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REPUBLIQUE DU BENIN

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*************************

ECOLE SUPERIEURE DE MANAGEMENT (ESM-DJOUGOU)


**************************

BUREAU COMPTABLE ET FISCAL

LICENCE 3 : FCA

ENSEIGNANT : M. YEBOU Jérémie


Contacts : (+229) 65071211/96288778
Email : jeremieyebou@gmail.com

ANNEE ACADEMIQUE 2023-2024


ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

Objectifs du cours
Objectif général du cours :
Familiariser l’apprenant avec les notions essentielles pour une organisation
comptable et fiscale de l’entité suivant les normes du droit Comptable OHADA
révisé.
Objectifs spécifiques : au terme du cours, l’apprenant doit :
• Maitrîser les différents principes comptables et leur application dans le traitement
de l’information financière ;
• Maitrîser les procédures et modèles de présentation des états financiers ;
• Comprendre le plan comptable SYSCOHADA révisé ;
• Maîtriser les documents comptables imposés par le droit fiscal selon les régimes
d’imposition de l’entité ;
• Maîtriser les régimes d’imposition en vigueur au Bénin ;
• Connaître les différents impôts auxquels sont assujeties les entités et leur mode de
calcul, de déclaration et de liquidation au Bénin ;
• Respecter les principes universellement admis en vue d’une bonne appréciation des
états financiers et d’une analyse efficace ;
• Se conformer de façon progressive à la déontologie de la profession comptable ;
Didactique : Cours magistral, travaux dirigés et travaux personnels de l’étudiant.
Évaluation : La note obtenue par l’étudiant au terme du semestre est la somme des
notes obtenues au contrôle continu et à l’issue de la session d’examen.
La note obtenue au contrôle continu compte pour 40% de la note finale et la note
de la session d’examen compte pour 60%. La note finale de la session normale
s’obtient donc de la manière suivante : Note finale sur 20 = Note d’examen *0,60 + note
de contrôle continu *0,40

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Plan du cours
Chapitre 1 : Les principes comptables et qualités de l’information financière
Chapitre 2 : Systèmes de présentation des états financiers et les documents
comptables d’obligation
Chapitre 3 : Les régimes d’imposition et les impôts sur les revenus des entités
au Bénin

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Chapitre 1: Les principes comptables et qualités de l’information financière


1.1 La notion d’entité
L'entité est un ensemble organisé d'une eu plusieurs personnes physiques ou morales
et d'éléments corporels ou incorporels permettant l'exercice d'une activité
économique qui poursuit un objectif propre. Par activité économique, il faut entendre
toute activité (civile ou commerciale) produisant des biens ou des services marchands
ou non marchands exercice dans un but lucratif ou non.
L'activité économique d'une Entité est un ensemble de comportement qui vise à la
production, à la répartition et à la consommation de biens et service.
La réalisation de l'activité économique suppose l'intervention de plusieurs acteurs
appelés agents économiques. Du fait des relations qui s'établissent entre les Entités
et les autres agents économiques l'activité économique apparaît comme un réseau
d’opérations entre les différents agents qui y participent. On ne réalise par une activité
économique dans le but d'accuser une perte mais dans le souci de réaliser un gain.
L'entité est une structure ou une unité économique financièrement indépendante qui
combine les moyens matériels, financiers et humains pour produire les biens et les
services destinés à satisfaire les besoins sur un marché et de réaliser un profit. L'entité
est donc une entité regroupant les ressources humaines : matérielles et financières
qu'elle combine en vue d'une utilité. C'est aussi un organisme financièrement
indépendant, produisant pour le marché, des biens et service. Plusieurs définitions à
l'Entité ont été proposées par des auteurs lorsqu'on cherche à mettre en évidence de
façon exhaustive tous les facteurs économiques qui entre enjeux.
1.2- Classification des entités
Trois critères permettent de distinguer les variantes d'entités :
-La propriété des moyens ou la forme juridique ;
-La taille ;
-Le secteur d'activité. .

1.2.1- La propriété des moyens ou la forme juridique

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Le système classique d'enregistrement comptable des opérations de l’entreprise se


base sur l’utilisation de certain nombre de documents : le journal, le grand livre, la
balance. Pour fonctionner, toute entité doit disposer d'un ensemble de ressources.
Parmi ces ressources, on peut citer: les capitaux propres, les emprunts, les dettes
envers les fournisseurs…Grâce à ces ressources, elle va effectuer des emplois. Parmi
ces emplois, on peut citer : les constructions, le matériel, le mobilier de bureau, les
stocks de matières premières ou de marchandises, ...
L'ensemble des ressources et des emplois est regroupé dans un tableau qui appelé le
Ce critère permet de distinguer les entités publiques, privées, semi-publiques.

1.2.1.1- Les entités privées


Ce sont celles dont les moyens de production appartiennent à des personnes
physiques ou morales distinctes de l'Etat et des collectivités locales. Lorsqu'il s'agit
de propriété de personnes physiques, on parle d'entités unipersonnelles ou
individuelles. Mais lorsque ces entités appartiennent à des personnalités morales, on
parle d'entités sociétaires.

1.2.1.2-Les entités publiques


Ici les moyens sont détenus en exclusivité ou en majorité par l'Etat ou les collectivités
locales, Parfois, l'Etat, bien que minoritaire dans le capital, peut, compte tenu de
l’importance stratégique des activités de cette unité de production, décider de la
considérer comme une entité publique.

1.2.1.3- Les entités semi-publiques ou parapubliques


Dans ces types de société, les moyens de production appartiennent à la fois à l’Etat
et aux privés

1.2.2- La taille des entités


Le critère de dimension est relatif. Il s’agit de tenir compte ici :
Des capitaux investis ou engagés et de l’effectif du personnel employé. Dans ce
dernier cas, on distinguera :

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 La petite entité pour un effectif de 1-30 agents ;


 La moyenne entité pour un effectif de 31-200 agents
 La grande entité pour un effectif de plus de 200 agents.

1.2.3- Le secteur d’activité


Ce critère permet de tenir compte des trois différents secteurs d’activité ci-après :
-Primaire : production agricole, extraction de matière premières etc ;
-Secondaire : transformation de matières premières ;
-Tertiaire : éducation, services, ventes en l'état. :
Il va s'en dire que l'entité est appelée à exercer ses activités dans divers secteurs avec
des moyens, financiers, matériel et humains, provenant de plusieurs sources. Ces
différentes activités génèrent des informations retraçant la vie quotidienne de l'entité
qu'il est normal de consigner par des techniques appropriés et d'exhiber comme
moyen de preuves aux différentes parties prenantes de l'entité.

1.3 Notion de comptabilité et de flux


1.3.1 La notion de comptabilité
La comptabilité enregistre les flux d'entrée et de sortie dans une entreprise. Par

définition, elle est un ensemble de techniques d'information dans une entité ou


une organisation, elle consiste à enregistrer tous les mouvements (flux)
effectués par une entité, à les sauvegarder et à les utiliser dans la prise de
bonne décision de développement.
La comptabilité est une technique quantitative de collecte de données, de
traitement et d’interprétation de l’information appliquée aux faits matériels,
juridiques, et économiques, ayant une incidence patrimoniale, pour un sujet
économique (entité) : individu, ménage, entreprise, Etat etc ...
La comptabilité est utile à qui veut diriger une Entité, exploiter un commerce,
administrer collectivité ; même l'actionnaire, l'épargnant, le citoyen ne peuvent plus
l’ignorer ou s’en débarrasser.
Elle a pour objet la tenue des comptes dans lesquels on inscrit des nombres.

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A l'époque antique et au moyen âge, la comptabilité appelé « comptabilité simple » à


cause de son caractère rudimentaire car elle consistait à l’enregistrement des
opérations de recettes et de dépenses dans un compte unique de caisse auquel on
ajoutait des comptes de classement.
Au moyen-âge, les progrès de la comptabilité sont surtout dus à l'évolution du
contexte économique : croisades, développement du commerce formation
d'associations de marchands, grande foire annuelle etc
Cependant, la comptabilité simple à évoluer en raison de la multiplication des
opérations avec les tiers. Ainsi on est passé de la comptabilité simple (dé recettes et
de dépenses avec un compte unique de' caisse des comptes facultatifs de classement)
à une la comptabilité à partie double dans laquelle on tient des comptes obligatoires
en grands nombres donnant ainsi une image de patrimoine de l’Entité (biens,
créances et dettes) ainsi que des profits et pertes réalisés.
Même dans les saintes écritures de la bible, on trouve déjà les traces de la comptabilité
financière qui est devenue une nouvelle appellation de la comptabilité selon les
normes comptables internationales
Des termes tels que : tiers, prêts emprunts, crédit entraînant des délais de paiement
furent leur apparition dans le vocabulaire comptable et économique dispositions,
touchant la totalité des traitements de l'information de base jusqu'aux états financiers.
Ces dispositions concernent :
• La saisie et l'enregistrement de l'information de base
• l’organisation comptable et le traitement de l'information ;
• L’organisation comptable et le traitement de l'information ;
• L’élaboration et la présentation des états financiers ;
• La valeur probante de l'information comptable. Une meilleure fiabilité des
états résulte
•De l'existence de deux niveaux de présentation de ces états, dans le cadre des
deux « systèmes » comptable retenus par le système comptable OHADA : système
normal, système minimal de trésorerie ;

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De la stricte application des principes comptable affirmer notamment ceux de


transparence, de non-compensation et de régularité obligation appelée à l'article 34
de l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière.
•L’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
prévoit un ensemble complet de dispositions destinées à donner l’information
comptable la force probante qui s'attache aux documents authentiques art 66 à 73-1)
:
L’immatriculation, la numérotation et le parafe du journal et du livre d'inventaire ;
L’identification des documents informatisés pouvant tenir lieu de journal et de livre
d’inventaire ;
La mise en place de procédures permettant le contrôle externe et le contrôle interne
; L’opinion des commissaires aux comptes sur les états financiers annuels ;
La publicité des états financiers

1.3.2 Les principes comptables fondamentaux


Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de
l’entité. Issus historiquement de la pratique comptable, ces principes sont intégrés
dans les cadres conceptuels et les normes comptables, et tirent leur légitimité de leur
reconnaissance par les acteurs du monde comptable. Ce sont les postulats et
conventions comptables qui sont couramment regroupés sous le terme générique de
principes comptables.

1.3.2.1 Hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers


Les états financiers sont établis sur une base de continuité, .d'exploitation, c'est-à-
dire en présumant que l'entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à
moins que des évènements ou des décisions survenus avant la date de publication
des comptes rendent probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation
d'activité.

