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Katythlinadja@gmail.com
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INTRODUCTION GÉNÉRALE
- La microéconomie
- La macroéconomie
- La méso-économie
La science économie essaie de répondre à trois questions fondamentales à savoir :
- Le comment produire ?
- Le quoi produire ?
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La macroéconomie est l’étude de la structure et de la performance d’une nation et des
politiques ayant un impact sur cette économie.
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Première partie : Les fonctions de comportement et les marchés
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PREMIÈRE PARTIE : LES FONCTIONS DE COMPORTEMENTS
ET LES MARCHÉS
1- La production économique
Une première classification des transactions économiques consiste à distinguer celles qui
portent sur des biens et services produits au cours d’une période de celles qui portent sur
des biens fabriqués antérieurement.
En effets, pour connaître la valeur de la production économique d’une période (exemple :
un trimestre, une année), il est nécessaire de n’additionner que les transactions impliquant
une nouvelle production.
L’économiste base son raisonnement sur des observations qui sont des stocks et des flux.
Un flux mesure une grandeur économique appréhendée dans un cadre temporel
déterminé au cours d’une période.
Ainsi, les flux renvoient à des durées, à des périodes plus ou moins longues, tandis que
les stocks sont évalués à l’instant donné.
La différence fondamentale entre les deux est le fait qu’un flux est évalué dans une
dimension temporelle.
Quel est donc l’intérêt du concept flux ?
L’activité d’une nation, d’une entreprise peut être étudiée grâce au concept de flux.
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Les schémas qui présentent sous la forme de circuit sont très classique en
macroéconomie. Ils permettent d’appréhende tout ou une partie de la vie économique
nationale.
Revenus versés
Vente de services
Entreprises <…………………………… Ménages
……………………………>
Vente de biens et de services
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3- Les quantités et les prix
On peut se poser la question de savoir quelles sont les variables macro les plus
importantes et existe-t-il la variable la plus importante, celle qui permet de nous informer
sur l’état de santé d’une économie ? Pour de nombreux économistes, cette variable est le
PIB (Produit Intérieur Brut), qui représente à la fois le revenu total de l’ensemble des
acteurs de l’économie et la dépense totale consacrée à l’acquisition des biens et services
produits dans une économie (ex : un pays qui présente un PIB élevé en termes de
volumes (en milliards de FCFA) Côte d’Ivoire : 2.000 milliards de FCFA, un pays qui
voit son PIB augmenté, les économistes diront que son économie se porte bien car le
PIB a augmenté de 200 milliards de FCFA).
Comment mesure-t-on un PIB ? On peut effectuer un raisonnement en PIB nominal
ou en PIB réel, c’est très souvent le PIB réel qui est retenu par les économistes pour
raisonner l’état de santé d’une économie. Dans une économie monétaire, les transactions
économiques concernent des quantités et des prix. Un problème se pose en comptabilité
nationale : celui de départager le rôle des prix et celui des quantités dans la valeur des
biens et services produits. Quand la valeur de la production accuse une augmentation au
cours d’une année, il importe donc de savoir si celle-ci est le fait d’une augmentation de
la quantité ou du volume réel de production ou plutôt le fait d’une hausse de prix. Pour
se faire, les économistes divisent les mesures de production en valeur par un indice de
variation des prix. Cette opération permet de transformer des mesures en CFA courant
(qui inclut les hausses des prix) en CFA constant (qui les exclut).
Comment calculer le PIB réel ? On multiplie les quantités produites de chaque bien par
leur valeur de marché, le prix puis on les additionne :
PIB = ∑ piqi
PIB réel : PIB nominal / IPC = PIB nominal / déflateur du PIB
Déflateur du PIB = [PIB nominal en t / PIB réel en t] * 100
Supposons que nous disposons des chiffres sur la production monétaire totale de l’année
2001 (1250 milliards) et 2002 (1377 milliards).
Supposons de plus que l’indice des prix passe de 100 en 2001 à 102 en 2002.
Quelles seront la valeur de production en CFA de 2001 (CFA constant) pour l’année
2002 et le taux de croissance de la production réelle de 2001 à 2002 ?
Il suffit de diviser la valeur monétaire de la production par l’indice des prix pour obtenir
une valeur déflatée en CFA constant de 2001. On en conclura qu’en 2002, la croissance
économique réelle est de 8% et qu’elle est accompagnée d’une inflation annuelle de 2%.
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PIB à prix constants et PIB à prix courants
La différence entre le PIB à prix courants et le PIB à prix constants :
· PIB à prix courants : le PIB est mesuré au moyen des prix effectivement pratiqués
pendant l'année étudiée (Par exemple, le PIB de 20Z0 est mesuré à prix courants signifie
que l'on a utilisé les prix en vigueur en 2020 pour évaluer la valeur du PIB). C'est le PIB
en valeur. · PIB à prix constants : Pour évaluer la variation réelle du PIB, on conserve
les prix à un niveau inchangé : on fixe alors une année, dite de référence, et on fait comme
si les prix restaient constants chaque année et égaux aux prix mesurés au cours de cette
année de référence, en ne tenant pas compte de l’augmentation des prix (l'inflation).
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s’agit de l’ensemble des opérations qui constituent la demande intérieure et la
contribution extérieure (la différence entre les exportations et les importations). Cette
dernière méthode consiste à additionner les valeurs des biens finals produits
PIB = Σ des emplois des produits
La consommation finale (C), l’investissement privé (I) les dépenses des administrations
publiques (G), l’accroissement des stocks de biens et de services (ΔS), et l’exportation
(X).
Comme la partie de la demande intérieure est satisfaite par les importations (M), il faut
déduire de la production nationale pour enfin avoir l’équation macroéconomie
fondamentale suivante :
PIB= C+I+G+ΔS+(X-M).
(X – M) représente la demande extérieure nette
PIB = Consommation finale + FBCF + Variation de stock + Exportations –
Importations
Pour passer du PIB au RN (revenu national), il faut prendre en considération les flux de
revenus échangés entre le pays et le reste du monde. Au PIB, il faut ajouter les revenus
des facteurs de production reçus du reste du monde (rémunérations des salariés et de la
propriété) et retrancher ceux versés.
Quant au produit national brut (PNB), il représente la valeur de la production des agents
économiques d’une même nationalité que ce soit sur le territoire national ou à l’extérieur
du territoire national. Il permet la mesure de la richesse créée par les agents économiques
nationaux à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Le PNB est déterminé selon le principe de
la nationalité.
PNB = PIB + Valeur de la production des agents économiques nationaux à
l’extérieur - Valeur de la production des agents économiques étrangers à
l’intérieur du pays
PNB = PIB + Revenus extérieurs nets
PNB = PIB + Rnet
Revenus extérieurs nets = Revenus reçus de l’extérieur - Revenus versés à
l’extérieur
• Rnet = revenus « nets » des facteurs de production.
• Rnet = revenus des facteurs de production en provenance du reste du monde
moins revenus des facteurs de production versés au reste du monde.
Notons pour finir que le PIB réel est mesuré à prix constants tandis que le PIB nominal
est mesuré à prix courants.
Enfin, nous pouvons revenir sur la notion Revenu National. En effet, le revenu national
(RN) représente l’ensemble des revenus primaires reçus par les différents secteurs
institutionnels du pays.
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Revenu National = PIB - Amortissements - Impôts liés à la production + Solde
des revenus reçus et versés à l’extérieur
Le Revenu National est un agrégat qui pose problème au niveau de l’évaluation de
l’amortissement et des provisions pour le maintien et le renouvellement du capital. C’est
pourquoi, on lui préfère donc le revenu national brut disponible (RNBD). Le RNBD est
la somme des revenus perçus par les différents secteurs institutionnels qui est disponible
après impôts et cotisations et qui est affectée à la consommation finale et à l’épargne.
RNBD = PIB + Revenus reçus de l’extérieur – Revenus versés à l’extérieur
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Chapitre 2 : Le comportement de consommation
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𝑑𝐶𝑡
𝑃𝑚𝐶 = =𝑐 𝑜<𝑐<1
𝑑𝑌𝑑
𝐶𝑜
= 𝑃𝑚𝑐 +
𝑌𝑑𝑡
𝐶𝑜
PMC − Pmc = 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑃𝑀𝐶 > 𝑃𝑚𝑐
𝑌𝑑𝑡
La PMC décroît de + ∞ à c c’est-à-dire que pour revenus disponibles très élevés, la PMC
tend vers la PmC.
A partir de cette fonction de consommation, nous pouvons déduire celle de l’épargne.
En effet, la partie du revenu disponible qui n’est pas consommée sera épargnée c’est-à-
dire que :
St = Ydt - Ct
= Ydt – (Co+cYdt)
= Ydt –Co – c Ydt
= Ydt (1- c) – Co
St = Ydt (s)- Co
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- La PMS (propension moyenne à épargner) qui mesure l’épargne de ménage par
unité de revenu disponible est croissante et inferieure à la propension marginale à
épargner (PmS). C’est le rapport entre l’épargne et le revenu disponible.
𝑆𝑡 𝑠𝑌𝑑𝑡−𝑐𝑜 𝐶𝑜
𝑃𝑀𝑆 = = =𝑠–
𝑌𝑑𝑡 𝑌𝑑𝑡 𝑌𝑑𝑡
𝑐𝑜
𝑃𝑀𝑆 = 𝑃𝑚𝑆 −
𝑌𝑑𝑡
𝐶0
𝑃𝑀𝑆 = 𝑃𝑚𝑆 − avec PmS > PMS
𝑌𝑑𝑡
La PMS croit de - ∞ à s, c’est-à-dire que pour des revenus très élevé, la PMS tend vers
la PmS.
Représentation graphique
L’épargne peut être négative ou positive selon le niveau du revenu disponible. Il y a donc
un niveau du revenu disponible pour lequel l’épargne est nulle : c’est le seuil d’épargne.
Le seuil d’épargne YdE est tel que :
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Ct = Ydt = Co + c Ydt
→ Co = Ydt – cYdt
= Ydt (1-c)
𝑪𝒐
Ydt =
𝟏−𝒄
a- Les implications
Si nous considérons que les ménages ont des revenus différents, nous observons une
PMC de plus en plus faible et une PMS de plus en plus élevée à mesure que le revenu
disponible augmente.
Pour un pays donné la PMC doit diminuer au fur et à mesure que le niveau de la
population s’élève ce qui va faire baisser la consommation globale au profit de l’épargne
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globale. L’épargne est déterminée implicitement lorsque l’on analyse de près la fonction
de consommation. Keynes écrit :
« Personne ne conteste que l’épargne soit l’excès du revenu sur la dépense pour la consommation. […]
Une proportion de plus en plus importante du revenu est épargnée à mesure que le revenu croît. »
La fonction d’épargne est croissante en fonction du revenu :
Si Y=0 C= C0 les ménages consomment même sans revenus, ce qui traduit une
épargne accumulée antérieurement.
Pour éviter cette situation, Keynes propose une intervention délibérée des pouvoirs
publics dans l’économie nationale en augmentant les dépenses publiques qui vont
compenser la baisse de la consommation.
La comparaison de deux pays doit faire ressortir une PMC plus faible et le PMS élevées
pour les pays les plus riches et inversement.
b- Les limites de l’HRC
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En effet, ces catégories de ménages procèdent souvent à un lissage de leur
consommation en épargnant durant les années « grâces » et en désépargnant dans les
années « maigres ».
