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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche


scientifique
Université du 20 août 1955 de Skikda
Faculté des sciences
Département d’agronomie
Niveau : Master I
Spécialité : Aménagement Hydro-Agricole

Préparé par le chargé de module : Mr. Hebal Aziz, Maître de conférences A

Année universitaire 2016/2017


Mr. Hebal Aziz Cours pompes et station de pompage

Sommaire
I. NOTIONS GÉNÉRALES 4
I.1 DEFINITION ET DOMAINES D’APPLICATIONS DES POMPES 4
I.1.1 LES POMPES VOLUMETRIQUES 4
I.1.2 LES TURBOPOMPES 4
I.2 UTILISATION DES RESSOURCES HYDRAULIQUES VUE SOUS L’ASPECT ENERGETIQUE 4
I.3 TRANSFORMATIONS ENERGETIQUES 6
I.4 PARAMETRES CARACTERISTIQUES DU FONCTIONNEMENT DES MACHINES HYDRAULIQUES 6
I.4.1 HAUTEUR MANOMETRIQUE TOTALE (HMT) 6
I.4.2 LE DEBIT 7
I.4.3 PUISSANCE ET RENDEMENT 7
I.5 MESURES DES PARAMETRES CARACTERISTIQUES 7
II. RELATIONS GENERALES CONCERNANT LES TURBOMACHINES 7
II.1 DEFINITION ET CLASSIFICATIONS 7
II.1.1 DEFINITION 7
II.1.2 CLASSIFICATIONS 8
II.2 THEORIE DE BASE DU FONCTIONNEMENT D’UNE TURBOMACHINE –THEORIE D’EULEUR 8
II.3 THEORIE DE BERNOULLI EN MOUVEMENT RELATIF APPLIQUE AU MOUVEMENT DU FLUIDE AU SEIN
D’UNE ROUE DE TURBOMACHINE 9
II.3.1 RELATION DE BERNOULLI GENERALISEE 9
II.3.2 CAS D’UNE POMPE IDEALE 9
II.3.3 CAS D’UNE POMPE AVEC FROTTEMENTS 10
III. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES POMPES CENTRIFUGES 10
III.1 DESCRIPTION SOMMAIRE D’UNE POMPE CENTRIFUGE 10
III.1.1 L’OUÏE 10
III.1.2 LA ROUE 10
III.1.3 LE DIFFUSEUR 11
III.1.4 LA VOLUTE 11
III.2 TRACE D’UNE ROUE CENTRIFUGE 11
III.3 RENDEMENT GENERAL D’UNE POMPE 12
III.4 COURBES CARACTERISTIQUES D’UNE POMPE CENTRIFUGE 13
III.4.1 COURBE HAUTEUR- DEBIT H (Q) 13
III.4.2 COURBE DE RENDEMENT Η(Q) 13
III.4.3 COURBE DE PUISSANCE P (Q) 13
III.5 LES PERTES PAR FROTTEMENT DU DISQUE 14
III.6 LES PERTES PAR FUITE 15
III.7 LA POUSSEE AXIALE 15
III.8 LA POUSSEE RADIALE 15
IV. LA THEORIE DE LA SIMILITUDE APPLIQUÉE AUX TURBOMACHINES A FLUIDES
INCOMPRESSIBLES 15
IV.1 RAPPEL SOMMAIRE SUR LES LOIS GENERALES DE LA SIMILITUDE 15
IV.1.1 SIMILITUDE GEOMETRIQUE 15
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IV.1.2 SIMILITUDE CINEMATIQUE 15


IV.1.3 SIMILITUDE DYNAMIQUE 16
IV.2 THEORIE DE LA SIMILITUDE 16
IV.3 GRANDEURS CARACTERISANT UNE CLASSE DE TURBOMACHINES SIMILAIRES 16
IV.4 LOIS DE PROPORTIONNALITES DANS LE CAS DE TURBOPOMPE 16
V. LES TURBOMACHINES AXIALES 17
V.1 DESCRIPTION SOMMAIRE D’UNE POMPE AXIALE 17
V.2 PARTICULARITES DE L’ECOULEMENT A TRAVERS LA ROUE D’UNE TURBOMACHINE AXIALE 18
VI. LA CAVITATION DANS LES TURBOMACHINES 19
VI.1 QUELQUES DEFINITION 19
VI.1.1 DENSITE DU FLUIDE 19
VI.1.2 PRESSION ATMOSPHERIQUE (PATM) 19
VI.1.3 PRESSION DE VAPEUR SATURANTE (PV) 19
VI.2 LE NPSH (NET POSITIVE SUCCION HEAD) 20
VI.2.1 CALCUL DU NPSH DISPONIBLE POUR UNE POMPE ASPIRANTE DANS UNE NAPPE D’EAU A L’AIR LIBRE ..... 20
VI.2.2 CALCUL DU NPSH DISPONIBLE POUR UNE POMPE EN CHARGE 21
VI.2.3 NPSH REQUIS 21
VI.3 CAVITATION 21
VII. FONCTIONNEMENT DES POMPES DANS UN RÉSEAU 22
VII.1 CONDUITES ET RESEAUX HYDRAULIQUES 22
VII.1.1 TYPE DE TUYAUX 22
VII.1.2 LA CORROSION DES CANALISATIONS 23
VII.2 COURBES CARACTERISTIQUES DES CONDUITES ET DES RESEAUX 24
VII.3 POINT DE FONCTIONNEMENT D’UNE POMPE DEBITANT DANS UN SYSTEME DE REFOULEMENT 25
VIII. L’ÉQUIPEMENT HYDRAULIQUE D’UNE STATION DE POMPAGE 26
VIII.1 LA POMPE 26
VIII.1.1 VITESSE DE ROTATION D’UNE POMPES CENTRIFUGES 26
VIII.1.2 VITESSE SPECIFIQUE NS 26
VIII.1.3 CHOIX D’UN TYPE DE POMPE 27
VIII.1.4 RECHERCHE DU REGIME OPTIMAL 30
VIII.1.5 GARANTIE DE PERFORMANCE ET TESTS STANDARDS 30
VIII.1.6 L’EXPERIENCE ACQUISE 31
VIII.1.7 COUPLAGE DE POMPES 31
VIII.1.8 REGLAGE DU DEBIT 33
VIII.2 LES ACCESSOIRES 35
VIII.2.1 ÉQUIPEMENTS EN AMONT ET EN AVAL DES POMPES 35
VIII.2.2 ÉQUIPEMENTS AUXILIAIRES DE LA STATION 40
IX. L’ÉQUIPEMENT ÉLECTRIQUE D’UNE STATION DE POMPAGE 42
IX.1 L’INVENTAIRE DES BESOINS EN ENERGIE ET LE BILAN DE PUISSANCE 42
IX.1.1 UTILISATIONS ELECTROMECANIQUES 42
IX.1.2 AUTRES UTILISATIONS 42

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IX.1.3 BILAN DE PUISSANCE 42


IX.2 LIVRAISON DE L’ENERGIE ELECTRIQUE 42
IX.2.1 LIVRAISON DE L’ENERGIE EN BASSE TENSION 42
IX.2.2 LIVRAISON DE L’ENERGIE EN MOYENNE TENSION 42
IX.3 LES TRANSFORMATEURS 42
IX.4 LE GROUPE ELECTROGENE DE SECOURS 43
X. LES MOTEURS ÉLECTRIQUES ET CLASSIQUES 43
X.1 LES MOTEURS ELECTRIQUES 43
X.1.1 DIFFERENTS TYPES DE MOTEURS 43
X.1.2 CRITERES DE CHOIX DU TYPE DE MOTEUR 43
X.1.3 APPAREILLAGE DE BRANCHEMENT DES MOTEURS 43
X.2 LES MOTEURS DIESEL 43
X.2.1 GENERALITES 43
X.2.2 CRITERES DE CHOIX 43
X.2.3 TYPE D’UTILISATION 44
XI. BÂTIMENT DE LA STATION DE POMPAGE 44
XI.1 TYPES DE BATIMENTS DES STATIONS DE POMPAGE 44
XI.2 BATIMENT TYPE SURFACE 45
XI.2.1 MODALITE DE CONSTRUCTION DU BATIMENT 45
XI.2.2 PARTIE SUPERIEURE DU BATIMENT 45
XI.2.3 DIMENSIONNEMENT DU BATIMENT 46
XII. L’AUTOMATISATION DU FONCTIONNEMENT D’UNE STATION DE POMPAGE 47
XII.1 DÉFINITION 47
XII.2 NÉCESSITÉS ET PROBLÈMES 47
XII.3 STRUCTURE GÉNÉRALE 48
XII.4 HIÉRARCHIE DES COMMANDES 48
XII.5 ÉNUMÉRATION DES FONCTIONS À RÉALISER 49
XII.5.1 NOTION DE TELEMESURES 49
XII.5.2 NOTION DE TELECOMMANDES 49
XII.5.3 TELESIGNALISATIONS 49
XII.5.4 NOTION DE TELEALARMES 49
XII.6 LE CAPTAGE DES INFORMATIONS (LES CAPTEURS) 49
XII.7 LA TRANSMISSION DES INFORMATIONS 50
XII.8 LE CENTRE DE COMMANDES 50
XII.9 EXEMPLE D’UN RÉSEAU AUTOMATISÉ 51

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I. NOTIONS GÉNÉRALES
I.1 Définition et domaines d’applications des pompes
Les pompes sont des appareils qui génèrent une différence de pression entre les tubulures d‟entrée
et de sortie.
Suivant les conditions d‟utilisation, ces machines communiquent au fluide, de l‟énergie potentielle
(par accroissement de la pression en aval) soit de l‟énergie cinétique par la mise en mouvement du fluide.
Ainsi, on peut vouloir augmenter le débit (accroissement d‟énergie cinétique) ou/et augmenter la
pression (accroissement d‟énergie potentielle) pour des fluides gazeux, liquides, visqueux, très
visqueux….C‟est pourquoi la diversité des pompes est très grande.
On distingue deux grandes catégories de pompes :
I.1.1 Les pompes volumétriques
Ce sont les pompes à piston, à diaphragme, à noyau plongeur…et les pompes rotatives telles les
pompes à vis, à engrenages, à palettes, péristaltiques….Lorsque le fluide véhiculé est un gaz, ces pompes
sont appelées « compresseurs».
I.1.2 Les turbopompes
Elles sont toutes rotatives. Ce sont les pompes centrifuge, à hélice, hélico-centrifuge.
Les domaines d‟utilisation de ces deux grandes catégories sont regroupés dans la figure ci-dessous :

Fig.1 : Domaines d’utilisation des deux grandes catégories de pompes

I.2 Utilisation des ressources hydrauliques vue sous l’aspect énergétique


Depuis les anciennes civilisations, différentes types d‟énergie ont été utilisées par l‟homme pour le
pompage d‟eau, on peut citer :
Seghia: genre de caniveaux superficiel, toute en maintenant une certaine pente pour que l‟eau
puisse couler gravitairement.
Foggaras : genre de galeries souterraines, on les retrouve généralement en Algérie au niveau des
oasis sahariennes.
Chadouf : est un system de balancier avec des contres poids.
Noria : utilise les animaux ou les êtres humains pour l‟élévation des eaux en tournant.
Vis d’Archimède : un system d‟élévation d‟eau avec un débit d‟eau constant, utilise soit l‟énergie
humaine soit d‟autres énergies.

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Fig. 2 : Pompage primitif d’irrigation

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I.3 Transformations énergétiques

La chaîne énergétique d‟une pompe est représentée par le diagramme suivant :

Fig. 3 : Chaine énergétique d’une pompe


Globalement, 60 à 90 % de l‟énergie fournie par le moteur est transformée en énergie mécanique.
Cette énergie mécanique ne sera ensuite communiquée au fluide que dans une proportion de 50 à 80 %.

Les turbopompes permettent de produire une énergie hydraulique à partir d‟une énergie
mécanique fournie souvent par un moteur électrique ou thermique (moteur diesel par exemple). La
pompe accélère le fluide qui la traverse en lui communiquant un mouvement de rotation, donc une
certaine énergie hydraulique.

Cette énergie hydraulique peut être vue comme la somme d‟une énergie cinétique déterminée par le
mouvement liquide dans le tube et d‟une énergie potentielle stockée soit sous la forme d‟un accroissement
de pression soit sous celle d'une augmentation de hauteur (théorème de Bernoulli).

Par contre les turbines produire de l‟énergie mécanique (qui sera transformée en énergie
électrique par un alternateur) à partir de l'énergie hydraulique des différents flux d'eau (fleuves,
rivières, chutes d'eau, courants marins ...).

I.4 Paramètres caractéristiques du fonctionnement des machines hydrauliques


I.4.1 Hauteur manométrique totale (HMT)
On appelle Hauteur manométrique totale HMT d‟une pompe, l‟énergie fournie par la pompe à
l‟unité de poids du liquide qui la traverse. Si HTA est la charge totale du fluide à l‟orifice d‟aspiration et
HTR la charge totale du fluide à l‟orifice de refoulement, la hauteur manométrique de la pompe est :
HMT = HTR - HTA
La hauteur varie avec le débit et est représentée par la courbe caractéristique H = f (qv) de la pompe
considérée.
I.4.1.1 Hauteur d’aspiration
C‟est la différence d‟altitude (hauteur) entre le point d‟aspiration (niveau à partir duquel on veut
surélever un fluide) et l‟axe de la machine hydraulique.
Pour les pompes centrifuge cette hauteur est limitée, puisque l'on sait théoriquement qu'en faisant le
vide dans un tube, il est impossible de faire monter l'eau à une hauteur supérieure à la pression
atmosphérique.
Lorsque : H = 0.000 [NGA] alors h = 10.33 m
Pour une altitude A alors h = 10.33 - 0.0012 A m.
En réalité, cette hauteur est nettement moins élevée; perte de hauteur due aux pertes de charge et à
la mise en vitesse du liquide.

