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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 1

INTRODUCTION
1. OBJECTIFS DU COURS
Le Cours de Documents commerciaux a pour Objectifs :
 D’apprendre aux étudiants les différents documents commerciaux et d'en montrer l’utilité dans le
commerce tant intérieur qu'extérieur.
 Procurer aux étudiants une technicité et des outils de travail dont ils pourront valablement faire
usage au cas où ils seraient appelés à œuvrer dans une entreprise.
 D'assimiler les principaux documents commerciaux ;
 De transposer cette assimilation à la pratique en élaborant à partir de données fournies ou
recueillies, les différents documents de commerce ;
2. METHODOLOGIE
La méthodologie est simple ; elle est basée sur une participation active des étudiants pendant les
enseignements. De ce fait, le cours sera fondé d'abord sur un exposé magistral accompagné, soit des
questions posées par les étudiants en pleine séance, soit des rappels méthodologiques sur des concepts
susceptibles d'éclairer la compréhension et l'assimilation du cours. Quelques exercices pratiques seront
ensuite résolus avec le concours des étudiants pour vérifier le niveau de perception de ces derniers.
Enfin, l’assistance aux cours est donc plus qu'indispensable pour une meilleure assimilation des
principaux documents de commerce et du cours entier.

MODULE I : DOCUMENTATION COMMERCIALE

3. PLAN DU COURS

Chapitre 1 : Généralités sur le commerce et le commerçant


Chapitre 2 : les documents commerciaux
Chapitre 3 : le contrat de vente
Chapitre 4 : les documents relatifs à l’achat et à la vente
Chapitre 5 : le paiement
Chapitre 6 : le crédit
Chapitre 7 : les intermédiaires du commerce
Chapitre 8 : le transport, les assurances et la douane

Par l’assistant SAMY DISASHI


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4. BIBLIOGRAPHIE

1. PAWELS M., Principes d’économie commerciale et de comptabilité, De Boeck, Bruxelles 1970


2. VAN LIERDE Chr., Techniques du commerce extérieur et arithmétique commerciale, CRP, Kinshasa
1980
3. VERHULST P.A., organisation et documents du commerce intérieur - arithmétique commerciale,
CRP, Kinshasa 1985
4. OHADA : Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt, JO
OHADA N° 2, 1997
5. Louis CHALON organisation et documents du commerce intérieur, Vander Linden, Bruxelles 1961

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DOCUMENTATION COMMERCIALE

CHAPITRE 1 : GENERALITES
SECTION 1 : LE COMMERCE
§1. Définition.
Economiquement parlant, nous pouvons définir le commerce comme étant un échange des biens et
des services en vue de réaliser un bénéfice. Cet échange implique la circulation des produits du lieu de
production à celui de consommation. Il en découle le transfert matériel (physique) et juridique (propriété)
de la marchandise du producteur au consommateur.

§2. Naissance du commerce


Faisans face aux multiples besoins et pour y satisfaire, l'homme se procure certaines choses
matérielles ou immatérielles appelées biens ou services. Dans des sociétés primitives, l'homme
individuellement ou dans le cadre de la famille restreinte ou du clan, produisait pratiquement tous les
biens nécessaires pour la satisfaction de ses besoins. Il utilisait à cet effet, sa force physique, ses
connaissances, son habileté ou la somme de tous ces éléments.
Dans des sociétés un peu plus évoluées, les besoins humains se sont tellement diversifiés que la
force physique, la connaissance, l'habileté ou la somme de tous ces facteurs, ne suffisaient plus pour lui
permettre de produire tous les biens nécessaires à la satisfaction de ses besoins. La production de
l'homme, dans un cadre aussi restreint, ne pouvait lui permettre d’obtenir qu'un seul ou quelques produits
ou services en vue de satisfaire une partie de ses besoins. Désormais, pour les besoins dont il ne produit
pas des biens et services pour se satisfaire, il s'organise pour échanger le supplément de sa production
avec des biens et services produits par d'autres personnes.
De cette interdépendance des hommes découle l'échange entre les habitants d'une même ville, d'un
même pays ou de plusieurs pays. Les besoins des uns sont satisfaits par les biens et services produits par
les autres. Petit à petit va apparaître la division du travail (la spécialisation). Chaque individu revêt dans la
société la qualité de producteur et de consommateur grâce à l'échange.
Ainsi l'échange se définit comme étant le fait de céder un bien/service contre un autre. Dans le
commerce ce bien s'appelle « Marchandise ». A l'origine, il y avait une opération économique par
laquelle chaque participant cède la propriété d’un bien et reçoit un autre bien. Ce qu’on appelle « troc »,
qui fait partie du commerce de compensation. Exemple : du maïs contre du riz.
Mais vite, le troc a montré ses limites : la difficulté d'accorder les désirs des parties et l'indivisibilité
de la valeur des marchandises échangées. L'introduction de la monnaie comme moyen d'échange contre
les marchandises va résoudre ces difficultés : tout le monde la désire pour l'échanger contre des
marchandises, car elle est divisible. C'est grâce à elle que l'opération unique d'échange d'une marchandise
contre une autre sera désormais, décomposée en deux opérations successives : la vente et l’achat.
Le producteur échange sa marchandise contre une quantité donnée de monnaie qu'il pourra, par la
suite, échanger contre une autre quantité de marchandises qu'il désire. La valeur de la marchandise
échangée, exprimée en monnaie, s'appelle « prix ». Ce dernier découle des négociations entre vendeur et
acheteur. Mais en général, les parties se réfèrent au prix du marché, qui n'est autre chose que le résultat de
l'offre et de la demande exprimé en un lieu et en un temps déterminé.

Au fil du temps, certains individus trouveront qu'il est intéressant de se spécialiser dans l'achat et la
vente des biens et services, et font de cette activité leur profession. C'est la naissance du commerce et des
commerçants.

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§3. Fonction économique du commerce.


La fonction économique du commerce consiste justement à réaliser l'équilibre entre d'une part, la
quantité et la qualité des marchandises offertes par les producteurs, et d'autre part, la quantité et la qualité
de diverses variétés de marchandises demandées par les consommateurs.

§4. Subdivision du commerce


On peut subdiviser le commerce du point de vue géographique, du point de vue importance des
opérations et du point de vue objet des opérations :
 Du point de vue géographique, on distingue le commerce intérieur du commerce extérieur. Le
premier se fait entre les habitants d'un même pays ; et le second se fait entre les habitants des pays
différents. A cela s’ajoute le commerce de transit (passage avec ou sans entreposage dans le pays,
des marchandises provenant d'un pays étranger et destinées à un autre pays étranger). Les
marchandises en transit ne sont pas assujetties aux droits de douane, ni à l'entrée, ni à la sortie, sauf
si elles subissaient une transformation, dans quel cas, on paie le droit de douane sur la valeur
ajoutée. Le commerce de transit n'intéresse le pays traversé que dans la mesure où il procure des
revenus aux intermédiaires ainsi qu'aux propriétaires des installations portuaires et des moyens de
transport utilisés.
 Du point de vue importance des opérations, le commerce se subdivise en commerce de gros, de
demi-gros et de détail. Le commerce de gros s'effectue entre producteurs et d'autres commerçants
grossistes, et porte sur de grandes quantités de marchandises. Le commerce de demi-gros se fait
entre les grossistes et les détaillants, qui leur achètent des quantités moindres. Le commerce de
détail se fait entre les détaillants et les consommateurs finals qui achètent de petites quantités pour
leurs besoins propres.
 Du point de vue objet des opérations, nous avons le commerce des marchandises, le commerce de
banque et de change, le commerce de transport, le commerce des assurances,…

SECTION 2 : LE COMMERÇANT

La définition implicite que nous avons donnée du commerçant est purement économique. Dans la
présente section, nous allons donner la définition légale du commerçant.

§1. Définition :
D’après la législation congolaise, est commerçant toute personne qui fait profession des actes qualifiés
commerciaux par la loi, « soit à titre principal, soit à titre d'appoint ».

Toutefois, pour être commerçant il faut remplir certaines conditions :


- Poser des actes qualifiés commerciaux par la loi (c.à.d. ceux qui sont posés dans un but lucratif) ;
- Poser ces actes commerciaux de façon habituelle, c.à.d. les répéter dans le cadre d'une occupation
usuelle, ordinaire ;
- Faire ces actes comme sa profession c.à.d. qu'ils doivent constituer la source des moyens de subsistance
de celui qui les exerce, soit à titre principal, soit à titre d'appoint;
- Etre juridiquement capable : 18 ans révolus ou être mineur émancipé ;
- Se faire immatriculer au Registre de Commerce et de Crédit Mobilier « RCCM »;
- Eventuellement publier un extrait du contrat de mariage.

§2. Les personnes auxquelles le commerce est interdit

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Ne peuvent être commerçants :


 Les mineurs d'âge non émancipés ;
 Les prodigues et les faibles d'esprit ;
 Les aliénés mentaux ;
 Les personnes frappées d'incompatibilité et d’interdiction.

CHAPITRE 2 : DOCUMENTS COMMERCIAUX

§1. Documents comptables


La création d’une entreprise ou d’une nouvelle activité exige la tenue de la comptabilité. Mais quels
sont les documents comptables que vous devrez éditer, quelles sont vos obligations comptables ? Les
commerçants sont astreints à la tenue d'une comptabilité afin d'enregistrer les opérations réalisées dans les
livres comptables obligatoires, et d'établir une fois par an les comptes annuels : bilan, compte de résultat,
annexes. Ces documents sont :
 Le livre-journal : il indique toutes les opérations impactant le patrimoine de l'entreprise. Ces
mouvements s'enregistrent quotidiennement et chronologiquement.
 Le grand livre : il reprend les écritures du livre-journal. Le Grand Livre ventile ces informations
selon le plan de comptes et l'authentification des livres obligatoires.
 Le livre d'inventaire : il permet de répertorier au moment de l'inventaire l'ensemble des éléments
d'actif et de passif de l'entreprise. Ces éléments sont précisés en quantité et en valeur.
 La balance : c’est un tableau de contrôle qui regroupe les mouvements et les soldes de tous les
comptes intervenus au cours d’un exercice donné devant permettre l’élaboration du compte de
résultat et du bilan final.
Ces livres comptables obligatoires vous permettent de tenir votre comptabilité et d'enregistrer les
mouvements réalisés. A partir des données qu'ils contiennent, vous pouvez éditer d'autres documents
obligatoires tels que : le bilan comptable ; le compte de résultat et un ensemble d'annexes associées.

L'obligation de fournir certaines pièces comptables s'applique peu importe le régime fiscal dont
vous dépendez. Ces documents sont primordiaux au niveau de la fiscalité. Ils ont pour objectif de vérifier
la justesse de votre comptabilité en cas de contrôle fiscale notamment.

§2. L’Accusé de réception


Un avis ou accusé de réception est un message ou un signal émis de manière standardisée, et parfois
automatique, afin d’informer un expéditeur que ce qu’il a envoyé a bien été reçu. Les accusés de
réception ont d’abord existé dans les systèmes postaux avant d’être étendus aux communications
dématérialisées (transmissions radio, courriers électroniques, messages textuels en téléphonie mobile,…).

Ils peuvent avoir une valeur légale pour prouver la réception d’un document, lorsqu’ils portent la
signature du destinataire. L’accusé de réception peut être fait dans document appelé « cahier de
transmission » ou « bordereau de transmission ».

§3. Le récépissé
On appelle récépissé, tout écrit constatant le dépôt ou la réception des pièces, objets, marchandises,
d’envois postaux ou de fonds.

Etant un document attestant qu’un objet (formulaire, déclaration, marchandise) a été reçu en
communication ou en dépôt, le récépissé est un accusé de réception. Par exemple le récépissé d’entrepôt

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est un écrit par lequel, l’entreposeur reconnait avoir reçu pour entreposage, les marchandises qui ne lui
appartiennent pas.

 Le récépissé-warrant
C’est le document délivré par les magasins généraux aux déposants de marchandises qui envisagent
de les nantir et comprenant un récépissé qui sert à transmettre la propriété des marchandises et un
warrant, qui, détaché du récépissé, et endossé à l’ordre d’un porteur, devient un effet de commerce.

§4. Le registre d’enregistrement des documents

a) Définition :
C’est un document qui enregistre toutes les correspondances que l’entreprise échange avec ses
différents partenaires. Il doit être scindé en deux volets : le volet des courriers reçus et le volet des
courriers expédiés.

b) Importance
Ce document doit être bien tenu parce qu’il est d’une grande importance, en ce sens qu’il est la base
de la traçabilité de toutes les correspondances de l’entreprise ; il renseigne sur les dates, les expéditeurs et
les destinataires, l’objet de la correspondance,…

c) Tracé du registre d’enregistrement courriers


Le volet « enregistrement courriers reçus » comprend les rubriques suivantes :
Date Date et numéro Expédite Objet Date et
d’arrivé de la ur numéro de la
e correspondanc réponse
e
18/01/2018 Le 15/01/2018 Ets DMD Votre 20/01/2018
N° 001/MB/2018 commande N° NK/058/2018

Le volet « enregistrement courriers expédiés » comprend les rubriques suivantes :


Date Numéro de Annex Destinatair Objet Observat
la es e ion
corresponda
nce
20/01/2018 N/18/MN/2018 2 MOULACOM Demande des prix RAS

§5. Classement des documents

a) Les bonnes règles du classement des documents papier


1. Appliquer un système d’identification des documents : alphabétique, numérique ou thématique pour se
repérer rapidement dans les documents de l’entreprise...
2. Différencier les catégories de dossiers, par exemple :
- Les fichiers permanents : dossiers clients à archiver, dossiers fournisseurs, dossiers du personnel,…
- Les affaires en cours : dossiers clients en cours, dossiers prospects, dossiers contentieux et litiges,
réclamations clients,…
- Les dossiers divers : courriers, e-mails, notes, compte rendu de réunion, documents de veille technique,
réglementaire,…
- Les dossiers de stratégie : projets, qualité, politique tarifaire, investissements, actions marketing…

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- Les dossiers partenaires/apporteurs d’affaires : notaires, agences immobilières,…
- Les dossiers administratifs : commandes, factures,…
3. Créer un tableau sous Excel pour repérer les intitulés des documents à partir de leur code : le système
documentaire de l’entreprise doit être géré et tracé dans le temps.
4. Mettre en place un code couleur sur ses dossiers pour plus de visibilité.
5. Le système de gestion des documents doit être formalisé (fiche pratique/procédure) et surtout
communiqué et expliqué à l’ensemble du personnel de l’entreprise. Les délais de mise en archive et de
destruction sont définies dans le système.

b) Les bonnes règles du classement informatique


1. A partir des documents informatiques (word, pdf,…), identifier la nature du document et nommer le
fichier en adoptant un système d’identification le plus proche du système papier.
2. Créer des sous-répertoires cohérents et autant de sous-dossiers nécessaires. L’intitulé des dossiers et
sous-dossiers doit être simple et explicite pour tous les utilisateurs de l’entreprise.
3. Indiquer sur l'exemplaire imprimé le chemin complet pour y accéder via l’informatique.
Exemple : C:/DOSSIER CLIENT/DEVIS/DOC.pdf)
4. Mener régulièrement un « nettoyage » des lieux de classement électronique : des délais pour
déclencher l’archivage et la destruction doivent être définis par catégorie de documents.

c) Les durées d’archivage des documents d’entreprise

Conserver les documents d’entreprise est une obligation réglementaire, ces archives sont
nécessaires lors de réclamations, de contrôle d'une administration, ou lors d'un litige avec un client ou un
fournisseur. Ces pièces sont donc les preuves des droits et des obligations nécessaires à l’exercice de son
activité. Selon la nature du document, les durées légales varient :

1. Documents relatifs à la société


 Pièces constitutives de la société, statuts de la société, pièces modificatives des statuts de la société
(fusion, modification et cession), registre de titres, parts sociales, registre des procès-verbaux des
délibérations du conseil d’administration et des assemblées : 30 ans ;
 Feuilles de présence et pouvoirs aux assemblées et réunions du conseil d’administration, rapports du
gérant et du conseil d’administration aux assemblées, rapports aux commissaires aux comptes : 3
ans ;
 Comptes annuels soumis à l’approbation des assemblées générales : 10 ans.

a) Documents commerciaux
Correspondance commerciale, dossiers clients, contrats commerciaux, accords industriels,
commandes clients, commandes fournisseurs : 10 ans.
b) Documents comptables
Livre journal, grand-livre, livre des inventaires, bilans, comptes de résultat, balance générale
annuelle, journaux auxiliaires, comptes auxiliaires, journal centralisateur, balances auxiliaires annuelles,
inventaires : 10 ans.

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c) Pièces comptables ou pièces justificatives
Contrats d'acquisition et de cession de biens fonciers et immobiliers, contrats d'acquisition des
autres immobilisations, contrats et documents relatifs aux participations (bulletins de souscription,
transferts, déclarations notariées), contrats de prêt, d'emprunt et d'avance, contrats d'assurances, contrats
de leasing, marchés, factures clients, factures fournisseurs, bons de livraison et de réception, bons de
commande, tout document relatif aux impôts, taxes et droits ; remises en banques : chèques, effets,
carnets à souche de chèques ; avis de débit et crédit ; ordres de virement ; relevés trimestriels ; avis de
débit d'agios ; échelles d'intérêt ; doubles des certificats d'avoir fiscaux ; autres pièces bancaires ;
description des procédures comptables : 10 ans.

d) Documents sur le personnel


 Toutes pièces comptables relatives aux traitements et salaires : cartes de pointage, décomptes de
commissions ; reçus pour solde de tout compte ; doubles des certificats de travail ; doubles des
bordereaux de paiement des cotisations sociales ; journaux et récapitulatifs des charges sociales ;
fiches fiscales par salarié ; registres et états du personnel ; livres de paies ; Bulletins de paies : 10
ans.
 Fiches individuelles de répartition de la participation et de l'intéressement : 30 ans ;
 Dossiers d'accidents du travail ou de maladie professionnelle donnant lieu à réparation Illimitée.

e) Documents relatifs aux prestations/missions de l’entreprise


 Certifications de compétences 5 ans (durée entre chaque renouvellement) ;
 Devis / Facturation 10 ans ;
 Document unique Illimitée (car continuellement mis à jour).
Remarque : Si le délai de prescription d'une opération donnée est supérieur aux délais donnés ci-haut, la
durée de conservation des documents doit être égale à la durée de prescription.

CHAPITRE 3 : LE CONTRAT DE VENTE

§1. Définition
Le contrat de vente est une convention entre deux parties, par laquelle le vendeur s’engage à livrer
la chose vendue et l’acheteur à en payer le prix convenu. La vente est commerciale lorsqu’elle fait suite à
un achat en vue de la revente dans le but de réaliser un bénéfice. L'achat isolé en vue de la revente ou de
la location est commercial, la revente isolée de telles marchandises qui en est la conséquence logique est
également une opération commerciale. Mais dans tous les cas, ces transactions ne constituent des actes de
commerce que dans la mesure où leurs auteurs en font leurs professions habituelles ou à titre d'appoint."

§2. Phases de la vente


La vente comprend deux phases : la négociation et la conclusion du contrat.

A. Négociation
C'est la discussion entre celui qui désire vendre et celui qui désire acheter. La négociation peut se faire
verbalement ou par écrit. Elle peut se faire aussi directement entre acheteur et vendeur ou indirectement par
l’intermédiaire d'un commissionnaire.
L'offre du vendeur peut être stipulée « ferme » ou « sauf vente ». Dans une offre ferme ou

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inconditionnelle, le vendeur s'engage à fournir l'article qu'il vend aux conditions qu'il énumère en termes
clairs et précis, pourvu que l'acheteur les accepte avant un délai fixé. Toute contre-proposition dégage le
vendeur de toute obligation relative à cette offre, même avant l'expiration de ce délai.
Dans une offre « sauf vente », « conditionnelle » ou sans engagement, le vendeur se réserve le droit
de retirer son offre ou de refuser la commande de l'acheteur après un certain délai ou lorsque d'autres
circonstances l'y contraignent.
Parfois, l'initiative de la négociation peut émaner de l'acheteur. Celui-ci peut formuler une demande
des prix, d'échantillons, de présentation de la marchandise ou de rencontrer le vendeur. S’il est d'accord
avec les conditions de celui-ci, il passe une commande. La vente se réalise si le vendeur accepte cette
commande.

B. Conclusion du contrat
Comme la négociation, l'accord des parties peut être oral ou écrit. Lorsqu'il est écrit, on le
matérialise dans un arrêté, un contrat ou une lettre-contrat qui reprend toutes les conditions de vente.
L'arrêté est rédigé par un courtier qui en conserve l'original et en donne une copie à chacune des
parties.
Le contrat de vente rédigé par les parties ou par un intermédiaire, contient un peu plus de clauses
que l'arrêté, s'il porte sur un immeuble, c'est le notaire qui l'établit, mais il porte en plus de la signature de
celui-ci, celle des parties (acheteur et vendeur).
La lettre-contrat est rédigée par le vendeur pour confirmer à l'acheteur la vente et ses conditions,
lorsque le contrat entre les parties s'est fait par correspondance. L'acheteur donne son accord par un
accusé de réception au vendeur.

§3. Obligations des parties

A. Obligations du vendeur
Le vendeur est obligé de livrer la marchandise vendue et de la garantir.
La livraison consiste à la remise de la chose vendue entre les mains de l'acheteur au lieu et à
l'époque convenus par les parties. Garantir la marchandise, c'est procurer à l'acheteur une possession
paisible et utile de la marchandise.

B. Obligation de l'acheteur
L'acheteur doit prendre livraison de la marchandise et en payer le prix, pourvu que le vendeur s'acquitte
correctement de ses obligations.
§4. Les affaires en marchandises
Concernant les affaires en marchandises, nous distinguons les affaires en disponible, les affaires à livrer et
les affaires à terme.

A. Les affaires en disponible


Dans une vente ou affaire en disponible, la marchandise se trouve dans le magasin ou dans le stock
du vendeur lors de la conclusion du contrat.

B. Les affaires à livrer


Dans une affaire à livrer, la marchandise n'est pas disponible chez le vendeur au moment de la
conclusion du contrat. La livraison est retardée à une époque déterminée.

C. Les affaires à terme

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La vente à terme ressemble à la vente à livrer du fait que la marchandise vendue n'est pas disponible
pour l'acheteur, elle sera livrée plus tard, à une époque fixée par le contrat. Mais, elle est différente de
celle-ci, par l'intention qui anime les contractants. Alors que dans une affaire à livrer les parties ont
vraiment l'intention d'exécuter le contrat ; dans une affaire à terme, l'intention du vendeur et de l’acheteur
est purement spéculative c.à.d. qu’ils n’ont pas l’intention de payer le prix ou de livrer la marchandise,
mais de gagner de l’argent par spéculation c.à.d. du fait de la variation des prix entre le moment de la
conclusion du contrat et celui de son exécution. Pour échapper à son obligation, la partie « défaillante »
conclut, avant l'expiration du terme, une opération en sens inverse et encaisse ou paie la différence de prix
; c'est un spéculateur.
Ainsi, s'il s'attend à une hausse prochaine, le spéculateur (haussier) achète au prix actuel une
marchandise livrable à terme, qu'il revend avant ce terme à un prix supérieur à celui auquel il l'a achetée et encaisse
la différence. S'il s'attend à une baisse prochaine, le spéculateur (baissier) vend à découvert une marchandise qu'il
n'a pas, mais qu'il achète, moins cher, avant le terme.

§5. Les conditions de vente.


On distingue quatre groupes de conditions : Celles qui spécifient la marchandise ; Celles qui fixent
l'époque et le lieu de livraison ; Celles qui déterminent les conditions de paiement ; Celles qui prévoient le
règlement des litiges.

A. Conditions de spécification de la marchandise

 Objet de la vente
C’est le produit. Le vendeur doit le spécifier en termes clairs et précis ; toute description incomplète
s’interprète contre lui.

 Qualité
La qualité doit être exprimée en termes clairs et précis, habituellement utilisées dans le commerce.
On peut se servir des expressions suivantes : « meilleure, première, bonne, moyenne, ordinaire, etc. ». Au
cas où l’acheteur et le vendeur n’ont pas déterminé la qualité dans le contrat, il est supposé que la
marchandise s’entend de qualité saine, loyale et marchande (c’est à dire de meilleure qualité). Portant sur
la qualité, la vente peut être en disponible, à livrer ou à terme.

a) Affaires en disponible
Dans les affaires en disponible, la vente peut se faire de cinq manières :
La vente sur échantillon : Dans ce cas, le vendeur ou son courtier remet à l’acheteur un échantillon
de la marchandise au moment de la conclusion du contrat. A la réception, l’acheteur compare la
marchandise avec l’échantillon ; elle doit être qualitativement identique à celui-ci. La non-
conformité de la marchandise avec l’échantillon donne à l’acheteur le droit de pouvoir résilier le
contrat ou d’exiger une bonification. C’est la vente sous réserve d’agréation ou sauf agréation.
Vente marchandise telle quelle, vue et agréée : Dans ce cas l’acheteur ou son courtier est censé
avoir examiné les marchandises au moment de la conclusion du contrat et ne peut formuler aucune
réclamation ultérieure sur la qualité.
Vente sur description : Ici on décrit la marchandise ; c’est le cas de cuir, caoutchouc pour lesquels
il est difficile de prélever l’échantillon.
Vente sur teneur, composition ou analyse : Pour certaines marchandises, on peut fixer dans le
contrat le degré de pureté, la densité, la teneur. Exemple : Vin avec 25 % d’alcool.

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Vente sur marque, type ou dénomination : Exemple Voiture Mark II, TV Philips, PC TOSHIBA,
Téléphone Samsung, …

b) Affaires à livrer
Dans les affaires à livrer on distingue la vente avec échantillon de la vente sans échantillon.
 Vente avec échantillon
Dans la vente avec «échantillon » on distingue encore la vente sur base d'un échantillon cacheté et
la vente sur base d'un échantillon standard :
 Vente sur échantillon cacheté
Dans cette clause, acheteur et vendeur ou leurs représentants prélèvent contradictoirement un
échantillon de la marchandise au moment de la conclusion du contrat. A la livraison, l'acheteur ou son
représentant compare la marchandise à l'échantillon. En cas de non-conformité, la couverture de l’écart
dépend de la clause du contrat souscrite ; les parties peuvent souscrire l’une des clauses ci – après :
« Marchandise conforme à l'échantillon » : aucune moins-value ne sera tolérée par l'acheteur ;
aucune plus-value ne sera non plus consentie par le vendeur ;
« Marchandise de qualité conforme à un échantillon type cacheté » : dans ce cas, on admet une
légère moins-value sur la qualité (jusqu'à 1 %, sans donner lieu à une bonification en faveur de
l'acheteur).
 Vente sur base d'un échantillon standard
On utilise cette clause, lorsque les parties ne connaissent pas exactement la qualité (par exemple
récolte à faire). On vend alors sur base d'un échantillon standard. Le degré de tolérance dépend aussi de
deux clauses :
« Qualité bonne, moyenne à l'époque et au lieu d'embarquement » : on constitue ici, un
échantillon de marchandise au départ du port donné au cours d'un mois déterminé.
« A peu près semblable à l'échantillon » : dans les mêmes conditions que celles précitées, mais la
marge de tolérance est la moins-value. (1% du prix du contrat).
 Vente sans échantillon
En général, c'est une vente sur certificat. Ce certificat s'établit au lieu d'embarquement par un
inspecteur officiel ou par un courtier délégué par l'acheteur et agréé par le vendeur. Il atteste que la
qualité et le conditionnement de la marchandise répondent aux conditions du contrat au port
d'embarquement. Etant un document définitif, l'acheteur n'a droit à aucune bonification en cas de moins-
value constatée au port débarquement.
Il doit accepter la marchandise, sauf si le certificat d'inspection atteste que les conditions de qualité
et de conditionnement n’étaient pas conformes au port d’embarquement.
 La quantité

a) Indications générales
La quantité s'exprime en unités de mesure (nombre, poids, longueur, surface, volume, capacité...).
Pour les marchandises qui ne se prêtent pas à une quantité exacte ; marchandises en vrac par exemple, on
autorise le vendeur d'utiliser le terme « environ » avant l'indication de la quantité.
Cette clause laisse au vendeur une latitude de 10% autour de la quantité indiquée pour les
chargements complets, et de 5% pour les chargements partiels. Dans ce cas, cette latitude s’applique sur
la dernière expédition.

b) Vente sur poids embarqué ou poids débarqué

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Dans une vente, « poids embarqué », le vendeur facture l’acheteur sur base du poids de la
marchandise à l'embarquement et qui figure sur le connaissement. Toute freinte (perte par suite de
dessiccation, de coulage ou de manipulation) de route est à la charge de l’acheteur.
Par contre dans la clause « poids débarqué », le vendeur établit d'abord une facture provisoire sur
base du poids de la marchandise à l'embarquement et figurant dans le connaissement. Au débarquement,
après vérification contradictoire du poids, le représentant du vendeur établit une facture définitive (finale),
que l’acheteur prendra en considération pour le paiement. La différence éventuelle entre les deux factures
est remboursée à l'acheteur par le vendeur ou son représentant.

c) Poids brut, Poids Net, Tare


Lorsque la marchandise est emballée, on distingue le poids brut, le poids net et la tare.
Le poids brut : c'est le poids de la marchandise augmenté de celui de l'emballage.
Le poids net : c'est le poids de la marchandise seule, (sans l'emballage)
La tare : c'est le poids de l'emballage seul. C'est la différence entre le poids brut et le poids net. Elle s'exprime
en % du poids brut.

d) Réductions sur le poids net


Le poids net peut subir les réductions suivantes :
Le coulage : pour perte de transvasement, suintement ou d'évaporation des marchandises liquides ;
Le bon poids : Pour perte occasionnée par la vente au détail ou pour perte de poids due au séchage des
marchandises.
La réfaction : Lorsque la marchandise contient des impuretés (corps étrangers ou dommage subi durant le
transport ou résultant d'un emballage insuffisant) ;
Le don : Pour altérations naturelles de certaines marchandises pendant le transport ou suite à un
changement des conditions atmosphériques ;
Le surdon : Pour avarie accidentelle de la marchandise pendant le transport ;
La pousse : Pour effritement de la marchandise pendant le transport ;
Le trait : Pour erreur éventuelle au pesage ;
La Freinte : Perte qui se produit par suite de dessiccation, de coulage ou de manipulation.
Remarque : Notons que l'ordre dans lequel interviennent toutes ces réductions est très important. Les
autres réductions sur la quantité ; coulage, bon poids, don, surdon, se calculent sur le poids net, pour
trouver ainsi le poids facturé.
Poids brut -Tare = Poids net.
Poids net - Autres réductions = Poids facturé.

