué, d’une certaine manière, à la réalisation de ce projet d’écriture. Un merci
tout spécial à Rhonda Hitchcock, Steve King. Greg Arthur, Dave Leong, Jake
Johnson, Keflie Coppola, Garrett Sutton et Darrin Moore.
Merci à ma douce Kim, une femme riche par son amour, son intelligence et sa
beauté... Tu es la force tranquille qui est au coeur de la Rich Dad Company.
Et bien entendu, merci aux millions de lecteurs qui, comme vous, à travers le
monde, lisent les ouvrages de la série Père riche, Père pauvre, et qui jouent à nos jeux
et les enseignent. Merci d’être le moteur de la Rich Dad Coiipany et de faire partie
intégrante de notre mission globale:

Accroitre le bien-être financier de l’humanité

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UNE SECONDE CHANCE
Malheureusement, cette époque est révolue. Le conte de fées est
terminé. Le monde a changé et continue de changer.
Q. : Alors, que doit maintenant faire l’individu?
R. : C’est ce que nous verrons dans cet ouvrage. II y sera question d’une seconde
chance pour vous, votre argent et votre vie.
Cet ouvrage est divisé en trois parties : le passé, le présent et l’avenir,
Le passé.. .examine les véritables causes de la crise financière que nous traversons.
Le présent... analyse la situation dans laquelle vous vous trouvez actuellement:
L’avenir.., étudie sous tous ses aspects cette seconde chance qui vous est
offerte pour votre argent et votre vie, et vous enseigne comment tirer parti des
occasions qui se cachent sous la situation de crise et l’adversité de manière à ce que
vous puissiez créer la vie dont vous rêvez.
Aujourd’hui, le mot le plus important est «crise». Rappelez-vous
qu’il renferme deux volets: danger et opportunité.
Afin de saisir cette seconde chance, vous devrez éviter les dangers qui vous
guettent et vous préparer à tirer parti des opportunités qu’offre cette crise financière
mondiale persistante.

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Première partie : Le passé

INTRODUCTION

Je me trouvais récemment dans un café Starbucks et j’y ai croisé un


ami que je n’avais pas vu depuis des années. Bien qu’heureux de le voir, j’ai
été étonné de le trouver derrière le comp1or.
<(Depuis quand travailles-tu ici?», ai-je demandé.
 Environ cinq mois, a-t-il répondu en prenant ma commande.
 Que s’est-il passé?
 Eh bien, à la suite de l’effondrement du marché en 2007, j’ai perdu mon emploi. J’en
ai trouvé un autre, mais je l’ai également perdu peu de temps après. Finalement,
après avoir épuisé nos économies et l’argent de notre retraite, nous avons perdu notre
maison. Nous ne pouvions tout simplement plus garder la tête hors de l’eau.» Il a
poursuivi: «Ne t’en fais pas. Nous travaillons. Nous ne sommes pas au chômage.
Nous avons tous deux un emploi, mais nous ne gagnons pas beaucoup d’argent.
Donc, je travaille ici, chez Starbucks, pour faire un peu de blé. Tu piges? Je travaille
pour faire du blé», a-t-il ajouté en riant à gorge déployée.
Faisant un pas de côté afin de permettre aux. Clients se trouvant
derrière moi de passer leur commande, je lui ai demandé: «Mors, que
fais-tu pour assurer ton avenir?
 Je suis retourné aux études. Je vise une autre maîtrise. C’est plutôt agréable de se
retrouver sur les bancs d’école. Je suis même quelques cours avec mon fils. Il étudie
en vue d’obtenir sa première maîtrise.
 Vous avez des prêts étudiants?

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UNE SECONDE CHANCE
— Ouais. Comment faire autrement? Je sais que c’est un endettement terrible. Je sais
que je travaillerai le reste de ma vie uniquement pour rembourser mon prêt. Mon fils
aura davantage de temps. Mais nous avons tous besoin d’une plus grande instruction
si nous voulons décrocher des emplois bien rémunérés. Nous devons gagner de
l’argent. Nous devons subvenir à nos besoins. C’est pourquoi nous étudions.»
J’ai payé mon café et il m’a tendu une tasse fumante. Lore je lui ai offert un
pourboire, il a refusé.., et je sais pour quelle raison il l’a fait. Je lui ai donc souhaité
bonne chance et je suis sorti.
La première partie de cet ouvrage traite du passé. Plus précisément, de la façon dont
nous sommes entrés dans cette crise financière mondiale.
Comme l’a écrit George OrweIl dans son livre intitulé 1984:
«À une époque de supercherie universelle, dire la vérité
est un acte révolutionnaire.»

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«Ils jouent avec l’argent... Nos richesses nous sont enlevées à
même l’argent pour lequel nous travaillons.»
— R. Buckminster Fuller

père riche, Père pauvre a été autoédité en 1997. Je n’ai pas eu le choix de le
publier à compte d’auteur, car tous les grands éditeurs à qui j’ai proposé cet ouvrage
l’ont refusé. Quelques-uns ont fait la remarque suivante: «Vous ne savez pas de quoi
vous parlez.»
Ils n’étaient pas d’accord avec certaines des affirmations de mon père riche.
Par exemple:
1. Votre maison n’est pas un actif.
2. Les épargnants sont des perdants.
3. Les riches ne travaillent pas pour l’argent.
Dix ans plus tard, en 2007, la crise des prêts hypothécaires à risque a frappé et
des millions de propriétaires ont été à même de constater que leur maison n’était pas
un actif.
En 2008, le gouvernement américain et la Réserve fédérale ont commencé à
imprimer des trillions de dollars, et des millions.

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UNE SECONDE CHANCE

D’épargnants sont devenus des perdants en se voyant privés de leur pouvoir


d’achat à cause de l’inflation, des impôts plus élevés et des faibles taux d’intérêt sur
l’épargne.
Dans Père riche, Père pauvre, la première leçon nous apprend que les riches ne
travaillent pas pour l’argent... et cela a été le moins critiqué des trois enseignements
de mon père riche à propos de l’argent. Dans ce chapitre, vous découvrirez pourquoi
ce commentaire est le plus important de toutes les leçons de mon père riche, et
pourquoi il est primordial de le comprendre avant d’examiner les occasions de tirer
parti d’une seconde chance, de prendre un nouveau départ tant sur les plans financier
que personnel.
Ce qu’il vous faut savoir à propos de l’argent
Le sujet de l’argent peut être complexe et intimidant. Mais si vous commencez
par les rudiments et les utilisez comme des blocs de construction, vous pourrez
acquérir les connaissances dont vous avez besoin pour comprendre l’argent et
l’investissement, et faire travailler l’argent pour vous.
La notion la plus élémentaire qu’il vous faut connaître à propos de l’argent,
c’est qu’il s’agit d’un sujet pour lequel vous pouvez développer une plus grande
intelligence, un sujet qui peut vous donner la confiance nécessaire pour prendre des
décisions éclairées.
Q. : Qui a besoin d’une seconde chance?
R. : Nous en avons tous besoin.
Q.: Pourquoi?
R.: Parce que l’argent — tel que nous le connaissons — a changé et continue
de changer.
Q. : Pourquoi est-ce aussi important?
R. : Parce que les pauvres deviendront plus pauvres, que la classe moyenne
reculera et que les riches deviendront plus riches.
Q. : Je crois que nous savons tous ceci. Mais qu’y a-t-il de différent avec les
riches qui s’enrichissent et tous les autres qui s’appauvrissent?

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POURQUOI LES RICHES NE Travaillent-ILS PAS POUR L’ARGENT

R. : De nombreux individus qui sont riches aujourd’hui seront bientôt les


nouveaux pauvres.
Q. : Pourquoi certains riches deviendront-ils les nua eaux pauvres?
R. : Il y a plusieurs raisons. L’une d’elles est que de nombre x riches mesurent
leurs richesses à l’argent qu’ils possèdent
Q. : Qu’y a-t-il de mal à ça?
R. : Le fait que l’argent n’est plus de l’argent.
Q. : Si l’argent n’est plus de l’argent, alors qu’est-ce que c’est?
R. : La connaissance est la nouvelle devise.
Q. : Donc, si l’argent est la connaissance, vous dites que de nombreux individus
qui sont pauvres aujourd’hui, ou qui appartiennent à la classe moyenne, ont une
chance de devenir les riches de demain?
R. : Exactement. Autrefois, les riches étaient ceux qui contrôlaient le territoire
et les ressources telles que le pétrole. Les armes et les méga entre Prises Au5ourd’hui
la situation est différente. Aujourd’hui nous vivons à l’ère de l’information — et
l’information est abondante et souvent gratuite.
Q. : Alors pourquoi tout le monde n’est-il pas riche?
R. : Il faut de l’éducation pour traiter l’information et la transformer èn
connaissance. Sans éducation financière, les gens ne peuvent pas traiter l’information
et la transformer en richesses personnelles.
Q. : Mais l’Amérique consacre des milliards de dollars à l’éducation. Pourquoi
y a-t-il plus de gens pauvres que de gens riches?
R. : Des centaines de milliards de dollars sont dépensés pour promouvoir
l’éducation, mais très peu d’argent est consacré à l’éducation financière.
Q. : Pourquoi n’offre-t-on pas cette éducation financière dans les écoles?
R. : Je me suis posé cette question pendant des années, et dès l’âge de neuf ans.

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UNE SECONDE CHANCE

Q. : Et qu’avez-vous découvert?
R. : J’ai appris que la connaissance est synonyme de pouvoir. Si vous voulez
exercer un contrôle sur la vie des gens, limitez leurs connaissances. C’est pour cette
raison que, depuis toujours, des despotes ont brûlé des livres et exilé (et même
assassiné) ceux qui détenaient des connaissances qui menaçaient leur pouvoir. Aux
États-Unis, avant la Guerre de Sécession, les esclaves n’avaient pas le droit
d’apprendre à lire et à écrire. La connaissance est la force la plus puissante sur la
terre. C’est pourquoi le contrôle de la connaissance est essentiel au contrôle du
pouvoir.
La formule est:
Information x Éducation = Connaissance
La connaissance est pouvoir — et le manque de connaissances est faiblesse.
Mon père pauvre était un homme très instruit et il détenait un doctorat, mais il
n’avait pratiquement pas d’éducation financière. Il jouissait d’une certaine autorité
dans le monde de l’éducation, mais de peu de pouvoir dans le monde réel.
Mon père riche n’a jamais terminé ses études, mais il était très instruit en ce qui
a trait au monde de l’argent. Bien que formellement moins éduqué que mon père
pauvre, il avait davantage de pouvoir que lui dans le monde réel.
Q. : Donc, ceux qui sont au pouvoir gardent le contrôle de ce pouvoir en passant
par le système de l’éducation.., par ce qu’on y enseigne et e qu’on n’y enseigne pas.
Est-ce pour cette raison que l’oh n’offre pas d’éducation financière dans les écoles?
R. : Je crois que c’est le cas. De nos jours, les connaissances financières sont
plus puissantes qu’une arme à feu ou les fouets et les chaînes des esclavagistes. Le
manque d’éducation financière asservit des milliards d’individus dans toutes les
parties du monde.

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POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT ILS PAS POUR L’ARGENT?

Q. : Par quoi ont été remplacés les fouets, les chaînes et les armes?
R. : Par le système monétaire.
Q. : Le système monétaire? Notre argent? Comment le système monétaire peut-
il contrôler les gens?
R. : Le système monétaire est conçu pour entretenir la pauvreté chez les gens, et
non pour les enrichir. Le système monétaire est conçu pour que les gens continuent à
travailler dur pour l’argent. L’argent réduit en esclavage ceux qui n’ont pas
d’éducation financière. Les gens qui n’ont pas d’éducation financière deviennent les
esclaves de leur chèque de paie.
Et nos richesses nous sont enlevées à même l’argent, à même ce pour quoi la
majorité des gens travaillent pendant toute leur vie. C’est pour cette raison que les
individus qui travaillent le plus dur pour l’argent, ceux que l’on appelle souvent les
«travailleurs pauvres», continuent de s’appauvrir, et ne s’enrichissent pas, peu
importe leur acharnement au travail.
Q. : Comment nos richesses nous sont-elles enlevées à même notre argent?
R. : De nombreuses façons. Vous en connaissez peut-être déjà quelques-unes.
Ce sont:
1. Les impôts
La valeur de votre travail vous est dérobée par les impôts.
2. L’inflation
Les prix augmentent lorsque les gouvernements impriment de l’argent. Cette
hausse des prix fait en sorte que les gens travaillent davantage, uniquement pour
payer encore plus d’impôts et survivre à cette inflation.
3. L’épargne
Les banques s’approprient les richesses des épargnants par le biais d’une
pratique connue sous le nom de système des réserves fractionnées. Prenons pour
exemple une réserve fractionnée de 10. Un épargnant dépose 1$ dans son compte
d’épargne. Pour

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UNE SECONDE CHANCE

Cette tranche de 1$, la banque est autorisée à prêter 10 $ à d emprunteurs.


C’est une autre façon de faire tourner la « planci à billets», ce qui n’est pas seulement
une pratique inflationniste car cela réduit également le pouvoir d’achat de
l’épargnant. C’e l’une des nombreuses raisons pour lesquelles mon père ricl disait
que « les épargnants sont des perdants».
Plus loin dans cet ouvrage, je vous parlerai des autres moyens qui sont utilisés
pour vous subtiliser votre argent. Comme je l’ai déj dit, le système monétaire a été
conçu pour appauvrir les gens, et net pour les enrichir.
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Q. : Pouvez-vous le prouver?
R. : Je vais vous montrer un diagramme. Comme le dit le proverbe: « Une
image vaut mille mots. » Ce diagramme n’est pas une preuve, mais il illustre la
dépendance croissante des gens envers l’aide gouvernementale.
La lutte contre la pauvreté
En 1964, le président Lyndon Johnson a déclaré la guerre à la pauvreté.
Nombreux sont ceux qui croient que nous avons gagné cette guerre. Et d’autres, non.
Le diagramme ci-dessous illustre le nombre de gens qui utilisent actuellement des
«bons alimentaires», dans le cadre d’un programme appelé SNAP: Supplementale
Nutrition Assistance Program. Bien que de nombreux individus croient que nous
avons vaincu la pauvreté, cette dépendance croissante envers les bons alimentaires
raconte une histoire différente.
Ce diagramme montre que, en 1975, environ 17 millions d’individus ont reçu
des bons alimentaires. En 2013, ce nombre est passé à 47 millions d’individus et la
demande ne cesse de croitre.
Q. : Si le nombre de pauvres augmente, d’où viennent-ils?
R. : De la classe moyenne. Un grand nombre des gens défavorisés aujourd’hui
se débrouillaient très bien au sein de la classe moyenne américaine II n’y a que
quelques années de cela seulement.

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Il y a quelques années, le journaliste de télévision Lou Dobbs a écrit un livre
traitant du déclin de la classe moyenne, The War on the Middle Class: How the
Government, Big Business, and Special Interest Groups are Waging War on the
American Dream and How to Fight Back (La guerre menée contre la classe
moyenne: comment le gouvernement, les grandes entreprises et les groupes d’intérêt
spéciaux livrent un combat contre le rêve américain et comment riposter). Son point
de vue: si la classe moyenne connaît un déclin, les États-Unis aussi, tant donné que la
classe moyenne est le moteur de l’économie américaine.
Pendant la campagne présidentielle de 2012, les deux candidats Barack Obama
et Mitt Romney ont promis de sauver la classe moyenne. Un esprit curieux pourrait
demander: «Pourquoi la classe moyenne a-t-elle besoin d’être sauvée?» Comme la
majorité d’entre nous le savent, si le gouvernement promet de nous sauver, c’est que
nous avons déjà perdu.
L’inflation nous prive de nos richesses
Le système monétaire nous dérobe nos richesses par le biais de l’inflation. Le
diagramme ci-dessous explique pourquoi les pauvres et la classe moyenne tirent le
diable par la queue, peu importe l’acharnement qu’ils mettent au travail.

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POURQUOI LES RICHES NE Travaillent Ils PAS POUR L’ARGENT?

Q. : Comment le système monétaire provoque-t-il l’inflation?


R. : La principale cause de l’inflation est l’émission d’argent. Lorsque la
planche à billets est actionnée — par les banques ou les gouvernements —, deux
choses se produisent: l’inflation apparaît et les impôts augmentent. Lorsque les prix
et les impôts sont à la hausse, les gens éprouvent des difficultés financières.
Q. : Comment les gens arrivent-ils à survivre lorsque les prix sont à la hausse?
R. : Lorsque les prix augmentent, les gens utilisent leurs cartes de crédit pour
survivre. Nombreux sont ceux qui doivent réduire leurs dépenses... en achetant moins
d’aliments bons pour la santé ou en omettant d’aller chez le dentiste. Nombreux sont
ceux qui deviennent les esclaves de leurs dettes. Et beaucoup d’autres deviennent
encore un peu plus enchaînés ou asservis à leur chèque de paie.
Esclaves de leurs dettes
Alors que les revenus de la classe moyenne diminuent, et que les impôts et les
prix augmentent, de nombreux individus se tournent vers leurs cartes de crédit pour
survivre, devenant ainsi les esclaves de leurs dettes.

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UNE SECONDE CHANCE

Aujourd’hui, les impôts, l’endettement et l’inflation sont les chaînes qui


entravent les esclaves des temps modernes.
Deux types de riches
Q. : Comment les riches réussissent ils à s’enrichir encore davantage si les
pauvres et la classe moyenne s’appauvrissent?
R. : Il y a deux es de gens riches. Les premiers sont vraiment riches. Et ils
s’enrichissent constamment Les seconds sont riches, mais ils s’appauvrissent Le
diagramme qui suit illustre ce fait.
Variation
Le diagramme ci-dessus trace un portrait de la situation.

Q. : Je constate que les riches, le premier centile, s’enrichissent Mais qu’arrive


aux autres 90-95 %? Pourquoi leurs revenus diminuent ils? Est-ce qu’ils font partie
des riches dont vous parliez, des riches qui s’appauvrissent?
R. : Oui. Ce diagramme illustre la situation de deux 4pes de riches. Comme
vous pouvez le voir, les véritables riches, ceux qui appartiennent au premier centile
des Américains, deviennent extrêmement fortunés — avec une augmentation de 309
% de leurs revenus depuis 1979.

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POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT-ILS PAS POUR L’ARGENT?

Et pourtant, le groupe des 90-95 % perdu terrain. Leurs revenus n’augmentent


pas.
Q. : Est-ce pour cette raison que vous avez dit plus tôt que certains des
individus les plus riches étaient en train de devenir les nouveaux pauvres?
R. : Oui. Remarquez que le diagramme que nous venons d’examiner ne va pas
plus loin que 2007. C’est cette année-là que la Grande Récession a commencé. Après
2007, de nombreux millionnaires ont vu leur fortune balayée par le fiasco des prêts
hypothécaires à risque et le krach du marché boursier.
Q. : Donc, ce diagramme illustrerait aujourd’hui une situation encore pire?
R. : Oui. Le premier centile des Américains s’est enrichi. Un grand nombre des
individus qui appartiennent à l’autre type de riches que j’ai décrit sont maintenant
plus pauvres. Un grand nombre d’entre eux sont passés de la richesse à la pauvreté
en moins d’un an. Un grand nombre d’entre eux ont été anéantis lorsqu’ils ont perdu
leur emploi hautement rémunéré et leur maison, et lorsque leur portefeuille d’actions
a perdu sa valeur.
Q. : Mais dites-moi encore... quelle est la différence entre les deux types de
riches?
R. : Le premier groupe est représenté par des individus qui occupent des
emplois très rémunérateurs, comme les dirigeants d’entreprise, les professionnels tels
que les médecins, les avocats, les athlètes et les stars de cinéma. Ils sont riches à
cause de leurs revenus.
Le second groupe est représenté par les individus qui n’ont pas besoin de
travailler pour être riches. La majorité d’entre eux le sont à cause de leurs actifs.
The Millionaire Next Door a été publié en 1996. À cette époque, c’était un
excellent livre. Écrit par Thomas J. Stanley et William D. Danko, il décrit comment
des citoyens ordinaires appartenant à la

Le voisin millionnaire

The Millionaire Next Door a été publié en 1996. À cette époque, c’était un
excellent livre. Écrit par Thomas J. Stanley et William D. Danko, il décrit comment
des citoyens ordinaires appartenant à la

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UNE SECONDE CHANCE

classe moyenne sont devenus millionnaires. Ils l’ont fait sans s’appeler Donald
Trump, Steve Jobs ou Gordon Gekko, un personnage du film Wall Street. Ils
n’étaient pas des stars de cinéma, des vedettes du rock ou des athlètes professionnels.
ils sont devenus des millionnaires de la classe moyenne grâce à une bonne éducation,
en vivant dans une maison modeste d’un quartier huppé, en conduisant une voiture
ordinaire et en investissant régulièrement dans le marché boursier.
Nombre d’entre eux étaient des «millionnaires par ler jaleur nette», des
individus qui étaient devenus riches à cause de la hausse de la valeur de leur maison
et de leur portefeuille de retraite. Ils étaient devenus des millionnaires de la classe
moyenne à cause de l’inflation, en participant à l’essor de l’économie américaine. Ils
étaient une preuve vivante du rêve américain.
Le 11 septembre 2001, des attaques terroristes ont marqué le début du nouveau
millénaire et la fin du rêve américain.
Ld diagramme ci-dessous montre que, depuis ce li septembre fatidique, la vie
du voisin millionnaire n’a pas été facile.

En 2OE00 le krach du NASDAQ, ou l’éclatement de la bulle technologique ont


déclenché une série de cycles de croissance et de contraction qui ont éjecté un grand
nombre des nouveaux riches hors de la catégorie des millionnaires.

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POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT-TLS PAS POUR L’ARGENT?

En 2007, lorsqu’a éclaté la crise des prêts hypothécaires à risque, un grand


nombre des nouveaux millionnaires ont perdu leur maison.
La maison du voisin millionnaire est saisie

Avant 2007, les prix immobiliers avaient augmenté de façon régulière pendant
des années. Alors que le prix des résidences augmentait, des millions de propriétaires
ont commencé à contracter des «prêts sur la valeur nette de leur maison» et
nombreux sont ceux qui ont utilisé cet argent pour liquider le solde de leur carte de
crédit ou pour prendre des vacances. En utilisant leur maison comme un guichet
automatique... ils ont appris à leurs dépens — complètement découragés — qu’une
«maison n’est pas un actif».
Lorsque la bulle immobilière a éclaté, le recours aux cartes de crédit a diminué.
Lorsque les propriétaires ont cessé d’utiliser leurs cartes de crédit, l’économie a
ralenti, car elle est tributaire des dépenses des consommateurs et de leur utilisation de
leurs cartes de crédit. Lorsque les consommateurs ont réduit leurs dépenses, les
détaillants ont commencé à souffrir, et lorsque les détaillants souffrent, l’économie
mondiale souffre.
En 2014, il y avait environ 115 millions de ménages aux Etats-Unis. Sur ces
115 millions de ménages, 43 millions étaient des locataires et

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UNE SECONDE CHANCE

25 millions étaient des ménages ou des familles qui étaient propriétaires


à part entière de leur résidence. Sur les 50 millions de ménages qui
ont une hypothèque, on estime à 24 millions le nombre de ceux qui
ont «la tête sous l’eau», ce qui signifie que leur dette immobilière est
supérieure à la valeur de leur maison.
L’économie souffrira tant et aussi longtemps que les propriétaires se sentiront
pauvres.
La génération perdue
0
Lorsque les millionnaires de la classe moyenne ont perdu leur emploi et leur
maison, et ont commencé à puiser dans leur compte de retraite pour payer leurs
factures, il y a eu d’autres victimes: leurs enfants.
Partout dans le monde, il y a une génération de jeunes gens connue sous le nom
de génération perdue. Ils ont un diplôme d’études secondaires, d’une école de métier
ou d’une université et ils sont incapables de trouver un emploi qui corresponde à leur
niveau d’éducation. Ils sont non seulement privés d’un revenu, mais ils n’acquièrent
pas une expérience de travail réelle et cruciale. Sans expérience de travail réelle
acquise pendant la vingtaine et la trentaine, leur capacité de gain et leurs revenus en
souffriront plus tard, et c’est pour cette raison qu’on les appelle souvent la génération
perdue.
Jeunes, instruits et endettés
Un grand nombre de ces jeunes gens instruits qui ont obtenu leur diplôme se
retrouvent en mêmes temps endettés d’un prêt étudiant, ce qui est probablement la
pire des dettes. Contrairement au prêt-auto, au prêt à l’habitation ou au prêt à
l’entreprise, cette dette est rarement pardonnée. Un étudiant ne peut pas déclarer
faillite et espérer être libéré de cette dette. Le prêt étudiant est un éternel boulet, et
les frais d’intérêts s’accumulent pendant toute la vie. Beaucoup de ces jeunes auront
de la difficulté à acheter une voiture, une maison ou à investir pour leur avenir tant
que leur prêt étudiant n’aura pas été remboursé. La refonte actuelle des programmes
de prêts étudiants pourrait bien régler ce problème.

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POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT-ILS PAS POUR L’ARGENT?

Un grand nombre de ces jeunes gens sont des enfants boomerangs, des enfants
qui quittent la maison uniquement pour revenir vivre avec leurs parents. Ce qui fait
que de nombreux pères et mères, la génération sandwich, s’occupent maintenant de
leurs enfants et de leurs parents, et il arrive souvent que trois générations vivent sous
le même toit.
Certains pays offrent une éducation supérieure gratuite. En Amérique, nous
faisons de nos étudiants des esc1avesde leurs dettes
Q. :
Est-ce pour cette raison que tout le monde a besoin d’une seconde chance?
Parce que certains riches deviennent pauvres, que la classe moyenne recule, que la
pauvreté augmente, et que nos étudiants sont très instruits, sous-employés et
lourdement endettés?
R. : Oui. Le monde change et l’argent change. Ceux qui vivent encore dans le
passé, avec les anciennes règles de l’argent, se trouvent anéantis dans le présent.
Nous vivons à l’ère de l’information. Nous avons une abondance d’information
à notre disposition, et une grande partie de celle-ci est gratuite. Mais sans éducation
financière, un individu ne peut pas convertir cette information en connaissance.
Q. : Et si la connaissance est le pouvoir, alors des millions d’individus très
instruits sont sans pouvoir. Est-ce pour cette raison que des millions de gens ont
besoin d’une seconde chance.., pour retrouver leur pouvoir?
R. : Oui. -
Q. : Le livre intitulé The Millionnaire Next Door a été publié en 1996. Père
riche, Père pauvre l’a été en 1997. Quelle est la différence entre ces deux ouvrages?
R. : The Millionnaire Next Door traitait des millionnaires qui ont une valeur
nette. Père riche, Père Pauvre traitait des millionnaires qui ont un cashflow.
Q. : Ily a une différence?
R. : Une très grosse différence. Un grand nombre des millionnaires n’ayant
qu’une valeur nette considéraient leurs éléments de

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POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT-ILS PAS POUR L’ARGENT?

Passif, tels que leur maison et leur voiture, comme des actifs. Lorsque les
marchés immobilier et boursier se sont effondrés, un grand nombre de ces
millionnaires dont la fortune se mesurait à leur valeur nette ont été anéantis lorsque
leurs éléments de passif se sont trouvés dépréciés.
Un grand nombre des millionnaires dont la fortune se mesurait à leur cashflow,
ceux qui touchaient un revenu généré par de véritables actifs, se sont enrichis. Il e
sont enrichis en achetant les éléments de passif des millionnaires qui n’avaient
qu’une valeur nette, et ce à très bon marché.
Q. : Donc, sans éducation financière, des millions d’individus ne peuvent pas
comprendre ce qui distingue les différents types de riches?

R. : C’est exact. Un individu peut devenir extrêmement prospère de différentes


façons. Par exemple, il peut toucher un héritage ou épouser une personne très
fortunée. Comme Warren Buffett le dit souvent: «Il y a plusieurs façons d’accéder au
paradis financier.»
Q. : Doc... sans éducation financière, la majorité des gens ignorent ce qui
distingue un actif d’un élément de passif Leurs richesses Leur sont donc enlevées à
cause de cette absence d’éducation financière. Est-ce bien ce que vous dites?
R. : Oui. Si les gens connaissaient la définition des termes financiers de base,
leurs richesses croîtraient. Et ce qui est extraordinaire, c’est que ces termes sont
gratuits.

Le passé, le présent et l’avenir


Q. : Et c’est pour cette raison que des millions de gens instruits, qui travaillent
dur, perdent leurs richesses? Ils sont devenus des esclaves instruits de l’argent, un
peu comme les esclaves sans éducation avant la Guerre de Récession. Est-ce bien ce
que vous dites?
R.: Oui. L’éducation — ou l’absence d’éducation — est l’une des clés du
trousseau de ceux qui détiennent le pouvoir.

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Q.: Qu’arrive-t-il à ceux qui détiennent le pouvoir?
illusions.
Q. : Comment voyez-vous l’avenir?
R. : L’ère de l’information fait que ceux qui détiennent le pouvoir perdent ce
pouvoir. C’est pour cette raison que l’éducation financière est plus importante
aujourd’hui que jamais auparavant dans l’histoire. Les gens désespérés qui sont au
pouvoir font des gestes désespérés pour s’accrocher à leurs
R.: Encore une fois, une image vaut mille mots. Je vais vous montrer quelques
diagrammes, je vais ajouter encore quelques mots, et puis je vous laisserai décider
vous-même de ce que nous réserve l’avenir.

Sur ce seul diagramme, vous pouvez voir le passé, le présent et l’avenir de


l’indice Dow Joncs. Il ne présente pas une mesure de l’ensemble de l’économie, mais
plutôt un cliché de ce qui s’est passé dans une partie d’une économie complexe.
Q. : Donc, l’économie de l’avenir pourrait prendre trois directions différentes:
à la hausse, à la baisse ou encore dans la stagnation?

27
CHANCE

R.: Oui. Les choix sont toujours les mêmes.


Q.: D’après vous, que reproduit-il?
R.: La meilleure façon de prédire l’avenir est d’examiner le passé. Le
diagramme suivant illustre le passé et un événement connu Sous le nom de Grande
Crise, un événement marqué par krach boursier de 1929.

Q. : Vous parlez du gigantesque krach boursier qui a eu lieu en


1929?
R. : Oui.
Q. : Le prochain krach pourrait-il être encore plus colossal?
R. : Oui.
Q. : Qu’arriverait il alors?
R. : Songez seulement à la
Grande Dépression.

28
La Grande Dépression, si l’on se fie à l’indice Dow Jones, a duré 25 ans, de
1929 à 1954. En 1929, le Dow a atteint un sommet historique de 381 points. Et il lui
a fallu ensuite 25 ans pour atteindre de nouveau ce palier. Certains analystes
expriment un point d’un différent en affirmant que cette crise a pris fin en 1939.

Q. : Se pourrait-il que nous entrions dans une Nouvelle Récession?


R. : Oui. De nombreuses personnes vivent déjà leur propre Nouvelle Récession.
C’est pour cette raison que le recours aux bons alimentaires est à la hausse, que la
classe moyenne recule, que des étudiants lourdement endettés n’arrivent pas à
trouver un emploi et qu’un grand nombre des nouveaux millionnaires de la classe
moyenne se retrouvent sans le sou. Et comme si ce n’était pas assez, les premiers des
76 millions de baby-boomers américains prennent maintenant leur retraite. Un grand
nombre d’entre eux, sinon la majorité n’ont pas suffisamment d’argent pour financer
leur retraite. Et les progrès réalisés dans les domaines des soins de santé et de la
médecine pourraient bien signifier qu’ils vivront plus longtemps, alors que les coûts
associés aux soins de santé continueront probablement d’augmenter, tout comme le
prix des aliments, de l’essence et du logement.

29
Une sécurité bien incertaine
Jetez un coup d’œil au diagramme ci-dessous. Il illustre l’état de la Caisse de
sécurité sociale des États-Unis.

Q. : Que signifie ce diagramme?


R. : Différentes choses pour différentes personnes. Si vous êtes jeune, cela
signifie qu’il vaudrait mieux ne pas compter sur le gouvernement pour prendre soin
de vous. Si vous êtes un baby-boomer, cela signifie que l’argent que vous avez versé
dans la Caisse de sécurité sociale a disparu. Si vous appartenez à la génération de la
Seconde Guerre mondiale, vous êtes à l’abri.
Voici un autre diagramme intéressant qui illustre la dette fédérale. Il raconte
une autre histoire.

30
Q. : Quelle histoire raconte ce diagramme?
R. : Encore une fois, cela dépend de la personne à qui vous posez la question.
Pour la majorité des gens, pour l’Américain moyen, ce diagramme ne veut rien dire.
Sans éducation, financière, la majorité des Américains n’ont aucune idée de l’histoire
qu’il raconte. Ce diagramme a très peu de signification pour eux.
Aujourd’hui, la dette fédérale atteint 17 trillions de dollars. Pour certains
individus, cela signifie que la fin est proche.

31
Et pour quelques autres, Cela laisse entrevoir l’occasion de toute une vie.
Q.: Qu’est-ce que cela signifie pour vous?
R.: Je comprends ce que ressentent ces gens, mais j’appartiens à un autre
groupe. Bien que cela m’effraie un peu et que je sois très inquiet pour ceux qui
souffriront, je vois l’avenir avec enthousiasme Jésus excité à l’idée d’être le témoin
du plus important changement de pouvoir et du plus grand transfert de richesses de
toute l’histoire d l’humanité. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère. Si le
changement est bien géré, un grand nombre d’êtres humains seront libérés des
chaînes qui les entravent et entreront dans une période de prospérité durable. Si les
choses tournent mal, et que ceux qui sont actuellement au pouvoir gagnent en ayant
recours à la violence pour conserver leur position, nous entrerons dans un nouvel âge
des ténèbres.
Q. : Qu’est-ce qui fera la différence?
R. : De nombreux facteurs joueront un rôle.., comme la technologie et l’essor de
la Chine en tant que puissance mondiale. Cependant, le plus grand changement doit
se faire dans l’éducation, pas seulement par ce que nous enseignons, mais par la
façon dont nous le faisons.
Q. : Croyez-vous que cela soit possible ? Croyez-vous que l’éducation
changera?
R. : Non. Pas dans un proche avenir. On pourrait penser que ceux qui contrôlait
le système monétaire contrôlent également le système d’éducation. C’est pour cette
raison que je suis devenu entrepreneur dans le domaine de l’éducation en 1984. C’est
pour cette raison que j’écris des livres et que je crée des jeux d’éducation financière à
l’extérieur des murs des écoles. Aujourd’hui, je suis un hybride, un entrepreneur
comme mon père riche et un éducateur comme mon père pauvre. Comme vous le
savez sans doute, je crois en la responsabilité personnelle. Je crois qu’il est possible
de changer les choses sur

32
Lesquelles nous pouvons exercer un contrôle. Chacun de nous a le pouvoir de
se changer soi-même. Et le changement le plus facile — et souvent le plus efficace
— passe par l’éducation.
Q. : Que voyez-vous dans l’avenir?
R. : Pour prédire l’avenir, il faut étudier le passé. Comme le dit le proverbe:
«Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.>)
Dans le passé, nous avons connu deux types de dépression:
1. La dépression américaine (de 1929 à 1954)
2. L’hyperinflation germanique (de 1918 à 1923)
Q.: Quelle différence y a-t-il entre les deux?
R.: En d&tx mots, les Américains n’ont pas imprimé d’argent alors que les
Allemands l’ont fait.
Le diagramme suivant illustre ce qui est arrivé lorsque l’Allemagne commencé
à imprimer de l’argent.

33
UNE SECONDE CHANCE

L’illustration ci-dessus montre ce qui arrive lorsqu’une banque centrale et un


gouvernaient impriment de l’argent pour régler leurs factures.
En 1918, un citoyen allemand était «millionnaire » si ses économies s’élevaient
à un million de reichsmarks. Mais cinq ans plus tard, il était pauvre. -
Q. : Est-ce que la même chose est en train de se produire activement azt,Ptats-
Unis?
R.: Ou
Le diagramme suivant illustre ce qu’on appelle l’assouplissement quantitatif.

34
POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT-ILS PAS POUR L’ARGENT?

Q. : Qu’est-ce que cela signifie?


R. : Cela signifie que les États-Unis suivent le modèle que l’Allemagne a utilisé
pendant la dernière dépression. L’Amérique tente de sortir de la crise financière en
imprimant de l’argent.
Q. : Qu’est-ce que cela veut dire pour moi?
R. : Exactement ce que j’ai affirmé au début de ce chapitre. Cela veut dire que
vos richesses vous sont enlevées à même l’argent pour lequel vous travaillez si dur.
Comme je l’ai dit, le système monétaire n’a pas été conçu pour vous enrichir.
L’argents avant tout un moyen de vous dérober vos richesses.
Examinez le diagramme ci-dessous. Il illustre ce qui est arrivé à votre pouvoir
d’achat.

35
UNE SECONDE CHANCE

R. : C’est arrivé plusieurs fois.


Q.: Quand?
UNE SECONDE CHANCE
Il a fallu environ un siècle pour que le dollar perde 95 % de son pouvoir
d’achat. J’estime qu’il est peu probable que nous devions attendre encore ioo ans
pour qu’il n’en ait plus du tout.
Q. : Êtes-vous en train de dire que le dollar ne vaudra plus rien?
R. : Cela pourrait bien être le cas si les États-Unis continuent d’imprimer de
l’argent.
Q. : Mais cela ne peut pas se produire en Amérique, n’est-ce pas?
r
R. : Pendant la Guerre d’indépendance, le président George Washington et le
Congrès des Etats-Unis ont commencé à imprimer une devise connue sous le nom de
continental afin de financer le conflit. Les Britanniques ont contribué à la disparition
de cette monnaie en imprimant de faux continentaux Et bientôt, le continental a valu
moins que le papier sur lequel il était imprimé. Le slogan de la Guerre
d’indépendance était: « Ça ne vaut pas un continental
La même chose est arrivée au dollar des États confédérés. La Confédération a
imprimé de l’argent pour payer ses factures et acheter des armes. À de nombreux
égards, elle a perdu la Guerre de Sécession à cause de ce «mauvais argent)>.
Le gouvernement américain a imprimé le «billet vert>) pour financer le conflit.
Si le Nord avait perdu, le «billet vert» aurait suivi le dollar des États confédérés dans
la poubelle.
Aujourd’hui, si le gouvernement américain continue à imprimer des «billets
verts», ces .derniers pourraient également finir par perdre toute valeur, comme le
continental et le dollar des États confédérés.
Q. : Qu’arriverait si le dollar ne va ut plus rien?
R. : Ce sont les épargnants qui seront les plus grands perdants, et ceux qui
travaillent pour l’argent perdront la bataille. Leurs richesses auront disparu. Je
n’oublie jamais qu’un Allemand

36
POURQUOI LES RICHES NE TRAVAILLENT-ILS PAS POUR L’ARGENT?

Pouvait être millionnaire en 1918 et complètement fauché en 1923.


Et c’est pourquoi dans Père riche, Père pauvre, la première leçon nous apprend
que les riches ne travaillent pas pour l’argent.
Q. : Si les riches ne travaillent pas pour l’argent, pour quelle raison travaillent-
ils?
R. : C’est ce que j’explique dans cet ouvrage — et dans la plupart de mes livres
et de mes jeux. Un grand nombre d’individus ont besoin d’une seconde chance pour
vraiment réfléchir à ce pour quoi ils travaillent.
Q. : Que dois-je apprendre?
R. : Nous commencerons par le passé.
Q.: Pourquoi le passé?
R.: Parce que c’est à partir du passé que nous pouvons prédire l’avenir. En
examinant le passé, vous apprendrez comment les riches et puissants nous enlèvent
nos richesses en nous subtilisant notre argent.
Dans les chapitres qui suivent, vous apprendrez comment les riches et puissants
nous enlèvent nos richesses au moyen d’une escroquerie financière. Si vous
comprenez ce mécanisme d’extorsion, vous serez plus à même de faire des choix
plus judicieux dans le présent afin de connaître une plus grande prospérité et
davantage de sécurité dans l’avenir.
Q. : Est-ce que tout le monde connaîtra une plus grande prospérité et davantage
de sécurité dans l’avenir?
R. : Non, je crains que ce ne soit malheureusement pas le cas.
R.: Parce que la majorité des gens vivent encore dans le passé. S’ils y restent
enlisés, ils ne comprendront pas la première leçon de Père riche, Père pauvre... Les
riches ne travaillent
pas pour l’argent.
Q.: Pourquoi?

37
Buckminster Fuller, ou «Bucky» comme beaucoup de gens l’appelaient, est
une énigme; c’est quelqu’un que l’on ne peut pas définir. L’Université Harvard
affirme qu’il est l’un de ses anciens étudiants les plus éminents, et pourtant Bucky
n’est pas un diplômé d’Harvard. Bucky n’a jamais obtenu de diplôme universitaire
formel, mais on lui en a accordé 47 à titre honorifique au cours de sa vie.
L’AIA, l’American Institute ofArchitects, le considère comme l’un des plus
grands architectes du monde. Bucky n’était pas un architecte de formation, mais on
trouve des édifices conçus par lui partout dans le monde. Un buste de Fuller est
exposé bien en évidence dans le hall du siège social de l’AIA.
On le considère comme l’un des Américains les plus accomplis de l’histoire,
avec plus de 2 000 brevets à son nom.
Fuller est l’auteur de nombreux ouvrages dont les sujets varient de la science à
la philosophie en passant par la poésie. Le président Ronald Reagan lui a remis la
Médaille présidentielle de la liberté en 1982 et il a déjà été en lice pour un prix
Nobel.
Bien que très accompli, Bucky n’en était pas moins extrêmement modeste.

38
C’est mes pères biologiques celui que j’appelle mon « père pauvre» qui m’a
fait connaître Buckminster ruilé. À la fin des années 1950, alors que je fréquentais
encore l’école primaire mon père et moi pouvions passer des heures à assembler des
modèles rédui de Bucky avec de la colle et des bâtons. Nous avons créé des
tétraèdres, ds octaèdres et des icosaèdres que Fuller qualifiait de « composantes
de.Funivers ». Mon père pauTe et Buc avaient beaucoup de choses en commun. Tous
deux étaient des hommes extrêmement brillants qui avaient réussi dans le monde
scolaire, plus paiculièrement dans les domaines des athématiq5, des sciences et du
design. Tous deux militaient pour un monde meilleur, un monde dans lequel tous
auraient une place. Tous deux ont consacré leur & à ser l’humanité et à prôner la paix
mondiale.
En 1964, lorsque Buckminster ruiler a fait la couverture du magazine Time,
mon père a été Fou de joie.
Mon père pauvre et Bucky

39
UNE SECONDE CHANCE

Aujourd’hui, la majorité des gens sont trop occupés à travailler pour l’argent, à
travailler d’arrache-pied pour régler leurs factures et à économiser pour leur retraite.
Ils ne comprendront pas la première leçon à moins de prendre le temps de
comprendre d’abord le passé.
Une seconde chance sera de peu d’utilité pour les gens qui vivent dans le passé.
Comme l’a dit Einstein: «La folie, c’est faire la même chose, encore et encore, triais
en s’attendant à des résultats différents.» Lorsqu’il s’agit d’argent, nombreux sont les
gens qui sont atteints de folie.
Étant donné que nous devons commencer par comprendre le passé pour prédire
l’avenir, êtes-vous prêt à plonger dans le passé? Si vous répondez «oui», alors
poursuivez votre lecture.
Q. : Une dernière question: si l’argenta été conçu pour appauvrir les gens, pour
voler leurs richesses, alors qui l’argent enrichit-il?
R. : Les riches.., les riches qui ne travaillent pas pour l’argent... les rées qui
contrôlent le jeu de l’argent.
il
Q,: Depuis combien de temps ce jeu est-il en action?
R. : Le jeu de l’argent existe depuis que les êtres humains foulent le sol de cette
planète. Les êtres humains ont toujours voulu asservir leurs pairs et s’approprier leurs
possessions. Ce jeu n’est pas nouveau. Les riches y jouent depuis très longtemps.
Si c’est à votre tour d’apprendre à jouer au jeu de l’argent, au jeu que jouent les
riches, alors ceci est votre seconde chance.

40
«Nous n’avons avancé qu’en commettant des erreurs.
Nous voyons ce qui est lorsque nous nous débarrassons de ce qui n’est pas.
— R. Buckminster Fuller

Àl’été1967, un camarade de classe et moi avons fait de .l’autostop entre New


York et Montréal, au Canada. À cette époque, Andy Andreasen et moi étions tous
deux dans la vingtaine et nous étudiions à l’Académie de marine marchande des
États-Unis à Kings Point, dans l’État de New York. Nous sommes allés à Montréal
afin de voir l’avenir.
Montréal abritait l’Expo 67, l’exposition universelle consacrée à l’avenir. La
pièce maîtresse de l’exposition était le pavillon américain, un gigantesque dôme
géodésique que l’on pouvait voir à des kilomètres de distance. Le dôme avait été
conçu par Richard Buckrninster Fuller, un homme qui est considéré comme l’un des
plus grands génies de notre époque.
Buckminster Fuller avait une réputation de futuriste et on l’a souvent qualifié
de «grand-père de l’avenir». Il coulait de source que le gouvernement américain
choisisse le dôme de Fuller, une structure qui symbolise l’avenir, pour représenter le
pavillon des États-Unis.

41
UNE SECONDE CHANCE

Des changements à l’horizon


En 1984, je savais que je devais apporter des changements dans ma vie.., mais
je n’étais pas certain de ce que j’étais censé faire.., et j’ai donc tout simplement
décidé de passer à l’action. Comme le dit l’adage:
«Parfois, il faut renoncer à ce que l’on aime faire pour nous consacrer
à ce l’on doit faire. »
l’avais également relu Jonathan Livingston le goéland, écrit par Richard Bach
et publié pour la première fois en 1970.
Ce qui suit est la traduction d’un article de Wikipedia. Vous aurez ainsi une
idée de ce dont traite cet ouvrage:
«C’est l’histoire de Ionathan Livingston, un goéland qui en a assez des
chamailleries quotidiennes auxquelles se livrent ses congénères dès qu’il s’agit de
nourriture. Aime voler, c’est sa passion. Il s’impose des défis, il apprend tout ce qu’il
peut à propos du vol, jusqu’à ce que, finalement, il soit expulsé du clan à cause de
son anticonformisme. Paria, il continue à
Stimulante et jamais ennuyeuse. Plutôt que de fréquenter des boîtes de nuit, je
passais maintenant de longues soirées à étudier. Je savais que c’était une seconde
chance qui m’était offerte pour trouver un but à ma vie. Au lieu d’aller à l’école pour
apprendre à transporter du pétrole, ou d’aller à l’école pour apprendre à semer la
terreur du haut des airs, ou d’aller à l’école pour apprendre à fabriquer et à vendre
davantage de produits dérivés du rock & roll, je fréquentais maintenant un nouveau
genre d’école, une école de la seconde chance, et j’apprenais à devenir un meilleur
être humain, et aussi —je l’espérais — à devenir une persorifie qui pourrait faire une
différence dans le monde.
Le problème, c’était que je n’avais encore aucune idée de ce qui pourrait être
ma profession spirituelle.., ni de ce qu’elle serait. Entre 1981 et 1983, j’ai consacré
beaucoup de temps à étudier l’œuvre de Fuller. L’été 1983 a été le dernier où je l’ai
croisé. Il avait conclu le congrès en disant: «Au revoir, mes chers amis. À l’an
prochain.» Mais il ne nous a pas vus l’été suivant. Il est décédé trois semaines plus
tard, le I” juillet 1983.

42
L’HOMME QUI POUVAIT VOIR L’AVENIR

Apprendre, de plus en plus ravi de ses prouesses, et il mène une vie heureuse et
paisible.
«Un jour, Jonathan rencontre deux goélands qui le conduisent à un “palièr
supérieur de l’existence”, non pas au paradis, mais dans un monde meilleur auquel
on accède en perfectionnant ses connaissances. Jonathan y rencontre d’autres
goélands qui adorent voler, fi découvre que sa persévérance et sa soif d’apprendre
font de lui un oiseau plutôt exceptionnel. Dans ce nouvel environnement, Jonathan se
lie d’amitié avec le plus sage des goélands, Chiang, qui l’aide à parfaire sa
technique et lui enseigne à voler par la pensée, instantanément, partout dans
l’Univers. Le secret, dit Chang, est de “commencer par savoir que tu es déjà
arrivé”. Insatisfait de sa nouvelle vie, Jonathan retourne sur terre afin de trouver
des oiseaux qui lui ressemblent et de leur transmettre ses connaissances et son
amour du vol. Sa mission est une réussite et il rassemble autour de lui d’autres
anticonformistes qui ont été exclus de leur clan. En fin de compte, le premier de ses
élèves, Pletcher Lynd, devient lui-même un professeur et Jonathan va rejoindre un
autre clan pour y poursuivre son enseignement.»

43
Des actes de foi
Jonathan Livingston le goéland m’a enseigné une importante l4on:
parfois, il faut lâcher prise et se laisser porter par les courants de la vie vers là
où nous sommes censés aller.
De l’été 1983 à la fin de 1984, j’ai commencé à me préparer à lâcher prise et à
me laisser porter par les courants de la vie.
J’ai informé mes deux associés que je les «quittais» et que je poursuivais seul
mon chemin. Lorsqu’ils m’ont demandé où j’allais, j’ai marmonné quelque chose à
propos des courants de la vie. Ils n’y comprenaient rien et je leur ai alors simplement
dit: «Je fais un acte de foi et je plonge dans l’inconnu». Et en octobre 1983, nous
avons entrepris le processus de rachat qui me permettrait de me retirer de
l’entreprise.
En janvier 1984, alors que je réglais les derniers détails à Hawaï, New York,
Taiwan et en Corée, j’ai rencontré la plus belle femme qu’il

44
UNE SECONDE CHANCE

m’avait jamais été donné de Voir. Elle s’appelait Kim et je la laissais


totalement indifférente. Pendant six mois, je lui ai demandé de sortir avec moi et sa
réponse était toujours la nième: «Non».
Finalement, elle a accepté. Nous sommes allés au restaurant et avons ensuite
fait une longue promenade sur la plage de Wailcilci. Nous avons bavardé jusqu’à
l’aube. Toute la nuit, j’ai parlé de Bucky Fuller et de la possibilité d’un objectif de
vie, d’une profession spirituelle Je n’avais jamais rencontré une femme qui
s’intéressait à de tels sujets.
Nous nous sommes vus régulièrement au cours des quelques mois qui ont
suivi. Elle a fait partie de mon processus de «lâcher- prise». Elle &ait à mes côtés
lorsque, les larmes aux yeux, j’ai fait mes adieux à mes associés et au personnel de
notre usine d’Honolulu Kim et moi savions que, flous aussi, devrions bientôt nous
dire au revoir. Elle avait sa carrière en publicité à Honolulu et, moi, je sautais dans le
vide. Un jour, alors qu’approchait le jour fatidique, Kim a dit: «Je veux venir avec
toi.)> En décembre 1984, Kim et moi, la main dans la main, avons fait notre acte de
foi et avons plongé dans l’inconnu. Sans aucun doute possible, 1985 a été l’une des
années les plus atroces de notre vie. Nous ignorions toutefois que, malheureusement,
nous connaîtrions plus tard des années qui, par comparaison, donneraient des airs de
sinécure à 1985.
Nous aimerions pouvoir dire que tout a été facile) mais tout n’a pas été rose.
Cela a été l’enfer. Même aujourd’hui, en 2014, bien qu’ayant «réussi» sur les plans
financier et professionnel, nous devons encore composer avec les aléas du monde
réel, un monde où pullulent la cupidité, les mensonges, la malhonnêteté, les
tracasseries juridiques et le crime.
Malgré les épreuves que nous avons traversées, notre cheminement ressemble
beaucoup à celui qui est décrit dans Jonathan Livingston le goéland. Cela a été un
processus qui nous a amenés à mettre à l’épreuve notre courage et notre
détermination.., et à voir si nous allions persévérer lorsque les choses devenaient trop
difficiles.
Heureusement, nous avons fait la connaissance d’un grand nombre de gens
formidables, de gens différents que nous n’aurions probablement jamais rencontrés si
Kim était demeurée à l’emploi de son agence de publicité et si j’avais conservé mes
usines.

45
j: Dans la seconde partie de son résumé de Jonathan Livingston le tgoéland,
Wikipedia donne une bonne description de ces gens avec qui nous nous sommes liés
d’amitié, t:
«Jonathan va au-delà de ses limites dans un société où tous les goélands
adorent voler. Il n’a pu y arriver qu’après un long entraînement personnel. Le
processus d’apprentissage, établissant un lien entre le professeur très expérimenté et
l’élève appliqué, est porté à un degré quasi sacré. Tous deux, malgré leurs
incommensurables différences, partagent quelque chose d’une grande importance qui
les unit:
« “Tout ce qu’il y a à comprendre, c’est que le goéland représente le concept
d’une liberté sans limites, une image du Grand Goéland.”
Jonathan réalise qu’il doit être fidèle à lui-même: “Tu es libre, à l’instant,
d’être toi-même. Rien ne saurait t’en empêcher.”»
En 1985, il nous est souvent arrivé, à Kim et à moi, de n’avoir aucun endroit où
habiter et pas d’argent pour manger. Nous avons survécu en dormant dans notre
vieille Toyota marron et dans le sous- sol de la maison d’un ami. Comme je l’ai déjà
dit notre foi a été mise à l’épreuve.
À l’automne 1985, les courants de la vie nous ont portés jusqu’en Australie où
nous avons trouvé des gens qui adoraient ce que nous enseignions. Nous utilisions
des jeux pour apprendre aux gens les rudiments de l’entrepreneuriat socialement
responsable et de l’investissement. En décembre 1985, nous avons même réalisé un
petit profit à la suite d’un séminaire que nous avons tenu à Sydney — et c’est l’une
des raisons pour lesquelles Kim et moi aimons beaucoup l’Australie et serons
toujours reconnaissants envers son peuple. Nous avions lâché prise et nous avions
laissé les courants de la vie nous emporter jusqu’en Australie, et les Australiens nous
avaient donné une chance de nous développer en tant que professeurs.
Un jour, en 1986, alors que je ne m’y attendais pas du tout, j’ai reçu un appel
de la Fondation Windstar, mise sur pied par John Denver. John organisait un
événement à Aspen, au Colorado, et il voulait de nouveaux amis

46
UNE SECONDE CHANCE

Savoir 51 j’accepterais d’être l’un des conférenciers invités, aux côtés de


plusieurs autres entrepreneurs, dont Ben Cohen et Jerry Greenfield, les fondateurs
des glaces Ben & Jerry’s. Bien entendu, j’ai dit: «Oui».
Me retrouver sous une vaste tente sur la propriété de John à Aspen m’a fait
penser à ma visite du dôme géodésique de Bucky à Montréal. Le sentiment fait de
magie, d’émerveillement et de possibilités que j’ai ressenti était le même. Pour une
raison ou pour une autre, je n’ai pas parlé de mon entreprise de produits dérivés du
rock & roli. Gels ne me semblait pas approprié. Et j’ignore pourquoi — sans
préparatin aucune —,j’ai parlé d’éducation et de formation. J’ai parlé des difficultés
que j’avais éprouvées à l’école, de mon désir d’étudier certains sujets, mais d’avoir
été forcé d’en étudier d’autres qui ne m’intéressaient pas. J’ai parlé de la douleur
émotionnelle que mes deux échecs en anglais à l’école secondaire avaient provoquée
chez moi, car je n’arrivais pas à bien écrire. J’ai parlé pour les enfants qui me
ressemblaient, pour les enfants qui voulaient apprendre, mais qui n’aimaient pas
l’école. J’ai parlé de nombre élevé d’enfants qui ne s’épanouissent pas dans le
système d’éducation traditionnel. À la fin de mon allocution, j’ai demandé à tous les
participants de fermer les yeux, de se tenir par la main et d’écouter la nouvelle
chanson de Whitney Houston, flic Greatest Love of Ail. Les premiers mots
convenaient parfaitement à l’atmosphère du moment et à mon message:
«Je crois que les enfants sont notre avenir...»
Peu de gens avaient les yeux secs lorsque j’ai quitté la scène en silence.
L’auditoire, ce groupe de «goélands’, se faisaient des accolades, et certain à
pleuraient, comme je l’avais moi-même fait en 1981 lorsque j’avais assisté pour la
première fois à une conférence donnée par Bucky Fuller. C’étaient des larmes de
joie, et non de tristesse. C’étaient des larmes de responsabilité, et non de blâme.
C’étaient des larmes de gratitude... de gratitude envers le don de la vie. Et c’étaient
des larmes de courage, car ils savaient que changer le monde exige du courage, de ce
courage qui vient du cœur. Un grand nombre des gens appartenant à ce groupe de
«goélands» savaient que le mot courage vient du mot français «cœur». Windstar était
une volée de goélands qui, pour la plupart, savaient déjà voler. Ils savaient que voler
demande du courage.

47
L’HOMME QUI POUVAIT VOIR L’AVENIR

Kim m’attendait au bas des marches et nous nous sommes étreints en silence.
Nous savions que nous avions trouvé notre profession spirituelle, notre travail
spirituel et le but de notre vie. Nous savions que nous avions trouvé ce qui allait
devenir, et ce qui est toujours, l’œuvre de notre vie.
ma
Ironiquement, ce métier de professeur ne faisait pas partie de liste de réponses
à la question: «Que veux-tu faire lorsque tu
seras grand?» La profession d’avocat était «plus noble» que celle de
professeur. Ce n’est pas que je détestais l’école, mais j’abhorrais être obligé
d’apprendre ce que je ne voulais pas apprendre. Je détestais ne pas apprendre ce que
je voulais apprendre, c’est-à-dire comprendre l’argent afin de devenir financièrement
libre comme mon père riche. Je ne voulais pas être l’esclave d’un chèque de paie, de
la sécurité d’emploi et d’une pension d’enseignant, comme mon père pauvre.
Un succès grandissant
Une fois que Kim et moi avons eu une idée claire de la nature de notre
profession spirituelle, notre petite entreprise à vocation éducative a pris de
l’expansion en Nouvelle-Zélande, au Canada, à Singapour, en Malaisie et aux États-
Unis.
Dix ans plus tard, en 1994, lorsque nous avons vendu cette entreprise à notre
associé, Kim et moi étions financièrement libres. Kim avait 37 ans et moi 47. Nous
avions accédé à la liberté financière sans occuper un emploi, sans soutien
gouvernemental et sans un régime de retraite rempli d’actions, d’obligations et de
fonds communs de placement.
Lorsque les gens ont commencé à nous demander comment nous étions
devenus financièrement libres sans plan d’investissement ni régime de retraite, Kim
et moi avons su qu’il était temps pour nous de saisir notre seconde chance.
En nous inspirant de l’un des principes généraux de Buckminster Fuller — un
principe qui est vrai dans tous les cas, sans exception —, nous avons créé uhe autre
entreprise. Elle est aujourd’hui connue sous le nom de Rich Dad Company.

48
SECONDE CHANCE

«Plus je sers de gens, plus je deviens efficace.»


Avec l’intention de servir davantage de gens, Kim et moi avons entrepris de
développer notre jeu CASHFL0W et j’ai commencé la rédaction de Père riche, Père
pauvre.
Le jour de mon 50° anniversaire, le 8 avril 1997, la Rich Dad Company a été
officiellement lancée. Notre mission:
«Accroître le bien-être financier de l’humanité
Une seconde chance pour la Rich Dad Company
Comme je l’ai affirmé dans le premier chapitre de cet ouvrage, le monde de
l’argent change, mais des millions de gens ne modifient en rien leur comportement.
C’est la mission de notre nouvelle entreprise qui nous a incités, Kim et moi, à
continuer à travailler même si nous jouissions tous deux de la liberté financière.
Cette mission consiste à offrir à davantage de gens une seconde chance pour leur
argent t pour leur vie. Aujourd’hui, étant donné l’essor des jeux et des applications
électroniques, la Rich Dad Company est prête à saisir une autre seconde chance, une
chance de servir encore davantage de gens en utilisant les outils et la technologie de
l’ère de l’information. Ce qui est merveilleux, c’est que l’on peut avoir autant de
secondes chances que l’on veut...
il n’y a pas de limites. Chacun de nous a le pouvoir de profiter d’une seconde
chance, au lieu de se lamenter sur ce qui aurait pu être. Et plus nous apprenons, plus
nous prenons conscience du monde en perpétuelle évolution dans lequel nous vivons,
et plus grandes sont les probabilités que nous réussissions si nous nous prévalons
d’une seconde chance.
Le dernier ouvrage de Bucluinster Fuller s’intitule Grunch of Giants.
GRUNCH est un acronyme formé à partir de Cross Universal cash Heist (une
grossière escroquerie à l’échelle mondiale).
Grunch a été publié après sa mort en 1983. C’est le seul ouvrage de Fuller qui
traite d’un grand nombre des sujets qui préoccupaient mon père riche, plus
particulièrement la façoh dont le système monétaire est conçu pour nous déposséder
de nos richesses.
Voici ce principe général

49
L’HOMME QUI POUVAIT VOIR L’AVENIR

La lecture de Grunch of Giants en 1983 a été déterminante pour moi. Je savais


que je ne pouvais plus être un manufacturier. J’ignorais ce que je devais faire, mais je
savais qu’il fallait que j’agisse. Je ne pouvais plus garder le silence. Fuller m’avait
enseigné à prédire l’avenir et, même à cette époque, je pouvais voir venir la crise,
une crise financière qui avait pris naissance dans notre système d’éducation.
Dans les chapitres qui suivent, je vous expliquerai ce que j’ai appris, ainsi que
les raisons pour lesquelles nous nous trouvons actuellement plongés dans cette crise
financière.
Cette dépossession des richesses n’est pas née d’hier. Elle a cours depuis
longtemps. Si vous cherchez une seconde chance, la compréhension de ce que Fuller
appelle une grossière escroquerie à l’échelle mondiale — et de sa vision de l’avenir
est essentielle pour créer des lendemains meilleurs pour votre famille et vous.

50
Chapitre 3
QUE PUIS-JE FAIRE ?

«J’invente, et j’attends ensuite que quelqu’un ait besoin


de mon invention.»
— R. Buckminster Fuller

Il m’a fallu un certain temps pour comprendre que l’habileté de Bucky Fuller
à prédire l’avenir n’avait rien à voir avec la sélection
de titres, l’anticipation des marchés, les paris hippiques ou la prédiction du
vainqueur de la Série mondiale. Sa vision de l’avenir avait un lien avec la vision
divine.
Bucky hésitait à employer le mot Dieu, car pour de nombreux individus, il a
une forte connotation de «dogme religieux», d’émotion et dc controverse. Fuller ne
croyait pas que Dieu était un homme blanc, un Juif, un Arabe o un Asiatique. Au lieu
d’utiliser le mot Dieu, il préférait parler de Grand Esprit, une appellation empruntée
aux nations autochtones d’Amérique. Le Grand Esprit est l’énergie invisible qui relie
toutes choses dans l’< univers», et non seulement sur terre comme au ciel.
Chaque fois que j’emploie le mot Dieu dans cet ouvrage, sachez
que je ne fais pas référence à la religion. Je respecte le droit que chacun
a de choisir — de croire en Dieu, ou de ne pas y croire, ou d’adhérer
à n’importe quelle religion. En termes simples, je crois en la liberté
religieuse et en la liberté de choix.
La même chose est vraie pour la politique. Je ne suis ni républicain ni
démocrate. Je n’ai aucun chien dans cette arène. En fait, je préfère mon chien à la
plupart des politiciens.

51
UNE SECONDE CHANCE

L’évolution humaine
Fuller n’était pas un visionnaire dans le domaine de l’argent. il était un
visionnaire en ce qui a trait aux désirs du Grand Esprit pour l’évolution de
l’humanité. Il croyait que les êtres humains faisaient partie d’une expérience à long
terme menée par Dieu, qui les avait installés à bord du «vaisseau spatial Terre» afin
de voir s’ils pourraient évoluer... s’ils pourraient transformer, ou transformeraient la
planète Terre en un paradis, ou un enfer.
Fuller croyait que le Grand Esprit voulait que tous les êtres humains soient
riches. Il disait souvent: «Il y a six milliards de milliardaires sur Terre.» (C’était dans
les années 1980. Aujourd’hui, il dirait «sept milliards de milliardaires».) Dans les
années 1980, on répertoriait moins de 50 milliardaires. On est loin des «s milliards»
cités par Bucky. En 2008, ils étaient 1150. Et aujourd’hui, ce nombre est passé à 1
645.
Fuller disait que l’humanité avait atteint un point critique de son évolution. Il
croyait que si les êtres humains ne passaient pas de la cupidité et de l’égoïsme à la
générosité et à l’abondance, ils disparaîtraient et que ce serait la fin de l’expérience.
Il parait souvent des riches et puissants qui stockaient les «richesses de Dieu» en
formant des «caillots de sang» qu’ils gardaient pour eux seuls. Il croyait que si les
êtres humains n’« évoluaient» pas, ils s’anéantiraient non seulement eux-mêmes,
mais ils détruiraient également l’écologie de la planète Terre.
Si Fuller a cherché à déterminer la nature des principes généraux, c’est parce
qu’ils sont les forces invisibles qui régissent l’univers. En d’autres termes, les
principes généraux sont les principes opérationnels du Grand Esprit, et le Grand
Esprit veut que prospèrent tous les êtres humains et toute vie sur la planète. Fuller
croyait qu’il existait entre 200 et 300 principes généraux. Au moment de son décès, il
en avait découvert une cinquantaine. J’en connais et en utilise environ cinq.
Dans ses écrits et ses allocutions, il déplorait que quelques indiqués cupides et
puissants utilisent les êtres humains et les ressources de la planète uniquement pour
accroître leurs richesses personnelles Il croyait que si les êtres humains n’effectuaient
pas une transition

52
L’HOMME QUI POUVAIT VOIR L’AVENIR

Servir davantage de gens

Entre la cupidité et la générosité — ne devenaient pas des individus qui


travaillent pour une planète qui soit saine pour tous et toutes —, alors ils seraient
«expulsés» du «vaisseau spatial Terre». L’expérience du Grand Esprit serait retardée
de quelques millions d’années. Il disait également que Dieu était patient et disposé à
attendre que les êtres humains évoluent. Malheureusement, vous et moi n’avons pas
le luxe d’attendre encore un million d’années pour que nos semblables «comprennent
le message».
Comme je l’ai dit dans le chapitre précédent, l’un des principes généraux du
Grand Esprit que Fuller a identifiés est
« Plus je sers de gens, plus je deviens efficace. »
Dans le cadre de ma propre seconde chance, je m’efforce de suivre ce principe
général lorsque je prends de décisions d’ordre professionnel. Plutôt que de travailler
uniquement pour m’enrichir, j’ai commencé à me conditionner à penser à la façon
d’enrichir les autres tout en devenant moi-même plus prospère.
Ce principe général a joué un rôle important dans notre décision de vendre à
notre associé l’entreprise à vocation éducative que Kim et moi avions fondée. Bien
que lucrative, elle était limitée en ce qui a trait au nombre de gens qu’elle pouvait
servir.
En 1994, cette décision de vendre a été difficile à prendre, car nous adorions
cette entreprise dont nous avions réussi à assurer la rentabilité. Et pourtant,
intuitivement, nous savions qu’il était temps d’aller de l’avant. Il était temps de
chercher des moyens de servir davantage de gens.
En 1994, nous étions financièrement libres. Cette liberté n’est pas attribuable
aux leçons de Bucky Fuller, mais à celles de mon père riche. La liberté financière
nous a donné le temps d’ériger une autre entreprise. En 1996, la première version
commerciale de notre jeu GASHFLOW a été présentée à Las Vegas et, une semaine
plus tard, à Singapour. La prochaine étape était d’élaborer un plan de marketing afin
de vendre le jeu.

53
UNE SECONDE CHANCE

Le jeu CASHFLOW avait deux problèmes inhérents qui le rendaient difficile à


vendre. Premièrement, il était très complexe. Un spécialiste des jeux à qui nous
avons fait appel nous a conseillé de le simplifier, car sinon il ne se vendrait pas. Nous
avons décidé de ne pas tenir compte de sa recommandation. Le jeu CASHFLO W a
été conçu comme un jeu éducatif, et non un jeu de société. -
Deuxièmement, son coût de production était élevé. Le même consultant nous a
dit que le prix de vente devrait être fixé à 29,95 $ au détail. Mais notre coût de
production ne devrait alors pas exciter 7 S. Le problème était que le premier lot nous
avait coûté 50 $ l’unité pour la production en Chine, le transport et ensuite
l’entreposage aux Etats-Unis. Ignorant encore une fois les conseils du spécialiste,
nous avons fixé le prix de détail de notre jeu CASHFLOW à 195$, en faisant l’un des
jeux de table les plus chers sur le marché.
Mais l’adversité mène à l’innovation. Et en effet, pour vendre le jeu è 195 5,
Kim et moi avons dû innover. Nous avons communiqué avec nos anciens clients et
leur avons offert un atelier d’une journée au coût de 500 $ au cours duquel nous leur
avons présenté notre jeu. Pendant l’atelier, les participants ont joué deux parties. Une
première pour se familiariser avec le jeu. Et une deuxième en jouant réellement. Cet
atelier d’une journée a porté ses fruits. Les participants étaient enthousiastes, la
plupart affirmant qu’ils avaient plus appris à propos de l’argent en une seule journée
que jusque-là dans leur vie. Lorsque nous avons annoncé que les jeux «usagés »
étaient cri vente au coût de 150 5, ils ont immédiatement trouvé preneur. En fait, cela
a même donné lieu à une bousculade, même si des jeux neufs étaient offerts à 195 5.-
Ce modèle opérationnel s’est révélé viable et le concept du «club
CASHFLOW» est né. En 2004, le New York Times a publié un article intitulé «La
valeur grandissante de l’argent virtuel» qui traitait des clubs CASHFLOW. Nous
avons ainsi appris qu’il en existait plus de 3 500 — partout dans le monde. Un grand
nombre d’entre eux sont encore actifs, éduquant et servant davantage de gens que
Kim et moi ne pourrions jamais le faire à nous deux.
Q. : Si vous vouliez servir davantage de gens, pourquoi ne pas avoir offert ce
jeu, gratuitement?