1.3.2.2 Postulats comptables


Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des

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principes acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés. Il s’agit
des pratiques qui ne varient pas.
Les modèles retenus pour définir le champ du modèle comptable du système
OHADA sont les suivants :

1-Postulat de l’entité
L'entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome
et distinct de ses propriétaires et ses partenaires économiques, la comptabilité
financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de ses
propriétaires. Ce sont les transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui
sont prises en compte dans les états financiers de l’entité. Lorsqu’une entité
(personne morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un groupe qui
doit présenter des états financiers consolidés.
2-Postulats de la comptabilité d’engagement ou d’exercice
L’information financière établie, à l’exception de celle contenue dans le tableau des
flux de trésoreries et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le système
minimal de trésorerie, renseigne les utilisateurs non seulement sur les transactions
passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et
autres évènements entraînant des encaissements et des paiements futurs. Ce postulat
prévu à l'article 59 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière, signifie que la vie de l'entité étant découpée en périodes appelées «
exercice» à l'issue desquels sont publiés des états-financiers annuels-, il faut rattacher,
à chaque exercice tous les produits et les charges qui concernent (nés de l'activité de
cet exercice), et ceux-là seulement.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais des comptes dits de régularisation qui
permettent d'ajuster les produits, et les charges dans le temps.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un
exercice, toutes les charges ayants concouru à la réalisation de ces revenus doivent
être déterminées à ce même exercice.

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Dérogation : des évènements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à


la date d’arrêté des comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui
existaient à la clôture de l'exercice (par exemple : révélation de la situation
compromise d'un client rendant : fa créance douteuse). '
3-Postulat de la permanence des méthodes
Le postulat de la permanence de méthodes appelées dans l’article 40 de l’Acte
Uniforme au droit comptable et à l'information financière exige que les mêmes
méthodes de prise de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une
période à une autre. En effet, la comparabilité de la cohérence des informations
comptables au cours des périodes successives implique la permanence des méthodes
d'évaluation et de présentation.
On peut cependant déroger à la fixité des .méthodes si un changement exceptionnel
est intervenu dans la situation de l’entité ou dans le contexte économique, industriel
ou financier et qui le allongement des méthodes fournit une meilleure information
financière compte des évolutions intervenues.
Dérogation : (nature et traitement à suivre) :
o changement de méthodes comptables
o corrections des erreurs.
4-Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l'apparence
juridique
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les
transactions autres évènement qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'elles
soient enregistrées et présentées en accord avec leur substance et la réalité
économique et non pas seulement selon leur forme juridique. Le système comptable
OHADA opte pour une application limitée de ce postulat. Les quatre applications
qui sont faites du principe de prééminence de la réalité sur l'apparence sont les
suivantes :
• inscription à l'actif du bilan (comme si l'entité en était propriétaire) des biens
détenus avec clause de « réserve de propriété »

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• inscription à l'actif du bilan du locataire des '' biens utilisés dans le cadre d'un
contrat de location acquisition (côté preneur) et d'une créance de location
financement (côté bailleur).
Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente ou tout
autre contrat de location assortie d'une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain d'exercer ;
•inscription à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus
honorés ;
•inscription dans les «charges de personnel » du personnel facture par d'autres
entités ;
5. Postulats de la spécialisation des exercices
Un exercice est la période comptable qui permet d’enregistrer tous les flux. En
général, les exercices peuvent être décalés pour tenir compte de la réalité de l’activité.
D’autres entités ont un exercice plus court. De ce principe découle le fait selon lequel
on doit raccrocher à l’exercice uniquement les charges et produits qui s’y rapportent.

1.3.2.3. Les conventions comptables


Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l'évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans l'es états financiers.
Elles ont un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et
peuvent varier d'un pays ou d'un espace géographique à un autre.
Les conventions comptable servent de guide pour l'élaboration des états financiers
annuels du système comptable OHADA sont les suivantes :

1-Convention du coût historique


Selon les articles 35 et 36 de l'Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière la méthode d'évaluation des éléments, inscrit en comptabilité
est fondée sur la convention de coût historique. Ainsi donc, à leur date d'entrée dans
le patrimoine de l'entité, la valeur des actifs est déterminée dans les conditions
suivantes :

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• les actifs acquis, à titre onéreux sont Comptabilisés à leur coût d'acquisition
• les actifs produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
• les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
• les actifs acquis par voie d'échange sont comptabilisé à la valeur actuelle des actifs
reçus sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable.
• Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue
une information véritable reposant sur une évidence.
Dérogation.: lorsque les déformations, dues à l'inflation deviennent trop fortes, le
système comptable OHADA a prévu, le recours à la réévaluation qui peut être libre
ou légale.
2-Convention de prudence
Cette convention est énoncée d'entrée dans les articles 3 et 6 de l'Acte Uniforme
relatif au droit comptable et à l'information financière : «la comptabilité doit satisfaire,
dans le respect la convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité
et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle; à la présentation et à la
communication des informations qu’elles a traités ».
La prudence est l'appréciation-raisonnable des faits, dans des conditions d’incertitude
afin d’éviter le risque de transfert; sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptible de
grever le patrimoine ou le résultat de l’entité. Les actifs et les produits ne doivent en
être surévalués, et les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.

3-Convention de régularité et de transparence


Dans le droit comptable OHADA, cette convention a été affirmée dans les articles
6, 8, 9, 10 et 11 de l'Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière. En fait, il imprègne tous les textes relatifs à l’information externe. Il faut
inclure dans ce concept :
• la conformité aux règles de procédure du système comptable OHADA, au plan
comptable et ses présentations d’états financier (notion de régularité)
• la présentation et la communication claire et loyale de l'information, sans intention

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de dissimuler la réalité derrière l’apparence (article 6 de l'Acte Uniforme).


• le respect de la règle non-compensation dont l'inobservation entraînerait des
confusions juridiques et économiques et fausserait l'image que doivent donner les
états financiers annuels. Sont uniquement autorisées les compensations
juridiquement fondées (article 59 de l'Acte Uniforme) en-vertu de la toi ou du
contrait
4-Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d'ouverture
Cette Convention est rappelée l’article 24 de l'Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière : « le bilan d’ouverture d'un exercice doit
correspondre an bilan de clôturé' de l’exercice précédent». Cette convention classique
mais d'application délicate, a pour principale conséquence que l’on ne peut imputer
directement sur les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la clôture de
l'exercice précédent) :
• ni les incidences (gains ou pertes) des changements dé méthode comptable ;
• ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été omis.
Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.
Dérogation dans le cadre du système comptable OHADA, il a été considéré qu'il
n'existait que deux cas d'imputation possible, directement sur les capitaux propres,
sans « passer » par le compte de résultat : celui de l'incidence d'un changement de
méthodes ayant un impact fort significatif sur les états financiers : celui de la
correction d’une erreur significative.
5-Convention de l’importance significative
Cette convention, bien qu'énoncée formellement à l'article 33 de l’Acte Uniforme
relatif au droit comptable et à l'information financière, à propos des notes aux états
financiers, concerne également tous les autres états financiers.
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influence allègement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l’entité.
Les conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas dans le sens

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d’un allègement ou d’un alourdissement de l’information comptable.


• Dans le sens d'un allègement de l’information.
« l’arrondi » possible de certaines évaluations (stocks notamment): la possibilité
d'accélérer l’arrêté des comptes annuels, donc d'accélérer leur publication, par des
estimations raisonnables des comptes de régularisation (charges à payer, produits à
recevoir…) ne présentant pas de différence significations avec les montants exacts ;
La possibilité voire l'obligation de ne pas fournir, dans les notes annexes aux états
financières des informations n'atteignant pas le seuil d'importance significative
• Dans le sens d’une extension de l’information
Le principe conduit à l’obligation de fournir dans les notes annexes toute information
(de nature comptable ou financière; qu’elle soit d'origine économique ou juridique)
d'importance significative, même si elle n'est pas prévue explicitement dans le
système comptable OHADA. Il en est ainsi par exemple : dans les évènements
postérieurs à la clôture de l’exercice perte d’un marché important à l’exportation ou
innovation technologique liée après la date de clôture rendant caduque une partie du
potentiel de production de l’entité.

1.4 Les qualités de l’information financière

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière qui


permet :
 de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ;

 de fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations


conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés.

Pour garantir la qualité et la compréhension de l’information, toute comptabilité


implique :
 le respect de principes ;

 une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification ;

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 la mise en œuvre de méthodes et de procédures ;

 l’utilisation d’une terminologie commune

1.4.1 L’élaboration et la présentation des états financiers


Une meilleure fiabilité des états financiers résulte :
 de l’existence de deux niveaux de présentation de ces états, dans le cadre des
deux « systèmes » comptables retenus par le Système comptable OHADA :
Système normal, Système minimal de trésorerie ;

 de la stricte application des principes comptables affirmés, notamment ceux


de transparence, de non-compensation et de régularité, obligation rappelée à
l’article 34 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière.

1.4.2 La valeur probante de l’information comptable


L’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière prévoit un
ensemble complet de dispositions destinées à donner à l’information comptable la
force probante qui s’attache aux documents authentiques (art. 66 à 73-1) :
 l’immatriculation, la numérotation et le paraphe du journal et du livre
d’inventaire;
 l’identification des documents informatisés pouvant tenir lieu de journal et de
livre d’inventaire ;
 la mise en place de procédures permettant le contrôle externe et le contrôle
interne ;
 l’opinion des commissaires aux comptes sur les états financiers annuels ;
 la publicité des états financiers annuels.

1.4.3 Caractéristiques qualitatives d’une information financière utile


Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la
transparence sur la réalité de l’entité en présentant une information complète et utile.

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Cette information doit répondre aux caractéristiques qualitatives classées en deux


catégories :
o les caractéristiques essentielles ;

o les caractéristiques auxiliaires.

1.4.3.1. Les caractéristiques essentielles


Pour que l’information financière soit utile, elle doit être pertinente et représenter
fidèlement ce qu’elle prétend représenter. Les caractéristiques qualitatives essentielles
sont donc la pertinence et la fidélité.
1.4.3.1.1. Pertinence
Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les prises
de décision et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime. Pour cela,
l'information doit avoir une valeur de prédiction, de validation, ou les deux.
 Valeur prédictive : l’information financière a une valeur prédictive si elle
peut être utilisée comme une donnée par les utilisateurs pour prédire les
résultats futurs.

 Valeur de confirmation (ou rétrodictive) : l’information financière a une


valeur de confirmation si elle confirme ou modifie des évaluations
précédentes.

La valeur prédictive et la valeur de confirmation de l’information financière sont


interdépendantes. L’information qui a une valeur prédictive a souvent aussi une
valeur de confirmation. Par exemple, des données sur les produits réalisés, pour une
année courante, peuvent être utilisées comme base pour la prévision des recettes de
l’année à venir. Elles peuvent également être comparées avec les prévisions de
recettes de l’année en cours ou des années précédentes. Les résultats de ces
comparaisons peuvent aider l’utilisateur à corriger et améliorer les processus qui ont
servi à effectuer ces prévisions. La pertinence s'appuie sur la convention de

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l'importance significative.

1.4.3.1.2. Fidélité
Selon le Système comptable OHADA, l’information financière donne une image
fidèle quand elle dépeint la substance économique de la transaction, de l’événement
ou des circonstances sous-jacents de façon complète, et exempte d’erreurs
significatives.
 Représentation complète : une représentation complète comprend les
informations nécessaires à un utilisateur pour comprendre les faits qui y sont
présentés, y compris toutes les évaluations nécessaires, les descriptions et
explications.

 Erreur significative : la fidélité ne signifie pas l'exactitude à tous les égards.


