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TETOUAN ADVISORS Semestre 1

« INTRODUCTION A L’ECONOMIE »
Chapitre 1 : Généralités sur l’économie
Chapitre 2 : Les agents et le circuit économique
Chapitre 3 : L’organisation et les systèmes économiques
Chapitre 4 : Modèle de développement durable.

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR L’ECONOMIE

I- Principes liés à l’économie


1- Définition :
C’est : « l’art de gérer des ressources limitées pour satisfaire des besoins illimités. Il s’agit de l’adéquation entre les
ressources limitées et les besoins illimitées ».
C’est aussi : « La science qui étudie l’ensemble des actes économiques des agents en rapport avec la richesse ».
2- Principes liés à l’économie :
1.1. Object des sciences économiques :
Il s’agit de : « l’étude de l’activité humaine visant la satisfaction des besoins divers à partir de ressources limitées ».
1.2. Définition de l’activité économique :
Il y a activité économique quand : « les agents économiques cherchent à satisfaire des besoins économiques et à
accroître la richesse ou le patrimoine. »

II- Notions de base :


1- Définition :
Il s’agit d’un : « Manque par rapport à ce qui est perçu comme nécessaire. »
Les besoins varient dans l’espace et le temps. Donc, les besoins sont illimités
2- Types de besoins :
On distingue :
 Besoins primaires (vitaux) : respirer, manger, dormir, …
 Besoins secondaires : liés à la culture, au niveau social, aux conditions de
vie, etc.
3- Caractéristiques des besoins :
 Satiété : Correspond au niveau de satisfaction maximale.
 Comparabilité et hiérarchisation : Pyramide de Maslow
La majorité de ses besoins sont en rapport avec des ressources économiques
(biens). Ainsi, pour satisfaire ses besoins illimités, l’Homme doit transformer les
ressources limitées en « biens ».

III- Notion de bien :


1- Typologie de biens :
On distingue entre :
 Biens non économiques : (gratuits) l’oxygène en plein air, la plage, la forêt, le désert.
 Bien économiques : (payants) comprennent :
o Biens de consommation : (finale) voiture, vêtements ; (intermédiaire) câbles, CPU, etc.
o Biens de production : Machines, chariot de manutention
Les biens peuvent être :

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 Complémentaires : voiture et carburant, PC et électricité.


 Substituables : fenêtre en bois ou PVC, viande rouge ou poulet.
2- Caractéristiques d’un bien :
 L’utilité : niveau de satisfaction procuré par la consommation d’un bien
 La disponibilité : en temps et en conditions
 La rareté : en quantité

IV- Analyse de l’activité économique :


1- Analyse économique :
Il existe deux analyses :
 Macroéconomique : étudie les phénomènes économiques globaux : chômage, inflation, etc.
 Microéconomie : étudie les comportements des agents économiques : consommation, production, etc.
2- Actes économiques :
 La consommation : satisfaire au maximum un besoin à partir revenu limité.
 La production : transformer des biens en vue de tirer un profit
 L’épargne : partie non consommée du revenu (satisfaire des besoins futures)
 L’investissement : Acquisition de biens de capitaux
 L’innovation : Mettre en œuvre une conception nouvelle de la production.

CHAPITRE 2 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LE CIRCUIT ECONOMIQUE

I- LES FLUX REELS ET LES FLUX FINANCIERS

L’activité économique est générée par un groupe d’individus et d’institutions à caractère :

 Economique : Entreprise
 Financier : banques, assurance, établissement de crédit
 Social : Administration, Institution Sans But Lucratif (ISBL)

On parle de cellules ou d’ « agents économiques » sous formes de « centres autonomes de décision ».

II- LES AGENTS ECONOMIQUES


1- Agents Non Financiers : (ANF)
Leur rôle essentiel est la production ou la distribution des biens et services.
Ils offrent des biens et services marchands en contrepartie d’un profit (Résultat = Ventes – Coûts)
Ils peuvent être :
 Des entreprises privées
 Des entreprises publiques
 Des entreprises semi-publiques
2- Ménages :
« Un agent ou unité économique dont le rôle majeur est la consommation qui représente sa fonction économique
par excellence ».
La consommation des ménages influe sur l’activité économique.
Les ménages sont des consommateurs et sont autonomes dans leur comportement en fonction des flux monétaires.

