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A la clôture de l’exercice, les comptes de charges et de produits sont soldés par le compte 12x « Résultat de l’exercice ».
Le compte 120 enregistre un bénéfice.
Le compte 129 enregistre une perte.
Dans une société, le bénéfice de l’exercice est affecté en partie aux réserves et en partie aux distributions de dividendes.
L’affectation du résultat est soumise à des règles juridiques bien particulières et les choix de la société peuvent avoir des incidences
fiscales qu’il convient de bien mesurer.
La plupart des actionnaires préfèrent un dividende relativement stable, c’est pourquoi les dirigeants sont rarement enclins à
réduire le dividende. Les entreprises adoptent souvent un taux de distribution considéré comme convenable pour les associés,
c’est à dire un pourcentage fixe des bénéfices nets d’impôts.
I. L’affectation du résultat
La décision d’affectation
La décision d’affectation du résultat appartient à l’assemblée générale, sur proposition des dirigeants, et intervient après
l’approbation des comptes de l’exercice. Les conditions de cette affectation suivent des règles à la fois légales et
statutaires.
Outre le bénéfice distribuable (cf. ci-après), l’assemblée générale peut décider la mise en distribution de sommes
prélevées sur les réserves dont elle a la disposition. Dans ce cas la décision indique expressément les postes de réserve
sur lesquels les prélèvements sont effectués.
Toutefois, les dividendes sont prélevés par priorité, sur le bénéfice distribuable de l’exercice.
Le bénéfice distribuable est le bénéfice de l’exercice, diminué des pertes antérieures ainsi que des sommes à porter en
réserves en application de la loi ou des statuts et augmenté du report à nouveau bénéficiaire antérieur.
Le report à nouveau
Le résultat ou la fraction de résultat dont l’affectation a été renvoyée par l’assemblée générale des associés est porté(e),
selon son caractère bénéficiaire ou déficitaire, au crédit du compte 110 « Report à nouveau créditeur » ou au débit du
compte 119 « Report à nouveau débiteur » par le compte 120 « Résultat de l’exercice – Bénéfice » ou le compte 129
« Résultat de l’exercice – Perte ».
Définition du report à nouveau créditeur : bénéfice dont l’affectation est renvoyée par l’AGO statuant sur les comptes
de l’exercice, à la décision de l’AGO appelée à statuer sur les résultats de l’exercice suivant.
Définition du report à nouveau débiteur : pertes constatées à la clôture d’exercices antérieurs qui n’ont pas été imputées
sur des réserves, ni résorbées par une réduction de capital social et qui devront être déduites du bénéfice de l’exercice
suivant ou ajoutées au déficit dudit exercice.
La notion de réserves
Les réserves sont, en principe, des bénéfices affectés durablement à l’entreprise jusqu’à décision contraire des organes
compétents. Elles peuvent exceptionnellement avoir pour origine le virement d’un élément de la situation nette, fait en
application de dispositions légales, réglementaires, statutaires ou contractuelles.
Exemple
▪ Prime d’émission affectée, susceptible de revenir ultérieurement aux obligataires dans l’attente de la conversion
d’obligations en actions.
▪ Prime d’apports en vue de la conversion d’actions amorties en actions de capital.
Dans les SARL, les EURL et les sociétés par actions, il est fait sur les bénéfices de l’exercice diminué le cas échéant, des
pertes antérieures, un prélèvement de 1/20 au moins (5 %) affecté à la formation d’un fonds de réserve dit de « Réserve
légale ». Ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réserve atteint 10 % du capital social.
Cette réserve légale a été étendue à toutes les sociétés par actions, aux SARL et aux EURL afin d’accroître la protection
des créanciers de la société. En effet, les associés ne sont responsables que dans la limite de leurs apports (sauf faute de
gestion). Dans les sociétés de personnes, le patrimoine personnel des associés sert de garantie aux créanciers de la
société.
Cette réserve peut également être constituée par prélèvement sur toute réserve disponible notamment les primes liées
au capital : primes d’émission, de fusion ou d’apport.
En cas d’augmentation de capital, la dotation doit être poursuivie ou reprise jusqu’à ce que le montant de la réserve
atteigne 10 % du nouveau capital.
En cas de réduction de capital non motivée par des pertes, la fraction de la réserve légale qui excède 10 % du capital
après réduction, devient disponible pour toute affectation décidée par l’AGO des associés.