Ainsi, on ne peut déterminer si l'estimation d'une valeur non observable est
exacte ou inexacte. L'image que l’on donne de cette estimation peut toutefois
être considérée comme idéale si le montant est décrit clairement et si les
limites du processus d'estimation sont expliquées. L'expression « exempt
d'erreurs" signifie qu'il n'y a pas d'erreurs ou d'omissions dans la
représentation du phénomène.

Le concept « d’image fidèle » (une image fidèle et non de l’image fidèle) retenu dans
le Système comptable OHADA est celui d’un objectif d’image fidèle dans le respect
de la convention de prudence (articles 3 et 6 de l’Acte Uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière) qui n’autorise pas le maintien dans ce cadre
conceptuel, de la neutralité comme l’une des caractéristiques de l’image fidèle.
Finalité de la comptabilité, l'image fidèle en pratique, est présumée résulter de
l'application de bonne foi des règles et des procédures du Système comptable
OHADA en fonction de la connaissance que les responsables des comptes doivent
normalement avoir de la réalité et de l'importance des opérations, des événements et
des situations.

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Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se


révèle impropre à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est
alors nécessaire de mentionner dans les Notes annexes les motifs de cette
dérogation.
1.4.3.2. Les caractéristiques auxiliaires
L’utilité de l’information financière est renforcée si elle est comparable, vérifiable,
rapidement accessible aux décideurs et compréhensible.
1.4.3.2.1. Comparabilité
La comparabilité est la qualité de l'information qui permet aux utilisateurs de relever
les similitudes et les différences entre des éléments. La comparabilité est le but ; la
cohérence et la permanence dans le choix ainsi que dans l'application des méthodes
comptables permettent d'atteindre cet objectif.
Par exemple, les prises de décision des utilisateurs impliquent de choisir entre des
alternatives : investir dans l'entité A plutôt que dans une autre. Dans ce cas, les
informations sur l'entité A sont nettement plus utiles si elles peuvent être comparées
à des informations similaires concernant d'autres entités, mais aussi portant sur
d'autres périodes.
1.4.3.2.2. Vérifiabilité
La vérifiabilité est la qualité de l'information financière qui donne aux utilisateurs
l'assurance que l'information reflète l'image fidèle des phénomènes économiques
décrits. La vérifiabilité suppose que divers observateurs bien informés et
indépendants pourraient aboutir à un consensus sur la fidélité de l'information. Il
peut s'avérer impossible de vérifier certaines informations prospectives : dans ce cas,
il sera nécessaire d'indiquer les hypothèses sous-jacentes ainsi que les méthodes
d'évaluation utilisées.
1.4.3.2.3. Rapidité
La rapidité répond au besoin de rendre l'information financière accessible aux
décideurs avant qu'elle ne perde sa capacité d'influencer leurs décisions. Rendre plus

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rapidement accessible une information pertinente peut accroître son influence. En


règle générale, plus l'information date, moins elle est utile.
1.4.3.2.4. Compréhensibilité
La compréhensibilité est la qualité de l'information financière qui permet d'en
comprendre la signification. Elle se trouve accrue lorsque l'information est classée,
définie et présentée de façon claire et concise. La comparabilité, la simplicité et la
rigueur logique peuvent également améliorer la compréhensibilité.
1.4.3.3. Contrainte à prendre en considération : équilibre avantages-coûts
L'équilibre entre les avantages et les coûts est une contrainte générale. Les
informations contenues dans les états financiers doivent procurer un intérêt
supérieur au coût de leur production.
L’application de la contrainte de coût amène à évaluer s’il est probable que les
avantages procurés par l’information financière justifieront les coûts entraînés par sa
production et son utilisation. Lors de cette évaluation, il y a lieu de se demander si
une ou plusieurs caractéristiques qualitatives pourraient être sacrifiées dans une
certaine mesure pour réduire les coûts.

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Chapitre 2 : Systèmes de présentation des états financiers et les


documents comptables d’obligation
2.1 Systèmes comptables
Toute entité est, sauf exception liée à sa taille, soumise au Système normal de
présentation des états financiers et de tenue des comptes.
Les entités dont le chiffre d'affaires à l’ouverture de l'exercice n'atteignent pas les
limites fixées par l’Acte uniforme pour la mise en œuvre du Système normal, peuvent
utiliser le Système minimal de trésorerie.
Les petites entités dont les recettes annuelles ne sont pas supérieures au seuil fixé par
le présent Acte uniforme, sont assujetties au Système Minimal de Trésorerie.
Toute entité soumise aux dispositions de l’Acte uniforme de l’OHADA doit mettre
en place, pour l’information externe et pour son propre usage, une comptabilité
générale conformément aux dispositions dudit Acte uniforme.
À cet effet :
 elle classe, saisit, enregistre dans sa comptabilité les évènements qui sont
constatés et toutes opérations, entraînant des mouvements de valeur, qui sont
traitées avec des tiers ou qui sont constatées ou effectuées dans le cadre de sa
gestion interne ;
 elle fournit, après traitement approprié de ces opérations, les redditions de
comptes auxquelles elle est assujettie légalement ou de par ses statuts, ainsi
que les informations nécessaires aux besoins des divers utilisateurs.
Sont astreintes à la mise en place d'une comptabilité, dite comptabilité financière, les
entités soumises aux dispositions de l’Acte uniforme portant sur le droit commercial
général, de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du
groupement d’intérêt économique et de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés
coopératives, les entités publiques, parapubliques, d'économie mixte et, plus
généralement, les entités produisant des biens et des services marchands ou non
marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but lucratif ou non, des activités
économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à

20
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l'exception de celles soumises aux règles de la comptabilité publique.


La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la convention de prudence, aux
obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au
contrôle, à la présentation et à la communication des informations qu'elle a traitées.
Pour garantir la fiabilité, la compréhension et la comparabilité des informations, la
comptabilité de chaque entité implique :
 le respect d'une terminologie et de principes directeurs communs à l'ensemble
des entités concernées des Etats parties au Traité relatif à l'harmonisation du
droit des affaires en Afrique ;
 la mise en œuvre de postulats, de conventions, de méthodes et de procédures
normalisées éventuellement par secteurs professionnels ;
 une organisation répondant à tout moment aux exigences de collecte, de
tenue, de contrôle, de présentation et de communication des informations
comptables se rapportant aux opérations de l’entité visées à l'article premier.
Il est institué un système comptable unique, commun à tous les Etats parties
composé du Plan comptable général OHADA et du Dispositif comptable relatif aux
comptes consolidés et combinés, dénommé Système comptable OHADA en abrégé
SYSCOHADA. Le SYSCOHADA a pour objet la collecte, la tenue, le contrôle, la
présentation et la communication par les entités, d'informations financières établies
dans les mêmes conditions de fiabilité, de compréhension et de comparabilité.
Toutefois, les établissements de crédit, les établissements de microfinance,
les acteurs du marché financier, les sociétés d'assurance et de réassurance, les
organismes de sécurité et prévoyance sociale et les entités à but non lucratif
ne sont pas assujettis au SYSCOHADA.
2.2 Systèmes de présentation des états financiers

Un jeu complet d’états financiers annuels comprend le Bilan, le Compte de


résultat, le Tableau des flux de trésorerie ainsi que les Notes annexes.

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 Les états financiers forment un tout indissociable et décrivent de façon


régulière et sincère les évènements, opérations et situations de l'exercice pour
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'entité.
 Les états financiers sont établis et présentés conformément aux dispositions
des articles 25 à 34 de l’acte uniforme de l’OHADA, de façon à permettre leur
comparaison dans le temps, exercice par exercice, et leur comparaison avec les
états financiers annuels des autres entités dressés dans les mêmes conditions
de régularité, de fidélité et de comparabilité.
 Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de valeurs et celles qui
sollicitent un financement dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent
établir et présenter les états financiers annuels selon les normes internationales
d’informations financières, appelées normes IFRS, en sus des états financiers
visés aux alinéas précédents.
 Les états financiers annuels établis selon les normes IFRS sont destinés
exclusivement aux marchés financiers. Ils ne peuvent servir de support de base
pour la détermination du bénéfice distribuable visé par l’Acte uniforme relatif
au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique.
La régularité et la sincérité des informations regroupées dans les états financiers
annuels de l’entité résultent d'une description adéquate, loyale, claire, précise et
complète des évènements, opérations et situations se rapportant à l'exercice.
La comparabilité des états financiers annuels au cours des exercices successifs
nécessite la permanence dans la terminologie et dans les méthodes utilisées pour
retracer les évènements, opérations et situations présentés dans ces états.
Les présentations des états financiers annuels et de tenue de comptes admises par
l’Acte uniforme sont le Système normal et le Système minimal de trésorerie.
Toute entité est, sauf exception liée à sa taille, soumise au Système normal de
présentation des états financiers et de tenue des comptes.

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

Les petites entités sont assujetties, sauf option, au Système minimal de trésorerie
en abrégé SMT.
Sont éligibles au Système minimal de trésorerie, les entités dont le chiffre d’affaires
hors taxes annuel est inférieur aux seuils suivants :
 soixante (60) millions de F CFA ou l’équivalent dans l'unité monétaire ayant
cours légal dans l’Etat partie, pour les entités de négoce ;

 quarante (40) millions de F CFA ou l’équivalent dans l'unité monétaire ayant


cours légal dans l’Etat partie, pour les entités artisanales et assimilées ;

 trente (30) millions de F CFA ou l’équivalent dans l'unité monétaire ayant


cours légal dans l’Etat partie, pour les entités de services.

2.2.1 Présentation des états financier par système comptable

 Le Système normal comporte l'établissement du Bilan, du Compte de


résultat de l'exercice, du Tableau des flux de trésorerie ainsi que des
Notes annexes dont les dispositions principales sont fixées dans le Système
comptable OHADA.
 Le Système minimal de trésorerie repose sur l'établissement d'un Bilan, d’un
Compte de résultat, d’un Tableau de flux de trésorerie et de Notes
annexes dressés à partir de la comptabilité de trésorerie que doivent tenir les
entités conformément aux modèles du système comptable OHADA.
 La conception du Système minimal de trésorerie permet de tenir compte, dans
le calcul du résultat et dans l'établissement du Bilan, des éléments suivants,
lorsqu'ils sont significatifs :
 variation des stocks ;

 variation des créances ;

 variation des dettes.

