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EXERCICES ET PROBLEMES DE
MECANIQUE DES FLUIDES
Année 2020/2021
HOMMAGE A :
PR YURI MOLODTSOF
Ce recueil de problèmes et d’exercices est le fruit d’un grand labeur, réalisé par le
Professeur Yuri MOLODTSOF (UTC, Compiègne) qui a essayé, tout au long de sa vie, de
proposer aux étudiants des problèmes ayant trait au Génie des Procédés mais également aux
phénomènes observés dans la nature et rencontrés dans la vie quotidienne et ce, en utilisant
pour seul outil, les concepts de la Mécanique des fluides, dont lui seul avait le secret et l’art
de les formuler sous forme de problèmes.
Nous avons tout au long de ces années tenté tant bien que mal de marcher sur ses pas en
essayant de transmettre autant que cela était possible, son immense savoir.
Nous voulons rendre hommage à cette grande personne qui a permis à des étudiants
dont il n’avait pas la charge, de bénéficier de son cours et de ses problèmes.
AVANT PROPOS
On trouve dans ce fascicule des exercices et des problèmes destinés aux étudiants
inscrits en Licence Génie des Procédés. La plupart de ces problèmes sont des sujets d’examen
des dernières années. L’ensemble de ce recueil est le réservoir dans lequel on puise les textes
des Travaux Dirigés ou des Devoirs. Compte tenu du temps limité dont on dispose, on ne
traitera en classe qu’un peu plus du tiers de ces sujets ; les autres sont proposés comme
exercices aux étudiants qui souhaitent s’en servir.
La plupart des problèmes traités dans cet ouvrage découlent de cas réels rencontrés dans
l’industrie, auxquels le futur licencié se trouvera confronté dans son bureau d’études.
U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP
Y.K. Benkahla 1
youbenkahla@yahoo.fr
Introduction
Vx = a − b r 2
Vr = 0
Vθ = 0
Y.K. Benkahla 2
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Hydrostatique
U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP
Y.K. Benkahla 3
youbenkahla@yahoo.fr
Hydrostatique
H.S. 02 : Le catamaran
Un avis d'offre international est lancé par une Compagnie Maritime pour
l’acquisition de bateaux rapides pouvant transporter quelques centaines de passagers sur des
distances inférieures à 30 miles marins.
Pour répondre à cet important marché, le bureau d'étude d'une entreprise de construction
navale lance un projet de vedettes rapides, d'une capacité de 500 passagers. Afin de combiner
une faible traînée et une bonne stabilité au roulis (va-et-vient), la vedette se présente sous la
forme d'un catamaran, c'est à dire, de deux coques de faible largeur reliées entre elles par un
pont sur lequel est bâtie la cabine abritant passagers est poste de pilotage (Figure 1).
z x
2
y
2 ω
= +
c0 a 2 b 2
0 0 h
où z désigne la cote comptée à partir du point le plus L
bas de la coque. a0 , b0 et c0 sont des constantes
caractéristiques des dimensions de la coque choisie
(Figure 2). Figure 1 : Silhouette de la vedette.
(coupe transversale)
5- En cas de fort vent latéral, la vedette prend du gîte (mesuré par l'inclinaison α du pont
sur l'horizontale). Déterminer α dans le cas où le moment par rapport à ω des forces dues au
vent est de 6,075 . 105 m . N. (On supposera que α << 1 et on négligera le déplacement du
point ω).
N.B : On rappelle que l'aire d'une ellipse de demi-axes a et b est donnée par : A = π a b .
Y.K. Benkahla 4
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Hydrostatique
H.S. 05 : L’ATMOSPHERE
L'air qui forme l'atmosphère terrestre est un fluide compressible. La pression devrait
donc varier de manière non linéaire. L'objet de ce problème est de calculer la répartition de la
pression p(z) dans l'atmosphère moyennant diverses hypothèses. Dans tous les cas on
supposera cependant que l'air est immobile en faisant abstraction des vents et autres courants
de convection.
1- En supposant l'atmosphère isotherme, calculer la pression pi(z) à l'altitude z en fonction
de p0 et ρ0 respectivement pression et masse volumique de l'air au niveau du sol, et de
l'accélération de la pesanteur g.
2- A quelle altitude z1 la pression sera-t-elle égale au millième de p0 ?
