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INTRODUCTION
1. OBJECTIFS DU COURS
Le Cours de Documents commerciaux a pour Objectifs :
D’apprendre aux étudiants les différents documents commerciaux et d'en montrer l’utilité dans le
commerce tant intérieur qu'extérieur.
Procurer aux étudiants une technicité et des outils de travail dont ils pourront valablement faire
usage au cas où ils seraient appelés à œuvrer dans une entreprise.
D'assimiler les principaux documents commerciaux ;
De transposer cette assimilation à la pratique en élaborant à partir de données fournies ou
recueillies, les différents documents de commerce ;
2. METHODOLOGIE
La méthodologie est simple ; elle est basée sur une participation active des étudiants pendant les
enseignements. De ce fait, le cours sera fondé d'abord sur un exposé magistral accompagné, soit des
questions posées par les étudiants en pleine séance, soit des rappels méthodologiques sur des concepts
susceptibles d'éclairer la compréhension et l'assimilation du cours. Quelques exercices pratiques seront
ensuite résolus avec le concours des étudiants pour vérifier le niveau de perception de ces derniers.
Enfin, l’assistance aux cours est donc plus qu'indispensable pour une meilleure assimilation des
principaux documents de commerce et du cours entier.
3. PLAN DU COURS
4. BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE 1 : GENERALITES
SECTION 1 : LE COMMERCE
§1. Définition.
Economiquement parlant, nous pouvons définir le commerce comme étant un échange des biens et
des services en vue de réaliser un bénéfice. Cet échange implique la circulation des produits du lieu de
production à celui de consommation. Il en découle le transfert matériel (physique) et juridique (propriété)
de la marchandise du producteur au consommateur.
Au fil du temps, certains individus trouveront qu'il est intéressant de se spécialiser dans l'achat et la
vente des biens et services, et font de cette activité leur profession. C'est la naissance du commerce et des
commerçants.
SECTION 2 : LE COMMERÇANT
La définition implicite que nous avons donnée du commerçant est purement économique. Dans la
présente section, nous allons donner la définition légale du commerçant.
§1. Définition :
D’après la législation congolaise, est commerçant toute personne qui fait profession des actes qualifiés
commerciaux par la loi, « soit à titre principal, soit à titre d'appoint ».
L'obligation de fournir certaines pièces comptables s'applique peu importe le régime fiscal dont
vous dépendez. Ces documents sont primordiaux au niveau de la fiscalité. Ils ont pour objectif de vérifier
la justesse de votre comptabilité en cas de contrôle fiscale notamment.
Ils peuvent avoir une valeur légale pour prouver la réception d’un document, lorsqu’ils portent la
signature du destinataire. L’accusé de réception peut être fait dans document appelé « cahier de
transmission » ou « bordereau de transmission ».
§3. Le récépissé
On appelle récépissé, tout écrit constatant le dépôt ou la réception des pièces, objets, marchandises,
d’envois postaux ou de fonds.
Etant un document attestant qu’un objet (formulaire, déclaration, marchandise) a été reçu en
communication ou en dépôt, le récépissé est un accusé de réception. Par exemple le récépissé d’entrepôt
est un écrit par lequel, l’entreposeur reconnait avoir reçu pour entreposage, les marchandises qui ne lui
appartiennent pas.
Le récépissé-warrant
C’est le document délivré par les magasins généraux aux déposants de marchandises qui envisagent
de les nantir et comprenant un récépissé qui sert à transmettre la propriété des marchandises et un
warrant, qui, détaché du récépissé, et endossé à l’ordre d’un porteur, devient un effet de commerce.
a) Définition :
C’est un document qui enregistre toutes les correspondances que l’entreprise échange avec ses
différents partenaires. Il doit être scindé en deux volets : le volet des courriers reçus et le volet des
courriers expédiés.
b) Importance
Ce document doit être bien tenu parce qu’il est d’une grande importance, en ce sens qu’il est la base
de la traçabilité de toutes les correspondances de l’entreprise ; il renseigne sur les dates, les expéditeurs et
les destinataires, l’objet de la correspondance,…
Conserver les documents d’entreprise est une obligation réglementaire, ces archives sont
nécessaires lors de réclamations, de contrôle d'une administration, ou lors d'un litige avec un client ou un
fournisseur. Ces pièces sont donc les preuves des droits et des obligations nécessaires à l’exercice de son
activité. Selon la nature du document, les durées légales varient :
a) Documents commerciaux
Correspondance commerciale, dossiers clients, contrats commerciaux, accords industriels,
commandes clients, commandes fournisseurs : 10 ans.
b) Documents comptables
Livre journal, grand-livre, livre des inventaires, bilans, comptes de résultat, balance générale
annuelle, journaux auxiliaires, comptes auxiliaires, journal centralisateur, balances auxiliaires annuelles,
inventaires : 10 ans.
§1. Définition
Le contrat de vente est une convention entre deux parties, par laquelle le vendeur s’engage à livrer
la chose vendue et l’acheteur à en payer le prix convenu. La vente est commerciale lorsqu’elle fait suite à
un achat en vue de la revente dans le but de réaliser un bénéfice. L'achat isolé en vue de la revente ou de
la location est commercial, la revente isolée de telles marchandises qui en est la conséquence logique est
également une opération commerciale. Mais dans tous les cas, ces transactions ne constituent des actes de
commerce que dans la mesure où leurs auteurs en font leurs professions habituelles ou à titre d'appoint."
A. Négociation
C'est la discussion entre celui qui désire vendre et celui qui désire acheter. La négociation peut se faire
verbalement ou par écrit. Elle peut se faire aussi directement entre acheteur et vendeur ou indirectement par
l’intermédiaire d'un commissionnaire.
L'offre du vendeur peut être stipulée « ferme » ou « sauf vente ». Dans une offre ferme ou
inconditionnelle, le vendeur s'engage à fournir l'article qu'il vend aux conditions qu'il énumère en termes
clairs et précis, pourvu que l'acheteur les accepte avant un délai fixé. Toute contre-proposition dégage le
vendeur de toute obligation relative à cette offre, même avant l'expiration de ce délai.
Dans une offre « sauf vente », « conditionnelle » ou sans engagement, le vendeur se réserve le droit
de retirer son offre ou de refuser la commande de l'acheteur après un certain délai ou lorsque d'autres
circonstances l'y contraignent.
Parfois, l'initiative de la négociation peut émaner de l'acheteur. Celui-ci peut formuler une demande
des prix, d'échantillons, de présentation de la marchandise ou de rencontrer le vendeur. S’il est d'accord
avec les conditions de celui-ci, il passe une commande. La vente se réalise si le vendeur accepte cette
commande.
B. Conclusion du contrat
Comme la négociation, l'accord des parties peut être oral ou écrit. Lorsqu'il est écrit, on le
matérialise dans un arrêté, un contrat ou une lettre-contrat qui reprend toutes les conditions de vente.
L'arrêté est rédigé par un courtier qui en conserve l'original et en donne une copie à chacune des
parties.
Le contrat de vente rédigé par les parties ou par un intermédiaire, contient un peu plus de clauses
que l'arrêté, s'il porte sur un immeuble, c'est le notaire qui l'établit, mais il porte en plus de la signature de
celui-ci, celle des parties (acheteur et vendeur).
La lettre-contrat est rédigée par le vendeur pour confirmer à l'acheteur la vente et ses conditions,
lorsque le contrat entre les parties s'est fait par correspondance. L'acheteur donne son accord par un
accusé de réception au vendeur.
A. Obligations du vendeur
Le vendeur est obligé de livrer la marchandise vendue et de la garantir.
La livraison consiste à la remise de la chose vendue entre les mains de l'acheteur au lieu et à
l'époque convenus par les parties. Garantir la marchandise, c'est procurer à l'acheteur une possession
paisible et utile de la marchandise.
B. Obligation de l'acheteur
L'acheteur doit prendre livraison de la marchandise et en payer le prix, pourvu que le vendeur s'acquitte
correctement de ses obligations.
§4. Les affaires en marchandises
Concernant les affaires en marchandises, nous distinguons les affaires en disponible, les affaires à livrer et
les affaires à terme.
La vente à terme ressemble à la vente à livrer du fait que la marchandise vendue n'est pas disponible
pour l'acheteur, elle sera livrée plus tard, à une époque fixée par le contrat. Mais, elle est différente de
celle-ci, par l'intention qui anime les contractants. Alors que dans une affaire à livrer les parties ont
vraiment l'intention d'exécuter le contrat ; dans une affaire à terme, l'intention du vendeur et de l’acheteur
est purement spéculative c.à.d. qu’ils n’ont pas l’intention de payer le prix ou de livrer la marchandise,
mais de gagner de l’argent par spéculation c.à.d. du fait de la variation des prix entre le moment de la
conclusion du contrat et celui de son exécution. Pour échapper à son obligation, la partie « défaillante »
conclut, avant l'expiration du terme, une opération en sens inverse et encaisse ou paie la différence de prix
; c'est un spéculateur.
Ainsi, s'il s'attend à une hausse prochaine, le spéculateur (haussier) achète au prix actuel une
marchandise livrable à terme, qu'il revend avant ce terme à un prix supérieur à celui auquel il l'a achetée et encaisse
la différence. S'il s'attend à une baisse prochaine, le spéculateur (baissier) vend à découvert une marchandise qu'il
n'a pas, mais qu'il achète, moins cher, avant le terme.
Objet de la vente
C’est le produit. Le vendeur doit le spécifier en termes clairs et précis ; toute description incomplète
s’interprète contre lui.
Qualité
La qualité doit être exprimée en termes clairs et précis, habituellement utilisées dans le commerce.
On peut se servir des expressions suivantes : « meilleure, première, bonne, moyenne, ordinaire, etc. ». Au
cas où l’acheteur et le vendeur n’ont pas déterminé la qualité dans le contrat, il est supposé que la
marchandise s’entend de qualité saine, loyale et marchande (c’est à dire de meilleure qualité). Portant sur
la qualité, la vente peut être en disponible, à livrer ou à terme.
a) Affaires en disponible
Dans les affaires en disponible, la vente peut se faire de cinq manières :
La vente sur échantillon : Dans ce cas, le vendeur ou son courtier remet à l’acheteur un échantillon
de la marchandise au moment de la conclusion du contrat. A la réception, l’acheteur compare la
marchandise avec l’échantillon ; elle doit être qualitativement identique à celui-ci. La non-
conformité de la marchandise avec l’échantillon donne à l’acheteur le droit de pouvoir résilier le
contrat ou d’exiger une bonification. C’est la vente sous réserve d’agréation ou sauf agréation.
Vente marchandise telle quelle, vue et agréée : Dans ce cas l’acheteur ou son courtier est censé
avoir examiné les marchandises au moment de la conclusion du contrat et ne peut formuler aucune
réclamation ultérieure sur la qualité.
Vente sur description : Ici on décrit la marchandise ; c’est le cas de cuir, caoutchouc pour lesquels
il est difficile de prélever l’échantillon.
Vente sur teneur, composition ou analyse : Pour certaines marchandises, on peut fixer dans le
contrat le degré de pureté, la densité, la teneur. Exemple : Vin avec 25 % d’alcool.
Vente sur marque, type ou dénomination : Exemple Voiture Mark II, TV Philips, PC TOSHIBA,
Téléphone Samsung, …
b) Affaires à livrer
Dans les affaires à livrer on distingue la vente avec échantillon de la vente sans échantillon.
