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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

FACULTE DES HYDROCARBURES ET DE LA CHEMIE

Compte rendu de TP 1

POMPES ET COMPRESSEURS
Thème

Etude d’une pompe centrifuge

Réalisé par BOUALOUACHE Ahmed

Année universitaire 2021/2022


Introduction générale

La pompe est un élément (machine) qui permet d’apporter de l’énergie au fluide. Cette
énergie (quantifiée par la pression totale) lui permet, par exemple, d’augmenter son énergie
potentielle (pour gravir une dénivellation positive) et/ou son énergie cinétique (sa vitesse) ou
encore cette énergie distribuée par la pompe va lui permettre de compenser les pertes de
charges causées par les formes ou l’état de surface des canalisations. Il existe deux grandes
catégories de pompes : les pompes volumétriques et les pompes centrifuges.

 L’étude porte ici sur une pompe centrifuge.

Dans les industries, Le domaine d’utilisation des machines centrifuges est extrêmement vaste
et couvre les extrêmes suivants :

 Débits : de 0,001 à 60 m3/s


 Hauteurs de 1 à 5 000 m
 Vitesses de rotation 200 à 30 000 tr/min

Buts de TP

 Détermination de (HMT) en fonction de débit et de la vitesse.


 Détermination de (NPSH) en fonction de débit.
 Tracer les caractéristiques d’une pompe centrifuge.

Condition de mise En œuvre

 Banc d’étude d’une pompe centrifuge


 Interprétation d’une courbe

Partie théorique

1. Définition d’une pompe centrifuge


Une pompe centrifuge est une machine rotative qui pompe un liquide en le forçant au travers
d’une roue à aube ou d'une hélice appelée impulseur. C’est le type de pompe industrielle le
plus commun. Par l’effet de la rotation de l’impulseur, le fluide pompé est aspiré axialement
dans la pompe, puis accéléré radialement, et enfin refoulé tangentiellement, avec une certaine
puissance hydraulique. Cette énergie hydraulique peut être vue comme la somme d’une
énergie cinétique déterminée par le mouvement liquide dans le tube et d’une énergie
potentielle stockée soit sous la forme d’un accroissement de pression soit sous celle d'une
augmentation d’hauteur

Figure 1 3D painting of a centrifugal pump

2. Caractéristique des pompes centrifuges :


Une pompe centrifuge est une machine tournante destinée à communiquer au liquide pompé
une énergie suffisante pour provoquer son déplacement dans un réseau hydraulique
comportant en général une hauteur géométrique d‘élévation de niveau (Z), une augmentation
de pression (p) et toujours des pertes de charges. Une pompe centrifuge est constituée
principalement par une roue à ailettes ou aubes (rotor) qui tourne à l’intérieur d’un carter
étanche appelé corps de pompe. Pour améliorer le rendement de la pompe, on peut intercaler
entre le rotor et la volute une roue fixe appelée diffuseur qui est munie d’aubes de courbure
convenable. Le calcul des pompes centrifuges s’effectue par l’analyse dimensionnelle et par le
théorème d’Euler.

a. Débit :
Le débit (Q) fourni par une pompe centrifuge est le volume refoulé pendant l’unité de temps.
Il s’exprime en mètres cubes par seconde (m3 /s) ou plus pratiquement en mètres cubes par
heure (m3 /h).

b. Hauteur manométrique :
On appelle Hauteur manométrique (H.M.T) d’une pompe, l’énergie fournie par la pompe à
l’unité de poids du liquide qui la traverse. Si (HTA) est la charge totale du fluide à l’orifice
d’aspiration et (HTR) la charge totale du fluide à l’orifice de refoulement, la hauteur
manométrique de la pompe est : (HTM = HTA – HTR) La hauteur varie avec le débit et est
représentée par la courbe caractéristique HMT = f (Q) de la pompe considérée.
c. Rendement :
Le rendement (η) d’une pompe est le rapport de la puissance utile (Ph) (puissance
hydraulique) communiquée au liquide pompé à la puissance absorbée (Pm) par la pompe
(en bout d’arbre) ou par le groupe (aux bornes du moteur). Si (Q) est le débit volume du
fluide, (ρ) sa masse volumique et (H.M.T) la hauteur manométrique de la pompe, la puissance
(Ph) et le rendement (η) sont donnés par :

P hydraulique= Q*ρ*g*H ; ηpompe=(qv*ρ*g*H)/Pabs

Le rendement de la pompe varie avec le débit et passe par un maximum pour le débit nominal
autour duquel la pompe doit être utilisée.