En cas de réduction de capital par remboursements, l’AGO peut donner une autre affectation à la fraction de la réserve
légale excédant les 10 % du capital.
La réserve légale peut être incorporée au capital ou être utilisée pour combler des pertes.
Ce sont des sommes prélevées en application d’une disposition statutaire. Elles s’imposent à l’AGO appelée à répartir les
bénéfices sociaux de l’exercice écoulé.
Elles sont rares dans les sociétés de capitaux car elles limitent la liberté des actionnaires.
Ces réserves ne peuvent être distribuées sauf si une décision prise en AGE dans les conditions requises pour une
modification des statuts supprime l’indisponibilité de cette réserve.
Les statuts permettent à l’AGO de prélever sur les bénéfices des sommes pour les affecter à un ou plusieurs comptes de
réserves (réserve facultative, réserve de prévoyance, réserve générale, réserve extraordinaire…).
Solution
Solution
Solution
Ici, attention si l’entreprise dote 5% de 9 500,00 à la réserve légale, le montant total de la réserve légale dépasse 10% du capital.
L’entreprise ne dote donc que la différence 10 000,00 – 9 800,00 pour que la réserve légale atteigne 10% du capital social.
Il ne peut y avoir distribution de dividendes que si les frais de constitution (compte 2011) sont totalement amortis (Cf. cours
précédents).
L’assemblée générale ordinaire décide la distribution de tout ou partie du bénéfice distribuable aux associés. Elle peut également
affecter ce bénéfice en réserves afin d’accroître l’autofinancement de l’entreprise.
L’assemblée ne peut décider la distribution d’un dividende qu’après avoir approuvé les comptes annuels et constaté l’existence
de sommes distribuables.
La décision concernant la distribution de dividendes doit être comptabilisée le jour même de cette assemblée (constatation d’un
droit de créance en faveur des actionnaires qui ne peut être supprimé sauf si le bénéfice régulier à l’origine apparaît comme fictif).
En revanche, si une décision ultérieure annule l’affectation, le résultat distribuable est reporté à nouveau. Ainsi, cela ne porte pas
atteinte aux droits des actionnaires. Cela est possible dans la limite du délai de résolution, c’est à dire dans le mois qui suit
l’assemblée générale.
Les statuts peuvent prévoir un dividende statutaire calculé sur le montant libéré et non remboursé du capital (Art.
L349).
Remarques :
▪ Les actions amorties (ou actions de jouissance) n’ont pas droit au premier dividende.
▪ Les dispositions de cet article peuvent être étendues aux autres formes de sociétés même s’il n’est fait
référence ici qu’aux actions.
▪ La répartition d’un premier dividende peut être prévue avant ou après affectations aux réserves.
▪ Dans les sociétés commerciales, il est interdit de stipuler un intérêt fixe payable aux associés même en
l’absence de bénéfice. Toute clause contraire est réputée non écrite.
▪ Les réserves ne sont pas prises en compte pour le calcul du premier dividende, sauf dispositions contraires
des statuts.
Le superdividende désigne la somme attribuée aux associés par l’assemblée générale en sus du premier dividende. Il est
identique pour toutes les actions ou parts qu’elles soient totalement libérées ou non, qu’elles soient ou non
partiellement ou totalement amorties.
Le superdividende est calculé sur le solde de la répartition après dotations aux réserves facultatives.
S’il existe des actions à dividende prioritaire sans droit de vote, le superdividende doit être calculé après prélèvement
sur le bénéfice distribuable :
▪ Du reliquat de ce dividende prioritaire qui n’a pu être versé au titre des exercices précédent l’exercice écoulé,
▪ Du dividende prioritaire dû au titre de l’exercice écoulé,
▪ Du premier dividende fixé dans les statuts pour les actions ordinaires ou, à défaut, d’une somme représentant
5% du montant libéré du capital et non remboursé des actions (Art. L 228-13 du code de commerce).
Application 3
Le capital est entièrement libéré. Il est prévu un intérêt statutaire de 3%. L’AGO décide une dotation à une réserve facultative
pour un montant de 500,00.
Le superdividende est arrondi au demi-euro.
Solution
Application 4
La SA, créée le 01/01/N-5 pour 500 actions de 100,00, a augmenté son capital le 01/03/N par émission de 500 actions de numéraire
libérée du minimum légal. Le prix d’émission était de 150,00.