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1- Le multiplicateur budgétaire en économie fermée sans intervention de
l’État
Y= C+ I
I = investissement
Y= revenu national
C = Consommation
On pose C = cY + Co
Y = cY + C0+ I
Y- cY = Co + I
Y (1- C) = Co + I
𝐴𝑌 1
=
𝐴𝐼 1−𝐶
1
Posons 𝑘 =
1−𝑐
1
𝑘=
s
𝑜𝑛 𝑎 𝑜 < 𝑐 < 1
1
𝑜 < 𝑐 < 1 𝑑𝑜𝑛𝑐 >1
1−𝑐
Il en découle que k > 1
k est appelé le multiplicateur. Il est d’autant plus fort lorsque la propension marginale à
consommer (c) est élevée.
Application numérique :
Pour c = 0,7 on a k = 3,33
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Pour ΔI= 100, quelle sera la valeur de ΔY ?
ΔY = k Δ I
La valeur de k est donc théorique, dans la réalité, les effets de multiplications sont souvent
élevés que sur le papier.
b- Le multiplicateur dynamique
Dans l’analyse dynamique, on prend en compte le temps qu’il faut pour que les
différentes vagues de revenus générés par la dépense initiale apparaissent.
Les augmentations du revenu global ne peuvent pas se faire immédiatement et de façon
simultanée. Si nous conservons une PmC (c) = 0,7, alors on peut distinguer deux types
de multiplicateurs dynamiques.
Premier cas
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Périodes ΔI ΔY ΔC ΔS
1 100 100 70 30
2 70 49 21
3 49 34,3 14,7
4 34,3 24,01 10,29
5 24,01 16,8 7,2
6 16,8 11,8 5
Si cet accroissement est réalisé dans la branche du bâtiment, les maçons qui ont réalisé
les travaux supplémentaires perçoivent un salaire. Ces salaires sont utilisés pour acheter
des biens de consommation chez les commerçants. Ces derniers ont eux-mêmes la
possibilité de dépenser la partie de ces flux nouveaux de revenus. Dans l’exemple que
nous retenons ici, la dépense initiale provoque un accroissement de revenus de 100. Sur
ces 100,70 sont consommés (100x0.7) et 30 sont épargnés. Ces 70 de consommation
supplémentaire donnent naissance à 70 de revenus chez d’autres agents économiques.
Ce revenu nouveau est consommé à hauteur de 49 (70 x 0,7) etc…
En principe le processus de multiplication est infini. En réalité, les différentes vagues de
revenus s’amortissent rapidement. On constate qu’au bout de la 6ème période, près de
90% des effets de multiplication sont réalisés. Le revenu global suit une progression
géométrique de raison 0,7.
ΔY + cΔY+c2 ΔY + c3 ΔY + c4 ΔY +…..+ cn ΔY
= ΔY (1 + c +c2 + ……..+cn )
𝐶−𝐶 𝑛 1
= ∆Y( ) ; la limite tend vers
1−𝐶 1−𝐶
1
ΔY + cΔY + 𝑐 2 ΔY + ⋯ + 𝑐 𝑛 ΔY = ΔY ( )
1−𝐶
1
100 ( ) = 333
1 − 0,1
Δy 333
= = 3,33 = k
ΔI 100
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Deuxième cas
Périodes ΔI ΔC ΔY
1 100 70 100
2 100 70+49 100+70=170
3 100 70+49+34,3 100+70+49=219
4 100 70+49+34,3+24 253,5
5 100 70+49+34,3+24+16,8 277,51
6 100 70+49+34,3+24+16,8+11,7 294,1
𝑌 = 𝐶+𝐼+𝐺
G = Dépenses publiques
𝑂𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝐶 = 𝐶𝑜 + 𝑐 𝑌𝑑 𝑜𝑟 𝑌𝑑 = 𝑌 − 𝑇
Y = Co + I + G + c (Y − T)
= cY − cT + Co + I + G
𝑌 − 𝑐𝑌 = −𝑐𝑇 + 𝐶𝑜 + 𝐼 + 𝐺
𝑌 ( 1 − 𝑐) = −𝑐𝑇 + 𝐶𝑜 + 𝐼 + 𝐺
−cT + Co + I + G
𝑌=
1−c
ΔY 1
= =𝑘
∆𝐺 1 − 𝑐
ΔY = 𝑘Δ𝐺
On constate que l’augmentation des dépenses de l’État provoque une augmentation plus
importante du revenu national Y
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3- Le multiplicateur fiscal en économie fermée
𝑌 = 𝑐(𝑌 − 𝑇) + 𝐶𝑜 + 𝐼 + 𝐺
−cT + I + Co + G
𝑌=
1−𝑐
ΔY C
( )= = h
ΔT 1−C
h= multiplicateur fiscal
AN : pour c = 0,7
k = 3,33 et h = 2,33
Ceci s’explique par le fait que la dépense publique agit directement sur l’activité économie
alors qu’une partie des revenus issus de la baisse de l’imposition constitue une fuite.
L’imposition que nous venons de voir est un impôt forfaitaire. A présent, étudions le
cas où les impôts sont proportionnels au revenu national. Dans ce cas on a :
T = tY
t= taxe proportionnelle.
On a Y =c (Y-T) + I + G + Co
= c Y – cT + I + G +Co
Y = cY –ctY + I + G + Co
Y- cY – ctY = I + G + Co
𝑌 ( 1 − 𝑐 + 𝑐𝑡) = 𝐶𝑜 + 𝐼 + 𝐺
∆𝑌 1 1
= = =e
∆𝐺 1 − c + ct 1 − c ( 1 − t)
Les impôts ont pour conséquence d’atténuer les effets de multiplication. Il en découle
que la politique budgétaire de relance est affaiblit par le gonflement des recettes fiscales
et l’effet multiplicateur est réduit lorsque les impôts sont sensibles à la conjoncture.
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Par ailleurs, on constate que le budget de l’État a un effet stabilisateur sur la conjoncture.
Lorsque le taux de croissance de la production est très élevé, les impôts augmentent
rapidement, le budget tend à devenir excédentaire ce qui limite les possibilités
d’emballement de la conjoncture. Inversement une récession est freinée par le fait que
les rentrées fiscales diminuent. Dans un cas comme dans l’autre, on parle de
stabilisation automatique.
Lorsque les pouvoirs publics doivent faire face à des dépenses supplémentaires, ils
peuvent chercher à les financer par un surcroît d’impôt d’un même montant, l’objectif
étant de préserver l’équilibre du budget de l’État. Dans ce cas, peut-on parler d’effet de
multiplication ? En utilisant les résultats précédents, on peut écrire que :
1 −C
ΔY = ( ) ΔG + ( ) ΔT
1 − c) 1 − c)
On a ΔT = ΔG donc
1 −C
ΔY = ( ) ΔG + ( ) ΔG
1−c) 1−c)
1 −C
ΔY = ( − )
1−c− 1 − c)
ΔY = ΔG (1) donc k = 1
La variation du revenu national est égale à celle des dépenses publiques. Le multiplicateur
du budget équilibré est égal à1 ( 𝑘 = 1). C’est le théorème d’Haavelmo : un budget
équilibré n’a pas un effet neutre sur l’activité économique. Si les dépenses et les impôts
augmentent d’une même valeur, le solde budgétaire reste inchangé mais il y a néanmoins
un effet de multiplication égal à l’unité (le montant du revenu s’accroît du même montant
que la variation initiale des dépenses. Cette approche justifierait les relances financées
par la hausse de la fiscalité et montrerait l'absence de neutralité de l'équilibre
budgétaire. Elle semble limitée de fait aujourd'hui par l'ouverture croissante des
économies, qui dilue considérablement toute politique volontariste dans une progression
des exportations et un risque de déficit commercial.
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5- Le multiplicateur dans une économie ouverte
Pour préciser les conditions d’équilibre sur le marché des produits, nous considérons ici
que l’économie en question vend et achète à l’extérieur. On note M les importations
réalisées en provenance de l’ensemble des pays étrangers et X l’ensemble des
exportations effectuées. Dans ces conditions, l’offre global est donc maintenant
constituée de la production national Y accrue du montant des importations, ressources
supplémentaires que l’on s’est procuré à l’extérieur.
𝐂+𝐒+𝐌= 𝐂+𝐈+𝐗
S−I=X−M
Si S − I > 𝑜 <=> 𝑋 − M > 𝑜 <=> 𝑋 > 𝑀
S − I < 𝑜 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑋 − M < 𝑜 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑋 < 𝑀
Soit C = Co + cYd or
Y =C+I
= Co + cYd + I
Y + M = Co + cYd + I + X
= Co + c (Y − T ) + I + X
= Co + c Y − cT + I + X
Y − cY = Co − cT + I + X − M
Y( 1 − c) = Co − cT + I + X − M
Co − cT + I + X − M
Y=
1−𝐶
Co − cT + I + (X − M)
Y=
1−𝐶
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∆𝑌 1 1
= =
∆𝑋 1 − 𝑐 𝑠
∆𝑌 1 1
= =
∆𝐼 1 − 𝑐 𝑠
On peut remarquer que le multiplicateur d’exportation a la même valeur que le
multiplicateur d’investissement d’où la conclusion suivante : concernant la stimulation de
l’activité économique et le niveau de l’emploi, il a y équivalence entre l’accroissement de
l’investissement et celui des exportations.
Un (1) million de FCFA d’exportation supplémentaire a les mêmes effets (à court terme)
sur l’activité économique et le niveau d’emploi qu’un (1) million de FCFA supplémentaire
d’investissement.
Alors que dans l’analyse qui vient d’être faite, le montant des importations était considéré
comme fixe, (implicitement) déterminé de façon exogène, on va ici considérer pour plus
de réalisme que les importations varient avec le niveau de l’activité économique.
Soit 𝑀 = 𝑀 (𝑌)𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑚′ > 𝑜;
Pour simplifier la présentation, on va supposer qu’un certain montant d’importation Mo
est dépendant du niveau de production et que la relation est de la forme suivante :
𝐌 = 𝐌𝐨 + 𝐡 𝐘
Y+M=C+I+X
Y + Mo + hY = C + I + X
Y + Mo + hY = Co + c ( Y − T) + I + X
Y + hY − cY = Co − cT + I + X − Mo
Y (1 + h − c) = Co − cT + I + X − Mo
𝐶𝑜 − 𝑐𝑇 + 𝐼 + 𝑋 − 𝑀𝑜
𝑌=
1+ℎ−𝑐
∆𝑌 1
=
∆X 1+ℎ−𝑐
∆𝑌 1 1 1
= et <
∆I 1+ℎ−𝑐 1+ℎ−𝑐 1−𝑐
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L’introduction d’importation partiellement induite par le niveau d’activité aboutit à la
diminution de la valeur du multiplicateur dans l’économie considérée. Les importations
ont le même effet que l’épargne dans la détermination du revenu d’équilibre.
Revenus
Entreprises Ménages
Après la 2ème Guerre mondiale certains économistes vont porter un regard critique
(travaux de Simon Kuznets, récompensé par le prix Nobel d’économie en 1971) sur la
fonction de consommation keynésienne. Kuznets constate que l’on peut confirmer la
fonction de consommation keynésienne seulement en courte période, mais cette fonction
est non validée sur la longue période. Kuznets ne parvient pas à confirmer la décroissance
de la PMC, au contraire ses travaux montreront que la PMC serait au contraire stable et
non décroissante. Si PMC stable, il se peut que PmC=PMC, ce qui veut dire qu’il n’y a
plus d’ordonnée donc la fonction de consommation à long terme passerait par l’origine
et si on élimine C0 , cela conduit à une remise en cause de toute l’analyse sur la fonction
d’épargne. Les travaux de Kuznets avec cette analyse économétrique remettent en cause
l’analyse keynésienne, notamment sur le long terme et dans les faits. Va-t-il y avoir une
fonction de consommation de long terme qui viendrait remettre en cause la fonction
keynésienne de courte période ? Les travaux des économistes monétaristes de l’université
de Chicago, opposée sur le plan scientifique à l’université de Cambridge montreront que
oui, travaux fondés sur un approfondissement du concept de revenu.
