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Rappel : Le compte de produit et charge

Définition:
Le CPC est le second état de synthèse prévu par le CGNC, il décrit en terme de produits et de
charges les composantes du résultat final. Le C.P.C constitue en quelque sorte le film de l’activité
de l’entreprise pendant une période donnée.
Utilité du CPC:
Le résultat est mieux compris à travers le CPC qu’à travers le Bilan.
Le CPC permet de détailler les composantes du résultat d’une entreprise en terme de :
• Produit :
Qui correspond à une entrée d’argent (recettes principalement issues de la vente).
• Charge :
Qui correspond à une sortie d’argent (Somme des dépenses) ≠ investissement (ex. acquisition
d’un terrain).
Rappel !
Comptes du CPC

Classe 6: les charges Classe 7: les produits Classe 8: le résultat


Analyse du CPC:

Les produits : recettes de l’exercice

71: Produits d’exploitation 73: Produits financiers 75: Produits non courants
Les produits d’exploitation Les produits financiers les produits non courants
correspondent à l’ensemble des regroupent toutes les rentrées relèvent des opérations de
revenus générés par les ventes d’argent générées par le nature inhabituelle telles que:
d’une entreprise sur un exercice. placement de la trésorerie - Dons reçus;
Il s’agit notamment : Il s’agit notamment : - Les produits de cession
- Des ventes de marchandises; - Intérêts reçus; des immobilisations…
- Ventes de biens et services - Gain de change…
produits …
Les charges: dépenses de l’exercice

61: Charges d’exploitation 63: Charges financiers 65: Charges non courants

Cela désigne les dépenses Ce sont les charges liées au Les charges non courantes
indispensables à la création recours à un mode de sont associées à des
de richesses produites par financement : événements qui ne sont pas
l’entreprise. Les principales - Intérêts des emprunts; habituels, des événements
charges d’exploitation sont : - Perte de change; exceptionnels.
- Achats de matières 1ère ; - Escomptes accordés; Elles se composent des :
- Consommations externes Il s’agit essentiellement des - Pénalités et infractions;
(énergie, loyers, publicité, charges d’intérêt. - Subventions accordées…
transport…)
Structure du CPC:
Présentation du CPC selon le CGNC:
Application N°2:

L’entreprise de négoce de BENSALIM a réalisé les opérations suivantes :


1) Ventes de marchandises : 80000
2) Achat de marchandises : 62000
3) Charges de personnel : 12000
4) Impôts et taxes : 9000
5) Autres charges externes : 1300
6) Charges financières : 90
7) Stocks de marchandises au début de l’exercice :0
8) Stocks de marchandises à la fin de l’exercice :5000
9) Produits exceptionnels ( cession d’un matériel ) : 6600
10) Charges exceptionnelles : 300
11) Taux de l’IS: 20%
TAF: Présenter le CPC
N° Produits et charges Montant
Produits d’exploitation:
I Vente de marchandises 80000
Total I 80000
Charges d’exploitation:
Achat revendus de marchandises 57000
Autres charges externes 1300
II
Impôts et taxes 9000
Correction:

Charges de personnel 12000


Total II 79300
III Résultat d’exploitation (Total I – Total II) 700
IV Produits financiers 0
V Charges financières 90
VI Résultat financier (IV - V) - 90
VII Résultat courant (III+VI) 610
VIII Produits non courants 6600
IX Charges non courantes 300
X Résultat non courant (VIII-IX) 6300
XI Résultat avant impôts (VII+X) 6910
XII Impôts sur le résultat (20%) 1382
XIII Résultat net d’impôts (XI-XII) 5528
Achats revendus de marchandises = Achats de marchandises - Δ de stocks de
marchandises - RRR obtenus

