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L’ECONOMIE DE MARCHE
I/ La science économique
Définition de la science
économique

Dans son ouvrage intitulé : "Recherche


sur la nature et les causes de la richesse
des nations, 1776″, Adam Smith définit
l’économie comme étant la science de la
richesse.
La main invisible
Smith distingue le « prix naturel d’une
marchandise » qui est égal à la somme de « ce
qu’il faut pour payer (…) les salaires du travail, le
fermage de la terre, et les profits du capital utilisé
» et le prix de marché, déterminé par la loi de
l’offre et la demande. La « main invisible » permet
donc d’atteindre une situation d’équilibre entre le
prix de marché et le prix naturel. S’il est trop
élevé, cela veut dire que les ouvriers, les
capitalistes (qui investissent dans les manufactures
ou les établissements financiers) et les
propriétaires fonciers gagnent trop d’argent. S’il
est trop faible, il ne rémunère pas suffisamment le
capital et le travail.
 De même, dans les échanges internationaux, Smith
conseille « de ne jamais essayer de faire chez soi la
chose qui coûtera moins à acheter qu’à faire ».
C’est la théorie de l’avantage absolu. Certains
pays ont des avantages que d’autres n'ont pas et donc
« tant que l’un des pays aura ces avantages et qu’ils
manqueront à l’autre, il sera toujours plus avantageux
pour celui-ci d’acheter au premier, que de le fabriquer
lui-même ».
 Finalement, la notion de « main invisible » repose
fondamentalement sur le principe d’un équilibre
naturel résultant du jeu de tous les acteurs de
l’économie en présence et de la confrontation de
leurs intérêts, sans qu’aucune intervention régulatrice
ne soit nécessaire.
 L’objet de la science économique est de
mettre le monde en valeur (exprimer les
richesses en termes monétaires).
Pour le faire, toute société (qu’elle soit
capitaliste ou socialiste, développée ou
sous développée) doit résoudre trois
problèmes fondamentaux :

 Quoi produire ?

 Comment produire ?

 Pour qui produire ?