 Le Conditionnement
Le conditionnement c'est l'état de conservation de la marchandise au moment de la vente ou de la
mise à la disposition de l’acheteur. Sauf stipulation contraire dans une affaire en disponible, la vente,
comme nous l'avons déjà dit, se fait sous la clause marchandise saine, loyale et marchande. Cette
disposition de conditionnement est très importante surtout dans le commerce international.
Dans une affaire à livrer, il n'est pas possible de déterminer à l'avance, le conditionnement de la
marchandise. Vendeur et acheteur doivent utiliser des clauses appropriées pour déterminer qui d'entre eux
supportera la moins-value due à des détériorations éventuelles occasionnées par un conditionnement
insuffisant. Deux clauses sont possibles à ce niveau :
- Vente marchandise saine, loyale et marchande au débarquement : le vendeur supporte la moins-
value (constatée par des arbitres), mais l'acheteur doit réceptionner la marchandise quel que soit son
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état ;
- Vente conditionnement tel quel à l'arrivée : le vendeur garantit par un certificat que la marchandise
est saine, loyale et marchande lors de l’embarquement. L'acheteur accepte la marchandise et
supporte la moins-value, quel que soit l'état de la marchandise à l'arrivée.

B. Conditions sur l'époque et le lieu de livraison et de réception

a) La livraison
Livrer une marchandise vendue c’est la mettre à la disposition de l'acheteur à une époque et en un
lieu déterminé. Si le lieu n'est pas indiqué, la livraison est censée se faire au lieu où se trouvait la
marchandise au moment de la conclusion du contrat, lorsque celle-ci est une chose certaine.

Dans le cas où la marchandise n'est pas une chose certaine (fongible) (par ex. les denrées), la
livraison s'entend avoir lieu au domicile du vendeur. Il y a deux façons d'indiquer l'époque et le lieu de
livraison : soit en mentionnant l'époque à laquelle les marchandises doivent être embarquées au port
d'exportation (affaire sur embarquement) ; soit on indique la date à laquelle les marchandises devront être
mises à la disposition de l'acheteur (affaire sur livraison).

 Affaire sur embarquement


On peut utiliser plusieurs expressions ; les unes indiquant que la marchandise sera embarquée dans
un délai déterminé. Les autres mentionnent que la marchandise à été embarquée avant la conclusion du
contrat.
- Clauses d'embarquement après la conclusion du contrat de vente :
 Embarquements échelonnés sur tel mois : l'embarquement est fractionné par parties égales au cours
de chacun des mois indiqués. Ex. janvier et février
 Embarquement tel (s) mois : l'embarquement aura lieu à bord d'un seul ou de plusieurs navires au
cours du ou des mois indiqués.
 Embarquement dans un délai donné (par exemple 45 jours) : l'embarquement aura lieu endéans ce délai.
 Embarquement prompt : l'embarquement aura lieu endéans les 21 jours qui suivent le jour de la
conclusion du contrat.
 Marchandises prêtes à charger : l'embarquement immédiat.

- Clauses d'embarquement avant ou simultané à la conclusion du contrat de vente.


Marchandise en charge : Le chargement ou l'embarquement doit avoir été en cours.

 Affaires sur livraison


L'époque et le lieu de livraison sont indiqués par des expressions telles que :
- livraison dans un délai de … ;
- échelonnée sur une période de..., etc.

Remarque :
En général, l'importateur achète sur embarquement. Ses clients à l'intérieur de son pays préfèrent
acheter sur livraison. Mais, comme il y a une incertitude sur la date exacte d'arrivée du navire,
l'importateur vend sur bonne arrivée. Par cette clause, l’importateur s'engage à embarquer une
marchandise et à la livrer à l'acheteur aussitôt qu'elle arrive à destination. La vente est révolue si la
marchandise n'arrive pas à destination. La vente est conclue, si la marchandise arrive à destination, même avec
un retard, pourvu que la marchandise ait été embarquée à temps.

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L'époque et le lieu de livraison déterminent le moment et l'endroit de transfert de la propriété de la


chose vendue. Ce transfert implique celui des frais, risques et périls sur la marchandise.

b) Réception
Lors de la livraison, l'acheteur réceptionne la marchandise. Il en contrôle le poids ou la mesure, la
compare avec l'échantillon.
Dans une affaire en disponible, la réception a lieu à l'endroit où se trouve la marchandise au
moment de la conclusion du contrat de vente ou à tout autre endroit indiqué dans le contrat. Dans une
affaire à livrer, on doit distinguer le cas de vente sur embarquement de celui de vente sur livraison. Dans
une affaire sur embarquement où l'acheteur se fait représenter par son agent, celui-ci vérifie
contradictoirement la marchandise avec l'agent du vendeur. Dans une affaire sur livraison, la réception se
fait à l'arrivée du navire au port de débarquement.

C. Conditions de Paiement

a) Le prix
Comme la quantité, le prix se fixe par unité de mesure ou globalement. Dans tous les cas, lorsqu'on
fixe un prix, on doit indiquer le lieu, l'époque et la modalité de livraison afin de pouvoir déterminer où,
quand, comment et par qui, seront supportés les frais et risques encourus par la marchandise. Nous avons
six clauses :
1. Prix en magasin (vente en magasin) : Le vendeur prend soin d'identifier et d'isoler la marchandise ; il
informe l'acheteur de la mise à sa disposition de celle-ci. L'acheteur doit enlever la marchandise au
magasin du vendeur à ses frais, risques et périls.
2. Prix Franco sur Wagon : Frais et risques à charge du vendeur jusqu'au moment où la marchandise est
chargée à bord du moyen de transport nommé au point de départ déterminé.
3. Prix Franco à Bord (FOB) : Frais et risques à charge du vendeur jusqu'au moment où la marchandise
est mise sur le navire au port d'embarquement convenu, y compris les droits, taxes et charge
d'exportation.
4. Prix Coût Assurance et Fret (CAF) : Le vendeur prend en charge tous les frais de pesage, de mise à
bord, de transport et d’assurance jusqu'au port de débarquement.
5. Prix Coût et Fret (CF) : Mêmes conditions que CAF., mais l’acheteur prend en charge les risques de
transport.
6. Fret ou port payé jusqu'à » tel point de destination : frais et risques à charge du vendeur jusqu'à la
remise de la marchandise entre les mains du premier transporteur. Cette clause concerne les transports
terrestres et fluviaux.

Bonification sur le prix


Il y a plusieurs types de réductions de prix :
- La remise : réduction accordée à un client qui achète par fortes quantités, elle se calcule sur le prix
de vente brut facturé.
- Le rabais : réduction accordée à un client qui achète une marchandise de mauvaise qualité ou
démodée.
- La Ristourne : c'est une bonification hors factures (par exempte à la fin du mois) qu'un fournisseur
concède à un bon client pour primer sa fidélité.
- L'escompte : réduction accordée à un client qui paie comptant ou anticipativement une marchandise
achetée à crédit. Il se calcule sur la valeur de base de la facture diminuée de la remise et du rabais.

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b) Le Paiement

Définition :
C'est l'acquittement d'une dette ou d'une obligation par un débiteur qui, dans le contrat de vente
remet au vendeur ou à son représentant le prix convenu en une monnaie ou toute autre valeur convenue, à
une époque et en un lieu déterminés.

L'époque de paiement
La vente peut se faire au comptant, à crédit ou à tempérament.
Le paiement au comptant : se fait à la livraison ou au courant du mois en cours. Lorsqu'il se fait à
la livraison, le paiement est dit au « grand comptant » ou encore «contre espèces ». Entre hommes
d'affaires le paiement au « grand comptant » est une exception.
Le paiement à crédit : c'est celui qui se fait à une époque plus ou moins éloignée de la conclusion
du contrat et fixée d'avance. On l'appelle aussi paiement à terme. Parfois les parties conviennent que
l'acheteur paie une partie du prix avant la livraison. Cette somme s'appelle « arrhes » ou deposit.
L'acheteur a intérêt à payer les arrhes lorsqu'il désire recevoir la preuve de la vente. Le vendeur
exige les arrhes pour garantir l'exécution de la convention ; car si l'acheteur se rétracte, il perd la
somme versée.
Le paiement à tempérament : c’est le cas où l'acheteur peut se libérer par le paiement au comptant
d'une partie du prix et le reste par des versements échelonnés à termes fixes sur plusieurs échéances
successives. Celles-ci pouvant être des semaines, des quinzaines, des mensualités, des trimestres,
des semestres etc. Le montant total à payer est fixé en tenant compte des intérêts et des risques de
non-paiement.

Lieu de paiement
En principe, en droit civil, une dette n'est pas portable comme en droit public. Elle est quérable.
Cela veut dire que sauf clause dérogatoire dans le contrat, le vendeur doit encaisser le montant du
paiement chez l'acheteur et supporter les frais d'encaissement qui en résultent. Mais, dans la pratique, les
parties peuvent déroger à cette règle en fixant un mode de paiement.

Modes de paiement
Le paiement peut se faire directement entre les mains du vendeur ou indirectement par un virement
bancaire ou au compte chèque postaux de celui-ci. Le paiement indirect devient un mode indispensable
dans le cas où le montant à payer est important, ou bien lorsque l'acheteur et le vendeur sont séparés par
une longue distance ou quand ils vivent dans des pays différents.

Les principaux modes de paiement dans le commerce international sont :


- La lettre de change documentaire : qui est une traite tirée par le vendeur exportateur sur l’acheteur
importateur ou sur le banquier de celui-ci et à laquelle, sont annexés les documents concernant la vente
dont il est question ;
- Le chèque : à l'ordre de l'exportateur ;
- Le transfert direct.

CHAPITRE 4 : LES DOCUMENTS RELATIFS A L'ACHAT ET A LA VENTE


1. Le Bon de commande

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1.1. Définition :
C'est un écrit par lequel l'acheteur donne au vendeur l'ordre de lui fournir des marchandises à
certaines conditions prédéterminées. Parfois le bon de commande ne fait que confirmer une commande
passée par téléphone, télex ou télégramme. De petites maisons commerciales passent souvent leurs
commandes par simple lettre adressée au vendeur au lieu de passer par un bon de commande.

1.2. Formule et Présentation


Il n'existe pas de formule imposée par la loi, l'entreprise fait imprimer des bons de commande
adaptés aux spécificités de ses activités.
D'une façon générale, le bon de commande comprend deux parties : l'en-tête et le corps :
a) L'en-tête mentionne en imprimés les éléments qui permettent d'identifier le commerçant ou la firme
qui passe commande (Nom, adresse, RCCM, Identification Nationale, n° de téléphone, e-mail, fax,
n° comptes bancaires, CCP etc.) Et en manuscrits ou dactylographiés ; le nom et l'adresse du
fournisseur, la date et le numéro d'ordre ou de référence, les conditions de livraison et de paiement.
b) Le corps établit le détail des marchandises commandées. Il est à noter que le verso du bon de
commande porte généralement les prescriptions ayant trait à l'établissement des factures relatives au
bon de commande et recommandées au vendeur par l'entreprise qui passe commande.

Lorsque le fournisseur a reçu la commande du client, il doit lui faire parvenir un écrit ou toute
information destinée à lui notifier la réception de la commande et de son engagement à s’exécuter ou non.

En d’autres termes, après réception du bon de commande, le fournisseur doit notifier au client son
engagement à livrer ou non : on dit qu’il accuse réception de la commande. La livraison peut être
effectuée par le fournisseur lui-même ou par l’intermédiaire d’un transporteur.

2. L’accusé de réception de la commande


C’est un écrit qu’un fournisseur fait parvenir à son client, pour lui signifier la réception de sa
commande et de son engagement à l’exécuter ou non. L’accusé de réception peut revêtir trois principales
formes à savoir :
 Une mention sur le double du bon de commande ;
 Un imprimé à remplir et à retourner ;
 Un écrit ou une correspondance commerciale.

3. Le Bon de livraison (B.L)


C'est un document qui accompagne la marchandise au moment de la livraison. Il renseigne
l'acheteur sur la quantité, la nature et la qualité des marchandises livrées en comparaison avec celles
commandées et par la suite, avec la facture qui lui sera adressée. Il est signé par le livreur et remis à
l'acheteur.

4. Le bon de réception (B.R.)


C'est une note énumérative des marchandises livrées et reçues par le client. Le B.R. est séparé du
bon de livraison par un simple pointillé. L'acheteur le signe et le remet au livreur. Celui-ci le retourne au
vendeur qui le tient pour preuve de livraison des marchandises vendues.

5. Le bordereau ou bon d’expédition

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C’est un document qui accompagne les marchandises lorsque la livraison est faite par un
transporteur indépendant. Dans ce cas, il est établit à l’en-tête de ce transporteur. Le bordereau
d’expédition est généralement établi en trois exemplaires et conservé par chacune des parties au contrat :
le fournisseur, le client, le transporteur.
IL existe quatre différents frais de transport pour les opérations de livraison :

 Le port dû ou transport dû : c’est lorsque l’acheteur paie les frais de transport à une tierce personne
(transporteur) à l’arrivée des marchandises ou à destination.
 Le port payé : c’est lorsqu’au départ, le fournisseur paie les frais de transport à une tierce personne et
les récupère à l’acheteur au moment de la facturation sans TVA.
 Le port facturé ou transport facturé : c’est lorsque les marchandises sont livrées à l’acheteur par le
fournisseur lui-même, qui utilise ses moyens de transport et les récupère au moment de la facturation
avec TVA.
 Le franco de port : c’est lorsque les marchandises sont livrées à l’acheteur sans que ce dernier ne paie
ou ne supporte les frais de transport. Le fournisseur s’engage à ne pas facturer les frais de transport
lors de la facturation.

6. La Facture

6.1. Définition :
C'est le document que le vendeur établit et adresse à l'acheteur pour lui donner les détails des
marchandises vendues et le décompte de leur prix.

6.2. Importance de la facture


Jointe à la marchandise, la facture justifie le montant de la marchandise vendue. Elle rappelle les
principales conditions du contrat. De celui-ci découlent les droits et obligations des parties. Parfois, les
conditions générales de vente sont imprimées en marge ou au verso de la facture.
L'acheteur peut donc comparer les conditions générales avec celles du bon de commande. La
facture peut donc remplacer parfois le bon de livraison et le bon de réception. Dans certains cas, la facture
vaut contrat entre les parties, lorsque le client achète directement chez le vendeur, sans bon de commande.
La facture peut servir d'instrument de crédit. La loi autorise son escompte ou son gage par
endossement, pourvu que le cessionnaire soit une entreprise bancaire, financière ou commerciale agréée
par le fournisseur (second bénéficiaire).

6.3. Forme et contenu de la facture


Il n'y a pas de formule standard de facture commerciale. Chaque entreprise possède ses factures sur
des formules imprimées et adaptées à ses besoins spécifiques.
Dans tous les cas, la facture comprend deux parties l'en-tête et le corps.
L'en-tête comprend :
1) Le nom et l'adresse du vendeur et de l'acheteur;
2) eLe numéro de la facture;
3) La date de rédaction de la facture;
4) Les conditions de vente (époque, lieu de paiement) ;
5) La mention facture;
6) La mention « doit ».

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Le corps comprend :
1) La spécification des marchandises : marque, nature, n° de colis, quantité...;
2) Toutes les indications sur le poids (brut, tare, net), sur le prix (unitaire, total, bonification, net à
payer) et sur la date de paiement ;
3) Une communication éventuelle pour modification de conditions générales imprimées ;
4) La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

6.4. Sortes de factures


On distingue les factures usuelles des factures spéciales. La facture usuelle ou ordinaire c'est celle qui
répond à la définition que nous avons donnée plus loin. Parmi les factures usuelles nous avons :
- Les Factures Simples : Lorsque l'acheteur et le vendeur habitent la même localité et que la vente ne
nécessite pas de transport ;
- Les Factures d'expédition : lorsqu'elle se rapporte sur des marchandises expédiées à l'acheteur par
l'intermédiaire d'un transporteur;
- Les mémoires ou factures des entreprises de travaux : (ingénieur, menuisiers, électriciens,…). Le
mémoire se définit comme un état détaillé de divers travaux effectués et de leurs prix. Il mentionne
les prix des matériaux et le prix de la main d’œuvre exprimé en % du prix des matériaux, les
taxes…
La facture spéciale peut-être :
- Une facture à la commission : établie par un commissionnaire (compte d'achat, compte de vente) ;
- Une facture pro-forma : projet de facture destiné à renseigner l'acheteur éventuel sur le décompte
précis de prix net à payer si la vente était conclue) ou à permettre à l'acheteur potentiel de se
justifier vis- à- vis de son banquier;
- Une facture à condition ou provisoire : écrit temporaire qui ne devient une facture définitive et
ferme que lorsque l'acheteur qui a reçu les marchandises ne les retourne pas au vendeur avant un
délai fixé.
- Une facture consulaire : facture ordinaire ou d'expédition visée au départ par le consul du pays
importateur dans le pays exportateur pour certifier, à l'intention de la douane de ce pays, l'origine et
la valeur de base de la marchandise importée.
- Une facture protestable : facture entre commerçants, indiquant les modalités et les délais de
règlement, aux termes de laquelle un créancier non payé endéans les délais fixés est autorisé à
dresser un protêt à charge du débiteur.
7. Relevé de factures : Le relevé de factures, relevé de compte ou mémorandum, est un état récapitulatif
des factures non réglées et des notes de crédit relatives à un même client. Il s'établit généralement en
fin de périodes (mois, trimestres etc.). La réduction de prix que le fournisseur accorde sur un relevé de
factures s'appelle « ristourne» c.à.d. qu'on l'assimile à une bonification, une remise hors facture, que le
fournisseur concède à un bon client à la fin de la période considérée (trimestre, année...).
8. Note de crédit (NC) ou facture d’avoir : La Note de Crédit ou facture d'avoir, c'est un écrit émis par
le vendeur pour accorder à un client une réduction sur une facture lui envoyée précédemment. C’est le
cas lorsque le vendeur a oublié de calculer une réduction promise (escompte, remise, rabais), a fait une
erreur de calcul, reçoit des emballages en retour etc.
9. Note de Débit (ND) : La note de débit modifie le montant de la facture en faveur du vendeur dans les
mêmes conditions que celles vues dans le cas de la note de crédit. C'est donc un complément de
facture.
10. Note de Poids (NP) : C’est un écrit qui accompagne la facture et qui indique le poids de chaque colis

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pris séparément. Certaines marchandises sont expédiées en plusieurs colis ou ballots de poids ou de
métrage légèrement différents.

11. Note : La note (appelée aussi de façon erronée facture comptant ou cash) est un écrit qui détaille les
fournitures faites par des détaillants (épiciers, boulangers) les travaux exécutés par des petits artisans
(menuisiers, plombiers...) ou les services rendus par des personnes qui exercent une profession libérale
(avocats, médecins...) La note porte le nom de compte lorsqu'elle prend la forme d'un relevé
chronologique de fournitures de travaux ou de services pendant un laps de temps. On l’appelle
mémoire lorsqu'elle est longue et détaillée (note d'architectes reprenant les matériaux, la main
d’œuvre).

12. Les documents relatifs à la gestion des stocks


Dans une entreprise bien organisée, aucune entrée ou sortie des marchandises ne peut se faire sans
pièces justificatives. Le stockage et le déstockage des marchandises en magasin entrainent l’utilisation
d’un certain nombre de documents à savoir :
A. Le bon d’entrée
C’est un document interne à l’entreprise qui constate l’entrée des marchandises en magasin. Il
s’établit jour après jour.
B. Le bon de sortie
C’est un document interne à l’entreprise qui constate la sortie des marchandises du magasin. Il faut
noter que les bons d’entrée et de sortie magasin servent à élaborer les fiches de stocks en quantités et en
valeurs.
 La fiche de stocks
C’est un document interne qui enregistre suivant un ordre chronologique, les mouvements d’entrés
et de sorties des articles en magasin. La fiche de stock peut être établie en quantité ou en valeur.

a) La fiche de stocks en quantité


Elle permet d’enregistrer les mouvements d’entrées et de sorties des marchandises en quantité ;
c’est-à-dire le nombre des articles entrant et sortant du magasin.

b) La fiche de stocks en valeur


Elle permet l’enregistrement des mouvements d’entrées et sorties des marchandises en valeur ;
c’est-à-dire les mêmes articles en termes monétaires.

Pour remplir la fiche de stock en valeur, il existe deux méthodes de valorisation des stocks
préconisées par le système comptable OHADA : la méthode FIFO et la méthode du coût moyen pondéré.

CHAPITRE 5 : LE PAIEMENT

5.1. Définition
Le paiement a été défini comme étant l'acquittement d'une dette ou d'une obligation par le débiteur à
son créancier en un lieu fixé, à une époque déterminée et en une monnaie légale ou toute autre matière
convenue entre les parties.

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5.2. Modes de paiement


Le paiement peut se faire directement entre vendeur et l'acheteur, à l'aide de monnaie, ou
indirectement par l'intermédiaire de la banque ou de la poste.
5.2.1. La monnaie
C'est une marchandise communément appréciée et économiquement divisible que l'on reçoit habituellement
dans les échanges non pas pour elle-même, mais en vue de l'échanger à son tour.
5.2.2. Le Paiement par l'intermédiaire de la banque
Il peut se faire par chèque, virement ou transfert bancaire, accréditif, lettre de crédit ou assignation.
5.2.2.1. Le chèque
5.2.2.1.1. Définition
C’est un écrit par lequel une personne (tireur) donne l’ordre à une autre personne (tiré) auprès de
qui, elle a des fonds disponibles (provision) de payer à vue, une somme déterminée à elle-même ou à une
autre personne (bénéficiaire).
De cette définition on peut remarquer que la vie d'un chèque implique l'intervention de trois
personnes et l'existence d'une provision. Les trois intervenants sont :
- le tireur qui émet le chèque; donne l'ordre de payer à vue ;
- le tiré qui doit payer le chèque : il doit nécessairement être une banque ;
- le bénéficiaire qui encaisse le montant du chèque.
Dans le cas où le tireur est en même temps bénéficiaire, le nombre d'intervenants est réduit à deux.
La provision est un montant disponible dans le compte du tireur. C'est la différence positive entre les
versements de fonds d'une part et les retraits de fonds d'autre part. Il peut s'agir aussi d'une ouverture
d’une ligne de crédit : la banque s'engage à honorer des tirages en l'absence de tout solde créditeur dans le
compte du titulaire. Le chèque n'a pas de valeur intrinsèque ; sa remise en paiement, même accepté par le
créancier tient l'obligation au débiteur que si le porteur est payé, c'est donc un instrument de crédit
conditionnel. Le tiré n'est tenu de payer que si le tireur est son créancier pour un montant au moins égal à
celui du chèque. C'est cette créance qu'on appelle provision. Cette provision doit être préalable et
disponible de façon que le tiré paie le bénéficiaire là-dessus.
5.2.2.1.2. Description, déclaration et mentions obligatoires du chèque
Les banques délivrent des carnets à souches de vingt, vingt-cinq ou cinquante formules de chèque
aux titulaires de comptes qui y ont déposé des fonds ou qui ont bénéficié au préalable, d’une ligne de
crédit. Les titulaires utilisent une à une ces formules pour effectuer des retraits ou des paiements. Le
format d'une formule de chèque varie d’une banque à l’autre. Mais chaque banque doit respecter les
énonciations légales d'un chèque. Le chèque doit comprendre deux parties : Le volant qui est détaché et
remis au bénéficiaire et la souche ou le coupon qui reste attaché au carnet et qui rappelle succinctement le
contenu du volant.
Le volant contient les mentions obligatoires suivantes :
a. La dénomination «chèque» insérée dans le texte même et exprimée dans la langue utilisée pour sa
rédaction:
b. Le mandat pur et simple, sans condition, de payer une somme déterminée.
c. Le nom du tiré ;
d. Le lieu de paiement ;
e. La date et le lieu de création du chèque ;
f. La signature du tireur.
Un chèque qui manque l’une des mentions ci-dessus n'est pas valable, exception faite des cas ci-

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 21

après :
a. La signature du tireur peut-être remplacée par une déclaration authentique d'une personne qui
remplit les fonctions de notaire, attestant la volonté de celui qui aurait dû signer le chèque ainsi que
son incapacité physique ;
b. A défaut de l'indication du lieu de paiement, le lieu indiqué à côté du nom du tiré est supposé être le
lieu de paiement.
c. Si le chèque indique plusieurs lieux à côté du nom du tiré, le premier lieu indiqué prime. Si aucun lieu n'est
indiqué, le chèque est payable au lieu où le tiré a son principal établissement.
d. A défaut d'indication du lieu de l’émission, le lieu indiqué à côté du nom du tireur est réputé être le
lieu d’émission du chèque.
5.2.2.1.3. Sortes de chèques
Les chèques se distinguent par le mode de désignation du bénéficiaire car le tireur peut donner
l’ordre à sa banque de payer :
1) A une personne dénommée : c'est le chèque nominatif. Ex. Payez à MUSHIYA la somme de ….
2) A l'ordre d'une personne dénommé : c'est le chèque à ordre ; Payez contre chèque à l’ordre de
MUJINGA MUKENDI
3) Au porteur sans indications du bénéficiaire : chèque au porteur.
N.B : Les formules des chèques émis par les banques dans notre pays sont généralement à ordre. Pour
les rendre nominatifs, on barre la mention à ordre et on met le nom du bénéficiaire. Pour un chèque au
porteur, on ajoute après cette mention «à ordre» le mot «porteur », ou on laisse simplement
l'emplacement réservé au nom du bénéficiaire en blanc.

5.2.2.1.4. Transmission et endossement du chèque


Le chèque au porteur avec la mention «au porteur» ou un terme équivalent, est transmissible de la
main à la main. Le chèque nominatif avec ou sans mention expresse «à ordre», est transmissible par
endossement. L'endossement est une mention apposée au verso d'un chèque par laquelle le bénéficiaire,
appelé cédant ou endosseur, cède la propriété du chèque ou le montant de l'encaisse à une autre personne
dénommée cessionnaire ou endossataire.