L’AGO a décidé une dotation à un fonds de réserve facultative pour un montant de 2 000,00.
Solution
(1)
Le dividende total unitaire doit être arrondi à l’euro donc pour les actions anciennes :
Premier dividende unitaire pour les actions anciennes 100,00 x 4% 4,00
Superdividende unitaire de 4,58 arrondis à 4,00 4,00
Pour avoir un dividende total arrondi à l’euro 8,00
Cas particuliers
Article L.228-11 du Code de commerce indique que lors de la constitution de la société ou au cours de son existence, il
peut être créé des actions de préférence, avec ou sans droit de vote, assorties de droits particuliers de toute nature, à
titre temporaire ou permanent. Ces droits sont définis par les statuts.
Le droit de vote peut être aménagé pour un délai déterminé ou déterminable. Il peut être suspendu pour une durée
déterminée ou déterminable ou supprimé.
Les actions de préférence sans droit de vote ne peuvent représenter plus de la moitié du capital social et dans les sociétés
dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé, plus d’un quart du capital.
Toute émission ayant pour effet de porter la proportion au-delà de cette limite peut être annulée.
Application 5
Une société anonyme a un capital de 600 000 € au 31/12/N composé de 30 000 actions de 20 €, ainsi émises :
Au 01/01/N-20 20 000 actions A libérées
Au 01/01/N-5 5000 actions B libérées à dividende prioritaire sans droit de vote
Au 01/01/N-4 5 000 actions C privilégiées libérées
Les statuts précisent qu’après dotation aux comptes de réserve légale ou réserves réglementées dans les conditions
prévues par la loi, il sera prélevé sur les bénéfices distribuables, les sommes nécessaires pour verser aux actions
privilégiées un premier dividende cumulatif au taux de 7 % et aux actions ordinaires au taux de 6 %. Sur le solde,
l’assemblée pourra doter une réserve facultative selon décision des associés et sur le reste, un second dividende sera
distribué arrondi au demi-euro inférieur. Toute somme non affectée sera reportée à nouveau. Les actions à dividendes
prioritaires ont droit à un intérêt statutaire de 7,5 %. Si les dividendes ne sont pas versés aux actions privilégiées, elles
retrouvent leur droit de vote à la fin du 3ème exercice qui suit.
Le 15/06/N+1, l’AG décide de porter en réserve facultative pour l’année N, un montant de 17 500 €.
Les montants des dividendes unitaires perçus par les actionnaires pour les années antérieures sont les suivants :
Le paiement des dividendes doit normalement intervenir dans un délai de 9 mois après la clôture de l’exercice et est en général
effectué en numéraire. Ce délai peut être prolongé par décision de justice.
Les modalités de mise en paiement du dividende sont fixées par l’assemblée générale ou à défaut, par le conseil
d’administration, le directoire ou les gérants.
Normalement les dividendes sont payés en espèces et le paiement est réalisé globalement aux intermédiaires financiers chargés
de la gestion des actions qui les répartissent ensuite entre les ayants droit. Dans les sociétés autres que les sociétés par actions,
le montant des dividendes est envoyé aux associés.
Le compte 457 « Associés – Dividendes à payer », crédité lors de l’affectation du résultat, est débité par le crédit d’un compte de
trésorerie ou du compte courant de l’associé.
Le montant des dividendes non réclamés dans un délai de cinq ans à compter de la date de mise en paiement est définitivement
acquis à l’Etat pour les dividendes des actions et acquis à la société débitrice pour les produits de parts sociales.
Cela correspond à une augmentation de capital par paiement des dividendes ou d’acomptes sur dividendes.
Le nombre d’actions à remettre aux actionnaires dépend du prix d’émission des actions.
Pour les actions cotées, ce prix ne peut être inférieur à 90 % de la moyenne des cours cotés aux vingt séances de bourse
précédant le jour de la décision de mise en distribution, diminuée du montant net du dividende.
Dans les autres sociétés, le prix d’émission est fixé en divisant l’actif net calculé d’après le bilan le plus récent par le
nombre d’actions existant ou sur proposition d’expert. Le prix d’émission sera vérifié par le commissaire aux comptes qui
présente un rapport spécial à l’assemblée générale.
Application 6
Pour les actions non cotées, le prix d’émission est fixé, au choix de la société : soit à dire d’expert, soit en divisant le
montant de l’actif net calculé d’après le bilan le plus récent par le nombre de titres existants.