II/ Le champs d’analyse de la
science économique
1) La microéconomie
Elle s’intéresse à l’analyse du comportement
des agents écono- miques isolés. Elle traite dans
le détail les décisions individuelles portant sur des
biens et des services particuliers. L’individu est
supposé être rationnel, c'est-à-dire son
comportement est cohérent avec ses préférences
et la limite de ses possibilités matérielles.
 L’objectif du consommateur et de maximiser sa
satisfaction compte-tenu de son budget limité.
 L’objectif du producteur et de maximiser son
profit en fonction de la technologie disponible.
 Ainsi, ces décisions individuelles sont
représentées par des courbes dites d’offre
et de demande qui se rencontrent sur les
marchés.
 La microéconomie montre que le
comportement rationnel des individus, bien
informés, fait apparaitre pour l’ensemble de
l’économie un état d’équilibre optimal de
l’offre et de la de- mande.
 La théorie microéconomique considère que
l’Etat ne devrait intervenir que dans des cas
particuliers et devrait laisser les agents
économiques se comporter rationnellement.
2) La macroéconomie
 Elle s’intéresse au comportement d’un groupe d’agents, elle
a pour objet d’analyser l’activité économique de la nation.
Elle repose sur une démarche globale centrée sur les
fonctions économiques fondamentales telles que : la
consommation, l’épargne, la production, etc.
 Toutes ces variables jouent un rôle important dans la
politique économique. C’est une approche fondée sur l’étude
de quantités globales ou d’agrégats correspondant aux actes
économiques essentiels : production nationale,
investissement, importation.
 Ainsi, la macroéconomie est une représentation du
fonctionnement de l’économie d’un point de vue global, qui
privilégie les relations d’interdépendance entre les agents et
entre les opéra- tions économiques de manière à fournir des
éléments permettant de guider les décisions de politique
économique.
Ainsi, la macroéconomie est une
représentation du fonctionnement de
l’économie d’un point de vue global, qui
privilégie les relations d’interdépendance
entre les agents et entre les opéra- tions
économiques de manière à fournir des
éléments permettant de guider les
décisions de politique économique.
3) La mésoéconomie
Se situe à un niveau intermédiaire
entre la microéconomie et la
macroéconomie, elle s’intéresse à l’étude
de la branche d’activité et du secteur.
Elle analyse les groupes qui, quelle que
soit leur taille, détiennent suffisamment de
pouvoir pour peser, influencer la destinée
de l’économie nationale, c’est l’économie
de l’entreprise
Par ailleurs, l’analyse économique diffère
selon que le facteur temps est pris ou non
en considération. Nous distinguons :
◦ L’analyse statique fait abstraction du
temps. Elle considère que les ajustements entre
les variables sont simultanés. Ex : la
consommation des ménages à l’instant « t » dé-
pend de son revenu à ce même instant « t ».
◦ L’analyse dynamique tient compte du
facteur temps. Elle s’intéresse à l’évolution des
variables économiques. Ex : comment la
consommation du ménage évolue quand son
revenu varie.
III-- Les agents économiques
III
 On définit les agents économiques
comme une catégorie homogène qui re-
groupe les décideurs qui réalisent des
opérations identiques et ont des
spécificités communes.
 Les agents économiques, appelés aussi
unités institutionnelles, sont autonomes
dans leurs interventions dans la vie
économique.
 Nous distinguons quatre types d’agents
économiques : les entreprises, les
ménages, l’Etat et le reste du monde.
Les entreprises : Il s’agit de toute
unité qui produit de la richesse. Elle
combine des facteurs de production pour
produire des biens et services marchands
dans le but de réaliser un profit.
Les ménages : C’est l’agent
économique dont la fonction principale et
de consommer et de détruire la richesse
en vue de maximiser sa satisfaction
L’Etat : C’est une forme
d’organisation politique caractérisée par
le monopole du pou- voir de contrainte
sur un territoire et une population
donnée. Il doit veiller au bien être des
citoyens par ses interventions politiques
et sociales par le biais de la politique
économique conjoncturelle et structurelle
et de la protection sociale.
Le reste du monde : C’est
l’ensemble des unités économiques non
résidentes avec lesquelles sont effectuées
des relations économiques tels que les
mouvements d’importation, d’exportation,
des transferts de capitaux.
LE MARCHE
 L’économie de marché désigne le système
dans lequel les agents économiques peuvent
vendre et acheter librement des biens, des
services et des capitaux. La spécificité de ce
type d’économie est que chaque agent
économique agit en fonction de ses intérêts.
Le profit, considéré positivement, y figure
comme la récompense du risque.
 Une telle économie s’organise autour du
marché et repose principalement sur les lois
du marché, notamment celles de l’offre et la
demande pour réguler les activités
économiques.
1/ Définition du marché

