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Fascicule TP
I. Introduction :
Les pertes de charges correspondent à des chutes de pressions dans les circuits de transport de
fluides. Une chute de pression induit systématiquement une perte de l’énergie transportée par
ce fluide.
Ces pertes sont proportionnelles au mode d’écoulement (laminaire, turbulent…), aux matériaux
constituant (type de matériau et rugosité), à la vitesse d’écoulement et à la géométrie de la
conduite (section, longueur, forme (singulière)…).
2
III. Dispositif expérimental :
Vue générale
1
9
2
3
4
5
7
10
8
ITEM DESIGNATION
1 Canalisation PVC rugueuse DN20 : longueur 1m
2 Canalisation PVC rugueuse DN32 : longueur 1m
3 Canalisation méthacrylate D12 : longueur 1m
4 Vanne à siège incliné ; Rétrécissement brusque DN32/DN20 sur canalisation lisse PVC ;
Canalisation PVC lisse DN20 : longueur 1m ; Augmentation brusque DN20/DN32 sur
canalisation lisse PVC
5 Robinet à opercule 1’’ ; Canalisation PVC lisse DN32 : longueur 1m
6 Filtre à tamis D32 ; Vanne à membrane ; Venturi plexiglas ; Diaphragme plexiglas
7 Système de tuyauterie PVC en montage parallèle ; Série de deux coudes à 90° ; Perte au
niveau d’un Té ; Vanne à boisseau ; Coude à 45° ; Perte au niveau d’un Y ; Coude à 90°
8 Manomètre à colonne d’eau ; Manomètre différentielle
9 Plaque de connexion pour le raccordement aux différents éléments de mesures :
- Capteur de pression différentielle avec vannes de purge
- Deux capteurs de pression
- Manomètre à colonne d’eau avec vanne de purge
- Manomètre différentielle
10 Evacuation par vanne à membrane pour le réglage du débit de sortie
3
Coffret électrique
11
12
13
14
15
ITEM DESIGNATION
11 Voyant blanc de présence tension
12 Sectionneur général d’alimentation électrique
13 Afficheur mesures : Débit, Mesure de la pression différentielle, Pression P1, Pression
P2, puissance électrique consommée par la pompe du FME00
14 Prise USB pour connexion au logiciel de supervision
15 Connexion électrique de type « Arting » entre le banc hydraulique FME00 et le banc de
perte de charge AFTC permettant de piloter la pompe du FME00 depuis la supervision
informatique
4
Mise en service du banc
- Raccordez les deux flexibles reliés au capteur sur les raccords rapides de l’élément que
vous souhaitez étudier (exemple le venturi)
- Le raccord (+) se place coté amont (par ou arrive le fluide)
- Démarrez ensuite la pompe et ouvrez les vannes de purge des flexibles
- Raccordez les deux flexibles reliés au manomètre sur les raccords rapides de l’élément
que vous souhaitez étudier (exemple le venturi).
- Le raccord (+) se place coté amont (par ou arrive le fluide)
5
- Démarrez ensuite la pompe et ouvrez la vanne 24
- L’air contenu dans les tubes du manomètre s’évacue. Patientez jusqu’à ce que les tubes
soit plein d’eau.
- Refermez la vanne 24
- Stoppez la pompe
- Ouvrez lentement la vanne 25 afin de faire descendre le niveau d’eau dans les tubes
- Lorsque le niveau est sur le bas des tubes, refermez la vanne 25
- Démarrez la pompe
- Vous pouvez ajuster le débit souhaité et procéder à vos mesures
Arrêt du banc
A la fin des TP il est nécessaire de suivre la procédure suivante pour arrêter le banc
6
IV. Etude théorique :
Désignations
L Longueur tuyauterie m L
D Diamètre tuyauterie m L
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A. Pertes De Charge Régulières
La perte de charge est l’énergie hydraulique dissipée en énergie calorifique. Cette dissipation résulte
du frottement sur les parois des conduites des particules de fluide se trouvant au voisinage de celles-
ci. La dissipation d’énergie est donc fonction de ces frottements. En conséquence, cette perte
d’énergie appelée perte de charge est proportionnelle au carré de la vitesse du fluide.