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

2.3 L’organisation comptable dans l’entité


L'organisation comptable mise en place dans l’entité doit satisfaire aux exigences de
régularité et de sécurité pour assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la
comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de mesure des droits et obligations
des partenaires de l’entité, d'instrument de preuve, d'information des tiers et de
gestion.
L'organisation comptable doit assurer :
 un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des informations
de base ;
 le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
 la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais
légaux fixés pour leur délivrance.
L'organisation comptable doit au moins respecter les conditions de régularité et de
sécurité suivantes :
1°) la tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l'unité monétaire ayant
cours légal dans l’Etat partie ;
2°) l'emploi de la technique de la partie double, qui se traduit par une écriture
affectant au moins deux comptes, l'un étant débité et l'autre crédité. Lorsqu'une
opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit de comptes doit être
égal au total des sommes inscrites au crédit d'autres comptes ;
3°) la justification des écritures par des pièces datées, conservées, classées dans un
ordre défini dans le manuel décrivant les procédures et l'organisation comptables,
susceptibles de servir comme moyen de preuve et portant les références de leur
enregistrement en comptabilité ;

24
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4°) le respect de l'enregistrement chronologique des opérations tel qu’il est prévu par
les alinéas dans le plan comptable général;
5°) l'identification de chacun de ces enregistrements précisant l'indication de son
origine et de son imputation, le contenu de l'opération à laquelle il se rapporte ainsi
que les références de la pièce justificative qui l'appuie ;
6°) le contrôle par inventaire de l'existence et de la valeur des biens, créances et dettes
de l’entité.
7°) le recours, pour la tenue de la comptabilité de l’entité, à un plan de comptes
normalisé dont la liste figure dans le Système comptable OHADA ;
8°) la tenue obligatoire de livres ou autres supports autorisés ainsi que la mise en
œuvre de procédures de traitement agréées, permettant d'établir les états financiers
annuels.

2.4 Les documents comptables obligatoires de l’entité


2.4.1 Le manuel des procédures comptables
Pour maintenir la continuité dans le temps de l'accès à l'information, toute entité
établit un manuel décrivant les procédures et l'organisation comptables.
Ce manuel, mis à jour périodiquement est destiné à garantir le caractère définitif de
l'enregistrement des mouvements. Il est conservé aussi longtemps qu'est exigée la
présentation des états financiers successifs auxquels il se rapporte.
Les mouvements affectant le patrimoine de l’entité sont enregistrés en comptabilité,
opération par opération, dans l'ordre de leur date de valeur comptable. Cette date est
celle de l'émission par l’entité de la pièce justificative de l'opération, ou celle de la
réception des pièces d'origine externe. Les opérations de même nature réalisées en
un même lieu et au cours d'une même journée peuvent être récapitulées sur une pièce
justificative unique.
Les mouvements sont récapitulés par période préalablement déterminée qui ne peut
excéder un mois.

25
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L’entité procède à l'opération d'inventaire par le relevé physique de tous les éléments
de son patrimoine avec la mention de la nature, de la quantité et de la valeur de
chacun d'eux à la date de l'inventaire.
Les données d'inventaire sont organisées et conservées de manière à justifier le
contenu de chacun des éléments recensés du patrimoine.

Les livres comptables et autres supports dont la tenue est obligatoire sont :
 le livre-journal, dans lequel sont inscrits les mouvements de l'exercice,
enregistrés en comptabilité;

 le grand-livre, constitué par l'ensemble des comptes de l’entité, où sont


reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les
différents mouvements de l'exercice ;

 la balance générale des comptes, état récapitulatif faisant apparaître, à la


clôture de l'exercice, pour chaque compte :
- le solde débiteur ou le solde créditeur, à l'ouverture de l'exercice ;

- le cumul depuis l'ouverture de l'exercice des mouvements débiteurs et le cumul des


mouvements créditeurs ;

- le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée ;

 le livre d'inventaire, sur lequel sont transcrits le Bilan, le Compte de résultat


et le Tableau des flux de trésorerie de chaque exercice, ainsi que le résumé de
l'opération d'inventaire.

L'établissement du livre-journal et du grand-livre peut être facilité par la tenue de


journaux et livres auxiliaires, ou supports en tenant lieu, en fonction de
l'importance et des besoins de l’entité. Dans ce cas, les totaux de ces supports sont
périodiquement et au moins une fois par mois respectivement centralisés dans le
livre-journal et dans le grand-livre.

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

Le Bilan décrit séparément les éléments d'actif et les éléments de passif constituant
le patrimoine de l’entité. Il fait apparaître de façon distincte les capitaux propres.
Le Compte de résultat récapitule en liste, les produits et les charges qui font
apparaître par cascade les résultats intermédiaires et, in fine, le bénéfice net ou la
perte nette de l'exercice.
Le Tableau des flux de trésorerie retrace les mouvements « entrée » ou « sortie »
de liquidités de l'exercice.
Les Notes annexes complètent et précisent, l'information donnée par les autres
états financiers annuels.
Le Bilan de l'exercice fait apparaître de façon distincte :
 à l'actif : l'actif immobilisé, l’actif circulant, la trésorerie-actif et l’écart de
conversion-actif ;

 au passif : les ressources stables, le passif circulant, la trésorerie-passif et


l’écart de conversion-passif.

Le Compte de résultat de l'exercice fait apparaître les produits et les charges,


distingués selon qu'ils concernent les opérations d'exploitation et les opérations
financières attachées aux activités ordinaires et les opérations hors activités
ordinaires.
Le classement des produits et des charges en liste doit permettre d'établir des soldes
intermédiaires de gestion en cascade dans les conditions définies par le Système
comptable OHADA.
Le Tableau des flux de trésorerie de l'exercice fait apparaître la trésorerie nette en
début d’exercice, les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles, les
flux de trésorerie provenant des opérations d’investissement, les flux de trésorerie
provenant des capitaux propres, les flux de trésorerie provenant des capitaux
étrangers et la trésorerie nette en fin d’exercice.
Les états financiers annuels de chaque entité respectent les dispositions ci-après:

27
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

 le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de


l'exercice précédent ;

 toute compensation, non juridiquement fondée, entre postes d'actif et postes


de passif dans le Bilan et entre postes de charges et postes de produits dans
le Compte de résultat est interdite ;

 la présentation des états financiers est identique d'un exercice à l'autre ;

 chacun des postes des états financiers comporte l'indication du chiffre relatif
au poste correspondant de l'exercice précédent.
Lorsque l'un des postes chiffrés d'un état financier n'est pas comparable à celui de
l'exercice précédent, c'est ce dernier qui doit être adapté. L'absence de comparabilité
ou l'adaptation des chiffres est signalée dans les Notes annexes.

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Chapitre 3 : Les régimes d’imposition des entités en vigueur au Bénin


1. Généralités sur la fiscalité béninoise

1.1 L’Administration fiscale béninoise


La connaissance des structures de l’administration fiscale béninoise est non
seulement nécessaire mais aussi et surtout indispensable pour le comptable.
En effet au-delà de la gestion financière et comptable, le comptable est tenu
d’orienter et d’assister l’entité dans la gestion de la fiscalité.
En République du Bénin, le domaine de la fiscalité est placé sous la tutelle du
Ministère de l’Économie et des Finance. Au niveau de ce ministère, la structure
spécialisée qui s’occupe de ce domaine est la Direction Générale de Impôts (DGI).

- LA Direction Générale des Impôts (DGI)

La direction générale des impôts placée sous tutelles du ministère de l’économie et


des finances est composée des démembrements ci-après :
Les directions centrales
Les directions techniques à compétence nationale
Les directions techniques à compétence territoriale
Le secrétariat administratif et la direction générale
2. Le système fiscal béninois
Le système fiscal du Bénin est déclaratif. C’est-à-dire qu’il incombe au contribuable
de produire ses déclarations fiscales dans le respect des lois et règlements en vigueur.
Ainsi, il s’avère donc important voir obligatoire pour tout citoyen ou toute personne
ayant établi domicile au Bénin de s’informer et de connaitre les régimes d’imposition
en vigueur au Bénin et les différents types d’impôts.

2.1. Les régimes d’imposition

Il y a deux types de régimes d’imposition en vigueur au Bénin. Le régime du Bénéfice


réel lorsque le contribuable déclare un chiffre d’affaire supérieur à 50 000 000 FCFA.
Par contre, le régime du forfait est applicable lorsque le contribuable déclare un

29
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

chiffre d’affaire annuel inférieur à 50 000 000 FCFA. Pour ce dernier régime, le
contribuable est passible au paiement d’une Taxe Professionnelle Synthétique TPS.

2.2. Les différents types d’impôt

2.2.1. Les impôts directs

2.2.1.1 IMPOT SUR LES SOCIÉTÉS (IS)

 Champs d’application
Sont passibles de l’impôt sur les sociétés :
- En raison de leur forme :
a. les sociétés anonymes, les sociétés par actions simplifiées, les sociétés à
responsabilité limitée et les sociétés en commandite simple ;
b. les sociétés coopératives, les groupements et leurs unions et fédérations, ainsi
que les confédérations des sociétés coopératives et des groupements, quelles
que soient leurs activités ;
c. toute société dont l’associé est une personne physique ou morale.

- En raison de leurs activités:


a. les entreprises publiques, les organismes de l’État ou des collectivités
décentralisées qui jouissent de l’autonomie financière et qui se livrent à une
activité à caractère industriel ou commercial ;
b. les personnes morales se livrant à des opérations d’intermédiaire pour l’achat
ou la vente d’immeubles ou de fonds de commerce ou qui, habituellement,
achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre, et les sociétés
de crédit foncier ;
c. les personnes morales qui procèdent au lotissement et à la vente des terrains
leur appartenant ;
d. les personnes morales qui donnent en location un établissement commercial
ou industriel muni du mobilier et du matériel nécessaire à son exploitation,

30
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

que la location comprenne ou non tout ou partie des éléments incorporels du


fonds de commerce ou d’industrie ; les adjudicataires, concessionnaires et
fermiers de droits communaux ;
e. les sociétés d’assurances et de réassurances, quelle que soit leur forme ;
f. les banques et établissements financiers ;
g. toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des
opérations à caractère lucratif ;
h. les personnes morales qui exercent des activités pétrolières, minières et
forestières.
 EXONERATIONS
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés :
- Les systèmes financiers décentralisés qui exercent leur activité sous la forme
associative ne sont exonérés que pour les opérations de la collecte de l’épargne
et la distribution de crédit ;
- les sociétés d’investissement à capital variable pour la partie des bénéfices
provenant des produits nets de leur portefeuille ou des plus-values qu’elles
réalisent sur la vente des titres ou des parts sociales faisant partie de ce
portefeuille ;
- les établissements financiers de capital-risque ou financiers d’investissement
en fonds propres et les sociétés de capital-risque ou d’investissement en fonds
propres pour la partie des bénéfices provenant des produits nets de leur
portefeuille.
- les sociétés ayant pour objet la construction d’immeubles en vue de leur
division en ce qui concerne les plus-values résultant de l’attribution exclusive
aux associés, par voie de partage en nature à titre pur et simple, de la fraction
des immeubles construits par celles-ci et pour laquelle ils ont vocation.
- les sociétés d’exploitation agricole, de pêche et d’élevage ;
- la caisse des dépôts et consignations du Bénin ainsi que toute filiale créée
assurant une mission d’intérêt général.

31
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

 TERRITORIALITE
L’impôt sur les sociétés est dû à raison des bénéfices réalisés dans les entreprises
exploitées en République du Bénin ainsi que de ceux dont l’imposition est attribuée
au Bénin par une convention internationale visant l’élimination des doubles
impositions.