3- En réalité la température varie avec l'altitude et on a en général T(z) < T0. Donner dans
ce cas l'expression de p(z) et montrer que la pression réelle à une altitude z sera inférieure à
celle calculée précédemment.
4- Jusqu'ici, on a supposé que l'accélération de la pesanteur g ne varie pas avec l'altitude.
Or selon la loi de Newton, elle varie de la manière suivante :
g0
g (z) =
2
z
1 +
R
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Hydrostatique
Depuis la Haute Antiquité, les Hommes ont essayé d’endiguer les flots pour prévenir les
inondations dévastatrices, canaliser les cours d’eau, voire, retenir cette denrée précieuse à des
fins d’irrigation. Pour y parvenir, des levées de terre ont été érigées en digues. Ce genre de
digue s’appelle un barrage-poids car c’est par son seul poids que la levée doit contenir la
poussée des flots. Cette technique ancestrale est encore en usage de nos jours, avec quelques
perfectionnements, bien sur, apportées par la modernité. Ainsi, la Grande Digue des Pays Bas,
érigée entre 1927 et 1932, est une levée de terre qui ne retient rien de moins que la mer, sur
des dizaines de kilomètres.
Ces digues se présentent comme d’énormes talus souvent rectilignes, et de section
trapézoïdale. La base supérieure du trapèze étant en général beaucoup plus petite que la base
inférieure, on assimilera ici la forme de la section droite à un triangle isocèle de hauteur H ,
dont on notera α l’angle à la base (Figure). On admettra que l’eau retenue par la digue est au
repos ; sa surface libre se trouve à une hauteur h au-dessus du niveau de la base du barrage.
On notera ρ la masse volumique de l’eau de mer et ρb celle des matériaux empilés dans la
levée.
Pour que la digue soit en équilibre, il ne suffit pas que la levée dans son ensemble soit
stable sur sa base malgré la poussée de l’eau. Il faut en outre, que chaque partie du massif soit
en équilibre, car la rupture de ces digues est toujours due au cisaillement au sein du remblai ;
par exemple : un glissement du massif AB’C’ sur sa base B’C’ située à la côte Z. C’est cet
équilibre que nous étudierons dans ce problème. Toutes les forces qu’il faudra calculer à cet
effet seront des forces s’exerçant sur une unité de longueur de digue.
Y.K. Benkahla 6
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Hydrostatique
ρb tg ϕ
D= et K=
ρ tg α
A
g
pa
H
B’ C’
h
Z
(ρ) (ρb) α x
B O C
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Hydrostatique
H.S. 07 : Barrage-voûte
USTHB, le 12 janvier 2017
Rendus sur les lieux, ils constatent que la rivière, généralement paisible, franchit une
gorge, en aval de laquelle l’écoulement devient torrentiel. Les crues exceptionnelles devenues
désormais fréquentes, inondent, à chaque fois, le village. Un barrage permettrait de maitriser
ces crues. Tous les étudiants sont d’accord : le barrage devrait s’appuyer sur la roche qui
borde le rétrécissement maximal du lit de la rivière (AB sur les figures 1 et 2).
Il faut commencer par déterminer la force que cette roche devra supporter, pour
s’interroger ensuite, sur sa capacité à y résister.
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Hydrostatique
Compte tenu de la symétrie du barrage par rapport au plan vertical xOZ, l'étude ne
concernera que la moitié gauche du barrage (soit le quart du cylindre). Toutes les forces
seront prises en valeurs algébriques.
3. Déterminer, en fonction de ρ, g, R et h, les résultantes des forces élémentaires de
pression hydrostatique relative Fx et Fy qui s’exercent sur la moitié gauche de la surface du
barrage.
4. Déterminer la coordonnée verticale Zcp du point d’application de Fy ?
5. En déduire la composante Ry de la réaction que doit exercer la roche, côté A (Au
niveau du point A de la figure 2, on tracera à main levée les composantes Rx et Ry ainsi
que Fy).
6. Exprimer le rayon R en fonction de b.
7. En déduire l’expression de Ry en fonction de ρ, g, h et b.
8. En considérant le barrage dans son ensemble, expliquer pourquoi la résultante
horizontale des forces de pression hydrostatique relative s’annule.
9. Sans refaire tout le calcul, pouvez-vous prédire et prouver les expressions des
réactions Rx et Ry, si le barrage avait la forme d’un mur rectiligne de A à B ?