Par exemple :
1°) Veuillez payer à l'ordre de Monsieur JUNIOR (endossataire)
MBUJIMAYI, le 30 Février 2013
Signature de MULOMBA (endosseur)

2°) Veuillez payer à l'ordre de la BCDC.


Valeur à l’encaissement;
Mbuji-Mayi, le 21mai 2007
MULOMBA
Lors de la remise du (des) chèque(s) l’encaissement, le bénéficiaire doit remplir un bordereau de
chèques remis à l’encaissement afin que le montant soit porter au crédit de son compte.
L’endossement peut se faire aussi par la simple signature de l’endosseur ; il s’agit là d’un
endossement en blanc qui transforme le document en cheque au porteur.
L'endossement se donne au verso du chèque ou sur une feuille attachée au chèque, appelée allonge. Il est
toujours signé, mais le nom du cessionnaire, le lieu et la date d'endossement n’est pas requis.
5.2.2.1.5. Délai de présentation et de paiement du chèque

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Le chèque est payable à vue. Toute mention contraire est réputée non écrite. Un chèque émis et
payable en RDC doit être présenté au paiement endéans les soixante jours, jours non ouvrables compris.
Ce délai est doublé (donc 120 jours) pour les chèques émis à l'étranger et payables en RDC. Les jours se
comptent à partir de la date d'émission du chèque, non compris le jour d'émission.
Si un chèque est tiré entre deux lieux ayant des calendriers différents, on ramène le jour de
l'émission au jour correspondant du calendrier du lieu de paiement. Le chèque ne peut être présenté en
paiement qu'un jour ouvrable. Si le dernier jour du délai est un samedi ou un jour férié légal, le délai est
prolongé jusqu'au premier jour ouvrable qui en suit l'expiration. Les jours fériés intermédiaires sont
compris dans le décompte des jours. Un chèque peut être révoqué après l'expiration du délai de
présentation. Si le tireur n'a pas révoqué le chèque, le tiré peut toujours payer le chèque, même après
l'expiration du délai.
N.B. : Ni le décès du tireur, ni son incapacité survenant après l'émission ne peut invalider les effets du chèque.
5.2.2.1.6. Paiement du chèque
Celui qui encaisse le montant du chèque signe la formule d'acquit au verso du chèque et remet ce
dernier acquitté au tiré. Si le chèque a fait l'objet d'endossement, la formule d'acquit suit l'endossement.
Le chèque peut être payé partiellement. En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que la mention de
ce paiement soit faite sur le chèque et qu'une quittance lui en soit donnée.

N.B. : Le chèque dont le montant est écrit à la fois en toutes lettres et en chiffres, vaut, en cas de
différence, pour la somme écrite en toutes lettres. Le chèque dont le montant est écrit plusieurs fois, soit
en toutes lettres, soit en chiffres, vaut en cas de différence, pour la moindre somme.
Du non-paiement d'un chèque découle des droits et obligations pour le porteur et pour les
endosseurs. Dans le chef du porteur, on distingue les cas d'un chèque présenté au payement en temps utile
et d'un chèque présenté au payement en retard. Dans le second cas, le porteur peut exercer son droit de
recours contre le tireur, sauf si les fonds disponibles auraient disparu pour un fait indépendant du tireur
après expiration du délai de présentation (faillite du tiré par exemple).
Dans tous les cas, le refus de paiement peut se constater par un acte authentique (protêt) ou par une
déclaration écrite du tiré ou d'une chambre de compensation, datée et écrite sur le chèque avant
l'expiration du délai de présentation. En outre, la réclamation porte sur le montant du chèque non payé
augmenté des intérêts (à compter du jour de la présentation), des frais de protêt ou de la constatation
équivalente et des frais des avis donnés ou tous les autres frais subséquents. Le porteur a le devoir de
donner avis du défaut de paiement à son endosseur et au tireur dans le quatre jours ouvrables qui suivent
le jour de la présentation en cas de retour sans frais ou sans protêt.
Concernant les endosseurs, chacun d'eux doit informer, dans les deux jours qui suivent la réception
de l'avis de défaut de payement, son endosseur de cet avis, en lui communiquant les noms et adresses de
tous les signataires qui l'ont précédé.
L'endosseur qui aura remboursé le chèque a le droit de se faire remettre le chèque avec le protêt ou
la constatation équivalente et un compte acquitté. Il peut aussi biffer son endossement et ceux des
endosseurs intervenus après lui. Enfin il peut réclamer individuellement ou collectivement à ses garants,
la totalité de la somme payée augmentée des intérêts et autres frais subséquents.

5.2.2.1.7. Mentions portées sur un chèque


Visa : constate l'existence de la provision en compte.
Certification : bloque la provision au profit du porteur sous la responsabilité du tiré, jusqu'à la
présentation du chèque;

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«Retour sans frais», sans protêt ou clause équivalente : dispense le porteur de faire établir un protêt
ou une action similaire. Si cette clause est inscrite et signée par le tireur, elle produit ses effets à
l'égard de tous les signataires du chèque ; ainsi quiconque, par la suite ferait établir un protêt,
malgré cette mention en supporte seul les frais.
L’aval : qui est un acte par lequel une personne s’engage comme garant d’un signataire du chèque.
L’aval n’est pas d’application pour le chèque-guichet.
5.2.2.1.8. Le chèque barré
C'est un chèque tracé de deux barres parallèles au coin supérieur gauche du recto. Le barrement est
général, s'il ne porte entre les barres aucun nom d'une banque ; le chèque à barrement général ne peut être
payé qu'à un banquier.
Le barrement est spécial, si on inscrit le nom d'une banque entre les barres. Ce chèque n'est payable
qu'au banquier désigné ou, si celui-ci est tiré, qu'à son client. Le banquier désigné peut recourir pour
l'encaissement à un autre banquier. Ainsi, on peut donc transformer un barrement général en un barrement
spécial en inscrivant le nom d'un banquier entre les barres. L'inverse n'est pas possible car, le biffage du
nom du banquier entre les barres est réputé non avenu.

5.2.2.1.9. Chèque à porter en compte


C'est un chèque qui porte au recto la mention « à porter en compte » ou une expression équivalente.
Il ne peut être réglé que par l’écriture comptable et ne peut donc être payé en espèces. Le biffage de cette
mention est réputé non avenu.

5.2.2.1.10. Du chèque perdu et de l'opposition


Celui qui perd un chèque ne peut en obtenir le paiement que moyennant une ordonnance du
Tribunal de Grande Instance en justifiant sa propriété et en donnant une caution, dont l'engagement
s'éteint après six mois. En cas de refus de paiement, le propriétaire du chèque perdu conserve tous ses
droits par un acte de protestation. L’acte de protestation doit être fait au plus tard le surlendemain de
l’expiration du délai de présentation. Le tireur d'un chèque perdu, volé ou dont le porteur est en faillite ou
frappé d'incapacité peut en faire une opposition; c.à.d. empêcher, par lettre recommandée, le tiré de payer
à un porteur illégitime.
5.2.2.2. La Carte bancaire
La carte bancaire est une sorte de pièce d'identité qui permet à un client d'une banque :
- De payer ses achats jusqu'à un certain montant ;
- D'effectuer des retraits jusqu'à un certain montant dans des banques qui ont adhéré au système de la
carte de banque;
- De recevoir une autre carte après expiration du délai ; utilisation de nuit comme de jour, les jours
fériés comme les jours ouvrables, dans des guichets de distribution automatique des billets de
banque jusqu'à un montant déterminé;
5.2.2.3. Ordre de transfert
On appelle ordre de transfert, un document par lequel le titulaire d'un compte à vue ordonne à la
banque de transférer une certaine somme de son compte au profit d'un bénéficiaire qui a un compte dans
une autre banque ou qui n'a pas de compte bancaire. Dans le cas d'un bénéficiaire qui a un compte
bancaire, la banque qui reçoit l'ordre de paiement débite le compte du donneur d'ordre et émet un
document en faveur de la banque où le bénéficiaire a son compte.
Lorsque le bénéficiaire n'a pas de compte bancaire, la banque qui reçoit l'ordre de transfert émet un
chèque circulaire en sa faveur; c.à.d. Un chèque bancaire que le bénéficiaire peut toucher dans n'importe

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quelle agence de la banque émettrice. La banque émettrice peut aussi tirer un chèque postal, dans le cas
où le bénéficiaire a un compte chèques postaux.
5.2.2.4. Ordre de virement
Contrairement à l'ordre de transfert qui est un transfert de fonds d'un compte bancaire à un autre
dans une autre banque, l'ordre de virement est un écrit par lequel le titulaire d'un compte donne l’ordre à sa
banque de transférer une somme donnée de son compte à celui d'un tiers dans la même banque.
5.2.2.5. L'accréditif
C'est un ordre de paiement au comptant et à vue qu'une banque donne à ses agences ou succursales
à l'ordre d'une personne qui en a fait la demande par écrit et qui a versé, à cet effet, les fonds nécessaires.
L'accréditif est un mode de paiement qui est utilisé de moins en moins dans des affaires.
5.2.2.6. La Lettre de crédit
5.2.2.6.1 Définition
C'est un écrit sous forme de lettre missive, par lequel une banque invite un ou plusieurs
correspondants à payer au porteur de la lettre nominativement désigné, après vérification de son identité,
les sommes dont il pourrait avoir besoin jusqu'à concurrence d'un montant déterminé et éventuellement
pendant un délai stipulé.
5.2.2.6.2 Utilité de la lettre de crédit
La lettre de crédit évite aux voyageurs les ennuis d'emporter des espèces à cause des risques de
vols, de perte...
5.2.2.6.3 Sortes des lettres de crédit
Il y a deux sortes de lettres de crédit :
La lettre de crédit simple qui n'est adressée qu'à un seul correspondant de la banque émettrice.
La lettre de crédit circulaire qui s'adresse à plusieurs correspondants à la fois.
5.2.2.6.4. Caractères de la lettre de crédit
La lettre de crédit :
- Est personnelle (ne peut être payée qu'à la personne désignée qu'on appelle accrédité) et non
transmissible par endossement.
- Payable par acomptes successifs : l'accrédité n'est pas obligé d'en toucher l'intégralité du montant ;
- N'a pas d'échéance, sauf clause contraire qui en fixe un délai, dans lequel cas l'accrédité doit se
conformer à ce dernier.
5.2.2.7. L'Assignation
C'est une sorte de chèque tiré sur une personne autre qu'une banque et par lequel un créancier
demande à son débiteur de verser à une banque désignée, une somme déterminée.

5.2.3. Paiement par l'intermédiaire de la poste


Il peut se faire par mandat-poste ou par le service des comptes chèques postaux.
5.2.3.1. Mandat-poste
5.2.3.1.1. Définition
C'est un titre par lequel l'administration des postes s'engage à payer à la personne désignée sur le
mandat, une somme versée au profit de cette dernière dans l'un des bureaux de poste du pays.
5.2.3.1.2. Description et processus
Les bureaux de poste donnent gratuitement un formulaire à quiconque effectue un paiement par
mandat-poste. Ce document comprend quatre parties :
Le reçu : reste chez l'expéditeur de fonds. Il est produit en cas de réclamation;

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Le talon de contrôle ou la souche de contrôle gardé par la poste ;


Le mandat-poste proprement dit : transmis par la poste au destinataire pour lui permettre d'en
toucher le montant ;
Le coupon : qui est détaché et remis au destinataire;
N.B. : Le mandat-poste est valable durant un trimestre à partir de la date de son émission. Passé ce
délai, il ne peut être payé qu'avec une autorisation expresse de la direction des postes. Dépassé cinq ans,
à compter de la date du versement de fonds, tout mandat non touché par le bénéficiaire est définitivement
acquis à l'Etat.
5.2.3.2. Le Chèque postal
C'est un ordre de paiement à vue et au comptant sur les fonds disponibles au compte chèques
postaux (CCP) par le titulaire du compte. Tout chèque postal est encaissable endéans les six mois de son
émission. Le chèque postal est nominatif ou au porteur. Il n'est pas transmissible par endossement. Il peut
être barré au profit du service des comptes chèques postaux ou d'une banque. Le barrement ne peut être
que spécial.
Le détenteur d'un chèque postal nominatif doit décliner son identité avant de le toucher.
Le chèque au porteur ne porte pas le nom du bénéficiaire. Il ne peut être encaissé que par le service
des chèques postaux qui tiennent le compte du tireur. Le fait pour un titulaire, d'émettre une seule fois un
chèque postal sans provision entraîne le retrait immédiat et définitif de l'autorisation. Par contre, le
titulaire d'un Compte chèque Postal peut également dénoncer son compte moyennant un préavis de huit
jours donnés par lettre recommandée au service des chèques postaux.
5.2.3.3. Le Virement postal
C’est un document par lequel le titulaire d'un Compte Chèque Postal demande au Service de
Comptes Chèques Postaux de débiter son compte par le crédit du ou des comptes d'un ou de plusieurs
titulaires de Comptes Chèque Postaux, selon que l'ordre de virement est simple ou collectif.
Comme le chèque postal, le virement postal sert à effectuer des paiements ou des retraits pour le titulaire
du compte.
5.3. Preuves de Paiement
Dans les affaires, celui qui paie doit exiger une preuve de paiement. L'acquit, la quittance et le reçu,
sont des preuves de paiements
5.3.1. L'Acquit
L'acquit n'est pas un document, c'est une formule que le créancier écrit sur le document qui établit
une dette (par exemple, une facture, une lettre de change, un chèque...) et par laquelle il certifie que le
paiement a été effectué. Cette déclaration se fait par les mots « pour acquit » suivis de du nom, de la date
et de la signature, comme dans l'exemple ci- après :
Pour acquit,
Nom et post nom
Mbujimayi, le 03 Janvier 2014
Signature
N.B. Au Congo, les banques exigent l'adresse complète du signataire du titre, plus spécialement en ce qui
concerne le chèque.
Parfois l'acquit se donne par les mots « pour acquit », suivis de la signature ou simplement par la
signature du créancier;
De ce qui précède, il découle qu'il n'est pas prudent de signer une facture ou une note. La signature
risque d'être interprétée comme un « acquit ».

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5.3.2. La Quittance
C'est un écrit rédigé par le créancier et par lequel il déclare le débiteur quitte envers lui pour la
totalité ou partie de sa dette. Le créancier reconnaît que le paiement a été valablement effectué.
Les mentions obligatoires d'une quittance sont :
 Les mots « reçu de ...» ;
 Le nom du débiteur ;
 La somme payée en toutes lettres et en chiffres ;
 L'une des mentions suivantes :
 En règlement de ... (pour paiement de la dette totale) ;
 A valoir sur (paiement partiel) ;
 Pour solde de (paiement du solde).
 La date du paiement ;
 La signature du créancier.
La quittance, qui est une attestation séparée du document qui établit la dette est généralement
extraite d'un carnet. Elle est libellée comme suit :
« Reçu de Monsieur KASHALA, 25 Avenue Inga, C/Dibindi Ville de Mbujimayi, la somme de cinquante
mille Francs à valoir sur ma facture n° 008 du 04 Février 2013.
Mbujimayi, le 20 Mars 2013. KALOMBO josé

5.3.3. Le Reçu
Le reçu est un document qui a presque la même formule que la quittance. Mais, il est différent de
celle-ci. En effet, le reçu est un écrit rédigé par une personne (débiteur) par lequel celle-ci reconnaît avoir
reçu d'une autre personne (le créancier) un objet ou une somme d'argent.
Le reçu n'éteint donc pas une dette existante comme l'acquit et la quittance. Il constate une obligation qui
naît. Comme la quittance, il est également extrait d'un carnet. Ses mentions obligatoires sont :
- les termes « reçu de ...»
- le nom du créancier
- la valeur de l'objet reçu ou le montant reçu en toutes lettres et en chiffres;
- le motif de l'opération;
- la date du versement;
- la signature du débiteur
Exemple : Reçu de Monsieur John LUKUSA, Avenue ODIA DAVID, n° 12, C/Muya, la somme de
quatre cents mille Francs pour la fourniture 10 sacs de riz à livrer à domicile, selon son bon de commande
n° 045 du 10 mars 2012.
Mbujimayi, le 02 Mars 2013
Dan KASHALA

CHAPITRE 6 : LE CREDIT
Actuellement le commerce est basé sur le crédit ; les grossistes accordent des délais de paiements
d’une durée qui varie entre un et trois mois aux détaillants. Ces derniers peuvent à leur tour accorder des
facilités de paiements à leurs clients. Ainsi le fournisseur ne pourrait renouveler son stock qu'au fur et à
mesure que les clients paient. Ceci fait que le fournisseur éprouve parfois des difficultés pour satisfaire
ses clients. Les effets de commerce lèvent cette difficulté, nous avons cité la lettre de change et le billet à
ordre, qui permettent au fournisseur de céder sa créance à la banque contre des liquidités. En rapport avec

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le commerce extérieur, nous parlerons aussi du crédit documentaire.


6.1. La Lettre de Change
6.1.1. Définition
La lettre de change est un écrit par lequel un créancier, appelé tireur ordonne à son débiteur, le tiré,
de payer à l'ordre d'une autre personne, le bénéficiaire une certaine somme à une époque et dans un lieu
bien déterminés.
Remarque :
La lettre de change est transmissible par endossement ;
La lettre de change a aussi trois intervenants :
* Le tireur = créancier qui donne l'ordre de payer ;
* Le tiré = débiteur qui doit payer à l'échéance la lettre de change;
* Le bénéficiaire = preneur, celui au profit de qui la lettre de change est créée; il peut être le tireur
lui-même ou un créancier de celui-ci.

Traite et remise
Dans le langage courant on désigne la lettre de change par le terme « traite » quand on la
considère du point de vue des rapports entre le tireur et le tiré; par le terme « remise » quand on la
considère du point de vue des rapports entre « cédant et cessionnaire ». « faire traite » et « faire remise »
sont deux expressions utilisées dans chacun de ces deux cas, pour dire « tirer une traite ».
6.1.2. L'analyse d'une lettre de change
A. Les mentions obligatoires :
Dénomination Lettre de Change insérée dans le corps du texte ; Mandant pur et simple de payer
une somme déterminée ; La date d’émission ; Le Montant à payer ; Le nom du tiré, du bénéficiaire et la
signature du tireur ;
Une lettre de change qui manque l’une de ces mentions obligatoires est nulle.
B. Les mentions facultatives :
Lieu de paiement, à défaut le lieu indiqué à côté du nom du tiré; Lieu d’émission ; Echéance : à
défaut elle est payable à vue ; L’aval ; L’acceptation ; L’objet ou le motif.
6.1.3. Utilité de la lettre de change
La traite est très utile dans les relations commerciales. Elle est à la fois un instrument de paiement,
de transfert de fonds et de crédit (escompte). Le tireur de la lettre de change en tire des avantages suivants
:
Le paiement aura lieu le jour de l'échéance. Le créancier peut être plus sûr d'être payé à la date fixée
et que le débiteur ne tentera pas de différer le paiement. Lorsque la traite est acceptée, la garantie de
paiement sera accrue, car le non-paiement rendant notoire l'insolvabilité du tiré, peut avoir des
conséquences désastreuses. Des créanciers peuvent conserver les lettres de change acceptées comme
simple garantie de paiement et les encaisser à l'échéance, mais ils peuvent aussi par voie d'endossement
les utiliser pour régler les dettes envers d'autres créanciers.
Le principal avantage de la lettre de change réside dans son caractère d'instrument de crédit. Le
vendeur a moins d'inconvénients à accorder du crédit à ses clients, lorsqu'il parvient à négocier à une
banque les traites qu'il tire sur eux. Au lieu d'attendre jusqu'à l'échéance pour recevoir le paiement, il
négocie les effets et obtient dans l'immédiat la libre disposition de ses remises c.à.d. du montant nominal
diminué de l'escompte et des autres frais. En réalité, la banque avance l'argent jusqu'à l'échéance et
accorde ainsi à son client un crédit d'escompte.
6.1.4. La Provision

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La provision d'une lettre de change consiste en des valeurs quelconques que le tiré doit au tireur à
l’échéance. Tirer une traite en blanc, c'est la tirer sur des personnes qui ne doivent rien. Tirer une traite
en l'air, c'est la tirer sur une personne imaginaire. Les tireurs de traites en blanc ou en l'air visent
simplement à la négocier auprès des banques ou à les donner en paiement de leurs dettes auprès de leurs
propres créanciers. De tels tireurs sont passibles de poursuites judiciaires. Toutefois, l'inexistence de la
provision n'invalide pas l'existence du titre lui-même.

6.1.5 Transmission et endossement


La propriété d'une lettre de change est transmissible par endossement du titre. Néanmoins le tireur
peut insérer les mots « non à l'ordre » dans le texte. Cette clause rend le titre non transmissible.
L'endosseur ou le cédant est celui qui cède la lettre de change. Le nouveau propriétaire est appelé
endossataire ou cessionnaire. La formule de l'endossement s'inscrit au dos de la traite :
Payez à l'ordre de Monsieur jures KALONJI
Mbujimayi, le 15 mars 2013
Signature du cédant.
L'endossement peut être translatif qui suppose le transfert de la propriété de la LDC ; ou de
procuration qui est la simple remise de la LDC à l’encaissement à la banque. Il peut être aussi complet
c.à.d. nominatif, ou en blanc c.à.d. au porteur. En cas d'endossement en blanc, le porteur peut remplir le
blanc par son nom ou au nom d'une autre personne. Il peut aussi endosser la lettre de change en blanc et
même remettre à son tour la traite à un tiers sans l'endosser. Le tireur et le tiré désignent encore la lettre
de change par le mot « traite ». Les propriétaires successifs (bénéficiaire, cessionnaire) l'appellent aussi
remise.
6.1.6. Acceptation
L'acceptation consiste en la signature du tiré précédée ou non de la mention « accepté » apposée au
recto du titre à un endroit approprié. Par l'acceptation, le tiré s'oblige à payer la lettre de change à
l'échéance; il s'en rend principal débiteur et à l'échéance, il doit la payer.
Il y a quatre sortes d'acceptation :
a) Acceptation ordinaire: répond à la définition ci-dessus;
b) Acceptation datée : le tiré date son acceptation et s'engage à payer la traite dans un délai de vue ;
c) Acceptation partielle : le tiré promet de payer une partie de la somme inscrite sur la traite ;
d) Acceptation domiciliée : le tiré accepte la traite, mais la rend payable dans un domicile autre que le sien.
Exemple : Accepté pour la somme de …Payable au domicile de……avenue...… n° ….. à ……
Signature.
La lettre de change doit être acceptée à sa présentation ou au plus tard dans les vingt-quatre heures (délai
légal). Le tiré peut donc demander une seconde présentation endéans ce délai. Le porteur n'est pas obligé de se
dessaisir de la traite entre les mains du tiré.
En cas de refus d'acceptation; par le tiré, le porteur doit faire constater ce refus par un protêt faute
d'acceptation établi par un huissier ; ou par une déclaration datée et écrite sur la lettre de change, signée
par le tiré. Le protêt faute d'acceptation dispense de la présentation au paiement et du protêt faute de
paiement.
Remarque : La mention « non acceptable », portée sur une traite dispense le tiré de la formalité
d'acceptation. Le tireur a confiance en son tiré; il n'entend pas lui faire accepter la traite. Les porteurs
successifs ne doivent pas faire accepter la lettre de change.
6.1.7. Echéance
C'est la date à laquelle la traite est payable. On indique l'échéance de quatre manières :

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- L'échéance est presque toujours à jour fixe c.à.d. à la date marquée sur la traite. Ex. le 20 juin
- L'échéance est parfois à vue c.à.d. payable sur présentation.
- L'échéance est à un délai de date : c'est-à-dire à partir de la date d’émission ;
- L’échéance à un certain délai de vue : c'est-à-dire à partir de la date d’acceptation.
6.1.8. Paiement
Le jour de son échéance, la lettre de change est présentée chez le tiré. Le paiement a lieu au
domicile indiqué dans la traite. L'époque de paiement c'est l'échéance indiquée. Tout paiement anticipatif
est fait aux risques et périls du débiteur. Le tireur peut faire opposition au paiement de la traite ; en cas de
perte de ce titre, de la faillite ou de l'incapacité du porteur. Dans ce cas, le tiré doit attendre la décision de
la justice avant de payer la traite.
En cas de non-paiement, le porteur peut faire dresser par un huissier, un « protêt faute de
paiement») ou une déclaration du tiré datée et écrite sur la traite même. Toutefois, si la traite porte la
mention « sans frais » « sans protêt » ou « retour sans frais » et signée par le tireur ou l'endosseur, le
porteur ne doit pas faire dresser un « protêt faute de paiement ». Le porteur peut exercer son recours
contre tous les signataires de la traite dans les mêmes délais que le chèque.
6.1.9. Garantie solidaire
Lorsque la lettre de change n'est pas payée à l'échéance, le porteur peut s'adresser à l’un des
endosseurs ou au tireur, car tous ceux qui ont signé, accepté ou endossé la traite sont solidairement
responsables du paiement à l'échéance. D'une façon générale, le règlement se fait à l'amiable. Le porteur
retourne l'effet impayé, auquel auront été épinglé le protêt et la note de frais à son cédant et lui réclame le
remboursement du montant total. Le cédant agit de même envers l'endosseur précédant. Ainsi l'effet est
remboursé d'endosseur à endosseur jusqu'au tireur. Dans le cas contraire, le porteur doit citer en justice
celui ou ceux contre qui il veut exercer son recours.
6.1.10. Aval
Indépendamment des garanties que confère la création de l'acceptation et l'endossement de la lettre
de change, un tiers peut y ajouter une garantie supplémentaire par l'aval.
Signer pour aval, c'est se porter garant pour le paiement. La formule est :
«Bon pour aval»

Signature Mike KABEYA

6.2. LE BILLET A ORDRE (B.O)


6.2.1. Définition
C'est un document par lequel un débiteur, appelé souscripteur s'engage à payer à son créancier ou à
son ordre, une certaine somme y indiquée à une époque et à un lieu déterminés.
De l'analyse de ce titre, on remarque qu'il a essentiellement deux intervenants : le souscripteur qui s'engage à
payer le B.O. et le preneur ou bénéficiaire à l'ordre de qui la promesse de payer est faite.
6.2.2. Mentions Obligatoires
Le Billet à Ordre doit indiquer : La dénomination Billet à Ordre ...; La promesse pure et simple de
payer une somme déterminée ; L'échéance ; Lieu de paiement ; Le bénéficiaire avec ou sans mention « à
l'ordre de... » ; La date et le lieu de souscription (création) ; La signature du souscripteur.
Le titre qui manque l’une de ces mentions ne vaut pas comme Billet à Ordre excepté :
1) La non indication de l'échéance qui implique que le Billet à Ordre est payable à vue,
2) La non indication du lieu de création qui implique que le Billet à Ordre a été souscrit au lieu de
paiement, censé être en même temps le domicile du souscripteur.

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6.2.3. Analogies et différence avec la traite


Tant qu'elles ne sont pas incompatibles avec le Billet à Ordre, toutes les dispositions concernant la
lettre de change sont applicables au Billet à Ordre notamment, l'échéance, l'endossement, la solidarité,
l'aval, le paiement, le refus de payement, les droits et devoirs du porteur, le protêt,…
Par ailleurs, l'obligation qui découle de la signature du Billet à Ordre est aussi abstraite que celle de
l'acceptation d'une lettre de change : c'est-à-dire, indépendante de la provision qui, elle, découle d'un
rapport fondamental extérieur au titre et généralement préexistant. Le Billet à Ordre diffère cependant de
la lettre de change en ce que l'acceptation n'est pas nécessaire parce que c'est le débiteur lui-même qui en
est le souscripteur.
Remarques
Un document écrit sans mention « Billet à Ordre » est une simple promesse. Ce titre n'est pas
négociable ni endossable, et ne peut être touché que par le bénéficiaire.

6.3. LE CREDIT DOCUMENTAIRE (CREDOC)


6.3.1. Définition
C'est un engagement irrévocable pris par une banque pour payer un montant déterminé au
fournisseur d’une marchandise pour le compte de son client, contre la remise dans un délai fixé, des
documents conformes prouvant que la marchandise a été expédiée. Autrement dit c’est la lettre que la
banque de l’importateur adresse à son correspondant étranger en vue de payer une somme déterminée au
fournisseur de la marchandise de son client, à une date déterminée mais contre remise des documents
couvrant cette marchandise.

