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CONTENTIEUX FISCAL
PLAN DU COURS
I/ GENERALITES SUR LES IMPÖTS
II/ TECHNIQUE D’IMPOSITION
III/ CONTENTIEUX FISCAL
IV/ CAS DE SYNTHESE
I/ GENERALITES
A°) DEFINITION ET RÖLE DE L’IMPÖT
B°) LE SYSTEME FISCAL IVOIRIEN
C°) DIFFERENTS REGIMES D’IMPSITION
D°) LES NATURES D’IMPÖTS
L’impôt sert à alimenter le budget de l’Etat afin que celui-ci couvre les charges
qui lui incombent. Il permet à l’Etat de soutenir l’économie en créant et en
étendant les infrastructures indispensables à l’éclosion des activités du secteur
public et privé.
b) Rôle politique et social
L’impôt offre à l’Etat les ressources nécessaires lui permettant de mener à bien
sa politique de développement. Il donne à l’Etat les moyens de recrutement et de
paiement des agents de l’Administration. C’est un important instrument dont
dispose l’Etat pour mobiliser les ressources internes afin de faire face à la dette
intérieure relançant alors la politique de l’emploi et la richesse. L’impôt
participe également au remboursement de la dette extérieure. C’est enfin un
vecteur de soutien aux collectivités centralisées, décentralisées et déconcentrées
ainsi qu’au secteur privé.
Exemple : l’enseignant ou le médecin du public, et en général, le fonctionnaire
est pris en charge par l’Etat sans que celui-ci ne demande un franc au citoyen
pour rémunérer ce personnel-là.
B°) LE SYSTEME FISCAL IVOIRIEN
Le système fiscal ivoirien est un système déclaratif, c'est-à-dire que le
contribuable prend sur lui la responsabilité de déclarer son impôt à payer. Le
contribuable détermine la base imposable, liquide l’impôt et le paie dans les
caisses du Trésor. Toutefois, l’Administration se réserve le droit de contrôler
cette déclaration. L’Administration fiscale examine la sincérité de la déclaration.
L’impôt calculé et payé par le contribuable est-il celui qui devrait être acquitté ?
D’où le contrôle, même si le redevable paraît être de bonne foi.
CAS PRATIQUES : N° 1
Analysez la situation des contribuables suivants et si possible déterminez
leur impôt.
1) Monsieur Fousseini est un maçon réalisant des maisons de grand standing.
Il a pu avoir un chiffre d’affaires de 4 500 000 en N-1.
2) L’Entreprise « génie en entretien froid » est spécialisée dans l’entretien et
la pose de climatiseur. Elle a déclaré un chiffre d’affaires prévisionnel de
4 700 000 et souhaiterait avoir sa situation fiscale.
3) Madame Diallo est une commerçante de pagnes. En 2021, elle a réalisé un
chiffre d’affaires de 5 000 000.
4) Boby Solo est vendeur de divers articles de portables (fourreaux,
chargeurs, écouteurs, anti chocs…) sur un étalage au marché. Il réalise un
chiffre d’affaires de 1 150 000.
5) Mademoiselle Soro Huguette a un restaurant à Petit Paris. L’estimation
faite de ses affaires cumulées est de 4 800 000 et elle emploie 6 jeunes
filles rémunérées à 4 000 par jour chacune.
6) Garba est un nigérien, il est spécialisé dans la revente des fûts et bidons
récupérés auprès de la société de production de l’huile. En 2021, il a fait
une affaire de 6 500 000 f.
7) Madame Sita est spécialisée dans l’entretien et le lavage des sachets
récupérés. Elle les reçoit de différents clients et perçoit sur un sachet
nettoyé 1000 f. En 2021, elle a réalisé pour cette affaire la somme de
3 800 000. Elle compte accroître ce chiffre à 10 000 000 de F en fin 2022.
8) Aboulaye « le Choco » est un jeune qui possède un magasin de vente de
beurre de Karité et du miel. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 1 195 000
en 2021.
9) Yéo Brahima est électricien en bâtiment. il emploie 3 employés dont le
salaire est de 65 000 par employé et par mois. Il a eu des contrats avec la
Mairie et le Conseil Régional en 2021. Tous ces travaux lui ont valu la
somme de 4 900 000 F
10) Tahirou est vendeur de pièces motos. Il a déclaré un chiffre
d’affaires prévisionnel de 5 800 000 f.
b) LA TAXE D’ETAT DE L’ENTREPRENANT
Article 72 du CGI
Il est établi une taxe d’Etat de l’Entreprenant qui se substitue à la patente,
à l’impôt sur les bénéfices et à la taxe sur la valeur ajoutée.
