Vous êtes sur la page 1sur 7

Chapitre V 

: Pompes

Introduction :

On appelle une pompe, tout appareil qui aspirant un fluide d’une région à basse
pression pour le refouler vers une région à plus grande pression. Ainsi d’après cette définition,
on peut dire que le rôle d’une pompe est la transformation de l’énergie mécanique reçue par
son moteur d’entraînement, en énergie hydraulique, c'est-à-dire, qu’elle transmet au fluide qui
la traverse l’énergie qui lui permet de s’élever à une certaine hauteur.

I-Choix de la pompe :

Principaux :

Les paramètres agissent sur le choix d’une pompe sont :


- Le débit a refoulé (Q)
- La hauteur d’élévation de l’eau (Hmt)
- Le rendement de la pompe ( )
- Coût
- Type de pompe.

II- Courbe caractéristique d’une pompe :

Les performances d’une pompe sont représentées par les courbes suivantes :
- La courbe débit -hauteur (Q-H) : elle exprime les variations des déférentes hauteurs
en fonction du débit.
- La courbe puissance - débit (P-Q) : elle exprime les variations des débits en fonction
des puissances.
- La courbe rendement - débit : elle exprime les variations des débits en fonction du
rendement.

III- Point de fonctionnement :

III-1- Caractéristique d’un réseau hydraulique :

Le réseau muni d’une pompe est caractérisé, par une courbe hauteur – débit, obtenue en
ajoutant à la hauteur d’élévation de l’eau les pertes de charge par refoulement dans les
tuyauteries.
La caractéristique du réseau ainsi définie, ramenée à une cote de référence est :

H = Hg+RQ2 (m)
Avec:
Hg : hauteur géométrique (m).
RQ2 : valeur de la perte de charge au point considère (m).
R : coefficient qui caractérise la résistance de la conduite (m).
Q : Débit (m3/s).
H : Charge totale en fonction du débit (m).

47
Chapitre V : Pompes

III-2- Couplage d’une pompe et d’un réseau :

Lorsqu’une pompe alimente un réseau, le débit qui la traverse est le même que celui qui
entre dans le réseau l’énergie fournie par la pompe est égale à celle consommée par le réseau.

III-3- Point de fonctionnement d’une pompe débitant dans une conduite :

Il est défini par un débit Q et une hauteur H, au quels la pompe débite dans les conditions
optimales d’utilisation, il est noté P (Q, H). Graphiquement c’est le point d’intersection de la
courbe caractéristique du réseau, Hr = F (Q), et celle de la pompe ; H= f (Q).
Ce point P doit être situé au droit du rendement maximal de la pompe.
Dans le cas ou le point de fonctionnement ne coïncide pas avec celui désiré, des modifications
dans le dimensionnement ou dans le fonctionnement de la pompe seront portées et cala en vue
de l’adopter aux conditions de travail désirés.

Réalisations du point de fonctionnement désiré (Voir Figure n0 03)

1er Variante : Réduction ou augmentation du temps de pompage

Le point de fonctionnement étant à droite de P1, le débit relevé Q sera plus


important que Q1. Dans ce cas, nous devrons diminuer le temps de pompage.
Le volume d’eau entrant dans le réservoir étant :
(Pour un temps de fonctionnement de 20h).

V= 20.Q1 (m3)
Il est obtenu après refoulement de Q pendant un temps T.

20. Q1 = T.Q

T = 20. Q1/Q

La puissance absorbée par la pompe sera :


g Q H
P , [KW]

  : Rendement correspondant au point P (Q, H).

2eme Variante : Régulation par étouffement (vannage)

Elle consiste à vanner au refoulement pour créer une perte de charge afin d’obtenir le
débit Q1.
La puissance absorbée sera :

g  Q1  H 3
P , [KW]

Avec :

H3 = H1 + h

48
Chapitre V : Pompes

h : perte de charge engendrée par le vannage.


H1 : C’est la distance entre le point de travail désiré et l’intersection de la verticale passant
par le même point avec la caractéristique de la pompe.
  : Rendement correspondant au point de travail désiré P1 (Q1, P1).

Remarque :
Mais souvent déconseillé à cause de la perte d’énergie ce qui n’est pas économique.

3eme Variante : Rognage de la roue de la pompe

Le rognage s’effectue en gardant la même vitesse de rotation N, et cela, en traçant une


droite par l’origine et par le point P1 ; celle-ci coupe la courbe caractéristique de la pompe en
P2 (Q2, H2) avant le rognage qui est le point homologue du point désiré.
On aura alors : (voir la Fig03)
1 1
Q  2  H1  2
m   1    
 Q2   H2 

Avec : m : coefficient de rognage sera :

R = 1-m [%]

Et la puissance absorbée par la pompe sera :

g  H 1  Q1
P (KW)

Remarque : Plus le rognage est important, plus le rendement de la pompe sera diminué ;
Celui-ci ne doit pas dépasser 15% du rendement initial.

4eme variante : Variation de la rotation

Dans ce cas, on fait varier la vitesse de rotation, sa diminution entraînera la diminution


du débit et également la puissance absorbée.