54
QUE PUIS-JE FAIRE?

Autres points de vue


Malheureusement, il y a des clubs qui ne présentent le jeu que pour vendre
d’autres produits ou occasions d’affaires. Si vous connaissez l’existence de l’un de
ces clubs, sachez que bien que je soutienne la libre entreprise, je ne suis pas solidaire
des individus qui utilisent mon jeu en guise d’outils de marketing.
Pendant environ six mois, je me suis retiré à Bisbee, en Arizona, une petite
ville pittoresque et propice à la création.., où j’ai logé dans une ancienne prison. À
une certaine époque, John Wayne a été le propriétaire de cette prison convertie en
logements locatifs. Il adorait Bisbee — et le sud de l’Arizona, où il possédait un
immense ranch.
Pendant la journée, je travaillais dans mon propre petit ranch, transformant une
ancienne halte de diligences (située entre Bisbee et la tristement célèbre ville de Tom
stone où a eu lieu la fusillade d’O.K. Corral) en une maison d’une chambre à
coucher. En soirée, je m’installais dans la prison et j’écrivais. Cela a été un processus

QUE PUIS-JE FAIRE?


R. : Nous avons envisagé d’utiliser des subventions de l’État pour financer la
production du jeu, mais nous aurions ainsi adhéré à la mentalité de mon père pauvre
plutôt qu’à la mentalité entrepreneuriale de mon père riche.
De plus, offrir des choses gratuitement aux gens, c’est souvent les maintenir
dans la pauvreté. Cela les encourage à croire que «tout leur est dû» et détruit l’esprit
d’initiative et la responsabilité personnelle.
bite coût au eu initiai était élevé, le jeu en ligne est gratuit. Nous pouvons ainsi
éduquer des millions d’individus.., gratuitement, dans le cadre des clubs
CASHFLOW. Un grand nombre des animateurs, partout dans le monde, appuient la
mission de la Rich Dad Company, qui est d’accroître le bien-être financier de
l’humanité, et d’apprendre à d’autres à jouer à ce jeu. Pour eux, l’enseignement n’est
pas que spirituel, car plus ils enseignent, plus ils apprennent.
Un grand nombre des animateurs de clubs CASHFLOW à qui j’ai parlé m’ont
dit en retirer bien plus qu’ils ne donnent. Ils suivent le principe religieux qui prône:
«Donnez et vous recevrez.»

55
UNE SECONDE CHANCE

Ardu, douloureux. Finalement, tard un soir, épuisé par mes travaux de


rénovation et fatigué de me débattre avec mon projet de livre, mes doigts se sont
soudain mis à taper les premières lignes d’un nouvel ouvrage. Il commençait par les
mots suivants: «J’ai eu deux pères, l’un riche et l’autre pauvre.»
Et c’est ainsi que Père riche, Père pauvre a vu le jour. La majorité des gens
ignorent que ce livre, le premier de la série éponyme, a d’abord été une «brochure,>
visant à faire la promotion du jeu CASHFLQW
Le 8 avril 1997, le jour de mon 5QC anniversaire, la parution de Père Riche,
Père pauvre a eu lieu et la Rich Dad Cmpany est née.
Père riche, Père pauvre a circulé dans le monde de l’autoédition jusqu’au début
de l’an 2000. Les ventes étaient virales, sans publicité et, un jour, il s’est retrouvé sur
la liste des best-sellers du New York Times. C’était le seul ouvrage publié à compte
d’auteur à figurer sur cette liste prestigieuse.
Peu de temps après, une productrice de l’émission de télévision d’Oprah
Winfreym’a téléphoné. Mais avant de m’inviter sur le plateau, elle voulait parler au
fils du père riche. Dès qu’elle a pu vérifier notre histoire, mon apparition à titre
d’invité à l’émission Oprah a été confirmée.
J’étais en AustraLe lorsque j’ai reçu cette invitation. Cela a été une décision
difficile: devais-je rester en Australie ou m’envoler vers Chicago pour donner cette
entrevue? Encore une fois, le principe voulant que «plus je sers de gens, plus je
deviens efficace » a fait pencher la balance. Écourtant mon séjour en Australie, j’ai
pris un avion à destination de Chicago. Je me rappelle encore mon entrée sur le
plateau d’Oprah où, assis à ses côtés, j’ai parlé de l’importance de l’éducation
financière.
C’est au cours de cette émission que ma vie a complètement changé. En une
heure, je suis passé de parfait inconnu à une célèbre vo mondiale s’exprimant en
faveur de l’éducation financière. Il ne m’avait fallu que 55 ans, des années marquées
par de nombreux succès et échecs, et de nombreuses secondes chances, pour devenir
célèbre du jour au lendemain.
Je vous raconte cette histoire non pas pour me vanter, mais pour vous donner
un exemple du pouvoir des principes généraux de Bucky Fuller et des leçons de mon
père riche à propos de l’argent.

56
QUE PUIS-JE FAIRE?

Les riches sont généreux


Un jour, un journaliste m’a demandé si Oprah m’avait rendu : riche. Je lui ai
répondu que je l’étais déjà avant de mettre le pied sur son plateau. J’étais
financièrement riche parce que j’avais passé ma vie à acquérir des connaissances, des
connaissances que l’on n’enseigne
I pas à l’école. Tout ce que je faisais, c’était les partager, être généreux avec ce
que je savais.
Ce commentaire sur la générosité a troublé l journaliste. À ses yeux, une
personne se devait d’être âpre au gain pour être riche. Lorsque j’ai tenté de lui
fournir une explication, de lui expose le principe général voulant que l’unité soit
plurielle et soit composée, au minimum, de deux éléments — ce qui signifie qu’un
individu peut être riche en étant âpre au gain et qu’un individu peut être riche en
étant généreux — il a eu un regard absent. Dans son esprit, la notion de richesse
assdciée à la cupidité était solidement ancrée. Dans son esprit, il n’était pas possible
de devenir riche en étant généreux. Dans son esprit, il n’y avait qu’un seul type de
gens riches: ceux qui cèdent à L’appât du gain.
Q. : Qu’est-il arrivé après que vous êtes devenu célèbre? Est-ce que tout a été
simple par la suite?
R. : Non. Loin de là. La renommée et l’argent rendent la vie plus difficile, et
non plus facile. Un grand nombre de mes
amis sont devenus jaloux. Des associés ont été attirés par l’appât du gain et se
sont mis à nous voler. Et de nombreux individus se sont manifestés pour voir s’ils
pouvaient nous «aider». Il était difficile de déterminer si les gens souhaitaient
réellement contribuer à notre mission ou seulement «s’aider eux-mêmes» et
s’approprier une part dccc que nous avions créé.
Heureusement, au fil des ans, de nombreuses personnes extraordinaires sont
entrées dans notre vie. Encore une fois:
L’unité est plurielle et nous avons dû apprendre à composer avec le bien
comme le mal.

57
UNE SECONDE CHANCE

Les dernières paroles de Bucky


Comme je l’ai dit, Fuller est décédé le 1er juillet 1983. Son épouse Anne l’a
suivi dans la tombe 36 heures plus tard. Tous deux avaient 87 ans. Même dans la
mort, sa vie était surnaturelle.
Il prononçait une allocution lors d’un événement, qui serait son dernier,
lorsqu’il s’est tu brusquement et s’est assis. Je n’assistais pas à cet événement, mais
j’ai écouté sur audiocassette les derniers paros qu’il a prononcés. Les voici, dans mes
propres mots.
Bucky a dit qu’il abrégeait son discours parce que sa femme était gravement
malade. Il a dit avoir eu une prémonition quelques jours plus tôt. TI a dit avoir eu le
pressentiment que sa femme et lui allaient mourir ensemble. Réalisant que leur mort
était proche, il a dit: “Il se passe quelque chose de mystérieux. » Il a encouragé tous
les participants à poursuivre leurs projets, mettant fin à son allocution avec ses mots
d’adieu habituels : « Merci, chers amis. »
J’ai appris plus tard que sa femme et lui avaient conclu un pacte:
Jamais la mort ne les séparerait. Ils ont respecté ce pacte. Se précipitant au
chevet de sa femme qui se trouvait dans le coma, Bucky s’est assis à ses côtés. Et
comme s’il obéissait à un signal, il a posé la tête sur le lit et s’est éteint
silencieusement. Elle l’a suivi, 36 heures plus tard, ne laissant pas la mort les séparer,
comme ils en avaient décidé. Bucky était un futuriste et il a su prédire la façon dont
sa femme et lui mourraient. Je suppose qu’il a entendu le Grand Esprit qui les
rappelait à la maison.
Je roulais sur l’autoroute à Honolulu lorsque j’ai appris la nouvelle de leur
décès à la radio. Cela m’a tellement bouleversé que je me suis rangé sur le bas-côté
de la voie rapide, et j’ai pleuré. Avec le recul, il m’apparaît clairement que ce
moment plein d’émotion que j’ai vécu sur le bord de l’autoroute ce jour-là a marqué
la fin d’une phase de ma vie et le début d’une autre. Une autre seconde chance
m’était offerte. Je ne serais plus un entrepreneur dans l’industrie des produits
manufacturés, mais je deviendrais un entrepreneur dans le domaine de l’éducation.

58
QUE PUIS-JE FAIRE?

Gunch of Giants
Mors que je lisais ce livre concis mais puissant, de nombreuses pièces du
puzzle se sont mises en place. Mon esprit m’a ramené en arrière.., à l’époque où
j’avais neuf ans, où j’étais en 4 année et que je levais la main pour demander à mon
professeur: «Quand apprendrons- nous quelque chose à propos de l’argent?» et
«Pourquoi certaines personnes sont riches et la plupart des autres pauvres?»
En lisant Grunch, les réponses ont lentement pénétré dans mon esprit. Fuller se
montrait très critique à l’égard du système d’éducation, non seulement à cause de ce
qu’on y enseignait, mais plutôt de la manière dont on enseignait aux enfants à
acquérir des connaissances. Voici ce qu’il disait de tout ente et du génie qui lui est
propre:
« Tout enfant est un génie à la naissance, mais il est rapidement dépossédé de
son génie par des êtres humains insouciants ou par des
f acteurs environnementaux physiquement défavorables.»
«Je remarque que tous les enfants font preuve d’une grande curiosité. Les
enfants s’intéressent à tout et embarrassent toujours leurs parents
spécialisés avec le spectre de leurs champs d’intérêt. Les enfants montrent dès
leur plus jeune âge que leurs gènes sont organisés pour les aider à appréhender,
comprendre, coordonner et utiliser — dans toutes les directions.»

Fuller recommandait que les étudiants prennent le contrôle de leur éducation.


Essentiellement, il suggérait qu’ils fassent comme Steve Jobs au Collège Reed à
Portland, en Oregon. Steve Jobs avait abandonné ses études dans le but de les
reprendre plus tard et de n’étudier que les sujets qui l’intéressaient. Mais Steve n’est
jamais retourné sur les bancs d’école.
unch of Giants
Quelques mois plus tard, le dernier ouvrage de Bucky, Grunch of Giants a et
publié à titre posthume. Comme je l’ai mentionné, GRUNCH est un acronyme, qui
désigne ross LTjiiversal Çash Heist (une grossière escroquerie à l’échelle mondiale)
et fait référence à la façon dont les riches et puissants nous dépossèdent de nos
richesses par le biais de notre argent, du gouvernement et du système bancaire.

59
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Bucky Fuller disait-il que tout le monde a du génie?


R. : Oui.
R.: Comme l’a dit Bucky, les écoles et les parents dépossèdent souvent les
enfants de leur génie. Fuller a utilisé une métaphore en comparant une école à une
mine de diamants. Les professeurs Creusent, à la recherche de «diamants» —
d’enfants qu’ils croient être des génies. es «résidus», ou la poussière et les gravats
qui sont abandonnés le long des galeries représentent les élèves qui, d’après les
professeurs, n’ont aucun génie. C’est pour cette raison que tant de jeunes gens
quittent l’école en ayant le sentiment de ne pas être intelligents, de ne pas être
brillants, de ne pas être spéciaux... en étant même en colère contre le système
d’éducation.
Q. : Alors comment un individu peut-il trouver son génie?
R. : Il y a de nombreux moyens. L’un d’eux consiste à changer son
environnement.
Q. : Qu’est-ce que l’environnement a à voir avec mon génie?
R. : Laissez-moi vous donner quelques exemples. De nombreux élèves se
sentent stupides dans l’environnement d’une salle de classe, alors que leur génie
s’éveille sur un terrain de football. Le génie de Tiger Woods s’éveille sur un terrain
de golf. Le génie des Beatles s’éveillait, au son des guitares et de la batterie, dans un
studio d’enregistrement Steve Jobs a abandonné ses études, et pourtant son génie
s’est éveillé dans son garage où, avec Steve Wozniak, il a conçu le premier
ordinateur Apple.
Q. : Alors, Pourquoi est-ce que je ne me sens pas intelligent? Pourquoi est-ce
que je n’arrive pas à trouver mon génie?
R. : Parce que la majorité des gens suivent le parcours maison- école-travail,
des environnements qui ne sont pas toujours
Q.: Mais je ne me sens pas très intelligent. Je ne pense pas avoir du génie.
Pourquoi?

60
QUE PUIS-JE FAIRE?

Propices à l’éclosion de leur génie. Un grand nombre d’entre eux passent toute
leur vie à se sentir insatisfaits, inexpérimentés et méconnus, tout simplement parce
qu’ils n’ont pas trouvé l’environnement dans lequel leur génie aurait pu s’épanouir.
Pensez au génie comme à un magicien qui se trouverait en nous. Les mots
génie et magicien, et inspiration sont tous reliés. Connaissez-vous quelqu’un qui est
un magicien dans sa cuisine, quelqu’un qui peut créer des repas gastronomiques avec
des ingrédients ordinaires?
Connaissez-vous quelqu’un qui a le «poucevert»? Quelqu’un qui peut créer un
jardin magnifique en mettant quelques graines dans la terre et en y ajoutant un peu
d’eau?
Q. : Bien sûr.
R. : Avez-vous déjà regardé les Jeux paralympiques, un événement pour
athlètes handicapés, et été inspiré — spirituellement touché — lorsqu’ils
participaient aux compétitions avec tout leur cœur, beaucoup de courage, et cela en
dépit de leur handicap et du défi que cela représentait pour eux?
Q. : Oui.
R. : Ce sont là des exemples de « génie », lorsque le magicien qui nous habite
en inspire d’autres. Et nous nous sentons inspirés lorsque le courage des autres parle
à notre esprit.
C’est cela, le génie. Lorsque quelqu’un nous inspire, nous nous rappelons la
présence du magicien en nous.
Q. : Alors pourquoi la majorité des gens ne trouvent-ils pas leur génie?
R. : Parce qu’être un génie n’est pas facile. Par exemple, quelqu’un pourrait être
le prochain Tiger Woods, mais si cet individu ne consacre pas sa vie à développer
son don extraordinaire, ses talents, alors son génie ne dévoilera jamais sa magie.
Q. : Oui.
R.:
Parce qu’être un génie n’est pas facile. Par exemple, quelqu’un pourrait être le
prochain Tiger Woods, mais si cet individu ne consacre pas sa vie à développer son
don extraordinaire, ses talents, alors son génie ne dévoilera jamais sa magie.

61
UNE SECONDE CHANCE

Plus de questions que de réponses


La lecture de Grunch n’a fait que soulever davantage de questions dans mon
esprit. Et pour la première fois de ma vie, j’ai voulu redevenir étudiant. J’ai voulu
être de nouveau en 4 années et trouver les réponses à la myriade de questions que je
ne cessais de poser à mon professeur à propos de l’argent. J’avais soif d’apprendre,
et je voulais trouver des réponses à mes questions. «Pourquoi l’argent n’est-il pas un
sujet que l’on enseigne à l’école?>) et «Qu’est-ce qui fait que les riches st riches?»

Après avoir terminé la lecture de Grunch, j’ai lu d’autres ouvrages de Fuller


qui traitaient d’éducation. Et c’est alors que j’ai réalisé que les questions que je me
posais lorsque j’étais en 4e année étaient le fruit d’une curiosité naturelle. L’argent et
les raisons pour lesquelles les riches sont riches seraient mes sujets d’étude. Et, à
mon avis, ce n’est pas par hasard que le sujet de l’argent a été «expurgé» de
l’enseignement théorique.
En 1983, l’étudiant en moi s’est réveillé et j’ai fait exactement ce que
préconisait Fuiler. L’étudiant en moi a repris ses études.

Au fil des ans, mes propres recherches ont confirmé les conclusions de Fuller
voulant que le système monétaire soit conçu pour nous spolier de nos richesses, pour
enrichir encore davantage les riches, et non pas pour nous enrichir vous et moi. Cet
asservissement et le vol des richesses d’autrui existent depuis la nuit des temps.
Fuller croyait que cette cupidité débridée et ce désir d’asservir d’autres êtres humains
faisaient partie du test évolutionniste de l’humanité, une épreuve visant à déterminé
si nous étions capables de nous servir de notre cœur et de notre esprit pour créer un
paradis sur terre, ou si nous transformerions la Terre en un véritable enfer et en un
terrain vague stérile.

Dans Grunch of Giants, Fuller décrit comment les riches et puissants utilisent
l’argent, les banques, le gouvernement, les politiciens, les chefs militaires et le
système d’éducation. pour exécuter leurs plans. En termes simples, l’argent est conçu
pour que les gens demeurent les esclaves de l’argent et les esclaves de ceux qui
contrôlent le système monétaire.

62
QUE PUIS-JE FAIRE?

Ironiquement, et bien que les opinions au sujet de l’argent de Fuller de mon


père riche aient été radicalement opposées, ils auraient été accord pour dire que le
concept de l’argent asservit les gens. Et leurs ints de vue respectifs viennent appuyer
et valider le principe général usant que l’unité soit plurielle, les deux hommes n’étant
pas d’accord fond. Mais d’accord sur le principe.

Le pouvez-vous faire?
Peu après mon apparition à l’émission Oprah, une société de fonds immuns de
placement m’a offert 4 millions de dollars pour faire la bhcité de ses produits. Bien
que j’aime l’argent autant que n’importe i, accepter cette offre aurait été adhérer à la
grande escroquerie dont sel Fuller. Ce qui est formidable avec l’éducation financière,
s’est-elle donne aux gens le pouvoir de choisir... et de ne jamais vendre sur âme pour
de l’argent.

Que pouvez-vous faire?


Vous et moi savions que nous en arriverions là...
Q.: Donc, que puis-je faire?
R. : Plusieurs choses. Le monde est rempli de problèmes. Il vaudrait peut-être
mieux formuler la question autrement. Quel problème voulez-vous résoudre? Quelles
solutions croyez-vous pouvoir trouver grâce à un don unique que Dieu vous a donné?
Vous pouvez agir seul ou vous joindre à un groupe ou à un organisme afin de
résoudre le problème qui vous préoccupe.
Si vous jetez un regard sur le monde avec en perspective les problèmes qui
doivent être résolus, vous verrez qu’il y a beaucoup à faire et que votre contribution
peut jouer un grand rôle.
Voici une question encore plus importante: Êtes-vous prêt à travailler pour
résoudre ces problèmes? Ou ne voulez-vous travailler que si l’on vous verse un
salaire?

63
CHANCE

Dans le Chapitre suivant, vous découvrirez ce que j’ai appris en cherchant


pourquoi nos richesses nous sont enlevées parie biais de notre système monétaire et
pourquoi nos établissements scolaires n’offrent pas d’éducation financière.
En créant le jeu de société CA SHFLO W et en écrivant Père riche, Père
pauvre, nos richesses, nos revenus et la reconnaissance de nos pairs ont augmenté de
façon exponentielle. Je le mentionne pour ceux d’entre vous qui se demandent quand
je parierai enfin de ce que vous pouvez faire pour profiter de votre seconde chance
dans la vie.
Si vous songez à bénéficier d’une seconde chant pour votre argent et pour votre
vie, vous voudrez peut-être vous demander:
«Comment puis-je servir davantage de gens?»
au heu de
«Comment puis-je gagner davantage d’argent? »
Si vous vous demandez comment servir davantage de gens — plutôt que
comment gagner davantage d’argent —, vous adhérez à l’un des principes généraux
de Dieu.

64
«L’âge des ténèbres règne encore sur toute l’humanité, et
l’ampleur et la durée de cette domination ne font
que commencer à nous apparaître. Cet âge des ténèbres
est une prison sans barreaux, ni chaînes, ni serrures.
Ses verrous naissent plutôt de la désorientatio et.sont érigés
sur la désinformation. »
R. Buckmrnster Fuller

Lorsque j’ai lu ce passage dans Cosmography, un autre ouvrage


posthume qui a suivi Grunch, l’idée que nous soyons plongés dans
les ténèbres a agité mes neurones. Je voulais en apprendre davantage. Je me
demandais: Comment cette escroquerie nous maintient-elle dans l’âge des ténèbres?
pourquoi moi, la lecture de Grunch of Giants avait représenté la mise en place
des 100 premières pièces d’un puzzle en comptant 1.000. Ces 100 pièces
s’imbriquaient dans les 100 autres pièces que mon père riche.
avait emboîtées pour moi des années auparavant. Le puzzle commençait
à prendre forme — et à avoir un sens. J’ai commencé à comprendre
comment nos richesses nous étaient enlevées par extorsion.
En 1983, je crois que j’avais réussi à emboîter environ 200 des 1 000 pièces du
puzzle. Je voyais une image se former et je voulais en apprendre davantage. Pour la
première fois de ma vie, j’étais

65
Véritablement un étudiant. Je voulais accroitre mes connaissances. Et je savais
que je ne pourrais p apprendre ce que j’avais besoin d’apprendre en restant les bras
croisés, et j’ai donc décidé de faire ce que Fuller avait fait en 1927. Dans un acte de
foi, je suis plongé dans l’inconnu.
Q. : Pourquoi l’inconnu?
R. : Parce que j’ignorais tout dccc que l’avenir me réservait. Mes seules pensées
étaient: Si Bucky Fuller a trouvé son génie en plongeant dans l’inconnu en 1927,
peut-être devrais-t (et pourrais-je) faire la même chose. Je n’avais pas été très brillant
à l’école et j’ai donc pensé que je le serais peut-être davantage dans l’inconnu.
Q. : Qu’est-ce qui vous motivait? Pourquoi renoncer à une bonne vie et plonger
dans l’inconnu?
R. : L’injustice. J’ai grandi dans les années 1960, une époque extra effilent
houleuse. Il y avait des manifestations contre la guerre du Vietnam et des émeutes
raciales là où j’habitais.
En 1965, j’ai quitté Hilo, la ville paisible de l’archipel d’Hawaï où j’étais né,
pour aller étudier à l’Académie de marine marchande, dans l’état de New York. Mon
compagnon de chambre était un jeune homme noir qui, aujourd’hui
— pour être politiquement correct—, préférerait être qualifié d’Afro-
Américain. Tom Jackson a été mon premier ami afro-américain, car il n’y avait pas
d’Afro-Américains à Hilo. Tous les soirs, les bulletins d’informations à la télé
parlaient de tensions raciales, et Jackson remplissait les vides, me permettant ainsi de
voir l’autre côté de la médaille.
Nous savons Wus que la discrimination raciale existe. Elle existait I hawaï,
cuire les l3lancs, appelés Haoles, et les Asiatiques c’t’es hawaïens —, mais elle était
loin d’atteindre l& virulence de celle que connaissait Tom.
K, Ta discrimina existera toujours. C’est l’injustice (lu me
Q. csr donc raciale qui vous a motivé?

66
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Après avoir obtenu mon diplôme de l’Académie de marine marchande à Kings


Point, je me suis inscrit dans une école d’aéronautique de la Floride, non loin de
l’Alabama. Un camarade de classe blanc m’a invité chez lui à Birmingham, la ville
qui était à l’épicentre des émeutes raciales pendant les années 1960.
Q. : Et qu’avez-vous appris?
R. : Que la discrimination raciale est une discrimination financière. Les Noirs
luttaient pour avoir la chance de connaître une vie meilleure. En parlant avec des
habitants de l’Alabama, tant noirs que blancs, il m’est apparu clairement que tous se
battaient pour la même cause: une vie meilleure.
Vous vous rappelez sans doute que, à cette époque, les manifestations et les
émeutes portaient sur l’intégration des écoles. Tant les Noirs que les Blancs voulaient
une meilleure éducation et une meilleure vie.
Q,: Alors, où est l’injustice?
R.: L’injustice se trouve dans l’absence d’éducation financière dans nos écoles.
Les gens étudient dans le but de connaître une vie meilleure, et pourtant peu d’entre
eux apprennent quoi que ce soit à propos de l’argent.
Q. : Et aujourd’hui, le même problème existe encore? Les gens continuent
d’étudier, mais en apprennent très peu à propos de l’argent. Est-ce là que se trouve
l’injustice?
R. : Oui. De nos jours, des individus de toutes races et de toutes classes socio-
économiques — les riches, la classe moyenne et les pauvres — luttent pour l’argent.
Cela crée un vent de panique, car ils se demandent si leurs enfants obtiennent la
meilleure éducation possible... afin de pouvoir trouver un bon emploi, très bien
rémunéré. Ironiquement, leurs enfants apprendront très peu de choses, sinon rien, à
propos de l’argent.
Q. : Oui, mais... Je ne vois pas où est l’injustice...

67
UNE SECONDE CHANCE

R.: L’injustice se trouve dans l’ignorance financière. De nos jours, presque tous
les habitants du globe se voient dépossédés de leurs richesses par le biais du système
financier, par le biais de leur argent. Et presque personne ne s’en rend compte. Leurs
richesses leur sont volées par le biais de leur travail, de leurs économies et de leurs
investissements dans le marché boursier.
Si rien ne change, j’ai bien peur que le monde soit encore le théâtre d’émeutes,
comme dans les années 1960, sauf que cette fois il ne s’agira pas d’émeutes raciales.
Lorsque j’avais 18 ans, Tom Jackson, mon compagnon de chambre à Kings
Point, m’a invité chez lui à Washington, DC. Ce petit voyage m’a profondément
bouleversé.
Et j’ai également été perturbé par ma visite à Birmingham, en Alabama, dans le
foyer de mon ami blanc, après les émeutes raciales qui avaient eu lieu dans cette
ville.
Aujourd’hui, je vois la même panique et la même hémorragie de pauvreté qui
couvent dans toutes les couches de la société. Je sais pourquoi les drogues et le crime
sont des professions dans les quartiers défavorisés. Le crime paie plus qu’un emploi.
Et les drogues soulagent la douleur dans laquelle les gens sont plongés. Les drogues
et le crime leur permettent de manger et de se loger.
Et maintenant, cette douleur s’est répandue dans toutes les strates de notre
société. L’argent et l’ignorance ne font pas de discrimination. C’est dans le manque
d’éducation financière que se trouve l’injustice. Et la lecture de Grunch 0f Giants n’a
fait que me donner envie d’en apprendre davantage. Comme l’a dit Fuller:
«Chaque fois que l’homme fait une nouvelle expérience, il apprend toujours
plus. Il ne peut pas apprendre moins. »
Donc, c’est pour cette raison que Kim et moi avons tait cet acte de foi en 1984.
Nous ne savions vraiment pas quoi faire. Tout ce que nous savions, c’était qu’il nous
fallait faire quelque chose.

68
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Le pouvoir du chèque de paie


Mon père riche disait: «Le chèque de paie est l’un des outils les plus puissants
que l’homme ait créés. La personne qui signe le chèque de paie ale pouvoir
d’asservir le corps, l’esprit et l’âme d’un individu.>’
Il disait également: « Lorsque l’esclavage a été aboli, les riches ont créé le
chèque de paie.»
C’est pourquoi la première leçon de Père riche, Père pauvre est intitulée: Les
riches ne travaillent pas pour l’argent.
Q. : Alors, comment mettre fin à cette injustice?
R. : Tout commence par des mots.
Les mots sont des outils
Puller disait souvent: « Les mots sont des outils.» Etant donné que les mots
influent sur l’esprit, il estimait qu’ils étaient les outils les plus puissants jamais
inventés par l’être humain, et c’est pour cette raison qu’il les choisissait
soigneusement. Bucky croyait que de nombreux individus sont aux prises avec des
difficultés dans la vie uniquement parce qu’ils utilisent des mots qui leur enlèvent
tout pouvoir, qui les affaiblissent, les rendent confus et craintifs, et parfois même
furieux.
Lorsque mon père riche ne nous permettait as à son fils Mike et moi de dire «Je
ne peux pas me permettre d’acheter cela’>, il se faisait l’écho de la pensée de Fuller
qui croyait que les mots peuvent nous déposséder de notre pouvoir et nous rendre
faibles. Au lieu de quoi, mon père riche nous incitait à nous poser la question
suivante:
Comment puis-je me permettre d’acheter cela? Il nous mettait ensuite au défi
de faire preuve d’imagination et d’augmenter nos moyens. Les mots que nous
choisissons — et utilisons — ouvrent notre esprit ou le ferment.., font que nous nous
sentons forts et créatifs, ou d’impuissantes victimes de la vie. Tel est le pouvoir des
mots. Mon père riche était également d’accord avec Fuller lorsqu’il s’agissait des
termes financiers. Par exemple, mon père riche croyait que de nombreux individus
sont pauvres uniquement parce qu’ils utilisent des mots pauvres. Si vous avez lu Père
riche, Père pauvre, vous vous rappelez sans doute que mon

69
UNE SECONDE CHANCE

Père pauvre disait souvent: « Ma maison est un actif» Mon père riche, lui,
disait: «Ton père est peut-être un homme très instruit, mais sa maison n’est pas un
actif. Elle est un élément de passif. »
Les définitions de mon père riche étaient simples:
Les actifs mettent de l’argent dans votre poche.
Les éléments de passif retirent de l’argent de votre poche.
Pour illustrer ces définitions, il dessinait alors un simple schéma représentant la
marge brute d’autofinancement. Il utilisait des schémas, car « une image vaut mille
mots».

Comme vous pouvez le voir, le mot clé qui distingue l’actif du passif est
cashflow. Il est possible que ce mot — cashjlow — soit le plus important de tous
pour qui veut parfaire son éducation financière.

70
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Mots peuvent vous enrichir


À l’âge de neuf ans, je savais que je serais un homme fortuné, jouit simplement
parce que mon père riche m’a enseigné le sens des termes financiers. Je savais que je
serais riche parce que je connaissais h différence entre un actif et un élément de
passif. À l’âge de neuf ans,
savais que ma tâche consistait à acquérir des actifs et à minimiser le nombre
d’éléments de passif.
Ce n’est pas sorcier. Je n’avais que neuf ans et je pouvais «comprendre ces
concepts La différence entre la majorité des Américains (de tout âge) et moi, c’est
que quelqu’un (en l’occurrence mon père friche) a pris le temps de m’enseigner les
mots, la langue de l’argent, de lanière ce que je .me sente bien informé, fort et en
contrôle de mon argent, et — par extension — de ma vie. C’est peut-être là que
pourrait. Trouver votre seconde chance.
Mon père riche a entrepris de faire notre éducation financière, de nous
apprendre la définition des mots, en jouant au Monopoly. À
.4’âge de neuf ans, je savais qu’une maison verte était un actif lorsqu’elle
générait, disons, un cashflow de 10 $, de l’argent qui entrait dans ma
:poche. Deux maisons vertes mettaient 20 $ dans ma poche. Le calcul : n’était
pas difficile à faire. La connaissance des mots est un outil puissant, pouvant
transformer toute une vie. Et avec l’âge et l’expérience, ma fortune a grandi à mesure
que mon vocabulaire financier s’enrichissait.
Comme je l’ai dit plus tôt: la connaissance est synonyme de pouvoir.
La connaissance commence par les mots. Et voilà ce qui est fantastique: les
mots sont gratuits.
Comme le disait Fuller, les mots sont des outils, les outils les plus puissants
jamais inventés par l’être humain. Les outils sont un carburant pour notre cerveau.
Utiliser des mots pauvres, c’est comme mettre de l’essence de mauvaise qualité dans
notre voiture — cela peut avoir un impact à long terme sur la performance du moteur
et des effets dramatiques sur la vie d’un individu. Autrement dit: les gens pauvres ne
sont pas pauvres. Ils utilisent tout simplement des mots pauvres pour alimenter leur
puissant cerveau.
À lui seul, l’argent ne pourra jamais mettre fin à la pauvreté. Beaucoup de gens
donnent de l’argent aux pauvres par bonté de cœur.

71
UNE SECONDE CHANCE

de vue. Lorsqu’il nous parlait de l’importance et du pouvoir des mots, il citait l’Évangile
selon saint Jean:
«Et le Verbe s’est fait chair.»

La grande escroquerie financière


L’utilisation du mot «escroquerie» dans le titre du livre de Fuller m’a un peu choqué.
«Escroquerie» est un terme très fort et je suis certain que Fuller y a longuement réfléchi
avant de l’employer.
Je me demande si Bucky était en colère au moment de choisir le titre de son ouvrage ou
s’il savait tout simplement qu’il ne passerait plus beaucoup de temps sur le vaisseau spatial
Terre. Il est clair qu’il souhaitait faire une déclaration percutante.
Lorsque j’ai terminé la lecture de Grunch en 1983, j’ai immédiatement cherché la
définition du mot «escroquerie».
Elle est simple:

1. Nom:une arnaque
2. Verbe: voler
Encore une fois, j’ai pensé que l’utilisation de ce mot était un peu exagérée, trop
•directe et dangereuse — car Fuller l’employait en lien avec des institutions en lesquelles
nous avons confiance, que nous tenons comme sacrées... des institutions qui sont au coeur de
notre culture.
Avant d’écrire Grunch of Giants, Fuller était généralement connu comme étant le
«Gentil Génie». Son emploi du mot escroquerie ne correspondait pas à sa réputation de
mansuétude. Les accusations portées contre nos écoles, nos banques, le système juridique, le
gouvernement, les politiciens et l’armée ne correspondaient pas à sa réputation de «Gentil
Génie ».
C’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire mes propres recherches. Ce que j’ai
découvert m’a profondément bouleversé.
L’escroquerie du système d’éducation
Les deux premières questions que je me suis posées sont: Qui contrôle le système
d’éducation? et Qui décide de ce qui est enseigné dans nos écoles?

72
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Ce que j’ai appris est troublant.


En 1903, John D. Rockefeller a créé le Conseil général de l’éducation. Les raisons qui
l’ont motivé ont soulevé beaucoup de controverse. Certains pensent qu’il souhaitait
améliorer l’éducation. D’autres estiment plutôt que c’était pour lui une façon de détourner le
système d’éducation des États-Unis. Bien qu’escroquerie et détournement soient des mots
différents, ils ont la même signification.
Vers la même époque, un autre baron voleur, Andrew Carnegie, a créé la Fondation
Carnegie pour la promotion de l’enseignement. Il semble que tant Rockefeller que Carnegie
aient œuvré pour influencer les programmes scolaires américains, dictant ce que l’on
enseignerait dans nos écoles.
La question qu’il convient de se poser est: Quels étaient ces programmes?
Cela me rappelle, encore une fois, que le principe général voulant que l’unité soit
plurielle et qu’elle soit composée, au minimum, de deux éléments s’applique. Alors que
certaines personnes diront que Rockefeller et Carnegie ont travaillé pour le bien de nos
enfants, d’autres diront exactement le contraire.
Dans le cadre de mes recherches, je suis tombé sur des rapports écrits il y a entre 60 et
100 ans... des rapports incendiaires signés par des gens crédibles, des rapports qui étaient
difficiles à croire. Je crois qu’il vaut mieux ne pas répéter ici ce qu’on y dit de l’orchestration
ourdie par Rockefeller et Carnegie, et des mots qu’ils ont utilisés.
Aujourd’hui, des décennies plus tard, je me rends compte qu’il y a une certaine
pertinence dans les préoccupations soulevées par ces rapports. Les plus grands détracteurs de
Rockefeller et Carnegie accusent les deux hommes d’avoir voulu détruire l’âme des États-
Unis — et de s’être servis du système d’éducation pour le faire.
Les Américains sont des individus qui ont quitté leur terre natale pour échapper à
l’oppression et avoir la chance de connaître une vie meilleure. D’où le concept du rêve
américain. Cela a fait des Américains un peuple trop fort, trop indépendant et trop ambitieux
pour se soumettre aux riches et puissants. Les détracteurs de Rockefeller

73
UNE SECONDE CHANCE

Et Carnegie croyaient qu’avant que les riches et puissants — des gens comme ew —
puissent contrôler davantage les Américains et les richesses de l’Amérique, l’âme du peuple
devait être affaiblie et les Américains rendus dépendants du soutien financier du
gouvernement.
Q. : Et est-ce pour cette raison que nos écoles n ‘offrent pas d’éducation financière?

R. : C’est fort possible. Aujourd’hui, lorsqu’on examine les diagrammes que j’ai
présentés au premier chapitre, il semble bien que les préoccupations exprimées par des gens
crédibles, il y a de cela des décennies, soient fondées.

Une dépendance envers le gouvernement


Il est difficile d’infirmer les statistiques. Et il apparaît que les Américains dépendent de
plus en plus du gouvernement.., et que la mentalité du «droit acquis» est en train de
remplacer le rêve américain.
Comme nous l’avons déjà vu:

74
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Le déclin de la classe moyenne


Jetez de nouveau un coup d’œil au diagramme qui illustre le déclin e la classe moyenne
en Amérique. Et réexaminez celui qui porte sur a dépendance envers la Sécurité sociale.

75
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Êtes-vous en train de dire que, il y a de cela entre 60 et 100 ans, les gens qui ont
accusé les riches (les escrocs dont parle Fuller) d’utiliser le système d’éducation pour
affaiblir l’âme des Américains ont été ostracisés, présentés comme des charlatans et des
hérétiques?
R. : Oui. L’éducation est censée être pure, sacrée et noble. Accuser Rockefeller et
Carnegie d’avoir intentionnellement affaibli l’âme des Américains en manipulant le système
d’éducation a été vu comme une hérésie.

76
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Le Conseil général de l’éducation de Rockefeller proclamait qu’il avisait sortir les


jeunes gens de l’ère agraire et les formait pour entrer

L’ère industrielle. Et c’est ce qu’il a fait.


Toutefois, si l’on se penche sur ce qui se passe actuellement en Amérique et dans le
monde, on ne constate aisément que les Américains cependant de plus en plus du
gouvernement pour subvenir à leurs besoins. Aujourd’hui, l’Amérique est davantage une
oligarchie qu’une démocratie, un pays composé de quelques individus extrêmement fortunés
et puissants. L’écart entre ces derniers et le reste de la population ne cesse de croître. À bien
des égards, l’Amérique ressemble davantage à la Russie des temps modernes, un régime
oligarchique, qu’à 1a nation démocratique que nos fondateurs avaient imaginée.
Quelle que soit votre opinion sur les motivations de Rockefeller
et de Carnegie, ce que j’ai découvert valide les inquiétudes de Fuller
à propos de cette escroquerie universelle, à propos des ultra-riches
et puissants, des oligarques, qui prennent le contrôle d’importantes
, institutions telles que l’éducation. J’ai également compris pourquoi il y a peu
d’éducation financière dans nos écoles, sinon aucune.
En 1935, le président Franklin D. Roosevelt a fondé la Sécurité sociale au plus fort de la
Grande Crise. Aujourd’hui, la Sécurité sociale, Medicare, les bons alimentaires et maintenant
Obamacare font partie de l’ADN de la culture américaine. Il semble que de plus en plus
d’Américains soient dorénavant incapables de survivre sans ces programmes
gouvernementaux.
Donc, pourquoi les ultra-riches et les ultra-puissants œuvrent-ils pour influer sur le
système d’éducation et mettre de côté l’éducation î financière? Je laisse ceci à votre
imagination.

Le professeur de l’année
En 1983, critiquer l’éducation était presque un sacrilège. L’éducation était à bien des
égards sur le même pied que la religion.
Toutefois, en effectuant mes recherches, j’ai rencontré des professeurs qui avaient fait
défection, comme ces prêtres défroqués qui quittent leur Eglise.

77
UNE SECONDE CHANCE

C’est le cas de John Taylor Gatto. Ce n’était pas un professeur ordinaire. Il a été nommé
Professeur de l’année de la Ville de New York en 1989, 1990 et 1991, et Professeur de
l’année de l’État de New York en 1991. Également en 1991, il a écrit une lettre publique qui
a été publiée dans le Wall Street Journal. Il y annonçait qu’il envisageait de quitter
l’enseignement, disant qu’il ne souhaitait plus «faire du mal à des enfants pour gagner sa
vie».
Il est l’auteur de cinq ouvrages, dont Dumbing Us Down (Nivelage par le bas) et The
Underground History ofAmerican Education (L’histoire secrète de l’éducation aux États-
Unis).
Le but de l’éducation
Il y a trois classes économiques en Amérique:
Comme je l’ai dit précédemment, il y a eu une époque pendant laquelle il était illégal
d’apprendre à écrire à un esclave. Sans éducation, l’esclave serait toujours pauvre.
Mes recherches m’ont convaincu que le but de l’éducation moderne est d’éduquer les
pauvres de manière à créer une grande classe moyenne composée de travailleurs qualifiés, de
chefs d’entreprises, de professionnels et de soldats.., plus spécifiquement: d’employés, de
consommateurs et de contribuables.
Le but de l’éducation moderne n’a jamais été d’enrichir la classe moyenne. Et ceci, à
mon avis, est la raison pour laquelle on n’offre pas d’éducation financière dans nos écoles.
C’est pourquoi le diagramme suivant raconte une histoire intéressante.
Les riches
La classe moyenne
Les pauvres

78
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Ce diagramme explique pourquoi le voisin millionnaire, décrit dans l’ouvrage intitulé


The Millionaire Next Door, est un individu de la classe moyenne qui a fait fortune grâce à
l’inflation qui a touché sa maison et son compte de retraite, mais qui pourrait ne plus être
millionnaire dans un avenir rapproché.
Et l’une des façons dont la grande escroquerie universelle arrive à nous déposséder de
nos richesses commence dans nos écoles, par le biais d’une absence d’éducation financière.
Pourquoi les épargnants sont-ils des perdants?
Comme l’éducation, l’épargne a un caractère sacré. Aller à la banque pour épargner est
un peu comme aller à l’église et y laisser une offrande aux dieux financiers de la grande
escroquerie.
Sans éducation financière, comment l’individu moyen peut-il savoir que les banques lui
enlèvent ses richesses par le biais de son épargne? Il ne le peut pas.
Les richesses d’un épargnant lui sont subtilisées par le biais d’un mécanisme bancaire
connu sous le nom de système des réserves fractionnées. Le concept de la banque à
couverture fractionnaire existe depuis des milliers d’années. Pourquoi on n’en parle pas dans
nos écoles ne fait aucun mystère pour moi. C’est ainsi que les banques s’enrichissent. Et ce
n’est pas très joli.

79
UNE SECONDE CHANCE

Il y a des milliers d’années, lorsqu’un marchand voulait voyager à travers le pays, plutôt
que de transporter de l’or ou de l’argent, il le déposait en lieu sûr chez un «banquier». Ce
dernier émettait alors une «créance» sur une feuille de papier. Le marchand voyageait
jusqu’à une cité lointaine, achetait des biens et les payait avec la feuille de. papier appelée
«créance». 1e vendeur se rendait alors à sa banque et pouvait ramer son dû sous forme d’or,
ou il pouvait tout simplement utiliser la feuille de papier,, la «créance », pour acheter autre
chose.
Les banquiers ont vite réalisé que les gens aimaient le papier — la «créance» —, car il
était plus pratique à transporter que l’or ou l’argent, et plus facile à utiliser lors de
transactions au quotidien.
Il n’a pas fallu longtemps avant que les banquiers «impriment des créances» et «prêtent
des créances» à des individus qui voulaient de l’argent. Les choses se sont bien passées tant
que les propriétaires de l’or et de l’argent n’ont pas voulu récupérer leur or et leur argent.
Lorsque les propriétaires de l’or et de l’argent se sont rendu compte que leur banquier
prêtait d’autres «créances» en se servant de leur or et de leur argent, cela a donné lieu à une
«ruée aux guichets ». Ce phénomène se produit lorsque les véritables propriétaires de l’or et
de l’argent ne font plus confiance à leur banquier et présentent leur «créance» pour récupérer
leur or et leur argent. Si le banquier a émis plus de «créances» qu’il n’a d’or ou d’argent dans
ses coffres, la banque fait faillite et les épargnants deviennent des perdants.
C’est pour cette raison que le système des réserves fractionnées a été créé. En termes
simples, une banque ne peut prêter qu’une «fraction» précise de l’argent qui se trouve dans
sa chambre forte. Il y a un plafond précis aux sommes qu’elle peut prêter.
Pour plus de simplicité, utilisons une réserve fractionnée de 10. Cela signifie que si
vous déposez 10 $ dans votre compte d’épargne, la banque peut consentir un prêt de 100 $
(ou 10 fois vos 10 à un individu qui souhaite emprunter de l’argent.
Un diagramme de ce système des réserves fractionnées en facilite la compréhension.

80
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Le diagramme précédent illustre deux choses:


1. Votre épargne de 10 $ est un actif pour vous.
2. Votre épargne de 10 $ est un élément de passif pour la banque.
Encore une fois, vous remarquerez que l’unité est plurielle et qu’elle est composée, au
minimum, de deux éléments. Dans ce cas, pour qu’il y ait un actif, il doit y avoir un élément
de passif.
Q. : Pourquoi mes 10 $ sont-ils un actif pour moi et un élément de passif pour la
banque?
R. : Par définition, les actifs mettent de l’argent dans votre poche et les éléments de
passif retirent de l’argent de votre poche. Dans cet exemple, lorsque vous épargnez 10 $, la
banque doit vous verser des intérêts. L’argent, ces intérêts, passe donc de la poche de la
banque à la vôtre. Le diagramme ci-dessous illustre le processus.

81
82
sur votre épargne.
Lorsque la banque consent un prêt, elle exige des intérêts variant entre 10 % et 50 % des
emprunteurs (tant admissibles que présentant un risque élevé) qui «utilisent» votre argent.
Voici ce que la banque vous donne:
Vos 10 $ à 5 % d’intérêt = 50 par année
Supposons que la banque exige des frais d’intérêt de 10 % sur la somme de 100 $
qu’elle prête (vos 10 $ x 10)
100 $ x 10 % = 10 $
Q. : Donc pour mon dépôt de 10$, la banque me verse 50 et touche 10$?

R. : Oui. C’est un exemple simplifié à l’extrême, mais c’est ainsi que fonctionne. le
système des réserves fractionnées.
Q. : En quoi cela m’enlève-t-il mes richesses?
R. : Le système des réserves fractionnées dévalue la valeur de votre épargne. Vos 10 $ se
soldent par un pouvoir d’achat moindre parce qu’ils représentent maintenant 100 $ dans
l’économie. C’est ce qu’on appelle l’inflation.
Q. : L’inflation n’est pas une bonne chose?

R. : L’inflation est une bonne chose pour les débiteurs et une mauvaise chose pour les
épargnants. C’est pour cette raison que les épargnants sont des perdants. L’inflation est la
raison pour laquelle la vie est actuellement plus difficile pour des millions d’individus.
R.: Parce que le coût de la vie augmente.
Q. : Donc, les prêts que la banque consent sont des actifs pour elle?

R. : Oui.

Comment la banque gagne de l’argent


Soyons généreux et disons que la banque vous verse 5 % d’intérêt
Q.: Pourquoi la vie est-elle plus difficile?

83
UNE SECONDE CHANCE

Années, l’Amérique a été une nation pratiquement exemptée d’impôts, ou alors


ils étaient très peu élevés.
R.: En 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement américain
a adopté la Current Tax Payment Act, une loi lui permettant de prélever l’impôt à la
source. Le gouvernement avait besoin d’argent pour faire la guerre. Avant 1943, le
gouvernement devait attendre que les contribuables paient leurs impôts. L’adoption
de cette nouvelle loi a donc résolu le problème.
Q. : En quoi consistait exactement cette loi?
R. : Le gouvernement était ainsi payé avant même que le travailleur ne voie son
chèque de paie. Fuller disait que cela permettait aux riches de mettre la main
directement dans la poche des pauvres. Aujourd’hui, c’est devenu une gigantesque
escroquerie financière qui ne cesse de prendre de l’ampleur alors que le
gouvernement a de plus en plus besoin d’argent et que les riches sont de plus en plus
gourmands.
Rappelez-vous que la mentalité du «droit acquis» n’est pas née chez les
pauvres. Elle a plutôt fait son apparition au sommet, avec la grande escroquerie
universelle et un plan pour nous enlever nos richesses par le biais des banques, du
gouvernement et des impôts.
La loi de 1943 autorisant le prélèvement de l’impôt à la source a permis la
création du complexe militaro-industriel contre lequel l’ancien général et président
sortant Dwight D. Eisenhower formulerait une mise en garde en 1961. En 1943, avec
des recettes fiscales engrangées chaque mois par le gouvernement, le complexe
militaro-industriel pouvait déclarer une guerre qui n’en finirait jamais. La guerre
froide a commencé et des trillions de dollars provenant de l’argent des contribuables
ont servi à fabriquer des armes de destruction massive. De toute évidence, la grande
escroquerie universelle
Q.: Pourquoi certains individus pensent-ils que payer des impôts est un geste
patriotique?

84
QU’ESTCE QU’UNE ESCROQUERIE?

Et les ultras riches ont largement profité de la guerre et de la peur de la guerre.


J’ai souvent pensé qu’il leur suffit d’utiliser la machine médiatique pour attiser une
menace potentielle venant d’Iraq, de la Corée du Nord, de la Russie, des talibans,
d’Al-Qaïda ou de l’état islamique, et les contribuables américains estiment tout de
même que payer des impôts est un geste patriotique.
Q. : Êtes-vous en train de dire que ces menaces ne sont pas réelles?
R. : Non. Je sais que nous avons des ennemis. Tout ce que je dis, c’est que nous
serons toujours en guerre parce que la guerre est rentable. Pendant des siècles, des
nations se sont servies de la guerre pour déposséder d’autre nation e leurs richesses.
La guerre est une gigantesque escroquerie financière à de nombreux égards... et la
population paie un lourd tribut en matière de sang, de sueur et d’impôts et ce dans les
deux camps, que la guerre soit réelle ou apparente.
Qui paie des impôts?
Le Quadrant du CASHFLOW de mon père riche est illustré ci- dessous. C’est
également le titre du deuxième ouvrage de la série Père riche, Père pauvre.
E représente l’employé
T représente le travailleur autonome, le propriétaire d’une petite entreprise et
les spécialistes. Comme les médecins, les avocats et les consultants
P représente le propriétaire d’une grande entreprise comptant 500 employés ou
plus représente l’investisseur professionnel (et bien que de nombreux individus
investissent, ils ne sont pas tous des professionnels. L’investisseur professionnel
entre dans une catégorie fiscale précise).

85
UNE SECONDE CHANCE

Q. : C’est donc ainsi que mes richesses me sont enlevées par le biais du système
bancaire?
R. : Ce n’est là qu’un exemple simple. Il y en a beaucoup plus. Si l’on porte ce
système des réserves fractionnées à un autre niveau, on comprend pourquoi les
épargnants sont vraiment les plus grands perdants.
Q. : Un autre niveau? Vous voulez parler de ce qui arrive si l’emprunteur de ces
100 $ dépose cette somme à la banque?
R. : Exactement. Et alors la banque consent un prêt de 1 000 $.
Q. : Et qu’arrive-t-il à mes 10 $?
R.: Ils ont de moins en moins de valeur.
Q.: De moins en moins de valeur?
R.: Vous avez bien compris. L’ensemble du système monétaire moderne est
fondé sur l’inflation. Les banques et le gouvernement veulent cette inflation.
Q. : Pourquoi?
R. : Pour plusieurs raisons. L’une d’elles est que les débiteurs peuvent
rembourser leur dette à meilleur marché. Une autre est que les consommateurs
dépensent leur argent plus rapidement s’ils s’attendent à une hausse des prix.
Q. : Pourquoi en est-il ainsi?
R. : Pensez-y. Si un individu croit que le prix des automobiles augmentera de
10 % l’an prochain, il en achètera une cette année. Mais s’il prévoit que le prix de la
même voiture diminuera de 10 % l’an prochain, il est fort probable qu’il attendra
pour en faire l’acquisition.
R.: Oui. De nombreux individus achèteront une maison cette année dans
l’espoir de la revendre l’an prochain en réalisant un profit. La même chose est vraie
avec les actions et les
Q.: L’inflation ne pousse-t-elle pas les gens à faire des paris?

86
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Métaux précieux. Plutôt que d’avoir une économie stable, prospère et


productive, nous avons une économie de spéculer et de joueurs.
Les gens qui pratiquent la « rétrocession» ou des «opérations sur actions»
ajoutent peu de valeur à l’économie. Bien que cela soit rentable pour eux, les
«spéculeurs» rendent la vie plus difficile et plus couteuse pour les autres. Un
individu qui paie une maison 100 000 $ et la revend aussitôt 120 000 $, qui fait peu
de choses, sinon rien, pour améliorer la propriété, ne contribue pas beaucoup à
l’économie, si ce n’est de hausser le coût de la vie. La même chose est vraie pour
l’individu qui achète une action à 10 $ et qui la revend 15 $ deux jours plus tard.
Tous deux ont fait très peu pour l’économie.
Q. : tes-vous en train de dire que c’est mal?
R. : Non. Je ne fais qu’expliquer ce qui arrive lorsque la croissance économique
repose sur l’inflation plutôt que sur la production. Les épargnants deviennent des
perdants et la vie devient plus difficile parce qu’elle devient plus coûteuse.
L’inflation pousse de nombreux individus à devenir des consommateurs plutôt que
des investisseurs. Ils mangent, boivent et font des emplettes parce que, demain, les
prix seront plus élevés.
Lorsque les gens se demandent pourquoi l’écart entre les riches et le reste de la
population grandit, une partie du blâme peut être dirigée vers nos banques, le
système des réserves fractionnées et, bien entendu, l’absence d’éducation financière
dans nos écoles... des écoles qui encouragent en fait les étudiants à épargner.
L’escroquerie fiscale
De nombreux individus croient que payer des impôts est un geste patriotique.
Pourtant, si on étudie l’histoire des États-Unis, on apprend que la Révolution
américaine a commencé en 1773 avec une révolte contre les impôts, connue sous le
nom de Boston Tea Party. Pendant des

87
E et T: Les individus qui sont allés à l’école et qui ont trouvé un emploi sont
les plus imposés.
P et I: Les individus qui fonctionnent selon les règles de la grande escroquerie
universelle paient le moins d’impôts.
Encore une fois, c’est pour cette raison que la première leçon de Père riche,
Père pauvre est: Les riches ne travaillent pas pour l’argent. Les individus qui
travaillent pour l’argent, pour un chèque de paie, se font enlever leurs richesses par le
biais des impôts.
Lorsque le président Obama a promis d’augmenter les impôts des riches, il l’a
d’abord fait auprès des salariés à revenu élevé des quadrants E et T.
L’escroquerie du renflouage
Combien de fois avons-nous entendu cette citation de Ben Bernanke, l’ancien
président de la Réserve fédérale des États-Unis?
«Ily a un mythe qui circule et qui veut que nous imprimions de l’argent. Nous
n’imprimons pas d’argent.»

88
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

En 1994, G. Edward Griffin a publié un ouvrage qui est devenu un classique:


The Creature from Jekyll Island (La créature de l’île Jekyll). Dans un récit long mais
facile à lire, il raconte l’histoire de la Réserve fédérale, parallèlement à celle des
banques et de l’industrie bancaire. Si vous aimez les affaires criminelles, vous
adorerez ce livre.
Le titre, The Creature from Jekyll Island, s’inspire de l’histoire de la création
du système de la Réserve fédérale sur l’île Jekyli, au large de la côte de la Géorgie. Il
a été conçu en secret, car le concept d’une banque centrale en Amérique soulevait
beaucoup d’opposition. Un grand nombre des fondateurs de l’Amérique s’opposaient
farouchement à la création d’une banque centrale qui contrôlerait la masse monétaire
en Amérique, à l’image de la Banque d’Angleterre. Les fondateurs craignaient
qu’une banque centrale détienne un jour plus de pouvoir que le gouvernement des
États-Unis.
Un banquier anglais appelé Amschel Rothschild a dit:
«Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation, et je me
passerai de ceux qui font les lois.»
À mes yeux, le thème principal du livre de Griffin est:
«Le renflouage est le mot d’ordre.»
Autrement dit, les opérations de renflouage, ou sauvetage financier, sont une
autre méthode s’inscrivant dans la gigantesque escroquerie universelle visant à nous
spolier de nos richesses. C’est dans ce but que ces opérations ont été insérées dans le
système.
En 2008, lorsqu’a commencé le renflouage des grandes banques américaines,
de nombreuses personnes ont pensé que c’était une nouvelle façon de faire, une
procédure d’urgence dans le but de sauver l’économie. Rien ne pourrait être plus loin
de la vérité. Le renflouage permet aux banques de prêter de l’argent «aux amis et à la
famille de ceux qui orchestrent la grande escroquerie universelle». Si «les amis et la
famille» perdent cet argent, ce ne sont pas eux qui paient la note, mais les
contribuables.

89
Le renflouage protège les grands manitous. Les grandes banques ne sont pas
tenues responsables et n’ont pas à payer pour leurs erreurs. Si vous et moi faisons des
erreurs financières, nous en subissons les

UNE SECONDE CHANCE

Conséquences, parfois même au point de déclarer faillite, d’aller en prison ou


de tout perdre.
Le renflouage de Bush
Pendant les années 1980 a eu lieu le renflouage des institutions d’épargne.
L’un des cas les plus intéressants est celui de la Silverado Savings and Loan. Neil
Bush, un autre des fils de l’ancien président George H.W. et de Barbara Bush, était
membre du conseil d’administration de cette institution basée à Denver. Étant donné
que son père était le vice-président des États-Unis à cette époque, le rôle qu’a joué
Neil dans la faillite de la Silverado s’est retrouvé en plein centre de la couverture
médiatique.

Le Bureau de contrôle de l’épargne des États-Unis a mené une enquête sur la


faillite de la Silverado et a conclu que Bush avait commis de nombreux
«manquements graves à ses devoirs de fiduciaire impliquant de multiples conflits
d’intérêts».
«Des manquements graves à ses devoirs de fiduciaire impliquant de multiples
conflits d’intérêts» signifient que la banque s’est soustraite à ses responsabilités
envers ses clients (épargnants) et a consenti des prêts à des amis de Bush pour des
entreprises dans lesquelles il avait des champs d’intérêts.
Bien que Bush n’ait pas été inculpé au pénal, une action au civil a été intentée
contre lui et les autres membres du Conseil de la Silverado par la Compagnie
fédérale d’assurance de dépôts bancaires (FDIC). Les parties ont conclu un
règlement à l’amiable dans le cadre duquel Bush a dû verser une somme de 50 000 $.
Voilà où je veux en venir avec ceci: Le Denver Post a rapporté que la faillite de
la Silverado a coûté un milliard de dollars aux contribuables américains.
Encore une fois, grâce à cette gigantesque escroquerie universelle, les ultra-
riches et puissants gagnent... et les contribuables perdent.
Le renflouage des Twinkies

90
En 2012, l’entreprise Hôtesse, qui fabriquait le pain Wonder et les Twinkies,
une génoise fourrée à la crème, s’est retirée des affaires.

QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

La caisse de retraite de ses chauffeurs de camion était également n difficulté,


incapable de leur verser leur pension.
En 2013, le président Obama a approuvé un «renflouage» du régime de retraite
des chauffeurs. Bien que de nombreuses personnes vu dans ce «renflouage» un geste
charitable, juste et nécessaire
bisant à protéger les chauffeurs... n’oubliez pas qu’il y a toujours trois côtés à
une médaille. La question qu’il OflVjCflt de se poser est: Qui Obama a-t-il vraiment
renfloué? Les chauffeurs ou la famille Ottenberg, propriétaire de la boulangerie
vieille de 140 ans? À la suite de la faillite de l’entreprise, ce sont les membres de la
famille Ottenberg qui se retrouvaient les seuls cotisants au régime de retraite. Sans
intervention du gouvernement la famille aurait tout perdu.
Q. : Étes-voUS en train de dire que le président Obama a «renfloué» la famille
Ottenberg, et non les chauffeurs?
R. : Non. Bucky aurait dit: «L’unité est plurielle et est composée, au minimum,
de deux éléments.» Et mon père riche aurait dit: «Une médaille a trois côtés: le côté
face, le côté pile et la tranche. Les gens intelligents restent sur la tranche et étudient
les deux côtés de la médaille.»
Étant donné que les grands manitous de l’escroquerie universelle contrôlent
l’armée, l’argent, les esprits et les médias, la vaste majorité de ces derniers ne parle
que d’un côté de la médaille ou de l’histoire, et dans le cas qui nous occupe, du
renflouage de la caisse de retraite des chauffeurs. On verra rarement un bulletin
d’informations parler de deux versions ou plus. Gardez à l’esprit que la mentalité du
droit acquis commence au sommet, et non au bas de l’échelle. C’est pour cette raison
que le public est manipulé et amené à croire que ces renflouages sont bénfique5 pour
les gens ordinaires — pour «Joe le plombier» —, et non pour les ultra-riches.
Q. : Le renflouage de la famille Bush n’est donc en rien différent de celui de la
famille Ottenberg, n’est-ce pas?

91
R. : Je crois qu’on peut mettre dans le même panier les Bush et les Ottenberg,
les Rockefeller et les Carnegie, les Clinton, Obama et Romney ils participent tous à
la grande escroquerie

UNE SECONDE CHANCE

Universelle. Et comme je l’ai dit et redit, c’est pour cette raison que je crois
que nos écoles n’offrent pas d’éducation financière.
Les gens qui n’ont pas d’éducation financière ne posent pas de questions
difficiles. Tout ce qu’ils acceptent d’entendre est ce qu’ils veulent bien croire, et la
majorité d’entre eux veut croire que le gouvernement est là pour les protéger. En
réalité, le gouvernement existe pour protéger les riches. C’est pour cette raison que la
Réserve fédérale renfloue les banques, et non les propriétaires résidentiels.
C’est pour cette raison que le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, a
commencé à imprimer des trillions de dollars, comme le montre ce diagramme tiré
du premier chapitre.

92
QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

Q. : Mentait-il lorsqu’il affirmait ne pas imprimer d’argent?


R. : Pas vraiment. Il ne disait tout simplement pas toute la vérité. Rappelez-vous
que toute vérité a au moins deux côtés. Il est vrai que cela ne changeait en rien la
quantité d’argent qui était en circulation. Et c’est parce que l’argent qu’il imprimait
servait à renflouer les banques. L’argent qu’il imprimait ne circulait pas.
En 2014, les grandes banques regorgent de liquidités, mais elles ne prêtent pas
cet argent aux petites entreprises ou à «Joe le plombier ». Encore une fois, Bernanke
a renfloué les grandes banques, mais pas les propriétaires résidentiels qui se voyaient
déposséder de leur emploi, de leur maison, de leurs richesses et de leur avenir par ces
institutions. C’est une raison de plus qui, d’après moi, explique pourquoi Fuller a
utilisé le mot escroquerie dans le titre de son dernier livre.
Q. : Quelle différence y a-t-il entre le renflouage des banques et le renflouage
des Twinkies?
R. : Le renflouage des Twinkies a établi un nouveau précédent. Il a élargi la
portée du «renflouage». Si vous croyez que le sauvetage financier des banques est
énorme, alors attendez que le «renflouage des régimes de retraite» commence.
Il existe deux types fondamentaux de régimes de retraite:
1. Le régime de retraite à prestations déterminées
Le retraité touche un chèque de paie garanti jusqu’à la fin de
ses jours.
2. Le régime de retraite à cotisations déterminées
Ce que touche le retraité est fondé uniquement sur ses cotisations
et celles de son employeur pendant qu’il occupait son emploi.
Ces fonds sont souvent appelés plan 401(k), compte individuel
d’épargne-retraite et régime de retraite individuel Roth. Ce qui
distingue ces deux types de régimes de retraite, c’est que les

93
fonds du régime de retraite à cotisations déterminées peuvent
s’épuiser du vivant du retraité — ou si un effondrement du
marché entraîne ses économies dans sa chute.

UNE SECONDE CHANCE

Le « renflouage des Twinkies» a été le sauvetage d’un régime de retraite à


prestations déterminées. En théorie, ces régimes sont gérés par des professionnels,
alors que les régimes de retraite à cotisations déterminées sont généralement gérés
par les retraités.
Le renflouage des Twinkies peut être vu comme un autre exemple de Wall
Street qui protège les siens. Ces «gestionnaires de portefeuilles professionnels », dont
plusieurs détiennent un diplôme d’études supérieures d’une université prestigieuse,
auraient dû protéger les travailleurs, mais dans les faits, ils ont servi les intérêts de
Wall Street.
Personne ne sait exactement combien de ces régimes de retraite à prestations
déterminées et gérés professionnellement sont en difficulté. Et en renflouant un autre
régime en mauvaise posture, le président Obama ne fait que renforcer une
justification à agir ainsi. Si l’économie fléchit ou si le marché boursier s’effondre, le
prochain renflouage pourrait s’élever à plusieurs trillions de dollars.
Q. : Est-ce que les travailleurs qui détiennent un régime de retraite à cotisations
déterminées seraient dédommagés?
R. : C’est possible, mais j’en doute. La majorité des individus qui détiennent un
régime de retraite à cotisations déterminées ne travaillent pas pour Wall Street, ni ne
sont issus de familles extrêmement fortunées.
Q. : Les régimes de retraite ne sont-ils pas protégés par le gouvernement?
R. : Pas vraiment. Le Fonds de garantie des prestations de retraite est une
compagnie d’assurance. Si les fonds des régimes de retraite s’épuisent, cet organisme
entre en scène. Le problème, c’est qu’il est incapable d’honorer ses obligations.
Aujourd’hui, en 2014, le déficit du Fonds de garantie des prestations de retraite
s’élève à plus de 35,6 milliards de dollars et ne cesse de croître. Il est probable que le
gouvernement doives bientôt le renflouer.

94
Les mêmes fonds de renflouage sont prévus dans l’Affermable Care Act, cette
loi sur les soins de santé abordables connue sous le nom

QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

d’Obamacare. Les compagnies d’assurance qui sont engagées dans ce


programme sont cautionnées par le gouvernement.
F Rappelez-vous qu’un renflouage se traduit par l’enrichissement des riches et
puissants. Mais si les riches et puissants perdent de l’argent, F ce sont les
contribuables qui les renflouent.
Le président Richard Nixon a beaucoup contribué à la crise financière actuelle.
1971: Nixon met fin à la convertibilité du dollar américain en or. Cela fait mal
aux pauvres aux aînés et à tous ceux qui ont un revenu fixe. Cette décision a
également provoqué une expansion forte et soudaine de l’économie mondiale. Même
le voisin millionnaire de la classe moyenne s’est enrichi grâce à des augmentations
de salaire et à la hausse de la valeur de sa maison et de son portefeuille de retraite.
1972: Nixon se rend en Chine, ce qui donne lieu à l’ouverture des échanges
0mmercjaUX entre les deux pays. Cela a été bon pour les propriétaires d’usines, qui
ont déplacé leur production en Chine. Mais cela a été mauvais pour les travailleurs
américains qui ont dû dès lors concurrencer avec une main-d’œuvre chinoise
chichement rémunérée.
1974: Le 8 août, le président Nixon démissionne dans la disgrâce à la suite de
son implication dans le scandale du Watergate.
Quelques jours plus tard, le 2 septembre 1974, 1’ERISA — Employée
Retirement Income Security Act —, une loi sur la protection du revenu de retraite
des travailleurs, a été promulguée par le président Gerald Fotd qui venait tout juste
de remplacer Nixon. L’ERISA est ensuite devenue le populaire plan 401(k) auquel
de nombreux travailleurs américains souscrivent aujourd’hui.
Prêtez une attention particulière aux noms de ces lois, par exemple Obamacare,
la loi sur les soins de santé abordables. Souvent, ils veulent dire exactement le

95
contraire. Plus précisément l’Affermable Care Act a en fait haussé les coûts de
l’assurance maladie pour de nombreux travailleurs. Et avec l’ERISA, le revenu de
retraite d’un employé est de mois en moins protégé.
L’escroquerie sous le règne de Nixon

UNE SECONDE CHANCE

Comme je l’ai dit plus tôt en comparant les régimes de retraite à prestations
déterminées et à cotisations déterminées, le premier (en théorie) garantit un chèque
de paie à vie. Le second ne finance la retraite que tant et aussi longtemps qu’il y a de
l’argent dans la caisse. Des millions de travailleurs comptent actuellement sur le
marché boursier pour garder bien vivants leurs espoirs et leurs rêves d’une retraite à
l’abri du besoin. Cela relève du jeu — et non de l’investissement.
Les diagrammes présentés au premier chapitre soulèvent des questions
intéressantes. Voici celles que je me pose: Qu’arrivera-t-il dans un proche avenir? Le
marché boursier continuera-t-il d’être à la hausse? Stagnera-t-il? Ou sera-t-il à la
baisse?

96
Si le marché boursier s’effondre, qu’arrivera-t-il aux millions de baby-boomers
qui ont un régime de retraite à cotisations déterminées? Le gouvernement les
sauvera-t-il comme il renfloue les riches et puissants, les orchestrateurs de la grande
escroquerie universelle?
Q. : Si le marché s’effondre, pourrait-il y avoir une autre Grande Dépression?
R. : Je vous laisse répondre à cette question par vous-même. À mon avis, des
millions d’individus sont déjà plongés dans

QU’EST-CE QU’UNE ESCROQUERIE?

une grande dépression. Il y a des millions d’individus qui dépendent déjà de


l’aide gouvernementale, ou qui font partie de la masse laborieuse qui vit dans la
pauvreté, ou qui sentent le stress engendré par une classe moyenne qui recule...
espérant tous qu’une bonne éducation les sauvera, eux et leurs enfants.
Comme je l’ai déjà dit, je me demande quand a commencé l’âge des ténèbres.
Comment nous sommes-nous retrouvés dans une prison qui n’a ni barreaux, ni
chaînes, ni verrous? Cela s’explique en partie par un manque d’éducation financière.
Mes recherches ont révélé que le peuple a été prévenu il y a longtemps. Par exemple,
en 1802, Thomas Jefferson a dit: «Je pense que les institutions bancaires sont plus
dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple
américain permet un jour que des banques privées contrôlent sa monnaie, d’abord par
l’inflation, ensuite par la récession, les banques et toutes les institutions qui fleuriront
autour d’elles priveront les gens de toute possession — jusqu’au jour où leurs enfants
se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquise.»
Nous sommes toujours plongés dans l’âge des ténèbres. Aujourd’hui, en 2014,
les banques centrales du monde entier luttent contre la déflation en imprimant des
trillions de dollars. La déflation est plus difficile à vaincre que l’inflation. Les
banques centrales impriment de l’argent pour empêcher le marché boursier et

97
l’économie de s’effondrer. C’est pour cette raison que la crise que nous connaissons
aujourd’hui est la plus dangereuse de l’histoire du monde.
Les nouveaux millionnaires de la classe moyenne ont profité de la progression
de l’économie provoquée par l’inflation. Que feront-ils s’il y a déflation? Que leur
arrivera-t-il si le prix de leur maison, le cours de leurs actions et leur salaire
n’augmentent pas? Que pourront- ils faire?
L’âge des ténèbres
Une économie en dents de scie

UNE SECONDE CHANCE

Comment sortir de l’âge des ténèbres?