Personnes imposables
Article 73 du CGI
Les personnes physiques ou morales dont le CATTC est compris entre
5 000 001 de francs et 50 000 000 de francs.
Les chiffres d’affaires limites prévus au paragraphe premier sont ajustés au
prorata du temps d’exploitation, pour les contribuables qui commencent ou
cessent leurs activités en cours d’année.
Taux
Article 77 du CGI
5% sur le chiffre d’affaires annuel TTC réalisé par le contribuable ou sur le
chiffre d’affaires prévisionnel déclaré.
4% pour les contribuables exerçant des activités de commerce ou de négoce.
Article 80 du CGI
Pour les adhérents des centres de gestion agréés, le montant de la taxe est
réduit de moitié durant toute la période d’adhésion au centre.
En d’autres termes les taux appliqués sont réduits de moitié
Le paiement de cette taxe est libératoire de tous les autres impôts et taxes,
à l’exclusion des impôts sur les salaires, salaires, pensions et rentes
viagères (ITS) et des retenues à la source.
CAS PRATIQUES. N° 2
Analysez la situation fiscale des contribuables suivants, si possible
procéder au calcul de leur impôt.
CAS PRATIQUES N° 3
Analysez les situations suivantes au regard du régime d’imposition et de
l’impôt à payer.
1) Daouda est un couturier professionnel, il cout des costumes, des
ensembles hommes et dames et vend également des accessoires
d’habillement (ceintures, chaussures, bracelets, montres de qualité…) En
2021, il réalise les opérations suivantes : Couture et vente de costumes
75 000 000, d’ensembles dames 50 000 000, d’ensembles et chemises
hommes 60 000 000 et la vente de divers articles 10 000 000.
2) Mlle Silué tient un restaurant de luxe au quartier résidentiel de Korhogo.
Elle réalise des mets africains, européens et asiatiques. En 2020, elle
réalise une affaire de 90 000 000. Elle a étendu en 2021, son activité à la
livraison de plats en entreprise et dans les bureaux de l’Administration les
midis. Consommation sur place : 80 000 000, livraison de plats :
25 000 000, Cérémonies et autres manifestations : 17 000 000. Mlle Silué
emploie un personnel qualifié. 17 employés dont le minimum de salaire
mensuel est de 75 000 F.
3) Mme Yéo est commerçante. Elle vend les friperies de premier choix. En
N-1, elle a réalisé une vente de 120 000 000. Pour bien mener son activité,
elle s’est entourée des services d’un Centre de gestion agréé (CGA)
4) La SARL Choco est une société de droit ivoirien. Elle est située à
Ouangolo. Elle réalise des opérations en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso.
Spécialisée dans l’installation et l’entretien des coffres forts, la Sarl
Choco a fait les affaires suivantes : Installation de coffre-fort à Abidjan,
Bouaké, San Pedro et Ouanglo en 2021 : 175 000 000. Entretien de
coffre-fort à Ouaga et Koudougou : 15 000 000. La Sarl Choco souhaite
évoluer à un régime du réel. Cette société est encadrée par le cabinet
comptable Les Oliviers.
5) Mr Coulibaly est vendeur de motos au marché de Korhogo. En 2021, il a
réalisé une vente de 90 000 000 pour des achats de motos de 80 000 000.
Il se retrouve avec un bénéfice brut de 10 000 000.
6) La Coopérative du Nord est dirigée par Soro Nifoungo. Elle est
spécialisée dans la recherche et la passation des marchés entre les clients
ivoiriens et étrangers avec les paysans des savanes. Activité principale :
vente de l’anacarde. En N-1, cette coopérative a pu trouver un marché de
600 000 000 aux paysans moyennant un reversement de 150 000 000 de
commissions. Les dépenses globales de cette structure s’élèvent à
7 500 000 dont le paiement des salaires. Elle s’est attaché les services
d’un CGA.
7) Benkady sport est une structure spécialisée dans la vente des articles de
sport. En 2021, elle a vendu des maillots, des chaussures de sport et des
Tshirt VIP d’un montant de 49 000 000.