On peut constater, lorsque la section d’écoulement croît, qu’il y a de plus en plus de particules en
frottement, donc de plus en plus de dissipation d’énergie par frottements, donc que la perte de charge
augmente. Mais on peut aussi remarquer que proportionnellement au débit massique, ou à la masse
de fluide écoulée dans un temps donné, le nombre de particules frottantes diminue puisque le volume
de particules non frottantes V = LD 2/4 croît plus vite que la couche externe de particules
frottantes S = DL qui n’est fonction que du diamètre alors que le volume interne est
fonction du carré. En conséquence l’énergie relative dissipée sera moins importante.
Autrement dit, une même masse de fluide perdra moins d’énergie à vitesse égale dans
une canalisation de faible grande section. Il en résulte que la perte de charge par unité
de masse est inversement proportionnelle à la section. Cette dernière ne dépendant que
du diamètre, la perte de charge est inversement proportionnelle à ce diamètre.
Par contre, on peut remarquer que pour une même masse de fluide, les frottements
augmentent avec la longueur de déplacement. La perte d’énergie par unité de masse
est donc proportionnelle à la longueur de la canalisation.
On peut remarquer que la rugosité du matériau constituant la canalisation, intervient
dans les frottements ainsi que la viscosité du fluide.
Ces diverses remarques justifient la forme de la relation exprimant la perte de charge,
soit la quantité d’énergie que dissipe chaque unité de masse.
1 V2
W L
2 d
Dans cette relation est un coefficient sans dimensions qui tient compte de l’influence
de divers paramètres, tels que : la rugosité et la viscosité du fluide par l’intermédiaire
du nombre de Reynolds.
8
Si on étudie l’équation aux dimensions de cette relation, on vérifie bien que :
V 2 L L2 L L3 L2
W 2 2 2
L T L LT T D’où :
W est une énergie par unité de masse, qui est dans ce cas l’énergie hydraulique
perdue par chaque unité de masse.
On sait que l’énergie hydraulique sous la forme générale W’ est égale au produit du
volume débité par la pression à laquelle il a été débité, soit W’ = VP.
On peut remarquer que, quels que soient les frottements et leur influence, le
volume débité en sortie demeure le même que dans l’expression précédente V est
constant.
D’autre part puisque W’ diminue et que V est constant, cela implique que P diminue.
En fait dans la pratique on enregistre bien une chute de pression. La conséquence de
la dissipation d’une partie de l’énergie hydraulique en énergie calorifique est une
chute de pression. C’est la raison pour laquelle on exprime très souvent les pertes de
charge en chute de pression donc en Pascal.
Pour exprimer la perte de charge en Pascal, il faut donc se ramener à l’équation
précédente soit :
1 V2 L
W
2 d
qui est une équation d’énergie/ unité de masse transformée en équation de pression.
Si on multiplie W(=W’/M) par , on obtient :
1 V2 L
P
2 d
9
Dont il est facile de vérifier la conservation de l’homogénéité.
v 2 L M L2 L ML3
P 3 2 4 2 ML1T 2 P
L L T L LT
1 v2
p L
2 d
Cette relation peut également être arrangée pour exprimer la valeur des pertes de
charge en unité de longueur (hauteur de colonne d’eau).
1 1 V2
H L
2 g d
Nous venons de voir que, appelé coefficient de perte de charge, est fonction du
Vd
nombre de Reynolds ( Re qui caractérise la nature de l’écoulement), ainsi que
la rugosité K.
Vd
Re
64 VL
p 32 2
Re d
Si on peut caractériser la rugosité des parois par un seul paramètre linéaire k, est
donné par la formule de Colebrook :
1 K / d 2,51
2 log10
3,71 Re
10
Si la rugosité est faible, la conduite se comporte comme hydrauliquement lisse, ainsi:
1 Re
2 log10
2,51
Expression qui, si Re <105, peut être remplacée par la formule plus simple de Blasius
:
1 d
2 log10 3,71
K
En général, on utilise des diagrammes ou des abaques pour évaluer les valeurs de
K
en fonction de Re et de D.
A : Laminaire, droite de
Poiseuille
B : Turbulent, droite de Blasins
V2 L
p
2 d
Il est possible de connaître la valeur du coefficient de perte de charge pour chaque
type d’écoulement en utilisant la courbe de Colebrook. L’adaptation de cette courbe
donnée précédemment montre bien l’influence des différents écoulements sur la
valeur du coefficient de perte de charge.
