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FACULTE DE GENIE MECANIQUE ET DE GENIE DES PROCEDES

Laboratoire des Phénomènes de Transfert.


Equipe : Rhéologie et Simulation Numérique des Ecoulements. Rhéologie et Simulation
Numérique des Ecoulements

2ème année Licence Génie


énie des Procédés.

EXERCICES ET PROBLEMES DE
MECANIQUE DES FLUIDES

Fait par : Y.K.


Y. BENKAHLA

Année 2020/2021
HOMMAGE A :

PR YURI MOLODTSOF
Ce recueil de problèmes et d’exercices est le fruit d’un grand labeur, réalisé par le
Professeur Yuri MOLODTSOF (UTC, Compiègne) qui a essayé, tout au long de sa vie, de
proposer aux étudiants des problèmes ayant trait au Génie des Procédés mais également aux
phénomènes observés dans la nature et rencontrés dans la vie quotidienne et ce, en utilisant
pour seul outil, les concepts de la Mécanique des fluides, dont lui seul avait le secret et l’art
de les formuler sous forme de problèmes.

Nous avons tout au long de ces années tenté tant bien que mal de marcher sur ses pas en
essayant de transmettre autant que cela était possible, son immense savoir.

Nous voulons rendre hommage à cette grande personne qui a permis à des étudiants
dont il n’avait pas la charge, de bénéficier de son cours et de ses problèmes.

AVANT PROPOS

On trouve dans ce fascicule des exercices et des problèmes destinés aux étudiants
inscrits en Licence Génie des Procédés. La plupart de ces problèmes sont des sujets d’examen
des dernières années. L’ensemble de ce recueil est le réservoir dans lequel on puise les textes
des Travaux Dirigés ou des Devoirs. Compte tenu du temps limité dont on dispose, on ne
traitera en classe qu’un peu plus du tiers de ces sujets ; les autres sont proposés comme
exercices aux étudiants qui souhaitent s’en servir.

La plupart des problèmes traités dans cet ouvrage découlent de cas réels rencontrés dans
l’industrie, auxquels le futur licencié se trouvera confronté dans son bureau d’études.

On trouvera dans la seconde partie de ce fascicule, sous le titre Eléments de solutions,


des solutions plus ou moins abrégées. On y détaillera certains aspects méthodologiques qu’on
n’a pas toujours le temps d’approfondir en cours ou en T.D.
SOMMAIRE

In. 01 : Champ de vitesse et opérateur vectoriels. 1


In. 02 : Gaz Parfait. 1
In. 03 : Bulles d’air dans de l’eau et coalescence. 1
In. 04 : Bulle de savon. 2
In. 05 : Ecoulement de Poiseuille. 2
H.S. 01 : Manomètre à tube en U. 3
H.S. 02 : Le catamaran. 4
H.S. 03 : Poussées subies par une porte d’écluse. 5
H.S. 04 : Bulleur d’aquarium. 5
H.S. 05 : L’atmosphère. 5
H.S. 06 : Equilibre d’un barrage-poids. 6
H.S. 07 : Barrage-voûte. 8
H.S. 08 : Les caissons immergés de l’ingénieur Fulgence Bienvenüe. 10
H.S. 09 : Le manomètre à cloche. 12
B.S. 01 : Débitmètre à Tuyère de Venturi. 15
B.S. 02 : Cheminée industrielle. 15
B.S. 03 : Principe d’un carburateur. 16
B.S. 04: Ecoulements à surface libre : Régimes fluvial et torrentiel. 16
B.S. 05 : Naufrage d’un pétrolier. 17
B.S. 06 : Canal d'écoulement subcritique et supercritique. 19
B.S. 07 : La chantepleure : I. Remplissage de la chantepleure 21
B.S. 08 : La chantepleure : II. Transport de la chantepleure 23
B.S. 09 : La chantepleure : III. Vidange de la chantepleure 24
B.I. 01 : Féerie des eaux (Première partie). 27
B.I. 02 : Féerie des eaux (Deuxième partie). 28
B.I. 03 : Vérin hydraulique d'un pont de levage. 30
B.I. 04 : Sonde de Pitot. 32
B.I. 05 : La machine à cacheter. 35
B.I. 06 : Calcul d’un siphon. 37
Eléments de Solution. 39
Introduction

U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP

Génie des Procédés Introduction Série de TD

In. 01 : CHAMP DE VITESSE ET OPERATEUR VECTORIELS


On considère un écoulement dont le champ de vitesse est défini par l'équation :
→ → →
V = r∧ϖ
→ →
où r est le rayon vecteur, et ϖ un vecteur indépendant des coordonnées.

1- Calculer les composants du champ de vitesse.



2- Calculer div V .
→ →
3- Calculer rot V .
4- Dans le cas où ϖx = ϖy = 0; ϖz = ϖ, déterminer et tracer le profil de vitesse le long d'un
rayon-vecteur en coordonnées cylindriques.
5- Déterminer l'équation des lignes de courant du fluide.
( )
6- Dans le cas où ϖ = ϖ o cos a t déterminer la trajectoire d'une particule A de fluide se
trouvant au point de coordonnées xo, yo à l'instant t = 0.

In. 02 : GAZ PARFAIT


Dans toutes les applications courantes, l'air se comporte sensiblement comme un gaz
parfait.
1- Calculer la masse volumique de l'air dans les conditions normales (pN = 101325 Pa;
TN = 273,15 K) et dans les conditions dites "standard" (p = pN; T = 15 °C).
2- Calculer la masse volumique de l'air dans la troposphère à 10 km d'altitude où il règne
une pression de 2 ,64 ⋅ 10 4 Pa et une température de -50 °C.
3- Calculer la compressibilité isotherme de l'air dans les conditions "standard" et à 10 km
d'altitude.

In. 03 : BULLES D’AIR DANS DE L’EAU ET COALESCENCE


Une bulle d'air sphérique, de rayon r1 , est immergée dans l'eau.
( )
1- Quelle différence de pression p1 − po doit exister entre la bulle et l'eau pour équilibrer
les forces de tension superficielle ?
2- Cette bulle rencontre une autre bulle de rayon r2 , il y a alors coalescence et formation
d'une nouvelle bulle, également sphérique, de rayon r au sein de laquelle règne une pression
notée p. En admettant que la pression po dans l'eau reste constante et que l'ensemble est
isotherme à une température To , calculer les valeurs approchées de r et p.

Données : σ = 75 ⋅ 10 −3 N ⋅ m −1 ; r1 = 1 mm; r2 = 2 mm; p o = 1,12 ⋅ 105 Pa


On supposera que l'air se comporte comme un gaz parfait.

Y.K. Benkahla 1
youbenkahla@yahoo.fr
Introduction

In. 04 : BULLE DE SAVON


Une bulle de savon sphérique de rayon R se trouve en suspension dans l'air. L'épaisseur
e de l'enveloppe (solution de savon) est très petite vis-à-vis du rayon (e << R).
1- Donner, en fonction de la tension superficielle σ et du rayon R, l'expression de la
différence de pression (pi - pe) entre l'intérieur et l'extérieur de la bulle.
2- On diminue progressivement la pression extérieure pe . En admettant les transformations
isothermes, déterminer le sens de variation de R et de e.
3- Pourquoi la bulle finira t-elle par éclater si pe décroît jusqu’à 0 ?

In. 05 : ECOULEMENT DE POISEUILLE

Un liquide visqueux de masse volumique ρ = 800 kg ⋅ m−3 et de viscosité cinématique


ν = 125 cSt s'écoule dans une conduite cylindrique de 10 cm de diamètre. On notera x la
coordonnée axiale (génératrice du cylindre), r la distance radiale à l'axe et θ l'angle azimutal
(coordonnées cylindriques). On détermine expérimentalement le champ de vitesse et on
trouve :

 Vx = a − b r 2

 Vr = 0

 Vθ = 0

où a et b sont des constantes positives.

1- Comment appelle-t-on cette configuration ?


2- Quelles doivent être les dimensions de a et b ?
3- Quelle relation doit nécessairement exister entre a et b ?
4- Tracer le profil de vitesse et calculer la contrainte de cisaillement à la paroi pour
a = 2 (S.I); b = 800 (S.I).
5- Calculer le débit volumique Q de l'écoulement et la vitesse moyenne (ou vitesse
débitante) U.

Y.K. Benkahla 2
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Hydrostatique

U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP

Génie des Procédés Hydrostatique Série de TD

H.S. 01 : MANOMETRE A TUBE EN U


Un fluide de masse volumique ρ s'écoule dans une conduite. La paroi de cette conduite
est équipée de deux piquages notés (1) et (2) qu'on appelle ‘prises de pression’. Ces deux
piquages sont reliés par des tuyaux souples aux deux branches d'un tube en U contenant un
liquide manométrique de masse volumique ρm (Figure 1).
Quand l'écoulement dans la conduite est stationnaire, les interfaces A et B se stabilisent sous
forme de ‘ménisques’. On notera zA et zB les
altitudes des plans horizontaux tangents à ces
ménisques.

1- Que faut-il pour que les différences de 2


pression ( p A − p 'A ) et ( p B − p B' ) soient
identiques ? 1 z
pB
2- On notera respectivement p1 , p2 et z1 ,
z2 les pressions pariétales du fluide au centre B
des piquages et les altitudes de ces centres.
Exprimer la différence de pression (p1 - p2) en p’B
pA h
fonction de ρ, ρm, g, z1 , z2, zA et zB.
3- On mesure la dénivellation h = z B − z A A
Exprimer la différence de pression motrice
entre les points (1) et (2) en fonction de ρ, ρm, p’A
g et h. O
4- Avec quelle précision peut-on Figure 1 : Dispositif de mesure de pressions
approximer cette différence de pression différentielles
motrice par (ρm g h) dans les trois cas
suivants :

a) ρ = 1,2 kg ⋅ m−3 (air à 20 °C) ρm = 1000 kg ⋅ m−3 (eau)


b) ρ = 1000 kg ⋅ m−3 (eau) ρm = 1600 kg ⋅ m−3 (CCl4)
c) ρ = 1000 kg ⋅ m−3 (eau) ρm = 13590 kg ⋅ m−3 (Hg)

5- Quelle erreur relative commettrait-on en négligeant les effets ℛ


de tension superficielle dans le cas (a) si l'on a h = 10 mm et que les
deux branches du manomètre en U ont des diamètres différents r
(6 mm pour l'une et 8 mm pour l'autre) ? Pour effectuer ce calcul, on
assimilera les ménisques à des calottes sphériques et on prendra
l'angle de mouillage à la paroi θ = 30 °. Pour les interfaces air-eau à θ
−3 −1
20 °C, la tension superficielle vaut: σ = 7510 N⋅m .
(On démontrera la dimension de σ). Figure 2 : Ménisque

Y.K. Benkahla 3
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Hydrostatique

H.S. 02 : Le catamaran
Un avis d'offre international est lancé par une Compagnie Maritime pour
l’acquisition de bateaux rapides pouvant transporter quelques centaines de passagers sur des
distances inférieures à 30 miles marins.
Pour répondre à cet important marché, le bureau d'étude d'une entreprise de construction
navale lance un projet de vedettes rapides, d'une capacité de 500 passagers. Afin de combiner
une faible traînée et une bonne stabilité au roulis (va-et-vient), la vedette se présente sous la
forme d'un catamaran, c'est à dire, de deux coques de faible largeur reliées entre elles par un
pont sur lequel est bâtie la cabine abritant passagers est poste de pilotage (Figure 1).