8) Les femmes capables est une structure qui regroupe une cinquantaine de
femmes pour lutter contre la pauvreté. Chaque femme apporte son produit
agricole qui est vendu par la structure qui lui accorde 80% de la vente. En
2021 la structure a réalisé une affaire de 180 000 000.
9) La Coopérative Bi éh Bi est spécialisée dans la collecte des produits tels
que le Karité, l’anacarde pour les vendre aux différents clients. Cette
structure ne produit pas. En N-1, elle a réalisé les affaires de 79 000 000.
10) Petit Adama est un électricien bâtiment. Il travaille principalement
avec l’Etat et les collectivités territoriales. Il vend également le matériel
d’électricité à différents clients. Activités réalisées en 2021 : Travaux
effectués : 130 000 000, ventes diverses : 10 000 000.
L’IMF
Comme au RSI, le calcul de l’IMF respecte les mêmes règles ; 0,5% du
CATTC annuel. Cette cotisation ne peut être inférieure à 3 000 000 de F.
Pour les stations–services et les distributeurs de gaz butane, ce montant
est ramené à 500 000.
Introduction
Selon l’article 274 du CGI, le droit sur la valeur locative est établi sur la
valeur locative des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers,
hangars, remises, chantiers, garages, terrains de dépôts, et autres
locaux et emplacements servant à l’exercice de la profession, les
installations de toute nature passibles de la contribution foncière des
propriétés bâties à l’exclusion des matériels et outillages, des mobiliers,
agencements et installations.
Le droit sur la valeur locative est dû même si les locaux occupés sont
concédés à titre gratuit.
LA VALEUR LOCATIVE
Mode d’évaluation.
Il y a trois modes d’évaluation de la valeur locative :
- L’évaluation au moyen des baux authentiques ou de déclarations
verbales dans les conditions normales ;
- L’évaluation par voie de comparaison avec des locaux similaires, en
l’absence de baux ou de déclarations verbales ;
- L’évaluation par voie d’appréciation directe lorsque les deux
procédés sus mentionnés font défaut. (article 275 du CGI).
Cas particuliers :
Crédit-bail
Le montant à retenir pour la détermination de la valeur locative des
biens inscrits à l’actif est la valeur d’acquisition au bilan. (Article 275 du
CGI)
Usines et établissements industriels
La valeur locative de ces établissements pris dans leur ensemble. (Article
275 du CGI)
Terrains, bâtiments et usines : VL= valeur au bilan x 5, 6%
Autres moyens matériels de production : VL = valeur au bilan x 10%
Bureaux, hangars, magasins, boutiques … : VL = valeur au bilan x 15%
Hangar 125 000 000
Cafeteria 125 000 000
Gymnase 75 000 000
Bureaux 220 000 000
Clôture 50 000 000
Location de magasin pour entrepôt des produits : 1 500 000 par mois.
4°) Le collège les Alouettes est situé à SOBA à Korhogo. Il contient 120
classes. Les immobilisations se présentent comme suit :
CAS PRATIQUE
La société « Bonheur » est une SA sise à la zone industrielle de
Korhogo. Les éléments de sa comptabilité au cours de 2021 se
présentent comme suit :
Caisse 5000
Banque 75 000
TOTAL 11 090 000 11 090 000
Travail à faire:
PROPRIETES IMPOSABLES
Il s’agit :
REDEVABLES DE L’IMPOT
2) Démarche
a) Le bail
La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de
locations verbales passées dans les conditions normales entre un
propriétaire et un locataire.
b) Méthode de comparaison
En l’absence de la première démarche, la valeur locative est déterminée
par comparaison avec les locaux dont le loyer aura été régulièrement
constaté ou sera notoirement connu.
c) Voie d’appréciation directe.
Cas des usines
Terrains, bâtiments, usines
V L = valeur au bilan x 5,6 %
Bureaux, hangars, etc.
V L = valeur au bilan x 15%
Cas des entreprises commerciales et des
prestataires de services
Taux uniforme à appliquer à la valeur brute des immobilisations
imposables : 10%.
Cas pratique N° 4.
Déterminer la valeur locative dans les cas suivants puis calculer l’impôt
sur le revenu foncier.
1°) La société BARA est une SARL située à la zone industrielle de Vridi.