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I.4.1.2 Hauteur de refoulement


C‟est la différence d‟altitude entre le point où on désire ramener le fluide à pomper et l‟axe de la
machine hydraulique.
I.4.2 Le débit
C‟est la quantité du fluide qui traverse la machine hydraulique pendant l‟unité du temps. On
distingue le débit massique qm qui exprime la masse du fluide pendant l‟unité du temps (Kg/s), du débit
volumique qv donné en (m3/s).
I.4.3 Puissance et rendement
L‟énergie mécanique à fournir à la machine est bien évidemment toujours supérieure à l‟énergie
hydraulique fournie au liquide. On appelle puissance à l‟arbre la puissance mécanique requise pour faire
fonctionner la pompe, elle est donnée par :
Pà l’arbre = U I cos φ
Avec :
- U : tension du courant électrique ;
- I : intensité du courant ;
- cos φ : déphasage.
L‟énergie hydraulique fournie par la pompe est donnée par la relation :
Hydraulique = ρ g Q H
Dans laquelle :
- Hydraulique : est exprimée en Watts ;
- ρ : est la densité du liquide (kg/m3) ;
- g : est l‟accélération de pesanteur soit 9,81 m/s2 ;
- Q : est le débit volumique du liquide exprimé en m3/s ;
- H : est la hauteur manométrique de la pompe exprimée en mètres.
On appelle rendement de la pompe le coefficient η de proportionnalité qui lie ces deux paramètres.
On a donc la relation :
η = Phydraulique / Pà l’arbre
Le rendement varie en fonction du point de fonctionnement, et dépend également de la machine.
Pour les machines usuelles, il se situe le plus souvent entre 70% et 90%.

I.5 Mesures des paramètres caractéristiques


Pour la mesure des débits on utilise les débitmètres, tandis que pour les pressions on utilise : les
manomètres pour la mesure des surpressions et les vaccuomètres pour la mesure des dépressions.

II. RELATIONS GENERALES CONCERNANT LES TURBOMACHINES


II.1 Définition et classifications
II.1.1 Définition
On appelle turbomachine un ensemble mécanique de révolution comportant une ou plusieurs roues
(rotors) mobiles munies d‟aubes (aubages, ailettes) qui ménagent entre elles des canaux à travers lesquels le
fluide s‟écoule.
L‟échange d‟énergie s‟effectue dans le rotor et résulte du travail des forces aérodynamiques sur les
aubes produites par l‟écoulement du fluide autour de celles-ci, et qui résultent principalement de la
différence de pression entre les deux faces des aubes. Remarquons que, bien que le travail soit produit cette
fois encore par les contraintes de pression, il se fait simplement par rotation des aubes.

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II.1.2 Classifications
De nombreux critères servent à classer les turbomachines. Les plus importants sont les suivants :
- La nature du fluide : On distingue les machines hydrauliques à écoulements incompressibles et les
machines à écoulements compressibles.
- La fonction de la machine : On distingue les machines réceptrices qui reçoivent du travail et les
machines motrices qui en fournissent. Parmi les machines réceptrices, on trouve les turbopompes,
les ventilateurs, les turbosoufflantes, les turbocompresseurs et les hélices aériennes et marines. Les
principales machines motrices sont les turbines à vapeur et à gaz, les turbines hydrauliques, ainsi
que les éoliennes.
- Le trajet du fluide : Dans certaines machines, le tube de courant traversant la machine est
essentiellement parallèle à l‟axe de la machine, et on les appelle donc des machines axiales. Les
hélices aériennes et marines appartiennent à cette catégorie. Dans d‟autres machines au contraire, le
tube de courant traversant la machine est essentiellement perpendiculaire à l‟axe, et la machine est
dite radiale (centrifuge ou centripète). Il existe également des configurations intermédiaires, dites
mixtes, dans lesquelles l‟écoulement a des composantes tant axiales que radiales.
- Le mode d’action du fluide : Les machines à action, dans lesquelles la pression reste constante à
travers le rotor, et les machines à réaction dans lesquelles elle varie.
- Le nombre d’éléments disposés en série : on distingue les machines hydrauliques monocellulaires
et multicellulaires.

II.2 Théorie de base du fonctionnement d’une turbomachine –théorie d’EULEUR


Pour la comprendre, il faut se représenter le bilan énergétique entre une particule de fluide à
l‟entrée de la roue, et cette même particule à la sortie. Dans la mesure où toute l‟énergie du mouvement de
rotation de la roue est transférée au liquide, le couple appliqué sur les aubes sera égal au produit du débit du
liquide par la variation de sa quantité de mouvement entre son entrée et sa sortie de la roue.
Si donc la vitesse du liquide fait à l‟entrée de la roue un angle α1 avec la tangente à la roue, et à la
sortie un angle α2, si on note par ailleurs V1 et V2 les modules des vitesses d‟entrée et de sortie, on aura
pour le couple de forces appliqués au liquide :
C = Q ρ (r 2V2 cos α2 – r1V1 cos α1)

Fig. 4 : Schéma des vitesses dans la roue


Le gain en puissance hydraulique sera alors :
Whydraulique = C ω
où ω est la vitesse angulaire de rotation de la roue.

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Fig. 5 : La courbe de la pompe réelle présente un rendement optimum là où elle approche le mieux la
droite théorique
On obtient donc la valeur théorique de la puissance (rendement égal à 1) sous la forme :
WHydraulique = Qρω (r2V2cosα2 − r1V1cosα1)
En appliquant le théorème de Bernoulli à la veine de fluide on trouve la hauteur manométrique h :
h = ω (r2V2cosα2 − r1V1cosα1)/g
D‟un autre côté, à condition de supposer un écoulement plan parfait, la quantité r2V2cosα2 – r1V1
cos α1 est proportionnelle au débit de liquide passant dans la roue, le coefficient étant égal à l‟épaisseur de
la veine fluide. Il en résulte que la théorie d‟Euler prévoit des droites pour courbes caractéristiques.

II.3 Théorie de Bernoulli en mouvement relatif appliqué au mouvement du fluide


au sein d’une roue de turbomachine
II.3.1 Relation de Bernoulli généralisée
Si les forces de frottement interviennent (Pf puissance dissipée < 0) ou lorsque le fluide traverse
une machine hydraulique, il échange de l‟énergie avec cette machine. Cette puissance P échangée
est donnée par la relation de Bernoulli généralisée établit entre deux points 1 et 2 (le fluide se déplaçant
dans le sens 1  2) sous la forme :


1 2
  p  p1   P
v 2  v12  ( z 2  z1 )  2
2g g gqv

- P > 0 si l‟énergie est reçue par le fluide (ex. : pompe PG) ;


- P< 0 si l‟énergie est fournie par le fluide (ex. : turbine PR ).
q
v 1 2

p
om
pe

Fig. 6 : Schéma de calcul


2 2 P P P
v v f R G
(ρ 2  ρgz  p )  (ρ 1  ρgz  p ) 
2 2 2 2 1 1 q
v

II.3.2 Cas d’une pompe idéale


1  2  
p  p1
 v  v1   ( z 2  z1 )  2
2 P

2g  2  g gqv

Pour une pompe on appelle Hauteur nette ou Hauteur manométrique la grandeur H donnée par :
P P
H Pompe  H Pompe 
ρgqv gqm
Ou

Avec :

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- qv : débit volumique ;
- qm : débit massique.
II.3.3 Cas d’une pompe avec frottements
Il reste maintenant à établir la puissance dissipée par les forces de frottement.
On utilise la relation entre deux points 1 et 2 (le fluide se déplaçant dans le sens 1  2) sous la
forme :
v 22 p 2 v2 p
( 
2 g g
 z 2 )  ( 1  1  z1 )  H pompe 
2 g g h
i
i

H  H  H  h
T2 T1 Pompe i

v2 p
z  HT
2g g

 hi représente toutes les pertes de charge (mce) entre 1 et 2.

III. DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES POMPES


CENTRIFUGES
III.1 Description sommaire d’une pompe centrifuge
Une pompe centrifuge est une machine tournante destinée à communiquer au liquide pompé une
énergie suffisante pour provoquer son déplacement dans un réseau hydraulique comportant en général une
hauteur géométrique d„élévation de niveau (Z), une augmentation de pression (p) et toujours des pertes de
charges.
Une pompe centrifuge est constituée principalement par une roue à ailettes ou aubes (rotor) qui
tourne à l‟intérieur d‟un carter étanche appelé corps de pompe.

Fig. 7 : Pompe centrifuge


III.1.1 L’ouïe
Il constitue avec le corps de la pompe l‟élément fixe destiné à diriger le liquide vers l‟entrée de la
roue, de telle sorte que la vitesse soit uniforme en tous points.
III.1.2 La roue
La roue (turbine, impulseur, rotor) qui constitue l‟élément mobile de la pompe communique au
liquide une partie de l‟énergie cinétique transmise par l‟arbre par l‟intermédiaire de ses aubes (ailettes).
Il existe trois formes principales de roues :
- roue fermée ;

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- roue semi-ouverte ;
- roue ouverte.
La hauteur engendrée par la roue est fonction du carré de la vitesse périphérique. En conséquence,
pour une hauteur donnée à réaliser, plus la vitesse de rotation sera grande plus le diamètre sera faible et
inversement. Plus le débit est important, plus la section d‟entrée et la largeur de sortie sont grandes.

Fig. 8 : Types de roues


III.1.3 Le diffuseur
C‟est le corps de pompe, qui constitue l‟élément fixe de la pompe, est destiné à recueillir le liquide
qui sort de la roue, et à le diriger, soit vers la volute, soit vers l‟entrée de la roue suivante, selon que la
pompe est mono ou multicellulaire. Il permet d'optimiser le flux sortant est ainsi de limiter les pertes
d'énergie. De plus, il transforme en pression une partie de la vitesse. La forme principale du corps dépend
du type de pompe (mono ou multicellulaire).
III.1.4 La volute
L‟énergie cinétique communiquée au fluide au niveau de la roue sous l‟effet de la force centrifuge
est transformée en énergie de pression dans la volute. En plus, Il joue le rôle d‟un collecteur qui diriger le
liquide vers l‟orifice de refoulement.

Fig. 9 : Constitution d’une pompe centrifuge

III.2 Tracé d’une roue centrifuge

Fig. 10 : Tracé d’une roue centrifuge

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Le tracé d‟une roue se fait d‟une manière générale comme suit :


- Le rayon d‟entrée r0 est déterminé en considérant que la vitesse axiale C0 ne doit pas dépasser 2 à
6m/s selon la hauteur produite de la roue ;
- Le rayon r1 vaut à peu près 1 à 1,15 r0 ;
- b1 déduit avec C1 supérieure ou égale à C0 ;
- Débit pris en compte = 1,03 à 1,1qv car on intègre les fuites internes ;
- b1 et b2 du même ordre avec b2 ≤ b1.
- On choisit un rapport r2/r1 ≤ 2 sauf si la roue tourne lentement.
Les roues peuvent être en métal coulé (fonte, bronze, acier, acier inoxydable...) ou en matière
plastique. Il est évident que le choix du matériau sera conditionné par les conditions d‟utilisation et la
nature du fluide mis en jeu (fluide corrosif, hautes températures...).
Le tracé des aubages est effectué à partir des angles β1 et β2 qui ont été calculés en fonction des
vitesses d‟entrée et de sortie du fluide. Plusieurs méthodes existent pour effectuer le tracé et sont
habituellement le résultat de considérations empiriques et expérimentales et font partie des “secrets de
fabrication”. Certains consistent à faire évoluer linéairement β1 vers β2, d‟autres s‟efforcent de réaliser un
transfert continu de l‟énergie de l‟entrée vers la sortie de la roue (croissance linéaire ou parabolique de la
puissance transmise avec le rayon).

Fig. 11 : Définition des paramètres du triangle des vitesses


Avec :
- 𝐶𝑔𝑖𝑟 vitesse giratoire ;
- 𝐶𝑒 vitesse d‟entraînement ;
- 𝑊 vitesse relative ;
- 𝐶𝑚 vitesse méridienne : 𝐶 = 𝐶𝑔𝑖𝑟 +𝐶𝑚 ou 𝐶𝑚 = 𝐶𝑎𝑥 + 𝐶𝑟𝑎𝑑 ;
- α = (𝐶𝑒 , 𝐶 ) et β = (𝐶𝑒 , 𝑊 ).

III.3 Rendement général d’une pompe


Le rendement global tient compte des pertes d‟énergie dans les pompes: pertes hydrauliques,
volumétriques et mécaniques. Il est donné par la relation suivante :
ηg = ηh ηt ηm
avec :
- ηh : rendement hydraulique de la pompe ;
- ηt : rendement de la transmission ;
- ηm : rendement du moteur.
Voyons quelques valeurs de rendement considérés comme bons pour les pompes centrifuges :

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Tableau 1 : valeurs de rendement pour différents débits et hauteurs d'élévation

III.4 Courbes caractéristiques d’une pompe centrifuge


Les courbes principales qui caractérisent une pompe sont au nombre de quatre. Elles sont fournies
par le constructeur :
- Courbe débit-hauteur ;
- Courbe de rendement ;
- Courbe de puissance ;
- Courbe de NPSH.
On présente ici les trois premières courbes caractéristiques, la courbe du NPSH sera traitée dans le
chapitre VI.
III.4.1 Courbe hauteur- débit H (Q)
Elle présente les variations de la hauteur manométrique totale d'élévation (HMT) susceptible d'être
fournie par la pompe en fonction du débit Q. Ce sont sensiblement des paraboles dont la forme :
Hp = a Q 2 + b Q + c
III.4.2 Courbe de rendement η(Q)
Elle présente pour chaque type de pompe un maximum au voisinage duquel il faudra utiliser la
pompe. Une dispersion de 25% autour de ce point est cependant acceptable.
III.4.3 Courbe de puissance P (Q)
Cette courbe, fonction du débit, est parabolique. Pour les pompes centrifuges, la concavité de la
parabole est tournée vers le bas. Elle diffère pour les pompes à hélices ou hélico-centrifuges.
La puissance est égale au travail effectué pendant l'unité de temps pour élever le débit
correspondant à une hauteur égale à la hauteur manométrique totale d'élévation.
P= (ρ g Q H) / η
Avec :
- P (Wh) : puissance totale consommée ;
- ρ (kg/m3) : masse volumique ;
- Q (m3/s) : débit ;
- H (mce) : hauteur manométrique ;
- η : rendement total de l‟installation.