La question qu’il convient de se poser est: Qui seront les prochaines victimes?
Et si cette grande escroquerie financière prenait naissance dans notre système
d’éducation?
Q. : Et si l’éducation était vraiment le problème?
R. : Alors, ce serait une benne nouvelle — parce que l’éducation pourrait alors
résoudre le problème pour certains individus.
Q. : Certains individus? Pas tous?
R. : Non, pas tous.
Q.: Pourquoi pas?
R.: Parce que ce n’est pas tout le monde qui veut apprendre. La majorité des
gens espèrent que rien ne changera... et que demain sera comme hier. Et qu’ils
réussiront à s’en sortir encore un jour, une semaine, un an.
Est-ce que demain sera comme hier?
Je vous laisse répondre à cette question par vous-même.
En conclusion
Si l’on applique le processus de pronostic utilisé par Fuller — étudier le passé
pour prédire l’avenir —, il semble que:
La lutte des classes
En 1971 : Les pauvres et la classe ouvrière ont été dépossédés de leurs
richesses lorsque Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar américain en or.
En 2007: La classe moyenne a été dépossédée de ses richesses lorsque des
millions d’individus ont perdu leur emploi, leur maison et leur épargne-retraite.

98
Q. : Qui seront les prochaines victimes? Les riches? Ou, comme s’est demandé
Jefferson: «Nos enfants se réveilleront-ils, sans maison et sans toit, sur la terre que
leurs parents ont conquise?»
R. : Nous tenterons de trouver des réponses à cette question dans le prochain
chapitre.

Chapitre 5
LE PROCHAIN KRACH

«Mes idées ont fait I objet d’un processus d’émergence


devant l’urgence. On les accepte lorsqu’elles répondent
à un besoin primordial. »
— R. BuckminSter Fuller

Mon livre intitulé Rich Dad’s Prophecy a été publié en 2002, après que j’ai
appliqué ce que Fuller m’avait appris à propos de la prédiction de l’avenir. Il expose
une combinaison des avertissements de mon père riche et des leçons de Bucky tirées
de Grunch of Giants.
Foridamefltalelrleflt, les deux hommes disaient que les riches jouent à des jeux
avec l’argent et que l’heure de vérité fatidique approche. Ils croyaient que ces jeux
qui leur permettent de spolier nos richesses allaient échapper au contrôle des riches et
que même eux ne pourraient pas empêcher l’inévitable.
En 2002, Rich Dad’s Pro phecy a prédit qu’un énorme krach boursier allait se
produire vers 2016. Le livre a également prédit qu’un krach secondaire aurait lieu
avant ce krach géant.

99
En examinant le diagramme illustrant l’évolution de l’indice Dow Jones, vous
pourrez décider par vous-même si cette prédiction est plausible.

1. J’ai commencé la rédaction de Rich Dad’s Prophecy en 1998.


2. Rich Dad’s Prophecy a été publié en 2002.
3. Rich Dad’s Prophecy prédit un krach secondaire avant celui de
2016.., et il s’est produit en 2007.
4. Rich Dad’s Prophecy prédit qu’un krach géant se produira vers
2016.
Q. : Croyez-vous vraiment que ce krach se produira en 2016?
R. : Je vo s conseille d’examiner le diagramme et de répondre vous-même à
cette question. Si Fuller est considéré comme l’un des plus grands visionnaires du

100
monde, c’est tout simplement parce qu’il étudiait le passé pour prédire l’avenir. Vous
pouvez faire la même chose avec ce diagramme. En faisant vos prédictions, tenez
compte de ce que le magazine The Economist appelle l’un des plus grands krachs de
l’histoire, celui de 1929.
Si le krach géant de 1929 a été le début de la Grande Crise, qui a duré 25 ans,
combien de temps durera la Nouvelle Dépression si les prédictions de Rich Dad’s
Prophecy se
Voici les dates clés:
concrétisent? Que voyez-vous dans votre boule de cristal?

LE PROCHAIN KRACH

Q. : Supposons que vous ayez raison. Mais qu’est-ce que tout cela signifie pour
moi?
R. : Si la prophétie se réalise, cela signifie que l’escroquerie ‘financière prend
une ampleur titanesque. Si Fuller et mon père riche ont raison, le prochain groupe qui
perdra ses richesses sera composé des riches qui ont investi tous leurs avoirs dans le
marché boursier. Encore une fois... examinez le passé et vous pourrez prédire
l’avenir.
1971: Les pauvres sont dépossédés de leurs richesses lorsque Nixon met fin à
la convertibilité du dollar américain en or. Les pauvres se sont appauvris encore
davantage parce que l’argent pour lequel ils travaillaient avait de moins en moins de
valeur. Lorsqu’ils en gagnaient davantage, ils payaient davantage d’impôts. Alors
que l’argent pour lequel ils travaillaient perdait de sa valeur, les prix continuaient de
grimper. Plus les pauvres travaillaient dur, plus ils perdaient du terrain. Aujourd’hui,
en 2014, partout dans le monde, la masse laborieuse qui vit dans la pauvreté
demande un «salaire de subsistance». Malheureusement, même si ce salaire de
subsistance était augmenté, les pauvres continueraient d’être pauvres parce qu’ils
travaillent pour de l’argent qui n’est plus de l’argent.
2007: Les individus appartenant à la classe moyenne perdent leur «plus grand
actif», leur maison. Pendant des années, la classe moyenne a vécu dans l’aisance
grâce à leurs cartes de crédit. Lorsque la valeur de leur maison augmentait, les gens
contractaient un prêt sur la valeur nette de leur propriété et payaient leur dette de
crédit. En 2014, les prix immobiliers demeurent bas et les dettes liées aux
hypothèques, aux cartes de crédit et aux prêts étudiants sont comme un boulet à leur

101
cheville. Ils ont été victimes de la grande escroquerie lorsque la valeur de leur
maison a chuté.
2016: Si la prédiction de Rich Dad’s Phophecy se concrétise, un grand nombre
des riches dont les avoirs se trouvent dans le marché boursier seront anéantis. Leurs
richesses leur seront enlevées lors du prochain «krach géant
En 2007, comme Rich Dad’s Prophecy l’a prédit, un important krach boursier
s’est produit. Il s’agissait du krach secondaire, du krach

UNE SECONDE CHANCE

qui allait précéder le krach géant. Une grave crise économique a balayé des
millions d’individus.
Aujourd’hui, le monde demeure plongé dans une crise économique. Les
pauvres s’appauvrissent, la classe moyenne recule et des millions de jeunes gens très
instruits n’arrivent pas à trouver un emploi.
Pour les autres, la crise économique de 2007 a été la meilleure chose qui puisse
leur arriver. Ils en sont sortis plus riches, plus forts et plus optimistes devant l’avenir.
La question qu’il convient de se poser est: Est-ce que la prochaine crise ou urgence
économique sera la meilleure — ou la pire — des choses qui pourraient vous
arriver?
Selon Bucky Fuller, le mot urgence est un mot très puissant, mais aussi un mot
qui est souvent mal utilisé et mal compris. Il disait: «Le mot urgence rime avec
émergence », un autre de ses principes généraux. Fuller disait: «En situation
d’urgence, de nouvelles choses, de nouveaux individus et de nouvelles sociétés
émergent.»
Pour ceux qui sont à la recherche d’une seconde chance dans la vie, il y a une
bonne nouvelle: de nombreux individus émergent lors d’une situation d’urgence, et
sont alors plus forts, meilleurs et plus riches.
Comme toujours, toutefois, il y a un autre côté à cette «médaille ». La
mauvaise nouvelle, c’est que ce n’est pas tout le monde qui émerge lors d’une
situation de crise économique. Un grand nombre d’individus sont anéantis.
Comment émergerez-vous de la prochaine grande crise?
Une urgence grandissante

102
Fuller croyait que l’humanité était confrontée à plus d’une situation d’urgence.
Il croyait que les êtres humains étaient au bord d’une grande crise. Il croyait que
l’humanité était au bord d’une urgence évolutionniste. Plus important encore, il
croyait que nous avions encore la possibilité de choisir entre «émerger» en tant que
nouvelle forme d’humanité — ou périr.
Il était préoccupé par le fait que nos dirigeants ne réagissent pas à ces situations
d’urgence. Plutôt que d’agir, ils continuent de balayer

LE PROCHAIN KRACH

Le problème sous le tapis. Ils «ferment les yeux»... refilant le problème à la


génération suivante. Ignorer les situations l’urgence actuelles, c’est préparer le
terrain à des crises massives cornues sous le nom de calamités, désastres ou
effondrements.
Fuller croyait que les êtres humains s’étaient attachés à l’argent, au pouvoir et
aux armes pendant trop longtemps. II croyait que le temps était venu de changer.
Fuller croyait qu’il était temps pour nous de prendre un virage délibéré et de nous
concentrer davantage sur ce qui supporte la vie et non le contraire. Si nous ne faisons
pas ce virage, croyait Fuller, l’espèce humaine se dirigera vers l’extinction, comme
les dinosaures.
Coopérer ou se faire concurrence?
Une étape de ce processus évolutionniste exigerait que les êtres humains
apprennent à être plus coopératifs et moins compétitifs.
Les êtres humains sont naturellement portés à la compétition. Depuis l’époque
de l’homme des cavernes, les êtres humains ont appris à survivre en se battant, en se
faisant mutuellement la guerre. Aujourd’hui les êtres humains continuent d’investir
des trillions de dollars dans les guerres et l’armement... alors que des millions
d’individus souffrent de la faim.
Les solutions proposées par Fuller m’ont intrigué. Lorsque je l’écoutais parler,
assis dans l’auditoire, je me demandais toujours combien de nos crises mondiales
pourraient être résolues si seulement nous coopérions au lieu de nous faire
concurrence. Cela semblait simple. Toutefois, d’après mon expérience personnelle je

103
savais qu’amener les gens à se faire concurrence était beaucoup plus facile que de les
amener à coopérer.
Je me rappelle ce que mon père riche disait lorsque j’étais jeune:
«Je n’ai pas besoin de la compétition. Chaque jour, mes employés viennent
travailler et s’entre-déchirent. L’aspect le plus difficile de mon travail consiste à les
faire coopérer. Il semble que chaque employé veut son propre «territoire”, ses
propres “télés”, sa “façon de faire les choses” et, plus précisément son “propre point
de vue”. Si nous

UNE SECONDE CHANCE

Tout le monde gagnerait davantage d’argent.»


En écoutât Fuller, j’ai compris pourquoi des situations d’urgence mondiales
seraient nécessaires pour que les êtres humains coopèrent. Tant qu’il n’y aurait pas
de véritable crise, il serait dans la nature humaine de se faire concurrence ou, pire
encore, de ne rien faire.
Fuller craignait que les futures situations de crise soient trop aiguës pour nos
habiletés, même si, en fin de compte, nous choisissions de coopérer.

La course aux bonnes notes


Pendant que Fuller parlait, j’ai réalisé que nos écoles encourageaient nos
enfants à se faire concurrence plutôt qu’à coopérer. À l’école, je voulais souvent
coopérer... mais cela s’appelle souvent tricher.

À de nombreux égards, la salle de classe n’est pas très différente de la caverne


de l’homme de Néandertal. Dans la caverne connue sous le nom de salle de classe,
les enfants apprennent à se faire concurrence entre eux s’ils veulent obtenir de
bonnes notes. L’élève qui obtient des «A» n’est pas nécessairement plus intelligent
que les autres. Un «A» signifie qu’il a gagné, qu’il a battu ses camarades de classe.
Cet élève n’est pas différent de celui qui intimide ses camarades plus faibles dans la
cour d’école et qui leur cherche querelle. Il n’est pas étonnant que de nombreux
enfants n’aiment pas l’école. Si l’élève qui obtient des «A» coopère et aide ses
camarades, il est expulsé de l’école pour tricherie.

104
Les parents encouragent ce comportement académique primitif. Ils veulent que
leurs jeunes Néandertaliens armés de gourdins écrasent leurs camarades de classe.
Bien que peu d’entre eux l’admettent, ils veulent s’assurer que leurs enfants
obtiennent de bonnes notes, trouvent un bon emploi et touchent un salaire élevé. Les
notes, à bien des égards, ont trait à l’argent.

Une fois qu’un enfant termine au premier rang de sa classe, la prochaine


caverne où il entre est le monde des affaires. Une fois embauché, la tâche du jeune
cadre consiste à «gravir l’échelle coopérions davantage et nous faisions moins
concurrence à l’interne,

LE PROCHAIN KRACH

Organisationnelle », c’est-à-dire à «supplanter ses, pairs ». Il n’ose pas


coopérer, car il n’y a qu’une seule place au sommet, et il veut être sûr de l’occuper.
Si des entreprises coopèrent trop étroitement, on parle a1ors de monopole ou, si leurs
relations sont moins formelles, mais quand même anti-compétitives, on les accuse de
collusion — ce qui est souvent illégal dans les deux cas.

Dans le monde de la politique, la coopération peut être considérée comme de la


trahison. Les Républicains n’osent pas coopérer avec les Démocrates. Dans bien des
cas, si un politicien «tend la main à l’opposition», son propre parti lui coupe le bras.
C’est pour cette raison qu’il y a tant d’« impasses» — par rapport à un véritable
progrès — au sein du gouvernement. Rien n’est fait et les crises se transforment en
désastres.
Comme l’a dit Fuller, le prochain défi évolutionniste de l’humanité sera
d’apprendre à coopérer et à résoudre des problèmes mondiaux. Ce qui complique les
choses, c’est que les êtres humains ne savent que se faire concurrence. Il nous faut
encore apprendre à vraiment coopérer. C’est là que se fera l’évolution.

Q. : Peut-on apprendre à le faire dans une salle de classe où les élèves coopèrent
au lieu de se faire concurrence?
R. : Bien sûr.
Q. : Pouvez-vous me donner un exemple?
R. : Certainement. Je vais vous donner deux exemples personnels.

105
1. La coopération est essentielle dans les sports d’équipe. Comme on dit, il n’y
a pas de victoire individuelle; elle est collective. Trop d’élèves sortent de l’école en
croyant que c’est la victoire individuelle qui compte.
Dans les sports d’équipe, le groupe encourage chacun de ses membres à donner
le meilleur de lui-même. La victoire de l’équipe en dépend.
Dans une salle de classe, l’élève ne souhaite pas que ses camarades réussissent
haut la main. Il veut être le meilleur.

UNE SECONDE CHANCE

2. À l’école des aspirants-officiers de la Marine, les étudiants sont évalués non


pas au nombre de fois que leur équipe gagne, mais à la façon dont ils coopèrent en
tant qu’équipe.
Sur certaines évaluations, il n’est aucunement fait mention de victoire ou
d’échec.
Autrement dit, la victoire n’est pas aussi importante que la coopération dans le
Corps de la Marine. Les étudiants savent que s’ils coopèrent, ils gagnent. C’est pour
cette raison que les Marines croient appartenir au meilleur secteur de l’armée. Et
malgré tout, aucun Marine ne croit être meilleur qu’un autre Marine. Peu importe
leur rang, les Marines apprennent à respecter et à valoriser les autres Marines. C’est
pourquoi l’on dit: «Marine un jour, Marine toujours.» Le lien entre les Marines est
spirituel, et non financier.

Donc, pour répondre à votre question — «Peut-on apprendre dans un


environnement axé sur la coopération?» —‘ la réponse est «Oui». Mais ce n’est pas
toujours vrai dans la salle de classe traditionnelle. Le monde de l’éducation est un
monde où il faut «tuer pour ne pas être tué», un monde où règne «la loi du plus fort».
C’est un monde de «gagnants» et de «perdants », un monde où «Je suis intelligent et
pas toi», un monde où l’on dit «Je gagne» et non «Nous gagnons».., et un monde où
«la coopération est synonyme de tricherie ».
Q. : Êtes-vous en train de dire que je devrais commencer à coopérer?

106
R. : Pas exactement. Encore une fois, le principe général voulant que l’unité soit
plurielle et qu’elle soit composée, au minimum, de deux éléments s’applique. Le
Corps des Marines entraîne chaque Marine afin qu’il soit fort en tant qu’individu et
en tant que membre d’une équipe. Lorsqu’il s’agit d’argent, de nombreux individus
sont faibles sur le plan individuel, et personne ne veut d’eux dans une équipe
financière. Dans le monde de l’argent, les individus les plus riches du monde
travaillent en équipe. Cependant, la majorité des

LE PROCHAIN KRACH

Gens agissent individuellement. C’est pour cette raison que la majorité des
gens sont des perdants au jeu de l’argent.
Pour maximiser la possibilité de profiter d’une seconde chance, vous devez
devenir fort sur le plan individuel et, en même temps, apprendre à coopérer au sein
d’une équipe.

Le gros problème
Le problème relève de notre inaptitude à coopérer. Une situation d’urgence se
transforme alors en crise mondiale. Fuller croyait que si ces crises grandissantes
n’étaient pas réglées maintenant, elles nous submergeraient et échapperaient à tout
contrôle.
Voici les situations d’urgence qui, d’après lui, sont en train de se transformer
en immenses désastres.

Urgence environnementale
Déjà dans les années 1950 et 1960, Fuller parlait des dangers du réchauffement
climatique.
Aujourd’hui, plutôt que de coopérer pour régler nos problèmes
environnementaux, nos dirigeants refusent d’admettre qu’ils existent. Que vous
croyiez ou non à la théorie du réchauffement climatique, le fait demeure que la
calotte polaire est en train de fondre, le niveau de la mer monte, les eaux de

107
ruissellement polluem nos océans, et des espèces de poissons qui nourrissent des
milliards de gens partout dans le monde sont décimées.

Que vous croyiez ou non à la théorie du réchauffement planétaire, le fait


demeure que le climat est de plus en plus violent. Les dernières années ont été le
théâtre d’horribles ouragans tels que Katrira et Sandy, de monstrueuses tornades qui
ont dévasté le Midwest et de tempêtes de verglas qui ont plongé dans le noir des
villes du Sud. Telles que La Nouvelle-Orléans et Atianta. Les effets se font sentir
partout dans le monde, certaines zones étant aux prises avec une grave sécheresse et
d’autres avec des inondations dévastatrices.
.

UNE SECONDE CHANCE

Urgence nucléaire
Dans les années 1950 et 1960, Fuller s’est insurgé contre l’énergie atomique.
11 a dit que Dieu ne souhaitait pas que les êtres humains se trouvent à une distance
de moins de 150 millions de kilomètres de l’énergie atomique. C’est la distance entre
la Terre et le Soleil.
Bien que l’industrie électronucléaire prétende que l’énergie nucléaire est une
«énergie propre », ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’elle est aussi mortelle. Aujourd’hui,
les déchets nucléaires sont stockés en couches géologiques profondes. Le problème
avec ces déchets, c’est qu’il leur faut des centaines de milliers d’années avant de
devenir inertes et inoffensifs. Il faut également des milliards de dollars, versés par les
contribuables, pour entreposer ces déchets toxiques en toute sécurité.
En 2012, à la suite du tsunami qui a frappé le Japon, les courants océaniques
ont répandu des déchets nucléaires sur toute la planète. Les effets de cette seule
catastrophe se feront sentir pendant des milliers d’années.

Urgence militaire
Dans les années 1970 et 1980, au plus fort de la guerre froide, Fuller a dit:
«Soit la guerre est obsolète, soit nous le sommes. » Il voulait dire par là que
l’intelligence humaine a développé des armes de destruction massive si puissantes
que si une guerre nucléaire était déclenchée, seuls les cafards survivraient. Il n’y
aurait ni gagnants ni perdants. S’il y a une autre guerre, il n’y aura que des perdants.

108
Pour Bucky, l’idée que la guerre soit désormais obsolète était un signe du
Grand Esprit nous disant que les êtres humains ont besoin de changer de direction,
d’évoluer et de coopérer au lieu de se battre.
Malheureusement, les êtres humains continuent de s’entretuer. Aujourd’hui, les
terroristes ont le pouvoir de s’attaquer aux armées les plus puissantes du monde.
Aujourd’hui, les terroristes utilisent des téléphones portables pour recruter de
nouveaux soldats et les envoyer au combat. Ils utilisent nos avions en tant qu’armes.
Et ils ont accès à des informations qui leur permettent de construire des armes
nucléaires,

LE PROCHAIN KRACH

Biologiques et chimiques de la taille d’une mallette. Les Etats-Unis dépensent


des trillions de dollars pour entretenir ses armées, et pourtant, une simple et peu
coûteuse «bombe sale» lâchée sur New York, Londres,
Tokyo ou Pékin pourrait paralyser l’économie mondiale.
En 1972, j’ai vu l’un de mes compagnons d’escadron se faire abattre par un
SA7. Il s’agit d’une arme d’épaule de fabrication chinoise qui lance une roquette
guidée par infrarouge, connue sous le nom de Strela. Le soldat vietnamien qui a
lancé cette roquette n’avait pas eu besoin d’un entraînement très poussé. Il n’avait eu
qu’à viser et à appuyer sur la détente, et la roquette a fait le reste — descendant un
hélicoptère Jolly Green Giant CH53 qui valait plusieurs millions de dollars et tuant
62 Marines. En 2014, un avion de ligne malaisien a été abattu avec le même type
d’arme.

Aujourd’hui, les Etats-Unis dépensent des trillions de dollars en formation


militaire et en nouvelles armes. Au même moment, un terroriste non entraîné peut, au
moyen d’une roquette guidée par infrarouge d’une valeur de 10 000 $, abattre un
avion de ligne et paralyser, sinon détruire, l’économie mondiale.

Malheureusement, lutter contre le terrorisme n’est pas comme se livrer à une


guerre traditionnelle, un conflit comme la Seconde Guerre mondiale. Nous l’avons
appris à nos dépens au Vietnam. Les terroristes ne portent pas d’uniformes et ils
n’ont pas à obéir aux règles d’engagement qui sont en vigueur lors d’une guerre

109
traditionnelle. Les terroristes n’ont pas d’usines, de ports, de champs d’aviation ou de
villes qui peuvent être détruits. Ils gagnent parce qu’ils ont peu à perdre. Les
terroristes gagnent parce qu’ils peuvent se battre n’importe où, n’importe quand, et
indéfiniment. Lorsque nous luttons contre le terrorisme, nous nous battons contre une
idéologie, et non un pays. Nombreux sont ceux qui croient que plus nous nous
acharnons à éliminer les terroristes, plus nous en créons.

Plutôt que d’évoluer, plutôt que de comprendre que «la guerre est obsolète»,
nous continuons à nous battre. C’est pour cette raison que l’urgence du terrorisme
grandit.

UNE SECONDE CHANCE

Urgence pandémique
Il y a des siècles de cela, la peste était répandue par les puces et les rats.
Aujourd’hui, le virus bola voyage par avion.

Urgence économique
Aujourd’hui, les guerres sont menées avec de l’argent, ce qui provoque une
grande urgence économique. Tragiquement, ces guerres qui sont menées avec de
l’argent sont souvent dirigées contre des populations innocentes, des gens de tous
âges, plutôt que contre des terroristes armés.
Aujourd’hui, des milliards d’individus vivent quotidiennement dans une
sjtuation d’urgence économique.
C’est cette crise économique grandissante qui a poussé Buckminster Fuller à
écrire Grunch of Giants, un ouvrage qui explique pourquoi les riches et puissants
dépossèdent intentionnellement de leurs richesses des gens innocents.

La pyramide des besoins de Maslow


En 1943, Abraham Maslow, un psychologue américain né en 1908, a publié un
article intitulé « A Theory of Human Motivation»
(Une théorie de la motivation humaine) dans le magazine Psychological
Review.

110
Bien que Maslow n’ait pas présenté son concept sous la forme d’une pyramide,
c’est souvent sous cette forme que l’on schématise aujourd’hui sa hiérarchie des
besoins.
La pyramide des besoins de Maslow, illustrée ci-dessous, explique comment
les crises économiques influent sur notre vie.

Abraham Maslow a étudié ce qu’il appelait des 5ujets exemplaires, comme


Albert Einstein, Jane Addams, Eleanor Roosevelt et Frederick Douglass. Maslow a
expliqué ce choix en disant: «L’étude de sujets infirmes, attardés, immatures et
maladifs peut mener à une psychologie boiteuse et à une philosophie boiteuse.» Il est
important de noter que les deux paliers à la base de la pyramide, les besoins
physiologiques (ou de survie) et les besoins de sécurité ont une incidence sur les trois

111
paliers du haut, les besoins d’appartenance et d’amour, les besoins d’estime et les
besoins d’accomplissement de soi.

Un anéantissement
En 1973, à mon retour du Vietnam, j’ai trouvé mon père pauvre sans emploi. Il
avait démissionné de son poste de surintendante des programmes d’enseignement et
s’était présenté conme lieutenant- gouverneur républicain, contre son patron
démoca1e qui était alors gouverneur. Mon père a perdu et le gouverneur l’a inscrit
sur la liste noire des employés d’état.
Pour survivre, il a retiré toutes ses économies de la banque, encaissé son
épargne-retraite et acheté une franchise nationale de crème glacée. Moins d’un an
plus tard, son entreprise a fait faillite et mon père, qui

UNE SECONDE CHANCE

Ii a été pénible de voir la pyramide de Maslow s’écrouler sur mon père. Lorsue
les deux premiers paliers de besoins, physiologiques (survie) et sécurité ont
commencé à s’effriter, les autres ont suivi.
Ma mère est décédée peu après la défaite électorale de mon père. Deux ans
plus tard, il s’est remarié, mais cela n’a pas duré. Au début de la cinquantaine,
malgré les efforts de ses enfants pour le consoler, il était seul avec son chagrin, sans
beaucoup d’amour ni sentiment d’appartenance.
Il avait été un homme fier et confiant pendant la majeure partie de sa vie, mais
sa défaite électorale, la perte de sa femme, de son titre, de son pouvoir et de son
emploi ont détruit son estime de soi, l’empêchant de se relever, de se secouer et de
retourner dans le monde.
Plutôt que de viser l’accomplissement de soi, il est resté à la maison, à regarder
la télévision et à boire. Il est devenu un homme en colère et amer, jaloux de ses amis
qui réussissaient.
Au sommet de la pyramide de Maslow, on peut lire le mot moralité.
Je suis heureux que mon père n’ait jamais perdu sa moralité. Il a reçu plusieurs
offres discutables de gens qui voulaient utiliser son ancienne réputation et son
ancienne réussite, mais il les a refusées. Il a choisi de se débattre financièrement
plutôt que d’outrepasser la morale.
De nombreux individus vendent leur moralité. Lorsque les paliers de base de la
survie et de la sécurité sont affaiblis, de nombreux individus se tournent vers le

112
crime, la vente de drogues ou le sexe, le vol, le mensonge et la tricherie. Lorsque les
gens sont désespérés, le nombre de poursuites judiciaires frivoles augmente et les
avocats chasseurs d’ambulances s’enrichissent.
En 1973, j’ai vu l’avenir. Non pas l’avenir de la génération de mon père, mais
celui de la mienne et de celle de nos enfants.
Plutôt que de devenir productifs et autonomes, de plus en plus de gens
semblent croire que l’aide gouvernementale leur est due. Leur plan financier est de
gagner à la loterie, ou d’espérer avoir un accident
avait un doctorat dans sa poche, s’est retrouvé sans emploi et sans argent.

LE PROCHAIN KRACH

de manière à pouvoir intenter une poursuite et toucher assez d’argent F pour


vivre.
Lorsque les paliers de la survie et de la sécurité sont affaiblis, la première
victime est une société morale, éthique et légalement civilisée.
À mon avis, nous sommes confrontés à une urgence économique. Les
questions qu’il convient de se peser sont: Qui émergera de cette crise économique et
qui ne s’en remettra pas? Qui renforcera son estime de soi, se réalisera sur le plan
personnel et profitera d’une seconde chance pour son argent et pour sa vie?
Q. : Que voulait dire Maslow par “accomplissement de soi”?
R. : Rien ne peut arrêter un individu qui est accompli sur le plan personnel.
C’est pour cette raison qu’il a étudié de grands hommes et de grandes femmes
comme Albert Einstein, Jane Addams, leanor Rooseveit et Frederick Douglass. Il ne
s’est pas attardé aux individus névrotiques ou qui souffraient d’une maladie mentale.
Un individu accompli sur le plan personnel ira de l’avant, peu importe les
obstacles qui sont mis sur sa route.
Q. : Donc, un individu accompli sur le plan personnel n’a pas besoin d’être
motivé?
R. : Exactement. Aujourd’hui, lorsqu’il s’agit d’argent, de carrière ou de
finances, la majorité des gens ont besoin d’être motivés. Ils ont besoin de mesures
incitatives. Ils demandent: «Combien me paierez-vous si je travaille pour vous?» «À

113
combien s’élèvera ma prime?» «Quand recevrai- je une augmentation de salaire?»
«Quels sont les avantages sociaux?»
De nombreux individus ont besoin d’«éloges», ce qui se traduit par: «Si vous
me flattez, je travaillerai plus dur.» Nombreux sont ceux qui pensent: «Si vous ne
faites pas en sorte que je me sente bien, je démissionnerai ou je vous rendrai la vie
impossible au travail. Je ferai du commérage et répandrai des rumeurs. Et si vous me
rendez vraiment

UNE SECONDE CHANCE

furieux, je vous traînerai devant les tribunaux et VOUS poursuivrai pour


injures ou harcèlement sexuel.»
D’autres cherchent les «sanctions». De nombreux individus ne retournent au
travail que lorsqu’on les y oblige à la suite d’une réprimande. Et d’autres encore ont
besoin d’« évaluations du rendement» pour être efficaces.
Q. : Cela- commence-t-il à la maison?
R. : Je crois que oui. J’ai entendu des parents dire: «Je donne 100 $ à mon
enfant pour chaque «A» qu’il obtient sur son bulletin.» D’autres disent: «Je paie mon
enfant pour qu’il lise un livre» ou «Je paie mon enfant pour faire de menus travaux à
la maison ». À mes yeux, c’est entraîner un enfant à travailler pour l’argent. C’est
pour cette raison que mon père riche refusait de nous payer, son fils et moi. Il disait:
«Payer un enfant pour travailler, c’est lui apprendre à devenir un employé.»
Mon père riche nous formait, son fils et moi, pour que nous devenions des
entrepreneurs, des garçons accomplis qui se constitueraient plus tard des actifs qui
généreraient un revenu et qui créaient des emplois. Il ne voulait pas nous apprendre à
devenir des adultes qui travailleraient pour l’argent, la sécurité d’emploi et les
avantages sociaux. Il disait: «Si c’est ce que vous voulez faire quand vous serez
grands, alors allez à l’école, obtenez votre diplôme et travaillez pour des gens comme
moi.»

114
La gloire, le succès et l’argent versus la grandeur

En termes simples, la gloire, le succès et l’argent peuvent être obtenus au


moyen de la motivation, de l’inspiration, de l’intimidation et de la rémunération.
Pour certains individus, être célèbre, prospère et riche est suffisant. Mais ces
réalisations ne sont pas synonymes de grandeur.

Selon Maslow, la grandeur ne peut être atteinte que par l’accomplissement de


soi. Lorsqu’on est accompli sur le plan personnel,

LE PROCHAIN KRACH

rien ne peut nous arrêter, même si nous n’avons pas d’argent, pas d’emploi
bien rémunéré, pas d’éducation supérieure, pas de qualifications professionnelles,
pas une bonne santé ni de toit au-dessus de notre tête.
En considérant la possibilité de vous prévaloir. D’une seconde chance, vous
voudrez peut-être vous poser la q1etion suivante:
Qu’est-ce qui me permettrait de m’accomplir sur le plan personnel? En étant
accompli, vous aurez une meilleure chance d’émerger plus fort des crises à venir.
Le sommet de la pyramide
N’oubliez jamais que le mot moralité est inscrit au sommet de la pyramide de
Maslow.
Pour beaucoup de gens, la quête de la gloire, du succès et de l’argent se solde
par la perte de leur moralité. C’est pour cette raison qu’un grand nombre d’individus
ambitieux et prospères n’arrivent pas à atteindre la grandeur. Leur soif de gloire, de
succès et d’argent est si forte qu’ils sont prêts à tout, même à sacrifier leurs valeurs et
leur moralité. Nous connaissons tous de tels individus. Nous les voyons à la
télévision, nous lisons à leur sujet dans le jouerai, nous travaillons avec eux... et nous
fréquentons peut-être la même église qu’eux.
Dans le monde réel, il y a un grand nombre de gens formidables qui n’auront
jamais ni gloire, ni succès, ni argent. Il y a des milliards de héros méconnus, de gens

115
comme mon père pauvre, qui refusent de vendre leur moralité, peu importe les
difficultés qu’ils éprouvent dans la vie.
Lorsque vous saisirez votre seconde chance, j’espère que vous choisirez de
faire partie de ces gens formidables. Visez la grandeur, même si votre quête ne se
solde pas par la gloire, le succès et l’argent. Le monde a besoin d’un plus grand
nombre de gens formidables, de gens qui préfèrent la coopération à la concurrence.
De gens qui vivent selon les préceptes d’un code moral fort.

UNE SECONDE CHANCE

Un quiz sur la grandeur


Posez-vous ces questions:
Question: Parmi vos connaissances, qui pas atteint la grandeur?
Réponse:
Question: Parmi vos connaissances, qui pas atteint la grandeur?
Réponse:
Question: Parmi vos connaissances, qui est riche.., mais n’a pas atteint la
grandeur?
Réponse:
Question: Parmi vos connaissances, qui a atteint la grandeur... sans
nécessairement être célèbre, prospère ou riche?
Réponse:
Question: Avez-vous dit à ces personnes qu’elles étaient formidable es et
pourquoi?
Réponse:
Ne serait-il pas fantastique de communiquer avec ces personnes et de leur dire
pourquoi vous les trouvez formidables? Veillez à leur dire ce qui, d’après vous, fait
leur grandeur. Dire seulement: «Tu es formidable» est gentil, mais cela manque de
clarté et de profondeur.

116
Si vous reconnaissez personnellement la grandeur d’une autre personne, votre
propre grandeur augmente. Si une personne formidable reconnaît la grandeur de 10
autres personnes formidables, et que ces 10 personnes font la même chose auprès de
10 autres, le pouvoir de l’accomplissement de soi de Maslow se répandra partout
dans le monde.
Si la grandeur, plutôt que le désespoir, se répand sur la planète, nous, ses
habitants, aurons le pouvoir de régler les crises à venir au lieu d’attendre que nos
dirigeants le fassent.
connaît la gloire.., mais n’a connaît le succès... mais n’a

LE PROCHAIN KRACH

Bien entendu, les individus qui ne misent pas sur la coopération n’aimeront pas
cela, mais il est temps pour eux de s’effacer et de laisser le monde gagner.
Lors de la prochaine crise économique, des millions d’individus qui vivent
aujourd’hui dans l’aisance verront probablement s’effondrer leur propre hiérarchie
des besoins.
Dans les chapitres précédents, j’ai parlé de l’urgence économique à laquelle les
Etats-Unis et la majorité des pays du monde sont confrontés. Ici, je vous donnerai de
plus amples détails sur la crise économique imminente, sur les victimes qu’elle fera,
et pourquoi.

Les pauvres
En 1971, les pauvres ont perdu la bataille lorsque le président Nixon a mis fin à
la convertibilité du dollar américain en or. Lorsque les banques et les gouvernements
impriment de l’argent, les impôts, l’inflation et la pauvreté augmentent.
Malheureusement, un grand nombre de pauvres n’émergeront pas de la
prochaine crise économique.

La classe moyenne

117
En 2007, la classe moyenne a perdu la bataille lorsque des millions d’individus
ont perdu leur emploi, leur maison et leur épargne-retraite.
Le 22 avril 2014, on pouvait lire à la une du New York Times:
«La classe moyenne américaine n’est plus la classe moyenne la plus riche tu
monde.»

On mentionne dans l’article que la classe moyenne au Canada a désormais un


revenu supérieur à celui de la classe moyenne aux Etats-Unis, et que les pauvres de
la majeure partie de l’Europe gagnent davantage d’argent que les pauvres en
Amérique.
Aujourd’hui, en 2014, on constate que peu d’Américains appartenant à la
classe moyenne ont émergé de la dernière crise économique. Le taux de chômage est
élevé chez les jeunes gens instruits, tout comme
La prochaine crise économique

UNE SECONDE CHANCE

chez les travailleurs plus âgés, instruits et expérimentés. On estime que les
deux tiers des chômeurs qui ont réussi à trouver un emploi gagnent moins d’argent
qu’avant la crise des prêts hypothécaires à risque de 2007.
Qui seront les prochaines victimes?
Rich Dad’s Prophecy a été publié en 2002. Il s’agissait d’une combinaison des
leçons de mon père riche sur les gouvernements, l’argent et le système bancaire, et
des leçons de Bucky Fuller sur la grande escroquerie universelle, ses principes
généraux, son processus de pronostic et sa façon de prédire l’avenir.
Rich Dad’s Prophecy prédisait que le plus grand krach boursier de l’histoire du
monde aurait lieu vers 2016. Comme vous pouvez le deviner, la machine médiatique
de Wall Street a contre-attaqué, faisant de son mieux pour discréditer le livre et son
auteur. Smart Money, le magazine Money et le Wall Street Journal n’ont pas été
tendres envers la prophétie de mon père riche, même si le krach n’était prévu que
dans plus d’une décennie.
Q. : Pourquoi les médias vous ont-ils attaqué?
R. : Rich Dad’s Prophecy traite des failles du plan 401(k) auquel des millions
de travailleurs cotisent chaque mois. Ces failles font partie des raisons pour
lesquelles mon père riche a prédit que le plus grand krach boursier de l’histoire aurait

118
lieu vers 2016. Je crois que la journaliste de Smart Money s’est sentie obligée de
discréditer mon livre (et moi) parce que les médias veulent protéger leurs annonceurs
qui, soit dit en passant, participent à la grande escroquerie universelle.
Je comprends qu’ils veuillent protéger leurs annonceurs, mais pourquoi mentir?
Pourquoi vendent-ils leur moralité pour de l’argent? Le Wall Street Journal et le
magazine Money ont réagi négativement à la prophétie de mon père riche, mais sans
mentir. Je respecte cette réaction et je m’y attendais. Il y a toujours deux côtés et une
tranche à chaque médaille. Le Wall Street Journal et le magazine Money ont présenté
leurs côtés. Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’ils soient d’accord avec mon
père riche, mon livre, ou moi.

LE PROCHAIN KRACH

R.: Je crains que mon père riche et Bucky Fuller aient déjà raison. Comme je
l’ai souvent dit au cours des 10 dernières années:
«La tâche d’un prophète est d’avoir tort.»
R.: Les prophètes font des mises en garde. Mais ils ne veulent pas avoir raison.
Ils veulent que les gens agissent, se préparent et apportent des changements avant
que leur prophétie se réalise.
Q. : Est-ce que les gens l’ont fait?
R.: J’ai bien .peur que non. Les grands manitous de l’escroquerie universelle et
les dirigeants de notre gouvernement n’ont fait qu’accentuer la crise imminente et
fait paraître la prophétie encore plus effrayante.
Q. : Jusqu’à quel point la prophétie de votre père riche est-elle exacte?
R.: Voici un tableau que je vous ai déjà présenté. Il vous permettra de vous
faire une opinion.
Q.: Qui aura raison?
Q.: Pourquoi?

119
UNE SECONDE CHANCE

Point 1: C’est le début de l’énorme krach boursier de 1929. Encore


aujourd’hui, de nombreux individus, et même le magazine The Economist, disent
que ce krach est l’un 3es plus grands de l’histoire.
Point 2: La Grande Dépression a duré 25 ans.
Point 3: Père riche, Père pauvre a été publié en 1997. C’est dans cet, ouvrage
que j’affirme que «votre maison n’est pas u actif».
Point 4: Rich Dad’s Phophecy a été publié en 2002.
Point 5: En octobre 2007, l’indice Dow Jones atteint un sommet sans
précédent. Dans Rich Dad’s Prophecy, j’ai clairement dit qu’il y aurait un énorme
krach boursier en 2016.
Le krach de 2007 a suivi cette prédiction. Le krach de 2007 a anéanti des
millions de propriétaires résidentiels, et nombreux sont ceux qui ont appris à leurs
dépens que leur maison n’était pas un actif— un avertissement qui avait été fait dans
Père riche, Père pauvre, un ouvrage publié 10 ans auparavant, en 1997.
Le krach de 2007 a fauché la classe moyenne et un grand nombre des voisins
millionnaires.

120
Point 6: 2016: date à laquelle devrait avoir lieu le plus grand de tous les krachs
boursiers, selon la prédiction faite dans Rich Dad’s Prophecy.
Q. : Cette prophétie se réalisera-t-elle?
R.: Qui sait? J’espère que non.

«O.n ne peut échapper à ce que l’on ne voit pas venir.»


— R. Buckininster Fuller

Nous sommes nombreux à savoir que d’énormes problèmes nous. Attendent.


Ce qui complique les choses, c’est que nous ne pouvons pas les voir. Si nous le
pouvions, nous serions peut-être en mesure d’y échapper.

L’ère invisible
En 1974, l’avenir financier de millions de travailleurs a changé.
En 1974, le Congrès des États-Unis a adopté l’ERISA — Employée Retirement
Income Security Act —, une loi sur la protection du revenu de retraite des

121
travailleurs qui a mené à la création du plan 401 (k). Aujourd’hui, la majorité des
pays occidentaux offrent aux travailleurs une forme ou une autre de régime de
retraite à cotisations déterminées. Par exemple, l’Australie appelle son régime de
retraite Superannuation (pension); au Canada, il y a le Régime enregistré d’épargne-
retraite (RÉER); et le Japon offre également un régime de retraite à cotisations
déterminées.
L’année 1974 a également marqué la fin du régime de retraite propre à l’ère
industrielle. Pendant l’ère industrielle, les travailleurs

UNE SECONDE CHANCE

bénéficiaient d’un régime de retraite à prestations déterminées. Ce régime leur


garantissait un revenu jusqu’à la fin de leurs jours.
Le régime de retraite à cotisations déterminées porte un nom très évocateur: le
travailleur cotise. Et seuls les fonds qui y sont déposés sont à sa disposition. Si le
travailleur épuise ces fonds après avoir pris sa retraite, il n’a vraiment pas de chance.
Et il peut fort bien se retrouver dans une situation financière très difficile.
Le régime de retraite à prestations déterminées appartient à l’ère industrielle,
alors que le régime de retraite à cotisations déterminées appartient à l’ère de
l’information.
Et à l’ère de l’information, il est facile de suivre l’évolution des marchés. En
plus de la télé et de la radio, il y a Internet ou une application sur notre téléphone
portable qui nous permet de vérifier le cours des actions. Si le marché boursier est à
la hausse, les gens se sentent bien, et s’il est à la baisse, ils s’inquiètent.
Des géants que l’on ne peut pas voir
Sans éducation financière, peu de travailleurs sont conscients qu’il existe des
marchés financiers qui sont beaucoup, beaucoup plus grands que le marché boursier.
Ces marchés géants sont invisibles pour l’individu qui n’a pas d’éducation

122
financière. Si l’un de ces marchés contracte un rhume, tousse et renifle, les espoirs et
les rêves d’une retraite sans souci qu’entretiennent des milliards de gens peuvent fort
bien s’évanouir.
Plus loin dans ce chapitre, je traiterai plus en détail de l’un de ces géants
invisibles, un géant connu sous le nom de marché des instruments ‘dérivés, un géant
qui a pratiquement réduit à néant l’économie mondiale en 2007.
Avant de nous pencher sur ce géant, il est important de comprendre pourquoi
Fulier a dit:
On ne peut échapper à ce que l’on ne voit pas venir.»
L’une des plus importantes leçons que j’ai apprises auprès de remède
m’entraîner à voir ce qui échappe à la majorité des gens.

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

Comment voir l’invisible


Je me rappelle une histoire que racontait Fuller à propos de la première fois où,
petit garçon, il avait vu une automobile. Il disait à quel point les gens étaient terrifiés
— et à quel point les chevaux l’étaient également. De nombreux individus croyaient
que l’automobile n’était qu’une nouveauté pour les riches, une mode qui ne durerait
pas. Comme nous le savons tous, l’automobile a vite remplacé le cheval comme
principal moyen de locomotion des masses... et le monde a changé. L’automobile a
rendu la vie plus facile et a enrichi beaucoup de gens. Le cheval est maintenant une
nouveauté pour les riches.

Fuller racontait cette histoire pour prouver un fait: les êtres humains pouvaient
voir l’automobile. L’automobile est la technologie qui a permis la transition entre le
moyen de transport de l’ère agraire, le cheval, et celui de l’ère industrielle, la voiture
sans chevaux.
Il soulignait que, par le passé, nous pouvions voir les changements qui allaient
transformer notre vie. À l’ère de l’information, nous ne pouvons pas voir les

123
changements qui transformeront notre vie. À de nombreux égards, l’ère de
l’information est une ère invisible.

Le chômage est en hausse


Si le chômage est en hausse et que les emplois très rémunérateurs se font rares,
c’est entre autres parce que, à l’ère de l’information, les êtres humains sont
remplacés par la technologie, un peu comme le cheval a été supplanté par
l’automobile. En photographie, par exemple, les êtres humains devaient, à une
certaine époque, développer la pellicule. Je me rappelle encore avoir emporté mon
roi, ileau de pellicule exposée à la pharmacie du coin, l’avoir glissé dans un petit sac
brun, pour revenir chercher mes photos une semaine plus tard.
La photographie numérique a non seulement éliminé des dizaines de milliers
d’emplois, mais elle est également responsable des énormes difficultés financières
qui ont ébranlé l’entreprise Eastman Kodak. Il n’y a pas si longtemps, Eastman
Kodak faisait partie de la liste de Fortune 500. Elle figurait parmi les géants de l’ère
industrielle, mais elle a fait faillite parce qu’elle n’a pas été capable d’effectuer la
transition entre l’ère industrielle et l’ère de l’information.

UNE SECONDE CHANCE

Eastman Kodak a été rendue obsolète par une nouvelle technologie connue
sous le rom de photographie numérique. Ironiquement, c’est Eastman Kodak qui
avait développé cette technologie en 1975. L’entreprise y avait injecté des milliards
de dollars, mais, malheureusement, son modèle d’entreprise, ancien et à l’imposante
masse salariale, n’était pas compatible avec le virage qui s’imposait. L’entreprise a
déposé son bilan en 2012.
Fuller disait notamment, il y a cela des décennies, que les pertes d’emplois se
poursuivraient pendant l’ère de l’information. Le problème, c’est que les gens ne
verront pas la technologie qui les remplace, ni celle qui verra le jour plus tard. Des
millions d’individus qui ont le bonheur de travailler aujourd’hui seront soudain sans
emploi demain, écrasés par l’invisible.
Alors que vous vous préparez à vous prévaloir d’une seconde chance dans la
vie, vous devez être capable de voir ce que l’avenir vous réserve.., même si c’est
invisible.

L’aveugle qui guide l’aveugle


124
Un problème plus important est que nos dirigeants ne peuvent pas voir les
changements qui nous attendent. Ils sont aussi aveugles que le reste de la population.
Cette invisibilité du changement est l’une des raisons pour lesquelles il y a impasse à
Washington. Des positions extrêmement conflictuelles sont adoptées dans la capitale
de notre pays et dans celles d’autres nations à travers le monde. Nos dirigeants sont
incapables de voir les changements... ils ne peuvent que se voir les uns les autres. Et
donc, ils s’attaquent mutuellement au lieu de s’attaquer au problème.
Aujourd’hui, nos dirigeants nous font beaucoup de promesses. Ils nous
promettent de:
«créer davantage d’emplois »;
«investir dans des projets d’infrastructures qui créeront des
«offrir des programmes de perfectionnement aux travailleurs»;
emplois»

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

«relever les standards aux tests d’évaluation de manière à ce que nos enfants
puissent évoluer dans une économie de plus en plus mondialisée»;
«garder nos enfants à l’école plus longtemps»; «mettre davantage l’accent sur
l’enseignement des mathématiques
et des sciences dans nos écoles»; «hausser le salaire minimum»; «cesser de
renflouer les banques»; «imposer davantage les riches»;
«réduire l’impôt sur les bénéfices des sociétés»;
et d’autres programmes politiques, promesses et idées dans l’espoir de nous
prouver, à vous et à moi, qu’ils savent ce qu’ils font, qu’ils ont «un plan» — et qu’ils
nous feront sortir de ce marasme. Toutefois, dans la réalité, un grand nombre d’entre
eux ne sont que l’aveugle qui guide l’aveugle.
Acquérir cette habileté à «voir» les changements qui sont invisibles est le défi
que nous devons relever à l’ère de l’information.

Apprendre à voir l’invisible


Votre seconde chance dans la vie pourrait bien dépendre de votre habileté à
apprendre à voir l’invisible.

125
Q. : Pourquoi dois-je apprendre à voir l’invisible?
R. : Parce que l’avenir appartient à ceux qui peuvent voir l’invisible. Il
appartient à ceux dont l’esprit peut percevoir ce que leurs yeux ne peuvent voir.

Le cerveau versus l’esprit


Fuller parlait souvent de ce qui distingue le cerveau humain de l’esprit humain.
À ses yeux, ce n’était pas la même chose.
En termes simples, nous utilisons notre cerveau pour voir des objets concrets.
Et nous utilisons notre esprit pour voir l’invisible. Fuller disait

UNE SECONDE CHANCE

que le cerveau voit les objets et que l’esprit voit la relation invisible qui existe
entre les objets. Dans ses allocutions, Fuller donnait en exemple les relations qui
existent entre les planètes. Le cerveau voit les planètes alors que l’esprit sent la
présence de la gravité, cette force invisible qui maintient les planètes en orbite.
Au golf, les joueurs utilisent leur cerveau pour voir la balle, le trou et les
ondulations du vert avant de frapper un coup roulé. Les meilleurs golfeurs utilisent
leur esprit et sont capables de voir une ligne invisible alors que leur balle roule sur le
vert et se dirige vers le trou. Les golfeurs qui arrivent à voir cette ligne invisible sont
ceux qui remportent des tournois et qui gagnent le plus d’argent.
En termes encore plus simples, l’intelligence humaine se situe dans l’esprit, et
non dans le cerveau. C’est peut-être pour cette raison que F. Scott Fitzgerald a dit:
«La marque d’une intelligence de premier ordre, c’est la capacité
d’avoir deux idées opposées présentes à l’esprit, en même temps, et de ne pas
cesser de fonctionner pour autant. »
Malheureusement, la majorité des gens sont formés pour utiliser leur cerveau,
mais pas leur esprit.

126
Une seule bonne réponse
Les écoles enseignent à nos enfants qu’il n’y a qu’une seule bonne réponse.
Lorsque les gens croient qu’il n’y a qu’une seule bonne réponse, cela donne lieu à
des disputes, des désaccords, des divorces, des combats, des meurtres, des procès et
des guerres. Les écoles enseignent des «réponses» que le cerveau peut mémoriser par
rapport à des relations que l’esprit peut explorer.

Comme le disait mon père riche:


«Lorsque vous discutez avec un imbécile, cela donne deux imbéciles. »
Deux imbéciles apparaissent lorsque chacun des interlocuteurs pense qu’il n’y
a qu’une seule bonne réponse.
Lorsque les parents et les écoles enseignent aux enfants qu’il n’y a qu’une
seule bonne réponse, le sommet de la pyramide des besoins

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

de Maslow se trouve aplati et l’accomplissement de soi est retardé.


L’accomplissement de soi exige

Une seconde chance


pour se prévaloir d’une seconde chance dans la vie, il faut avoir le courage de
voir ce que la majorité des gens ne peuvent pas voir. Une seconde chance exige que
l’on ose faire preuve de créativité et de spontanéité, que l’on puisse trouver de

127
nombreuses réponses pour résoudre des problèmes, que l’on puisse accepter les faits,
sans nourrir de préjugés.
Une seconde chance repose sur l’estime de soi, la confiance, les réalisations, le
respect pour les autres et le respect par les autres. En un mot, l’estime de soi
nécessite du courage. Le mot courage vient du mot français cœur. Le courage ne naît
pas dans le cerveau. Le monde est rempli de «cerveaux» très éduqués qui n’ont pas le
courage de s’aventurer dans l’inconnu ou de prendre des risques — parce que le
courtage vient du cœur, et non du cerveau.
Une seconde chance nécessite que l’on connaisse la différence entre ce que le
cerveau voit et ce que l’esprit voit. Une seconde chance n’a pas trait au fait d’avoir
raison ou d’avoir les bonnes réponses. Une seconde chance repose sur la capacité
d’agir, de faire des erreurs, de corriger sa trajectoire et de rebondir après un échec,
jusqu’à ce qu’on réussisse.
Malheureusement, ce type de comportement n’est pas considéré comme un
comportement intelligent dans nos écoles. De fait,

UNE SECONDE CHANCE

c’est exactement le contraire qui est vu comme un comportement «intelligent».

Le mystère qui entoure l’invisible


Fuller croyait que 99 % de l’univers est invisible. Si cela est vrai, alors les êtres
humains ont fondé la majeure partie de leur existence sur moins de 1 % de ce qui
existe... sur ce que nous pouvons voir.
Les êtres humains ont toujours été conscients de la présence de l’invisible.
Pendant des milliers d’années, les êtres humains, partout sur la planète, ont senti
l’existence, le mystère et le pouvoir de l’invisible.
C’est pour cette raison qu’ils ont idolâtré des dieux, sanctifié des lieux, vénéré
des formes animales, des symboles et des hommes tels que Jésus, Abraham,
Mahomet, Bouddha, etc. C’est à travers ces incarnations physiques que les êtres
humains ont puisé dans le mystère et le pouvoir de l’invisible.
Lorsque des maladies ont provoqué des épidémies et répandu la mort, les êtres
humains se sont lancés dans une «chasse aux sorcières», à la recherche de la créature

128
maléfique qui leur apportait tous ces maux. L’invention du microscope a permis à
des chercheurs tels que Louis Pasteur de voir l’« invisible» — les microbes et les
bactéries qui tuaient les gens, par opposition aux sorcières et autres forces du mal.

La chasse aux sorcières des temps modernes


De nos jours. Il existe une chasse aux sorcières financières que l’on appelle la
lutte des classes. De nombreux individus veulent croire que ce sont les riches qui font
qu’ils sont pauvres. Bien qu’il y ait effectivement des «sorcières riches », des gens
qui ont commis des crimes contre leurs pairs, la plupart des gens riches ont fait de
bonnes choses qui les ont enrichis.
Pendant la Révolution française, cette période qui a rendu célèbre la guillotine,
les pauvres ont décapité des membres de la famille royale, dont Marie-Antoinette.
Les pauvres ont également fait rouler la tête d’« entrepreneurs», d’innovateurs, de
preneurs de risques, de créateurs d’emplois — de gens qui représentaient l’avenir de
l’économie française.

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

C’est ce qui arrive lorsque l’écart entre les riches et le reste de la population
devient trop grand.
Aujourd’hui, l’économie française ne s’est pas encore remise de ces jours où la
guillotine était à la mode. Autrefois une puissance mondiale, la France est
maintenant un État socialiste qui dénigre toujours le désir d’être riche.

Q. : Est-ce que l’Amérique se trouve à l’aube de l’agitation civile? Et d’une


lutte des classes?
R. : Oui. Si les pauvres et la classe moyenne continuent de mettre leurs
problèmes sur le dos des riches, l’écart entre les riches et le reste de la population ne
fera que grandir pendant l’ère de l’information.

Q. : Pourquoi?
R. : À mon avis, il y a deux raisons.
La première raison: Les riches peuvent cacher leurs richesses dans le royaume
de l’invisible. Les riches disposent de ressources pour déplacer leurs richesses.

129
Lorsque les riches déplacent leurs richesses, moins d’argent est investi dans
l’économie, ce qui rend la vie plus difficile pour les pauvres et la classe moyenne. Un
grand nombre d’entreprises telles qu’Apple gagnent des milliards de dollars à
l’extérieur des États-Unis, et cet argent n’y revient pas. Elles gardent cet argent à
l’étranger (légalement) parce que la loi sur l’impôt des sociétés aux États-Unis
prélèverait un fort pourcentage de ces gains. Si le taux d’imposition des sociétés était
réduit, il est probable que davantage d’argent reviendrait aux États- Unis et qu’il y
aurait une hausse de la prospérité.
La seconde raison: L’individu qui est en colère contre les riches a plus de
difficulté à voir ce que les riches font pour être riches.

R.: Oui. C’est ce que je pense. Vous ne verrez qu’un côté de la médaille: votre
côté. Pour avoir la possibilité de vous prévaloir
Q. : Si je suis en colère, je serai moins apte à voir et à faire ce que font les
riches?

UNE SECONDE CHANCE

d’une seconde chance, il est important que vous compreniez ce que font les
riches pour être riches. La colère ou la jalousie vous aveugleront. La connaissance
permet aux gens de voir. La colère et l’ignorance provoquent la cécité.
L’évolution des richesses
Pour mieux comprendre ce qui creuse l’écart entre les riches et le reste de la
population, il est utile de se pencher sur l’évolution des richesses au fil des quatre
ères qui ont jalonné l’histoire de l’humanité
— l’ère des chasseurs-cueilleurs, l’ère agraire, l’ère industrielle et l’ère de
l’information.
L’ère des chasseurs-cueilleurs
Pendant l’ère des chasseurs-cueilleurs, les êtres humains étaient égaux. Ils
formaient une société à classe unique. Il n’y avait pas de riches ni de classe moyenne
ni de pauvres. Le chef de la caverne, de la hutte ou de la tente n’avait pas l’eau
courante, chaude ou froide. Le chef n’avait pas de jet privé. C’était le véritable
communisme. Tout le monde vivait sur un pied d’égalité dans une même commune,
une même tribu, une même collectivité. Personne ne possédait quoi que ce soit. Le

130
chef vivait, mangeait et voyageait exactement comme les autres membres de la tribu.
Le chef n’avait pas accès à de meilleurs hôpitaux et les enfants du chef n’allaient pas
dans de meilleures écoles. Les choses étaient équitables et les gens étaient tous
égaux. Lorsque la nourriture ou le gibier se faisait rare, ou que les conditions
climatiques changeaient, ils déménageaient tout simplement. La terre n’avait aucune
valeur.

L’ère agraire
L’ère agraire a commencé lorsque les êtres humains ont domestiqué des
animaux et ensemencé la terre. Cette dernière a pris de la valeur et une société
formée de deux classes est née: les riches et les pauvres, ceux qui possédaient un
lopin de terre et ceux qui n’en possédaient pas. Le mot immobilier (en anglais real
estate) tire son origine de l’expression espagnole qui signifie «propriété royale ». Le
mot anglais passant est dérivé des mots français pays et sont, qui signifie «personne
de la

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

terre ». La terre a désormais de la valeur. Les concepts de l’« impôt» et du


«contribuable» apparaissent. Les paysans paient un impôt pour le privilège de vivre
et de travailler sur les terres du roi. En échange, le roi promet aux paysans de les
protéger des autres rois.
Pour garder les paysans sous son contrôle, le monarque octroyait de grands
lopins de terre à ses amis, que l’on appelait des barons et des lords. C’est de là que
vient le mot anglais landiord (propriétaire terrien). Ce dernier percevait les impôts
dus par les paysans et versait sapart au roi. Avec ces impôts, le roi et ses lords
pouvaient se permettre de vivre dans des châteaux, alors que les paysans vivaient
dans des masures. Les nobles montaient des chevaux et les paysans allaient à pied.
En temps de guerre, le lord rassemblait ses paysans, leur achetait des armes, les
entraînait et les envoyait au combat où ils se battaient pour protéger la propriété des
riches.
L’ère agraire a marqué la naissance d’une société formée de deux classés: les
riches et les pauvres; les nobles et les paysans. À l’ère agraire, les nobles étaient

131
riches; les paysans travaillaient dur, payaient des impôts et se battaient dans les
armées du roi dans ses guerres pour la conquête de territoires. La situation n’a guère
changé depuis.
L’ère industrielle
L’ère industrielle a inauguré une société formée de trois classes:
les riches, la classe moyenne et les pauvres.
À l’ère industrielle, un nouveau type de terre a pris de la valeur. À l’ère agraire,
seules les terres fertiles avaient de la valeur. À l’ère industrielle, les terres agricoles
n’étaient pas nécessaires pour ériger des usines, et c’est pourquoi Henry Ford a
choisi une région au sol rocheux, moins coûteux et non fertile, qui est devenue
Détroit, pour construire ses usines d’assemblage d’automobiles. C’est autour des
usines que se sont développées les banlieues abritant la classe moyenne, à mesure
que ces individus devenaient propriétaires, les lords de leur propre château, de leur
maison.
Alors que l’industrialisation prenait le pas sur l’agriculture, les rois et les lords
ont commencé à vendre des parcelles de la propriété royale,

UNE SECONDE CHANCE

Devenant des banquiers et offrant des «hypothèques)> aux individus


appartenant à la classe moyenne afin qu’ils puissent faire l’acquisition d’un terrain.
Aujourd’hui, le paiement hypothécaire représente la plus importante dépense de la
plupart des ménages appartenant à la classe moyenne.
Et les pauvres continuent de verser un loyer au propriétaire de la terre sur
laquelle ils vivent.
L’ère industrielle a donné naissance à une nouvelle forme de noblesse,
représentée par les banquiers et les industriels. Quelques banquiers et industriels
américains ambitieux ont été bientôt connus sous le nom de «barons voleurs».
Un article de Wikipedia en offre la description suivante:
((Dans les critiques sociales et la documentation économique, le baron voleur
est devenu une expression désobligeante désignant l’homme d’affaires américain
riche et puissant du J9C siècle. Le magazine The Atiantic Monthly en fait mention
dans son numéro du mois d’août 1870. À la fin des années 1800, l’expression
s’appliquait à tout homme d’affaires qui adoptait des pratiques assimilables à de

132
l’exploitation pour s’enrichir. Parmi ces pratiques, on comptait le contrôle des
ressources nationales, une influence auprès des gouvernements, le versement de
salaires ridiculement bas, l’acquisition de concurrents dans le but de créer des
monopoles et de hausser les prix, et des manœuvres pour vendre des actions à prix
fort à des investisseurs crédules et d’une manière qui allait ultimement détruire
l’entreprise pour laquelle ses actions avaient été émises, appauvrissant en même
temps les investisseurs.»
Les gens veulent croire que la cupidité s’est accentuée de façon exponentielle
pendant l’ère industrielle. La cupidité et l’ambition ont pris de l’ampleur parce que la
capacité des pauvres à devenir extrêmement riches a considérablement augmenté
pendant l’ère industrielle. Un grand nombre de barons voleurs ont d’abord été
pauvres, pour ensuite devenir plus riches que de nombreux rois et reines de l’ère
agraire.

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

Voici quelques-uns des barons voleurs notoires (parfois tristement


• Andrew Carnegie (acier) — Pittsburgh et New York
• James Duke (tabac, énergie) — Durham, Caroline du Nord
• Andrew W. Mellon (finance, pétrole) — Pittsburgh
• J.P. Morgan (finance, consolidation industrielle) — New York
• John D. Rockefeller (pétrole) — Cleveland, New York
Leland Stanford (chemins de fer) — San Francisco, Californie Cornelius
Vanderbilt (transport par voie navigable, chemins de fer) — New York
Bucky Fuller a fait remarquer que plusieurs de ces barons voleurs ont fondé
certaines des écoles et des universités les plus prestigieuses d’Amérique. Des
établissements d’enseignement portent le nom de barons voleurs tels que Stanford,
Duke, Vanderbilt, Carnegie et Mellon. Fuller parlait de l’École de comptabilité JP
Morgan en faisant référence à l’Université Harvard. John D. Rockefeller a fondé
l’Université de Chicago en 1891 et le Conseil général de l’éducation en 1903.

133
Rockefeller a dit avoir créé le Conseil général de l’éducation dans le but de
faire passer de jeunes garçons et filles intelligents de l’ère agraire à l’ère industrielle.
Certains de ces brillants sujets, hommes et femmes, sont probablement devenus les
nouveaux «lords» des barons voleurs, et ils occupent aujourd’hui des postes de
présidents-directeurs généraux, directeurs financiers, comptables et avocats.
Nombreux sont ceux qui ont soupçonné Rockefeller de vouloir prendre le
contrôle du système d’éducation américain lorsqu’il a créé le Conseil général de
l’éducation. Comme je l’ai dit plus tôt, il semble ainsi avoir «détourné» le système
d’éducation. Certains l’accusent d’avoir voulu éduquer les meilleurs et les plus
intelligents jeunes gens pour qu’ils deviennent des employés et des cadres, mais pas
des entrepreneurs comme lui. Heureusement, de nombreuses écoles et universités
offrent maintenant des programmes à l’intention des étudiants qui veulent devenir
des entrepreneurs plutôt que des cadres et des employés. Toutefois, l’intégration à
grande échelle de l’éducation financière dans les programmes d’enseignement se fait
plus lentement.

UNE SECONDE CHANCE

La lutte des classes


De nos jours, il y a une lutte des classes en Amérique et partout dans le monde.
De nombreux individus croient que les riches d’aujourd’hui sont des réincarnations
des barons voleurs, et ne sont pas mieux que des arnaqueurs.
Cependant, si vous voulez avoir une seconde chance dans la vie, il est
important de vous placer sur la tranche de la médaille afin d’en voir les deux côtés,
pile et face. Si vous ne voyez qu’un seul côté, il est possible que vous ne compreniez
jamais pleinement comment les barons voleurs sont devenus extrêmement riches,
plus riches que les rois et les reines d’autrefois. Si vous ne voyez qu’un seul côté de
la médaille, il se peut que vous finissiez dans le camp des pauvres dans cette lutte qui
s’accentue entre les classes.
Wikipedia soutient ce point de vue de «l’autre côté de la médaille» en citant les
commentaires du journaliste de télévision John Stossel:

134
«Ils n ‘étaient pas des voleurs, car ils n ‘enlevaient rien à personne, et ils
n’étaient pas des barons — ils étaient nés pauvres...
« Vanderbilt s’est enrichi en faisant plaisir aux gens. Il a inventé des façons de
rendre les déplacements et le transport de marchandises moins coûteux. Il a utilisé
des navires plus grands et plus rapides, et sur lesquels des repas étaient servis. Il a
fait passer le droit de passage entre New York et Hariford de 8 $ à 1 $. Cela a donné
aux gens ce qu’aucun «groupe de consommateurs» n’avait encore jamais eu...
«Rockefeller s’est enrichi en vendant du pétrole. Ses premiers concurrents et
ensuite le gouvernement l’ont qualifié de monopoliste, mais il n’en était pas un. À
l’époque, il avait plus d’une centaine de concurrents. Personne n’était obligé
d’acheter son pétrole. Rockefeller a plutôt attiré des clients en vendant son pétrole à
meilleur prix. C’est cela que ses concurrents détestaient. En trouvant des moyens
d’extraire le pétrole du sol et de l’acheminer à la pompe, il a amélioré la vie de
millions d’individus. La classe moyenne, qui avait l’habitude d’aller se coucher dès
la tombée de la nuit, a soudain pu acheter du pétrole pour leurs lampes, et a pu veiller
et lire. L’appât du

UE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

gain de Rockefeller a peut-être même sauvé les baleines, car en abaissant le


prix du kérosène et de l’essence, il a éliminé le besoin d’acheter de l’huile de baleine.
Le massacre de milliers de baleines a soudain cessé.»
Malgré les bonnes, choses que ces capitalistes ont accomplies, de nombreux
individus parlent des barons voleurs de façon désobligeante, sans tenir compte du fait
qu’ils ont rendu la vie meilleure pour bien des gens. Autrement dit, les barons
voleurs n’étaient pas cupides. Ils étaient généreux. Si vous voulez vous enrichir, vous
devrez trouver des moyens de faire preuve d’une plus grande générosité.. Des
moyens de servir davantage de gens.
L’ère de l’information
En 1957, l’Union soviétique a lancé Spoutnik, le premier satellite mis en orbite
autour de la Terre. De nombreux individus considèrent cet événement comme le
début de l’ère de l’information, de l’ère invisible. Nous savions tous que les satellites

135
existaient; nous ne pouvions tout simplement pas les voir. Aujourd’hui, il y a des
milliers de satellites
— que nous ne pouvons pas voir — dont dépendent de nombreuses facettes de
notre vie.
L’ère de l’information a entraîné une autre évolution des richesses.
Aujourd’hui, il existe un nouveau type d’immobilier: l’immobilier invisible. Certains
appellent le «cyber immobilier’>. C’est à cause de lui qu’il y a des milliardaires de
19 ans qui n’ont jamais terminé leurs études et des professeurs de 59 ans qui se
retrouvent sans emploi.
Le cyber immobilier se trouve dans nos appareils mobiles tels que les
téléphones intelligents, les tablettes et les ordinateurs. Lorsque vous et moi
consultons les sites de Google et d’Amazon, nous ne sommes pas différents du
joueur dont le pion atterrit sur Place du Parc ou Promenade au jeu Monopoly®.
Voici quelques-uns des nouveaux barons voleurs, des entrepreneurs de l’ère
invisible qui n’ont jamais terminé leurs études:
1. Steve Jobs
2. Steve Wozniak
Apple Apple

UNE SECONDE CHANCE

devenant des banquiers et offrant des «hypothèques» aux individus appartenant


à la classe moyenne afin qu’ils puissent faire l’acquisition d’un terrain. Aujourd’hui,
le paiement hypothécaire représente la plus importante dépense de la plupart des
ménages appartenant à la classe moyenne.
Et les pauvres continuent de verser un loyer au propriétaire de la terre sur
laquelle ils vivent.
L’ère industrielle a donné naissance à une nouvelle forme de noblesse,
représentée par les banquiers et les industriels. Quelques banquiers et industriels
américains ambitieux ont été bientôt connus sous le nom de «barons voleurs».