Elle est spécialisée dans la production de palettes. Sa comptabilité de
l’exercice se présente comme suit :
Bâtiments usines : 40 000 000
Salle de jeux : 15 000 000
Réfectoire : 6 000 000
Bureaux : 17 000 000
Hangars : 8 000 000
Magasins de stockage : 10 000 000
Matériel roulant : 45 000 000
Outils informatiques : 5 000 000
Il s’agit :
Cas pratique n° 5
Les ITS appelés Impôts sur les traitements et salaires sont traités par les
articles 115 et suivants du CGI.
Les cotisations des ITS sont à la charge et du salarié et de l’employeur,
c'est-à-dire que l’employé paie sa part d’ITS et l’employeur est recherché
pour le paiement de sa part.
En d’autres termes, les ITS sont regroupés d’une part en prélèvement
sur les salariés et d’autre part en contribution de l’employeur. Toutefois,
c’est l’employeur qui est recherché pour le paiement de tous ces ITS.
- Les indemnités :
a- Barème forfaitaire
Les modalités d’évaluation des avantages en nature sont fixées par l’arrêté
n°1028/ MEF/DGI du 07 Novembre 1996 dans les conditions suivantes.
- Logement et accessoires
Nombre LOGEMENT MOBILIER ELECTRICITE EAU
de pièces (a) (b)
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
a) Montants à majorer de 20 000 francs par appareil individuel de
climatisation ou par pièce climatisée pour les installations centrales.
b) Montants à majorer de 30 000 francs pour les logements dotés d’une
piscine.
Domesticité
Les avantages en nature dont l’évaluation n’est pas fixée par le barème doivent
être retenus pour leur valeur réelle c'est-à-dire le coût supporté ou le manque à
gagner subi par l’employeur. Cette valeur ne peut, en tout état de cause, être
inférieure au montant des dépenses supportées ou au manque à gagner.
Les avantages en nature retenus pour leur valeur réelle les plus courants sont :
Frais d’écolage, frais de télécommunication, frais de gardiennage…
1) Mr Dioh DG de la société LKS est logé par les soins de son entreprise
dans une villa de 5 chambres salon, meublée, équipée d’un appareil de
climatisation centrale. Les factures d’électricité et d’eau afférentes à la
villa sont prises en charge par l’entreprise qui a mis à sa disposition un
gardien, un boy et un cuisinier dont les rémunérations sont prises en
compte par l’entreprise. La villa est dotée d’une piscine.
L’entreprise a déclaré sur l’état récapitulatif des salaires au titre des avantages
en nature la somme de 6000 000f.
Analysez la situation au regard de la base imposable.
Evaluation :
Cas pratiques
1)
Mr Pouho Jean de la société les Merveilles de Gagnoa a reçu des indemnités
pour frais d’emploi selon les modalités suivantes :
Salaire en numéraire : 10 000 000
Avantages en nature : 5 000 000
Indemnité de représentation 2 500 000
Evaluez les AFE.
2)
Remplissez et analysez le tableau ci-après :
Evaluation :
Cas pratique.
CSPC 1 800 000
AFE 750 000
Exemple :
Monsieur KONAN est salarié dans l’entreprise Moayé, il perçoit en termes de
rémunération mensuelle, un salaire qui se compose comme suit :
Calcul :
La limite exonérée :
L’IS = 27 960
SBI x 1,2% :
La CN de M. KONAN
Tableau de CN
Tranche taux CN
0 à 50 000 0%
50 001 à 130 000 1 ,5%
130 0001 à 200 000 5%
200 001 à plus 10%
1 664 000 x 10 = 166 400
CN = 171 100
C’est un impôt annuel payé sur l’ensemble des revenus du ménage. Pour
faciliter son recouvrement il a été mensualisé pour les salariés. Il se prélève en
tenant compte des charges sociales du salarié. Pour déterminer la charge de ce
dernier, l’administration considère chaque enfant à charge comme une demi (½)
part pour la portion à l’exception des enfants handicapés qui représentent une
part entière.
Les enfants à charge doivent avoir au maximum 21 ans ou 25 ans s’ils sont
élèves ou étudiants qui vont toujours à l’école. Le conjoint légal représente une
part entière permanente.
Le salarié célibataire avec enfant, bénéficie d’une ½ part supplémentaire
toutefois, ce dernier représente une seule part sur son salaire.
Pour déterminer le nombre de parts, on fait la combinaison de l’ensemble de ses
éléments ; dans tous les cas le nombre de parts à la charge d’un ménage ne peut
excéder 5 parts. Comme en matière d’ITS et de CN. Le barème établi par
l’administration donne en lecture directe les cotisations IGR exigibles.
