CHAPITRE 2 : L’ÉNERGIE HYDRO-ELECTRIQUE

ELECTRIQUE
2.1 Définition

L’hydroélectricité est l’exploitation de la fo

force
rce motrice de l’eau afin de générer de
l’énergie électrique. Cette force dépend de la hauteur de la chute d’eau et du débit du cours
d’eau. L’énergie est produite grâce à une turbine hydroélectrique et à un alternateur qui
convertit en électricité l’énerg
l’énergie
ie de l’eau en mouvement se déplaçant d’un point haut vers un
point bas (chute d’eau, courant…)
2.2 Fonctionnement
Une conduite forcée, située encontre bas d’un barrage,, propulse l’eau sur les pales
d’une turbine, l’eau est remise ensuite dans le milieu naturel
el par un canal de fuite. La turbine
entraine un alternateur qui produit de l’énergie électrique ; cette énergie est élevée dans un
transformateur pour son trajet dans les lignes à haute tension.

Fonctionnement d'une centrale hydroélectrique

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 2.3 Types de centrales hydroélectriques :

2.3.1 Les centrales de haute chute : (hauteur de chute > 200 m) :

Les centrales de haute chute sont alimentées par des barrages appelés "réservoirs de
lac" ou "réservoirs saisonniers".

2.3.2 Les centrales de moyenne chute : (30 m < hauteur de chute < 200 m) :

Les centrales de moyenne chute sont alimentées par des barrages appelés "réservoirs
d'éclusée". Elles se trouvent sur le cours des fleuves dans les régions de plaine ou de bas
relief.

2.3.3 Les centrales de basse chute :(hauteur de chute < 30 m) :

Ces centrales, encore appelées usines « au fil de l'eau », sont caractérisées par
l'absence de réserve. Leur capacité de production ne dépend que du débit du cours d'eau.

REMARQUE
Selon le fonctionnement, Il existe 2 sortes de centrales hydrauliques :
• Les centrales au fil de l’eau qui utilisent la force du courant : elles turbinent en
continu l’eau descendant des rivières.

• Les centrales à accumulation : l’eau est stockée dans un lac retenu par un
barrage. Lorsqu’il y a un besoin en électricité, on ouvre les vannes. Grâce à une
différence de hauteur, l’eau s’écoule et est conduite à travers à une turbine. Cette
méthode permet d’ajuster la production électrique à la demande des
consommateurs

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 2.4 Les types de turbine à eau

2.4.1 Turbine PELTON

Elle est :
• Adaptée aux plus hautes chutes (1000 - 100 m),
• Puissance jusqu'à 15 MW,
• Possède la meilleure adaptation aux variations de débit car la vitesse
du jet ne dépend que de la chute (jusqu’à 10% de la puissance d’un jet),
• Mauvaise adaptation aux variations de chute qui modifient la vitesse
du jet, ce qui dégrade le rendement de cette turbine à action,

2.4.2 Turbine FRANCIS

Elle est généralement :

Ø Adaptée aux chutes élevées et moyennes (300 - 15 m) et à vitesse de
rotation souvent élevée
Ø Adaptation respectivement bonne et moyenne aux variations de débit,
Ø adaptation respectivement médiocre et moyenne aux variations de
chute.
Ø Puissance jusqu'à 15 MW,
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 2.4.3 Turbine BANKI OU CROSSFLOW

• Cette turbine est un compromis entre la turbine Pe

Pelton
lton (turbine à action) et la turbine
Francis pour sa possibilité de fonctionner en charge à l’aval,
• Adaptée aux chutes moyennes (150 - 1 m),

• Puissance jusqu'à 2000 kW seulement compte

compte-tenu
tenu de la portée importantes des
aubages entre flasques support,

• Très bonne adaptation aux variations de débit par le réglage de la vanne directrice et
par la possibilité de diviser le conduit hydraulique en plusieurs compartiments,
• Bonne adaptation aux variations de chute de par la simplicité du profil hydrauliq
hydraulique,

• Conception mécanique très simple (d’où une maintenance simplifiée),

• Très économique à l’achat,

• Rendement mécanique maximum limité (82%), mais bon rendement moyen sur sa
plage de fonctionnement,

• Souvent associé à un multiplicateur de vit

vitesse,

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 2.4.4 Turbine KAPLAN
Elle est :

Ø Adaptée aux basses chutes (30 - 2 m),

Ø Puissance jusqu'à 15 MW,
Ø Bonne adaptation aux variations de débit par le réglage des pales,
Ø Bonne adaptation aux variations de chute par le réglage des directrices,

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 2.5 DIMENSIONNEMENT D’UNE CENTRALE HYDROELECTRIQUE

2.5.1 Dimensionnement par approche statistique

Pour construire la turbine,, il faudra donc connaître les 2 grandeurs
caractéristiques suivantes :
• Débit Q
• Hauteur de chute H

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Ø Turbine PELTON

Ø Turbine FRANCIS

20
Ø Turbine BANKI

Ø Turbine KAPLAN

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 2.5.2 Dimensionnement p
par Calculs
Tout au long du trajet de l'eau en amont de la turbine, l'énergie totale, mesurée par rapport au
plan d'eau aval, se décompose comme suit:

Hb : chute brute ou énergie totale, en [m]

z : hauteur (énergie potentielle), en [m]
p/ρg : hauteur de pression, en [m]
(p est la pression relative, sur- ou sous pression, mesurée par rapport à la pression
atmosphérique)
v2/2g : hauteur de vitesse (énergie cinétique), en [m]
g : accélération due à la pesanteur = 9.81 [m/s2]
ρ : masse volumique de l’eau = 1000 [kg/m3]
ΣHL : pertes par de charge, en [m]

La chute nette représente l'énergie effective à la disposition de la turbine, mesurée entre

l'entrée
rée et la sortie de la machine
machine. Elle se calcule pratiquement en déduisant de la chute brute:
– les pertes de charge à l'amont et à l'aval de la turbine ΣHL;
– l'énergie cinétique résiduelle qui est perdue à la sortie de la turbine v2/2g..

Le débit et la chute
ute nette permettent de calculer la puissance hydraulique à disposition:

P : puissance, en [W]
Qt : débit turbiné, en [m3/s]
Hn : chute nette, en [m]
ρ: masse volumique de l’eau = 1000 [kg/m3]
g : accélération due à la pesanteur = 9.81 [m/s2]

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La transformation
ormation de la puissance hydraulique en puissance mécanique par la turbine entraîne
des pertes. En effet, une partie de la puissance est perdue sous forme de bruit et de chaleur.
Le rendement, quantification de ces pertes, est défini par:

La connaissance
ce du rendement de la turbine permet de calculer la puissance mécanique:

La puissance mécanique est transformée en puissance électrique par un générateur de courant.

Il est mis en rotation par la turbine; en général par un accouplement direct ou par un sy
système
de transmission. La transformation de la puissance mécanique en puissance électrique
entraîne des pertes.

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Le diagramme suivant montre le bilan des pertes

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 2.6 Avantages et Inconvénients :

2.6.1 Avantages

Ø Centrales de haute et moyenne chute :

- Excellent rendement (90%)

- fournit l’électricité à la demande
- énergie primaire gratuite

Ø Centrales de basse chute :

- Impact sur le paysage moindre

- énergie primaire gratuite
- moins éloignées des centres de consommation

2.6.2 Inconvénients :

Ø Centrales de haute et moyenne chute :

- Elles sont construites uniquement en montagne loin des centres urbains

- dégradation du paysage
- délocalisation de la population

Ø Centrales de basse chute :

- production dépendante du débit

- elle n’a aucune possibilité de stockage d’eau

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