Vente avec échantillon
Dans la vente avec «échantillon » on distingue encore la vente sur base d'un échantillon cacheté et
la vente sur base d'un échantillon standard :
Vente sur échantillon cacheté
Dans cette clause, acheteur et vendeur ou leurs représentants prélèvent contradictoirement un
échantillon de la marchandise au moment de la conclusion du contrat. A la livraison, l'acheteur ou son
représentant compare la marchandise à l'échantillon. En cas de non-conformité, la couverture de l’écart
dépend de la clause du contrat souscrite ; les parties peuvent souscrire l’une des clauses ci – après :
« Marchandise conforme à l'échantillon » : aucune moins-value ne sera tolérée par l'acheteur ;
aucune plus-value ne sera non plus consentie par le vendeur ;
« Marchandise de qualité conforme à un échantillon type cacheté » : dans ce cas, on admet une
légère moins-value sur la qualité (jusqu'à 1 %, sans donner lieu à une bonification en faveur de
l'acheteur).
Vente sur base d'un échantillon standard
On utilise cette clause, lorsque les parties ne connaissent pas exactement la qualité (par exemple
récolte à faire). On vend alors sur base d'un échantillon standard. Le degré de tolérance dépend aussi de
deux clauses :
« Qualité bonne, moyenne à l'époque et au lieu d'embarquement » : on constitue ici, un
échantillon de marchandise au départ du port donné au cours d'un mois déterminé.
« A peu près semblable à l'échantillon » : dans les mêmes conditions que celles précitées, mais la
marge de tolérance est la moins-value. (1% du prix du contrat).
Vente sans échantillon
En général, c'est une vente sur certificat. Ce certificat s'établit au lieu d'embarquement par un
inspecteur officiel ou par un courtier délégué par l'acheteur et agréé par le vendeur. Il atteste que la
qualité et le conditionnement de la marchandise répondent aux conditions du contrat au port
d'embarquement. Etant un document définitif, l'acheteur n'a droit à aucune bonification en cas de moins-
value constatée au port débarquement.
Il doit accepter la marchandise, sauf si le certificat d'inspection atteste que les conditions de qualité
et de conditionnement n’étaient pas conformes au port d’embarquement.
La quantité
a) Indications générales
La quantité s'exprime en unités de mesure (nombre, poids, longueur, surface, volume, capacité...).
Pour les marchandises qui ne se prêtent pas à une quantité exacte ; marchandises en vrac par exemple, on
autorise le vendeur d'utiliser le terme « environ » avant l'indication de la quantité.
Cette clause laisse au vendeur une latitude de 10% autour de la quantité indiquée pour les
chargements complets, et de 5% pour les chargements partiels. Dans ce cas, cette latitude s’applique sur
la dernière expédition.
Dans une vente, « poids embarqué », le vendeur facture l’acheteur sur base du poids de la
marchandise à l'embarquement et qui figure sur le connaissement. Toute freinte (perte par suite de
dessiccation, de coulage ou de manipulation) de route est à la charge de l’acheteur.
Par contre dans la clause « poids débarqué », le vendeur établit d'abord une facture provisoire sur
base du poids de la marchandise à l'embarquement et figurant dans le connaissement. Au débarquement,
après vérification contradictoire du poids, le représentant du vendeur établit une facture définitive (finale),
que l’acheteur prendra en considération pour le paiement. La différence éventuelle entre les deux factures
est remboursée à l'acheteur par le vendeur ou son représentant.
Le Conditionnement
Le conditionnement c'est l'état de conservation de la marchandise au moment de la vente ou de la
mise à la disposition de l’acheteur. Sauf stipulation contraire dans une affaire en disponible, la vente,
comme nous l'avons déjà dit, se fait sous la clause marchandise saine, loyale et marchande. Cette
disposition de conditionnement est très importante surtout dans le commerce international.
Dans une affaire à livrer, il n'est pas possible de déterminer à l'avance, le conditionnement de la
marchandise. Vendeur et acheteur doivent utiliser des clauses appropriées pour déterminer qui d'entre eux
supportera la moins-value due à des détériorations éventuelles occasionnées par un conditionnement
insuffisant. Deux clauses sont possibles à ce niveau :
- Vente marchandise saine, loyale et marchande au débarquement : le vendeur supporte la moins-
value (constatée par des arbitres), mais l'acheteur doit réceptionner la marchandise quel que soit son
Par l’assistant SAMY DISASHI
Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 13
état ;
- Vente conditionnement tel quel à l'arrivée : le vendeur garantit par un certificat que la marchandise
est saine, loyale et marchande lors de l’embarquement. L'acheteur accepte la marchandise et
supporte la moins-value, quel que soit l'état de la marchandise à l'arrivée.
a) La livraison
Livrer une marchandise vendue c’est la mettre à la disposition de l'acheteur à une époque et en un
lieu déterminé. Si le lieu n'est pas indiqué, la livraison est censée se faire au lieu où se trouvait la
marchandise au moment de la conclusion du contrat, lorsque celle-ci est une chose certaine.
Dans le cas où la marchandise n'est pas une chose certaine (fongible) (par ex. les denrées), la
livraison s'entend avoir lieu au domicile du vendeur. Il y a deux façons d'indiquer l'époque et le lieu de
livraison : soit en mentionnant l'époque à laquelle les marchandises doivent être embarquées au port
d'exportation (affaire sur embarquement) ; soit on indique la date à laquelle les marchandises devront être
mises à la disposition de l'acheteur (affaire sur livraison).
Remarque :
En général, l'importateur achète sur embarquement. Ses clients à l'intérieur de son pays préfèrent
acheter sur livraison. Mais, comme il y a une incertitude sur la date exacte d'arrivée du navire,
l'importateur vend sur bonne arrivée. Par cette clause, l’importateur s'engage à embarquer une
marchandise et à la livrer à l'acheteur aussitôt qu'elle arrive à destination. La vente est révolue si la
marchandise n'arrive pas à destination. La vente est conclue, si la marchandise arrive à destination, même avec
un retard, pourvu que la marchandise ait été embarquée à temps.
b) Réception
Lors de la livraison, l'acheteur réceptionne la marchandise. Il en contrôle le poids ou la mesure, la
compare avec l'échantillon.
Dans une affaire en disponible, la réception a lieu à l'endroit où se trouve la marchandise au
moment de la conclusion du contrat de vente ou à tout autre endroit indiqué dans le contrat. Dans une
affaire à livrer, on doit distinguer le cas de vente sur embarquement de celui de vente sur livraison. Dans
une affaire sur embarquement où l'acheteur se fait représenter par son agent, celui-ci vérifie
contradictoirement la marchandise avec l'agent du vendeur. Dans une affaire sur livraison, la réception se
fait à l'arrivée du navire au port de débarquement.
C. Conditions de Paiement
a) Le prix
Comme la quantité, le prix se fixe par unité de mesure ou globalement. Dans tous les cas, lorsqu'on
fixe un prix, on doit indiquer le lieu, l'époque et la modalité de livraison afin de pouvoir déterminer où,
quand, comment et par qui, seront supportés les frais et risques encourus par la marchandise. Nous avons
six clauses :
1. Prix en magasin (vente en magasin) : Le vendeur prend soin d'identifier et d'isoler la marchandise ; il
informe l'acheteur de la mise à sa disposition de celle-ci. L'acheteur doit enlever la marchandise au
magasin du vendeur à ses frais, risques et périls.
2. Prix Franco sur Wagon : Frais et risques à charge du vendeur jusqu'au moment où la marchandise est
chargée à bord du moyen de transport nommé au point de départ déterminé.
3. Prix Franco à Bord (FOB) : Frais et risques à charge du vendeur jusqu'au moment où la marchandise
est mise sur le navire au port d'embarquement convenu, y compris les droits, taxes et charge
d'exportation.
4. Prix Coût Assurance et Fret (CAF) : Le vendeur prend en charge tous les frais de pesage, de mise à
bord, de transport et d’assurance jusqu'au port de débarquement.
5. Prix Coût et Fret (CF) : Mêmes conditions que CAF., mais l’acheteur prend en charge les risques de
transport.
6. Fret ou port payé jusqu'à » tel point de destination : frais et risques à charge du vendeur jusqu'à la
remise de la marchandise entre les mains du premier transporteur. Cette clause concerne les transports
terrestres et fluviaux.
b) Le Paiement
Définition :
C'est l'acquittement d'une dette ou d'une obligation par un débiteur qui, dans le contrat de vente
remet au vendeur ou à son représentant le prix convenu en une monnaie ou toute autre valeur convenue, à
une époque et en un lieu déterminés.
L'époque de paiement
La vente peut se faire au comptant, à crédit ou à tempérament.
Le paiement au comptant : se fait à la livraison ou au courant du mois en cours. Lorsqu'il se fait à
la livraison, le paiement est dit au « grand comptant » ou encore «contre espèces ». Entre hommes
d'affaires le paiement au « grand comptant » est une exception.
Le paiement à crédit : c'est celui qui se fait à une époque plus ou moins éloignée de la conclusion
du contrat et fixée d'avance. On l'appelle aussi paiement à terme. Parfois les parties conviennent que
l'acheteur paie une partie du prix avant la livraison. Cette somme s'appelle « arrhes » ou deposit.
L'acheteur a intérêt à payer les arrhes lorsqu'il désire recevoir la preuve de la vente. Le vendeur
exige les arrhes pour garantir l'exécution de la convention ; car si l'acheteur se rétracte, il perd la
somme versée.
Le paiement à tempérament : c’est le cas où l'acheteur peut se libérer par le paiement au comptant
d'une partie du prix et le reste par des versements échelonnés à termes fixes sur plusieurs échéances
successives. Celles-ci pouvant être des semaines, des quinzaines, des mensualités, des trimestres,
des semestres etc. Le montant total à payer est fixé en tenant compte des intérêts et des risques de
non-paiement.
Lieu de paiement
En principe, en droit civil, une dette n'est pas portable comme en droit public. Elle est quérable.
Cela veut dire que sauf clause dérogatoire dans le contrat, le vendeur doit encaisser le montant du
paiement chez l'acheteur et supporter les frais d'encaissement qui en résultent. Mais, dans la pratique, les
parties peuvent déroger à cette règle en fixant un mode de paiement.
Modes de paiement
Le paiement peut se faire directement entre les mains du vendeur ou indirectement par un virement
bancaire ou au compte chèque postaux de celui-ci. Le paiement indirect devient un mode indispensable
dans le cas où le montant à payer est important, ou bien lorsque l'acheteur et le vendeur sont séparés par
une longue distance ou quand ils vivent dans des pays différents.
Lorsque le fournisseur a reçu la commande du client, il doit lui faire parvenir un écrit ou toute
information destinée à lui notifier la réception de la commande et de son engagement à s’exécuter ou non.
En d’autres termes, après réception du bon de commande, le fournisseur doit notifier au client son
engagement à livrer ou non : on dit qu’il accuse réception de la commande. La livraison peut être
effectuée par le fournisseur lui-même ou par l’intermédiaire d’un transporteur.
Le port dû ou transport dû : c’est lorsque l’acheteur paie les frais de transport à une tierce personne
(transporteur) à l’arrivée des marchandises ou à destination.
Le port payé : c’est lorsqu’au départ, le fournisseur paie les frais de transport à une tierce personne et
les récupère à l’acheteur au moment de la facturation sans TVA.