Lorsque le montant des dividendes auquel un actionnaire a droit ne correspond pas à un nombre entier d’actions,
l’actionnaire peut recevoir :
▪ Soit le nombre d’actions immédiatement inférieur plus une soulte en espèces,
▪ Soit, si l’assemblée l’a prévu, le nombre d’actions immédiatement supérieur en versant la différence en
numéraire.
Application 7
L’assemblée générale d’une société anonyme, au capital de 120 000 actions de 50 €, a approuvé le 14/06/N la distribution
d’un dividende proposé par le conseil d’administration de 30 € par action. Elle prévoit le paiement du dividende en actions
de 50 € émises à 100 € et autorise les actionnaires à souscrire un nombre d’actions arrondi à l’entier supérieur.
Les titulaires de 70 000 actions ont reçu des versements complémentaires pour 22 000 € alors que les titulaires de 50 000
actions ont effectué des versements complémentaires pour 15 000 €.
Solution
Le dividende par action est de 30,00.
Pour les actions avec versements complémentaires versés (70 000 x 30,00) – 22 000,00
Pour les actions avec versements complémentaires reçus (50 000 x 30,00) + 15 000,00
Les dividendes en nature sont possibles même s’ils ne sont pas prévus dans les statuts.
Il doit y avoir égalité entre tous les actionnaires (ce qui pose le problème de la valorisation des biens).
Le rôle du commissaire aux comptes sera très important : il devra veiller à la légalité de l’opération et donc effectuer tous
les contrôles utiles (notamment il ne doit pas y avoir abus de biens sociaux).
Les acomptes sur dividendes sont des sommes versées aux associés à valoir sur les dividendes d’exercices clos ou en
cours avant que les comptes de ces exercices aient été approuvés par l’assemblée générale (Art. L 232-12 du code de
commerce).
Le conseil d’administration, le directoire ou le gérant ont qualité pour décider de répartir l’acompte ainsi que pour en
fixer le montant et la date de répartition.
Les acomptes sur dividendes peuvent être distribués avant l’approbation des comptes de l’exercice dans la limite du :
▪ Bénéfice réalisé depuis la clôture de l’exercice précédent,
▪ Diminué du report à nouveau débiteur,
▪ Après constitution des amortissements, dépréciations et provisions nécessaires,
▪ Augmenté du report à nouveau bénéficiaire,
▪ Diminué des sommes à porter en réserves en application de la loi et des statuts.
Au-delà de cette limite, tout acompte sur dividende constituerait un dividende fictif susceptible d’être restitué à la
société.
Le versement d’acompte sur dividendes nécessite l’établissement d’un bilan certifié par un commissaire aux comptes,
soit à une date intermédiaire, soit à la clôture de l’exercice.
Comptabilisation
Si les actionnaires ne renoncent pas individuellement aux dividendes, le non paiement des dividendes dans le délai maxi
de 9 mois constitue une irrégularité.
Dividendes fictifs
Capitaux propres inférieurs au montant du capital augmenté des réserves non distribuables
Frais de constitution non amortis : les frais de constitution doivent être totalement amortis avant toute distribution de
bénéfices.
Frais de premier établissement, frais d’augmentation de capital et frais de développement non amortis : tant que les frais de
premier établissement, les frais d’augmentation de capital et les frais de développement ne sont pas complètement amortis,
aucune distribution de dividendes n’est possible sauf s’il existe un montant de réserves libres au moins égal au montant non
amortis de ces frais.
▪ La réserve légale,
▪ Les réserves indisponibles constituées en application de lois particulières
Ex. : réserves indisponibles dans les sociétés agricoles coopératives),
▪ Les réserves statutaires ou contractuelles,
▪ La réserve de réévaluation légale 1976.
▪ Tant que les postes « frais d’augmentation de capital », « frais de premier établissement », « frais de
recherche et de développement » ne sont pas totalement amortis, il ne peut y avoir distribution de dividendes
à moins que le montant des réserves libres soit au moins égal au montant des dits frais non amortis.
▪ Il s’agit de réserves dont la société a la disposition, c’est à dire qu’elle peut prendre en AG, la décision de les
distribuer.
La perte figure au débit du compte 119 « Report à nouveau ». Son montant bien qu’il soit débiteur, figure au passif en
déduction des autres comptes de la situation nette.