Le barème annuel de l’IGR, qui tient compte de l’IGR en tant que charge
déductible de la base imposable est le suivant :
QF < 25 000 0
25 000 < QF < 45 584 R x 10/110 – (2 273 x N)
45 585 < QF < 81 583 R x 15/115 – (4 076 x N)
81 584 < QF < 126 883 R x 20/120 – (7 031 x N)
126 884 < QF < 220 333 R x 25/125 – (11 250 x N)
220 884 < QF < 389 083 R x 35/135 – (24 306 x N
389 084 < QF < 842 166 R x 45/145 – (44 181 x N)
QF > 842 167 R x 60/160 – (98 633 x N)
SBI = 1 415 199
220 884 < 353 799 < 389 083 alors, nous retenons le coefficient des 35 c'est-à-
dire :
La contribution de l’employeur
Aux termes de l’article 134 du CGI les sommes payées au titre des traitements,
salaires, soldes, indemnités et émoluments y compris les valeur des avantages en
nature, donnent lieu au versement d’une contribution à la charge des employeurs
qui paient ces sommes, que ceux-ci soient ou non installés en Côte d’ivoire. En
un mot, l’employeur est redevable de la contribution employeur à raison des
rémunérations qu’il verse à son employé.
Pour le personnel local cette contribution n’est pas due, alors que pour le
personnel expatrié le taux est de 11,5%.
Le taux est le même pour le personnel local que le personnel expatrié : 1,5%.
La base d’imposition est identique à celle de l’ITS, l’abattement forfaitaire de
20% étant en outre applicable aux contributions employeurs.
Le taux se dresse comme suit :
3-Taxe d’apprentissage
Les différents taux varient selon que le revenu soit net ou brut. D’où le tableau
suivant qui donne un cumul de taux au niveau du revenu net imposable (RNI) et
du revenu brut imposable (RBI).
TFPC
1,5% 1,2% 1,5% 1,2%
Taux global sur 3,5% - 15% -
RNI
Taux global sur - 2,8% - 12%
RBI
Liquidation des cotisations employeurs
La base imposable à la C E est la même que celle de l’impôt cédulaire. Un
abattement de 20% est appliqué sur le montant brut. A ce montant sont
appliqués les taux d’usage.
Les taxes collectées par le FDFP sont :
la taxe d’apprentissage (TA /FDFP) et la taxe additionnelle à la formation
professionnelle continue (TFPC/FDFP).
Cas pratique :
NB
FDFP /TA
Son taux est de 0,4% du salaire brut imposable :
FDFP/FPC
Son taux est de 1,2% du salaire brut imposable, mais 0,6% utilisés.
Les autres 0,6% sont reversés en cas de non utilisation pour assurer la formation
de son personnel en cours d’année.
Dans tous les cas le taux à retenir est 0,6% sur l’imprimé et les autres 0,6% sont
reversés à la régularisation en fin d’année.
CAS PRATIQUE
L’entreprise vas y voir est une SARL évoluant dans le bâtiment, elle
emploie 5 salariés tous des nationaux, Mr Guéi, entrepreneur en
bâtiment, marié, père de 4 enfants, Mr Konan, maçon spécialiste en
décoration, célibataire sans enfant, Mr Sylla, Peintre en bâtiment ,marié
coutumièrement, père de 8 enfants, Mr Dago architecte urbaniste,
célibataire 3 enfants et Mme Koué, assistante en travaux bâtiment ,
célibataire mère de 2 enfants.
Mr Guei touche par mois un salaire de 1 500 000 et il lui est alloué une
indemnité de logement de 450 000 par mois. L’entreprise prend en
charge les frais d’écolage de sa fille qui s’élève à 3 000 000 par an en
raison de 250 000 par mois. Elle intervient également dans le paiement
des factures de Mr GUEI en raison de 25% pour l’électricité et 15%
pour l’eau. Au cours du mois de Février 2015, les factures sont de
950 000 F pour le courant et 720 000 F pour l’eau. Mr Guei a en charge
deux cousins à qui il verse chaque mois 150 000 chacun pour leur argent
de poche.
CHAMP D’APPLICATION
A) OPERATIONS ET PROFITS IMPOSABLES
Les activités et les profits imposables dans la catégorie BIC –BA sont
définis par les articles 1ER ,2e et 3e du CGI.