Vente de marchandises = Vente de marchandises - RRR accordés

Résultat d’exploitation = Produits d’exploitations - Charges d’exploitations

Résultat financier = Produits financiers - Charges financières

Résultat courant = Résultat d’exploitation + Résultat financier

Résultat non courant = Produits non courants - Charges non courantes

Résultat avant impôts = RC+RNC

Résultat après impôts = Résultat avant impôts – impôts sur résultats


II- Analyse de l'activité et de la rentabilité : l'état des soldes de Gestion
si le CPC permet de déterminer les différents niveaux de rentabilités, l’état de soldes et de gestion
(ESG) permet de visualiser à travers les soldes de gestion comment l’entreprise a généré son bénéfice
et sa capacité d’autofinancement.
L’ESG est l’état de synthèse qui décrit, sous forme de tableaux, la formation du résultat net et de
l’autofinancement de l ’exercice, en mettent en évidence des soldes de gestion significatifs.
Le calcul de ces soldes intermédiaires de gestion permet :
D’apprécier la performance de l’entreprise et la création de richesse générée par son
activité;
De décrire la répartition de cette richesse créée par l’entreprise ;
De comprendre la formation du résultat en la décomposant.
L’interprétation de ces soldes doit permettre d’évaluer l’activité et la rentabilité de l’entreprise.

L'état des soldes de gestion (E.S.G) constitue le troisième état de synthèse qui n'est obligatoire que pour les
entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 10 millions de dirhams et donc soumises au régime normal.
Il comporte deux tableaux :

Tableau de formation des Tableau de calcul de


résultats l'autofinancement
I- tableau de formation des résultats:
Le tableau de formation des résultats permet d’analyser, en cascade les étapes successives de la
formation des résultats. Il fait apparaitre les soldes caractéristiques de gestion
Le calcul des soldes intermédiaires de gestion :
1.1. La marge brute : (marge commerciale)
Elle mesure l’excédent des ventes de marchandises en l’état sur les achats revendus de
marchandises. C’est un indicateur caractéristique du secteur d’activité. Son analyse est essentielle
dans le cas d’une entreprise commerciale car elle mesure la marge réalisée sur l’activité de vente.
La marge brut ou commercial est le premier solde intermédiaire. Elle indique la marge réalisé par
une entreprise sur sa seule activité de négoce.

Marge bute = ventes des marchandises en l’état- Achats revendus de marchandises


Exemple de calcul de la MB :
Eléments N N-1
Vente de marchandises(en l’état) .30.750 18.400
Achats revendus de marchandises 28.900 15.850

2 550 1850
Exemple de calcul de la MB :
Comptes Eléments
6111 Achats de marchandises 1 062 500
6114 Variation des stocks des M/ses : ? ?
SF : 32 640 et SI : 70 140
6119 RRR Obtenus sur achats des M/ses 12 500
7111 Ventes de marchandises au Maroc 1 000 000
7113 Ventes de marchandises à l’étranger 150 000
7119 RRR accordés par l’entreprise 25 000

Ventes de marchandise en l’état = 1125 000 =1 000 000 + 150 000 - 25 000

Achats revendus de Mes =1 087 500 = 1 062 500 - (32640 – 70140) -12 500

MB = Ventes de marchandise en l’état - Achats revendus de Mes


= 1125 000 - 1 087 500
= 37 500
La production de l’exercice:
La production de l’exercice reflète l’activité réelle de l’entreprise beaucoup mieux que le chiffre d’affaire
puisqu’elle intègre aussi bien la production vendue que celle stockée et ou immobilisée.
Production de l’exercice = ventes de biens et services produits ± variation de stocks + immobilisations
produites par l’entreprise pour elle-même.

 C’est un solde qui concerne les entreprises industrielles et prestataires de services.

 La production résulte de trois composantes principales :


la production vendue ;
la production stockée ;
la production réalisée par l’entreprise pour elle même.
Exemple de calcul de la production de l’exercice :
Eléments N N-1
Vente de biens et services produits 25.820 14.000
Variation Stocks de produits - 135 -75
Immobilisation Produit Par l’entreprise pour elle-même 250 140

2 550 1850
14 000

25 935 14 065
N.B: Pour les entreprises exerçant à la fois une activité commerciale et une activité
industrielle, on détermine :
Une marge brute pour ce qui concerne l’activité de négoce;
Une production pour ce qui relève de l’activité industrielle. D’où :

Production globale = Marge brute sur ventes en l’état + Production


de l’exercice
La consommation de l’exercice :
La consommation de l’exercice représente la valeur des biens et des services qui ont été
consommés pour réaliser la production de l’exercice.
Consommation de l’exercice = achats consommés de matières etfournitures +
autres charges externes