Les bénéfices ultérieurs devront être utilisés par priorité à l’apurement du compte 119 avant la dotation à la réserve
légale.
Les pertes peuvent être imputées sur toutes les réserves (y compris la réserve légale), les primes d’émission, mais pas sur l’écart
de réévaluation s’il existe.
Application 8
La situation des capitaux propres d’une société anonyme au 31/12/N :
L’AG décide d’imputer en priorité la perte de l’exercice et une partie du report à nouveau sur la réserve légale, la prime d’émission,
les autres réserves.
Solution
Report à nouveau
454 000,00
255 000,00
322 000,00
478 000,00 Solde débiteur
Conclusion
Le montant des capitaux propres est inchangé, car l’affectation du résultat négatif et d’une partie du report à nouveau
débiteur s’est effectuée par virement de compte à compte au sein des capitaux propres.
Attention :
Les capitaux propres < la moitié du capital social
Dans cette situation, la société a l’obligation de reconstituer ses capitaux propres avant la clôture du second
exercice qui suit cette constatation.
Dans les SA et les SARL, la consultation des associés est obligatoire si du fait des pertes, les capitaux propres deviennent
inférieurs à la moitié du capital social.
L’AG doit être réunie dans les quatre mois qui suivent l’approbation des comptes afin de décider de la dissolution
anticipée de la société.
Si la dissolution est écartée, la société dispose d’un délai expirant à la clôture du deuxième exercice suivant celui au
cours duquel la constatation des pertes est intervenue pour régulariser sa situation :
▪ Soit en reconstituant ses capitaux propres à concurrence d’un montant au moins égal à la moitié du capital
social.
▪ Soit en diminuant son capital d’un montant au moins égal à celui des pertes qui n’ont pu être imputées sur les
réserves.
Application 9
Reprendre l’exemple ci-dessus.
Après imputation des pertes en partie sur les réserves, le montant des capitaux propres est de 319 200 €, toujours
inférieur à la moitié du capital social (750 000 x 50 % = 375 000).
L’AG décide le 10/06/N+1, de réduire le capital à 225 000 € en imputant la perte sur le capital et en affectant l’excédent
au crédit du compte prime d’émission.
Ecriture nécessaire ?
Calcul des capitaux propres après l’imputation ?
Solution
Pour ramener le capital à 225 000,00, la réduction du capital est de 750 000,00 – 225 000,00 = 525 000,00.
Conclusion
Le montant des capitaux propres est inchangé, car l’affectation du résultat négatif et d’une partie du report à nouveau
débiteur s’est effectuée par virement de compte à compte au sein des capitaux propres.
La réduction de capital peut s’effectuer soit par réduction du nombre d’actions soit par réduction de la valeur nominale
de chaque action.
Maintenant :
Les capitaux propres > la moitié du capital social 319 200,00 > ½ x 225 000,00
Les règles d’affectation du bénéfice sont identiques à celles applicables aux sociétés de capitaux.
La dotation à la réserve légale est obligatoire en raison de la responsabilité limitée des associés.
S’il existe des parts sociales représentatives d’apports en industrie (qui ne sont pas entrés dans la composition du capital social),
elles donnent droit à dividendes selon les modalités prévues par les statuts.
L’affectation du résultat s’effectue dans les mêmes conditions que dans les sociétés de capitaux sauf que la dotation à la réserve
légale n’est pas obligatoire en raison de la responsabilité illimitée des associés. Le montant distribué aux associés est comptabilisé
au crédit d’un compte courant d’associé ouvert au nom de chacun d’eux :
455x Associé XXX – Compte courant
Application 10
Un bénéfice de 50 000,00 est réalisé par la SNC L². La société est détenue par deux associés : Louis détient 120 parts et
Loic détient 30 parts. Les parts sont de 100,00 de nominal. Pour l’affectation du bénéfice, il a été convenu, qu’après
dotation de 10 000,00 à la réserve facultative, le solde serait réparti entre les associés.
Ecriture nécessaire ?
Solution
Dans une entreprise individuelle, le résultat est affecté au capital si l’entrepreneur a décidé de maintenir la somme dans
l’entreprise ou bien est transféré au compte 108 « Compte de l’exploitant ».
Par la suite le solde du compte de l’exploitant pourra être versé à l’entrepreneur individuel si telle est sa décision.
Dans la société anonyme DCG2, on relève les soldes des comptes suivants :
Solution