Aux termes de l’article 1er du CGI, il est établi un impôt annuel sur les
bénéfices des professions commerciales, industrielles, artisanales, des
exploitations forestières ou agricoles et des entreprises minières, sur les
bénéfices tirés des activités de recherche, d’exploitation, de production
et de vente d’hydrocarbures naturels, y compris les opérations de
transport en CI qui en sont l’accessoire.
Cas pratiques
Le régime du contribuable
La période de l’exercice
A : Identification des entreprises individuelles
Informations diverses
+ NCC
+ N° Code importateur
+ N° du registre
+ Date du début d’activité
+ Nom & prénom du comptable
C : Détermination du résultat fiscal
CAS PRATIQUE
1°)
Au 31/12/2018, les données suivantes ont été enregistrées.
Perte comptable : 20 000 000
Produits non imposables : 20 000 000
Charges non déductibles : 50 000 000
Amortissements déduits au cours de l’exercice : 10 000 000
Y A-T-IL LIEU DE CONSTITUER DES ARD ?
2°) DONNEES
Bénéfice net : 2 000 000
Ajustements fiscaux : 1 500 000
Déficit des exercices : 8 000 000
Dotations aux amortissements de l’exercice : 3 700 000
Réponse
Total 3 500 000
1ere approche
Total 3 500 000
2e approche
Total 3 500 000
Différence - 4 500 000
Article 54 du CGI
REEL NORMAL
-Article 40 du CGI
Lorsque l’IMF est dû, le BIC et l’IMF étant calculés, il est retenu s’il est
supérieur au BIC. En d’autres termes le montant retenu pour le paiement
de BIC est celui qui est supérieur en comparaison des deux (article 39 du
CGI).
Cas pratique
Cas pratique
Cas pratique 2
Suite au contrôle effectué par la DGI sur la SA bon type, les montants ci-
après ont été donnés. Bénéfice dégagé après redressement :
45 000 000 f.
Procédez au calcul que l’administration fiscale a effectué.
2/ L’Impôt indirect
2-1 La TVA
INTRODUCTION
La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) est l’une des composantes des taxes
sur le chiffre d’affaires .Ces taxes sont :
-la TVA
-la TOB
-La TVA concerne toutes les autres opérations imposables. Elle est
acquittée sur les livraisons de biens meubles et les prestations de
services.
Il existe deux types de personnes (redevables) en matière de TVA : le
redevable légal et le redevable réel.
*Le redevable légal est celui qui est connu et commis par
l’Administration pour collecter la TVA à lui verser.
*Le redevable réel est celui qui supporte la TVA, qui la paie, mais
qui n’est pas forcément connu par l’Administration.
Elles sont évoquées par les articles 344,345 et 442 du CGI. Ce sont entre
autres
Importations
Modalités de l’option.
Intérêt propre à l’auteur : elle lui permet de récupérer les taxes ayant
grevé les éléments de son prix de revient, donc la récupération de la
TVA sur les achats et prestations à lui facturés.
Cas pratiques :
4) Personnes imposables
Aux termes de l’article 346 du CGI, sont assujetties à la TVA, les
personnes physiques ou morales réalisant les opérations imposables. Il
découle de cette définition deux grandes catégories d’assujettis :
Les importateurs
Les producteurs
Les entrepreneurs de travaux immobiliers
L’Etat et ses démembrements dans certains cas.
Les commerçants ou revendeurs en l’état.
Cas particuliers de ventes de tabacs, cigares, cigarettes et produits
pétroliers à étudier plus tard.
5) Territorialité de la TVA.
La TVA n’est due en Côte d’Ivoire qu’en raison des opérations effectuées
sur le territoire national. Etant impôt sur la consommation, la TVA doit
être perçue dans le pays où les biens et services sont consommés ou
utilisés. Le champ d’application territorial de la TVA est défini aux articles
350,351 et 352 du CGI.
Les règles de territorialité visent à localiser les opérations afin de
déterminer pour chaque opération taxable, le pays bénéficiaire de la
taxe.
CAS PRATIQUES
Analysez les situations suivantes au regard de la TVA :
1) Fait générateur
2) exigibilité
C’est l’évènement qui donne droit au Trésor de réclamer la créance
fiscale. C’est l’exigibilité qui permet de déterminer la période (mois,
trimestre) au titre de laquelle le montant des opérations imposables doit
faire l’objet d’une déclaration.