Un article de Vikipedia en offre la description suivante:


«Dans les critiques sociales et la documentation économique, le baron voleur
est devenu une expression désobligeante désignant l’homme d’affaires américain

136
riche et puissant du 19 siècle. Le magazine The Atlantic Monthly en fait mention
dans son numéro du mois d’août 1870. À la fin des années 1800, l’expression
s’appliquait à tout homme d’affaires qui adoptait des pratiques assimilables à de
l’exploitation pour s’enrichir. Parmi ces pratiques, on comptait le contrôle des
ressources nationales, une influence auprès des gouvernements, le versement de
salaires ridiculement bas, l’acquisition de concurrents dans le but de créer des
monopoles et de hausser les prix, et des manœuvres pour vendre des actions à prix
fort à des investisseurs crédules et d’une manière qui allait ultimement détruire
l’entreprise pour laquelle ses actions avaient été émises, appauvrissant en même
temps les investisseurs.

Les gens veulent croire que la cupidité s’est accentuée de façon exponentielle
pendant l’ère industrielle. La cupidité et l’ambition ont pris de l’ampleur parce que la
capacité des pauvres à devenir extrêmement riches a considérablement augmenté
pendant l’ère industrielle. Un grand nombre de barons voleurs ont d’abord été
pauvres, pour ensuite devenir plus riches que de nombreux rois et reines de l’ère
agraire.

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

Voici quelques-uns des barons voleurs notoires (parfois tristement


• Andrew Carnegie (acier) — Pittsburgh et New York
• James Duke (tabac, énergie) — Durham, Caroline du Nord
• Andrew W. Mellon (finance, pétrole) — Pittsburgh
• J.P. Morgan (finance, coflsolidation industrielle) — New York
• John D. Rockefeller (pétrole) — Cleveland, New York
• Leland Stanford (chemins de fer) — San Francisco, Californie
• Cornelius Vanderbilt (transport par voie navigable, chemins de fer) — New
York

Bucky Fuller a fait remarquer que plusieurs de ces barons voleurs ont fondé
certaines des écoles et des universités les plus prestigieuses d’Amérique. Des
établissements d’enseignement portent le nom de barons voleurs tels que Stanford,

137
Duke, Vanderbilt, Carnegie et Mellon. Fuller parlait de l’école de comptabilité JP
Morgan en faisant référence à l’Université Harvard. John D. Rockefeller a fondé
l’Université de Chicago en 1891 et le Conseil général de l’éducation en 1903.

Rockefeller a dit avoir créé le Conseil général de l’éducation dans le but de


faire passer de jeunes garçons et filles intelligents de l’ère agraire à l’ère industrielle.
Certains de ces brillants sujets, hommes et femmes, sont probablement devenus les
nouveaux «lords» des barons voleurs, et ils occupent aujourd’hui des postes de
présidents-directeurs généraux, directeurs financiers, comptables et avocats.

Nombreux sont ceux qui ont soupçonné Rockefeller de vouloir prendre le


contrôle du système d’éducation américain lorsqu’il a créé le Conseil général de
l’éducation. Comme je l’ai dit plus tôt, il semble ainsi avoir «détourné» le système
d’éducation. Certains l’accusent d’avoir voulu éduquer les meilleurs et les plus
intelligents jeunes gens pour qu’ils deviennent des employés et des cadres, mais pas
des entrepreneurs comme lui. Heureusement, de nombreuses écoles et universités
offrent maintenant des programmes à l’intention des étudiants qui veulent devenir
des entrepreneurs plutôt que des cadres et des employés. Toutefois, l’intégration à
grande échelle de l’éducation financière dans les programmes d’enseignement se fait
plus lentement.

UNE SECONDE CHANCE

Microsoft
Oracle
5; Tom Anderson My Space
6. David Karp
7. Dustin Moskovitz
8. Mark Zuckerberg
9. Michael Dell

Qui blâmez-vous?

138
À de nombreux égards, vous pourriez reprocher à ces individus l’écart qui ne
cesse d’augmenter entre les riches, les pauvres et la classe moyenne. Vous pourriez
les blâmer pour le taux de chômage élevé. Vous pourriez même les blâmer pour le
nombre grandissant de gens qui dépendent de l’aide gouvernementale.

Et nous pouvons nous blâmer nous-mêmes.


Comme je l’ai dit plu.t tôt, lorsque les êtres humains sont incapables de voir les
changements, parce qu’ils sont invisibles, ils blâment les autres. Des sorcières sont
brûlées sur un bûcher, des têtes tombent sous la guillotine. Les gens s’attaquent les
uns les autres (pensez aux Républicains et aux Démocrates) plutôt que de résoudre
les problèmes qu’ils ne peuvent pas voir.

Pourquoi les riches deviennent-ils de plus en plus riches?

En 1967, lorsque mon camarade de classe Andy et moi avons fait de l’autostop
jusqu’àMontréal, au Canada, nous n’allions pas seulement voir le dôme géodésique
de Bucky Fuller, le pavillon des tats-Unis à Expo 67, la plus grande exposition du
monde sur le thème de l’avenir. Nous voulions aussi mieux comprendre ce que Fuller
disait souvent:
«Dieu veut que tous les êtres humains soient riches.» Fuller disait également, et
il en traite dans son ouvrage intitulé Criti cal Path, paru en 1981 :
«Technologiquement parlant, il y a maintenant 6 milliards de milliardaires sur le
vaisseau spatial Terre...» Pour notre cerveau de 20 ans, cet énoncé s’inscrivait en
dehors de notre réalité. Ce n’était
3. Bill Gates
4. Larry Ellison
Tumbir
Facebook
Facebook
Dell
QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

certainement pas un concept qui était enseigné à l’école. On nous avait plutôt
appris que seulement quelques rares individus pouvaient être «riches».
Bien que nous soyons restés à l’intérieur du pavillon des Etats-Unis pendant
des heures, nous n’avons pas obtenu les réponses que nous étions venus chercher.
Tout ce que notre cerveau pouvait voir était cette immense structure, une sphère qui
semblait suspendue dans le vide, un énorme dôme qui semblait reposer sur
pratiquement rien de visible. Il était différent de tout ce que nous connaissions. Le
dôme était très spacieux, et pourtant il semblait aussi léger qu’une plume.
Bien que notre cerveau n’ait pas obtenu les réponses que nous cherchions2
notre esprit pouvait sentir la possibilité qu’offrait le monde que Fuller pouvait voir.
Andy et moi avons quitté Montréal avec un sentiment profond que tout était possible,
en croyant à la perspective d’un monde qui pourrait être bon pour tous, un monde où

139
nous ne serions pas obligés d’être en concurrence les uns avec les autres. Un monde
où nous serions tous gagnants... un monde fondé sur la coopération.
Comme un grand nombre d’entre vous le sait, je crois que n’importe qui peut
prendre le contrôle de son avenir financier — il suffit d’être prêt à apprendre, à agir,
à faire des erreurs, à tirer un enseignement de ces erreurs et à ne jamais baisser les
bras. J’ai prouvé qu’un enfant de Hilo, à Hawaï, qui ne brillait pas en classe, pouvait
déjouer les pronostics... et je sais que vous pouvez le faire aussi. Une seconde chance
peut s’offrir à vous si vous croyez en vous et si vous êtes prêt à passer à l’action
grâce aux nouvelles connaissances que vous aurez acquises.

Le principe général des riches


Le principe général des riches est le principe de l’éphéméralisation. En termes
simples, cela signifie «faire plus avec moins ».
Les monarques de l’ère agraire sont devenus riches en accomplissant plus avec
moins. Plutôt que de se déplacer sans cesse pour trouver de la nourriture, ils ont
commencé à produire leurs aliments. En cultivant

UNE SECONDE CHANCE

la terre, ils pouvaient produire davantage de nourriture et nourrir davantage de


bouches.
Les barons voleurs de l’ère industrielle ont également suivi le principe de
l’éphéméralisatjon. Ils ont accompli davantage avec moins.
Pensez aux commentaires de John Stossel (page 150) à propos de leur
générosité. Ce qu’il décrit, c’est le principe général de l’éphéméralisation.
Q. : Donc, certaines personnes disent que les barons voleurs étaient cupides et
d’autres disent qu’ils étaient généreux?
R. : Oui. Encore une fois, toute médaille a trois côtés. Faire preuve
d’intelligence, c’est être capable de se tenir sur la tranche de la médaille — là tranche
de l’idée ou du problème — de manière à en voir chaque côté.

140
Q. : Les nouveaux barons voleurs sont des entrepreneurs, comme Steve Jobs,
Mark Zuckerberg et David Karp? Ont-ils suivi le principe général de
l’éphéméralisation?
R. : Oui. N’oubliez jamais que le cheval a été remplacé par l’automobile. À
l’ère de l’information, les êtres humains sont remplacés par une technologie qu’ils ne
peuvent pas voir.
Aujourd’hui, les détaillants du monde du cyber immobilier tels qu’Amazon et
Alibaba sont en train de balayer notre «immobilier» traditionnel — les magasins de
détail, comme Sears et JCPenney. Dans toutes les villes du monde, des millions
d’individus perdent leur emploi.
Q. : Et c’est pour cette raison que l’écart entre les riches, les pauvres et la classe
moyenne ne cesse de grandir?
R. : C’est l’une des raisons.
Q. : Êtes-vous en train de dire que certains individus ont une mentalité propre à
l’ère industrielle et que d’autres ont une mentalité propre à l’ère de l’information?
R. : Oui. De nombreux cadres très instruits, mais au chômage, cherchent encore
cet emploi très rémunérateur assorti

• QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

d’avantages sociaux qui appartient à l’ère industrielle. Malheureusement, la


plupart des établissements d’enseignement et des professeurs véhiculent des idées
appartenant à l’ère industrielle à propos du monde des affaires et de l’emploi. La
majorité des professeurs veulent un salaire plus élevé et des classes moins peuplées.
Cela va à l’encontre du principe de l’éphéméralisation. Ils devraient plutôt chercher
des moyens d’en faire plus (servir davantage d’enfants, offrir un meilleur
enseignement qui se solderait par de meilleurs résultats...) avec moins.
Q. : Certains professeurs n’utilisent-ils pas Internet pour enseigner à davantage
d’élèves à moindre coût?

141
R.: Oui. Quelques professeurs gagnent ainsi des millions de dollars — comme
ils le devraient. Ces professeurs suivent le principe de l’éphéméralisation. Ils en font
plus avec moins.
Q. : Qu’arrivera-t-il aux professeurs, ou à tout individu, qui ne suivront pas le
principe de l’éphéméralisation?
R. : Je vous laisse répondre à votre question. Personnellement, je crois que les
jours sont comptés pour les gens qui veulent être payés davantage et en faire moins.
Le cerveau d’un grand nombre de chômeurs et d’individus sous-employés est encore
gouverné par une mentalité propre à l’ère industrielle, ce qui rend leur esprit aveugle
aux occasions qui s’offrent à eux.
Q. : Et nos dirigeants ont le même problème? Ils sont incapables de voir les
changements?
R. : Oui, et c’est pour cette raison que la prochaine crise mettra en jeu des
billiards de dollars.

Les géants invisibles


Voici quelques-uns des plus grands marchés du monde:
1. Le marché des instruments dérivés;
2. Le marché des devises;

UNE SECONDE CHANCE

3. Le marché des obligations;


4. Le marché des valeurs mobilières;
5. Le marche des marchandises, ou matières premières;
6. Le marché immobilier.

Les trois plus grands marchés sont les trois premiers: les marchés des
instruments dérivés, des devises et des obligations, dans cet ordre.

142
Un certain désaccord règne quant au rang des autres marchés — valeurs
mobilières, marchandises et immobilier. En ce qui me concerne, il suffit de savoir
que ce sont tous des marchés géants, et des marchés qui se chevauchent, ce qui les
rend souvent difficiles à mesurer. Par exemple, de nombreux individus investissent
dans l’immobilier en passant par des fiducies de placement immobilier qui,
techniquement, offrent des actions. La même chose est vraie pour les marchandises,
les valeurs mobilières et les obligations. Cela peut être déroutant.

Le marché des instruments dérivés


Il est important de noter que le plus grand marché du monde est le marché des
instruments dérivés. Il éclipse tous les autres marchés. C’est le montré que peu de
gens connaissent, comprennent — ou peuvent voir.
Q. : À quel point ce marché est-il grand?
R. : Avant le krach de 2007, le marché des instruments dérivés était estimé à
700 trillions de dollars.
Q. : Pourquoi est-ce si important?
R. : Parce que le krach de 2007 n’a pas vraiment été un krach du marché
immobilier ou du marché des valeurs mobilières. Cela a été un krach du marché des
instruments dérivés.
Q. : Mais qu’est-ce qu’un instrument dérivé?
R. : Avant de répondre à cette question, je vais citer quelques-uns des
commentaires de grands experts en la matière.
Warren Buffett, le plus riche investisseur du monde, a dit:

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

«Les instruments dérivés sont des armes


de destruction massive.»
George Soros, l’un des plus grands investisseurs du monde, écrite les contrats
financiers connus sous le nom d’instruments dérivés:
«Parce que nous ne comprenons pas vraiment le fonctionnement.
Felix Rohatyn est le banquier d’affaires qui a sauvé New York de la
catastrophe financière dans les années 1970. Il décrit les instruments dérivés comme:
«Des bombes thermonucléaires financières.»

143
L’autre côté de la médaille
Il n’est pas étonnant que certains individus aiment les produits dérivés. Alan
Greenspan, alias Le Maestro, qui a été à la tête de la Réserve fédérale sous quatre
présidences (Reagan, Bush 41, Clinton et Bush 43), n’avait que des éloges pour les
instruments dérivés:
« Les concentrations de risques sont plus aisément repérables, et lorsqu’elles
excèdent la propension au risque des intermédiaires, les instruments dérivés et autres
instruments de crédit et produits de taux qui comportent un risque peuvent être
utilisés pour reporter
les risques sous-jacents sur d’autres entités. Par conséquent, non seulement les
institutions financières sont devenues, individuellement, moins vulnérables aux
chocs engendrés par les facteurs de risque sous-jacents, mais le système financier
dans son ensemble est devenu plus solide.»

Alan Greenspan, en 2004


Lors de l’audience d’approbation en 2005, alors que Ben Bernanke s’apprêtait
à remplacer Alan Greenspan à la présidence de la Réserve fédérale, l’échange suivant
a eu lieu:
Sénateur Paul Sarbanes: Warren Buffet nous a prévenus que les instruments
dérivés étaient des bombes à retardement, tant pour les parties qui les utilisent que
pour le système économique. Le Financial Times dit qu’il n’y a pas encore

UNE SECONDE CHANCE

eu d’explosion, mais que les risques associés à ce marché en plein essor


demeurent réels. Comment répondez-vous à ces préoccupations?
Ben Bernanke: Je suis moins chatouilleux que vous sur la question des
instruments dérivés. Je crois que, en général, ils sont très utiles. Ils offrent des
méthodes par lesquelles les risques peuvent être partagés, répartis et découpés, et
donnés à des intermédiaires capables de les supporter. Je crois que les instruments
dérivés accroissent la souplesse du Système financier à de nombreux égards. Par

144
mesure de sécurité, les instruments dérivés sont, dans l’ensemble, négociés par des
institutions financières très averties et des individus qui ont grandement avantage à
bien les comprendre et les utiliser. La responsabilité de la Réserve fédérale est de
veiller à ce que les institutions qu’elle réglemente adoptent de bons systèmes et de
bonnes procédures pour s’assurer que leurs portefeuilles d’instruments dérivés soient
bien gérés et ne créent pas de risques excessifs pour elles.

Avance rapide jusqu’en 2007.


Lorsque le marché des valeurs mobilières et le marché immobilier ont
soudainement amorcé leur dégringolade en 2007, provoquant une crise au cours de
laquelle des millions de ménages ont perdu leur emploi, leur maison et leur épargne-
retraite, le problème ne se trouvait pas vraiment associé aux emprunteurs à haut
risque, à une mauvaise conjoncture immobilière, ou même à des créances
frauduleuses. Le véritable problème venait des instruments dérivés tels que les swaps
sur défaillance de crédit et les obligations adossées à des actifs.
Warren Buffet n’a pas eu peur de dire:
«Les instruments dérivés sont des armes de destruction massive,
porteuses de dangers potentiellement fatals. »
Lorsque la bombe de la dette à risque élevé à xp1osé, les instruments dérivés
sont passés de «porteurs de danger» à «fatals ».
Les instruments dérivés ont été la peste noire invisible des marchés financiers,
acculant à la faillite de grandes banques telles que Lehman

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

Brothers et Bear Stearns, et ricochant sur des millions d’individus qui ont ainsi
perdu leur emploi, leur maison et leur avenir.
Q. : Mais en quoi consistent les instruments dérivés?
R.: En termes extrêmement simples, les instruments dérivés sont des polices
d’assurance, comme celles que vous avez pour votre maison ou votre voiture.
Lorsque les emprunteurs à haut risque ont cessé de payer ces maisons qui
étaient au-dessus de leurs moyens, ces armes de destruction massives ont commencé

145
à exploser. Les explosions ont été similaires à l’ouragan Katrina qui a frappé La
Nouvelle-Orléans ou à l’ouragan Sandy qui a frappé les États de New York et du
New Jersey. L’unique différence, c’est que les compagnies d’assurance sont
réglementées et qu’elles ont les ressources nécessaires pour verser des indemnités.
Le marché des instruments dérivés, le plus grand marché financier du monde,
n’est pratiquement pas réglementé et, le cas échéant, l’application des règlements est
pratiquement inexistante. Ce sont les contribuables qui paient lorsque les instruments
dérivés se retrouvent en mauvaise posture, et non les banques ni les individus qui les
ont vendus et qui ont bénéficié du produit de ces transactions.

Les véritables barons voleurs


Le président de la Réserve fédérale, le secrétaire du Trésor des États-Unis et les
présidents-directeurs généraux de nos grandes banques pourraient être considérés
comme les véritables barons voleurs. Ils ont utilisé le principe général de
l’éphéméralisation pour s’enrichir, aux dépens de l’économie mondiale. Ils ont été
cupides, et non pas généreux. Et, à mon avis, ils ont violé un principe général pour
arnaquer les gens plutôt que de s’en servir pour leur offrir une vie meilleure.
Aujourd’hui, l’écart entre les riches et le reste de la population continue de
s’accroître. Des millions d’individus ont tout perdu, incluant leurs rêves.
Tragiquement, un seul banquier a été poursuivi en justice, alors que Greenspan et
Bernanke jouissent de leur retraite et touchent des honoraires en tant que
conférenciers.

UNE SECONDE CHANCE

3. Le marché des obligations;


4. Le marché des valeurs mobilières;
5. Le marché des marchandises, ou matières premières;
6. Le marché immobilier.

146
Les trois plus grands marchés sont les trois premiers: les marchés des
instruments dérivés, des devises et des obligations, dans cet ordre.
Un certain désaccord règne quant au rang des autres marchés — valeurs
mobilières, marchandises et immobilier. En ce qui me concerne, il suffit de savoir
que ce sont tous des marchés géants, et des marchés qui se chevauchent, ce qui les
rend souvent difficiles à mesurer. Par exemple, de nombreux individus investissent
dans l’immobilier en passant par des fiducies de placement immobilier qui,
techniquement, offrent des actions. La même chose est vraie pour les marchandises,
les valeurs mobilières et les obligations. Cela peut être déroutant.

Le marché des instruments dérivés


Il est important de noter que le plus grand marché du monde est le marché des
instruments dérivés. Il éclipse tous les autres marchés. C’est le monstre que peu de
gens connaissent, comprennent — ou peuvent voir.
Q. : À quel point ce marché est-il grand?
R. : Avant le krach de 2007, le marché des instruments dérivés était estimé à
700 trillions de dollars.
Q. : Pourquoi est-ce si important?
R. : Parce que le krach de 2007 n’a pas vraiment été un krach du marché
immobilier ou du marché des valeurs mobilières. Cela a été un krach du marché des
instruments dérivés.
Q. : Mais qu’est-ce qu’un instrument dérivé?
R. : Avant de répondre à cette question, je vais citer quelques-uns des
commentaires de grands experts en la matière.
Warren Buffett, le plus riche investisseur du monde, a dit:

QUE REPRÉSENTE UN BILLIARD DE DOLLARS?

Les instruments dérivés sont des armes de destruction massive.»


George Soros, l’un des plus grands investisseurs du monde, écrite les contrats
financiers connus sous le nom d’instruments dérivés:
«Parce que nous ne comprenons pas vraiment leur fonctionnement. »

147
Felix Rohatyn est le banquier d’affaires qui a sauvé New York de la
catastrophe financière dans les années 1970. Il décrit les instruments dérivés comme:
«Des bombes thermonucléaires financières.»

L’autre côté de la médaille


Il n’est pas étonnant que certains individus aiment les produits dérivés. Alan
Greenspan, alias Le Maestro, qui a été à la tête de la Réserve fédérale sous quatre
présidences (Reagan, Bush 41, Clinton et Bush 43), n’avait que des éloges pour les
instruments dérivés:
«Les concentrations de risques sont plus aisément repérables,
et lorsqu’elles excèdent la propension au risque des intermédiaires, les
instruments dérivés et autres instruments de crédit et produits
de taux qui comportent un risque peuvent être utilisés pour reporter les risques
sous-jacents sur d’autres entités. Par conséquent,
non seulement les institutions financières sont devenues,
individuellement, moins vulnérables aux chocs engendrés
par les facteurs de risque sous-jacents, mais le système financier
dans son ensemble est devenu plus solide.»

Alan Greenspan, en 2004


Lors de l’audience d’approbation en 2005, alors que Ben Bernanke s’apprêtait
à remplacer Alan Greenspan à la présidence de la Réserve fédérale, l’échange suivant
a eu lieu:
Sénateur Paul Sarbanes: Warren Buffett nous a prévenus que les instruments
dérivés étaient des bombes à retardement, tant pour les parties qui les utilisent que
pour le système économique. Le Financial Times dit qu’il n’y a pas encore

UNE SECONDE CHANCE

Q. : Qui est responsable de cette crise des instruments dérivés?


R. : En l’an 2000, sous la présidence de Biil Clinton, la loi sur la modernisation
des marchés à terme sur les produits de base (Commodity Futures Modernization
Act, CFMA) a été adoptée. Cette loi a pavé la voie à un marché des instruments

148
dérivés encore plus vaste. Entre 2000 et 2007, le marché des instruments dérivés est
passé de 100 trillions de dollars à 700 trillions de dollars. C’est alors que les
explosions ont commencé à retentir.
Q. : Quelle est actuellement la taille de ce marché?
R. : Selon Bert Dohmen, l’éditeur de la très respectée Wellington Letter, le
marché des instruments dérivés était passé à 1,2 bihiard de dollars en 2014.
Q. : Que représente un billiard de dollars?
R. : Vraiment beaucoup, beaucoup d’argent.
Dans le prochain chapitre, je vous parlerai d’autres marchés et de la façon dont
le gouvernement les manipule. Et nous passerons en revue ce que très peu
d’individus savent à cet égard, ou voient.

149
Dans ses livres et ses allocutions, Bucky Fuller parlait souvent du pouvoir des
mots. Pendant une période extrêmement difficile de sa vie, il a réalisé que les mots
étaient à l’origine d’un grand nombre de ses problèmes. «Je suis
devenu très prudent avec les mots», a-t-il dit. Au point où il a décidé de demeurer
silencieux jusqu’à ce qu’il soit certain du sens de chaque mot qu’il prononcerait. Son
silence a duré plus de deux ans.
Pendant que Fuller s’adressait à l’auditoire, je pouvais entendre mon père riche
qui répétait sans cesse: «Votre maison n’est pas un actif.»
Plutôt que de tenter d’expliquer ce qui distingue un actif d’un élément de
passif, mon père riche traçait ce simple diagramme:

150
Pendant que Fuller parlait, j’ai réalisé à quel point j’étais avantagé dès le départ
en connaissant tout simplement la différence entre les mots actif et élément de passif.
Les diagrammes simplifiés de mon père riche — les diagrammes qu’il traçait
constamment — m’avaient permis de voir ce que la majorité des gens ne voient pas.
Des millions d’individus éprouvent des difficultés financières parce qu’ils
considèrent leur maison comme un actif plutôt que comme un élément de passif Et le
pire, c’est que la majorité des gens n’ont aucune idée de ce qu’est réellement un actif.
Fuller se méfiait beaucoup des mots, et vous le devriez aussi.
Le mot le plus important dans le monde de l’argent est probablement cashflow.
C’est le cashflow qui détermine si quelque chose est un actif ou un élément de passif.
Si vous comprenez le sens des mots cashflow, actif et élément de passif, vos chances
de connaître une vie plus riche sont bien meilleures. Si la majorité des gens se
débattent avec des problèmes financiers, c’est parce que beaucoup d’argent sort de
leur poche — et que très peu d’argent y entre.
Je vous conseille de prendre le temps de dresser la liste de vos actifs et de vos
éléments de passif. Voici un truc pour les distinguer:
si vous cessiez de travailler, qu’est-ce qui vous rapporterait de l’argent et
qu’est-ce qui vous en ferait dépenser? La majorité des pauvres et

COMMENT VOIR L’INVISIBLE

des individus appartenant à la classe moyenne n’ont que des éléments de passif
— aucun actif.

151
La majeure partie des régimes de retraite ne sont pas des actifs. Ce sont des
éléments de passif non capitalisés qui, avec un peu de chance, vous procureront un
revenu à la retraite.
Dès qu’un individu commence à chercher des actifs qu’il pourrait acquérir ou
crée, son monde commence à changer. Il commence à voir l’invisible.
Un autre mot important est richesses. Buller définissait les richesses comme
«votre habileté à survivre pendant un nombre X de jours». Mon père riche définissait
les richesses en demandant: «Si vous arrêtiez de travailler, combien de temps
pourriez-vous survivre?» On estime que l’Américain moyen peut survivre moins
d’un mois sans travailler. C’est pour cette raison que des millions de gens
s’accrochent désespérément à leur emploi et à un chèque de paie régulier. Ils, ont
peut-être un emploi, mais pas de richesses.
Si Kim et moi avons pu prendre notre retraite à 37 et 47 ans respectivement,
c’est que nous nous étions concentrés sur nos richesses. Nous avions acquis des
actifs qui généraient un cashflow.
Nous ne nous étions pas attardés aux mots sécurité d’emploi, chèque de paie ou
investissement à long terme dans le marché boursier.
Plutôt que nous arrêter au mot épargne, nous avions mis l’accent sur le mot
endettement, et nous avions utilisé l’endettement pour acquérir des actifs.

Des exemples de contraires


Lorsque les enfants sont programmés à «aller à l’école, trouver un emploi,
travailler dur, épargner, acheter une maison (parce qu’une maison est un actif), se
débarrasser de leurs dettes et investir à long terme dans le marché boursier», ils sont
aveuglés par les mots. Ils sont incapables de voir le monde des riches sur l’autre côté
de la médaille.
Voici quelques exemples de contraires...
Employé Epargnant
Employeur Débiteur

UNE SECONDE CHANCE

Revenu imposé Revenu exempté


élément de passif Actif

152
Travailleur autonome Investisseur
Chèque de paie Cashflow
Joueur Entrepreneur

Les établissements scolaires apprennent aux enfants à utiliser les mots de la


colonne de gauche. Les riches utilisent plutôt les mots de la colonne de droite. Si un
individu en prenait le temps tout comme Fuller qui a gardé le silence pendant deux
ans, étudiant le sens exact des mots avant de les prononcer —, il pourrait voir le
monde invisible de l’argent, un monde que peu de gens peuvent contempler.
Q. : Je comprends ce qui distingue un actif un élément de passif et le cashflow.
Mais quelle est la différence entre un individu qui est travailleur autonome dans le
quadrant T et un entrepreneur dans le quadrant P?
R. : Le travailleur autonome travaille pour de l’argent. L’entrepreneur du
quadrant P travaille pour des actifs.
Par exemple, un agent immobilier est un travailleur autonome parce qu’il
travaille pour de l’argent, ou un revenu sous forme de commissions. Un entrepreneur
immobilier travaille pour acquérir des actifs immobiliers qui génèrent un cashflow.
L’agent immobilier est imposé au taux maximal. L’investisseur immobilier
peut très bien ne pas payer d’impôt sur son cashflow.
L’agent immobilier travaille en échange d’un revenu imposé et l’investisseur
immobilier travaille en échange d’un revenu exonéré d’impôt.
L’agent immobilier épargne. L’entrepreneur immobilier emprunte pour acheter
des actifs.
Si l’agent immobilier vend 10 maisons par année et que l’entrepreneur
immobilier acquiert 10 immeubles à vocation locative, en 10 ans, le travailleur
autonome aura peut-être gagné davantage d’argent que l’entrepreneur, mais ce
dernier sera de loin le plus riche, car il bénéficiera d’un cashflow exonéré d’impôt.

COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Q. : Est-ce ainsi partout dans le monde?

153
R. : Plus ou moins. Les lois fiscales sont pratiquement les mêmes partout dans
le monde. Rappelez-vous toujours cette règle d’Bro: c’est celui qui possède l’or qui
fait la loi.
Q. : Pourquoi la majorité des gens ne le savent-ils pas?
R. : Parce que la majorité des écoles n’enseignent aux enfants que les mots de la
colonne de gauche. C’est pour cette raison que la majorité des gens veulent toucher
un chèque de paie, alors que les riches veulent générer un cashflow. Si l’on se fonde
sur le principe selon lequel l’unité est plurielle, il y a toujours au moins deux côtés à
toute médaille... c’est la dualité universelle du yin et du yang.
Vous verrez cette pluralité en examinant le Quadrant du
CASHFLOW. Les individus qui évoluent dans les quadrants E et T
travaillent pour de l’argent; et ceux qui évoluent dans les quadrants P
et I travaillent pour des actifs.

La crise économique a fait mal aux individus qui évoluent dans les quadrants E
et T, mais, dans bien des cas, elle a été avantageuse pour ceux qui évoluent dans les
quadrants P et I. Les premiers ont perdu parce que la valeur de leur argent et de leur
épargne a chuté à cause de
E représente l’employé
T représente le travailleur autonome
P représente le propriétaire d’entreprise
I représente l’investisseur

UNE SECONDE CHANCE 4

154
l’impression d’argent, de l’inflation et de la hausse du taux d’imposition. Un
grand nombre d’entre eux ont perdu des éléments de passif qu’ils croyaient être des
actifs, des éléments de passif tels que leur maison et la valeur en actions de leur
compte de retraite.
Comme je l’ai déjà souligné: lorsqu’on examine le Quadrant du CASHFLOW
du point de vue fiscal, on peut voir la situation dans son ensemble.

R.: Cela s’explique en partie par le fait que les individus qui évoluent dans les
quadrants E et T travaillent pour de l’argent, épargnent et investissent leur argent à
long terme dans le marché boursier.
Les individus qui évoluent dans les quadrants P et I créent des actifs. Plutôt que
d’épargner, ils empruntent de l’argent. Et plutôt que d’investir, ils produisent les
actifs dans lesquels investissent les individus qui évoluent dans les quadrants E
et T.
Q. : Pourquoi est-ce que je trouve cela si déroutant?
R. : Parce que vous voyez le côté opposé du monde invisible de l’argent. C’est
comme si vous étiez droitier et que l’on vous demandait de ne vous servir que de la
main gauche. Il faut un certain temps pour s’ajuster.
Q.: Comment puis-je commencer à m’entraîner à voir le côté opposé du monde
de l’argent?
Q. : Pourquoi les taux d’imposition sont-ils différents?

COMMENT VOIR L’INVISIBLE

155
R. : Je suggère toujours aux gens de jouer à mon jeu CASHFLOW. Plus vous
jouerez et enseignerez aux autres à jouer, plus vous verrez ce qui distingue un chèque
de paie d4ns la colonne des revenus et le cashflow dans la colonne de l’actif.
N’oubliez pas que les individus qui évoluent dans les quadrants E et t s’inscrivent
dans la colonne des revenus, alors que ceux qui évoluent dans les quadrants P et I
s’inscrivent dans la colonne de l’actif.
CASHFLOW est le seul jeu qui enseigne aux joueurs le pouvoir de
l’endettement. Le joueur qui sait l’utiliser battra celui qui en a peur. Plus vous vous
améliorerez au jeu, plus clairement vous comprendrez pourquoi l’endettement et les
impôts enrichissent les riches, alors qu’ils appauvrissent les pauvres et les individus
appartenant à la classe moyenne. Une fois que vous verrez l’autre côté de la
médaille, votre confusion se dissipera et un tout nouveau monde s’ouvrira devant
vous. Un monde qui est invisible pour la plupart des gens.
Q. : Donc, je dois commencer par prêter davantage attention aux mots que
j’utilise?
R. : Oui... et par être conscient de la grossière escroquerie universelle être
conscient de ce que la majorité des gens ne voient pas.
tant donné que nous utilisons le passé pour prédire l’avenir, il y a de nouvelles
voix qui s’élèvent pour décrire à quoi ressemblera demain. J’aime les appeler «les
nouveaux P’tits Poussins».., et ce qu’ils ont à dire à propos de l’avenir m’intéresse.
L’avenir a trait à ce que nous voyons.., et à ce que nous ne voyons pas. II a trait
au fait que le passage de l’ère industrielle à l’ère de l’information représente plus que
des changements dans notre façon de faire des affaires. Nous vivons dans un monde
où tout fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et une grande partie de ce qui
gouverne ces changements rapides est invisible. Nous formons notre esprit à voir ce
qui échappe à nos yeux lorsque nous prêtons attention aux mots... et à ceux qui les
utilisent.
Mais avant de vous parler de quelques-uns des nouveaux P’tits Poussins, voici
L’histoire de P’tit Poussin. C’est un conte populaire très

UNE SECONDE CHANCE

156
ancien, traduit en plusieurs langues, et il est peut-être plus pertinent
aujourd’hui que jamais auparavant. Voici l’une des versions les plus connues.
L’histoire de P’tit Poussin
P’tit Poussin se trouvait dans les bois.
Un gland lui tomba sur la tête.
P’tit Poussin dit:
«Le ciel est en train de tomber. Il faut que j’aille prévenir le roi. »
Sur son chemin, il rencontra Poule Maboule.
Il dit: «Le ciel est en train de tomber, Poule Maboule.» Poule Maboule dit:
«Comment le sais-tu, P’tit Poussin? » P’tit Poussin dit:
«Une partie du ciel est tombée sur ma tête.»
«Nous ferions mieux de nous dépêcher», dit Poule Maboule.
«Il faut prévenir le roi.»
Ils rencontrèrent Dindon Poltron. Poule Maboule dit:
«Le ciel est en train de tomber, Dindon Poltron.» «Comment le sais-tu, Poule
Maboule?» «C’est P’tit Poussin qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, P’tit Poussin?» «Je l’ai vu de mes propres yeux. Je l’ai
entendu de mes propres oreilles. Et une partie du ciel est tombée sur ma tête.»
Dindon Poltron dit: «Nous courrons. Nous courrons prévenir le roi.»
Ils rencontrèrent Canard Bavard. Dindon Poltron dit:
«Le ciel est en train de tomber, Canard Bavard.» «Comment le sais-tu, Dindon
Poltron?» «C’est Poule Maboule qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, Poule Maboule?»
«C’est P’tit Poussin qui me l’a dit.»

COMMENT VOIR L’INVISIBLE

157
«Comment le sais-tu, P’tit Poussin?»
«Je l’ai vu de mes propres yeux. Je l’ai entendu de mes propres oreilles.
Et une partie du ciel est tombée sur ma tête.» Canard Bavard dit: «Nous
courrons.
Nous courrons prévenir le roi.»
Ils rencontrèrent Oie Rabaf-joie. Canard Bavard dit:
«Le ciel est en train de tomber, Oie Rabat-joie.»
«Comment le sais-tu, Canard Bavard?» «C’est Dindon Poltrôn qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, Dindon Poltron?» «C’est Poule Maboule qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, Poule Maboule?» «C’est P’tit Poussin qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, P’tit Poussin?» «Je l’ai vu de mes propres yeux. Je l’ai
entendu de mes propres oreilles. Et une partie du ciel est tombée sur ma tête.» Oie
Rabat-joie dit: «Nous courrons. «Nous courrons prévenir le roi.»
Ils rencontrèrent Renard Roublard. Oie Rabat-joie dit:
«Le ciel est en train de tomber, Renard Roublard.»
«Comment le sais-tu, Oie Rabat-joie?» «C’est Canard Bavard qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, Canard Bavard?» «C’est Dindon Poltron qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, Dindon Poltron?» «C’est Poule Maboule qui me l’a dit.»
«Comment le sais-tu, Poule Maboule?» «C’est P’tit Poussin qui me l’a dit.»

UIE SECONDE CHANCE

158
«Comment le sais-tu, P’tit Poussin?»
«Je l’ai vu de mes propres yeux. Je l’ai entendu de mes propres oreilles.
Et une partie du ciel est tombée sur ma tête.» Renard Roublard dit: «Nous
courrons. Vous vous cacherez dans ma tanière. Et j’irai prévenir le roi.»
Ils entrèrent tous dans la tanière de Renard Roublard. Mais ils n’en sortirent
jamais.
Une histoire de courage
Il y a différentes fins à cette histoire, tout comme différentes interprétations de
sa signification. Ici, Renard Roublard mange les créatures à plumes. Dans d’autres
versions, P’tit Poussin et ses amis réussissent à s’échapper.
L’histoire de P’tit Poussin est une histoire de courage. Il faut du courage pour
dire ce que l’on pense.
Comme le dit le proverbe:
«Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes de bien ne fassent rien.»
Nous connaissons tous des gens qui ne font rien, des gens qui choisissent de ne
pas parler des choses qui les préoccupent ou qui les contrarient. Et je crois savoir
pourquoi. Il n’est pas facile d’être un P’tit Poussin. Je l’ai moi-même constaté lors de
la parution de Père riche, Père pauvre en 1997. Lorsque j’ai écrit «Votre maison n’est
pas un actif», j’ai été ridiculisé et contesté. Et lorsque, en 2002, dans Rich Dad’s
Prophecy, j’ai affirmé que le plus grand krach boursier de l’histoire du monde aurait
lieu vers 2016 — et qu’il y aurait un krach secondaire entre 2002 et 2016 —, on m’a
qualifié de P’tit Poussin, d’un type qui court partout en criant «Le ciel est en train de
tomber!»
Bucky Fuller, mon père riche et moi n’étions pas des P’tits Poussins crédibles,
du moins pas en ce qui avait trait à l’argent et à l’économie. Nous n’étions pas des
économistes de formation, ni des banquiers ou des courtiers en valeurs mobilières;
nous ne travaillions pas sur Wall

159
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Une nouvelle espèce de P’tits Poussins


Street. Il est donc compréhensible que l’on ne nous ait pas pris au sérieux.
Peu après la panique suscitée par une éventuelle panne informatique entourant
le passage à l’an 2000, une nouvelle espèce de P’tits Poussins a commencé à faire
des mises en garde — «Le ciel est en train de tomber.» Et ils ont capté l’attention du
public. Pourquoi? Parce qu’ils appartenaient vraiment à une nouvelle espèce de P’tits
Poussins. Ils avaient étudié dans de grandes universités et avaient, de l’expérience
dans les hautes sphères du monde des affaires, de la banque, de la finance et de
l’armée... ce monde que Fuller disait être dirigé par les grands manitous de
l’escroquerie universelle.
La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de gens prêtent attention à ces
avertissements. La mauvaise nouvelle, c’est que les nouveaux P’tits Poussins disent
les mêmes choses — bien que sous des angles différents — que Fuller, mon père
riche et moi affirmons depuis des années.
Q. : Est-ce juste?
R.: Je ne dis pas que c’est juste. Je dis qu’un peu d’éducation financière peut
vous aider à voir les deux côtés de l’histoire de Renard Roublard.
Q. : Cela pourrait-il durer toujours?
R.: C’est possible, mais j’en doute. Il y a des forces en jeu qui sont plus fortes
que les mots, les manipulations et les mensonges.
Q. : Quel genre de forces?
R. : Je vais vous parler de trois nouveaux P’tits Poussins qui ont eu le courage
de s’exprimer haut et fort. Ils vous aideront peut-être à mieux comprendre les forces
qui se développent, des forces plus puissantes que de faux rapports sur le chômage et
l’inflation, de fausses promesses faites aux électeurs, et de manipulations
intentionnelles par le Groupe de travail sur les marchés financiers. Je vous parlerai
plus en détail de

160
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Street. Il est donc compréhensible que l’on ne nous ait pas pris au sérieux.
Peu après la panique suscitée par une éventuelle panne informatique entourant
le passage à l’an 2000, une nouvelle espèce de P’tits Poussins a commencé à faire
des mises en garde — «Le ciel est en train de tomber.» Et ils ont capté l’attention du
public. Pourquoi? Parce qu’ils appartenaient vraiment à une nouvelle espèce de P’tits
Poussins. Ils avaient étudié dans de grandes universités et avaient, de l’expérience
dans les hautes sphères du monde des affaires, de la banque, de la finance et de
l’armée... ce monde que Fuller disait être dirigé par les grands manitous de
l’escroquerie universelle.
La bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de gens prêtent attention à ces
avertissements. La mauvaise nouvelle, c’est que les nouveaux P’tits Poussins disent
les mêmes choses — bien que sous des angles différents — que Fuller, mon père
riche et moi affirmons depuis des années.
Q. : Est-ce juste?
R.: Je ne dis pas que c’est juste. Je dis qu’un peu d’éducation financière peut
vous aider à voir les deux côtés de l’histoire de Renard Roublard.
Q. : Cela pourrait-il durer toujours?
R.: C’est possible, mais j’en doute. Il y a des forces en jeu qui sont plus fortes
que les mots, les manipulations et les mensonges.
Q. : Quel genre de forces?
R. : Je vais vous parler de trois nouveaux P’tits Poussins qui ont eu le courage
de s’exprimer haut et fort. Ils vous aideront peut-être à mieux comprendre les forces
qui se développent, des forces plus puissantes que de faux rapports sur le chômage et
l’inflation, de fausses promesses faites aux électeurs, et de manipulations
intentionnelles par le Groupe de travail sur les marchés financiers. Je vous parlerai
plus en détail de
Une nouvelle espèce de P’tits Poussins

161
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Sphères qui peut nous expliquer l’économie mondiale du point de vue de la


Banque mondiale et du FMI. Nous avons partagé la scène lors d’événements dans
plusieurs parties du globe, expliquant comment 1’« argent ».appauvrit le monde.
Dans ses livres et ses présentations, Richard explique comment les «capitaux
fébriles» circulent d’un pays à l’autre, provoquant des cycles de croissance et de
contraction. Pa exemple, lorsque ces «capitaux fébriles» ont pénétré au Japon,
l’économie japonaise a bondi. Des spécialistes en gestion de grandes entreprises et
d’universités majeures se sont rendus au Japon pour étudier le «miracle japonais ».
Un grand nombre d’entre eux croyait que c’était le modèle de gestion japonais qui
avait causé ce cycle de croissance, mais c’étaient en fait les «capitaux fébriles».
En f991, les «capitaux fébriles» ont quitté le pays et la bulle spéculative
japonaise a éclaté. Le Japon ne s’en est pas encore remis. De fait, l’économie
japonaise fluctue encore continuellement et il semble qu’aucune action des banq des
ou du gouvernement ne puisse la sauver.
Les «capitaux fébriles» sont ensuite passés en Asie du Sud- est, créant ce que
l’on appelle maintenant les Tigres ou les Dragons asiatiques, qui sont formés de pays
tels que la Thaïlande, l’Indonésie, Taïwan, la Corée du Sud et Hong Kong. Et la
même chose s’est produite. L’économie de ces pays a connu une croissance
fulgurante. et puis s’est écroulée lors de la crise financière asiatique de 1997.
Les «capitaux fébriles» ont ensuite fait leur apparition en Amérique. Fannie
Mae, Freddie Mac et les plus grandes banques du pays se sont emparées de ces
«capitaux fébriles », ont accordé des prêts à haut risque, ont créé des instruments
dérivés et, en 2007, l’économie américaine s’est effondrée — exactement comme
l’avait prédit Richard en 2003.
Les «capitaux fébriles» ont par la suite pénétré en Europe et, aujourd’hui, des
nations naguère riches et puissantes telles que l’Irlande, la Grèce, l’Italie et
l’Espagne se trouvent dans une situation désespérée et pourraient bien ne jamais s’en
remettre.
Au début de l’an 2000, Richard a également mis le monde en garde contre la
menace grandissante des instruments dérivés. Malheureusement, ses avertissements
ont été ignorés.

162
UNE SECONDE CHANCE

En examinant le monde du point de vue de Richard Duncan, il est facile de voir


que les «capitaux fébriles» — l’argent créé après 1971, lorsque Nixon a porté un
coup d’arrêt fatal. aux Accords de Bretton Woods et a mis fin à la convertibilité du
dollar américain en or — sont responsables de la souffrance et de la pauvreté qui
sévissent en Amérique du Sud, au Mexique, en Asie, aux États-Unis et en Europe.
Q. : Comment les «capitaux fébriles» causent-ils la pauvreté?
R. : De la même façon que les «prêts hypothécaires à risque» ont pratiquement
détruit l’économie américaine. Lorsque l’argent afflue, les banques doivent consentir
des prêts. N’oubliez jamais que votre épargne est un actif pour vous, mais un élément
de passif pour la banque. À cause du système des réserves fractionnées dont nous
avons parlé plus tôt dans cet ouvrage, les banques prêtent des multiples de leur
réserve. Par exemple, si le taux fractionnaire est de 10, une banque peut prêter 10
fois ce qu’elle a en réserve. Ce taux fractionnaire peut varier en fonction des sommes
que la Réserve fédérale souhaite injecter dans l’économie ou en retirer.
Lorsque les banques consentent des prêts, les prix augmentent. Lorsque les prix
augmentent, les banques prêtent encore davantage... jusqu’à ce que l’économie ne
puisse plus supporter ce «crédit» ou cet «endettement». Autrement dit, des individus
insouciants continuent d’emprunter jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus rembourser, et
puis les «capitaux fébriles» s’envolent.
Je vous conseille de lire les ouvrages de Richard Duncan et d’écouter les
entrevues qu’il m’a accordées à la Rich Dad Radio si vous voulez voir l’économie
mondiale de son point de vue.

James Richards
James a obtenu un baccalauréat ès arts de l’Université Johns Hopkins en 1973,
et une maîtrise en économie internationale de l’École d’études internationales
avancées Paul H. Nitze en 1974.
Il a obtenu un doctorat en jurisprudence de l’Université de Pennsylvanie et une
certification en fiscalité à l’École de droit de l’Université de New York.

163
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

En 1981, James a joué un rôle dans le règlement de la crise des otages


américains en Iran. En tant qu’avocat générai pour la société de fonds de couverture
Long-Term Capital Management (LTCM), il a agi comme principal négociateur dans
le renflouage de 1998 de LTCM par la Banque de la Réserve fédérale de New York.
Et il a travaillé sur Wall Street pendant 35 ans.
En 2001, James a commencé à utiliser son expertise financière auprès de la
Sécurité nationale et de la Défense des États-Unis, les conseillant à propos d’une
guerre des monnaies imminente.
Le magazine Forbes a dit de ses livres:
«L’histoire pourrait bien se souvenir de lames Rickards comme du Paul Révère
de la guerre des monnaies.»
Un critique du Financial Times a fait l’observation suivante:
«Espérons qu’il se trompe. »
Dans son livre, James explique comment les pays se font la guerre avec
l’argent, d’où le titre: Currency Wars.
Autrefois, les pays tuaient leurs ennemis avec des armes. Aujourd’hui, ils le
font avec de l’argent. Malheureusement, les dirigeants de ces nations anéantissent
également leur propre population avec leur propre argent.
La plus grande crainte des leaders politiques est le chômage, car le chômage
mène à l’agitation sociale et à la violence. C’est pour cette raison que les États-Unis
ont mis sur pied des programmes de bons alimentaires. Les gens qui ont faim se
révoltent; les gens qui ont le ventre plein restent tranquilles.

Chris Martenson
• Chris Martenson a obtenu un doctorat en neurotoxicologie à l’Université
Duke en 1994. Il a ensuite obtenu un MBA en finance à l’Université Corneli en
1998.
• Il a travaillé comme analyste en financement des entreprises chez Pfizer, une
entreprise inscrite sur la liste de Fortune 300.

164
UNE SECONDE CHANCE

ces forces et de ces manipulations un peu plus loin dans ce chapitre.


Les nouveaux P’tits Poussins
Trois nouveaux P’tits Poussins ont grossi les rangs du chœur grandissant des
13’tits Poussins qui se sont manifestés tout au long de l’histoire. Ce sont des hommes
qui ont le courage de dire ce qu’ils pensent. Ces nouveaux P’tits Poussins ont étudié
dans de grandes universités et ont travaillé dans les hautes sphères du monde
bancaire, dans l’armée et dans de grandes entreprises américaines. Tous trois ont
écrit des livres qui exposent leurs points de vue sur la crise actuelle.
Ce sont:
Richard Duncan: The Dollar Crisis (La Crise du dollar) et The New Depression
(La Nouvelle Dépression)
lames Rickards: Currency Wars (La Guerre des monnaies) et The Death
ofMoney (La Mort de l’argent)
Chris Martenson: The Crash Course (En route vers la catastrophe)
Richard Duncan
Richard a étudié l’économie à l’Université Vanderbiit et a obtenu son diplôme
en 1983. Il a ensuite étudié les finances internationales au Collège Babson, d’où il a
été diplômé en 1986.
Il a été à l’emploi de la Banque mondiale à Washington, DC, et il a été
consultant auprès du FMI, le Fonds monétaire international. Richard est l’auteur des
ouvrages intitulés The Dollar Crisis (2002) et The New Depression (2012).
On a pu lire dans The Economist:
«Son analyse, qui attire encore une fois l’attention dans son dernier ouvrage,
The New Depression,
nous apparaît toujours pertinente. »
Après avoir lu The Dôllar Crisis, en 2003, j’ai noué des liens d’amitié avec
Richard. Il est agréable d’avoir un ami dans les hautes

165
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

sphères qui peut nous expliquer l’économie mondiale du point de vue de la


Banque mondiale et du FMI. Nous avons partagé la scène lors d’événements dans
plusieurs parties du globe, expliquant comment 1’« argent ».appauvrit le monde.
Dans ses livres et ses présentations, Richard explique comment les «capitaux
fébriles» circulent d’un pays à l’autre, provoquant des cycles de croissance et de
contraction. Par exemple, lorsque ces «capitaux fébriles» ont pénétré au Japon,
l’économie japonaise a bondi. Des spécialistes en gestion de grandes entreprises et
d’universités majeures se sont rendus au Japon pour étudier le «miracle japonais ».
Un grand nombre d’entre eux croyait que c’était le modèle de gestion japonais qui
avait causé ce cycle de croissance, mais c’étaient en fait les «capitaux fébriles».
En f991, les «capitaux fébriles» ont quitté le pays et la bulle spéculative
japonaise a éclaté. Le Japon ne s’en est pas encore remis. De fait, l’économie
japonaise fluctue encore continuellement et il semble qu’aucune action des banques
ou du gouvernement ne puisse la sauver.
Les «capitaux fébriles» sont ensuite passés en Asie du Sud- est, créant ce que
l’on appelle maintenant les Tigres ou les Dragons asiatiques, qui sont formés de pays
tels que la Thaïlande, l’Indonésie, Taïwan, la Corée du Sud et Hong Kong. Et la
même chose s’est produite. L’économie de ces pays a connu une croissance
fulgurante, et puis s’est écroulée lors de la crise financière asiatique de 1997.
Les «capitaux fébriles» ont ensuite fait leur apparition en Amérique. Fannie
Mae, Freddie Mac et les plus grandes banques du pays se sont emparées de ces
«capitaux fébriles », ont accordé des prêts à haut risque, ont créé des instruments
dérivés et, en 2007, l’économie américaine s’est effondrée — exactement comme
l’avait prédit Richard en 2003.
Les «capitaux fébriles» ont par la suite pénétré en Europe et, aujourd’hui, des
nations naguère riches et puissantes telles que l’Irlande, la Grèce, l’Italie et
l’Espagne se trouvent dans une situation désespérée et pourraient bien ne jamais s’en
remettre.
Au début de l’an 2000, Richard a également mis le monde en garde contre la
menace grandissante des instruments dérivés. Malheureusement, ses avertissements
ont été ignorés.

166
UNE SECONDE CHANCE

Chris a cofondé Peak Prosperity, une Société d’éducation financière, avec


Adam Taggart, un ancien vice-président de Yahoo.
Peak Prosperity est une entreprise qui publie de l’information et du matériel
éducatif sur le thème de l’économie. Chris est l’auteur de l’ouvrage intitulé The
Crash Course 2O11).
Plus tôt cette année,Ja Rich Dad Company a tenu un séminaire de deux jours et
a invité Chris et Adam à animer l’étude de ce livre. Les participants sont venus de
partout dans le monde.
Voici ce que Ken McElroy, conseillé en immobilier à la Rich Dad Company,
m’a dit à la fin du séminaire:
« Troublant, instructif et stimulant. Je vais apporter des changements dans ma
vie dès aujourd’hui; je n’attendrai pas à demain.»
Chris a puisé dans son bagage scientifique pour expliquer les défis auxquels le
monde économique est confronté. Cela explique sans doute pourquoi ses opinions
rejoignent tant celles de Buckminster Fuller. Ce qui est formidable avec The Crash
Course, c’est que Chris fait de la science et de l’économie des sujets faciles à
comprendre.
Le livre est rempli de notions qu’il vaut la peine d’étudier et de prendre en
considération. Voici les trois principales:
Imaginer l’avenir, ce n’est pas tenter d’avoir raison. C’est passer à l’action.
Trop de gens attendent des preuves au lieu de se préparer. Chris ne dit pas qu’il est
infaillible. Il explique tout simplement pourquoi il agit et se prépare à ce qu’il voit
dans l’avenir.
Il décrit les «4 E» qui nous touchent tous actuellement. Ce sont 1’conomie,
l’Environnement, l’énergie, et le mot Exponentiel. Le mot exponentiel (le quatrième
E «honorifique» de Martenson) est important parce qu’il explique (très simplement,
mais avec beaucoup de détails) pourquoi les changements qui s’annoncent sont
soumis à une accélération exponentielle — et non linéaire. Les gens ne sauront pas
ce qui les frappe ou n’auront pas le temps de se préparer, si ses trouvailles sont
exactes.

167
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Ses recommandations sont simples, réalistes et pratiques. Ce sont des mesures


que presque tout le monde peut mettre en pratique.
Il nous dit ce que les Renards Roublards nous cachent... d’une perspective
scientifique.
L’une de ses prédictions les plus controversées a trait au coût de l’énergie, plus
parti6ulièrement du pétrole et du charbon. De nombreux Renards Roublards du
monde des affaires et de l’arène politique veulent que les Américains croient que leur
pays est maintenant indépendant sur le plan énergétique, et Chris est d’accord
jusqu’à un certain point.
Chris dit ce que les Renards Roublards ne nous disent pas:
l’époque où l’énergie était abordable est révolue. Autrement dit, les Etats-Unis
et le monde entier disposent de beaucoup d’énergie, mais le coût de cette dernière ne
fera désormais qu’augmenter. Si Chris a raison, la hausse du coût de l’énergie
balaiera les marchés financiers, dont le marché boursier.
Paul Revere
Dans l’histoire américaine, la chevauchée dans la nuit de Paul Révère — et son
avertissement «Les Britanniques arrivent!» — est un conte de P’tit Poussin. Mais
cette fois, les Britanniques arrivaient effectivement et Paul Révère est passé à
l’histoire en tant que héros. Cette citation semble très appropriée ici, car elle indique
ce qu’il faut pour faire ce que Paul Révère a fait:
«Le courage, c’est être mort de trouille, mais seller son cheval malgré tout.»
— John Wayne
Qui est Renard Roublard?

Voici une question qu’il est important de se poser de nos jours:


«Qui est Renard Roublard?»
Les Renards Roublards sont partout, faisant de leur mieux pour nous entraîner
par la ruse dans leur tanière. La majorité d’entre nous

168
UNE SECONDE CHANCE

ont déjà rencontré un ou plusieurs Vrais Renards Roublards au cours de leur


vie. Nous sommes nombreux à avoir été arnaqués par un Renard Roublard, ou nous
sommes tombés amoureux de lui et nous l’avons épousé. Nous sommes nombreux à
travailler avec des Renards Roublards. Et peut-être que certains d’entre vous êtes des
Renards Roublards.
Aujourd’hui, Renard Roublard peut s’introduire chez vous en passant par la
radio, la télévision, les journaux et Internet. Renard Roublard peut envahir votre
domicile à partir de n’importe où dans le monde.
Les outils de Renard Roublard
Cette pensée soulève d’autres questions.
Q. : Comment Renard Roublard entre-t-il dans notre vie?
R. : De diverses façons. L’une d’elles est par le biais des mots. En termes
simples, Renard Roublard dit ce que vous voulez entendre et voulez croire. Les mots
sont les outils de Renard Roublard. Par exemple, nous avons tous vu des messages
publicitaires à la télévision qui promettaient: «Tout ce que vous avez à faire, c’est
avaler cette petite pilule et vous perdrez 5 kilos en une semaine.» Personnellement, je
ne peux résister. Même si je sais que cette pub est probablement une arnaque, je veux
croire qu’elle dit vrai. Je veux croire que je peux continuer à manger, à boire et à ne
pas faire d’exercice — et tout de même ressembler aux mannequins que je vois à la
télé.

Ce que mon père riche pensait des mots


Mon père riche faisait preuve d’une grande prudence avec les mots qu’il
utilisait. Lui aussi savait que les mots ont un pouvoir extraordinaire. Comme je l’ai
dit plus tôt dans cet ouvrage, le respect que portait mon père riche au pouvoir des
mots est la raison pour laquelle il ne tolérait pas que son fils et moi disions: «Je ne
peux pas me permettre d’acheter cela». Il affirmait: «Les pauvres disent ça beaucoup
plus souvent que les riches, et c’est pour ça qu’ils sont pauvres.»

169
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Mon père riche disait aussi: «La différence entre les riches, les pauvres et la
classe moyenne se situe dans leur vocabulaire. Les pauvres et la classe moyenne
utilisent des mots qui sont propres à la classe ouvrière, des mots tels que emploi,
carrière, avantages sociaux et chèque de paie. Ils n’utilisent pas les mots qui
appartiennent à la langue de l’argent. Ils travaillent donc pour l’argent au lieu de faire
travailler l’argent pour eux.»
Vous pourriez vous prévaloir d’une seconde chance en décidant d’apprendre et
d’employer des mots différents. Des mots qui vous permettront d’obtenir les résultats
que vous cherchez.
Bucky Fuller et mon père riche s’entendaient pour dire que l’un des mots les
plus importants est le mot responsabilité. Pour eux, le mot responsabilité était un mot
spirituel. Mon père riche disait: «Au lieu de parler des droits de tous les citoyens, les
politiciens devraient parler des responsabilités de tous les citoyens.»
Le président Kennedy a dit:
«Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que
vous pouvez faire pour votre pays. »
Malheureusement, les politiciens d’aujourd’hui parlent davantage de «droits
acquis» que de «responsabilité». Notre économie ne changera pas tant que nos mots
ne changeront pas.. tant que le mot responsabilité ne remplacera pas les mots droits
acquis.
Q. : Donc, ma seconde chance commence par une meilleure observation et une
prise de conscience en ce qui a trait aux mots que j’utilise?
R. : Oui. Si vous prenez le temps de vous attarder aux mots qui forment vos
pensées et aux mots que vous utilisez lorsque vous parlez — et travaillez
consciemment à modifier et à améliorer votre vocabulaire —, votre vie pourrait être
transformée et vous pourriez constater de nombreux changements autour de vous.
Cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais au jour le jour. Mais si vous modifiez
votre vocabulaire, vous transformerez votre vie. Le plus important est d’exercer un
contrôle sur ces changements en contrôlant les mots que

170
UNE SECONDE CHANCE

vous mettez dans votre tête et qui franchissent vos lèvres. Rappelez-vous ce
passage de la Bible: «Et le Verbe s’est fait chair.»
Vous finirez ultimement par devenir vos mots et vos pensées.
Q.: Cela peut-il être aussi facile?
R.: Je ne dis pas que c’est facile. Mais c’est aussi simple que cela. Si c’était
facile, tout le monde le ferait.., mais la majorité des gens ne le font pas. Des millions
d’individus trouvent plus facile de dire: «Je ne serai jamais riche» ou «L’argent ne
m’intéresse pas tant que ça». Nombreux sont ceux qui choisissent de donner tort aux
riches en disant: «Les riches sont cupides » ou «Les riches devraient payer davantage
d’impôts» ou «J’ai le droit d’avoir davantage d’argent». Et leur vie est alors le reflet
de leurs pensées et de leurs mots.
Q. : Comment puis-je améliorer mon vocabulaire financier?
R. : Un bon début serait de vous abonner au Wall Street Journal. Lisez un
article ou deux chaque jour. Ayez un dictionnaire financier à portée de la main.
Fixez-vous comme objectif d’y chercher deux nouveaux mots chaque jour. Et utilisez
ensuite ces nouveaux mots dans vos conversations ce jour-
là. En un mois, vous aurez en tête environ 60 nouveaux mots. Continuez à ce
rythme pendant un an et votre vie sera probablement fort différente. Mais rappelez-
vous.., il n’y a jamais de garanties.
Q. : Pourquoi n’y a-t-il pas de garanties?
R. : Parce que vous devez utiliser ces nouveaux mots. Vous devez leur donner
vie avant qu’ils ne se «fassent chair», avant qu’ils ne deviennent une partie de vous.
Trop de gens mémorisent des mots et les utilisent pour paraître intelligents, mais sans
vraiment les comprendre ou leur donner vie.
Depuis qu’ils ont lu Père riche, Père pauvre, des millions d’individus savent
que «les actifs mettent de l’argent dans leur poche». Bien qu’ils connaissent cette
définition, ils sont encore des millions à ne pas agir pour acquérir ou créer des

171
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

actifs. Ils sont nombreux à rester les bras croisés de crainte de faire des erreurs,
de perdre de l’argent, ou d’avoir l’air ridicule. Donc, même s’ils connaissent la
définition du mot actif, pour un grand nombre d’entre eux, le mot ne s’est pas fait
chair.
Changer votre avenir, c’est comme apprendre à jouer au golf. Si vous voulez
devenir un meilleur joueur, vous devez suivre des leçons, mettre en pratique ce que
vous prenez et ensuite appliquer ces principes lorsque vous jouez. Beaucoup de gens
ont un instructeur, mais ne s’exercent ni ne jouent jamais. Donc, ils ne s’améliorent
pas.
Pourquoi les gens ont-ils si peur de faire des erreurs?
Pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles, c’est qu’à l’école, les élèves qui
font le moins d’erreurs sont catalogués comme «intelligents ». Et ceux qui font
beaucoup d’erreurs sont catalogués comme «stupides».
Dans la vraie vie, les individus qui font le plus d’erreurs réussissent mieux que
ceux qui n’en font pas.
On ne peut apprendre les mots qui appartiennent à langue de l’argent si l’on a
peur de les utiliser — peur de leur donner vie, de faire des erreurs et d’en tirer un
enseignement. Comme le disait John Wayne: «Le courage, c’est être mort de trouille,
mais seller son cheval malgré tout.»
Q. : Qu’arrive-t-il aux gens qui ne connaissent pas la langue de l’argent?
R. : Renard Roublard les attire par la ruse dans sa tanière et mange du poulet frit
le dimanche soir, de la dinde farcie à l’Action de grâce, de l’oie rôtie à Nol, et du
canard au sésame pour le Nouvel An chinois.
Comment y parvient-il?
Avec les mots. Il ne fait que leur dire ce qu’ils veulent entendre. Sans
éducation financière, les gens suivront Renard Roublard qui leur murmure des mots
doux à l’oreille.., parce

172
UNE SECONDECHANCE

que sans éducation financière, ils n’ont probablement pas grand-chose entre les
deux oreilles. C’est ce qu’a fait Bernie Madoff. Il a dit aux gens ce qu’ils voulaient
entendre et 50 milliards de dollars se sont retrouvés au fond de sa tanière à la suite de
la plus grande combine à la Ponzi de l’histoire.
Les plus grandes combines à la Ponzi sont le marché boursier, le marché
immobilier, les loteries et la Sécurité sociale... mais elles sont légales.
Q. : Qu’est-ce qu’une combine à la Ponzi?
R. : Cela pourrait être une bonne idée de chercher cette expression dans le
dictionnaire et de l’insérer dans une conversation aujourd’hui même. Il est important
de comprendre le fonctionnement des combines à la Ponzi, car Renard Roublard les
adore. Et les gens aiment les combines à la Ponzi parce qu’ils veulent croire que
l’argent qu’ils investissent aujourd’hui leur rapportera beaucoup demain. En réalité,
les combines à la Ponzi ne sont pas viables.
Des Renards Roublards bien réels
Lorsque Fuller a écrit à propos de la grande escroquerie universelle, II parlait
des «géants invisibles» qui contrôlent l’économie mondiale. Ces géants invisibles
contrôlent nos lois, notre politique et nos politiciens.
Voici quelques exemples de la façon dont ces géants invisibles ont influé sur
l’économie des États-Unis et du monde.
À de nombreux égards, tous les politiciens sont des Renards Roublards. Ils
croient devoir vous dire ce que vous voulez entendre. S’ils nous disaient la vérité et
nous montraient les deux côtés de la médaille, ils ne seraient jamais élus. Pour être en
mesure de nous attirer par la ruse dans leur tanière, les politiciens ont besoin
d’électeurs iépourvus d’éducation financière. Sans éducation financière, la majorité
des électeurs ne voient qu’un seul côté de la médaille ou du problème, le côté qui les
intéresse, et les politiciens le savent. Ils n’osent pas dire la vérité aux électeurs ni
aborder les problèmes des deux côtés.

173
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Voici quelques exemples de la façon dont les géants invisibles qui orchestrent
la grande escroquerie universelle ont influé sur l’économie des États-Unis et du
monde. Remarquez la fourberie des 10 derniers présidents américains.
C’est le président John Kennedy qui, le premier, a manipulé les chiffres relatifs
au chômage. Aujourd’hui, lorsque la Réserve fédérale publie un rapport sur le
chômage, les chiffres avancés ne correspondent pas à la réalité. Ces chiffres
n’incluent pas les travailleurs découragés, les travailleurs qui ont cessé de chercher.
Ces chiffres ne comptent que ceux qui sont «actuellement» et «activement» à la
recherche d’un emploi. C’est pour cette raison qu’un taux de chômage de 7 devrait
être révisé à la hausse, à 20 % ou plus.
Q. : Pourquoi Kennedy a-t-il fait ça?
R. : Encore une fois, les raisons sont multiples. Il voulait peut-être avoir l’air de
faire du bon travail. Il voulait probablement obtenir un second mandat, et un taux de
chômage élevé aurait nui à ses chances d’être réélu.
De plus, le cycle de croissance économique que les États- Unis avaient connu
après la Seconde Guerre mondiale tirait à sa fin. Le Japon et l’Allemagne étaient de
nouveau sur pied et nous faisaient désormais concurrence, provoquant un
ralentissement de l’économie américaine.
Et ce qui est moins connu, la Réserve fédérale avait besoin de projeter une
bonne image. Un taux de chômage élevé aurait signifié qu’elle ne faisait pas son
travail. En 1977, le Congrès a amendé la Federal Reserve Act (loi sur la Réserve
fédérale), précisant le «double mandat» de l’organisme.
R.: Le double mandat décrétait que la Réserve fédérale devait faire deux
choses: réduire le taux de chômage et le taux d’inflation.
Le président John F. Kennedy (1961-1963)
Q.: De quoi s’agit-il?

174
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Donc, plutôt que d’admettre que le taux de chômage était élevé, le


président Kennedy (et ensuite la Réserve fédérale) ont trafiqué les chiffres? Ils ont
changé la définition du chômage et la façon dont il est mesuré?
R. : Oui, c’est une façon de voir les choses...
Q.: Pourquoi avoir fait ça?
R.: Pour dire à la population ce qu’elle voulait entendre. C’est ce que fait
Renard Roublard. Le problème, c’est que le véritable taux de chômage est beaucoup
plus élevé que ce qui est publié.
Q. : Qu’y a-t-il de mal à ça?
R. : Cela ne résout pas le problème ni ne brosse un tableau exact de l’ampleur
du désastre. Cela ne fait qu’aggraver le problème du chômage.
Le président Lyndon B. Johnson (1963-1969)
Certaines personnes croient que le président Lyndon Johnson a autorisé un
transfert de fonds de la caisse de la Sécurité sociale vers celle du budget fédéral des
Etats-Unis. Le problème, c’est que l’argent de la Sécurité sociale a été dépensé, et
non investi. Autrement dit, ces fonds assignés à la retraite ont été utilisés pour régler
des factures. C’est pour cette raison que la caisse de la Sécurité sociale est vide
aujourd’hui, ne contenant plus que des reconnaissances de dettes signées par le
Trésor américain. C’est pour cette raison que des millions de baby-boomers et leurs
enfants pourraient se retrouver face à l’incertitude au moment de la retraite.
Bucky Fuller a fait remarquer que si les fonds de la caisse de la Sécurité sociale
avaient été investis dans le marché boursier dans les années 1930, les retraités
d’aujourd’hui seraient multimillionnaires. Il est maintenant trop tard. La Sécurité
sociale, une énorme combine à la Ponzi, n’a plus d’argent (plus précisément: elle est
en «déficit actif») au moment même où 75 millions de baby-boomers cessent de
travailler.
Q. : Comment le gouvernement américain arrivera-t-il à verser des millions de
dollars aux individus qui ont cotisé à la caisse de Sécurité sociale et à Medicare?