La consommation de l’exercice reflète la consommation par l’entreprise des biens et des services
en provenance de tiers ou de l’extérieur
Exemple de calcul de la consommation de l’exercice :
Comptes Eléments Montants
6121 Achats des matières premières 948 250
61241 Variation des stocks des MP : SI : 38 840 et SF : 12 840 ?
61252 Achats de fournitures d’entretien 30 400
61254 Achats de fournitures de bureau 33 600
61291 RRR Obtenus sur achats des MP 22 000
6131 Location et charges locatives 78 000
6132 Redevance de crédit bail 41 000
6133 Entretien et réparation 68 700
6134 Primes d’assurance 34 400
6136 Rémunération d’intermédiaires et honoraire 9 000
61415 Documentations générales 5 350
6144 Publicité 21 000
61 451 Frais postaux 13 150
6147 Services bancaires 6 900
Achats consommés de matières et fournitures = 1016.250
= 948 250 - (12840 – 38840) + 30 400 + 33 600- 22 000
Autres charges = 277 500
78 000 + 41 000 + 68 700+34 400 +9000+5 350+21 000+13 150+6900
CONSOMMATION DE L'EXERCICE = 1016.250 + 277 500 = 1 293 750
La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée indique le volume de richesse nette créé par l’entreprise. Elle se calcule par
différence entre ce que l’entreprise a produit (marge commerciale + production) et ce qu’elle a
consommé en provenance de l’extérieur pour réaliser cette production (achats de biens et services).
Au niveau macro-économique (comptabilité nationale) la somme des valeurs ajoutées des
entreprises basées au Maroc donne le PIB (produit intérieur brut).

Valeur ajoutée = marge commerciale + production de l’exercice –


consommation de l’exercice
La valeur ajouté présente un intérêt particulier pour l’analyse de la répartition des revenus au sein
de l’entreprise entre le personnel (charges de personnel), l’Etat (impôts et taxes), les préteurs
(charges financières), les associes (dividendes), le capital technique (dotations aux amortissements)
et l’entreprise elle-même (affectation du résultats aux réserves).
L’excédent brut d’exploitation:
L’excédent brut d’exploitation (EBE) ou l’insuffisance brute d’exploitation (IBE) représente le
résultat provenant du cycle d’exploitation et constitue à ce titre le premier solde significatif en
termes de rentabilité.
Excédent brut d’exploitation = VA + subvention d’exploitation – impôts et taxes –
charges de personnel

EBE tire son intérêt de son indépendance de toute politique financière ou fiscal puisqu’il
est calculé avant la prise en compte des amortissements et des impôts. Il constitue de ce
fait un bon critère de performance économique de l’entreprise.
C’est donc un bon indicateur qui permet de faire des comparaisons interentreprises,
particulièrement au sein du même secteur.
Si le solde est négatif, il s’agit d’une insuffisance brute d’exploitation IBE. Cela
signifie que l’exploitation n’est pas rentable et que l’entreprise n’est pas en mesure de
payer ses charges financières, ni de renouveler ses immobilisations, d’où une aggravation
de son endettement.
Résultat d’exploitation :
Le résultat d’exploitation qui est égal à la différence entre les produits d’exploitation et les charges
d’exploitation, peut être calculé à partir de l’excédent brut d’exploitation
Résultat d’exploitation = EBE + autres produits d’exploitation – autres
charges d’exploitation – dotations d’exploitation + reprises d’exploitation

Le résultat d’exploitation constitue une bonne mesure des performances industrielles et


commerciales de l’entreprise, indépendamment de sa politique de financement et des opérations
non courantes.

