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Gestion de trésorerie

Amina ETTAIBI
Objectif du module

▶ Connaitre les principales composantes de la gestion financière à court terme


▶ Comprendre les objectifs de la gestion financière à court terme
▶ Maitriser les principales formes de financement et de placement à court
terme
▶ Etre capable de construire un plan de trésorerie
▶ Connaitre les principales caractéristiques de la gestion de trésorerie au jour
le jour
▶ Comprendre quels sont les différents éléments influant le coût des
opérations bancaires
▶ Savoir calculer le coût réel des principaux financements à court terme
▶ Savoir appréhender les relatons avec le banquier.
Définitions et Généralités
La trésorerie actif:

▶ Définition
Ces éléments correspondent aux disponibilités ou quasi disponibilités que
détient l’entreprise.
▶ Classification
On distingue :
▪ Les chèques et valeurs à encaisser
▪ Les comptes bancaires, de trésorerie ou de chèques postaux
▪ Les caisses.
Définitions et Généralités
La trésorerie passif
▶ Définition
La trésorerie-passif représente les différentes facilités financières accordées par
les banques et qui conduisent à un endettement de l'entreprise.
▶ Classification
On distingue :
▪ Les crédits d’escompte
▪ Les crédits de trésorerie
▪ Les soldes créditeurs auprès des banques et autres établissements financiers
Définitions et Généralités

▶ Le terme trésorerie revêt deux acceptions :


Au sens restrictif , la trésorerie se limite aux liquidités immédiates : caisse,
banque, chèques postaux. Ce sens s’applique à la trésorerie de l’entreprise
qui transforme tout son papier en liquidités.
Au sens large, la trésorerie comprend les effets de commerce, les bons du trésor,
bons de caisse, titres de placement que l’entreprise conserve et nourrit,
mais qu’elle peut négocier à tout moment.
Objectifs de la fonction de trésorerie

La fonction de trésorerie répond principalement aux objectifs suivants :


1. Assurer la liquidité de l’entreprise :
Permettre à celle-ci de continuer à fonctionner en ayant les lignes de
financement nécessaires au meilleur prix et en plaçant les excédents dans de
bonnes conditions.
Par exemple:
▶ La gestion de la trésorerie au jour le jour
▶ L’équilibrage entre les comptes
▶ L’arbitrage entre les modes de financement ou de placement
▶ La mise en place des états prévisionnels
Objectifs de la fonction de trésorerie

2. Minimiser les frais financiers et maximiser les produits financiers :


Pour cela, une stratégie définie doit être arrêtée car toute erreur entraîne la
remise en cause de la pérennité de l’entreprise.

par exemple:
▶ La négociation des conditions bancaires
▶ La détermination du cout réel des financements
Quel est le rôle du financier de
l’entreprise (FE)?
Le FE se situe à l’intersection de l’économique (la sphère réelle) et du financier (la sphère financière)

Le FE est sans doute un acheteur de capitaux chargé de négocier avec des investisseurs de toute
nature (banquiers, actionnaires, prêteurs à long terme) pour obtenir des fonds à moindre prix.

Marché de capitaux : matière première (argent) et un prix (taux d’intérêt (dette), soit un rendement
ou une plus values (actions).

Le FE vend des espérances de flux futurs de trésorerie qui ne peuvent provenir que de l’activité de
l’entreprise.

Le FE doit analyser les projets d’investissement : il doit s’assurer que l’entreprise crée de la valeur.