 DETERMINATION DU BENEFICE IMPOSABLE


 L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices réalisés l’année précédente.
Les contribuables sont tenus de clôturer chaque année leurs comptes à la date
du 31 décembre, sauf en cas de cession ou de cessation d’activités en cours
d’année. Toutefois, les établissements d’enseignement peuvent clôturer leurs
comptes au 31 août de chaque année.
 Les entreprises créées antérieurement au 1er juillet d’une année, sont tenues
de clôturer leur premier exercice comptable au 31 décembre de la même
année. Les entreprises créées postérieurement au 30 juin d’une année, peuvent
clôturer leur premier exercice comptable au 31 décembre de l’année suivante,
sur demande adressée à l’inspecteur des impôts au plus tard le 31 janvier
suivant la date de création
 Le bénéfice imposable est le bénéfice net, déterminé d’après le résultat
d’ensemble des opérations de toute nature effectuées par les contribuables, y
compris notamment les cessions d’éléments quelconque de l’actif, soit en
cours ou en fin d’exploitation.
 Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à
la clôture et à l’ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base
à l’impôt, diminuée des suppléments d’apports et augmentée des prélèvements
effectués au cours de cette même période par l’exploitant ou par les associés.
 L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif sur le total formé au passif
par les créances des tiers, les amortissements et les provisions justifiées.

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

 Le taux de l’impôt est fixé à :


a) 25 % du bénéfice imposable pour :
- les personnes morales ayant une activité industrielle, à l’exception des
industries extractives ;
- les écoles privées d’enseignement scolaire, universitaire, technique et
professionnel ;
b) 30% du bénéfice imposable pour les personnes morales autres que celles
énumérées ci-dessus.
Le montant de l’impôt ne peut être inférieur à un minimum de perception égal
à:
- 10% des produits encaissables pour les sociétés à prépondérance immobilière

 OBLIGATIONS DECLARATIVES
 Les contribuables soumis à l’impôt sur les sociétés doivent souscrire au plus
tard le 30 avril de chaque année, une déclaration de leur résultat de l’exercice
précédent.
 Les entreprises bénéficiaires d’un régime dérogatoire sont soumises aux
mêmes obligations.
 Cette déclaration doit être remise à l’inspecteur des impôts du lieu du siège
social ou du principal établissement du redevable en République du Bénin.
 PAIEMENT DE L’IMPOT
 L’impôt sur les sociétés doit être payé en quatre (4) termes déterminés
provisoirement d’après l’impôt de l’année précédente.
 Les paiements doivent être effectués au plus tard le 10 des mois de mars, juin,
septembre, décembre de chaque année.
 Le montant de chaque acompte est égal au quart de l’impôt dû l’année
précédente.

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

2.2.1.2 IMPOT SUR LE REVENU DES CAPITAUX MOBILIERS (IRCM)

 CHAMP D’APPLICATION
L’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers s’applique sur :

1) les revenus des valeurs mobilières ;


2) les revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants ;
3) les plus-values de cessions de valeurs mobilières.
Sont soumis à l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers :
1) les dividendes, intérêts, arrérages, revenus et tous autres produits des actions de
toute nature distribués par des sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés ;
2) les intérêts, produits et bénéfices des parts d’intérêts et commandites dans les
sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés ayant leur siège social en République du
Bénin, dont le capital n’est pas divisé en actions ;
 Le taux de l’impôt sur les revenus fonciers est fixé à 12%.
 L’impôt résultant de l’application du taux ci-dessus est majoré d’une redevance
de quatre mille (4 000) francs CFA, au profit de l’Office de radiodiffusion et
télévision du Bénin.
 L’impôt sur les revenus fonciers et la redevance sont portés distinctement sur
le même titre de perception que la taxe foncière unique.
 DECLARATION ET PAIEMENT
 Tout redevable de l’impôt est tenu de remettre au plus tard le 10 février
de chaque année, au service des impôts compétent, un état annoté des
noms de ses locataires, les loyers perçus l’année précédente ainsi que les
retenues qui ont été pratiquées sur ces loyers.
 Une retenue à la source de 12% sur le montant brut des loyers doit être
effectuée par les locataires ;
 Les locataires personnes physiques sont exemptés de la retenue, à
l’exception de celles qui louent par l’intermédiaire d’une entité soumise à
l’impôt sur les bénéfices.

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

 La retenue est libératoire mais ne dispense pas de l’obligation déclarative


annuelle ;
 Cette retenue doit être acquittée spontanément au plus tard le 10 du mois
pour la part du loyer du mois précédent. Lorsque le loyer est versé par
anticipation, la retenue est due au plus tard le 10 du mois suivant celui du
versement.
 Les retenues effectuées et reversées par les locataires en l’acquit des
propriétaires viendront en déduction de l’impôt dû.

2.2.1.3. ACOMPTE SUR IMPOT ASSIS SUR LES BENEFICES (AIB)


 CHAMP D’APPLICATION
 Un acompte sur impôt assis sur les bénéfices est exigible sur :
1) les marchandises importées, y compris celles mises en régime suspensif, à
l’exception des marchandises manifestées en transit et celles en
transbordement ;
2) les achats commerciaux en régime intérieur auprès d’importateurs, de
producteurs et de revendeurs, effectués à titre onéreux dans un but
commercial ou présumé tel par un assujetti à l’impôt sur les bénéfices
d’affaires ou à l’impôt sur les sociétés ;
3) tous les paiements faits aux fournisseurs de travaux et de biens et aux
prestataires de services par les organismes de l’État, les collectivités locales,
les entreprises publiques, les organisations non gouvernementales, les
personnes soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur les bénéfices
d’affaires, les associations et organismes à but non lucratif nationaux et
internationaux, les organismes d’aide au développement ainsi que les missions
diplomatiques.
 EXONERATIONS
Sont dispensés de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices :
1) les ventes par les sociétés distributrices d’eau non conditionnée ;

35
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

2) les ventes d’électricité ;


3) les primes d’assurance ;
4) les entreprises nouvelles justifiant qu’elles relèvent de la taxe professionnelle
synthétique, au titre de leurs douze (12) premiers mois d’activités ;
5) les personnes physiques ou morales justifiant d’une exonération de l’impôt sur le
revenu ou de la taxe professionnelle synthétique ;
6) les ventes de produits pétroliers aux distributeurs ou revendeurs non importateurs
de produits pétroliers s’approvisionnant auprès des entreprises importatrices agréées
et pratiquant les prix homologués ;
7) les loyers d’immeuble nu ou meublé quel que soit l’usage, soumis à la retenue

 CALCUL DE L’ACOMPTE ET IMPUTATION

L’acompte est perçu :


a) à l’importation, sur la valeur en douane majorée de l’ensemble des droits et
taxes exigibles, à l’exception de la taxe sur la valeur ajoutée ;
b) en régime intérieur, sur le prix toutes taxes comprises, à l’exception de la taxe
sur la valeur ajoutée.

Le taux de l’acompte est fixé à :

a) 1% pour :
- les importations de marchandises ;
-les achats commerciaux et fournitures de travaux réalisés par les entreprises
immatriculées à l’identifiant fiscal unique ;
- les fournitures de travaux, de biens et de services à l’État, aux collectivités locales
et aux entreprises publiques et semi-publiques ;
b) 3% pour les prestations de services réalisées par les personnes immatriculées à
l’identifiant fiscal unique ;

36
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

c) 5% pour les achats commerciaux, les fournitures de travaux et de biens et de


services à l’État et aux collectivités locales, aux entreprises publiques, et les
prestations de services réalisés par les personnes physiques ou morales non
immatriculées à l’identifiant fiscal unique.
d) 5% pour les personnes définies aux articles 135 et 256 du code général des impôts
à l’occasion de la délivrance des factures normalisées. Les modalités de mise en œuvre
de cette disposition sont définies par note du directeur général des impôts.

Les assujettis à l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices relevant de l’impôt sur les
bénéfices d’affaires ou de l’impôt sur les sociétés sont autorisés à imputer sur le
montant de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices exigible sur leurs opérations :
a) l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices acquitté lors des achats de biens
corporels ;
b) l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices retenu sur les paiements des prestations
de services fournies ;
c) l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices acquitté lors de l’importation.
2) Le montant de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices dont l’imputation est
demandée doit être mentionné sur une déclaration appuyée de la quittance de
paiement.
3) Si le montant des acomptes sur impôt assis sur les bénéfices payés et imputés est
supérieur au montant de l’acompte sur impôt assis sur les bénéfices exigible au titre
d’une déclaration mensuelle donnée, l’excédent est imputé sur l’acompte sur impôt
assis sur les bénéfices exigible au titre de la ou des déclarations ultérieures jusqu’au
31 décembre de la même année.
4) Les acomptes sur impôt assis sur les bénéfices qui n’ont pu être imputés au 31
décembre sont imputables sur les impôts dus au titre de l’impôt sur le bénéfice
d’affaires ou de l’impôt sur les sociétés de l’exercice.
Les acomptes sur impôt assis sur les bénéfices imputables qui n’ont pas été pris en
compte au titre du mois de prélèvement peuvent être mentionnés sur les déclarations
déposées au plus tard le 30 avril de l’année suivante. Lorsqu’il subsiste un crédit

37
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

d’acompte sur impôt assis sur les bénéfices, il est imputé sur la déclaration du mois
de mai.
5) Pour les contribuables relevant de la taxe professionnelle synthétique, les acomptes
sur impôt assis sur les bénéfices payés, sont déductibles du solde de la part de la taxe
professionnelle synthétique affectée au budget national, due au titre de l’exercice de
leur prélèvement.

 OBLIGATIONS DES CONTRIBUABLES


L’acompte sur impôt assis sur les bénéfices est perçu pour le compte de la direction
générale des impôts.
2) Il est retenu à la source, d’une part, par la direction générale des douanes,
d’autre part, par les régisseurs ou comptables de services publics, par les entreprises
publiques bénéficiaires de fournitures de travaux, de biens ou de services, par les
organisations non gouvernementales, les associations et organismes à but non lucratif
nationaux et internationaux, les organismes d’aide au développement ainsi que les
missions diplomatiques, par les personnes soumises à l’impôt sur les sociétés ou à
l’impôt sur les bénéfices d’affaires, bénéficiaires de fournitures de travaux ou de
services et enfin par les importateurs, producteurs et revendeurs qui vendent en gros
ou demi-gros, et qui ne relèvent pas de la taxe professionnelle synthétique.
3) L’acompte sur impôt assis sur les bénéfices facturé ou retenu à la source doit
être déclaré et versé au guichet du receveur des impôts au plus tard le 10 du mois
suivant celui de sa facturation ou de son prélèvement.
La déclaration est obligatoire pour les entreprises même en l’absence de retenue ou
de prélèvement au titre d’un mois, sous peine de sanctions.

2.2.1.4. IMPOT SUR LES TRAITEMENTS ET SALAIRES (ITS)


 CHAMP D’APPLICATION
Sont soumis à l’impôt sur les traitements et salaires :
1) les revenus provenant des traitements, émoluments et salaires publics ou privés,
ainsi que les rétributions accessoires de toute nature ;

38
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

2) les indemnités de fin de carrière (IFC) versées aux salariés par leur employeur ou
par un assureur auprès duquel l’employeur a cotisé ;
3) les rémunérations versées aux dirigeants des sociétés soumises à l’impôt sur les
sociétés, à l’exception des entités soumises à l’impôt sur le revenu des capitaux
mobiliers.