Le port facturé ou transport facturé : c’est lorsque les marchandises sont livrées à l’acheteur par le
fournisseur lui-même, qui utilise ses moyens de transport et les récupère au moment de la facturation
avec TVA.
Le franco de port : c’est lorsque les marchandises sont livrées à l’acheteur sans que ce dernier ne paie
ou ne supporte les frais de transport. Le fournisseur s’engage à ne pas facturer les frais de transport
lors de la facturation.
6. La Facture
6.1. Définition :
C'est le document que le vendeur établit et adresse à l'acheteur pour lui donner les détails des
marchandises vendues et le décompte de leur prix.
Le corps comprend :
1) La spécification des marchandises : marque, nature, n° de colis, quantité...;
2) Toutes les indications sur le poids (brut, tare, net), sur le prix (unitaire, total, bonification, net à
payer) et sur la date de paiement ;
3) Une communication éventuelle pour modification de conditions générales imprimées ;
4) La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
pris séparément. Certaines marchandises sont expédiées en plusieurs colis ou ballots de poids ou de
métrage légèrement différents.
11. Note : La note (appelée aussi de façon erronée facture comptant ou cash) est un écrit qui détaille les
fournitures faites par des détaillants (épiciers, boulangers) les travaux exécutés par des petits artisans
(menuisiers, plombiers...) ou les services rendus par des personnes qui exercent une profession libérale
(avocats, médecins...) La note porte le nom de compte lorsqu'elle prend la forme d'un relevé
chronologique de fournitures de travaux ou de services pendant un laps de temps. On l’appelle
mémoire lorsqu'elle est longue et détaillée (note d'architectes reprenant les matériaux, la main
d’œuvre).
Pour remplir la fiche de stock en valeur, il existe deux méthodes de valorisation des stocks
préconisées par le système comptable OHADA : la méthode FIFO et la méthode du coût moyen pondéré.
CHAPITRE 5 : LE PAIEMENT
5.1. Définition
Le paiement a été défini comme étant l'acquittement d'une dette ou d'une obligation par le débiteur à
son créancier en un lieu fixé, à une époque déterminée et en une monnaie légale ou toute autre matière
convenue entre les parties.
après :
a. La signature du tireur peut-être remplacée par une déclaration authentique d'une personne qui
remplit les fonctions de notaire, attestant la volonté de celui qui aurait dû signer le chèque ainsi que
son incapacité physique ;
b. A défaut de l'indication du lieu de paiement, le lieu indiqué à côté du nom du tiré est supposé être le
lieu de paiement.
c. Si le chèque indique plusieurs lieux à côté du nom du tiré, le premier lieu indiqué prime. Si aucun lieu n'est
indiqué, le chèque est payable au lieu où le tiré a son principal établissement.
d. A défaut d'indication du lieu de l’émission, le lieu indiqué à côté du nom du tireur est réputé être le
lieu d’émission du chèque.
5.2.2.1.3. Sortes de chèques
Les chèques se distinguent par le mode de désignation du bénéficiaire car le tireur peut donner
l’ordre à sa banque de payer :
1) A une personne dénommée : c'est le chèque nominatif. Ex. Payez à MUSHIYA la somme de ….
2) A l'ordre d'une personne dénommé : c'est le chèque à ordre ; Payez contre chèque à l’ordre de
MUJINGA MUKENDI
3) Au porteur sans indications du bénéficiaire : chèque au porteur.
N.B : Les formules des chèques émis par les banques dans notre pays sont généralement à ordre. Pour
les rendre nominatifs, on barre la mention à ordre et on met le nom du bénéficiaire. Pour un chèque au
porteur, on ajoute après cette mention «à ordre» le mot «porteur », ou on laisse simplement
l'emplacement réservé au nom du bénéficiaire en blanc.
Par exemple :
1°) Veuillez payer à l'ordre de Monsieur JUNIOR (endossataire)
MBUJIMAYI, le 30 Février 2013
Signature de MULOMBA (endosseur)
Le chèque est payable à vue. Toute mention contraire est réputée non écrite. Un chèque émis et
payable en RDC doit être présenté au paiement endéans les soixante jours, jours non ouvrables compris.
Ce délai est doublé (donc 120 jours) pour les chèques émis à l'étranger et payables en RDC. Les jours se
comptent à partir de la date d'émission du chèque, non compris le jour d'émission.
Si un chèque est tiré entre deux lieux ayant des calendriers différents, on ramène le jour de
l'émission au jour correspondant du calendrier du lieu de paiement. Le chèque ne peut être présenté en
paiement qu'un jour ouvrable. Si le dernier jour du délai est un samedi ou un jour férié légal, le délai est
prolongé jusqu'au premier jour ouvrable qui en suit l'expiration. Les jours fériés intermédiaires sont
compris dans le décompte des jours. Un chèque peut être révoqué après l'expiration du délai de
présentation. Si le tireur n'a pas révoqué le chèque, le tiré peut toujours payer le chèque, même après
l'expiration du délai.
N.B. : Ni le décès du tireur, ni son incapacité survenant après l'émission ne peut invalider les effets du chèque.
5.2.2.1.6. Paiement du chèque
Celui qui encaisse le montant du chèque signe la formule d'acquit au verso du chèque et remet ce
dernier acquitté au tiré. Si le chèque a fait l'objet d'endossement, la formule d'acquit suit l'endossement.
Le chèque peut être payé partiellement. En cas de paiement partiel, le tiré peut exiger que la mention de
ce paiement soit faite sur le chèque et qu'une quittance lui en soit donnée.
N.B. : Le chèque dont le montant est écrit à la fois en toutes lettres et en chiffres, vaut, en cas de
différence, pour la somme écrite en toutes lettres. Le chèque dont le montant est écrit plusieurs fois, soit
en toutes lettres, soit en chiffres, vaut en cas de différence, pour la moindre somme.
Du non-paiement d'un chèque découle des droits et obligations pour le porteur et pour les
endosseurs. Dans le chef du porteur, on distingue les cas d'un chèque présenté au payement en temps utile
et d'un chèque présenté au payement en retard. Dans le second cas, le porteur peut exercer son droit de
recours contre le tireur, sauf si les fonds disponibles auraient disparu pour un fait indépendant du tireur
après expiration du délai de présentation (faillite du tiré par exemple).
Dans tous les cas, le refus de paiement peut se constater par un acte authentique (protêt) ou par une
déclaration écrite du tiré ou d'une chambre de compensation, datée et écrite sur le chèque avant
l'expiration du délai de présentation. En outre, la réclamation porte sur le montant du chèque non payé
augmenté des intérêts (à compter du jour de la présentation), des frais de protêt ou de la constatation
équivalente et des frais des avis donnés ou tous les autres frais subséquents. Le porteur a le devoir de
donner avis du défaut de paiement à son endosseur et au tireur dans le quatre jours ouvrables qui suivent
le jour de la présentation en cas de retour sans frais ou sans protêt.
Concernant les endosseurs, chacun d'eux doit informer, dans les deux jours qui suivent la réception
de l'avis de défaut de payement, son endosseur de cet avis, en lui communiquant les noms et adresses de
tous les signataires qui l'ont précédé.
L'endosseur qui aura remboursé le chèque a le droit de se faire remettre le chèque avec le protêt ou
la constatation équivalente et un compte acquitté. Il peut aussi biffer son endossement et ceux des
endosseurs intervenus après lui. Enfin il peut réclamer individuellement ou collectivement à ses garants,
la totalité de la somme payée augmentée des intérêts et autres frais subséquents.
«Retour sans frais», sans protêt ou clause équivalente : dispense le porteur de faire établir un protêt
ou une action similaire. Si cette clause est inscrite et signée par le tireur, elle produit ses effets à
l'égard de tous les signataires du chèque ; ainsi quiconque, par la suite ferait établir un protêt,
malgré cette mention en supporte seul les frais.
L’aval : qui est un acte par lequel une personne s’engage comme garant d’un signataire du chèque.
L’aval n’est pas d’application pour le chèque-guichet.
5.2.2.1.8. Le chèque barré
C'est un chèque tracé de deux barres parallèles au coin supérieur gauche du recto. Le barrement est
général, s'il ne porte entre les barres aucun nom d'une banque ; le chèque à barrement général ne peut être
payé qu'à un banquier.
Le barrement est spécial, si on inscrit le nom d'une banque entre les barres. Ce chèque n'est payable
qu'au banquier désigné ou, si celui-ci est tiré, qu'à son client. Le banquier désigné peut recourir pour
l'encaissement à un autre banquier. Ainsi, on peut donc transformer un barrement général en un barrement
spécial en inscrivant le nom d'un banquier entre les barres. L'inverse n'est pas possible car, le biffage du
nom du banquier entre les barres est réputé non avenu.
quelle agence de la banque émettrice. La banque émettrice peut aussi tirer un chèque postal, dans le cas
où le bénéficiaire a un compte chèques postaux.
5.2.2.4. Ordre de virement
Contrairement à l'ordre de transfert qui est un transfert de fonds d'un compte bancaire à un autre
dans une autre banque, l'ordre de virement est un écrit par lequel le titulaire d'un compte donne l’ordre à sa
banque de transférer une somme donnée de son compte à celui d'un tiers dans la même banque.
5.2.2.5. L'accréditif
C'est un ordre de paiement au comptant et à vue qu'une banque donne à ses agences ou succursales
à l'ordre d'une personne qui en a fait la demande par écrit et qui a versé, à cet effet, les fonds nécessaires.
L'accréditif est un mode de paiement qui est utilisé de moins en moins dans des affaires.
5.2.2.6. La Lettre de crédit
5.2.2.6.1 Définition
C'est un écrit sous forme de lettre missive, par lequel une banque invite un ou plusieurs
correspondants à payer au porteur de la lettre nominativement désigné, après vérification de son identité,
les sommes dont il pourrait avoir besoin jusqu'à concurrence d'un montant déterminé et éventuellement
pendant un délai stipulé.
5.2.2.6.2 Utilité de la lettre de crédit
La lettre de crédit évite aux voyageurs les ennuis d'emporter des espèces à cause des risques de
vols, de perte...
5.2.2.6.3 Sortes des lettres de crédit
Il y a deux sortes de lettres de crédit :
La lettre de crédit simple qui n'est adressée qu'à un seul correspondant de la banque émettrice.
La lettre de crédit circulaire qui s'adresse à plusieurs correspondants à la fois.
5.2.2.6.4. Caractères de la lettre de crédit
La lettre de crédit :
- Est personnelle (ne peut être payée qu'à la personne désignée qu'on appelle accrédité) et non
transmissible par endossement.
- Payable par acomptes successifs : l'accrédité n'est pas obligé d'en toucher l'intégralité du montant ;
- N'a pas d'échéance, sauf clause contraire qui en fixe un délai, dans lequel cas l'accrédité doit se
conformer à ce dernier.
5.2.2.7. L'Assignation
C'est une sorte de chèque tiré sur une personne autre qu'une banque et par lequel un créancier
demande à son débiteur de verser à une banque désignée, une somme déterminée.
5.3.2. La Quittance
C'est un écrit rédigé par le créancier et par lequel il déclare le débiteur quitte envers lui pour la
totalité ou partie de sa dette. Le créancier reconnaît que le paiement a été valablement effectué.