Fig. 12 : Courbes débit- hauteur, rendement et puissance

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Fig. 13 : Exemple d’un catalogue de pompe KSB (Pompe Sewabloc F Dn Refoulement – Dn Roue / 1 G V)

Fig. 14 : Exemple des courbes caractéristiques de la pompe Sewabloc F 100 – 250 pour différentes vitesses
de rotation
III.5 Les pertes par frottement du disque
Le frottement dans le passage dans la roue considéré similaire aux conduites avec un écoulement
entièrement développé, les pertes crées par ce frottement sont calcules d'après la loi de Blasius-Nikurrads
relative aux pertes de charges.
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III.6 Les pertes par fuite


Fuites ou courts-circuits de liquide à travers les jeux existant entre les organes fixes et mobiles de la
machine.
Le jeu fonctionnel entre l‟organe mobile et le corps de la machine génère un débit de fluide nommé
q.

Fig.15 : Perte par fuite


La conservation du débit Q entre l‟entrée et la sortie de la roue fait que la roue doit donner de
l‟énergie au débit Q + q, pour palier la fuite (q = f (p1, p2)).
III.7 La poussée axiale
Les forces qui résultent de l‟action des pressions sur les flasques avant et arrière de section
différente d‟une roue donnent naissance à une poussée axiale généralement dirigée vers l‟aspiration.
III.8 La poussée radiale
Cette poussée, perpendiculaire à l‟axe, résulte d‟une mauvaise répartition de la pression autour de la
roue dans les pompes à volute. La poussée radiale conserve une direction fixe, change de sens autour du
débit nominal, en s‟annulant pour ce dernier. Elle entraîne un fléchissement de l‟arbre et le soumet à une
flexion rotative.
IV. LA THEORIE DE LA SIMILITUDE APPLIQUÉE AUX
TURBOMACHINES A FLUIDES INCOMPRESSIBLES
IV.1 Rappel sommaire sur les lois générales de la similitude
IV.1.1 Similitude géométrique
Rapport entre tous les éléments géométriques de 2 pompes constant.
L1/L2=KL
Avec :
L : englobe : longueur, largeur et diamètre ;
KL : constante de similitude ou facteur d‟échelle.
IV.1.2 Similitude cinématique
Triangles des vitesses semblables entre les 2 pompes.
V1/V2=Kv et A1/A2 = Ka
Avec :
V : vitesse ;
A : accélération.

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IV.1.3 Similitude dynamique


Écoulement semblable dans les roues des 2 pompes en similitude géométrique et cinématique.
F1/F2=Kf et I1/I2=Km
Avec:
F: force;
I: inertie.
IV.2 Théorie de la similitude
Les lois de similitude des turbomachines à fluide incompressible résultent de l‟étude des deux
questions suivantes :
 Comment varie le fonctionnement d‟une pompe lorsqu‟on change de vitesse de rotation ?
 Quelles sont les caractéristiques d‟une pompe ou d‟une turbine géométriquement semblable à une
machine donnée ?
Les conditions générales des similitudes dérivent de la mécanique des fluides. Les cas des
turbomachines n‟en est qu‟un cas particulier. On peut les déduire soit d‟une étude directe des phénomènes
en cause, soit à partir des théorèmes généraux relatifs à l‟analyse dimensionnelle.
IV.3 Grandeurs caractérisant une classe de turbomachines similaires
Les coefficients de Rateau sont des nombres sans dimension qui caractérisent une machine
hydraulique. Ils se construisent à partir des caractéristiques géométrique et mécanique de la machine. Pour
une pompe donnée, la caractéristique tracée à l'aide des coefficients de Rateau est toujours la même quelque
soit la vitesse de rotation et le fluide.
Coefficient de débit δ = Q/ ω R3
Coefficient manométrique μ = H g/ ω2 R2
Coefficient de puissance τ = g Pu / ρ ω3 R5
Rendement η = Pu / PA
Avec :
Q : débit de la pompe (m3/s) ;
ω : vitesse de rotation de la roue (rad/s) ;
R : rayon de la roue (m) ;
g : gravité (m/s2) ;
ρ : masse volumique (Kg/m3) ;
Pu : puissance utile (W) ;
Pa : puissance absorbée (W).
Les coefficients de Rateau permettent de prédire le comportement d'une pompe (les
caractéristiques) à partir des caractéristiques d'une pompe de la même famille et fonctionnant à un régime
différent.
IV.4 Lois de proportionnalités dans le cas de turbopompe
Soit deux pompes 1 et 2 conçues sur le même modèle mais de dimensions différentes. A partir des
caractéristiques de 1, celles de 2 sont données par :

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Ainsi pour une pompe donnée (R1=R2), à partir d'une caractéristique et à une vitesse donnée, on
peut tracer la caractéristique de cette même pompe à n'importe quelle vitesse de rotation (Figure 16). On
considère en première approximation que le rendement n'est pas affecté.

Fig. 16 : Caractéristiques d'une pompe fonctionnant à vitesses N1 et N2


Il est notable que pour un rayon de roue donné :
- Le débit Q augmente avec ω ;
- La hauteur manométrique H augmente avec ω2 ;
- La puissance P augmente avec ω3 ;
- Le rendement reste lui identique.
Les coefficients de Rateau sont utiles pour déterminer des similitudes entres les pompes. En effet à
partir d'une caractéristique donnée, on sera capable de déterminer le fonctionnement de la pompe pour
d'autres vitesses de roue, d'autres fluides ou d'autres dimensions de roue.

V. LES TURBOMACHINES AXIALES


V.1 Description sommaire d’une pompe axiale
La figure 17 nous montre que les aubes d'une pompe peuvent imposer soit un écoulement radial,
soit axial, ou encore un écoulement mixte.

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Fig. 17 : Caractéristiques types des turbomachines


Pour le pompage de forts débits à de faibles hauteurs d'eau ce qui est très courant dans le cas de
l'irrigation par pompage, la roue la plus performante est celle à écoulement axial. La roue est semblable à
une hélice installée dans une conduite (figure 18).
Comme pour une hélice, l'élévation de l'eau est produite par l'énergie communiquée par une palette
mobile bien profilée (aérodynamique). Comme dans le cas de la pompe, l'hélice est montée dans un carter,
la réaction met l'eau en mouvement. Par contre, pour des hauteurs d'eau importantes et des débits faibles, le
rotor doit être à écoulement centrifuge (écoulement radial). Le rotor est généralement caractérisé par un
rapport du diamètre à l'entrée au diamètre à la sortie élevé pour que l'écoulement soit pratiquement radial et
les pompes axiales caractérisées par un faible rapport du diamètre entrée-sortie. Entre ces deux cas
extrêmes on trouve toute la gamme des pompes hélico-centrifuges.

V.2 Particularités de l’écoulement à travers la roue d’une turbomachine axiale


Nous avons déjà vu que la majeure partie de la pression exercée par la pompe à hélice est due à
l'action propulsive de ses aubes en rotation sur l'eau. Cette poussée a pour effet de propulser l'eau vers la
sortie du rotor ou de la roue, et elle imprime aussi l'eau d'un mouvement rotatif (spin), qui est une source de
gaspillage d'énergie. En effet le spin de l'eau aurait pour conséquences l'augmentation des forces de
frottement et des phénomènes de turbulence, sans toute fois n‟avoir aucun effet positif pour le refoulement
de l'eau dans la conduite. Les pompes hélices sont donc munies d'aubes de guidage dont l'angle
d'inclinaison permet de redresser l'écoulement et de transformer la composante rotative de la vitesse en une
pression supplémentaire, tout à fait de la même manière que le diffuseur d'une pompe centrifuge. Le
schéma de la figure 18 représente un exemple type d'une pompe hélice avec des aubes de guidage montées
juste au-dessus du rotor. Ces aubes ont en outre un second rôle structurel puisqu'ils comportent un grand
palier plat facilitant le centrage de l'arbre. Ce palier est généralement lubrifié à l'eau et présente les mêmes
caractéristiques avec la boîte arrière du moteur d'un bateau.

Fig. 18 : turbomachine axiale

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Les pompes hélices sont généralement fabriquées pour une gamme de débits de l'ordre de
150 à 1500 m3/h. Elles sont à axe vertical et leurs hauteurs manométriques varient de 1,5 à 3,0 m.
Les pompes à hélices à plusieurs étages (c'est-à-dire de plusieurs roues sur le même arbre) peuvent
avoir des hauteurs de refoulement de l'ordre de 10 m environ.

Les pompes hélices sont pour la plupart trop encombrantes, et leur installation requiert
d'importants travaux de génie civil. Par suite leur domaine d'utilisation serait celui des plus
grandes exploitations agricoles. En règle générale, elles sont surtout utilisées dans les projets
d'irrigation à canaux à ciel ouvert pour élever des débits importants à des hauteurs de 2 à 3 m à
partir d'un canal principal vers un canal d'alimentation ou de distribution.

VI. LA CAVITATION DANS LES TURBOMACHINES


VI.1 Quelques définition
VI.1.1 Densité du fluide

La densité est un facteur important à considérer lors du dimensionnement d'une pompe. La


densité d'un liquide peut affecter la pression délivrée par une pompe. Sur une hauteur verticale
identique, un liquide plus lourd que l'eau exige une plus grande force pour véhiculer le fluide.

Le graphique ci-dessous compare en hauteur de liquide pour une pression identique les
hauteurs de liquides ayant des densités différentes. Une colonne d'eau de 100 m (densité de 1 ou
1000 kg/m3) exerce une pression de 9,81 bars, alors qu'une colonne de 83 m de saumure (liquide
plus lourd) et une colonne de 133 m d'essence (liquide plus léger) sont nécessaires pour exercer la
même pression.

Fig. 19 : hauteurs de liquides pour une pression identique


VI.1.2 Pression atmosphérique (Patm)

Dans un même lieu cette pression atmosphérique de 1033 mbar au niveau de la mer peut
varier selon les conditions météorologiques. Il n'est pas rare d'entendre d'une dépression de 960
mbar, ce qui représente une variation de 53 mbar par rapport à la pression atmosphérique normale.

La pression atmosphérique pratique d'aspiration généralement adoptée est une variation en


moins de 25 à 30 mbar, pour se placer dans des conditions normales défavorables, soit de 985
mbar.

VI.1.3 Pression de vapeur saturante (Pv)

C‟est la pression de vapeur maximale que l‟air peut supporter à une température donnée.
C'est le cas de l'air en contact de l'eau. La pression de vapeur saturante augmente avec la
température.

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A une température donnée, un liquide à une pression d‟ébullition bien donnée correspond
sa tension de vapeur. Si la pression en un point de ce liquide devient inférieure à la tension de
vapeur, il entre en ébullition.

Pour un mélange de liquides, on prend comme valeur la tension de la vapeur de la fraction


la plus volatile, donc la tension de vapeur la plus élevée.

Dans une enceinte fermée, il se vaporise jusqu‟à ce que la pression se rétablisse. A l‟air
libre, au contraire, il se vaporise complètement.

Pour le pompage d‟eau à 20 °C, la tension de vapeur est de 2337 Pa (0,24 mce). Pour une
eau chaude, elle peut être de plusieurs mètres (101325 Pa ou 10,33 mce à 100 °C).

VI.2 Le NPSH (Net Positive Succion Head)

Une pompe possède une capacité maximum d'aspiration qui est la valeur du vide qu'elle
peut produire. Cette caractéristique varie suivant le type et la conception technique de la pompe.

Théoriquement, la hauteur maximale d‟aspiration, dans une cavité où règne le vide absolu,
est égal à la pression atmosphérique, c‟est à dire à 10,33 m d'eau au niveau de la mer. Elle diminue
progressivement quand l'altitude augmente.

En réalité cette hauteur est limitée, non seulement par les pertes de charge dans la conduite
d‟aspiration mais également par les propriétés physiques à chaque type de liquide.

Pour remédier à la cavitation, il faut qu'une pression suffisante soit toujours assurée à
l'aspiration de la pompe. Seul le constructeur de la machine est à même de déterminer par des tests
le caractère suffisant ou non de la hauteur manométrique à l'aspiration. Cette caractéristique
essentielle de la machine s'appelle son NPSH (Net Positive Succion Head). On l'appelle parfois
"NPSH requis" de la pompe. Pour une pompe donnée, le NPSH requis augmente avec le débit. Les
constructeurs de machines donnent les courbes de NPSH requis en complément des courbes
caractéristiques dont il a été fait mention plus haut.

VI.2.1 Calcul du NPSH disponible pour une pompe aspirante dans une nappe d’eau à l’air libre
NPSHd (en Pa) = Patm – Pv – Jasp – Hh

Fig. 20 : pompe en aspiration


Avec :
- Patm = Pression atmosphérique (dépend de l‟altitude) en Pa ;
- Pv = Pression absolue (Pa) de vaporisation du fluide, voir table eau ;
- Jasp = Pertes de charge de la conduite d'aspiration en Pa ;
- Hh = Charge hydraulique du fluide (Hh (en Pa) = (9,81 * Z * ρ)) ;
- ρ = masse volumique du liquide en kg/m3 ;
- 9.81 = Intensité moyenne de la pesanteur ;

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- Z = Hauteur géométrique (d'aspiration ou de refoulement ou les deux) en mètre d'eau, mCE.

Pour convertir le NPSH exprimé en Pa, en :

- NPSH en mètre de colonne d'eau = (Patm – Pv – Jasp - Hh) / 9810 ;


- NPSH en mètre de liquide = ((Patm – Pv – Jasp - Hh) / ρ) / 9,81.
VI.2.2 Calcul du NPSH disponible pour une pompe en charge
NPSH (en Pa) = Patm – Pv – J asp + Hh

Fig. 21 : pompe en charge


VI.2.3 NPSH requis

C'est la hauteur minimum de liquide (supposé à sa température d'ébullition), nécessaire au-


dessus de l'aspiration, pour empêcher la cavitation.