6.3.2. Le déroulement d’un crédit documentaire

Banque Bénéficiaire du 3 Banque émettrice


CREDOC (Banque du (Banque de l’acheteur)
Vendeur) 6

4 5 7 2

Vendeur Acheteur
(Bénéficiaire du 1 (Importateur /Emetteur)
CREDOC) du CREDOC

1. Conclusion du contrat de vente entre vendeur et acheteur ;


2. L’acheteur donne à sa banque un ordre d’ouverture du CREDOC ;
3. Envoi du courrier d’ouverture du CREDOC à la banque du vendeur ;
4. Envoie du courrier au vendeur par sa banque ;
5. Dépôt des documents à la banque par le vendeur ;
6. L’envoi des documents par la banque du vendeur à la banque de l’acheteur et paiement du vendeur par la
banque de l’acheteur.
7. Envoi des documents à l’acheteur par sa banque.

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6.3.3. Les Fonctions économiques du CREDOC


Le CREDOC remplit trois fonctions économiques : la fonction de sécurité, la fonction de crédit et la
fonction de la facilitation de financement. Le CREDOC assure la sécurité de l'exportateur et de
l'importateur. A l'exportateur; il offre la possibilité de réclamer le paiement non pas à l'acheteur étranger
qu'il connaît mal ou pas du tout, mais à une banque de premier ordre qu'il connaît bien. L'importateur, lui,
sera sûr de ne payer que des marchandises commandées, car l'exportateur, bénéficiaire du CREDOC, ne
sera payé que lorsque la banque aura reçu et vérifié des documents qui permettent de prouver qu'il a
rempli les conditions du contrat et qu'il a effectivement livré les marchandises.
La fonction de crédit s'exerce aussi bien en faveur de l'exportateur que de l'importateur.
L'exportateur a la facilité de négocier la traite documentaire avant son échéance et se procurer ainsi du
crédit sur des marchandises non encore payées. L'importateur a la possibilité d'obtenir auprès de la
banque émettrice un crédit garanti par des documents de la marchandise ; qui peut l'aider à traverser la
période, parfois très longue du voyage des marchandises.
Enfin la fonction de facilitation de financement s'exerce exclusivement en faveur de l'exportateur.
Car celui-ci a la possibilité de transférer son CREDOC à son fournisseur et payer ainsi ce dernier dans des
conditions relativement peu onéreuses.
Remarques
La domiciliation d'un CREDOC ne se confond pas avec sa confirmation. Domicilier un CREDOC
chez le correspondant de la banque émettrice, c'est demander à cette banque de la notifier au bénéficiaire
ou de servir de guichet payeur. Aucun port juridique ne lie le bénéficiaire et la banque domiciliataire.
Tandis que par la « confirmation » la banque confirmatrice prend le même engagement que la banque
émettrice (de façon ferme et définitive) pour réaliser le CREDOC.
6.4. Les documents d'accompagnement
6.4.1 Les documents d'expédition
6.4.1.1 Le connaissement
Le connaissement est un écrit daté par lequel le capitaine d'un navire de la société de navigation,
reconnaît avoir reçu les marchandises qui y sont détaillées et s'engage à les transporter aux conditions
convenues dans un lieu déterminé pour les y livrer à des personnes indiquées moyennant paiement du fret
stipulé, si ce dernier n'a pas été réglé au départ.

6.4.1.2. Autres documents d'expédition


Le CREDOC admet tous les autres documents de transport d'un autre moyen de transport (terrestre,
aérien, fluvial) en règle, émis par les transporteurs ou leurs agents. Par exemple lettre de transport aérien,
lettre de voiture, récépissé.
Remarques :

Les banques accepteront un document de transport combiné. Le document de transport combiné


n'est autre chose qu'un document de transport ordinaire, mais qui utilise au moins deux modes de
transports différents entre le lieu de prise en charge de la marchandise et celui de livraison.
6.4.2. Les documents d'assurance
Il s'agit des documents indiqués dans le CREDOC. Ils doivent être émis et/ou signés par les
compagnies d'assurance ou leurs agents. La valeur minimum assurée est la valeur C.A.F. de la
marchandise, ou la valeur la plus élevée entre le montant de la facture commerciale et celui du règlement,
si on ne peut déterminer la valeur C.A.F à partir des documents présentés.

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 32

6.4.3. La facture commerciale

Sauf clause dérogatoire, dans le CREDOC, la facture commerciale doit être établie au nom du
donneur d'ordre et de montant égal à celui du crédit. Les banques sont habilitées à refuser une facture
dont le paiement serait supérieur à celui du crédit. La description de la marchandise dans le CREDOC
doit correspondre avec celle de la facture commerciale.
6.5. Autres documents
Le donneur d'ordre peut exiger en plus des documents d'expédition, d'assurance et de la facture
commerciale, plusieurs autres documents dont le nombre et le contenu varient selon les termes du contrat
et les textes légaux ou réglementaires de chaque pays. Il en est ainsi de tous les documents qui permettent
de contrôler le poids, la qualité, la provenance et le prix de la marchandise. On peut citer entre autre, le
récépissé d'entrepôt, le bon de livraison, de la facture consulaire, le certificat de qualité, d'analyse ou
d'origine.

CHAPITRE 7 : DES INTERMEDIAIRES DU COMMERCE

7.1. Définition
Les transactions d'achat et de vente locales ne posent pratiquement aucun problème majeur.
Acheteur et vendeur se reconnaissent et connaissent les conditions du marché. Ils peuvent facilement
entrer en contact et/ou exécuter leurs obligations respectives sans trop de frais ni risques. Tel n'est pas le
cas lorsque les contractants sont éloignés l'un de l'autre, lorsqu'ils sont de pays différents, ou lorsqu'ils
n'ont pas le temps matériel ou l'organisation nécessaire pour s'occuper eux- mêmes de toutes les
opérations relatives au contrat de vente.
En général, un homme d'affaires qui se trouve dans ce cas, a tout avantage de faire appel à des
intermédiaires. Les intermédiaires, ce sont des personnes qui, moyennant rémunération, facilitent la
conclusion, l'exécution et le règlement des opérations commerciales.
7.2. Classification
Les intermédiaires se classent en catégories : Les intermédiaires pour l'achat et la vente des
marchandises ; Les intermédiaires pour l'achat et la vente des valeurs mobilières ; Les intermédiaires pour
le transport ; Les intermédiaires pour l'assurance ; Les intermédiaires pour la douane ; Les intermédiaires
pour le paiement et le recouvrement.
7.2.1 Les intermédiaires pour l'achat et la vente des marchandises
Cette catégorie comprend les courtiers en marchandises, les commissionnaires en marchandises et
les agents commerciaux.
7.2.1.1. Le courtier en marchandise
Le courtier en marchandises est un commerçant dont la profession consiste à mettre en contact
d'affaires, acheteur et vendeur dans un domaine commercial où il est spécialiste. Il reçoit les ordres de
vente et/ou d'achat de ses clients. Le courtier n'agit jamais en son propre nom. Il opère au nom de celui qui fait
appel à ses services ; son nom n'apparaît donc pas dans le contrat de vente.
Lorsque c'est le courtier qui initie ce contrat, il rédige un arrêté. Ce dernier est un document qui
mentionne l'objet et les conditions de la vente, ainsi que l'identité des deux parties contractantes qui en
reçoivent chacune, un exemplaire. L'accord des deux parties est constaté par un écrit appelé marché qui est
rédigé par le courtier et signé par les contractants. La responsabilité du courtier est dégagée dès que le marché
est signé. Le courtier est rémunéré par un tant % du montant de la transaction, appelé courtage. Celui-ci est
payé par son commettant, c.à.d. la partie pour laquelle il a agi.

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Dans le commerce international, s'il intervient à la demande de l'acheteur, le courtier s'occupe de


l'agréation de la marchandise avant (vente marchandise vue et agréée) ou après (vente sauf agréation) la
vente. S'il intervient pour le vendeur, le courtier veillera au bon conditionnement de la marchandise. Dans
une vente sur description, c'est lui le spécialiste qui examine la marchandise en détail et en donne
périodiquement des spécifications qualitatives aux clients. Il joue le rôle d'expert dans les tribunaux de
commerce et, en sa qualité d'intermédiaire obligatoire dans les affaires à terme.
7.2.1.2. Les commissionnaires en marchandises
Les commissionnaires en marchandises est un commerçant qui, moyennant rétribution
(commission) achète en son propre nom, par ordre et pour compte d'un autre commerçant (commettant).
Le commissionnaire doit taire le nom du commerçant pour le compte duquel il intervient pour l'achat ou
pour la vente.
7.2.1.2.1 Le commissionnaire acheteur
Il achète en son nom sur l'ordre et pour le compte du commettant des marchandises dont il paie le prix
(facture du fournisseur), mais qu'il rétrocède au prix du compte d'achat. Le montant du compte d'achat est égal au
montant de la facture du fournisseur du commissionnaire augmentée des frais occasionnés par l'achat, de la
rémunération du commissionnaire (commission) et de la taxe sur la valeur ajoutée.
Ci-dessous un modèle de compte d'achat :
a) Schéma du compte d’achat:
1. Ordre d'achat (du commettant au commissionnaire)
2. Bon de commande (du commissionnaire au fournisseur)
3. Facture d'achat (du fournisseur au commissionnaire)
4. Compte d'achat (du commissionnaire au commettant)
b) Contenu
Le compte d'achat comprend deux parties: un en-tête et un corps.
L'en-tête comprend : l'identité du commissionnaire et du commettant ; la date d'établissement du compte d'achat ;
la mention « acheté sur ordre et pour compte de ...» ; les conditions de vente.
Le corps comprend : la copie de la facture du vendeur ; les frais d'achat payés par le commissionnaire ;
la commission : tant % sur le montant de l'achat augmenté des frais et taxes.
N.B.: Lorsque le commettant et le commissionnaire sont de pays différents, la différence de change
éventuelle incombe au commettant. Cette différence ne peut survenir que si la facture est exprimée en une
monnaie autre que celle du pays du commettant.
Dans le commerce international, le commissionnaire-acheteur réside dans le pays producteur, les
centres industriels ou les ports, où il est connu comme exportateur. Ses commettants résident dans le pays
importateur où ils sont considérés comme des importateurs.
7.2.1.2.2. Le Commissionnaire vendeur
Il vend en son nom sur ordre et pour compte du commettant des marchandises facturées aux
acheteurs, mais dont il lui rétrocède au prix de la valeur du compte de vente. Le montant de ce dernier est
égal au montant de la facture du client diminué des frais de vente et de la commission.
On appelle consignataire, le commissionnaire qui reçoit les marchandises en dépôt pour les vendre,
moyennant des avances de fonds au commettant. Le dépositaire, c'est un commissionnaire qui reçoit les
marchandises du commettant, mais il ne lui paie les sommes dues qu'au fur et en mesure de la vente de
ces marchandises.
a) Schéma : Ordre de vente, Facture de vente, Règlement, Compte de vente.
b) Contenu
Le compte de vente contient aussi un en-tête et un corps :

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1) Son en-tête comprend : L'identité du commissionnaire et du commettant ; La date de l'élaboration du compte de
vente ; La mention « vendu sur ordre et pour compte de...» ; Les conditions de vente.

2) Son corps comprend : la copie du corps de la facture du commissionnaire-vendeur ainsi que les réductions
accordées aux tiers (acheteurs) ; les frais payés par le commissionnaire pour cette vente, la commission : tant % sur
le montant brut de la vente (avant déduction des frais).", les avances sur la vente du commissionnaire au
commettant et intérêts calculés sur celles-ci ; le produit net de la vente.
N.B : Si le commissionnaire s'engage à payer son commettant en cas d'insolvabilité de l'acheteur (tiers), il prélève
une commission supplémentaire, appelée ducroire, calculée dans les mêmes conditions. Le risque de
change est à charge du commettant dans les mêmes conditions que le commissionnaire acheteur.
7.2.1.3. Agent commercial
C'est un intermédiaire qui, de façon permanente, recherche, pour les firmes qu'il représente, soit des
acheteurs, soit des vendeurs. Il vend ou achète régulièrement pour le compte de ces firmes. Il est lié avec
elles par un contrat d'agence.
Remarques
L'agent exclusif est un commerçant indépendant qui travaille en son nom et pour son compte
personnel. Il jouit, par la volonté du fournisseur, d'un monopole dans un rayon ou dans un pays donné. Il
n'est donc pas un intermédiaire. Le contrat d'exclusivité qui le lie à ces firmes prévoit généralement un
chiffre d'affaires déterminé. Le risque de mévente est à sa charge.

CHAPITRE 8 : LE TRANSPORT, LES ASSURANCES ET LA DOUANE

SECTION 1 : LE TRANSPORT

§1 : Définition :
Le contrat de transport est une convention par laquelle, une personne appelée voiturier ou
transporteur, s’engage à transporter en un lieu déterminé, dans un délai fixé et moyennant un prix
convenu, une marchandise qui lui est remise par une autre personne appelée expéditeur. Ce contrat est
conclu au profit d’une tierce personne, le destinataire généralement le client. L’expéditeur (qui peut être
un intermédiaire ou le fournisseur lui-même) agit donc pour le compte du destinataire.

§2 : Classification :
Du point de vue géographique, on distingue le transport national qui ne dépasse pas les frontières
nationales et le transport international qui se fait entre un pays et plusieurs autres.
Du point de vue moyen de transport utilisé, nous avons : le transport routier, le transport par voies
ferrées, le transport aérien et le transport par eau.
1. Le transport routier :
C’est le transport qui se fait sur des routes asphaltées ou en terre ; il est important dans le commerce
national et limité dans commerce international. Le document utilisé comme preuve du contrat dans ce
type de transport est la lettre de voiture ou lettre de transport « LV ou LT ».
2. Le transport par chemins de fer :
C’est celui qui se fait sur les voies ferrées (rails), à l’exemple de la Société Nationale des Chemins
de fer du Congo « SNCC ». Il est plus concentré en Europe. Comme dans le transport routier, le
document prouvant le contrat est la lettre de voiture ou lettre de transport « LV ou LT ».
3. Le transport aérien :

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C’est le transport qui se fait dans les airs et qui utilise les avions comme moyens de transport. Ce
transport est réservé aux marchandises de très grande valeur, compte tenu du coût très élevé de celui-ci.
Le document utilisé ici c’est la lettre de transport aérien « LTA »
4. Le transport par eau :
Ici nous avons le transport lacustre qui se fait sur les lacs, fluvial qui se fait sur les fleuves et
maritime qui se fait sur les mers et les océans tout en reliant les différents continents et qui est le plus
important compte tenu de coût moins élevé ; il porte sur de très grandes quantités de marchandises et
permet d’éviter les différentes frontières. Le document utilisé est la lettre de voiture ou le connaissement.
Comme tout contrat entre parties, le contrat de transport génère les droits et les obligations des
intervenants (l’expéditeur, le transporteur et le destinataire).

SECTION 2 : LES ASSURANCES

§1 : Définition :
L’assurance est un contrat par lequel une personne appelée « assureur » s’engage à couvrir le risque
d’une autre personne appelée « assuré » en cas de survenance d’un sinistre. Le risque couvert peut porter
sur des hommes (assurance-vie) ou sur des biens (assurance automobile, incendie,…). La signature de ce
contrat est liée à l’existence d’un risque (accident, avarie, incendie, décès,…).
La durée de ce contrat est fixée librement par les parties, mais généralement le contrat d’assurance
est annuel. Il est matérialisé sur un document appelé « police d’assurance », et le montant versé par
l’assuré s’appelle « prime d’assurance ». Toute modification d’une disposition du contrat se fait sur un
document appelé « avenant ».
En cas de survenance d’un risque, l’assureur est tenu de payer une indemnité proportionnelle au
dommage subi à l’assuré.

§2 : Sortes d’assurances :
On distingue :
a) Les assurances de responsabilité civile : Le but poursuivi par cette assurance est de prémunir
l’assuré contre le risque de paiement qu’il devrait verser en vertu de sa responsabilité civile. Ex. votre
enfant jette une pierre qui va blesser le voisin ou endommager la vitrine d’un magasin.
b) Les assurances automobiles : L’assurance automobile est essentiellement une assurance de
responsabilité civile ; elle peut aussi englober d’autres garanties. Concernant le risque couvert, il existe
un contrat minimum au-delà duquel, d’autres contrats facultatifs sont possibles. Le contrat minimum
repose sur la responsabilité civile de l’assuré et a un caractère obligatoire ; et les contrats facultatifs
sont : assurance vol du véhicule, assurance tierce (garantie contre tout dommage qui arriverait sur le
véhicule, qu’il y ait responsable ou non), assurance recours et défense (l’assureur fait des recours
contre les tiers responsables d’un dommage et défend l’assuré) et assurance tous risques (qui est la
somme de toutes les garanties énumérées).

SECTION 3 : LA DOUANE
§1 Définition :
La douane est l’administration chargée de percevoir les droits imposés sur les marchandises et autres
biens qui franchissent les frontières d’un pays. En République Démocratique du Congo c’est la Direction
Générale des Douanes et Accises « DGDA » qui est chargée de la perception de ces droits.
§2 Buts :

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a) Procurer des ressources à l’Etat par la perception des droits sur certains biens entrant dans le pays
ou sortant du pays.
b) Protéger certaines entreprises nationales contre la concurrence étrangère ;
c) Veiller à l’observation des prescriptions commerciales, sanitaires et autres ;
d) Permettre l’établissement des statistiques commerciales (balance commerciale,…).

§3 sortes de droits :

Du point de vue origine, nous avons les droits d’entrée et les droits de sortie. Il y a aujourd’hui les pays
qui ne frappent que les biens entrants.
Du point de vue nature, nous avons les droits de douane : qui sont les droits que doivent payer les
marchandises et autres biens qui franchissent les frontières et déclarés en consommation et les droits
d’accises qui sont des droits qui frappent la consommation de certains biens, qu’ils soient importés ou
produits dans le pays.
Du point de vue base de calcul, nous avons les droits ad valorem portant sur la valeur des marchandises
et les droits spécifiques portant sur la quantité de biens (poids, pièces,…)

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DEUXIEME MODULE : MATHEMATIQUES FINANCIERES

Objectifs du cours

 Leur apprendre toutes les méthodes de calcul nécessaires à la résolution des problèmes de partage,
des intérêts, d’escompte, d’équivalences d’effets, de comptes courants et d’intérêts…
Pour cela l'étudiant qui l'aura suivi avec intérêt sera capable :
 De résoudre toutes les questions relatives au calcul des pourcentages, des intérêts simples, de
l’escompte, d’équivalence d’effets, des comptes courants et d’intérêts,...

Plan du cours
Chapitre 1 : la notion des pourcentages
Chapitre 2 : La règle de trois, de société et de change
Chapitre 3 : les intérêts simples
Chapitre 4 : l’escompte
Chapitre 5 : l’équivalence d’effets
Chapitre 6 : Vente à tempérament
Chapitre 7 : les comptes courants et d’intérêt

INTRODUCTION
1. Définition :
Les mathématiques financières sont une branche des mathématiques appliquées ayant pour but la
modélisation, la quantification et la compréhension des phénomènes régissant les opérations financières
d’une certaine durée (emprunts et placements/investissements) et notamment les marchés des capitaux.

CHAPITRE 1 : LA NOTION DE POURCENTAGE

SECTION 1 : NOTIONS DE POURCENTAGE


§1. POURCENTAGES SIMPLES

1.1. Définition :
La proportion en pourcentage d’une quantité A par rapport à une quantité totale B est égale à
(en %)
Le pourcentage est une expression du rapport d’un élément par rapport à un tout.
Exemple : Combien de pourcentage représentent 50 élèves par rapport à un total de 200 élèves d’une
classe ?
Par l’assistant SAMY DISASHI
Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 38

50 élèves représentent 25% parce que = 25%


Propriété :
Prendre x % d’une grandeur revient à la multiplier par .

Exemple : 15% de 2 500 um = = 375 um


1.2. Expression en pourcentage d’une augmentation ou d’une diminution

Propriété :
 Augmenter une grandeur de x% revient à la multiplier par (1 + );

 Diminuer une grandeur de x% revient à la multiplier par (1 - ).


Exemples : cas d’augmentation

 Augmenter une grandeur de 5% revient à la multiplier par 1 + = 1,05 ;

 Augmenter une grandeur de 100% revient à la multiplier par 1 + =2


 Une voiture coûte 10 000 um au mois de janvier 2014, A combien reviendra cette voiture en juin de la même
année si le prix de vente augmentait de 7% ?

Le prix en juin sera de : x 10 000 = 10 700 um


Exemples : cas de diminution

 Diminuer une grandeur de 15% revient à la multiplier par = 0,85

 Diminuer une grandeur de 50% revient à la multiplier par = 0,5


Exemple :
Une maison valant 50 000 um en 2014 doit connaitre une diminution de valeur de l’ordre de 25% en
2015. A combien reviendra – t – elle ?
En 2015 cette maison reviendra à x 50 000 = 37 500 um.

NB : et sont des coefficients multiplicateurs. Multiplier une grandeur par un coefficient t


revient à lui appliquer une variation en pourcentage de (t – 1) x 100.
Exemples :
 Multiplier une grandeur par 1,25 revient à lui appliquer une variation positive de 25% car (1,25 – 1) x 100 = 25 ;
ce qui correspond à une hausse de 25%.
 Multiplier une grandeur par 0,85 revient lui appliquer une variation négative de 15% car (0,85 – 1) x 100 = - 15.
Ceci correspond à une baisse de 15%.
1.3. Variation successive d’une grandeur
Propriété :
Lors d’augmentations ou des diminutions successives, les coefficients multiplicateurs se multiplient
mais les pourcentages ne se multiplient pas.
Exemples :
 Augmenter une grandeur de 30% puis de 40% ne revient pas à l’augmenter globalement de 70%. On la multiplie

par = 1,3 puis par = 1,4 ; ce qui revient à la multiplier en tout de 1,3 x 1,4 = 1,82. Ceci traduit
une hausse de 82% car (1,82 – 1) x 100 = 82%.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 39
 Diminuer une grandeur de 25%, puis l’augmenter de 50% ne revient pas à l’augmenter globalement 25%. On la

multiplie d’abord par = 0,75 puis par = 1,5. Ce qui revient la multiplier en tout par 0,75 x 1,5 =
1,125 ce qui correspond à une hausse de 12,5% car (1,125 – 1) x 100 = 12,5%.

1.4. Evolution d’une grandeur en pourcentage


Propriété :

L’évolution en pourcentage d’une grandeur est égale à ) x 100


Exemple :
Le prix d’une moto passe de 1 100 um à 1 250 um entre 2014 et 2015. De combien de pourcentage ce prix a
– t – il augmenté ?

L’évolution en pourcentage = ( ) x 100 = 13,64%

§2. POURCENTAGES EN DEHORS


Un pourcentage est dit en dehors quand il est calculé sur un nombre inconnu supérieur à la base
connue. Ce pourcentage est en dehors du nombre connu.
 La recherche du montant inconnu
 Exemple :
x – 20% de x = 4 000 Formule : le nombre inconnu =

x = 4 000
80x = 4 000 x 100

x= = 5 000

 La recherche du pourcentage sur le nombre inconnu


80% du nombre inconnu = 100% de la base
connue Formule : le pourcentage sur
le nombre inconnu :
1% du nombre inconnu = % de la base
connue

20% du nombre connu = % de la base


connue = 25%

Exemple : Le montant net d’une vente s’élève à 70 640 um, sachant qu’il y a une commission de 1,5% et
un courtage de 1%, quel est le montant brut de la vente ?
PV net 70 640 um Total frais ?
Commission 1,5%, Courtage 1% PV brut ?
a) PV brut = 100%
Commission - 1,5%
Courtage - 1%
PV net = 97,5% = 70 640 um
Si 97,5% ……………………… = 70 640

1% =

100% = = 72 451,28 um
Total frais = Commission + courtage

Commission = 1 086,77 um

Courtage = = 724,51 um

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 40
Total frais = 1 811,28 um

APPLICATIONS
1. Le prix d’achat d’une marchandise étant de 36 000 um, combien faut-il facturer pour gagner un bénéfice de 25%
du PV ?
2. A quel bénéfice en % du CR correspond un bénéfice de 12%, 25%, 30% et 35% du PV ?
3. Un négociant achète une marchandise à 1 600 um par sac, il veut gagner 25% sur le P.A. tout en accordant un
escompte de 2% à ses clients et une commission de 5% sur le P.V. brut à son commissionnaire. Quel sera le
PV Brut ?
4. Une marchandise rapporte un bénéfice de 15% du P.A.
a) Quel est son P.A. sachant que ce bénéfice correspond à 6 000 um ?
b) Quel est son P.V. si l’on veut gagner 20% du P.V. ?

§3. LES POURCENTAGES EN DEDANS


Un pourcentage est dit en dedans lorsqu’il est calculé sur un nombre inconnu inférieur à la base
connue. Ce nombre est à l’intérieur de la base connue.
 La recherche du nombre inconnu
 Exemple : Formule :
x + 25% de x = 4 800
nombre inconnu =
x+ x = 4 800
= 4 800
125x = 4 800 x 100

x= = 3 840
 La recherche du pourcentage sur le nombre inconnu
125% du nombre inconnu = 100% de Formule :
la base connue le pourcentage sur le nombre

1% du nombre inconnu = % de la inconnu :


base connue

25% du nombre connu = % de


la base connue = 20%

Exemple : Le prix d’une marchandise ayant été augmenté de 5% coûte 5 985 um par litre, quel en était le prix
avant l’augmentation ?
Données Inconnu Formule
PV actuel : 5 985 um PV avant majoration ? PV avant majoration
Majoration : 5%
=

Solution = = = 5 700 um (P.V. avant majoration)


Majoration = 5 985 – 5 700 = 285 um = 5% de 5 700 avant majoration

APPLICATIONS
1. On a vendu une marchandise à 18 000 um en gagnant 20% du P.A. Quel est le P.A. ?
2. Un commerçant a vendu ses marchandises avec un bénéfice brut de 25% sur le P.A. Quel est le P.A. ? et quel bénéfice a – t
– il réalisé sur ses ventes qui s’élèvent à 250 000 um ?
3. A quel bénéfice en % du P.V. correspond 10%, 15%, 25% et 30% du P.A. ?

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 41
4. Une marchandise est vendue avec 3 majorations successives de 15%, 20% et 25%. Quelle est la majoration globale ?
5. Quel est le C.R. d’une marchandise qui, vendue à 250 um le kg, sous escompte de 2% et une commission de 5% au
commissionnaire, laisse un bénéfice commercial brut de 30% du C.R. ?

CHAPITRE 2 : REGLE DE TROIS, REGLE DE SOCIETE ET REGLE DE


CHANGE
SECTION 1 : REGLE DE TROIS
§1. DEFINITIONS :
La règle de trois est une opération qui consiste à déterminer la valeur de la quatrième grandeur
lorsque celles des trois autres sont connues.
La quatrième proportionnelle à trois termes est un nombre qui forme une proportion avec les trois
autres classées par ordre de grandeur. Une proportion est une égalité de deux rapports.
Les grandeurs d’une proportion peuvent être directement ou inversement proportionnelles.
Directement proportionnelles, lorsque les grandeurs varient dans le même sens, c’est-à-dire que
l’augmentation ou la diminution de n fois l’une entraine l’augmentation ou la diminution de n fois
l’autre.
Inversement proportionnelles, lorsque les grandeurs varient dans le sens contraire, c’est-à-dire que
quand l’une augmente ou diminue de n fois, l’autre diminue ou augmente d’autant.
Exemple :
Si un est à deux ce que trois est à six, cela s’écrit : = ; et 1,2,3,6 sont les termes de la proportion,
1 et 6 sont des termes extrêmes et 2 et 3 sont des termes moyens 1x6 = 2x3
D’où le principe :
Dans une proportion, le produit des extrêmes est égal au produit des moyens. Ce principe est capital
dans la suite du raisonnement.

Dans cette proportion, 6 est la quatrième proportionnelle à 1, 2 et 3 ; car = et conformément


au principe énoncé ci-dessus 1 x X = 2 x 3 ; donc X = 6.
§2. Types de règles de trois
La règle de trois peut être simple ou composée, directe ou inverse. Elle est simple lorsque la valeur
de l’inconnue est calculée à partir d’une proportion. Elle est composée lorsque la solution exige deux ou
plusieurs proportions.
La règle de trois est directe lorsque les grandeurs sont directement proportionnelles et lorsqu’elles
sont inversement proportionnelles, la règle est dite inverse.
Deux méthodes sont employées dans la résolution des problèmes relatifs à la règle de trois :
 La méthode de réduction à l’unité basée sur un raisonnement logique simple : la détermination de la
valeur qui correspond à l’unité de la grandeur et sur base de cette valeur, la recherche de résultat.
 La méthode des proportions fondée sur le calcul de la quatrième proportionnelle.