Le FE a la responsabilité d’une décision d’investissement (choix d’investissement) et de financement


(choix de financement)
Le rôle du trésorier
Le rôle du trésorier
Le trésorier est responsable du suivi de l’encaisse de l’entreprise, de la levée de
nouveau capitaux et des relations avec les banques. Il s’occupe également de
la gestion des comptes clients
Il doit assurer la solvabilité de l’entreprise au moindre coût: il doit veiller à ce
que l’entreprise honore ses échéances financières à tout moment en
maintenant une encaisse minimum.
Le trésorier doit par conséquent veiller à l’équilibre de l’équation « sécurité /
rentabilité »
Réduire les frais financiers vs accroître les produits financiers.
Le trésorier doit éviter les encaisses positives faiblement rémunérées ou les
soldes débiteurs entraînant des frais financiers.
Les différentes approches de la
trésorerie
Globalement il existe trois approches :

✔ Ceux qui définissent la trésorerie de l’entreprise comme la différence entre les


valeurs réalisables et disponibles d’une part, les dettes à court terme, d’autre part
: approche bilancielle (statique).

✔ Ceux qui se basent sur les mêmes données mais utilisent leur rapport au lieu de leur
somme : approche des ratios (statique).

✔ Ceux qui définissent la trésorerie par les flux de trésorerie : une approche
dynamique . L’évolution de la trésorerie dépend de l’importance du solde de tous
les flux financiers et de la vitesse de transformation de ces flux.
L’approche bilancielle

Trésorerie nette = Ressources de trésorerie - Emplois de trésorerie

✔ Ressources de trésorerie : Dettes financières à moins d’un an, concours


bancaires courants.
✔ Emplois de trésorerie : valeurs mobilières de placement, disponibilités

Trésorerie nette = FR - BFR


L’approche bilancielle

Le FR est un indicateur d’équilibre financier, il compare les actifs (emplois)


stables avec les éléments de passif (ressources) stables.
Calcul du FR:
Par le haut de bilan : Capitaux permanents - immobilisations nettes
Analyse du FR:
FR positif: surplus de financement stable par rapport aux actifs immobilisés
et qui sert à couvrir les besoins de financement engendrés par le cycle
d’exploitation
FR négatif: les actifs immobilisés ne sont que partiellement financés par des
ressources stables
L’approche bilancielle

Le BFR est le solde des comptes de bilan directement rattachés au cycle


d’exploitation
Calcul du BFR: stocks+créances clients-dettes fournisseurs
Analyse du BFR:
BFR positif et élevé: l’entreprise est dans l’obligation de faire appel à
l’endettement pour financer son cycle d’exploitation.
Problèmes dans les conditions de paiement clients et fournisseurs.
BFR négatif ou faible: position stratégique très favorable au développement
d’une politique de croissance.
L’approche bilancielle

Calcul de la trésorerie nette


TN=FR – BFR
OU
TN = Trésorerie actif – Trésorerie passif
(disponibilités) - (concours bancaires)
Analyse de la TN
Trois situations de trésorerie sont possibles:
L’approche bilancielle

Première situation : TN positive.


TN excédentaire : FDR > BFR

Situation satisfaisante sous réserve cependant que la trésorerie soit

correctement utilisée c’est-à-dire placée dans des conditions correctes de

rémunération.

Cette situation peut traduire également une erreur de vision stratégique ou un

sous-emploi des capitaux propres.


L’approche bilancielle

Deuxième situation : TN négative.


Cette situation est déséquilibré et doit être appréciée de deux façons:
1. FDR > 0 et BFR> 0 avec FDR < BFR
Selon cette hypothèse, le BFR est financé à la fois par le financement
permanent et par des concours bancaires. Cette relation doit s’apprécier en
relation avec le risque bancaire couru et la rentabilité de l’entreprise.
2. FDR < 0 et BFR> 0
Cette situation est déséquilibrée et extrêmement dangereuse car les concours
bancaires couvrent non seulement le BFR mais également une partie de
l’actif immobilisé.
L’approche bilancielle

Troisième situation : TN positive


Avec FDR > 0 et BFR <0
Situation très favorable: Ses opérations courantes lui procurent des ressources,
en plaçant sa trésorerie, l’entreprise réalise des produits financiers qui
améliorent sa rentabilité
L’approche par les ratios

Les ratios sont des rapports mettant en relation deux grandeurs homogènes liées par

une logique économique, afin d’en tirer des indications de tendance.