10. Quel est l’inconvénient d’un tel barrage.
11. Pourquoi a-t-on tourné la concavité du barrage vers l’aval ?
y
Lac de retenue
θ
A B
x
Roche
Roche
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Hydrostatique
Lac de retenue
y R
θ
A x B
Figure 2 : Poussées Fy et Réactions Rx et Ry.
Les caissons sont fabriqués à terre, sur les berges du fleuve, en un lieu disponible, puis
mis à flotter sur la Seine et remorqués jusqu’à leur lieu d’immersion. Cette opération
d’immersion doit permettre le positionnement précis de chaque caisson. Elle doit donc être
lente et contrôlable. Pour cela, chaque caisson est muni d’orifices fermés par des bouchons,
sur sa base et sur son sommet. On retire d’abord les bouchons des orifices inférieurs pour
laisser l’eau pénétrer dans le caisson. Quand celui-ci s’est suffisamment enfoncé, on ouvre les
orifices supérieurs pour laisser échapper l’air qui y reste emprisonné et laisser l’eau envahir
tout le volume intérieur. Cette dernière opération permet l’immersion finale car le caisson
‘tombe’ au fond du fleuve.
Y.K. Benkahla 10
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Hydrostatique
10- Exprimer la masse m(t) d’air restant dans le caisson à l’instant t, en fonction de la
pression p1(t) qui y règne, de la masse volumique de l’air ρ1(t) et des données et variables
du problème.
11- En déduire l’expression de m(t) en fonction de la pression p1(t), pa , de la masse
volumique ρa de l’air ambiant et des données et variables du problème.
12-Etablir l’expression de la vitesse Va de l’air s’échappant de l’orifice supérieur, en
fonction de p1, pa et ρa.
13- Donner l’équation différentielle qui régit les variations de m(t) sachant que a
désigne l’aire de la section droite de l’orifice de sortie.
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Hydrostatique
Va
pa
p1
h(t)
V e(t) V
p0 et p1 sont des pressions absolues. L’air sera considéré comme un gaz parfait dont on
négligera le poids. On notera ρ la masse volumique de l’eau que l’on supposera
incompressible. Toute l’installation est à la même température constante et uniforme.
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Hydrostatique
A 0 − A1
α= << 1
A1
10- Identifier les deux équations du problème que l’on peut alors simplifier, et donner
leurs formes asymptotiques.
11- La pression p0 que l’on souhaite mesurer subit une petite variation que l’on notera
δp0. On s’attend à ce qu’il s’ensuive une variation δp1 de p1 et des variations δh , δh1 , δh2
et δk des profondeurs d’immersion. A l’aide des deux équations simplifiées, montrer que l’on
aura alors : δp0 = δp1 et δh = δh2.
14- Déterminer la relation entre δk et δp0 . Dans quel sens se déplacera la cloche par
rapport à la chambre quand p0 augmente ?
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Hydrostatique
p0
g
A0
A1
p1
Z
h1
H
air
h
eau
h2
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Bernoulli Stationnaire
U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP
D0
ρl
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Bernoulli Stationnaire
2- Connaissant V1 et h1, on veut en déduire h2. Montrer qu'il existe dans le cas général deux
valeurs possibles pour h2.
3- On pose :
gh h
λ1 = 21 et x = 2
V1 h1
V1
h1
V2 h2
Les marées noires sont-elles une fatalité de notre monde contemporain ? Certes, on ne
pourra jamais empêcher la mer de se déchaîner, et si un pétrolier projeté sur des récifs se
casse en deux, rien ne pourra interdire au pétrole de se répandre sur la mer. Mais il ne s’agit
pas là, d’un type d’accident courant. Le plus souvent, le pétrolier s’échoue sur des hauts fonds
ou heurte des rochers et le choc, bien que violent, ne produit qu’une déchirure dans la coque ;
et le pétrole s’épanche par cette déchirure. N’y aurait-il pas une précaution technique simple
qui permettrait dans ces cas là, d’éviter la marrée noire ? Ce problème se propose de
rechercher une telle possibilité, puis d’examiner l’évolution prévisible de la situation.