Les mentions obligatoires d'une quittance sont :
Les mots « reçu de ...» ;
Le nom du débiteur ;
La somme payée en toutes lettres et en chiffres ;
L'une des mentions suivantes :
En règlement de ... (pour paiement de la dette totale) ;
A valoir sur (paiement partiel) ;
Pour solde de (paiement du solde).
La date du paiement ;
La signature du créancier.
La quittance, qui est une attestation séparée du document qui établit la dette est généralement
extraite d'un carnet. Elle est libellée comme suit :
« Reçu de Monsieur KASHALA, 25 Avenue Inga, C/Dibindi Ville de Mbujimayi, la somme de cinquante
mille Francs à valoir sur ma facture n° 008 du 04 Février 2013.
Mbujimayi, le 20 Mars 2013. KALOMBO josé
5.3.3. Le Reçu
Le reçu est un document qui a presque la même formule que la quittance. Mais, il est différent de
celle-ci. En effet, le reçu est un écrit rédigé par une personne (débiteur) par lequel celle-ci reconnaît avoir
reçu d'une autre personne (le créancier) un objet ou une somme d'argent.
Le reçu n'éteint donc pas une dette existante comme l'acquit et la quittance. Il constate une obligation qui
naît. Comme la quittance, il est également extrait d'un carnet. Ses mentions obligatoires sont :
- les termes « reçu de ...»
- le nom du créancier
- la valeur de l'objet reçu ou le montant reçu en toutes lettres et en chiffres;
- le motif de l'opération;
- la date du versement;
- la signature du débiteur
Exemple : Reçu de Monsieur John LUKUSA, Avenue ODIA DAVID, n° 12, C/Muya, la somme de
quatre cents mille Francs pour la fourniture 10 sacs de riz à livrer à domicile, selon son bon de commande
n° 045 du 10 mars 2012.
Mbujimayi, le 02 Mars 2013
Dan KASHALA
CHAPITRE 6 : LE CREDIT
Actuellement le commerce est basé sur le crédit ; les grossistes accordent des délais de paiements
d’une durée qui varie entre un et trois mois aux détaillants. Ces derniers peuvent à leur tour accorder des
facilités de paiements à leurs clients. Ainsi le fournisseur ne pourrait renouveler son stock qu'au fur et à
mesure que les clients paient. Ceci fait que le fournisseur éprouve parfois des difficultés pour satisfaire
ses clients. Les effets de commerce lèvent cette difficulté, nous avons cité la lettre de change et le billet à
ordre, qui permettent au fournisseur de céder sa créance à la banque contre des liquidités. En rapport avec
Traite et remise
Dans le langage courant on désigne la lettre de change par le terme « traite » quand on la
considère du point de vue des rapports entre le tireur et le tiré; par le terme « remise » quand on la
considère du point de vue des rapports entre « cédant et cessionnaire ». « faire traite » et « faire remise »
sont deux expressions utilisées dans chacun de ces deux cas, pour dire « tirer une traite ».
6.1.2. L'analyse d'une lettre de change
A. Les mentions obligatoires :
Dénomination Lettre de Change insérée dans le corps du texte ; Mandant pur et simple de payer
une somme déterminée ; La date d’émission ; Le Montant à payer ; Le nom du tiré, du bénéficiaire et la
signature du tireur ;
Une lettre de change qui manque l’une de ces mentions obligatoires est nulle.
B. Les mentions facultatives :
Lieu de paiement, à défaut le lieu indiqué à côté du nom du tiré; Lieu d’émission ; Echéance : à
défaut elle est payable à vue ; L’aval ; L’acceptation ; L’objet ou le motif.
6.1.3. Utilité de la lettre de change
La traite est très utile dans les relations commerciales. Elle est à la fois un instrument de paiement,
de transfert de fonds et de crédit (escompte). Le tireur de la lettre de change en tire des avantages suivants
:
Le paiement aura lieu le jour de l'échéance. Le créancier peut être plus sûr d'être payé à la date fixée
et que le débiteur ne tentera pas de différer le paiement. Lorsque la traite est acceptée, la garantie de
paiement sera accrue, car le non-paiement rendant notoire l'insolvabilité du tiré, peut avoir des
conséquences désastreuses. Des créanciers peuvent conserver les lettres de change acceptées comme
simple garantie de paiement et les encaisser à l'échéance, mais ils peuvent aussi par voie d'endossement
les utiliser pour régler les dettes envers d'autres créanciers.
Le principal avantage de la lettre de change réside dans son caractère d'instrument de crédit. Le
vendeur a moins d'inconvénients à accorder du crédit à ses clients, lorsqu'il parvient à négocier à une
banque les traites qu'il tire sur eux. Au lieu d'attendre jusqu'à l'échéance pour recevoir le paiement, il
négocie les effets et obtient dans l'immédiat la libre disposition de ses remises c.à.d. du montant nominal
diminué de l'escompte et des autres frais. En réalité, la banque avance l'argent jusqu'à l'échéance et
accorde ainsi à son client un crédit d'escompte.
6.1.4. La Provision
La provision d'une lettre de change consiste en des valeurs quelconques que le tiré doit au tireur à
l’échéance. Tirer une traite en blanc, c'est la tirer sur des personnes qui ne doivent rien. Tirer une traite
en l'air, c'est la tirer sur une personne imaginaire. Les tireurs de traites en blanc ou en l'air visent
simplement à la négocier auprès des banques ou à les donner en paiement de leurs dettes auprès de leurs
propres créanciers. De tels tireurs sont passibles de poursuites judiciaires. Toutefois, l'inexistence de la
provision n'invalide pas l'existence du titre lui-même.
- L'échéance est presque toujours à jour fixe c.à.d. à la date marquée sur la traite. Ex. le 20 juin
- L'échéance est parfois à vue c.à.d. payable sur présentation.
- L'échéance est à un délai de date : c'est-à-dire à partir de la date d’émission ;
- L’échéance à un certain délai de vue : c'est-à-dire à partir de la date d’acceptation.
6.1.8. Paiement
Le jour de son échéance, la lettre de change est présentée chez le tiré. Le paiement a lieu au
domicile indiqué dans la traite. L'époque de paiement c'est l'échéance indiquée. Tout paiement anticipatif
est fait aux risques et périls du débiteur. Le tireur peut faire opposition au paiement de la traite ; en cas de
perte de ce titre, de la faillite ou de l'incapacité du porteur. Dans ce cas, le tiré doit attendre la décision de
la justice avant de payer la traite.
En cas de non-paiement, le porteur peut faire dresser par un huissier, un « protêt faute de
paiement») ou une déclaration du tiré datée et écrite sur la traite même. Toutefois, si la traite porte la
mention « sans frais » « sans protêt » ou « retour sans frais » et signée par le tireur ou l'endosseur, le
porteur ne doit pas faire dresser un « protêt faute de paiement ». Le porteur peut exercer son recours
contre tous les signataires de la traite dans les mêmes délais que le chèque.
6.1.9. Garantie solidaire
Lorsque la lettre de change n'est pas payée à l'échéance, le porteur peut s'adresser à l’un des
endosseurs ou au tireur, car tous ceux qui ont signé, accepté ou endossé la traite sont solidairement
responsables du paiement à l'échéance. D'une façon générale, le règlement se fait à l'amiable. Le porteur
retourne l'effet impayé, auquel auront été épinglé le protêt et la note de frais à son cédant et lui réclame le
remboursement du montant total. Le cédant agit de même envers l'endosseur précédant. Ainsi l'effet est
remboursé d'endosseur à endosseur jusqu'au tireur. Dans le cas contraire, le porteur doit citer en justice
celui ou ceux contre qui il veut exercer son recours.
6.1.10. Aval
Indépendamment des garanties que confère la création de l'acceptation et l'endossement de la lettre
de change, un tiers peut y ajouter une garantie supplémentaire par l'aval.
Signer pour aval, c'est se porter garant pour le paiement. La formule est :
«Bon pour aval»
4 5 7 2
Vendeur Acheteur
(Bénéficiaire du 1 (Importateur /Emetteur)
CREDOC) du CREDOC
Sauf clause dérogatoire, dans le CREDOC, la facture commerciale doit être établie au nom du
donneur d'ordre et de montant égal à celui du crédit. Les banques sont habilitées à refuser une facture
dont le paiement serait supérieur à celui du crédit. La description de la marchandise dans le CREDOC
doit correspondre avec celle de la facture commerciale.
6.5. Autres documents
Le donneur d'ordre peut exiger en plus des documents d'expédition, d'assurance et de la facture
commerciale, plusieurs autres documents dont le nombre et le contenu varient selon les termes du contrat
et les textes légaux ou réglementaires de chaque pays. Il en est ainsi de tous les documents qui permettent
de contrôler le poids, la qualité, la provenance et le prix de la marchandise. On peut citer entre autre, le
récépissé d'entrepôt, le bon de livraison, de la facture consulaire, le certificat de qualité, d'analyse ou
d'origine.
7.1. Définition
Les transactions d'achat et de vente locales ne posent pratiquement aucun problème majeur.
Acheteur et vendeur se reconnaissent et connaissent les conditions du marché. Ils peuvent facilement
entrer en contact et/ou exécuter leurs obligations respectives sans trop de frais ni risques. Tel n'est pas le
cas lorsque les contractants sont éloignés l'un de l'autre, lorsqu'ils sont de pays différents, ou lorsqu'ils
n'ont pas le temps matériel ou l'organisation nécessaire pour s'occuper eux- mêmes de toutes les
opérations relatives au contrat de vente.
En général, un homme d'affaires qui se trouve dans ce cas, a tout avantage de faire appel à des
intermédiaires. Les intermédiaires, ce sont des personnes qui, moyennant rémunération, facilitent la
conclusion, l'exécution et le règlement des opérations commerciales.
7.2. Classification
Les intermédiaires se classent en catégories : Les intermédiaires pour l'achat et la vente des
marchandises ; Les intermédiaires pour l'achat et la vente des valeurs mobilières ; Les intermédiaires pour
le transport ; Les intermédiaires pour l'assurance ; Les intermédiaires pour la douane ; Les intermédiaires
pour le paiement et le recouvrement.
7.2.1 Les intermédiaires pour l'achat et la vente des marchandises
Cette catégorie comprend les courtiers en marchandises, les commissionnaires en marchandises et
les agents commerciaux.
7.2.1.1. Le courtier en marchandise
Le courtier en marchandises est un commerçant dont la profession consiste à mettre en contact
d'affaires, acheteur et vendeur dans un domaine commercial où il est spécialiste. Il reçoit les ordres de
vente et/ou d'achat de ses clients. Le courtier n'agit jamais en son propre nom. Il opère au nom de celui qui fait
appel à ses services ; son nom n'apparaît donc pas dans le contrat de vente.
Lorsque c'est le courtier qui initie ce contrat, il rédige un arrêté. Ce dernier est un document qui
mentionne l'objet et les conditions de la vente, ainsi que l'identité des deux parties contractantes qui en
reçoivent chacune, un exemplaire. L'accord des deux parties est constaté par un écrit appelé marché qui est
rédigé par le courtier et signé par les contractants. La responsabilité du courtier est dégagée dès que le marché
est signé. Le courtier est rémunéré par un tant % du montant de la transaction, appelé courtage. Celui-ci est
payé par son commettant, c.à.d. la partie pour laquelle il a agi.