Les ratios ont une valeur relative et servent à établir des comparaisons par rapport au

passé ou avec d’autres entreprises.

Les ratios de trésorerie ont pour objet de mesurer la solvabilité à court terme, qui

dépend du volume du FDR, de la composition des capitaux circulants et des dettes

à court terme.
L’approche par les ratios

Ratio de trésorerie relative:


Valeurs réalisables et disponibles/Dettes à court terme
Ratio de trésorerie immédiate: Disponibilités/Dettes à court terme
Ratio de crédits bancaires CT: Capitaux propres/Crédits bancaires CT
Ratio d’autonomie financière: Capitaux propres/Total des dettes
Ratio d’endettement total : Dettes totales x 360/CA TTC
Ratio de liquidité : Actif circulant/Dettes à CT
Approche des flux financiers

Elle présente l’intégralité des flux de fonds qui, pendant une période, marquent
la vie financière d’une entreprise.

Elle sert également de cadre au plan de financement, et décrit le passage entre


le cash-flow et la trésorerie.

Le cash-flow recouvre la différence entre toutes les entrées (encaissements)


de trésorerie (cash in flow) et toutes les sorties (décaissements) de
trésorerie (cash out flow) de l’entreprise pendant une période donnée.
Approche des flux financiers

Pour mesurer les flux de trésorerie, nous avons deux méthodes:


Soit à partir de la variation de la trésorerie entre deux bilans successifs :
Δ TN = Δ FR - Δ BFR
soit à partir du tableau de flux de trésorerie qui retrace l’ensemble des flux
qui ont impacté la trésorerie pendant une année.
Approche des flux financiers

Le tableau de flux:
Il retrace les flux de trésorerie d’une période en les regroupant selon trois
fonctions:
▪ Exploitation,
▪ investissement
▪ et financement à LMT.
L’objectif est d’identifier les fonctions qui ont été consommatrices ou
génératrices de liquidités. Dans le cadre du plan de financement prévisionnel,
il sert à décrire les mouvements prévisionnels de trésorerie.
Exemple
Construction du bilan fonctionnel
Bilan fonctionnel

Présentation:
Le bilan fonctionnel est un instrument d’analyse, sa structure et son continu ne
sont définis par aucun texte réglementaire. Ce sont les théories financières et la
pratique des analystes financiers qui ont fixé le fond et la forme.
Le bilan fonctionnel repose sur la distinction entre les cycles longs et les cycles
courts. Il met en évidence le cycle investissement/financement et le cycle
d’exploitation. Il permet de calculer le FRNG (Fonds de Roulement Net Global),
le BFR (Besoin en Fonds de Roulement) et la trésorerie qui vont permettre pour
mesurer l’équilibre financier de la société.
Construction du bilan fonctionnel
Bilan fonctionnel
Il met en évidence les mouvements financiers engagés dans les différents cycles
d’activité et les emplois et ressources qui en résultent.