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B. Pertes De Charge Singulières
Si on étudie le comportement du fluide dans un évasement progressif horizontal avec des pertes
suffisamment faibles pour qu’il n’y ait pas de décollement, on peut appliquer l’équation de
Bernoulli
V2 P
gh C
2
2 2
V1 P V P
gh 1 1 2 gh 2 2
2 1 2 2
V12 V2 2
1
P2 P1
On obtient : 2
En revanche si l’on étudie le comportement d’un fluide compressible parfait au niveau d’un
évasement brusque d’une canalisation horizontale on enregistre la formation de turbulences
représentées par le schéma ci-dessous :
12
On ne peut donc plus dans ce cas appliquer le théorème de Bernoulli. Par contre nous savons que le
taux de variation de la quantité de mouvement de l’élément fluide est égale à la somme des forces
qui lui sont appliquées.
Si on étudie le comportement de l’élément fluide compris entre les sections S1 et S2 en projection
orthogonale afin d’éliminer les forces de pression latérales ainsi que le poids de l’élément, on constate
qu’il est soumis :
En effet, s’il en était autrement la différence de pression engendrerait des forces de déplacements et
le fluide ne serait plus stagnant.
La surface de la paroi étant (S2 - S1), la poussée que celle-ci exerce est donc P1 (S2 -S1).
Nous avons vu que la somme des forces appliquées sur l’élément de fluide est égale au taux de
variation de la quantité de mouvement.
K = qm (V2 - V1)
V2 et V1 étant respectivement les vitesses en S2 et S1.
qm . (V2 - V1)
= P1S1 - P2S2 + P1 (S2 - S1)
= P1S1 - P2S2 + P1S2 - P1S1
= S2 (P1 - P2)
S2 V2 V2 V1 S2 P1 P2
ρ S2 V2 (V2-V1) = S2 P1 - S2 P2
S2 P2 = S2 P1 - ρ S2 V2 (V2-V1)
P2 = P1 - ρ V2 (V2-V1)
P2 = P1 - ρ (V22 - V1.V2)
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En remarquant que :
V V
2 1
2
V2 2 V12 2V1 V2
V V
2 1
2
V12 V2 2 2V1V2
Cette dernière formulation fait apparaître, d'une part la pression totale en amont Pt1 = P1 + 1/2.ρ.V12,
d'autre part la pression totale en avale Pt2 = P2 + 1/2.ρ.V22, ainsi que la différence entre les deux
Pt1 - Pt2 = 1/2.ρ. (V1-V2)2 constituant ainsi l'expression analytique de la perte de charge générée par la
singularité. Cette perte de charge peut aussi se formuler en fonction de la pression cinétique de
l'écoulement amont :
14
3. Coefficient de contraction
- d’une perte de charge régulière due aux frottements sur les parois et calculée sur
la longueur totale de la conduite (y compris les accidents).
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5. Valeurs empiriques des coefficients
Coudes brusques
sin 2 2 sin 4
2 2
sin 2 2 sin 4
4 4
2 4
2 2
2 2 4
2 2
2 4 16
2. 1
4 16 16
Coudes arrondis
2 D 2
7
0,131 1,847
2r
Avec D = Diamètre
= angle de coude
r = rayon de courbure
Elargissement de section
2
S
1 sin
S'
16
Rétrécissement de section
2
1
1 sin
Rétrécissement brusque 1
2
1 sin
Avec µ Coefficient de contraction
µ= sc/s = 0.59 + 0.41.(s/S)3 :
Formule de Weisbach
Départ de conduits
17
Jonctions
= 1,2
= 0,1
= 0,5
= 2,5 à 3
= 0,06
= 0,15
= 1,12
Perçage de blocs
= de 0,6 à 0,9
= 0,15 = 0,5
= 0,8 = 1,1
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V. Manipulation :
Caractéristiques techniques :
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Protocole expérimental :
Connectez les raccords rapides du capteur de pression différentielle sur l’élément à tester, en
ayant soin de respecter les polarités à savoir raccord (+) en amont, raccord (-) en aval.
Pressez le bouton vert «Marche pompe » et ajuster la vitesse à l’aide du potentiomètre. L’eau
circule dans la tuyauterie.
Purgez l’air contenu dans les flexibles de prises de pression en ouvrant les deux vannes
de purge. Les refermer.
Procédez au zéro de la chaine de mesure de pression différentielle comme suit :
Fermez progressivement la vanne à membrane située au niveau de l’évacuation
Le débit est nul, la pression différentielle réelle l’est aussi. L’indicateur indique : X mbar.
