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22/03/2023

Chap 3. Installation motrices à vapeur (IMV)

Chapitre 3
Installations motrices à vapeur (IMV)

Chap 3. Installation motrices à vapeur (IMV) Chap 3. Installation motrices à vapeur (IMV)

Installation motrices à vapeur (IMV) Un générateur de vapeur (GV) dans lequel le fluide de travail est vaporisé en recevant de la chaleur. Il passe
• Des moteurs à apport externe de chaleur qui fonctionnent de manière cyclique de l’état 4 à l’état 1. Dans les installations à combustion, pour des raisons liées aux transferts thermiques, le
fluide moteur n’est que partiellement vaporisé dans les faisceaux de tubes vaporisateurs. Le mélange
• Le fluide échangeant de la chaleur avec une source froide, en général le milieu ambiant (air ou eau), et une source diphasique, dont le titre en sortie est d’environ 20 % en vapeur et 80 % en liquide, est envoyé dans un ballon
chaude constituée par des fumées issues d’une combustion ou un fluide chauffé par une réaction nucléaire. où a lieu la séparation des phases par gravité : le liquide retourne au faisceau de tubes vaporisateurs, alors que
la vapeur est dirigée vers une turbine
• Des machines à flux continu dont le fluide moteur (fluide utilisé dans sa zone diphasique) subit une évolution
thermodynamique cyclique en traversant un minimum de quatre composants

Une turbine (T) dans laquelle la vapeur se détend, de la haute pression à la basse pression (1-2), en
fournissant le travail moteur sur l’arbre qui entraîne, dans la plupart des cas, un alternateur (AL). Après
3 détente, la vapeur rejoint un condenseur. 4

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Un condenseur où elle se condense (2-3), par échange thermique avec un fluide froid, de l’eau en
provenance d’un fleuve, d’une rivière ou d’un aéroréfrigérant. Le fluide moteur atteint ensuite une
Cycle de Rankine
pompe.

Hypothèses:
Une pompe chargée de remettre le fluide de travail sous forte pression (3-4). Ce composant consomme de la
• Pour les échangeurs de chaleur: On néglige les variations de pression dues aux pertes de charge et à la
puissance pour la communiquer au fluide. Le fluide de travail sous pression rejoint le ballon où il se mélange
variation d’énergie cinétique due à celle de la masse volumique
avec le fluide diphasique issu du générateur de vapeur.
• Pompe & turbine: L’hypothèse d’adiabaticité est justifiée par comparaison avec les quantités de chaleur
mises en jeu dans les deux échangeurs
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Cycle de Rankine
• Deux isobares :
Difficulté de réaliser une machine de Carnot:
 Évolution 4-1 (apport de chaleur sous pression
constante dans la chaudière) Les échanges isothermes ne sont en général pas réalisables pour un fluide pur monophasique.

Pour réaliser le cycle de Carnot: deux Cycle de Rankine


 Évolution 2-3 (perte de chaleur dans le condenseur) possibilités:

• Déplacer le point 4 en 4’: difficile de


• Deux adiabatiques qui, dans l’hypothèse d’une machine
réaliser une transformation isotherme entre
théorique fonctionnant réversiblement, correspondent à
des isentropes : 4’ et 5
Le cycle de Rankine est utilisé couramment  Évolution 1-2 (détente de la vapeur dans la turbine) • Déplacer le point 3 en 3’: difficile de
dans les petites installations, de l’ordre de
quelques centaines de KW à quelques MW, et produire la condensation très exactement
pour des pressions maximales inférieures à 50  Évolution 3-4 (compression du liquide par la pompe) jusqu’au titre du point 3’ et aussi difficile
bar environ. de réaliser un pompage diphasique.