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Section 3 : L’hypothèse du revenu relatif (Duesenberry, 1949)
Cette théorie est formulée en 1949 par James Duesenberry qui introduit cette théorie. Il
part d’une constatation statistique simple des Etats-Unis ; il constate qu’un ménage blanc
percevant un revenu de 8000 $ par an épargnait moins et consommait plus qu’un ménage
de couleurs percevant le même revenu. La PmC d’un ménage blanc serait supérieure à la
PmC d’un ménage de couleurs. Explication d’ordre psychologique : l’homme n’est jamais
isolé, il vit en société, il s’insère dans une communauté, un groupe de référence. Il se
compare sans cesse aux autres membres de son groupe de référence. Duesenberry
conclue sur ce qui détermine la consommation d’un individu : ce n’est pas le revenu
absolu qui détermine le niveau de C°, c’est plutôt la position de son revenu dans la
hiérarchie des revenus des individus de son groupe de référence : le revenu relatif. Il
ajoute à son explication une autre explication qui porte sur les comportements des
ménages et la prise en considération de la dimension sociale : les ménages ont de la
mémoire et cela a des conséquences sur leur niveau de consommation (les ménages
peuvent se rappeler de leurs niveaux de consommation antérieurs, au moins des périodes
proches) et donc les consommateurs vont sans cesse chercher à maintenir leur
consommation sur les niveaux antérieurs atteints dans le passé ( aucun ménage n’aime
réduire sa consommation, même s’il enregistre des revenus plus faibles, qui diminuent).
C’est l’effet Cliquet. Selon cet effet, la consommation serait rigide aux baisses de
revenus. En définitive, l’hypothèse du revenu relatif est basée sur deux (2) hypothèses
fondamentales :
La première hypothèse spécifie que les individus sont sensibles à la comparaison de
leurs dépenses de consommation avec celle des autres consommateurs. Chaque individu
compare sa situation à celle des personnes qui l’entoure, il en découle l’émulation sociale
appelée par Duesenberry : ‛‛Effet de démonstration”.
Par conséquent, le niveau de consommation atteint par un ménage dépend non
seulement de son niveau de revenu absolu mais aussi du rapport entre son revenu et celui
des personnes qui les entourent.
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La deuxième hypothèse est que la consommation d’une période est davantage en
fonction du revenu antérieur le plus élevé que celui de la période courante.
Par exemple un haut fonctionnaire de la compagnie Air-Côte d’Ivoire qui vient d’être
compressé ne va pas consommer par rapport à la situation courante à court terme mais
essayer de s’accrocher à son standing de vie soit désépargnant soit en exerçant des
activités d’appoint. Tout se passe comme si par un « effet de cliquet », les consommateurs
réagissent à la baisse relative de leur revenu par une hausse de leur propension à
consommer pour préserver leur niveau de vie qui est socialement conforme à leur passé.
𝐶𝑡 = 𝑎𝑌𝑡 + 𝑏𝑌𝑡−1
Selon Duesenberry, la PMS (𝑆𝑡 /Yt) au cours d’une période t est fonction du rapport du
revenu de la période t au revenu précédent le plus élevé (𝑌o) soit :
𝐒𝐭 𝐘𝐭
=𝒂 +𝒃
𝒀𝒕 𝒀𝒐
𝒀𝒕
Si est constant, par exemple, si le revenu croît régulièrement de période en période,
𝒀𝒐
la PMS est constante. Mais si le revenu tombe au-dessous du niveau précédent le plus
élevé alors PMS diminue. Ainsi s’explique à la fois que la consommation croisse en
longue période proportionnellement au niveau et que la fonction de consommation varie
constamment en courte période.
Ct= c’Yt+C0+λCt-1
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représentatif est de n années, ses revenus disponibles réels anticipés sont : Y1, Y2, Y3
….Yn et ses consommations réelles annuelles sont : C1, C2, C3 …..Cn .
Alors son plan de consommation inter-temporel est celui qui maximise son utilité sous
la contrainte de la richesse.
1- Le plan de consommation intertemporel
- Dont l’espérance de vie est de deux (2) périodes : le présent (période 2) et le futur
(période 2) ;
- Qui n’a pas de richesse initiale et qui ne lègue rien à ses héritiers.
Supposons que ce ménage a une préférence pour le présent noté 𝜌 c’est-à-dire qu’entre
une unité de consommation présente et la même unité au futur, il préfère consommer au
présent.
Le taux d’intérêt réel r est la récompense de la renonciation au présent, c’est-à-dire la
récompense de l’abstinence. Autrement dit, ce ménage obtiendrait (1+ r) unité de
consommation au futur s’il accepte de renoncer à une unité de consommation du présent.
Ce ménage peut donc à chaque période avoir une consommation inférieure à son revenu
courant et épargner le reste ou avoir une consommation supérieure et emprunter la
différence. Sous cette hypothèse, l’objet de cette section est d’expliquer les mécanismes
d’élaboration du plan de consommation intertemporel.
a- La notion de richesse
Nous désignons par richesse d’un ménage noté W la somme des revenus disponibles
réels actualisés.
𝒀𝟐
L’équation de richesse 𝑾 = 𝒀𝟏 +
𝟏+𝐫
b- La contrainte budgétaire
Par contraire budgétaire d’un ménage, nous désignons l’égalité entre ses ressources et
leurs emplois. Il s’agit ici de l’égalité entre la somme des revenus disponibles réels
𝑪𝟐
actualisés et la somme ses consommations annuelles réelles actualisées. 𝑪 = 𝑪𝟏 +
𝟏+𝐫
Y2 𝐶2
𝑊 = 𝐶 ⇔ 𝑌1 + = C1 +
1+r 1+𝑟
𝐶2
𝑊 = C1 +
1+𝑟
30
𝐶2
C1 = 𝑊 − 𝑒𝑡 C2 = (1 + r)(𝑊 − C1) = W + r W –C1 – r C1
1+𝑟
C2 = (1+ r) W – (1+r) C1
Si C2 = 0 alors C1 = W
C1 = 0 alors C2 = ( 1+r) W
c- La fonction d’utilité
U = U ( C1 ;C2 ).
Cette fonction peut être représentée dans un espace à trois (3) dimensions par une colline
d’utilité ou dans un plan, par une carte d’indifférence qui représente l’ensemble des
courbes d’indifférence. Une courbe d’indifférence intertemporelle est le lieu
géométrique de toutes les combinaisons de consommation (C2, C2) qui donnent le même
niveau d’utilité.
31
d- L’optimum
Il s’agit de maximiser la fonction d’utilité sous la contrainte de richesse. Cela revient à
maximiser l’équation de Lagrange suivante :
𝑪𝟐
L = U (C1 ; C2) + λ (W – C1 - )
𝟏+𝒓
L est maximum
𝜕𝐿 𝜕𝑈
= −𝜆 =𝑂
𝜕𝐶1 𝜕𝐶1
𝜕𝐿 𝜕𝑈 𝜆
= − =𝑂
𝜕𝐶2 𝜕𝐶2 1+𝑟
𝜕𝐿 𝑪𝟐
= W – C1 - =𝟎
𝜕𝜆 𝟏+𝒓
𝜕𝑈
On a =𝜆 (1) 𝜕𝐿
𝜕𝐶1
1 𝜕𝐶1
𝜕𝑈 1 = =1+𝑟
= 1+ 𝑟 (2) 2 𝜕𝐿
𝜕𝐶2 𝜕𝐶2
𝐶2
𝑤 = 𝐶1 +
1+𝑟
Or on sait que
𝜕𝐿
𝜕𝐶1 𝑈𝑚𝐶1 −𝑑𝐶2
𝜕𝐿 = = = 𝑇𝑀𝑆𝐼 (Taux marginal de substitution intertemporel)
𝑈𝑚𝐶2 𝑑𝐶1
𝜕𝐶2
32
Le 𝑇𝑀𝑆𝐼 mesure la quantité de consommation future que le ménage serait prêt de céder
pour avoir une unité supérieure de consommation présente et garder le niveau d’utilité
constant. C’est le taux d’échange subjectif entre la consommation future et la
consommation présente. (1+r) mesure la valeur future d’une unité de consommation
présente. C’est le taux d’échange objectif entre la consommation future et la
consommation présente. Autrement dit, l’optimum est tel que le taux d’échange objectif
est égal au taux d’échange subjectif c’est-à-dire :
𝐶2
TMSI = 1 + r et W= C1 + .
1+𝑟
Cet équilibre implique quelques suggestions et remarques :
- Contrairement à l’hypothèse de Keynes, la consommation des ménages ne dépend
pas uniquement du revenu disponible mais également du taux d’intérêt ;
- Cet équilibre peut déboucher sur deux catégories de ménages :
► Un ménage créditeur caractérisé par une épargne positive, c’est-à-dire avec une
consommation présente inférieure au revenu présent C1* < Y1 ⇒ S> 𝑜.
►Un ménage débiteur caractérisé par une épargne négative, c’est-à-dire une
consommation supérieure au revenu présent C1* > Y1 ⇒ S< 𝑜 .
Etant donné que le ménage considéré ne lègue rien à ses héritiers, sa richesse doit être
épuisée à la fin de la deuxième période c’est-à-dire qu’il ne doit avoir à la fin de sa vie
ni une épargne ni des dettes. Autrement dit, son épargne à la deuxième période est égale
à l’opposé de son épargne de la première période.
2- Déplacement de l’équilibre
33
décroissante). Pour le faire, nous devons analyser les conséquences des variations du
revenu disponible et du taux d’intérêt lesquelles variations se traduisent par un
déplacement de l’équilibre.
∆ 𝑌1 > 𝑜 𝑒𝑡/𝑜𝑢 ∆ 𝑌2 > 𝑜 ⇒ ∆ 𝑊 > 𝑜 ⇒ ∆𝐶1 > 𝑜 , ∆𝐶2 > 𝑜 𝑒𝑡∆𝑆 > 𝑜
∆𝑌1 < 0 𝑒𝑡/𝑜𝑢 ∆𝑌2 < 𝑜 ⇒ ∆𝑊 < 𝑜 ⇒ ∆𝐶1, < 𝑜, ∆𝐶2 < 0 𝑒𝑡 ∆𝑆 < 𝑜
Toute variation du taux d’intérêt réel (Y1 et Y2 constants) entraîne un déplacement non
parallèle de la droite budgétaire et par la même occasion un déplacement de l’équilibre.
Ce déplacement de l’équilibre résulte d’un double effet : un effet substitution et un effet
de richesse.
- L’effet de richesse résulte du fait que le ménage va se sentir plus riche ou plus
pauvre selon le sens de variation du taux d’intérêt et selon que l’argent soit débiteur ou
créditeur : une augmentation du taux d’intérêt enrichit l’agent créditeur et appauvrit
l’agent débiteur et inversement. Et tout enrichissement (appauvrissement) entraine une
augmentation (une baisse) de C1 et de C2.
- L’effet de substitution
L’effet de la variation du taux d’intérêt est la modification de la récompense de la
renonciation au présent c’est-à-dire du prix de C1 en termes de C2. . Ceci se traduit par un
effet de substitution : qui est le même quel que soit la situation de l’agent : une
34
augmentation incite à l’épargne et entraine un effet négatif sur la consommation présente
et un effet positive la consommation future et inversement.
- Les effets conjugués (effet global) sur les consommations présentes et futures
ainsi que sur l’épargne sont relativement complexes. Ils dépendent du sens de variation
de taux d’intérêt et de la situation de l’agent.