La forme de carène (partie immergée de la coque)


choisie pour chacun des flotteurs est
approximativement celle d'un paraboloïde elliptique
d'équation:

z x
2
y
2 ω
= +
c0 a 2 b 2
0 0 h
où z désigne la cote comptée à partir du point le plus L
bas de la coque. a0 , b0 et c0 sont des constantes
caractéristiques des dimensions de la coque choisie
(Figure 2). Figure 1 : Silhouette de la vedette.
(coupe transversale)

1- Calculer l'aire A(z) d'une section droite horizontale de z


la carène à la cote z.
2- L'avant projet prévoit une masse à vide de la vedette
de 194 tonnes. Quel sera alors son tirant d'eau à vide hv ?
x
(Le tirant d'eau désigne la profondeur du point le plus bas O
de la coque).
3- La charge totale (passagers et leurs bagages) est
Figure 2 : Coupe transversale
estimée à 50 tonnes. Quel sera le tirant d'eau h0 en pleine
de la coque en son milieu
charge ?
4- Déterminer la cote Z (en pleine charge) du centre de poussée de chaque flotteur.

5- En cas de fort vent latéral, la vedette prend du gîte (mesuré par l'inclinaison α du pont
sur l'horizontale). Déterminer α dans le cas où le moment par rapport à ω des forces dues au
vent est de 6,075 . 105 m . N. (On supposera que α << 1 et on négligera le déplacement du
point ω).

Données : Densité de l'eau de mer : 1,025 ; a0 = 20 m ; b0 = 2 m ; c0 = 1,5 m ; L = 5 m.

N.B : On rappelle que l'aire d'une ellipse de demi-axes a et b est donnée par : A = π a b .

Y.K. Benkahla 4
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Hydrostatique

H.S. 03 : POUSSEES SUBIES PAR UNE PORTE D’ECLUSE


Une porte d'écluse verticale ferme transversalement un canal à fond plat de largeur b,
séparant deux masses d'eau immobiles. h1 et h2 désignent la profondeur de l'eau de part et
d'autre de la porte. Calculer la résultante des forces de pression s'exerçant sur la porte et son
point d'application.

H.S. 04 : BULLEUR D’ACQUARIUM


Un récipient parallélépipédique dont la face supérieure est ouverte à l'atmosphère
contient une hauteur h d'eau de masse volumique ρ. La face inférieure est munie d'un piquage
permettant d'injecter de l'air sous pression dans l'eau.
1- Au dessus de quelle valeur minimale p0 doit être la pression de l'air dans le piquage pour
qu'il puisse s'introduire dans la cuve ?
2- A quelle valeur p1 doit-on ajuster la pression pour que l'air pénétrant dans la cuve forme
des bulles, supposées sphériques, de 3 mm de diamètre ?
3- Les bulles ainsi formées montent à la surface sous l'effet de la poussée d'Archimède.
Déterminer par le calcul le sens de variation du rayon R de ces bulles avec leur altitudes au-
dessus du fond, en supposant l'ensemble isotherme.

Données : h = 20 cm ; ρ = 1000 kg/m3 ; σ = 75 ⋅ 10−3 N / m

H.S. 05 : L’ATMOSPHERE
L'air qui forme l'atmosphère terrestre est un fluide compressible. La pression devrait
donc varier de manière non linéaire. L'objet de ce problème est de calculer la répartition de la
pression p(z) dans l'atmosphère moyennant diverses hypothèses. Dans tous les cas on
supposera cependant que l'air est immobile en faisant abstraction des vents et autres courants
de convection.
1- En supposant l'atmosphère isotherme, calculer la pression pi(z) à l'altitude z en fonction
de p0 et ρ0 respectivement pression et masse volumique de l'air au niveau du sol, et de
l'accélération de la pesanteur g.
2- A quelle altitude z1 la pression sera-t-elle égale au millième de p0 ?
3- En réalité la température varie avec l'altitude et on a en général T(z) < T0. Donner dans
ce cas l'expression de p(z) et montrer que la pression réelle à une altitude z sera inférieure à
celle calculée précédemment.
4- Jusqu'ici, on a supposé que l'accélération de la pesanteur g ne varie pas avec l'altitude.
Or selon la loi de Newton, elle varie de la manière suivante :
g0
g (z) =
2
 z
1 + 
 R

où go est sa valeur au niveau du sol et R = 6,366 ⋅ 103 km désigne le rayon de la terre.


Calculer p(z) avec l'hypothèse d'une atmosphère isotherme et déterminer l'erreur commise
en prenant g = g0 dans la troposphère.

Données : Pression au sol : p0 = 101325 Pa ; Température au sol : T0 = 20 °C.

Y.K. Benkahla 5
youbenkahla@yahoo.fr
Hydrostatique

H.S. 06 : Equilibre d’un barrage-poids


USTHB, le 13 mars 2007

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708-A)

Depuis la Haute Antiquité, les Hommes ont essayé d’endiguer les flots pour prévenir les
inondations dévastatrices, canaliser les cours d’eau, voire, retenir cette denrée précieuse à des
fins d’irrigation. Pour y parvenir, des levées de terre ont été érigées en digues. Ce genre de
digue s’appelle un barrage-poids car c’est par son seul poids que la levée doit contenir la
poussée des flots. Cette technique ancestrale est encore en usage de nos jours, avec quelques
perfectionnements, bien sur, apportées par la modernité. Ainsi, la Grande Digue des Pays Bas,
érigée entre 1927 et 1932, est une levée de terre qui ne retient rien de moins que la mer, sur
des dizaines de kilomètres.
Ces digues se présentent comme d’énormes talus souvent rectilignes, et de section
trapézoïdale. La base supérieure du trapèze étant en général beaucoup plus petite que la base
inférieure, on assimilera ici la forme de la section droite à un triangle isocèle de hauteur H ,
dont on notera α l’angle à la base (Figure). On admettra que l’eau retenue par la digue est au
repos ; sa surface libre se trouve à une hauteur h au-dessus du niveau de la base du barrage.
On notera ρ la masse volumique de l’eau de mer et ρb celle des matériaux empilés dans la
levée.
Pour que la digue soit en équilibre, il ne suffit pas que la levée dans son ensemble soit
stable sur sa base malgré la poussée de l’eau. Il faut en outre, que chaque partie du massif soit
en équilibre, car la rupture de ces digues est toujours due au cisaillement au sein du remblai ;
par exemple : un glissement du massif AB’C’ sur sa base B’C’ située à la côte Z. C’est cet
équilibre que nous étudierons dans ce problème. Toutes les forces qu’il faudra calculer à cet
effet seront des forces s’exerçant sur une unité de longueur de digue.

Première partie : Forces extérieures s’exerçant sur AB’C’


1- Donner l’expression du champ de pression relative (par rapport à l’atmosphère) p’(z)
qui règne dans l’eau.
2- Calculer les composantes Fx et Fz de la résultante des forces de pression
hydrostatique s’exerçant sur la face AB’.
3- Donner l’expression du poids du massif AB’C’ en fonction de ρb, g, α, H et Z.
4- Déterminer les composantes Rx et Rz de la réaction exercée par le massif BCC’B’
sur la base du massif AB’C’.

Deuxième partie : Equilibre de la levée


Pour qu’une rupture par glissement dans la masse du remblai ne se produise pas, les
deux conditions suivantes doivent être simultanément satisfaites :
Rz > 0 (A)
Rt = Rx + Rz tg ϕ > 0 (B)
(avec les valeurs algébriques de Rx et Rz calculées à la question 4).

Y.K. Benkahla 6
youbenkahla@yahoo.fr
Hydrostatique

Par ailleurs, on adoptera les notations suivantes :

ρb tg ϕ
D= et K=
ρ tg α

5- Montrer que la condition (A) est automatiquement satisfaite.


6- Montrer que la condition (B) n’est automatiquement satisfaite que si K < 1.
7- Montrer que pour K < 1 le rapport (h/H) ne doit excéder une certaine limite que
l’on exprimera.

Troisième partie : Effet d’une infiltration d’eau


Il arrive souvent en pratique, surtout si la face AB de la levée n’a pas été rendue
étanche, que l’eau s’infiltre et percole à travers le massif, car l’empilement de terre est
poreux. On supposera ici que cela se produit effectivement, et que l’eau percole
horizontalement à travers les interstices des matériaux empilés, juste sous la surface B’C’. Le
champ de pression dans cet écoulement interstitiel est alors linéaire.

8- Donner l’expression p’(x,Z) de ce champ de pression (relative) en fonction de ρ, g,


(H − Z)
h, Z, x1 et x, avec : x1 =
tg α
9- Calculer la résultante PZ des forces de pression s’exerçant alors sur B’C’.
10- Déterminer les valeurs des composantes Rx et Rz de la réaction (force de contact
solide-solide) exercée par sa base sur le massif AB’C’.
11- Montrer que la condition (A) est toujours satisfaite.

A
g
pa

H
B’ C’
h
Z
(ρ) (ρb) α x

B O C

Figure : Vue en coupe du barrage.

Y.K. Benkahla 7
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Hydrostatique

H.S. 07 : Barrage-voûte
USTHB, le 12 janvier 2017

EPREUVE FINALE DE MECANIQUE DES FLUIDES


(Ce sujet s’inspire de celui proposé par le professeur Yuri MOLODTSOF)

Le collectif d’étudiants inscrits en Génie des Procédés (GP) de l’USTHB de l’année


universitaire 2016/2017 se voit confier l’étude de la faisabilité de l’édification d’un barrage
sur une rivière qui longe un village provincial. Ils décident de relever ce défi, armés des
connaissances acquises en cours de MDFP (Mécanique Des Fluides Parfaits) mais aussi lors
des séances de TD, en particulier celles relatives à l’exemple du barrage-poids (HS.05,
proposé au étudiants GP de la promotion 2006/2007).

Rendus sur les lieux, ils constatent que la rivière, généralement paisible, franchit une
gorge, en aval de laquelle l’écoulement devient torrentiel. Les crues exceptionnelles devenues
désormais fréquentes, inondent, à chaque fois, le village. Un barrage permettrait de maitriser
ces crues. Tous les étudiants sont d’accord : le barrage devrait s’appuyer sur la roche qui
borde le rétrécissement maximal du lit de la rivière (AB sur les figures 1 et 2).