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Selon le premier principe, l’énergie mécanique échangée entre le fluide et les machines: Le rendement thermique (ou thermodynamique) ηt correspond au rapport du
travail sur la quantité de chaleur (q1) fournie par la source chaude (générateur de
vapeur)

La puissance récupérable sur une telle installation est donnée par:


Avec :le débit massique de fluide

Le calcul du travail de la puissance et du rendement nécessite la connaissance des


(en considérant v constant) enthalpies aux divers points caractéristiques du cycle. Pour un fluide donné, les
enthalpies peuvent être déterminées à partir des paramètres tels que la température et la
pression soit dans des tables, soit sur un diagramme.
Dans les études d’avant-projet, on néglige souvent le travail technique mis en œuvre au niveau de
la pompe devant le travail technique récupéré sur la turbine.
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Amélioration du cycle fondamental Amélioration du cycle fondamental


Cycle de Hirn Cycle de Hirn
• La détente du fluide a lieu dans la zone diphasique : la vapeur est La surchauffe doit être suffisante pour que la majeure partie de la détente ait lieu dans la zone
Cycle de Rankine
saturante en 1 ; elle est nettement humide, c’est-à-dire chargée de de vapeur surchauffée. En pratique, cette surchauffe est limitée par le niveau maximal de
gouttelettes d’eau de taille plus ou moins importante, en fin de température admissible dans l’installation (en pratique de l’ordre de 500 à 600°C dans les
détente en 2.
installations classiques).
• Une telle situation est dommageable pour le fonctionnement de la Ce fonctionnement, utilisé dans les IMV de puissance moyenne (entre 5 et 20 mégawatts
turbine, ce qui entraîne des impacts forts de ces gouttelettes sur les
aubages de la turbine et cause donc une érosion rapide.
environ)

Pour éviter cette situation, on pratique une surchauffe

(6-1) de la vapeur à la sortie du ballon, dans le GV,


avant qu’elle ne pénètre dans la turbine.

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Amélioration du cycle fondamental Amélioration du cycle fondamental


Cycle de Hirn Cycle de Hirn
L’avantage des machines à vapeur sur les turbines à gaz pour lesquelles, plus de 50 % (voire
La variation de pression est de l’ordre de 40 bar, soit 4 MPa avec un volume massique de
75 %) de l’énergie récupérée sur l’arbre de la turbine sont utilisés pour la compression du gaz
l’ordre de 1 l/kg, donne un travail technique de pompage égal à 4 kJ/kg. dans le compresseur.

La variation d’enthalpie entre l’entrée et la sortie de la Dans une IMV, c’est à moins de un pour cent près que la totalité de l’énergie de détente peut
être utilisée pour produire, par exemple, de l’électricité grâce au couple turboalternateur.
turbine peut être déterminée à l’aide du diagramme
enthalpique. Pour cet exemple, elle est de l’ordre de
Le rendement peut être simplifiée en assimilant l’enthalpie du point 4 à celle du point 3:
1,37 MJ/kg.

Le travail de pompage est donc de l’ordre de 0,3 %


du travail de détente.
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Exercice 1: Cycle de Rankine idéal Amélioration du cycle fondamental

On considère un cycle de Rankine (figure ci-dessous). La vapeur saturée entre à la turbine à la pression 8 MPa et le Cycle de Hirn à resurchauffe
liquide saturé sort du condenseur à la pression 0,008 MPa. La puissance nette développée par le cycle est de l’ordre de
Ce type de cycle intervient dans les grosses installations (plusieurs dizaines ou centaines de
100 MW. mégawatts) où on cherche à travailler à la température maximale (de l’ordre de 500) et à une
Déterminer : pression maximale de l’ordre de la pression optimale (160 bar à l’amont de la turbine).
a. Le rendement thermique ;

b. Le rapport entre travail de la pompe et celui de la

turbine ;

a. Le débit de la vapeur en Kg/h ;

d. La puissance calorifique 𝑸̇𝒊𝒏 délivrée par la chaudière en MW ;

e. La puissance de refroidissement 𝑸̇𝒐𝒖𝒕 au niveau du condenseur ;

f. Le débit de l’eau de refroidissement au niveau du condenseur Kg/h, sachant que sa température d’entrée est égale
à 15°C et celle de la sortie est de 35°C.
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Amélioration du cycle fondamental Amélioration du cycle fondamental