Toutefois, les tenants de ce modèle font l’hypothèse que lorsque l’effet revenu et l’effet
substitution ne vont pas dans le même sens, c’est l’effet substitution qui l’emporte de
sorte que par exemple, si l’effet revenu est positif et l’effet de substitution négatif, alors
l’effet global est négatif.
Le tableau suivant récapitule les conséquences des variations du taux d’intérêt réel selon
la situation de l’agent.
Δr > 0 Δr < 0
Agent créditeur Agent débiteur Agent créditeur Agent débiteur
ES ER EG ES ER EG ES ER EG ES ER EG
ΔC1 - + - - - - + - + + + +
ΔC2 + + + + - + - - - - + -
ΔS + - + + + + - + - - - -
35
Equilibre initiale : point A
Equilibre final :C
Effet de substitution : de A à B
Effet de revenu :BàC
Effet global :AàC
c- Conclusion
Si nous supposons que l’ES l’emporte sur l’ER, nous pouvons conclure que l’approche
Fisherienne établit une relation croissante de la consommation présente et la richesse
(cette dernière étant fonction croissante des revenus) et décroissante entre la
consommation présente et le taux d’intérêt
Dans les années 1950, Franco Modigliani va se référer aux conclusions de Fisher pour
tenter de résoudre l’énigme de la consommation et expliquer la contradiction de la théorie
Keynésienne et les faits observés. Comme nous l’avons vu, le modèle de Fisher suppose
que la consommation d’une période dépend des revenus de toutes les périodes.
L’hypothèse que va poser Modigliani est que le revenu est cyclique, qu’il est variable le
long de la vie et que les ménages vont transférer une partie de leurs revenus des années
« grâces » vers la consommation des années « maigres ». L’objectif de ces transferts de
revenus est d’avoir une structure de consommation relativement stable durant toute la
vie. La raison primordiale à l’origine des fluctuations des revenus est l’existence d’une
période d’activité à les revenus sont relativement élevés et d’une période d’inactivité
(retraite) où les revenus sont relativement faibles, voir nuls.
Le rôle de l’épargne dans ce cas est de répondre aux désirs des ménages de ne pas voir
leur consommation baisser substantiellement durant la période retraite.
Cette incitation à épargner va avoir des implications sur la fonction de consommation.
Pour illustrer la conception de Modigliani, supposons un seul instant un ménage qui
possède une richesse initiale Wo. Ce ménage s’attend à vivre n années et e années
d’activité et (n-e) années de retraite. Il perçoit, durant la période d’activité un revenu
annuel constant égal à Y. Il ne lègue rien à ses héritiers.
On peut donc se poser la question de savoir quel niveau de consommation doit-il avoir
pour être en mesure de « lisser » sa consommation durant toute la période de vie ?
36
Pour simplifier le raisonnement, nous supposons que le taux d’intérêt est nul. Les
ressources de ce ménage s’élèvent à 𝑊𝑜 + 𝑒𝑌 . Sa consommation sera donc C =
𝑊𝑜+𝑒𝑌 Wo eY
= +
𝑛 𝑛 𝑛
Au niveau individuel, la richesse augmente puis baisse. Mais pour l’ensemble des
ménages c’est-à-dire au niveau macroéconomique, la richesse suit un trend ascendant.
Ainsi :
37
𝛼𝑤
En effet, PMC = + β et comme W et Y vont augmenter parallèlement, rien ne
𝑌
prédispose que la PMC à baisser. Chez Modigliani, les PMC diffèrent selon qu’on est en
activité ou pas.
Supposons que la consommation est fonction du revenu courant et de la richesse de
l’individu. On peut écrire C = ∅ YL où YL est le revenu permanent c’est-à-dire qu’en
début de carrière et à la retraite, le revenu actuel doit être inférieur à YL. En âge d’adulte,
il sera supérieur à YL.
𝑑𝐶
A long terme, la PmC = =∅
𝑑𝑌
𝐶 ∅ YL
La PmC = =
𝑌 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙 𝑌 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙
𝑌𝐿
Or PMC= PmCLT =
𝑌 𝑎𝑐𝑡𝑢𝑒𝑙
En âge jeune et à la retraite, Y actuel < YL donc PMC >PmCLT ; En âge adulte,
Y actuel > YL donc PMC <PmCLT
La courbe du patrimoine ci-dessus a un profil en doche. Par conséquent au niveau
macroéconomique, les taux d’épargne sont différents selon les classes d’âges. Le taux
d’épargne global de la population dépend de la structure par âge de la population. Une
population jeune à un niveau élevé de dépense alors qu’une population qui vieillit épargne
plus car les individus préparent leur retraite. Mais cette présentation de l’hypothèse de
cycle de vie présente des limites :
- Les ménages veulent maximiser la quantité de biens qu’ils lèguent à leurs enfants ;
- Le patrimoine est utilisé pour la jouissance qu’il procure (il n’est pas
nécessairement consommé)
- En Europe par exemple, l’accroissement spectaculaire du niveau de vie des
retraités après la seconde guerre mondiale leur a donné les moyens d’épargner même s’ils
n’ont pas d’activités professionnelles
Pour améliorer le modèle du cycle de vie Modigliani, certains économistes ont proposé
des modèles de cycle de vie de la seconde génération. Ces modèles visent à introduire :
- Les incertitudes au niveau des ressources et de la durée de vie qui peut conduire à
des héritages involontaires ou accidentels.
- L’existence d’une véritable stratégie de transmission qui va au-delà de la
consommation d’un patrimoine à des fins uniquement personnelles.
- Le patrimoine de cycle de vie noté S est celui au travers duquel les individus
cherchent à améliorer leur propre existence. Il a les caractéristiques mises en évidence
par Modigliani : profil en doche, montant proportionnel au revenu permanent.
- Le patrimoine destiné à la transmission qui n’apparait qu’à partir d’un seuil
minimal de patrimoine S. Il est accumulé par les ménages aisés et possède les
caractéristiques des biens de luxe (sa possession augmente avec le niveau de revenu). Il
n’est pas accumulé dans une perspective de cycle de vie, il correspond plutôt à l’effort
fait par les familles pour conforter leurs pouvoirs économiques et leurs stratégies sur
plusieurs générations.
39
d’influence sur la loi générale de la consommation dégagée par Friedman selon laquelle
il y a stricte proportionnelle entre la Cp et le Yp tel que Cp =Yp
1
Ici on a affaire à une suite géométrique de premier terme 1 et de raison .
1+𝑟
1 𝑛
1−( ) 1+𝑟 𝑟
𝑃
𝑊= 𝑌 ( 1+𝑟
1 )= 𝑌 𝑃 ( 𝑟
) ; il en découle que 𝑌 𝑃 = 𝑊 (1+𝑟 ) .
1−( )
1+𝑟
Mais cette définition théorique du revenu permanent Yp ne permet pas de l’évaluer d’une
manière empirique étant donné l’indétermination des revenus futurs et du taux d’intérêt
futur. C’est la raison pour laquelle Friedman a proposé, pour surmonter cette difficulté,
une définition empirique qui se base sur les revenus observés au présent et durant les
périodes passés. L’hypothèse de base est que les revenus courants subissent d’année en
année des chocs temporaires aléatoires. Ce revenu est donc formé par deux (2)
composantes : une composante transitoire et une composante permanente :
𝑝
𝑌𝑡 = 𝑌𝑡 + 𝑌𝑡𝑇
𝑌𝑡 = 𝑌 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡
𝑝
𝑌𝑡 = 𝑌 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑎𝑛𝑒𝑛𝑡
𝑌𝑡𝑇 = 𝑌 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑖𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒
𝑝
Le 𝑌𝑡 est la composante du revenu que les ménages s’attendent à conserver à l’avenir, il
représente donc la partie stable du revenu. Le revenu transitoire est la composante du
40
revenu dont les agents ne perçoivent pas le maintien à l’avenir. Il représente la différence
𝑝
à court terme entre le revenu courant et le revenu permanent à long terme. Si le 𝑌𝑡 est
le revenu moyen alors le revenu transitoire apparaît comme l’écart aléatoire par rapport
à cette moyenne. Cet écart, peut être positif ou négatif selon que le revenu courant est
supérieur ou inférieur au revenu permanent. Ce dernier est une notion
conditionnellement ajustée dans le temps en fonction de l’évaluation des revenus
courants des ménages. Il peut être estimé à partir d’un processus d’anticipation
𝑝 𝑝
adaptative où le 𝑌𝑡 d’une période serait = au 𝑌𝑡 d’une période serait égal au revenu
permanent de la période précédente qui sera ajusté à la hausse ou à la baisse selon que le
revenu transitoire est positif ou négatif.
Supposons un coefficient d’ajustement λ (o< λ < 1 ). Tout écart entre le revenu courant
𝑝 𝑝 𝑝
et le 𝑌𝑡 de la période précédente (𝑌𝑡−𝐼 ) sera ajouté ou retranché à l’évaluation du 𝑌𝑡
𝑝
dans une proportion égale à λ , c’est-à-dire que si nous considérons que 𝑌𝑡 − 𝑌𝑡−𝐼 est le
revenu transitoire alors :
𝑝 𝑝 𝑝 𝑝 𝑝 𝑝
𝑌𝑡 = 𝑌𝑡−𝐼 + 𝜆(𝑌𝑡 − 𝑌𝑡−𝐼 ) = 𝑌𝑡−𝐼 + 𝜆 𝑌𝑡 − 𝜆𝑌𝑡−𝐼 = 𝜆𝑌𝑡 + (1 − 𝜆)𝑌𝑡−𝐼
𝑝 𝑝 𝑝 𝑝
Où 𝑌𝑡−𝐼 = 𝜆 𝑌𝑡−1 + (1 − 𝜆)𝑌𝑡−2 = 𝜆𝑌𝑡−1 + (1 − 𝜆)(𝜆𝑌𝑡−2 + (1 − 𝜆)𝑌𝑡−3 )
𝑝
𝑌𝑡 = 𝜆 𝑌𝑡 + 𝜆(1 − 𝜆)𝑌𝑡−1 + 𝜆(1 − 𝜆)2 𝑌𝑡−2 + 𝜆(1 − 𝜆)3 𝑌𝑡−3 +. . +𝜆(1 − 𝜆)𝑛 𝑌𝑡−𝑛
𝑝
𝑌𝑡 = 𝜆 ∑𝑛0(1 − 𝜆)𝑖 𝑌𝑡−𝑖 avec n= espérance de vie
𝑝
Le 𝑌𝑡 est donc la moyenne pondérée des revenus courants des périodes précédentes.
Les coefficients de pondération sont de plus en plus faibles ou fur et à mesure que l’on
remonte dans le passé.
2- La fonction de consommation
L’idée de base de la théorie du revenu permanent est que les ménages orientent leurs
consommations permanentes en fonction de la partie permanente de leur revenu et
adoptent un autre comportement face à leur revenu transitoire. Lorsque les revenus
courants augmentent ou baisent temporairement, les ménages ne bouleversent pas
complètement leurs habitudes de consommation. S’il s’agit d’une baisse temporaire ils
puisent dans leurs épargnes accumulées pour financer leurs dépenses normales de
consommation. S’il s’agit d’une augmentation temporaire à contrario, ils consacrent à
l’épargne une proposition plus élevée de leurs revenus que d’habitude. L’idée maitresse
derrière la théorie du revenu permanent est que la consommation courante est une
proportion du revenu disponible mais cette proportion est plus importante pour la partie
du revenu qui est permanente et plus faible pour celle qui est transitoire. L’une des
41
conséquences de la distinction entre le revenu permanent et le revenu transitoire est la
variation de la PMC et de la PmC à court terme par rapport à leur valeur de long terme
au cours du cycle économique.