N.B: après le calcul du résultat d’exploitation, les autres niveaux de résultats sont tirés directement
du CPC
Le résultat financier:
Le résultat financier permet d’apprécier la performance de l’entreprise quant à sa politique de
financement liée à l’activité courante. Il permet de connaitre le cout de l’endettement que supporte
l’entreprise.
Résultat financier = produits financiers – charges financières

Le résultat courant:
Le résultat courant résulte donc des opérations ordinaires ou habituelles de l’entreprise, sur le plan
industriel, commercial et financier, exclusion faite des éléments non courants et de l’impot sur le
résultat.
Résultat courant = résultat d’exploitation + résultat financier
Le résultat non courant:
Le résultat non courant résulte des opérations réalisées à titre exceptionnel par l’entreprise. Son
intérêt est qu’il donne une mesure des opérations non répétitives dans le résultat net de l’exercice.
Résultat non courant = produits non courants – charges non courantes

Le résultat net de l’exercice:


Le résultat net constitue la mesure comptable de l’enrichissement ou de l’appauvrissement de
l’entreprise. Il représente le revenu qui revient aux associés et qui permet de calculer la rentabilité
des capitaux propres.
Résultat net = résultat courant + résultat non courant – impôt sur le résultat
Tableau de formation des résultats
Exemple 1: Le CPC de l’entreprise « IMANE » au 31/12/2018 se présente ainsi, présenter le TFR.
I- PRODUITS D’EXPLOITATION IV- PRODUITS FINANCIERS
Ventes de marchandises (en l’état) 8 647 500 Intérêts et autres produits financiers 37 500
Ventes de biens et services produits 2 850 000 Reprises financières 2 500
Variations de stocks de produits - 250 000 TOTAL IV 40 000
Imm.produites par l’entreprise pour elle-même 125 000 V- CHARGES FINANCIÈRES
Subventions d’exploitation 50 000 Charges d’intérêts 61 250
Autres produits d’exploitation 75 000 Autres charges financières 500
Reprises d’exploitation 172 400 Dotations financières 1 000
TOTAL I 11 669 900 TOTAL V 62 750
II- CHARGES D’EXPLOITATION VI- RESULTAT FINANCIER - 22 750
Achats revendus de marchandises 7 170 200 VII- RESULTAT COURANT 490 550
Achats consommés de matières et fournitures 116 375 VIII- PRODUITS NON COURANTS
Autres charges externes 229 250 Produits de cession d’immobilisations 75 000
Impôts et taxes 103 875 Reprises non courantes 138 500
Charges de personnel 3 197 500 TOTAL VIII 213 500
Autres charges d’exploitation 8 000 IX- CHARGES NON COURANTES
Dotations d’exploitation 331 400 VNA des immobilisations cédées 12 500
TOTAL II 11 156 600 Dotations non courantes 1 000
III- RÉSULTAT D’EXPLOITATION 513 300 TOTAL IX 13 500

X- RESULTAT NON COURANT 200 000


XI- RESULTAT AVANT IMPOT 690 550
XII- Impôts sur les résultats 270 550
XIII- RESULTAT NET 420 000
Retraitements du CPC:
De façon à obtenir des indicateurs pertinents, il est indispensable de retraiter certains postes, à
condition que leur montant soit significatif.
Ces retraitements permettront une approche économique de l'entreprise et favoriseront des
comparaisons inter- entreprises pertinentes du même secteur d'activité d’une part, et pour analyser
de façon significative l’exploitation de l’entreprise sur plusieurs périodes d’autre part.
Les principaux types de retraitements du CPC concernent:
• Les redevances de crédit bail.
• Les charges de personnel extérieur.
• Les charges de sous-traitance.
• Les subventions d’exploitation.
1. Le crédit-bail:
Ce redressement vise à permettre la comparaison entre une entreprise locataire des immobilisations
et une autre entreprise propriétaire de ses immobilisations. C’est pourquoi le crédit-bail est traité par
les analystes financiers comme une opérations d’investissement par voie d’endettement.
Pour cette raison, la redevance de crédit bail payée doit être déduite des autres charges externes et
ventilée entre :
✓ Les dotations aux amortissements (dotation qui aurait été pratiquée pour l’exercice concerné).
✓ Et les charges financières (pour le solde).
Ce retraitement entraine une diminution des autres charges externes et une amélioration du niveau
de la valeur ajoutée.