Elle permet également de déterminer la date à laquelle le
droit de déduction prend naissance chez l’utilisateur des biens ou
services, dès lors qu’il a la qualité de redevable :
Définition de l’encaissement :
Date de l’encaissement
Cas pratiques :
1) Base imposable
Elément très important dans la détermination de la TVA brute, la base
imposable ou base d’imposition fait parfois l’objet de polémiques compte
tenu des éléments qui y entrent et ceux qui en sont exclus. Aux termes
de l’article 358 du CGI :
En résumé :
2) Taux
Le taux aujourd’hui est de 18% sur le prix hors taxe.
Prix hors taxe = prix TTC/ 1,18.
CAS PRATIQUE
La société vitre pour tous est spécialisée dans la vente et la pose des
vitres de toute sorte, elle est située à COCODY. Au cours du mois de
juillet 2022, elle a réalisé les opérations suivantes :
24/7 encaissement d’un chèque reçu la veille pour les narco livrés en juin
2017. Montant 10 000 000 F.
Première catégorie :
Elle comprend les matières premières et produits entrés intégralement
ou pour partie de leurs éléments dans la composition de produits ou
objets passibles de la TVA et les marchandises destinées à être
revendues en l’état. Exemple :
- Les matières premières brutes (sable, pierres, minerais…) ou
ouvrés (métaux, tissus…) utilisés dans la fabrication
- Les produits semi ouvrés destinés à recevoir un complément de
main d’œuvre
- Les pièces détachées devant être incorporées dans un ensemble
constituant un produit fini (montage de véhicules, de bicyclettes)
Deuxième catégorie :
Ici, ce sont les matières ou produits ne constituant pas un outillage qui,
normalement et sans entrer dans le produit fini, sont détruits ou perdent
leurs qualités spécifiques au cours d’une seule opération de
transformation, on appelle ces produits les agents de fabrication.
Exemple :
- les explosifs
- les détersifs utilisés dans l’industrie
- le carbure de calcium, l’acétylène, l’oxygène
- les carburants utilisés comme force motrice.
…
1) Conditions de forme
Elles sont édictées par l’article 374 du CGI.
3) Conditions de fonds
Aussi importantes que les deux premières conditions, elles touchent les
personnes éligibles ainsi que les biens et services ouvrant droit à
déduction.
- Le pétrole
- Le gaz
- Et les produits noirs (gaz oïl, fuel oïl 180, distillate diesel oïl
(DDO) ) utilisés comme combustibles pour le fonctionnement des
unités. Ces produits sont utilisés comme force motrice dans les
unités industrielles. (situation à revoir en fonction des
dispositions de l’annexe fiscale 2019).
Cas pratiques
Cas pratique
Cas pratique.
A) LE DROIT DE BAIL.
N°1
La société Palapili, cherche un local pour son installation à Angré 8è
Tranche. Elle a trouvé un magasin (le rez de chaussée d’un immeuble de
2 étages). Loyer mensuel 600 000FCFA. Le propriétaire et la société ont
convenu que celle-ci prenne en charge l’impôt foncier qui s’élève à
840 000FCFA.
N° 2
L’entreprise Kahizeur est une sarl spécialisée dans le commerce
international. Elle a pris une maison de 4 pièces à raison de 450 000
FCFA le loyer par mois. La maison est située à la Riviera et sert
d’habitation au directeur financier de ladite société qui a ses magasins à
Treichville et Marcory. Il est convenu entre le bailleur et la société que
celle-ci prenne en charge les différentes dépenses afférentes à la
maison. Montant 100 000 F.
Vous êtes le conseil fiscal de ces deux entreprises, calculez le droit de
bail et donnez-leur des conseils.
NB. Les loyers mensuels des baux conclus avec les particuliers
et destinés à l’habitation, inférieurs à 500 000 FCFA par mois ne
sont pas assujettis au droit de bail. Article 713 du CGI .
Cas pratique :
Un immeuble d’une valeur de 500 000 000 F est apporté par Guéi en
constitution d’une société. L’immeuble est grevé d’une hypothèque de
150 000 000 F
Calculer la TPF
Correction :
Valeur d’apport de l’immeuble 500 000 000
Passif grevant l’immeuble (hypothèque) 150 000 000
Valeur nette d’apport 350 000 000
(Ou prix à payer par l’acquéreur)
Quelle sera l’assiette à retenir pour l’imposition à la TPF ?