On définit le cycle économique comme une fluctuation récurrente de la production et de
l’emploi comprenant une oscillation à la hausse et une oscillation à la baisse par rapport
à une tendance.
De forces contraires agissent sur la PMC. La première tend à favoriser la baisse du ratio
𝐶
à court terme en période d’expansion et une hausse en période de ralentissement. Cela
𝑌
s’explique par le fait que la consommation est relativement stable dans le temps, mais les
revenus le sont moins. Mais ces tendances sont contrecarrées par la tendance des
ménages à épargner une forte proportion des revenus transitoires. La conséquence de
ces mécanismes est que la fonction de consommation n’est stable qu’à long terme. A
𝑝
court terme, cette fonction est instable. Si nous désignons par 𝐶𝑡 la consommation
permanente de long terme, on peut écrire la fonction de consommation de long terme
𝑝 𝑝
de la façon suivante : 𝐶𝑡 = 𝑘 𝑌𝑡 où k est PmC du revenu permanent anticipé. Ce
coefficient est selon Friedman proche de l’unité mais il peut varier d’un pays à l’autre et
d’une catégorie de ménage à l’autre. Dans ces études empiriques, l’auteur trouve une
valeur = 0,88 pour les USA.
Application numérique
Cela veut dire que l’épargne normale représente 0,1 du revenu permanent et l’épargne
spéciale représente 0,775 du revenu transitoire. La dernière équation peut être exprimée
différemment de manière à établir une relation entre la consommation permanente et le
revenu disponible courant.
𝑝
Soit : 𝐶𝑡𝑃 = 𝑘 (1 − 𝜆)𝑌𝑡−1 + 𝑘𝜆𝑌𝑡 .
𝑝
Les conclusions de la théorie du 𝑌𝑡 de Friedman sont très semblables à celles de la
théorie de la consommation en escalier de Duesenberry qui explique la variation de la
PMC à court terme et sa stabilité à long terme par le fait que les ménages deviennent
habitués à un certain niveau de vie et résistent à tout changement brusque de ce dernier.
Par ailleurs, il est également possible d’établir une relation de proximité entre les
conclusions de Friedman et celles de Brown. En effet, Brown introduit l’idée d’un
décalage temporel entre la consommation et les revenus. Les ménages ajustent leurs
dépenses à leurs revenus actuels mais aussi à leurs revenu antérieurs et plus exactement
au plus haut revenu obtenu dans le passé. Ainsi en période de récession, il tente de
préserver un niveau de consommation qu’ils ont précédemment atteint en réduisant
leur épargne, de sorte que les dépenses de consommation déclinent plus lentement que
le revenu.
Par opposition, en période d’expansion, la consommation progresse plus lentement que
les revenus afin de reconstituer l’épargne. La fonction de consommation avec un effet
de mémoire de la façon suivante :
𝐶𝑡 = 𝑐𝑌𝑡 + 𝐵𝐶𝑡−1 + 𝛺
𝑑𝐶𝑡
La PmC de courte période vaut PmC = =𝑐
𝑑𝑌𝑡
𝐶𝑡 = ( 1 + 𝑢)𝐶𝑡−1 d′ où
𝐶𝑡
𝐶𝑡 = 𝑐. 𝑌𝑡 + 𝛽 +𝛺
1+𝑢
43
𝐶𝑡
⇒ 𝑐. 𝑌𝑡 + 𝛺 = 𝐶𝑡 − 𝛽 = 𝐶𝑡 [1 + 𝑢 − 𝛽]/(1 + 𝑢))
1+𝑢
⇒ 𝐶𝑡 = ⌈𝑐 (1 + 𝑢)/(1 + 𝑢 − 𝛽)⌉. 𝑌𝑡 + ⌈(1 + 𝑢/(1 + 𝑢 − 𝛽)⌉. 𝛺
La PmC de longue période s’écrit :
𝑑 𝐶𝐿𝑇
𝑃𝑚𝐶𝐿𝑡 = = ⌈𝑐(1 + 𝑢)/(1 + 𝑢 − 𝛽)⌉ > 𝑃𝑚𝐶 CT = c.
𝑑𝑌𝑡
Cette analyse montre que conformément à l’analyse de Kuznet, les résultats de long
terme diffèrent de ceux de court terme.
44
Chapitre 3 : Le comportement de l’investissement
45
I = FBCF + ΔST
46
𝑉𝑛 = 𝑉𝑜 (1 + 𝑟)𝑛
𝑉𝑛 = 𝑉𝑛−1 (1 + 𝑟) = 𝑉0 (1 + 𝑟)𝑛
Remarque : le terme du prêt peut ne pas être l’année, il peut–être le mois, 3 mois, ou 6
mois.
Supposons que m soit ce terme. Cette formule devient :
𝑉𝑛
𝑉0 = C’est –à-dire 𝑉𝑛 = 𝑉0 (1 + 𝑟/𝑚)
(1+𝑟/𝑚)𝑛
47
a- L’approche de la VAN
Cette règle fondamentale permet de prendre une décision en matière d’investissement.
Elle consiste à comparer le coût et les recettes d’un projet d’investissement. Lorsqu’un
entrepreneur étudie une opportunité d’investissement, il se trouve en présence de deux
(2) groupes d’éléments :
- Une dépense d’investissement 𝐼0 à engager immédiatement pour l’acquisition des
Biens d’équipements dont la durée de vie est de 𝑛 années.
- Des recettes futures nettes notées RN attendues résultant de la vente des produits
obtenues grâce à l’investissement considéré sur toute sa durée de vie.
Soit RN1 ; RN2 ; RN3 ; ….. RNn, les recettes nettes attendues ou les rendements
escomptés par un entrepreneur qui envisage acheter des biens d’équipement d’une valeur
de Io.
Soit r le taux d’intérêt et 𝑛 la durée de vie utile des équipements. Pour décider de la
faisabilité d’un projet, il faut calculer sa VAN c’est-à-dire la différence entre de la somme
des revenus actualisés et le coût des équipements :
𝑅𝑁1 RN2 RN3 RNn
𝑉𝐴𝑁 + + (1+𝑟)2 + (1+𝑟)3 + ⋯ + (1+𝑟)𝑛 − Io
1+𝑟
48
Autrement dit, ce projet n’est rentable que pour 𝜌 > 𝑟. On a 0,1 > 0,08 donc ce projet
est rentable. Partant de cette règle, nous supposons un entrepreneur face à plusieurs
projets d’investissement à TRI différents. La démarche à suivre dans ce cas est la
suivante :
-
- De classer les différents projets par TRI décroissants
- De comparer ces TRI au taux d’intérêt tel qu’il apparait sur le marché financier
- De décider des projets à réaliser selon la règle 𝜌>r.
Projet A B C D E F
TRI 0,25 0,08 0,06 0,14 0,12 0,2
Montant de 100 120 80 150 100 80
l’Investissement
Projet A F O E B C
TRI 0,25 0,02 0,14 0,14 0,14 0,6
Montant de 100 80 150 100 120 80
l’Investissement
Investissement 100 180 333 550 630
cumulé
49
Si r = 5%, alors tous les projets seront réalisés s et I = 630. Si r = 9%, alors les projets
réalisés sont, E, D, F, A et I= 430. Ainsi, plus le taux d’intérêt est faible, plus le montant
d’investissement est élevé du fait qu’il y aura de plus en plus de projets rentables.
L’Investissement est donc une fonction décroissante du taux d’intérêt ⇔ I = I ( r)
𝑑𝐼
avec <𝑜
𝑑𝑟
Remarques importantes
- L’analyse Keynésienne de courte période suppose que les prix sont constants,
c’est-à-dire que taux d’inflation anticipé est nul ce qui fait que les taux nominaux et réels
sont égaux parce que r = R – 𝜋 𝑒
- Lorsque 𝜋 𝑒 = o alors r = R
- A des niveaux très faibles du taux d’intérêt, l’investissement ne dépend pas du taux
d’intérêt, c’est-à-dire que la sensibilité de l’investissement au taux d’intérêt sera nulle.
H1 : Les capacités de production sont pleinement utilisées. Il n’y a pas de capitaux oisifs.
H2 : On suppose que la production s’ajuste immédiatement à la demande de sorte que
la production remplace la demande dans la fonction d’investissement.
H3 : On suppose une fonction de production à coefficient fixe et des rendements
d’échelle constants.
50
b- La formulation de l’accélérateur simple.
𝐾𝑡 = 𝛼𝑌𝑡
𝐾𝑡−1 = 𝛼𝑌𝑡−1
∆𝐾𝑡 = 𝛼∆𝑌𝑡
En considérant 𝑌𝑡−𝐼 comme une constante, on peut déduire que l’Int est une fonction
𝑑𝐼𝑛𝑡
croissante de la production I = f (Y) avec > 𝑜.
𝑑𝑌
51
Remarque
c- L’accélérateur flexible
Des recherches empiriques notamment celles de Simon Kuznets ont montré la
médiocrité de l’accélérateur simple. On observe statiquement que l’accélérateur définit
comme le rapport de la variation de la production et de l’investissement est peu élevé et
inférieur au rapport capital – production.
Pour expliquer cette contradiction apparente, Koyck (1954) émet l’hypothèse que le
stock de capital désiré Kt est proportionnel à la moyenne pondérée de la production des
années précédentes, avec l’effet de production décroissante dans le temps.
En soustrayant terme à terme, il vient puisque 𝜆𝑛 tend vers 0 quand n tend vers l’infini
(plus l’infini).
52
- La croissance décélérée de la production ne peut conduire l’investissement à
baisser jusqu’à un niveau nul avec l’accélérateur flexible, ce qui est plus réaliste que
l’accélérateur simple.
- Avec l’accélérateur flexible, l’investissement croît d’abord avec la production
jusqu’à ce que le capital soit à un niveau tel que l’effet négatif du capital l’emporte sur
l’effet positif de la production, à partir de ce moment-là, on assiste à une baisse des
investissements. Cette observation est plus conforme à la réalité que l’amplification
brutale des variations de la production issues de l’accélérateur simple sur le niveau des
investissements.
d- Le principe d’ajustement du stock de capital et principe de capacités
(Goodwin 1951 de Chenery 1952)
Au début des années 1950, on s'aperçoit que l'on désinvestit moins que d'après le modèle
de l'accélérateur simple. La dépression serait plutôt liée à une augmentation du taux de
chômage du capital qu'à du désinvestissement. C’est Goodwin en 1951, puis Chenery en
1952, qui proposeront un modèle d'ajustement du stock de capital. Il considèrent, comme
dans le modèle de l'accélérateur simple, que le capital désiré K* est déterminé à un
moment donné t au regard de la demande Y qu'elle doit satisfaire mais qu'il existe un
paramètre u>0 influant sur le niveau de l'investissement réalisé tel que : It = u(Kt*-K(t-
1)).
𝑲∗𝒕
est interprété par Chenery comme une mesure de la capacité utilisée, ce qui explique
𝑲𝒕−𝟏
que la formulation précédente soit appelée principe de capacité. C’est cette
formulation qui, après vérification, apparaît à l’auteur comme tout à fait supérieure à la
version naïve de l’accélérateur. Elle est d’ailleurs sous cette forme largement utilisée de
nos jours.
53
e- L’oscillation de Samuelson (1939)
L'auteur a donné son nom à un modèle simple, qui reprend le multiplicateur Keynésien
et le principe de l'accélérateur : "l'oscillateur de Samuelson". L'interaction du
multiplicateur keynésien et de l'accélérateur peut engendrer des cycles (des oscillations),
dont l'origine est alors endogène (déterminés par le modèle lui-même, et non en dehors
de lui). Une telle explication des cycles est fondée sur des problèmes de comportement
et de coordination : cet oscillateur combine une "loi psychologique", la fonction de
consommation, et un principe, l'accélérateur, qui résulte des conditions techniques.