Le bilan du PCG représente une image du patrimoine à un instant donné (c’est


statique). L’optique fonctionnelle considère l’entreprise dans une hypothèse de
continuité de l’activité qui suppose le renouvellement normal des éléments du
bilan. L’analyse fonctionnelle du bilan repose sur la décomposition des masses
du bilan comptable d’après la fonction à laquelle elles se rapportent.
▶ Le schéma ci-dessus fait intervenir trois types d’opérations différentes, les
opérations d’investissement (ou de désinvestissement), les opérations
d’exploitation et les opérations de financement. Le bilan fonctionnel
correspond à une photographie à un moment donné, du déroulement des
différents cycles
Construction du bilan fonctionnel
Bilan fonctionnel
Construction
Le bilan fonctionnel est élaboré à partir des valeurs brutes du bilan, avant
répartition du résultat. À l’actif, il y a les emplois stables (immobilisations
brutes) et l’actif circulant (montant brut des stocks, créances et disponibilité).
Au passif, les ressources stables (ressources propres : capitaux propres,
amortissement, provisions et les dettes financières) et les dettes circulantes
(dettes fournisseurs, dettes diverses, CBC et soldes créditeurs des banques).
Construction du bilan fonctionnel
Bilan fonctionnel
Exemple
Soit le bilan comptable (en KDH) de la
société DCG suivant
Construction du bilan fonctionnel
Bilan fonctionnel
▶ Généralement pour porter son jugement sur l’équilibre financier de
l’entreprise, l’analyste transforme ou retraite ce bilan comptable en bilan
fonctionnel . Les postes de ce bilan fonctionnel sont classés d’après la
fonction à laquelle ils se rapportent :
• La fonction investissement.
• La fonction financement.
• La fonction exploitation.
Retraitements
▶ Ils permettent de mieux évaluer la réalité économique de l’entreprise et de rendre
comparable les calculs relatifs à des entreprises ayant fait des choix économiques ou
financiers différents.
Au sein du bilan:
Les Amortissement et les provisions pour dépréciation sont éliminés de l’actif et sont
rajoutés aux ressources propres. Les amortissements et provisions représentent des
capitaux épargnés pour financer le renouvellement des immobilisations ou de possibles
dépréciations. À ce titre, ils constituent des ressources de financement.
Ressources propres = capitaux propres + amortissements et provisions
Les concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques sont retranchés des
dettes financières et ajoutés au passif circulant. Ils constituent le passif de trésorerie. Au
passif, les intérêts courus correspondent à des dettes à court terme hors exploitation.
Sont exclus des dettes à long terme, on peut les inclure dans les dettes sur immobilisations.
À l’actif, ils sont dans le poste autres immobilisations financières, il faut les mettre dans
les créances à court terme hors exploitation.
Retraitements

Hors bilan
Certains éléments ne figurent pas dans le bilan PCG doivent être intégrés dans le bilan
fonctionnel : Les effets escomptés non échus (EENE) sont réintégrés à l’actif circulant
dans les créances d’exploitation et aux dettes circulantes dans les concours bancaires
courants.
Ce retraitement permet une évaluation réaliste du BFRE.
Le crédit-bail : c’est une forme alternative à la solution classique de l’acquisition
d’une immobilisation financée par emprunt.
Les équipements financés par crédit-bail ne figurent pas à l’actif du bilan comptable
puisque l’entreprise utilisatrice n’en est pas juridiquement propriétaire.
Il n’y a évidemment pas d’emprunt au passif. Cependant, l’entreprise verse une
redevance périodique.
Le bilan fonctionnel montre la réalité économique plutôt que l’apparence
juridique. Il intègre l’immobilisation financée par crédit-bail comme s’il
s’agissait d’immobilisation acquise et financée par emprunt.
Ainsi :
La valeur d’origine est ajoutée aux emplois stables ;
L’équivalent des amortissements qui auraient déjà été effectués est réintégré
aux ressources propres ;
L’équivalent de la partie non amortie est réintégré aux dettes financières.
▶ Exemple
La société DCG utilise depuis 3 ans un matériel financé par un contrat de crédit
bail dont les dispositions sont les suivantes :
Valeur du matériel : 560 KDH
Durée du contrat : 5 ans
Valeur du matériel en fin du contrat : 110 KDH
Le montant des effets escomptés non échus est de 30 KDH
TAF : Modifiez le bilan fonctionnel précédent en tenant compte de ces éléments
Passage du bilan comptable au bilan
fonctionnel
Passage du bilan comptable au bilan
fonctionnel
▶ Remarque
Les retraitements de crédit-bail :
Montant de l’immobilisation acquise en crédit-bail à immobilisations
Montant amorti à financements propres
Montant restant à amortir à dettes financières
Le montant des redevances affecte le compte de résultat
Les EENE :
Les EENE à Créances d’exploitation et EENE à Trésorerie passive
Analyse du bilan fonctionnel et
l’équilibre financier
▶ FRNG
Dans la conception fonctionnelle du bilan, on considère que l’actif stable brut
(immobilisations brutes) doit être financé en priorité par des ressources stables
ou durables.
La différence entre les ressources stables et les emplois stables est dénommée
fonds de roulement net global (FRNG), c’est le montant disponible pour financer
l’exploitation.
Il est déterminé à partir d’un bilan fonctionnel en valeurs brutes selon le
schéma suivant:
Analyse du bilan fonctionnel et
l’équilibre financier
FRNG = ressources stables – emplois stables
Le fonds de roulement est un indicateur de sécurité de l’entreprise.
Le FRNG constitue une garantie de liquidité de l’entreprise.
Si FRNG > 0, l’équilibre financier est préservé
Si FRNG < 0, il existe un risque financier important
Besoin en fonds de roulement BFR