Pour simplifier les calculs, on assimilera à un parallélépipède la forme de la coque du
pétrolier, et on notera A l’aire de la section droite horizontale. L’eau de mer dont on notera ρe
la masse volumique, sera considérée comme un fluide parfait incompressible. Le pétrole brute
de masse volumique ρe qui remplit les soutes du pétrolier est également un fluide
incompressible. On notera h l’altitude (algébrique) au-dessus de la ligne de flottaison, de la
surface libre du pétrole dans les soutes, et H (toujours positif) désignera le tirant d’eau en
charge du pétrolier (Figure 1). On supposera enfin, que la surface libre du pétrole est ouverte
à l’atmosphère.
Première partie : Comment éviter l’épanchement du pétrole
1- En supposant l’eau de mer immobile, donner l’expression du champ de pression
hydrostatique pe(z) qui y règne.
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Bernoulli Stationnaire
z
pa
h
Ligne de
flottaison O
ρm
ρe
H
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Bernoulli Stationnaire
z
pa
h
Ligne de
flottaison O
ρm
V ρe
H
D
E(t) ρe
Le 12 septembre 2004
EPREUVE DE RATTRAPAGE DE
MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708 A)
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Bernoulli Stationnaire
Pompe de recyclage
b(x)
d’alimentation
V
Bassin
x Bassin
b1
b2
tampon
Section d’essai
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Bernoulli Stationnaire
B.S. 07 : LA CHANTEPLEURE :
I. Remplissage de la chantepleure
Le 11 janvier 2014
EPREUVE FINALE DE
MECANIQUE DES FLUIDES
La chantepleure est l'ancêtre médiéval de nos arrosoirs à pomme. Il s'agit d'une poterie
en forme de cloche s'ouvrant à son sommet par un col mince et dont la base est percée d'une
multitude de petits trous (Figure). Le jardinier la tenait par le col, coincé entre l'index et le
majeur, l'axe de la poterie restant toujours vertical. Il la plongeait dans un bassin, pour que la
chantepleure se remplisse par la base, à travers ses petits orifices. Il en bouchait ensuite le col
avec son pouce. Extraite du bassin, la chantepleure perdait alors quelques minces filets d'eau,
mais les écoulements cessaient au bout de quelques instants. Le jardinier la transportait ainsi
jusqu'aux lieux d'arrosage. Arrivé au-dessus de la plante, il lui suffisait de retirer son pouce
pour qu'une pluie bienfaisante vienne humecter le sol. Au cours de cette vidange, l'air aspiré
par le col émettait un petit son plaintif, accompagnant les larmes de la chantepleure... bien
nommée.
L'air et l'eau seront assimilés à des fluides parfaits. On considérera que l'eau, dont on
notera ρe la masse volumique, est sensiblement incompressible. L'air sera assimilé à un gaz
parfait ; on notera ρa la masse volumique atmosphérique. On considérera enfin, tous les
écoulements comme étant quasi-stationnaires, et on négligera le poids volumique de l'air en
comparaison avec celui de l'eau.
1- En admettant que les eaux du bassin restent sensiblement au repos, sauf au voisinage
immédiat des orifices, donner l’expression de la pression motrice p* qui y règne, en fonction
de pa, ρe, g, et H.
2- On notera p1(t) la pression statique de l’air surmontant la couche d’eau (au dessus
de la surface libre de l’eau) dans la chantepleure. En admettant que les eaux de cette couche
d’eau sont sensiblement au repos, même au voisinage immédiat des jets issus des orifices,
donner en fonction de ρe, g, et h, l’expression de la pression motrice p1* régnant dans la
couche au niveau de la base, autour des jets.
3- A l’aide du Théorème de Bernoulli, établir, en fonction de p1(t) et des données et
variables du problème, l’équation qui détermine la vitesse V1(t) avec laquelle, les jets d’eau
immergés dans la couche traversent les orifices de la base.
4- Le remplissage est atteint. On négligera par ailleurs, la hauteur de la partie
surmontant la partie cylindrique de la chantepleure. D’autre part, Ac << A ; l’air est donc
Y.K. Benkahla 21
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Bernoulli Stationnaire
sensiblement au repos sous la cloche, sauf au voisinage immédiat du col. On supposera que
l’air qui s’échappe par le col se comporte comme un fluide incompressible. Etablir dans ces
conditions, la relation entre pa, p1(t), la masse volumique atmosphérique ρa de l’air et la
vitesse U1(t) avec laquelle, l’air franchit le col.