Partie expérimentale

1. Matériels utilisés
 La pompe à piston à étudier
 Le tubage
 Le réservoir et les capteurs

Tous les composants sont montés sur une


plaque de base

 Le circuit hydraulique comprend les éléments suivants :

Réservoir transparent T1 de 15 litres (1) et un robinet de purge (16).Récipient de mesure de


volume T2 (2) avec soupape de remplissage V1 (3) et soupape de purge V2 (4). Deux
capteurs de niveaux L1, L2 (5) servent à mesurer automatiquement le volume. Pompe à piston
(6) avec moteur d'entrainement (7). La pompe à piston est équipée d'un transmetteur de cours
de piston S (8) et d'un capteur de pression de cylindre P2 (9). Le réservoir d'air T3 (10)
intégré peut être rempli d'air via une soupape d'admission V4 (11). La soupape V5 (12)
permet de ventiler le réservoir d'air. Conduite de refoulement (17) avec capteur de pression P1
(13) et soupape de maintien de pression réglable V3(14).L'électronique d'évaluation des
capteurs est rangée dans des boitiers protégées contre les projections d'eau (15) et disposées
sur la plaque de base. La connexion avec le modèle d'interface est assurée par des fiches DIN
à 5 pôles.

2. Fonctionnement de l’expérience
La pompe à piston aspire l'air du réservoir T1 par les soupapes V1 et V2 et le récipient de
mesure T2 monté en amant. En fonctionnement normal, les soupapes V1 et V2 sont ouvertes.
Pour mesurer le débit, V2 est d'abord fermé et V1 ouverte. Le récipient de mesure est rempli
jusqu'au-dessus du niveau de remplissage L1. Puis, V1 est fermée et V2 ouverte. A présent, la
pompe aspire l'eau dans le récipient de mesure. Lorsque le niveau d'eau passe par L1, une
mesure de temps est démarrée dans le logiciel. Lorsque L2 est atteint, la mesure est arrêtée.
Le logiciel calcule alors automatiquement le débit d'aspiration à partir du temps écoulé et du
volume de mesure défini. La pompe presse l'eau dans la tuyauterie de refoulement via le
réservoir d'air T3 intégré.

 Dans cette étude il s’agit d’observer les variations des pressions et de débit en fonction
de la vitesse de rotation du moteur de la pompe, puis d’effectuer différents calculs à
partir de ces mesures.

3. Mode opératoire
Mesures et calculs expérimentaux sur banc de référence

 Calcule de HMT

N (tr/mn) Q (l/h) P1 (bar) P2 (bar) H.M.T(m) M(Nm)


2900 243.3 -0.24 0.7 9.582 3.75
200.1 -0.18 0.98 11.824 3.61
153 -0.13 1.23 13.863 343
102.5 -0.09 1.45 15.698 3.15
52 -0.07 1.61 17.125 2.81
0 0.01 1.86 19.062 2.48

a. Méthode de calcule

 Avec P1 et P2 en (pascal), ρ en (kg/m3), HMT en (m)

Exp (HMT1 = 70000 + 24000 / 1000 * 9.81 = 9.582 (m))

b. Courbe
Traçons la courbe représentative de l’auteur manométrique total en fonction de débit

Pour une courbe plus clair il est mieux d’exprimer le débit en (m3/h)

H,M,T (m)
25

20

15

H,M,T (m)
10

0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3

Figure 2 courbe de HMT en fonction de débit (Q)


c. Interprétation
La figure1 représente l’évolution de la hauteur manométrique en fonction de débit (Q).
En effet, On remarque (HMT) décroit de façon légèrement parabolique en fonction du
débit. Ceci est conforme aux résultats attendus pour une pompe réelle car les pertes de
charges sont dues aux frottements et aux dissipations liées à l’écoulement. Donc plus le débit
est important, plus ces frottements sont élevées donc les pertes de charges aussi.

 Calcule de la puissance mécanique de la pompe

N (tr/mn) Q (l/h) P mec M(Nm)


2900 243.3 419.4 3.75
200.1 403.7 3.61
153 383.6 3.43
102.5 352.2 3.15
52 314.2 2.81
0 277.3 2.48

a. Méthode de calcule
Puissance mécanique (Watt) = couple (Nm) x régime (rad/s)

 N = 2900 tr/min = cst donc le mouvement est circulaire uniforme.

P mec = M * w

 avec (w c’est la vitesse angulaire en (rad/s) w = 2 *N /60)


 On trouve w = 2*3.14*2900/60 donc w = 111.84 rad/s.