Il dépend :

- du type de pompe ;
- du point de fonctionnement.

Il est donné par le fabricant de la pompe sous la forme d'une courbe donnant le NPSH
requis (en mètre de liquide) en fonction du débit. Exprimé ainsi (en mètres de liquide), le NPSH
est indépendant de la nature du liquide pompé. Il est toujours positif et généralement de quelques
mètres (2 à 5 mètres).

VI.3 Cavitation

Est un terme employé pour décrire le phénomène qui se produit dans une pompe quand le
NPSH est insuffisamment disponible. La pression du liquide est réduite à une valeur égale ou
inférieure à sa pression de vapeur là ou les petites bulles ou poches de vapeur commençant à se
former.

Le bruit d'accompagnement est le moyen le plus facile pour identifier la cavitation. La


vibration et les dommages mécaniques tels que la défaillance de roulement peuvent également se
produire en raison du fonctionnement dans la cavitation.

Le seul moyen d'empêcher les effets indésirables de la cavitation c'est de s'assurer que le
NPSH disponible dans le système est plus élevé que le NPSH requis par la pompe. Généralement
on prend une marge de sécurité supplémentaire de 0,5 m. (NPSHr ≤ NPSHd – 0,5 m).

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Fig. 22 : courbes du NPSH

VII. FONCTIONNEMENT DES POMPES DANS UN RÉSEAU


VII.1 Conduites et réseaux hydrauliques
VII.1.1 Type de tuyaux
VII.1.1.1 Tuyaux en fonte
On distingue les tuyaux en fonte ductile qui ont une plus grande résistance (42 daN/mm2) de ceux
en fonte grise (18 à 20 daN /mm2). Ces tuyaux sont fabriqués en longueur de 6 m généralement et revêtus
extérieurement d‟un vernis à base de brai de houille. Ils ont souvent une extrémité à emboitement et l‟autre
à bout uni.
VII.1.1.2 Tuyaux en acier
Les tubes d‟acier sont fabriqué à partir :
- De tôles ou de feuillards pour les tubes soudés ;
- A partir de lingots, blooms ou ronds pour les tubes sans soudure.
Divers revêtements extérieurs peuvent être mis en œuvre pour ce type de tuyaux. Les tuyaux en
acier présentent les avantages suivants :
- Plus légers que les tuyaux en fonte ;
- Une grande résistance aux contraintes (chocs, écrasements et déplacements de terrain) ;
- Adaptés à toutes les conditions de service par la possibilité de jouer sur la nuance de l‟acier ou
l‟épaisseur de la tôle ;
- Plus long que les autres types, ce qui diminue le nombre de raccordements et rend la pose plus
rapide.
Par contre ils présentent une très faible résistance à la corrosion.
VII.1.1.3 Polychlorure de vinyle (PVC)

Les conduites en polychlorure de vinyle (PVC), on les trouve en différentes classes de pression,
pour des diamètres relativement faibles. Leur assemblage se fait par joint élastomère.
Les tuyaux en PVC ont un bon comportement dans le temps sous réserve qu'un certain nombre de
conditions soient impérativement respectées :
- Toujours les stocker à l'abri des rayons UV et à une température raisonnable avant leur mise en
place ;
- Prévoir une pose particulièrement soignée, notamment sans points durs ;
- Les maintenir toujours au-dessous de leur pression nominale ;
- Veiller à ce qu'ils ne subissent pas d'agressions mécaniques au cours de leur durée de vie.

VII.1.1.4 Polyéthylène haute densité (PEHD)

Le polyéthylène haute densité (PEHD) a connu au cours des deux dernières décennies une percée
considérable dans le domaine de la distribution de l'eau. Ce matériau dispose de toutes les qualités du PVC

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(insensibilité aux agressions chimiques et à la corrosion notamment), sans en présenter les principaux
inconvénients (ils sont moins fragiles, et résistent mieux aux agressions mécaniques).
De plus, leur assemblage par soudure bout à bout ou manchon électrosoudable (ou par raccord
vissable pour les plus petits diamètres) rend les conduites en PEHD autobutées, ce qui est un avantage
supplémentaire.
De plus la faible célérité des conduites en PEHD (300 m/s) par rapport à celle de l‟acier ou la fonte
(1000 à 1200 m/s), rend ce matériau plus viable. Cet avantage permet dans les cas des refoulements
présentant de faibles HMT (<12 bars) de limiter les volumes des ballons anti bélier, voire l‟absence de
nécessité d‟une protection anti-bélier.
VII.1.1.5 Les tuyaux à tube médian en tôle d’acier et double revêtement en béton armé
Les tuyaux de ce type se composent :
- D‟une chemise cylindrique en tôle d‟acier ;
- D‟un revêtement intérieur en béton, armé ou non ;
- D‟un revêtement extérieur en béton armé.
VII.1.1.6 Les tuyaux en béton précontraint
L‟intérêt de l‟utilisation du béton précontraint, réside dans le fait que, jusqu‟à la limite des
pressions d‟essais, des efforts de compression interne sont opposés aux efforts de traction dus aux charges,
ce qui évite la fissuration du béton. L‟étanchéité du tuyau est ainsi parfaitement assurée et sa résistance aux
agents extérieurs est considérablement augmentée.
VII.1.1.7 Les tuyaux en amiante ciment
Ils sont fabriqués à partir d‟un mélange intime et homogène en présence d‟eau, d‟amiante en fibre
et de ciment portland, à l‟exclusion de toute armature métallique. Les tuyaux comportent deux extrémités
unies ou bouts lisses.
VII.1.2 La corrosion des canalisations
VII.1.2.1 Phénomène de la corrosion

La corrosion désigne l'altération d'un matériau par réaction chimique avec un oxydant (le
dioxygène et le cation H+ en majorité). On distingue la corrosion interne due à la qualité de l‟eau
transportée par la conduite et la corrosion externe due à la qualité des sols traversés et la présence
parfois de l‟eau dans ces derniers.

La corrosion des métaux est dans la grande majorité des cas une réaction électrochimique (une
oxydoréduction) qui fait intervenir la pièce manufacturée et l'environnement. Il faut donc prendre en
compte

- Le matériau :
- Composition chimique ;
- Microstructure (taille de cristallites, précipités), et donc les traitements thermomécaniques ;
- Traitements de surface.
- L'environnement :
- Composition chimique ;
- Pression ;
- Température.

Cela conditionne le type de corrosion et la vitesse de corrosion ; dans les installations


industrielles, on définit ainsi des zones de risque de corrosion appelées boucles de corrosion.

La forme de la pièce et les traitements subis (mise en forme, soudure, vissage) jouent un
rôle primordial. Ainsi, un assemblage de deux métaux différents (par exemple deux nuances

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d'acier, ou le même acier traité différemment) peut créer une corrosion accélérée ; on voit d'ailleurs
souvent des traces de rouille au niveau des écrous. Si la pièce présente un interstice (par exemple
entre deux plaques), cela pourra former un milieu confiné qui évoluera différemment du reste de la
pièce et donc pourra aboutir à une corrosion locale accélérée. Toute hétérogénéité peut conduire à
une corrosion locale accélérée, comme par exemple aux cordons de soudure. L'hétérogénéité de
l'environnement auquel est soumis une pièce métallique de composition régulière peut susciter une
corrosion dite par 'pile de concentration'. Il en est de même pour une pièce métallique localisée
dans une solution de composition identique mais connaissant des agitations non-uniformes. Une
plaque métallique partiellement immergée subira une corrosion localisée dite « à la ligne d'eau ».

VII.1.2.2 Protection contre la corrosion

Il existe deux moyens d'empêcher la réaction chimique d'avoir lieu :

On peut tout d'abord isoler la pièce de l'environnement, par un revêtement en utilisant une couche
de peinture, de matière plastique, ou par un traitement de surface : nitruration, chromisation, projection
plasma.
Il est aussi possible d'introduire une autre pièce pour ralentir ou empêcher la réaction ; c'est le
principe de la protection cathodique qui peut être faite par deux moyens :
Un premier moyen de la réaliser est d'utiliser une « anode sacrificielle ». Cette nouvelle pièce
(souvent en zinc ou magnésium) abaisse en effet le potentiel électrochimique de la pièce protégée en
dessous du potentiel ou il peut s'oxyder, et va se corroder à la place de la pièce à protéger. En milieu
aqueux, il suffit de visser ou de mettre en contact l'anode sacrificielle sur la pièce à protéger. Si la pièce est
de grande dimension telle que une conduite de grande longueur, il faut cependant tenir compte d'une
déperdition de protection liée à la chute ohmique. Celle-ci est provoquée par la résistance au passage du
courant dans le milieu environnant, et elle augmente avec la distance du point de la pièce protégée au
contact avec l'anode sacrificielle. Au-delà d'une certaine distance, qui dépend de la conductivité du milieu,
la pièce n'est plus protégée. Il faut donc positionner les anodes à distance régulière de manière à ce que tout
point se situe en dessous du potentiel ou le métal peut se corroder. Ces anodes sacrificielles se consomment
et ont donc une durée de vie limitée, et nécessitent un remplacement périodique. À l'air, il faut entièrement
recouvrir la pièce de zinc, c'est le principe de la galvanisation.
Un deuxième moyen de réaliser la protection cathodique est d'abaisser le potentiel du métal avec
une source électrique externe, en imposant un potentiel ou un courant entre la pièce et une anode externe
positionnée au regard de la surface, mais sans contact direct avec le métal. Dans ce cas, l'anode ne se
consomme pas et n'a pas besoin d'être remplacée.

VII.2 Courbes caractéristiques des conduites et des réseaux

La détermination du point de fonctionnement d'une pompe permet de connaître le débit et


la hauteur manométrique engendrée par une pompe donnée débitant dans un réseau ou une
conduite donnée.

Cette détermination s'effectue facilement en traçant sur un même graphique la courbe


caractéristique de la conduite qui représente pour chaque débit la somme de la hauteur
géométrique et des pertes de charges dans la conduite selon l‟équation suivante :

La perte de charge totale d'une conduite, en fonction du débit du liquide, sera reportée sur un
graphique. On obtient ainsi la courbe caractéristique de la conduite. On peut également représenter la
hauteur géométrique d'élévation en fonction du débit, ce qui permet de déterminer d'une façon simple, pour
chaque débit, la somme de Hgéom et ∆h (Ja+Jr).
La perte de charge est proportionnelle au carré du débit et la courbe est une parabole de la forme
suivante :

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Hmt = Hg+∆P+∆h = Hg+∆P+R Q2

Fig. 23 : Courbe caractéristiques d’un réseau


A un débit donné, correspond une Pdc ∆h du aux frottements dans les canalisations et aux accidents
de parcours.
Plus le débit augmente dans les canalisations et plus il y a de Pdc. La relation exprimant l‟évolution
des Pdc en fonction du débit volumique est :
∆h1/ Qv1² = ∆h2/ Qv2²
On s‟aperçoit que le rapport des Pdc varie en fonction du carré du débit :
Qv1² / Qv2²= ∆h1/ ∆h2

VII.3 Point de fonctionnement d’une pompe débitant dans un système de


refoulement

La détermination du point de fonctionnement d'une pompe permet de connaître le débit et


la hauteur manométrique engendrée par une pompe donnée débitant dans un réseau ou une
conduite donnée.

Cette détermination s'effectue soit, graphiquement en traçant sur un même graphique la courbe
caractéristique de la conduite (qui représente pour chaque débit la somme de la hauteur géométrique et des
pertes de charges dans la conduite) et la courbe (H-Q) caractéristique de la pompe. Au point d'intersection
de ces deux courbes, la hauteur manométrique de la pompe sera égale à la somme de la hauteur
géométrique totale dans la conduite. Par conséquent, ce point est le point de fonctionnement de la pompe.
Soit mathématiquement si nous possédons en main l‟équation donnant la hauteur manométrique délivrée
par la pompe en fonction du débit, tout en résolvant l‟équation suivante :
HMT = Hp
Ce qui donne :
Hg + R Q2 = a Q2 + b Q + c
Remarques :
- Pour une nouvelle pompe il faut déterminer un nouveau point de fonctionnement.
- Pour que ce point soit rationnellement déterminé, il doit se situer au droit du rendement maximal de
la pompe.

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Fig. 24 : point de fonctionnement d’une pompe

VIII. L’ÉQUIPEMENT HYDRAULIQUE D’UNE STATION DE POMPAGE


VIII.1 La pompe
VIII.1.1 Vitesse de rotation d’une pompes centrifuges
Si la vitesse de rotation d'une pompe centrifuge passe de n1 à n2 tours/min., le débit Q, la hauteur
manométrique HMT et la puissance absorbée P varient dans les rapports suivants :

La vitesse d‟un moteur électrique est donnée par la relation générale :

avec : f = fréquence (50 Hertz) et p = nombre de paire de pôle.