A. La règle de trois simple et directe


Exemple :
100 ouvriers montent 15 voitures en 6 jours ; combien de voitures peuvent-ils monter en 18 jours ?
a) Méthode de réduction à l’unité :
En 6 jours 100 ouvriers montent 15 voitures

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En 1 jour 100 ouvriers montent


En 18 jours 100 ouvriers montent = 45 voitures
b) Méthode des proportions
En 6 jours 100 ouvriers montent 15 voitures
En 18 jours, on monte X voitures.

Les grandeurs étant directement proportionnelles, nous aurons : = → 6x = 18 x 15 → x =


→ x = 45 voitures
Remarques :
- Le nombre de jours a été multiplié par 3, le nombre de voitures aussi ;
- Le nombre d’ouvriers n’intervient pas dans le calcul du nombre des voitures, car il est constant. Par
conséquent, le nombre de voitures est fonction directe du nombre de jours.

B. Règle de trois simple et inverse


Exemple 1:
50 ouvriers réalisent 100 m d’ouvrage en 2 heures ; combien d’heures faut-il à 40 ouvriers pour
réaliser le même travail ?
a) Méthode de réduction à l’unité
100 m d’ouvrage sont réalisés par 50 ouvriers en 2 heures
100 m d’ouvrage sont réalisés par 1 ouvrier en 2 heures x 50
100 m d’ouvrage sont réalisés par 40 ouvriers en = 2,5 h.
b) Méthode des proportions
50 ouvriers réalisent 100 m d’ouvrages en 2 heures
40 ouvriers réalisent 100 m d’ouvrages en X heure
D’où la proportion = →40x = 50 x 2 →x = = 2,5 h.
Les termes du premier rapport ont été inversés, car moins il y a d’ouvrier, plus ils mettent du temps pour
réaliser le même travail.
Exemple 2 :
Quatre héritiers reçoivent une somme qu’ils se partagent en raison de 12 500 FC chacun. Calculez la part
qu’aurait chaque héritier si six héritiers supplémentaires étaient ajoutés ?
a) Méthode de réduction à l’unité
4 héritiers reçoivent 12 500 FC chacun
1 héritier aurait 12 500 FC x 4

10 héritiers auraient = 5 000 FC


b) Méthode de proportions
4 héritiers reçoivent 12 500 FC chacun
10 héritiers auraient X FC
D’où la proportion =
Ce qui donne 10x = 4 x 12 500
x= = 5 000 FC
Les grandeurs sont inverses car la part diminue avec l’augmentation du nombre d’héritiers.
C. Règle de trois composée et directe

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 43

Exemple :
20 ouvriers gagnent 7 500 FC pour 30 jours de travail ;
Combien faut-il payer à 45 ouvriers pour 15 jours de travail ?
a) Méthode de réduction à l’unité
En 30 jours de travail 20 ouvriers gagnent 7 500 FC

En 1 jour de travail 20 ouvriers gagnent

En 15 jours de travail 20 ouvrier gagne

En 1 jour 1 ouvrier gagne

En 15 jours 45 ouvriers auraient = 8 437,50 FC


b) Méthode des proportions
 Première proportion :
20 ouvriers qui travaillent pendant 30 jours gagnent 7 500 FC
20 ouvriers → 30 jours → 7 500 FC
20 ouvriers → 15 jours → x FC
=
30x = 15 x 7 500
x= = 3 750 FC
 Deuxième proportion
En 15 jours 20 ouvriers gagnent 3 750 FC
En 15 jours → 20 ouvriers → 3 750 FC
En 15 jours → 45 ouvriers → X FC

=
20x = 45 x 3 750
x= = 8 437,50 FC
La proportion composée qui combine les deux premières se présente de la manière suivante :
20 ouvriers → 30 jours → 7 500 FC
45 ouvriers → 15 jours → X FC
=
(20 x 30)X = 7 500 (45 x 15) → 600X = 5 062 500 →

x= = 8 437,50 FC
La règle de trois est composée car il fallait plus d’une proportion pour arriver au résultat. Elle est
directe parce que le coût de la main d’œuvre augmente avec le nombre d’ouvriers et de jours de travail.
D. La règle de trois composée et inverse
Exemple :
En travaillant 9 heures par jour, 15 ouvriers réalisent un ouvrage en 20 jours. Combien de jours faut-il à
30 ouvriers travaillant 6 heures par jour pour produire le même ouvrage ?
a) Méthode de réduction à l’unité :
15 ouvriers travaillant 9h/jour réalisent un ouvrage en 20 jours
1 ouvrier travaillant 9h/jour réalise un ouvrage en 20 jours x 15

30 ouvriers travaillant 9h/jour réalisent un ouvrage en

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 44

30 ouvriers travaillant 1h/jour réalisent un ouvrage en

30 ouvriers travaillant 6h/j réalisent un ouvrage en = 15 jours


2 Méthode des proportions
 Première proportion
15 ouvriers → 20 jours
30 ouvriers → X jours
=
30X = 15 x 20
X= = 10 jours
 Deuxième proportion
9 heures par jour → 10 jours
6 heures par jour → X
= → 6X = 9 x 10 → X = = 15 jours
 Proportion composée
15 ouvriers → 9 heures par jour → 20 jours
30 ouvriers → 6 heures par jour → X jours
= → 180X = 135 x 20 → X = = 15 jours
Pour réaliser le même ouvrage, le nombre d’ouvriers et le nombre d’heures par jour sont
inversement proportionnelles au nombre de jours de travail.
E. La règle de trois composée, directe et inverse
Exemple :
Apres hui heures de travail, 10 ouvriers gagnent 200 FC; combien d’heures de travail faut-il à 30 ouvriers
pour gagner 600 FC ?
a) Méthode de réduction à l’unité
10 ouvriers gagnent 200 FC en 8 heures de travail.
1 ouvrier gagne 200 FC en 8 heures x 10

30 ouvriers gagneraient 200 FC en


30 ouvriers gagnent 1 FC en
30 ouvriers gagnent 600 FC en = 8 heures
b) Méthode des proportions
 Première proportion : grandeurs inverses
10 ouvriers → 200 FC → 8 heures
30 ouvriers → 200 FC → X heures
=
30X = 8 x 10
X= =
 Deuxième proportion : grandeurs directes

30 ouvriers → 200 FC →
30 ouvriers → 600 FC → X

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 45

200X = → 200X = 1 600 → X = = 8 heures


 Proportion composée
10 ouvriers → 200 FC → 8 heures
30 ouvriers → 600 FC → X heure
= → (30 x 200)X = 8(10 x 600) →
6 000X = 48 000 donc X = = 8 heures.
Le nombre d’heures est inversement proportionnel au nombre d’ouvriers et directement
proportionnel au coût de la main d’œuvre.
NB : La règle de trois n’est pas conçue pour résoudre les problèmes qui relèvent du déterminisme des lois de
la nature, qu’elles soient biologiques, écologiques, physiques ou autres.
Exemple :
A 10 ans un garçon pèse 30 kg. Quel poids aura-t-il à 50 ans ?
Une solution du genre de celle reproduite ci-dessous serait entièrement erronée parce que le poids
n’est pas forcément fonction de l’âge.
A 10 ans il a 30 Kg
A 1 an il avait
A 50 ans, il aura = 150 kg ce qui n’est pas vrai.

SECTION 2 : REGLE DE SOCIETE


§1. Définition
La règle de société est utilisée dans le partage des bénéfices, le cas échéant des pertes, entre les
associés d’une entreprise sur base de leurs apports et de la durée que ces apports ont passé dans
l’entreprise.
§2. Principes
La durée et les apports constituent par conséquent les variables en fonction desquelles le partage
doit se faire. D’après cette règle, quatre cas peuvent être envisagés selon que les mises sont égales ou
inégales et que les durées de placement sont égales ou inégales et outre que les associés peuvent prévoir
des clauses spéciales de répartition :
 Durées égales, mises égales ;
 Durées égales, mises inégales ;
 Durées inégales, mises égales ;
 Durées inégales, mises inégales.
A. Durées égales, mises égales
Lorsque les durées et les mises sont égales, la repartions du résultat est égale entre les associés.
Exemple :
Deux associés Moïse et Oscar placent chacun une somme de 50 000 FC dans une société pendant
12 mois et réalisent un bénéfice de 6 000 FC. Calculez la part de bénéfice de chaque associé.
Un capital de 100 000FC produit après 12 mois un bénéfice de 6 000FC

Le capital de 1 FC produit après 12 mois un bénéfice de

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 46

Le capital de 50 000 FC produit après 12 mois : Le capital de 50 000 FC produit après


12 mois = 3 000 FC
Moïse et Oscar reçoivent chacun 3 000 FC
Le même résultat peut être trouvé en divisant le bénéfice par le nombre des associés, soit 6 000 FC :
2 = 3 000 FC parce que les mises et les durées sont égales.

B. Durées égales, mises inégales


Pour des durées égales et des mises inégales, le partage du résultat est fonction directe des mises des
associés.
Exemple :
Soit à repartir un bénéfice de 7 000 FC entre deux associés Ben et Nathan, sachant qu’ils ont
apporté respectivement 60 000 FC et 68 000 FC. La durée de placement des apports est de deux ans.
Le capital de 128 000 FC a produit après 2 ans, un bénéfice de 7 000 FC

Le capital de 1 FC a produit un bénéfice de

Le capital de 60 000 FC a produit un bénéfice de = 3 281,25 FC

Le capital de 68 000 FC a produit un bénéfice de = 3 718,75 FC


3 281,25 FC pour Ben et 3 718,75 FC pour Nathan parce que les mises sont inégales mais les durées égales.

C. Durées inégales, mises égales


Pour les durées inégales et les mises égales, le partage est directement proportionnel aux temps de
placement des mises.
Exemple :
Une société appartenant aux associés Dan et Gad réalise une perte de 72 000 FC, calculer la part de
chaque associé, sachant que :
 Le capital de 180 000 FC a été également souscrit par les associés ;
 La mise de Dan a été placée pour 10 mois et celle de Gad pour 8 mois ;
Chaque associé a souscrit pour 180 000 FC : 2 = 90 000 FC.
En 18 mois, la perte réalisée est de 72 000 FC

En 1 mois la perte réalisée est de

En 10 mois la perte réalisée est de = 40 000 FC

En 8 mois la perte réalisée est de = 32 000 FC


Le capital de Dan reste de 90 000 FC – 40 000 FC = 50 000 FC ; et le capital de Gad reste de 90 000 FC –
32 000 FC = 58 000 FC.
D. Durées inégales, mises inégales
Pour des durées inégales et des mises inégales, le partage est fonction directe du produit des apports
par des durées correspondantes.
Exemple 4 :
Deux associées Lucie et Aimée fondent une entreprise. Lucie apporte 35 000 FC pendant 5 ans et
Aimée apporte 40 000 FC pendant 4 ans. Calculer la part de chaque associée sachant que le
bénéfice réalisé est de 50 000 FC.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 47
Le bénéfice produit par un apport de 35 000 FC pendant 5 ans est égal au bénéfice que produirait un
capital de 175 000 (35 000 x 5) pendant 1 an (5 : 5).
De la même manière, le bénéfice réalisé par une mise de 40 000 FC pendant 4 ans est égal au
bénéfice que produirait un capital de 160 000 FC (40 000 FC x 4) pendant 1 an (4 : 4). Ceci nous ramène au
deuxième cas mises inégales, durées égales.
Les mises sont donc de : 175 000 FC pour Lucie
160 000 FC pour Aimée
335 000 FC
Le capital de 335 000 FC produit un bénéfice de 50 000 FC

Le capital de 1 FC produit un bénéfice de

Le capital de 175 000 FC produit un bénéfice de = 26 119,40 FC

Le capital de 160 000 FC produit un bénéfice de = 23 880,60 FC

SECTION 3 : LA REGLE DE CHANGE


La règle de change est aussi appelée « règle de chaine » ou encore règle conjointe. Cette règle aide à
résoudre les problèmes relatifs à la conversion des monnaies et autres problèmes dont les grandeurs
directement proportionnelles peuvent constituer une chaine.
La règle de change est une application de la règle de trois composée et directe. Il va de soi qu’elle
ne peut être utilisée lorsque les grandeurs sont inversement proportionnelles.
Pratiquement la règle de change est un enchainement des grandeurs directement proportionnelles
prises par couple, l’unité de la deuxième grandeur du couple devenant la première du couple suivant et
ainsi de suite.
Exemple :
Combien de Francs Fiscal faut – il pour 1 000 FC, sachant qu’on échange 140 FB contre 20 FF, 10$
contre 600 FB et 700 FC contre 20$ ?
a) Constitution des couples :
700 FC = 20$
10$ = 600 FB
140 FB = 20 FF
XFF = 1 000 FC
b) Mise en équation :
Ces données conduisent à l’égalité suivante :
(700 x 10 x 140)X = 20 x 600 x 20 x 1 000

X= = 244,90
244,90 FF = 1 000 FC
Notons que la constitution de la chaine n’est pas liée au choix du premier couple des grandeurs
conjointes et que la chaine est bouclée par la grandeur de même nature que la grandeur par laquelle elle
commence. Le produit des grandeurs de la colonne de l’inconnue forme le dénominateur et le produit des
grandeurs de la colonne sans l’inconnue constitue le numérateur.

CHAPITRE 3 : LES INTERETS SIMPLES

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 48
Un commerçant dans le but de fructifier son argent fera des placements dans les différentes
banques. Au bout d’un certain temps cet argent lui produirait des bénéfices que nous appelons ‘’intérêt’’.
A ce stade, il se posera le problème de la maîtrise des calculs des intérêts provenant de ce capital
placé. Et c’est ici que le Cours d’Arithmétique Commerciale trouve son intérêt.
§1. Définition :
L’intérêt est le revenu d’un capital placé à un certain taux, après une certaine période.
 Il est appelé simple quand il est calculé sur le même capital pendant toute la durée du placement ;
 Et il est appelé composé lorsqu’il est calculé sur le capital cumulé des intérêts après chaque période
fixée ;
 Il est appelé civil lorsqu’il se calcule sur base de l’année civile (365 jours) ;
 Et commercial quand il est calculé sur base de l’année commerciale (360 jours).
Dans le calcul de l’intérêt nous avons quatre grandeurs qui sont : L’intérêt, le capital, le taux et le
temps. Il s’agit alors de l’application de la règle de 3 car il s’agit de chercher la valeur de l’une de quatre
grandeurs, celle de trois autres étant connue.
§2. La recherche de la formule
Symbolisons par I l’intérêt, r le taux, n le temps et C le capital. En recourant à la méthode de la
réduction à l’unité nous aurons le raisonnement suivant :
Un capital de 100 placé pendant 1 an produit un intérêt I = r.
Ceci nous donne :

100 1 année I = r
r
I=
1 1 année 100
c.r
I=
C 1 année 100
c. r .n
I=
C n année 100
Ceci est la formule générale de l’intérêt quand le temps est exprimé en année. Mais celui-ci peut
être aussi exprimé en jours, en mois, en trimestre, en semestre ou en semaine.
Si n est exprimé en :
C .r.n C . r. n
I= I=
 Jours 360 .100 = 36 . 000 ;
C .r.n C . r. n
I= I=
 Mois 12×100 = 1200 ;
C.r .n C . r. n
I= I=
 Trimestre 4×100 = 400 ;
C .r.n C . r. n
I= I=
 Semestre 2×100 = 200 ;
C .r.n C .r.n
I= I=
 Semaine 52×100 = 52 .00 .
De cette formule de l’intérêt on peut tirer les formules des autres grandeurs (Capital, taux et temps).
C .r.n
I=
36000 → C . r .n=36 . 000 . I

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 49
36000 . I 36000. I 36000 . I
C= r= n=
r .n C.n C.r
; ;

§3. Le Décompte des jours

Dans le décompte des jours, il y a :


- l’usage allemand qui retient une année commerciale de 360 jours avec les mois de 30
jours (année commerciale) ;
- l’usage anglais : ici l’année est comptée à 365 jours et les mois pris à leur juste valeur (année
civile) ;
- l’usage français qui retient une année commerciale de 360 jours tout en comptant les mois à leur
juste valeur.
Exemple :
Quel est le nombre des jours concernant un prêt consenti le 15 juin 2015 et remboursable le 20
décembre 2015 ?
USAGE FRANÇAIS USAGE ALLEMAND USAGE ANGLAIS
Juin 30–15 = 15 jrs Juin 30 – 15 = 15 jrs Juin 30 – 15 = 15 jrs
Juillet 31 = 31 jrs Juillet = 30 jrs Juillet = 31 jrs
Août 31 = 31 jrs Août = 30 jrs Août = 31 jrs
Sept. 30 = 30 jrs Septembre = 30 jrs Septembre = 30 jrs
Oct. 31 = 31 jrs Octobre = 30 jrs Octobre = 31 jrs
Nov. 30 = 30 jrs Novembre = 30 jrs Novembre = 30 jrs
Déc. 20 = 20 jrs Décembre = 20 jrs Décembre = 20 jrs
188 jrs 185 jrs 188 jrs
Mais nous, dans le cadre de ce cours, nous retiendrons l’usage allemand ; c’est-à-dire 360 jours
pour une année commerciale et 30 jours pour un mois commercial.
APPLICATIONS
1. Quel est en 100 jours, l’intérêt d’une somme de 18000 Fc placée à 3,6 % ?
2. Quel est le capital qui, en 120 jours a rapporté 200 Fc d’intérêt à 4 % ?
3. On a reçu 85,33 Fc pour l’intérêt d’une somme de 8000 Fc placée à 2,4%. Combien de temps ce placement a-t-il duré ?
4. A quel taux faudrait-il placer une somme de 15.600 Fc pour se créer un intérêt de 819 Fc après 30 jours ?

§4. CALCUL DE L’INTERÊT PAR LES METHODES COMMERCIALES

A. La méthode des nombres et diviseurs fixes


Cette méthode est une dérivée de la méthode générale. Alors partant de la formule de la méthode
C . r. n
I=
générale, nous savons que : 36 . 000 ; Nous allons diviser le numérateur et le dénominateur par r et
nous aurons :
C .r . n
r C.n C.n N
I= = = =
36 .000 36 . 000 36 . 000 D
r r r avec N : Nombres et D : Diviseur fixe)
N
I=
Donc, l’intérêt par la formule des Nombres et Diviseurs fixes est donné par : D
Cette méthode permet de calculer l’intérêt global de plusieurs capitaux placés à un même taux, mais
à des échéances différentes.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 50
APPLICATIONS
1. Calculer l’intérêt global des capitaux suivants : 42000 FC pendant 65 jours, 80000 pendant 70 jours, 65000 FC pendant 30 jours
et 48000 pendant 10 jours. Taux 12%
2. Calculer l’Intérêt global des capitaux suivants : 100000 pendant 6 mois, 80000 pendant 2mois et 50000 pendant 60 jours,
taux 8%
3. Calculez à 63% l’intérêt global des capitaux suivants :
20000 pendant 3 mois, 40000 pendant 4 mois et 100000 pendant 1 mois
4. Calculez à 7,5 %, l’intérêt global des capitaux suivants : 45.000 $ pendant 120 jours ; 30.000 $ pendant 90 jours ; 60.000 $
pendant 75 jours.

B. Les méthodes des parties aliquotes


Par partie aliquote d’un nombre, il faut entendre un autre nombre qui le divise entièrement, c’est-à-dire sans
qu’il y ait de reste.
Ces méthodes portent sur le capital, le temps et le taux ; et sont fondées sur des principes. L’intérêt
par cette méthode est trouvé soit par addition ou par soustraction.
a) La méthode des parties aliquotes du capital
Principe :
Pour un capital égal au diviseur fixe, l’intérêt sera égal à autant d’unités qu’il y a des jours de
placement.
Pour C = D → I = n
Exemple 1 :
En 80 jours, un capital de 9 000 Fc est placé au taux de 4 %. Calculez l’intérêt.
C = 9 000 Fc C=D I=n
36000 C . n 9000×80
D= =9000 I= = =80 Fc
4 → D 9000
Exemple 2 :
Calculez l’intérêt d’un capital de 10.000 Fc placé à 6 % pendant 120 jours.
36 . 000
D= =6 . 000
C = 10.000 Fc 6
Pour C = D → I=n
Pour C = 6.000 → 120 jrs → 6 % → I = 120 Fc
Pour C = 3.000 → 1/2 → 6 % → I = + 60 Fc
Pour C = 1.000 → 1/3 → 6 % → I = + 20 Fc
10.000 → 120 jrs → 6 % → I = 200 Fc

APPLICATIONS
1. Quel est l’intérêt d’un capital de 18000Fc placé à 3,6 % pendant 100 jours ?
2. Pour un capital de 15000Fc placé à 4 % pendant 120 jours, calculez l’intérêt ?
3. Pour un capital de 8000 Fc placé à 2,4 % pendant 160 jours. Quel sera l’intérêt ?

b) La méthode des parties aliquotes du temps


Principe :
Pour une durée de placement égale à la centième partie du diviseur fixe, l’intérêt sera égal à la
centième partie du capital.
D C
n= ⇒ I=
Pour 100 100
Exemple 1 : Calculez l’intérêt d’un capital de 30 000 Um placé au taux de 9 % pendant 60 jours ?

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 51
36000
D= =4000
9
D C
n= ⇒ I=
Pour 100 100
4000 300000
n= =40 jours⇒ I = =300 um
Pour 100 100
300
I=
Pour n = + 20 jours(1/2 du précédent) 2 = +150 um
Pour n = + 60 jours → I= 450 um

APPLICATIONS
1. Calculez l’intérêt d’un capital de 30.000 Fc placé au taux de 9 % pendant 130 jours ?
2. On vous demande de trouver l’intérêt d’un capital de 30.000 Fc placé à 7,2 % pendant 45 jours ?
3. Soit un capital de 6.000 Fc placé pendant 60 jours au taux de 4 %. Calculez l’intérêt ?

c) La méthode des parties aliquotes du taux


Cette méthode est utilisée lorsque le taux donné ne parvient pas à donner un diviseur fixe entier ou
lorsqu’il est un nombre fractionnaire.
L’intérêt est calculé en deux temps ; d’abord à un taux proche de celui qui est donné (supérieur ou
inférieur), mais qui donne un diviseur fixe entier et de préférence rond ; et cela par l’une des méthodes
des parties aliquotes (du temps ou du capital), et puis il est ramené au taux réel par la décomposition en
parties aliquotes.
Exemple :
Calculez à 8,26 % l’intérêt d’un capital de 10 000 um placé pendant 60 jours.

Par la méthode des parties aliquotes du temps


36000
D= =4500
8
D C
n= ⇒ I=
Pour 100 100
45000 10000
=45 jours I= =100 , 00
Pendant 100 →10000umà →8% → 100
100
I= =+ 33 ,33
Pendant + 15 jours (1/3 du précédent) à 8% → 3
Pendant 60 jours → I = 133,33

Par les parties aliquotes du taux à 8,26%


à 8 % pendant 60jours 10 000 um rapporte I= 133,33 um
133 , 33
I= =+ 4 , 17 um
à + 0,25 % (1/32 du préc.) 60 jours 10 000 um 32
4 ,17
I= =+ 0 ,17 um
à + 0,01 % (1/25 du préc.) 60 jours 10 000 um 25
à 8,26% I = 137,67 Um

APPLICATIONS
1. Calculez à 8,26 % l’intérêt d’un capital de 10.000 FC placé pendant 60 jours.
4
6 %
2. Calculez à 5 pendant 85 jours, l’intérêt d’un capital de 11.000 Fc.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 52
3. Calculez à 7 % l’intérêt d’un capital de 4.000 Fc pendant 64 jours.

C. La Méthode du Soixante (60)


Cette méthode est une application des méthodes des parties aliquotes du temps et du taux. L’intérêt
est calculé d’abord au taux de 6 % pour n égal à 60 jours selon le principe de la méthode des parties
aliquotes du temps ; ensuite, il est calculé au taux réel par la méthode des parties aliquotes du taux.
APPLICATIONS
1. Pour un capital de 15.000 Fc placé à 3,5 % pendant 20 jours, quel sera l’intérêt ?
2. Calculez l’intérêt d’un capital de 5.000 Fc placé à 7,8 % pendant 70 jours.
3. Pour un capital de 65.000 FC placé au taux de 9,5 % pendant 3 mois, calculez l’intérêt.
4. Soit un capital 13.000 FC placé au taux de 4,5 % pendant 2 trimestres. Calculez l’intérêt.

D. La Méthode de 10.000
Cette méthode est la combinaison de la méthode des parties aliquotes du capital et de celle du taux.
L’intérêt est calculé d’abord à 3,6 % par la méthode des parties aliquotes du capital et puis, au taux réel
par la méthode des parties aliquotes du taux.
Exemple :
Quel est l’intérêt d’un capital de 25.000 Fc placé à 5 % pendant 80 jours ?

§5. L’Intérêt Civil


A. Par la méthode générale
Comme nous l’avons dit plus loin, l’intérêt civil est calculé sur base d’une année civile, c’est-à-dire
de 365 jours.
Symbolisons : C = Capital, t = taux ; i = intérêt et n = temps.
Formules
C.t.n
i=
36500 de cette formule, nous dégageons les autres grandeurs (du capital, du taux et du temps).
C.t.n 36500 .i 36500 .i 36500 .i
i= ⇒ 36500. i=C . t . n C= t= n=
36500 C . t . n=36500 . i ; t.n ; C.n ; C.t

APPLICATIONS
1. Calculez l’intérêt civil d’un capital de 15800 Fc placé à 8 % pendant 120 jours.
2. Par la méthode des nombres & diviseurs fixes, calculez l’intérêt global des capitaux suivants à 7,3% : 18.000 Fc pendant 80
jours ; 20.000 Fc pendant 50 jours ; 10.000 Fc pendant 40 jours.

3. Quel est le taux auquel un capital de 15000 a été placé pendant 68 jours pour produire un intérêt de
300fc.
B. La Méthode de 3 – 10 – 10
Par cette méthode, l’intérêt trouvé est déjà à 5 %. Il faut ensuite procéder par la méthode des parties
aliquotes du taux pour trouver l’intérêt au taux réel (donné).
Recherche de la formule
N C .n
i=
Nous allons partir de la formule des nombres et diviseurs fixes. D ou D

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 53
1 1 1
C . n(1+ + + )
3 30 300
i=
1 1 1
D(1+ + + )
3 30 300
1 1 1 1 1 1
C . n+ Cn+ Cn+ Cn C . n+ Cn+ Cn+ Cn
3 30 300 3 30 300
i= i=
1 1 1 1 1 1
7300( 1+ + + ) 7300+ . 7300+ . 7300+ .7300
3 30 300 3 30 300
1 1 1
C . n+ Cn+ Cn+ Cn 1 1 1
3 30 300 C . n+ Cn+ Cn+ Cn
i=
7300 7300 7300 3 30 300
7300+ + + =10000 , 99≈10000 i=
3 30 300 10000
Ceci veut dire que l’intérêt est trouvé de la manière suivante :
i = C.n
1
+ 3 du précédent
1
+ 10 du précédent
1
+ 10 du précédent
Total : 10.000 = Réponse, qui est donc l’intérêt à 5 %.
Exemple :
2
Calculez l’intérêt civil de 7.500 Fc à 6 3 % pendant 25 jours.
Relation entre intérêt commercial et intérêt civil
Applications
1 Calculer l’intérêt civil et commercial d’un capital de 3800FC placé pendant 45 jours au taux de
5%.
2 Calculer l’intérêt civil d’un capital de 6000FC qui a produit un intérêt commercial de 320FC.

§6. LA VALEUR ACTUELLE ET VALEUR ACQUISE D’UN CAPITAL

A. Valeur Acquise
La valeur acquise d’un capital est ce capital augmenté des intérêts produits pendant un temps x, au
taux y.