Exp (p mec 1 = 111.84*3.75 = 419.4 (W))

b. Courbe
Traçons la courbe p mec = F(Q)

Pmec
450
400
350
300
250
200 Pmec
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300

Figure 3 courbe de pression mécanique de moteur en fonction de débit


c. Interprétation
La puissance mécanique est la quantité d’énergie mécanique en sortie d’arbre moteur par
unité de temps. La puissance mécanique croit de façon légèrement parabolique (quasi linéaire)
lorsque le débit augment

 Calcule de la puissance hydraulique

N (tr/mn) Q (l/h) P hyd


2900 243.3 6.345
200.1 6.438
153 5.780
102.5 4.3736
52 2.4192
0 0

a. Méthode de calcule

 Avec P en (watt), Q en (m3/s), HMT en (m) et en kg/m3

Ou

 Avec Q en (m3/h), HMT en (m) et p en (kW)

Exp (p hyd1 = (243.3 * 10-3 * 9.582) / 367 = 0.006352 (KW))

b. Courbe

Phyd (watt)
7
6
5
4
3 Phyd (watt)

2
1
0
0 0,00002 0,00004 0,00006 0,00008

Figure 4 courbe de P hyd en fonction de débit (Q)


c. Interprétation

La figure2 représente l’évolution de la puissance hydraulique en fonction de débit Q. la


puissance hydraulique délivré par la pompe subit une augmentation lorsque le débit augmente
jusqu'à atteindre une certaine valeur (pic) puis diminue. Ce pic est traduit par l’existence d’un
certain débit optimal pour lequel la puissance hydraulique de la pompe est maximale En
effet, l’augmentation parait logique car on diminue le débit dans le circuit en fermant
une vanne ; la fermeture de la vanne crée des pertes de charges et donc augmente la
dissipation de l’énergie du fluide. Mais la diminution est peut être due à une erreur due à
l’usure de l’appareil de mesure.

 Calcule du rendement

N (tr/mn) Q (l/m3)
2900 243.3 0.151
200.1 0.159
153 0.1506
102.5 0.124
52 0.087
0 0

a. Méthode de calcule

 Les deux en (watt)

b. Courbe
Traçons la courbe de rendement en fonction de débit

n
0,18
0,16
0,14
0,12
0,1
0,08 n
0,06
0,04
0,02
0
0 50 100 150 200 250 300

Figure 5 Courbe de rendement (n) en fonction de débit (Q)


c. Interprétation :
La figure 5 représente la variation de rendement de la pompe en fonction de Q mesurés. On
remarque la courbe un aspect parabolique .En effet ce dernier présentent une partie croissante
jusqu'à l’atteinte d’une certaine valeur optimales puis diminue. Ceci peut s’expliquer par :

- A faible débit, la pompe ne tourne pas assez vite donc l’eau n’est pas expulsée
assez rapidement (stagnation) donc le régime de l’écoulement n’est pas tout à fait établi.

- A fort débit, la turbulence devient assez importante pour perturber l’écoulement puis si
Q augmente, on a phénomène de cavitation (la pression descend en dessous de la pression de
vapeur saturante et l’eau se met à bouillir, on a alors formation de bulles de vapeur d’eau).

Remarque Nos valeurs expérimentales s’accordent très bien avec la réalité, même si nos
valeurs sont peut-être un peu trop resserrées pour avoir une vue bien claire sur tout le domaine
des débits.

Conclusion

 Ce TP nous a permis de découvrir le fonctionnement des turbomachines à


travers un exemple réel et concret. Nous avons ainsi exploré un nouveau domaine
de la mécanique des fluides qui nous était inconnu malgré le fait qu’on a utilisé
des formules connues (théorème de Bernoulli par exemple).
 Ainsi, il nous a permis de caractériser la pompe centrifuge. En modifiant l’ouverture
de la vanne (variation du débit).
 nous avons pu, dans un premier temps retrouver la courbe caractéristique de la pompe
HMT=f(Q), et de définir les différents caractéristiques des pompes qui sont :
 Le débit volume (Q en [m3.s-1]).
 La hauteur manométrique (HMT)

Elles se définissent à partir des paramètres suivants :

La puissance mécanique (Pmec en [W])

La puissance hydraulique (P hyd en [W])

Le rendement global

La vitesse de rotation (N en [tr.min-1])

La pression d’aspiration (en Pa)

La pression de refoulement (en Pa)

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