Il faut commencer par déterminer la force que cette roche devra supporter, pour
s’interroger ensuite, sur sa capacité à y résister.

En amont du barrage, la largeur du lit permettrait d’y accueillir un lac de retenue, en


bordure duquel on pourrait même, installer une base de loisirs aquatiques. On notera h la
profondeur de ce lac, et b la largeur du
rétrécissement maximal du lit (AB). En
aval, le torrent a sensiblement creusé le
fond du lit.

Le soir venu, les étudiants se


mettent au travail. Ils envisagent un
barrage en forme d’un demi-cylindre
d’axe vertical et de rayon R,
s’appuyant sur les roches de la gorge
(Figure 1).

Photographie de la rivière et du barrage-voûte.

Question liminaire : Champ de pression statique dans le lac de retenue.

On notera ρ la masse volumique de l’eau supposée incompressible, g l’accélération


de la pesanteur, et on définit l’axe vertical ascendant Z, dont on place l’origine au fond du
lac.

1. Déterminer, en fonction de ρ, g, h et Z, l’expression du champ de pression


hydrostatique relative p’(Z), régnant dans le lac de retenue, pour lequel les eaux seront
supposées sensiblement au repos.

Y.K. Benkahla 8
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Hydrostatique

Première partie : Calcul du collectif

2. Etablir les expressions des projections dFx et dFy de la force élémentaire de


pression hydrostatique relative qui s’exerce sur un élément de surface, située à l’abscisse
angulaire θ, de largeur R dθ et de hauteur dz.

Compte tenu de la symétrie du barrage par rapport au plan vertical xOZ, l'étude ne
concernera que la moitié gauche du barrage (soit le quart du cylindre). Toutes les forces
seront prises en valeurs algébriques.
3. Déterminer, en fonction de ρ, g, R et h, les résultantes des forces élémentaires de
pression hydrostatique relative Fx et Fy qui s’exercent sur la moitié gauche de la surface du
barrage.
4. Déterminer la coordonnée verticale Zcp du point d’application de Fy ?
5. En déduire la composante Ry de la réaction que doit exercer la roche, côté A (Au
niveau du point A de la figure 2, on tracera à main levée les composantes Rx et Ry ainsi
que Fy).
6. Exprimer le rayon R en fonction de b.
7. En déduire l’expression de Ry en fonction de ρ, g, h et b.
8. En considérant le barrage dans son ensemble, expliquer pourquoi la résultante
horizontale des forces de pression hydrostatique relative s’annule.

Deuxième partie : Enseignements

9. Sans refaire tout le calcul, pouvez-vous prédire et prouver les expressions des
réactions Rx et Ry, si le barrage avait la forme d’un mur rectiligne de A à B ?
10. Quel est l’inconvénient d’un tel barrage.
11. Pourquoi a-t-on tourné la concavité du barrage vers l’aval ?

y
Lac de retenue

θ
A B
x
Roche

Roche

Dépression au fond du lit


En aval du rétrécissement

Figure 1 : Vue de haut de la rivière et du barrage.

Y.K. Benkahla 9
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Hydrostatique

Lac de retenue

y R

θ
A x B
Figure 2 : Poussées Fy et Réactions Rx et Ry.

H.S. 08 : Les caissons immergés de l’ingénieur


Fulgence Bienvenüe
USTHB, janvier 2008

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708-A)

L’association du nom de Fulgence Bienvenüe à la station de métro Montparnasse est


destinée à rappeler à l’usager pressé qui emprunte ses couloirs, le rôle de premier plan joué
par cet ingénieur du début du siècle dernier, dans la construction du réseau ferré métropolitain
de la ville de Paris. Entre autres réalisations, on doit à Bienvenüe, la technique des caissons
immergés pour le franchissement sous-fluvial de la Seine, en particulier, entre les stations
Châtelet, Notre Dame et Saint-Michel. L’idée consiste à raccorder les tunnels creusés jusque
sous les berges de la Seine, par des caissons métalliques que l’on immerge pour les déposer
sur le plancher du fleuve. Après avoir rendu étanches les connections, il ne reste plus qu’à
vider les caissons et à retirer les panneaux fermant les deux extrémités. Le tunnel est alors
complet, et l’on peut y construire la voie ferrée et y installer les équipements annexes.

Les caissons sont fabriqués à terre, sur les berges du fleuve, en un lieu disponible, puis
mis à flotter sur la Seine et remorqués jusqu’à leur lieu d’immersion. Cette opération
d’immersion doit permettre le positionnement précis de chaque caisson. Elle doit donc être
lente et contrôlable. Pour cela, chaque caisson est muni d’orifices fermés par des bouchons,
sur sa base et sur son sommet. On retire d’abord les bouchons des orifices inférieurs pour
laisser l’eau pénétrer dans le caisson. Quand celui-ci s’est suffisamment enfoncé, on ouvre les
orifices supérieurs pour laisser échapper l’air qui y reste emprisonné et laisser l’eau envahir
tout le volume intérieur. Cette dernière opération permet l’immersion finale car le caisson
‘tombe’ au fond du fleuve.

Le caisson qu’on assimilera à un parallélépipède (de longueur L, de largeur B et de


hauteur H), a une masse M. Lors de sa mise à l’eau, il est rempli d’air atmosphérique qu’on
assimilera à un gaz parfait, et dont on négligera le poids. Dans ce qui suit, on notera ρ la
masse volumique de l’eau et on l’assimilera à un fluide parfait, tout comme l’air. On
supposera enfin, qu’air, eau et caisson sont et restent à la même température au cours de
l’opération.

Y.K. Benkahla 10
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Hydrostatique

Première partie : Début de l’immersion


1- Déterminer la profondeur h0 du caisson flottant sur l’eau (valeur numérique).
2- On ouvre les orifices inférieurs. Expliquer pourquoi l’eau s’y engouffrera dans le
caisson (Argumenter votre explication).
3- Au bout d’un temps t, le caisson s’étant rempli à sa base, d’une couche d’eau
d’épaisseur e(t) , et le caisson s’étant immergé d’une profondeur h(t) , donner, en fonction
de la pression atmosphérique pa et des données et variables du problème, la pression absolue
p1 de l’air emprisonné dans le caisson.
4- On suppose qu’en dehors du jet qui pénètre par l’orifice, l’eau est au repos dans la
couche d’épaisseur e(t). Donner, dans ces conditions, l’expression de la pression p2 qui
règne au fond de la couche.
5- On admettre également que loin de l’orifice, les eaux du fleuve sont au repos. En
déduire la vitesse V (supposée uniforme sur toute la section droite du jet) avec laquelle, l’eau
qui pénètre dans le caisson franchit l’orifice. (On supposera que cette opération est
suffisamment lente pour que l’écoulement puisse être considéré comme étant quasi-
stationnaire).
6- Déterminer la relation entre e(t), h(t) et h0.
7- Exprimer alors V en fonction de pa, ρ, l’accélération de la pesanteur g, h0, H et
e(t).
8- La vitesse V du jet est-elle susceptible de s’annuler ? Si oui, pour quelle valeur e1
de e(t) ?
9- Si A désigne l’aire totale des sections droites des orifices, déterminer le temps T1
pendant lequel l’eau pénètrera dans le caisson. (On posera l’intégrale définie qui permet de
calculer T1, sans toutefois calculer l’intégrale).

Deuxième partie : Fin de l’immersion


Au bout du temps T1, on ouvre l’orifice supérieur, pour laisser échapper l’air.

10- Exprimer la masse m(t) d’air restant dans le caisson à l’instant t, en fonction de la
pression p1(t) qui y règne, de la masse volumique de l’air ρ1(t) et des données et variables
du problème.
11- En déduire l’expression de m(t) en fonction de la pression p1(t), pa , de la masse
volumique ρa de l’air ambiant et des données et variables du problème.
12-Etablir l’expression de la vitesse Va de l’air s’échappant de l’orifice supérieur, en
fonction de p1, pa et ρa.
13- Donner l’équation différentielle qui régit les variations de m(t) sachant que a
désigne l’aire de la section droite de l’orifice de sortie.

Données : M = 420 tonnes H=4m B=7m L = 50 m


A = 2,70 10-2 m2 a = 1,35 10-2 m2 ρa = 1,2 kg/m3

Y.K. Benkahla 11
youbenkahla@yahoo.fr
Hydrostatique

Va

pa
p1

h(t)
V e(t) V

Figure : Coupe schématique du caisson en cours d’immersion.

H.S. 09 : Le manomètre à cloche


USTHB, le 24 janvier 2006

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708-A)

Un manomètre à cloche destiné à mesurer des pressions absolues supérieures à la


pression atmosphérique, se présente sous la forme d’une chambre cylindrique d’axe vertical et
dont l’aire de la section droite (interne) sera notée A . Dans sa partie inférieure, la chambre
contient de l’eau. Dans sa partie supérieure, la chambre est percée d’un piquage qui la met en
communication avec une prise de pression. L’atmosphère de la chambre est alors à une
pression p0 que nous supposerons constante, et que l’on cherche à mesurer.

Une cloche également cylindrique, d’axe vertical et de masse M , flotte à la surface de


l’eau, le pied de la cloche se trouvant immergé d’une profondeur h . On notera A0 l’aire de
la section droite extérieure de la cloche sous laquelle de l’air se trouve emprisonné, à une
pression p1 . On notera A1 l’aire de la section droite interne de la cloche et h1 la hauteur de
la poche d’air au dessus de la surface libre de l’eau sous la cloche. Le pied de la cloche se
trouve alors à une profondeur h2 sous cette surface libre interne (Figure). On notera enfin H
la hauteur totale de la cloche et k la distance vertical entre le pied de la cloche et la base de la
chambre.

p0 et p1 sont des pressions absolues. L’air sera considéré comme un gaz parfait dont on
négligera le poids. On notera ρ la masse volumique de l’eau que l’on supposera
incompressible. Toute l’installation est à la même température constante et uniforme.

Y.K. Benkahla 12
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Hydrostatique

Première partie : Equations du problème

1- Donner l’expression du champ de pression p(Z) dans l’eau, en fonction de p0, ρ, g, h


et k.
2- En déduire la pression p2 qui règne dans l’eau, au pied de la cloche.
3- Etablir alors l’expression de la résultante F2 des forces de pression hydrostatique que
l’eau exerce sur la cloche.
4- Donner la relation entre les pressions p0 et p1, et les profondeurs d’immersion h et h2.
5- Ecrire l’équation d’équilibre de la cloche et établir une nouvelle équation qui lie les
pressions p0 et p1 au poids de la cloche, aux profondeurs d’immersion h et h2 et aux données
du problème.
6- Lors du montage de l’appareil, avant qu’elle ne soit mise à flotter à la surface de
l’eau, la cloche contenait de l’air atmosphérique à la pression pa du moment. Exprimer p1 en
fonction de pa, h1 et H.
7- On notera v0 le volume d’eau emprisonné dans tout l’appareil. Exprimer v0 en
fonction des données de l’appareil et des profondeurs h, k et h2.
8- Quelle relation géométrique lie h1 et h2 ?
9- La pression p0 est bien entendu, amenée à changer. Recenser les variables du
problème, ainsi que les équations établies dans les questions 4 à 8, et montrer qu’il doit être
possible de calculer p0 si l’on mesure l’une quelconque des profondeurs d’immersion, les
données de l’appareil étant connues.