Cette valeur différente de 0 est due à la valeur de pression atmosphérique du moment,
l’incertitude de reproductibilité du zéro du capteur, etc...
Il est donc important de noter cette valeur X mbar afin de la retrancher à celles relevées
durant les essais.
Réouvrir la vanne à membrane et ajuster le débit souhaité à l’aide d’une des vannes de
réglage. Noter la pression différentielle correspondant à ce débit.
But : Le but de ce TP est d’étudier les pertes de charges régulières dans les différentes
tuyauteries (DN20 (7)-DN32 (10)-DN16 (4) présentent sur la maquette
Méthode : Nous allons mesurer les différentes pertes de charges en fonction des tuyauteries
utilisées et les comparer aux résultats théoriques.
Rappel : Il a été vu que les pertes de charge régulières avaient pour expression :
1 v2
P L
2 d en pascal
Donc, le coef. de pertes de charge peut être déduit expérimentalement par la relation :
20
2d5
P
8Q 2 L Connaissant Q et P.
Pour l'eau à 20° : Viscosité cinématique = 1E-6 m²/s , Masse volumique = 999 kg/m3
Effectuez les mesures des pertes de charge pour différents débits. En déduire chaque
coefficient de perte de charge linéique : J = ΔP / L en Pa/m
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Valeurs calculées
Débit volumique (m3/s)
Vitesse (m/s)
Nombre de Reynolds
Coefficient de perte de
charge
Pertes de charge (Pa)
Perte de charge linéique
(Pa/m)
Val. expérimentale (Pa)
Comparez les résultats expérimentaux avec les valeurs théoriques et les commentez.
Effectuez les mesures des pertes de charge pour différents débits. En déduire
chaque coefficient de perte de charge linéique : J = ΔP / L en Pa/m
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Val. Expérimentale (Pa)
Comparez les résultats expérimentaux avec les valeurs théoriques et les commentez.
Effectuez les mesures des pertes de charge pour les différents débits
Débit volumique (l/h) 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Vitesse (m/s)
Nombre de Reynolds
En utilisant le diagramme de Moody et sachant que le diamètre interne réel est de 17,3
mm, en déduire la valeur moyenne de la rugosité équivalente K.
En page suivante, le diagramme de Moody pour le calcul des pertes de charges linéaires.
Effectuez les mesures des pertes de charge pour les différents débits
Débit volumique (l/h) 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
Vitesse (m/s)
Nombre de Reynolds
23
En utilisant le diagramme de Moody et sachant que le diamètre interne réel est de 17,3
27.2 mm (même conduite que celle des deux coudes en série), en déduire la valeur
moyenne de la rugosité équivalente K.
En page suivante, le diagramme de Moody pour le calcul des pertes de charges linéaires
24
25
B. Étude des pertes de charges singulières
But : Le but de ce TP est d’étudier les pertes de charges singulières dans les différentes
singularités présentent sur la maquette.
Méthode : Nous allons mesurer les différentes pertes de charges en fonction des singularités
étudiées et les comparer aux résultats théoriques.
Rappel :
Dans ce cas, la perte de charge (ou chute de pression) est de la forme :
Les deux coudes seront considérés comme un unique coude effectuant un α’ = 360°.
Diamètre = 27.2 mm
R0 = 0.75xD en standard
Pour l'eau à 20° : Viscosité cinématique = 1E-6 m²/s , Masse volumique = 999 kg/m3
26
2. Pertes de charge dans le rétrécissement brusque (6)
Effectuez les mesures puis comparer les résultats. Que remarque-t-on ? Pourquoi ?
Calculer la valeur du coefficient de perte de charge . Calculer les pertes de charge totales.
Comparez les résultats expérimentaux aux résultats théoriques donnés.
27
Grand diamètre = 27.2 mm
Petit diamètre = 16.8 mm
Pour l'eau à 20° : Viscosité cinématique = 1E-6 m²/s , Masse volumique = 999 kg/m3
Effectuez les mesures puis comparer les résultats. Que remarque-t-on ? Pourquoi ?
Calculer la valeur du coefficient de perte de charge . Calculer les pertes de charge totales.
28
C. Etude d’un venturi
Méthode : Nous allons mesurer les pertes de charges en fonction du débit et tracer les
courbes caractéristiques.
29
Où :
Q est le débit en m3/s, ΔP est la différence de pression en Pascal, d est le diamètre du
col du Venturi en m, D est le diamètre du cylindre d’entrée en m
ρ est la masse volumique de l’eau à 20 °C
30
D. Etude d'un diaphragme (Peut être omis)
Méthode : Nous allons mesurer les pertes de charges en fonction du débit et tracer les
courbes caractéristiques.