Le besoin en fonds de roulement a deux composantes :


le BFRE : besoin en fonds de roulement d’exploitation (a)
le BFRHE : besoin en fonds de roulement hors-exploitation (b)
A. Besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
BFRE = Stocks + créances exploitation – dettes exploitation
Le BFRE est un besoin stable qui est lié au niveau d’activité de l’entreprise. Il
dépend de la vitesse de rotation des stocks et des durées des crédits clients
et fournisseurs.
Si dettes d’exploitation > actif circulant d’exploitation, alors on a une
ressource d’exploitation (RFRE) ;
Sinon, c’est un besoin (BFRE)
Besoin en fonds de roulement BFR

Le BFRE a un caractère dual :


• Une dimension structurelle puisqu’il est le résultat de la nature de l’activité et
des conditions d’exploitation.
• Une dimension évolutive car il est soumis aux fluctuations (stocks, achat,
vente), l’évolution de l’activité et à l’infléchissement dus aux mesures de
gestion (pour agir sur l’une ou l’autre de ses composantes)
Le BFR traduit le besoin en financement de l’entreprise qui est lié à son cycle
d’exploitation (achat, production, vente) ; pendant ce cycle d’exploitation il
existe un décalage entre les flux réels et les flux financiers et c’est
l’existence de ces décalages qui sont à l’origine du BFR.
Besoin en fonds de roulement BFR

B. Besoin en fonds de roulement hors-exploitation (BFRHE)


Le BFRHE tient compte des éléments acycliques de l’entreprise, il est issu des
opérations de répartition, financement et d’investissement.
BFRHE = Actif circulant hors exploitation – dettes hors-exploitation
Le BFR = BFRE + BFRHE
BFR = Stocks et en cours + créances de l’actif circulant – dettes circulantes
La constitution des stocks, le décalage entre les encaissements et les
décaissements créent un besoin de financement qui doit être couvert par le
FRNG.
Si le FRNG > BFR, il reste à la disposition de l’entreprise des liquidités. Dans le
cas contraire, l’entreprise devra se procurer des fonds pour faire face à ce
besoin.
Trésorerie nette
La trésorerie nette participe, avec le FRNG, au financement du cycle
d’exploitation de l’entreprise.
Trésorerie nette = Trésorerie actif – Trésorerie passif
Trésorerie nette = Trésorerie positive – Trésorerie négative
C’est la résultante du financement du BFR par FRNG
Trésorerie nette = FRNG – BFR
Il existe donc une relation d’équilibre entre FRNG, BFR et TN : FRNG = BFR + TN
si FRNG > BFR, l’entreprise dégage des disponibilités et dispose d’une marge de
sécurité
si FRNG < BFR, l’entreprise doit recourir à un endettement financier à court
terme
Situations de déséquilibre

1- Existence d’un besoin en fonds de roulement (BFR positif):

Les ressources stables financent entièrement le BFR et dégagent des


disponibilités.
Il convient de rechercher si le montant des disponibilités ne recouvre pas un
sous emploi de capitaux.
Le BFR est financé à la fois par des ressources permanentes et par des
découverts bancaires. Cette situation provisoire exige l’appréciation du risque
bancaire courant
Situations de déséquilibre