Deuxième partie : Résolution de l’appareil


Pour simplifier les calculs, nous admettrons désormais, que l’épaisseur de jupe de la
cloche est négligeable vis à vis de son diamètre. On a alors :

A 0 − A1
α= << 1
A1

10- Identifier les deux équations du problème que l’on peut alors simplifier, et donner
leurs formes asymptotiques.
11- La pression p0 que l’on souhaite mesurer subit une petite variation que l’on notera
δp0. On s’attend à ce qu’il s’ensuive une variation δp1 de p1 et des variations δh , δh1 , δh2
et δk des profondeurs d’immersion. A l’aide des deux équations simplifiées, montrer que l’on
aura alors : δp0 = δp1 et δh = δh2.

12- Quelle relation y a-t-il entre δh1 et δh2 ?

13- Déterminer la relation entre δp1 et δh1 et en déduire l’expression de δh en


fonction de δp0 , h1 et p1.

14- Déterminer la relation entre δk et δp0 . Dans quel sens se déplacera la cloche par
rapport à la chambre quand p0 augmente ?

Y.K. Benkahla 13
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Hydrostatique

15- On souhaite déduire la pression p0 à mesurer, de la position verticale du haut de la


cloche lue grâce à des graduations en millimètres portées sur les parois transparentes de la
chambre. La résolution de l’appareil sera d’autant meilleure que le rapport r = - (δk / δp0) sera
grand. Etablir l’expression de ce rapport en fonction de p0 et des données de construction de
l’appareil.
Données : On prendra pa ⋍ 105 Pa.

Vers la prise de pression

p0
g

A0
A1
p1
Z

h1

H
air

h
eau
h2

Figure : Vue en coupe de l’appareil.

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Bernoulli Stationnaire

U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP

Génie des Procédés Bernoulli Stationnaire Série de TD

B.S. 01 : DEBITMETRE A TUYERE DE VENTURI


Une tuyère de Venturi dont le diamètre au col est D0 est insérée dans une conduite
rectiligne de diamètre D, dans laquelle de l'air s'écoule. Deux piquages, pratiqués l'un au col
de la tuyère, l'autre dans une section amont de diamètre D, sont connectés aux deux branches
d'un manomètre de précision (manomètre à branche inclinée) gradué directement en
millimètre d'eau (mm CE), dont la pleine échelle est de 40 mm CE et portant des graduations
tous les 0,2 mm CE. On veut utiliser l'ensemble (tuyère + manomètre) comme débitmètre.
1- Pourquoi un manomètre à branche inclinée est-t-il plus précis qu'un manomètre en U ?
2- Exprimer la différence de pression motrice ∆p* entre les deux piquages de deux
manières différentes. Donner alors la relation entre l'indication h (en mm CE) du manomètre,
le débit volumique Q de l'air, sa masse volumique ρ et les paramètres D, D0 et g.
3- La pression de l'air dans la veine reste voisine de la pression atmosphérique; son débit
est appelé à décrire une gamme allant de 600 à 1000 m3/h alors que sa température peut varier
(indépendamment du débit) entre l'ambiante (20 °C) et 600 °C. Quel doit être le diamètre D0
pour qu'on puisse utiliser le débitmètre en toutes conditions avec la meilleure précision,
sachant que l'on a D = 110 mm ?
4- On choisit D0 = 96 mm. Monter qu'une erreur dans la connaissance de la valeur de D
(et/ou Do) entraîne une erreur systématique dans la valeur du débit.
5- On a la possibilité de faire usiner la tuyère soit avec une tolérance sur les diamètres de
0,1 mm, soit en fabrication soignée garantissant D et D0 à 10 µm près. Quelle solution va t-on
choisir si l'on veut que l'incertitude relative sur le débit ne soit jamais supérieure à 1,5 % ?
(On admettra ici que les valeurs de la pression et de la température sont connues avec
exactitude).
6- En réalité, la précision sur la pression est de 1 mm Hg et celle de la température de 1 °C.
Que peut-on dire de l'incertitude relative et absolue de la mesure de débit dans les deux
valeurs extrêmes de h ?
7- Quelle sera la résolution de ce débitmètre ?

B.S. 02 : CHEMINEE INDUSTRIELLE


Les fumées d'une chaudière industrielle sont évacuées par une cheminée à tirage naturel
de 0,7 m de diamètre et 24 m de haut supposée adiabatique. On admettra que l'air de
combustion pénètre dans le foyer de grandes dimensions, à très faible vitesse et sans
rencontrer de résistance. Les fumées qu'on assimilera à de l'air non visqueux sortent du foyer
à 170 °C. La température extérieure est à 20 °C.
1- Exprimer les débits volumique Q et massique W de fumées évacuées par la cheminée en
fonction des masses volumiques ρa et ρ de l’air ambiant et des fumées, de l’aire de la section
droite, et de la hauteur H de la cheminée, et enfin, de l’accélération de la pesanteur.
2- On veut augmenter de 5 % la puissance de la chaudière. Il en résultera un accroissement
dans les mêmes proportions du débit massique des fumées. Quelle devrait être la température
de ces fumées pour qu'elles puissent être évacuées par tirage naturel au moyen de la même
cheminée ?
3- Quel débit maximal de fumée peut évacuer cette cheminée par tirage naturel ?
4- Reprendre les questions du problème en supposant une température extérieure de 10 °C.
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Bernoulli Stationnaire

B.S. 03 : PRINCIPE D’UN CARBURATEUR


L'air atmosphérique de masse volumique ρ, est aspiré à débit constant dans une
installation, à travers un pavillon profilé se poursuivant par une tuyère de Venturi. On notera
A l'aire de la section droite en amont de la tuyère et A0 celle du col. Un mince tuyau de
section (a), qui plonge dans une cuve contenant un liquide (carburant) de masse volumique ρl
dont la surface libre est ouverte à l'atmosphère, débouche au centre de la section du col
(Figure).
D

D0

ρl

Figure : Représentation schématique du dispositif d’aspiration.

1- Que se passe-t-il quand on augmente progressivement le débit volumique Q de l'air


dans la tuyère ?
2- Pour quelle valeur minimale Qm du débit d'air, le liquide sera-t-il aspiré dans la
tuyère ?
3- Pour Q > Qm, donner la relation entre Q et le débit massique W de liquide aspiré.
4- Dans quelle gamme peut varier le rapport (W / ρ Q) des débits massiques de
carburant et de comburant ?
Données : D = 40 mm; D0 = 20 mm; d = 1,2 mm; ρl = 800 kg/m3; ρ = 1,2 kg/m3; h = 10 cm.

B.S. 04: ECOULEMENTS A SURFACE LIBRE :


REGIMES FLUVIAL ET TORRENTIEL
De l'eau assimilée à un fluide parfait s'écoule dans un canal à ciel ouvert, rectiligne, à
fond plat horizontal et de largeur b constante. Une vanne rideau ferme partiellement la section
de passage. On notera respectivement V1 et h1 la vitesse et la profondeur de l'eau en amont de
la vanne et V2 et h2 les mêmes grandeurs en aval. On admettra que toutes les lignes de courant
ont la même pression totale pt.
1- Montrer que la répartition de la pression est alors hydrostatique en amont (ou en aval) de
la vanne.

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Bernoulli Stationnaire

2- Connaissant V1 et h1, on veut en déduire h2. Montrer qu'il existe dans le cas général deux
valeurs possibles pour h2.
3- On pose :
gh h
λ1 = 21 et x = 2
V1 h1

Quelles sont les dimensions de λ1 et x ?


4- Trouver la relation entre λ1 et x et en déduire dans quel cas on peut avoir h2 < h1
5- On définit λ2 par analogie avec λ1 ; montrer que ( λ1 − 1) et ( λ2 −1) sont toujours de
signes contraires.

V1
h1
V2 h2

Figure : Le canal et la vanne rideau.

B.S. 05 : NAUFRAGE D’UN PETROLIER


Le 15-02-2004

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708 A) :

Les marées noires sont-elles une fatalité de notre monde contemporain ? Certes, on ne
pourra jamais empêcher la mer de se déchaîner, et si un pétrolier projeté sur des récifs se
casse en deux, rien ne pourra interdire au pétrole de se répandre sur la mer. Mais il ne s’agit
pas là, d’un type d’accident courant. Le plus souvent, le pétrolier s’échoue sur des hauts fonds
ou heurte des rochers et le choc, bien que violent, ne produit qu’une déchirure dans la coque ;
et le pétrole s’épanche par cette déchirure. N’y aurait-il pas une précaution technique simple
qui permettrait dans ces cas là, d’éviter la marrée noire ? Ce problème se propose de
rechercher une telle possibilité, puis d’examiner l’évolution prévisible de la situation.
Pour simplifier les calculs, on assimilera à un parallélépipède la forme de la coque du
pétrolier, et on notera A l’aire de la section droite horizontale. L’eau de mer dont on notera ρe
la masse volumique, sera considérée comme un fluide parfait incompressible. Le pétrole brute
de masse volumique ρe qui remplit les soutes du pétrolier est également un fluide
incompressible. On notera h l’altitude (algébrique) au-dessus de la ligne de flottaison, de la
surface libre du pétrole dans les soutes, et H (toujours positif) désignera le tirant d’eau en
charge du pétrolier (Figure 1). On supposera enfin, que la surface libre du pétrole est ouverte
à l’atmosphère.
Première partie : Comment éviter l’épanchement du pétrole
1- En supposant l’eau de mer immobile, donner l’expression du champ de pression
hydrostatique pe(z) qui y règne.
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2- donner l’expression du champ de pression pm(z) dans les soutes du pétrolier.


3- Si la déchirure de la coque se produit sous la ligne de flottaison, à quelle condition
doivent satisfaire les pression locales pe(z) et pm(z) pour que le pétrole ne s’échappe pas ?
4- A quelle condition doit satisfaire h pour que le pétrole ne puisse s’échapper quel que
soit l’endroit de la coque où la déchirure se produit ?
5- On notera H* le tirant d’eau à vide du pétrolier. En écrivant l’équilibre vertical du
bateau, exprimer en fonction de H*, ρm et ρe, le tirant d'eau maximal admissible, pour que la
condition de la question précédente soit satisfaite.
6- Quelle sera alors la valeur maximale du rapport de la charge utile du pétrolier à son
poids à vide ? (donner la valeur numérique).