2) Son corps comprend : la copie du corps de la facture du commissionnaire-vendeur ainsi que les réductions
accordées aux tiers (acheteurs) ; les frais payés par le commissionnaire pour cette vente, la commission : tant % sur
le montant brut de la vente (avant déduction des frais).", les avances sur la vente du commissionnaire au
commettant et intérêts calculés sur celles-ci ; le produit net de la vente.
N.B : Si le commissionnaire s'engage à payer son commettant en cas d'insolvabilité de l'acheteur (tiers), il prélève
une commission supplémentaire, appelée ducroire, calculée dans les mêmes conditions. Le risque de
change est à charge du commettant dans les mêmes conditions que le commissionnaire acheteur.
7.2.1.3. Agent commercial
C'est un intermédiaire qui, de façon permanente, recherche, pour les firmes qu'il représente, soit des
acheteurs, soit des vendeurs. Il vend ou achète régulièrement pour le compte de ces firmes. Il est lié avec
elles par un contrat d'agence.
Remarques
L'agent exclusif est un commerçant indépendant qui travaille en son nom et pour son compte
personnel. Il jouit, par la volonté du fournisseur, d'un monopole dans un rayon ou dans un pays donné. Il
n'est donc pas un intermédiaire. Le contrat d'exclusivité qui le lie à ces firmes prévoit généralement un
chiffre d'affaires déterminé. Le risque de mévente est à sa charge.
SECTION 1 : LE TRANSPORT
§1 : Définition :
Le contrat de transport est une convention par laquelle, une personne appelée voiturier ou
transporteur, s’engage à transporter en un lieu déterminé, dans un délai fixé et moyennant un prix
convenu, une marchandise qui lui est remise par une autre personne appelée expéditeur. Ce contrat est
conclu au profit d’une tierce personne, le destinataire généralement le client. L’expéditeur (qui peut être
un intermédiaire ou le fournisseur lui-même) agit donc pour le compte du destinataire.
§2 : Classification :
Du point de vue géographique, on distingue le transport national qui ne dépasse pas les frontières
nationales et le transport international qui se fait entre un pays et plusieurs autres.
Du point de vue moyen de transport utilisé, nous avons : le transport routier, le transport par voies
ferrées, le transport aérien et le transport par eau.
1. Le transport routier :
C’est le transport qui se fait sur des routes asphaltées ou en terre ; il est important dans le commerce
national et limité dans commerce international. Le document utilisé comme preuve du contrat dans ce
type de transport est la lettre de voiture ou lettre de transport « LV ou LT ».
2. Le transport par chemins de fer :
C’est celui qui se fait sur les voies ferrées (rails), à l’exemple de la Société Nationale des Chemins
de fer du Congo « SNCC ». Il est plus concentré en Europe. Comme dans le transport routier, le
document prouvant le contrat est la lettre de voiture ou lettre de transport « LV ou LT ».
3. Le transport aérien :
C’est le transport qui se fait dans les airs et qui utilise les avions comme moyens de transport. Ce
transport est réservé aux marchandises de très grande valeur, compte tenu du coût très élevé de celui-ci.
Le document utilisé ici c’est la lettre de transport aérien « LTA »
4. Le transport par eau :
Ici nous avons le transport lacustre qui se fait sur les lacs, fluvial qui se fait sur les fleuves et
maritime qui se fait sur les mers et les océans tout en reliant les différents continents et qui est le plus
important compte tenu de coût moins élevé ; il porte sur de très grandes quantités de marchandises et
permet d’éviter les différentes frontières. Le document utilisé est la lettre de voiture ou le connaissement.
Comme tout contrat entre parties, le contrat de transport génère les droits et les obligations des
intervenants (l’expéditeur, le transporteur et le destinataire).
§1 : Définition :
L’assurance est un contrat par lequel une personne appelée « assureur » s’engage à couvrir le risque
d’une autre personne appelée « assuré » en cas de survenance d’un sinistre. Le risque couvert peut porter
sur des hommes (assurance-vie) ou sur des biens (assurance automobile, incendie,…). La signature de ce
contrat est liée à l’existence d’un risque (accident, avarie, incendie, décès,…).
La durée de ce contrat est fixée librement par les parties, mais généralement le contrat d’assurance
est annuel. Il est matérialisé sur un document appelé « police d’assurance », et le montant versé par
l’assuré s’appelle « prime d’assurance ». Toute modification d’une disposition du contrat se fait sur un
document appelé « avenant ».
En cas de survenance d’un risque, l’assureur est tenu de payer une indemnité proportionnelle au
dommage subi à l’assuré.
§2 : Sortes d’assurances :
On distingue :
a) Les assurances de responsabilité civile : Le but poursuivi par cette assurance est de prémunir
l’assuré contre le risque de paiement qu’il devrait verser en vertu de sa responsabilité civile. Ex. votre
enfant jette une pierre qui va blesser le voisin ou endommager la vitrine d’un magasin.
b) Les assurances automobiles : L’assurance automobile est essentiellement une assurance de
responsabilité civile ; elle peut aussi englober d’autres garanties. Concernant le risque couvert, il existe
un contrat minimum au-delà duquel, d’autres contrats facultatifs sont possibles. Le contrat minimum
repose sur la responsabilité civile de l’assuré et a un caractère obligatoire ; et les contrats facultatifs
sont : assurance vol du véhicule, assurance tierce (garantie contre tout dommage qui arriverait sur le
véhicule, qu’il y ait responsable ou non), assurance recours et défense (l’assureur fait des recours
contre les tiers responsables d’un dommage et défend l’assuré) et assurance tous risques (qui est la
somme de toutes les garanties énumérées).
SECTION 3 : LA DOUANE
§1 Définition :
La douane est l’administration chargée de percevoir les droits imposés sur les marchandises et autres
biens qui franchissent les frontières d’un pays. En République Démocratique du Congo c’est la Direction
Générale des Douanes et Accises « DGDA » qui est chargée de la perception de ces droits.
§2 Buts :
a) Procurer des ressources à l’Etat par la perception des droits sur certains biens entrant dans le pays
ou sortant du pays.
b) Protéger certaines entreprises nationales contre la concurrence étrangère ;
c) Veiller à l’observation des prescriptions commerciales, sanitaires et autres ;
d) Permettre l’établissement des statistiques commerciales (balance commerciale,…).
§3 sortes de droits :
Du point de vue origine, nous avons les droits d’entrée et les droits de sortie. Il y a aujourd’hui les pays
qui ne frappent que les biens entrants.
Du point de vue nature, nous avons les droits de douane : qui sont les droits que doivent payer les
marchandises et autres biens qui franchissent les frontières et déclarés en consommation et les droits
d’accises qui sont des droits qui frappent la consommation de certains biens, qu’ils soient importés ou
produits dans le pays.
Du point de vue base de calcul, nous avons les droits ad valorem portant sur la valeur des marchandises
et les droits spécifiques portant sur la quantité de biens (poids, pièces,…)
Objectifs du cours
Leur apprendre toutes les méthodes de calcul nécessaires à la résolution des problèmes de partage,
des intérêts, d’escompte, d’équivalences d’effets, de comptes courants et d’intérêts…
Pour cela l'étudiant qui l'aura suivi avec intérêt sera capable :
De résoudre toutes les questions relatives au calcul des pourcentages, des intérêts simples, de
l’escompte, d’équivalence d’effets, des comptes courants et d’intérêts,...
Plan du cours
Chapitre 1 : la notion des pourcentages
Chapitre 2 : La règle de trois, de société et de change
Chapitre 3 : les intérêts simples
Chapitre 4 : l’escompte
Chapitre 5 : l’équivalence d’effets
Chapitre 6 : Vente à tempérament
Chapitre 7 : les comptes courants et d’intérêt
INTRODUCTION
1. Définition :
Les mathématiques financières sont une branche des mathématiques appliquées ayant pour but la
modélisation, la quantification et la compréhension des phénomènes régissant les opérations financières
d’une certaine durée (emprunts et placements/investissements) et notamment les marchés des capitaux.
1.1. Définition :
La proportion en pourcentage d’une quantité A par rapport à une quantité totale B est égale à
(en %)
Le pourcentage est une expression du rapport d’un élément par rapport à un tout.
Exemple : Combien de pourcentage représentent 50 élèves par rapport à un total de 200 élèves d’une
classe ?
Par l’assistant SAMY DISASHI
Cours de Techniques de commerce G1 Gestion des entreprises 38
Propriété :
Augmenter une grandeur de x% revient à la multiplier par (1 + );
par = 1,3 puis par = 1,4 ; ce qui revient à la multiplier en tout de 1,3 x 1,4 = 1,82. Ceci traduit
une hausse de 82% car (1,82 – 1) x 100 = 82%.
multiplie d’abord par = 0,75 puis par = 1,5. Ce qui revient la multiplier en tout par 0,75 x 1,5 =
1,125 ce qui correspond à une hausse de 12,5% car (1,125 – 1) x 100 = 12,5%.
x = 4 000
80x = 4 000 x 100
x= = 5 000
Exemple : Le montant net d’une vente s’élève à 70 640 um, sachant qu’il y a une commission de 1,5% et
un courtage de 1%, quel est le montant brut de la vente ?
PV net 70 640 um Total frais ?
Commission 1,5%, Courtage 1% PV brut ?
a) PV brut = 100%
Commission - 1,5%
Courtage - 1%
PV net = 97,5% = 70 640 um
Si 97,5% ……………………… = 70 640
1% =
100% = = 72 451,28 um
Total frais = Commission + courtage
Commission = 1 086,77 um
Courtage = = 724,51 um
APPLICATIONS
1. Le prix d’achat d’une marchandise étant de 36 000 um, combien faut-il facturer pour gagner un bénéfice de 25%
du PV ?
2. A quel bénéfice en % du CR correspond un bénéfice de 12%, 25%, 30% et 35% du PV ?
3. Un négociant achète une marchandise à 1 600 um par sac, il veut gagner 25% sur le P.A. tout en accordant un
escompte de 2% à ses clients et une commission de 5% sur le P.V. brut à son commissionnaire. Quel sera le
PV Brut ?
4. Une marchandise rapporte un bénéfice de 15% du P.A.
a) Quel est son P.A. sachant que ce bénéfice correspond à 6 000 um ?
b) Quel est son P.V. si l’on veut gagner 20% du P.V. ?
x= = 3 840
La recherche du pourcentage sur le nombre inconnu
125% du nombre inconnu = 100% de Formule :
la base connue le pourcentage sur le nombre
Exemple : Le prix d’une marchandise ayant été augmenté de 5% coûte 5 985 um par litre, quel en était le prix
avant l’augmentation ?
Données Inconnu Formule
PV actuel : 5 985 um PV avant majoration ? PV avant majoration
Majoration : 5%
=
APPLICATIONS
1. On a vendu une marchandise à 18 000 um en gagnant 20% du P.A. Quel est le P.A. ?
2. Un commerçant a vendu ses marchandises avec un bénéfice brut de 25% sur le P.A. Quel est le P.A. ? et quel bénéfice a – t
– il réalisé sur ses ventes qui s’élèvent à 250 000 um ?