175
COMMÉNT VOIR L’INVISIBLE

R. : Je l’ignore. Toutes les combines à la Ponzi s’écroulent lorsque l’argent frais


ne suffit pas à couvrir la demande de remboursement.
Le président Richard M. Nixon (1969-1974)
Après avoir mis fin à la convertibilité du dollar américain en or, le président
Richard Nixon a dû maquiller la vérité sur l’inflation. Pour fausser la réalité avec les
données de l’inflation, il a redéfini l’indice des prix à la consommation (IPC),
l’indice qui permet au gouvernement de mesurer (manipuler) le taux d’inflation.
Plutôt que de dire la vérité, il a retiré les coûts de l’énergie et de la nourriture de
l’équation.
Lorsque le président Barack Obama est entré en fonction en 2008, le prix de
1’essence était environ de 1,78 $ US le gallon’. Au début de son second mandat, en
2012, l’essence coûtait environ 3,50 $ US le gallon.
Et bien que le prix de l’essence ait pratiquement doublé, le gouvernement a le
droit de dire que l’IPC n’indique aucune inflation.
tant donné que de nombreux fertilisants contiennent du pétrole, et étant donné
que le pétrole est nécessaire pour ensemencer les terres, faire les récoltes et
transporter les aliments, le prix de la nourriture a augmenté en même temps que le
prix du carburant. Et même si tous les consommateurs savent que la nourriture coûte
plus cher aujourd’hui, l’IPC indique toujours qu’il n’y a pas d’inflation.
Q. : Est-ce là le second mandat de la Réserve fédérale? Réduire l’inflation?
R. : Oui. Encore une fois, c’est ce que les gens qui n’ont pas d’éducation
financière veulent entendre, même si c’est faux. L’absence d’éducation financière
dans nos écoles présente un avantage pour nos dirigeants. Ils peuvent ainsi duper
aisément les masses. Lorsque les gens ne sont pas financièrement instruits, il est plus
facile de les dépouiller de leurs richesses.
Q. : Nos dirigeants peuvent enlever leurs richesses aux gens par le biais d’une
duperie financière?
1. N. de la T.: Un gallon américain équivaut à 3,785 litres.

176
UNE SECONDE CHANCE

R. : Oui. L’inflation est l’un des moyens utilisés pour les déposséder de leurs
richesses. L’inflation dévalue leur travail, l’argent pour lequel ils travaillent, ainsi
que leur épargne.
Le président Gerald Ford (1974-1977)
Le président Gerald Ford venait de remplacer le président Nixon lorsque
l’ERISA, l’Employment Retirement Income Security Act, a été adoptée en 1974.
C’est cette loi qui a pavé la voie au plan 401(k).
Q. : Pourquoi l’ERISA est-elle si importante?
R. : L’ERJSA est un autre moyen pour les riches de mettre la main dans la
poche des employés. Autrement dit, l’ERISA autorise les banquiers de Wall Street à
être payés avant que les employés ne le soient.
Q. : Comment ça? Pourquoi les banquiers de Wall Street sont-ils payés en
premier?
R. : L’ERISA, cette loi adoptée en 1974, est très similaire à la Current Tax
Payment Act de 1943. Cette dernière donnait au fisc américain, l’IRS, le pouvoir de
prélever les impôts à la source, avant même que l’employé ne touche son chèque de
paie. L’ERISA accorde aux banquiers de Wall Street le pouvoir de faire la même
chose. Pour les individus qui cotisent à un plan 401(k), cela signifie que les
banquiers de Wall Street sont payés avant eux.
Q. : Que disait Fuller à propos du marché des valeurs mobilières?
R. : Il disait que, à ses débuts, ce marché était réservé aux riches. Derrière les
portes closes de la Bourse, on se plaisait à dire:
«Keep the pikers out» (Empêchez les boursicoteurs d’entrer). En anglais, on
parlait de piker, un terme médiéval. Le piker était un paysan converti en soldat et qui
allait à pied en transportant une lance au bout de laquelle était fixée une pointe de
métal, ou pique. En termes simples: «Empêchez les boursicoteurs d’entrer» voulait
dire: «Empêchez les pauvres d’entrer».

177
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Une fois que les grands manitous de l’escroquerie universelle ont réalisé que
les petits spéculateurs avaient de l’argent, ils leur ont ouvert les portes de la Bourse
et de divers régimes de retraite (en se servant de l’ERISA). Lorsque cet argent a été
injecté dans le marché boursier, les riches sont devenus encore plus riches.

Le président Jimmy Carter (1977-1981)

Le président Jimmy Carter est sans doute le président qui s’est exprimé le plus
franchement au cours de l’histoire récente. Il pensait ce qu’il disait, et il disait ce
qu’il pensait. C’est peut-être pour cette raison que l’on parle parfois de lui comme du
«président oublié».
Il était probablement un peu en avance sur son temps. Il a fallu attendre
jusqu’en 2014 avant qu’un footballeur affichant ouvertement son homosexualité ne
soit repêché par la NFL.
De nos jours, l’armée utilise des drones. Dans combien de temps les terroristes
feront-ils de même au lieu de se servir de nos avions? Voici ce que le président
Carter pensait de la guerre:
«La guerre peut parfois être un mal nécessaire,
mais quelle que soit sa nécessité, elle est toujours un mal
et jamais un bien. Nous n’apprendrons pas à vivre ensemble
en paix en tuant mutuellement nos enfants.»
Aujourd’hui, le Sénat et le Congrès des Etats-Unis sont en guerre, plutôt que de
travailler ensemble.
«À moins d’une victoire des deux camps, aucune entente ne peut être
permanente. »
Avant de quitter ses fonctions, le président Carter appuyait activement des
projets en faveur de la justice sociale et des droits de la personne. Au sein de
l’organisme Habitat pour l’humanité, on disait du président et de Rosalynn Carter
qu’ils étaient «leurs bénévoles les plus célèbres

178
UNE SECONDE CHANCE

Le président Ronald Reagan (1981-1989)


Le président Ronald Reagan était en fonction lors du krach boursier de 1987
connu sous le nom de «lundi noir». Voici deux diagrammes illustrant ce krach.

Afin d’éviter de futurs krachs boursiers, le président Reagan a créé en 1988 le


Working Group on Financial Markets, un groupe de travail sur les marchés
financiers, aussi connu sous le nom de Plunge Protection Team, ou PPT (équipe de
protection contre l’effondrement des marchés).
Q. : Que fait cette équipe de protection?
R. : Personne ne le sait vraiment.., ou peu de gens veulent en parler.
Q,: Que se passe-t-il?
R.: Aujourd’hui, chaque fois que se produit un krach, de mystérieux acheteurs
anonymes entrent en jeu, en passant par le marché à terme, et acquièrent d’énormes
quantités d’« instruments dérivés» auprès de très grandes banques telles que JP
Morgan et Goidman Sachs, ainsi qu’à l’extérieur du pays. Ces invisibles et
mystérieux acheteurs ont non

179
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

seulement le pouvoir de stopper un krach, mais ils empêchent également les


autres marchés, comme ceux de l’or et de l’argent, de bondir. La prochaine fois que
vous serez témoin d’une dégringolade des marchés qui s’interrompt
«miraculeusement», ce pourrait bien être parce que Renard Roublard s’en est mêlé.
L’équipe de protection contre l’effondrement des marchés mise sur pied par le
gouvernement soutient les marchés.., mais cela cessera lorsque ces manipulations ne
fonctionneront plus.
Q. : Est-ce pour cette raison que le krach géant de 201.6 qu’a prédit votre père
riche pourrait ne pas se produire?
R. : Exactement. Des marchés manipulés peuvent être soutenus, empêchant un
krach.
Mais pendant combien de temps cela sera-t-il possible?
Qui sait?
Qu’y a-t-il de mal avec la manipulation des marchés financiers ?
Cela protège les joueurs. Et cela fausse le libre jeu des forces du marché.
Aujourd’hui, des millions d’individus investissent de façon imprudente parce qu’ils
savent que le gouvernement ne laissera pas le marché s’effondrer.
Qu’y a-t-il de mal à ça?
Cela empêche les capitaux d’investissement de se retrouver dans des
entreprises et des usines qui créent des emplois. Les capitaux restent dans les
marchés — les casinos — et ne sont pas injectés dans l’économie.
Renard Roublard vous dira qu’il vous protège, mais il n’épaule en fait que les
grandes banques et leurs casinos.
Comment fait-il?
Encore une fois, il a plusieurs cordes à son arc. L’une d’elles est la FDIC, la
Compagnie fédérale d’assurance de dépôts bancaires.

180
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Que fait cet organisme?


R. : Il assure les dépôts des épargnants. Au début du krach de 2007, les banques
ont craint que les gens commencent à encaisser leur épargne. Le gouvernement a
donc donné des instructions à la FDIC pour qu’elle hausse le plafond de l’assurance-
dépôts à 250 000 $.
Q. : Et qu’y a-t-il de malà ça?
R. : La FDIC est fauchée. Elle n’a plus assez d’argent pour couvrir le prochain
krach.
Q. : Où est le problème?
R. : Si un autre krach se produit, la FDJC fera faillite. Et les contribuables
devront encore une fois renflouer les banques
— à hauteur de 250 000 $ par compte d’épargne.
Q.: Et qu’y a-t-il de malà ça?
R.:
Les pertes s’élèveront à des trillions de dollars. Vos enfants et leurs enfants
renfloueront les banques avec leurs impôts pendant des années et des années.
Q. : Donc, Renard Roublard dit: « Votre épargne est assurée», mais il omet de
dire que la FDIC est fauchée et que le contribuable paiera la note si des indemnités
d’assurance doivent un jour être versées?
R. : Oui. Renard Roublard vous dira toujours ce que vous voulez entendre et
croire. Même le magazine The Economist affirme que le programme d’assurance de
250 000 $ de la FDIC devra bientôt être revu à la baisse. On peut lire dans un article
qu’une cote devrait être attribuée à chaque banque de manière à ce que les
épargnants puissent savoir si elle a les reins solides et si leur argent est en sécurité. À
250 000 $ par compte, The Economist croit que les risques sont trop élevés pour les
contribuables et les générations futures — et que la FDIC protège les banques, et non
les épargnants.

181
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Le président George H.W. Bush (1989-1993)


«Bush 41» avait promis: «Lisez sur mes lèvres, pas de hausse d’impôts.» Mais
il les a augmentés et n’a pas été réélu pour un second mandat.
Le président Bu! Clinton (1993-2001)
Peu de présents en ont fait plus pour l’industrie bancaire moderne que le
président Bili Clinton. Si ce n’était du grand nombre d’individus qui partagent la
responsabilité de la crise financière de 2007, il serait facile d’en rejeter pratiquement
toùt le blâme sur lui. Simplement dit, il a fait de ses amis banquiers des gens très, très
riches
— aux dépens des pauvres et de la classe moyenne. Ironiquement, des millions
d’individus croient qu’il est l’ami des pauvres.
L’un des deux gestes importants que le président Clinton a accomplis pendant
qu’il était en fonction a été d’abroger la loi GlassSteagall. Cette loi adoptée en 1933
érigeait une barrière entre les banques commerciales et les banques d’investissement.
Cette loi est également connue sous le nom de Banking Act of 1933 (loi de 1933 sur
les banques).
En 1998, après que Citibank a été autorisée à s’affilier à la firme Salomon
Smith Barney, le président Clinton a déclaré publiquement:
«La loi Glass-Steagall n’est plus appropriée.»
Q.: En quoi cela est-il important?
R.: Cela a permis aux banques commerciales d’agir en tant que banques
d’investissement. Elles pouvaient des lors gagner davantage d’argent en investissant
l’argent des épargnants.
R.: Pour augmenter leurs profits. Les banquiers pouvaient gagner davantage
d’argent sur le marché boursier qu’en accordant des prêts. Et le marché a bondi. Le
casino était ouvert et les pertes des investisseurs étaient cautionnées par le
gouvernement et les contribuables. Si le marché chutait, la PPT du président Reagan
entrait en scène.
Q.: Pourquoi ont-elles fait ça?

182
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Que s’est-il passé ensuite?


R. : Une nouvelle classe d’Américains a émergé: la classe des investisseurs. Ils
n’étaient pas riches, ils n’étaient pas pauvres, et ils n’appartenaient plus à la classe
moyenne. La majorité de ces individus étaient bien instruits et gagnaient très bien
leur vie comme médecins ou avocats, par exemple. La plupart avaient assez d’argent
pour investir dans un «marché non perdant ». Ils s’en sont bien sortis lors du krach de
2007 parce qu’ils, n’ont pas fait partie de ces millions d’individus qui ont perdu leur
emploi, leur maison et leur épargne-retraite.
Q. : Ce sont eux qui perdront si la prophétie de votre père riche se concrétise en
2016, ou lors d’un autre krach?
R. : Malheureusement, oui.
Q. : Quel est le deuxième geste qu’a fait le président Clinton?
R. : J’en ai parlé dans le chapitre précédent. En l’an 2000, sous la présidence de
Clinton, la Commodity Futures Modernization Act, ou CFMA (loi sur la
modernisation des marchés à terme sur les produits de base), a été adoptée. Cette loi
a pavé la voie à un marché des instruments dérivés encore plus vaste. Entre 2000 et
2007, ce marché est passé de 100 trillions de dollars à 700 trillions de dollars.
Rappelez-vous que Warren Buffett disait des instruments dérivés qu’ils étaient
« ... des armes de destruction massive.»
Et en 2007, les explosions ont commencé à retentir.

Une image du passé


Le diagramme qui suit illustre l’ampleur du krach boursier de 1987, pendant
les années Reagan. On y voit aussi comment s’est comporté le marché pendant les
huit années que le président Clinton a passées à la Maison-Blanche.

183
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Le président George W. Bush (200 1-2009)

Peu de présidents ont autant alourdi le déficit national que le président George
W. Bush. Déjà avant l’élection de 2004, sa popularité et sa cote de confiance en
matière de création d’emplois avaient décliné. Nombreux sont ceux qui ont jugé sa
réélection douteuse.

Des rumeurs ont circulé selon lesquelles il aurait conclu une entente avec
l’industrie pharmaceutique et qu’il ait joué de son influence dans l’adoption de la
Medicare Prescription Drug, Improvement, and Modernization Act, une loi sur
l’amélioration et la modernisation de l’assurance médicaments, aussi connue sous le
nom de Medicare Modernization Act ou MMA (loi sur la modernisation de
Medicare). C’est une loi fédérale qui est entrée en vigueur en 2003. Elle a donné lieu
au plus important remaniement des 38 années d’histoire de ce programme de santé
publique. Elle a fait le bonheur des aînés, et le très grand bonheur de l’industrie
pharmaceutique. À mon avis, la loi garantissait pratiquement la faillite des tats-Unis.
Le contrôleur général David Walker a dit:
«C’est la loi la plus fiscalement irresponsable
depuis les années 1960. »
Le président George W. Bush (200 1-2009)

184
UNE SECONDE CHANCE

Le président George W. Bush a été réélu pour un second mandat en 2004.


La Sécurité sociale et Medicare
Je vous ai déjà présenté le diagramme traitant de la Sécurité sociale. Ci-dessous
se trouve un aperçu de l’avenir de la Sécurité sociale et de Medicare.

Q. : Quelle histoire ce diagramme raconte-t-il?


R. : Cela dépend. Pour les millions d’individus qui comptent sur l’aide
gouvernementale pour subvenir à leurs besoins, l’histoire pourrait bien ne pas avoir
une fin heureuse.
Le président Barack Obama (2009-20 17)
Le président Barack Obama est entré en fonction en 2008, porté par le pouvoir
de l’espoir. Lors de l’élection de 2012, cet espoir avait en grande partie fait place à la
déception.

185
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Le président Obama est un Renard Roublaid raffiné. Il est un grand orateur.


Lorsqu’il parle, la population l’aime, ou le déteste. Très peu de gens se tiennent sur
la tranche de la médaille.
Le président Obama a réussi à faire voter 1’Affordable Care Act (loi sur les
soins de santé abordables), alias Obamacare.
N’oubliez jamais que les noms et les titres donnés à la législation
gouvernementale sont une astuce de Renard Roublard. Ils veulent souvent dire le
contraire de ce que fait cette législation. Par éxemple:
La loi sur la Sécurité sociale a donné une plus grande sécurité à la génération
de la Seconde Guerre mondiale, mais pas aux millions d’individus qui appartiennent
à la génération de la guerre du Vietnam. La Sécurité social.e et Medicare seront un
élément de passif social pour les enfants, les petits-enfa.nts et les arrière-petits-
enfants de la génération de la guerre du Vietnam.
L’ERISA, l’Employee Retirement Income Security Act, la loi qui a mené à la
création du plan 401(k), a enrichi les banquiers, mais n’a pas nécessairement donné
davantage de sécurité aux retraités.
L’Affordable Care Act, ou Obamacare, a déjà haussé les coûts des soins de
santé pour des millions d’individus. Il faudra encore attendre pour évaluer les
véritables impacts de cette loi.
Vous rappelez-vous l’histoire de P’tit Poussin?
Renard Roublard dit:
« Nous courrons.
Vous vous cacherez dans ma tanière.
Et j’irai prévenir le roi.»
Ils entrèrent tous dans la tanière de Renard Roublard.
Mais ils n’en sortirent jamais.
Le président Obama a trompé les gens avec les mots «soins de santé abordables
». Ce qu’il n’a pas dit, c’est qu’Obamacare est en fait une loi fiscale.
Q..: En quoi est-ce une loi fiscale?
R.: Le président Obama a haussé le taux d’imposition des investisseurs des
quadrants E et T.

186
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Le quadrant où évoluent les individus qui travaillent pour de l’argent?


R. : Oui, et, plus précisément les individus qui investissent dans les marchés des
valeurs mobilières, des obligations et des fonds communs de placement. Il a haussé
les impôts sur les intérêts, les dividendes et les gains en capital — essentiellement
générés par les valeurs mobilières en portefeuille.
Qui a été épargné par ces impôts liés à Obamacare?
Entre autres les investisseurs qui utilisent l’endettement pour acquérir des biens
immobiliers qui génèrent un cashflow.
Mais les investisseurs immobiliers qui achètent et revendent aussitôt des
propriétés pour réaliser des gains en capital seront probablement bientôt soumis à un
taux d’imposition plus élevé.
Q. : C’est là une autre différence entre les gains en capital et le cashfiow?
R. : Oui. Les gains en capital sont réalisés lorsque des actifs sont vendus avec
une marge bénéficiaire, par exemple des actions, des obligations, des biens
immobiliers ou des entreprises. Les bénéfices tirés de la vente, les gains en capital,
sont imposables. Les investisseurs immobiliers qui investissent dans le but de
générer un cashflow ne sont pas imposés sur ce rendement. De fait, s’ils sont bien
conseillés en matière de fiscalité, leur cashflow peut être exonéré d’impôt.
Est-ce juste?
Bien sûr. Les mêmes lois fiscales s’appliquent à tous. Ce qui est injuste, c’est
le manque d’éducation financière dans nos écoles, cette éducation qui rendrait les
gens conscients de la situation.
En est-il ainsi partout dans le monde?
Oui, dans la majeure partie du monde. Comme je l’ai dit:
la terminologie et les politiques gouvernementales diffèrent, mais les lois
fiscales sont les mêmes.

187
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

Récemment, je me trouvais en Écosse. Des amis, Graeme et son épouse


Leanne, y ont acheté une église historique vieille de 150 ans pour la somme de 200
000 livres sterling. Le gouvernement écossais leur a octroyé une subvention de 350
000 £ pour la restaurer. C’est une somme qu’ils n’auront pas à rembourser.
Q. : Ils ont payé l’église200 000 £ et le gouvernement écossais leur a donné 350
000£? Vous voulez dire que leur projet ne leur a rien coûté?
R. : Oui et non. Ils doivent faire ce que le gouvernement veut qu’ils fassent, soit
restaurer l’église et y aménager des HLM. Les mots clés sont : faire ce que le
gouvernement veut.
Mes amis envisagent de restaurer l’église et la convertir en HLM pouvant
abriter 16 familles, en utilisant 400 000 £ en capitaux propres. Ils emprunteront
ensuite 700 000 £ à la banque pour achever le projet, se constituant une dette.
Deux ans plus tard, lorsque le projet sera terminé, les logements loués, et qu’un
cashflow sera généré par les locataires, le plan d’affaires sera de retourner à la
banque, de présenter des documents montrant l’augmentation du cashflow, et de
demander un autre prêt pour refinancer le projet.
Avec ce nouveau prêt, tous les investisseurs doivent en principe récupérer leur
mise et continuer de toucher un revenu exonéré d’impôt — un cashflow — pendant
la durée de vie du projet. Autrement dit, le rendement du capital investi sera infini
parce que, après deux ans, leur avoir personnel ne sera pas engagé dans
l’investissement. De plus, l’argent qu’ils toucheront par le biais du refinancement
sera exonéré d’impôt parce que la somme qu’ils auront réinjectée dans le projet leur
reviendra à cause de leur dette hypothécaire, une dette que les locataires
rembourseront en payant leur loyer. Alors que mon ami Ken McElroy, mon associé
et conseiller à la Rich Dad Company, se trouvait avec nous en Écosse à admirer la
vieille église, au moins 20 personnes sont passées

188
UNE SECONDE CHANCE 4

devant la pancarte À VENDRE sans voir l’occasion qui se trouvait devant leurs
yeux. Ken était très fier de Graeme et de Leanne, car c’est lui, avec ses livres et ses
ateliers, qui leur avait enseigné la façon de structurer ce genre d’investissement.
Cette méthode d’investissement est utilisée partout dans le monde. Le problème,
c’est que les gens qui passent devant la vieille église chaque jour, en allant au travail
dans le but de toucher un chèque de paie, ne voient pas le cashflow invisible que
Graeme et Leanne ont appris à percevoir.
Pouah!... Pourquoi ai-je mal à la tête?
Parce que votre esprit et votre cerveau commencent à voir l’invisible. Vous
commencez à comprendre comment les géants invisibles de la grande escroquerie
universelle contrôlent le monde au moyen de la masse monétaire — libres
d’imprimer autant d’argent qu’ils le veulent, de dévaluer votre travail, votre épargne,
de hausser les impôts, de faire grimper le taux d’inflation et de rendre plus difficile la
vie des individus qui travaillent pour de l’argent. Vous commencez à comprendre
pourquoi les vrais riches n’investissent pas à long terme dans le marché boursier.
Rappelez-vous que toute chose a un contraire. Les riches vendent des actions, des
parts de leurs entreprises, et les pauvres et la classe moyenne les achètent. Et vous
commencez à voir comment nos écoles nous aveuglent financièrement en formant
nos enfants de
manière à ce qu’ils travaillent pour un chèque de paie.
Q.: Et tout cela commence par des mots?
R.: Oui. Les mots permettent à votre esprit et à votre cerveau de voir l’autre
côté de la médaille, de voir l’invisible. Il s’agit d’un monde à côté duquel la majorité
des gens passent chaque jour, en allant au travail.., mais sans jamais voir comment
les riches s’enrichissent. Ils croient que les lois fiscales sont injustes — alors qu’elles
le sont, car des avantages fiscaux sont offerts à quiconque a l’intelligence financière
nécessaire pour utiliser les lois fiscales à son avantage. Les différences entre les
riches, les pauvres et la classe moyenne commencent

189
COMMENT VOIR L’INVISIBLE

par les mots. Les mots enrichissent les riches et les mots appauvrissent les
pauvres et la classe moyenne.
Si vous songez sérieusement à vous prévaloir d’une seconde chance dans la
vie, commencez par changer votre vocabulaire.
Interdisez-vous toujours de dire: «je n’ai pas les moyens de m’acheter cela. »
Ce sont là les mots d’une personne pauvre. Ne dites pas: «Vivez sous vos moyens»
Ces mots-font tort à l’esprit riche qui est en vous.

À partir d’aujourd’hui — dès maintenant —, utilisez les mots des riches, plutôt
que les mots des pauvres et de la classe moyenne. Commencez à utiliser les mots
actif, élément de passif et cashfiow plutôt que les mots sécurité d’emploi, chèque de
paie et épargne.
Bucky Fuller croyait que les mots sont «les outils les plus puissants que
l’homme ait créés». Vous pouvez transformer votre vie en changeant votre
vocabulaire. Et, ce qui est formidable, c’est que les mots sont gratuits.
Q. : Que puis-je faire dès maintenant?
R. : C’est ce dont traite le reste de cet ouvrage. jusqu’ici, nous avons parlé du
passé. Et nous parlerons maintenant du présent et de l’avenir.

Les deuxième et troisième parties de cet ouvrage traitent de votre seconde


chance. Elles traitent d’éducation financière. Mais contrairement à l’éducation
traditionnelle, l’éducation financière n’a rien à voir avec le fait d’être plus intelligent
que les autres, ni d’avoir toutes les bonnes réponses. Cette éducation financière mie
sur la coopération et non sur la concurrence. L’éducation financière exige que vous
ayez votre propre vision de l’avenir et que vous vous engagiez à apprendre ce qu’il
faut pour connaître les lendemains que vous souhaitez et méritez.

L’éducation financière n’a rien à voir avec le fait d’avoir raison et de ne pas
faire d’erreurs. L’éducation financière a trait au courage et à l’action — même si
vous avez peur —, et c’est savoir que vous ferez des erreurs et que vous trébucherez
peut-être ou échouerez sur la voie que

190
UNE SECONDE CHANCE

vous emprunterez pour jouir du succès et de la vie dont vous rêvez, pour vous
et pour votre famille. Votre seconde chance nécessite que vous vous releviez lorsque
vous tombez et que vous tiriez un enseignement de vos faux pas, de vos erreurs.
Les deuxième et troisième parties de cet ouvrage ont pour but de vous rendre
plus fort et de vous donner des outils — peu importe ce que vous avez fait ou n’avez
pas fait dans le passé. Vous y apprendrez à utiliser le présent pour vous préparer à un
avenir brillant. Votre seconde chance commence aujourd’hui.
Comme le disait Bucky Fuller:
«Nous sommes appelés à être les architectes de l’avenir,
et non ses victimes.

191
192
La folie du gouvernement
Est-il sensé que notre gouvernement continue d’imprimer de l’argent alors que
c’est cette pratique qui est à l’origine de la crise dans laquelle nous sommes plongés?
La folie personnelle
Est-il sensé que vous continuiez à travailler pour de l’argent, à épargner et à
investir à long terme dans le marché boursier alors que les gouvernements partout
dans le monde impriment de l’argent uniquement pour soutenir ce marché?
Il est temps de trouver un équilibre...
Dans la deuxième partie de cet ouvrage, vous vous pencherez sur votre
situation financière actuelle. Votre seconde chance commence lorsque vous évaluez
où vous en êtes aujourd’hui... et décidez ensuite de la vie que vous voulez connaître
demain.

193
«Il n’y a rien dans une chenille qui vous dise
qu’elle va être papillon... »
— R. Buckminster Fuller

Les gens adorent les photos avant et après. À la télévision, les messages
publicitaires vantant les produits amaigrissants montrent souvent
la photo d’une personne pesant 130 kilos aux côtés d’une svelte
déesse de 50 kilos en bikini. L’annonceur dit: «Si cette grand-mère de
52 ans peut le faire, vous le pouvez aussi.» Les téléphones commencent
à sonner et les sites Web à bourdonner — et des millions de dollars
changent de main.
Les photos avant et après nous inspirent. Elles nous rappellent qui nous
sommes à l’intérieur. Et elles nous rappellent les talents divins avec lesquels nous
sommes nés... le potentiel de devenir tout ce que nous voulons. Nous nous rappelons
qu’il y a un papillon en nous, n’attendant que de voler de ses propres ailes.
Les «changements de look» sont également devenus une formule gagnante à la
télé. Il y a des émissions où l’on peut voir une personne mal fagotée et peu
séduisante qui se voit offrir une nouvelle garde-robe et qui se fait coiffer et
maquiller, et — comme par magie — une «Cendrillon» ou un «Prince charmant»
apparaît sur le plateau. Il y a des émissions qui nous présentent de vieilles maisons
délabrées qui sont repeintes et dont la cuisine et la salle de bain sont rénovées,
transformant ainsi un bâtiment sinistre en une maison de rêve.

194
UNE SECONDE CHANCE

Ma propre émission
Pendant des années, des réalisateurs de télévision m’ont appelé pour me
proposer ce genre d’émission. Ils voulaient que j’accompagne une « personne
pauvre» et que je la transforme.., en personne riche. Au fil des ans, j’ai eu de
sérieuses discussions avec au moins une douzaine de réalisateurs. La conversation se
terminait toujours par les mêmes questions: «Est-ce possible?» et «Comment faire?»
Mais nous achoppions toujours sur la même interrogation: Comment une chenille
devient-elle papillon?
L’intérieur par rapport à l’extérieur
Il y a une différence entre une transformation extérieure et une transformation
intérieure. Il est plutôt facile de repeindre une vieille maison ou d’offrir de beaux
vêtements à quelqu’un. C’est une transformation extérieure. Mais comment un
individu peut-il passer de la pauvreté à la richesse? Il faut davantage qu’une couche
de peinture. Cela nécessite une transformation intérieure.
Le passage de la pauvreté à la richesse est une transformation invisible —, ce
n’est pas simplement une question de peinture. Une transformation intérieure ne fait
pas une bonne émission de téléréalité, car les changements sont invisibles. Une telle
transformation nécessite des changements intérieurs, une nouvelle perception de soi
et de l’argent, et une nouvelle façon de faire des choix. Je sais que cela peut se faire,
mais les réalisateurs de télévision et moi n’avons pas encore trouvé la formule
magique.
La crise économique
La crise économique actuelle est en grande partie causée par des individus qui
veulent paraître riches à l’extérieur, mais qui ne le sont pas à l’intérieur. La crise des
prêts hypothécaires à risque est un excellent exemple de ce désir humain. Afin
d’acheter une propriété ou de refinancer leur maison existante, des millions de
pauvres et d’individus appartenant à la classe moyenne ont obtenu des prêts sans
offrir de garanties suffisantes, des prêts qu’ils ne pourraient

195
AVANT ET APRÈS

probablement jamais rembourser. Les banques ont alors regroupé ces «prêts à
risque» dans des instruments dérivés et ont vendu ces «armes de destruction
massive» à un monde assoiffé d’argent. Autrement dit, le désir de paraître riche à
l’extérieur peut provoquer la croissance et la contraction des marchés immobilier et
boursier, et faire monter en flèche la dette contractée par carte de crédit des
consommateurs (et même la dette reliée aux prêts étudiants).
Il n’y a rende mal à vouloir paraître riche. Je n’ai jamais voulu vivre sous mes
moyens. À mon avis, vivre sous nos moyens tue notre âme. Je cherche plutôt de
nouvelles façons d’accroître mes moyens et de gagner de l’argent afin de jouir de ce
qu’il y a de mieux dans la vie.
J’aime mes belles maisons et mes voitures. Et je crois qu’il en va de même
pour beaucoup de gens. Le problème, c’est que sans éducation financière, la majorité
des gens ne seront jamais riches à l’intérieur... et voilà où se situe la vraie crise.
Une seconde chance
Cet ouvrage traite d’un «changement de look» intérieur. Une véritable seconde
chance n’a rien à voir avec une rénovation de cuisine, une couche de peinture
fraîche, de nouveaux vêtements, une perte de poids ou un retour sur les bancs d’école
dans le but de dénicher un emploi bien rémunéré.
Une véritable seconde chance est une métamorphose, le même genre de
transformation qui s’opère chez la chenille avant qu’elle devienne papillon. Le
potentiel de passer de l’état de chenille à celui de papillon est présent chez tous les
êtres humains, et c’est pour cette raison que les photos avant et après sont si efficaces
dans les réclames publicitaires et les émissions de télévision. Elles nous rappellent
notre pouvoir, une force qui est enfouie à l’intérieur de nous.
La métamorphose de la chenille en papillon
Q.: Vous êtes-vous déjà retrouvé sans le sou?
R.: Oui, plusieurs fois.

196
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Vous savez donc ce que l’on ressent?


R. : Oui.
Q. : Vdus sentez-vous désolé pour les pauvres, pour les gens qui n’ont pas
d’argent?
R. : Non, je ne me sens pas désolé pour eux. J’éprouve de l’empathie, pas de la
compassion.
Q. :. Pourquoi pas? Pourquoi ne vous sentez-vous pas désolé pour eux?
R. : Parce que je sais qu’à l’intérieur de tout être humain se trouve un pouvoir
divin qui lui permet de transformer et d’améliorer sa vie, s’il le veut vraiment.
Si je me disais désolé pour eux, ce serait affirmer qu’ils n’ont pas ce pouvoir.
Si je me disais désolé pour eux, ce serait affirmer que Dieu les a lésés. Et je sais qu’Il
ne l’a pas fait. Je sais que nous avons tous la liberté de choisir.
N’est-ce pas un peu idéaliste?
Oui, c’est idéaliste. Mais c’est aussi réaliste. Je le sais parce que je me suis déjà
senti désolé pour moi-même. Je me suis apitoyé sur mon sort. Le problème, c’est que
les gens aiment s’apitoyer sur leur sort.
Q. : Qui en particulier?
R. : D’autres victimes, les perdants, et les gens qui aiment se sentir désolés pour
eux-mêmes.
Cet apitoiement sur soi attire également les «sauveteurs» et les «bonnes âmes».
Un grand nombre de «bonnes âmes» aident effectivement les gens, mais ce ne sont
pas toutes les «bonnes âmes» qui les secondent pour trouver leurs pouvoirs divins.
Un grand nombre de «sauveteurs» maintiennent les gens dans l’impuissance. Il y a
une différence entre aider, réconforter, nourrir et habiliter.
Comme je l’ai dit plusieurs fois: donner tout simplement de l’argent aux
pauvres (céder au principe du droit acquis) ne sert qu’à les maintenir dans la pauvreté
plus longtemps.

197
AVANT ET APRÈS

Comprenez-moi bien. Nous avons tous besoin d’un peu de sympathie et de


compassion de temps à autre. Nous avons tous besoin de paroles d’encouragement
lorsque nous tombons, et nous avons souvent besoin d’aide pour nous remettre sur
pied. Il n’y a rien de mal à s’apitoyer sur son sort pendant un petit moment. Cela fait
partie du processus de guérison.
Q. : Il vous est donc arrivé de nous apitoyer sur votre sort?
R. : Bien sûr. Plusieurs fois. Mais cela ne m’a jamais aidé à long terme. Cela
n’a fait qu’amplifier et prolonger mes problèmes.
Q. : Qu’est-il arrivé lorsque vous avez échoué en affaires et tout perdu?
R. : Une fois que j’ai cessé de m’apitoyer sur mon sort, je me suis relevé et je
me suis remis au travail.
Q. : Sans argent Alors que vous étiez complètement fauché?
R. : Bien sûr. Ne pas avoir d’argent m’a rendu plus fort, plus avisé et plus
ingénieux. Étant sans argent, j’ai dû réfléchir et faire preuve de créativité. De toute
évidence, mon rétablissement aurait été plus facile si j’avais eu de l’argent, mais ce
manque de ressources m’a en fait poussé à utiliser et à développer des talents
qu’autrement je n’aurais sans doute jamais développés. Je crois que nous avons tous
des forces et des faiblesses. Si je m’apitoie sur mon sort, j’accentue mes faiblesses.
Si je m’apitoie sur mon sort trop longtemps, mes forces diminuent.., et, en même
temps, mes faiblesses augmentent.
Q. : Donc, les programmes d’aide du gouvernement et les organismes de
bienfaisance accentuent les faiblesses des gens et diminuent leurs forces?
R. : C’est mon avis. De nombreux individus ne seront pas d’accord avec mes
croyances. Il y a un temps pour tendre la main à quelqu’un. Et il y a un temps pour
lui botter le derrière. Je me suis fait botter le derrière plusieurs fois, et bien que cela
ne m’ait pas plu sur le moment, cela m’a toujours rendu plus fort.

198
UNE SECONDE CHANCE

R.: Oui.
Q. : Et être riche peut être une faiblesse?
R. : C’est possible. Nous connaissons tous des familles qui gâtent trop leurs
enfants. Donner à son enfant tout ce qu’il veut
Q.: Donc, la pauvreté peut mener à la richesse, si la pauvreté pousse un
individu à trouver ses forces?
fait sans doute plaisir aux parents, mais ils courent ainsi
le risque d’affaiblir l’enfant et de, peut-être, interrompre
le développement de ses forces intérieures, des forces
qui lui donneront plus tard le pouvoir de se relever s’il
tombe.
Dans le cadre de mon émission de radio Rich Dad, j’ai
interviewé les deux fils de Donald Trump, Don jr et
Eric. Pendant près d’une heure,ils ont parlé de la façon
dont ils avaient été élevés dans l’opulence. Ils avaient
des avantages que peu d’entre nous n’auront jamais et,
malgré tout, leur vie n’a pas été facile. Leur père les a
fait travailler sur les quais

et sur des chantiers de construction comme ouvriers. Ce n’est pas tout à fait la
vie privilégiée qu’on imagine pour les fils d’un homme fortuné. Par la suite, il m’est
arrivé de passer un peu de temps avec ces deux jeunes hommes. D’après mon
expérience personnelle, je peux dire qu’ils sont riches, mais ce ne sont pas des
enfants gâtés. Ils sont plus terre à terre que la majorité des enfants de mes amis qui
ont eu tout ce qu’ils voulaient.

Des déclencheurs de tragédie

Je vis dans un quartier huppé de Phoenix, en Arizona. C’est un petit milieu, un


cercle de grandes maisons entourant un terrain de golf. Ce cercle compte moins de 40
propriétés. Et pourtant, peu après

199
AVANT ET APRÈS

L’effondrement des marchés en 2007, cette petite collectivité a été le théâtre de


trois suicides et d’un incendie.
Q. : Qui sont les gens qui se sont suicidés?
R. : Un jeune homme qui avait repris l’entreprise multimillionnaire de son père
et qui a tout perdu. Un homme qui avait fait un mariage d’argent et qui a perdu toute
la fortune de sa femme. Apparemment, le suicide lui a paru préférable à la
perspective d’affronter sa femme devant un tribunal de divorce. L’incendie s’est
déclaré chez un «spéculer» immobilier qui avait payé une maison 3,5 millions de
dollars dans l’intention de la revendre 5 millions de dollars. N’y arrivant pas, il y a
mis le feu, ne voyant sans doute la seule solution que dans les indemnités
d’assurance. Il est allé en prison où, ai-je entendu dire, il s’est suicidé.
Q. : C’étaient des gens qui paraissaient riches à l’extérieur, mais qui ne l’étaient
pas à l’intérieur?
R. : C’est ce que je crois. Et il est intéressant de noter que, à cette époque, un
grand nombre de mes voisins fortunés se sont enrichis davantage. Ils ont saisi des
occasions au vol pendant le krach. Cet effondrement des marchés — bien que
dévastateur pour certains individus — a été une bonne chose pour d’autres.
Un autre de mes voisins s’est retrouvé en très mauvaise posture financière
lorsque les marchés se sont écroulés. Mais il ne s’est pas suicidé. Il a plutôt affronté
la tempête, travaillé dur pour s’en sortir, et il est aujourd’hui plus fort, plus avisé et
plus riche.
Q. : Il a donc trouvé de nouvelles forces et les a consolidées?
R. : C’est ce que je crois. Tomber peut être une bonne chose — si l’on devient
plus fort en se relevant. Je sais d’expérience que si l’on donne de l’argent à un
individu qui éprouve des difficultés financières, il se relèvera, mais sera plus faible,
et non plus fort. C’est ce qui arrive lorsque les contribuables renflouent les grandes
banques. Aujourd’hui, la taille de

200
UNE SECONDE CHANCE

ces banques a prétendument augmenté de l’ordre de 37 %. Elles sont plus


grandes, mais pas plus fortes. Comme l’a dit Einstein: «Ce n’est pas avec ceux qui
ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre.»
Q. : Cela veut-il dire que le prochain krach sera monstrueux?
R. : J’ai bien peur que oui.
Alors, comment faire pour trouver mes forces — et les consolider?
C’est là l’un des nombreux secrets de la vie. J’aimerais avoir une réponse
facile. J’aimerais avoir une baguette magique, mais ce n’est pas le cas.
Q. : Croyez-vous que Dieu a créé les krachs pour nous donner l’occasion de
nous relever plus forts?
R. : Je le crois. C’est du moins une façon de voir les choses. Comme je l’ai dit
plus tôt, l’un des principes généraux de Bucky Fuller veut que l’urgence donne
naissance à l’émergence. Je crois que nous sommes au bord de la plus grande
urgence financière de l’histoire du monde. La question qu’il convient de se poser est:
Comment en émergerons-nous?

Dans la dèche
En décembre 1984, Kim et moi avons quitté Hawaï les mains vides. Nos états
financiers combinés ressemblaient à ceci:

201
Nous nous sommes retrouvés à la dérive, à San Diego. Nous n’avions ni
emploi ni revenu. Nos dépenses étaient peu élevées parce que nous vivions dans une
voiture empruntée ou chez des amis. Nous mangions. Quand nous arrivions à trouver
un peu d’argent, c’est-à-dire pas souvent. Chaque jour était une urgence financière.
Je n’avais pas d’actifs. Avant de quitter Hawaï, j’avais tout vendu
(principalement des biens immobiliers) pour renflouer mon entreprise de porte-
monnaie en nylon pour surfeurs.
Les 820 000 $ que nous avions dans la colonne du passif correspondaient à des
prêts consentis par des investisseurs et qui avaient servi à maintenir mon entreprise à
flot. Lorsque je l’ai quittée, j’ai assumé la responsabilité du remboursement de ces
prêts. J’ai téléphoné à mes investisseurs pour les informer de la situation et leur dire
que je les rembourserais dès que je me serais remis sur pied. Certains m’ont dit
d’oublier ça. Et d’autres, je le savais, avaient besoin que j’honore ma dette.

Être dans le présent


Je vous raconte cette histoire parce que la deuxième partie de cet ouvrage traite
du présent. Avant que Kim et moi puissions aller de l’avant, vers l’avenir, nous
devions avoir une idée claire de notre situation dans le présent.
De nombreux individus ne vivent pas dans le présent financièrement parlant,
car sans éducation financière, ils ignorent ce qu’est un état financier. Beaucoup de
gens très instruits sont financièrement illettrés parce qu’ils sont incapables de lire ou
d’utiliser des états financiers.

202
UNE SECONDE CHANCE

Si VOUS avez lu Père riche, Père pauvre et si vous avez joué à notre jeu
CASHFLO W, vous avez une meilleure idée de la nature d’un état financier que la
plupart des gens très instruits. En vous tournant vers l’avenir, vous pourrez mettre
ces connaissances en pratique.
Une seconde chance
En 1994, nos états financiers ressemblaient à ceci:

Nous n’étions pas riches. Nous étions «millionnaires par notre valeur nette»
avec 120 000 $ de revenus hors exploitation, le cashflow généré par nos actifs. Nous
n’avions pas besoin de travailler. Il ne nous avait fallu qu’une décennie, de 1984 à
1994, pour accéder à la liberté financière.
Nous vivions toujours dans une petite maison et notre train de vie était
semblable à celui de la majorité des individus appartenant à la classe moyenne. La
différence, c’est que nous n’aurions plus jamais à travailler. Nous n’étions plus les
esclaves de l’argent. C’est lui qui

203
AVANT ET APRÈS

Travaillait maintenant pour nous. De chenilles, nous étions en train de nous


transformer en papillons, mais nous n’en étions pas encore tout à fait. Nous avions
conscience qu’une métamorphose s’opérait en nous et nous savions qu’elle n’était
pas encore achevée. Nous ne pouvions pas encore voler et nous savions que nous
avions encore du pain sur la planche. Et surtout, nous savions que nos richesses
grandissaient à l’intérieur, et non pas uniquement à l’extérieur.
Une apparence de richesse
Pendant ces années, de nombreuses personnes ont paru plus riches que nous.
Leurs états financiers ressemblaient probablement à ceci:

Le problème, c’est que de nombreux individus qui paraissent riches à


l’extérieur éprouvent des difficultés financières à l’intérieur. À les regarder, on peut
ne pas se douter qu’ils ont du mal à boucler les fins de mois, et qu’ils vivent peut-être
de chèque de paie en chèque

204
UNE SECONDE CHANCE

de paie. Un grand nombre d’entre eux ont même survécu au krach de 2007. Ils
n’auront peut-être pas toujours cette chance. Et si la prophétie de mon père riche est
exacte, ils pourraient bien être les prochaines victimes de l’époque turbulente qui
nous attend.
Q. : Redites-moi pourquoi ce groupe d’individus est à risque?
R. : Bien sûr. Dans son ouvrage intitulé The Crash Course, Chris
Martenson affirme que les richesses se trouvent dans trois
différents secteurs:
3. Le secteur tertiaire
2. Le secteur secondaire
1. Le secteur primaire
Les individus qui occupent un emploi très rémunérateur, qui ont une belle
maison, de l’argent à la banque et des investissements dans le marché boursier
possèdent des richesses liées au secteur tertiaire. Chris dit que, lors du prochain
krach, ce sont eux — les actionnaires qui vivent dans l’opulence — qui souffriront le
plus.
Q. : Si le secteur tertiaire est composé de richesses virtuelles, quelle est la
différence entre le secteur primaire et le secteur secondaire?
R.: Le secteur primaire regroupe les ressources naturelles — pétrole, or, argent,
poissons, forêts, terres fertiles.
Le secteur secondaire correspond à la production — à ce que produisent des
entrepreneurs dans les domaines de l’agriculture, des pêcheries, du forage de pétrole,
des mines d’or et des manufactures.
Vous êtes peut-être trop jeune pour vous rappeler la comédie de situation The
Beverly Hillbillies, mais je vais vous résumer l’histoire et l’utiliser pour illustrer ces
trois secteurs.
Un jour, alors qu’un pauvre montagnard appelé Jed Clampett chassait sur sa
propriété, il a tiré un coup de feu qui a changé le cours de sa vie. La balle a frappé la
bonne veine, littéralement, et Jed a vu du pétrole brut (« de l’or noir... la mer du
Texas») jaillir du sol. La OK Oil Company a versé une petite fortune à Jed en
échange des droits d’exploitation

205
AVANT ET APRÈS

du gisement. Et Jed est devenu millionnaire du jour au lendemain.


Il possédait la ressource — appartenant au secteur primaire, constituée par la
terre et le pétrole lui-même. La OK Ou Company, après avoir acquis les droits de
forage sur la propriété de Jed, possédait des richesses appartenant au secteur
secondaire, la production.
Donc, où la compagnie pétrolière a-t-elle trouvé l’argent pour payer Jed? Dans
le marché des valeurs mobilières et auprès d’investisseurs privés.., des détenteurs de
richesses virtuelles.
Q. : Donc, les détenteurs de richesses virtuelles sont des épargnants et des
investisseurs qui travaillent pour ces entreprises ou possèdent des actions de ces
ressources?
R. : Oui. Comme Chris le dit dans son livre, les investisseurs qui détiennent des
actifs titres possèdent des «parts» de richesses, mais pas les richesses elles-mêmes.
Par exemple, le dollar américain n’est pas une richesse. C’est une «part» de richesse.
L’individu qui détient des actions dans une entreprise telle que General Mills
possède des «parts» de celle-ci, et non les terres agricoles qu’elle exploite.
Q. : Et qu’y a-t-il de mal à ça?
R. : Si le marché boursier s’effondre, les actionnaires sont les
premiers perdants.
Q. : Les actionnaires sont les premiers perdants? Pourquoi?
R. : Eh bien... Je vais tenter de vous expliquer ça le plus simplement possible.
Supposons qu’une entreprise fait faillite. S’il lui reste de l’argent, ce sont les
employés qui sont payés en premier., Ensuite, ce sont les fournisseurs. Le troisième
groupe à être payé est formé par les créanciers, des individus qui ont prêté de l’argent
à l’entreprise ou qui lui ont fait crédit. Et les derniers à être payés — s’il reste de
l’argent — sont les actionnaires.
Q. : De nos jours, les choses sont-elles plus risquées pour les actionnaires?
R. : Oui.

206
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Pourquoi?
R. : L’investissement dans des actions a représenté un pari assez sûr depuis
1954. Depuis 1954, le marché des valeurs mobilières a connu une progression
ascendante. Il y a eu quelques cycles de croissance et de contraction et des krachs,
mais le marché s’est toujours redressé et les actionnaires qui investissaient à long
terme s’en tiraient généralement bien. Un grand nombre d’entre eux s’en sont même
extrêmement bien tirés.
Q. : Redites-moi ce qui est arrivé en 1954.
R. : Le marché s’est écroulé en 1929 après que le Dow Jones a atteint un
sommet historique de 381 points, déclenchant la Grande Dépression. Il a fallu 25 ans,
jusqu’en 1954, pour que le marché boursier affiche de nouveau 381 points. Cela fait
maintenant 60 ans que le marché est en expansion et des millions d’individus ont fait
fortune. Encore une fois, le diagramme ci-dessous illustre cette ascension.

On peut voir comment, depuis 1954, des millions d’individus Ont gagné des
fortunes et pourquoi des millions d’individus investissent dans le marché boursier.
C’est pour cette raison que tant de gens continuent de croire qu’< investir à long
terme» est encore un bon conseil.

207
AVANT ET APRÈS

Q. : Donc, le problème est qu’ils investissent à long terme dans des richesses
virtuelles, ces richesses qui forment le secteur tertiaire? C’est exact?
R. : Oui, et si l’un ou l’autre des nouveaux P’tits Poussins a raison
— des hommes tels que Chris Martenson, Jarnes Rickards ou Richard Duncan
—, le marché boursier chutera et ceux qui possèdent des richesses virtuelles en
paieront le prix.
Q. : Et ceux qui investissent dans les secteurs prirnilinaire et secondaire ont de
meilleures chances de survie?
R.: Oui. Mais encore une fois, il n’y a pas de garanties.
Q. : Si le secteur tertiaire est anéanti, à quoi ressemblera le monde?
R. : J’imagine que les grandes cités financières telles que New York seront le
plus durement frappées.
Parce que ces villes sont érigées sur des richesses appartenant au secteur
tertiaire. Une grande partie des richesses des New-Yorkais sont virtuelles. Il n’y a
pas beaucoup de fermes, d’usines ou de puits de pétrole à Manhattan. Si la valeur de
leurs richesses baisse, il en ira de même de la valeur de leurs condos, de leurs
coopératives et de leurs grosses maisons de pierres. Si les habitants de New York en
venaient à avoir une dette immobilière supérieure à leur valeur nette, nous pourrions
faire face à une autre crise hypothécaire, mais cette fois ce ne serait pas à cause de
prêts à haut risque consentis à des pauvres, mais d’hypothèques monstres accordées à
des riches.
Q. : D’après vous, quelles sont les probabilités que cela se produise?
R. : Tant que les gouvernements imprimeront de l’argent pour régler leurs
factures, paieront les gens pour qu’ils ne travaillent pas et soutiendront
artificiellement les marchés, le problème prendra de l’ampleur.
James Rickards, dans son ouvrage intitulé Currency Wars, traite de cette
complexité croissante.

208
UNE SECONDE CHANCE

Qu’entend-il par... complexité croissante?


Plutôt que de travailler à résoudre nos problèmes, les gouvernements proposent
de plus en plus de solutions complexes dans le but de soutenir l’économie.
James donne l’exemple de la neige qui s’accumule sur une montagne. Au lieu
de procéder à de petites explosions pour créer de petites cascades de neige, les
gouvernements construisent des barrières toujours plus hautes, plus larges et plus
fortes dans l’espoir de prévenir une avalanche. Leurs solutions complexes nécessitent
ensuite de nouvelles solutions de plus en plus complexes — ne faisant qu’empirer le
problème, et non l’améliorer.
Comme vous l’avez sans doute deviné, un jour, nous serons à court de
solutions complexes, et les barrières céderont. Et plutôt que d’avoir de petites
avalanches provoquées intentionnellement, la montagne tout entière s’écroulera.
Alors, que faire?
Une solution consiste à se retirer de la complexité, le secteur tertiaire, et de
revenir à la simplicité, les secteurs primaire et secondaire.
Vous êtes-vous retiré du secteur tertiaire?
Je n’y suis jamais entré. Je ne possède pratiquement rien sous forme d’épargne,
d’actions, d’obligations, de fonds communs de placement et autres actifs titres. La
majeure partie de mes richesses se trouvent dans les secteurs primaire et secondaire.
Parce que mon père riche nous a appris, à son fils et moi, à investir dans les
secteurs primaire et secondaire, dans les ressources et la production. Les secteurs
primaire et secondaire abritent les richesses des gens qui sont véritablement fortunés.
Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours ainsi.
Q.: Pouvez-vous me donner quelques exemples?
Q. : Pourquoi?

209
AVANT ET APRÈS

R. : Bien sûr. Plutôt que de garnir un compte d’épargne, ce qui est une pratique
appartenant au secteur primaire, j’acquiers de l’or et de l’argent sous forme de
lingots et de pièces, des biens appartenant au secteur primaire, celui des ressources.
Plutôt que d’investir en tant qu’actionnaire dans des actions d’une société pétrolière,
appartenant au secteur tertiaire, j’investir en tant qu’associé dans la production de
pétrole, qui appartient au secteur secondaire. Je ne possède pas la pétrolière; je
possède un pourcentage du pétrole qu’elle produit. Si le prix du pétrole augmente, je
suis payé, et si le prix du pétrole diminue, je suis quand même payé.
Je possède des biens immobiliers, principalement des immeubles résidentiels,
qui appartiennent au secteur secondaire. Je n’ai pas d’actions dans des fiducies de
placement immobilier, qui appartiennent au secteur tertiaire. En tant qu’entrepreneur,
je n’achète pas d’actions de sociétés. Je vends plutôt des parts de mes entreprises à
des investisseurs, et ce à titre de joueur dans le secteur tertiaire.
Q. : Cela semble compliqué et onéreux. Est-ce que tout individu peut
s’aventurer dans les secteurs primaire et secondaire? Même s’il a très peu d’argent ou
d’éducation financière?
R. : Bien sûr. Tout le monde le peut. Par exemple, n’importe quel habitant de la
planète peut investir dans l’argent physique, qui appartient au secteur primaire.
Alors que j’écris ce livre, l’argent se vend environ 20 $ l’once
— en baisse après avoir atteint un pic de 40 $ l’once. Si un individu n’a pas ces
20 $, il peut toujours trouver des pièces, de 10 faites en argent et datant d’avant 1964.
Autrement dit, pour la somme de 10, n’importe qui peut devenir un investisseur dans
un segment du secteur primaire, l’argent.
Q. : Pourquoi est-ce un bon investissement?
R. : Les cours de l’or et de l’argent fluctueront toujours à cause de la demande
sur le marché et des manipulations du gouvernement. Mais tant que ce dernier
imprimera des

210
UNE SECONDE CHANCE

Billets verts, un investissement dans l’or et l’argent — le secteur primaire —


me paraît beaucoup plus sensé que la stratégie de l’épargne propre au secteur
tertiaire. Tant que les gouvernements imprimeront des billets verts, épargner sera le
geste le plus risqué que l’on puisse faire.
L’argent a un avantage sur l’or et le papier-monnaie: les réserves d’argent
diminuent. Les réserves d’or demeurent relativement stables, et les montagnes de
papier-monnaie grossissent. Le papier-monnaie peut maintenant être créé en
quelques microsecondes. Mais il faut des années et des millions de dollars pour
trouver, développer et mettre en production de nouvelles mines d’or et d’argent.
Les réserves d’argent diminuent parce que l’argent est aussi bien un métal
industriel qu’un métal précieux. L’argent est utilisé dans les domaines de la
médecine, de la purification de l’eau, de l’électronique, et il a des centaines d’autres
applications.

N’oubliez pas que l’argent et l’or ont été une véritable monnaie d’échange
pendant des milliers d’années. Il est difficile de dire en toute certitude combien de
temps le dollar américain sera encore en circulation.
Q. : Est-ce pour cette raison que le bitcoin est devenu aussi populaire?
R. : Probablement. Chaque fois que la population perd confiance dans le
gouvernement, de nouvelles formes de monnaie apparaissent.
Q. : Investissez-vous en utilisant des bitcoins?
R. : Non.
Q. : Pourquoi pas?
R. : Parce que je ne les comprends pas, alors que pour moi, l’or et l’argent sont
faciles à comprendre et difficiles à reproduire. On n’en fait pas aisément la
contrefaçon.
À mon avis, et je pourrais avoir tort, les bitcoins appartiennent au secteur
tertiaire. Je n’arrive pas à comprendre comment ils

211
AVANT ET APRÈS

Pourraient figurer dans les secteurs primaire ou secondaire, sauf pour les gens
qui produisent des bitcoins ou toute autre forme de cybermonnaie.
Il y a de bo.nnes nouvelles pour ceux qui décident de délaisser le secteur
tertiaire pour s’intéresser aux secteurs primaire et secondaire. En fait, ils reculent, ils
reviennent aux véritables richesses qui ont enrichi les ultra-riches.
Dans un chapitre précédent, j’ai parlé des quatre ères qui ont jalonné l’histoire
de l’humanité:
1. L’ère des chasseurs-cueilleurs;
2. L’ère agraire;
3. L’ère industrielle;
4. L’ère de l’information.
D’une certaine manière, le secteur primaire correspond aux richesses propres à
l’ère agraire. Le secteur secondaire, à celles de l’ère industrielle. Et le secteur
tertiaire, à celles de l’ère de l’information, de l’ère invisible.
Que les richesses soient visibles ou invisibles, les riches investissent dans les
mêmes secteurs: le primaire et le secondaire. Même à l’ère de l’information, les ultra-
riches — des individus tels que Bili Gates, Mark Zuckerberg et Oprah Winfrey
— investissent dans les ressources et la production. À l’ère de l’information, les
ressources invisibles sont la propriété intellectuelle, des actifs qu’on ne peut voir,
mais qui sont une propriété bien réelle, un peu comme l’immobilier. La propriété
intellectuelle englobe les brevets, les marques de commerce et les contrats, tous
invisibles mais réels — et d’une très grande valeur.
La première leçon de Père riche, Père pauvre s’intitule: Les riches ne
travaillent pas pour l’argent. En d’autres termes, les riches travaillent pour des
richesses appartenant aux secteurs primaire et secondaire, et non
Les bonnes nouvelles
Les riches ne travaillent pas pour l’argent

212
UNE SECONDE CHANCE

Pour l’argent qui circule dans le secteur tertiaire. Ils travaillent dur pour
posséder des ressources et des parts dans l’industrie de la production. Ce sont des
entrepreneurs. Et ces entrepreneurs partent d’une idée, trouvent les ressources,
érigent une entreprise qui transforme ces ressources en produits, et ces produits
deviennent de l’argent. Leurs richesses ne se trouvent pas dans l’argent. Leurs
richesses se trouvent dans la possession d’éléments appartenant aux secteurs primaire
et secondaire, dans les ressources et la production, à la fois visibles et invisibles.
Notre système d’éducation encourage les jeunes à aller à l’école,
à obtenir un emploi très rémunérateur, à travailler dur pour l’argent,
à épargner, et à investir à long terme dans le marché boursier. Il les
oriente vers le secteur tertiaire.
À bien des égards, ce qui distingue les riches du reste de la population est cet
écart entre ceux qui possèdent des richesses propres aux secteurs primaire et
secondaire et ceux qui possèdent des richesses propres au secteur tertiaire.
Q. : Donc, si je vise les richesses propres aux secteurs primaire et secondaire,
je me rapproche des richesses des ultra-riches, des riches dont parle Fuller dans
Grunch of Giants?
R.: Oui. Vous pouvez viser ces richesses sans être malhonnête et fourbe. Il n’y
a rien de mal avec la richesse. Mais gardez à l’esprit que le bien et le mal existent,
tout comme ce qui est légal ou illégal, moral ou immoral.
Q. : Et si je me contente d’aller à l’école, de trouver un emploi très
rémunérateur, de travailler dur, d’épargner et d’investir dans le marché boursier, je
m’éloigne des richesses des ultra-riches?
R. : C’est exact.
Q. : Et c’est pour cette raison que nos écoles n’offrent pas d’éducation
financière?
R. : Oui, encore une fois, c’est ce que je pense.
Q. : Comment faire pour me concentrer sur les secteurs primaire et secondaire?

213
AVANT ET APRÈS

R. : C’est ce que je voulais entendre! Vous êtes prêt à saisir votre seconde
chance.
Q. : Alors, que dois-je faire pour commencer?
R. : Vous devez commencer dans le présent. Vous devez commencer par ce que
vous avez actuellement.
Q. : Comment?
R. : Comme Kim et moi l’avons fait en 1984. Nous avons dressé nos états
financiers pour avoir une idée claire de notre situation financière.
Mon père riche disait souvent: «Mon banquier ne m’a jamais demandé mes
relevés de notes. Mon banquier ne s’intéresse pas à mes résultats scolaires. Mon
banquier veut voir mes états financiers, car il veut savoir si je gère mes finances avec
intelligence.»

Vous pouvez commencer par prendre le temps de remplir les cases de l’état
financier ci-dessous. Ce sera votre relevé de notes financier, un portrait de votre
situation actuelle.
Un exercice
Prenez une feuille de papier vierge et dessinez le tableau suivant:

214
Remarques importantes
Rappelez-vous comment mon père riche définissait les actifs et les éléments de
passif:
«Les actifs mettent de l’argent dans votre poche.»
«Les éléments de passif retirent de l’argent de votre poche. »
Pour cet exercice, dressez la liste de vos actifs qui mettent de l’argent dans
votre poche et inscrivez-les dans la colonne des revenus. Ensuite, dressez la liste de
vos éléments de passif et notez la somme que chacun d’eux vous coûte chaque mois.
Reportez ces coûts dans la colonne des dépenses, tel qu’illustré ci-dessous.

215
AVANT ET APRÈS

C’est dans le présent que commence votre seconde chance. Et elle peut
commencer dès aujourd’hui.
Pour de nombreux individus, il s’agit d’un processus très difficile. C’est
également la première étape la plus importante du processus de métamorphose de
l’état de chenille en celui de papillon.
Pour de nombreux individus, cet exercice consistant à mettre sur papier leur
situation financière actuelle est très ardu. Vous éprouvez peut-être les mêmes
difficultés. Je vous propose de respirer profondément et de persévérer. Ce processus
douloureux peut s’avérer une bonne chose s’il vous ouvre les yeux sur le monde réel.
Vous voudrez peut-être demander l’aide d’un ami en qui vous avez confiance,
à quelqu’un à qui vous pouvez parler pendant que vous dressez votre état financier.
L’argent est un sujet délicat qui fait naître beaucoup d’émotions. Votre ami sera
probablement moins émotif que vous face à vos finances et il pourra vous offrir un
point de vue plus objectif.
Rappelez-vous toujours que le pouvoir du changement se situe dans le présent.
Si vous sautez cette étape, vous perdez votre pouvoir. Mais une fois engagé
dans le processus, vous pourriez bien voir renaître ce pouvoir. Il refera surface
lorsque vous trouverez le courage de regarder en face votre véritable situation
financière. C’est à ce moment-là que vous tiendrez votre avenir entre vos mains.., et
votre seconde chance dans la vie pourra commencer.
Q. : Est-ce pour cette raison que vous avez dit éprouver de l’empathie, et non de
la compassion, pour les gens qui éprouvent des difficultés financières?
R. : Oui. J’ai maintes fois entrepris ce processus. Vous avez vu l’un de mes
états financiers, celui qui indiquait 820 000 $ en éléments de passif. Je n’aurais pas
fait disparaître cette somme en m’apitoyant sur mon sort. Comme je l’ai dit plus tôt,
j’ai bénéficié de plusieurs secondes chances, chaque fois
Le pouvoir se situe dans le présent

216
UNE SECONDE CHANCE

Que repartir de zéro. Une seconde chance n’est jamais facile à vivre, mais j’ai
au moins augmenté mon intelligence financière en résolvant des problèmes — plutôt
que de prétendre ne pas en avoir ou me tourner vers les autres pour trouver des
solutions à ma place.
Et tout individu — tant et aussi longtemps qu’il est prêt à apporter des
changements et à s’engager dans un plan d’action
- mérite une seconde chance, s’il en veut une.
Q. : Donc, en examinant mon état financier personnel, je commencerai à voir
mes forces et mes faiblesses?
R. : Oui.
Q. : Plutôt que de m’apitoyer sur mon sort, ce qui me rend plus faible; je peux
maintenant commencer à trouver mes forces, me sortir de ma situation actuelle, et me
tourner vers l’avenir?
R. : Oui. Lorsque vous vous concentrez sur la consolidation de vos forces, votre
transformation intérieure s’amorce, tout comme votre métamorphose de l’état de
chenille à celui de papillon.
Rappelez-vous que l’état financier que vous dressez aujourd’hui trace le
portrait de l’avant. Vous êtes ensuite prêt à passer à l’étape suivante, à examiner
l’après... votre avenir.
L’avenir
Maintenant que vous avez bien examiné votre situation présente, en toute
honnêteté et de façon autocritique, il est temps de vous tourner vers l’avenir.
Sur une autre feuille de papier, tracez le tableau ci-dessous. Vous allez créer un
état financier pour votre avenir.

217
Choisissez vos actifs
Il y a quatre grandes catégories d’actifs dans tout état financier.
Ce sont:
Les entreprises
L’immobilier
Les actifs titres
Les marchandises
Prenez quelques instants pour vous demander quelles catégories d’actifs vous
intéressent le plus. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.
Permettez-moi de vous faire part de mes choix personnels.
J’ai toujours eu une prédilection pour les marchandises, ou produits de base.
J’aime beaucoup l’or et l’argent. J’ai commencé à

218
UNE SECONDE CHANCE

collectionner des pièces d’argent à l’âge de neuf ans. J’ai étudié dans l’État de
New York pour devenir officier de marine. Ma spécialité était le transport du pétrole,
et je suis devenu officier sur un pétrolier.
lorsqu’on investit. J’aimé l’or, l’argent et le pétrole. L’amour a facilité pour
moi l’étude de l’or, de l’argent et du pétrole. Comme vous le savez, les cours du
marché fluctuent sans cesse. Cela ne me gêne pas parce que j’aime mes actifs. Je
veux en posséder davantage. Donc, j’en achète lorsque leur cours baisse.
Mon deuxième choix est l’immobilier. J’adore cette catégorie d’actifs parce
qu’il est facile de recourir à l’endettement pour acquérir des propriétés. Les lois
fiscales sont avantageuses pour les investisseurs immobiliers.
J’adore l’immobilier, surtout les bâtiments anciens. Et c’est à cause de cet
amour qu’il est facile pour moi d’étudier cette catégorie d’actifs et son financement.
Je suis un éternel étudiant, comme je vous encourage à le devenir, car je ne pourrai
jamais dire que je sais tout. Encore une fois, les cours du marché fluctuent.
Lorsqu’ils baissent, j’achète. Je vends rarement, car j’aime mes actifs immobiliers et
le cashflow qu’ils génèrent.
Mon troisième choix a été motivé par mon désir de devenir entrepreneur,
quelqu’un qui crée des entreprises. J’en ai érigé plusieurs, mais la majorité d’entre
elles n’ont pas été viables pendant ces premières années critiques. Celles qui ont
survécu sont mon entreprise de porte- monnaie en nylon pour surfeurs, mon
entreprise de produits dérivés de l’industrie du rock & roll, mon entreprise à vocation
éducative, une mine d’or, une mine d’argent et une compagnie pétrolière, et
aujourd’hui, la Rich Dad Company.
De toutes ces catégories d’actifs, celle des entreprises est la plus difficile. C’est
peut-être pour cette raison que les individus les plus riches du monde sont des
entrepreneurs. Cela peut être long — et laborieux —, mais lorsqu’ils gagnent, ils
gagnent souvent gros.
sur les actions et les options. Mais je n’excelle pas dans ce domaine. Je n’aime
pas lire des rapports annuels ou observer le cours des actions monter et descendre.
Ce que je veux faire valoir ici, c’est que l’amour est important
Mon quatrième choix va aux actifs titres. J’ai suivi plusieurs cours

219
AVANT ET APRÈS

En tant qu’entrepreneur, j’ai créé trois entreprises et les ai introduites en


Bourse en faisant un PAPE, un premier appel public à l’épargne, et ce uniquement
pour l’expérience. Je voulais jeter un coup d’œil derrière les rideaux, et voir
comment les entreprises sont créées et ensuite vendues au public. C’est un jeu
sordide et cela ne m’a pas plu... mais peut-être serez-vous attiré par cette catégorie
d’actifs. J’ai donc des millions d’actions, mais ce sont des parts de mes entreprises, et
non celles des .autres.
Prenez votre temps

N’oubliez jamais ceci: les meilleurs investissements ne font jamais l’objet


d’une publicité.., et je dis bien jamais. Les meilleurs investissements, peu importe la
catégorie d’actifs, sont toujours votre argent.

220
UNE SECONDE CHANCE

Offerts à des initiés, à des individus qui sont dans le secret des dieux. Par
exemple, lorsque mon associé Ken McElroy découvre un nouvel investissement, il
fait tout simplement quelques appels et il trouve immédiatement 5reneur. Tout est
bouclé rapidement. Il n’a pas besoin de brochures enjôleuses ou du matraquage
publicitaire d’un séminaire d’investissement pour faire la promotion et la vente de
ses projets à des non-initiés.

L’un de vos buts devrait être de devenir un bon investisseur, un investisseur


riche et averti, capable d’analyser des informations privilégiées et de tirer parti des
bonnes occasions qui se présentent.
Comme vous le savez sans doute, les transactions d’initiés sont illégales sur le
marché public, connu sous le nom de marché des valeurs mobilières. Mais les
investissements d’initiés sont légaux sur les marchés privés. Par exemple, lorsque
l’entreprise chinoise Alibaba a été introduite en Bourse, ses actions ont été vendues à
des non-initiés. Les véritables profits avaient déjà été engrangés par des initiés, bien
avant qu’Alibaba ne fasse l’objet d’un premier appel public à l’épargne.
Comme le dit souvent l’un de mes amis: «Tout investissement est un
investissement d’initié. La seule question à se poser est: jusqu’à quel point êtes-vous
bien informé?»
Choisissez votre jeu
Bucky Fuller disait souvent: «Ils jouent avec l’argent.» II n’aimait pas le jeu de
l’argrit, ni les jeux auxquels jouent nos gouvernements et les grands manitous de
l’escroquerie universelle.
Mon père riche disait: «Trouve le jeu de l’argent que tu aimes et joue pour
gagner.» Pour sa part, il avait choisi d’être entrepreneur dans les domaines de la
restauration, de l’hôtellerie et des dépanneurs, et — plus particulièrement — de
l’immobilier. Comme je l’ai écrit dans Père riche, Père pauvre, Ray Kroc, le
fondateur de McDonald’s a dit:
«Mon entreprise n’est pas fondée sur le hamburger. Elle est fondée sur
l’immobilier.» Autrement dit, son entreprise de hamburgers lui permettait d’acquérir
des biens immobiliers, et ses biens immobiliers sont parmi les plus chers du monde.
C’était également à ce jeu que jouait mon père riche, et c’est le jeu auquel je joue
aujourd’hui.

221
AVANT ET APRÈS

Mon père riche disait également: «La majorité des gens n’aiment pas le jeu de
l’argent. C’est pour cette raison qu’ils lui préfèrent la sécurité d’emploi et un chèque
de paie régulier. Plutôt que de jouer au jeu de l’argent, ils confient leur avoir à un
conseiller financier dans l’espoir qu’ils ont choisi le bon.»