Deuxième partie : La voie d’eau et ses conséquences


On suppose qu’une mince déchirure latérale s’est produite à une hauteur D au-dessus de
la quille. Si le commandant a bien respecté la condition déterminée à la question 4, c’est l’eau
de mer qui va s’engouffrer dans les soutes du pétrolier.
7- Donner l’expression de la vitesse V du jet d’eau mer qui s’engouffre par la voie d’eau
dans les soutes.
8- Donner la valeur initiale de cette vitesse dans le cas où h = 0.
On suppose qu’en dépit de la voie d’eau le pétrolier continue à flotter. L’eau de mer qui
rentre dans les soutes s’accumule en fond de cale (Figure 2) pour former une couche
d’épaisseur E(t).
9- Déterminer la relation, qui lie le tirant d’eau H(t) au tirant d’eau initial H0 et à E(t) et
montrer que h reste inchangé.
10- Quel sera le sens de variation (dans le temps) de la vitesse V(t) du jet d'eau de mer
qui rentre dans la soute ?
11- En déduire le sens de variation prévisible de E(t).
12- Qu'adviendra-t-il du pétrolier ?

Données : ρe = 1025 kg/m3 ρm = 820 kg/m3 H* = 3 m D = 3 m.

z
pa

h
Ligne de
flottaison O

ρm
ρe
H

Figure 1 : Vue en coupe du pétrolier.

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Bernoulli Stationnaire

z
pa

h
Ligne de
flottaison O

ρm
V ρe
H

D
E(t) ρe

Figure 2 : Vue en coupe du pétrolier après la voie d’eau.

B.S. 06 : CANAL D'ECOULEMENT


SUBCRITIQUE ET SUPERCRITIQUE

Le 12 septembre 2004

EPREUVE DE RATTRAPAGE DE
MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708 A)

On veut construire un canal d'écoulement à ciel ouvert destiné à des expérimentations


sur maquettes pour des applications intéressant le Génie maritime et fluvial. L'objet de ce
problème est une pré-étude du fonctionnement d'un tel canal.

Le canal à fond plat et horizontal, est de section rectangulaire. L'eau assimilée à un


fluide parfait incompressible de masse volumique ρ, s'écoule dans le canal à partir d'un basin
d'alimentation de très grande dimension par rapport à celles du canal. Les eaux du bassin
s'écoulent dans le canal en passant à travers d'un col de largeur b1 ; en aval, un deuxième col
de largeur b2 donne accès au bassin de réception. Pour maintenir constante la profondeur H de
l'eau dans le bassin d'alimentation, une pompe recycle les eaux du bassin de réception
(Figure).

On notera x l'abscisse longitudinale comptée le long du canal dans le sens de


l'écoulement, et on admettra que la largeur b(x) est une fonction lentement variable de x et
qu'en conséquence, on peut considérer que le champ de vitesse V(x) est unidirectionnel et
uniforme dans toute section droite. Enfin, h(x) désignera la profondeur locale de l'eau dans le
canal.

Première partie : Equations du problème


1- Démontrer que toutes les lignes de courant de l'écoulement dans le canal ont la même
pression totale dont on donnera l'expression.

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2- A l'aide de l'équation de Bernoulli, déterminer la relation entre V(x), h(x) H et


l'accélération de la pesanteur g.
3- Exprimer le débit volumique Q qui traverse une section quelconque du canal.
h (x) V(x ) H 2g H
4- On pose : η(x) = u (x ) = β(x) = b(x)
H 2g H Q
Quelles sont les dimensions de η, u et β ?
5- Reformuler les équations du problème à l'aide de ces trois seules variables.
6- Démontrer que l'on a nécessairement : 0 < η < 1 et u < 1.
2
V
7- On pose : K (x ) = . Exprimer K à l'aide de la seule variable η et en déduire
gh
2
l'équation suivante : η = .
K+2
8- Donner les expressions de u2 et β2 en fonction de la seule variable K.
9- Etudier et tracer les variations de la fonction β2(K) et calculer βm(K) = β(1).

Deuxième partie : Régime critique dans un col


Dans un canal à ciel ouvert, le régime d'écoulement dans une section est appelé :

- régime subcritique (écoulement fluvial) si l'on a K(x) < 1 ;


- régime supercritique (écoulement torrentiel) si l'on a K(x) > 1 ;
- régime critique si l'on a K(x) = 1.

10- Quel est le régime d'écoulement dans le bassin d'alimentation ?


11- A l'aide de la courbe tracée à la question 9, montrer que le régime critique ne peut
être atteint que dans un col, et nécessairement dans le plus étroit.
12- Si le régime critique et atteint au niveau du premier col de notre canal, quel sera le
régime d'écoulement en aval de ce col ?

Pompe de recyclage
b(x)
d’alimentation

V
Bassin

x Bassin
b1

b2

tampon
Section d’essai

Figure : Représentation schématique de l’installation.

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B.S. 07 : LA CHANTEPLEURE :
I. Remplissage de la chantepleure
Le 11 janvier 2014

EPREUVE FINALE DE
MECANIQUE DES FLUIDES

La chantepleure est l'ancêtre médiéval de nos arrosoirs à pomme. Il s'agit d'une poterie
en forme de cloche s'ouvrant à son sommet par un col mince et dont la base est percée d'une
multitude de petits trous (Figure). Le jardinier la tenait par le col, coincé entre l'index et le
majeur, l'axe de la poterie restant toujours vertical. Il la plongeait dans un bassin, pour que la
chantepleure se remplisse par la base, à travers ses petits orifices. Il en bouchait ensuite le col
avec son pouce. Extraite du bassin, la chantepleure perdait alors quelques minces filets d'eau,
mais les écoulements cessaient au bout de quelques instants. Le jardinier la transportait ainsi
jusqu'aux lieux d'arrosage. Arrivé au-dessus de la plante, il lui suffisait de retirer son pouce
pour qu'une pluie bienfaisante vienne humecter le sol. Au cours de cette vidange, l'air aspiré
par le col émettait un petit son plaintif, accompagnant les larmes de la chantepleure... bien
nommée.

Nous examinons cette année (2014) le remplissage de la chantepleure. Nous noterons A


l'aire de la section droite de la partie cylindrique de la poterie, et H sa hauteur. Nous
noterons a l'aire de la section droite des orifices (supposées toutes identiques) de la base, et
N leur nombre. L'aire de la section droite du col sera notée Ac. z désignera l'altitude
comptée à partir de la base de la poterie.

L'air et l'eau seront assimilés à des fluides parfaits. On considérera que l'eau, dont on
notera ρe la masse volumique, est sensiblement incompressible. L'air sera assimilé à un gaz
parfait ; on notera ρa la masse volumique atmosphérique. On considérera enfin, tous les
écoulements comme étant quasi-stationnaires, et on négligera le poids volumique de l'air en
comparaison avec celui de l'eau.

Le jardinier a immergé la chantepleure sur toute sa hauteur cylindrique H et la


maintient en position (Figure). L’eau y pénètre par les orifices et forme déjà, à sa base, une
couche d’épaisseur h(t). En réaction, de l’air s’échappe par le col avec une vitesse U1(t).

1- En admettant que les eaux du bassin restent sensiblement au repos, sauf au voisinage
immédiat des orifices, donner l’expression de la pression motrice p* qui y règne, en fonction
de pa, ρe, g, et H.
2- On notera p1(t) la pression statique de l’air surmontant la couche d’eau (au dessus
de la surface libre de l’eau) dans la chantepleure. En admettant que les eaux de cette couche
d’eau sont sensiblement au repos, même au voisinage immédiat des jets issus des orifices,
donner en fonction de ρe, g, et h, l’expression de la pression motrice p1* régnant dans la
couche au niveau de la base, autour des jets.
3- A l’aide du Théorème de Bernoulli, établir, en fonction de p1(t) et des données et
variables du problème, l’équation qui détermine la vitesse V1(t) avec laquelle, les jets d’eau
immergés dans la couche traversent les orifices de la base.
4- Le remplissage est atteint. On négligera par ailleurs, la hauteur de la partie
surmontant la partie cylindrique de la chantepleure. D’autre part, Ac << A ; l’air est donc
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Bernoulli Stationnaire

sensiblement au repos sous la cloche, sauf au voisinage immédiat du col. On supposera que
l’air qui s’échappe par le col se comporte comme un fluide incompressible. Etablir dans ces
conditions, la relation entre pa, p1(t), la masse volumique atmosphérique ρa de l’air et la
vitesse U1(t) avec laquelle, l’air franchit le col.
5- Démontrer la relation suivante, reliant les champs de vitesse V1(t) des jets d’eau et
U1(t) du jet d’air.
6- A l’aide de tous ces résultats, démontrer l’équation suivante :
 ρ  Na  2
  = ρ e g (H − h ( t ) )
1
ρ e V1 ( t ) 1 + e 
2

2  ρ a  A c  
7- A quel moment du remplissage, la vitesse V1(t) est-elle maximale ?
8- Donner la valeur numérique maximale U1* de U1(t).
ρ (U *)
2

9- Calculer la valeur numérique et la dimension du rapport : ε = a 1 . Que peut-


2 pa
on alors dire de l’une des hypothèses du problème ?
10- Montrer que le remplissage cessera quand h(t) aura atteint une valeur particulière
que l’on indiquera.

Données : A = 5 10-2 m2 Ac = 2,5 10-4 m2 a = 4 10-6 m2


N = 25 ρa = 1,2 kg/m3 ρe = 1000 kg/m3
pa = 101325 Pa H = 0,4 m.

U1 pa
g Atmosphère

Eaux du bassin

H
p1

h(t)
V1

Figure : Remplissage de la chantepleure

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B.S. 08 : LA CHANTEPLEURE :
II. Transport de la chantepleure
Le 07 janvier 2015

EPREUVE FINALE DE
MECANIQUE DES FLUIDES

La chantepleure est l'ancêtre médiéval de nos arrosoirs à pomme. Il s'agit d'une poterie
en forme de cloche s'ouvrant à son sommet par un col mince et dont la base est percée d'une
multitude de petits trous (Figure). Le jardinier la tenait par le col, coincé entre l'index et le
majeur, l'axe de la poterie restant toujours vertical. Il la plongeait dans un bassin, pour que la
chantepleure se remplisse par la base, à travers ses petits orifices. Il en bouchait ensuite le col
avec son pouce. Extraite du bassin, la chantepleure perdait alors quelques minces filets d'eau,
mais les écoulements cessaient au bout de quelques instants. Le jardinier la transportait ainsi
jusqu'aux lieux d'arrosage. Arrivé au-dessus de la plante, il lui suffisait de retirer son pouce
pour qu'une pluie bienfaisante vienne humecter le sol. Au cours de cette vidange, l'air aspiré
par le col émettait un petit son plaintif, accompagnant les larmes de la chantepleure... bien
nommée.