Le tableau suivant donne, en %, la variation des débits, des hauteurs et de la puissance en fonction
de la variation de n (aussi en %) :
Tableau 2: variation de Q, H, P en fonction de n

VIII.1.2 Vitesse spécifique ns


C‟est la vitesse à laquelle tournerait une pompe étalon et calculée pour élever un débit de 1 m3/s à
une hauteur de 1.0 m.
Elle intervient pour le choix d'un type de pompe. La vitesse spécifique ns d'une pompe vaut :

- n : vitesse de rotation en t/min ;


- Q : débit m3/s ;
- H : hauteur manométrique totale d'élévation en m.
On désigne souvent ns comme la vitesse de rotation de la pompe.
Quelques valeurs indicatives sont rassemblées dans le tableau ci-dessous :
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Tableau 3 : vitesses de rotation de différentes pompes

VIII.1.3 Choix d’un type de pompe


Les différents critères permettant de choisir la pompe la mieux adaptée à la fonction envisagée
sont :
VIII.1.3.1 Vitesse de rotation
Le coût d‟une pompe centrifuge dépend directement de sa vitesse de rotation. Plus celle-ci est lente,
plus son coût est élevé. En première approximation, pour une puissance absorbée égale, et en prenant
comme base le prix d‟une pompe à 3 000 tr/min, les prix varieront dans les proportions suivantes :
- 3 000 tr/min = 100 ;
- 1 500 tr/min = 150 ;
- 1 000 tr/min = 300.
La diminution de la vitesse a pour avantages :
- la réduction du bruit ;
- l‟amélioration de la capacité d‟aspiration ;
- la diminution de l‟usure.
Le choix de la vitesse de la pompe se fera donc après avoir effectué une étude technico-
économique.
VIII.1.3.2 Point de fonctionnement
Le point de fonctionnement sur la courbe caractéristique doit se trouver le plus près possible du
point présentant le rendement maximum (PRM), et ceci pour des raisons évidentes d'économie d'énergie,
mais aussi pour des raisons de tenue mécanique de la pompe afin d‟éviter tout phénomène de cavitation.
Le débit choisi Q doit satisfaire à la condition suivante, 0,5QN < Q < 1,25QN, QN étant le débit
correspondant au point de rendement maximum (PRM) de la courbe caractéristique.
Cette condition est issue des variations de la force radiale Fr s'exerçant sur le mobile de la pompe (roue –
arbre), comme l'illustre la figure 25-a.

Fig. 25 : a) représentation de la poussée axiale et radiale ; b) point de fonctionnement et poussée radiale


En dehors de la zone prescrite de fonctionnement, l'augmentation de la force radiale entraîne une
fatigue des composants du mobile de la pompe (roulements, garniture d‟étanchéité). Le point de
fonctionnement de la pompe doit donc être le plus près possible du point correspondant à la valeur
minimum de la force radiale, et se situer plutôt à gauche de la courbe (figure 25-b).
De plus, le fonctionnement très à droite ou très à gauche du point de fonctionnement optimum de la pompe,
entraîne des variations de la poussée axiale Fa, ce qui génère des vibrations. A droite de la courbe il y a plus
de risques de cavitation pouvant entraîner la destruction de la roue.

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VIII.1.3.3 NPSH requis


En général, les catalogues des fabricants de pompes donnent la courbe caractéristique du NPSHr
(NPSHr = f(Q)) correspondant au diamètre nominal de la roue (= diamètre maximum). Si la roue est rognée
le NPSHr est modifié. Sa nouvelle valeur peut être approchée graphiquement, comme l'indique la figure 26.

Fig. 26 : influence du diamètre de la roue sur le NPSHr


La pompe choisie doit de plus présenter une valeur de NPSHr compatible avec le NPSH disponible
de l'installation. En tout état de cause la valeur du NPSHd doit être supérieure à celle du NPSHr, on rappel
que la marge de sécurité devant être de 0,5 m au minimum (NPSHr ≤ NPSHd – 0,5 m).
VIII.1.3.4 Allure de la courbe caractéristique
La recherche de la pompe donnant les caractéristiques désirées (hauteur-débit) dans les catalogues
des constructeurs peut conduire à trouver plusieurs modèles correspondant à ces caractéristiques. En plus
des conditions énumérées précédemment, on choisira la pompe présentant la pente la plus importante au
niveau du point de fonctionnement, afin que toute variation de la hauteur (valeur non complètement
maîtrisée par les calculs et dans le temps) n'entraîne qu'une faible variation du débit, comme l'indique la
figure 27.

Fig. 27 : influence de la forme de la courbe sur le choix de la pompe


VIII.1.3.5 Étanchéité de l’arbre
Les tresses constituent un système d‟étanchéité économique, mais requérant une certaine attention
au niveau de l‟exploitation. Du fait qu‟elles sont en contact direct avec l‟arbre, il est nécessaire de créer une
fuite pour les lubrifier et les refroidir. Il y a donc un compromis à trouver entre un fonctionnement
privilégiant la lubrification, et un fonctionnement limitant les fuites au détriment de la tenue de la tresse. Si
le fluide pompé est incompatible avec la fonction de lubrification, il doit être prévu un fluide auxiliaire (cas
des eaux chargées ou abrasives). L‟utilisation de tresses exige de chemiser les arbres au droit du système
d‟étanchéité. Ce type d‟étanchéité n‟est pas adapté aux vitesses de rotation élevées.
Les garnitures mécaniques assurent une étanchéité performante et sont adaptées à la plupart des
applications (néanmoins des précautions doivent être prises pour éviter toute dépression pouvant provoquer
leur dégradation). Elles sont plus onéreuses que les garnitures tresses.

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VIII.1.3.6 Matériaux de construction


En fonction des caractéristiques du fluide à pomper on peut choisir :
- pour de l’eau douce :
- de la fonte ;
- de l‟acier (pour les pressions élevées).
- pour de l’eau saumâtre ou de l’eau de mer :
- de l‟acier inoxydable ;
- du bronze ou du laiton ;
- du cupro-aluminium.
- pour les produits chimiques :
- de l‟acier inoxydable,
- des matériaux synthétiques (PVC, PP).
- pour les produits abrasifs :
- de la fonte alliée ;
- de la fonte revêtue.
Le choix des matériaux dépend aussi du compromis à faire entre le prix et la durée de vie de la
pompe.
VIII.1.3.7 En fonction des caractéristiques hydrauliques
(débit, hauteur manométrique d'élévation)

Figure 28 : courbes caractéristiques des pompes


VIII.1.3.8 En fonction des conditions particulières d'utilisation
- Pompe à piston et pompe centrifuge avec hydro-éjecteur
Usage : pomper l'eau dans les puits profonds avec un faible débit.
Exemple :
- Pompe à bras ou à pied au Sahel ;
- Pompe des jardins.
- Pompes centrifuges monocellulaires et multicellulaires
La hauteur de refoulement d'une pompe varie avec sa vitesse de rotation. Pour les pompes
monocellulaires :
- 1450 T/min h élévation environ 60 m
- 2900 T/min h élévation environ 100 m
Pour obtenir des hauteurs d'élévation supérieures il faudra utiliser des pompes multicellulaires (=
plusieurs pompes mono en série).
D‟une manière générale :
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- H < 60 m pompe monocellulaire ;


- 60 < H < 90 m possibilité entre une pompe monocellulaire (moteur électrique) à vitesse élevée
(2900 t/min) et une pompe multicellulaire à vitesse faible (1450 t/min) – étude économique
nécessaire ;
- H > 90 m pompe multicellulaire.
- Pompes à axe horizontal ou pompes à axe vertical
- Pompe horizontale pour Hasp < 6 - 7 m ou alimentation en charge.
- Pompe à axe vertical pour les puits et les forages.
- Pompes à ligne d'axe - groupe immergé
- Pompes à ligne d'axe : le moteur est installé au niveau du sol.
- Groupe immergé : directement dans le forage ou le puits.
Lorsque qu‟une pompe multicellulaire n‟est pas nécessaire, on choisira, d‟une manière générale, les
types de pompe suivants :
- H < 15 m et Q > 100 l/s : pompes hélices ou hélico-centrifuges,
- H > 15 m et Q tous : pompe centrifuge.
VIII.1.3.9 Conclusion
Après avoir correctement défini les caractéristiques de fonctionnement de la pompe, à savoir le
débit et la hauteur d‟élévation correspondante, ainsi que celles de son système d'aspiration (NPSH
disponible), il convient de sélectionner la pompe et son moteur d'entraînement de façon à obtenir une
marche correcte et pérenne du groupe électropompe, ce qui implique la parfaite connaissance des principes
de fonctionnement des pompes et des variations de leurs caractéristiques en fonction de différents
paramètres (diamètre de la roue, vitesse de rotation, …).
Remarque :
L'optimum économique en matière de durée journalière de pompage correspond au moins à 20h.
Il est prudent de prévoir un groupe supplémentaire dans une station pour des raisons de sécurité.
Exemple :
- 1 ou 2 pompes électriques ;
- 1 pompe à moteur diesel en cas de panne de courant.
VIII.1.4 Recherche du régime optimal
En pratique, il y a lieu de rechercher le type de pompe donnant le meilleur rendement économique,
en faisant varier la vitesse de la pompe.
Cette vitesse est liée à celle du moteur électrique d'entraînement qui est de 3000, 1500, 1000 ou 750
tours/min, pour un nombre de pair de pôle de 1, 2, 3 , 4 correspondant, et une fréquence de 50 Hz.
Les constructeurs réalisent toute une série de groupes plus ou moins voisins et ne donnent pour
chacun d'eux que la portion du plan du diagramme (H, Q) où le rendement est acceptable.
Le choix d‟une pompe se fait à partir d‟un catalogue de pompes disponible auprès des fournisseurs.
On se sert des points de fonctionnement pour choisir une pompe qui les satisfait tout ont ayant le meilleur
rendement possible.
VIII.1.5 Garantie de performance et tests standards
La performance de la pompe devra être conforme à ISO 2548 - Code test d‟approbation - Classe C
(1973). Le but des tests est de confirmer la performance de la pompe et de la comparer avec la garantie du
fabricant. Le test de performance de la pompe (des pompes) devra fournir la performance de la pompe
concernant le débit de refoulement, la hauteur totale de charge, l‟énergie absorbée, etc. Pour une
combinaison moteur - unité motrice (par exemple, une pompe submersible; ou une pompe et un moteur
séparé avec une garantie d‟efficacité totale), la garantie englobe l‟efficacité de l‟unité entière.
Avant son expédition, la pompe doit être éprouvée afin de s‟assurer tant de son bon état
électromécanique que de son bon fonctionnement aux valeurs nominales des services électriques selon les
normes ISO 2548 - Classe C (1973).
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Sur demande, le fournisseur de la pompe doit fournir les résultats d‟épreuves indiqués ci-dessous:
- Courbe d‟essai hydraulique devant prouver que la pompe répond aux conditions de marche
spécifiées dans les normes ISO 2548 - Classe C (1973) ;
- La consommation de courant électrique durant l‟essai ;
- Test Megger - vérification de la résistance électrique à la mise à la terre ;
- Test humide - test de fonctionnement immergé et vérification électrique de la tension nominale ;
- Test sec - test d‟au moins 15 second dans des conditions sèches avec vérification que la
consommation en tension et puissance ne dépasse pas la valeur nominale en condition sèche ;
- Infiltration d‟eau et vérification de l‟huile. ;
- Vérification des unités de surveillance - incluant, mais ne se limitant pas, les sondes de température
du moteur et les détecteurs de fuites ;
- Un test hydrostatique de la volute de la pompe ou de l‟unité complète de la pompe et un test de
vibration, seront effectués à la demande express de l‟acheteur.
VIII.1.6 L’expérience acquise
Le fabricant de pompes doit avoir installé plusieurs unités de pompes de type similaire, qui ont
fonctionné au moins cinq ans. On donne la préférence au fournisseur qui, à court délai, est en mesure
d‟assurer le remplacement temporaire d‟une pompe à partir d‟un parc de location où se trouve un inventaire
adéquat de pompes et d‟accessoires. La préférence est donnée également au fournisseur qui, localement,
peut fournir les pièces et la main-d‟œuvre avec des techniciens entraînés à l‟usine.
VIII.1.7 Couplage de pompes
Il peut s'effectuer en série ou en parallèle. Au sein d‟un réseau, les pompes peuvent être couplées de
manière à obtenir un gain de débit ou de hauteur manométrique.
Si la gamme de débit à pomper est assez large, on a intérêt à utiliser un groupe de pompes en
parallèle. À l'inverse, si les charges sont grandes, on pourra utiliser des pompes installées en série. Les
schémas suivant décrivent ces installations sur le principe de charge commune et somme des débits pour le
regroupement en parallèle, et débit commun et somme des charges pour un système en série.
VIII.1.7.1 Couplage en série
Le refoulement de la première pompe débouche dans l'aspiration de la seconde, et ainsi de suite. Le
même débit traverse toutes les pompes et les hauteurs d'élévation produites par chaque groupe s'ajoutent.
On a donc :

Le couplage en série permet donc d‟obtenir une hauteur manométrique très importante. Il est
néanmoins plus intéressant d‟utiliser des pompes multi-étagées pour lesquelles le couplage en série est
effectué à l‟intérieur d‟un même corps de pompe (jusqu‟à plusieurs dizaines de roues). Ceci permet de
limiter les pertes de charge qui surviennent lors du passage du fluide d‟une pompe à une autre.
On peut coupler des pompes identiques ou des pompes différentes, il faut veiller dans ce cas à ce
que le débit ne dépasse pas le débit maximal de l‟une d‟elles. Une pompe utilisée au-delà de son débit
maximal se comporterait en turbine et absorberait une partie de l‟énergie fournie par les autres pompes.

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Figure 29 : pompes en série


Remarque :
Dans tous les cas, la hauteur résultant du couplage est inférieure à la somme des hauteurs créées
pour chaque pompe fonctionnant seule sur la même canalisation.
VIII.1.7.2 Couplage en parallèle
Chaque conduite de refoulement aboutit à un collecteur général commun.
Le débit de collecteur commun sera composé de la somme des débits de chaque pompe.
La caractéristique de l'ensemble des groupes sera obtenue en sommant pour une même ordonnée H
les débits abscisses de chaque groupe.
Des pompes couplées en parallèle contribuent chacune au débit global tout en fonctionnant à la
même hauteur manométrique. On a donc ici :

Ce type de couplage est intéressant si l‟on a besoin d‟un débit trop important pour être obtenu par
une seule pompe. Il est également intéressant de coupler des pompes en parallèle afin de pouvoir les
commander en cascade si l‟on a besoin d‟un débit variable. On peut aussi chercher à pouvoir alterner entre
une pompe à gros ou à petit débit. Dans le cas de l‟utilisation de pompes différentes, il faut veiller à ce que
la hauteur manométrique nécessaire ne soit pas plus élevée que la hauteur manométrique maximale de l‟une
des pompes. Dans le cas contraire, sa contribution au débit serait négligeable.

