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TD 10 – Les contrats à long terme

Exercice 1 – Comparaison méthode à l’avancement et méthode à l’achèvement


La société DCG obtient un marché dont la réalisation est prévue sur trois ans : la réhabilitation d’une ancienne caserne
en campus universitaire. Le contrat prévoit un prix de vente de 75 000 000,00 HT. Le coût de production est estimé à
69 000 000,00HT.
A l’issue de l’exercice N, 20 % des travaux sont effectués et acceptés par les services du patrimoine, alors que
13 800 000,00 HT de charges ont été engagées.
A la clôture de l’exercice N+1, 70 % des travaux sont effectués et acceptés. Le coût de production total s’établit à
48 300 000,00 HT.
Le 31/10/N+2, les travaux sont terminés et facturés aux services du patrimoine au prix initialement prévu majoré de
5 % en raison d’une évolution de normes de sécurité ayant provoqué une augmentation des coûts de 3 500 000,00 HT.
Le coût de production des travaux s’élève finalement à 72 500 000,00.

1. Après avoir rappelé la définition d’un contrat à long terme, indiquer si le contrat obtenu par la société DCG
est un contrat à long terme.
2. Le contrat est-il bénéficiaire ?
3. Quelles sont les méthodes comptables applicables en matière de contrat à long terme ?
4. Rappeler les conditions d’application de la méthode à l’achèvement.
5. Comptabiliser toutes les écritures relatives à ce contrat dans les comptes de la société DCG, en utilisant la
méthode à l’achèvement (par soucis de simplification les charges encourues seront enregistrées au débit
des comptes 6xx et réglées au comptant ; les charges sont soumises en totalité à la TVA).
6. Rappeler les conditions d’application de la méthode à l’avancement.
7. Comptabiliser toutes les écritures relatives à ce contrat dans les comptes de la société DCG, en appliquant
la méthode à l’avancement (par soucis de simplification les charges encourues seront enregistrées au débit
du comptes 6xx et réglées au comptant ; les charges sont soumises en totalité à la TVA).
8. Comparer l’impact des deux méthodes sur le compte de résultat et à l’actif du bilan de la société DCG.
9. Quelles seraient les écritures si l’entreprise reçoit deux acomptes du client : 6 000 00,00 TTC en N et
36 000 000,00 TTC en N+1 (dans les deux méthodes) ?
10. Quelles seraient les écritures si l’entreprise réalise deux factures intermédiaires : 6 000 00,00 HT en N et
36 000 000,00 HT en N+1 (méthode à l’avancement) ?

Exercice 2 – Méthode à l’avancement avec factures intermédiaires et travaux non acceptés


La société URSUYA conçoit des programmes informatiques spécifiques. En février N, elle conclut un marché qui porte
sur la conception d’un logiciel d’un montant de 2 700 000,00. La production du logiciel est prévue de mars N à Mai
N+2 pour un coût de revient total de 1 800 000,00 HT. Deux factures intermédiaires sont négociées : le 31/10/N pour
800 000,00 HT et le 31/10/N+1 pour 1 400 000,00 HT. Le degré d’avancement des travaux est déterminé en fonction
du montant des charges engagées et acceptées. La société comptabilise les contrats à long terme en utilisant la
méthode à l’avancement. L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.
Au 31/12/N, les charges engagées sont de 700 000,00 alors que les travaux acceptés sont de 600 000,00.
Au 31/12/N+1, les charges engagées s’élèvent à 1 800 000,00 alors que les travaux acceptés se montent à
1 600 000,00.
En N+1, le client a accepté une hausse du prix suite à l’évolution de ses exigences au cours de l’élaboration du logiciel :
le prix convenu est de 3 000 000,00 HT alors que le coût de revient est estimé à 2 500 000,00 HT.
Le logiciel est livré et facturé le 30/09/N+2, pour le prix convenu. Le coût total de production s’élève à 2 500 000,00
HT.
Par soucis de simplification :
▪ les charges encourues seront enregistrées au débit du compte 6xx et réglées au comptant
▪ les charges sont soumises en totalité à la TVA.

1. Quelle est la nécessité de vérifier si le contrat à long terme est bénéficiaire ?


2. Comptabiliser toutes les écritures nécessaires au journal de la société URSUYA.
3. Présenter un extrait du compte de résultat des exercices N à N+2.

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Exercice 3 – Contrat déficitaire
Le 20/05/N, la société ISTURITS négocie un contrat à long terme portant sur des travaux. Le chiffre d’affaires à
terminaison prévu est de 5 700 000,00 HT. Le bénéfice est estimé à 500 000,00.
Alors que les travaux de fondations débutent, des travaux de dépollution s’avèrent indispensables. Au 31/12/N, la
société prévoit un coût de revient total de 6 000 000,00 HT.
Au 31/12/N, les coûts cumulés des travaux effectués et acceptés s’élèvent à 1 500 000,00 HT.
Son exercice comptable coïncide avec l’année civile.
Le degré d’avancement des travaux est déterminé en fonction du montant des charges engagées et acceptées.
Le contrat prend fin le 25/11/N+1.