 EXONERATIONS
Sont affranchies de l’impôt :
1) les indemnités de licenciement calculées sur la base des textes légaux, à l’exception
des indemnités de congés payés et de préavis ;
2) les allocations familiales, allocations d’assistance et majorations de salaires ou
d’indemnités à caractère de prestation de sécurité sociale. Pour les salariés du secteur
privé, la portion de ces allocations ou majorations qui est située au-dessus du montant
payable par la caisse nationale de sécurité sociale aux fonctionnaires de même
qualification, de même grade et de même situation matrimoniale, n’est pas affranchie
de l’impôt ;
3) les cotisations patronales versées par les employeurs dans le cadre d’un contrat
collectif de prévoyance et de retraite complémentaire, dans la limite d’une fois et
demie la part patronale de la cotisation retraite à la caisse nationale de sécurité sociale
;
4) les rémunérations et gratifications de toutes natures versées dans le cadre d’une
convention de stage régulièrement conclue pour une durée ne pouvant excéder trois
(3) mois au profit des élèves, étudiants ou apprentis âgés de moins de trente (30) ans.
Le stage concerné doit faire partie intégrante d’un programme scolaire ou
universitaire et présenter un caractère obligatoire, c’est-à-dire être prévu par le
règlement scolaire ou universitaire ou être nécessaire à la participation à un examen
ou l’obtention d’un diplôme. La rémunération mensuelle ne peut en aucun cas
dépasser trois (3) fois le salaire minimum interprofessionnel garanti.
 Sont considérés comme ayant leur domicile fiscal en République du Bénin :

39
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

a) les personnes qui y possèdent ou y jouissent d’un foyer d’habitation permanent ;


b) les personnes qui, sans disposer en République du Bénin d’un foyer d’habitation
permanent dans les conditions définies au point a du présent paragraphe, ont
néanmoins en République du Bénin le centre de leurs intérêts vitaux ;
c) dans le cas où les personnes n’ont pas de foyer d’habitation permanent en
République du Bénin ou si le centre de leurs intérêts vitaux ne peut pas être
déterminé, elles sont considérées comme ayant leur domicile en République du Bénin
si elles y séjournent de façon habituelle pendant au moins cent-quatre-vingt-trois
(183) jours de façon continue ou non sur une période de douze (12) mois.

 DETERMINATION DE LA BASE D’IMPOSITION


 Le salaire mensuel imposable inclut les montants bruts des traitements,
émoluments, salaires, pécules, gratifications, rétributions des heures
supplémentaires, avantages professionnels en argent ou en nature et
indemnités de toute sorte, y compris les indemnités de transport.
 Les indemnités de maladie versées aux salariés sont comprises dans la base
d’imposition.
 Les avantages en nature s’entendent du complément du salaire payé, des biens
dont l’employeur est propriétaire ou locataire et mis à la disposition gratuite
du salarié, ou des services normalement aux frais du salarié et pris en charge
gratuitement ou pour une valeur réelle par l’employeur.
 Les avantages en nature sont retenus chaque mois pour leur valeur réelle. Il
s’agit notamment :
a) des frais de voyage et de transport des effets personnels du salarié étranger et/ou
de sa famille supportés par l’employeur, à l’exception de ceux se rapportant à sa
première arrivée en République du Bénin pour la prise de fonction et à son départ
définitif pour cause de cessation de fonction ;

40
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

b) des frais médicaux et pharmaceutiques supportés par l’employeur, à l’exception de


ceux afférents au rapatriement sanitaire ainsi que des 80% des frais de consultation
médicale et d’hospitalisation de l’employé, facturés par les formations sanitaires du
Bénin au titre de la période de congé de maladie définie par la législation du travail ;
c) des frais de scolarité des enfants du salarié supportés par l’employeur ;
d) des dépenses incombant normalement au salarié et prises en charge par
l’employeur ;
e) des réductions tarifaires sur les produits cédés ou vendus par l’entreprise
lorsqu’elles excèdent 30% du prix de cession public toutes taxes comprises.
Ne sont pas compris dans la base d’imposition :
1) les frais de formation du personnel engagés par l’entreprise, dans la mesure où les
charges correspondantes sont déductibles dans les conditions fixées par le côde
général des impôts en son l’article 23. la prime d’assurance maladie d’un contrat
collectif versée par l’entreprise ;
3) la prime d’assurance maladie d’un contrat individuel versée par l’entreprise,
lorsqu’elle ne dépasse pas 80% de la prime inscrite au contrat. Le cas échéant, la part
excédentaire de 20% est considérée comme un avantage en nature compris dans la
base d’imposition ;
4) les traitements, émoluments, salaires et rétributions accessoires payés aux sportifs
professionnels et aux artistes dans la limite de quatre (4) fois le salaire minimum
interprofessionnel garanti.
 CALCUL DE L’IMPOT
L’impôt est calculé par application à la base d’imposition des taux progressifs
suivants :

- 0% pour la tranche inférieure ou égale à 60 000 francs CFA ;

- 10% pour la tranche comprise entre 60 001 et 150 000 francs CFA ;

- 15% pour la tranche comprise entre 150 001 et 250 000 francs CFA ;

41
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- 19% pour la tranche comprise entre 250 001 et 500 000 francs CFA ;

- 30% pour la tranche supérieure à 500 000 francs CFA.

L’impôt résultant de l’application du barème ci-dessus est majoré d’une redevance au


profit de l’office de radiodiffusion et télévision du Bénin de :

- mille (1 000) francs CFA sur le salaire du mois de mars ;

- trois mille (3 000) francs CFA sur le salaire du mois de juin.

Les personnes dont le montant du revenu imposable n’excède pas la première


tranche du barème de l’impôt sont exonérées du prélèvement de trois mille (3 000)
francs CFA.

 DECLARATION ET PAIEMENT
Toute personne physique ou morale qui paie des sommes imposables en République
du Bénin est tenue d’opérer pour le compte du trésor public, la retenue de l’impôt.
2) Elle doit, pour chaque bénéficiaire d’un paiement imposable, mentionner sur son
livre, fichier ou autre document destiné à l’enregistrement de la paie ou à défaut, sur
un livre spécial, la date, la nature et le montant des retenues opérées, les références
de la quittance délivrée par la recette des impôts compétente.
3) Les employeurs qui sont tenus, en vertu des dispositions de la législation de travail,
de délivrer lors de chaque paiement de salaire une pièce justificative aux bénéficiaires,
doivent indiquer sur cette pièce les retenues opérées au titre de l’impôt sur les
traitements et salaires.

2.2.1.5. TAXE SUR LE PATRIMOINE


 TAXE FONCIERE UNIQUE (TFU)
 CHAMP D’APPLICATION
Sont soumises à la contribution, les propriétés foncières bâties ou non bâties.

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1) Les propriétés bâties sont les constructions fixées au sol à demeure, telles que
maisons, fabriques, manufactures, usines et en général tous les immeubles construits
en maçonnerie, fer, bois ou autres matériaux.
Sont assimilés aux propriétés bâties les terrains non cultivés, employés à usage
commercial ou industriel, tels que chantiers, lieux de dépôts de marchandises et
autres emplacements de même nature.
2) Constituent des propriétés non bâties et imposées comme telles, les terrains nus
non bâtis de toutes natures sises en République du Bénin à l’exception de celles qui
en sont expressément exonérées.

 EXONERATIONS
Sont exemptés de la taxe foncière unique :
1) les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l’État, aux départements,
aux communes et aux établissements publics, affectés ou non à un usage public, mais
improductifs de revenus. Cette exonération s’étend aux immeubles appartenant aux
missions diplomatiques et organismes internationaux ayant signé un accord de siège
avec la République du Bénin ;
2) en matière agricole :
a) les pépinières et jardins d’essais créés par l’administration ou par les sociétés
d’intérêt collectif agricole dans un but de sélection et d’amélioration des plants ;
b) les terrains, non à bâtir, appartenant aux coopératives agricoles ;
c) les terrains cultivés ou effectivement utilisés au 1er janvier de l’année d’imposition
pour la culture maraîchère, florale ou fruitière ou pour la production de plants et
semis, lorsque ces terrains sont situés en dehors d’un périmètre fixé par arrêté
municipal pour chaque commune ou localité ;
d) les immeubles servant aux exploitations agricoles pour loger les animaux ou serrer
les récoltes ;
e) les terres de culture de cinq (5) hectares ou moins d’un seul tenant, lorsque le
propriétaire ne possède aucune autre terre de culture ;

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

3) les terrains ou les lieux à usage scolaire, universitaire ou sportif appartenant à des
établissements scolaires ou universitaires, ou à des sociétés à but sportif reconnues
par l’État ;
4) les immeubles à usage scolaire et universitaire lorsque l’établissement est
propriétaire desdits immeubles ;
5) les immeubles affectés à des œuvres d’assistance médicale ou d’assistance sociale ;
6) les édifices et lieux servant à l’exercice des cultes, lorsque ceux-ci appartiennent à
la communauté religieuse.
 PERSONNES IMPOSABLES ET DEBITEURS DE L’IMPOT

1) La taxe foncière unique est due pour l’année entière par le propriétaire au 1er
janvier de l’année de l’imposition.
2) Toutefois, la taxe est due :
a) en cas d’usufruit, par l’usufruitier ;
b) en cas de bail emphytéotique, par le preneur ou l’emphytéote ;
c) en cas de bail à construction :
- par le propriétaire, jusqu’à l’année de l’achèvement de la construction ;
- par le locataire, à compter de l’année qui suit celle de l’achèvement. Dans ces cas,
le nom du propriétaire doit figurer sur le titre de perception à la suite de celui du
redevable.
3) En cas d’impossibilité d’accéder au propriétaire, le possesseur, le mandataire, le
locataire, le légataire ou tout autre ayant droit est tenu d’acquitter ladite taxe au nom
et pour le compte du propriétaire.

 BASE D’IMPOSITION
Les propriétés bâties sont imposées sur la base de leur valeur locative, selon des
modalités fixées par arrêté du ministre chargé des finances.
1) Les terrains et propriétés non bâties sont imposés sur la base de leur évaluation
administrative au 1er janvier de l’année d’imposition.

44
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

2) Les évaluations administratives sont déterminées en fonction des valeurs vénales


par les conseils municipaux et sont susceptibles de révision tous les cinq (5) ans.
 TAUX ET CALCUL DE LA TAXE
Les taux de la taxe foncière unique sont fixés chaque année par les conseils
municipaux ou communaux et ne peuvent excéder les limites ci-après :
a) communes dotées du Registre Foncier Urbain :
- 3 à 7% pour les propriétés non bâties ;
- 4 à 8% pour les propriétés bâties.
b) autres communes :
- 4 à 6% pour les propriétés non bâties ;
- 15 à 30% pour les propriétés bâties.
2) Les collectivités locales doivent faire connaître à la direction générale des impôts
au plus tard le 30 novembre de chaque année, les décisions relatives aux taux
d’imposition applicables au 1er janvier de l’année suivante dans leur ressort territorial.
À défaut, les impositions sont établies selon les taux de l’année précédente.
Pour les collectivités territoriales n’ayant adopté aucun taux à la date d’entrée en
vigueur, les taux d’imposition à la taxe foncière unique sont fixés comme suit : Zones
dotées du Registre Foncier Urbain :
- 5% pour les propriétés non bâties ;
- 6% pour les propriétés bâties.