Nous avons examiné, l’année dernière (au cours de l'Epreuve Finale de janvier 2014), le
remplissage de la chantepleure. Cette année, nous nous intéresserons à la seconde partie qui
concerne le transport de celle-ci.

Nous noterons A l'aire de la section droite de la partie cylindrique de la poterie, et H


sa hauteur. L'air et l'eau seront assimilés à des fluides parfaits. On considérera que l'eau, dont
on notera ρe la masse volumique, est sensiblement incompressible. L'air sera assimilé à un
gaz parfait ; on notera ρa la masse volumique atmosphérique. On considérera enfin, tous les
écoulements comme étant quasi-stationnaires, et on négligera le poids volumique de l'air en
comparaison avec celui de l'eau.

Le remplissage étant terminé et la chantepleure étant pleine d’eau sur toute la hauteur H
de sa partie cylindrique ne contenant qu’un volume résiduel v0 d’air, le jardinier en a bouché
le col de son pouce, puis, a retiré la poterie hors du bassin (Figure) et la maintient verticale.

On notera désormais p2(t) la pression statique de l’air sous la cloche. Quelques filets
d’eau s’échappent alors de la base à travers les orifices, avec une vitesse notée V2(t). Ces
écoulements font baisser le niveau de l’eau dans la poterie [h(t) < H]. Nous devons à présent
démontrer qu’ils cesseront rapidement sans occasionner de perte d’eau importante.

1- Quelle est la valeur initiale de p2(t) quand le jardinier bouche le col avant de
retirer la chantepleure du bassin ?
2- On admettra que l’air emprisonné sous la cloche se comporte comme un gaz parfait
isotherme. Etablir l’équation qui définit p2(t) en fonction de h(t) et des données du
problème.
3- Etablir l’équation qui détermine V2(t) en fonction de h(t) et des données du
problème et montrer qu’elle s’écrit sous la forme suivante :

Y.K. Benkahla 23
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2  p a (H − h ) A 
V2 = − + ρe g h
ρe  A (H − h ) + v 0 
4- En déduire l’équation qui détermine la valeur particulière de h(t) pour laquelle les
écoulements devraient cesser (on se limitera à donner l’expression du polynôme de second
degré en h, sans le résoudre).
(H − h ) p v
5- On pose : x= Ha = a b= 0
H ρe g A
Donner la dimension et la valeur numérique de Ha.
6- Que devient l’équation de la question 4 en fonction de x, H, Ha et b ?
7- Résoudre alors l’équation obtenue dans la question 6 et montrer qu’il existe deux
solutions possibles, dont l’une est à écarter (Attention, aucun calcul numérique n’est
demandé).
8- Donner la valeur numérique de la hauteur h ainsi que votre avis sur la validité de
nos espoirs (argumenter).

Données : A = 5 10-2 m2 H = 0,4 m pa = 101325 Pa


ρa = 1,2 kg/m3 ρe = 1000 kg/m3 b = 0,05 m.

Pouce du jardinier pa
g

z
p2(t)

h(t) H

0 V2(t)

Figure : Transport de la chantepleure.

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B.S. 09 : LA CHANTEPLEURE :
III. Vidange de la chantepleure
Le 10 janvier 2016

EPREUVE FINALE DE
MECANIQUE DES FLUIDES

La chantepleure est l'ancêtre médiéval de nos arrosoirs à pomme. Il s'agit d'une poterie
en forme de cloche s'ouvrant à son sommet par un col mince et dont la base est percée d'une
multitude de petits trous (Figure). Le jardinier la tenait par le col, coincé entre l'index et le
majeur, l'axe de la poterie restant toujours vertical. Il la plongeait dans un bassin, pour que la
chantepleure se remplisse par la base, à travers ses petits orifices. Il en bouchait ensuite le col
avec son pouce. Extraite du bassin, la chantepleure perdait alors quelques minces filets d'eau,
mais les écoulements cessaient au bout de quelques instants. Le jardinier la transportait ainsi
jusqu'aux lieux d'arrosage. Arrivé au-dessus de la plante, il lui suffisait de retirer son pouce
pour qu'une pluie bienfaisante vienne humecter le sol. Au cours de cette vidange, l'air aspiré
par le col émettait un petit son plaintif, accompagnant les larmes de la chantepleure... bien
nommée.
Nous avons examiné dans un premier temps, au cours de l'Epreuve Finale de janvier
2014, le remplissage de la chantepleure. L’année d’après (Janvier 2015), nous nous sommes
intéressés à la seconde partie, qui concerne le transport de celle-ci et des filets d’eau qui s’en
échappent de la base, à travers les orifices. Cette année, nous abordons la dernière partie, celle
pour laquelle la chantepleure a été conçue : la vidange de la chantepleure.
Nous noterons A l'aire de la section droite de la partie cylindrique de la poterie, et H
sa hauteur. Nous noterons a l'aire de la section droite des orifices de la base (supposées
toutes identiques), et N leur nombre. L'aire de la section droite du col sera notée Ac.
z désignera l'altitude comptée à partir de la base de la poterie. L'air et l'eau seront assimilés à
des fluides parfaits. On considérera que l'eau, dont on notera ρe la masse volumique, est
sensiblement incompressible. L'air sera assimilé à un gaz parfait ; on notera ρa la masse
volumique atmosphérique. On considérera enfin, tous les écoulements comme étant quasi-
stationnaires, et on négligera le poids volumique de l'air en comparaison avec celui de l'eau.

Données : A = 5 10-2 m2 Ac = 2,5 10-4 m2 a = 4 10-6 m2 N = 20


ρa = 1,2 kg/m3 ρe = 1000 kg/m3 pa = 101325 Pa

Arrosage avec la chantepleure


Le jardiner a retiré son pouce. Des jets d’eau s’échappent des orifices de la base avec
une vitesse notée V3(t), faisant baisser le niveau h(t). On notera p3(t) la pression statique
instantanée de l’air sous la cloche et U3(t) la vitesse avec laquelle il est (l’air) aspiré à
travers le col.
1. Quelle est la force motrice de l’écoulement ?
2. Quelles sont les hypothèses qui nous permettent de supposer que les écoulements
d’air et d’eau sont quasi-stationnaires ?
3. L’air qui s’engouffre par le col est supposé se comporter comme un fluide
incompressible. En outre, la hauteur de la partie surmontant la partie cylindrique de la

Y.K. Benkahla 25
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chantepleure est négligeable. Etablir dans ces conditions, à l’aide du Théorème de Bernoulli,
l’expression de la vitesse U3(t) avec laquelle, l’air franchit le col, en fonction de ρa, g, h,
H, pa et p3(t).
4. De même, établir en fonction de p3(t), h(t) et des données du problème, l’équation
qui détermine la vitesse V3(t) avec laquelle, les jets d’eau d’eau s’échappent des orifices de la base.
5. Expliquer pourquoi, avec les hypothèses de ce problème, on doit admettre que les
champs de vitesse V3(t) des jets d’eau et U3(t) du jet d’air, doivent être considérés, dans
leurs sections droites respectives,
respective comme étant uniformes.
6. Quelles hypothèses nous permettent d’écrire l’égalité entre le débit volumique de
l’eau Qe qui quitte la chantepleure et celui de l’air Qa qui s’y engouffre ?
7. En écrivant l’égalité : Qe = Qa et à l’aide des résultats des questions 3 et 4,
démontrer l’équation suivante :
 ρ  Na  2
  = ρ e g h ( t ) − ρ a g (h ( t ) − H )
1
ρ e V3 ( t ) 1 − a 
2

2  ρ e  A c  

8. Quelle hypothèse nous permet de simplifier l’équation ci-dessus


ci dessus sous la forme
suivante :
1  ρ  Na  2
ρ e V3 ( t ) 1 − a 
2
  ≈ ρ e g h ( t )
2  ρ e  A c  

9. A quel moment de la vidange, la vitesse V3(t) est-elle


elle maximale ?
10. En vous basant sur le résultat de a question 8 et sachant que la valeur maximale de
la vitesse V3(t) est V3* = 3,133 :
a) Donner la valeur numérique maximale U3* de U3(t).
b) Calculer la hauteur initiale H de l’eau dans la
l chantepleure.
11. En exploitant la conservation du débit volumique de l’eau, donner la relation entre
la vitesse de descente de l’eau dans la chantepleure et la vitesse de sortie des jets à travers les
orifices V3(t), en fonction du temps, de h(t) et des données du problème.
12. Calculer alors la durée T de l’arrosage.

Figure : Arrosage avec la chantepleure.

N.B. : Pour les questions 3 et 4, toute simplification par approximation doit être
argumentée à l'aide des données numériques du problème.

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U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP

Génie des Procédés Bernoulli Instationnaire Série de TD

B.I. 01 : FEERIE DES EAUX (PREMIERE PARTIE)


Le 10-01-95

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708)

Un collectif d'étudiants en mécanique des fluides décide, dans le cadre du projet


d'ingénieur qui leur a été confié, d'organiser une féerie des eaux comportant des jets d'eau afin
d'ornementer une place publique. Dans tout le problème, l'eau sera considérée comme un
fluide parfait incompressible.
On décide d'alimenter les jets d'eau à partir de réservoirs cylindriques de section droite
A0 (Figure). Un tuyau de section A et de longueur L dans lequel la vitesse du fluide est V relie
le réservoir à une tuyère très courte qui délivre le jet. On notera A1 l'aire de la section de sortie
du jet et V1 la vitesse du fluide dans cette section. L'objectif de cette étude préliminaire est de
déterminer les rythmes d'évolution des différentes variables du problème.
Dans le réservoir, la surface libre de l'eau est à une altitude zo au-dessus de la section de
sortie de la tuyère.
Au-dessus de la surface libre, on maintient une pression constante d'air qu'on notera p0. On
admettra que A1 < < A0.
1- Ecrire l'équation de Bernoulli en écoulement instationnaire entre la surface libre de l'eau
dans le réservoir et la section A1 où le jet débouche à l'atmosphère.
2- On suppose que z0 reste sensiblement constante. On pose :
po − pa V1
h o = zo + et β1 =
ρg 2 g ho

Montrer que l'équation différentielle qui régit β1(t) s'écrit sous la forme :

τ 1 + β12 = C
dt
où l'on explicitera les constantes τ et C.
3- A l'instant t = 0, les tuyauteries étant pleines d'eau, on ouvre l'obturateur de la section de
sortie de la tuyère. Donner la loi de variation de β1 en fonction du temps. Vers quelle valeur
tend V1(t) quand t → ∞, si l'on a ho = 10 m et L = 45 m ?
4- Déterminer le temps t1 au bout duquel V1 atteint sa valeur limite à 0,5 %.
5- Estimer (par excès) la variation ∆z0 de l'altitude de la surface libre de l'eau dans le
réservoir pendant le temps t2 = 10 t1. Quelle variation relative de h0 en résulte-t-il ? Que peut-
on dire de la validité de l’hypothèse (z0 = Cte) formulée dans la question 2 ?
6- Quel débit massique d'air faut-il injecter en continu dans le réservoir pour que p0 reste
constant ?