Il ajoutait: «Si la majorité des gens ne sont pas riches, c’est parce qu’ils
traversent la vie en joint pour ne pas perdre plutôt que de jouer pour gagner au jeu de
l’argent.»

Mon père pauvre n’aimait pas le jeu de l’argent. Il jouait pour ne pas perdre. Il
était allé à l’école, était devenu fonctionnaire et il avait laissé le gouvernement
s’occuper de lui. Malheureusement, il a perdu parce qu’il n’a jamais joué pour
gagner.

À quel jeu voulez-vous jouer? Si vous décidez de jouer le jeu de mon père
riche, commencez par choisir des actifs que vous aimez, des actifs que vous êtes prêt
à étudier, et puis choisissez le jeu auquel vous voulez jouer. Vous devez vous
engager à devenir le meilleur possible en jouant au jeu de l’argent que vous aimez.

222
223
224
La meilleure introduction à cette troisième partie, à mon avis, est un résumé
des deux premières...
EST-IL SENSÉ d’aller à l’école et d’en apprendre si peu au sujet de l’argent?
Pourquoi aller à l’école, trouver un emploi, travailler pour de l’argent — et
pourtant, ne jamais apprendre quoi que ce soit au sujet de l’argent? L’éducation
exerce une forte influence sur tous les aspects de notre vie, chaque jour. C’est pour
cette raison que, avant la Guerre de Sécession, les esclaves n’avaient pas le droit
d’acquérir certaines connaissances. Et de nos jours, c’est encore le cas pour les
femmes dans de nombreuses parties du monde.
Dans Père riche, Père pauvre, la première leçon s’intitule: Les riches ne
travaillent pas pour l’argent. Les riches ne travaillent pas pour toucher un chèque de
paie. Comme mon père riche le disait, la personne qui signe le chèque de paie exerce
un pouvoir énorme sur celle qui le reçoit. Et plus vous gagnez d’argent en travaillant
pour lui, plus vous payez d’impôt. C’est sans doute pour cette raison que le chèque
de paie de Steve Jobs ne s’élevait qu’à 1 $ par année.
Outre le fait qu’ils apprennent très peu de choses à l’école au sujet de l’argent,
de nombreux étudiants se retrouvent lourdement endettés à la fin de leurs études. La
dette représentée par un prêt étudiant est la plus coûteuse de toutes les dettes.

225
Pour empirer les choses, les chèques de paie des diplômés universitaires sont
de moins en moins élevés.
Le diagramme ci-dessous illustre la diminution des revenus des jeunes
diplômés.

226
TROISIÈME PARTIE: INTRODUCTION

EST-IL SENSÉ de travailler dur pour de l’argent, uniquement pour payer


davantage d’impôt?
Le diagramme ci-dessous montre que les revenus les plus élevés de la classe
moyenne sont les plus imposés. Les 20 % des travailleurs les mieux payés versent 50
% de leur revenu en impôt, alors que la tranche des 1 % n’est imposée qu’à 13 %.
C’est l’une des raisons pour lesquelles la classe moyenne recule.

227
Lorsque vous travaillez pour de l’argent, vos richesses vous sont enlevées par
le biais des taxes et des impôts.
EST-IL SENSÉ de considérer votre maison comme un actif alors qu’elle est en
fait un élément de passif?
Après 2007, des millions d’individus ont compris à leurs dépens que leur
maison était un élément de passif. Aujourd’hui, des millions d’individus ont une
dette hypothécaire supérieure à leur valeur nette.
Pour empirer les choses, l’endettement dû aux prêts étudiants empêche des
millions de jeunes gens d’accéder à la propriété.

228
Vos richesses vous sont enlevées par le biais d’un analphabétisme financier,
par exemple lorsque vous confondez un actif avec un élément de passif.
EST-IL SENSÉ de vous débarrasser de vos dettes alors que les riches ont
recours à l’endettement pour s’enrichir encore davantage?

229
UNE SECONDE CHANCE

Les épargnants (à gauche) mettent de côté des dollars après impôt. Le système
des réservés fractionnées du système bancaire réduit le pouvoir d’achat de leur
épargne en multipliant chaque dollar des épargnants, les banques prêtant cet argent à
des débiteurs qui sont financièrement instruits (et qui investiront cet argent). C’est à
travers le système des réserves fractionnées que «l’argent est imprimé». Toutes les
banques le font.
Ajoutez ceci à l’équation: les intérêts sur l’épargne sont imposés au taux le plus
élevé et... l’endettement est exonéré d’impôt.
Les opérations de portage
Dans l’univers des grands investisseurs, il y a une expression connue sous le
nom d’opérations de portage. Il s’agit de la façon dont les grands investisseurs ont
recours à l’endettement pour gagner de l’argent. Par exemple, en 2014, le Japon a
abaissé ses taux d’intérêt à près de zéro. Immédiatement, des investisseurs géants,
comme les sociétés de fonds de couverture, se sont hâtées d’emprunter des milliards
de yens, les ont convertis en dollars, et ont acheté des obligations du Trésor offrant
un rendement plus élevé.
Prenons un exemple simplifié à l’extrême. Supposons qu’une société de fonds
de couverture, dans quelque pays que ce soit, emprunte l’équivalent d’un milliard de
dollars américains en yens japonais à O % d’intérêt, convertit ces yens en dollars et
achète des obligations qui rapportent 2 % d’intérêts. Il en résulte que la société de
fonds de couverture gagne 20 millions de dollars pour avoir emprunté un milliard de
dollars.
Cela s’appelle une opération de portage, telle qu’illustrée par la brouette de
l’illustration précédente.
Cet emprunt de yens pour acheter des obligations américaines fait en sorte que:
• le dollar américain devient plus fort parce que les gens achètent des dollars
pour investir dans des obligations;
• les cours des obligations montent;
• les taux d’intérêt diminuent;

230
TROISIÈME PARTIE: INTRODUCTIOIN

• les exportations américaines deviennent plus chères, ce qui pousse les gens à
acheter davantage de produits japonais parce qu’ils sont meilleur marché;
• le chômage augmente en Amérique;
• les cours de l’or et de l’argent baissent...
et la vie devient plus difficile pour les pauvres et la classe moyenne partout
dans le monde.
Et il est évident que si le Japon haussait ses taux d’intérêt, le monde sombrerait
dans le chaos, comme il l’a fait en 2007.
Misez sur la simplicité
Dans un exemple encore plus simplifié, ce serait comme si vous contractiez un
prêt d’un million de dollars auprès d’une banque, à un taux d’intérêt de O %, et que
VOUS <(transportiez» cet argent à l’autre bout de la ville pour le déposer dans une
autre banque qui verse un taux d’intérêt de 5 %. Vous gagneriez 50 000 $ avec ce
prêt sans intérêt.
Si la banque qui vous a consenti ce prêt haussait tout à coup son taux d’intérêt
à 10 %, vous auriez de sérieux problèmes financiers. Vous devriez payer 100 000 $
en intérêts, engloutissant les 50 000 $ que vous avec touchés en intérêts (à 5 %) ET
éponger une perte de 50 000 $. C’est cela qui cause la panique économique et les
krachs.
Les grandes banques ne se soucient guère de perdre des milliards de dollars,
car le gouvernement semble toujours intervenir et «les renflouer>’ si elles font des
erreurs. Elles utilisent cette excuse: «Les grandes banques sont trop solides pour
s’écrouler.»
Vous et moi devrions alors probablement déclarer faillite.
Les riches ont le pouvoir de «renflouer» leurs banques. Dans le monde actuel,
si les banques gagnent de l’argent, elles remportent la partie. Si les banques essuient
des pertes, c’est vous et moi qui perdons.
C’est pourquoi Bucky Fuller disait: «Ils jouent avec l’argent.» C’est là un
exemple de la façon dont nos richesses nous sont enlevées à

231
UNE SECONDE CHANCE

Même notre argent, dans le cadre de ce que Fuller appelait une grossière
escroquerie à l’échelle mondiale.
Vos richesses vous sont enlevées à même votre épargne.
EST-IL SENSÉ d’épargner alors que le gouvernement imprime de l’argent?

Lorsque les banques impriment de l’argent, l’inflation augmente.

232
TROISIÈME PARTIE INTRODUCTION

Gardez ceci à l’esprit: les gouvernements n’incluent pas les coûts de la


nourriture et de l’énergie dans le calcul du taux d’inflation.
En 1929, après le «Grande Crise», les États-Unis n’ont pas imprimé d’argent,
ce qui a donné lieu à la «Grande Dépression».
En 1918, le gouvernement germanique de Weimar a imprimé de l’argent et
l’Allemagne st entrée dans une période de «Grande Inflation».
Le diagramme ci-dessous illustre ce qui est arrivé en Allemagne.

233
UNE SECONDE CHANCE

Aujourd’hui, l’Amérique semble entrer dans une période d’hyperinflation


comme l’Allemagne en 1918-1923. Le diagramme ci- dessous est la preuve que la
Réserve fédérale, Wall Street et l’équipe de protection du président Reagan
continuent de soutenir artificiellement l’indice Dow Jones pour l’empêcher de
dégringoler.

EST-IL SENSÉ d’investir à long terme lorsqu’il les marchés boursiers


atteignent des sommets sans précédent et que les investisseurs professionnels
utilisent la négociation à haute fréquence pour investir «à court terme» en se servant
d’ordinateurs pour acheter et vendre des milliers d’actions à chaque seconde?

234
Dans Rich Dad’s Prophecy, publié en 2002, mon père riche a prédit qu’un
krach géant se produirait vers 2016. Cet ouvrage a également prédit qu’un krach
secondaire aurait lieu avant cette date, et c’est arrivé en 2007.
Lorsqu’on examine le diagramme ci-dessus, il semble probable que la
prophétie de mon père riche se réalisera. Mais espérons que non. Et, comme tout le
monde le sait, les marchés fluctuent. Alors, pourquoi jnvestiriez-vous à bon terme
alors que le marché boursier atteint des sommets sans précédent?
Si mon père riche et Bucky Fuller ont raison, ce sont les individus qui
investissent dans le marché boursier qui pourraient être le plus durement touchés, les
individus qui, comme le dit Chris Martenson dans son ouvrage intitulé The Crash
Course, placent leurs richesses dans le secteur tertiaire.
Vous êtes dépossédé de vos richesses si vous investissez à long terme dans le
secteur tertiaire, dans les actifs titres, les obligations, les fonds communs de
placement et l’épargne. À votre place, étant donné l’ère économique que nous
traversons, je me méfierais grandement de tout ce qui est imprimé sur papier.
Je conseille à ceux d’entre vous qui investissent dans des actifs propres au
secteur tertiaire de lire la Wellington Letter de Bert Dohmen.

235
UNE SECONDE CHANCE

J’estime qu’il est le prévisionniste le plus précis concernant l’évolution des


phénomènes économiques — comme il l’a été au cours des 30 dernières années.
Qu’est-ce que l’éducation financière?
Si l’argent est bon pour la poubelle, alors l’éducation financière est le contraire
de l’éducation traditionnelle qui est offerte dans nos écoles.
La troisième partie de cet ouvrage traite de l’autre côté de la médaille, de la
dualité, du yin et du yang de l’éducation financière.
Il n’est pas question ici de savoir qui a tort ou qui a raison. L’intelligence
financière se situe sur la tranche de la médaille. C’est être capable de regarder les
deux côtés de la médaille, le côté pile et le côté face — et de décider ensuite ce qui
est le mieux pour vous.

236
« L’intégrité est l’essence de toute réussite. »
— R. Buckminster Fuller

En 1973, j’ai quitté le Vietnam et je suis rentré à Hawaï. Ma garnison était


basée à la Marine Corps Air Station, à Kaneohe. À cette époque, mon contrat
stipulait que je devais encore servir un an et demi dans les Marines.
J’ai consulté mes deux pères et je leur ai demandé de me donner des conseils
sur ce que je devrais faire ensuite. J’adorais voler, j’adorais les Marines, mais la
guerre était terminée et il était temps pour moi d’aller de l’avant.
Mon père pauvre m’a suggéré de reprendre mes études, d’obtenir un MBA et,
si possible, un doctorat.
Mon père riche m’a conseillé d’assister à des séminaires suri l’investissement
immobilier.
C’est là un exemple de. Deux contraires dans le domaine de l’éducation. Le
diagramme qui suit est un état financier qui illustre ces différences.

237
Mon père pauvre me recommandait de retourner à l’école de manière à ce que
je puisse trouver un emploi très rémunérateur
et toucher un chèque de paie régulier dans une grande entreprise américaine. Il
me recommandait de travailler pour de l’argent qui s’inscrirait dans la colonne des
revenus.
Mon père riche pensait plutôt qu’il me fallait apprendre à utiliser l’endettement
pour acquérir des actifs générant un cashflow exonéré d’impôt.
J’ai suivi les conseils de mes deux pères. Je me suis inscrit à un programme de
MBA à l’Université d’Hawaï et à un séminaire sur l’investissement immobilier d’une
durée de trois jours. À la fin du séminaire et après avoir acheté mon premier «actif»
pouvant générer un cashflow, j’ai abandonné mes cours à l’université. J’avais 26 ans
et je commençais à comprendre ce qui distingue un chèque de paie d’un cashflow, et
l’endettement des impôts.
Q. : Quelles sont les différences entre:
1. Être un employé qui détient un MBA, qui gravit l’échelle organisationnelle,
et qui travaille pour un chèque de paie, des bonis et un régime de retraite rempli
d’actifs titres

238
LE CONTRAIRE DE «VA À L’ÉCOLE

2: Un entrepreneur qui érige des entreprises et investit dans l’immobilier, et qui


travaille pour créer des actifs qui génèrent un cashflow?
R.: Il y a de nombreuses différences. En voici quelques-unes:
1. La retraite à un jeune âge
Kim avait 37 ans, et moi 47, lorsque nous avons accédé à la liberté financière.
Comme je l’ai dit plus tôt, j’étais endetté de plus de 800 000 $ à cause des pertes
subies par mon entreprise de porte-monnaie en nylon pour surfeurs lorsque Kim et
moi avons fait notre acte de foi en 1984. Et pourtant, nous étions financièrement
libres en 1994. Je doute que nous ayons pu y arriver sans ce que j’avais appris
pendant ce séminaire sur l’investissement immobilier.
En 10 ans, nous avions érigé une entreprise à vocation éducative en tant
qu’entrepreneurs, remboursé la majeure partie de ma dette, et généré suffisamment
de cashflow à partir de nos investissements dans l’immobilier pour connaître la
liberté financière. Mon livre intitulé Retire Young Retire Riche est un compte rendu
de notre cheminement qui s’est étalé sur une décennie.
2. L’endettement et les impôts
Le principal avantage de l’immobilier par rapport aux actifs titres — des
richesses propres aux secteurs tertiaires, comme les actions, les obligations, les fonds
communs de placement et l’épargne — se trouve dans le pouvoir de l’endettement et
des impôts. En termes simples, l’endettement et les impôts vous appauvrissent si
vous investissez dans des actifs titres. L’endettement et les impôts vous enrichissent
si vous êtes un investisseur immobilier professionnel.
3. La stabilité financière
Chaque fois que je m’adresse à des groupes au sujet du prochain krach
boursier, je peux immédiatement repérer

239
UNE SECONDE CHANCE

Les participants qui investissent dans le marché boursier. Je peux voir ceux
dont l’avenir financier dépend de la santé de ce marché.
Si un participant me demande pourquoi je ne suis pas inquiet, je lui rappelle
que la majeure partie de mes richesses se trouve dans l’immobilier.
Lorsqu’on me demande pourquoi mes actifs immobiliers ne perdront pas leur
valeur si le marché s’effondre, je réponds que mes biens immobiliers sont
étroitement reliés à des emplois, et que les emplois sont rarement touchés lors qu’un
krach boursier. Par exemple, la majorité de nos complexes d’habitations locatives se
trouvent dans de grandes villes industrielles qui gravitent autour de l’industrie
pétrolière, comme Houston et Oklahoma City, ou à proximité d’hôpitaux,
d’établissements d’enseignement ou de grandes compagnies d’assurance. Le prix du
pétrole peut fluctuer, mais le cashflow généré par nos locataires n’est jamais
interrompu.
Je décris ensuite ce qui est arrivé au segment de l’immobilier dans des villes
telles que Détroit lorsque l’industrie de l’automobile s’est effondrée. Les prix de
l’immobilier ont chuté. Aujourd’hui, à Détroit, on démolit les maisons inhabitées. Et
voilà pour cette idée fausse voulant qu’une maison soit un actif!
La qualité d’un actif immobilier est tributaire de la qualité des emplois qui
existent à proximité de la propriété.
Si l’industrie des services financiers éclate, l’immobilier haut de gamme dans
des villes telles que New York, Londres, Shanghai et Tokyo se trouvera en mauvaise
posture.
La majorité des gens ont besoin d’un endroit où loger. S’ils n’ont pas les
moyens de payer un loyer, le gouvernement peut subventionner des unités locatives.
Ce sont là quelques-unes des raisons pour lesquelles l’immobilier est moins
affecté par les soubresauts du

240
LE CONTRAIRE DE «VA À L’ÉCOLE»

Marché. Et ce n’est là qu’une partie de ce que j’ai appris pendant le séminaire


de trois jours auquel je me suis inscrit en 1973.
Si j’avais poursuivi mes études dans le but d’obtenir un MBA, et trouvé un
emploi très rémunérateur dans une grande entreprise, je serais probablement
aujourd’hui un cadre intermédiaire aux prises avec des difficultés financières,
craignant de devoir céder mon emploi à un travailleur plus jeune et plus perfectionné
que moi, et prêt à accepter un salaire moindre. Et je vivrais dans la crainte qu’un
krach du marché boursier ne vienne balayer mon épargne-retraite.
Au lieu de quoi, chaque fois que les marchés boursier et immobilier
s’effondrent, comme ils l’ont fait en 2007, je m’enrichis en achetant davantage
d’actifs immobiliers, augmentant ainsi mon cashflow et payant moins d’impôts.
Ce sont là quelques-uns des avantages pour l’individu qui peut voir l’autre côté
de l’éducation.

Détenait un doctorat.

Une leçon de Fuller


Pendant l’une de ses allocutions, Fuller a parlé du mot intégrité. Il disait que ce
qui est intègre «garde sa forme ». Il ajoutait ensuite que la forme minimale ayant de
l’intégrité est le triangle.
Pendant qu’il parlait, je comprenais mieux pourquoi mon père riche était plus
fortuné que mon père pauvre, même si ce dernier
Ce qui suit est mon interprétation du discours de Fuller sur l’intégrité,
appliquée à l’éducation.

241
Les étudiants universitaires: de nombreux étudiants terminent leurs études sans
être préparés à affronter le monde réel à cause d’une absence d’éducation financière.

De nombreux individus doivent retourner aux études pour acquérir une


formation professionnelle.
Mon père pauvre: il ne s’inscrivait que sur deux des trois ointes du triangle.

242
• Mon père pauvre était doué pour les études et il avait une formation
professionnelle en enseignement.
Mais sans éducation financière, l’argent lui glissait littéralement entre les
doigts.
Mon père riche avait à son arc les trois types d’éducation.

243
Plutôt que de fréquenter l’université, mon père riche avait suivi chaque armée
entre deux et quatre séminaires traitant du monde des affaires et de l’investissement.
En 1973, plutôt que d’étudier dans le but d’obtenir un MBA, j’ai emprunté la
même voie que mon père riche. En 1996, après que Kim et moi ayons accédé à la
liberté financière, la Rich Dad Company a été créée dans le but d’offrir des
séminaires, des produits éducatifs, des programmes d’encadrement et de mentorat sur
l’entrepreneuriat et l’investissement à quiconque souhaitait jouir de la liberté
financière plutôt que de la sécurité d’emploi.
Une leçon pour votre seconde chance
Si vous retournez sur les bancs d’école, assurez-vous de connaître la différence
entre un chèque de paie et le cashflow. Ce sont des contraires lorsqu’il s’agit
d’éducation.
L’éducation financière est...
l’argent.
l’autre côté de la médaille.
L’éducation financière vous enseigne à acquérir des actifs qui génèrent un
cashflow.
secondaires
Lorsque vous allez à l’école, vous apprenez à travailler pour de

244
« Les erreurs sont des péchés seulement lorsque l’on ne
s’en confesse pas. »
— R. Buckminster Fuller

À la fin du séminaire de trois jours sur l’immobilier auquel je me suis

inscrit en 1973, l’animateur a dit: « C’est maintenant que votre éducation


commence.» Cela a laissé tous les participants perplexes. Nous pensions avoir fait
notre éducation pendant le séminaire.
Le formateur — un véritable investisseur immobilier qui touchait
un revenu hors exploitation, et non un professeur travaillant pour
un chèque de paie — a divisé en petits groupes la classe de 30 ou
40 participants. Notre mission consistait à chercher et à évaluer
100 immeubles de placement, et de rédiger ensuite un court rapport.
Nous avions 90 jours.
Je faisais partie d’un groupe de quatre. Nous nous sommes tous mis d’accord
pour nous rencontrer régulièrement au cours de ces 90 jours et de mener à bien notre
mission. Comme vous l’avez sans doute deviné, nous n’étions plus que deux à la fin
de cette période. Les deux autres étaient trop occupés à travailler pour un chèque de
paie pour faire l’exercice demandé. Ils n’avaient pas le temps de chercher des actifs.
Ce processus s’est avéré les 90 jours les plus importants de ma vie financière.
Ces 90 jours m’ont transformé; d’une personne pauvre, je suis devenu une personne
riche.

245
Le tableau qui suit illustre ce qu’on appelle le Cône de l’apprentissage. Il a été
développé par le psychopédagogue Edgar Dale. Prenez un moment pour l’étudier.

Pendant 90 jours, à la demande du formateur, nous nous sommes concentrés


sur la deuxième section du cône de l’apprentissage: simuler une action.
Pendant cette période de 90 jours, nous n’avons rien acheté. Au début, notre
petit groupe de quatre se réunissait pendant l’après-midi et étudiait des listes
d’inscriptions à la recherche de propriétés qui répondaient aux critères que nous
avions appris en classe. Ensuite, nous téléphonions à de vrais agents immobiliers et
prenions rendez- vous afin de visiter les propriétés, souvent de trois à cinq par jour.
À la fin de la journée, nous rédigions un résumé de D05 démarches sur une seule
page d’un carnet à reliure spirale — nos découvertes, le pour et le contre... le bon, le
mauvais et la nature de l’occasion.
Au début, cela a été un processus ardu, fastidieux et lent. Nous avions
l’impression d’être des bébés qui apprenaient à marcher. À la

246
LE CONTRAIRE DE «NE FAIS PAS D’ERREURS»

Fin du premier mois, deux membres de notre équipe s’étaient retirés. Ils
s’étaient lassés de ne pas trouver quoi que ce soit qui vaille la peine d’être acheté.
Nous trouvions décourageant d’entendre des courtiers immobiliers nous dire:
«Ce que vous cherchez n’existe pas à Hawaï.» Cette affirmation était souvent suivie
de: «À Hawaï, l’immobilier coûte cher. Vous ne pourrez pas trouver ici des
propriétés bon marché qui génèrent un casfiflow positif.»
Comme mon père riche le disait souvent: «Les courtiers immobiliers ont
davantage besoin d’argent que toi.» Ce qu’il voulait dire, c’est que la majorité des
employés et des travailleurs autonomes travaillent pour de l’argent. Et que les agents
immobiliers travaillent pour une commission. De leur côté, les investisseurs
immobiliers, qui évoluent dans les quadrants P et I, cherchent des actifs qui
généreront un cashflow.
Le fait de connaître la différence dans les mentalités des individus évoluant
dans les quadrants E et T et les quadrants P et I m’a aidé à continuer. À la fin du
deuxième mois, nous avions pris notre envol. Nous n’avions encore rien trouvé, mais
notre esprit pouvait désormais déceler de légères nuances, de subtiles différences,
<les choses qui nous échappaient auparavant. Nous commencions à voir i’« invisible
».
À la fin du troisième mois, j’ai remercié mon coéquipier et nous sommes partis
chacun de notre côté.
Des 100 propriétés que nous avions évaluées, seulement cinq avaient du
potentiel. Il avait jeté son dévolu sur certaines d’entre elles, et moi sur d’autres.
Notre formateur a dit: «Sur 100 propriétés, vous aurez peut-être la chance de trouver
une «perle rare». Le but de ce séminaire de trois jours et de cet exercice de 90 jours
était de vous enseigner à passer en revue les 99 autres propriétés toujours plus
rapidement, de manière à isoler l’investissement idéal.»
Mon premier immeuble de placement a été un condo d’une chambre à coucher
et une salle de bain, situé sur une rue juste en face d’une magnifique plage de sable
blanc dans un petit village près de Lahaina, à Maui, une ile sur laquelle on retrouve
les biens immobiliers les plus chers d’Hawaï. Ce n’étaient pas des propriétés
luxueuses, mais des logements pour les travaffleurs qui étaient employés par des
grands hôtels de Lahaina.

247
UNE SECONDE CHANCE

Le prix de cette propriété était de 18 000 $, un prix incroyablement bas. C’était


l’une de ces propriétés qui, d’après les agents immobiliers, n’existaient pas. Des
unités comparables dans la région se vendaient 26 000$. Le vendeur était le
promoteur du projet de condos et il ne voulait pas verser de commission à un agent
immobilier. Ce qui explique pourquoi les agents, qui travaillent pour une
commission, n’avaient aucun intérêt à me parler de ce projet. Je suis tombé dessus
par hasard.
Le vendeur avait 12 condos qu’il souhaitait vendre rapidement. Il m’a demandé
un acompte de 10 % et m’a dit qu’il financerait le reste. Je n’ai pas eu besoin d’aller
à la banque pour obtenir un prêt hypothécaire — ce qui était bien, car j’avais une
mauvaise cote de crédit et je ne gagnais pas beaucoup d’argent. J’ai utilisé ma carte
de crédit pour financer ce paiement initial de 1 800 $. Après avoir payé toutes les
dépenses, j’engrangeais un cashflow positif de 25 $ par mois.
Je peux entendre certains d’entre vous dire: «De telles occasions n’existent
plus aujourd’hui. Les prix de l’immobilier sont maintenant beaucoup plus élevés.»
En 1973, notre formateur nous avait prévenus que les gens feraient ce
commentaire. Il avait dit: «La majorité des gens sont tellement occupés à travailler
pour un chèque de paie qu’ils n’ont pas le temps de s’enrichir.» Il avait ajouté: «Il est
plus facile de dire que de telles occasions n’existent pas que d’examiner 100
propriétés en 90 jours pour en dénicher une seule qui vaille le coup.»
11 avait également dit: «L’occasion de toute une vie peut se présenter
n’importe quand.»
Et je sais que c’est vrai. Certains des meilleurs investissements que Kim et moi
avons trouvés se trouvaient juste devant nos yeux. Nous ne les aurions jamais vus si
nous ne les avions pas cherchés. Kim a trouvé son meilleur investissement juste en
face du lieu où nous habitons à Phoenix. Cet investissement a fait d’elle une femme
riche. Elle ne l’aurait jamais «vu» — cette excellente affaire — si elle n’avait pas au
préalable examiné des milliers d’« affaires médiocres ».
Au chapitre 7 de cet ouvrage, j’ai parlé de mon ami Graeme, cet cossais qui a
déniché une église vieille de 150 ans et qui a reçu du gouvernement l’argent
nécessaire à son achat et à sa restauration.

248
« LE CONTRAIRE DE « NE FAIS PAS D’ERREURS»

Pendant plus de quatre ans, les gens du quartier sont passés devant l’immense
pancarte À VENDRE en se rendant au travail, mais sans jamais s’arrêter pour y voir
un actif. Ils étaient trop occupés à travailler pour un .chèque de paie.
En 1973, cette première transaction immobilière m’a pratiquement fait tomber
à la renverse. J’avais acquis un actif qui générait 25 $ par mois, et je n’y avais pas
injecte un sou de mon propre argent. Je venais de faire l’expérience du recours à
l’endettement dans le but de m’enrichir. Je suis retourné voir le vendeur et j ‘ai
acheté deux autres condos dans le même projet. J’étais en train de traverser sur
l’autre côté de la médiale.
J’avais franchi la ligne qui sépare les pauvres et la classe moyenne de l’univers
des riches. Je n’aurais plus jamais à dire: «Je n’ai pas les moyens de m’acheter cela.»
Aujourd’hui, Kim et moi possédons plusieurs milliers de propriétés qui génèrent un
cashflow — des appartements, des immeubles commerciaux, un hôtel de luxe, un
hôtel-boutique, cinq terrains de golf et des puits de pétrole. Chaque année, nous
ajoutons de nouveaux actifs de ce type à nos états financiers et payons moins
d’impôts. Si les marchés des valeurs mobilières, de l’immobilier et du pétrole
s’effondrent une fois de plus, ce qu’ils feront, car tous les marchés finissent par
s’effondrer, nous acquerrons davantage d’actifs à des prix encore plus bas, utilisant
le pouvoir de l’endettement et des impôts pour accroître notre cashflow.
Q. : Vous sentez-vous désolé pour les gens qui ne peuvent pas voir ce que vous
voyez?
R. : Oui et non. Parce que nous bénéficions tous de chances égales. N’importe
qui peut faire ce que font les riches, s’il le veut vraiment. Les mêmes lois fiscales
qu’utilisent les riches sont là pour tous les individus, mais uniquement s’ils sont
financièrement instruits et ont une expérience financière de la vraie vie.
Le véritable problème se situe dans les choix que nous faisons en matière
d’éducation, des choix qui nous aveuglent et qui nous empêchent de voir l’autre côté
de la médaille. Si j’écris des livres, crée des jeux et enseigne, c’est pour donner aux
autres les mêmes opportunités que mon père riche m’a données.

249
UNE SECONDE CHANCE

Partout où je vais dans le monde, les gens disent toujours: «Vous ne pouvez
pas faire ça ici.» Cela arrive même lorsque je prends la parole dans des villes telles
que Phoenix, des villes où je fais pourtant ce que les gens affirment être infaisable.
S’ils sont incapables de faire ce que je fais là où ils vivent, c’est parce qu’on leur a
enseigné à travailler pour de l’argent, une sécurité d’emploi et un chèque de paie.
Ces mots les aveuglent et les empêchent de voir l’autre côté de la médaille.
Le pouvoir des erreurs
Une autre des raisons pour lesquelles peu de gens peuvent voir l’autre côté de
la médaille, ou d’autres points de vue, c’est que nos écoles punissent les élèves qui
font des erreurs. La question qu’il convient de se poser est: Comment un individu
peut-il apprendre quoi que ce soit s’il a peur de faire des erreurs?
Si vous observez un bébé qui apprend à marcher, vous le verrez se lever,
tomber et pleurer. Après un moment, il essaiera encore... il se lèvera, tombera et
pleurera. Il répétera le processus jusqu’à ce qu’il puisse se tenir debout, marcher, et
ensuite courir. Son prochain défi sera d’apprendre à faire de la bicyclette. Le
processus d’apprentissage se poursuivra. Et, de nouveau, l’enfant tombera jusqu’à ce
qu’il puisse se maintenir en selle. Plus il fera d’erreurs, plus son univers s’élargira.
Ensuite, il ira à l’école.
Il y apprendra que les élèves qui mémorisent les bonnes réponses sont
intelligents. Et que les élèves qui font des erreurs sont stupides. Ensuite, il trouvera
un emploi dans une entreprise où l’on congédie les employés qui font des erreurs.
Autrement dit, une fois qu’un enfant va à l’école, son processus d’apprentissage se
trouve ralenti. À l’âge de cinq ans, il commence à apprendre à avoir peur de faire des
erreurs — et à éviter d’en faire.
Lorsque je parle de devenir entrepreneur et de créer une entreprise, ou
d’investir dans l’immobilier, les premières pensées qui traversent l’esprit de la
majorité des employés sont: «Et si je faisais une erreur? Et si je perdais de l’argent?
Et si j’échouais?» C’est pour cette raison que la majorité des gens ne sont pas riches.
Ils ont appris à avoir peur de faire des erreurs. On leur a enseigné que seuls les gens
stupides font des erreurs. On leur a appris à ne pas faire d’erreurs, plutôt que d’en
tirer un enseignement.

250
« LE CONTRAIRE DE «NE FAIS PAS D’ERREURS»

Échouer pour réussir

Si vous examinez le monde réel, le monde qui existe à l’extérieur des murs des
écoles, vous verrez que les échecs les plus monumentaux ont donné naissance aux
plus grands gagnants. Par exemple, Thomas Edison a échoué plus d’un millier de fois
avant d’inventer l’ampoule électrique et de fonder la General Electric.
Dans son fièvre intitulé Les Prodiges, Malcolin Gladwell écrit que peu de
groupes de musique rock ont échoué plus souvent que les Beatles. Il écrit que,
adolescents, ils se produisaient jusqu’à 12 heures par jour, chaque jour, en échange
de quelques bières devant un auditoire composé de jolies femmes.
Tiger Woods a commencé à jouer au golf à l’âge de trois ans. Après les classes,
il s’exerçait sur un terrain de golf local jusqu’à ce qu’il fasse trop sombre pour qu’il
puisse voir la balle qu’il frappait.
Si vous jetez de nouveau un coup d’œil au cône de l’apprentissage, vous
comprendrez pourquoi l’échec mène à la réussite.

251
UNE SECONDE CHANCE

La ligne qui se situe immédiatement sous être dans l’action présente est la plus
importante du cône de l’apprentissage. L’apprentissage au moyen de la simulation
fait la différence entre les gagnants et les perdants.
N’ayez surtout pas peur de faire des erreurs
La différence entre le programme de MBA et le séminaire de trois jours sur
l’immobilier se trouve dans cette deuxième ligne du cône — dans la simulation d’une
action réelle.
Tout le temps que j’ai passé à l’école du soir en vue d’obtenir mon MBA s’est
déroulé sous ce thème sous-jacent: «Ne fais pas d’erreurs». On nous demandait de
nous appliquer à l’école afin de ne pas faire d’erreurs au travail plus tard.
Cette approche contrastait fortement avec ce qu’affirmait le formateur qui
animait le séminaire sur l’investissement. Il nous encourageait plutôt, et même nous
suppliait, de commencer immédiatement à faire des erreurs. C’est pour cette raison
qu’il disait que notre éducation commencerait dès que nous sortirions de sa salle de
classe.
Ce n’est qu’après que nous avons fait 100 erreurs en 90 jours, et pas avant,
qu’il nous recommandait de passer à la première ligne du cône de l’apprentissage —
être dans l’action présente. Ce qui signifiait acheter une propriété.
Après avoir franchi cette étape de l’acquisition et généré un cashflow de 25 $
par mois en n’ayant recours qu’à l’endettement, j’ai renoncé au MBA. Je ne voulais
pas travailler pour la sécurité d’emploi et un chèque de paie... et je ne voulais pas
passer ma vie à craindre de perdre mon emploi si je faisais une erreur.
Jouez à CASHFLOW
Nombreuses sont les personnes qui croient que je fais un argumentaire de vente
lorsque je leur suggère de jouer à CASHFLOW au moins 100 fois et ensuite d’initier
100 personnes à ce jeu. Ils croient que seul leur argent m’intéresse.

252
DE «NE FAIS PAS D’ERREURS»

Les ventes sont bien sûr importantes pour la Rich Dad


Company, mais si je recommande aux gens de jouer à notre jeu
CASHFLOW au moins 100 fois — et ensuite de l’enseigner
à 1OQ personnes —, c’est parce que c’est l’approche que
mon père riche a utilisée pour nous instruire, son fils et moi.
Nous avions neuf ans et il jouait souvent avec nous au
Monopoly®, nous transmettant sa sagesse alors que son fils et
moi faisions erreur après erreur.
Comme mon père riche et l’animateur du séminaire sur
l’investissement, j’encourage les gens à faire le plus d’erreurs
possible avant de se lancer dans l’action et d’investir leur argent.
Darren Weeks, conseillé à la Rich Dad Company, a suivi
mon conseil et a gens à jouer à CASHFLO W. Jusqu’à ce jour, il
a initié au jeu plus de 100 000 individus, partout au Canada, aux
tats-Unis et en Europe, et il est devenu multimillionnaire en
cours de route. Il a tout simplement fait — dans la vraie vie —
ce qu’il avait appris en jouant au jeu et en l’enseignant — un jeu
qui porte sur l’acquisition d’actifs qui génèrent un cashfiow.

Q. : Donc, faire des erreurs et en tirer un enseignement est la clé du succès?


R. : Exactement. Dans le monde réel, cela s’appelle l’entraînement. Par
exemple, les équipes de football professionnelles s’entraînent cinq jours par semaine,
et puis ne jouent qu’une journée, mettant en pratique leur savoir-faire.
C’est pour cette raison que les médecins et les avocats parlent de «pratique»
plutôt que d’une entreprise lorsqu’ils font référence à leur profession.
Dans le monde de la musique et du théâtre, cette mise en pratique s’appelle une
«répétition».

253
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Donc, c’est pendant les séances d’entraînement et les répétitions que les
professionnels font des erreurs et en tirent un enseignement, avant de plonger dans
l’action réelle?
R. : Oui. En 2014, j’assistais au tournoi de la Coupe Ryder, en Écosse. J’y ai vu
certains des meilleurs golfeurs du monde jouer soit pour l’Équipe Europe, soit pour
l’Équipe États-Unis. Ils s’exerçaient la veille des parties officielles et s’adonnaient à
des séances d’entraînement, et avant de frapper la balle, ils faisaient toujours deux ou
trois élans dans le vide.., avant de plonger dans l’action réelle. C’est pour cette raison
qu’ils sont des gagnants au jeu du golf. Les gagnants font davantage d’erreurs que les
amateurs.
Ce que disait Bucky Fuller à propos des erreurs
Fuller avait ceci à dire à propos des erreurs:
«Les êtres humains se sont vus donner un pied gauche
et un pied droit de manière à pouvoir faire une erreur à gauche et
ensuite une erreur à droite, et puis recommencer. »
Le dessin qui suit illustre les paroles de Bucky.

254
LE CONTRAIRE DE «NE FAIS PAS D’ERREURS»

Dans un article intitulé «Mistake Mystique» (La mystique de l’erreur), Fuller


écrit:
« Ce n’est que lorsque l’être humain admet avoir fait une erreur
qu’il se rapproche de cette mystérieuse intégrité
qui gouverne l’univers. »
Autrement dit, dès qu’un individu reconnaît qu’il a fait une erreur, il se
rapproche de Dieu.
Fuller dit:
«Les erreurs sont des péchés seulement lorsque l’on ne s’en confesse pas. »
En d’autres termes, nous péchons lorsque nous omettons quelque chose et nous
nous rapprochons de Dieu lorsque nous admettons quelque chose.
Et lorsque nous admettons avoir fait une erreur, Fuller dit: «Ce n’est qu’alors
que les êtres humains peuvent se liberer des idées fausses qui les ont poussés à se
tromper.»
Autrement dit, Dieu a créé les êtres humains pour qu’ils apprennent de leurs
erreurs.
Dans «Mistake Mystique », Fuller affirme:
«À l’heure actuelle, les professeurs et leurs assistants corrigent les examens de
leurs élèves, à la recherche d’erreurs. Ils font le rapport entre le pourcentage
d’erreurs et le pourcentage des concepts auxquels ils ont été exposés et qu’ils ont
correctement mémorisés.
«Je propose que le monde de l’enseignement modifie cette pratique
et exige que tous les élèves soumettent périodiquement un compte rendu écrit
de toutes les erreurs qu’ils ont commises, non seulement concernant les sujets à
l’étude, mais à propos de l’autodiscipline dont ils ont fait preuve pendant la session.
Ce rapport devrait également faire état de ce qu’ils ont appris en reconnaissant avoir
fait ces erreurs, non seulement en classe, mais sur la foi de leur intuition et de leurs
initiatives.
«Je propose ensuite que l’établissement d’enseignement soit lui aussi évalué
par les élèves sur la base de son efficacité en matière d’aide

255
UNE SECONDE CHANCE

à l’apprentissage dans quelque matière que ce soit en recourant à la méthode de


l’apprentissage par essais et erreurs. Et les notes des élèves devraient être
proportionnelles au nombre d’erreurs qu’ils découvrent.»
C’est tout u long d’un tel processus que l’animateur du séminaire nous a
guidés. Nous avons mis par écrit ce que nous avons appris de nos erreurs, et non de
nos réussites. Je suis convaincu que c’est là l’une des raisons pour lesquelles j’ai
gagné autant d’argent, avec des pertes minimales, en investissant dans l’immobilier.
Encore une fois, l’apprentissage dans le monde réel est le contraire de
l’apprentissage en milieu scolaire.
Une leçon pour votre seconde chance
À l’école, c’est l’individu qui fait le moins d’erreurs qui gagne. Dans la vraie
vie, c’est celui qui en fait le plus qui gagne.
L’éducation financière est...
l’autre côté de la médaille.
Trouvez un moyen de vous entraîner, encore et encore, et faites erreur après
erreur.
Rappelez vous que les individus qui connaissent les plus grands succès sont
ceux qui commettent le plus d’erreurs.

256
«Je dirais, alors, que vous devez faire face à un avenir
dans lequel l’éducation sera au cœur des plus grandes
Industries mondiales.»
R. Buckminster Fuller

Éducation est un très grand mot.


L’éducation est plus importante aujourd’hui que jamais auparavant.
Aux yeux de milliards d’individus, la solution à la crise économique actuelle
est «Retourne à l’école ». Mais la question qu’il convient de se poser est: Est-ce la
meilleure solution pour vous? Est-ce que l’éducation traditionnelle vous donnera une
seconde chance dans la vie?
Comme l’a prédit Fuller, l’éducation sera au cœur des plus grandes industries
mondiales. Oui, mais quel genre d’éducation? Est-ce que ce sera la même éducation
que vous avez reçue à l’école? Verrons-nous des élèves assis dans une classe devant
un professeur qui donne un cours magistral? Devront-ils mémoriser les bonnes
réponses et ensuite passer des examens? Cette éducation sera-t-elle offerte en ligne?
Ou deviendra-t-elle un processus radicalement différent?

257
UNE SECONDE CHANCE

Je crois que l’éducation est sur le point de connaître une grande transformation.
Si elle doit devenir la plus grande industrie du monde, elle doit évoluer, elle doit être
soustraite au contrôle exercé par le gouvernement et les organisations syndicales.
Bientôt, un nouveau processus éducationnel émergera, et nous penserons à l’époque
où les enfants s’assoyaient dans une salle de classe, écoutaient un professeur,
mémorisaient des réponses et passaient des examens, et nous dirons:
«Comme c’était barbare. Comment pouvaient-ils apprendre quoi que ce soit?»
Le diagramme ci-dessous illustre une tendance troublante. Il montre la hausse
du taux de chômage chez les individus qui ont fait des études supérieures.

Un retour aux études leur permettrait-il de connaître une vie meilleure?

Une menace pour la ‘sécurité nationale


L’amiral à la retraite Mike Mullen, ancien président des Chefs d’état-major,
affirme que les deux plus grandes menaces pour la sécurité nationale sont

258
LECONTRAIRE DE «OBTIENS DE BONNES NOTES»

1. La dette nationale;
2. Une scolarité de 12 ans (diplôme d’études secondaires).
Le diagramme ci-dessous illustre les préoccupations de l’amiral Mullen en ce
qui a trait à la dette nationale.

Les préoccupations de l’amiral en ce qui a trait à une éducation de seulement


12 ans sont corroborées par les statistiques suivantes:
1. Après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis détenaient le plus haut
taux de diplomation aux études secondaires du monde. Aujourd’hui, sur 27 nations
industrialisées, les Etats-Unis figurent au 22e rang.
2. Moins de la moitié — 46 % — de la population’ détient un diplôme d’études
supérieures. Ceci place les Etats-Unis au dernier rang de 18 pays industrialisés.
3. Deux tiers des professeurs d’université indiquent que l’enseignement offert
dans les écoles secondaires ne prépare pas les étudiants à des études supérieures.
Q. : Est-ce que l’université prépare les étudiants au monde réel?

259
UNE SECONDE CHANCE

R.: Cela dépend de ce que vous entendez par monde réel... et de ce que vous
voulez dans la vie.
Encore une fois, le Quadrant du CASHFLOW illustre les quatre univers du
monde de l’argent.

L’éducation traditionnelle — école secondaire, école de métiers, collèges et


universités prépare les étudiants à l’univers des quadrants E et T, les quadrants où
évoluait mon père pauvre. Les individus qui évoluent dans ces quadrants travaillent
pour de l’argent. L’éducation traditionnelle ne prépare pas les étudiants à l’univers
des quadrants P et I, les quadrants où évoluait mon père riche qui travaillait pour
acquérir des actifs et générer un cashflow.
Pour bénéficier d’une seconde chance dans le monde de l’argent, vous devrez
déterminer quels quadrants vous conviennent le mieux.
Heureusement, du côté droit, dans les quadrants P et I, on peut apprendre en
ayant recours à des niveaux d’intelligence supérieurs.
Q. : Il y u différentes formes d’intelligence?
R. : Oui, il y en a plusieurs. Malheureusement, notre système d’éducation met
principalement l’accent sur deux formes d’intelligence: l’intelligence linguistique et
l’intelligence logico-mathématique.
En termes simples, si vous excellez en lecture et en écriture,
et que vous aimez les mathématiques, vous aurez de bons

260
LE CONTRAIRE DE «OBTIENS DE BONNES NOTES»

Résultats à l’école. Et si vous n’avez pas ces types d’intelligence, bonne


chance.
Q. : Qui u découvert les différents types d’intelligence?
R. : Le professeur Howard Gardner de l’Université Harvard. Il en traite dans
son ouvrage intitulé Les Formes de l’intelligence, publié en anglais en 1983 et traduit
en français en 2010. Il y identifie sept formes d’intelligence. Ce sont:
1. L’intelligence linguistique: Les individus qui sont dotés de cette forme
d’intelligence apprennent en lisant et en écoutant. Ils pensent en mots. Ils adorent les
jeux de vocabulaire et les jeux de lettres. Ils aiment écrire de la poésie et des
histoires.
2. L’intelligence logico-mathématique: Ils sont sensibles aux modèles et sont à
l’aise avec l’abstrait. Ils sont capables d’explorer les relations et les connexions.
3. L’intelligence kinesthésique: Ils deviennent souvent des athlètes, des
danseurs et des chirurgiens. Ils apprennent par le biais des sensations corporelles.
4. L’intelligence visuelle spatiale: Ils pensent en matière d’espace physique,
comme le font les architectes, les artistes et les marins. Ils sont très conscients de leur
environnement. Ils aiment dessiner et rêver tout éveillés.
5. L’intelligence musicale: Ils font preuve d’une sensibilité au rythme et aux
sons. Ils adorent la musique. Souvent, ils étudient mieux avec de la musique en fond
sonore.
6. L’intelligence interpersonnelle: Ils ont l’habileté d’interagir avec les autres.
Ce sont de grands communicateurs. Ils apprennent par le biais de leurs échanges avec
autrui. Ils ont beaucoup d’amis et de l’empathie pour leurs pairs. Ils sont futés et
dégourdis.
7. L’intelligence interpersonnelle: Ils communiquent avec eux-mêmes et
comprennent leurs propres intérêts et buts. Ils ont tendance à se tenir à l’écart des
autres. Ils accèdent

261
UNE SECONDE CHANCE

Aisément à leurs sentiments, sont sages, intuitifs, motivés et ils ont beaucoup
de volonté. Ce sont des autodidactes.
Howard Gardner a par la suite déterminé plusieurs autres formes d’intelligence.
Il reconnaît que ces différentes formes d’intelligence ne facilitent pas les choses dans
un système d’éducation omni valent ou passe-partout. C’est pour cette raison que tant
d’élèves apprennent à détester l’école, même s’ils aiment apprendre.
Par exemple, je n’aimais pas lire ni écrire. Je n’aimais pas non plus les
mathématiques, mais j’adorais faire du surf et jouer au football, des sports auxquels
je m’adonnais pendant des heures. J’ai étudié dans une académie militaire parce que
l’apprentissage y était physique. J’étais noté pour mes capacités à concevoir et à
piloter de grands navires. J’ai bien réussi à l’école d’aéronautique, encore une fois
parce qu’apprendre à piloter un avion est physique. Cela ne s’apprend pas dans un
livre. Les mathématiques et les sciences étaient des matières extrêmement difficiles
pour moi et, si ce n’était de l’apprentissage physique, je n’aurais jamais obtenu un
diplôme d’études supérieures.
Maintenant adulte, j’aime l’investissement immobilier parce que c’est investir
dans des choses que je peux voir, toucher et sentir. Les actions, les obligations et les
fonds communs de placement ne m’intéressent pas parce qu’investir dans des actifs
titres convient surtout aux individus qui excellent en lecture et en mathématiques.
Les entrepreneurs doivent avoir une grande intelligence interpersonnelle, avoir
l’habileté de gérer les risques et les pertes financières, et pouvoir se passer d’un
chèque de paie pendant de longues périodes de temps. Ils doivent assumer la
responsabilité de leurs erreurs personnelles et de celles de leurs employés, tout en
composant avec un stress émotionnel permanent.
La question qu’il convient de se poser est: Quelle forme d’intelligence est la
plus développée chez vous? Et quelles formes d’intelligence arrivent au deuxième et
au troisième rang?
Ce sont ces différentes formes d’intelligence qui font que les gens sont
différents. Et ces différences jouent un rôle dans l’habité d’un individu à évoluer
dans un quadrant en particulier. Par exemple, si votre intelligence interpersonnelle
n’est pas très développée, il vaut mieux que vous restiez dans le quadrant E.

262
LECONTRAIRE DE «OBTIENS DE BONNES NOTES»

Une éducation faite sur mesure pour les êtres humains


L’un des problèmes que nous avons avec le système d’éducation actuel est
qu’il appartient à l’ère industrielle. Les élèves sont traités comme des robots qui sont
assemblés par d’autres robots sur une chaîne de montage. Tous les robots apprennent
selon un programme conçu par d’autres robots. Si un robot n’arrive pas à maintenir
le rythme, il est renvoyé au début de la chaîne et on dit de lui qu’il est attardé, lent ou
atteint d’une maladie créée par les professeurs, une maladie appelée TDA, ou trouble
déficitaire de l’attention. En fait, ce type d’éducation est d’un ennui mortel.
Le problème, c’est que nous sommes des êtres humains. Nous ne sommes pas
des robots. Tous les êtres humains sont différents. Dans une famille de quatre
enfants, chaque enfant sera diffèrent. Les jumeaux identiques sont différents aussi.
Avant de trouver votre seconde chance, il est important que vous respectiez la
forme d’intelligence qui n’appartient qu’à vous, que vous connaissiez vos forces et
vos faiblesses. Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas né riche, que vous n’avez pas
bien réussi à l’école, ou que vous n’avez pas réussi à gravir l’échelle
organisationnelle de manière à toucher un salaire plus élevé que vous ne pouvez pas
accéder à la richesse, à la liberté et au bonheur. C’est pour cette raison que la
prochaine section traitant de l’éducation destinée à des êtres humains, et non à des
robots, est importante si vous voulez vous prévaloir d’une seconde chance dans la
vie.
R. Buckminster Fuller nous a enseigné que le tétraèdre, illustré ci-dessous, est
la structure minimale dans l’univers. Le tétraèdre se distingue du triangle en ce sens
que le tétraèdre définit un volume alors que le triangle définit une surface.
tant donné que les êtres humains ont un volume, j’utiliserai le tétraèdre pour
représenter l’intelligence humaine et ce qui fait de nous des êtres humains.
Le tétraèdre

263
Différentes intelligences

J’enseigne à titre professionnel depuis 1984. Plus j’enseigne, plus je réalise que
les êtres humains ont quatre différentes intelligences. Ce sont:
1. L’intelligence physique: Les grands athlètes sont doués pour l’apprentissage
physique. Cette intelligence se trouve dans les muscles. Les golfeurs diront: «Vous
devez développer une mémoire musculaire.»
2. L’intelligence mentale: La majorité des individus qui réussissent bien à
l’école sont doués pour l’apprentissage mental. L’intelligence mentale se trouve dans
le cerveau. Les gens diront: «Laissez-moi y penser.»
3. L’intelligence émotionnelle: On l’appelle l’intelligence du « succès». Cela
signifie que plus l’intelligence émotionnelle d’un individu est développée, plus il est
apte à relever les défis de la vie, à gérer la peur, la perte, la colère et l’ennui.
L’intelligence émotionnelle se trouve dans l’estomac... dans les tripes.

264
LE CONTRAIRE DE < (OBTIENS DE BONNES NOTES»

4. L’intelligence spirituelle: L’intelligence spirituelle se trouve dans le cœur.


Les artistes, les poètes, les chefs religieux sont dotés d’une intelligence spirituelle.
Q. : Pourquoi l’intelligence physique figure-t-elle au sommet du tétraèdre?
R. : Parce que tout apprentissage est physique; même la lecture, la pensée et
l’écriture sont physiques. Comme l’a dit Albert
Einstein:
<(Rien n ‘arrive jusqu’à ‘à ce que quelque chose bouge.»
Q. : Pourquoi l’intelligence spirituelle figure-t-elle à la base du tétraèdre?
R. : Parce que l’intelligence spirituelle est la plus puissante de toutes les
intelligences.
Plus l’intelligence spirituelle d’un individu est développée, plus il est bon et
généreux. Moins elle est développée, plus il est mesquin, cupide et (souvent)
corrompu. De nombreux individus renient leur intelligence spirituelle lorsqu’ils
mentent, trichent ou volent. Comme vous le savez, il y a des gens qui sont capables
de vendre leur âme pour de l’argent. De nombreux individus vendent leur âme en
travaillant dans des entreprises qui tuent leur esprit. Et certains individus vont même
jusqu’à assassiner un membre de leur famille pour de l’argent.
Je crois que la crise financière actuelle est d’abord et avant tout une crise
spirituelle. Il y a trop de cupidité, de criminalité et de corruption dans le monde.
C’est pourquoi il est important de renforcer ces quatre formes d’intelligence
qui font de nous des êtres humains, surtout si l’on veut bénéficier d’une seconde
chance dans la vie.
R.: En changeant votre environnement. Par exemple, vous pouvez vous
entraîner dans un gymnase pour renforcer votre intelligence physique. Vous pouvez
également la renforcer en
Q.: Comment puis-je renforcer mes différentes formes d’intelligence?

265
UNE SECONDE CHANCE

Acquérant de nouvelles compétences en affaires, en faisant par exemple


l’apprentissage de la vente, ou encore en suivant des cours de peinture.
Vous pouvez renforcer votre intelligence mentale en vous rendant à la
bibliothèque pour lire et étudier dans le calme. Suivre un cours sur l’investissement,
surtout si vous avez peur de perdre de l’argent, peut également renforcer votre
intelligence mentale.
On peut même renforcer l’intelligence émotionnelle?
Oui. L’intelligence émotionnelle est sans doute la forme d’intelligence la plus
importante pour qui songe sérieusement à profiter d’une seconde chance.
M. Gardner parlait de l’intelligence émotionnelle comme de l’intelligence
interpersonnelle. Certains l’appellent l’intelligence du succès. Si un individu est
incapable d’apprendre à gérer ses émotions, il pourrait bien ne jamais réaliser ses
rêves.
Pouvez-vous me donner quelques exemples?
Bien sûr. De nombreux individus ont une grande intelligence mentale, mais
sont faibles sur le plan émotionnel. Par exemple, de nombreux professeurs sont dotés
d’une grande intelligence mentale, mais les émotions, comme la peur d’échouer, les
freinent souvent sur le plan financier.
Une autre exemple d’intelligence émotionnelle est la capacité de différer la
satisfaction. De nombreux individus veulent s’enrichir rapidement. C’est là un signe
d’intelligence émotionnelle peu développée. Ces individus sont incapables de
différer toute satisfaction. J’ai un ami qui investit dans l’immobilier. Mais au lieu de
se contenter d’un cashflow régulier, il vend ses propriétés (pour réaliser un gain en
capital
— un gain imposable) dès que les prix grimpent. Vendre pour réaliser un gain
en capital, c’est comme tuer la poule aux œufs d’or.
Q.: Comment puis-je renforcer mon intelligence émotionnelle?

266
LÉ CONTRAIRE DE « OBTIENS DE BONNES NOTES»

R,: En embauchant un coach. Tous les athlètes professionnels ont un


entraîneur. La majorité des gens qui réussissent ont un coach. J’ai fait la
connaissance d’un grand nombre d’excellents conseillers et ils ont nettement
amélioré ma vie. La tâche d’un coach est d’aller chercher ce qu’il y a de meilleur en
nous.
Si vous n’avez pas les moyens de payer les honoraires d’un coach, trouvez un
ami qui jouera ce rôle, qui vous responsabilisera à faire ce que vous devez faire.
J’ai également des conseillers émotionnels, des gens que l’on appelle souvent
des «thérapeutes », des gens à qui l’on peut confier nos craintes et nos doutes les plus
profonds et les plus sombres.
De nombreux individus se laissent étouffer par leurs émotions ou encore les
refoulent. Par exemple, l’une de mes amies a perdu son fils. Plutôt que d’aller
chercher de l’aide professionnelle, elle a décidé de «tenir le coup ». Elle a «enterré
ses émotions». Le problème avec une telle attitude, c’est qu’il faut beaucoup
d’énergie pour faire taire
ses émotions. L’individu qui donne
libre cours à ses émotions a davantage d’énergie pour
s’adonner à des tâches productives. Les émotions
refoulées mènent souvenf au «mal-être». Cette amie a par
la suite reçu un diagnostic de cancer. J’ignore s’il y a un
lien entre les émotions et la maladie, mais cela ne
m’étonnerait pas.
Josh et Lisa Lannon, conseillers à la Rich Dad Company,
sont des entrepreneurs sociaux. Ils construisent des
cliniques à l’intention d’individus qui souffrent d’une
dépendance aux drogues et à l’alcool. Dans le cadre de

drogues et à l’alcool. Dans le cadre de leur dernier projet, ils se proposent de


des hommes et des femmes qui souffrent de troubles anxieux après avoir servi leur
pays dans des zones de guerre. Ils disent que la plupart travailler avec des vétérans,

267
UNE SECONDE CHANCE

des dépendances et des troubles mentaux découlent de problèmes émotionnels.


Qu’est-ce que la foi?
L’intelligence émotionnelle et l’intelligence spirituelle sont essentielles pour
qui veut entretenir sa foi. La foi est vitale pour quiconque veut se prévaloir d’une
seconde chance. Bucky Fuller disait:
(<La foi est supérieure à la croyance. Toute croyance est fondée
sur les idées de quelqu’un d’autre.»
Lorsque Kim et moi avons entrepris notre voyage, lorsque nous avons fait
notre acte de foi en 1984, nous n’avions rien d’autre que notre foi en nous-mêmes et
la conviction que nous deviendrions plus avisés en cours de route. Nous étions
convaincus que notre intelligence se développerait, même si Kim et moi n’avions
jamais été des premiers de classe. Nous avions tous deux un diplôme d’études
supérieures, mais ce que nous avons appris en plongeant dans l’inconnu n’est pas
enseigné à l’école.
C’est la foi et l’intelligence émotionnelle qui nous ont portés, et non
l’intelligence scolaire. Nous avons différé la satisfaction en vivant de longues
périodes de temps sans toucher un chèque de paie. Malgré un budget serré, nous
avons continué d’investir en ayant recours à l’endettement et à des formules inédites
de financement, sans jamais revendre précipitamment l’une de nos propriétés, même
si l’argent ainsi obtenu aurait été le bienvenu. Plutôt que de spéculer (et ainsi payer
davantage d’impôt), nous avons travaillé plus dur afin de générer un cashflow plus
important. En différant la satisfaction, nous sommes devenus de meilleurs
entrepreneurs et de meilleurs investisseurs parce que nous n’avions pas beaucoup
d’argent. Autrement dit, nous sommes devenus plus intelligents grâce à l’adversité.
Une leçon de Bucky Fuller
L’une de mes citations favorites de M. Fuller est:
«Dieu est un verbe, pas un nom.»

268
« LE CONTRAIRE DE «OBTIENS DE BONNES NOTES»

C’est pour cette raison que j’ai placé l’intelligence physique au sommet du
tétraèdre, et l’intelligence spirituelle à la base. Pour que vous trouviez votre génie —
surtout si vous n’étiez pas un premier de classe —, vous devez faire quelque chose..,
vous devez faire des erreurs et en tirer un enseignement. C’est ainsi que vous
trouverez la foi qui vous permettra de faire jaillir votre véritable intelligence,
l’intelligence que vous avez reçue de Dieu, votre véritable génie.

Voici le conseil que donne Fuller à quiconque souhaite s’emparer d’une


seconde chance dans la vie:
«Voici ce qu’il faut faire: les tâches qui doivent être accomplies, qui le doivent
absolument à vos yeux, et que personne d’autre ne semble juger essentielles. Vous
trouverez alors un moyen de faire ce qui doit être fait — un moyen dont vous serez le
seul auteur.
Cela vous permettra de révéler au grand jour votre véritable moi, ce moi qui se
trouve souvent enfoui tout au fond d’un personnage qui u acquis un éventail de
comportements induits ou imposés par d’autres.»

Votre intelligence unique, votre véritable génie, émergera lorsque vous


passerez à l’action, car vous ferez ce qui, vous le savez en votre for intérieur, doit
être fait, sans que personne vous dicte vos actes.

C’est ce que Kim et moi avons fait en 1984. Nous n’avions pas les
qualifications requises pour être professeurs. Nous n’avons fait que ce que nous
jugions devoir faire, c’est-à-dire offrir une éducation financière accessible à tous, à
quiconque avait soif d’apprendre.
Évaluez les quatre intelligences de votre tétraèdre. Utilisez un système de
notation de 1 à 10, où 10 est la note la plus élevée.
1. À quel point votre intelligence physique est-elle développée?
2. À quel point votre intelligence mentale est-elle développée?
3. À quel point votre intelligence émotionnelle est-elle développée?
Une leçon pour votre seconde chance
4 À quel point votre intelligence spirituelle est-elle développée?

269
UNE SECONDE CHANCE

Si votre pointage est supérieur à 30 points, il est fort probable que vous
réussissiez à vous prévaloir d’une seconde chance dans votre vie financière. Si votre
pointage est inférieur à 30 points, tournez-vous vers un ami en qui vous avez
confiance et discutez de vos forces et de vos faiblesses.
Votre seconde chance repose sur le développement et l’utilisation de ces quatre
formes d’intelligence.
L’éducation financière est...
l’autre côté de la médaille.
Discuter de vos différentes intelligences pourrait bien être la meilleure chose
que vous puissiez faire. Admettre vos faiblesses est la première étape pour qui veut
trouver ses forces.
Encore une fois, tout a un contraire.

270
Lorsque j’allais à l’école, tout le monde voulait gravir l’échelle
organisationnelle. Mes camarades de classe voulaient devenir vice- président chez
XYZ ou directeur des ventes chez ABC. Ils voulaient devenir des employés et
toucher un salaire élevé.
Aujourd’hui, tout le monde veut être entrepreneur.
Avec un taux de chômage élevé, la technologie qui remplace la main-d’œuvre,
la concurrence mondiale et une précarisation du travail, les gens rêvent d’être leur
propre patron, de créer leur propre entreprise et de jouir de la vie dans une totale
liberté financière.
De nos jours, des jeunes qui n’ont pas terminé leurs études secondaires ou
collégiales sont milliardaires — et c’est parce que ce sont des entrepreneurs, et non
des employés.
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde d’entreprises en démarrage. De
nombreux établissements d’enseignement supérieur ont des «incubateurs
d’entreprises» d’où, espèrent-ils, émergera le nouveau Google ou Facebook.
Le fait que des millions de gens deviennent des entrepreneurs est une bonne
chose. Les entrepreneurs ont le pouvoir de sauver

271
UNE SECONDE CHANCE

l’économie. Malheureusement, les statistiques démontrent que 9 nouvelles


entreprises sur 10 font faillite en l’espace de 5 ans.
Si, tant de nouvelles entreprises ne survivent pas, c’est parce que l’éducation
traditionnelle forme les étudiants pour qu’ils deviennent des spécialistes. Et les
entrepreneurs sont des généralistes.
En fait, 9 nouvelles entreprises sur 10 disparaissent parce que les entrepreneurs
qui les ont créées sont trop spécialisés. Ils ne possèdent pas les compétences
générales en affaires qui sont nécessaires pour survivre.
Q. : Quelles différences y a-t-il entre un spécialiste et un généraliste?
R.: Le spécialiste en connaît beaucoup sur peu de choses. Le généraliste en
connaît un peu sur beaucoup de choses.
Q. : Alors pourquoi les spécialistes ne réussissent-ils pas?
R.: Ils n’ont pas les compétences nécessaires en affaires pour être des
entrepreneurs, des habiletés qui ne sont généralement pas enseignées à l’école.
Q. : Nommez-moi l’une de ces habiletés qui ne sont pas enseignées à l’école.
R. : Les entrepreneurs doivent être capables de vendre. Si un entrepreneur est
incapable de vendre, il ne mange pas.
Q. : Que voulez-vous dire par là? Ils ne peuvent faire mieux qu’avec leur
chèque de paie?
R. : Supposons qu’un individu gagne 10 000 $ par mois en tant qu’employé.
S’il devient un entrepreneur, il devra réaliser au moins 50 000 $ de ventes chaque
mois.
Q. : Pourquoi 50000$?
R. : Ce n’est qu’une règle empirique, un ratio approximatif de 5 pour 1. Pour
chaque dollar qu’il gagnait comme employé, il doit générer au moins cinq fois cette
somme en tant qu’entrepreneur s’il veut se nourrir et assurer le fonctionnement de
son entreprise.

272
LE CONTRAIRE DE «TROUVE UN BON EMPLOI»

Lorsqu’un individu devient un entrepreneur, il a des dépenses qu’un employé


n’a pas — coûts reliés aux stocks, à l’équipement, à la conduite des affaires, aux
impôts,
•aux services professionnels, etc. Et dès qu’il embauche un employé, les coûts,
les risques, et les maux de tête augmentent. Des études révèlent que la majorité des
entrepreneurs gagnent moins que leurs employés si l’on calcule le nombre d’heures
qu’ils consacrent au travail. Par exemple, de nombreux entrepreneurs travaillent
après la fermeture des bureaux. Les tâches administratives sont colossales —
conformité avec la réglementation gouvernementale, comptabilité, impôts, paie et
soutien au marketing et aux ventes. À la fin de la journée, .l’employé rentre chez lui
et profite de la vie, mais pour l’entrepreneur, elle ne fait que commencer. C’est l’une
des raisons pour lesquelles la majorité des nouvelles entreprises font faillite en
l’espace de cinq ans.
Q. : Donc, que puis-je faire?

R. : Conservez votre emploi à


temps plein et créez une
entreprise à temps partiel.
Nous encourageons tous les
employés de la Rich Dad
Company à créer leur propre
entreprise à temps partiel, leur
propre «incubateur». Nous
ne souhaitons pas qu’ils nous
quittent, mais nous voulons
qu ils soient un jour des êtres
humains financièrement libres.
Un grand nombre d entre eux
pourront bientôt remplacer leur
chèque de paie par un

cashfiow généré par leur entreprise à temps partiel ou leurs investissements.


Nous espérons bien sûr qu’ils demeureront à l’emploi de la Rich Dad Company,
même s’ils sont financièrement libres, uniquement parce qu’ils aiment y

273
UNE SECONDE CHANCE

Travailler et apprécient la possibilité d’apprendre et d’étudier ensemble.


Q. : Donc, vos employés sont des spécialistes qui apprennent à devenir des
généralistes pendant leurs loisirs. Est-ce bien ce que vous dites?
R. : Oui. Lorsque les gens retournent sur les bancs d’école, ils se spécialisent
encore plus. Ils apprennent la programmation informatique, la mécanique, une langue
étrangère ou vont chercher une maîtrise. Ils en apprennent beaucoup sur peu de
choses. Leur éducation est très spécialisée et leur champ d’expertise est circonscrit.
Q. : Alors, comment un individu peut-il devenir un généraliste? Que doit-il
étudier?
R. : Le triangle P-I le résume... Il illustre les huit paliers d’une entreprise — et
leurs interrelations.

274
« CONTRAIRE DE «TROUVE UN BON EMPLOI »

Q. : Le triangle P-I est le diagramme d’un actif?


R. : Oui. Comme vous pouvez le voir, le triangle P-I est constitué de huit
éléments que j’appelle des paliers— parce que ce sont des composantes essentielles
au succès. Collectivement, ces paliers font que l’entreprise, c’est-à-dire l’actif,
demeure un tout fonctionnel qui génère un cashflow. C’est le but que l’on vise.
Q. : Donc, si l’un des huit paliers est faible ou manquant, l’entreprise fera
faillite ou éprouvera des difficultés financières?
R. : Exactement. Chaque fois que je parle à un entrepreneur en difficulté, je me
sers du triangle P-I comme d’une liste de contrôle — un guide de diagnostic simple
qui me permet de découvrir ce. qui manque ou ce qui est dépourvu d’intégralité.
Q. : Donc, les écoles forment les élèves pour qu’ils deviennent des spécialistes
travaillant au sein de l’un des paliers du triangle P-I?
R. : Oui. Et pour être un entrepreneur, il faut être un généraliste et avoir des
connaissances de base dans chacune des composantes du triangle. L’entrepreneur
doit également être capable de déterminer où et quand il aura besoin de spécialistes.
Q. : Mais les produits sont inscrits dans la plus petite section. Cela veut-il dire
qu’ils constituent l’élément le moins important?
R. : Effectivement. À eux seuls, les produits ont peu de valeur. Tant de gens
courent çà et là en proclamant: «J’ai une idée formidable pour un nouveau produit.»
C’est là une autre des raisons pour lesquelles 9 nouvelles entreprises sur 10 font
faillite, car toute l’attention est mise sur le produit, et non sur l’entreprise en tant que
tout.
Q. : Lorsqu’un entrepreneur crée une entreprise, est-il à lui seul l’ensemble du
triangle P-I?
R. : Oui. Il est responsable des huit paliers. Ii commence à titre de spécialiste
dans le quadrant T. Très peu d’entrepreneurs se rendent jusqu’au quadrant P.