On trace la parabole d’équation y = ax2 (courbe d’isorendement) qui contient le point


de homologue qui passe par P1 et qui coupe la courbe caractéristique de la pompe en
P3 (Q3, H3), on aura (grâce aux lois de similitude) : (Voir FIG 03)

Q1
N1  N (Tr/min)
Q2

La puissance absorbée sera :

g  H 1  Q1
P (KW)

49
Chapitre V : Pompes

Fig n0 03 : Recherche de la réalisation du point de fonctionnement désiré

III-4- Etude de la cavitation :

La cavitation est un phénomène physique très complexe, Ce phénomène se produit lorsque la


pression absolue à l’entrée de la pompe est inférieure à la tension de vapeur du liquide.
Il se forme de cavités remplies de vapeur et d’air, qui, dans les zones de pression les plus
élevées, provoquent d’importantes perturbations, bruits dans l’écoulement et des vibrations,
ce qui entraîne la détérioration des caractéristiques hydraulique (rendement, la hauteur de
refoulement,….) et l’érosion des matériaux au niveau de la pompe.

Afin de remédier à ce problème, on doit assurer à l’aspirateur une certaine pression dite :
Charge nette minimale disponible à l’aspiration (NPSH)d, (qui est donnée par l’utilisateur) qui
sera supérieur à la charge nette minimale requise à l’aspiration (NPSH)r (qui est donnée par le
constructeur).

(NPSH)d > (NPSH)r

50
Chapitre V : Pompes

Avec :

P0
(NPSH)d  =  H a   J a  hv  alimentation en charge
g

P0
(NPSH)d =  H a   J a  hr  alimentation en dépression
g

Ha : Hauteur d’aspiration

Ja : perte de charge à l’aspiration


P0
 : Pression du plan d’aspiration (m.c.Ç).
g

hv : Tension de vapeur d’eau pompée à la température considérée en m.

hr : 0,2 pour t = 18 0C.

IV- Choix de la pompe :

Débit à refouler : Q =3204 l/ S


Hauteur manométrique totale : Hmt = 100.73m
Hauteur géométrique : Hg=79.48m
Diamètre de la conduite : D=1,5m
Longueur de la conduite : L =8995 m
Temps de pompage 20 h / 24 h
Equation de la courbe de réseau : Hc=79.48+0,159.10-6 .Q2 (m).
On apte pour six pompes en parallèles une pour secoure de type (D F U 350 /65). Pompes
double flux a plan de joint ayant les caractéristiques suivantes :
-Vitesse de rotation : N = 1450 h / m
-Diamètre de la roue : D=655 mm
-Rendement maximale : R= 84 ٪
-Le point de fonctionnement (Q = 13500 m3 / s, H=109 m)
-Le point désiré de cordonne (Q1 = 11534,4 m3 / s, H1 = 100.73m)
-Le point désiré ne coïncide pas avec le point de fonctionnement, donc des modifications
s’avèrent nécessaire pour adapter les pompes aux conditions de travail souhaitables

 Premier variante : changement de temps de pompage :


On :
T.Q = T1.Q1

T = T1.Q1/Q
Avec :
T1 : temps de fonctionnement prévu T1 = 20heures
T : temps réduit
T = 20.11534, 4/113500 =17 heures
La puissance absorbée :

51
Chapitre V : Pompes

g  Q H 9.81  13500  109


P = = 4773.61 KW
3600   0.84  3600

 Deuxième variante : Régulation par étouffement (vannage)

Ce qui revient à augmenter les pertes de charge


P3 (Q3=11534,4m3/h, H3=126m)

H3 = H1+h au H = H3-H1 = 126-100.73 = 25.27 m

La puissance absorbée :
g  Q1  H 3 9.81 11534 .4  126
P = = 4500.38 KW
3600   0.88  3600

 Troisième variante : rognage de la roue 


On trace la droite H = H1.Q/Q1
On aura P2 (Q2=13250m3/s, H2=113m)
D’onc :
1 1
Q  2  H1 2
m   1      0,944
 Q2   H2 
R = 1-m = 0.056
Le nouveau diamètre sera :

d =D-0.056×D=655-655×0.056=613.32 mm

La puissance absorbée :

g  Q1  H 1 9.81  11534 .4  100.73


P3  = = 3597.8 KW
3600   0.88  3600

 Quatrième variante : variante de la vitesse de rotation

La courbe isorendement

H=H1.Q2/Q12=10-6.0,766Q2
Caractéristique de courbe iso rendement

Q (m3/s) 0 5000 7500 10000 12500 15000


H (m) 0 19.16 43.12 76.66 119.79 172.5

Le point d’intersection de la courbe d’iso rendement et de la courbe caractéristique de la


pompe sont P4 (Q4=12500m3/h, H4=119.79m)
D’après les lois de similitude, la nouvelle vitesse de rotation correspondant au point désiré
sera
N=N’.Q1/Q4 =1450.11534, 4/12500=1338 tr/min
La puissance :

52
Chapitre V : Pompes

g  Q1  H 1 9.81  11534 .4  100.73


P4  = = 3660.19KW
3600   3600  0.865

Conclusion :

On opte pour la quatrième variante qui présentent une puissance absorbée inférieurs a celle
obtenue par les autre.

Etude de la cavitation :

P0
NPSH d   ha  hv  j a (Aspiration en charge).
W
ha : hauteur d’aspiration.
ha= 2 m

hv=0,2m

ja; négligeable.

P0
 10,33  0,001  h
W

P0
 10,33  0,0012  739,52
W

P0
 9,442m
W

NPSH d  9,442  2  0,2

NPSH d  11 .442m

En utilisant la courbe du NPSHr, fournie par le constructeur, On peut déterminer le NPSHr


correspondant pour le point de fonctionnement : NPSHr = 9 m.
NPSHd = 11.442 m >9m donc les pompes ne cavitent pas

53

Vous aimerez peut-être aussi