Y.K. Benkahla 27
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7- Pour vérifier la validité de ces calculs, on réalise l'installation selon les données du
problème. On observe que le jet s'élève à une hauteur inférieure d'environ 40 % à l'altitude
prévue. A quoi attribue-t-on ce "manque à gagner" ?
Données : Diamètre de la section de sortie des tuyères : d1 = 10 mm.
Diamètre du tuyau d'alimentation : d = 30 mm.
Diamètre du réservoir : d0 = 1 m.

On rappelle la solution de l'équation différentielle suivante :

x −x 2x
avec : th(x) = ex − e− x = e2x − 1
dy 2 2  bt te 
a = b − y (t) ⇒ y(t) = b th  +C 
dt  a  e +e e +1
z

P0

pa
z0 V1

A ,V

L
Figure : Dispositif d’alimentation du jet d'eau.

B.I. 02 : FEERIE DES EAUX (DEUXIEME PARTIE)


Le 13-03-97

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708)

Le travail qui va être confié aux nouveaux étudiants de troisième année Génie des
Procédés est en fait la suite du problème posé il y a deux ans à d'autres étudiants dans le cadre
de la première épreuve de moyenne durée.

Y.K. Benkahla 28
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Bernoulli Instationnaire

Ce problème constitue une étude de faisabilité et un premier dimensionnement d'une


installation hydraulique. Dans tout le problème, l'eau sera considérée comme un fluide parfait
incompressible.
On décide d'alimenter un jet d'eau à partir d'un réservoir cylindrique de section droite A0
(de rayon R0). Un tuyau de section A et de longueur L dans lequel la vitesse du fluide est V
relie le réservoir à une tuyère très courte qui délivre le jet. On notera A1 l'aire de la section de
sortie du jet et V1 la vitesse du fluide dans cette section. Dans le réservoir, la surface libre de
l'eau est à une altitude z0 au-dessus de la section de sortie de la tuyère. On admettra que
A1 << A0.

Première partie : Ecoulement quasi-stationnaire


Par une alimentation permanente (en eau), on maintient constante la côte z0 de la
surface libre de l'eau dans le réservoir ouvert à l'air libre.
1- En supposant un équilibre hydrostatique dans le réservoir, donner l'expression de la
force de pression relative qu'exerce le fluide sur les parois latérales du réservoir ainsi que son
point d'application.
2- Montrer que V1 est indépendante des propriétés physiques du fluide.

Deuxième partie : Oscillations périodiques


On coupe l'alimentation d'eau et on envisage en outre, de faire varier la pression po de
l'air au-dessus de la surface libre (voir figure 1), selon une loi sinusoïdale:
p o ( t ) = p o + ρ g a cos ( ω t )

où po ,ω et a sont des constantes.

3- Quelles sont les dimensions de po , a et ω ?


4- On pose:

p − pa V1
h o = zo + o et β1 =
ρg 2 gh o
Etablir alors l'équation différentielle qui régit β1 (t).
5- Les fluctuations de pression que l'on impose sont petites vis-à-vis de la pression
moyenne (a << h0), on admettra en conséquence que si l'on écrit β1 (t) = 1 + u(t), on aura
u ( t ) << 1 . Montrer qu'on peut alors linéariser l'équation différentielle qui régit u(t).
6- Résoudre cette équation différentielle et montrer que l'hypothèse u ( t ) << 1 est bien
vérifiée si a << ho.

On rappelle la solution de l'équation différentielle suivante :

dy C ⋅ cos(ϕ) aω
a + b y(t ) = C ⋅ cos(ω t ) ⇒ y (t ) = cos(ω t − ϕ) avec: tgϕ =
dt b b

Y.K. Benkahla 29
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Bernoulli Instationnaire

po(t)

zo Pa V1
O
A ,V

L
Figure : Dispositif d’alimentation du jet d'eau.

B.I. 03 : VERIN HYDRAULIQUE D'UN PONT DE LEVAGE


Le pont de levage d'un garage est actionné par un vérin hydraulique manuel. Ce vérin se
compose d'un cylindre vertical de section droite A1 prolongé par une tuyauterie de même
diamètre débouchant dans un autre cylindre vertical de section A2 (Figure) L'ensemble est
rempli d'une huile incompressible de masse volumique ρ que l'on assimilera à un fluide
parfait.
Le cylindre A1 est muni d'un piston que l'on déplace vers le bas en y appliquant une
force F1 ; on notera ℓ la course de ce piston de pompage. L'huile ainsi refoulée pousse le
piston du cylindre A2 qui porte le pont de levage et sert donc à soulever la voiture. Le cylindre
A1 est alimenté en huile à partir d'un réservoir ; cette connexion est munie d'un clapet anti-
retour C1 qui empêche le refoulement du liquide vers le réservoir quand on appuie sur le
piston de pompage. Un deuxième clapet C2 est placé à l'entrée du cylindre A2 afin d'éviter que
la voiture redescende quand on arrête de pomper.
On notera respectivement y1 et y2 les altitudes du piston de pompage et de la voiture au-
dessus du sol. Quand on commence, à pomper le voiture est au niveau du sol. On cesse le
pompage quand y2 atteint la valeur de 1,5 m.
Les pressions de l'huile au contact des deux pistons seront respectivement notées p1 et
p2. On désignera par V1 et V2 les vitesses instantanées (valeurs algébriques en projection sur
Oy) de déplacement des pistons. Enfin, L désignera la longueur totale des canalisations de
section A1 entre le piston de pompage et le clapet C2. La masse totale de l'ensemble (pont +
voiture) est M. Le piston de pompage a en revanche, une inertie négligeable.
1- Exprimer en fonction des variables du problème, la force minimale Fm avec laquelle il
faut appuyer sur le piston de pompage pour que le clapet C2 s'ouvre et reste ouvert jusqu’en
fin de course. Donner les valeurs numériques de Fm pour le premier et le dernier coup de
piston.
2- Calculer le déplacement δy2 de la voiture à chaque coup de piston.
3- On appuie avec une force F = Fm + Fo (Fo = Cte). Exprimer p2 (t) qui s’exerce sur le
piston A2 en fonction de y2 (t) en écrivant l'équation du mouvement du système (pont +
voiture).
4- Ecrire le théorème de Bernoulli le long d'une ligne de courant allant du piston 1 au
piston 2.
Y.K. Benkahla 30
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Bernoulli Instationnaire

5- Monter que cette équation peut être simplifiée (toute simplification par approximation
doit être argumentée à l'aide des données numériques du problème) ; en déduire que l'équation
différentielle qui régit V1 (t) est de la forme :
2 2 dV1
V1 + b = − a
dt
où a et b sont des constantes qu'on explicitera et dont on précisera les dimensions.
6- Intégrer cette équation différentielle et en déduire V1(t) et y1(t).
7- Quelle sera la durée T de chaque coup de piston ?
8- Quelle sera la vitesse du piston en fin de course ?

y
F
pa

y2
y1
H sol
O
C1

sous-sol
C2
Figure : Représentation schématique du pont de levage et de son vérin.

Données : A1 = 3,9.10-3 m2 A2 = 0,78 m2 ℓ = 0,15 m L=3m H=2m


ρ = 900 kg/m 3
M = 3000 kg F0 = 50 N.
Position haute du piston de pompage y10 = 0,80 m.
Y.K. Benkahla 31
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Bernoulli Instationnaire

On rappelle que l’intégrale générale de l'équation différentielle suivante, où a et b sont des


constantes
dy  bx
−a
2
= y +b
2
s’écrit : y = b tg Cte −
dx  a 

B.I. 04 : SONDE DE PITOT


Le 04-04-1999

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708)

Un fluide incompressible de masse volumique ρ s’écoule dans une conduite cylindrique


rectiligne de diamètre D. On pratique une ouverture afin d’y faire pénétrer une sonde
permettant la mesure des vitesses d’écoulement en un point quelconque de la conduite en la
pointant en direction de l’écoulement : "sonde de Pitot".
Celle dont nous disposons est constituée de deux tubes coaxiaux. Le tube intérieur est
ouvert à l’avant par une prise de pression centrale. Le tube extérieur, percé quant à lui d’un
orifice latéral de 0,4 mm de diamètre et situé à une distance de 25 mm de la prise de pression
centrale, transmet la pression pariétale (Figure). Ces deux piquages sont reliés par des tuyaux
souples de connexion aux deux branches différentes mais de même section droite A d’un tube
en U contenant un liquide manométrique incompressible de masse volumique ρm.

1
pB

z B

p’B
pA h0
ρ Pitot
1
A

p’A

O
Figure : Sonde de Pitot.

Cette ouverture est munie d’un système d’étanchéité évitant ainsi, lorsque la sonde de
Pitot est introduite au sein de la conduite, les fuites éventuelles de fluide vers l’extérieur.

Y.K. Benkahla 32
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Bernoulli Instationnaire

On notera L la longueur totale des lignes manométriques (y compris dans le tube en U)


et Lm la longueur occupée par le liquide manométrique dans le tube en U.
L’épaisseur de la sonde doit être petite par rapport au diamètre D de la conduite afin
qu’elle ne perturbe pas l’écoulement du fluide autour de celle-ci. On admettra en outre que
toutes les lignes de courant de l’écoulement ont la même pression totale pt.

Première partie : Ecoulement stationnaire


Quand l’écoulement dans la conduite est stationnaire, les interfaces A et B se stabilisent
sous forme de ménisques qu’on assimilera à des calottes sphériques d’angles de mouillage θA
et θB. On notera zA et zB, les altitudes des plans horizontaux tangents à ces ménisques et on
posera zB – zA = h0.
1- Quelle hypothèse nous permet d’exprimer la conservation du champ de vitesse entre
le point 2 correspondant à l’ouverture pariétale et un autre point de l’écoulement situé loin en
amont de la sonde ?
2- Comment appelle-t-on les prises de pression centrale et pariétale ? (Justifier votre
réponse).
On donne :

Liquides
Huile Eau C Cl4
manométriques
ρm (kg/m3) 800 1000 1600

3- Quel liquide manométrique permet la meilleure précision de lecture si on se plaçait


dans les deux cas suivants ?
a) ρ = 1,2 kg ⋅ m−3 (air à 20 °C)
b) ρ = 1000 kg ⋅ m−3 (eau)
4- Donner l’expression de la vitesse de l’écoulement en fonction de ρ, ρm, g, θA, θB, σ,
A et ho.