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TP 2 : ETUDE D’UN SYSTEME DE DEUX POMPES
CENTRIFUGES
I. But de la manipulation :
Le but de cette manipulation est l’étude de la caractérisation d’un circuit hydraulique fermé
contenant une seule pompe centrifuge ou un couplage en parallèle/série de deux pompes
identiques et indépendantes.
32
II. Dispositif expérimental/ Fonctionnement de l’appareil :
2 pompes centrifuges ;
2 moteurs à courant alternatif : chacun pour piloter chaque pompe indépendamment- Chaque
moteur sera monté sur paliers ;
Chaque moteur de pompe est contrôlé par son propre variateur électronique ;
Les vitesses et les couples des deux pompes seront affichés numériquement ainsi que les
valeurs calculées de la vraie puissance 'à l’arbre’ ;
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Figure1: Nomenclature Générale du Banc H83 –avec tous les instruments optionnels
Les pompes sont montées sur un châssis mobile qui supporte un réservoir d'eau, la
tuyauterie et les instruments de mesure montés sur un rail. Un moteur électrique à vitesse
variable entraine la pompe. Chacun des moteurs de pompes comprend un capteur de force
(cellule de charge) pour mesurer le couple mécanique du moteur, l’ensemble formant un
dynamomètre. Un tachymètre monté sur l'arbre de chaque moteur mesure la vitesse
angulaire (la vitesse de rotation de la pompe). Les câbles de chaque moteur et de leurs
capteurs se connectent à chacun des deux commandes des moteurs placés sur le rail du
panneau d’instrumentation. Chaque commande de moteur comprend un bouton
Marche/Arrêt et la commande de vitesse du moteur ainsi qu’un afficheur permettant
d’afficher la vitesse de la pompe, le couple et la puissance à l’arbre.
L'eau est aspirée du réservoir vers chacune des pompes via une crépine et un clapet anti-
retour à bille. L'eau passe ensuite par des vanne d’entrée (aspiration), puis au travers des
pompes et sort ensuite par un ensemble de tuyauterie et de vannes pour retourner vers le
réservoir d’alimentation en traversant au préalable un tube Venturi. La configuration de la
tuyauterie et des vannes permet de coupler les pompes en série et en parallèle. Les prises
de pression dans les conduites et le Venturi se raccordent à l’afficheur numérique et aux
manomètres de bourdon à aiguille optionnels, montés sur le panneau d’instrumentation. Le
tube Venturi permet de calculer le débit.
34
III. Etude théorique :
Notation
a) Performance de la pompe
La performance d'une pompe centrifuge peut être déterminée par l'utilisation de
l‘équation de ‘la conservation d'énergie en écoulement permanant’. Dans sa forme
simplifiée (où le liquide utilisé est incompressible) ; l'équation par unité de temps peut
alors s’écrire sous la forme suivante :
𝑷𝟎 𝑸 − 𝑷𝟏 𝑸 = 𝑾𝟏 − 𝑳 (1)
Cette équation indique que le travail transmis au liquide par la pompe, en ignorant
l'énergie cinétique et la différence de niveau entre l’entrée et la sortie de la pompe est
égal à la puissance consommée par la pompe, moins les éventuelles pertes.
35
Une étude complète devrait prendre en compte la charge hydrodynamique à l’entrée et à
la sortie et la différence entre la charge statique et totale. Celles-ci ne sont pas importantes
pour les essais sur cet équipement, car les vitesses d’entrée et de sortie d'eau sont
approximativement égales.
b) Charge Hydraulique
La Charge totale ou hauteur manométrique totale (H) correspond au changement de
pression à travers la pompe (la pression de sortie - la pression d'entrée).
Pour déterminer la charge totale (en Pascal), vous devez utiliser l'équation :
𝑯 = 𝑷𝟎 − 𝑷𝟏
Pour les essais sur une seule pompe (la Pompe 1), la charge totale est simplement la
différence entre la pression de sortie et d’entrée.
Pour les essais sur le couplage des pompes en parallèle, vous devez prendre une
moyenne des deux pressions d'entrée et la soustraire de la pression combinée de
sortie. Les pressions d'entrée devraient être très proches si les pompes fonctionnent
à la même vitesse.