Cycle de Hirn à resurchauffe Cycle à soutirages de vapeur
La détente est faite en deux temps: • L’utilisation de la chaleur contenue dans le fluide au cours de son refroidissement ou de sa
détente pour réchauffer le fluide lors d’une autre étape de son évolution.
• Une première détente 1-2 est réalisée dans
le domaine de la vapeur surchauffée • C’est la pratique des soutirages de vapeur réalisés sur la ligne de détente du fluide dans la
turbine pour préchauffer l’eau liquide avant son entrée dans le générateur de vapeur.
• La deuxième partie de la détente 3-4 a lieu
après une nouvelle surchauffe 2-3 de la
vapeur.
Une très grande portion de la détente totale a lieu
dans le domaine de la vapeur sèche (ou
surchauffée), ce qui est favorable au
fonctionnement de la turbine.

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Amélioration du cycle fondamental Amélioration du cycle fondamental


Cycle à soutirages de vapeur Cycle à soutirages de vapeur
Le générateur de vapeur n’a plus à fournir de la chaleur qu’entre les points 44 et 1.
Tous les réchauffeurs Ri sont des échangeurs à mélange (simples ballons ou réservoirs), la
vapeur issue du soutirage si se mélangeant avec le liquide en provenance de la pompe Pi−1 Le réchauffage de l’eau entre son état 30 et 44 est réalisé par la vapeur soutirée en s1, s2, s3 et s4.
C’est un réchauffage "gratuit". En réalité, ce réchauffage se "paie" par une production moindre
d’énergie mécanique sur l’arbre de la turbine.
Les indices i sont tels que leur ordre est croissant dans le
sens amont-aval pour l’eau liquide au niveau de ce qu’il
est convenu d’appeler le "poste d’eau" de l’installation. Il
est décroissant dans le sens amont-aval au niveau de la
turbine.

Les soutirages de vapeur ayant lieu à des pressions


différentes, croissantes selon l’ordre i, l’eau liquide doit
traverser une pompe avant son entrée dans chaque
réchauffeur pour atteindre la pression du soutirage.

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Exercice 2: Cycle à resurchauffe idéal Exercice 3: Évaluation des performances d'un cycle de réchauffage avec irréversibilité
La vapeur est le fluide de travail dans un cycle de Rankine idéal avec surchauffe et resurchauffe. La vapeur
Reconsidérer le cycle de réchauffage de l’exercice précèdent mais inclure dans l'analyse que chaque étage
rentre dans la turbine du premier étage à 8,0 MPa, 480°C, et se détend à 0,7 MPa. Elle est ensuite
de la turbine a un rendement isentropique de 85%, déterminer le rendement thermique.
réchauffée à 440°C avant d'entrer dans la turbine du deuxième étage, où elle se détend jusqu'à la pression
du condenseur de 0,008 MPa. La puissance nette produite est de 100 MW.

Déterminez

1. Le rendement thermique du cycle,

2. Le débit massique de la vapeur, en kg/h,

3. La puissance de refroidissement au
niveau du condenseur.
Discutez les effets de la réchauffe sur le cycle de puissance à vapeur.

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Exercice 4: Cycle à soutirage de vapeur


Considérons un cycle de production d'électricité à soutirage de vapeur. La vapeur entre dans la turbine à 8,0
MPa, 480°C et se détend à 0,7 MPa, où une partie de la vapeur est extraite et détournée vers le réchauffeur
d'eau d'alimentation ouvert fonctionnant à 0,7 MPa. La vapeur restante se détend à travers la turbine du
deuxième étage jusqu'à la pression du condenseur de 0,008 MPa. Le liquide saturé sort du réchauffeur d'eau
d'alimentation ouvert à 0,7 MPa. Le rendement isentropique de chaque étage de turbine est de 85 % et
chaque pompe fonctionne de manière isentropique. Si la puissance nette du cycle est de 100 MW,
déterminer

(a) le rendement thermique

(b) le débit massique de la vapeur entrant


dans le premier étage de la turbine,
en kg/h.

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