Deuxième partie : Ecoulement instationnaire


5- L’écoulement étant instationnaire, on pose désormais : zB – zA = h(t). Expliquer
pourquoi on a, à tout instant : zA + zB = Cte.
6- En réalité, les interfaces fluctuent dans le temps. Montrer alors que la différence de
pression motrice ∆p* entre les points (1) et (2) s’exprime à tout instant en fonction de ρ, ρm,
g, θA, θB, σ, A, les altitudes instantanées zA et zB et une somme d’intégrales curvilignes qu’on
explicitera en fonction de ρ, ρm, L, Lm, et la fonction h(t).
7- On admettra que les pressions motrices p1*(t) et p2*(t) ont des fluctuations
sinusoïdales de la forme :

p1 * (t) = p1 * +a cos (ϖ t)

p 2 * (t) = p 2 * +a cos (ϖ t − ϕ)

Y.K. Benkahla 33
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Bernoulli Instationnaire

où p1 * , p 2 * , a, ω et ϕ sont des constantes. Exprimer la différence ( p1 * - p 2 * ) en fonction


de la dénivellation h0 du manomètre en l’absence de fluctuations.
8- Montrer qu’en présence de fluctuations des pressions p1* et p2*, la dénivellation h(t)
est régie par une équation différentielle de la forme :
2
d h + γ 2 [h(t) − h ] = f(t)
2 o
dt
où on explicitera la constante γ et la fonction f(t).
9- Donner la fréquence des oscillations propres du système.
10- Les oscillations propres du système finissent par s’amortir au bout d’un temps
suffisamment long sous l’effet des frottements qui existent toujours aussi faibles soient-ils.
Les oscillations forcées, en revanche, se maintiennent parce qu’elles sont entretenues. On ne
retiendra désormais que ces dernières. Donner dans ces conditions l’expression de h(t).
11- Quelle sera alors l’expression et la valeur numérique de l’amplitude H des
oscillations forcées de h(t) ?

N.B. :
I. On retiendra la relation trigonométrique suivante :
 p+q   p−q 
cos (p) − cos (q) = −2 sin   sin  
 2   2 

II. On pourra utiliser la relation suivante :


L − L m = (z1 − z A ) + (z 2 − z B )

III. Par ailleurs, on rappelle que la solution générale de l’équation différentielle :


2
d x + γ 2 x(t) = f(t)
2
dt
est de la forme :
f(t)
x(t) = A cos (ϖ t + Ψ) + 2 2
(γ − ϖ )
(1)
(2)

où le premier terme (1) correspond aux oscillations propres de x et le deuxième terme


(2) aux oscillations forcées.

Données : ρ = 1,2 kg/m3 ρm = 1000 kg/m3 L=4m Lm= 1,4 m


ω = 314 rad/s a = 200 Paϕ = (π / 3) radian

Y.K. Benkahla 34
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B.I. 05 : LA MACHINE A CACHETER

Le 25-01-2000

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708)

Beaucoup de médicaments se présentent sous forme de tablettes appelées aussi


"comprimés" puisqu’elles sont obtenues en comprimant une poudre. Les comprimés sont
fabriqués dans une machine à cacheter : on dispose la poudre dans un moule cylindrique
creusé dans une matrice et un poinçon, également cylindrique, vient comprimer la poudre
pour la transformer en une pilule rigide. La consommation de médicaments augmentant de
façon continue, les usines pharmaceutiques sont amenées à accroître leur rythme de
production, et à augmenter par conséquent, la vitesse de déplacement du poinçon. Or, celui-ci
doit chasser la couche d’air qui le sépare du lit de poudre avant de commencer son travail de
compression. La vitesse du poinçon augmentant, la résistance de l’air s’accroît et celle-ci finit
par perturber le bon fonctionnement de la machine ; en conséquence, la qualité mécanique des
comprimés se dégrade.

L’objectif de ce problème est d’étudier la résistance de l’air au déplacement du poinçon,


dans les derniers millimètres de sa course avant d’atteindre le lit de poudre.
Le lit de poudre remplit le moule à ras z
de la matrice (voir figure) et le poinçon
cylindrique de rayon R qui se trouve à
l’instant t à une distance h(t) de la matrice,
s’en approche à une vitesse U qu’on prendra
R U
positive. La géométrie du système ayant une
parfaite symétrie de révolution, on adoptera Pa
les coordonnées cylindriques et on admettra
que la composante tangentielle de la vitesse
de l’air Vθ est identiquement nulle. h(t)
On supposera, en outre, que les 0
surfaces du poinçon et du lit de poudre sont Poudre r
parfaitement lisses. On assimilera l’air à un
fluide parfait incompressible de masse
matrice
volumique ρ.

Première partie : Champ de vitesse et ligne de courant


1- Quelle sont les deux conditions auxquelles doit satisfaire la composante verticale Vz
de la vitesse du fluide aux deux frontières rigides du domaine situées entre le poinçon et la
poudre ?
2- Expliquer pourquoi les hypothèses formulées dans ce problème nous contraignent à
considérer la composante radiale de la vitesse Vr comme indépendante de z.

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Bernoulli Instationnaire

3- Si Vr ne dépend pas de z, il en résulte de l’équation de continuité que Vz varie avec z


comme une fonction de la forme : Vz = a z + b où a et b sont des constantes. Déterminer
l’expression de Vz en fonction de U(t), h et des coordonnées.
4- En déduire l’expression de Vr.
5- Montrer que l’équation des lignes de courant du fluide est de la forme : z r2 = Cte.
6- Où sont situés les points de départ de toutes les lignes de courant ? (Argumenter
votre réponse).

Deuxième partie : Approche à vitesse constante


On suppose que U est constante, c’est à dire, indépendant du temps.
7- Quelle relation y a-t-il entre U et h(t) ?
8- On notera ε = (h / R) ; on admettra que l’on a : ε << 1. A partir de l’écriture du
Théorème de Bernoulli le long de la ligne de courant allant du point A situé à l’abscisse
radiale r0, au point B d’abscisse radiale R, exprimer la pression motrice p*(r0) au point A à
l’aide de ρ, R, r0, h(t) et ses dérivées.
9- Quel résultat aurait-on trouvé en oubliant l’intégrale curviligne du terme
instationnaire ?
10- En déduire la résultante F des forces de pression motrice s’exerçant sur la face du
poinçon.
11- Que devient cette force quand h → 0 ?

Troisième partie : Effet d’une force constante


Le résultat des questions 10 et 11 montre qu’il est impossible de maintenir une vitesse
d’approche U constante. On considérera donc désormais, que cette vitesse est une fonction du
temps. On doit par conséquent reprendre les calculs à partir de la question 7 en tenant compte
des variations de U. Il serait souhaitable, à cet égard, d’exprimer dans ces calculs, U(t) à
l’aide de la fonction h(t).
12- Calculer p*(r0) en fonction de r, R, r0, h(t) et ses dérivées.
13- En déduire F(t).
14- Quel serait le mouvement du poinçon de masse M, si une force constante F0 le
poussait vers la poudre ?
15- Avec quelle vitesse le poinçon percutera-t-il le lit de poudre ?

Données : ρ = 1,2 kg/m3 R = 15 m M = 1,5 kg F0 = 50 N


Hauteur initiale du poinçon : h0 = 10 cm

Rappels : On rappelle qu’en coordonnées cylindriques :


I. l’équation de continuité s’écrit :

1 ∂ ( r V ) + 1 ∂Vθ + ∂Vz = 0
r ∂r r r ∂θ ∂z
II. l’équation de la ligne de courant s’écrit :

dr = dz = r dθ
Vr Vz Vθ

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B.I. 06 : CALCUL D’UN SIPHON


Le 16-03-2003

PREMIERE EPREUVE DE MOYENNE DUREE


DE MECANIQUE DES FLUIDES (TEC 708 A)

Un siphon est un dispositif permettant la vidange rapide d’un réservoir, et dont la


géométrie assure la présence, en fin de vidange, d’une garde liquide au fond du réservoir,
permettant ainsi d’isoler, dans les applications sanitaires par exemple, l’atmosphère qui
surmonte le liquide de celle des conduites d’évacuation. Le schéma de principe d’un tel
dispositif est représenté sur la figure ci après. On admettra dans ce problème, que le tuyau de
vidange s’interrompt après le coude, par une section d’axe horizontal au travers de laquelle le
liquide s’échappe dans l’atmosphère. La même pression atmosphérique s’exerce également
sur la surface libre du liquide dans le réservoir.
Ce problème a pour objectif le dimensionnement d’un siphon. On notera à cet effet, A1
l’aire de la section droite du réservoir (supposé cylindrique) et A2 celle du tuyau de vidange
que l’on prendra également cylindrique et de longueur L. On choisira le niveau de l’axe de la
section de sortie comme origine des altitudes, et l’on notera z l’altitude algébrique de la
surface libre du liquide ; on admettra qu’en cours de vidange, le liquide remplit tout le tuyau
ainsi que la totalité de la section de sortie. On notera V2 sa vitesse, supposée uniforme, dans la
section de sortie, comme dans le reste du tuyau.
Le liquide, de l’eau le plus souvent, sera assimilé à un fluide parfait incompressible de
masse volumique ρ.

Première partie : Ecoulement quasi-stationnaire


On supposera dans cette partie, que l’écoulement peut être traité comme étant quasi-
stationnaire pendant toute la durée de la vidange.

1- Donner la relation entre V2 et z.


2- Pour quelle valeur de z, la vidange prendra-t-elle fin ?
3- L’altitude initiale du liquide dans le réservoir est zo. Calculer la durée To de la
vidange en fonction des données du problème (résultats littéral et numérique).
2 2
4- Que deviennent les résultats précédents si l’on néglige A2 vis à vis de A1 .

Deuxième partie : Ecoulement instationnaire


On n’utilise plus désormais l’hypothèse d’un écoulement quasi-stationnaire. On suppose
qu’à l’instant initial, le liquide est immobile dans toute l’installation.

5- Déterminer l’équation différentielle qui relie V2(t) et z(t).


2
V2 z( t )
6- On pose : β= et η=
2 g zo zo

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Bernoulli Instationnaire

et on considère β comme fonction de η. Montrer que l’équation différentielle précédente se


met sous la forme :

λ(η) = β−αη

et donner les expressions de α et λ.
7- Montrer que, compte tenu des données de ce problème, on peut assimiler λ( η) à une
constante λo.
8- On cherche à présent à savoir pour quelle valeur approchée de z1 de z la vidange
prendra fin. On posera pour cela : η1 = z1 / zo. Donner l’équation qui détermine η1.
9- Quelle est l’utilité de pouvoir calculer z1 ?

Données : Rayon du réservoir R1 = 8 cm Rayon du tuyau R2 = 1 cm


Longueur du tuyau L = 80 cm zo = 40 cm

A1 Z

z pa

A2

O V2

Figure : Schéma de principe du siphon.

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Eléments de Solution

U.S.T.H.B
FGM & GP Mécanique des fluides L2 GP

Génie des Procédés Eléments de Solution Série de TD

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