B. Existence d’une ressource en fonds de roulement (RFR ou BFR négatif)

Les ressources induites par le cycle d’exploitation s’ajoutent à un excédent de


ressources permanentes (FRNG) pour dégager un excédent de liquidités
important. Il convient de rechercher si cet excédent ne recouvre pas un sous-
emploi de capitaux
Comment améliorer une situation de
déséquilibre?
Deux grands axes :
augmenter le volume du FRNG ;
ou/et réduire le BFR. Pour augmenter le FRNG :
augmenter les capitaux propres ;
augmenter les dettes à LT ;
réduire l’actif stable (cessions d’immobilisations).
Pour réduire le BFR :
réduire le volume des stocks et des créances ;
augmenter le volume des dettes sans modifier l’activité pour cela il faut agir sur les
délais de rotation :
augmenter la rotation des stocks ;
augmenter la rotation des créances (réduire la durée de crédit accordé aux clients) ;
réduire la rotation des dettes (augmenter la durée du crédit obtenu des fournisseurs).
Analyse par les ratios

1. Ratios:
A. Ratios de structure financière
La règle de l’équilibre minimum est mesurée par le ratio de couverture des
capitaux investis :
Capitaux stables/(actifs stables + BFRE), ce ratio doit être supérieur à 1 car les
actifs stables doivent être financés par des ressources stables.
Ou Couverture des emplois stables = Ressources stables/Emplois stables
La règle de l’endettement maximum est mesurée par le ratio suivant qui doit
être inférieur à 1 :
Taux d’endettement à terme = endettement à terme/capitaux propres
Taux d’endettement = Endettement (dettes financières + CBC + EENE)/
Ressources propres (Capitaux propres + Amortissements et dépréciations)
Analyse par les ratios

B. Ratios de mesure de la liquidité:


Les ratios de liquidité mesurent la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court
terme.
La liquidité générale est la mesure la plus répandue de la solvabilité à court terme :
Actifs circulants/Dettes à court terme.
D’un point de vue bancaire, il est souhaitable qu’elle soit la plus élevée possible,
l’idéal étant que l’entreprise détienne des actifs à court terme à un niveau
suffisant pour être à tout moment en état d’assurer ses échéances.
Les ratios de liquidité restreinte et immédiate prennent en compte les actifs les plus
liquides :
Liquidité restreinte : (Créances + disponibilités)/Dettes à court terme
Liquidité immédiate : disponibilités/Dettes à court terme
Analyse par les ratios
C. Ratios de rotation:
▶ Pour expliquer les décalages responsables d’une modification de poids du
BFR d’exploitation : BFR/CA, on calcule les ratios de rotations.
Analyse par les ratios
Mission

▶ Vous êtes stagiaire et votre maitre de stage vous interroge sur des points
concernant
▶ le bilan et vous demande de lui apporter les éléments de réponse souhaites.
Pour réaliser cette mission, vous devez :
1. Pourquoi les actifs stables doivent être finances par les ressources stables ?
2. Pourquoi les actifs circulants ont besoin d’un financement durable ?
3. Pourquoi les dettes circulantes peuvent constituer une ressource stable ?
4. Comment peut-on réduire le besoin en fonds de roulement d’exploitation ?
Etude de cas

A partir des documents 1 et 2 vous allez étudier l’équilibre financier de la société TITIS.
Pour réaliser cette mission, vous devez :
1. Etablir les bilans fonctionnels des années N–1 et N
2. Calculez le FRNG, BFRE, BFRHE et la trésorerie pour les deux exercices ainsi que
leurs variations
3. Analysez l’évolution de la structure financière.
Document 1
L’entreprise a acquis des biens en crédit-bail
Un outillage industriel début N–1, valeur 360 000 DH amortissable sur 5 ans en linéaire ;
Une machine début N, valeur 300 000 DH amortissable sur 4 ans en linéaire ;
Les charges et les produits constates d’avance concernent l’exploitation, les autres
créances et les autres dettes sont relatives au hors exploitation.
Relations banque/entreprise