3. A quel bénéfice en % du P.V. correspond 10%, 15%, 25% et 30% du P.A. ?
Exemple :
20 ouvriers gagnent 7 500 FC pour 30 jours de travail ;
Combien faut-il payer à 45 ouvriers pour 15 jours de travail ?
a) Méthode de réduction à l’unité
En 30 jours de travail 20 ouvriers gagnent 7 500 FC
=
20x = 45 x 3 750
x= = 8 437,50 FC
La proportion composée qui combine les deux premières se présente de la manière suivante :
20 ouvriers → 30 jours → 7 500 FC
45 ouvriers → 15 jours → X FC
=
(20 x 30)X = 7 500 (45 x 15) → 600X = 5 062 500 →
x= = 8 437,50 FC
La règle de trois est composée car il fallait plus d’une proportion pour arriver au résultat. Elle est
directe parce que le coût de la main d’œuvre augmente avec le nombre d’ouvriers et de jours de travail.
D. La règle de trois composée et inverse
Exemple :
En travaillant 9 heures par jour, 15 ouvriers réalisent un ouvrage en 20 jours. Combien de jours faut-il à
30 ouvriers travaillant 6 heures par jour pour produire le même ouvrage ?
a) Méthode de réduction à l’unité :
15 ouvriers travaillant 9h/jour réalisent un ouvrage en 20 jours
1 ouvrier travaillant 9h/jour réalise un ouvrage en 20 jours x 15
30 ouvriers → 200 FC →
30 ouvriers → 600 FC → X
X= = 244,90
244,90 FF = 1 000 FC
Notons que la constitution de la chaine n’est pas liée au choix du premier couple des grandeurs
conjointes et que la chaine est bouclée par la grandeur de même nature que la grandeur par laquelle elle
commence. Le produit des grandeurs de la colonne de l’inconnue forme le dénominateur et le produit des
grandeurs de la colonne sans l’inconnue constitue le numérateur.
100 1 année I = r
r
I=
1 1 année 100
c.r
I=
C 1 année 100
c. r .n
I=
C n année 100
Ceci est la formule générale de l’intérêt quand le temps est exprimé en année. Mais celui-ci peut
être aussi exprimé en jours, en mois, en trimestre, en semestre ou en semaine.
Si n est exprimé en :
C .r.n C . r. n
I= I=
Jours 360 .100 = 36 . 000 ;
C .r.n C . r. n
I= I=
Mois 12×100 = 1200 ;
C.r .n C . r. n
I= I=
Trimestre 4×100 = 400 ;
C .r.n C . r. n
I= I=
Semestre 2×100 = 200 ;
C .r.n C .r.n
I= I=
Semaine 52×100 = 52 .00 .
De cette formule de l’intérêt on peut tirer les formules des autres grandeurs (Capital, taux et temps).
C .r.n
I=
36000 → C . r .n=36 . 000 . I
APPLICATIONS
1. Quel est l’intérêt d’un capital de 18000Fc placé à 3,6 % pendant 100 jours ?
2. Pour un capital de 15000Fc placé à 4 % pendant 120 jours, calculez l’intérêt ?
3. Pour un capital de 8000 Fc placé à 2,4 % pendant 160 jours. Quel sera l’intérêt ?
APPLICATIONS
1. Calculez l’intérêt d’un capital de 30.000 Fc placé au taux de 9 % pendant 130 jours ?
2. On vous demande de trouver l’intérêt d’un capital de 30.000 Fc placé à 7,2 % pendant 45 jours ?
3. Soit un capital de 6.000 Fc placé pendant 60 jours au taux de 4 %. Calculez l’intérêt ?
APPLICATIONS
1. Calculez à 8,26 % l’intérêt d’un capital de 10.000 FC placé pendant 60 jours.
4
6 %
2. Calculez à 5 pendant 85 jours, l’intérêt d’un capital de 11.000 Fc.
D. La Méthode de 10.000
Cette méthode est la combinaison de la méthode des parties aliquotes du capital et de celle du taux.
L’intérêt est calculé d’abord à 3,6 % par la méthode des parties aliquotes du capital et puis, au taux réel
par la méthode des parties aliquotes du taux.
Exemple :
Quel est l’intérêt d’un capital de 25.000 Fc placé à 5 % pendant 80 jours ?
APPLICATIONS
1. Calculez l’intérêt civil d’un capital de 15800 Fc placé à 8 % pendant 120 jours.
2. Par la méthode des nombres & diviseurs fixes, calculez l’intérêt global des capitaux suivants à 7,3% : 18.000 Fc pendant 80
jours ; 20.000 Fc pendant 50 jours ; 10.000 Fc pendant 40 jours.
3. Quel est le taux auquel un capital de 15000 a été placé pendant 68 jours pour produire un intérêt de
300fc.
B. La Méthode de 3 – 10 – 10
Par cette méthode, l’intérêt trouvé est déjà à 5 %. Il faut ensuite procéder par la méthode des parties
aliquotes du taux pour trouver l’intérêt au taux réel (donné).
Recherche de la formule
N C .n
i=
Nous allons partir de la formule des nombres et diviseurs fixes. D ou D
A. Valeur Acquise
La valeur acquise d’un capital est ce capital augmenté des intérêts produits pendant un temps x, au
taux y.
Va = C + I Or
I=
C .r.n C .r.n
36000 donc Va = C + 36000 Va
=C (1+
r .n
36 . 000
)⇒C
36000+r. n
36000 ( )
Va=C (
36000+r . n
36000 )
ou encore par la méthode des nombres et diviseurs fixes,
Va = C + I or
I=
C.n
D donc
Va= C + (
C .n
D )
⇒ Va=C 1+
n
D ( ) =C ( D+n
D )
B. Valeur Actuelle
La valeur actuelle d’un capital est le montant placé ou prêté. Ou encore c’est la valeur acquise
diminuée des intérêts, la valeur d’un capital au jour de son placement.
Connaissant déjà la formule de la valeur acquise, nous pouvons tirer celle de la valeur actuelle.
Va=C (36000+
36000
r.n
) ou
Va=C 1+( n
D )
36000.Va = C(36000 + r.n) ou Va.D = C(D + n)
36000 .Va Va. D
C= C=
36000+r . n ou D+ n
36000 Va
C=
36000+r . n
Cherchons n et r :
36000 Va
C=
36000+r . n → C(36000+r.n) = 36000Va
36000C + C.r.n = 36000Va
36000 .Va−36000 .C 36000. Va−36000. C
n= r=
C.r.n = 36000Va – 36000C ; C .r ; et C.n
APPLICATIONS
1. Un commerçant doit retirer de son compte d’épargne 963000FC après 120 jours de placement au taux de 12%. Quel est le
capital placé ?
2. Trois capitaux dont les montants sont en progression arithmétique sont placés pendant 2ans à 11%. L’intérêt total produit
est de 1386FC, sachant que le montant du 3e capital et du 1ér diffère de 2400FC. Calculer les 3 capitaux ?
3. Actuellement un capital est le double d’un autre. Il Ya 2 ans la somme des capitaux était égale à 2400FC. Calculer les
capitaux acquis et placés, l’intérêt étant à 25%.
CHAPITRE 4 : L’ESCOMPTE
§1. Définition :
Le terme escompte doit être compris sous deux aspects : Le premier aspect le présente comme étant
une réduction accordée à un client qui paie une dette avant l’échéance ; et le deuxième aspect le présente
comme une opération par laquelle une personne appelée « négociateur » cède un capital à terme à une
autre personne appelée « escompteur » contre un paiement cash ou comptant.
La différence entre le paiement à terme et le paiement cash est l’intérêt que perçoit l’escompteur
pour avoir prêté l’argent pendant un certain temps.
§2. Sortes d’escomptes
On distingue 2 sortes d’escomptes : l’escompte commercial ou en dehors et l’escompte rationnel ou
en dedans.
A. L’escompte commercial ou en dehors
On parle d’escompte commercial ou en dehors quand il est calculé sur la valeur nominale.
Il est dit Commercial parce qu’il se calcule sur base de l’année commerciale (360 jours) et en dehors
parce qu’il n’est pas calculé sur le montant prêté (valeur actuelle), mais sur la valeur nominale.
Nous aurons dans le calcul de l’escompte commercial, 4 grandeurs à savoir : L’escompte (e) :
retenue effectuée par le banquier à titre d’intérêt ; La valeur nominale (V) ; L’échéance (n) ; et Le taux (r).
Formules
V .r . n
e=
100 pour n exprimé en années ;
V .r . n
e=
200 pour n exprimé en semestres
v=V–e v=V–e
v=V −
Vrn
36000
⇒ v=V 1− ( nr
36000 ) v=V −
V .n ⇒ v=V 1− n
D D ( )
v=V (36000−nr
36000 ) v=V (
D−n
D )
Exemple : Quelle est la valeur actuelle d’un effet de 30 000 um échéant le 20 juin et négocié le 20 mai au
taux de 3 % ?
V = 30 000 um r = 3% n = du 20/05 au 20/06 soit 31 jours
v=V ( 36000−nr
36000 ) v=V (D−n
D )
v=30000 (36000−3×31
36000 ) v=30000 (12000−31
12000 )
v=30000 (35907
36000 )
v=30000 (11969
12000 )
v=30000( 0 , 997 ) v=30000( 0 , 997 )
v=29910 v=29910
Exemple :
Un effet de 15 000 um est payé au taux de 6% le 20 juin 2016 alors qu’il est arrivé à échéance le 15
avril 2016. Calculez la valeur acquise ?
V = 15 000 um ; r = 6% ; n = du 15/04 au 20/06 soit 66 jours
Par la méthode générale Par les Nombres & Diviseurs
fixes
Va=V(36000+rn
36000 ) Va=V (
D+n
D )
Va=15000 (
36000+6×66
36000 ) Va=15000 ( 6000+66
6000 )
Va=15000 ( 36396
36000 ) Va=15000 (6066
6000 )
Va=15000(1 ,011) Va=15000(1 ,011)
Va=15165 Va=15165
EXERCICES
1 Trois effets : le premier de 11 840 payable dans 60 jours, le deuxième de 11760 échéant dans 40 jours et
le troisième de 11800, ont une même valeur actuelle à la date de leur escompte. Calculer les valeurs
inconnues.
2 Trois capitaux ont été placés pendant une certaine durée. Le premier à 12% est inférieur de 800 du
deuxième. Le troisième à 9% est inférieur au deuxième de 400. Calculer les valeurs inconnues, si que le
revenu produit par chaque placement individuel est égal à la cinquantième partie du deuxième placement
3 Une personne détient une dette, en souscrivant deux billets l’un de 30000 à 90 jours et l’autre de
45000 à 72 jours, elle propose de les remplacer par un billet unique à 80 jours. Son créancier
accepte et lui fait signer un billet de 74960 FC. Calculer le taux d’escompte.
Exemple :
Le 10 novembre la TMB escompte les effets suivants :
1. Sur Kinshasa 20 Novembre accepté 15.000 Fc
2. Sur Lubumbashi 05 Décembre 20.000 Fc
3. Sur Kananga 25 Décembre accepté 10.000 Fc
2
%
Commission : 3
1
%
Frais d’acceptation : 0,5 % sur Kin et 4 sur Kananga
Frais récupérés : 20 Fc Kinshasa, 30 Fc Lubumbashi et 40 Fc sur Kananga ; TVA : 16 %
Escompte : 4 % et 6 % (accepté et non accepté).