Va = C + I Or
I=
C .r.n C .r.n
36000 donc Va = C + 36000 Va
=C (1+
r .n
36 . 000
)⇒C
36000+r. n
36000 ( )
Va=C (
36000+r . n
36000 )
ou encore par la méthode des nombres et diviseurs fixes,

Va = C + I or
I=
C.n
D donc
Va= C + (
C .n
D )
⇒ Va=C 1+
n
D ( ) =C ( D+n
D )

B. Valeur Actuelle
La valeur actuelle d’un capital est le montant placé ou prêté. Ou encore c’est la valeur acquise
diminuée des intérêts, la valeur d’un capital au jour de son placement.
Connaissant déjà la formule de la valeur acquise, nous pouvons tirer celle de la valeur actuelle.

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 54

Va=C (36000+
36000
r.n
) ou
Va=C 1+( n
D )
36000.Va = C(36000 + r.n) ou Va.D = C(D + n)
36000 .Va Va. D
C= C=
36000+r . n ou D+ n
36000 Va
C=
36000+r . n
Cherchons n et r :
36000 Va
C=
36000+r . n → C(36000+r.n) = 36000Va
36000C + C.r.n = 36000Va
36000 .Va−36000 .C 36000. Va−36000. C
n= r=
C.r.n = 36000Va – 36000C ; C .r ; et C.n

APPLICATIONS
1. Un commerçant doit retirer de son compte d’épargne 963000FC après 120 jours de placement au taux de 12%. Quel est le
capital placé ?
2. Trois capitaux dont les montants sont en progression arithmétique sont placés pendant 2ans à 11%. L’intérêt total produit
est de 1386FC, sachant que le montant du 3e capital et du 1ér diffère de 2400FC. Calculer les 3 capitaux ?
3. Actuellement un capital est le double d’un autre. Il Ya 2 ans la somme des capitaux était égale à 2400FC. Calculer les
capitaux acquis et placés, l’intérêt étant à 25%.

CHAPITRE 4 : L’ESCOMPTE
§1. Définition :
Le terme escompte doit être compris sous deux aspects : Le premier aspect le présente comme étant
une réduction accordée à un client qui paie une dette avant l’échéance ; et le deuxième aspect le présente
comme une opération par laquelle une personne appelée « négociateur » cède un capital à terme à une
autre personne appelée « escompteur » contre un paiement cash ou comptant.
La différence entre le paiement à terme et le paiement cash est l’intérêt que perçoit l’escompteur
pour avoir prêté l’argent pendant un certain temps.
§2. Sortes d’escomptes
On distingue 2 sortes d’escomptes : l’escompte commercial ou en dehors et l’escompte rationnel ou
en dedans.
A. L’escompte commercial ou en dehors
On parle d’escompte commercial ou en dehors quand il est calculé sur la valeur nominale.
Il est dit Commercial parce qu’il se calcule sur base de l’année commerciale (360 jours) et en dehors
parce qu’il n’est pas calculé sur le montant prêté (valeur actuelle), mais sur la valeur nominale.
Nous aurons dans le calcul de l’escompte commercial, 4 grandeurs à savoir : L’escompte (e) :
retenue effectuée par le banquier à titre d’intérêt ; La valeur nominale (V) ; L’échéance (n) ; et Le taux (r).
Formules
V .r . n
e=
100 pour n exprimé en années ;
V .r . n
e=
200 pour n exprimé en semestres

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 55
V .r . n
e=
400 pour n exprimé en trimestres ;
V .r . n
e=
1 .200 pour n exprimé en mois
V .r . n
e=
5 .200 pour n exprimé en semaines ;
V .r .n
e=
36 . 000 pour n exprimé en jours
Mais Dans le cas où la valeur nominale et la valeur actuelle sont connues, l’escompte sera : e = V – v.
N.B. : Les mois sont comptés à leur juste valeur (nombre de jours réel) quand le jour de la négociation et
celui de l’échéance sont donnés. Lorsque les mois ne sont pas par contre nommés, ils sont comptés
pour 30 jours. Généralement le jour de la négociation n’est pas compris dans le calcul des jours.
V .r .n
e=
De la formule : 36 . 000 , on peut tirer les autres grandeurs.
36000. e r=36000. e n=
36000 .e
V=
36000.e = V.r.n → r .n ; V .n ; V .r
Exemple :
Quel est l’escompte d’un effet de valeur nominale 150000, échéant le 10 Avril et négocié le 20
Février au taux de 12%
B. L’escompte rationnel ou en dedans
L’escompte est rationnel quand il est calculé sur le montant prêté, le montant que le négociateur touche,
la valeur actuelle de l’effet.
Il est illogique, irrationnel de calculer l’escompte sur montant autre que celui prêté. Dans la résolution
des problèmes d’escompte rationnel nous aurons les grandeurs suivantes : V = valeur nominale,
v = valeur actuelle ; n = durée ou échéance ; r = taux d’escompte ; e’=escompte rationnel.
Nous savons que l’escompte rationnel est donné par :
v .r.n v .n
e '= e'=
36000 or, v = V – e’ Ou encore D or v = V – e’
(V −e' ).r . n (V −e ' ).n
e'= e '=
36000 D
36000.e’ = (V – e’).r.n e’D = (V –e’).n
36000.e’ = V.r.n– e’.r.n e’D = V.n –e’n
36000.e’+ e’.r.n = V.r.n e’D + e’.n= V.n
e'(36000+r.n) = V.r.n e’(D+n)=V.n
V .r . n V .n
e '= e '=
36000+r. n D+n
Exemple 1 :
Par la méthode générale, calculez l’escompte commercial et rationnel d’un effet de valeur nominale
10.000 Fc au taux de 6 % pendant 81 jours.
Escompte Commercial Escompte Rationnel
V .r .n V .r . n
e= =135 Fc e '= =133 , 20 Fc
36 . 000 36000+r. n
Somme due par la banque = Somme due par la banque =
10.000 –135 = 9 865 Fc (Valeur actuelle) 10.000–133,20=9 866,80Fc (Valeur actuelle)

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Exemple 2 :
Par la méthode des nombres et diviseurs fixes, calculez l’escompte rationnel d’un effet de valeur
nominale 6.000 Fc au taux de 9 % pendant 45 jours.
Solution
V .n 6000 x 45
e '= ⇒ e '= =66 ,75 Fc
D+n 4045
Montant dû par la banque = 6000 – 66,75 = 5 933,25 Fc
§3. VALEUR ACTUELLEET VALEUR ACQUISE D’UN EFFET DE COMMERCE
A. Valeur actuelle d’un effet de commerce
La valeur actuelle d’un effet est sa valeur nominale diminuée de l’escompte.
Par la méthode générale Par les Nombres & Diviseurs
fixes

v=V–e v=V–e
v=V −
Vrn
36000
⇒ v=V 1− ( nr
36000 ) v=V −
V .n ⇒ v=V 1− n
D D ( )
v=V (36000−nr
36000 ) v=V (
D−n
D )
Exemple : Quelle est la valeur actuelle d’un effet de 30 000 um échéant le 20 juin et négocié le 20 mai au
taux de 3 % ?
V = 30 000 um r = 3% n = du 20/05 au 20/06 soit 31 jours

Par la méthode générale Par les Nombres & Diviseurs


fixes

v=V ( 36000−nr
36000 ) v=V (D−n
D )
v=30000 (36000−3×31
36000 ) v=30000 (12000−31
12000 )
v=30000 (35907
36000 )
v=30000 (11969
12000 )
v=30000( 0 , 997 ) v=30000( 0 , 997 )
v=29910 v=29910

B. Valeur Acquise d’un effet


La valeur acquise d’un effet est sa valeur nominale augmentée des intérêts depuis le jour de son
échéance jusqu’à la date réelle de son règlement. Ceci veut dire qu’un effet n’a de valeur acquise qu’après
son échéance ; le débiteur ne l’ayant pas payé à l’échéance, le banquier considère de lors que l’effet
impayé devient un placement qui doit en principe produire des intérêts.

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Comme les intérêts sont calculés sur la valeur nominale d’un effet après son échéance, nous
remplaçons dans la formule de l’intérêt le capital C par la valeur nominale V.

Par la méthode générale Par les Nombres & Diviseurs


fixes
Vrn I=
V .n
I=
Va = V + I or 36000 or D
Va = V + I
Va=V +
Vrn
36000
⇒Va=V 1+( rn
36000 ) Va=V +
V .n
D
Va=V (36000+rn
36000 ) Va=V 1+ ( ) n
Va=V
D+n
( )
D D

Exemple :
Un effet de 15 000 um est payé au taux de 6% le 20 juin 2016 alors qu’il est arrivé à échéance le 15
avril 2016. Calculez la valeur acquise ?
V = 15 000 um ; r = 6% ; n = du 15/04 au 20/06 soit 66 jours
Par la méthode générale Par les Nombres & Diviseurs
fixes

Va=V(36000+rn
36000 ) Va=V (
D+n
D )
Va=15000 (
36000+6×66
36000 ) Va=15000 ( 6000+66
6000 )
Va=15000 ( 36396
36000 ) Va=15000 (6066
6000 )
Va=15000(1 ,011) Va=15000(1 ,011)
Va=15165 Va=15165
EXERCICES
1 Trois effets : le premier de 11 840 payable dans 60 jours, le deuxième de 11760 échéant dans 40 jours et
le troisième de 11800, ont une même valeur actuelle à la date de leur escompte. Calculer les valeurs
inconnues.
2 Trois capitaux ont été placés pendant une certaine durée. Le premier à 12% est inférieur de 800 du
deuxième. Le troisième à 9% est inférieur au deuxième de 400. Calculer les valeurs inconnues, si que le
revenu produit par chaque placement individuel est égal à la cinquantième partie du deuxième placement
3 Une personne détient une dette, en souscrivant deux billets l’un de 30000 à 90 jours et l’autre de
45000 à 72 jours, elle propose de les remplacer par un billet unique à 80 jours. Son créancier
accepte et lui fait signer un billet de 74960 FC. Calculer le taux d’escompte.

§4. Bordereau d’escompte


Généralement on porte à la négociation non pas un, mais plusieurs effets de commerce.
Le négociateur doit, en même temps que les effets, remettre un bordereau d’escompte sur lequel sont
consignées les caractéristiques des effets remis à l’escompte :
- Lieu de paiement
- Valeur nominale
- Échéance.
Apres contrôle des effets, le banquier calcul sur le bordereau d’escompte l’AGIO et le net produit de
la négociation et porte le résultat de ce calcul à la connaissance de son client.
L’AGIO est l’ensemble des retenus que la banque opère lors de l’escompte ou de la négociation des
effets.

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 58
Parmi les retenus opéré par la banque nous pouvons citer :
1 L’escompte (commercial ou rationnel selon le cas)
2 Les différentes commissions : nous distinguons
- Les commissions proportionnelles au temps : qui se calculent sur les mêmes bases que l’escompte,
donc proportionnellement à la valeur Nominale de l’effet escompté à la durée qui sépare la date de
négociation à la date de l’échéance de l’effet et au taux attachés à ces commissions.
- Les commissions indépendantes du temps : qui sont proportionnelles seulement au capital (la
valeur nominale de l’effet) et au taux.
Ajoutons que certaines commissions sont fixes, donc indépendantes du nominale de l’effet et du
nombre des jours restant à courir à celui-ci.
4 Les frais d’acceptation
5 Les frais récupérés par la banque
6 La taxe sur la valeur ajoutée
La TVA supportée à l’occasion d’une remise à l’escompte par un industriel ou un commerçant est, pour
l’assujetti déductible du montant de la taxe qu’il aura ensuite à verser.

NB : Négocier un effet de commerce c’est le vendre avant son échéance ;


Escompter un effet de commerce c’est l’acheter avant son échéance.

Exemple :
Le 10 novembre la TMB escompte les effets suivants :
1. Sur Kinshasa 20 Novembre accepté 15.000 Fc
2. Sur Lubumbashi 05 Décembre 20.000 Fc
3. Sur Kananga 25 Décembre accepté 10.000 Fc
2
%
Commission : 3
1
%
Frais d’acceptation : 0,5 % sur Kin et 4 sur Kananga
Frais récupérés : 20 Fc Kinshasa, 30 Fc Lubumbashi et 40 Fc sur Kananga ; TVA : 16 %
Escompte : 4 % et 6 % (accepté et non accepté).

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Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 59
10 Novembre
ECHEANCE NOMBRES RETENUES (AGIO)
N MONT
LIEU Commiss Frais Frains
° Date Jours ANTS ACC N-ACC Escompte TVA
ion ACC Div
01 Kinshasa 20/11 10 jrs 15 000 150 000
02 Lubumba 05/12 25 jrs 20 000 500 000 6%
shi 4%
03 Kananga 25/12 45 jrs 10 000 450 000 83,33+66, 300 75+25 20+30+4 88
67 0
45 000 600 000 500 000
- 728 150 100 90
TOTAL 44 272
728

AGIO

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Escompte =
600 . 000
=66 ,67 FC
- Acceptés :9000
500 . 000
=83 ,33 FC
- Non-Acc. :6000
10000×¼
=25 FC
- Frais ACC : ¼% sur Kananga : 100
15000×½
=75 FC
- Frais ACC ½% Kinshasa : 100
( 150+300+100 ) ×16
=88 FC
- TVA 16% =100
2
45000×
3
=300 FC
- Commission :100
- Frais récupérés : 20+30+40 = 90 FC
- AGIO = 150+300+90+100+88 = 728 FC
NET A PAYER = total montants (Valeur Nominale) – Agio
→ 45.000 Fc – 728 Fc = 44.272 FC (valeur actuelle)

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CHAPITRE 5 : EQUIVALENCE D’EFFETS


SECTION 1 : EQUIVALENCE ENTRE DEUX EFFETS
Deux effets sont équivalents lorsqu’escomptés à une même
date et à un même taux, ont une valeur actuelle identique. Ce
problème se pose ici lorsqu’un débiteur gêné dans sa trésorerie
sollicite une autre échéance. Pour cela, le créancier doit effectuer le
changement d’effet c'est-à-dire remplacer l’ancien effet par un
nouveau.
Alors le problème consiste à déterminer :
 La valeur nominale de l’effet de remplacement lorsque la nouvelle
échéance est connue ;
 L’échéance de l’effet de remplacement lorsque la valeur
nominale est connue.
Formules :
v1 = v2
V1 (
36 . 000−r . n1
36 . 000
=V 2) (
36 .000−r . n2
36 .000 )
V 1 ( 36 . 000−rn1 )
V 1 ( 36 .000−rn 1 ) =V 2 ( 36 . 000−rn 2 ) ⇒ V 2=
36 . 000−rn 2
Ou encore :

( ) ( )
D−n1 D−n2 V 1 ( D−n1 )
V1 =V 2 ⇒V 1 ( D−n1 ) =V 2 ( D−n2 ) V 2=
D D → D−n 2

Exemple 1 :
Monsieur KABAMBI doit à KABONGO une somme de 30.000 Fc
payable le 15/04/2013 mais le 07 du même mois il sollicite une
prolongation de l’échéance au 25 avril. Taux 4%
T.D. : Calculez la valeur nominale de l’effet de remplacement.
Exemple 2 :
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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 62

Les Ets KA-BE doivent à la BCDC une somme de 10 000 Fc


au 25 mars. Le 05 du même mois ils sollicitent la prolongation
pour payer 10 500 Fc, le taux d’escompte est de 10%.
Déterminez l’échéance du nouvel effet ?
SOLUTION
1. Données

V1 = 30.000 Fc ; n1 = du 07/04 au 15/04 = 8 jours ; r = 4 %


V2 = ? n2 = du 07/04 au 25/04 = 18 jours
V 1 ( 36000−rn 1 ) 30000 ( 36000−4∗8 ) 30000∗35968
V 2= V 2= =
36000−rn 2 36000−4∗18 35928 =
30033,40 FC
2. Données
V1 = 10000 Fc ; n1 = du 05 au 25 mars = 20 jours
V2 = 10500 FC ; r = 10 % n2 = ?
Recherchons n2 à partir de la formule de V2 ci-après :
V 1 ( 36000−rn 1 )
V 2=
36000−rn 2 V1(36000-r.n1) = V2(36000-r.n2)
V1(36000-r.n1) = 36000V2 – V2.r.n2 → V2.r.n2 = 36000V2 - V1(36000-r.n1)
36000 V 2−V 1(36000−r . n1 )
n2 = V 2. r
36000×10500−10000(36000−10×20)
n2 = 10500×10
378000000-358000000 20000000
n2 = 105000 = 105000 = 190,48 jours

Section 2 : Equivalence entre un effet et plusieurs effets

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 63
Un effet est équivalent à plusieurs effets lorsque la valeur
actuelle totale des effets partiels sous la condition de l’escompte à la
même date et au même taux est égale à la valeur actuelle de l’effet
unique.
Le problème d’équivalence d’effets se pose lorsque le débiteur
veut payer (régler) plusieurs effets à diverses échéances par un
paiement unique de la somme des montants des effets partiels. (Cas
de l’échéance commune).
Le problème se pose aussi quand on veut payer (régler) à une
date unique plusieurs effets aux diverses échéances. Le débiteur
devra alors connaitre la valeur nominale de cet effet. (Cas de
l’échéance moyenne).

§1. Echéance Moyenne


L’échéance moyenne est l’époque à laquelle on pourrait
effectuer sans préjudice pour les intéressés le paiement global de
plusieurs sommes, escomptées au même taux et payables à des
échéances différentes.
Donc l’élément inconnu est le nombre de jours, l’échéance, le
temps.
Pour déterminer d’échéance moyenne, il suffit de respecter les
étapes suivantes :
 Choisir l’époque (généralement l’échéance la plus
antérieure) ;
 Calculer le nombre de jours entre l’époque et les échéances ;
 Calculer les Nombres « N » ;
 Additionner les Nombres et les Capitaux ;
 Diviser le total des Nombres par le total des Capitaux ;
 Ajouter le nombre de jours obtenu à l’époque pour
déterminer l’échéance moyenne.

A. Paiement global de plusieurs sommes :

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 64
Exemple 1 : Un commerçant doit payer 3 effets suivants :
150 000 um au 10 juin
70 000 um au 15 juillet
50 000 um au 25 juillet
Le 05 juin ce commerçant veut remplacer ces trois effets par
un effet unique équivalent ayant pour valeur nominale la somme de
trois valeurs nominales. Déterminez l’échéance de l’effet de
remplacement au taux de 6%.
SOLUTION
C1 = 150 000 n1 = 5 jours Epoque : 05 juin
C2 = 70 000 n2 = 40 jours D = 36000 : 6 = 6 000
C3 = 50 000 n3 = 50 jours
270 000 n 150 000×5 70 000×40 50 000×50
= + +
6 000 6 000 6 000 6 000

270 000n = (150 000 x 5) + (70 000 x 40) + (50 000 x 50)
270 000n = 750 000 + 2 800 000 + 2 500 000
270 000n = 6 050 000
6 050 000
n= =22 , 4
270 000 ≈ 22 jours après le 05 juin.
Donc 5 juin + 22 jours = 27 juin.
Ou encore :
( C 1+C 2+C 3 ) n C . n 1 Cn2 Cn3
= + +
Si D D D D donc :
( C 1+C 2+C 3 ) n=N 1+N 2+N 3
N 1+N 2+N 3 SommeNombres
n=
C 1+C 2+C 3 = SommeCapitaux
En rentrant dans notre exercice nous aurons :

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 65
750 000+2 800 000+250 000 6 050 000
n= =
150 000+70 000+50 000 270 000
n = 22,4 ≈ 22 jours donc 5 juin + 22 jours = 27 juin
Exemple 2 :
Les Ets SOFICOM doivent les sommes suivantes selon les
échéances y relatives : 4 000 um au 10 janvier ; 5 000 um au 20
janvier 3 000 um au 25 janvier ; 7 000 um au 10 février.
TD : Déterminez l’échéance moyenne tout en appliquant comme
époques : le 5 janvier et le 10 janvier.
SOLUTION
a) Epoque : 5 janvier
V1 = 4 000, n1 = 5 jours ; V2 = 5 000, n2 = 15 jours
V3 = 3 000, n3 = 20 jours ; V4 = 7 000 , n4 = 35 jours
(4 000×5 )+(5 000×15 )+(3 000×20 )+(7 000×35)
n=
4 000+5 000+3 000+7 000
400 000
= =21 ,05≈21 jours
19 000
après le 05 janvier ;
donc 5 janvier + 21 jours soit le 26 janvier
b) Epoque 10 janvier
n1 = 0 ; n2 = 10 jours ; n3 = 15 jours ; n4 = 30 jours
(4 000×0 )+(5 000×10 )+(3 000×15)+(7 000×30 )
n=
19 000
305 000
= =16 , 05≈16 jrs ,
19 000 donc le 10 janvier + 16 jrs = 26 janvier.

B. retarder un paiement pour compenser :


 Les avances faites sur une seule somme

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 66
Exemple 3 :
M. KALOMBO doit payer à un créancier une somme de 15000
Um au 10 mai. Mais le 20 avril il paie 20% de sa dette et le 30
avril il paie 40% de sa dette. A quelle date pourra-t-il payer le
solde ? Epoque 1 : 10 avril ; Epoque 2 : 20 avril.
SOLUTION
V1 = 15 000 um n1 = 0 jours
V2 = - 3 000 um (20%) n2 = 20 jours
V3 = - 6 000 um (40%) n3 = 10 jours
a. Epoque : 10 avril
Capitaux Date Jours Nombres
15 000 Le 10 mai 30 450 000
- 3 000 Le 20 avril 10 - 30 000
- 6 000 Le 30 avril 20 - 120 000
6 000 Solde Payable quand ? 300 000
300 000
n= =50 jours
6 000 après le 10 avril, soit le 30 mai.
b. Epoque : 20 Avril
Capitaux Date Jours Nombres
15 000 Le 10 mai 20 300 000
- 3 000 Le 20 avril 0 0
- 6 000 Le 30 avril 10 - 60 000
6 000 Solde Payable quand ? 240 000

240000
n= =
6000 40 jours après le 20 avril, soit le 30 mai. Ou encore :
( 15 000×20 ) + (−3 000×0 ) + (−6 000×10 ) 240 000
n= = =40 jours
15 000+ (−3 000 ) + (−6 000 ) 6 000
 Les avances faites sur plusieurs sommes

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Dans ce deuxième cas, il faut faire d’abord la somme des
capitaux et la somme des Nombres y relatifs et ensuite déduire toutes
les avances et les Nombres correspondants.
Exemple 4 :
Le Supermarché BASILE doit payer à un créancier les dettes
suivantes : 16 000 um au 20 janvier 2016 ; 20 000 um au 15
février 2016 ; 10 000 um au 25 mars 2016. Mais le 10 janvier
2016 il paie 15 000 um, le 05 février 2016 il paie 13 000 um et
le 10 Mars2016 il paie 7 000 um. A quelle date pourra-t-il
payer le solde ?
SOLUTION
Epoque : 10 janvier 2016
Capitaux Date Jours Nombres
16 000 20 Janvier 2016 10 160 000
20 000 15 Février 2016 36 720 000
10 000 25 Mars 2016 74 740 000
46 000 1 620 000
- 15 000 10 Janvier 2016 époque -
- 13 000 05 Février 2016 26 - 338 000
- 7 000 10 Mars 2016 59 - 413 000
11 000 Solde Payable quand ? 869 000

869 000
n= =79 jours
11 000 après le 10 janvier, donc le 30 mars 2016.

SOLUTION
Epoque : 5 janvier
Capitaux Date Jours Nombres

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16 000 20 Janvier 2016 15 240 000
20 000 15 Février 2016 41 820 000
10 000 25 Mars 2016 79 790 000
46 000 1 850 000
- 15 000 10 Janvier 2016 5 - 75 000
- 13 000 05 Février 2016 31 - 403 000
- 7 000 10 Mars 2016 64 - 448 000
11 000 Solde Payable quand ? 924 000

924 000
n= =84 jours
11 000 Après le 05 janvier, donc le 30 mars 2016.
NB : L’époque à choisir pour la résolution des problèmes
d’équivalence d’effets doit être soit, l’échéance la plus proche
(c’est-à-dire la plus ancienne), soit une autre date antérieure à
celle-ci. Ce principe fait que quelle que soit l’époque choisie,
l’échéance moyenne reste la même.

EXERCIRCES
1. La SOGAKOR doit régler factures suivantes :
 Facture n°001/2016 : 25 000 um payable le 10 février 2016 ;
 Facture n°002/2016 : 35 000 um payable le 15 mars 2016 ;
 Facture n°003/2016 : 40 000 um payable le 20 avril 2016.
TD : a) A quelle date moyenne pourra-t-elle payer le tout ?
b) Si le 05 mars 2016 il avance 22 000 um, quand pourra-t-elle payer le
solde ?
2. Un commerçant contracte le 15 mai 2016 une dette de 260 000 um, payable de
la manière suivante : 130 000 um dans 2 mois ;
80 000 um dans 3 mois ; et le reste dans 5 mois. Quand pourrait-il s’acquitter
en une seule fois ?
3. Un commerçant achète le 21 novembre 2016 des marchandises pour 540 000
um aux conditions suivantes : 130 000 um payable dans un mois, 170 000 um
dans 4 mois, 140 000 um dans 7 mois, s’il payait 50 000 um dans 10 mois ;
quand pourrait-il payer le reste ?

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§2 : Echéance commune

L’échéance Commune est la date à laquelle, un débiteur peut


remplacer plusieurs dettes aux échéances diverses par un paiement
unique. Ici l’élément inconnu est la somme à payer, l’échéance du
capital unique destiné à éteindre les différentes dettes étant
déterminée et connue d’avance.
C’est une date fixée d’avance à laquelle un débiteur veut
s’acquitter par un paiement unique dont le montant est à déterminer.
Donc les dettes payées en avance doivent être diminuées de
l’escompte, alors que celles payées en retard doivent être augmentées
des intérêts.
Pour résoudre les problèmes d’échéance commune, il faut
suivre les étapes ci-après :
- Déterminer la somme des Nombres d’intérêt ;
- Déterminer la somme des Nombres d’escompte ;
- Tirer le solde des Nombres ;
- Diviser le solde des Nombres par le diviseur fixe ;
- Ajouter le quotient à la somme des capitaux, s’il s’agit de
l’intérêt ; et le soustraire de la somme des capitaux, s’il s’agit
de l’escompte.
Ainsi trois cas sont envisageables :
a) Le cas de Nombres d’intérêt supérieurs aux Nombres
d’escompte
Quand les Nombres d’intérêts sont supérieurs aux Nombres
d’escomptes, le débiteur devra payer au créancier un intérêt en plus

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de la valeur nominale des effets, pour avoir effectué beaucoup de
paiements après l’échéance.
Exemple 1 :
Monsieur Justin Cilumba doit payer 30 000 um le 30 mars, 18 000
um le 25 avril et 45000 um le 30 mai. Il se propose de payer la
somme de ses dettes le 10 mai 2015. Taux à appliquer 6%.

SOLUTION
V1 = 30 000 um n1 = 41 jrs plus tard r = 6%
V2 = 18000 um n2 = 15 jrs plus tard
V3 = 45000 um n3 = 20 jrs plus tôt
Epoque : 10 Mai
Echéances Nombres
Capitaux
Dates Jours d’Intérêt d’Escompte
30 000,00 30 mars + 41 1 230 000
18 000,00 25 avril + 15 270 000
45 000,00 30 mai - 20 900 000
79 000,00
+ 100,00 Intérêt 6% Solde : 600 000
79 100,00 1 500 000 1 500 000
36 000 600 000
= =6 000 ; = =100 um
6 Intérêt 6 000
Diviseur Fixe
Le paiement unique à effectuer sera de 79 100 um au lieu de 79 000
um, car les Nombres d’intérêt sont supérieurs aux Nombres d’escompte ;
ceci veut dire que le créancier bénéficie d’un intérêt de 100 um.
Exemple 2 :
Un commerçant doit les sommes suivantes à son fournisseur des
marchandises : 10 000 um payables au 20 février 2016, 30 000 um
payables au 15 mars 2016 et 25 000 um, payables au 25 avril 2016.