▶ La négociation des conditions bancaires, taux et commissions, et le contrôle


des opérations bancaires constituent deux étapes importantes dans la
rationalisation de la gestion de trésorerie.
▶ Ils permettent aux firmes de réduire leurs frais financiers et représentent
une part importante de leurs relations contractuelles avec les banques.
Les conditions bancaires sur les
opérations de crédit et de débit
Les conditions bancaires sont très spécifiques, d’une part, aux différentes

opérations effectuées et d’autre part, à la capacité de négociation de

l’entreprise. Il est donc utile de distinguer les conditions relatives aux

principales opérations de crédit (ou d’encaissement) de celles qui ont trait

aux opérations de débit (ou de décaissement) les plus courantes.


Quelques définitions:
▶ Les dates de valeur sont les dates de débit ou de crédit en compte. Pour
chaque mode de règlement, ces dates sont déterminées à partir de la date
d’opération en ajoutant ou en retranchant des jours calendaires ou ouvrés.
▶ Les jours calendaires sont l’ensemble des jours du calendrier.
▶ Les jours ouvrés sont ceux où la banque travaille effectivement pendant
toute la journée. On ne tient donc pas compte des jours de fermeture
hebdomadaire qui sont les samedis et dimanches ou les dimanches et lundis.
▶ La date d’opération (ou date d’enregistrement comptable à la banque,
c’est-à-dire à partir de laquelle la date de valeur est calculée) n’est celle de
l’opération (date de remise d’un chèque par exemple) que si l’heure de
caisse n’a pas été dépassée. L’heure de caisse est l’heure à partir de
laquelle les remises ou instructions sont considérées comme ayant eu lieu le
lendemain.
▶ Par exemple, si l’heure de caisse est 16h, une remise de chèques sous
condition bancaire standard (date d’opération plus 1 jour ouvré, au guichet
de la banque le lundi à 15h sera créditée sur le compte le mardi. Elle le sera
le mercredi en cas de remise à 16h30. Dans le second cas, la date de remise
(lundi) ne correspond pas à la date d’opération (mardi). Évidemment, il est
plus avantageux que l’heure de caisse soit la plus tardive possible et le
trésorier doit être particulièrement vigilant pour apporter les chèques avant
l’heure de caisse la veille des week-end
Types de négociations :
Négociation des taux de crédit:
Deux éléments conditionnent les taux de crédit a court terme a savoir :
Le taux de référence: TBB
(Au Maroc, TBB= le taux moyen pondéré mensuel des bons du trésor a 52 semaines).
La majoration en fonction du niveau de risque et de la de la catégorie de l’entreprise.
En principe il n’est pas possible d’obtenir quoi que ce soit sur la majoration propre au
type de crédit.
Concernant la majoration propre au type de client qui est fonction de la structure
financière de l’entreprise, de sa rentabilité et de son endettement, il convient de
s’assurer que la majoration appliquée correspond bien a la catégorie a laquelle
appartient l’entreprise.
Il faut noter également que les taux de placement peuvent faire l’objet de négociation
dans la mesure ou le taux de rémunération sera fixe librement d’un commun
accord entre la banque et l’entreprise. Les dépôts a terme a plus d’un un an et les
bons de caisse émis par les banques sont révélateurs a cet égard.
Types de négociations :

Négociation des commissions:


Rémunèrent le travail de la banque. Deux types de commissions existent :
Commissions calculées sur le montant du crédit :
▶ Commission du plus grand découvert: 0,05% applique aux trois plus forts
découverts mensuels du trimestre.
▶ Les commissions d’endos pour l’escompte: 0,4% a 0,6% en fonction du
montant et de la durée.
Commissions de services : Elles portent aussi bien sur les opérations au Maroc
qu’a l’etranger. Il est possible d’obtenir une exonération de la commission
sur certains mouvements.
Types de négociations :

Négociation des jours de valeur :

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