AGIO
Escompte =
600 . 000
=66 ,67 FC
- Acceptés :9000
500 . 000
=83 ,33 FC
- Non-Acc. :6000
10000×¼
=25 FC
- Frais ACC : ¼% sur Kananga : 100
15000×½
=75 FC
- Frais ACC ½% Kinshasa : 100
( 150+300+100 ) ×16
=88 FC
- TVA 16% =100
2
45000×
3
=300 FC
- Commission :100
- Frais récupérés : 20+30+40 = 90 FC
- AGIO = 150+300+90+100+88 = 728 FC
NET A PAYER = total montants (Valeur Nominale) – Agio
→ 45.000 Fc – 728 Fc = 44.272 FC (valeur actuelle)
( ) ( )
D−n1 D−n2 V 1 ( D−n1 )
V1 =V 2 ⇒V 1 ( D−n1 ) =V 2 ( D−n2 ) V 2=
D D → D−n 2
Exemple 1 :
Monsieur KABAMBI doit à KABONGO une somme de 30.000 Fc
payable le 15/04/2013 mais le 07 du même mois il sollicite une
prolongation de l’échéance au 25 avril. Taux 4%
T.D. : Calculez la valeur nominale de l’effet de remplacement.
Exemple 2 :
Par l’assistant SAMY DISASHI
Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 62
270 000n = (150 000 x 5) + (70 000 x 40) + (50 000 x 50)
270 000n = 750 000 + 2 800 000 + 2 500 000
270 000n = 6 050 000
6 050 000
n= =22 , 4
270 000 ≈ 22 jours après le 05 juin.
Donc 5 juin + 22 jours = 27 juin.
Ou encore :
( C 1+C 2+C 3 ) n C . n 1 Cn2 Cn3
= + +
Si D D D D donc :
( C 1+C 2+C 3 ) n=N 1+N 2+N 3
N 1+N 2+N 3 SommeNombres
n=
C 1+C 2+C 3 = SommeCapitaux
En rentrant dans notre exercice nous aurons :
240000
n= =
6000 40 jours après le 20 avril, soit le 30 mai. Ou encore :
( 15 000×20 ) + (−3 000×0 ) + (−6 000×10 ) 240 000
n= = =40 jours
15 000+ (−3 000 ) + (−6 000 ) 6 000
Les avances faites sur plusieurs sommes
869 000
n= =79 jours
11 000 après le 10 janvier, donc le 30 mars 2016.
SOLUTION
Epoque : 5 janvier
Capitaux Date Jours Nombres
924 000
n= =84 jours
11 000 Après le 05 janvier, donc le 30 mars 2016.
NB : L’époque à choisir pour la résolution des problèmes
d’équivalence d’effets doit être soit, l’échéance la plus proche
(c’est-à-dire la plus ancienne), soit une autre date antérieure à
celle-ci. Ce principe fait que quelle que soit l’époque choisie,
l’échéance moyenne reste la même.
EXERCIRCES
1. La SOGAKOR doit régler factures suivantes :
Facture n°001/2016 : 25 000 um payable le 10 février 2016 ;
Facture n°002/2016 : 35 000 um payable le 15 mars 2016 ;
Facture n°003/2016 : 40 000 um payable le 20 avril 2016.
TD : a) A quelle date moyenne pourra-t-elle payer le tout ?
b) Si le 05 mars 2016 il avance 22 000 um, quand pourra-t-elle payer le
solde ?
2. Un commerçant contracte le 15 mai 2016 une dette de 260 000 um, payable de
la manière suivante : 130 000 um dans 2 mois ;
80 000 um dans 3 mois ; et le reste dans 5 mois. Quand pourrait-il s’acquitter
en une seule fois ?
3. Un commerçant achète le 21 novembre 2016 des marchandises pour 540 000
um aux conditions suivantes : 130 000 um payable dans un mois, 170 000 um
dans 4 mois, 140 000 um dans 7 mois, s’il payait 50 000 um dans 10 mois ;
quand pourrait-il payer le reste ?
§2 : Echéance commune
SOLUTION
V1 = 30 000 um n1 = 41 jrs plus tard r = 6%
V2 = 18000 um n2 = 15 jrs plus tard
V3 = 45000 um n3 = 20 jrs plus tôt
Epoque : 10 Mai
Echéances Nombres
Capitaux
Dates Jours d’Intérêt d’Escompte
30 000,00 30 mars + 41 1 230 000
18 000,00 25 avril + 15 270 000
45 000,00 30 mai - 20 900 000
79 000,00
+ 100,00 Intérêt 6% Solde : 600 000
79 100,00 1 500 000 1 500 000
36 000 600 000
= =6 000 ; = =100 um
6 Intérêt 6 000
Diviseur Fixe
Le paiement unique à effectuer sera de 79 100 um au lieu de 79 000
um, car les Nombres d’intérêt sont supérieurs aux Nombres d’escompte ;
ceci veut dire que le créancier bénéficie d’un intérêt de 100 um.
Exemple 2 :
Un commerçant doit les sommes suivantes à son fournisseur des
marchandises : 10 000 um payables au 20 février 2016, 30 000 um
payables au 15 mars 2016 et 25 000 um, payables au 25 avril 2016.
36000 1356500
= =9000 ; = =150 , 72um
4 Intérêt 9000
Diviseur Fixe
Le paiement unique à effectuer sera de 19 650,72 um au lieu de
19 500 um qu’il aurait dû payer si les échéances étaient respectées,
car les Nombres d’intérêt sont supérieurs aux Nombres d’escompte ;
l’intérêt à payer est de 150,72 um.
b) Le cas de Nombres d’escompte supérieurs aux Nombres
d’intérêt
Pour le cas des Nombres d’escompte supérieurs aux nombres
d’intérêt, le débiteur bénéficie d’un escompte et payera moins que la
valeur nominale au créancier, parce qu’ayant effectué beaucoup de
paiements avant l’échéance.
Exemple 3 :
Exemple 4 :
Monsieur Jean Pierre MULAMBA doit payer à son créancier
20 000 um le 20 avril, 10 000 um le 05 mai et 25 000 um le 30
mai et 22 500 um le 25 mai 2016. Il souhaite payer la somme
de ses dettes le 15 mai 2016. Taux à appliquer 6%.
SOLUTION
V1 = 20 000 um 20/04 n1 = 25 jours plus tard r = 6%
V2 = 10 000 um 05/05 n2 = 10 jrs plus tard
V3 = 25 000 um 30/05 n3 = 15 jours plus tôt
V4 = 22 500 um 25/05 n3 = 10 jours plus tôt
Epoque : 15 Mai
Echéances Nombres
Capitaux
Dates Jours d’Intérêt d’Escompte
20 000,00 20 mars + 25 500 000
10 000,00 15 avril + 10 100 000
25000,00 30 mai - 15 375 000
22 500,00 25 mai - 10 225 000
77 500,00
± 0,00 intérêt/escompte à 6% Solde : 0
77 500,00 600 000 600 000
3. Deux capitaux dont le total est de 20000FC sont placés : le 1er à t% Et le second
à (t+2)%.
L’opération par laquelle une personne appelée vendeur cède la propriété d’un ou
des plusieurs biens moyennant un paiement partiel ou acompte et du solde en
plusieurs paiement périodique échelonné.
Les biens achetés à tempérament coutent plus chers qu’un bien acheté au
comptant, car le risque d’insolvabilité du client augmente au nombre des
échéances des paiements.
§2. Fonctionnement
Le compte-courant fonctionne comme un compte de passif.
Il est crédité des augmentations :
- versements effectués par le client ;
- factures et effets encaissés pour son compte ;
- de remise d’effets à l’escompte ;
- des versements ou virements effectués en sa faveur ;
- des intérêts créditeurs.
Il est débité des diminutions :
- des retraits du client ;
§4. Vocabulaire
Comme en comptabilité, on utilise les termes : débit, crédit,
solder, arrêter/clôturer un compte, solde débiteur, solde créditeur,
solde à nouveau,…
1. Le titulaire du compte : client de la banque au nom duquel le
compte est ouvert.
2. Le teneur du compte : est celui qui tient ce dernier (la banque).
3. La valeur : date à partir de laquelle une somme porte des intérêts.
4. L’époque ou la date d’arrêté du compte-courant : est la date qui
sert de base au calcul des intérêts et de la capitalisation de ces
derniers. C’est à ce moment que l’on peut connaitre la situation
exacte du titulaire.
§5. Méthodes
Quatre méthodes sont utilisées dans la tenue des comptes
courants et d’intérêts : la méthode directe, la méthode indirecte, la
méthode hambourgeoise à valeurs ordonnées et la méthode
hambourgeoise à valeurs interverties.
NOMBRES en faisant
I=
Exemple 1 :
La TMB traite avec la BRASIMBA les opérations suivantes au taux de 8% :
Le 01 avril : solde à nouveau du compte BRASIMBA est créditeur
de 5 000 um ;
Le 06 avril : BRASIMBA tire sur sa banque une traite 8 000 um
valeur 15 juin ;
Le 21 avril : versement par BRASIMBA 2 000 um ;
Le 01 mai : sur ordre de la BRASIMBA la banque paie
5 000 um au gouvernorat ;
Le 10 mai : remise à l’escompte d’un effet 10 000 um ;
Par l’assistant SAMY DISASHI
Cours de Techniques de commerce G1 SCAD-ISP/Mbujimayi 79
b) Méthode indirecte
Procédure :
Cette méthode étant une méthode rétrograde, le décompte
des jours se fait de la date-valeur à la date antérieure d’arrêté
du compte. Donc, on recule au lieu d’avancer.
Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne
lieu au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la
colonne inverse par rapport à celle du capital. Mais si la
valeur de l’opération est antérieure à la date antérieure
d’arrêté du compte, la marche reste normale et le nombre
aura la même nature que le capital.
A la date d’arrêté du compte, on calcule d’abord le solde
provisoire des capitaux sur lequel on calcule aussi le Nombre.
Ensuite, on dégage le solde des Nombres qui servira au
calcul des intérêts, en faisant la différence entre les totaux
des Nombres débiteurs et des Nombres créditeurs.
Enfin on calcule l’intérêt qui sera ajouté aux capitaux
débiteurs ou créditeurs suivant sa nature et puis on dégage le
solde des capitaux à reporter.
EXERCICES
1. Le compte courant de KITOKO à la BCDC a enregistré les opérations
suivantes au taux réciproque constant de 4% :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 20 000 um ;
- 15/01 : Son chèque N° 04/17 de 5 000 um ;
- 25/01 : Son versement 15 000 um ;
- 20/02 : sa remise d’effet à l’encaissement 7 000 um ;
- 25/02 : notre paiement sur ordre 4 000 um ;
- 10/03 : virement en sa faveur 8 000 um ;
- 15/03 : son retrait de fonds 9 000 um ;
- 25/03 : sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um
Compte à arrêter au 31/03.
Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte.
2. La TMB tient le compte-courant de KALOMBO et les opérations
suivantes y sont enregistrées au taux réciproque constant de 6% :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 15 000 um ;
- 08/02 : Retour impayé d’effets 4 000 um ;
- 20/02 : Son versement 8 000 um ;
- 10/02 : Son chèque N° 05/16 de 9 000 um ;
- 25/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 20 000 um ;
- 28/03 : Notre paiement sur son ordre 12 000 um ;
- 15/04 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/04 : Domiciliation d’un effet 18 000 um ;
- 30/04 : Son retrait de fonds 9 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04.
Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoise à valeurs
ordonnées et à valeurs interverties.