1. Le contrat est-il bénéficiaire ?


2. Comptabiliser toutes les écritures nécessaires au journal de la société si elle utilise la méthode à
l’avancement.
3. Comptabiliser toutes les écritures nécessaires au journal de la société si elle utilise la méthode à
l’achèvement.
4. Montrer l’impact sur le compte de résultat selon la méthode de comptabilisation utilisée.

Exercice 4 – QCM
Retrouver la ou les réponses exactes.

1. La comptabilisation des contrats à long terme :


a. Est possible selon deux méthodes d’après les règles françaises
b. Est possible selon deux méthodes d’après le référentiel IFRS
c. S’effectue, selon les normes IFRS, obligatoirement d’après la méthode à l’avancement
d. Est possible selon trois méthodes d’après les règles françaises
2. Un marché à forfait est une convention par laquelle une entreprise accepte la réalisation d’un travail sur la
base d’une rémunération fixe, arrêtée dès la conclusion du contrat et assortie, le cas échéant, d’une clause de
révision ou d’intéressement. Lorsque la rémunération est fixée par référence à une estimation du nombre
d’unités d’œuvre et à un prix unitaire fixe, le marché à forfait est qualifié de contrat en bordereaux de prix :
a. Vrai
b. Faux
3. Un contrat de régie est un contrat pour lequel l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur la base d’une
rémunération égale au remboursement des dépenses acceptées, majorées d’un pourcentage de ces dépenses
ou d’une rémunération fixe. L’avis du CNC 99-10 stipule que ce type de contrat ne constitue généralement pas
un contrat à long terme :
a. Vrai
b. Faux
4. Les éléments suivants sont caractéristiques des contrats à long terme :
a. La réalisation est généralement complexe
b. La réalisation s’effectue sur au moins trois exercices
c. Le contrat est spécifiquement négocié
d. La perception de revenus ne dépend que de la conformité du travail exécuté
e. La fabrication s’effectue en séries
5. Le PCG autorise la comptabilisation des contrats à long terme selon :
a. La méthode à l’avancement
b. La méthode des produits nets partiels
c. La méthode à l’achèvement
6. Pour constater des bénéfices sur des travaux en cours enregistrés selon la méthode à l’avancement,
l’acceptation du co-contractant :
a. Est nécessaire et repose obligatoirement sur un accord écrit
b. Est nécessaire mais ne repose pas obligatoirement d’un accord formel. Elle peut être appréciée par
l’entreprise en fonction des conditions d’acceptation prévues par le contrat
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c. N’est pas nécessaire, les bénéfices prévisionnels peuvent être constatés sur tous les travaux réalisés
7. La méthode à l’avancement préconise de comptabiliser :
a. Les travaux en-cours réalisés et acceptés en stock
b. Les travaux en-cours réalisés et non acceptés en stock
c. Les travaux en-cours réalisés et acceptés en chiffre d’affaires
d. Les travaux en-cours réalisés et non acceptés en chiffre d’affaires
8. La méthode à l’achèvement préconise de comptabiliser :
a. Les travaux en-cours réalisés et acceptés en stock
b. Les travaux en-cours réalisés et non acceptés en stock
c. Les travaux en-cours réalisés et acceptés en chiffre d’affaires
d. Les travaux en-cours réalisés et non acceptés en chiffre d’affaires
9. La méthode à l’avancement :
a. Est, selon le PCG, jusqu’au 08/10/2018, la méthode préférentielle de comptabilisation des contrats à
long terme
b. Est, selon le référentiel IFRS, la méthode préférentielle de comptabilisation des contrats à long terme
c. Doit être appliquée à tous les contrats à long terme en cours, si elle est choisie par l’entité
d. Peut n’être utilisée que pour les contrats à long terme bénéficiaires
10. Quand l’évaluation du résultat à terminaison n’est pas mesurable de manière fiable :
a. Il n’est pas possible d’utiliser la méthode à l’avancement
b. Il n’est pas possible d’utiliser la méthode à l’achèvement
c. Le chiffre d’affaires comptabilisé en application de la méthode à l’avancement est limité au montant
des charges ayant concouru à l’exécution du contrat au cours de l’exercice
11. Quand le résultat à terminaison prévisionnel est une perte :
a. Il n’est pas possible d’utiliser la méthode à l’avancement
b. Il n’est pas possible d’utiliser la méthode à l’achèvement
c. Une provision du montant total de la perte à terminaison doit être enregistrée, quelle que soit la
méthode de comptabilisation utilisée
d. Une partie de cette perte est prise en compte lors de la constatation du chiffre d’affaires selon la
méthode à l’avancement
e. Cette perte est totalement déductible du bénéfice fiscal
12. La méthode à l’avancement :
a. Correspond à une application très stricte du principe de prudence
b. Contribue à donner une vision plus pessimiste de la situation économique de l’entreprise que la
méthode à l’achèvement
c. Correspond à une vision moins stricte du principe de prudence que la méthode à l’achèvement
d. Contribue à donner une vision plus proche de la réalité économique que la méthode à l’achèvement
13. La méthode à l’achèvement :
a. Contribue à donner une vision plus pessimiste de la situation économique de l’entreprise que la
méthode à l’avancement
b. Contribue à donner une vision plus proche de la réalité économique que la méthode à l’avancement
c. Permet une constatation anticipée du chiffre d’affaires de l’entreprise qui réalise des contrats à long
terme

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