Samuelson montre en 1939 la possibilité de fluctuations en combinant l'effet
d'accélération (générateur d'instabilité économique) et l'effet de multiplication
(générateur de stabilité). L’oscillateur de Samuelson prend pour base un système
composé de trois équations : (1) Le revenu national est la somme de trois composantes :
la consommation, l’investissement et la dépense gouvernementale ; (2) La dépense de
consommation est fonction du revenu de la période antérieure, compte tenu de la
propension à consommer ; (3) l’investissement est fonction de la variation de la
consommation compte tenu de l’accélérateur.
54
valeur d’équilibre ; (4) le revenu croît de façon monotone et s’éloigne indéfiniment de la
valeur d’équilibre.
Mais pour simplifier notre raisonnement, nous supposons que l’ajustement est immédiat
de sorte que λ = 1. Le stock de capital désiré, appelé également stock de capital optimum
est celui qui maximise le profit des entreprises. Le point de départ sera donc la fonction
de production de courte période où le facteur travail sera considéré comme constant, le
capital étant dans ce cas, le seul facteur variable.
L=niveau de l’emploi
Etant donné que Lt + 1 est donné, l’entrepreneur doit choisir Kt qui maximise le profit
à la période t + 1 :
- Cet investissement d’une unité augmente la production 𝑌𝑡+1 de la Pmk qui sera
vendu au prix (Pt + 1), c’est-à-dire que le revenu additionnel sera (Pt + 1) x( Pmk)
- Par ailleurs, en tenant compte du taux d’amortissement 𝛿 , il restera de cet
investissement à la fin de la période (1 − 𝛿)). Et puisque le producteur vend la totalité
de son capital à la fin de chaque période, la valeur résiduelle qui sera récupérée est (Pt +
1) x(1 − 𝛿 ).
2- La décision d’investissement
Cette décision dépend de la comparaison et le gain net (rendement de l’investissement)
et le coût d’opportunité des fonds investis.
Toute entreprise aura intérêt à augmenter son stock de capital, c’est-à-dire à investir, tant
que coût du capital. Le stock de capital optimum est donc obtenu par l’égalisation entre
rendement et coût d’opportunité :
56
L’équation (1) devient :
̂ t + 1) (Pt)). x[𝑷𝒎𝑲𝒕 + (𝟏 − 𝜹)] − 𝑷𝒕 = R. Pt
((𝑷
Remarquons qu’il est possible de démontrer que si 0 < 𝑃̂t < 1 , alors R + 1/(𝑃̂t + 1)
= 1 + R - 𝑃̂t.
Soit Pm 𝑘𝑡 − 𝛿 = 𝑟 ( 2 )
Soit 𝑃𝑚 𝑘𝑡 = 𝑟 + 𝛿 (3)
57
𝑑𝐾𝑡∗
𝐾𝑡∗ = 𝑓(𝑐𝑢) avec < 0.
𝑑𝑐𝑢
̂ t + 𝛿 , il revient que :
Mais vu que 𝑐𝑢 = 𝑟 + 𝛿 = R - 𝑷
𝑑𝐾𝑡∗ 𝑑𝐾𝑡∗
𝐾𝑡∗ = 𝑓(𝑟 + 𝛿) avec < 0 et < 0.
𝑑𝑟 𝑑𝛿
𝑑𝐾𝑡∗ 𝑑𝐾𝑡∗
On sait également que 𝐾𝑡∗ = 𝑓(𝑟 + 𝛿) avec < 0 et < 0.
𝑑𝑟 𝑑𝛿
𝑑𝐼𝑏𝑡 𝑑𝐼𝑏𝑡
Du coup, 𝐼𝑏𝑡 = 𝑓(𝑟 + 𝛿) avec < 0 et < 0.
𝑑𝑟 𝑑𝛿
En conclusion, cela veut dire que l’investissement est en relation décroissante avec le
taux d’intérêt nominal et le taux d’amortissement, en relation croissante avec le taux
d’inflation anticipé.
58
Chapitre 4 : Le comportement de liquidité
1- La monnaie
Depuis Aristote, la monnaie est définie par les trois fonctions qu’elle est supposée
exercée :
Sans monnaie, dans une économie marchande, il y a autant de prix que des paires de
𝑛(𝑛−1)
biens, de types d’échanges et de biens. S’il y a n biens, c’est qu’il y a prix relatif.
2
Pour opérer ces arbitrages dans un système de troc, chaque consommateur doit avoir en
tête tous ces prix.
59
Si un de ces biens est utilisé comme étalon de valeur, le système des prix est
profondément simplifié. Il suffit alors de connaitre les n-1 expressions de valeur des
autres biens dans le bien choisit comme monnaie pour connaitre l’ensemble des rapports
de valeur des n biens ;
La valeur de la monnaie peut être repérée par une mesure de quantité physique de la
monnaie par exemple son poids. Le prix d’un bien i sera alors q i (M) si M est le bien
utilisé comme monnaie, où q est la quantité de monnaie M qui s’échange contre une
unité du bien i.
Si par exemple, la monnaie est l’or, le prix de chaque chose peut être exprimé en once
d’or, unité de poids d’or d’une teneur donnée. L’unité de compte est alors l’once d’or :
on dira que le prix d’une chose est tant once d’or.
- La richesse non financière qui est constituée des biens matériels (or, maison,
bijoux, usine…...) et immatériels (un fonds de commerce, une qualification) ;
- La richesse financière qui est constitué des titres qui peuvent s’échanger
directement contre des biens matériels ou qui, en générale, doivent d’abord s’échanger
en monnaie pour s’échanger contre des biens matériels. Les premiers sont des titres
monétaires ou des actifs monétaires et les deuxièmes sont les financiers ou actifs
financiers. Les actifs financiers se distinguent en deux grandes catégories : les obligations
et les actions.
60
Section 2 : Les définitions de la masse monétaire et les agrégats monétaires.
On définit la masse monétaire comme les moyens de paiement disponible dans une
économie donnée à une période donné. Les moyens de paiement sont aujourd’hui très
variés avec les innovations financières apparues dans les années 80 et qui ont remis en
cause la distinction traditionnelle ente la monnaie et les placements financiers car certains
de ces derniers sont susceptibles d’être transformer en moyen de paiement. En ce qui
concerne les agrégats monétaires, on distingue le plus souvent 4 agrégats monétaires dont
le principal est l’agrégat M1 qui représente la masse monétaire au sens strict.
La première définition de la masse monétaire, M1 est la plus restreinte : la quantité de
monnaie en circulation à un moment donné est la valeur des pièces de monnaie et les
billets de papier monnaie, de même que la valeur des dépôts bancaire à vue en FCFA sur
lesquels on peut tirer des chèques. La masse monétaire est donc égale, par définition,
au total des créances liquides des instituts bancaires détenues par des agents non –
bancaires. Seules les pièces de monnaie, de papier monnaie et les dépôts bancaires à vue
du secteur privé sont concernés par elle. Les pièces de monnaie et le papier monnaie sont
appelée la monnaie fiduciaire c’est-à-dire une monnaie qui tire sa valeur de la confiance
que les agents placent en elle. Quant à la monnaie scripturale, elle se compose des
montants inscrits dans les banques, de dépôts à vue ou dans les comptes courants
postaux (CCP)
M2 = M1 + quasi-monnaie
La quasi-monnaie est moins liquide car elle ne constitue pas un moyen de paiement aussi
immédiat que M1.
L’agrégat M3 adjoint à M2 les obligations et emprunts à plus d’un an ; les épargnes projets
d’investissement et l’épargne logement.
M3 = M2 + épargne logement + épargne projet d’investissement + obligation et emprunt
à plus d’un an.
L’épargne M4 désigne M3 augmenté des titres de l’Etat et des billets de trésorerie
61
M4 = M3 + titre de l’Etat + Billets de trésorerie
1- L’offre de monnaie
L’offre de monnaie est la quantité de monnaie mise à un moment donné à la disposition
du public par le système bancaire (Banque centrale + les banques de deuxième rang). En
générale, l’offre de monnaie est statistiquement égale à M2. Cette monnaie est créée par
la banque centrale et les banque commerciales. Toutefois, ces dernières sont soumises au
contrôle de la première qui représente « l’autorité monétaire ». C’est pourquoi nous
supposerons que c’est la banque centrale qui « décide » de la quantité de monnaie qui
sera offert à un moment donné. Dans ce cas, nous dirons que l’offre de monnaie est
𝑀𝑜
exogène soit Mo. L’offre réelle de monnaie est :
𝑃
L’offre de monnaie est certes exogène mais elle n’est pas toujours constante. Elle peut
varier selon la politique monétaire de la banque centrale. Une politique monétaire
expansionniste se traduit par l’offre de monnaie supérieure à o, ΔMo >o et la politique
monétaire restrictive caractérisé par ce baisse de l’offre de monnaie Δ Mo <o
Les instruments de la politique monétaire qui seront étudiés avec plus de détails dans
le cours de macroéconomie monétaire sont : le réescompte, l’intervention sur le marché
monétaire, l’encadrement de crédits et le taux de réserve obligatoire (Ro)
Dans un premier temps, considérons un système bancaire constitué d’une seule banque.
Cela nous évite les problèmes de conversion d’une monnaie dans une autre. Tous les
règlements entre agents économique s’effectuent en monnaie scripturale.
Première opération : achat d’un bien entre deux agents non financier (ANF).
Le ménage achète un bien d’une valeur de 100 à l’entreprise. On observe les
mouvements suivants dans le bilan des agents économiques.
62
Bilan des ménages Bilan des entreprises
Bilan de la Banque
Actif Passif
DAV des ménages
- 100
DAV des
entreprises: 100
Dans cette opération, il n’y a pas de création de monnaie puisque la banque n’est pas
intervenue dans les interactions. L’agrégat M1 n’a donc pas été modifié. Les transactions
ont été effectuées et ANF. Seule la répartition de la monnaie entre les ANF a changé. Le
mécanisme de la création de monnaie se réalise par un accroissement simultané de l’actif
et du passif de la banque. Ainsi, la création monétaire intervient quand la banque procède
à l’une des opérations suivantes :
63
• Troisième opération : achat de titres émis par une entreprise par la banque
Entreprise Banque
La création de monnaie (DAV) est de 100 dans chaque compte. Ainsi, nous constatons
une augmentation de l’agrégat M1. Lorsque la monnaie est créée en contrepartie d’achat
de devises de monnaie, la création de monnaie est définitive (l’opération de destruction
s’opère par la vente de devises à un ANF).