Figure 30 : pompes en parallèle


Remarque : la somme des débits partiels réels < QTot. Théorique
VIII.1.7.3 Choix du couplage de pompes
Le couplage de pompes pour installation dans un réseau doit permettre de maximiser le débit ou la
hauteur manométrique. Pour un réseau peu résistant, nécessitant un gros débit ou un débit variable, on
préfèrera un couplage parallèle, alors que pour un réseau fortement résistant le couplage série est
obligatoire.
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Dans tous les cas, contrairement à l‟association libre de pompes, le couplage au sein d‟un réseau ne
fournira la somme exacte ni des débits, ni des hauteurs manométriques, mais fournira une valeur inférieure.
Ceci est du au caractère convexe de la caractéristique d‟un réseau.
VIII.1.8 Réglage du débit
Afin de pallier à une éventuelle sous-estimation des pertes de charge dans le réseau, ou pour
compenser le vieillissement des éléments, la pompe choisie est en général surdimensionnée par rapport au
débit souhaité dans le réseau. Il convient alors de ramener le débit obtenu initialement à celui souhaité.
VIII.1.8.1 Association Vanne-Réseau
On peut utiliser pour cela une vanne de réglage montée en série ou en parallèle avec le réseau.
Celle-ci impose une perte de charge singulière ajustable, de type :

pour une ouverture donnée.


Dans le cas d‟un montage en série avec le réseau, la perte de charge due à la pompe s‟ajoute a celle
du réseau, on choisit donc une vanne qui permet d‟obtenir un nouveau point de fonctionnement au débit
souhaité et on a la relation:

Comme qv souhaité < qv pf, on a une hauteur manométrique supérieure à celle au point de
fonctionnement initial et une perte de charge du réseau inférieure à celle au point de fonctionnement initial.
L‟ajout de la perte de charge due à la vanne augmente donc logiquement la résistance du réseau afin
de réduire artificiellement le débit. La puissance consommée par la pompe augmente avec le débit, donc
l‟adjonction d‟une vanne permet de réduire sensiblement la puissance consommée, malgré l‟augmentation
de la résistance.
On peut aussi considérer que la vanne transforme la pompe en une pompe équivalente de hauteur
manométrique réduite de Jvanne.

Figure 31 : Caractéristique d'une association Vanne-Réseau en série


Dans le cas d‟un montage en parallèle où la vanne est dans une branche additionnelle, on dit qu‟elle
bipasse le débit superflu. On a donc égalité entre la hauteur manométrique, la perte de charge du réseau et la
perte de charge de la vanne, car ces trois branches sont alors montées en parallèle. Cette possibilité de
passage additionnelle tend à diminuer la perte de charge initiale et donc à repousser la pompe vers un point
de fonctionnement à débit supérieur. La puissance consommée par la pompe est donc supérieure à celle au
point de fonctionnement initial dans le cas d‟un montage de vanne en parallèle.

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Figure 32 : Caractéristique d'une association Vanne-Réseau en parallèle


VIII.1.8.2 Variation de vitesse de rotation de la pompe
On peut logiquement obtenir un débit inférieur au débit au point de fonctionnement initial en
réduisant la vitesse de rotation de la pompe, car on a montré que débit et hauteur manométrique sont
respectivement proportionnels à la vitesse de rotation et à son carré.
La variation de vitesse de rotation d‟une pompe se caractérise donc par une simple déformation de
sa courbe caractéristique selon les axes qv et Hmt, qui permet de trouver un nouveau point de
fonctionnement, au débit recherché.

Figure 33 : Réglage de débit par variation de la vitesse de rotation


Si l‟on admet que le rendement de la pompe est pratiquement constant sur la gamme de débits
considérée, la puissance consommée par la pompe sera sensiblement réduite, celle-ci étant proportionnelle
au cube de la vitesse de rotation.
La plupart des moteurs et beaucoup de circulateurs comportent maintenant un nombre élevé
d‟enroulements, ceci permet, par commutation, d‟accéder à plusieurs régimes de vitesse prédéfinis.
Les circulateurs offrent souvent deux à cinq vitesses possibles, la plus faible étant de l‟ordre de
70% de la plus élevée.
Les moteurs équipés ou associés à un variateur de vitesse par variation de fréquence sont plus
onéreux, et sont généralement utilisés en régulation, quand un réglage progressif du débit est souhaité. Ici
encore, une étude de coût peut s‟avérer nécessaire.
VIII.1.8.3 Rognage des roues
Le rognage de roue consiste à réduire le diamètre extérieur de la roue sans modifier le corps de
pompe. Cette pratique permet d‟abaisser la caractéristique de la pompe afin de l‟adapter au mieux à des
conditions de charge et de débits précis. Les aubes doivent être affûtées de nouveau pour retrouver un profil
de bord de fuite adéquat.
En théorie, le débit et la hauteur manométrique varient proportionnellement au carré du diamètre de
la roue. On a alors :

L‟erreur commise est faible tant le rognage ne dépasse pas 15% du diamètre initial.
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VIII.2 Les accessoires


VIII.2.1 Équipements en amont et en aval des pompes
Les équipements hydrauliques d‟une station de pompage comprennent en dehors des pompes elles
mêmes :
Les équipements d‟aspiration : grille, tulipe d‟aspiration, crépine, clapet, joint, vanne, convergent,
dispositif anti-vortex, appareils de protection anti-bélier, circuit d‟amorçage de la conduite et de la pompe.
Ces équipements se différencient selon que l‟aspiration se fait dans une bâche ou sur une conduite.
Les équipements de refoulement : joint, divergent, clapet anti-retour, vanne, appareils divers.
VIII.2.1.1 Équipements en amont : aspiration
L‟aspiration des pompes d‟une station peut se faire soit dans une bâche d‟aspiration, soit dans une
conduite.

VIII.2.1.1.1 Aspiration en bâche


L‟eau à élever est stockée dans une bâche ou réservoir d‟aspiration.
- Grilles :
Ces dispositif ne sont utilisés que pour les pompages d‟eau brute afin d‟éviter l‟entrée des corps
solides dans les pompes.

Figure 34 : Équipements à l’aspiration d’une station de pompage d’eau brute


- Tulipe :
La nécessité de la tulipe dépend essentiellement de la vitesse d‟entrée de l‟eau dans la conduite
d‟aspiration.
Pour des valeurs ne dépassant pas 0.8 m/s, il est possible de ne pas prévoir de tulipe. Cependant son
utilisation permet de diminuer les pertes de charge. Aussi est-il recommandé d‟en prévoir dés que la vitesse
atteint 0.5 m/s.

Figure 35 : Position de la tulipe d’aspiration

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- Crépine :
Tout comme la grille, la crépine évite l‟entrée accidentelle de corps solides dans la pompe. Elle est
constituée par un cylindre perforé qui refuse le passage à des objets nettement plus petits que la grille.
Il est à noter qu‟une crépine doit toujours être entièrement immergée pour éviter les rentrées d‟air
(une marge suffisante doit être prévue pour le vortex) et éloignée d‟environ 0.5 m du fond du puisard.
- Clapet d’aspiration ou clapet à crépine :
Un clapet anti- retour placé sur la canalisation d‟aspiration évite à l‟arrêt de la pompe, un retour
d‟eau si de son coté le clapet anti-retour normalement placé au refoulement ferme mal.

VIII.2.1.1.2 Aspiration sur conduite


L‟eau à élever arrive à la station par une conduite que l‟on relie directement au collecteur
d‟aspiration de l‟usine d‟où partent les aspirations des pompes ; il n‟existe aucune bâche à la station.
- Conduite ou collecteur d’aspiration :
Sur la conduite, on évitera toute formation de poches d‟air. Les parties horizontales comporteront
une légère pente (2%) montant en direction de la pompe.
La vitesse de circulation de l‟eau dans la conduite d‟aspiration sera de l‟ordre de 0.8 à 1.2 m/s, afin
de limiter les pertes de charge notamment au droit des piquages vers les pompes. Ces piquages seront
effectués de préférence en Y sauf si le collecteur d‟aspiration est alimenté à ses deux extrémités. Dans ce
cas, il sera judicieux de prévoir une vanne dite de partage au milieu du collecteur.
- Joints :
Si la conduite d‟aspiration est en dépression, une attention particulière sera donnée aux joints afin
de supprimer toute possibilité d‟entrée d‟air et éventuellement d‟entrée d‟agent polluant. Aussi, on préfèrera
les joints soudés aux joints emboitement au plomb et à la filasse, et aux joints à manchons filetés.
Pour le raccordement sur les appareillages, crépine, clapet, vanne, pompe, on utilisera les joints à
brides.

VIII.2.1.1.3 Organes communs aux deux cas d’aspiration


L‟idée maîtresse qui présidera à l‟étude des oranges communs d‟aspiration est la limitation des
pertes de charges d‟une part, et l‟élimination de tout dispositif risquant d‟engendrer des entrées d‟air d‟autre
part.
- Coudes, dispositif anti-vortex :
Les coudes seront le moins nombreux possible, et à grand rayon de courbure. On évitera de monter
un coude juste en amont de la bride d‟aspiration ; si cela s‟avère impossible, on améliorera le coude en
installant une cloison ou un croisillon anti-vortex.
- Vanne d’aspiration :
Une vanne montée à l‟aspiration de la pompe permet d‟isoler la pompe pour les travaux d‟entretien
ou de démontage sans pour autant arrêter toute la station.
- Convergent d’aspiration :
Afin de limiter les pertes de charges à l‟aspiration des pompes, la conduite d‟aspiration a
fréquemment un diamètre élevé donnant une vitesse de circulation de 0.8 à 1 m/s.
Cette vitesse est inférieure à la vitesse à l‟entrée de la bride de pompe (de l‟ordre de 2 à 5 m/s). La
conduite est alors raccordée à la pompe par un convergent, ce qui permet d‟avoir une accélération
progressive de l‟écoulement, favorisant la bonne répartition des vitesses juste à l‟amont de la pompe.
- Amorçage :
Lorsqu‟une pompe centrifuge n‟est pas en charge à l‟aspiration, un amorçage de la pompe doit être
prévu avant la mise en marche du groupe.

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VIII.2.1.2 Équipements en aval : refoulement


- Joint de raccordement :
La conduite de refoulement sera raccordée à la pompe de manière à ne pas transmettre aucun effort
parasite sur la pompe. Cela est assuré par l‟utilisation d‟un joint adéquat, qui facilitera aussi le démontage
de la pompe ou des appareilles aval.

Figure 36 : Joint de démontage autobutant


- Divergent :
A la sortie de la pompe, la vitesse de l‟eau peut être de 3 à 7 m/s. Dans les conduites de
refoulement, il est nécessaire de ralentir cette vitesse pour la maintenir dans une plage de 1.2 à 1.5 m/s.
- Clapet de refoulement :
A la sortie de la pompe, il pourra être placé un clapet dont le rôle sera d‟empêcher l‟inversion du
débit d‟eau lors de l‟arrêt de la pompe. Les clapets les plus utilisé sont les clapets à battant installés sur des
conduites horizontales. D‟autres types sont utilisables :
- Clapets à battants multiples pour diminuer le temps de fermeture ;
- Clapet à corps en forme de tuyère avec soupape à ressort ;
- Clapet à membrane caoutchouc (hydrostop) ;
- Clapet à faible inertie.

Figure 37 : Clapets à fermeture rapide


- Vanne de refoulement :
La vanne de refoulement placée après la pompe et le clapet anti-retour, peut avoir plusieurs rôles.
Cette vanne permettra tout d‟abord d‟isoler la pompe lors des entretiens et des démontages. La vanne peut
intervenir également lors de la mise en marche et de l‟arrêt de la pompe dans le cas des pompes centrifuges.
Pour celles-ci, en effet, la courbe de puissance absorbée montre que la puissance est minimale lorsque la
vanne de refoulement est fermée. Il sera donc intéressant, dans le cas où de grosses puissances sont en jeu,
de démarrer la pompe vanne fermé pour limiter la durée du démarrage. La manœuvre progressive de la

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vanne de refoulement permettra par ailleurs, lors du démarrage et de l‟arrêt du groupe, de limiter les coups
de bélier dus aux variations brusques de la vitesse de l‟eau dans la conduite de refoulement.
- Conduite ou collecteur de refoulement :
La vitesse de circulation de l‟eau dans la conduite de refoulement d‟une station de pompage sera de
l‟ordre de 1.3 à 1.5 m/s. En effet, le long de cette conduite ou collecteur se trouvent les dérivations ou
piquages pour le raccordement du refoulement des pompes. Ces piquages seront de préférence en oblique.
Cependant, il arrive que pour des raisons de sécurité, la station soit raccordée par ses deux extrémités au
réseau de distribution. Dans ce cas, les piquages peuvent être, soit en Y, soit exécutés à 90°. Une trop
grande vitesse dans le collecteur augmente les turbulences et les pertes de charges qui en résultent.
VIII.2.1.3 Cas particulier
- Circuits auxiliaires :
Dans l‟ensemble d‟une station de pompage, il y aura éventuellement à prévoir divers circuits
auxiliaires d‟eau sous pression pour les usages suivants :
- Arrosage des garnitures d‟étanchéité des pompes ;
- Refroidissement des paliers des pompes et moteurs ;
- Refroidissement des moteurs électriques d‟entrainement des groupes ;
- Refroidissement des moteurs diesel ;
- Refroidissement des rhéostats de glissement ;
- Alimentation des circuits d‟amorçage automatique soit par hydroéjecteur, soit par pompe à vide ;
- Alimentation en eau de lavage des grilles ;
- Refroidissement des compresseurs d‟air pour l‟alimentation des réservoirs anti-béliers ;
- Alimentation des sanitaires de la station.
- Débitmètres :
Les dispositifs ponctuels donnant le débit par mesure de la vitesse en un point de la conduite,
peuvent être utilisés surtout pour les grandes diamètres, alors que les compteurs type woltmann ou
similaires sont intéressants dans les petits diamètres. Enfin, les débitmètres électromagnétiques et à
ultrasons, plus coûteux, permettent des mesures suffisamment précises pour les stations de pompage.
- Manomètres :
Ces appareils permettent de contrôler le fonctionnement de la pompe.
Il doit être prévu :
- Un manomètre ou vaccuomètre à l‟aspiration ; il sera placé sur la bride d‟aspiration de la pompe
(emplacement prévu par le constructeur) ou sur la conduite d‟aspiration ;
- Un manomètre au refoulement placé de façon identique.