6193 D.A.des immobilisations corporelles


6132 Redevances de crédit bail
6311 Intérêts des emprunts et dettes
2. Les charges de personnel extérieur:
Ce redressement permet de faire une comparaison entre la situation d’une entreprise qui dispose de
son propre personnel et celle d’une entreprise qui recourt au personnel intérimaire.
En principe, le personnel extérieur à l’entreprise contribue par son travail à la formation de la
valeur ajoutée. C’est pourquoi il est souhaitable de retrancher les rémunérations du personnel
extérieur des autres charges externes et de les ajouter aux charges du personnel.
Ce retraitement entraine une diminution des autres charges externes et une amélioration du niveau
de la valeur ajoutée.

6135 Rémunération du personnel extérieur à l’entreprise 6171 Rémunération du personnel

3. Les charges de sous-traitance:


Le retraitement des charges de sous-traitance vise à permettre la comparaison entre une entreprise
qui recourt à la sous-traitance et une entreprise dont les activités sont totalement intégrées.
On retranche donc les charges de sous-traitance des autres charges externes et on les reclasse soit
en achats pour la part « matières », soit en charges de personnel pour la part « main-d’œuvre ».

612 Achats consommés de matières et fournitures


613. Sous-traitance
6171 Rémunération du personnel
4. Les subventions d’exploitation:
Le plan comptable marocain exclut du calcul de la valeur ajoutée les subventions d’exploitation.
Ce choix est discutable car les subventions d’exploitation sont dans la plus part du temps des
compléments du prix de vente et doivent à ce titre venir en accroissement du chiffre d’affaires.

711 Ventes de marchandises


716 Subventions d’exploitation
712 Ventes de biens et services produits
Les 4 retraitements de CPC : Travail extracomptable

Objectif : Reclasser certains comptes de CPC/ établir des comparaisons inter-entreprises

Les Subventions Redevances de Les charges de la


Charges de personnel d’exploitation : crédits bail sous-traitance
extérieur CPE complément de prix de
vente

(-)RDC (+) (+) (-)


(-)CPE (+) Autres Dot aux Charges Autres
(+) CPE charges
Autres Ventes (CA) Amots financières charges
Charges de
charges
Personnel

MB ou Pd de l’ex Amortissement + Charges de


(V0– VR)/n personnel
Valeur ajoutée + Achats des
Consommation De
l’ex Matières
Consommation De
l’ex V = RCB –Amt
Valeur ajoutée
Valeur ajoutée Résultat
fin
Exemple de retraitement des RCB :
AMNE utilise une machine de production acquise par crédit bail. Tel que la valeur d'origine : 560 000dh, la durée de
contrat : 5 ans; la valeur résiduelle à la fin du contrat : 280 000dh. L'entreprise paye annuellement 80 000dh des
redevances.
Retraitement à faire:

Retrancher : Réintégrer : Réintégrer :


80 000dh des redevances des 56 000dh aux dotations aux 80 000 - 56 000
autres charges externes amortissements (560 000-280 = 24 000dh aux
000)/5 charges financières
= 56 000dh
Eléments Achats Charges Autres Dotations Charges Chiffre
consom. de charges d’exploitati on financière d’affaire
Personnel externes

Redevance de Crédit- -80 000 + 56 000 + 24 000


bail 80 000

Rémunération de +12 000 -12 000


Personnel
12 000

Subvention d’exploitation +42 000


42 000

Charges de sous- - 30 000


traitance 30 000
• Matières
+12 000
40%

• Main d’oeuvre 60% +18 000


Exemple 1 « Suite »: Entreprise « IMANE ».

L’entreprise vous fournit les informations complémentaires suivantes et elles vous demande de
corriger les soldes de gestion:
• La rémunération du personnel intérimaire s’élève à 12500 dh;
• La redevance du crédit-bail s’élève à 30000 dh dont 5000 dh des intérêts;
• Les autres charges externes comprennent des charges de sous-traitance d’un valeur de 24000
dh dont 8000 dh de main d’œuvre et le reste correspondant aux matières premières.
• La subvention d’exploitation est accordée à l’entreprise par l’Etat pour la compensation du
prix de vente de biens et services.
TAF:
Présenter le tableau de formation des résultats après retraitements.
CapaCité d’autofinanCement
Et
autofinancement

Définition de la CAF :

La capacité d’autofinancement (CAF) est définit par le plan comptable marocain comme une ressource de financement
générée par l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice, avant toute affectation du résultat net, et que l’entreprise peut
consacrer à l’autofinancement.