Pour les essais sur le couplage des pompes en série, vous devez utiliser la
pression d'entrée de la première pompe et la soustraire de la pression de sortie
de la deuxième.
c) Puissance Hydraulique
La puissance hydraulique de la pompe (quelquefois appelée ‘le cheval-vapeur
hydraulique’ est donnée par :
𝑾𝟐 = (𝑷𝟎 − 𝑷𝟏 )𝑸
d) Rendement
𝒘
Le rendement global de la pompe est donné par :𝒉 = 𝒘𝟐
𝟏
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e) Puissance absorbée :
La puissance absorbée par la pompe est donnée par :
𝟐𝝅𝑵𝑻
𝑾𝟏 = Avec 𝑵 = 𝑻𝒓. 𝒎𝒊𝒏−𝟏
𝟔𝟎
…
Pour calculer le débit (Q) (en m3.s-1) à partir de la pression le long du venturi, utilisez la formule
:
Référez-vous à la figure ci-dessous pour les détails techniques et dimensions du tube Venturi :
Conversions d’Unités :
Pour convertir le débit de m3.s-1 en L.s-1 multipliez par 1000. (1 m3.s-1 = 1000 L.s-1)
Pour convertir la pression de Bar en Pascal, multipliez de 100000. (1 Bar = 100000 Pa)
37
f) Lois de similarité (Peut être omis)
Quand un ingénieur en génie Énergétique et Électrique choisit une nouvelle pompe ou
test une pompe existante pour faire un certain travail, il peut économiser du temps et de
l'argent s'il test une petite pompe pour estimer la performance d'une pompe identique mais
plus grande. L'ingénieur peut alors utiliser l'analyse dimensionnelle et les lois de
similarité pour réduire la quantité de mesures dont il a besoin et fournir une présentation
compacte des résultats.
Les groupes adimensionnels communément utilisés pour déterminer les lois de similarité:
38
IV. Manipulation :
Figure 2 Schéma hydraulique pour le TP d’étude d’une seule pompe (Pompe P1)
39
6. Réglez la vitesse du moteur à la vitesse nécessaire pour l'expérience - 3000 Tr.min-1.
7. Assurez-vous que la vanne de refoulement soit complètement ouverte. Réajustez la
vitesse du moteur si nécessaire. Enregistrez toutes les valeurs de pression.
8. Par pas de 0.1Bar, utilisez la vanne de refoulement pour augmenter la pression de sortie.
Ne réglez pas la vanne d'aspiration. À chaque étape, réglez la vitesse du moteur vers sa
position initiale et relevez les valeurs de pression.
9. Tracez les graphes représentatifs du rendement, de la puissance absorbée et de charge
totale en fonction du débit. Comparer avec le profil théorique de ces courbes.
10. Tracez les caractéristiques adimensionnelles du coefficient de charge et du coefficient
de puissance en fonction du coefficient de débit. Calculez le nombre de Reynolds.
(Peut être omis)
Expérience supplémentaire – Nombre de Reynolds (Peut être omis)
Répétez l'essai de performance pour différentes vitesses.
Calculez et comparez le nombre de Reynolds pour chaque vitesse.
40
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au Tableau 1.
2. Utilisez les 2 pompes. Positionnez les sectionneurs des variateurs de pompes en Arrêt
3. Ouvrez les deux vannes d’aspiration et réglez la vanne trois voies en mode
d’écoulement direct vers la conduite d’évacuation (voir la Figure 3). Ouvrez
complètement la vanne d’aspiration de la Pompe 1 et la vanne de refoulement.
4. Tournez les sectionneurs des variateurs du moteur de pompes en position Marche.
Démarrez les moteurs de pompes et réglez-les à leurs vitesses maximales.
5. Utilisez la ligne de purge pour purger tous les manomètres.
6. Réglez la vitesse des moteurs à leurs vitesses nécessaire pour l'expérience -
normalement 3000 Tr.min-1.
7. Relevez toutes les valeurs de pression.
8. Par pas de 0.1 Bar, utilisez la vanne de refoulement pour augmenter la pression de
sortie. Ne Réglez pas la vanne d'aspiration. À chaque étape, réglez la vitesse du moteur
vers sa position Initiale et relevez les valeurs de pression.
9. Tracez les graphes représentatifs du rendement, de la puissance absorbée et de charge
totale en fonction du débit. Comparer avec le profil théorique des pompes en parallèle.