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Mais le 10 mars 2016, il paie 70% de sa dette et compte solder cette
dernière le 15 juillet 2016. Si le taux appliqué est de 4%, quel sera le
solde à payer ?
SOLUTION
Epoque : 15 juillet
Capitaux Dates Jours Nombres
10 000,00 20 février 145 1 450 000,00
30 000,00 15 mars 122 3 660 000,00
25000,00 25avril 81 2 025 000,00
65 000,00 7 135 000,00
- 45 50 10 mars 127 - 5 778 500,00
0,00
19 500,00 1 356 500,00
+ 150,72 Intérêt 4%
19 650,72

36000 1356500
= =9000 ; = =150 , 72um
4 Intérêt 9000
Diviseur Fixe
Le paiement unique à effectuer sera de 19 650,72 um au lieu de
19 500 um qu’il aurait dû payer si les échéances étaient respectées,
car les Nombres d’intérêt sont supérieurs aux Nombres d’escompte ;
l’intérêt à payer est de 150,72 um.
b) Le cas de Nombres d’escompte supérieurs aux Nombres
d’intérêt
Pour le cas des Nombres d’escompte supérieurs aux nombres
d’intérêt, le débiteur bénéficie d’un escompte et payera moins que la
valeur nominale au créancier, parce qu’ayant effectué beaucoup de
paiements avant l’échéance.
Exemple 3 :

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Je me propose de régler par paiement unique à la date du 15
novembre 2013, au taux de 4%, les dettes dont les détails ci-
après : 30 000 um au 15 octobre ; 15 000 um au 30 octobre ;
80 000 um au 25 novembre ; 65 000 um au 30 novembre.
SOLUTION
V1 = 30 000 um n1 = 31 jrs plus tard : 15 octobre r = 4%
V2 = 15 000 um n2 = 16 jrs plus tard : 30 octobre
V3 = 80 000 um n3 = 10 jrs plus tôt : 25 novembre
V4 = 65 000 um n4 = 15 jrs plus tôt : 30 novembre
Epoque : 15 novembre
Echéances Nombres
Capitaux
Dates Jours d’Intérêts d’Escompte
30 000,00 15/10 + 31
15 000,00 30/10 + 16 930 000
240 000
80 000,00 25/11 - 10 800 000
65 000,00 30/11 - 15 975 000
190 000,00
Solde : 605 000
- 67,22 Escompte de 4%
189 932,78 1 775 000 1 775 000
36 000 605 000
= =9 000 ; = =67 ,22 um
4 Escompte 9 000
Diviseur Fixe
Le paiement unique à effectuer sera de 189 932,78 um au lieu
de 190 000 um parce que les nombres d’escompte sont supérieurs
aux nombres d’intérêt. Donc le débiteur bénéficie d’un escompte de
67,22 um.
c) Le cas de Nombres d’intérêt et Nombres d’escompte égaux

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Lorsque la différence entre les Nombres d’escompte et les
Nombres d’intérêt est nulle, cela veut dire qu’il y a eu compensation
entre les paiements effectués en avance et ceux effectués en retard ;
et par conséquent il n’y a ni intérêt ni escompte en faveur de l’un ou
l’autre.

Exemple 4 :
Monsieur Jean Pierre MULAMBA doit payer à son créancier
20 000 um le 20 avril, 10 000 um le 05 mai et 25 000 um le 30
mai et 22 500 um le 25 mai 2016. Il souhaite payer la somme
de ses dettes le 15 mai 2016. Taux à appliquer 6%.
SOLUTION
V1 = 20 000 um 20/04 n1 = 25 jours plus tard r = 6%
V2 = 10 000 um 05/05 n2 = 10 jrs plus tard
V3 = 25 000 um 30/05 n3 = 15 jours plus tôt
V4 = 22 500 um 25/05 n3 = 10 jours plus tôt
Epoque : 15 Mai
Echéances Nombres
Capitaux
Dates Jours d’Intérêt d’Escompte
20 000,00 20 mars + 25 500 000
10 000,00 15 avril + 10 100 000
25000,00 30 mai - 15 375 000
22 500,00 25 mai - 10 225 000
77 500,00
± 0,00 intérêt/escompte à 6% Solde : 0
77 500,00 600 000 600 000

Le paiement unique à effectuer sera de 77 500 um parce que les


Nombres d’intérêt et les Nombres d’escompte sont égaux ; donc il
n’y a ni intérêt en faveur du créancier, ni non plus escompte au profit
du débiteur.

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EXERCICES
1. Pour payer une dette de 15000 un débiteur remet 3000 en espèce et un billet de
12000 à 75 jours, sachant que le banquier escompte à 9%. Calculer l’échéance
de la dette.

2. Un commerçant place 2 parts d’une somme de 60000fc l’une à 4% et l’autre à


8%. Sachant qu’elles produisent le même revenu trimestriel. Calculer le deux
parts.

3. Deux capitaux dont le total est de 20000FC sont placés : le 1er à t% Et le second
à (t+2)%.

Le revenu annuel du 1 er capital 1080FC et pour le second 800FC. Calculer le


deux capitaux et le deux taux.

CHAPITRE 6 : VENTE A TEMPERAMENT :


crédit-bail ou leasing

L’opération par laquelle une personne appelée vendeur cède la propriété d’un ou
des plusieurs biens moyennant un paiement partiel ou acompte et du solde en
plusieurs paiement périodique échelonné.

A ce titre la vente à tempérament permet :

- De délimiter une partie des clients douteux grace à l’exigence du paiement


de l’acompte

- Ne pas immobiliser l’entièreté de son capital circulant

- Ecouler rapidement le stock

Les biens achetés à tempérament coutent plus chers qu’un bien acheté au
comptant, car le risque d’insolvabilité du client augmente au nombre des
échéances des paiements.

En effet payer un solde en 5 versements mensuels ne revient pas à le payer


après 5 mois. Car à chaque versement le montant du solde diminue et
l’échéance aussi, d’où la nécessité de calculer l’échéance moyenne.

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APPLICATION

Un commerçant vend un congélateur à 20000FC moyennant paiement d’un


acompte de 5000fc, versement mensuel 3000FC. Il négocie au taux de 6%, la
totalité de ses billets représentent le solde auprès d’un banquier.

CHAPITRE 7 : LES COMPTES-COURANTS ET


D’INTERETS
§1. Définition :
a) Le compte est un tableau ouvert par une personne (souvent une
banque) au nom d’une autre (client de la banque) dans lequel
s’enregistrent les opérations intervenues entre ces deux personnes.
Quand le solde du compte-courant et d’intérêts est créditeur,
cela signifie que la banque doit à son client ; mais dans le cas où le
solde est débiteur, c’est le client qui doit à sa banque.
Si les opérations de débit et de crédit ne produisent pas
d’intérêts, le compte-courant n’est pas dit « compte d’intérêts » ;
mais plutôt « compte des dépôts ».

§2. Fonctionnement
Le compte-courant fonctionne comme un compte de passif.
 Il est crédité des augmentations :
- versements effectués par le client ;
- factures et effets encaissés pour son compte ;
- de remise d’effets à l’escompte ;
- des versements ou virements effectués en sa faveur ;
- des intérêts créditeurs.
 Il est débité des diminutions :
- des retraits du client ;

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 76
- des paiements et des virements effectués par le client ;
- des retours impayés ;
- domiciliation d’effets ;
- des frais de tenue de compte ;
- des intérêts débiteurs).
§3. Le taux
Le taux d’intérêt appliqué dans ces opérations peut être
réciproque ou non réciproque, constant ou variable. C’est ainsi que
nous avons quatre types de taux :
- Le taux réciproque constant « TRC »: qui est le même pour les
opérations de débit et de crédit, et qui ne change pas dans le temps ;
- Le taux réciproque variable « TRV » : qui est le même pour les
opérations de débit et de crédit, et qui change dans le temps) ;
- Le taux non réciproque constant « TNRC » : qui est différent pour
les opérations de débit et de crédit, et qui ne change pas dans le
temps ;
- Le taux non réciproque variable « TNRV » : qui est différent pour les
opérations de débit et de crédit, et qui change dans le temps.

§4. Vocabulaire
Comme en comptabilité, on utilise les termes : débit, crédit,
solder, arrêter/clôturer un compte, solde débiteur, solde créditeur,
solde à nouveau,…
1. Le titulaire du compte : client de la banque au nom duquel le
compte est ouvert.
2. Le teneur du compte : est celui qui tient ce dernier (la banque).
3. La valeur : date à partir de laquelle une somme porte des intérêts.
4. L’époque ou la date d’arrêté du compte-courant : est la date qui
sert de base au calcul des intérêts et de la capitalisation de ces
derniers. C’est à ce moment que l’on peut connaitre la situation
exacte du titulaire.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 77
5. La date de clôture : est la date de la fin du contrat entre les deux
parties.
6. L’extrait de compte : c’est un relevé des opérations intervenues
entre la banque et son client au cours d’une période (mois,
trimestre, semestre,…). C’est l’établissement d’extrait de compte
qui fait l’objet de ce chapitre.
7. Capitalisation des intérêts : opération qui consiste à ajouter les
intérêts produits au cours d’une période au capital (généralement à
la date d’arrêté du compte).
8. Domiciliation : c’est l’indication faite par le tiré d’un endroit
autre que son domicile où le porteur devra se présenter pour
obtenir le paiement. Elle se fait lors de l’acceptation d’une lettre
de change ou lors de la souscription d’un billet à ordre.
Généralement c’est à sa banque que le tiré domicilie l’effet.
Note :
 les opérations de débit (retraits effectués par le client) sont portées au
débit, valeur la veille. Tandis que les opérations de crédit (versements
du client) sont portées au crédit, valeur le lendemain.
 Lorsque la valeur d’une opération est antérieure à celle du solde
précédent, le nombre de jours se marquera en rouge et donnera lieu
au calcul d’un nombre d’escompte (c’est-à-dire négatif car en marche
arrière) au lieu d’un nombre d’intérêt. Faute de couleur, ces nombres
seront en gras et soulignés.
 Pour éviter les Nombres négatifs, les Nombres créditeurs négatifs
(rouges) seront transformés en Nombres débiteurs positifs et vice versa.

§5. Méthodes
Quatre méthodes sont utilisées dans la tenue des comptes
courants et d’intérêts : la méthode directe, la méthode indirecte, la
méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées et la méthode
hambourgeoise à valeurs interverties.

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A. Taux réciproque constant
Le taux réciproque constant « TRC »: implique l’application du
même taux pour les opérations de débit et de crédit ; et puis ce taux
reste le même pendant toute la période de tenue du compte courant.
a) Méthode directe
Procédure :
 Le calcul des intérêts s’effectue de la date-valeur de l’opération
à la date d’arrêté du compte-courant ;
 A chaque opération on calcule le nombre des jours séparant la
valeur de l’opération avec la date d’arrêté du compte courant ;
 Le nombre de jours ainsi trouvé permet de calculer les

NOMBRES en faisant

 Ces NOMBRES permettent à calculer l’intérêt par la méthode


des NOMBRES et DIVISEURS FIXES.

I=
Exemple 1 :
La TMB traite avec la BRASIMBA les opérations suivantes au taux de 8% :
 Le 01 avril : solde à nouveau du compte BRASIMBA est créditeur
de 5 000 um ;
 Le 06 avril : BRASIMBA tire sur sa banque une traite 8 000 um
valeur 15 juin ;
 Le 21 avril : versement par BRASIMBA 2 000 um ;
 Le 01 mai : sur ordre de la BRASIMBA la banque paie
5 000 um au gouvernorat ;
 Le 10 mai : remise à l’escompte d’un effet 10 000 um ;
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 Le 01 juin : remise à l’encaissement d’un effet 6 920 um Valeur 19


juin ;
 Le 15 juin : paiement chèque de la BRASIMBA 2 000 um ;
 Arrêté du compte au 30 juin.

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Solution 1 : Taux Réciproque Constant « TRC » : Méthode directe
Capitaux Valeur Jours Nombres : 100
Date Libellé
D C D C
01/04 Solde à Nouveau - 5 000 31/3 91 - 4 550
06/04 V/traite 8 000 - 15/6 15 1 200 -
21/04 V/versement 2 000 22/4 69 - 1 380
01/05 V/ordre 5 000 - 30/4 61 3 050 -
10/05 V/remise à l’escompte - 10 000 11/5 50 - 5 000
01/06 V/remise l’encaissement - 6 920 19/6 11 - 761,20
15/06 V/chèque 2 000 - 14/6 16 320 -
30/06 Solde Nombres - - - - 7 121,20 -
Intérêt de 8% : 7 121,2/45 = 158,30
Solde capitaux à reporter 9 078,30
Totaux 24 078,30 24 078,30 - - 11 691,20 11 691,20
01/07 Solde à nouveau - 9 078,30

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b) Méthode indirecte
 Procédure :
 Cette méthode étant une méthode rétrograde, le décompte
des jours se fait de la date-valeur à la date antérieure d’arrêté
du compte. Donc, on recule au lieu d’avancer.
 Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne
lieu au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la
colonne inverse par rapport à celle du capital. Mais si la
valeur de l’opération est antérieure à la date antérieure
d’arrêté du compte, la marche reste normale et le nombre
aura la même nature que le capital.
 A la date d’arrêté du compte, on calcule d’abord le solde
provisoire des capitaux sur lequel on calcule aussi le Nombre.
 Ensuite, on dégage le solde des Nombres qui servira au
calcul des intérêts, en faisant la différence entre les totaux
des Nombres débiteurs et des Nombres créditeurs.
 Enfin on calcule l’intérêt qui sera ajouté aux capitaux
débiteurs ou créditeurs suivant sa nature et puis on dégage le
solde des capitaux à reporter.

 Exemple 2 : mêmes données que l’exemple 1.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 82
Solution 2 : Taux Réciproque Constant « TRC » : Méthode indirecte
Capitaux Nombres : 100
Date Libellé Valeur Jours
D C D C
01/04 Solde à Nouveau - 5 000 31/3 - - -
06/04 V/traite 8 000 - 15/6 76 - 6 080
21/04 V/versement - 2 000 22/4 22 440 -
01/05 V/ordre 5 000 - 30/4 30 - 1 500
10/05 V/remise à l’escompte - 10 000 11/5 41 4 100 -
01/06 V/remise l’encaissement - 6 920 19/6 80 5 536 -
15/06 V/chèque 2 000 - 14/6 75 - 1 500
30/06 Solde capitaux provisoire 8 920 - 30/6 91 - 8 117,20
Solde Nombres - - - - 7 121,20 -
Intérêt de 8% : 7121,2/45 = 158,30
Solde capitaux à reporter 9 078,30
Totaux 24 078,30 24 078,30 - - 17 197,20 17 197,20
01/07 Solde à Nouveau - 9 078,30

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c) Méthode hambourgeoise : Valeurs ordonnées


Cette méthode fait le classement chronologique des
opérations en tenant compte de l’ordre des échéances (valeurs) ;
elle ne donne donc pas le nombre des jours rouges, sauf dans le cas
des opérations postérieures à la date d’arrêté du compte.
La détermination du nombre de jours se fait par la différence
entre la date-valeur de l’opération et celle de l’opération
précédente.
Exemple 3 : Mêmes données que l’exemple 1.

Par l’assistant SAMY DISASHI


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Solution 3 : Taux Réciproque Constant : Méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées

Capitaux Valeur Soldes Jours Nombres : 100


Date Libellé
D C D C D C
01/04 Solde à Nouveau - 5 000 31/3 5 000 22 - 1 100
21/04 V/versement - 2 000 22/4 7 000 8 - 560
01/05 V/ordre 5 000 - 30/4 2 000 11 - 220
10/05 V/remise à l’escompte - 10 000 11/5 12 000 34 - 4 080
15/06 V/chèque 2 000 - 14/6 10 000 1 - 100
06/04 V/traite 8 000 - 15/6 2 000 4 - 80
01/06 V/remise l’encaissement - 6 920 19/6 8 920 11 - 981,2
30/06 Solde nombres - - 30/6 - 7 121,2 -
Intérêt de 8% :7121,2/45 158,3
Solde capitaux à reporter 9 078,3
Totaux 24 078,3 24 078,3 - - 7 121,2 7 121,2
01/07 Solde à nouveau - 9 078,3

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d) Méthode hambourgeoise : Valeurs interverties


A la différence de la méthode hambourgeoise à valeurs
ordonnées, Cette méthode classe les opérations selon l’ordre
d’arrivée sans tenir compte du classement chronologique des
échéances (valeurs).
La détermination du nombre de jours se fait, comme dans la
méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées, par la différence
entre la valeur de l’opération et celle de l’opération précédente.
Exemple 4 : Mêmes données que l’exemple 1

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Solution 4 : Taux Réciproque Constant« TRC » : Méthode hambourgeoise à valeurs interverties
Capitaux Valeur Soldes Jours Nombres : 100
Date Libellé
D C D C D C
01/04 Solde à Nouveau - 5 000 31/3 5 000 76 - 3 800
06/04 V/traite 8 000 - 15/6 3 000 54 - 1 620
21/04 V/versement - 2 000 22/4 1 000 8 80 -
01/05 V/ordre 5 000 - 30/4 6 000 11 660 -
10/05 V/remise à l’escompte - 10 000 11/5 4 000 39 - 1 560
01/06 V/remise l’encaissement - 6 920 19/6 10 920 5 546 -
15/06 V/chèque 2 000 - 14/6 8 920 16 - 1 427,2
30/06 Solde nombres - - 30/6 - 7 121,2 ---
Totaux Nombres 8 407,2 8 407,2
Intérêt de 8% :7121,2/45 158,3
Solde capitaux à reporter 9 078,3
Totaux 24 078,3 24 078,3 - -
1/07 Solde à nouveau - 9 078,3
Remarque : Quelle que soit la méthode utilisée, l’intérêt obtenu reste le même.

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EXERCICES
1. Le compte courant de KITOKO à la BCDC a enregistré les opérations
suivantes au taux réciproque constant de 4% :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 20 000 um ;
- 15/01 : Son chèque N° 04/17 de 5 000 um ;
- 25/01 : Son versement 15 000 um ;
- 20/02 : sa remise d’effet à l’encaissement 7 000 um ;
- 25/02 : notre paiement sur ordre 4 000 um ;
- 10/03 : virement en sa faveur 8 000 um ;
- 15/03 : son retrait de fonds 9 000 um ;
- 25/03 : sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um
Compte à arrêter au 31/03.
Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte.
2. La TMB tient le compte-courant de KALOMBO et les opérations
suivantes y sont enregistrées au taux réciproque constant de 6% :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 15 000 um ;
- 08/02 : Retour impayé d’effets 4 000 um ;
- 20/02 : Son versement 8 000 um ;
- 10/02 : Son chèque N° 05/16 de 9 000 um ;
- 25/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 20 000 um ;
- 28/03 : Notre paiement sur son ordre 12 000 um ;
- 15/04 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/04 : Domiciliation d’un effet 18 000 um ;
- 30/04 : Son retrait de fonds 9 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04.
Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoise à valeurs
ordonnées et à valeurs interverties.
3. Le compte courant de M. KILOLO à la BGFI présente les renseignements
suivants au taux réciproque constant de 10% :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 12 000 um ;
- 18/03 : Virement à son compte 13 000 um ;
- 20/ 04 : Son versement 5 000 um ;
- 25/04 : Notre retour impayé 8 000 um ;
- 17/05 : Notre paiement sur ordre 17 000 um ;
- 25/05 : Sa domiciliation 3 500 um, valeur 15/06
- 27/05 : Sa remise à l’encaissement 25 000 um, val 25/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 25/03N 16 000 um.

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Compte à arrêter au 31/05 par les méthodes indirecte et hambourgeoise à


valeurs ordonnées.

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A. TAUX RECIPROQUE VARIABLE

Le taux d’intérêt peut varier pour une raison ou une autre ;


dans ce cas, à chaque changement du taux, on fait un arrêt
provisoire de compte ; on calcule les intérêts connus jusque là et
on les inscrit dans une colonne appropriée, car ils ne seront
capitalisés qu’à la date d’arrêté du compte.
a) La méthode directe
 Procédure :
 Le calcul des intérêts s’effectue de la date-valeur de
l’opération à la date d’arrêté du compte-courant ;
 A chaque opération on calcule le nombre des jours séparant la
valeur de l’opération avec la date d’arrêté du compte courant ;
 A chaque changement du taux, on fait un arrêt provisoire et on
calcule les intérêts que l’on inscrit dans une colonne appropriée ;
 A la période suivante, on reporte d’abord le solde des
capitaux avant d’enregistrer les opérations de cette période ;
 A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts
et on l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on
dégage le solde des capitaux à reporter.
Exemple 1 :
La BCDC tient le compte-courant de SOFICOM dont voici les
données :
01/4 : Solde créditeur à nouveau 2 500 um ;
15/4 : Sa domiciliation 2 900 um ;
29/4 : Retour impayé d’un effet 1 000 um valeur 28/3 ;
03/5 : Versement en faveur du titulaire 900 um ;
20/5 : Remise à l’encaissement valeur 30/05 1000 um ;
25/5 : Tirage traite de 2000 um valeur 18/7 ;
05/6 : Tirage d’un chèque de 300 um ;

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Arrêté du compte : le 30/06. Taux 9% à l’ouverture et 12% à partir


du 10/05

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Solution 1 : Taux Réciproque Variable « TRV » : Méthode directe
Capitaux Valeur Jours Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé
D C D C D C
01/04 Solde à Nouveau --- 2 500 31/3 39 --- 975
15/04 S/domiciliation 2 900 --- 14/4 25 725 ---
29/04 Retour imp. 1 000 --- 28/3 42 420 ---
03/05 Versement V/faveur --- 900 04/5 5 --- 45
09/05 Solde provisoire Nombres --- --- 09/5 --- 125
1 145 1 145
Intérêt de 9% : 125/40 = --- --- --- --- 3,13
Solde capitaux à reporter --- 500

10/05 Solde à Nouveau 500 --- 09/5 52 260 ---


20/05 V/remise à l’encaissement --- 1 000 30/5 31 --- 310
25/05 V/traite 2 000 --- 18/7 18 --- 360
05/06 V/Chèque 300 --- 04/6 26 78 ---
30/06 Solde provisoire Nombres --- --- --- 332 ---
670 670
Intérêt de 12% : 332/30 = --- --- --- --- --- --- 11,06
Solde intérêts --- 7,94 --- --- --- --- 7,94
11,06 11,06
Solde capitaux à reporter 1 792,06 ---
Totaux 2 800 2 800
01/07 Solde à nouveau 1 792,06 ---

Par l’assistant SAMY DISASHI


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b) La méthode indirecte
 Procédure :
 Le décompte des jours se fait de la date-valeur à la date antérieure
d’arrêté du compte. Donc, on recule au lieu d’avancer ;
 Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne lieu
au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la colonne
inverse par rapport à celle du capital ; Mais si la valeur de
l’opération est antérieure à la date antérieure d’arrêté du compte,
la marche reste normale et le nombre aura la même nature que le
capital.
 A chaque changement du taux, on fait un arrêt provisoire et on
détermine le solde provisoire des capitaux, on dégage le solde
provisoire de Nombres qui permet de calculer les intérêts partiels,
qui seront inscrits dans la colonne des intérêts selon leur nature ;
 A la période suivante, on reporte d’abord le solde des capitaux
avant de passer aux opérations de la période ;
 A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts et on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on dégage le solde
des capitaux à reporter.

 Exemple 2 : Mêmes données que l’exemple 1

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 93
Solution 2 : Taux Réciproque Variable « TRV » : Méthode indirecte
Capitaux Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé Valeur Jours
D C D C D C
01/04 Solde à Nouveau - 2 500 31/3 - - -
15/04 S/domiciliation 2 900 - 14/4 14 - 406
29/04 Retour imp. 1 000 - 28/3 3 30 -
03/05 Versement v/faveur - 900 04/5 34 306 -
09/05 Solde provisoire capitaux - 500 09/5 39 195 -
09/05 Solde provisoire Nombres - - 09/5 - 125
531 531
Intérêt de 9% : 125/40 = - - - - 3,13

10/05 Solde à Nouveau 500 - 09/5 - - -


20/05 V/remise à l’encaissement - 1 000 30/5 21 210 -
25/05 V/traite 2 000 - 18/7 70 - 1 400
05/06 V/Chèque 300 - 04/6 26 - 78
30/06 Solde provisoire capitaux 1 800 30/6 52 936
30/06 Solde provisoire Nombres - - - 332 -
1 478 1 478
Intérêt de 12% : 332/30 = - - - - - 11,07
Solde intérêt - 7,94 - - - - 7,94
11,07 11,07
Solde capitaux à reporter 1 792,06 -
Totaux 2 800 2 800
01/07 Solde à nouveau 1 792,06 -

Par l’assistant SAMY DISASHI


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c) Méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées


A. Procédure :
 Les opérations sont classées en fin de période selon l’ordre
chronologique des échéances ;
 Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente.
 Dès que le taux change, on fait un arrêt provisoire, Ensuite,
on détermine le solde provisoire des Nombres qui permet de
calculer l’intérêt partiel ;
 A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période.
 A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.

B. Exemple 3 : Mêmes données que l’exemple 1.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 95
Solution 3 : Taux Réciproque Variable « TRV » : Méthode Hambourgeoise, valeurs ordonnées
Capitaux Solde Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé Valeur Jours
D C D C D C D C
29/04 Retour impayé 1 000 - 28/3 3 1 000 - 30 -
01/04 Solde à Nouveau - 2 500 31/3 14 - 1 500 - 210
15/04 S/domiciliation 2 900 - 14/4 20 1 400 - 280 -
03/05 Versement en v/faveur - 900 04/5 5 500 - 25 -
09/05 Solde provisoire Nombres - - 09/5 - - - - 125
Intérêt de 9% : 47/40 = - - - - - - - - 3,13 -
Solde capital à reporter - 500

10/05 Solde à Nouveau 500 - 09/5 21 500 - 105


20/05 V/remise en caisse - 1000 30/5 5 - 500 - 25
05/06 V/Chèque 300 - 04/6 44 - 200 - 88
25/05 V/traite 2 000 - 18/7 18 1 800 - - 324
30/06 Arrêt compte - - 30/6 - 332 -
Intérêt de 12% : 332/30 = - - - - - - - - 11,07
Solde intérêt - + 7,94 - - - - 7,94
Solde capital à reporter 1 792,06
Totaux 2 800 2 800 11,07 11,07
01/07 Solde à nouveau 1 792,06 --- 30/6

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d) Méthode hambourgeoise à valeurs interverties


A. Procédure :
 Les opérations sont enregistrées au fur et à mesure qu’elles
s’effectuent, sans tenir compte de l’ordre des échéances ;
 Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente ;
 Dès que le taux change, on fait un arrêt provisoire, Ensuite,
on détermine le solde provisoire des Nombres qui permet de
calculer l’intérêt partiel ;
 A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période ;
 A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.

B. Exemple 4 : Mêmes données que l’exemple 1.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 97
Solution 4 : Taux Réciproque Variable « TRV » : Méthode Hambourgeoise, valeurs interverties
Capitaux Valeur Solde Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé Jours
D C D C D C D C
01/04 Solde à Nouveau - 2 500 31/3 14 - 2 500 - 350
15/04 S/domiciliation 2 900 - 14/4 17 400 - - 68
29/04 Retour impayés 1 000 - 28/3 37 1 400 - 518 -
03/05 Versement en v/faveur - 900 04/5 5 500 - 25 -
09/05 Solde provisoire - - 09/5 - - - - 125
Intérêt de 9% : 125/40 - - - - - - - - 3,13 -
Solde cap à reporter - 500

10/05 Solde à Nouveau 500 - 09/5 21 500 - 105


20/05 V/remise à l’encaissement - 1000 30/5 49 - 500 - 245
25/05 V/traite 2 000 - 18/7 44 1 500 - - 660
05/06 V/Chèque 300 - 04/6 26 1 800 - 468 -
30/06 Arrêt compte - - 30/6 - 332 -
Intérêt de 12% : 332/30 - - - - - - - - 11,07
Solde intérêt - + 7,94 - - - - 7,94
Solde capital à reporter 1 792,06
Totaux 2 800 2 800 11,07 11,07
01/07 Solde à nouveau 1 792,06 - 30/6

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 98

EXERCICES
1. Le compte courant de RAMAZANI à la CITIBANK a enregistré les
opérations suivantes :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 21 000 um ;
- 18/01 : Son chèque N° 06/18 de 5 000 um ;
- 23/01 : Son versement 35 000 um ;
- 15/02 : Sa remise d’effet à l’encaissement 10 000 um ;
- 25/02 : Sa domiciliation 14 000 um ;
- 15/03 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/03 : Son retrait de fonds 11 000 um ;
- 28/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um ;
- 29/03 : Son virement en faveur de la MARSAVCO 15 000 um ;
Compte à arrêter au 31/03.
T.D. : Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte tout en sachant qu’à
l’ouverture le taux était de 8% et à partir du 25/02 il est passé à 9%.