Le marché est le lieu de rencontre


entre une offre et une demande d’un bien,
sur lequel va s’établir un prix d’équilibre.
C’est ce prix qui détermine les quantités
du bien ou du service échangées.
Un marché est défini par différents
critères à savoir : la nature des biens
échangés, le lieu et sa périodicité.
 La nature des biens échangés : on y
trouve, le marché des biens et services, le
marché de travail, le marché des matières
premières, etc.
 Le lieu : marché réel et marché fictif
 La périodicité : marché quotidien, marché
hebdomadaire
La notion de marché est souvent liée à
l’existence d’une opération d’échange.
Ainsi le rôle du marché s’avère primordial
dans notre système économique. Pour
fonctionner de manière sa- tisfaisante, les
échanges doivent être organisés.
2/ Les déterminants du marché
 / La fonction de la demande : Sur le marché, le
consommateur cherche à maximiser sa satisfaction sous
contrainte de son budget et du prix qui y figure. La
quantité du bien demandé sera fonction du prix. Si la
demande de consommation varie avec le prix, il existe
une relation qui peut être représentée par la courbe de
demande de la manière suivante :
 Qd = a – b*p, a et b deux variables positives, représente la
loi de la demande d’un bien et apparaît comme une fonction
décroissante entre la quantité demandée d’un bien, au cours
d’une période, et les différentes valeurs possibles de prix.
 Si Qd = 0, le niveau de prix noté= a/b s’appelle le prix de
réservation
 Si P = 0, la quantité maximale que le consommateur
souhaite acquérir c’est q͞ = a et représente la quantité de
saturation.
 Un point donné sur la courbe indique une combinaison Prix-
Quantité.
 / La fonction d’offre : L’offre des
producteurs dépend du prix des facteurs
de production, de l’état de la technologie
et des prix des autres biens, c’est à dire
des concurrents.
 Qo = -c + d*p, c et d deux réels positifs, représente la loi de l’offre
et apparaît comme une fonction croissante entre la quantité
maximale offerte d’un bien au cours d’une période et les
différentes valeurs possibles de prix.
 Si le prix P ≤ c/d, Qo = 0. C'est-à-dire, si le prix de vente est
inférieur à un certain seuil, défini en liaison avec l’importance des
coûts de production, l’activité de production n’est plus
intéressante.
 La courbe est indéfiniment croissante signifie qu’il n’y a pas de
limite supérieure à la production. Le producteur est disposé à
augmenter son offre autant et aussi longtemps que le prix s’élève.
 A l’intersection entre les deux fonctions, la
quantité de bien ou service offerte est égale à la
quantité de bien ou service demandée, et ce pour
un prix qui correspondra au prix d’équilibre. La
flexibilité des prix entraine l’égalité des quantités
d’offre et de demande.
 Si P1 > P*, la demande des consommateurs
diminue et l’offre des producteurs dépasse la
demande, traduisant une situation de mévente.
 Si P2 < P*, la demande des consommateurs
augmente, alors que l’offre des producteurs
baisse, c’est l’excès de la demande caractérisant
une situation de pénurie.
 La flexibilité des prix fait que le marché est auto
régulateur.
 L’économie de marché est caractérisée par
le fait que le prix et les quantités produites
dépendent pour l’essentiel de la
confrontation de l’offre et la demande. Elle
est synonyme d’économie libérale et
d’économie capitaliste. L’efficacité de
l’économie de marché s’explique par la
concurrence qui a pour effet de permettre
l’ajustement de l’offre à la demande.
 Il y a concurrence lorsque le producteur est
libre de vendre un bien au prix qu’il souhaite
et avec les procédés qu’il désire. Afin de
réduire le prix de revient au niveau le plus
bas, il doit adopter la meilleure combinaison
des facteurs de production (capital, travail).
Le fondateur de l’économie classique
A. Smith assimile le marché à un
organisme qui s’autorégule grâce à la
"main invisible″ et dans lequel
l’intervention de l’Etat n’est pas déci- sive.
Cependant A. Smith n’exclut pas une
certaine forme de régulation par
l’autorité pu- blique.
Les avantages de l’économie de
marché
 En jouant sur les prix, les décisions de production et les
choix des consommateurs deviennent cohérents
 L’investissement est dirigé vers les productions rentables
 Le progrès technique et l’innovation sont plus développés
dans une économie de marché.
 Souvent la concurrence est considérée comme un moteur
d’innovation qui caractérise l’économie de marché.
 Comme la concurrence rend l’économie plus dynamique, il
est nécessaire que les intervenants respectent ses lois car
dans le cas contraire cela entrainerait des
dysfonctionnements.
 Lorsque l’organisation du marché est entravée par des abus
tels que la concurrence déloyale, la publicité mensongère ou
les ententes (pour bénéficier des pouvoirs de monopole),
l’efficacité économique est réduite.
Organisation et limites de
l’économie de marché
Les défenseurs de l’économie de marché
estiment que dans la société chaque individu
agit en fonction de ses intérêts et qu’un tel
laissez faire " conforte la croissance
économique.
Pour garantir son efficacité, le marché
doit être organisé, d’où la nécessité de règles
qui exercent des contraintes sur les individus
(interdiction de vol, contrôle des poids,
définition de l’unité monétaire). Ces règles
doivent être élaborées par les différentes
institutions de l’Etat.
Organisation et limites de
l’économie de marché
Le respect de ces règles garantit les libertés
(dans les domaines des prix, de l’accès au marché et
dans la lutte contre les abus de puissance
économique).

Si théoriquement l’économie de marché est


fondée sur le système libéral, l’économie adoptée par
les pays développés à économie de marché se
combine avec des restrictions et des règles imposées
par l’Etat pour garantir le bon déroulement du
marché. Ainsi L’intervention de l’Etat s’opère dans
certains secteurs, notamment, ceux qui produisent les
biens et services non marchands tels que l’éducation,
la santé et le transport en commun…

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