Remarque : Si vous utilisez le système optionnel VDAS et l'afficheur de pression
numérique pour cet essai, H (en Pa) = P4 – [( P2 + P3 )/2] x 100000.
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Raccordez les afficheurs de pression correctement. La pression de sortie des deux pompes
montées en série dépassera 2 bars et pourrait endommager les afficheurs de pression si
vous ne les raccordez pas correctement.
1. Créez un tableau de résultats vierge similaire au Tableau 1.
2. Utilisez les 2 pompes. Positionnez les sectionneurs des variateurs de pompes en Arrêt.
3. Ouvrez la vanne d’aspiration de la Pompe 1. Fermez la vanne d’aspiration de la Pompe
2. Réglez la vanne trois voies en mode d’écoulement direct vers l’entrée de la Pompe 2
(voir la Figure 4 Ouvrez complètement la vanne de refoulement.
4. Tournez les sectionneurs des variateur des moteur de pompes en position Marche..
Démarrez les moteurs de pompes et réglez-les à leurs vitesses maximales. Utilisez la ligne
de purge pour purger tous les manomètres.
5. Réglez la vitesse des moteurs à leurs vitesses nécessaire pour l'expérience -
normalement 3000 Tr.min-1.
6. Réglez délicatement la vanne de refoulement pour obtenir une pression de refoulement
de 0.3 bar. Réajustez la vitesse du moteur si nécessaire. Relevez les valeurs de pression.
La pression d’entrée de la Pompe 2 est la pression de sortie de la Pompe 1.
Cette pression est utile pour comparaison, mais non utilisée dans les calculs.
7. Par pas de 0.2 à 0.3 bars, utilisez la vanne de refoulement pour augmenter la pression
de sortie. Ne réglez pas les vannes d'aspiration. À chaque étape, réglez la vitesse du
moteur vers sa position initiale et relevez les valeurs de pression.
8. Tracez les graphes représentatifs du rendement, de la puissance absorbée et de charge
totale en fonction du débit. Comparer avec le profil théorique des pompes en série.
Remarque : Si vous utilisez le système optionnel VDAS et l'afficheur de pression
numérique pour cet essai, H (en Pa) = P4 –P2 x 100000.
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Ne fermer pas complètement la vanne d'aspiration. À chaque étape, regardez la
différence de pression dans le Venturi. Arrêtez votre essai avant que la différence de
pression n’atteigne une valeur proche de zéro (aucun débit).
6. À chaque étape, réajustez la vitesse de la pompe si nécessaire et relevez le débit.
7. Tracez le graphe représentatif du débit en fonction de la pression d'aspiration (d’entrée).
V. Questions :
1) Analysez vos résultats pour les essais sur la pompe seule. Décrivez la relation entre le
rendement, la charge et le débit et la vitesse de la pompe. Quel est le meilleur rendement
pour la pompe seule ?
2) Comparez vos résultats obtenus pour les essais sur les pompes montées en série et en
parallèle avec ceux obtenus pour les essais sur la pompe seule à la même vitesse de pompe.
Décrivez comment les courbes de charge totale (hauteur manométrique totale) sont
affectées par les circuits en série et en parallèle. Que remarquez-vous concernant le
rendement pour les pompes montées en série et en parallèle ?
3) Le rendement de pompes industrielles de grosses capacités (de même type centrifuge) est
normalement d’environ 75 %. Pourquoi pensez-vous que le rendement des pompes sur le
banc H83 est différent de celui d'une grande pompe industrielle ? (Peut être omis)
43
44
TP3 : ACTION D'UN JET SUR UN OBSTACLE
Vérification du théorème de quantité de mouvement en régime permanent
Le but de la manipulation est de mesurer la force produite par un jet de fluide dévié par un
obstacle et de comparer cette force à la au taux de variation de quantité de mouvement du
fluide pour un écoulement supposé permanent et établi.
I. Dispositif expérimental
La figure 1 montre un arrangement où le banc hydraulique est relié à un tube vertical qui se
termine par une buse de forme conique. Celui-ci produit un jet d’eau qui s’heurte sur une
paroi de forme plane, hémisphérique, conique et inclinée.la buse et la paroi sont contenues
dans un cylindre transparent ; à la base du cylindre il y a une sortie pour l’évacuation de
l’eau vers le réservoir
Comme indiqué sur la figure 1, l’obstacle est soutenu par un bras de levier, qui supporte un
poids de masse quelconque et est retenu par un ressort élastique. le levier peut être réglé à
une position d’équilibre en plaçant la masse à la position zéro puis réglé l’écrou de
moletage placé au dessus du ressort .toute force générée par l’impact du jet sur l’obstacle
peut maintenant être mesurée en déplaçant la masse tout au long du levier jusqu’à ce que
l’indicateur d’horizontalité montre que le levier a été restauré à sa position d’équilibre
originale. Le débit de fluide est réglé en amont de l’appareil par une vanne.