2. La SOFIBANK tient le compte-courant de KASONGO et les opérations


suivantes y sont enregistrées aux taux de 3% à l’ouverture et de 4% à partir
du 27/03 :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 5 000 um ;
- 05/02 : Retour impayé d’effets 8 000 um ;
- 24/02 : Son versement 12 000 um ;
- 28/02 : Son chèque N° 04/6 de 3 000 um ;
- 15/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 10 000 um ;
- 27/03 : Notre paiement sur son ordre 7 000 um ;
- 10/04 : Virement en sa faveur 9 000 um ;
- 18/04 : Domiciliation d’un effet 13 000 um ;
- 28/04 : Son retrait de fonds 10 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04.
Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoise à valeurs ordonnées et
à valeurs interverties.
3. Le compte courant de M. SWELE à la BGFI présente les renseignements
suivants aux taux de 10% à l’ouverture et 8% à partir du 07/05 :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 22 000 um ;
- 08/03 : Virement à son compte 18 000 um ;
- 10/ 04 : Son versement 15 000 um ;
- 19/04 : Notre retour impayé 28 000 um ; valeur 07/02
- 07/05 : Notre paiement sur ordre 7 000 um ;
- 23/05 : Sa domiciliation 3 500 um, valeur 10/06
- 28/05 : Sa remise à l’encaissement 25 000 um, valeur 20/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 04/07S 16 000 um.

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 99

Compte à arrêter au 31/05 par les méthodes indirecte et hambourgeoise à valeurs


ordonnées.

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 100

C. TAUX NON RECIPROQUE CONSTANT


L’établissement de ce compte-courant est assez semblable à
celui du Taux Réciproque Constant, mais il présente certaines
particularités parce qu’à chaque changement de la nature du solde des
capitaux, il faut faire un arrêt provisoire, calculer les intérêts connus et
les inscrire dans la colonne des intérêts.
a) Méthode directe
 Procédure :
 Le calcul des intérêts s’effectue de la date-valeur de l’opération à la date
d’arrêté du compte-courant. A chaque opération on calcule le nombre des jours
séparant la valeur de l’opération avec la date d’arrêté du compte courant ;
 Dès que le solde des capitaux change de nature (du solde débiteur au solde
créditeur et vice versa), on fait un arrêt provisoire ;
 Ensuite, on détermine le solde provisoire des capitaux à partir duquel, on calcule
le Nombre qui sera reporté à la période suivante ;
 Enfin, on dégage le solde provisoire de Nombres qui permet de calculer les
intérêts partiels, qui seront inscrits dans la colonne des intérêts selon leur nature.
 A la période suivante, on reporte d’abord le Nombre du solde provisoire
des capitaux avant de passer à d’autres opérations.
 A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts et on l’ajoute aux
capitaux suivant sa nature, et puis on dégage le solde des capitaux à reporter.

 Exemple 1 : le compte courant de M. KIAKWAMA chez ECOBANK


présente les renseignements suivants :
 01/01 : le compte présente un solde créditeur de 3 400 um ;
 16/01 : KIAKWAMA effectue un versement de 2 830 um ;
 24/01 : Sur ordre de KIAKWAMA la banque paie à KASONGO 5 100 um ;
 04/02 : KIAKWAMA fait un virement en faveur de MATA 5 600 um ;
 15/02 : Il fait une remise d’une traite à l’escompte 8 400 um, agio 100 um ;
 24/02 : KIAKWAMA remet à l’encaissement un Billet à Ordre de 4 760
um, valeur le 15 mars 2017 ;
 01/03 : Il tire sur sa banque une traite de 6 120 um, valeur le 26 mars ;
 19/03 : Il trace un chèque pour 5 780 um.

Par l’assistant SAMY DISASHI


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 Arrêté du compte au 31 mars, taux débiteur 8% et créditeur 6%.

Par l’assistant SAMY DISASHI


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Solution 1 : Taux Non Réciproque Constant : Méthode Directe


Capitaux Valeur Jours Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé
D C D C D C
01/01 Solde à Nouveau --- 3 400 31/12 90 - 3 060
16/01 Votre versement --- 2 830 17/01 73 - 2 066
24/01 Votre ordre de paiement 5 100 --- 23/01 67 3 417 -
Solde provisoire capitaux 1 130 04/02 55 622
Solde provisoire Nombres 1 087
Intérêt créditeur de 6% = 1087/60 = 18,12
5 126 5 126
04/02 Report Nombre Solde Prov. Capit. 622
04/02 Votre virement 5 600 03/02 56 3136
Solde provisoire capitaux 4 470 15/02 44 1 967
Solde provisoire Nombres 547
Intérêt créditeur de 8% = 547/45 = 12,16
3 126 3 126
15/02 Report Nombre Solde Prov. Capit. 1 967
15/02 Votre remise à l’escompte - 8 300 16/02 43 - 3 569
24/02 Votre remise à l’encaissement - 4 760 15/03 16 - 762
01/03 Votre traite 6 120 - 26/03 5 306 -
Solde provisoire capitaux 2 470 19/03 12 296
Solde provisoire Nombres 1 762
Intérêt créditeur de 6% : 1762/60 = 29,37
4 331 4 331
19/03 Report Nombre Solde Prov. Capit. 296
19/03 Votre chèque 5 780 - 18/03 13 751 -
Solde provisoire Nombres - - - 455
Intérêt créditeur de 8% : 455/45 = 10,11
Solde intérêts 25,22 25,22
Solde capitaux à reporter 3 284,78
Totaux 22 600 22 600 751 751 751 47,49

Par l’assistant SAMY DISASHI


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01/04 Solde à Nouveau 3284,78

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b) Méthode indirecte
 Procédure :
 Le décompte des jours se fait de la date-valeur à la date antérieure
d’arrêté du compte ;
 Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne lieu
au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la colonne
inverse par rapport à celle du capital. Mais si la valeur de
l’opération est antérieure à la date antérieure d’arrêté du compte,
la marche reste normale et le nombre aura la même nature que le
capital ;
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un arrêt
provisoire ;
 Ensuite, on détermine le solde provisoire des capitaux à partir
duquel, on calculera le Nombre qui sera reporté à la période
suivante ;
 Enfin, on dégage le solde provisoire de Nombres qui permet de
calculer les intérêts partiels, qui seront inscrits dans la colonne des
intérêts selon leur nature ;
 A la période suivante, on reporte d’abord le Nombre du solde
provisoire des capitaux avant de passer à d’autres opérations ;
 A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts et on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on dégage le solde
des capitaux à reporter.

 Exemple 2 : Mêmes données que l’exemple 1

Par l’assistant SAMY DISASHI


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Solution 2 : Taux Non Réciproque Constant : Méthode Indirecte
Capitaux Valeur Jours Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé
D C D C D C
01/01 Solde à Nouveau - 3 400 31/12 - - -
16/01 Votre versement - 2 830 17/01 17 481 -
24/01 Votre ordre de paiement 5 100 - 23/01 23 - 1 173
Solde provisoire capitaux 1 130 04/02 35 - 396
Solde provisoire Nombres 1 088
Intérêt créditeur de 6% = 1 088/60 = 18,13
1 569 1 569
04/02 Report Nombres Solde Prov. Capit. 396
04/02 Votre virement 5 600 03/02 34 - 1 904
Solde provisoire capitaux 4 470 15/02 46 2 056 -
Solde provisoire Nombres 548
Intérêt créditeur de 8% = 548/45 = 12,18
2 452 2 452
15/02 Report Nombres Solde Prov. Capit. 2056
15/02 Votre remise à l’escompte - 8 300 16/02 47 3 901 -
24/02 Votre remise à l’encaissement - 4 760 15/03 74 3 522 -
01/03 Votre traite 6 120 - 26/03 85 5 202
Solde provisoire capitaux 2 470 19/03 78 - 1 927
Solde provisoire Nombres 1 762
Intérêt créditeur de 6% = 1 762/60 = 29,37
9 185 9 185
19/03 Report Nombres Solde Prov. Capit 1 927 -
19/03 Votre chèque 5 780 - 18/03 77 4451
Solde provisoire capitaux 3 310 31/03 90 2 979
Solde provisoire Nombres 455
Intérêt débiteur de 8% = 455/45 = 10,11
Solde intérêts 25,21 25,21
Solde capitaux à reporter 3 284,79
Totaux 22 600 22 600 4 906 4 906 47,50 47,50

Par l’assistant SAMY DISASHI


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01/04 Solde à Nouveau 3 284,79

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c) Méthode hambourgeoise, valeurs ordonnées

 Procédure :
 Les opérations sont classées en fin de période selon l’ordre
chronologique des échéances ;
 Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente.
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire ;
 Ensuite, on détermine le solde provisoire des Nombres qui
permet de calculer l’intérêt partiel ;
 A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période.
 A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.

 Exemple 3 : Mêmes données que l’exemple 1

Par l’assistant SAMY DISASHI


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Solution 3 : Taux Non Réciproque Constant : Méthode Hambourgeoise à valeur ordonnées


Capitaux Valeur Soldes Jours Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé
D C D C D C D C
01/01 Solde à Nouveau - 3 400 31/12 - 3 400 17 - 578
16/01 Votre versement - 2 830 17/01 - 6 230 6 - 374
24/01 Votre ordre de paiement 5 100 - 23/01 - 1 130 12 - 136
Solde provisoire Nombres 04/02 - 1 088
Intérêt créditeur de 6% = 1 088/60 18,13
1 088 1 088
04/02 Votre virement 5 600 1 130 03/02 5 600 - 1 56 -
Solde à Nouveau 04/02 4 470 11 492
Solde provisoire Nombres 15/02 548
Intérêt débiteur de 8% = 548/45 12,18
548 548
15/02 Solde à Nouveau 4 470 15/02 4 470 1 45
Votre remise à l’escompte - 8 300 16/02 3 830 27 - 1 034
24/02 Votre remise à l’encaissement - 4 760 15/03 8 590 11 - 945
01/03 Votre traite 6 120 - 26/03 2 470 7 173 -
Solde provisoire Nombres 19/03 1 761
Intérêt créditeur de 6% = 1 761/60 29,35
4 331 4 331
19/03 Votre chèque 5 780 - 18/03 5 780 - 1 58 -
Solde à Nouveau 2 470 19/03 3 310 12 397 -
Solde provisoire Nombres - 31/03 - - 455
Intérêt débiteur de 8% = 455/45 10,11

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 109
Solde intérêts 25,19 25,19
Solde capitaux à reporter 3 284,81
Totaux 22 600 22 600 455 455 47,48 47,48
01/04 Solde à Nouveau 3 284,81

Par l’assistant SAMY DISASHI


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d) Méthode hambourgeoise, valeurs interverties

 Procédure :
 Les opérations sont enregistrées au fur et en mesure qu’elles
s’effectuent sans tenir compte de l’ordre des échéances ;
 Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente ;
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire ;
 Ensuite, on détermine le solde provisoire des Nombres qui
permet de calculer l’intérêt partiel ;
 A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période ;
 A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter ;

A. Exemple 4 : Mêmes données que l’exemple 1

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 111
Solution 4 : Taux Non Réciproque Constant : Méthode Hambourgeoise à valeurs interverties
Valeu Soldes Intérêt
Capitaux
r
Jours Nombres : 100
Date Libellé
D C D C D C D C
01/01 Solde à Nouveau --- 3 400 31/12 - 3 400 17 - 578
16/01 Votre versement --- 2 830 17/01 - 6 230 6 - 374
24/01 Votre ordre de paiement 5 100 --- 23/01 - 1 130 12 - 136
Solde provisoire Nombres 1 130 04/02 - 1 088
Intérêt de 6% = 1 088/60 18,13
1 088 1 088
04/02 Solde à Nouveau 1 130 04/02 1 130 1 11 -
04/02 Votre virement 5 600 03/02 4 470 12 536
Solde provisoire Nombres 15/02 547
Intérêt de 8% = 547/45 12,16
547 547
15/02 Solde à Nouveau 4 470 15/02 4 470 1 45
15/02 Votre remise à l’escompte - 8 300 16/02 3 830 27 - 1 034
24/02 Votre remise à l’encaissement - 4 760 15/03 8 590 11 - 945
01/03 Votre traite 6 120 - 26/03 2 470 7 173 -
Solde provisoire Nombres 19/03 1 761
Intérêt de 6% : 1 761/60 29,35
1 806 1 806
19/03 Solde à nouveau 2 470 19/03 - 2 470 1 25 -
Votre chèque 5 780 - 18/03 3 310 13 430 -
Solde provisoire Nombres - 31/03 - - 455
Intérêt de 8% : 455/45 = 10,11
Solde intérêts 25,21 25,21
Solde capitaux à reporter 3 284,79
Totaux 22 600 22 600 455 455 47,48 47,48
01/04 Solde à Nouveau 3 284,79

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Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 112

EXERCICES
1. Le compte courant de TSHIBUABUA à la FBN BANK a enregistré les
opérations suivantes :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 21 000 um ;
- 18/01 : Son chèque N° 06/18 de 5 000 um ;
- 23/01 : Son versement 35 000 um ;
- 15/02 : Sa remise d’effet à l’encaissement 10 000 um ;
- 25/02 : Sa domiciliation 14 000 um ;
- 15/03 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/03 : Son retrait de fonds 11 000 um ;
- 28/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um ;
- 29/03 : Son virement en faveur de VODACOM 15 000 um ;
Compte à arrêter au 31/03.
Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte tout en
sachant le taux débiteur de 6% et le taux créditeur de 4%.
2. La FINCA BANK tient le compte-courant de MBATSHI et les opérations
suivantes y sont enregistrées aux taux débiteur de 3% et créditeur de 2% :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 15 000 um ;
- 05/02 : Retour impayé d’effets 8 000 um ;
- 24/02 : Son versement 12 000 um ;
- 28/02 : Son chèque N° 08/12 de 25 000 um ;
- 15/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 3 000 um ;
- 27/03 : Notre paiement sur son ordre 7 000 um ;
- 10/04 : Virement en sa faveur 39 000 um ;
- 18/04 : Domiciliation d’un effet 13 000 um ;
- 28/04 : Son retrait de fonds 10 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04.
Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoises à valeurs
ordonnées et à valeurs interverties.
3. Le compte courant de MUNDELE chez ADVANS BANK présente les
renseignements suivants aux taux débiteur de 5% et créditeur de 3,6% :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 22 000 um ;
- 08/03 : Virement à son compte 18 000 um ;
- 10/ 04 : Son versement 15 000 um ;
- 19/04 : Notre retour impayé 28 000 um ; valeur 07/02
- 07/05 : Notre paiement sur ordre 17 000 um ;
- 23/05 : Sa domiciliation 13 500 um, valeur 10/06
- 28/05 : Sa remise à l’encaissement 1 000 um, valeur 20/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 02/07 de 11 000 um.

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Compte à arrêter au 31/05 par les méthodes indirecte et hambourgeoise à


valeurs ordonnées.

Par l’assistant SAMY DISASHI


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D. TAUX NON RECIPROQUE VARIABLE

L’établissement de ce compte-courant est assez semblable à


celui du Taux Réciproque Variable, mais les taux appliqués aux
nombres débiteurs et nombres créditeurs sont différents.
a) Méthode directe
 Procédure :
 Le calcul des intérêts s’effectue de la date-valeur de
l’opération à la date d’arrêté du compte-courant. A chaque
opération, on calcule le nombre des jours séparant la valeur
de l’opération avec la date d’arrêté du compte courant ;
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire, on détermine le solde provisoire des
capitaux à partir duquel, on calculera le Nombre qui sera
reporté à la période suivante ;
 Lorsque le taux d’intérêt change aussi, on fait également un
arrêt provisoire et dans ce cas on ne reporte pas le Nombre ;
mais plutôt les solde provisoires capitaux.
 Ensuite, on dégage le solde provisoire des Nombres qui
permet de calculer les intérêts partiels, qui seront inscrits
dans la colonne des intérêts selon leur nature.
 A la période suivante, on reporte d’abord le Nombre du
solde provisoire des capitaux avant de passer à d’autres
opérations. (s’il s’agit d’un arrêt dû au changement de
nature du solde)
 A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts
et on l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on
dégage le solde des capitaux à reporter.

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 115

 Exemple 1 : Le compte courant de la GECAMINES tenue par


la RAW BANK vous donne des renseignements
suivants :
Le 01/10 : solde à nouveau débiteur 3 000 um ;
Le 15/10 : virement en votre faveur 7 000 um ;
Le 24/10 : remise à l’encaissement 3 300 um, valeur 5/11 ;
Le 03/11 : remise à l’escompte 2 700 um ;
Le 10/11 : votre traite 4 000 um, valeur 1/12 ;
Le 28/11 : votre cheque 1 800 um ;
Le 18/12 : paiement sur votre ordre 3 400 um.
Arrêté du Compte au 31 décembre
 De l’ouverture au 06 novembre : taux débiteur 4% et
créditeur 3%.
 Du 07 novembre au 31 décembre : taux débiteur 5% et
créditeur 4,5%

Par l’assistant SAMY DISASHI


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Solution 1 : Taux Non Réciproque Variable « TNRV » : Méthode Directe


Capitaux Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé Valeur Jours
D C D C D C
01/10 Solde à Nouveau 3 000 - 30/09 37 1 110 -
Solde provisoire capitaux - 3 000 15/10 22 - 660
Solde provisoire Nombres - 450
Intérêt de 4% : 450/90 = 5
1 110 1 110
15/10 Report Nombres solde Prov. Capit. 660
Virement en votre faveur - 7 000 16/10 21 1 470
24/10 Remise à l’encaissement - 3 300 05/11 1 33
03/11 Remise à l’escompte - 2 700 04/11 2 54
Solde provisoire capitaux 10 000 - 06/11 - -
Solde provisoire Nombres - - - - 897
Intérêt de 3% : 897/120 = 7,48
1 557 1 557
7/11 Solde à Nouveau - 10 000 06/11 55 - 5 500
10/11 Votre traite 4 000 - 01/12 30 1 200 -
28/11 Votre chèque 1 800 - 27/11 34 612
18/12 Votre ordre de paiement 3 400 - 17/12 14 476 -
31/12 Solde Nombres 3 212
Intérêt de 4,5% : 3 212/80 = - - 40,15
Solde intérêt 42,63 42,63
Solde capitaux à reporter 842,63
Totaux 13 042,63 13 042,63 5 500 5 500 47,63 47,63
01/01 Solde à Nouveau 842,63

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b) Méthode indirecte
 Procédure :
 Le décompte des jours se fait de la date-valeur à la date
antérieure d’arrêté du compte.
 Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne
lieu au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la
colonne inverse par rapport à celle du capital. Mais si la
valeur de l’opération est antérieure à la date antérieure
d’arrêté du compte, la marche reste normale et le nombre
aura la même nature que le capital.
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire ; on détermine le solde provisoire des
capitaux à partir duquel, on calculera le Nombre qui sera
reporté à la période suivante ;
 Lorsque le taux change, on fait également un arrêt provisoire
mais sans report des Nombres ; mais plutôt du solde
provisoire des capitaux
 Ensuite, on dégage le solde provisoire des Nombres à partir
duquel, on calculera les intérêts partiels qui seront inscrits
dans la colonne appropriée selon leur nature.
 A la période suivante, on reporte d’abord le Nombre du
solde provisoire des capitaux avant de passer à d’autres
opérations. (S’il s’agit d’un arrêt dû au changement de la
nature du solde).
 A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts
et on l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on
dégage le solde des capitaux à reporter.
Exemple 2 : Mêmes données que l’exemple 1

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 119

Solution 2 : Taux Non Réciproque Variable « TNRV » : Méthode Indirecte


Capitaux Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé Valeur Jours
D C D C D C
01/10 Solde à Nouveau 3 000 - 30/09 - - -
Solde provisoire capitaux - 3 000 15/10 15 450 -
Solde provisoire Nombres - 450
Inté rê t de 4% : 450/90 = 5
450 450
15/10 Report Nombres solde prov. Capit. 450
15/10 Virement en votre faveur - 7 000 16/10 16 1 120
24/10 Remise à l’encaissement - 3 300 05/11 36 1 188
03/11 Remise à l’escompte - 2 700 04/11 35 945
Solde provisoire capitaux 10 000 - 06/11 37 3 700
Solde provisoire Nombres - - - - 897
Inté rê t de 3% : 897/120 = 7,48
1 557 1 557
07/11 Solde à Nouveau - 10 000 06/11 - - -
10/11 Votre traite 4 000 - 01/12 25 - 1 000
28/11 Votre chè que 1 800 - 27/11 21 - 378
18/12 Votre ordre de paiement 3 400 - 17/12 41 - 1 394
31/12 Solde provisoire capitaux 800 - 31/12 55 - 440
Solde Nombres 3 212
Inté rê t de 4,5% : 3 212/80 = - - 40,15
Solde inté rê t 42,63 42,63
Solde capitaux à reporter 842,63
Totaux 13 042,63 13 042,63 5 500 5 500 47,63 47,63
01/01 Solde à nouveau 842,63

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 120

Par l’assistant SAMY DISASHI


Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 121

c) Méthode hambourgeoise, valeurs ordonnées

 Procédure :
 Les opérations sont classées en fin de période selon l’ordre
chronologique des échéances ;
 Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente.
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire, ensuite on détermine le solde provisoire des
Nombres qui permet de calculer l’intérêt partiel ;
 Lorsque le taux change aussi, on effectue également un arrêt
provisoire dans les mêmes conditions que lors du
changement de nature du solde capitaux ;
 A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période.
 A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.
 Exemple 3 : Mêmes données que l’exemple 1.

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Solution 3 : Taux Non Réciproque Variable « TNRV » : Méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées
Capitaux Soldes Jours Nombres : 100 Intérêt
Date Libellé Valeur
D C D C D C D C
01/10 Solde à nouveau 3 000 - 30/09 3000 - 15 450 -
Solde provisoire Nombres 15/10 - 450
Intérêt de 4% : 450/90 = 5
450 450
15/10 Solde à nouveau 3 000 - 15/10 3 000 1 30
15/10 Virement en votre faveur - 7 000 16/10 4 000 19 760
24/10 Remise à l’encaissement - 3 300 04/11 7 300 1 73
03/11 Remise à l’escompte - 2 700 05/11 10 000 1 100
Solde provisoire Nombres - - 06/11 - 903
Intérêt de 3% : 903/120 = 7,53
933 933
07/11 Solde à nouveau - 10 000 06/11 10 000 21 - 2 100
10/11 Votre chèque 1 800 - 27/11 8 200 4 - 328
28/11 Votre traite 4 000 - 01/12 4 200 16 - 672
18/12 Votre ordre de paiement 3 400 - 17/12 800 14 - 112
31/12 Solde Nombres 31/12 3 212
Intérêt de 4,5% : 3 212/80 = - - 40,15
Solde intérêt 42,68 42,68
Solde capitaux à reporter 842,68
Totaux 13 042,68 13 042,68 3 212 3 212 47,68 47,68
01/01 Solde à nouveau 842,68

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d) Méthode hambourgeoise, valeurs interverties


 Procédure :
 Les opérations sont enregistrées au fur et en mesure qu’elles
s’effectuent sans tenir compte de l’ordre des échéances ;
 Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente ;
 Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire, ensuite on détermine le solde provisoire des
Nombres qui permet de calculer l’intérêt partiel ;
 Lorsque le taux change aussi, on effectue également un arrêt
provisoire dans les mêmes conditions que lors du
changement de nature du solde capitaux ;
 A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période ;
 A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.

A. Exemple 4 : Mêmes données que l’exemple 1.

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Solution 4 : Taux Non Réciproque Variable « TNRV » : Méthode Hambourgeoise à valeurs interverties

Capitaux Soldes Nombres : 100 Intérêt


Date Libellé Valeur Jours
D C D C D C D C
01/10 Solde à nouveau 3 000 - 30/09 3000 - 15 450 -
Solde provisoire Nombres 15/10 - 450
Intérêt de 4% : 450/90 = 5
450 450
15/10 Solde à nouveau 3 000 - 15/10 3 000 - 1 30
Virement en votre faveur - 7 000 16/10 - 4 000 20 800
03/11 Remise à l’escompte - 2 700 05/11 - 7 300 1 73
24/10 Remise à l’encaissement - 3 300 04/11 - 10 000 2 200
Solde provisoire Nombres - - 06/11 - 897
Intérêt de 3% : 897/120 = 7,48
1 000 1 000
07/11 Solde à Nouveau - 10 000 06/11 10 000 25 - 2 500
28/11 Votre traite 4 000 - 01/12 4 200 4 240 -
10/11 Votre chèque 1 800 - 27/11 8 200 20 - 840
18/12 Votre ordre de paiement 3 400 - 17/12 800 14 - 112
31/12 Solde Nombres 31/12 3 212
Intérêt de 4,5% : 3 212/80 = - - 40,15
Solde intérêt 42,63 42,63
Solde capitaux à reporter 842,63
Totaux 13 042,63 13 042,63 3 212 3 212 47,63 47,63
01/01 Solde à nouveau 842,63

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EXERCICES
1. Le compte courant de MUDIBU à la SIFIBANK a enregistré les opérations suivantes :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 21 000 um ;
- 18/01 : Son chèque N° 06/18 de 5 000 um ;
- 23/01 : Son versement 35 000 um ;
- 15/02 : Sa remise d’effet à l’encaissement 10 000 um ;
- 25/02 : Sa domiciliation 14 000 um ;
- 15/03 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/03 : Son retrait de fonds 11 000 um ;
- 28/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um ;
- 29/03 : Son virement en faveur de IARTEL 15 000 um ;
Compte à arrêter au 31/03. Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte. Taux débiteur
de 6% et le taux créditeur de 4% à l’ouverture et 5% et 3% à partir 25/02.
2. ECOBANK tient le compte-courant de KABWE et les opérations suivantes y sont enregistrées :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 15 000 um ;
- 05/02 : Retour impayé d’effets 8 000 um ;
- 24/02 : Son versement 12 000 um ;
- 28/02 : Son chèque N° 08/12 de 25 000 um ;
- 15/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 3 000 um ;
- 27/03 : Notre paiement sur son ordre 7 000 um ;
- 10/04 : Virement en sa faveur 39 000 um ;
- 18/04 : Domiciliation d’un effet 13 000 um ;
- 28/04 : Son retrait de fonds 10 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04. Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoise à valeurs ordonnées et à valeurs
interverties. Taux débiteur de 7,2% et le taux créditeur de 6% à l’ouverture et 4,5% et 3% à partir 15/03.
3. Le compte courant de MULUME chez BCDC présente les renseignements suivants :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 22 000 um ;
- 08/03 : Virement à son compte 18 000 um ;
- 10/ 04 : Son versement 15 000 um ;
- 19/04 : Notre retour impayé 28 000 um ; valeur 07/02
- 07/05 : Notre paiement sur ordre 17 000 um ;
- 23/05 : Sa domiciliation 13 500 um, valeur 10/06
- 28/05 : Sa remise à l’encaissement 1 000 um, valeur 20/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 02/07 de 11 000 um.
Compte à arrêter au 31/05 par les méthodes indirecte et hambourgeoise à valeurs ordonnées. Taux débiteur
de 6% et le taux créditeur de 4% à l’ouverture et 8% et 5% à partir 19/04.

BIBLIOGRAPHIE
3. Arnold CHASSAGNON, Introduction aux mathématiques financières, université de tours, PSE – 2012
4. Aymric KAMEGA, Introduction aux mathématiques financières, Université de Bretagne Occidentale,
EURIA, 2014
5. Christian VAN LIERDE, Techniques du commerce extérieur et arithmétique commerciale, CRP,
Kinshasa 1983
6. CRUTZEN A., Arithmétique commerciale, 2ème partie, Wesmael-Charlier, Namur, 1968
7. CRUTZEN A. & CUYPERS J., Arithmétique commerciale, 3 ème partie, Wesmael-Charlier, Namur,
1970
8. Justens D. & Rosoux J., Introduction à la mathématique financière, De Boeck University, 1995
9. MUTOMBO KUPA, Introduction aux mathématiques financières, Editions LABOR, Bruxelles 1986
10. Professeur ESSENA Kokouvi M., Cours de mathématiques financières, ISOR – TOGO, 2010
11. VERHULST PA, Organisation et documents de commerce intérieur - arithmétique commerciale, CRP,
Kinshasa, 1985

Par l’assistant SAMY DISASHI


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Par l’assistant SAMY DISASHI

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