L’assiette étant le prix de vente ou la valeur vénale d’apport, nous
prendrons ici la valeur d’apport sans tenir compte du passif.
La base imposable est la valeur d’apport brute de l’immeuble :
500 000 000 F.
TPF = 500 000 000 x1,2% = 6 000 000
a/ L’apport en numéraire
Ce sont généralement des apports d’espèces. Les apports en numéraire
doivent être libérés intégralement lors de la constitution de la société ou,
dans une SA, du quart au moins de la valeur nominale de l’action.
b/ L’apport en Nature
c/ L’apport en Industrie
Les apports en industrie ne sont pas autorisés dans les SA et dans les
SARL selon l’Acte uniforme Révisé.
Exemple :
Monsieur Konan candidat associé dans la SNC en constitution dit qu’il n’a
rien. Mais il se chargera de faire toutes les courses pour la création de la
société.
Ce sont les apports effectués par les associés et qui sont rémunérés
exclusivement par des droits sociaux (actions, parts d’intérêts ou
parts sociales. Ils sont exposés à tous les risques inhérents à la vie de la
société.
NB : les apports purs et simples sont les apports dont la valeur forme le
capital social lors de la création de la société.
Exemple 1 :
Digbeu a fait apport d’un immeuble évalué à 50 millions de francs. Il ne
souscrit que pour 45 millions au capital de la société anonyme en
constitution. Il réclame 5 millions en espèces. Digbeu reçoit 4500 actions
de 10 000 F de valeur nominale, soit une valeur de 45 millions de francs
en actions.
Exemple 2
Mr Dioh fait un apport d’immeuble d’une valeur de 250 millions à la
création de la société, SARL Coupé Décalé. L’immeuble est grevé d’une
hypothèque de 75 millions au profit de la banque SGBCI. La société
décide de prendre entièrement en charge cette hypothèque.
Analyser les transactions de Mr Dioh avec la SARL Coupé Décalé.
Nous avons dans la pratique ces genres d’apports appelés les apports
mixtes. D’un côté, ce sont des apports sociaux (apport à titre pur et
simple) et de l’autre, les contreparties soustraites aux risques sociaux
(apport à titre onéreux).
NB : L’ATO est assimilé à une vente. Il est une véritable mutation
imposée en tant que telle au droit de mutation applicable à la nature du
bien. Dans les ATO, ce ne sont pas les dettes qui sont apportées mais
plutôt les actifs grevés de dette.
NB : outre les deux apports il existe aussi des apports mixtes qui
combinent les deux apports ci-dessus cités.
a) Augmentation de capital
Il existe deux types d’augmentation de capital :
b) Diminution de capital
Il existe deux modalités de diminution de capital :
1) LE CONTENTIEUX DE L’ASSIETTE
Il concerne les contestations portant sur l’établissement (base de l’imposition) et
la liquidation de l’impôt (calcul de l’impôt), ainsi que sur l’identification du
redevable. Ces litiges se rapportent surtout à la contestation du bien-fondé des
impositions, ou la régularité de la procédure employée au moment de
l’établissement de l’impôt. Ce contentieux traduit la contestation de la créance
de l’impôt. Cette procédure offre au contribuable la possibilité d’obtenir la
décharge d’imposition qu’il estime mal fondée. Aux termes de l’article 182 du
Livre de procédures fiscales (LPF), les réclamations tendent à obtenir soit la
réparation d’erreurs commises dans l’assiette ou le calcul des impositions, soit le
bénéfice d’un droit résultant d’une disposition législative ou réglementaire.
2) LE CONTENTIEUX DU RECOUVREMENT
c) Décision de l’Administration
A l’issue du délai imparti à l’Administration, deux situations peuvent se
présenter :
- L’acceptation de la réclamation
- Le rejet de la réclamation
En cas d’acceptation de la réclamation, il s’ensuit le dégrèvement des
impositions contestées.
En cas de rejet de la réclamation, la décision de rejet est notifiée au réclamant.
L’absence de réponse dans les délais prévus vaut rejet. (Article 188 du LPF)
Le rejet total ou partiel ou même le silence de l’Administration peut emmener le
réclamant à saisir le Tribunal. Mais il a un dernier recours avant le Tribunal, il
peut saisir le Ministre en charge du Budget dans un délai de 30 jours (article
189 du LPF). Le Ministre statue dans un délai de 45 jours à compter de la
réception de la réclamation.
5) LE RECOURS JURIDICTIONNEL