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Figure 38 : Exemple d’équipement amont et aval d’une pompe

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Figure 39 : Exemple de disposition d’une station de pompage


VIII.2.2 Équipements auxiliaires de la station
Pour assurer le bon fonctionnement des stations de pompage on doit installer des équipements
auxiliaires.
VIII.2.2.1 Le réservoir d’air anti-bélier
Le nombre dépend du nombre des collecteurs de refoulement.

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Figure 40 : Réservoir d’air au refoulement d’un groupe vertical à pompe noyée


VIII.2.2.2 Système de levage
Il existe deux procédés, le palan et le pont roulant :

VIII.2.2.2.1 Le palan
Est un dispositif de levage qui peut supporter un poids élevé, il occupe la longueur de la station de
pompage.

VIII.2.2.2.2 Le pont roulant


Un dispositif de levage ne supportant qu‟environ 1 tonne de poids.
Le choix est fonction du poids de l‟équipement le plus lourd (pompe ou moteur) +20%, de la
travée, et de la consommation d‟énergie :
- Si p<1T  pont roulant manuelle ou électrique ;
- Si p>1T  palan roulant à commande électrique.
VIII.2.2.3 Système de drainage
Évacuation de l'eau par des caniveaux si la station de pompage est proche de l'oued.
Évacuation de l'eau par une pompe de drainage, à partir d‟un puisard pour les stations de pompage
éloignées de l'oued.
Les systèmes de drainage sont installés pour évacuer les débits de fuites et de refroidissement.
VIII.2.2.4 Pompe d'incendie
Pour le bâtiment de la station de pompage on utilise soit une bouche d'incendie, soit une pompe
d'incendie. Ils seront destinés à combattre les incendies qui pourront se déclencher à l'intérieur de la station
de pompage.
VIII.2.2.5 Système de ventilation
On met des grilles sur les murs pour permettre l'entrer de l'air à la station de pompage, ces organes
peuvent être équipé de ventilateur d‟aération. Les appareils qui nécessitent un refroidissement sont ceux en
mouvement tel que le moteur électrique qui a un système de refroidissement et de ventilation autonome.
VIII.2.2.6 L'éclairage
Pour mieux entretenir la station de pompage il faut avoir un bon éclairage de la surface qui est de
l'ordre de 12.5 %.

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IX. L’ÉQUIPEMENT ÉLECTRIQUE D’UNE STATION DE POMPAGE


IX.1 L’inventaire des besoins en énergie et le bilan de puissance
En préalable à l‟étude de l‟alimentation en énergie de la station, il convient de dresser l‟inventaire
des besoins.
On distinguera les utilisations électromécaniques (entrainement des pompes), qui représentent la
majeure partie de l‟énergie consommée par la station, des utilisations accessoires (éclairage, chauffage,
etc.).
IX.1.1 Utilisations électromécaniques
On devra obtenir les informations suivantes :
- La puissance nette aux bornes des moteurs, compte tenu différents rendements (pompe,
accouplement, moteur) et leurs facteurs de puissance ;
- Le programme de marche de ces moteurs (nombre d‟heurs de fonctionnement dans la journée, et
simultanéité éventuelle de fonctionnement) ;
- La tension d‟alimentation des moteurs électrique ;
- Les conditions de démarrage des moteurs électriques : fréquence, valeur du courant de démarrage,
etc....
IX.1.2 Autres utilisations
Ces utilisations de l‟énergie représentent des puissances faibles, marginales par rapport aux valeurs
évoquées précédemment, tel que :
- Éclairage ;
- Chauffage électrique ;
- Auxiliaires (l‟installation de stérilisation, les capteurs et les chaines de mesure (niveau, débit,
pression), les appareils de télétransmissions, etc).
IX.1.3 Bilan de puissance
Lorsqu‟on sera en possession de tous ces éléments, on calculera :
- La somme nette de ces puissances qui est la puissance installée ;
- La somme des puissances des appareils susceptibles de fonctionner simultanément, qui sera la
puissance maximale souscrite auprès du distributeur d‟électricité, et servira à fixer la puissance des
transformateurs.

IX.2 Livraison de l’énergie électrique


IX.2.1 Livraison de l’énergie en basse tension
Il est difficile de donner une limite de puissance en deçà de laquelle le distributeur proposera une
solution de livraison basse tension (220 – 380 v). Dans des zones urbaines ou suburbaines où le réseau est
particulièrement puissant, on pourra quelquefois atteindre 150 kw.
IX.2.2 Livraison de l’énergie en moyenne tension
On entend par « moyenne tension » une livraison sous 3 à 30 kv. Cette livraison implique des
investissements plus importants, mais l‟énergie est moins chère. Lorsque le choix est possible entre
livraison BT et MT, une comparaison économique sera nécessaire.
L‟emplacement du poste de livraison est déterminé en accord avec le distributeur à partir du plan de
masse de la station de pompage. Il est le plus souvent placé en bordure de voie publique afin de faciliter
l‟accès du distributeur. On peut classer les différents types de postes selon la technologie employée, le type
de raccordement au réseau public, la puissance et le nombre des transformateurs.

IX.3 Les transformateurs


Lorsque la station est alimentée en moyenne tension, il est nécessaire d‟abaisser la tension au
moyen de transformateurs pour utiliser l‟énergie dans des conditions acceptables de sécurité et d‟économie.
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IX.4 Le groupe électrogène de secours


Dans les stations de pompages d‟eau, la sécurité est un principe absolu. L‟utilisation du moteur
thermique peut apporter une solution à ce problème. Le moteur thermique entraine un générateur de
puissance capable de suppléer aux défaillances du réseau public de distribution d‟électricité.
Le couplage normal-secours est la solution la plus courante dans laquelle le moteur thermique
entraine un alternateur basse tension alimentant en secours l‟installation basse tension de la station de
pompage.
Un inverseur normal-secours bascule l‟installation électrique sur le groupe électrogène lors de la
disparition de l‟alimentation à partir du réseau public et à l‟inverse bascule l‟alimentation des installations
sur le réseau dés que celui-ci est à nouveau sous tension.

X. LES MOTEURS ÉLECTRIQUES ET CLASSIQUES


X.1 Les moteurs électriques
X.1.1 Différents types de moteurs
On distingue :
- Les moteurs à courant alternatifs qui comprennent les moteurs triphasés asynchrones et synchrones,
les moteurs monophasés et les moteurs à collecteurs sont très peut utilisés dans les applications
industrielles ;
- Les moteurs à courant continu (moteurs à excitation séparée, shunt, série, compound). Le moteur à
excitation séparée est le plus utilisé pour l‟entrainement à vitesse variable de pompe où la variation
de vitesse couvre une plage de quelque tours/minute à la pleine vitesse.
X.1.2 Critères de choix du type de moteur
- Puissance du réseau et problèmes de démarrage ;
- Tension d‟alimentation du moteur.
X.1.3 Appareillage de branchement des moteurs
L‟appareillage électrique doit pouvoir assurer trois fonctions spécifiques :
- La commande des appareillages ;
- Le sectionnement des circuits et des appareils ;
- Protection des circuits et des appareils.

X.2 Les moteurs diesel


X.2.1 Généralités
Les moteurs thermiques utilisés dans les stations de pompage pour entrainer un groupe électrogène
de secours et quelques fois les pompes directement, sont la plus part du temps des moteurs diesel utilisant le
gas-oil ou le fuel-oil comme carburant.
Ce sont des moteurs à combustion interne, en général à quatre temps. La combustion est
progressive étant injecté directement dans le cylindre pendant toute la durée de la combustion. Le
combustible injecté en brouillard très fin prend feu spontanément par auto allumage dans l‟air comburant
fortement comprimée réchauffé.
X.2.2 Critères de choix
- Vitesse de rotation ;
- Nombre de cylindres ;
- Surcharge uni-horaire ;
- Conditions climatiques.

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X.2.3 Type d’utilisation


Le moteur diesel peut être utilisé dans les stations de pompages pour entrainer, soit un groupe
électrogène, soit directement les pompes. Une solution hybride existe qui consiste en l‟‟entrainement d‟une
pompe par moteur électrique ou diesel sur le même arbre, le diesel est couplé à l‟arbre de pompe en
l‟absence d‟alimentation électrique.

XI. BÂTIMENT DE LA STATION DE POMPAGE


Il habitera l‟ensemble des installations de la station :
- Équipements hydrauliques, hydromécanique, hydroénergitique : Collecteur d‟aspiration et de
refoulement, pompe, moteur, palan roulant, pompe à vide, pompe de drainage ;
- Équipements auxiliaires ;
- Appareillages électriques ;
- Locaux des personnels.
Le type du bâtiment choisi devra en premier lieu satisfaire les facteurs suivants :
- But de la station de pompage (AEP, irrigation, industrie, première élévation, reprise …etc.) ;
- Type des équipements principaux et leurs encombrements ;
- Conditions naturelles (climat, relief, géologie du terrain) ;
- Matériaux disponibles de construction ;
- Système de raccordement de la prise d‟eau au bâtiment ;
- Variation du plan d‟eau dans l‟Oued dans le cas d‟une station de première élévation.

XI.1 Types de bâtiments des stations de pompage


Les bâtiments des stations de pompes se différenciés l‟un de l‟autre en fonction des paramètres
mentionnés dans le paragraphe précédent. On cite parmi ces types, les suivants :
- Bâtiment type surface ;
- Bâtiment type bloc ;
- Bâtiment type bâche mouillé avec pompes noyées ;
- Bâtiment type bâche mouillé avec pompes dénoyées ;
- Bâtiment type puits bloc ;
- Bâtiment type bâche sèche ;
- Bâtiment type puits bâche sèche.
Le tableau suivant donne à titre indicatif, quelques conditions permettant de faire le choix du type
de la station de pompage projetée.

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Tableau 4 : Paramètre de choix du type de la station de pompage


Type du bâtiment de la station de pompage
paramètres
Type surface Type bloc Bâche sèche Bâche mouillée
Q (m3/s) < 1.5 >2 <2 <6
Axial Axiale verticale
Type de pompe centrifuge centrifuge
verticale centrifuge
Alimentation En aspiration En charge Les deux En charge
H < hadm Importante / /

En Algérie le type de bâtiment le plus utilisé, est le type bâtiment de surface. Qui est le mieux
adapté pour des sols de bonne qualité, c‟est à dire que touts l‟ouvrage de la station de pompage est sursol.
Pour cela ce type sera développé dans ce cours.

XI.2 Bâtiment type surface


- On projette généralement des pompes à axe horizontal ;
- La construction ne nécessite pas de travaux de fondation important, sauf dans le cas d‟une zone
sismique où il faut approfondir les fondations ;
- Procéder obligatoirement au système de drainage pour éviter tous risque de filtration ;
- Si le sol de fondation est humide on prévoit en premier lieu une couche de gravier ;
- La forme du bâtiment est en générale rectangulaire.
XI.2.1 Modalité de construction du bâtiment
Pour le dimensionnement de la station de pompage il faut prendre en considération touts les
éléments qui se trouvent à l‟intérieur et au voisinage de la station de pompage comme la bâche d‟eau, les
conduites d‟aspiration et de refoulement.
L'élément essentiel pour le dimensionnement de la station de pompage, est l'encombrement des
groupes et des conduites, ainsi que les pièces spéciales, le nombre des pompes, et la pompe de secours qui
doit être installée.
Les groupes sont souvent installés en ligne, si le nombre des pompes dépasse 6, les pompes seront
installées en parallèle. Le contact entre le sol et la fondation ne doit pas présenter des déformations, ou bien
des défauts dans la construction, les travaux de bétonnage devront être faits soigneusement et avec
précaution.
XI.2.2 Partie supérieure du bâtiment
Le bâtiment est généralement construit sous forme rectangulaire et comporte une salle de machines,
une plate forme de montage et démontage, une salle annexe (pour les bureaux d'exploitation, toilette, salle
de stockage, salle des armoires électriques).
Il est recommandé de prendre des dimensions normalisées :
- La hauteur de la station de pompage Hb = 3,5 m ; 4,2 m ; 4,8 m ; 5,4 m ; 6 m….) ;
- La longueur du bâtiment Lb = 3, 6, 18, 21, 24 ... m ;
- La distance entre les poteaux dp = 3, 6, 9, ... m.
Si la longueur du bâtiment dépasse 18 m, on prévoit deux sorties. La plate forme de montage doit
être conçue juste à l'entrée du bâtiment.
Pour les grandes stations de pompage, dont la longueur dépasse 18 m on préfère de réaliser deux
plates formes de montage, on note aussi que lors de la réalisation, il faut respecter certaines distances pour
faciliter le mouvement des personnels ainsi que pour des raisons de sécurité.
On donne quelques normes à respecter dans la construction du bâtiment:
- Distance entre les pompes entre 0,8 et 1,5 m ;
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- Distance entre les groupes électriques et les vitres de commande doit être supérieure à 2m ;
- Dimensions des portes 33 ; 3,63,6 ; 43 ; 4,24 ; 4,85,4 ;
- La surface des fenêtres est prise entre 10 et 15 % de la surface de la salle des machines.
XI.2.3 Dimensionnement du bâtiment
a. La hauteur du bâtiment
La hauteur est normalisée (3,5 ; 4,2 ; 4,8 ; 5,4 ; 6) m en fonction de la travée du pont roulant, elle
est donnée comme suit :
Hb = H1 + H 2 + H3 + H4 + H5
Tel que :
- H1 : socle en béton armé : 0,2 à 0,6 m ;
- H2 : hauteur max du groupe motopompe ;
- H3 : hauteur du pont roulant ;
- H4 : hauteur du T (raille) : 0,1 à 0,3 m ;
- H5 : hauteur de sécurité : 0,5 à 1,8 m.
b. La Largeur du bâtiment
La largeur du bâtiment est déterminée en fonction des équipements amont et aval de la pompe, elle
est calculée par la formule suivante :
lb = lr + Lp + Lasp et/ou ref
Avec :
- lr : Réserve (0,8 – 2) m ;
- Lp : Longueur du groupe motopompe.
Pour déterminer la longueur d'aspiration ou de refoulement, il faut d'abord déterminer les longueurs
des pièces utilisées (tronçon, convergent, divergent, joint de démontage, vanne, clapet, crépine).
c. La longueur du bâtiment
La longueur est déterminée en fonction du nombre de pompes, et des dimensions des
bureaux du personnel, elle est calculée de la manière suivante :
Lb = np.lp + (np + 1) Lint + Lp.f + Lbp
Avec :
- np : nombre de pompes;
- lp : Largeur du groupe motopompe;
- Lint : Distance entre deux groupes motopompes voisines;
- Lp.f : Largeur de la plate forme;
- Lbp : Longueur des bureaux du personnel.