Dans le cas où la monnaie est créée en contrepartie d’un crédit ou d’un achat de titre
financier, la création monétaire est temporaire. En effet, elle est annulée lors du
remboursement du crédit ou de la cession du titre à un ANF. Il s’agit alors de destruction
monétaire. Un acte de création monétaire consiste à transformer des créances qui
apparaissent à l’actif du bilan de la banque en monnaie scripturale qui figure au passif. La
quantité de la monnaie en circulation dans une économie n’augmente que si les flux de
création sont supérieurs au flux de destruction. Cette situation se vérifiera tant que le PIB
augmente donc tant qu’il y a besoin de monnaie.
b- Création de monnaie dans un système bancaire diversifié et hiérarchisé
Banque centrale
BCEAO
Hiérarchie
A B C D
Diversification
64
Dans la réalité, il existe de nombreux établissement de crédits et diverses sortes de
monnaie : fiduciaire, scriptural, électronique etc. Les opérations de crédits réalisées par
les établissements représentent une source majeure de création monétaire. C’est ce qu’on
appelle « Loans make deposits ». Ils ont le monopole d’émission de la monnaie
scripturale. Cependant, ils ne peuvent pas émettre de la monnaie centrale. Les
établissements sont par ailleurs en concurrence puisqu’ils émettent chacun leur
monnaie : monnaie SIB, monnaie UBA, SGBCI…. Pour leur propre compte ou pour
celui de leur clientèle, ils doivent procéder régulièrement à des opérations dont le
règlement transite par les comptes qu’ils détiennent auprès de la banque centrale. Les
établissements rencontrent par conséquent des limites à leur pouvoir de création
monétaire. Il existe cinq possibilités lorsque l’établissement accorde un crédit :
65
Section 4 : la demande de monnaie
Le motif de spéculation : comme nous l’avons dit, les ménages arbitrent entre
détention de la monnaie et détention de titres sur les marchés financiers : ce sont les taux
d’intérêt qui leur permettent de réaliser cet arbitrage. Plus les taux d’intérêt sont élevés,
66
moins ils demandent de monnaie, et plus ils achètent des titres financiers pour réaliser
des plus-values sur les marchés financiers.
À ces trois motifs, Keynes ajoute un quatrième : la préférence pour la liquidité. Il s’agit
de la confiance qu’ont les agents dans l’avenir du système économique. La détention de
monnaie permet d’apaiser l’inquiétude face à l’incertitude de l’avenir.
Après la publication de la Théorie Générale (Keynes, 1973a), Keynes dut faire face aux
critiques des théoriciens des fonds prêtables, en particulier Ohlin et Robertson, qui
affirmaient que finalement, les thèses de la Théorie Générale n'étaient pas très différentes
des leurs et qu'en tout cas elles ne contredisaient pas fondamentalement leur conception
de la détermination du taux d'intérêt par ajustement de l'offre et la demande de liquidités.
Afin de répondre à ces critiques, dans deux articles publiés dans les numéros de Juin et
Décembre 1937 de The Economie Journal (Keynes, 1973b et 1973c), J. M. Keynes ajoute
aux trois motifs de détention de monnaie qui fondent sa théorie de la préférence pour la
liquidité, un quatrième motif : le motif de finance. Ce faisant, Keynes voulait montrer
que le taux d'intérêt ne dépend pas seulement du stock de liquidités disponibles sur le
marché monétaire, mais aussi du processus de financement de la production. Keynes
définit littéralement le motif de finance de la manière suivante : "Pendant la période
d'interrègne - et pendant cette période uniquement - entre la date où l'entrepreneur
aménage sa finance et la date où il réalise son investissement, il y a une demande
additionnelle de liquidités sans que, pour autant, il y ait nécessairement un accroissement
de l'offre de celle-ci. C’est la demande monnaie pour le paiement des salaires et des
fournitures. .La question de la détermination du taux de l'intérêt se présente alors comme
directement attachée à celle de l'émission monétaire et à celle de la définition du revenu.
67
Chapitre 5 : L’équilibre sur le marché du travail
Le marché du travail est un marché particulier où s’échange une offre de travail amenant
des ménages salariés et une demande de travail émanant des entreprises, et où se
déterminent les niveaux d’équilibre du t de salaire et de l’emploi. Dans ce chapitre, nous
allons faire 2 hypothèses :
H1 : Le travail est homogène, c’est-à-dire que tous les salariés ont la même qualification
et partant, ils ont le même t de salaire ;
H2 : les stocks de capital est constant c’est-à-dire que nous sommes en courte période.
1- Les hypothèses
H1 : L’économie est en concurrence parfaite et l’information est parfaite.
H2 : Les agents sont rationnels de leur fonction objective sous contraintes. Les ménages
salaires maximisent leurs profits sous la contrainte technique de la fonction de
production.
68
L’objet de ce paragraphe est de trouver la combinaison (𝐶 ∗ , 𝑙 ∗ ) qui maximise cette
fonction d’utilité sous la contrainte budgétaire. Soit P le niveau général des prix et 𝑤 le
t de salaire nominal.
Si nous supposons que ce ménage dépense la totalité de son revenu d’une période pour
la consommation de la même période, c’est-à-dire que S=o la contrainte budgétaire sera :
w𝐿0 -PC = 0
𝐶𝛽
Si nous posons w/P= 𝑤𝑟 alors 𝐿0 = 𝐿̅ −
𝛼𝑊𝑟
Ainsi pour un niveau de consommation donnée, l’offre de travail est une fonction
croissante du taux de salaire réel 𝑤𝑟 :
𝑑𝐿°
L° = f(𝑤𝑟 ) avec >o avec L° max = 𝐿̅
𝑑𝑤𝑟
L’offre de travail est assimilée à un échange entre une certaine quantité de travail et une
certaine quantité de biens et de consommation. C’est un échange réel qui se fait par
l’intermédiaire dans la monnaie cette courbe d’offre de travail se déplace dans deux cas ;
1er cas : Il s’agit du cas où il y a une variation de la population active. L’augmentation
déplace la courbe la droit la baisse déplace la courbe vers la gauche.
2ème cas: Il s’agit d’une variation de la fonction d’utilité des ménages salariés : il augmente
de la préférence pour les loisirs la déplace vers la gauche et l’augmente de la préférence
pour la consommation la déplace vers la droite.
69
3- La demande de travail
Les entreprises demandent du travail dans le but de produire les quantités qui
maximisent leur profit sous la contrainte technique de la fonction de production.
Y= f (K ; L) = A𝐾 𝛼 𝐿𝛽
Π = RT − CT = PY − wL − F
𝑑Π 𝑑f 𝑤
Il est maximum lorsque =0 ce qui conduit au résultat suivant : =
𝑑𝐿 𝑑𝐿 𝑃
𝑑f 𝑤
Or, est la productivité marginale du travail et .est le taux de salaire réel.
𝑑𝐿 𝑃
Autrement dit, les entreprises maximise leur profit en demandant une quantité de travail
𝑑𝑓 𝑤
tel que =
𝑑𝐿 𝑝
𝑑𝑓
Et comme est décroissante, il en découle que la demande de travail sera fonction
𝑑𝑐
décroissante du taux de salaire réel.
EQUATION
70
La courbe de demande de travail n’est rien d’autre que la courbe de la productivité
marginale du travail cette courbe de demande du travail se déplace si la productivité
marginale du travail se déplace également, c’est-à-dire si la fonction de production varie
on celle-ci varie dans de cas :
Cet équilibre est un équilibre de plein dans le sens où ceux qui désirent travailler au taux
de salaire réel du marché 𝑤𝑟∗ trouvent un emploi et toute les demandes de travail émanant
des entreprises à ce même taux de salaire est satisfaite. Il n’y a pas de chômage
involontaire. Le chômage est plutôt volontaire.
71
Il y a plein-emploi continuel sur le marché du travail classique parce que les prix sont
flexibles à la hausse comme à la baisse. 𝑌 ∗ est aussi un volume de production de plein
emploi, qui ne varie que si l’équilibre sur le marché du travail se déplace.
72
Section 2 : L’approche Keynésienne du marché du travail
73
2- L’équilibre de sous-emploi
74
DEUXIEME PARTIE : LES MODELES MACROECONOMIQUES
H3 : Tout les prix (P, r et 𝑤𝑟 ) sont par parfaitement flexibles à la hausse comme à la
baisse, et l’justement vers l’équilibre se fait par les prix et non par les quantités.
75
- Comme l’équilibre sur le marché du travail .est un équilibre réel, le niveau de
production d’équilibre résulte donc des considérations réelles. C’est pourquoi le modèle
classique est un modèle dichotomique dans le sens où il est composé de 2 sphères
autonomes : la sphère monétaire et la sphère réelle. En particulier, la sphère monétaire
n’a aucune influence sur la sphère réelle.
2- L’équilibre macroéconomique
a- La sphère réelle
La production du modèle
Y = 𝑓 (𝐾; 𝐿) = 𝐴𝐾 𝛼 𝐿𝛽
𝐾 = 𝐾𝑜 ⇒ 𝑌 (𝐿) = 𝐴𝐾𝑜𝛼 𝐿𝛽
dL°
𝐿𝑜 = 𝑓 (𝑤𝑟) avec > 𝑜 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐿°max = 𝐿̅
𝑑𝑤𝑟
𝑐 = 𝐶𝑜 + 𝑐𝑌𝑑 − 𝑎𝑟
b = sensibilité de la consommation par rapport au taux d’intérêt
𝑇 = 𝑇0 + 𝑡𝑌
To = impôt autonome
G= Go
G= les dépenses publiques sont exogènes et égales à Go
𝐼 = 𝐼0 − 𝑏𝑟
𝑋 = 𝑋𝑜
X représentant les exportations qui sont exogènes et égales à Xo
Mp = Mpo +mY
Mp représentant les importations
76
Mpo représentant les importations autonomes, et m la propension marginale à importer.
LO (Wr) = Ld (Wr) permet de déterminer l’équilibre sur le marché du travail (𝐿∗ , 𝑤𝑟∗ )
ainsi que le niveau de production d’équilibre 𝑌 ∗ .
NB : Ce niveau d’équilibre de la production est un niveau d’équilibre de plein-emploi qui
ne varie que si l’équilibre sur le marché du travail se déplace, c’est-à-dire si les courbes
d’offre et / ou de demande de travail se déplacent.
Yd = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑌 + 𝑀𝑝
= 𝐶𝑜 + 𝑐𝑌𝑑 − 𝑎𝑟 + 𝐺𝑜 + 𝐼𝑜 − 𝑏𝑟 + 𝑋𝑜 − 𝑀𝑝𝑜 − 𝑚𝑌
= 𝐶𝑜 + 𝑐 (𝑌 − 𝑇𝑜 − 𝑡𝑌) − 𝑎𝑟 + 𝐺𝑜 + 𝐼𝑜 − 𝑏𝑟 + 𝑋𝑜 − 𝑀𝑝𝑜 − 𝑚𝑌
⇒ 𝐘 𝐚 = (𝟏 − 𝒄 + 𝒄𝒕 + 𝒎) = 𝑪𝒐 − 𝒄𝑻𝒐 + 𝐺𝑜 + 𝐼𝑜 + 𝑋𝑜 − 𝑴𝒑𝒐 − (𝒂 + 𝒃)𝒓
Posons ℎ = 1 − 𝑐 + 𝑐𝑡 + 𝑚
ℎ = 𝑠 + 𝑐𝑡 + 𝑚
𝐴𝑜 = 𝐶𝑜 − 𝑐𝑇𝑜 + 𝐺𝑜 + 𝐼𝑜 + 𝑋𝑜 − 𝑀𝑝𝑜
ℎ𝑌𝑑 = 𝐴𝑜 − (𝑎 + 𝑏) + 𝑟
77
Ao − (a + b)r
𝑌𝑑 =
ℎ
Et comme l’offre de biens et services est : 𝑌 𝑜 = 𝑌 ∗ , il s’en suit que l’équilibre sur le
marché des B et S est tant que 𝑌 𝑜 = 𝑌 𝑑
Ao − (a + b)r
𝑌∗ =
ℎ
∗
Ao − h𝑌 ∗
𝑟 =
(𝑎 + 𝑏)
Ainsi, l’équilibre sur le marché des B et S permet de déterminer le taux d’intérêt réel
d’équilibre ce que nous permet de déterminer toutes les variables de la sphère réelle
(𝑇 ∗ , 𝑌𝑑∗ , 𝐶 ∗ 𝑒𝑡 𝑀𝑝 ∗)
Remarquons que le taux d’intérêt réel d’équilibre se détermine simultanément sur le
marché des biens et services et sur le marché financier.