Tableau 2 : Zones non dotées du Registre Foncier Urbain

45
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

3) En sus du montant de l’impôt issu de l’application des taux ci-dessus, il est perçu,
à la charge des occupants d’immeubles d’habitation, un prélèvement au profit du
budget des collectivités locales, destiné à financer le traitement des ordures
ménagères.
Le montant du prélèvement est fixé par délibération des conseils municipaux ou
communaux dans la fourchette de cinq cent (500) à huit mille (8 000) francs CFA.
Le produit de la taxe foncière unique est affecté au budget de la commune sur le
territoire de laquelle elle est assise, sous déduction de 10% représentant le coût
administratif de l’impôt.
Un arrêté du ministre chargé des finances précise les modalités d’application des
présentes dispositions.

 DECLARATION ET PAIEMENT

46
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

Les contribuables sont tenus de déclarer leurs propriétés foncières, par simple lettre,
au service des impôts, dans un délai de trente (30) jours suivant l’acquisition ou
l’achèvement des constructions desdites propriétés.
2) Ils sont astreints à la pose d’une plaque signalétique sur leurs propriétés non bâties
ou à l’inscription d’une mention à l’entrée de leurs constructions, comportant
l’adresse complète précisant obligatoirement le numéro « Rue entrée de la parcelle ».
3) Les propriétaires et principaux locataires et en leur lieu et place les gérants
d’immeubles, sont tenus de fournir par écrit aux agents chargés de l’assiette de
l’impôt, au plus tard le 10 décembre de chaque année, une déclaration indiquant au
jour de sa production :
a) les nom et prénoms de chaque locataire, la consistance des locaux qui leur sont
loués, le montant du loyer principal et, s’il y a lieu, le montant des charges ;
b) les nom et prénoms de chaque occupant à titre gratuit et la consistance du local
occupé ;
La taxe foncière unique donne lieu à des versements d’acomptes dans les conditions
suivantes :
- 50% du montant total de la taxe due l’année précédente au plus tard le 10 février ;
- le solde de 50% au plus tard le 30 avril.

2.2.1.6. TAXE PROFESSIONNELLE SYNTHETIQUE (TPS)


 CHAMP D’APPLICATION
Les contribuables relevant de l’impôt sur les bénéfices d’affaires mais dont le chiffre
d’affaires est inférieur ou égal à un seuil fixé par arrêté du ministre en charge des
finances, sont, quelle que soit la nature de leur activité, soumis à une contribution
unique dénommée taxe professionnelle synthétique libératoire des impôts et taxes ci-
après :
1) l’impôt sur les bénéfices d’affaires ;
2) la contribution des patentes ;
3) la contribution des licences ;

47
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

4) le versement patronal sur les salaires.

N’entrent pas dans le champ d’application de la taxe professionnelle synthétique, quel


que soit leur chiffre d’affaires, les contribuables imposables de plein droit ou sur
option à l’impôt sur les sociétés par application de l’article 3 du Côde Général des
impôts.
Sont exonérés de la taxe professionnelle synthétique :
1) les peintres, sculpteurs, graveurs, dessinateurs et autres personnes considérées
comme artistes et ne vendant que le produit de leur art ;
2) les entreprises et sociétés d’exploitation agricole, de pêche et d’élevage ;
3) les entreprises nouvelles régulièrement créées, au titre de leurs douze (12) premiers
mois d’activité. Au titre de l’année d’expiration de la période d’exonération, la taxe
est due à partir du premier jour du mois suivant celui au cours duquel le délai est
échu.

 CALCUL DE L’IMPOT
La taxe professionnelle synthétique est déterminée par application au montant des
recettes annuelles, d’un taux de 5%.
2) Le montant de l’impôt ne peut être inférieur à dix mille (10 000) francs CFA.
3) Il est perçu en sus du montant de l’impôt :
- un prélèvement d’une redevance de quatre mille (4 000) francs CFA au profit de
l’office de radiodiffusion et télévision du Bénin ;
- un prélèvement au profit du budget des collectivités locales, destiné à financer le
traitement des ordures ménagères. Le montant du prélèvement est fixé par
délibération des conseils municipaux ou communaux dans la fourchette de deux mille
(2 000) à cinquante mille (50 000) francs CFA.
4) La taxe est due par commune et par établissement
 DECLARATION ET PAIEMENT

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ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

Les entreprises soumises à la taxe professionnelle synthétique doivent souscrire, au


plus tard le 30 avril de chaque année, au service des impôts territorialement
compétent, une déclaration relative à l’exercice précédent.
2) Cette déclaration, souscrite en trois (3) exemplaires, accompagnée des états
financiers, doit comporter :
a) les noms, prénoms ou raison sociale ;
b) le numéro de l’identifiant fiscal unique ;
c) la nature de la ou des activité(s) ;
d) les références de localisation (ville, quartier, îlot, parcelle, rue, entrée, numéro de
porte) ;
e) le numéro de la boîte postale ;
f) le numéro de téléphone et, le cas échéant, l’adresse électronique ;
g) la liste des cinq (5) principaux fournisseurs et cinq (5) principaux clients de
l’entreprise ;
h) le montant des achats de l’année précédente, ventilé par nature des marchandises
achetées ;
i) le montant des recettes annuelles et du chiffre d’affaires par établissement ;
j) le montant annuel des loyers professionnels.
La taxe professionnelle synthétique doit être payée en deux (2) acomptes
provisionnels calculés sur la base de l’impôt de l’année précédente. Les paiements
doivent être effectués spontanément dans les dix (10) premiers jours des mois de
février et de juin de chaque année.

2.2.2 IMPOTS INDIRECTS

2.2.2.1. TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)


 CHAMP D’APPLICATION
Les affaires réalisées en République du Bénin par des personnes physiques ou
morales qui habituellement ou occasionnellement achètent pour revendre ou

49
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

accomplissent des actes relevant d’une activité industrielle, commerciale, agricole,


artisanale, extractive ou forestière ou d’une activité non commerciale à l’exclusion
des activités salariées, sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée.
Constituent des opérations imposables :
1) Les importations : par importation, il faut entendre le franchissement du cordon
douanier en République du Bénin pour la mise à la consommation, qu’il s’agisse de
marchandises provenant de l’extérieur ou d’un régime douanier suspensif.
2) Les livraisons de bien : par livraison de bien, il faut entendre le transfert du pouvoir
de disposer d’un bien en qualité de propriétaire. Sont notamment assimilées à une
livraison de bien :
a) la fourniture d’eau, d’électricité, de gaz et de télécommunications ;
b) les substances de carrières ;
c) la vente à tempérament ;
d) la transmission d’un bien effectuée en vertu d’un contrat de commission à l’achat
ou à la vente.
3) L’échange qui s’analyse en une double vente et le prêt à la consommation qui
comporte restitution des marchandises livrées, donnent lieu à exigibilité de la taxe
sur la valeur ajoutée sur chacune des opérations qui les constituent, soit : double
vente d’une part, livraison et restitution des marchandises d’autre part.
4) Les travaux immobiliers : par travaux immobiliers, il faut entendre tous les travaux
exécutés par les différents corps de métier participant à la construction, à l’entretien
et à la réparation de bâtiments et d’ouvrages immobiliers, les travaux publics, les
travaux de construction métallique, les travaux de démolition, ainsi que tous les
travaux accessoires ou préliminaires à des travaux immobiliers.
5) Les prestations de services : par prestation de service, il faut entendre toutes
opérations autres que celles énumérées ci-dessus, effectuées entre deux personnes
juridiquement distinctes et comportant une contrepartie en espèces ou en nature
quels que soient les buts visés et les résultats obtenus, notamment :
a) les cessions et concessions de biens incorporels ;

50
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

b) les locations de fonds de commerce ;


c) les locations de biens meubles ;
d) les locations d’immeubles et d’emplacements à usage industriel et/ou commercial
;
e) les opérations d’intermédiaires ;
f) les opérations d’entretien et de réparation de biens meubles ;
g) les opérations de tourisme, d’hôtellerie et de restauration ;
h) les opérations de transports ;
i) les prestations fournies dans le cadre des professions libérales ;
j) les prestations de publicité, communiqué, annonce, dédicace, avis et autres
prestations assimilées ;
k) les opérations de crédit-bail ;
l) les opérations de transfert d’argent.
6) Les opérations de transformation de produits agricoles et piscicoles et toutes
autres opérations même réalisées par les agriculteurs, les pêcheurs ou leurs
coopératives qui, en raison de leur nature ou de leur importance sont assimilables à
celles réalisées par des industriels ou des commerçants, que ces opérations
constituent ou non le prolongement de l’activité agricole ou piscicole.

1) Sont assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, les personnes physiques et morales
qui réalisent à titre habituel ou occasionnel, et d’une manière indépendante, des
opérations imposables entrant dans le champ d’application de la taxe et accomplies
dans le cadre d’une activité économique réalisée à titre onéreux.
Ne sont pas considérés comme indépendants, les salariés qui agissent dans le cadre
de leur contrat de travail ou par tout autre rapport juridique créant des liens de
subordination en ce qui concerne les conditions de travail, les modalités de
rémunération et la responsabilité de l’employeur.

51
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

2) Les personnes définies au paragraphe 1 ci-dessus, sont assujetties à la taxe sur la


valeur ajoutée quels que soient leur statut juridique et leur situation au regard des
autres impôts, la forme ou la nature de leurs interventions.

Sont assujetties-redevables, les personnes physiques ou morales qui effectuent des


opérations non exonérées lorsqu’elles réalisent un chiffre d’affaires supérieur au seuil
d’assujettissement fixé à par la loi.
Les entreprises dont le chiffre d’affaires s’abaisse au-dessous de la limite prévue,
continuent d’observer leurs obligations déclaratives et de paiement pendant trois (03)
exercices consécutifs. Cependant, lorsqu’en cours d’année, le chiffre d’affaires limite
est atteint, l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée prend effet à compter du
premier jour du mois suivant celui de la réalisation de la condition.
4) L’Etat, les collectivités locales, les établissements publics et autres organismes de
droit public ne sont pas considérés comme assujettis pour les activités qu’ils
accomplissent en qualité d’autorité publique. Toutefois, la qualité d’assujetti leur est
reconnue pour leurs activités économiques réalisées à titre onéreux suivant des
moyens et méthodes comparables à ceux utilisés par le secteur privé.