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27

0,44
0,6 0,3

20
6
18

4,32
1,5 3
1,33 4

1,22
10

9
1

1,12

1,16
12
6,5

11
14 15
19
13

3,04
5 1 2
0,3

16

1,5
17

10
7
0,45

LEGENDE

1 Bureau du chef d'exploitation 11 Robinet vanne à cache oval


2 Toilette 12 Clapet anti-retour
3 Poste de garde 13 Dévergent de refoulement
4 Salle d'équipements et commande 14 Convergent d'aspiration

5 Plate forme (atelier) 15 Porte secondaire


6 Porte principale 16 Fenêtres pour l'aération
7 Prise d'eau 17 Compartiments (prise d'eau)
8 Moteur électrique 18 Salle machines
9 Pompe centrifuge 19 Collecteur de refoulement
10 Réinure de batardeau et grille 20 Conduite de refoulement

Figure 41 : Exemple de conception et dimensionnement d’une station de pompage d’eau

XII. L’AUTOMATISATION DU FONCTIONNEMENT D’UNE STATION DE


POMPAGE
XII.1 DÉFINITION
Un système automatisé est un ensemble de moyens techniques spécifiques connectés à des moyens
de commande et de contrôle lui assurant un fonctionnement autonome.
Un système automatisé est constitué de sous-systèmes appartenant à des domaines technologiques
divers et variés comme la mécanique, l‟hydraulique, l‟électronique, etc. Un système automatisé doit
fonctionner en autonomie, sans intervention humaine (hors maintenance ou cause spéciale). L‟automatique
est la discipline qui s‟intéresse à l‟analyse et la conception des systèmes automatisés.

XII.2 NÉCESSITÉS ET PROBLÈMES


L'automatisation dans les stations de pompage d‟eau est une nécessité. Elle se fait en fonction de la
taille de l'installation. Elle contribue à :

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- améliorer les conditions d'exploitation : l'automatisation assure beaucoup de tâches pénibles qui
étaient auparavant effectuées à la main par des opérateurs, comme par exemple le nettoyage des
filtres ;
- améliorer les performances de l'installation : la mise en place de mesures et de régulations
complémentaires permettent d'améliorer la qualité. Des modes de marche dégradés automatiques
peuvent être mis en place ;
- accroître la productivité : il est possible d'optimiser les coûts d'énergie en fonction des tarifs horaires
d'électricité. Le pompage étant l'opération consommant le plus d'énergie, des réservoirs
intermédiaires sont utilisés pour faire tampon ;
- aider à la surveillance : les systèmes d'acquisition de données et de transmission de l'information
permettent désormais de superviser les opérations à distance et d'agir à distance en cas de problème.
La télésurveillance et le contrôle à distance sont en plein essor. Si le contrôle évolue, les tâches à
effectuer pour le pompage d‟eau restent les mêmes ;
- Par télégestion, la surveillance et la commande centralisée de processus décentralisés deviennent
fréquentes sur de grandes distances ;
- Le personnel de service peut être informé de bonne heure et de façon ponctuelle d'un défaut et d'un
intervalle d'entretien ;
- Des caractéristiques du régime actuelles peuvent simplement être transférées des sous-postes à un
poste de commande ;
- Grâce à la possibilité de programmation à distance le temps de dépannage sur place est
considérablement réduit.

XII.3 STRUCTURE GÉNÉRALE


La structure d‟un système automatisé peut toujours être divisée en deux parties : une partie qui
assure la gestion des tâches demandées, qui échange des informations et qui donne des ordres à la seconde
partie qui elle exécute les tâches et agit directement sur la matière d‟œuvre. La première est appelée partie
commande (PC), la seconde partie opérative (PO).

Figure 42 : Structure générale d’un système automatisé

XII.4 HIÉRARCHIE DES COMMANDES


L‟automatisation des stations de pompages permet de surveiller et de gérer à distance un ensemble
d‟installations techniques d‟une même station ou d‟un réseau de stations répartis sur plusieurs sites.
Au-delà de ses fonctions de contrôle à distance, L‟automatisation vise à optimiser le
fonctionnement d‟un réseau d‟équipements.
L‟automatisation consiste donc à :
- ACQUIRIR des informations techniques (alarmes, signalisations, mesures, comptages.…) ;
- Les TRAITER localement par un équipement électronique (poste local) ;

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- Pour les TRANSMETTRE vers un point de contrôle central (poste central) ;


- Qui les EXPLOITE à l‟aide de logiciels (automatismes, calculs, tableurs ….),
- Puis les RESTITUE sous diverses formes (synoptiques, écran, imprimante…) ;
- Afin d‟ALERTER des personnes (report d‟astreinte) ;
- Et d‟AGIR à distance (télécommandes, téléréglages …).

XII.5 ÉNUMÉRATION DES FONCTIONS À RÉALISER


L‟automatisation se divise en télémesure, télécommande, télésignalisation et téléalarme.
XII.5.1 Notion de télémesures
La télémesure est une technique permettant d'obtenir à distance les valeurs de mesures effectuées
dans des installations techniques. Par extension, une télémesure désigne l'une de ces mesures à distance.
Les mesures effectuées dans une installation sont acheminées sur place à un appareil de
transmission, généralement un terminal distant ou un automate programmable industriel. Cet appareil
transmet, généralement en temps réel, à un centre de contrôle éloigné. Les télémesures y sont alors prises en
charge par un système de télégestion.
Exemple :
- Mesure de température ;
- Mesure de niveau ;
- Mesure de pression ;
- Mesure de débit.
XII.5.2 Notion de télécommandes
La télécommande est un dispositif, généralement de taille réduite, servant à en manipuler un autre à
distance, par câble, infrarouge ou ondes radio.
Exemple :
- Commande marche/arrêt pompe ;
- Commande ouverture/fermeture vanne.
XII.5.3 Télésignalisations
Les télésignalisations se caractérisent par des informations de nature logique, également appelées
tout ou rien (TOR). En fonction de leur origine on distingue :
- Les télésignalisations physiques : elles indiquent généralement des états de fonctionnement (pompe
en marche ou à l‟arrêt, vanne ouverte ou fermée etc) ;
- Les télésignalisations logiques : correspondent à des seuils sur des mesures ou des comptages ; elles
servent généralement à émettre des alarmes ou à déclencher des commandes (seuil haut sur une
mesure de niveau, seuil sur mesure de température etc).
XII.5.4 Notion de téléalarmes
Les téléalarmes ont la même nature physique que les télésignalisations (information logique ou tout
ou rien), mais s‟en distinguent par leur caractère d‟urgence. Une téléalarme n‟est en fait qu‟une
télésignalisation prioritaire, dont le degré d‟urgence est généralement déterminé par logiciel.
Exemple :
- Défaut alimentation électrique ;
- Défaut transmission ;
- Dépassement seuil de pression ;
- Dépassement seuil de niveau.

XII.6 LE CAPTAGE DES INFORMATIONS (LES CAPTEURS)


Les capteurs sont des composants de la chaîne d'acquisition dans une chaîne fonctionnelle. Les
capteurs prélèvent une information sur le comportement de la partie opérative et la transforment en une

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information exploitable par la partie commande. Une information est une grandeur abstraite qui précise un
événement particulier parmi un ensemble d'événements possibles. Pour pouvoir être traitée, cette
information sera portée par un support physique (énergie), on parlera alors de signal. Les signaux sont
généralement de nature électrique ou pneumatique.
Dans les systèmes automatisés séquentiels la partie commande traite des variables logiques ou
numériques. L'information délivrée par un capteur pourra être logique (2 états), numérique (valeur discrète),
analogique (dans ce cas il faudra adjoindre à la partie commande un module de conversion analogique
numérique).
On peut caractériser les capteurs selon deux critères:
En fonction de la grandeur mesurée; on parle alors de capteur de position, de température, de
vitesse, de force, de pression, etc;
En fonction du caractère de l'information délivrée; on parle alors de capteurs logiques appelés aussi
capteurs tout ou rien (TOR), de capteurs analogiques ou numériques.

XII.7 LA TRANSMISSION DES INFORMATIONS


On entend par télétransmission toute transmission, émission et réception à distance, de signes, de
signaux, d‟écrits, d‟images, de sons ou de renseignements de toutes natures, par fil électrique,
radioélectricité, liaison optique, ou autres systèmes électromagnétiques.
Les installations d‟automatisation utilisent tous les moyens de communication, qui rendent possible
la transmission de données, ainsi par exemple :
- Lignes dédiées : mise en réseau de stations d'automatisation dispersées sur des lignes dédiées
privées ;
- SMS : téléentretien et télédiagnostic très facile avec le téléphone mobile, pour les cas d'entretien via
SMS avec les valeurs process intégrées ;
- Via un téléphone mobile (GPRS) : fournisseur de téléphonie mobile avec réseau pouvant être utilisé
dans le monde entier. Le GPRS assure des courts temps de transfert, seulement le volume de
données transférées est calculé.

XII.8 LE CENTRE DE COMMANDES


Le centre de commandes d‟un système automatisé comme son nom l‟indique commande la partie
opérative dans le but d‟accomplir les objectifs demandés, en donnant des ordres qui sont fonctions des
informations disponibles à un instant, des consignes et du modèle utilisé. Comme nous l‟avons dit
précédemment, le centre de commandes peut aussi communiquer avec l‟utilisateur via une interface, ou
avec d‟autres systèmes. Le centre de commandes gère un flux d‟informations et ses principales fonctions
sont les suivantes :
- Informer l‟utilisateur de l‟état du système ;
- Échanger des informations avec d‟autres systèmes ;
- Commander la partie opérative ;
- Recevoir des données et des informations ;
- Traiter les données et les informations ;
- Coordonner l‟exécution des tâches.
Un centre de commandes peut est généralement organisée de la manière suivante :

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Figure 43 : Structure générale d’un centre de commandes


Les fonctions évoquées précédemment peuvent être regroupées selon le module qui les concerne :
- L‟unité centrale à pour objectif de TRAITER les informations échangées entre les autres modules ;
- Le module de sortie a pour objectif de COMMUNIQUER, c'est-à-dire d‟adapter puis de transmettre
les ordres de commande à la partie opérative ;
- Le module d‟entrée a pour objectif de COMMUNIQUER, c'est-à-dire d‟adapter et de transmettre les
ordres les comptes rendus (informations) venant de la partie opérative ;
- Le module de dialogue quant à lui doit ACQUERIR les consignes (ou ordres) donnés par un système
connexe ou par un utilisateur et COMMUNIQUER des informations entre l‟unité centrale et
l‟environnement.
La nature des composants d‟un centre de commandes varie en fonctions de la nature de
l‟information traitée qui peut être logique (tout ou rien) ou analogique (continue), du mode de réalisation
(logique câblée ou programmée).

XII.9 EXEMPLE D’UN RÉSEAU AUTOMATISÉ


Le système présenté ci-dessous est celui de la fourniture en eau d'une commune à partir d'eau
souterraine :

Figure 44 : Schéma général du réseau à automatiser


L'eau est extraite grâce à deux pompes de forage. Elle suit un circuit de traitement pour être stockée
dans un réservoir de 1800 m3 en fin.
Les deux pompes de forage sont asservies aux niveaux du réservoir de1800 m3. Le débit de sortie
du réservoir est toujours inférieur au débit de la pompe. Ce réservoir dispose de 3 poires de niveaux
(NB,NTB et NH) correspondant aux niveaux bas, très bas et haut. Les deux forages sont équipés de deux
capteurs et d‟une pompe chacun :
Forage1 :NBF1 (niveau bas forage 1) et NHF1 (niveau haut forage 1) et pompe P1
Forage2 :NBF2 (niveau bas forage 2) et NHF2 (niveau haut forage 2) et pompe P2

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Figure 45 : Schématisation de différents niveaux pour l’automatisation de fonctionnement


Le fonctionnement automatique est lié au niveau de l‟eau dans le réservoir. Le remplissage
s‟effectue de la façon suivante :
- niveau de l‟eau supérieur à NH : pas de pompe en service ;
- niveau de l‟eau entre NH et NB : pompe P1 ou P2 par permutation ;
- niveau de l‟eau inférieur à NB : pompes P1 et P2 en service.

Figure 46 : GRAFCET de fonctionnement des pompes


Pour atteindre le niveau souhaité, la pompe est asservie. Le schéma de l'asservissement est donné ci
dessous:

Figure 47 : Boucle de régulation de niveau


Avec :
- C : Consigne de régulation ;
- U : Tension consigne Moteur en V ;
- Ω : Vitesse de rotation du moteur en rad/s ;
- Qet: Débit entrée traitement ;
- Qst: Débit sortie traitement ;

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- H : Hauteur du réservoir ;
- M : Signal de mesure.
Pour une régulation tout ou rien avec un signal de consigne de 47%, l'évolution de la hauteur du
réservoir est donnée par la courbe ci-dessous :

Figure 48 : Courbe de régulation

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