En effet, l’équilibre sur le marché des biens et services ne se réalise que si l’équilibre sur
le marché financier est réalisé. En effet :
𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝑀𝑝
⇒ 𝑌𝑑 + 𝑇 = 𝐶 + 𝐺 + 𝐼 + 𝑋 − 𝑀𝑝
Et comme 𝑌𝑑 = 𝐶 + 𝑆
⇒ 𝐶 + 𝑆 + 𝑇 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝑀𝑝.
⇔ 𝑆 + 𝑇 = 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝑀𝑝
𝐼 = 𝑆 + (𝑇 − 𝐺) + (𝑀𝑝 − 𝑋)
= épargne des ménages +épargne publique +épargne extérieure
𝐼 = 𝐼𝑜 − 𝑏𝑟 = f(r)
𝑑𝐼
= −b < 0
𝑑𝑟
E = Yd − C + T − 𝐺 + 𝑀𝑝 − 𝑋
78
= −Co − sYd + 𝑎𝑟 + 𝑇𝑜 + 𝑡𝑌 − 𝐺𝑂 + 𝑀𝑝𝑜 + 𝑚𝑌 − 𝑋𝑜
𝑑𝐸 𝑑𝐸
= E(Y; r) avec > 𝑜 𝑒𝑡 >𝑜
𝑑𝑌 𝑑𝑟
Et comme, 𝑌 = 𝑌 ∗ (déterminé a partir de l’équilibre sur le marché du travail), il s’en
suit que : E(r) = I(r) traduit l’équilibre sur le marché et permet de déterminer le taux
d’intérêt réel sur le marché
b- La sphère monétaire
Le modèle: 𝑀° = 𝑀𝑑
𝑀 𝑑 = 𝑘 𝑃𝑌
Résolution du modèle
𝑀° = 𝑀𝑑 ⇒ 𝑀𝑜𝑜 = 𝑘𝑃𝑌
𝑀𝑜𝑜
P∗ =
𝑘𝑌 ∗
L’équilibre sur le marché monétaire permet donc de déterminer le niveau global des prix
et d’exprimer par la même toute les variables du modèle en terme nominaux :
79
c- L’articulation graphique du modèle
80
L’augmentation du niveau de production et la baisse du taux d’intérêt impliquerons une
augmentation de la consommation des ménages, de l’investissement et des importations.
Les dépenses publiques et les exportations sont exogènes et resteront donc constantes.
∆𝐿0 > 0 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 à ∆𝑊𝑟 < 0 𝑒𝑡 ∆𝐿∗ > 0 et ∆𝑌 > 0 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑢𝑖𝑡 à ∆𝑟 <
0
81
impliquent une augmentation de la consommation des ménages, l’investissement et des
importations. Les dépenses publiques et les exportations étant exogènes, elles resteront
donc constantes.
Par ailleurs, au niveau de la sphère monétaire, l’augmentation de la demande de monnaie
qui implique une augmentation de la valeur réelle de la monnaie et donc une baisse du
niveau globale des prix. Par contre l’incidence sur le taux de salaire nominal est
indéterminée du fait qu’il subit un double effet : un effet négatif résultant de la baisse du
niveau globale des prix et un effet positif lié à l’augmentation du taux de salaire réel
- La politique budgétaire qui se traduit par une variation des dépenses publiques
- La politique fiscale qui se traduit par une variation des impôts (ΔT)
- La politique monétaire qui se traduit par une variation de l’offre de monnaie
(ΔMo)
a- La politique budgétaire
Supposons une politique budgétaire expansive (augmentation de G donc ΔG >o). Cette
augmentation de G entraîne une augmentation de la demande globale de biens et services.
Or, selon la loi de J.B Say qui représente une hypothèse de ce modèle, par une variation
de l’offre de biens et services ne se traduit pas par une variation de l’offre de biens et
services, à moins que l’équilibre sur le marché du travail se déplace.
ΔC +ΔG +ΔI = O
ΔG = -(ΔC + ΔI)
L’augmentation ou l’accélération des G se traduit par une baisse des dépenses privées (la
consommation des ménages et l’investissement des entreprises). Ce phénomène est
appelé en économie : l’effet d’éviction
L’incidence réelle de la politique budgétaire expansionniste dépend de son mode de
financement : par emprunt, par la fiscalité ou par émission monétaire.
82
►Si le financement se fait par emprunt (émission de titres financiers) (ΔG >o avec ΔT=
ΔM=0) alors l’augmentation des G se traduit par une baisse de l’épargne publique et
donc par une baisse de l’épargne globale. En considérant un investissement constant, le
déficit d’offre au l’excès de demande de fonds prêtable entraîne un déséquilibre sur le
marché financement se fait par une hausse du taux d’intérêt réel.
►Si le financement se fait par la fiscalité (ΔG= ΔT >o avec ΔM=0) alors la politique
budgétaire expansionniste n’aura aucune incidence sur l’épargne publique. Elle a par
contre un impact direct négatif sur l’épargne des ménages du fait que l’impôt réduit le
revenu disponible Yd des ménages. Ainsi, l’épargne global va baisser et le rendement
réel va augmenter toutefois, la baisse de l’épargne est d’un montant plus faible qui dans
les cas du financement par emprunt. Et de ce fait, l’augmentation de rendement sera
également plus faible. C’est pourquoi, l’investissement des entreprises sera faiblement
évincé. Par contre la consommation des ménages va subir une double éviction: par
l’augmentation des taux d’intérêt et par l’augmentation de la fiscalité.
►Si le financement se fait par émission monétaire, on a ΔG= ΔM>o avec ΔT = 0
La conséquence de ce mode de financement sur la sphère réelle est exactement la même
que le financement par emprunt. Toutefois, au niveau de la sphère monétaire, ce mode
financement se traduit aussi par une augmentation du niveau des prix.
83
b- Politique fiscale
ΔTo >o ce qui implique que et ΔWr =ΔL = ΔP= ΔY= ΔG= ΔX= ΔMp = 0
Toutefois l’augmentation des impôts se traduit par une augmentation de l’épargne
publique égale à ΔTo et une baisse de l’épargne des ménages égale à (- sΔTo). Mais
l’épargne globale va donc augmenter. En considérant un investissement constant, l’excès
d’offre (ou le déficit de demande) de fonds prêtables crée un déséquilibre sur le marché
financier qui ne sera résorbé qui par une baisse du taux d’intérêt réel.
L’augmentation des impôts autonomes se traduit donc une baisse de la consommation
des ménages et pas une augmentation des investissements des entreprises. C’est comme
si l’investissement exerçait un effet d’éviction sur la consommation.
c- La politique monétaire
Nous allons supposer ici une politique monétaire expansionniste :∆𝑀 > 𝑜 𝑒𝑡 ∆𝐺 =
∆𝑇𝑜 = 0)
En raison de la dichotomie de notre économie, cette politique n’a aucune incidence sur
la sphère réelle de sorte que :
∆𝑀° > 𝑜 ⇒ ∆ 𝑊𝑟 = ∆𝐿 = ∆𝑌 = ∆ 𝑟 = ∆𝐶 = ∆ 𝐺 = ∆𝐼 = ∆𝑋 = ∆𝐼 =
∆𝑀𝑝 = 𝑂
Elle agit par contre sur la sphère monétaire en créant des pressions inflationnistes qui se
traduisent par une augmentation du niveau globale des prix.
∆𝑀°
∆𝑀° > 𝑜 ⇒ ∆𝑃 = >𝑜
𝑘𝑌
Ainsi donc comme nous pouvons le constater, les politique éco dans le cadre du modèle
classique sont non seulement inefficace mais elles ont en plus des effets <o sur l’éco tant
que l’éviction ou l’inflation. Ce modèle défend l’idée selon laquelle le marché est le
meilleur régulateur de l’activité économique. De ce point de vue, si le marché est le
meilleur régulateur, alors l’intervention de l’Etat crée des distinctions qui éloignent
l’économie de l’optimum.
84
Chapitre 7 : Un modèle de sous-emploi : le modèle Keynésien
L’analyse Keynésienne est en rupture avec l’analyse classique sur plusieurs pts :
85
a- Le modèle
C=Co + çYd
T= To +tY
G=Go
I= Io + iY-br
X=Xo
Mp = Mpo + mY
M° =𝑀00
Md = kY ∇ r ≥ 𝑟 𝑚𝑎x
Md = kY + B − gr ∇ r min ≤ r ≤ r max
Md = ∞ Pour r = r min
Les amortissements et les transferts extérieurs nets sont nuls et le niveau général des prix
est constant.
𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝑀𝑝
Cette dernière relation est la relation IS. Elle admet une infinité de solution en (Y ; r)
La courbe IS est donc le lieu géométrique de tous les couples (y ; r) qui assure
l’équilibre sur le marché des biens et services.
𝑑𝑌 −𝑏
Cette courbe est une relation décroissante entre Y et r car = <0
𝑑𝑟 ℎ
86
Etant donné que nous supposons les paramètres (c ; i; m, t et b) constants, il en découle
que la courbe IS ne se déplace que suite aux variations de Ao. Ce déplacement est
évidemment parallèle étant donné que la pente de la courbe IS dépend de h et b. Ainsi
toute variation de 𝐶0 , 𝑇𝑂 , 𝐺0 , 𝐼0 , 𝑋0 𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑀𝑝0 engendre un déplacement parallèle de la
courbe IS.
87
Cette dernière relation est la relation LM. Elle admet une infinité de solution en
(y ; r). La courbe est donc le lieu géométrique de tous les couples (y ; r) qui
assurent l’équilibre sur le marché de la monnaie.
𝑑𝑌 𝑔
Cette courbe est une relation croissante entre Y et r car = >o
𝑑𝑟 𝑘
Pour r > 𝑟𝑚𝑎𝑥 la demande de monnaie pour motif de spéculation est nulle et la
𝑀𝑜𝑜
courbe devient 𝑌𝐿𝑀 = c’est-à-dire une constante ; la courbe LM sera donc une droite
𝐾
verticale.
Cette valeur de Y correspond à la valeur maximale compatible avec le niveau d’offre de
monnaie. Le niveau de production ne peut être accru en dessous de cette valeur que si
l’offre de monnaie augmente. Cette branche de la courbe ln est appelé zone classique du
fait que le niveau de production devient rigide.
Etant donné que nous supposons les paramètres (B ; g et k) sont constants, il en découle
que la courbe LM ne se déplace que suite aux variations de l’offre de monnaie. Ce
déplacement est évidemment parallèle comme la pente de LM dépend de g et de k.
88
d- L’équilibre global du modèle IS-LM
89
marché, trouvent un emploi et que la production est à son niveau maximum. C’est
pourquoi Keynes estime que l’intervention de l’Etat est non seulement souhaitable mais
nécessaire pour aider l’économie à tendre vers l’équilibre. Les politiques de relance sont
donc destiner à résorber ces déséquilibres.
90
augmente le revenu disponible Yd et par ricochet la consommation des ménages vue que
les entreprises produisent les quantités qui leur sont demandés, le niveau de production
va augmenter et le chômage involontaire va baisser. Ces politiques sont donc efficaces
pour stimuler la croissance économique et réduire le sous-emploi. Notons tout de même
que le financement du déficit budgétaire va élever les taux d’intérêt sans forcément
réduire l’investissement.
Dans cette zone, les effets de cette politique sur le niveau de production sont les même
et s’interprètent de la même façon que le cas global mais si le taux d’intérêt ne peut pas
augmenter car il y a un excès de liquidité et la production pourra augmenter par une
absorption des surliquidités pour financer l’économie sans même créer des tensions sur
les taux d’intérêt.
91
b- Interprétations en termes d’efficacité
92