3. Le compte courant de M. KILOLO à la BGFI présente les renseignements
suivants au taux réciproque constant de 10% :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 12 000 um ;
- 18/03 : Virement à son compte 13 000 um ;
- 20/ 04 : Son versement 5 000 um ;
- 25/04 : Notre retour impayé 8 000 um ;
- 17/05 : Notre paiement sur ordre 17 000 um ;
- 25/05 : Sa domiciliation 3 500 um, valeur 15/06
- 27/05 : Sa remise à l’encaissement 25 000 um, val 25/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 25/03N 16 000 um.
b) La méthode indirecte
Procédure :
Le décompte des jours se fait de la date-valeur à la date antérieure
d’arrêté du compte. Donc, on recule au lieu d’avancer ;
Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne lieu
au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la colonne
inverse par rapport à celle du capital ; Mais si la valeur de
l’opération est antérieure à la date antérieure d’arrêté du compte,
la marche reste normale et le nombre aura la même nature que le
capital.
A chaque changement du taux, on fait un arrêt provisoire et on
détermine le solde provisoire des capitaux, on dégage le solde
provisoire de Nombres qui permet de calculer les intérêts partiels,
qui seront inscrits dans la colonne des intérêts selon leur nature ;
A la période suivante, on reporte d’abord le solde des capitaux
avant de passer aux opérations de la période ;
A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts et on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on dégage le solde
des capitaux à reporter.
EXERCICES
1. Le compte courant de RAMAZANI à la CITIBANK a enregistré les
opérations suivantes :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 21 000 um ;
- 18/01 : Son chèque N° 06/18 de 5 000 um ;
- 23/01 : Son versement 35 000 um ;
- 15/02 : Sa remise d’effet à l’encaissement 10 000 um ;
- 25/02 : Sa domiciliation 14 000 um ;
- 15/03 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/03 : Son retrait de fonds 11 000 um ;
- 28/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um ;
- 29/03 : Son virement en faveur de la MARSAVCO 15 000 um ;
Compte à arrêter au 31/03.
T.D. : Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte tout en sachant qu’à
l’ouverture le taux était de 8% et à partir du 25/02 il est passé à 9%.
b) Méthode indirecte
Procédure :
Le décompte des jours se fait de la date-valeur à la date antérieure
d’arrêté du compte ;
Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne lieu
au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la colonne
inverse par rapport à celle du capital. Mais si la valeur de
l’opération est antérieure à la date antérieure d’arrêté du compte,
la marche reste normale et le nombre aura la même nature que le
capital ;
Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un arrêt
provisoire ;
Ensuite, on détermine le solde provisoire des capitaux à partir
duquel, on calculera le Nombre qui sera reporté à la période
suivante ;
Enfin, on dégage le solde provisoire de Nombres qui permet de
calculer les intérêts partiels, qui seront inscrits dans la colonne des
intérêts selon leur nature ;
A la période suivante, on reporte d’abord le Nombre du solde
provisoire des capitaux avant de passer à d’autres opérations ;
A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts et on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on dégage le solde
des capitaux à reporter.
Procédure :
Les opérations sont classées en fin de période selon l’ordre
chronologique des échéances ;
Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente.
Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire ;
Ensuite, on détermine le solde provisoire des Nombres qui
permet de calculer l’intérêt partiel ;
A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période.
A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.
Procédure :
Les opérations sont enregistrées au fur et en mesure qu’elles
s’effectuent sans tenir compte de l’ordre des échéances ;
Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente ;
Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire ;
Ensuite, on détermine le solde provisoire des Nombres qui
permet de calculer l’intérêt partiel ;
A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période ;
A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter ;
EXERCICES
1. Le compte courant de TSHIBUABUA à la FBN BANK a enregistré les
opérations suivantes :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 21 000 um ;
- 18/01 : Son chèque N° 06/18 de 5 000 um ;
- 23/01 : Son versement 35 000 um ;
- 15/02 : Sa remise d’effet à l’encaissement 10 000 um ;
- 25/02 : Sa domiciliation 14 000 um ;
- 15/03 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/03 : Son retrait de fonds 11 000 um ;
- 28/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um ;
- 29/03 : Son virement en faveur de VODACOM 15 000 um ;
Compte à arrêter au 31/03.
Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte tout en
sachant le taux débiteur de 6% et le taux créditeur de 4%.
2. La FINCA BANK tient le compte-courant de MBATSHI et les opérations
suivantes y sont enregistrées aux taux débiteur de 3% et créditeur de 2% :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 15 000 um ;
- 05/02 : Retour impayé d’effets 8 000 um ;
- 24/02 : Son versement 12 000 um ;
- 28/02 : Son chèque N° 08/12 de 25 000 um ;
- 15/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 3 000 um ;
- 27/03 : Notre paiement sur son ordre 7 000 um ;
- 10/04 : Virement en sa faveur 39 000 um ;
- 18/04 : Domiciliation d’un effet 13 000 um ;
- 28/04 : Son retrait de fonds 10 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04.
Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoises à valeurs
ordonnées et à valeurs interverties.
3. Le compte courant de MUNDELE chez ADVANS BANK présente les
renseignements suivants aux taux débiteur de 5% et créditeur de 3,6% :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 22 000 um ;
- 08/03 : Virement à son compte 18 000 um ;
- 10/ 04 : Son versement 15 000 um ;
- 19/04 : Notre retour impayé 28 000 um ; valeur 07/02
- 07/05 : Notre paiement sur ordre 17 000 um ;
- 23/05 : Sa domiciliation 13 500 um, valeur 10/06
- 28/05 : Sa remise à l’encaissement 1 000 um, valeur 20/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 02/07 de 11 000 um.
b) Méthode indirecte
Procédure :
Le décompte des jours se fait de la date-valeur à la date
antérieure d’arrêté du compte.
Comme on recule, le nombre de jours que l’on trouve donne
lieu au nombre d’escomptes qui doit être inscrit dans la
colonne inverse par rapport à celle du capital. Mais si la
valeur de l’opération est antérieure à la date antérieure
d’arrêté du compte, la marche reste normale et le nombre
aura la même nature que le capital.
Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire ; on détermine le solde provisoire des
capitaux à partir duquel, on calculera le Nombre qui sera
reporté à la période suivante ;
Lorsque le taux change, on fait également un arrêt provisoire
mais sans report des Nombres ; mais plutôt du solde
provisoire des capitaux
Ensuite, on dégage le solde provisoire des Nombres à partir
duquel, on calculera les intérêts partiels qui seront inscrits
dans la colonne appropriée selon leur nature.
A la période suivante, on reporte d’abord le Nombre du
solde provisoire des capitaux avant de passer à d’autres
opérations. (S’il s’agit d’un arrêt dû au changement de la
nature du solde).
A la fin de toutes les opérations, on tire le solde des intérêts
et on l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et puis on
dégage le solde des capitaux à reporter.
Exemple 2 : Mêmes données que l’exemple 1
Procédure :
Les opérations sont classées en fin de période selon l’ordre
chronologique des échéances ;
Le décompte des jours se fait par différence entre la date-
valeur de l’opération et celle de l’opération précédente.
Dès que le solde des capitaux change de nature, on fait un
arrêt provisoire, ensuite on détermine le solde provisoire des
Nombres qui permet de calculer l’intérêt partiel ;
Lorsque le taux change aussi, on effectue également un arrêt
provisoire dans les mêmes conditions que lors du
changement de nature du solde capitaux ;
A la période suivante, il faut reporter d’abord le solde des
capitaux avant de passer aux opérations de cette période.
A la fin de toutes les opérations, on fait la somme des
intérêts partiels par colonne, on tire le solde et puis on
l’ajoute aux capitaux suivant sa nature, et enfin on dégage le
solde des capitaux à reporter.
Exemple 3 : Mêmes données que l’exemple 1.
EXERCICES
1. Le compte courant de MUDIBU à la SIFIBANK a enregistré les opérations suivantes :
- 01/01 : Solde à nouveau débiteur de 21 000 um ;
- 18/01 : Son chèque N° 06/18 de 5 000 um ;
- 23/01 : Son versement 35 000 um ;
- 15/02 : Sa remise d’effet à l’encaissement 10 000 um ;
- 25/02 : Sa domiciliation 14 000 um ;
- 15/03 : Virement en sa faveur 8 000 um ;
- 20/03 : Son retrait de fonds 11 000 um ;
- 28/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 18 000 um ;
- 29/03 : Son virement en faveur de IARTEL 15 000 um ;
Compte à arrêter au 31/03. Etablissez le compte courant par les méthodes directe et indirecte. Taux débiteur
de 6% et le taux créditeur de 4% à l’ouverture et 5% et 3% à partir 25/02.
2. ECOBANK tient le compte-courant de KABWE et les opérations suivantes y sont enregistrées :
- 01/02 : Solde à nouveau créditeur de 15 000 um ;
- 05/02 : Retour impayé d’effets 8 000 um ;
- 24/02 : Son versement 12 000 um ;
- 28/02 : Son chèque N° 08/12 de 25 000 um ;
- 15/03 : Sa remise d’effet à l’escompte 3 000 um ;
- 27/03 : Notre paiement sur son ordre 7 000 um ;
- 10/04 : Virement en sa faveur 39 000 um ;
- 18/04 : Domiciliation d’un effet 13 000 um ;
- 28/04 : Son retrait de fonds 10 000 um ;
Compte à arrêter au 30/04. Etablissez le compte courant par les méthodes hambourgeoise à valeurs ordonnées et à valeurs
interverties. Taux débiteur de 7,2% et le taux créditeur de 6% à l’ouverture et 4,5% et 3% à partir 15/03.
3. Le compte courant de MULUME chez BCDC présente les renseignements suivants :
- 01/03 : Solde à nouveau créditeur 22 000 um ;
- 08/03 : Virement à son compte 18 000 um ;
- 10/ 04 : Son versement 15 000 um ;
- 19/04 : Notre retour impayé 28 000 um ; valeur 07/02
- 07/05 : Notre paiement sur ordre 17 000 um ;
- 23/05 : Sa domiciliation 13 500 um, valeur 10/06
- 28/05 : Sa remise à l’encaissement 1 000 um, valeur 20/06 ;
- 30/05 : Son chèque n° 02/07 de 11 000 um.
Compte à arrêter au 31/05 par les méthodes indirecte et hambourgeoise à valeurs ordonnées. Taux débiteur
de 6% et le taux créditeur de 4% à l’ouverture et 8% et 5% à partir 19/04.
BIBLIOGRAPHIE
3. Arnold CHASSAGNON, Introduction aux mathématiques financières, université de tours, PSE – 2012
4. Aymric KAMEGA, Introduction aux mathématiques financières, Université de Bretagne Occidentale,
EURIA, 2014
5. Christian VAN LIERDE, Techniques du commerce extérieur et arithmétique commerciale, CRP,
Kinshasa 1983
6. CRUTZEN A., Arithmétique commerciale, 2ème partie, Wesmael-Charlier, Namur, 1968
7. CRUTZEN A. & CUYPERS J., Arithmétique commerciale, 3 ème partie, Wesmael-Charlier, Namur,
1970
8. Justens D. & Rosoux J., Introduction à la mathématique financière, De Boeck University, 1995
9. MUTOMBO KUPA, Introduction aux mathématiques financières, Editions LABOR, Bruxelles 1986
10. Professeur ESSENA Kokouvi M., Cours de mathématiques financières, ISOR – TOGO, 2010
11. VERHULST PA, Organisation et documents de commerce intérieur - arithmétique commerciale, CRP,
Kinshasa, 1985