 EXONERATIONS
Sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée :
1) Les ventes et prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires
annuel hors taxe ne dépasse pas le seuil prévu à l’article 228 du Côde Général des
impôts, à l’exception de réalisées avec l’État, les collectivités locales et les sociétés,
établissements et offices de l’État.
Cette limite d’assujettissement n’est pas applicable lorsque l’administration a dressé
un procès-verbal de flagrance fiscale, dans les conditions prévues à l’article 568 du
code général des impôts, au titre de l’année ou de l’exercice au cours duquel ce
procès-verbal est établi.
2) L’importation, la production et la vente des produits suivants :

52
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

a) Produits médicaux : définis dans le Côde Général des impôts ;


b) Produits alimentaires non transformés et de première nécessité :
- pain ;
- maïs, mil, millet, sorgho, fonio, blé, riz produit en République du Bénin et autres
céréales ;
- manioc, patate, igname, pomme de terre, tarot et autres tubercules et racines ;
- haricot, soja, sésame, arachide, petit pois et autres légumineuses ;
- oignon, tomate, aubergine, gombo, piment et autres légumes et produits maraîchers
;
- fruits produits en République du Bénin ;
- œufs en coquille ;
- viande à l’état frais ;
- poisson non transformé (frais, fumé, salé ou congelé) ;
- lait non transformé ;
- animaux reproducteurs ; déchets des industries alimentaires et déchets de poisson.
3) Les activités d’enseignement scolaire, universitaire, technique et professionnel
réalisées par les établissements publics ou privés ou par des organismes assimilés
relevant du Ministère en charge de l’éducation nationale ou de l’enseignement
supérieur, à l’exception des ventes des uniformes scolaires, fournitures et autres biens
non concernés par les activités d’enseignement.
4) Les consultations médicales, les soins et toutes prestations présentant un caractère
médical y compris le transport des blessés et des malades ainsi que les prestations
entrant dans le cadre de l’hospitalisation fournies par les hôpitaux, les cliniques et
autres établissements assimilés, à l’exclusion des soins prodigués par les vétérinaires.
5) La composition, l’impression et la vente des journaux et périodiques, à l’exception
des recettes provenant de la publicité, des communiqués, annonces, dédicaces, avis
et autres prestations assimilées.
6) Les livres.

53
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

7) Les timbres-poste pour affranchissement, timbres fiscaux et autres valeurs


similaires.
8) Les services rendus bénévolement ou à un prix égal ou inférieur au prix de revient
par les associations et organismes visés au paragraphe 9 de l’article 4 du code général
des impôts et les établissements d’utilité publique.
9) Les services rendus à leurs adhérents par les groupements constitués par des
personnes physiques ou morales exerçant une activité exonérée de la taxe sur la valeur
ajoutée ou pour laquelle elles n’ont pas la qualité d’assujetti, à la condition qu’ils
concourent directement et exclusivement à la réalisation de ces opérations exonérées
ou exclues du champ d’application de la taxe sur la valeur ajoutée et que les sommes
réclamées aux adhérents correspondent exactement à la part leur incombant dans les
dépenses communes.
10) Les ventes, cessions ou prestations réalisées par l’État, les collectivités locales et
les établissements publics n’ayant pas un caractère industriel ou commercial à
l’exception des recettes provenant de la publicité, des communiqués, annonces,
dédicaces, avis et autres prestations assimilées.
11) Les opérations de transport public de voyageurs.
12) Les opérations des banques et assurances soumises à la taxe sur les activités
financières et assurances.
13) Les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit de
biens immeubles, de fonds de commerce ou de clientèle soumise à la formalité de
l’enregistrement.
14) Les locations d’immeuble nu à usage d’habitation.
15) Les ventes par leur auteur, d’œuvres d’art originales.
16) Les activités agricoles.
17) Le gaz à usage domestique.
18) Les dispositifs photosensibles y compris les cellules photovoltaïques même
assemblées en module ou constituées en panneaux diode émettrices de lumière.

54
ESM-DJOUGOU Bureau Comptable et Fiscal

19) Les prestations de services directement liées aux opérations du marché financier
et effectuées par les intermédiaires financiers agréés par le Conseil régional de
l’épargne publique et des marchés financiers, notamment :
a) le conseil en ingénierie financière liés aux opérations de marché ;
b) la structuration et l’arrangement d’opérations liées au marché financier ;
c) le placement et la garantie de placement de titres ;
d) l’introduction de titres en bourse ;
e) la souscription et le rachat de titres d’organismes de placement collectif en valeurs
mobilières (organismes de placement collectif en valeurs mobilières – sociétés
d’investissement) et de toute autre forme de placement collectif agréé par le conseil
régional de l’épargne publique et des marchés financiers ;
f) le conseil en placement ou investissements boursiers ;

 TERRITORIALITE
Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée, toutes les affaires réalisées en République
du Bénin, quand bien même le domicile ou le siège social de l’assujetti serait situé en
dehors des limites territoriales.

Le lieu d’une livraison de bien est réputé situé en République du Bénin dès lors que
le bien s’y trouve :

a) au moment de la livraison ;

b) ou, en cas d’expédition du bien, au moment du départ de l’expédition ou du


transport à destination de l’acquéreur.

2) Lorsque le lieu de départ de l’expédition ou du transport du bien se trouve en


dehors du territoire national, le lieu de l’importation est réputé se situer en
République du

Bénin.

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3) Si le bien fait l’objet d’une installation ou d’un montage par le fournisseur ou pour
son compte, le lieu de la livraison est réputé se situer à l’endroit où est fait
l’installation ou le montage.

 BASE D’IMPOSITION ET TAUX


1) pour les importations, par la valeur en douane de la marchandise augmentée des
droits et taxes de toute nature, notamment les droits de douane et les droits d’accises,
à l’exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée elle-même et de la contribution sur la
vente de services de communications électroniques ;

2) pour les livraisons de biens vendus et les prestations de service, par tous les
sommes, valeurs, biens ou services reçus ou à recevoir en contrepartie de la livraison
ou de la prestation ;

3) pour les travaux immobiliers, par le montant des mémoires, marchés, factures ou
acomptes ;

4) pour les livraisons à eux-mêmes que se font les assujettis, par le prix d’achat de
biens ou de services similaires ou, à défaut, par leur prix de revient ;

5) pour les opérations effectuées par les sociétés d’intérim consistant à recruter de la
main d’œuvre pour le compte d’autres entreprises, par la rémunération du service
uniquement s’il est facturé séparément du montant du salaire brut ;

Le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 18%.

Dans les cas de travaux ou fournitures sur marché public ou de gré à gré, l’assiette et
le taux applicables sont ceux en vigueur à la date de signature du marché.

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Actif du bilan Passif du bilan


Emplois Ressources

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Le bilan traduit la situation financière de l’entreprise à une date donnée avec :


• ses ressources ou son financement

• ses emplois

 Présentation du bilan
Postes Montant Postes Montant
A
1- Actifs immobilisés (classe 2) 1- Ressources Stables (classe 1) X
* Immobilisations incorporelles (21) *Capitaux propres (10 à 15)
* Immobilisations corporelles (22, 23,24) *Dettes financières (16 à 19)
* Avances et acomptes sur immobilisations B 2- Passif circulant (classe 4 à SC) Y
(25) 3-Trésorerie-passif (classe 5 à Z
* Immobilisations financières (26 et 27) C SC)
2-Actif circulant (classe 3 et classe 4 à
SD)3-Trésorerie-actif (classe 5 à SD)
Total(1) T Total(2) T
NB : On aura toujours Total (1) = Total (2) c’est-à-dire Total Actif = Total
Passif
A cette présentation, on ajoute éventuellement à l’actif des écarts de conversion correspondant
aux pertes probables de change et au passif les écarts de conversion relatifs aux gains probables
de change.
De façon plus détaillé, le bilan est présenté comme suit :

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ACTIF Bilan au …/…/… PASSIF


Postes Montants Postes Montants
ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES ET
 Immobilisation incorporelles RESSOURCES ASSIMILEES
Frais de développement et de prospection Capital
Brevet Réserves
Licence Report à nouveau (+ou -)
Logiciel et Marques Résultat net (perte ou bénéfice)
Fond commercial et droits au bail Subvention d’investissement
 Immobilisation corporelles Provision réglementée
Terrain
Bâtiment DETTES FINANCIERES
Aménagements, agencements et installation Emprunt à long terme
Matériels, mobiliers et actifs biologiques Dette de location acquisition
Matériel de transport Provisions financières pour risques
Avances et acompte versés sur immobilisation et charges
 Immobilisations financières
Prêt à long terme PASSIF CIRCULANT
Titre de participation Dettes circulantes HAO
Autres immobilisation financières Fournisseurs d’exploitation
Clients, avances et acomptes reçus
ACTIF CIRCULANT Personnel
Actif Circulant HAO Organismes sociaux
Marchandises Etat
Matières premières Prêteurs
Emballages
Produits finis
Fournisseurs, avances et acomptes versés
Clients TRESORERIE PASSIF
Emprunteurs Découvert bancaires
Banques, crédit d’escompte
TRESORERIE ACTIF Banques, établissements financiers
Titres de placement de crédit d’escompte
Valeurs à encaisser
Banques
Chèques-postaux ECART de CONVERSION
Monnaie électronique PASSIF
Caisse Gain de changes latents de devises
ECART de CONVERTION ACTIF ou monnaies
Perte de change latent de devise ou de
monnaies
TOTAL XXXXX TOTAL XXXXX

a) Étude des postes du bilan


1. L’actif du bilan
L’actif du bilan regroupe les biens ou les emplois provisoires. On dit que l’actif
du bilan retrace la « richesse » de l’entité.

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Il existe deux (02) types d’emplois : les emplois définitifs et les emplois
intermédiaires.
1.1 Emplois définitifs
Il s’agit d’emplois consommés. Ces emplois ne peuvent pas, en principe,
constituer une ressource pour un flux ultérieur.
Exemples : Achats de marchandises, les services extérieurs, les impôts, les charges
de personnel, les charges financières, les charges HAO.
Dans le langage comptable, les emplois définitifs sont appelés charges.
1.2. Emplois intermédiaires
Il s’agit d’emplois qui subsistent dans les biens (qu’il s’agisse de biens matériels,
de créances ou de disponibilités) de l’entité. Ce sont donc des emplois qui
peuvent constituer une ressource pour un flux ultérieur.
Exemples : les terrains, bâtiments, matériels de transport, les prêts, les créances
clients, les disponibilités en banque et à la caisse.
Dans le langage comptable, les emplois intermédiaires sont appelés actifs.
L’actif du bilan se décompose très souvent en trois (03) grandes masses à savoir:

o Actif Immobilisé
Encore appelés actifs durables ou biens durables ou emplois stables ; ils
regroupent les biens durables nécessaires à l’exploitation de l’entité, il s’agit
essentiellement des emplois intermédiaires. On peut citer par exemple : terrains ;
bâtiments ; matériels ; logiciels ; titres de participation ; prêts ; etc…

o Actif Circulant
Concerne les valeurs d’exploitation tels que les stocks (marchandises ; matières
premières, emballages, produits finis) et les valeurs réalisables (créances
clients ; emprunteurs etc.)
o Trésorerie - Actif

Elle regroupe tous les éléments de la classe 5 à solde débiteur. En d’autres termes,
c’est l’ensemble des disponibilités. Exemple : Caisse, Banque, CCP, Titres de

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placement, Instruments de monnaie électronique etc… (Cartes de crédits, cartes


bancaires, mobile money, Flooz etc…)

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