5- Démontrer la relation suivante, reliant les champs de vitesse V1(t) des jets d’eau et
U1(t) du jet d’air.
6- A l’aide de tous ces résultats, démontrer l’équation suivante :
ρ Na 2
= ρ e g (H − h ( t ) )
1
ρ e V1 ( t ) 1 + e
2
2 ρ a A c
7- A quel moment du remplissage, la vitesse V1(t) est-elle maximale ?
8- Donner la valeur numérique maximale U1* de U1(t).
ρ (U *)
2
U1 pa
g Atmosphère
Eaux du bassin
H
p1
h(t)
V1
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Bernoulli Stationnaire
B.S. 08 : LA CHANTEPLEURE :
II. Transport de la chantepleure
Le 07 janvier 2015
EPREUVE FINALE DE
MECANIQUE DES FLUIDES
La chantepleure est l'ancêtre médiéval de nos arrosoirs à pomme. Il s'agit d'une poterie
en forme de cloche s'ouvrant à son sommet par un col mince et dont la base est percée d'une
multitude de petits trous (Figure). Le jardinier la tenait par le col, coincé entre l'index et le
majeur, l'axe de la poterie restant toujours vertical. Il la plongeait dans un bassin, pour que la
chantepleure se remplisse par la base, à travers ses petits orifices. Il en bouchait ensuite le col
avec son pouce. Extraite du bassin, la chantepleure perdait alors quelques minces filets d'eau,
mais les écoulements cessaient au bout de quelques instants. Le jardinier la transportait ainsi
jusqu'aux lieux d'arrosage. Arrivé au-dessus de la plante, il lui suffisait de retirer son pouce
pour qu'une pluie bienfaisante vienne humecter le sol. Au cours de cette vidange, l'air aspiré
par le col émettait un petit son plaintif, accompagnant les larmes de la chantepleure... bien
nommée.
Nous avons examiné, l’année dernière (au cours de l'Epreuve Finale de janvier 2014), le
remplissage de la chantepleure. Cette année, nous nous intéresserons à la seconde partie qui
concerne le transport de celle-ci.
Le remplissage étant terminé et la chantepleure étant pleine d’eau sur toute la hauteur H
de sa partie cylindrique ne contenant qu’un volume résiduel v0 d’air, le jardinier en a bouché
le col de son pouce, puis, a retiré la poterie hors du bassin (Figure) et la maintient verticale.
On notera désormais p2(t) la pression statique de l’air sous la cloche. Quelques filets
d’eau s’échappent alors de la base à travers les orifices, avec une vitesse notée V2(t). Ces
écoulements font baisser le niveau de l’eau dans la poterie [h(t) < H]. Nous devons à présent
démontrer qu’ils cesseront rapidement sans occasionner de perte d’eau importante.
1- Quelle est la valeur initiale de p2(t) quand le jardinier bouche le col avant de
retirer la chantepleure du bassin ?
2- On admettra que l’air emprisonné sous la cloche se comporte comme un gaz parfait
isotherme. Etablir l’équation qui définit p2(t) en fonction de h(t) et des données du
problème.
3- Etablir l’équation qui détermine V2(t) en fonction de h(t) et des données du
problème et montrer qu’elle s’écrit sous la forme suivante :
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Bernoulli Stationnaire
2 p a (H − h ) A
V2 = − + ρe g h
ρe A (H − h ) + v 0
4- En déduire l’équation qui détermine la valeur particulière de h(t) pour laquelle les
écoulements devraient cesser (on se limitera à donner l’expression du polynôme de second
degré en h, sans le résoudre).
(H − h ) p v
5- On pose : x= Ha = a b= 0
H ρe g A
Donner la dimension et la valeur numérique de Ha.
6- Que devient l’équation de la question 4 en fonction de x, H, Ha et b ?
7- Résoudre alors l’équation obtenue dans la question 6 et montrer qu’il existe deux
solutions possibles, dont l’une est à écarter (Attention, aucun calcul numérique n’est
demandé).
8- Donner la valeur numérique de la hauteur h ainsi que votre avis sur la validité de
nos espoirs (argumenter).