275
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Pourquoi?
R. : Chaque quadrant exige une mentalité différente. Très peu de petits
entrepreneurs ont la mentalité de grands entrepreneurs tels que Steve Jobs.
Q. : Donc, pour qu’un entrepreneur du quadrant T s’améliore, il doit embaucher
des employés qui ont davantage de connaissances et qui sont plus spécialisés que lui
— pour chacun des paliers du triangle?
R. : Oui, l’entrepreneur embauche des spécialistes. Par exemple, le premier
spécialiste que l’entrepreneur doit embaucher est un comptable, quelqu’un qui
consignera adéquatement les revenus et les dépenses. De nombreux entrepreneurs
éprouveront de sérieuses difficultés en moins d’un an si la tenue des livres laisse à
désirer. Pour qu’un entrepreneur puisse passer au quadrant P, il est souvent
nécessaire qu’il embauche un PDG qui dirigera l’entreprise.
Q. : Qu’en est-il de l’entrepreneur qui fait sa propre comptabilité?
R. : Il reste petit. L’entrepreneur qui se charge lui-même de la tenue des livres
n’aura probablement jamais les moyens d’embaucher un PDG.
Q. : Est-ce pour cela que vous dites que l’entrepreneur doit faire mieux qu’avec
son chèque de paie? L’entrepreneur doit avoir les moyens d’embaucher des
spécialistes s’il veut grandir?
R. : Exactement. Si vous examinez le Quadrant du CASHFLOW, vous aurez
une vue d’ensemble de la situation.

276
LE CONTRAIRE DE «TROUVE UN BON EMPLOI»

Le quadrant T regroupe les entrepreneurs qui travaillent pour de l’argent.


Pa.r exemple, le propriétaire d’un restaurant qui vend des hamburgers évolue
dans le quadrant T.
Les entrepreneurs du quadrant P travaillent pour créer des actifs qui génèrent
un cashflow.
Ray Kroc a érigé une entreprise dans le quadrant P, une entreprise connue sous
le nom de McDonald’s.
Q. : Comment puis-je apprendre à créer une entreprise qui s’inscrira
dans le quadrant P?
R. : Vous devez d’abord ériger la charpente, l’extérieur du triangle P-I. Vous
devez avoir une mission forte, une excellente équipe et faire preuve de leadership de
manière à inspirer l’équipe qui vous entoure.
Q. : Comment puis-je apprendre à ériger cette charpente?
R. : Les écoles militaires mettent l’accent sur ces composantes. Par exemple,
dès le premier jour de mes études à l’académie militaire, nous nous sommes
concentrés sur la mission. À l’Académie, comme au sein des Marines, la mission est
capitale.
C’est pour cette raison que j’ai écrit 8 Lessons in Military Leadership for
Entrepreneurs (8 leçons de leadership militaire à l’intention des entrepreneurs). Ce
livre explique comment et pourquoi les individus qui ont une formation militaire,
connaissent déjà les principes de base pour devenir de grands entrepreneurs.
Q. : Comment puis-je acquérir ces compétences en termes de mission, d’équipe
et de leadership sans étudier dans une école militaire?
R. : En devenant membre d’une entreprise de marketing relationnel. C’est une
excellente façon de développer des habiletés de leadership, de direction d’équipe et
de soutien d’une mission commune.

277
UNE SECONDE CHANCE

Ce qui est formidable avec le marketing relationnel, c’est que vous pouvez
apprendre à diriger une équipe sans avoir à payer ses membres.
La majorité des dirigeants d’entreprises ont ce pouvoir que confère un chèque
de paie. Si l’employé ne fait pas ce que lui demande son patron, il a de bonnes
chances d’être congédié.
Avec le marketing relationnel, vous devez apprendre à devenir un lader
inspirant, poussé par sa mission, quelqu’un qui peut former les gens et les guider vers
la réussite — même sans jouir de la satisfaction immédiate que procure un chèque de
paie. Vous formez des gens qui pourront travailler sans attendre un chèque de paie.
Si vous arrivez à faire ça, vous pourrez accomplir pratiquement n’importe quoi.
Les missionnaires relèvent les mêmes défis en matière de mission, de
leadership et d’équipe. Mon meilleur ami a été missionnaire dans le nord de
l’Irlande. Sa tâche consistait à convertir des catholiques à la religion mormone.
Aujourd’hui, il est un entrepreneur incroyablement prospère.
Vous pouvez également accroître vos compétences en faisant du bénévolat
auprès de votre église ou d’un organisme de bienfaisance, en dirigeant d’autres
bénévoles (des individus qui travaillent gratuitement...) et en contribuant à faire
grandir cette église ou cet organisme.
Il y a de nombreux moyens d’acquérir une expérience de la vraie vie en ce qui
concerne la mission, l’équipe et le leadership. J’ai acquis la mienne dans une école
militaire et chez les Marines. Pour vous prévaloir d’une seconde chance, vous devez
trouver les moyens qui donnent de bons résultats pour vous, de manière à acquérir
une expérience de leadership concrète.
Q. : Qu’arrive-t-il si je suis un entrepreneur, mais que je n’ai pas vraiment de
mission... ou les compétences en leadership nécessaires pour constituer et inspirer
une équipe?
R.: Il y a de fortes chances que vous demeuriez un entrepreneur dans le
quadrant T. Il n’y a rien de mal à ça, tant et aussi longtemps que vous êtes heureux.

278
LE CONTRAIRE DE «TROUVE UN BON EMPLOI»

Rappelez-vous seulement que le taux d’imposition des entrepreneurs qui


évoluent dans le quadrant T est souvent plus élevé que celui de leurs employés. Les
entrepreneurs qui paient le moins d’impôt sont ceux qui évoluent dans les quadrants
P et I.
Le roi de la jungle
Dans le n-ronde des «grands chats», il y a les léopards et les lions. Les léopards
sont similaires aux entrepreneurs dans le quadrant T. Les léopards sont des solitaires.
Ils chassent seuls — et s’ils ne tuent pas de proies, ils ne mangent pas.
Le lion mâle est à la tête d’une troupe. Dans le monde des affaires, cette troupe
est une entreprise du quadrant P, une équipe de spécialistes. Le lion mâle ne chasse
pas. C’est la troupe qui chasse. Une fois qu’elle a tué une proie, le lion mâle
s’approche et profite du festin.
Ce n’est pas l’exemple le plus élégant que l’on puisse donner des différences
qui existent entre l’entrepreneur du quadrant T et l’entrepreneur du quadrant P, mais
je crois que vous avez saisi l’idée générale.
Si vous voulez en apprendre davantage sur les types de spécialistes qui
composent une entreprise du quadrant P, je vous conseille de lire les ouvrages de mes
conseillers à la Rich Dad Company ou d’écouter leurs émissions sur
www.richdad.com/radio. Leur sagesse vous guidera si vous souhaitez devenir un
généraliste qui dirige des spécialistes.
Q. : Pourquoi les aptitudes en relations humaines sont-elles aussi importantes?
R. : Les gens sont comme des icebergs. Lorsque nous faisons la connaissance
d’une personne, nous ne voyons que la partie de l’iceberg qui émerge de l’eau. Nous
ne voyons pas les 99 % qui se trouvent dessous. Des aptitudes en relations humaines
sont nécessaires pour aborder efficacement la personne tout entière.
Q. : Comment puis-je guider mes enfants vers les quadrants P et I?
R. : Les deux fils de Donald Trump, Don f et Eric, sont de bons amis à moi. Ils
ont participé à l’une de mes émissions de

279
UNE SECONDE CHANCE

radio et ont parlé de la façon dont leur père les avait formés pour qu’ils
deviennent des leaders dans les quadrants P et I. Ils ne sont pas des enfants gâtés
comme tant d’autres (riches ou pauvres).
Et ils ne sont pas des spécialistes. Ils sont des généralistes — de brillants
jeunes hommes et d’excellents leaders qui ont de grandes aptitudes en relations
humaines. Ils ont été formés pour évoluer dans les quadrants P et I.
Des leçons de Bucky Fuller
J’ai entendu Bucky dire:
«Dans le cadre du processus éducationnel, les établissements
d’enseignement sont généralement à ce point ennuyeux, débordés,
surpeuplés et paralysés qu’une fois que la majorité des étudiants ont
atteint la maturité, ils ont déjà perdu leurs capacités innées.»
Pendant ses allocutions, il mettait l’accent sur ce point: «La sur spécialisation
mène à l’extinction.» Si tant de gens retournent sur les bancs d’école, c’est entre
autres parce qu’ils se sentent dépassés par la technologie. Malheureusement, ils
apprennent alors à devenir des spécialistes plutôt que des généralistes.
Fuller utilisait souvent l’exemple des imposants dinosaures qui se sont éteints
parce qu’ils étaient trop spécialisés. Ils n’ont pas su s’adapter à un environnement en
mutation.
De nos jours, ce sont les éditeurs de livres, dont beaucoup sont mes amis et
associés, qui sont des dinosaures. Amazon est le nouveau géant de l’édition qui est
en train de transformer l’environnement du livre.
En octobre de l’an dernier, je me trouvais à Pensacola avec mon ancien
escadron des Marines. Selon quelques-uns des gars, des rumeurs couraient selon
lesquelles toutes les filiales du service allaient réduire leurs dépenses reliées à la
formation des pilotes. On s’attend à ce que des drones sans pilote remplacent les
pilotes humains.., tout comme la voiture autonome de Google pourrait remplacer les
chauffeurs de taxis et les chauffeurs d’Uber. Ce n’est là que l’un des exemples
concrets des énormes changements qui s’effectuent actuellement en matière

280
LE CONTRAIRE DE «TROUVE UN BON EMPLOI»

de compétences, de formation et d’emploi.., et de la façon dont la technologie


continue de transformer notre monde.
La définition du mot «intelligence» est en train de changer. Comme je l’ai dit,
lorsque je fréquentais l’école, tous mes camarades de classe voulaient gravir l’échelle
organisationnelle.
Aujourd’hui, tout le monde veut devenir entrepreneur. Tout le monde a en tête
une idée qui vaut un million de dollars. Le problème, c’est que les écoles
n’enseignent pas aux individus à devenir des entrepreneurs.
Pour vous prévaloir d’une seconde chance, vous devez décider de ce qui vous
convient le mieux. Quel quadrant est fait pour vous?
Pour de nombreux individus, la chose la plus intelligente à faire est de trouver
un bon emploi, d’épargner, de vivre sans s’endetter et d’investir dans le marché
boursier tout en espérant que l’argent sera encore là lorsqu’ils en auront besoin. Pour
certains, s’accrocher à la sécurité financière des quadrants E et T est judicieux.
Pour d’autres, la chose la plus intelligente à faire est de devenir entrepreneur.
Cela signifie souvent qu’ils devront s’endetter de plusieurs millions de dollars —
mais cet endettement leur servira à acquérir des entreprises et des biens immobiliers
qui leur permettront de connaître la liberté financière dans les quadrants P et I.
Q. : Quelle différence y a-t-il entre le côté gauche (E et T) et le côté droit (P et
I) du quadrant?
R. : La différence se situe dans les choix que vous faites en matière d’éducation
et de conseils.
Q. : Qu’est-ce qui détermine ce qui est «intelligent» pour moi? Ce que je
devrais faire...
R. : Votre cœur vous indiquera la voie à suivre. Qu’est-ce qui vous inspire?
Qu’est-ce qui relève du défi pour vous? Quelle voie vous permettrait d’exploiter
pleinement vos dons et talents uniques?
La chose la plus intelligente à faire

281
UNE SECONDE CHANCE

Chaque fois que je pensais à aller travailler dans une grande entreprise
américaine, mon cœur se serrait. J’avais la nausée. Il y a des individus qui se sentent
ainsi chaque jour lorsqu’ils pensent à leur travail ou à la journée qui les attend.
Lorsque je pense à mon statut d’entrepreneur, mon cœur palpite d’excitation.
Je me sens heureux — même si je sais qu’être entrepreneur est souvent plus difficile
que travailler pour un chèque de paie dans une grande entreprise.
Je ne voulais pas devenir un spécialiste ni un petit entrepreneur dans le
quadrant T.
Q. : Donc, les entrepreneurs qui évoluent dans le quadrant T doivent être plus
intelligents que les membres de leur équipe? Et les entrepreneurs qui évoluent dans le
quadrant P n’ont pas à être les plus intelligents, mais plutôt entourés d’une équipe de
bons spécialistes?
R. : Vous avez compris. Je n’ai jamais été la personne la plus intelligente de
mon équipe, et je n’ai jamais voulu l’être. Mon père riche disait: «Situes la personne
la plus intelligente de ton équipe, cette dernière est en difficulté.» Et si mon père
riche était encore vivant aujourd’hui, il dirait: «Les spécialistes travaillent toujours
pour des généralistes.» Par exemple, je ne travaille pas pour des médecins; ils
travaillent pour moi. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai écrit le livre intitulé
Why “A” Students Work for “C” Students (Pourquoi les premiers de classe
travaillent pour ceux qui passaient pour des cancres).
Donc, qu’est-ce qui est intelligent pour vous? Votre cœur connaît la réponse.
Une leçon pour votre seconde chance
La sécurité d’emploi repose sur une éducation spécialisée. La liberté financière
repose sur une éducation générale.
Le contraire de la sécurité d’emploi est la liberté financière.

282
LE CONTRAIRE DE «TROUVE UN BON EMPLOI»

Votre tâche consiste à déterminer ce qui vous convient le mieux, la sécurité ou


la liberté. Ce sont là deux concepts très différents. De fait, ce sont des contraires.
Plus vous chercherez la sécurité, moins vous aurez de liberté. C’est pour cette raison
qu’il y a des cellules à sécurité maximale dans toutes les prisons.
L’éducation financière est...
- l’autre côté de la médaille.
Les employés et les travailleurs autonomes sont des spécialistes. Les
entrepreneurs sont des généralistes.

283
284
La plupart des experts financiers disent: « Débarrassez-vous de vos dettes. Ne
vous endettez pas.» Ne savent-ils pas que, après 1971,
lorsque le président Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar en or, le dollar
américain est devenu une dette?
Bien qu’éviter l’endettement puisse être un bon conseil pour les gens qui n’ont
pas d’éducation financière, ce n’est pas le conseil financier le plus avisé.
Il y a deux types de dettes dans le monde de l’argent. Ce sont:
1. Les bonnes dettes.
2. Les mauvaises dettes.
En termes simples, les bonnes dettes vous enrichissent et les mauvaises dettes
vous appauvrissent. Sans éducation financière, il n’est pas surprenant que des
millions d’individus (et le gouvernement des États-Unis) croulent sous des
montagnes de dettes.

285
UNE SECONDE CHANCE

Les grands dépensiers


Nombreux sont les gens qui croient que ce sont les Démocrates qui ont fait
grimper la dette nationale.
Mais ce n’est pas l’histoire que racontent les Statistiques.
Comme je l’ai dit au début de cet ouvrage, je ne suis ni Républicain ni
Démocrate. Et les recherches qui ont mené à la création du cône de l’apprentissage
indiquent qu’il est préférable de regarder une image que d’écouter des mots, surtout
des discours politiques.

Le problème, c’est que la dette nationale est une mauvaise dette... une dette que
les contribuables et leurs enfants devront rembourser.
Une grande partie de la dette contractée par les Républicains est de l’argent qui
s’est retrouvé dans les poches des riches qui contrôlent le complexe militaro-
industriel, des banques, des compagnies pharmaceutiques et autres corporations ou
entreprises commerciales.
Une grande partie de la dette contractée par les Démocrates est attribuable à
des programmes de prestations et aux corporations qui profitent de ces programmes.

286
LE CONTRAIRE DE «DÉBARRASSETOI DE TES DETTES»

La Sécurité sociale et Medicare ne participent généralement pas au calcul de la


dette nationale, bien qu’elles représentent des créances beaucoup plus importantes
que la dette nationale. Elles sont considérées comme des dettes hors bilan. C’est
comme si vous deviez un million de dollars, mais que vous n’en faisiez pas mention
lorsque vous remplissez un formulaire de demande de prêt. Si vous et moi faisions ce
que fait notre gouvernement, on pourrait nous envoyer en prison.

Personne ne sait exactement à combien s’élève la dette de la


Sécurité sociale et de Medicare. Une supposition éclairée suggère que
la dette de la Sécurité sociale atteigne 23 trillions de dollars, et celle de
Medicare 87 $ trillions de dollars. Je dis bien des trillions.., avec un t,
J’ai vu d’autres estimations aussi élevées que 125 trillions de dollars.
La dette nationale des Etats-Unis est à peine de 17 trillions de dollars.
Q.: Êtes-vous en train de dire que les États- Unis sont en faillite?
R.: Je pourrais constituer un dossier pour le prouver. Ça ne serait pas difficile.
Qu’est-ce qu’une bonne dette?
Une bonne dette est tout simplement une dette qui enrichit l’individu qui la
contracte. Par exemple, lorsque j’achète un complexe d’habitations locatives, j’utilise
l’endettement pour financer la propriété. Si les locataires mettent de l’argent dans ma
poche chaque mois, c’est une bonne dette. Si, par contre, mes appartements me font
perdre de l’argent chaque mois et que je dois quand même rembourser mon prêt
hypothécaire, la même dette devient une mauvaise dette. Encore une fois, c’est le
cashflow qui détermine si une dette est bonne ou mauvaise.

Q. : Est-ce pour cette raison que vous dites: «Votre maison n’est pas un actif»?
Pour la majorité des propriétaires, leur maison retire de l’argent de leur poche.
R. : Oui. Même si votre maison est entièrement payée, l’argent continue de
sortir de votre poche, car vous devez payer les taxes foncières, l’entretien,
l’assurance et les services publics.

287
UNE SECONDE CHANCE

L’effet de levier
Le mot levier est très important dans le monde de l’argent. L’effet de levier est
similaire au mot éphéméralisation qu’a créé Fuller, qui veut dire en faire moins avec
plus.
L’une des principales raisons pour lesquelles les pauvres s’appauvrissent et la
classe moye fine recule, c’est que ces individus ne peuvent à peu près pas se servir
d’un effet de levier. Lorsque les pauvres et la classe moyenne pensent à la façon de
gagner de l’argent, ils pensent à travailler plus dur et plus longtemps.
Malheureusement, lorsqu’ils travaillent plus dur et plus longtemps, ils gagnent bien
sûr davantage d’argent, mais ils passent à une fourchette d’imposition plus élevée.
L’éducation financière est un effet de levier
L’un des buts de l’éducation financière est de vous doter d’un effet de levier,
de l’habileté d’éphéméraliser, de la capacité d’en faire toujours plus avec toujours
moins.
Permettez-moi de vous donner quelques exemples de l’effet de levier, de la
façon dont vous pouvez en faire plus avec moins.
1. L’endettement
En tant qu’investisseur professionnel actif dans le quadrant I, je veux recourir
le plus possible à l’endettement pour acquérir des actifs. Si Kim et moi possédons
des milliers de propriétés, ce n’est pas parce que nous avons économisé pour les
acheter. Nous avons utilisé l’endettement pour le faire. C’est pour cette raison que le
séminaire de trois jours sur l’immobilier a été inestimable pour moi. J’y ai appris à
utiliser l’effet de levier.
2. La concession de licences
Si vous examinez les photos des employés de la Rich Dad
Company, vous pouvez constater que notre entreprise est très
petite. Et pourtant, avec la concession de licences, la Rich Dad
Company est une très, très grande entreprise internationale.
Lorsque j’écris un livre, celui-ci est cédé sous licence à plus de
50 éditeurs partout dans le monde. Ces éditeurs versent des

288
LE CONTRAIRE DE «DÉBARRASSE-TOI DE TES DETTES»

droits d’auteur à la Rich Dad Company pour avoir le droit de publier mes livres
et mes jeux.
3. Les médias sociaux
Les médias sociaux actuels offrent un important effet de levier si on les utilise
adéquatement. Aujourd’hui, aux bureaux de la Rich Dad Compny, nous avons un
minuscule studio de télévision et de radio qui nous permet de demeurer en contact
avec des millions d’individus partout dans le monde.
4. La marque
Rich Dad est une marque internationale. La marque est un énorme effet de
levier. Une marque a plus de poids que les mots. Et elle communique deux choses: la
confiance et la différentiation. On trouve des exemples de différentiation dans notre
prise de position. Nous ne disons pas «épargner»... notre position se trouve plutôt sur
l’autre côté de la médaille. Nous ne recommandons pas d’investir à long terme dans
des actions, des obligations et des fonds communs de placement. Et nous
n’accordons pas beaucoup de valeur à la sécurité d’emploi. Au lieu de quoi, la
marque de Rich Dad Company est synonyme de liberté financière.
5. Les gens
Les employés ne bénéficient de pratiquement aucun effet de levier, car ils sont
l’effet de levier de leur employeur. L’entrepreneuriat vous offre la possibilité
d’exercer un effet de levier sur votre temps et sur les efforts des autres — vos
employés — afin de faire prospérer votre entreprise et la colonne de vos actifs.
6. Plus avec moins
L’offre de produits ou de services de qualité supérieure est une autre forme
d’éphéméralisation. Lorsqu’un individu demande une augmentation, hausse son tarif
horaire, augmente ses prix ou lésine sur la qualité de ses produits pour économiser, il
travaille contre le principe général de l’éphéméralisation. Il en fait moins pour plus.
C’est le contraire d’en faire plus avec moins.

289
L’endettement en guise d’effet de levier
Lorsqu’un expert financier dit à un individu: «Débarrassez-vous de vos dettes»,
il le désavantage, car il lui enlève un important effet de levier. Un tel conseil ne
s’inscrit pas dans le cadre d’une bonne éducation financière. Car sans l’endettement,
un individu est incapable d’en faire plus avec moins.

Voici un exemple concret du fonctionnement de l’endettement en tant qu’effet


de levier.
Dans les années 1980, j’ai acheté une maison de deux chambres à coucher et
une salle de bain pour la somme de 50 000 $. C’était une jolie maison, dans un bon
quartier, à proximité d’un parc où il y avait un étang. Le problème, c’est qu’elle avait
besoin de réparations.

J’ai versé un acompte de 5 000 $ et le vendeur a financé le reste, soit 45 000 $,


à 10 % d’intérêt. Grâce au financement par le vendeur, je n’ai pas eu besoin d’un prêt
bancaire. Mon paiement mensuel total (composé du principal, de l’intérêt, des taxes
et de l’assurance) était d’environ 450 $. Et les loyers dans ce quartier s’élevaient en
moyenne à 750 $.
Une fois l’affaire conclue avec le vendeur, je suis allé à la banque et j’ai
demandé un prêt d’amélioration résidentielle de 5 000 $.

Avec ce prêt de 5 000 5, j’ai fait ajouter une grande chambre principale avec
salle de bain attenante, et réparer le reste de la maison. Je me suis retrouvé avec une
maison presque neuve de trois chambres à coucher et deux salles de bain. J’ai fixé le
loyer à 1 000 $ par mois.
Lorsque les taux d’intérêt ont commencé à baisser, je suis retourné à la banque
où j’avais emprunté 5 000 $ et j’ai demandé un nouveau prêt — en mettant cette fois
toute la maison en garantie.

Elle était estimée à 95 000 5. Mon banquier m’a accordé un prêt équivalant à
80 % de cette valeur: 76 000 $ à 9 % d’intérêt sur 10 ans. J’ai remboursé le prét de
45 000 $ que m’avait accordé le vendeur, le prêt d’amélioration résidentielle de 5
000 $, et j’ai mis envirofi 25 000 $ dans ma poche, une somme exonérée d’impôt.

Mon paiement mensuel total était d’environ 700 5 par mois. Et chaque mois, je
mettais de côté 100 $ en vue d’éventuelles réparations

290
LE CÔNTRAIRE DE « DÉBARRASSE—TOI DE TES DETTES »

et de dépenses imprévues. Mon locataire payait un loyer mensuel de 1 000 $,


ce qui générait donc environ 200 $ par mois en cashflow net.
Q. : Vous n’avez donc rien injecté de votre propre argent dans cet
investissement?
R. : C’est exact. Cela signifie que mon rendement est infini.
Q.: Infini?Pourquoi est-il infini?
R.: Parce que lorsque le RCI, le rendement du capital investi, est calculé, le
rendement est basé sur les capitaux propres ou l’argent que l’investisseur a placé
dans l’investissement. Étant donné que je n’avais pas utilisé de capitaux propres pour
acquérir cette propriété — rien de mon argent personnel après le refinancement — le
RCI était infini.
Q. : Donc, le véritable rendement est le résultat de vos connaissances, de votre
éducation financière? Sans cette éducation, vous n’auriez probablement pas pu faire
tout ça? Trouver et financer un investissement qui génère un rendement infini?
R.: C’est exact. C’est pourquoi l’un des énoncés de positionnement de la Rich
Dad Company est la connaissance: c’est le nouvel argent.
Q. : Vous avez donc mis 25 000 $ dans votre poche, une somme exonérée
d’impôt parce qu’elle constitue une dette?
R. : Oui. Mais si j’avais vendu la propriété, ces 25 000 5 auraient été assujettis à
l’impôt sur les gains en capital qui, pour moi, dans ma fourchette d’imposition, aurait
été de 20 %.
Q. : D’accord... si vous aviez vendu la propriété, votre gain net après impôt
aurait été de 20 000 $?
R. : Moins encore. Voici pourquoi: tant que je suis le propriétaire de la maison,
j’engrange un cashflow d’environ 200 $ par mois, ce qui totalise 2 400 $ par an en
revenu hors exploitation, le moins imposé de tous les revenus.
Q. : Combien y a-t-il de types de revenus?

291
UNE SECONDE CHANCE

R. : Il y a trois principaux types de revenus


1. Le revenu ordinaire;
2. Le revenu de portefeuille;
3. Le revenu hors exploitation.
Le revenu ordinaire est composé des salaires, des intérêts sur l’épargne et des
plans 401(k). C’est le revenu ordinaire qui est assujetti au plus haut taux
d’imposition. Travailler pour toucher un revenu ordinaire est une autre des raisons
pour lesquelles les pauvres s’appauvrissent et la classe moyenne recule.
Le revenu de portefeuille est également appelé gain en capital. C’est un revenu
qui est généré par une vente. Les individus qui achètent et revendent aussitôt des
propriétés, qui font des opérations sur actions ou qui vendent des entreprises paient
de l’impôt sur les gains en capital, des gains qui sont assujettis au deuxième plus haut
taux d’imposition.
Le revenu hors exploitation est composé du cashflow généré par des actifs.
Tant donné que je ne vends pas les biens immobiliers que je possède — choisissant
plutôt d’emprunter —, je réalise mes gains en capital par le biais de l’endettement et
du revenu hors exploitation généré par le revenu de location, le moins imposé de tous
les revenus.
Je peux entendre certains d’entre vous dire: «Vous ne pouvez pas faire ça.
Vous ne poùvez pas obtenir un financement par le vendeur.» Et vous avez raison: si
vous dites que vous ne le pouvez pas, vous ne le pouvez pas.
Q. : Donc, qu’en est-il des individus qui vivent à l’extérieur des États-Unis?
Peuvent-ils eux aussi adopter la même approche?
R. : Bien sûr. Les termes et les règles pourraient différer légèrement, mais les
concepts de base sont les mêmes partout dans le monde.
À mes débuts en 1973, l’animateur du séminaire sur l’investissement avait
prévenu les participants que tout le monde dirait: «Vous ne pouvez pas faire ça ici.»
Il avait ajouté: «Les individus qui n’ont pas

292
LE CONTRAIRE DE «DÉBARRASSE-TOI DE TES DETTES»

d’éducation financière disent toujours: “Vous ne pouvez pas faire ça ici” —


même si certaines personnes le font.»
Q..: Alors, pourquoi les gens disent-ils: « Vous ne pouvez pas faire ça ici»?
R.: Parce que c’est facile à dire. Les gens paresseux trouvent toujours plus
facile de dire: «Vous ne pouvez pas... » plutôt que de suivre des cours, étudier,
s’exercer, faire des erreurs, échouer quelques fois et apprendre à faire quelque
chose... quelque chose que les autres disent que vous ne pouvez pas faire.
Q. Est-ce que cette stratégie ne s’applique qu’à l’immobilier?
R.: Vous pouvez l’appliquer à n’importe quoi. Les actions et les options sur
titres sont un moyen particulièrement facile de gagner de l’argent à partir de rien.
L’avantage de l’immobilier réside dans le pouvoir de l’endettement à long terme.
Q. : L’endettement est donc un effet de levier. Et si j’ignore comment utiliser
l’endettement, je travaille toujours plus dur pour toujours moins?
R. : Oui. Laissez-moi vous donner un autre exemple de la façon dont
l’endettement m’a enrichi.
Lorsque les marchés boursier et immobilier se sont effondrés en 2007, nous
n’avons pas acheté d’actions à bas prix. Nous avons plutôt acquis des biens
immobiliers d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars en ayant
recours à l’endettement. Nous pouvions acheter beaucoup plus de propriétés que
d’actions, car nous utilisions l’argent de la banque. De plus, il est peu plausible
qu’une banque prête plusieurs centaines de millions de dollars à quiconque veut
acheter des actions.
En 2014, Ken McElroy, son associé Ross, Kim et moi avons refinancé une
dette de près de 100 millions de dollars, une dette contractée pour l’acquisition de
complexes d’habitations locatives à la suite du krach de 2007. Le taux d’intérêt
moyen

293
UNE SECONDE CHANCE

était de 5 %. Et celui de notre nouvelle dette sur ces 100 millions de dollars est
d’environ 3 %.
Cela signifie que nous avons réalisé un gain en capital de plusieurs millions de
dollars auquel s’ajoute un cashflow additionnel de 2 millions de dollars à cause du
taux d’intérêt moins élevé.
Q. : D’où ces 2 millions de dollars additionnels proviennent-ils?
R. : Ce cashflow provient des économies que nous avons réalisées en payant un
taux d’intérêt plus bas.
Q. : Et c’est ce que Buckminster Fuller appelle le principe général de
l’éphéméralisation, l’habileté d’en faire plus avec moins?
R. : Oui.
Q. : Et cela ne s’applique pas seulement à l’immobilier?
R. : Exact. On trouve partout des exemples d’éphéméralisation. On peut dire
sans se tromper que tous les gens qui sont riches ont utilisé, d’une manière ou d’une
autre, un effet de levier pour s’enrichir. Par exemple, lorsqu’un musicien enregistre
un disque et en vend des millions d’exemplaires, c’est de l’éphéméralisation.
Lorsqu’un individu développe une application et en vend des millions d’exemplaires,
c’est de l’éphéméralisation. C’est une autre façon d’en faire plus avec moins.
L’avantage de l’immobilier se situe dans le pouvoir combiné de l’endettement et des
impôts.
Q. : Donc, lorsqu’un conseiller financier me suggère de me débarrasser de mes
dettes, il me prive d’un effet de levier, de l’éphéméralisation? Il m’empêche d’en
faire plus avec moins?
R. : Oui. Et même si ses intentions sont bonnes, il ne vous apprend rien sur le
plan financier. L’éducation financière devrait vous révéler l’autre côté de la médaille
et vous apprendre utiliser l’endettement pour vous enrichir, et non vous appauvrir.

294
LE CONTRAIRE DE «DÉBARRASSE-TOI DE TES DETTES»

Q. : Mais qu’arrive-t-il si je fais des erreurs avec l’endettement?


R. : Pour éviter d’en faire, vous devez suivre des cours sur l’immobilier et vous
devez vous exercer, vous exercer et vous exercer. J’ai suivi plusieurs cours et j’adore
mettre en pratique mes nouvelles connaissances. Je préfère m’exercer plutôt que
d’acheter impulsivement et perdre de l’argent.
Dans le monde de l’argent, il y a une loi qui est connue sous le nom de loi de la
compensation.
Q. : Qu’est-ce que la loi de la compensation?
R. : En termes simples, elle stipule que plus vous apprenez (et que plus vous
vous exercez en relevant des défis toujours plus grands), plus votre intelligence et
votre expérience grandiront
— et plus vous en tirerez compensation.
Par exemple, lorsque Kim et moi avons appris à investir, son plan financier
était d’acheter deux petites maisons par année, 20 maisons en 10 ans. En moins de 18
mois, elle avait fait l’acquisition de ses 20 maisons. Aujourd’hui, elle possède des
milliers de propriétés qui génèrent un cashflow de plusieurs millions de dollars
chaque année. Elle est également endettée de plusieurs millions de dollars. C’est un
exemple de la loi de la compensation.
J’ai assisté à un certain nombre de séminaires sur l’immobilier au cours
desquels les formateurs présentaient le processus consistant à trouver une bonne
propriété comme étant difficile, risqué et très long.
À la fin du cours, ils disaient souvent: «Plutôt que dépendre votre temps à
chercher des propriétés, à faire des erreurs et à être frustrés par des locataires et des
réparations, donnez-nous tout simplement votre argent et nous trouverons,
financerons, achèterons et gérerons la propriété pour vous.»
Je vous conseille de vous tenir loin de ce genre de conseillers et de leurs
organisations. Ce ne sont pas des professeurs. Ce sont des
La loi de la compensation
Mise en garde

295
UNE SECONDE CHANCE

Promoteurs. Ils ne diffèrent en rien des vendeurs de fonds communs de


placement, de ces individus qui vous invitent à un séminaire gratuit de planification
financière, et qui vous disent ensuite que la chose la plus intelligente à faire est de
leur confier votre argent.
Q. : Qu’y a-t-il de mal à confier notre argent à quelqu’un? Pourquoi ne pas
laisser cette personne faire tout le travail à notre place?
R. : C’est une excellente question. Et la réponse vous étonnera sans doute.
Lorsque vous confiez votre argent à quelqu’un d’autre, vous ne tirez pas parti des
avantages de la loi de la compensation.
Vous vous rappelez probablement que les deux sections les plus importantes du
cône de l’apprentissage — les deux façons les plus efficaces d’apprendre — sont
«simuler une action réelle» et «être dans l’action présente». Si vous voulez vraiment
accéder à la liberté financière, vous devez vous exercer dans la réalité. Vous-même.
Q. : Mais si je touche un cashflow et bénéficie d’avantages fiscaux, qu’y a-t-il
de mal à ce que quelqu’un d’autre investisse pour moi?
R. : Le problème, c’est l’immobilier. Les biens immobiliers ne sont pas des
biens liquides. Pour être liquides, ils doivent pouvoir être achetés ou vendus
rapidement. Les actions et les fonds communs de placement sont des actifs
extrêmement liquides. On peut les acheter et les vendre en quelques secondes. Avec
l’immobilier, c’est le contraire. Si vous faites une erreur, vous entamez alors un long
et lent processus, très onéreux, pour vous défaire d’une mauvaise propriété. Des
millions de propriétaires et de «spéculeurs» ont appris à leurs dépens à quel point
l’immobilier est-il liquide ou non liquide.
Donc, si vous n’êtes pas prêt à vous exercer, encore et encore, je vous suggère
de ne pas investir dans l’immobilier. Rappelez-
• vous que lorsqu’un formateur vous dit: «Je vais le faire pour vous», vous êtes
quand même l’unique responsable des paiements hypothécaires mensuels, des
problèmes avec les locataires et des dépenses liées à l’entretien et à l’assurance.
«‘-‘o

296
LE CONTRAIRE DE «DÉBARRASSE-TOI DE TES DETTES»

Pire encore, vous n’apprenez pratiquement rien. La loi de la compensation et


l’effet de levier travaillent contre vous.
Il est essentiel d’apprendre à utiliser l’endettement, car c’est l’argent
d’aujourd’hui. L’endettement est la force la plus puissante dans le monde de l’argent.
Il est essentiel de suivre des cours et de s’exercer pour apprendre à maîtriser cette
force.
Si vous n’êtes pas prêt à démarrer modestement et à apprendre à utiliser
l’endettement pour investir dans l’immobilier, il vaut mieux que vous épargniez, que
vous ne vous endettiez pas et que vous investissiez à long terme dans des fonds
communs de placement. L’épargne et les fonds communs de placement sont au
moins liquides.
Une leçon de Bucky Fuller
Bucky Fuller a dit:
«Ne combattez pas les forces, utilisez-les. »
Si j’ai présenté le diagramme illustrant la dette nationale sous divers présidents
au début de ce chapitre, c’est parce que si les choses ne changent pas, cette dette aura
raison des tats-Unis, un pays qui a déjà été la nation la plus riche du monde. Cette
dette asservira nos enfants et les enfants de leurs enfants.
L’éducation traditionnelle prône l’absence de dettes. Et même si vous
choisissez d’éviter l’endettement personnel, nos dirigeants hypothèquent l’avenir de
notre monde.
Si vous ne voulez pas être l’esclave de la dette du gouvernement, combattez le
feu par le feu. Apprenez à utiliser le pouvoir de l’endettement personnel pour contrer
l’incompétence de nos dirigeants.
Si vous planifiez de vivre sans dettes, quel autre effet de levier envisagez-vous
d’utiliser? Comment allez-vous « éphéméraliser» votre vie? Comment pensez-vous
pouvoir en faire plus avec moins?
Une leçon pour votre seconde chance

297
l’autre côté de la médaille.
Les mauvaises dettes appauvrissent les pauvres et la classe moyenne. Les
mauvaises dettes, sont des dettes que vous devez rembourser
vous-même.
Les bonnes dettes enrichissent les riches.
Les bonnes dettes sont des dettes que quelqu’un d’autre remboursera pour
vous.
Acquérir une éducation financière, c’est apprendre à maîtriser le pouvoir de
l’endettement, car de nos jours, une dette est synonyme d’argent.

298
La plupart des experts financiers disent: «Vivez en dessous de vos moyens.»
La question qu’il convient de se poser est: Voulez-vous vivre en dessous de
vos moyens?
De toute évidence, la plupart des gens n’aiment pas vivre en dessous de leurs
moyens. Cela explique pourquoi ils sont si nombreux à sur utiliser leurs cartes de
crédit, à vivre de chèque de paie en chèque de paie, à habiter des maisons et conduire
des voitures qu’ils ne peuvent se permettre, et à prendre des vacances uniquement
pour fuir leur emploi, leurs factures, leurs craintes et leurs problèmes financiers.
Ironiquement, la plupart des gens qui ont l’air riches sont plus pauvres que la
majorité des pauvres. Un grand nombre de pauvres ne croulent pas sous le fardeau de
la dette à la consommation que la classe moyenne s’impose. Les individus
appartenant à la classe moyenne sont lourdement endettés — uniquement pour mener
le même train de vie que leurs voisins. Je ne saurais vous dire le nombre d’individus
que j’ai rencontrés qui roulent en Mercedes, vivent dans de beaux quartiers,

299
UNE SECONDE CHANCE

envoient leurs enfants dans une école privée, mais qui ne sont qu’à deux
chèques de paie de la faillite.
Étant donné que la majorité des gens ne veulent pas vivre en dessous de leurs
moyens, ce conseil des experts financiers tombe dans l’oreille d’un sourd.
Je recommande le contraire. Plutôt que de vivre en dessous de vos moyens,
vous devriez apprentie à augmenter vos moyens, de manière à connaître une vie plus
riche.
Q. : Comment un individu peut-il augmenter ses moyens?
R. : En prenant le contrôle de la colonne de ses actifs. Actuellement, ce sont les
grands manitous de l’escroquerie universelle qui contrôlent la colonne des actifs de
la majorité des gens. C’est pour cette raison qu’on leur a enseigné à épargner, à
acheter une maison et à investir à long terme dans le marché boursier.
Le jeu de l’argent
Je l’ai dit plus tôt: une image vaut mille mots. Les différences entre les riches,
les pauvres et la classe moyenne sont illustrées plus bas. Comme vous pouvez le
constater, chacun des trois groupes joue à un jeu de l’argent complètement différent.

300
LE CONTRAIRE DE « VIS EN DESSOUS DE TES MOYENS»

Votre seconde chance commence lorsque vous changez de jeu. Plutôt que de
travailler dur dans le but d’épargner, ou de travailler dur pour paraître riche,
transférez tout simplement votre attention de la colonne de vos éléments de passif à
celle de vos actifs. Pourquoi laisser les grands manitous de l’escroquerie universelle
contrôler la colonne de vos actifs? Pourquoi suivre le conseil des experts financiers et
leur confier insouciamment votre argent?
C’est dans la colonne des actifs que les riches jouent au jeu de l’argent.
Pourquoi pas vous?
Comment payer moins d’impôt?
Tout d’abord, lorsque vous travaillez à étoffer la colonne de vos actifs, vous
payez moins d’impôt.
Par exemple, si vous créez votre propre entreprise à domicile, de nombreuses
dépenses qui étaient autrefois personnelles après impôt deviennent immédiatement
des dépenses avant impôt.
Si vous possédez une entreprise, de nombreuses dépenses — comme les
déplacements, l’hébergement et les repas — peuvent être inscrites comme frais
professionnels déductibles du revenu imposable. Évidemment, vous devez vérifier
auprès d’un conseiller fiscal qualifié ou votre comptable avant de demander ces
déductions.
La leçon à retenir est celle-ci: En transférant votre attention de la colonne des
éléments de passif à celle des actifs, ce sur quoi misent les riches, vous commencerez
à bénéficier de certains des mêmes avantages fiscaux qu’eux.
Récemment, je me suis rendu dans une propriété que Kim et moi possédons et
j’ai garé ma Ferrari devant celle-ci. Trois jeunes travailleurs de la construction,
transpirant sous le chaud soleil de l’Arizona, ont posé leurs outils pour admirer ma
voiture. L’un d’eux a souri et a dit:
«J’aimerais avoir les moyens de m’offrir une Ferrari.
Changez de jeu
J’aimerais avoir une Ferrrari

301
UNE SECONDE CHANCE

— Vous le pouvez, ai-je affirmé.


— Non,.c’est impossible, a dit l’un de ses compagnons. Nous ne sommes pas
allés à l’université. Nous venons de familles pauvres qui n’avaient pas les moyens de
payer nos études. C’est pour ça que nous sommes des ouvriers.»
Je leur ai demandé s’ils voulaient que je leur explique comment ils pourraient
s’offrir une Ferrari même s’ils n’étaient pas allés à l’université. Tous trois ont
répondu: «Oui.»
J’ai alors tracé le diagramme suivant sur une feuille de papier.

En pointant du doigt mon immeuble d’appartements où ils travaillaient, j’ai dit:


«C’est cette propriété qui paie ma Ferrari. Elle paie également votre salaire lorsque
vous travaillez pour l’entretenir.»
Alors qu’ils commençaient à saisir ce qui distingue un actif d’un élément de
passif, je leur ai parlé de cette leçon de mon père riche — les riches ne travaillent pas
pour l’argent — et j’ai démontré comment les riches travaillent plutôt pour des actifs
qui génèrent un cashflow.
«N’êtes-vous pas allé à l’université pour apprendre tout ça?», a demandé l’un
d’eux.
— Non », ai-je répondu. Et je leur ai expliqué que j’avais appris à faire ce que
je fais pendant un séminaire de trois jours qui ne m’avait coûté que 385 $, et ce
lorsque j’avais à peu près leur âge. Lorsqu’ils ont compris que je ne faisais que jouer
au Monopoly dans la vraie vie, que

302
LE ONTRAIRE DE «VIS EN DESSOUS DE TES MOYENS»

le complexe d’habitations locatives où ils travaillaient était un hôtel rouge, la


lumière s’est faite dans leur esprit.
«Vous voulez dire que nous pouvons faire la même chose? ont- ils demandé.
— Pourquoi pas? Si je peux le faire, vous le pouvez aussi. Ce n’est pas
sorcier.»
Je leur ai ensuite expliqué que mes actifs payaient pour mes éléments de passif.
J’ai ajouté que si la majorité des gens éprouvent des difficultés financières, c’est
parce qu’ils acquièrent des éléments de passif en pensant qu’il s’agit d’actifs.
«Donc, nous pouvons augmenter nos moyens... au lieu de vivre en dessous de
nos moyens ? », a demandé l’un des jeunes hommes.
— C’est exact, ai-je répondu. À l’intérieur de chacun de vous se trouvent une
personne riche, une personne pauvre et une personne qui appartient à la classe
moyenne. En choisissant de vous concentrer sur la colonne de vos actifs, et d’en
apprendre ensuite de plus en plus à leur sujet, vous ferez émerger cette personne
riche.»
J’ai poursuivi en leur expliquant que le mot «éducation» vient du mot grec
educe, qui signifie faire ressortir. L’éducation traditionnelle est conçue pour faire
ressortir l’individu de la classe moyenne chez les gens. Mais c’est l’éducation
financière qui fait ressortir la personne riche.
«Et l’éducation financière est le contraire de l’éducation traditionnelle?
— Oui, ai-je répondu.
— Est-ce que l’immobilier est le seul type d’actif?
— Non », ai-je répondu, et je leur ai expliqué que JK Rowiing vivait de l’aide
sociale lorsqu’elle a écrit la série Harry Potter. Ses livres et les films qui en ont été
tirés ont fait d’elle une milliardaire.
Je leur ai parlé de l’une de mes connaissances qui n’a jamais
terminé ses études secondaires, mais qui est devenu millionnaire en
vendant des œufs. Lorsqu’il était à l’école secondaire, sa grand-mère lui
a offert quelques poules. Il a rapidement monté un élevage. Aujourd’hui,
à l’âge de 50 ans, il vend plus d’un million d’œufs par jour.

303
UNE SECONDE CHANCE

Je leur ai parlé du colonel Sanders qui n’avait qu’une seule recette de poulet
frit, mais qui en a fait l’empire connu sous le nom de PFK.
Et ils avaient tous entendu parler de Mark Zuckerberg, un type de leur âge qui
n’a jamais terminé ses études, mais qui a créé Facebook.
J’ai souligné le fait que je présentais le tout comme un processus simple, mais
que ce n’était pas facile.
«Donc, si nous nous concentrons sur la colonne de nos actifs, nous augmentons
nos moyens, nous gagnons davantage d’argent en générant un cashflow plutôt que de
travailler pour un chèque de paie, et nous payons moins d’impôt? Est-ce bien ce que
vous dites?

— Exactement, ai-je répondu. Et de plus, vous pourrez conduire la voiture que


vous voulez et ce seront vos actifs qui la paieront.»
Lorsque j’ai quitté les lieux, j’ai constaté qu’ils discutaient avec animation. Je
ne les ai iamais revus et j’ignore ce qui leur est arrivé après notre conversation.
Je savais au moins qu’ils avaient compris qu’ils n’étaient pas obligés de vivre
en dessous de leurs moyens. Pas s’ils ne le souhaitaient pas. Tout ce qu’iÏs avaient à
faire, c’était de prendre le contrôle de la colonne de leurs actifs.
Une leçon de Bucky Fuller
Les gens me demandent souvent: «Comment M. Fuller a-t-il réussi à survivre
après avoir cessé de travailler pour de l’argent en 1927?»
Je leur explique que Bucky a fait exactement ce que mon père riche nous a
enseigné à son fils et moi. Plutôt que de travailler pour de l’argent, Fuller a
commencé à créer des actifs. Mais plutôt que de miser sur l’immobilier, il a opté
pour la propriété intellectuelle. La propriété intellectuelle est composée d’actifs
invisibles tels que les brevets, les livres, les concessions de licences et les marques.
Je possède moi-même un grand nombre de ces actifs. Ce livre en est un. Dès
qu’il. a été terminé, il a été cédé sous licence à des éditeurs partout dans le monde.

304
LE CONTRAIRE DE «VIS EN DESSOUS DE TES MOYENS»

Premièrement: Dressez la liste de toutes les bonnes choses dont vous voulez
jouir dans la vie. Appelez-la votre liste de souhaits.
Pendant des années, Kim et moi sommes passés devant la maison où nous
habitons aujourd’hui, et nous disions: «Un jour, cette maison sera à nous.»
Aujourd’hui, elle l’est.
Mais nous avons d’abord acquis des immeubles locatifs qui, aujourd’hui,
paient l’hypothèque mensuelle de la maison de nos rêves.
Deuxièmement: Dressez la liste des différents-actifs que vous voulez acquérir,
des actifs qui vous permettront de concrétiser vos rêves.
Ne vous en faites pas si vous ignorez encore comment vous acquerrez ces
actifs. C’est lorsqu’on admet que l’on ne sait pas quelque chose que le processus
d’apprentissage commence. Les individus qui savent tout n’apprennent rien.
Troisièmement: Relisez cette liste — chaque jour. L’éducation financière est...
l’autre côté de la médiale.
• Augmenter vos moyens et vivre en dessous de vos moyens sont les deux
côtés d’une même médaille, deux façons d’aborder la vie. La plupart du temps, la
sagesse populaire veut que nous vivions en dessous de nos moyens, mais nous avons
tous le choix — la chance — de connaître une vie plus riche. Et cette vie commence
avec la création d’actifs et une augmentation de nos moyens.
Une leçon pour votre seconde chance

305
À1’école,on accuse de tricherie l’élève qui demandé de l’aide, surtout
pendant un examen. Pendant mes études secondaires, j’ai cherché
la définition du mot «tricher» dans le manuel d’enseignement de mon père
pauvre. J’y ai lu: «Donner de l’aide à quelqu’un qui en a besoin.» Mais pour moi,
donner de l’aide était tout à fait humain.
Je fréquentais toujours l’école secondaire lorsque mon père riche nous a
invités, son fils et moi, à assister à ses réunions du samedi matin avec son équipe. La
première chose que j’ai remarquée, c’est que mon père riche n’était pas la personne
la plus brillante du groupe. En fait, il était probablement la personne la moins
instruite de son équipe.
Il était entouré de ses avocats, ses comptables, son banquier, ses directeurs, son
courtier immobilier et son courtier en valeurs mobilières. Plutôt que de leur dire quoi
faire, il discutait avec eux de ses problèmes et demandait à ses conseillers de lui
proposer des solutions.
À la maison, je voyais mon père pauvre, assis devant une pile de factures, se
casser la tête pour trouver une façon de toutes les régler.

306
UNE SECONDE CHANCE

Ce que je tiens à souligner ici, c’est que mon père riche résolvait ses problèmes
financiers en demandant de l’aide à des gens plus avisés que lui. Mon père riche
misait sur la coopération.
Mon père pauvre faisait le contraire. Il résolvait ses problèmes financiers tout
seul. Il ne voulait pas tricher.
Dans le monde des affaires réel, le contraire de la tricherie est la coopération.
Q.: À quoi devrait ressembler mon équipe? Qui devrait en faire partie?
R.: Voyez qui sont mes conseillers. Ils forment mon équipe.
1. Tom Wheelwright est comptable et il est mon conseiller en matière de
stratégies fiscales. Comme vous le savez, les impôts peuvent représenter votre plus
grosse dépense.
2. Ken McElroy est mon conseiller en matière d’endettement. Comme vous le
savez, le président Richard Nixon a mis fin à la convertibilité du dollar américain en
or en 1971. C’est alors que l’endettement est devenu le nouvel argent.
3. Blair Singer, mon ami et conseiller depuis 1981, est mon spécialiste en
matière de ventes. Si l’une de mes entreprises éprouve des difficultés avec les ventes,
Blair est celui qui intervient et qui enseigne à tous les employés à améliorer leurs
habiletés dans ce domaine. Comme il le dit: «Ventes = Revenus ». Si votre revenu est
peu élevé, c’est parce que vous ou votre entreprise ne vendez pas suffisamment. Si
vous êtes un entrepreneur, votre habileté première doit être la capacité de vendre aux
autres, ainsi qu’à vous-même.
4. Andy Tanner est mon conseiller en actifs titres et en ce qui a trait au marché
boursier. Il est le meilleur professeur que je connaisse lorsqu’il s’agit d’enseigner aux
gens à tirer un cashflow des valeurs mobilières.
5. Darren Weeks est mon conseiller en entrepreneuriat dans lé domaine de
l’éducation. Il est devenu très riche en enseignant à des centaines de milliers
d’individus à jouer à CASHFLOW.

307
LE CONTRAIRE DE «NE TRICHE PAS»

6. Garrett Sutton est mon conseiller en questions juridiques.


Il a sauvé ma fortune à de nombreuses reprises en protégeant mes actifs de
poursuites judiciaires et de lourdes charges fiscales.
7. Lisa et Josh Lannon sont mes experts en capitalisme social. Comme vous
pouvez le deviner, une entreprise qui ne fait pas preuve d’humanité ne survit pas
longtemps.
Et, bien sûr, il y a Kim... Sa passion est d’enseigner aux femmes. Elle parle
avec une compassion et une perspicacité que peu d’hommes possèdent.
Q. : Êtes-vous en train de dire que je devrais avoir le même genre de
conseillers?
R. : Non, pas du tout. Cette liste n’est qu’un exemple. Chacun de mes
conseillers a écrit un livre dans lequel il partage ses connaissances et son expertise.
De plus, chacun d’eux est émissions de radio.
régulièrement invité à mes

plus, chacun d’eux est émissions de


radio. Toutes nos émissions sont
archivées. Il suffit que vous alliez
sur www.richdad.com/radio et les
écoutiez lorsque cela vous convient.
Q.: Pourquoi m’encouragez-vous à
écouter vos conseillers?
R.: Pour plusieurs raisons. Entre
autres, parce que vous découvrirez
ainsi les composantes clés du cône
de l’apprentissage.

308
Si je vous parle de mes conseillers, c’est principalement pour que vous
appTeniez à distinguer les bons conseillers des mauvais conseillers.
Rappelez-vous que le contraire de la tricherie est la coopération. Et la
coopération fait en sorte qu’il n’est pas nécessaire que vous soyez la personne plus
avisée pour être riche. Il est préférable de se constituer une bonne équipe.
Une leçon de Bucky Fuller
Voici l’une de mes citations préférées de Buckminster Fuller:
(<Bien entendu, nos échecs sont la conséquence de nombreux facteurs, mais ce
qui est probablement le plus important, c’est le fait que notre société est fondée sur la
théorie voulant que la spécialisation soit la clé

309
LE CONTRAIRE DE «NE TRICHE PAS»

du succès, ne réalisant pas que la spécialisation exclut


une compréhension exhaustive.>)
Fuller parle du fait que nos écoles font de nous des spécialistes — des
comptables, des ingénieurs ou des avocats. L’ennui est le suivant:
La résolution de problèmes nécessite la participation de plusieurs types de
spécialistes.
Fuller aurai qualifié mon père riche de généraliste, et non de spécialiste. Mon
père riche était un entrepreneur, un généraliste qui en savait beaucoup sur un grand
nombre de sujets.
Un spécialiste, comme un avocat ou un comptable, en sait beaucoup, mais sur
un seul sujet.
C’est pour cette raison que mon père riche avait une équipe de spécialistes pour
l’aider à résoudre ses problèmes financiers, et vous devriez faire de même.
Commencez-vous à comprendre que nous mettons l’accent sur les contraires
lorsqu’il s’agit d’une véritable éducation financière? Et lorsqu’il s’agit d’une équipe,
elle doit être composée à la fois de spécialistes et de généralistes de manière à
pouvoir résoudre n’importe quel problème.
Une leçon pour votre seconde chance
Voici quelques étapes utiles
1. Dressez la liste des membres de votre équipe de conseillers.
2. Si vous n’en avez pas, écoutez les émissions de radio de mes conseillers et
vous aurez ainsi une meilleure idée de la façon de constituer votre équipe.
3. Si vous avez des conseillers, mais que vous n’en êtes pas satisfait, écoutez
nos émissions de radio et vous apprendrez comment en choisir de meilleurs.
4. Faites bien la distinction entre un conseiller et un courtier. Trop de gens
suivent les conseils de vendeurs plutôt que de véritables conseillers.

310
UNE SECONDE CHANCE

5. Comme le dit Warren Buffett:


«Ne demandez jamais à un vendeur d’assurance s’il pense
que iious avez besoin d’être assuré davantage. »
L’éducation financière est...
l’autre côté de la médaille.
Rappelez-vous trois choses:
Premièrement: Le seul endroit où demander de l’aide est qualifié de tricherie,
c’est l’école. Il n’y a rien de mal à être stupide. Mais ce n’est pas bien de prétendre
être intelligent. Il est difficile de devenir plus intelligent si l’on croit déjà tout savoir.
Deuxièmement: À mesure que vous augmentez votre intelligence financière,
votre équipe devrait faire de même. Si un membre de votre équipe n’apprend pas et
ne s’améliore pas constamment, remplacez-le.
Troisièmement: Le contraire de la stupidité est l’intelligence. La seule façon de
devenir plus intelligent est de faire preuve de suffisamment d’humilité pour admettre
que vous ne savez pas tout. Si vous avez un conseiller qui sait tout, trouvez-en un
autre. Il est difficile de devenir plus intelligent lorsqu’on connaît déjà toutes les
réponses.

311
De nombreux individus croient que les riches sont cupides.
Et certains le sont.
De nombreux individus croient que la seule façon de s’enrichir est l’appât du
gain.
Et de nombreux individus se sont enrichis ainsi.
Mon père riche disait souvent: «Ce n’est pas la fortune d’un individu qui
trouble les gens. C’est la façon dont il s’est enrichi.»
Par exemple, lorsqu’un footballeur vedette gagne des millions de dollars, la
majorité des gens sont d’accord avec le fait qu’il soit riche. Il a travaillé dur pendant
des années — enfant, il avait un rêve, il s’est entraîné longtemps sans être payé, et
puis il est devenu un joueur professionnel et il gagne des millions de dollars en
faisant le bonheur de millions de partisans. Peu de gens pensent que les athlètes
professionnels sont cupides. Des millions d’admirateurs enthousiastes sont heureux
qu’ils soient riches.

312
UNE SECONDE CHANCE

La même chose est vraie avec les stars de cinéma qui gagnent des millions de
dollars. La majorité des gens n’en sont pas contrariés. Tom Hanks et Sandra Bullock
gagnent des millions de dollars parce que des millions de gens adorent les voir sur le
grand écran.
Enfant, j’étais ravi que les Beatles gagnent des millions de dollars en vendant
des millions d’albums. Leur musique me rendait très heureux.
Mais lorsqu’un riche employeur verse intentionnellement un salaire de misère à
ses employés, la majorité des gens sont contrariés.
Le point où je veux en venir est que lorsqu’un individu s’enrichit en étant
avare, cruel, malhonnête, criminel, déloyal ou immoral, les gens honnêtes sont
contrariés.
Ma tension monte
ceci:
Ma tension artérielle monte en flèche chaque fois que je pense à
les banquiers qui ont provoqué le krach de 2007 ont touché des primes alors
que des millions d’individus ont perdu leur emploi, leur maison et leur avenir.
des politiciens corrompus utilisent leur pouvoir pour s’enrichir et enrichir leurs
amis.
des PDG gagnent des millions de dollars et conduisent leur entreprise à sa
perte. Leur incompétence coûte leur emploi à leurs employés, et leur argent à leurs
actionnaires.
la Réserve fédérale, Wall Street et le gouvernement des États- Unis renflouent
les grandes banques avec de l’argent fabriqué et protègent leurs riches amis aux
dépens des pauvres, de la classe moyenne et des générations à venir.
les syndicats des fonctionnaires fédéraux volent les gens qu’ils sont censés
servir par le biais de primes et de pensions. De nombreux fonctionnaires prennent
leur retraite en touchant des prestations beaucoup plus élevées que celles qui sont
accordées aux anciens combattants qui ont risqué leur vie pour défendre leur patrie.

313
LE CONTRAIRE DE «LES RICHES SONT CUPIDES»

Voici quelques exemples récents qui, d’après moi, valent la peine d’être
mentionnés:
• un bibliothécaire de la ville de Phoenix qui a pris sa retraite à l’âge de 58 ans
a touché une indemnité de départ de 286 000 $ et une pension antiquaille de plus de
102 000 $, payable jusqu’à la fin de ses jours.
• en 2011, trois pompiers de Phoenix ont reçu plus d’un million de dollars
chacun — en plus de leur pension — lorsqu’ils ont pris leur retraite.
• un rapport mentionne que les 50 plus hauts fonctionnaires retraités de la ville
de Phoenix auront reçu, collectivement, 183 millions de dollars (l’argent des
contribuables) au moment où ils atteindront l’âge de 75 ans.
De nombreux habitants de Phoenix sont contrariés. Ils pensent que ces
fonctionnaires sont cupides. Des millions de dollars atterrissent dans les poches de
seulement quelques individus au lieu d’être distribués sur une plus vaste échelle.
Examinez un autre point de vue pendant un moment: Les fonctionnaires estiment
qu’ils sont généreux. Ils ont consacré leur vie au service public.
Qu’en pensez-vous? De telles gratifications existent dans la plupart des États et
des villes en Amérique.
Tous ces exemples sont les symptômes d’une extrême cupidité et d’une grande
corruption. La grande escroquerie financière fait des ravages. La cupidité semble
s’emparer du monde.
Devenez riche en étant généreux
De l’autre côté de la médaille, de nombreux individus s’enrichissent en faisant
preuve de générosité.
Walt Disney est devenu très riche en rendant heureux des millions d’individus.
Et Henry Ford est devenu très riche en mettant l’automobile à la portée de la classe
moyenne.
Sergey Brin, le cofondateur de Google, est milliardaire parce qu’il a rendu
l’information plus accessible que dans une bibliothèque.

314
UNE SECONDE CHANCE

Apprenez à être riche et généreux


Si vous avez lu Père riche, Père pauvre, VOUS VOUS rappelez sans doute que
mon père pauvre s’était mis en colère parce que mon père riche ne nous payait pas,
son fils et moi. Mon père riche voulait que nous travaillions gratuitement.
En échange de notre temps, il nous a enseigné à être riches et généreux. Nous
avons commencé notre apprentissage en jouant au Monopoly pendant des heures.
La majorité d’entre nous connaissent la formule de la richesse grâce au
Monopoly. Très simple, cette formule dit que quatre maisons vertes peuvent être
converties en un hôtel rouge.
Aujourd’hui, Kim et moi jouons au Monopoly dans la vraie vie. Nous
possédons des milliers de petites maisons vertes, aussi connues sous le nom
d’appartements, deux hôtels, cinq terrains de golf, des immeubles commerciaux,
plusieurs entreprises et de nombreux puits de pétrole.
Nous partageons également nos connaissances en écrivant des livres et en
créant des jeux éducatifs.
Certains individus diront que nous sommes cupides. Nous croyons plutôt que
nous sommes généreux.
De nombreux individus qui accusent les riches de succomber à l’appât du gain
n’ont souvent qu’une seule maison. Leur bilan ressemble à ceci:

315
LE CONTRAIRE DE «LES RICHES SONT CUPIDES»

D’après vous, qui succombe à l’appât du gain? L’employé ou l’entrepreneur?


Kim et moi sommes responsables, tant directement qu’indirectement, de
milliers d’emplois à travers nos entreprises internationales et nos investissements.
Par exemple, notre hôtel rouge — un luxueux établissement de villégiature de
Phoenix — emploie plus de 800 personnes. Pensez aux millions de dollars que ces
800 employés versent au fisc. Pensez à toutes les autres entreprises, magasins,
restaurants, médecins, dentistes et familles que touchent les revenus de ces 800
employés.
C’est pour cette raison que je deviens irritable lorsque j’entends des gens
affirmer catégoriquement: «Les riches sont cupides.»
Je crois que c’est l’absence d’éducation financière dans nos écoles qui pousse
les gens vers l’appât du gain. Lorsque les gens ont de l’argent, mais pas d’actifs, ils
deviennent avares, désespérés et gourmands.
Q. : Êtes-vous en train de dire que les individus qui disent que les riches sont
cupides le sont eux-mêmes encore plus?
R. : Oui et non. Je dis que votre point de vue dépend du côté de la médaille où
vous vous situez.
Mon père pauvre croyait que mon père riche était cupide. Mon père riche
croyait que mon père pauvre l’était aussi. À mes yeux, les deux hommes étaient très
généreux.
Votre tâche consiste à vous tenir sur la tranche de la médaille afin de
déterminer ce qui est vrai pour vous. Votre seconde chance commence par la
définition que vous donnerez aux mots «générosité» et «cupidité ».
Q. : Pourquoi votre père riche croyait-il que votre père pauvre était cupide?
R. : Mon père pauvre croyait qu’il fallait prendre aux riches pour donner aux
pauvres. Mon père pauvre croyait que les riches devaient verser des salaires plus
élevés à leurs employés et être assujettis à des taux d’imposition plus élevés.
Q. : Votre père pauvre était socialiste?

316
UNE SECONDE CHANCE

R. : En quelque sorte. C’était un homme bon qui croyait en l’altruisme.


Et votre père riche était capitaliste?
C’est juste. Mais lui aussi était un homme bon qui croyait en l’altruisme.
Q.: Comment pouvez-vous dire la même chose à propos des deux hommes?
R.: Parce que c’est vrai. Tous les deux étaient des hommes bons qui croyaient
qu’il était possible d’aider les autres. C’est leur point de vue sur la façon de le faire
qui n’était pas le même.
Une leçon de Bucky Fuller
Bucky Fuller a fait de nombreuses prédictions et un grand nombre d’entre elles
se sont réalisées. Celles qui ne sont pas encore devenues réalité nécessitent plus de
temps et des progrès technologiques.
Deux de ces prédictions qui m’ont hanté sont:
1. Il a prédit que les êtres humains nés après 1945, et qui ne fumaient pas,
auraient une espérance de vie de 140 ans. Il a fondé cette prédiction sur le
développement exponentiel de la technologie médicale.
2. Il a prédit que le taux de chômage augmenterait à mesure que les ordinateurs
remplaceraient les êtres humains. Il a dit:
«L’homme sera complètement supplanté par l’ordinateur en tant que
spécialiste. L’homme doit rétablir, utiliser et estimer la valeur de son “universalité”
innée.»
Il y a plusieurs décennies, dans les années 1960 et 1970, M. Fuller a prédit que
le taux de chômage augmenterait à cause des progrès technologiques.
Il a dit que «gagner sa vie» deviendrait un concept dépassé.
Nous devons oublier cette notion complètement trompeuse voulant que tout le
monde doigt «gagner sa vie».
Q. :
R. :

317
LE ONTRAIRE DE «LES RICHES SONT CUPIDES»

Fuller disait également:


«Nous voyons tous ces gens qui ne participent pas
à la création de richesses permettant de soutenir la vie,
qui se rendent au travail dans leur voiture ou en autocar, dépensant chaque jour
des trillions de dollars en pétrole, uniquement pour occuper un emploi des années
1980 qui ne produit aucune richesse. Nous n’avons pas besoin
d’un ordinateur pour comprendre que l’Univers et l’humanité pourraient
économiser des trillions de dollars par jour, si ces travailleurs
étaient généreusement payés pour rester à la maison.»
En 2014, alors que les programmes de prestations se multiplient et que les
jeunes diplômés sont incapables de trouver du travail, je peux encore entendre Fuller
qui nous disait en 1983: «Dans l’avenir, il sera plus sensé de payer les gens pour
qu’ils restent à la maison.»
En 1983, cette idée échappait à mon entendement.
Q.: Qu’est-ce qui vous préoccupe?
R.: Les prédictions de Fuller sont en train de se réaliser. Aujourd’hui, même les
pays où la main-d’œuvre est bon marché, comme la Chine, se rendent compte des
défis que représente le chômage généralisé. Actuellement, des milliers d’usines
chinoises sont fermées.
Voici ce qui m’inquiète: Qu’arrivera-t-il si des milliards d’individus sont sans
emploi et vivent plus de 100 ans?
Q. : C’est impossible que cela se produise, n’est-ce pas?
R. : C’est exactement ce que je pensais en 1983. Aujourd’hui, j’en suis moins
certain. Qu’arrivera-t-il à la Chine, aux États-Unis et au reste du monde si des
centaines de millions d’individus se retrouvent au chômage et que les gouvernements
font faillite en tentant de les payer pour qu’ils restent à la maison? Cette pensée me
trouble beaucoup.
En 1983, Fuller nous a dit que ce serait notre génération qui serait confrontée à
ces problèmes dans l’avenir. Et je crains que cet avenir soit déjà là.

318
UNE SECONDE CHANCE

Q. : Que Fuller voulait-il dire par: «L’homme doit rétablir, utiliser et estimer la
valeur de son “universalité” innée))?
R.: Il Croyait que la majorité des gens seraient heureux d’être payés pour rester
à la maison. Que ce serait bon pour notre environnement si moins de gens étaient
coincés dans des bouchons de circulation en se rendant au travail, uniquement pour
accomplir des tâches qui ne font pas de notre monde un lieu meilleur où vivre.
Par universalité, il voulait dire que quelques êtres humains, payés pour rester à
la maison, seraient inspirés à faire leur «travail spirituel)> et à remplir la mission qui
leur a été confiée par Dieu. Il a dit que des millions d’individus connaîtraient un
«éveil spontané» et qu’ils commenceraient à régler les problèmes de notre planète,
non pas en échange d’un chèque de paie, mais parce qu’ils le voudraient bien.
Q. : C’est ce que vous avez fait?
R. : Oui. Après avoir lu Grunch of Giants en 1983, j’ai su ce que j’avais à faire.
Q.: C’est-à-dire?
R.: J’ai su que je devais faire ce qu’affirme George Orwell dans son ouvrage
intitulé 1984: «À une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte
révolutionnaire.»
Et, pure coïncidence, c’est en 1984 que Kim et moi avons fait notre acte de foi.
Q.: Et quelles solutions proposez-vous?
R.: L’éducation doit changer. Nous ne pouvons plus dire aux gens: «Allez à
l’école et trouvez un emploi.»
Nous devons former nos enfants pour qu’ils deviennent des entrepreneurs, pas
des employés. Le monde a besoin d’entrepreneurs qui créeront des emplois et qui
travailleront à résoudre les problèmes du monde, plutôt que de travailler uniquement
pour gagner de l’argent.

319
LE CONTRAIRE DE <(LES RICHES SONT CUPIDES»

Heureusement, de nos jours, des millions d’individus deviennent des


entrepreneurs. Le problème, c’est que la majeure partie d’entre eux le deviennent
dans le quadrant T et continuent à travailler pour de l’argent.
Le monde a besoin d’un plus grand nombre d’entrepreneurs évoluant dans le
quadrant P, des entrepreneurs qui créent des actifs pouvant générer un cashflow. Des
actifs qui ne se traduisent pas uniquement par de l’argent, mais des actifs qui
pourront changer le monde.
Q.: Donc, vous voulez que je me demande: Que ferais-je si je n’avais pas à
gagner ma vie? Que pourrais-je apporter au monde si je
- n’avais plus jamais besoin d’un chèque de paie pour survivre? C’est bien ça?
R.: Oui. Ce sont les questions que je me suis moi-même posées en 1983.
Une leçon pour votre seconde chance
Posez-vous cette question: Si je n’avais plus jamais à travailler pour de
l’argent, qu’est-ce que je ferais? Et ensuite: Serais-je cupide ou généreux avec mes
connaissances et ma vie? Il y a deux côtés à une même médaille.
L’éducation financière est..
l’autre côté de la médaille.
Vous pouvez choisir de garder vos connaissances pour vous, de faire preuve
d’avarice avec ce que vous avez et savez. Ou vous pouvez partager. L’éducation
financière a trait à la générosité, pas à la cupidité.