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II. Théorie
Fluide parfait
(0)
Appliquons le théorème d’Euler au volume ABCD ,en projetant sur l’axe (o,x) on obtient :
ṁV2 cos V1 F (1)
Le théorème de Bernoulli appliqué à la ligne de courant MN, donne :
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Figure 2 : Schéma de l’installation.
Fluide réel
En réalité le fluide n’est pas parfait et il se produit dans l’écoulement une perte d’énergie
due aux frottements. On tient compte des frottements en introduisant d’une manière
empirique dans l’équation (4) un coefficient C appelé souvent rendement et défini comme
suit :
47
III. Expérience
Le levier est d’abord réglé à sa position d’équilibre et la masse est placée au zéro de la règle.
L’eau est générée par la valve de fourniture du banc hydraulique. Le débit est augmenté au
maximum et la position de la masse permettant de restituer le levier à sa position d’équilibre
est notée, alors que la décharge est évacuée vers le réservoir. En diminuant le débit, les séries
de huit mesures sont prises correspondantes à des positions équidistantes de la masse.
L’expérience peut être répétée en utilisant un obstacle hémisphérique, conique et inclinée.
Calcul
Densité de l’eau ρ= 10˄3 kg/m3
- Diamètre de la buse D = 10 mm
Plaque Droite (90°): s=35mm, Plaque Conique (120°): s=15mm, Hémisphère (180°): s=5mm
- Distance entre l’obstacle et le pivot du levier = 0.15 m 15.25 cm
La masse pèse (0.61×g) Newtons. Quand elle est déplacée à une distance y de l’obstacle, à
partir de sa position zéro, la force correspondante Fʺ qui s’exerce sur l’obstacle est obtenue, en
considérant les moments par rapport à l’axe passant par le pivot.
Fʺ×0 ,15=0,6×g×y
Fʺ=4gy
Fʺ=39.24 y
ṁ
u= (m/s) soit u = ṁ x 12.76
𝜌𝐴
Pour connaitre la vitesse uο au point d’imapct, appliquons le théorème de bernoulli à une ligne
de courant passant par les points M et T (fig 1 et 2), d’où
Donc uο² = u² - 2gs soit uο² = u² - 0.6867 (cas de la Plaque Plate 90° : s=35mm)
48
Travail demandé
L’expression de la Force exercée sur l’obstacle, trouvée dans la fin de la partie théorique, est-
elle valable pour toutes ces formes d’obstacles ? Justifier.
Pour différentes valeurs du débit (8 mesures) et pour chacun des obstacles concernés:
V T Q ṁ u uο ṁuο Re Fˊ y(m) Fʺ C
(l) (s) (l/s) (kg/s) (m/s) (m/s)
5L
V T Q ṁ u uο ṁuο Re Fˊ y(m) Fʺ C
(l) (s) (l/s) (kg/s) (m/s) (m/s)
5L
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V T Q ṁ u uο ṁuο Re Fˊ y(m) Fʺ C
(l) (s) (l/s) (kg/s) (m/s) (m/s)
5L
2. Courbes :
-Tracer les courbes sur une même figure : Fˊ=f(ṁ.uο) et Fʺ=f(ṁ.uο)
-Tracer la courbe C=f(Re)
- Interpréter
3. Les courbes expérimentales Fʺ=f(ṁ .uο) passent-elles effectivement par l’origine ? Sinon,
expliquer cet éventuel décalage des courbes.
4. Calculer la pente de chaque courbe.
5. En supposant que l’erreur de mesure pour la masse est de 1 5g et celle pour la distance entre
le centre de l’obstacle et le pivot du levier est de 1 0.3mm, et celle pour le diamètre de la buse
est de 0.01mm. calculer l’erreur de mesure pour chacun des points. Les différences entre F’.C
théorique du fluide réel cette fois-ci, et F″ appartiennent au domaine d’incertitude?
6. Lequel des obstacles permet de récupérer la plus grande énergie du fluide ?
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