Pouce du jardinier pa
g
z
p2(t)
h(t) H
0 V2(t)
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Bernoulli Stationnaire
B.S. 09 : LA CHANTEPLEURE :
III. Vidange de la chantepleure
Le 10 janvier 2016
EPREUVE FINALE DE
MECANIQUE DES FLUIDES
La chantepleure est l'ancêtre médiéval de nos arrosoirs à pomme. Il s'agit d'une poterie
en forme de cloche s'ouvrant à son sommet par un col mince et dont la base est percée d'une
multitude de petits trous (Figure). Le jardinier la tenait par le col, coincé entre l'index et le
majeur, l'axe de la poterie restant toujours vertical. Il la plongeait dans un bassin, pour que la
chantepleure se remplisse par la base, à travers ses petits orifices. Il en bouchait ensuite le col
avec son pouce. Extraite du bassin, la chantepleure perdait alors quelques minces filets d'eau,
mais les écoulements cessaient au bout de quelques instants. Le jardinier la transportait ainsi
jusqu'aux lieux d'arrosage. Arrivé au-dessus de la plante, il lui suffisait de retirer son pouce
pour qu'une pluie bienfaisante vienne humecter le sol. Au cours de cette vidange, l'air aspiré
par le col émettait un petit son plaintif, accompagnant les larmes de la chantepleure... bien
nommée.
Nous avons examiné dans un premier temps, au cours de l'Epreuve Finale de janvier
2014, le remplissage de la chantepleure. L’année d’après (Janvier 2015), nous nous sommes
intéressés à la seconde partie, qui concerne le transport de celle-ci et des filets d’eau qui s’en
échappent de la base, à travers les orifices. Cette année, nous abordons la dernière partie, celle
pour laquelle la chantepleure a été conçue : la vidange de la chantepleure.
Nous noterons A l'aire de la section droite de la partie cylindrique de la poterie, et H
sa hauteur. Nous noterons a l'aire de la section droite des orifices de la base (supposées
toutes identiques), et N leur nombre. L'aire de la section droite du col sera notée Ac.
z désignera l'altitude comptée à partir de la base de la poterie. L'air et l'eau seront assimilés à
des fluides parfaits. On considérera que l'eau, dont on notera ρe la masse volumique, est
sensiblement incompressible. L'air sera assimilé à un gaz parfait ; on notera ρa la masse
volumique atmosphérique. On considérera enfin, tous les écoulements comme étant quasi-
stationnaires, et on négligera le poids volumique de l'air en comparaison avec celui de l'eau.
Y.K. Benkahla 25
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Bernoulli Stationnaire
chantepleure est négligeable. Etablir dans ces conditions, à l’aide du Théorème de Bernoulli,
l’expression de la vitesse U3(t) avec laquelle, l’air franchit le col, en fonction de ρa, g, h,
H, pa et p3(t).
4. De même, établir en fonction de p3(t), h(t) et des données du problème, l’équation
qui détermine la vitesse V3(t) avec laquelle, les jets d’eau d’eau s’échappent des orifices de la base.
5. Expliquer pourquoi, avec les hypothèses de ce problème, on doit admettre que les
champs de vitesse V3(t) des jets d’eau et U3(t) du jet d’air, doivent être considérés, dans
leurs sections droites respectives,
respective comme étant uniformes.
6. Quelles hypothèses nous permettent d’écrire l’égalité entre le débit volumique de
l’eau Qe qui quitte la chantepleure et celui de l’air Qa qui s’y engouffre ?
7. En écrivant l’égalité : Qe = Qa et à l’aide des résultats des questions 3 et 4,
démontrer l’équation suivante :
ρ Na 2
= ρ e g h ( t ) − ρ a g (h ( t ) − H )
1
ρ e V3 ( t ) 1 − a
2
2 ρ e A c
N.B. : Pour les questions 3 et 4, toute simplification par approximation doit être
argumentée à l'aide des données numériques du problème.
Y.K. Benkahla 26
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Bernoulli Instationnaire
U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP
Montrer que l'équation différentielle qui régit β1(t) s'écrit sous la forme :
dβ
τ 1 + β12 = C
dt
où l'on explicitera les constantes τ et C.
3- A l'instant t = 0, les tuyauteries étant pleines d'eau, on ouvre l'obturateur de la section de
sortie de la tuyère. Donner la loi de variation de β1 en fonction du temps. Vers quelle valeur
tend V1(t) quand t → ∞, si l'on a ho = 10 m et L = 45 m ?
4- Déterminer le temps t1 au bout duquel V1 atteint sa valeur limite à 0,5 %.