320
321
La majorité des gens croient qu’investir est risqué.
Et pour la majorité des gens, investir est risqué.
Les grands manitous de l’escroquerie universelle veulent que vous
croyiez qu’investir est risqué.
Q. : Pour quelle raison?
R. : Pour que vous leur confiiez votre argent.
Q:: C’est pour cette raison que vous croyez que nos écoles n’offrent
pas d’éducation financière, n’est-ce pas?
R.: C’est mon opinion. C’est pour cette raison que la majorité des professeurs
conseillent à leurs élèves d’épargner et d’investir à long terme dans le marché
boursier. Ce conseil envoie votre argent directement dans les poches de ceux qui
orchestrent la grande escroquerie universelle.
Q.: tes-vous en train de dire que ce n ‘est pas une bonne chose? Non. Parce
que, encore une fois, il y a toujours au moins
deux côtés à tout. Certains individus croient qu’investir est

322
UNE SECONDE CHANCE

risqué alors que d’autres pensent le Contraire. La question


qu’il convient de poser est: Qu’en pensez-vous? Que voulez-
vous croire?
Comme le disait Buckminster Fuller:
«J’ai passé la majeure partie de ma vie à désapprendre des choses
qui s’étaient révélées fausses.»
Q. : Mais ce que vous faites n’est-il pas risqué?
R. : Il y a des risques, mais il y à des risques dans tout. Êtes-vous tombé lorsque
vous appreniez à marcher?
Q. : Évidemment.
R. : Aujourd’hui, êtes-vous capable de marcher sans tomber?
Q.: Bien sûr.
R.: Eh bien, la ffiême chose est vraie avec l’investissement. Conduisez-vous
une voiture?
Q. : Oui.
R. : Coniment avez-vous appris à conduire?
Q.: C’est mon père qui me l’a enseigné.
R.: Est-ce que ses conseils ont diminué ou augmenté les risques que vous
courriez derrière le volant?
Q. : Cela a diminué les risques. D’accord... je vois où vous voulez en venir.
R. : Comprenez-vous pourquoi j’ai investi dans un séminaire de trois jours sur
l’investissement immobilier, et pourquoi j’ai ensuite passé 90 jours à m’exercer — à
chercher de bonnes occasions — avant d’investir mon argent?
Q. : Dans le but de minimiser les risques?
R. : Et d’optimiser le rendement. Aujourd’hui, si je suis multimillionnaire, c’est
grâce à ce séminaire de trois jours et à ces 90 jours de mise en pratique. Mais le plus
important,

323
LE CONTRAIRE DE «INVESTIR EST RISQUÉ»

c’est que j’ai minimisé les risques tout en touchant de plus grandes
récompenses... des récompenses telles que ne plus jamais avoir besoin d’occuper un
emploi et ne plus jamais m’inquiéter des soubresauts du marché boursier. Cette
formation et cet entraînement m’ont donné la liberté de gagner autant d’argent que je
le veux, sans travailler — et j’ai pu ainsi profiter davantage de la vie sans avoir à me
soucier de satisfaire un patron et sans craindre d’être congédié.
Q. : Donc, le contraire du risque est la récompense?
R. : C’est l’un des contraires. En ce qui me concerne, le contraire du risque est
le contrôle. Risque + Contrôle = Récompenses.
Apprendre à voler
En 1969, je suis allé à Pensacola, en Floride, afin d’apprendre à piloter des
avions. Cela a été un processus d’apprentissage grisant, excitant et édifiant. Je suis
arrivé là à l’état de chenille, et j’en suis sorti à l’état de papillon. Cette expérience n’a
pas seulement été instructive. Eile a été transformatrice.
Il m’est arrivé la même chose des années plus tard lorsque j’ai assisté à ce
séminaire de trois jours sur l’investissement immobilier. J’étais pauvre lorsque je
suis entré dans la salle de classe.., et deux ans plus tard, j’étais un homme riche. Je
n’ai plus jamais eu besoin d’un emploi ou d’un chèque de paie.
Des exemples de contrôle
J’ai beaucoup appris à propos du risque, des récompenses et des divers types de
contrôle lorsque j’étais pilote au Vietnam. Et j’utilise encore aujourd’hui un grand
nombre de ces types de contrôle en tant qu’investisseur. En voici quelques-uns:
1. Contrôle sur mon éducation
En tant que pilotes, nous étions d’éternels étudiants. Nous ne cessions jamais
d’apprendre. Apprendre et rester en vie allaient de pair. Plus nous apprenions, plus
nos chances de survie augmentaient.

324
UNE SECONDE CHANCE

2. Contrôle sur mes consefflers


Mes professeurs à l’école de pilotage étaient de vrais pilotes. La majorité des
gens éprouvent des difficultés financières parce qu’ils suivent les conseils de
vendeurs — et non de gens riches.
3. Contrôle sur mon temps
La majorité des gens sont tellement occupés à travailler qu’ils n’ont pas le
temps de s’enrichir.
Q. : Donc, si j’exerce un contrôle sur mon éducation, sur mes conseillers et sur
mon temps, je réduis mes risques et j’augmente mes récompenses. Pouvez-vous me
donner un exemple?
R. : Bien sûr. Supposons que j’investis 10 000 $ dans des actions d’Exxon. Je
n’obtiens ainsi aucune garantie de rendement. Mais si j’investis 10 000 $ dans un
puits de pétrole, le gouvernement me garantit un rendement de 3 200 $ sous forme de
déduction fiscale.
Q. : Un rendement garanti de 32 %? On peut faire ça? Obtenir un pareil crédit
d’impôt?

R. : Bien sûr. N’importe qui peut faire


ce genre d’investissement. Encore
une fois, tout revient aux trois types de
contrôle. Vous devez exercer un
contrôle sur votre éducation, sur vos
conseillers et sur votre temps. Si vous
souhaitez en apprendre davantage sur le
fonctionnement de cette déduction
fiscale de 32 %, écoutez l’émission de
radio que nous avons consacrée à ce
sujet avec notre invité Mike Maucelj. Il
explique clairement comment les trois
types de contrôle — éducation,
conseillers, temps — peuvent
minimiser les risques et maximiser les
récompenses.

325
LE CONTRAIRE DE «INVESTIR EST RISQUÉ»

Sur tous les billets de banque américains, on peut lire «In God We Trust» (En
Dieu nous avons confiance). À mon avis, ces mots sont frauduleux. Je doute que
Dieu fasse confiance au dollar américain.
Les banquiers de Wall Street qui travaillent pour les grands manitous de
l’escroquerie universelle disent souvent: «L’or est une relique barbare du passé.»
Évidemment qu’ils disent ça. L’or leur fait concurrence. Ils n’aiment pas l’or... parce
qu’ils ne peuvent pas en imprimer.
De l’autre côté de la médaille, il est vrai que l’or est un métal barbare. En
dehors du domaine de la bijouterie, l’or a très peu de valeur. L’argent, par contre, en
a beaucoup plus. L’argent est à la fois un métal précieux et un métal industriel. L’or
est mis en réserve et l’argent est utilisé. À mes yeux, cela confère davantage de
valeur à l’argent.
Q. : Si l’or a très peu de valeur, pourquoi Dieu l’a-t-Il créé? Qu’est- ce qui a
poussé les êtres humains à le convoiter et à l’amasser, à tuer et à conquérir des
nations entières?
Le pouvoir de la confiance

326
UNE SECONDE CHANCE

2. Si les États-Unis n’avaient pas aboli la convertibilité du dollar en or, les


revenus y seraient aujourd’hui plus élevés de l’ordre de 50 %.
3. La convertibilité du dollar en or augmentera la confiance. L’or permet à des
étrangers, de négocier, de faire des affaires les uns avec les autres, en toute
confiance. Lorsque les individus ne font pas confiance ’à l’« argent» qu’ils utilisent,
les échanges diminuent et l’économie se contracte.
Autrement dit, lorsque les gouvernements impriment de l’argent, la confiance
au sein de la population et des nations faiblit, les échanges commerciaux diminuent,
et lorsque ces échanges sont moindres, l’économie se contracte. Lorsque l’économie
se resserre, les gens honnêtes souffrent, et ils deviennent souvent désespérés. Ce
désespoir peut mener à une augmentation de la criminalité, de la violence, de
l’immoralité et du terrorisme.
Réduire le risque
Lorsque la confiance est chancelante, le risque augmente.
Plus d’argent est imprimé par le gouvernement, moins il nous inspire confiance
et le risque augmente. Aujourd’hui, des milliards d’individus sont nerveux lorsqu’ils
songent à leur avenir.
Pour réduire vos risques, vous devez avoir davantage confiance en vous.., et
ceci commence par le contrôle de votre éducation, de vos conseillers et de votre
temps.
Q. : Comment puis-je développer ma confiance en moi?
R. : Encore une fois, tout commence par les mots. Vous aurez davantage
confiance en vous si vous apprenez la langue de l’argent, une langue qui ne
s’enseigne pas à l’école.
La langue de l’argent
En 2009, l’ancien premier vice-président du Pérou, Radl DiezCanseco Terry
nous a invités, Kim et moi, à visiter son merveilleux pays et sa résidence à Lima. Il
tenait également à nous parler du système

327
LE CONTRAIRE DE «INVESTIR EST RISQUÉ »

d’éducation privée qu’il avait fondé. Rail est un entrepreneur dans le domaine
de l’éducation, du jardin d’enfants jusqu’à l’université. Son système est novateur et
prépare les étudiants pour le véritable monde du commerce.

Évidemment, nous avons visité le sanctuaire historique de Machu Picchu.


Pendant que nous admirions les vestiges de cette magnifique civilisation au sommet
des Andes, j’ai demandé à Rornero, un spécialiste de l’Empire inca qui nous
accompagnait: «Qu’est-ce qui distinguait ceux qui vivaient sur les paliers supérieurs
de ceux qui vivaient en bas?» Sans hésitation, il a répondu: «La langue. Ceux qui
vivaient en haut parlaient le “quechua”, la langue du commerce.» Romero m’a
expliqué que c’était le quechua qui avait permis à l’Empire inca de dominer la côte
ouest de l’Amérique du Sud.
Aujourd’hui, dans le monde moderne, les choses n’ont pas beaucoup changé.
Les riches parlent la langue du commerce, la langue de l’argent, une langue qui n’est
pas enseignée à l’école. La différence entre mon père riche et mon père pauvre se
situait dans les mots qu’ils employaient. Tous deux parlaient anglais, mais ils ne
parlaient pas la même langue.
Si vous apprenez quelques nouveaux mots chaque mois, votre confiance en
vous grandira, les risques diminueront et les récompenses seront plus nombreuses.

328
UNE SECONDÈ CHANCE

Q. : Quels mots pourraient me rendre plus riche? Pouvez-vous me donner


quelques exemples?
R. : Bien sûr. Vous savez déjà qu’un actif met de l’argent dans votre poche et
qu’un élément de passif en retire.
Vous devez également savoir ce qui distingue le cashflow du gain en capital.
Les pauvres et les individus appartenant à la classe moyenne investissent dans le but
de réaliser un gain en capital. Ils achètent, conservent, et espèrent que les cours
monteront. Les «spéculeurs» immobiliers investissent également dans le but de
réaliser un gain en capital. C’est pour cette raison qu’ils croient qu’investir est risqué.
Ils n’exercent aucun contrôle sur les prix. Leur bilan n’affiche pratiquement pas de
cashflow. Et lorsqu’ils vendent et réalisent un profit, ils paient de l’impôt sur les
gains en capital, des gains qui sont assujettis au deuxième plus haut taux
d’imposition.
Donc, les riches investissent pour générer un cashflow?
Les riches qui évoluent dans les quadrants P et I investissent pour plusieurs
raisons. Ils investissent pour générer un cashflow, pour réaliser des gains en capital,
pour exercer un contrôle et pour bénéficier d’avantages fiscaux.
Comment puis-je apprendre à investir de cette façon?
En acquérant une éducation financière, en changeant de conseillers et en
modifiant votre emploi du temps. Si vous le faites, vous verrez que votre vocabulaire
changera.
Dans le prochain chapitre, vous en apprendrez davantage sur la façon dont les
riches qui évoluent dans les quadrants P et I investissent — sur le gain en capital, le
cashflow et les avantages fiscaux.
Q. : Quelle différence y a-t-il entre les entrepreneurs du 4uadrant T et les
entrepreneurs du quadrant P?
R. : Les entrepreneurs du quadrant T travaillent pour de l’argent en offrant des
produits et des services.

329
LE CONTRAIRE DE «INVESTIR EST RISQUÉ»

Q. : Les produits et les services ne sont pas des actifs?


R. : Non, généralement pas. Un véritable actif génère un cashflow. L’individu
qui offre des produits et des services gagne de l’argent.
Q. : Pouvez-vous m’expliquer tout ça plus en détail... en termes simples?
R. : Bien sû. Et je veux que vous remarquiez les nuances entre les mots.
Supposons qu’un entrepreneur ouvre un restaurant. Il y offre une excellente
nourriture et un excellent service. La nourriture représente le produit et les employés
offrent le service. Le lendemain, le même processus recommence. Tout le monde
travaille pour un revenu ordinaire, un chèque de paie et des pourboires. Le revenu
ordinaire est le revenu qui est assujetti au taux d’imposition le plus élevé. Lorsque
vous travaillez pour de l’argent, épargnez et investissez dans un plan 401(k), votre
revenu est imposé au même taux que le revenu ordinaire.
L’entrepreneur immobilier qui év5lue dans le quadrant P, l’investisseur qui est
le propriétaire de l’immeuble où se trouve le restaurant, possède un actif Il a eu
recours à l’endettement pour faire l’acquisition de cet immeuble, et il touche un
revenu hors exploitation, le revenu qui est assujetti au taux d’imposition le moins
élevé. De plus, il paie toujours moins d’impôt en raison de la dépréciation, de
l’amortissement et de l’appréciation, qui sont tous en quelque sorte différents types
de revenus.
Q. : La dépréciation, l’amortissement et l’appréciation scnt des types de
revenus?
R. : Oui. Si vous ne saisissez pas les nuances entre ces mots, parlez à un
comptable fiscaliste ou à un avocat fiscaliste, ou lisez Tax-Free Wealth (Comment
s’enrichir et payer moins d’impôt), un ouvrage de Tom Wheelwright qui traite du
risque, de l’importance des mots et de la façon dont ces

330
UNE SECONDE CHANCE

derniers peuvent réduire le risque. Vous pouvez également écouter les


émissions de radio de Tom.
Q. : Donc, l’entrepreneur qui évolue dans le quadrant T travaille beaucoup,
prend tous les risques et paie davantage d’impôt. Et celui qui évolue dans le quadrant
P travaille moins, gagne davantage d’argent et paie moins d’impôt?
R. : Oui. Ce sont les mots qui font toute la différence. Chaque quadrant a un
vocabulaire qui lui est propre.
Je vais vous parler encore une fois de Ray Kroc. Dans Père riche, Père pauvre,
j’ai mentionné que le fondateur de McDonald’s disait:
«Mon entreprise n’est pas fondée sur le hamburger. Elle est fondée sur
l’immobilier.» En d’autres termes, les hamburgers et les frites de McDonald’s, les
produits et les services, fournissent les revenus nécessaires à l’acquisition de biens
immobiliers, les véritables actifs. C’est pour cette raison que McDonald’s est l’une
des plus grandes sociétés immobilières du monde.
Simplement dit, les pauvres et la classe moyenne ont un vocabulaire qui est
propre aux quadrants E et T. Celui des riches appartient aux quadrants P et I. Les
riches parlent la langue de l’argent, la langue que les Incas appelaient quechua.
Mon père riche disait souvent: «Les mots ont le pouvoir de vous enrichir ou de
vous appauvrir. Si vous voulez être riche, apprenez les mots qui feront de vous une
personne riche. Et ce qui est merveilleux... c’est que les mots sont gratuits.»
Une leçon de Bucky Fuller
Dans Grunch of Giants, Fuller a écrit:
« Les corporations ne sont ni un phénomène physique ni un phénomène
métaphysique. Ce sont des stratagèmes
socio-économiques — un jeu légal aux termes de la loi —, fomentés entre des
individus incroyablement puissants et ensuite imposés
à la société et à ses membres impuissants.»
Q. : Qu’est-ce que cela signifie?

331
LE CONTRAIRE DE «INVESTIR EST RISQUÉ»

R.: Je crois qu’il disait qu’il est risqué de faire confiance aux grands manitous
de l’escroquerie universelle, cette force invisible qui se trouve derrière les plus
grandes banques et les plus grandes corporations du monde.
Je crois qu’il disait qu’il est risqué de confier la colonne de vos actifs à ces
manipulateurs. Si vous voulez absolument investir dans des actifs titres, ne le faites
pas à long terme. Suivez plutôt des cours sur l’investissement dans des options, et
apprenez à gagner de l’argent en fonction des fluctuations du marché.
De l’autre côté de la médaille, si vous voulez réduire vos risques et être riche,
vous voudrez peut-être apprendre la langue de ceux qui exercent le contrôle, la
langue des quadrants P et I.

332
UNE SECONDE CHANCE

Une leçon pour votre seconde chance


De nombreux experts financiers disent: « Pour toucher un
rendement élevé, il faut prendre beaucoup de risques.»
Q.: Pourquoi disent-ils cela si ce n’est pas vrai?
R.: Qui sait? L’individu qui parle ainsi est peut-être un menteur,
un escroc, ou tout simplement un idiot.
Mais il ne fait probablement que répéter ce qu’on lui a dit de dire.
Il ne fait pas ce que Fuller a fait:
«J’ai passé la majeure partie de ma vie à désapprendre des choses
qui s’étaient révélées fausses.»
De nos jours, des millions d’Américains, en cotisant à un plan
40 1(k) ou à un autre compte d’épargne-retraite, confient aveuglément
leur argent à des gens qu’ils ne connaissent pas et en qui ils n’ont pas
confiance. Ils suivent les conseils de perroquets qui répètent ce qu’on leur a dit de
dire. C’est très risqué.
L’éducation financière est...
l’autre côté de la médaille.
Le contraire du risque est le contrôle. Pour vous prévaloir d’une
seconde chance dans la vie, reprenez le contrôle de votre éducation,
de vos conseillers et de votre temps.

333
De nombreux experts financiers disent: «épargnez, épargnez,
épargnez — jusqu’à ce que cela fasse mal.»
Une personne saine d’esprit dirait: « Pourquoi épargner alors que
les gouvernements impriment de l’argent?»
Pourquoi les épargnants sont-ils des perdants?
Nous perdons nos richesses lorsque nous épargnons. Lorsqu’un individu met
de l’argent de côté dans un compte d’épargne, ses richesses lui sont enlevées par le
biais du système des réserves fractionnées. Si, par exemple, la réserve fractionnée est
de 10, cela signifie que les banques sont autorisées à prêter 10 $ pour chaque dollar
qui est déposé dans leurs coffres. Sous la présidence de fui Clinton, quelques-unes
des méga banques telles que la Bank of America et Citibank opte accordé des prêts
en fonction d’une réserve fractionnée de 34.
Le système des réserves fractionnées du domaine bancaire est l’une des façons
par lesquelles « l’argent est imprimé» et pour lesquelles les épargnants sont des
perdants. En termes simples, l’argent est créé lorsqu’il est emprunté, et non pas
lorsqu’il est épargné.

334
UNE SECONDE CHANCE

Les épargnants sont également des perdants lorsqu’ils investissent dans des
fonds communs de placement. Les sociétés de fonds communs de placement
s’enrichissent en facturant des frais cachés.
Comme l’a aemandé John Bogle, le fondateur du Vanguard Group: «Voulez-
vous vraiment investir dans un système où vous injectez 100 % du capital, prenez
100 % des risques pour ne toucher que 30 % du rendement?» À l’inverse, le fonds
lui-même n’injecte pas un sou, ne prend aucun risque, mais empoche 70 % du
rendement.
À l’époque de la République de Weimar, en Allemagne, les épargnants ont été
les plus grands perdants. En l’espace de cinq ans, entre 1918 et 1923, des
millionnaires sont devenus des indigents.
Q. : Quel est le contraire de l’épargne? Est-ce l’endettement?
R. : Oui et non. L’endettement à lui seul n’est pas la solution. L’endettement
n’est qu’une partie de la solution.
Le contraire de l’épargne est la «vitesse de circulation des capitaux». La
majorité des gens «immobilisent» leur argent là où ils épargnent ou investissent pour
la retraite. Les individus plus avisés font en sorte que leur argent est toujours en
mouvement.
En termes simples, lorsque vous immobilisez votre argent, celui-ci perd de sa
valeur. Lorsque vous le faites circuler, il prend de la valeur.
Pensez à un individu qui passe des journées entières devant la télé. Et puis
pensez à un individu qui court, qui roule à bicyclette et qui fait de l’escalade. Lequel
sera le plus en santé dans 10 ans?
Q. : Donc, plus mon argent circule rapidement, mieux c’est?
R. : Oui, si vous savez comment le faire circuler. Les Allemands qui s’en sont
bien tirés pendant la période d’hyperinflation germanique sont ceux qui ont retiré
leur argent d’Allemagne et l’ont converti en d’autres devises telles que le dollar
américain, la livre sterling et le franc français. Les Allemands qui ont conservé leur
épargne sous forme de reichsmarks, en Allemagne, ont été les plus grands perdants.

335
LE CONTRAIRE DE « IL FAUT ÉPARGNER»

Q. : Êtes-vous en train de dire que je devrais acheter d’autres devises?


R. : Non. Aujourd’hui, la situation est différente. Aujourd’hui, le monde est
engagé dans une guerre des devises. La majorité des gouvernements font la même
chose que les Allemands ont faite en 1918.
Q. : Pourquoi?
R. : Aujourd’hui, la majorité des gouvernements craignent que leur devise
devienne plus forte, plus saine. Par exemple, le dollar américain est fort, ce qui fait
que les exportations américaines sont chères et que le taux de chômage augmente aux
États-Unis.
Comme je l’ai dit, tous les dirigeants du monde vivent dans la crainte d’une
hausse du chômage. Ils feront alors à peu près n’importe quoi pour préserver les
emplois, même si cela signifie la destruction de leur devise.
Q. : Donc, les États-Unis imprimeront de l’argent dans le but d’affaiblir le
dollar?
R. : C’est une option.
Q. : Alors, que devrais-je faire?
R. : Je vais vous dire ce que je fais, mais cela ne veut pas dire que je vous
recommande de m’imiter.
Q. : Pourquoi pas? Et si vous ne me le recommandez pas, pourquoi m’en
parler?
R. : Parce que ce que je fais est plutôt sophistiquer. Il m’a fallu des années pour
apprendre à le faire. De fait, mon apprentissage n’est pas terminé.
Et je vous en parle pour que vous puissiez voir l’autre côté de la médaille. Si
vous voyez ce que la majorité des gens ne voient jamais, vous comprendrez mieux
comment se joue le véritable jeu de l’argent. Les ultra-riches n’immobilisent pas
leurs capitaux, ils le font constamment circuler.
Q. : Et si je voulais faire comme vous?

336
UNE SECONDE CHANCE

R. : Alors, je vous dirais: «Bonne chance et bienvenue dans le club.» Vous


joueriez alors à un jeu d’où ne sortent que quelques grands gagnants, et très peu de
survivants. Après avoir examiné le diagramme qui suit et compris les règles du jeu,
vous pourrez alors décider si vous voulez jouer à ce jeu qui s’appelle «vitesse de
circulation des capitaux». Vous seul pouvez déterminer si ce jeu vous convient.

Suivez les flèches numérotées pour suivre le flux des capitaux...


1. La flèche n° 1 montre là où Kim et moi avons commencé lorsque nous avons
recueilli 250 000 $ auprès d’investisseurs afin de créer la Rich Dad Company.
2. La deuxième flèche représente le réinvestissement de l’argent dans
l’entreprise. La flèche est courbée pour indiquer que l’argent réinvesti est exonéré
d’impôt.

337
LE CONTRAIRE DE «IL FAUT ÉPARGNER»

Ce revenu exempt d’impôt est utilisé pour embaucher davantage d’employés,


acheter davantage d’équipement et faire croître l’entreprise.
3. La troisième flèche représente le remboursement de nos investisseurs ($ X
4). Cela signifie qu’ils touchent un rendement de 400 % en deux ans, soit un million
de dollars.
4. La quatrième flèche représente le moment où Kim et moi avons finalement
retiré de l’argent de l’entreprise, par le biais de chèques de paie et de primes — un
revenu imposé par le gouvernement. Il a fallu près de trois ans avant que nous le
fassions.
5. La cinquième flèche représente une sorte de dîme, c’est- à-dire que nous
avons donné 10 % de nos revenus bruts à un organisme de bienfaisance reconnu.
Bien que ce don nous donne droit à des déductions fiscales, le but premier de la dîme
est spirituel. Les avantages fiscaux ne sont qu’un avantage ajouté.
Nous donnons parce que nous croyons que Dieu est notre partenaire. Si l’on ne
paie pas in partenaire, il cesse de travailler.
N’oubliez jamais que si vous voulez recevoir un sourire, vous devez offrir un
sourire. Si vous voulez un coup de poing, donnez un coup de poing. Et si vous voulez
davantage d’argent, donnez de l’argent.
Cela me fait toujours rire lorsque j’entends quelqu’un dire: «Je donnerai de
l’argent lorsque j’en aurai.» À mon avis, si cette personne n’a pas d’argent, c’est
parce qu’elle n’en donne pas.
6. La sixième flèche représente nos investissements dans l’immobilier. La
formule ($ x 4) représente nos capitaux propres, notre paiement initial dans cet
investissement immobilier. Le 4 représente la dette bancaire ayant permis d’acquérir
la propriété. Cette dette compense l’assujettissement à l’impôt.
7. La septième flèche représente 1 ,À..

338
UNE SECONDE CHANCE

que nous avons reçu un remboursement du gouvernement en payant moins


d’impôt. On appelle cela un cashflow fantôme. Par exemple, supposons que je dois 1
200 $ en impôt sur mon revenu personnel.
tant donné que je possède un immeuble de placement, le gouvernement
m’autorise. à déduire des «pertes». Un type de «perte» qui s’appelle dépréciation.
Pour simplifier les choses, supposons que la dépréciation est évaluée à 500 $.
Cela signifie que, au lieu de verser 1 200 $ en impôt au gouvernement, ma
facture fiscale sera réduite à 700 $. La somme de 500 $ représentant la dépréciation
est un cashflow fantôme, car c’est de l’argent qui reste dans ma poche. Je n’ai pas à
verser cette somme au gouvernement.
8. La huitième flèche représente l’argent qui est investi dans des puits de
pétrole et de gaz naturel.
9. La neuvième flèche représente la déduction d’impôt — ($ x 80 %) —‘ c’est-
à-dire la somme que le gouvernement m’autorise à déduire de mon relevé
d’imposition relativement à mes investissements dans le gaz naturel et le pétrole.
Dans un chapitre précédent, je vous ai dit avoir touché un rendement de 32 %
en investissant dans le pétrole.
Je touche un rendement de 32 % en présumant que je suis dans une fourchette
d’imposition de 40 %. Si j’investis 1 000 $ dans un puits de pétrole ou de gaz naturel,
le gouvernement me consent une déduction de 80 %. 800 $ X 40 % 320 $, un
rendement de 32 % en réduction d’impôt. Encore une fois, plutôt que d’être
acheminée dans les coffres du gouvernement, cette somme de 320 $ demeure dans
ma poche.
Voyez comme ma facture d’impôt se trouve réduite:

339
LE CONTRAIRE DE «IL FAUT ÉPARGNER»

Dans les quadrants P et I, plus j’investis, moins je paie d’impôt.


10. La dixième flèche est orientée vers l’or et l’argent.
Plutôt que d’épargner, j’achète de l’or et de l’argent. Mais je. ne considère pas
que l’or et l’argent sont en soi le meilleur des investissements, car ils sont assujettis à
un taux d’imposition très élevé.
J’ai le sentiment que la vente de l’or et de l’argent est fortement imposée parce
que le gouvernement américain ne veut pas que les citoyens en possèdent.
J’en conserve à titre de protection, une assurance contre un effondrement
possible du dollar, comme cela a été le cas pour le reichsmark allemand en 1923.
Voilà comment je joue à ce jeu connu sous le nom de «vitesse de circulation
des capitaux».
N’oubliez pas que je vous ai donné une explication simplifiée à outrance d’un
processus très complexe, et que les chiffres sont tous approximatifs et varieront avec
les conditions du marché et les fourchettes d’imposition! Avant de faire quoi que• ce
soit, consultez toujours un avocat et un comptable qui sont spécialisés dans ce
domaine.
Si vos conseillers ne comprennent pas ce processus, offrez-leur l’ouvrage de
Tom Wheelwright intitulé Tax-Free Wealth.
Si un conseiller vous dit: «Vous ne pouvez pas faire cela ici», trouvez-en un
autre. Des variantes de ce processus sont utilisées partout dans le monde. C’est le jeu
de l’argent auquel jouent les riches.
Q. : Comment puis-je mieux comprendre les 10 étapes de ce processus?
R. : Le cône de l’apprentissage propose un cheminement éprouvé:
participer à une discussion. Réunissez un groupe d’amis et si vous suivez les 10
étapes au moins 10 fois, votre esprit verra le monde «invisible» de l’argent, un
monde que très peu d’individus peuvent voir.

340
Q. : Permettez-moi de vérifier si j’ai
bien compris. Vous avez commencé par
l’argent de vos investisseurs. Vous
n’avez rien injecté vous-même dans le
jeu, comme vous l’appelez. Et
aujourd’hui, vous gagnez des millions
de dollars sans risquer un sou de votre
propre argent?
R. : Oui.
Q. : Et plus vous gagnez d’argent, plus
vous en avez pour investir. Plus vous
investissez, plus vous gagnez d’argent...
et vous le faites d’une manière qui vous
permet de payer moins d’impôt?

R. : Oui.
moins d’impôt?
Q. : Et si vos capitaux circulent moins lentement, vos revenus diminuent et vous
payez davantage d’impôt?
R. : Oui.
Q. : Et vos capitaux proviennent de l’argent que des individus «immobilisent»
dans des banques sous forme d’épargne et de comptes de retraite?
R. : Oui.
Q. : Vous prenez l’argent des épargnants et vous lui donnez de la vitesse. Votre
tâche consiste à faire circuler l’argent des épargnants?
R. : Oui.
Q. : C’est donc ainsi que les riches s’enrichissent. Les capitaux ne doivent
jamais cesser de circuler. Le flux doit être continu. Les capitaux doivent être utilisés
pour acquérir des actifs qui génèrent un cashflow. Est-ce exact? Est-ce là le jeu?
R. : C’est exact.

341
LE CONTRAIRE DE «IL FAUT ÉPARGNER»

Q. : Et si les capitaux cessent de circuler, l’économie s’effondre?


R. : Oui.
Q. : Est-ce pour cette raison que le gouvernement vous consent des allégements
fiscaux? Parce que vous créez des emplois et utilisez l’endettement pour produire des
unités d’habitation, de la nourriture et de l’énergie?
R. : Oui. C’est le cashflow qui entretient l’économie. Si tout le monde ne faisait
qu’épargner, l’économie s’effondrerait. Les impôts sont des mesures incitatives
offertes par le gouvernement. Pour lui, c’est une façon de dire: «Voilà ce qui doit être
fait». Lorsque le propriétaire d’un immeuble résidentiel bénéficie d’une déduction
fiscale au titre de l’intérêt payé sur un prêt hypothécaire, c’est comme si le
gouvernement lui disait: «Merci, vous avez fait ce que nous voulons que vous
fassiez.»
Q. : Lorsque les pauvres et les individus appartenant à la classe moyenne
épargnent, les capitaux cessent de circuler, et ils doivent payer des impôts sur
l’argent qu’ils immobilisent. Ils sont punis parce qu’ils ne font pas circuler leur
argent?
R. : Oui.
Q. : J’ai remarqué que vous n’investissez pas dans les actifs titres, les actions,
les obligations ou les fonds communs de placement... et que vous n’épargnez pas.
Pourquoi?
R. : Parce que les actifs titres appartiennent aux richesses du secteur tertiaire.
Q. : Vous investissez dans les secteurs primaires et secondaire, les ressources et
la production? C’est exact?
R.: Oui.
Pourquoi les secteurs primaire et secondaire?
Parce que c’est ce que souhaite le gouvernement. C’est ce que font les
entrepreneurs. Les entrepreneurs n’ont pas d’emploi.

342
UNE SECONDE CHANCE

Les entrepreneurs créent des emplois. Les entrepreneurs n’achètent pas


d’actions. Les entrepreneurs érigent des entreprises et vendent des actions, ils
vendent des parts de leurs entreprises.
Q. : Est-ce cela la véritable éducation financière? Elle doit montrer les deux
côtés de la rnédaille?
R. : Oui. La majeure partie de la «quasi-éducation financière» ne porte que sur
un seul côté de la médaille — l’investissement dans les actifs titres, ou dans des
richesses appartenant au secteur tertiaire, le type d’investissement qui est proposé
aux individus qui évoluent dans les quadrants E et T. Ce sont dans les quadrants P et
I que se trouvent les véritables richesses.
Q. : Les individus qui évoluent dans les quadrants E et T peuvent-ils bénéficier
des mêmes avantages fiscaux?
R. : Oui et non. Cela dépend de ce que vous entendez par avantages fiscaux. La
majorité d’entre eux ne peuvent pas faire mieux qu’investir dans un compte
individuel d’épargne- retraite Roth.
Et qu’y a-t-il de mal à ça?
Ils investissent dans le secteur tertiaire... ils sont fortement imposés et le
rendement dépend d’un gain en capital plutôt que d’un cashflow. Ils n’exercent
aucun contrôle et ne bénéficient que d’avantages fiscaux à long terme. Mais surtout,
ils «immobilisent» leur argent dans des comptes individuels d’épargne-retraite.
Q. : Donc, les riches créent de l’argent à partir de rien. Le reste de la population
travaille pour eux... et paie des impôts?
R. : Félicitations. Vous avez compris. Vous pouvez maintenant voir que l’unité
est plurielle, vous pouvez voir l’autre côté de la médaille, le yin et le yang. Vous en
savez maintenant plus sur l’argent que 99 % de la population mondiale. Vous pouvez
maintenant voir l’invisible. Lorsqu’on voit l’autre côté de la médaille, on comprend
comment les actifs sont créés.

343
LE CONTRAIRE DE «IL FAUT ÉPARGNER»

Q. : Donc, l’argent est créé dans mon esprit?


R. : Oui. Les véritables actifs n’existent pas tant que vous ne les avez pas créés.
Je vous ai raconté l’histoire de mon ami écossais qui a acquis une église vieille de
150 ans et qui l’a
transformée en actif. L’actif n’existait pas avant qu’il n’en assemble tous les
morceaux. Pendant près de cinq ans, les gens sont passés chaque jour devant la
pancarte À VENDRE placée devant l’église.., en allant au travail pour gagner leur
vie et toucher un chèque de paie. Ils ne voyaient qu’une vieille église en ruine.
Graeme y voyait un actif.
Cet actif a d’abord pris forme dans son esprit, et puis dans son cœur et dans ses
émotions. Et puis, il est passé à l’action. C’est cela, la véritable éducation financière.
Ce n’est pas travailler pour un chèque de paie, payer des impôts, épargner et investir
à long terme dans le marché boursier. Ceci est plutôt de l’esclavage.
La véritable éducation financière vous habilite à créer des actifs à partir de rien.
Rappelez-vous que Google n’existait pas il y a quelques années seulement ni
Amazon... et ni la Rich Dad Company.
Q. : Il y a donc une fortune dans ma tête?
R. : C’est à vous d’en décider. Votre réalité —votre vie — commence dans
votre tête. Tout comme l’idée de trouver un emploi, d’épargner, de se débarrasser de
ses dettes et d’investir à long terme dans le marché boursier. Cela dépend de votre
point de vue.
Chaque section du Quadrant du CASHFLOW permet de voir le monde sous un
angle différent. Les individus qui évoluent dans un quadrant apprennent
différemment de ceux qui évoluent dans un autre quadrant, car chaque quadrant
véhicule différentes valeurs.
Par exemple, les employés du quadrant E tiennent à leur sécurité d’emploi et à
un chèque de paie régulier. Les travailleurs autonomes du quadrant T apprécient leur
indépendance et la liberté de faire les choses à leur manière.

344
UNE SECONDE CHANCE 4

Les entrepreneurs du quadrant B travaillent avec une équipe


et misent sur celle-ci pour créer des actifs qui généreront un
cashflow. Et les investisseurs du quadrant I investissent dans
les entreprises du quadrant P, car elles produisent des actifs
qui produisent encore davantage d’actifs. Ils investissent
rarement dans les petites entreprises du quadrant T.
Q. : On accorde une importance différente à l’éducation dans chaque
quadrant?
R. : Oui.
Q. : Donc, pour me prévaloir d’une seconde chance dans la vie, je
dois détermjner ce que je veux apprendre. Et il est possible que
je doive désapprendre certaines choses.
R. : Oui. C’est une bonne façon de voir les choses: on ne peut
loger deux voitures dans un garage à une place. La même
chose est vraie avec l’éducation. Si vous voulez élargir votre
monde, vous devrez peut-être agrandir votre garage. Lorsque
vous voyez les deux visages de l’argent, vous élargissez votre
monde et en faites un univers rempli de possibilités,
Je reprends encore une fois cette citation de Fuller:
«J’ai passé la majeure partie de ma vie à désapprendre des
choses qui s’étaient révélées fausses.»
Q. : Alors, que dois-je faire maintenant?
R. : Décidez de ce qui vous convient le mieux. Nous sommes
tous des êtres humains, ce qui signifie que nous sommes tous
différents. Nous avons des talents différents, des intelligences
différentes et des rêves différents.
En 1973, j’ai dû décider de ce qui me convenait le mieux. Est-ce
que je réussirais mieux dans les quadrants E et T, ou dans les quadrants
P et I? Et puis, j’ai dû déterminer quel type d’éducation il me faudrait
alors. Un MBA et une vie de travail dans les quadrants E ou T,,ou une
vie en tant qu’entrepreneur dans les quadrants P et I?
En 1973, je savais que cela ne serait pas facile, quel que soit
mon choix. Je devais déterminer quel choix m’inspirerait à exploiter
pleinement mon potentiel.

345
LE CONTRAIRE DE «IL FAUT ÉPARGNER»

Et maintenant, il est temps pour vous de déterminer ce qui vous


convient le mieux.
Une leçon de Bucky Fuller
Voici ce que disait Fuller à propos de l’importance du choix en
matière d’éducation:
«Le temps viendra où une éducation appropriée sera offerte
à nos enfants, dans le cadre d’un système amélioré prônant
le choix spontané, similaire à la pédagogie Mon tesson. »
Traduction: «Pourquoi ne pas laisser les enfants décider de ce
qu’ils veulent apprendre?»
C’est ce qu’a fait Steve Jobs lorsqu’il a abandonné ses études au
Collège Reed. Il avait l’intention de les reprendre et de n’étudier que
les matières qui l’intéressaient.
Les grands manitous de l’escroquerie universelle contrôlent les
matières que nous étudions. C’est pour cette raison que des milliards
d’individus sont actuellement plongés dans une crise financière.
À l’âge de neuf ans, je demandais à mon professeur:
«Quand apprendrons-nous quelque chose à propos de l’argent?»
Lorsqu’il me répondait: «Nous n’enseignons pas cela à l’école », je
me suis mis en quête l’un professeur qui accepterait de m’enseigner ce
que je voulais apprendre, et c’est ainsi que j’ai trouvé mon père riche.
Fuller disait également:
«L’éducation par choix, avec sa merveilleuse psychologie
attisant le désir dô vérité, rendra la vie plus pure et plus heureuse,
plus rythmée et plus artistique.»
Autrement dit, la véritable éducation passe par le désir spirituel
de connaître la vérité.

346
UNE SECONDE CHANCE

Une leçon pour votre seconde chance


Rappelez-vous toujours que les riches n’épargnent pas. Les riches
font circuler leur argent.
L edu cation financiere est...
l’autre çôté de la médaille.
La vie est faite de choix. Et lorsque vous vous placez sur la tranche
de la médaille, là où vous pouvez en voir les deux côtés, vous vous
donnez le privilège de voir que l’éducation traditionnelle est exactement
le contraire du cheminement qu’empruntent les riches.
La circulation des capitaux — à grande vitesse — est le contraire de
l’« immobilisation » de l’argent à long terme.

347
Comme vous le savez, notre monde fait face à de nombreux défis,
dont plusieurs sont plus grands qu’une crise financière. De nombreux individus
demandent: «Comment notre gouvernement relèvera-t-il ces défis?»
Et je crois qu’une grande partie de la crise est causée par le fait que trop de
gens s’attendent à ce que le gouvernement règle nos problèmes. Trop de gens
dépendent du gouvernement pour subvenir à leurs besoins.
Fuller ne s’intéressait pas beaucoup à la politique. Il disait:
«Mes idées ont fait l’objet d’un processus d’émergence
devant l’urgence. On les accepte lorsqu’elles répondent
à un besoin primordial.»
Il a également dit que nous avions le choix entre créer un paradis
— ou un enfer — sur terre. Il nous a prévenus que ce serait notre

348
UNE SECONDE CHANCE

génération, et non la sienne, qui serait confrontée à la plus grande des crises —
une crise marquant la fin de l’ère industrielle et le début de l’ère de l’information.
Ses prévisions se sont avérées exactes. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans
une colossale situation d’urgence à l’échelle mondiale.
La bonne nouvelle, c’est que Fuller parlait souvent du principe général voulant
que l’urgence donne naissance à l’émergence. Il disait que de toute situation
d’urgence, quelque chose de nouveau et de meilleur pouvait émerger.
Il utilisait l’exemple du poussin, encore dans sa coquille, paniquant à mesure
qu’il grandit, pris au piège dans une minuscule enveloppe où la nourriture, l’air et
l’espace commencent à manquer. Et au moment où sa situation semble désespérée, il
brise sa coquille et émerge dans un tout nouveau monde.
Fuller se demandait si, dans leur évolution, les êtres humains choisiraient de
créer un paradis ou un enfer sur terre — ou s’ils courberaient l’échine.
Il nous a avertis de ne pas faire preuve de suffisance, de ne pas laisser nos
politiciens décider de l’avenir de l’humanité. Il nous a avertis que la vieille garde qui
contrôle le pouvoir se battrait pour le conserver.
La grande question qu’il convient de nous poser alors que nous entrons dans
cette situation d’urgence mondiale est: Qui décidera de notre avenir?
Sur ce, je vous laisse à vos réflexions sur votre seconde chance et votre vie.
Steve Jobs a dit, lors d’un discours:
«Vous ne pouvez relier les points en regardant vers l’avant,
vous ne pouvez les relier qu’en regardant en arrière.
Et alors vous devez croire que les points vont
en quelque sorte se relier dans l’avenir.»
Pour amorcer votre seconde chance, prenez le temps de regarder en arrière.
Ensuite, reliez les points et demandez-vous: Qu’est-ce qui, dans mon passé, laisse
entrevoir mon avenir?

349
LE CONTRAIRE DE «UNE URGENCE EST UNE MAUVAISE CHOSE »

Lorsque je me suis posé cette question, j’ai réalisé que mon avenir avait
commencé lorsque j’avais levé la main, en 4 année, et que j’avais demandé à mon
professeur: «Quand apprendrons-nous quelque chose à propos de l’argent?»
Dans le même discours, Steve Jobs a donné le meilleur conseil de
tous les temps:
- «Restez affamés. Restez fous.»
En 1984, Kim et moi avons fait quelque chose de vraiment fou. Nous avons
plongé dans l’inconnu, en quête de réponses à la même question que je m’étais posée
des décennies auparavant: Pourquoi n’apprend-on rien à propos de l’argent à l’école?
En 1984, Kim et moi étions affamés et très fous.
Et Steve Jobs avait raison. Pour nous, être affamés et fous a été une bonne
chose. Si nous n’avions pas fait notre acte de foi et n’avions pas plongé dans
l’inconnu, nous ne serions jamais devenus amis avec John Denver, nous n’aurions
pas passé une heure sur le plateau de télévision d’Oprah Winfrey, écrit des livres en
collaboration avec Donald Trump, fait la connaissance de Steve Forbes ni été reçu
par des dirigeants mondiaux tels que Shimon Peres, le président d’Israi1, et, plus
important encore, nous n’aurions pas parcouru le monde ni rencontré des millions de
gens extraordinaires comme vous.
Cela a été fantastique d’être affamé et fou et je n’envisage absolument pas de
changer ma façon de faire.
Il y a un certain nombre de questions que j’aimerais que vous vous posiez:
1. Si je relie les points de mon passé, dans quelle direction pointe mon avenir?
2. Lorsque j’étais enfant, à quelles questions voulais-je obtenir des réponses?
3. Qu’est-ce qui, à mon avis, doit être fait— et que personne ne fait? Cette
question est très importante. Parce que si vous faites ce qui doit être fait, sans que
l’on vous dise comment le faire, votre véritable génie émergera.

350
UNE SECONDE CHANCE

Pour quelle cause suis-je prêt à être affamé et fou?


5. Quel bien mon travail fait-il pour le monde?
C’est cette dernière question qui a finalement orienté le cours de
ma vie. En pensant à mon entreprise de produits dérivés du rock &
roil, j’ai dû répondre: «Pas grand-chose.» Je travaillais dur, je gagnais
beaucoup d’argent, mais j’apportais peu au monde.
Lorsque j’ai réalisé que je travaillais dur — en créant des emplois,
en gagnant de l’argent, mais en ne faisant pas grand-chose pour le
monde —‘ j’ai su que mes jours dans cette industrie étaient comptés.
J’adorais mon travail, mais j’ai compris que travailler uniquement parce
que j’aimais ce que je faisais était cupide.
Peu après avoir fait mon acte de foi et quitté mon entreprise, j’ai
fait la connaissance de Kim.
Je doute que je l’aurais rencontrée si j’avais été incertain quant à
mon avenir. Au fond de mon cœur, je crois que Dieu me l’a envoyée
parce qu’Il savait que j’aurais besoin d’aide.
Faites le contraire
Voici quelques idées à retenir en songeant à vous prévaloir d’une
seconde chance et à ce que cela pourrait signifie pour votre vie, votre
âme, votre famille et votre avenir:
1. Plutôt que de chercher un emploi, cherchez des problèmes
qui doivent être résolus.
2. Plutôt que de travailler dur pour de l’argent, travailler dur
pour servir davantage de gens.
3. Plutôt que de demander de l’aide à Dieu, trouvez des moyens d’aider Dieu.
Je crois que les réponses à ce questions vous guideront vers votre
seconde chance.

351
LE CONTRAIRE DE «UNE URGENCE EST UNE MAUV1SE CHO5E

En conclusion, je vous laisse avec ces paroles de sagesse de Margaret


Mead:
«Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients
•et engagés puisse changer le monde. Car, historiquement,
c’est toujours de cette façon que le changement s’est produit. »
Et d’Albert Einstein:
«Ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes
qu’il faut espérer les résoudre. »
Et, finalement, de Bucky Fuller:
«Nous sommes appelés à être les architectes de l’avenir,
. et non ses victimes. »
Une leçon pour votre seconde chance
Comment émergerez-vous de la crise dans laquelle nous sommes
plongés? La vie que vous créerez sera-t-elle un paradis sur terre? Ou
le contraire? L’avenir dépend des choix que vous ferez.
L’éducation financière est...
l’autre côté de la médaille.
La majorité des gens ne voient que chaos ou crise dans une urgence.
L’autre côté de la médaille représente l’opportunité qui est en gestation
dans toute urgence. Une opportunité dont vous pourrez vous servir
comme d’un effet de levier pour créer votre seconde chance.
Merci d’avoir lu ce livre.

352
« ue puis-je faire?», aurait demandé Bucky Fuller. «Je ne suis qu’un p’tit
gars...»
Trois ans après que cette photo a été prise, j’ai commencé à travailler sur ce
que je pourrais faire.
Nous avons besoin d’une éducation financière dans nos écoles, d’une
-éducation qui est accessible à tous, aussi bien aux riches qu’aux pauvres.
Nous avons besoin d’un système d’éducation qui enseigne aux gens à
apprendre de leurs erreurs, plutôt que de les punir lorsqu’ils en font.
Nous avons besoin d’enseigner qu’il y a trois côtés à toute médaille — le côté
pile, le côté face et la tranche. Trois points de vue... la «tranche» représentant
l’intelligence et permettant d’avoir une vue d’ensemble.
En un sens, je crois que ces trois virages dans la façon dont nous pensons et
agissons pourraient changer le monde.

353
Je sais que votre esprit a un pouvoir incroyable.
Je le sais parce que si je retenais votre tête sous l’eau, votre esprit prendrait la
relève.
J’ai écrit cet ouvrage dans le but de vous inspirer, d’amener votre esprit à
devenir le moteur de votre seconde chance... une seconde chance de prendre le
contrôle de votre argent, de votre vie et de notre monde.

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À PROPOS DE L’AUTEUR Robert T. Kiyosaki

Auteur de Père riche, Père pauvre — l’ouvrage traitant de finances


personnelles le plus populaire de tous les temps — Robert Kiyosaki a fait voler
en éclats les idées reçues à propos de l’argent et a transformé la façon dont des
millions de gens à travers le monde le perçoivent. Entrepreneur, éducateur et
investisseur, il croit que le monde a besoin d’un plus grand nombre d’entrepreneurs
qui créent des emplois.
Avec ses opinions sur l’argent et l’investissement qui viennent souvent
contredire la sagesse populaire, Robert a acquis une réputation internationale pour
son franc-parler, son irrévérence et son courage en devenant un fervent défenseur de
l’éducation financière.
Robert et Kim Kiyosaki sont les fondateurs de la Kich Dad Company, une
entreprise à vocation éducative, ainsi que les créateurs du jeu CASHFLOW°. En
2014, l’entreprise a misé sur le succès mondial de ses jeux en faisant une percée dans
les applications mobiles et les jeux en ligne.
Robert est considéré comme un visionnaire qui a le don de simplifier des
concepts complexes — des idées reliées à l’argent, à l’investissement, aux finances
personnelles et à l’économie — et il raconte son cheminement personnel vers la
liberté financière d’une manière qui rejoint un public de tout âge et de toutes les
couches de la société. Ses principes et ses messages fondamentaux — «votre maison
n’est pas un actif», «investissez de manière à générer un cashflow» et «les
épargnants sont des perdants », entre autres — ont déclenché la polémique... mais il
n’a cessé de faire parler de lui au cours de la dernière décennie sur la scène
économique mondiale avec ses propos à la fois troublants et prophétiques.

359
UNE SECONDE CHANCE

II est d’avis que les «vieux» conseils — allez à l’école, trouvez un emploi,
épargnez, débarrassez-vous de vos dettes, investissez à long terme sur le marché
boursier et diversifiez — sont maintenant dépassés en cette ère de Information où
tout évolue rapidement. Sa philosophie et son message remettent en question le statu
quo. Il encourage les gens à acquérir une éducation financière et à investir pour
assurer leur avenir.
Auteur de 19 ouvrages, dont le best-seller international Père riche, Père pauvre,
Robert a été invité par les médias du monde entier — CNN, BBC, Fox News, Al
Jazeera, GBTV, PBS, Larry King Live, Oprah, Peoples Daily, Sydney Morning
Herald, The Doctors, Straits Times, Bloomberg, NPR, USA TODAY, et des
centaines d’autres — et ses livres se sont inscrits parmi les plus grands best-sellers
depuis plus d’une décennie.
Il continue d’enseigner et d’inspirer des millions de gens partout dans le
monde.
Parmi ses plus récents ouvrages, on compte Un fair Advantage:
The Power of Financial Education, Midas Touch, le deuxième ouvrage qu’il a
écrit en collaboration avec Donald Trump, et Why “A” Students Work for “C”
Students.
Pour en savoir davantage, consultez RichDad.com.

360
LA SECONDE CHANCE
de la Rich Dad Company

Que le jeu commence!


LaRich Dad Company existe depuis 1997. Nous avons connu un énrme succès
et nous avons transformé la vie de millions de gens. Nous nous sommes investis
d’unç mission — accroître le bien-être financier de l’humanité — et nous avons eu
recours à tous les médias possibles pour nous en acquitter. Nous proposons des
livres, des jeux de société, des séminaires et même des conseillers pour vous guider
tout au long du processus.
Et à mesure que nous connaissions un succès mondial retentissant, nous avons
réalisé que le monde changeait.
Robert aime citer Joel Barker: «Vos réussites antérieures ne garantissent en
rien votre avenir.» Nous nous étions toutefois arrêtés à nos réussites antérieures et
avions cessé de regarder vers l’avant. Nous savions que nous devions remédier à
cette situation. Et quiconque tente d’imaginer son avenir ne peut que tirer profit des
réflexions de Buckminster Fuller.
L’un des principes généraux de Bucky Fuller est: «Plus je sers de gens, plus je
deviens efficace.»
Notre avenir nous est alors apparu clairement. Nous devions servir davantage
de gens. Et c’est ce que nous faisons depuis. C’est pour cette raison que Kim et moi
avons créé le jeu de société CASHFLOW et que nous écrivons des livres au lieu de
n’offrir que des séminaires.
Pour servir davantage de gens, il nous fallait appliquer un autre des principes
généraux de Bucky Fuller: l’éphéméralisation.

361
UNE SECONDE CHANCE

L’éphéméralisation, c’est en faire plus avec moins. Comment pouvions-nous


transmettre le message de mon père riche à davantage de gens? Comment pouvions-
nous le faire avec plus d’efficacité — et de façon plus économique? Si nous
trouvions un moyen de le faire, nous savions que nous pourrions rejoindre davantage
de gens.
En 2011, la Rich Dad Company a résolu l’énigme de l’éphéméralisation et est
entrée dans une nouvelle arène créative.
Le président de la Rich Dad Company, Shane Caniglia, a vu l’avenir de
l’entreprise, l’avenir de l’interaction personnelle, et un avenir pour la transmission de
notre message sur l’indépendance financière. Sa vision: les jeux numériques.
Les progrès technologiques et l’explosion des applications mobiles étaient une
occasion qui pourrait donner une «seconde chance» à la Rich Dad Company, une
façon de revitaliser et de redynamiser notre habileté à attirer un nouveau public plus
jeune, friand de technologie, et ce tout en continuant à servir notre clientèle existante,
si loyale.
Et ce qui rend cette nouvelle aventure si excitante, c’est que ce qu’il a vu
comme étant l’avenir était en fait notre passé. Il est peu connu que le jeu
CASHFLOW est en fait le premier produit de la Rich Dad Company. Le livre intitulé
Père riche, Père pauvre, paru en anglais en 1997 (et traduit en français en 2000) qui
est devenu un best-seller international et l’ouvrage traitant de finances personnelles
le plus populaire de tous les temps, était au départ une «brochure» destinée à
commercialiser et à vendre notre jeu de société.

362
LA SECONDE CHANCE DE LA RICH DAD COMPANY

Voici les questions que nous nous posions: Comment pénétrer le marché des
jeux numériques? Ce dernier étant inondé de milliers et de milliers d’applications
mobiles, comment faire pour nous démarquer?
La première étape a été de nous rappeler notre mission et de la garder à l’avant-
plan de nos efforts dans le développement d’une application. Nous savions qu’il nous
fallait continuer d’éduquer le monde et d’accroître le bien-être financier de
l’humanité. Il y aura toujours des individus qui ont le potentiel de mettre un terme à
la course effrénée qu’est leur vie, une vie réglée par un emploi de 9 à 5, une vie
dépendante d’un chèque de paie, en n’étant que l’actif de quelqu’un d’autre. Une vie
où les rêves ne vivent que la nuit.
Alors que nous amorcions le processus de développement, nous nous sommes
concentrés sur deux croyances fondamentales:
. Notre mission devait nous guider;
La qualité du produit garantirait notre succès.
Notre équipe de concepteurs s’est rendue à la GDC (Game Developer’s
Conference) pour prendre le pouls de l’industrie et de son orientation, trouver de
nouvelles idées et établir des contacts avec des gens qui pourraient devenir nos alliés
dans la transmission de notre message.
Comme dans de nombreuses quêtes, ce que l’on trouve n’est pas toujours ce
dont on a besoin. Les membres de notre équipe ont fait la connaissance des
représentants d’une entreprise qui affirmaient comprendre le message de la Rich Dad
Company. Ils nous ont fait des promesses en disant pouvoir respecter ce message et
l’esprit de notre marque.
Nous avons passé de nombreuses heures à échanger des courriels et à faire des
conférences téléphoniques afin de déterminer si nous étions sur la même longueur
d’onde. Nous nous sommes rendus à plusieurs reprises à leur studio et avons
rencontré les membres de l’équipe. Nous les avons également fait venir par avion à
Phoenix pour des rencontres avec l’ensemble du personnel de la Rich Dad Company.
Le fondateur de cette entreprise avait une excellente réputation dans l’industrie des
jeux numériques — en tant que consultant. L’entreprise se vantait de son expertise
lorsqu’il s’agissait de rendre un jeu plus amusant et de tirer parti de la psychologie du
joueur occasionnel.

363
UNE SECONDE CÉANCE

Nous étions excités à l’idée de nous lancer dans cette aventure avec notre
nouveau partenaire. Nous avons entrepris le processus de conceptualisation: Quel
système utiliserions-nous? Voulions-nous créer un pendant de notre jeu
CASHFLOW ou quelque chose d’entièrement nouveau? Une version hybride était-
elle la solution? Les idées et les plans ont commencé à prendre forme.
Des problèmes ont bientôt surgi. Une fois la phase de «séduction» terminée,
nous avons commencé à voir le vrai visage de l’entreprise dont nous avions retenu
les services pour ce projet. Alors que des étapes importantes étaient omises, ou
seulement à moitié complétées, les excuses de toutes sortes ont commencé à
s’accumuler. Nous avons vite été saisis d’inquiétude. Nous étions en retard sur
l’échéancier. Fallait-il tout arrêter maintenant, ou continuer? Nous avions déjà
précisé une feuille de route avec ce partenaire et nous n’avions pas l’expertise en
interne pour le confronter ni même confirmer nos inquiétudes.
Pour apaiser nos craintes, nous avons sondé le terrain dans l’entourage
immédiat de la Rich Dad Company et nous avons pu trouver quelqu’un qui avait une
expérience adéquate dans l’industrie du jeu électronique — quelqu’un qui partageait
nos idéaux. Il avait fait son chemin au sein de grandes sociétés de développement de
jeux, en avait même fondé quelques-unes, pour les vendre ensuite. Et surtout, il était
l’associé d’une personne que nous connaissions bien. Nous avions confiance en son
expérience et en son aptitude à partager des affinités avec les membres de notre
équipe.
Une fois à bord, il a rapidement évalué les points forts et le potentiel de notre
partenaire. Nos craintes étaient justifiées. Au lieu de poursuivre et de voir si le bateau
pourrait se maintenir à flot, nous avons coupé les liens et nous sommes allés de
l’avant.
Comme c’est souvent le cas avec les «secondes chances», cette nouvelle
aventure n’a pas été de tout repos. Elle nous a entraînés à l’extérieur de notre zone de
confort. Mais nous savions que nous avions là une occasion incroyable et qu’il ne
fallait pas abandonner. Nous avons reconnu nos erreurs, nous en avons tiré un
enseignement et nous avons apporté les changements nécessaires. Nous avons
beaucoup appris.

364
LA SECONDE CHANCE DE LA RICH DAD COMPANY

Alors que ces problèmes initiaux auraient découragé plus d’une équipe, la
philosophie de la Rich Dad Company nous a encore une fois ouvert une porte là où la
majorité des gens auraient vu un échec éventuel. Nous savions maintenant à quoi
faire attention lors de négociations pour de futurs partenariats. Nous avions donné
trop de latitude et trop d’autonomie à notre premier partenaire. Il avait affirmé
comprendre notre message, mais il était rapidement devenu manifeste que ce cela
n’avait été que de belles paroles.
L’équipe de développement de la Rich Dad Company a repris ses recherches à
partir de zéro. Nous avions compris que nous ne pouvions pas tout simplement
sonder le marché et faire confiance au premier venu. Cette quête s’est soldée par une
relation avec une agence de développement de jeux électroniques. Comme dans toute
industrie, il y a de ces entreprises qui possèdent des connaissances approfondies et
qui, si on arrive à en tirer parti, peuvent nous éviter les écueils parmi lesquels les
autres sont forcés de naviguer. Cette agence connaissait bien l’industrie. Elle
connaissait les meilleurs studios de développement et ceux qui sauraient le mieux
comprendre notre vision.
Nous avons commencé par une liste de 25 studios qui, nous l’espérions,
pourraient donner le jour à notre concept. De ces 25 studios, 14 nous ont soumis des
propositions que nous avons jugées acceptables. Et seulement sept d’entre eux
étaient compatibles avec la culture et la mentalité de la Rich Dad Company.
Nous aurions pu nous contenter d’examiner les propositions, de faire quelques
conférences téléphoniques et d’opter pour le premier studio qui «faisait l’affaire» et
qui répondait à nos exigences. Mais nous avions appris de nos erreurs; nous savions
qu’il nous fallait creuser un peu plus. Nous avons sillonné le pays, nous nous
sommes rendus en personne dans les bureaux de chaque studio, nous avons visité
leurs installations et étudié leurs jeux et leurs applications, nous avons interviewé les
membres de leur équipe afin de nous faire une opinion. Et ce n’est que lorsque nous
avons eu une certitude absolue que nous avons faire une sélection.
Cela ne veut pas dire que cela a été facile. Nous avons créé six différentes
versions de notre jeu. Et chaque fois, nous nous demandions:

365
UNE SECONDE CHANCE

Pouvons-nous l’améliorer encore? Nous ne nous sommes jamais demandé


comment nous pourrions en faire «le meilleur». Le processus de création s’arrête
lorsqu’on pense avoir trouvé ce qu’il y a de mieux. Cela signifie que tout est terminé.
Améliorer un produit est une tâche qui doit être poursuivie même après le lancement
initial et tout au long des mises à jour, des perfectionnements, des retouches en
matière de communication et d’apprentissage. C’est un processus qui n’a pas de fin.
Et nous devions veiller à rester fidèles à la marque. Lorsqu’on conçoit un jeu
où figurent des chars d’assaut, des aéroglisseurs et des immeubles futuristes, en faire
des outils pédagogiques pour transmettre nos principes de base relatifs au revenu
hors exploitation et aux actifs peut relever du défi. Le plus difficile a été de trouver le
juste équilibre entre le plaisir et la transmission de connaissances. Cela a donné lieu à
de nombreux débats et désaccords au sein de l’équipe. Où se situait l’équilibre
parfait?
Alors que nous poursuivions le processus de développement, «améliorer le
produit» est devenu notre mantra. Nous avons fait le serment d’aller jusqu’au bout.
Et «améliorer le produit» ne s’appliquait pas seulement au jeu, mais aussi à notre
application et à l’univers du jeu électronique. Nous avons noué des contacts chez
Apple et nous nous sommes demandé: Comment pourrions-nous améliorer cette
relation? Nous avons fait appel à des consultants et à des conseillers et nous nous
sommes mis au défi: Comment améliorer cette équipe élargie? Comment améliorer
l’apport de nos partenaires? Et, plus important encore, nous voulions nous assurer
que chaque nouvelle version du jeu serait meilleure que la précédente. Dans le
monde actuel, les lacunes en matière d’éducation financière représentent un sérieux
problème qui ne cesse de s’aggraver, et nous nous, étions engagés à répondre à ce
besoin d’une façon novatrice avec un nouveau jeu.
Le 15 juin 2014, le jeu Capital City a été lancé sur iOS et Android. Cela a été
une étape importante pour la Rich Dad Company, une étape qui représentait pour
nous un exploit majeur au terme d’un projet audacieux qui s’était étalé sur deux ans.
Grâce aux leçons apprises et à l’équipe que nous avions constituée, nous avons
développé quelques autres applications en cours de route — toutes dans le but de
transmettre notre message et de mener à bien notre mission.

366
LA SECONDE CHANCE DE LA RICH DAD COMPANY

Nous avons produit une application qui est une réplique exacte de notre jeu de
société CASHFLOW: CASHFLOW— The Investing Game. Dès le début, cette
application a figuré au premier rang de la catégorie «finance» de l’Apple Store. C’est
encore le cas aujourd’hui.
Tout en travaillant à la conception de Capital City, nous avons adapté Père
Riche, Père pauvre à Clutch Learning. Cette application résume toutes les leçons du
best-seller international de Robert et offre des mini-jeux, des animations, des vidéos
et des exercices interactifs — tout cela dans le but de rendre l’apprentissage plus
ludique. Nous avons également créé un formulaire d’état financier pour accompagner
notre jeu de société et une application radio (The Rich Dad Radio Show) afin que
vous puissiez écouter nos émissions n’importe où, n’importe quand.
Toutes ces applications sont le résultat du processus d’apprentissage qui a
entouré la création de Capital City. Elles découlent directement d’une occasion de se
prévaloir d’une «seconde chance» et de créer un avenir dans lequel nous pourrons
servir davantage de gens.
La création de ces applications nous a appris des leçons dont nous avons tiré
parti lors de la conception de Capital City et nous avons ainsi eu la chance de
montrer à Apple le matériel de qualité supérieure que nous nous sommes engagés à
produire. Le résultat? Apple, un leader connu dans l’industrie pour ses standards
élevés qui font qu’elle rejette souvent des applications qui lui sont proposées, nous a
fait confiance et a reconnu la force de la marque Rich Dad et a accepté Capital City
en un temps record. Dès le début, le jeu s’est inscrit au troisième rang de la catégorie
«jeux éducatifs» — un exploit remarquable dans un marché qui offre des millions
d’applications.
Et ce n’est pas terminé.
Bien que nous estimions que ces applications soient bonnes, voire excellentes,
nous nous sommes engagés à toujours les améliorer en misant sur ce que nous avons
appris jusqu’ici. Notre tâche consiste à en faire plus avec moins et à servir davantage
de gens partout dans le monde. La Rich Dad Company se consacre à l’éducation
financière et croit que l’apprentissage doit être amusant... et que les jeux et les
applications représentent l’avenir de l’apprentissage pour les générations à venir.

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UNE SECONDE CHANCE

Nous étions excités à l’idée de nous lancer dans cette aventure avec notre
nouveau partenaire. Nous avons entrepris le processus de conceptualisation: Quel
système utiliserions-nous? Voulions-nous créer un pendant de ùo&e jeu
CASHFLOW ou quelque chose d’entièrement nouveau? Une version hybride était-
elle la solution? Les idées et les plans ont commencé à prendre forme.
Des problèmes ont bientôt surgi. Une fois la phase de «séduction» terminée,
nous avons commencé à voir le vrai visage de l’entreprise dont nous avions retenu
les services pour ce projet. Alors que des étapes importantes étaient omises, ou
seulement à moitié complétées, les excuses de toutes sortes ont commencé à
s’accumuler. Nous avons vite été saisis d’inquiétude. Nous étions en retard sur
l’échéancier. Fallait-il tout arrêter maintenant, ou continuer? Nous avions déjà
précisé une feuille de route avec ce partenaire et nous n’avions pas l’expertise en
interne pour le confronter ni même confirmer nos inquiétudes.
Pour apaiser nos craintes, nous avons sondé le terrain dans l’entourage
immédiat de la Rich Dad Company et nous avons pu trouver quelqu’un qui avait une
expérience adéquate dans l’industrie du jeu électronique — quelqu’un qui partageait
nos idéaux. Il avait fait son chemin au sein de grandes sociétés de développement de
jeux, en avait même fondé quelques-unes, pour les vendre ensuite. Et surtout, il était
l’associé d’une personne que nous connaissions bien. Nous avions confiance en son
expérience et en son aptitude à partager des affinités avec les membres de notre
équipe.
Une fois à bord, il a rapidement évalué les points forts et le potentiel de notre
partenaire. Nos craintes étaient justifiées. Au lieu de poursuivre et de voir si le bateau
pourrait se maintenir à flot, nous avons coupé les liens et nous sommes allés de
l’avant.
Comme c’est souvent le cas avec les «secondes chances», cette nouvelle
aventure n’a pas été de tout repos. Elle nous a entraînés à l’extérieur de notre zone de
confort. Mais nous savions que nous avions là une occasion incroyable et qu’il ne
fallait pas abandonner. Nous avons reconnu nos erreurs, nous en avons tiré un
enseignement et nous avons apporté les changements nécessaires. Nous avons
beaucoup appris.

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LA SECONDE CHANCE DE LA RICH DAD COMPANY

Alors que ces problèmes initiaux auraient découragé plus d’une équipe, la
philosophie de la Rich Dad Company nous a encore une fois ouvert une porte là où la
majorité des gens auraient vu un échec éventuel. Nous savions maintenant à quoi
faire attention lors de négociations pour de futurs partenariats. Nous avions donné
trop de latitude et trop d’autonomie à notre premier partenaire. Il avait affirmé
comprendre notre message mais il était rapidement devenu manifeste que ce cela
n’avait été que de belles paroles.
L’équipe de développement de la Rich Dad Company a repris ses recherches à
partir de zéro. Nous avions compris que nous ne pouvions pas tout simplement
sonder le marché et faire confiance au premier venu. Cette quête s’est soldée par une
relation avec une agence de développement de jeux électroniques. Comme dans toute
industrie, il y a de ces entreprises qui possèdent des connaissances approfondies et
qui, si on arrive à en tirer parti, peuvent nous éviter les écueils parmi lesquels les
autres sont forcés de naviguer. Cette agence connaissait bien l’industrie. Elle
connaissait les meilleurs studios de développement et ceux qui sauraient le mieux
comprendre notre vision.
Nous avons commencé par une liste de 25 studios qui, nous l’espérions,
pourraient donner le jour à notre concept. De ces 25 studios, 14 nous ont soumis des
propositions que nous avons jugées acceptables. Et seulement sept d’entre eux
étaient compatibles avec la culture et la mentalité de la Rich Dad Company.
Nous aurions pu nous contenter d’examiner les propositions, de faire quelques
conférences téléphoniques et d’opter pour le premier studio qui «faisait l’affaire» et
qui répondait à nos exigences. Mais nous avions appris de nos erreurs; nous savions
qu’il nous fallait creuser un peu plus. Nous avons sillonné le pays, nous nous
sommes rendus en personne dans les bureaux de chaque studio, nous avons visité
leurs installations et étudié leurs jeux et leurs applications, nous avons interviewé les
membres de leur équipe afin de nous faire une opinion. Et ce n’est que lorsque nous
avons eu une certitude absolue que nous avons faire une sélection.
Cela ne veut pas dire que cela a été facile. Nous avons créé six différentes
versions de notre jeu. Et chaque fois, nous nous demandions:

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