Ce solde exprime l’aptitude de l’entreprise à financer ses investissements, son cycle d’exploitation ainsi que la
rémunération des apporteurs de capitaux (distribution de dividendes)
La CAF est d’avantage un indicateur de ressources potentielles que de ressources effectives.
Entreprise CAF
Internes

Ressources de
l’entreprise Associés Apport en capital

Externes Prêteurs Emprunts

Etat Subvention
d’investissement
Notion de l’autofinancement :

L'autofinancement (AF) constitue le surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement
pour assurer le financement de ses activités. C’est la ressource interne disponible après rémunération des
associés.

Autofinancement de l'exercice (n)


=
CAF (n)
-
Dividendes versés durant l'exercice (n) et relatifs aux résultats de l'exercice n - 1
Ressource de financement
générée régulièrement par
l’entreprise
Avantages
Ressource de financement
n’entraînant pas de
paiement d’intérêts

L’autofinancement

Un autofinancement
excessive peut
détourner les actionnaires
Inconvénients
Un autofinancement
excessive par rapport au
moyen de financement peut
entraîner un ralentissement
de développement
Calcul de la CAF ?

La CAF peut être calculée selon deux méthodes :

▪ La méthode additive dite également la méthode vérificative ; calculée à partir du résultat


net comptable.

▪La méthode soustractive dite également la méthode explicative ; calculée à partir l’E.B.E
A. Méthode additive:

Le plan comptable marocain propose de calculer la CAF à partir du résultat net.

Signe Eléments
Résultat net de l’exercice
+ Dotations d’exploitation (1)
+ Dotations financières (1)
+ Dotations non courantes (1)
- Reprises d’exploitation (2) 1) A l’exclusion des dotations relatives aux
- Reprises financières (2)
A.C et P.C et à la trésorerie. Il s’agit
- Reprises non courantes (2) (3)
- Produits de cession des immobilisations donc des dotations aux amortissements
+ VNA des immobilisations cédées et des dotations aux provisions sur actif
immobilisé, des dotations aux provisions
= Capacité d’autofinancement (CAF)
durables et aux provisions réglementées.
- Distribution de bénéfices
2) A l’exclusion des reprises relatives aux
= Autofinancement (AF) actifs et passifs circulants.
3) Y compris les reprises sur subventions
d’investissement.
B. Méthode soustractive:
A titre d’analyse et de contrôle, il est recommandé de calculer la CAF à partir de l’EBE par la
formule suivante:
CAF = EBE + Produits encaissables – Charges décaissables

Signe Eléments
Excédent brut d’exploitation (EBE)
+ Produits encaissables (1+2+3+4) 1) A l’exclusion des reprises sur
1 Autres produits d’exploitation les éléments stables.
2 Reprises d’exploitation, transferts de charges (1)
2) A l’exclusion des produits de
3 Produits financiers (1)
cession des immobilisations.
4 Produits non courants (1) (2)
- Charges décaissables (5+4+6+7+8+9) 3) A l’exclusion des dotations sur
5 Autres charges d’exploitation les éléments stables.
6 Dotations d’exploitation (3) 4) A l’exclusion de la VNA des
7 Charges financières (3) immobilisations cédées.
8 Charges non courantes (3) (4)
9 Impôts sur les résultats
= Capacité d’autofinancement (CAF)
- Distribution de bénéfices
= Autofinancement (AF)
Exemple 1 « Suite »: Entreprise « IMANE ».
L’entreprise « IMANE » vous fournit son CPC au 31/12/2018 et les informations complémentaires
suivantes et elle vous demande de calculer la CAF:
▪ Les dotations et les reprises relatives aux actifs et passifs circulants:

Eléments Dotations Reprises


Exploitation 71 100 62 400
Financier 800 2 000
Non courant 1 000 81 000
TAF:
1. Calculer la CAF par la méthode additive.
2. Calculer la CAF par la méthode soustractive.

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