5- Estimer (par excès) la variation ∆z0 de l'altitude de la surface libre de l'eau dans le
réservoir pendant le temps t2 = 10 t1. Quelle variation relative de h0 en résulte-t-il ? Que peut-
on dire de la validité de l’hypothèse (z0 = Cte) formulée dans la question 2 ?
6- Quel débit massique d'air faut-il injecter en continu dans le réservoir pour que p0 reste
constant ?
Y.K. Benkahla 27
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Bernoulli Instationnaire
7- Pour vérifier la validité de ces calculs, on réalise l'installation selon les données du
problème. On observe que le jet s'élève à une hauteur inférieure d'environ 40 % à l'altitude
prévue. A quoi attribue-t-on ce "manque à gagner" ?
Données : Diamètre de la section de sortie des tuyères : d1 = 10 mm.
Diamètre du tuyau d'alimentation : d = 30 mm.
Diamètre du réservoir : d0 = 1 m.
x −x 2x
avec : th(x) = ex − e− x = e2x − 1
dy 2 2 bt te
a = b − y (t) ⇒ y(t) = b th +C
dt a e +e e +1
z
P0
pa
z0 V1
A ,V
L
Figure : Dispositif d’alimentation du jet d'eau.
Le travail qui va être confié aux nouveaux étudiants de troisième année Génie des
Procédés est en fait la suite du problème posé il y a deux ans à d'autres étudiants dans le cadre
de la première épreuve de moyenne durée.
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Bernoulli Instationnaire
p − pa V1
h o = zo + o et β1 =
ρg 2 gh o
Etablir alors l'équation différentielle qui régit β1 (t).
5- Les fluctuations de pression que l'on impose sont petites vis-à-vis de la pression
moyenne (a << h0), on admettra en conséquence que si l'on écrit β1 (t) = 1 + u(t), on aura
u ( t ) << 1 . Montrer qu'on peut alors linéariser l'équation différentielle qui régit u(t).
6- Résoudre cette équation différentielle et montrer que l'hypothèse u ( t ) << 1 est bien
vérifiée si a << ho.
dy C ⋅ cos(ϕ) aω
a + b y(t ) = C ⋅ cos(ω t ) ⇒ y (t ) = cos(ω t − ϕ) avec: tgϕ =
dt b b
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Bernoulli Instationnaire
po(t)
zo Pa V1
O
A ,V
L
Figure : Dispositif d’alimentation du jet d'eau.
5- Monter que cette équation peut être simplifiée (toute simplification par approximation
doit être argumentée à l'aide des données numériques du problème) ; en déduire que l'équation
différentielle qui régit V1 (t) est de la forme :
2 2 dV1
V1 + b = − a
dt
où a et b sont des constantes qu'on explicitera et dont on précisera les dimensions.
6- Intégrer cette équation différentielle et en déduire V1(t) et y1(t).
7- Quelle sera la durée T de chaque coup de piston ?
8- Quelle sera la vitesse du piston en fin de course ?
y
F
pa
y2
y1
H sol
O
C1
sous-sol
C2
Figure : Représentation schématique du pont de levage et de son vérin.
1
pB
z B
p’B
pA h0
ρ Pitot
1
A
p’A
O
Figure : Sonde de Pitot.
Cette ouverture est munie d’un système d’étanchéité évitant ainsi, lorsque la sonde de
Pitot est introduite au sein de la conduite, les fuites éventuelles de fluide vers l’extérieur.
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Bernoulli Instationnaire
Liquides
Huile Eau C Cl4
manométriques
ρm (kg/m3) 800 1000 1600
p1 * (t) = p1 * +a cos (ϖ t)
p 2 * (t) = p 2 * +a cos (ϖ t − ϕ)
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Bernoulli Instationnaire
N.B. :
I. On retiendra la relation trigonométrique suivante :
p+q p−q
cos (p) − cos (q) = −2 sin sin
2 2
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Bernoulli Instationnaire
Le 25-01-2000
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Bernoulli Instationnaire
1 ∂ ( r V ) + 1 ∂Vθ + ∂Vz = 0
r ∂r r r ∂θ ∂z
II. l’équation de la ligne de courant s’écrit :
dr = dz = r dθ
Vr Vz Vθ
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Bernoulli Instationnaire
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Bernoulli Instationnaire
A1 Z
z pa
A2
O V2
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Eléments de Solution
U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP
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