3- Etat et les ISBL :


Il s’agit de personnes morales à but non lucratif qui participent à la vie économique du pays.
Ils ne cherchent pas un échange tangible à la suite des services fournis.
On trouve : l’Etat, les collectivités locales, les organismes sociaux, etc.

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4- Agents Financiers : (AF)


Ils ont pour fonction la centralisation des capitaux et le financement de l’économie.
Ils offrent des services marchands financiers.
Ils mettent à la disposition des agents économiques les moyens pour produire, consommer, etc.
Ils regroupent : Système bancaire, Etablissement financiers spécialisés, Sociétés d’assurance.

5- Reste du monde :
Il s’agit des transactions entre les agents économiques nationaux mais aussi entre ces derniers et ceux de l’étranger.
 Pour combler le déficit dans la production de biens et services  on a recours à l’importation.
 D’autre part, la part excédentaire de production  va être destinée à l’exportation.

III- LE CIRCUIT ECONOMIQUE


1- Circuit économique :
« C’est le schéma d’ensemble qui traduit toutes les opérations entre les différents agents économiques que l’on appelle
« flux » (Mouvement physiques, monétaires, etc.) ».

2- Schéma du circuit économique global :

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CHAPITRE 3 : L’ORGANISATION ET LES SYSTEMES ECONOMIQUES

I- DISTINCTION ENTRE ORGANISATION ET SYSTEME ECONOMIQUES :


1- Organisation économique :
Le facteur crucial de détermination d’une organisation c’est « La division du travail ».
Ainsi, les individus ou les groupes d’individus sont interdépendants par « les tâches » qui les regroupent.
On parle également d’interdépendance économique entre : villes, campagnes, pays, continent, etc.

2- Système économique :
Un système économique est : « un mode d’« organisation »: de la production, de la consommation, de la distribution
(revenus, richesses, etc) dans une société. »
Un système évolue dans l’espace et dans le temps, on parle de : l’évolution spatiotemporelle du système.

II- COURANTS DE LA PENSÉE ECONOMIQUE


1- Pensée libérale :
a) Courant libéral classique : La renaissance = Mercantilisme.
Postulat : L’intérêt individuel est le moteur de toute action humaine.
Principes : comportements rationnels, « main invisible », laisser faire / laisser passer, marché régulateur de
l’économie, le rôle neutre de la monnaie.

ECONOMISTES APPORTS ET IDEES


Les participants à l’activité économique doivent être laissés libres d’agir e
d’entreprendre.
Principales idées :
Adam SMITH (1723-1790)
 Libertés économiques
Père du libéralisme
 Le marché
« Richesse des nations »
 Théorie de la valeur travail et division de travail
« Avantages absolus »
 Classes sociales et théorie de la répartition
 Rôle de l’Etat : fonction régalienne (protecteur)

 Principe de spécialisation de la production à avantage relatif e


David RICARDO (1772-1823) encouragement du commerce international.
« Avantages comparatifs relatifs »  Division internationale du travail : facteur de progrès économique.

 Loi de l’offre
 Le producteur est le moteur de l’économie et crée la demande pa
Jean Baptiste Say (1767-1832) ses produits car ses derniers finissent toujours par s’écouler.
« Loi des débouchés »  Les ventes engendrent l’achat d’autres produits.
 Rôle de l’entrepreneur : Gestionnaire et innovateur

T.R. MALTHUS (1766-1834) « Le bonheur d’un pays ne dépend pas entièrement de sa pauvreté ou de s
« Population & production » richesse, de la jeunesse ou de la vieillesse de sa population, mais de l
Vision pessimiste de la croissance rapidité avec laquelle elle progresse et de la mesure dans laquell
l’augmentation annuelle de la production de nourriture répond

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Augmentation géométrique de la l’augmentation annuelle d’une population dont la progression n’est pa


population freinée. »
Augmentation arithmétique de la  Principe de la population : « Quelle est la cause de la précarité de
production conditions de vie des classes pauvres? »  Offre < Demande
 Etat stationnaire de  Principe de la demande effective : la baisse de la demande de
l’économie capitalistes provoque une déprime de la demande, ainsi l’offre n
peut plus absorber la demande.

Valeur d’usage : c’est l’utilité sociale de la marchandise ou ressentie par les individus (ex: le diamant a une
faible valeur d’usage, mais une forte valeur d’échange).
Valeur d’échange : c’est la valeur d’une denrée qu’on a l’intention d’échanger (ex: l’eau a une forte valeur
d’usage mais une faible valeur d’échange).

b) Courant libéral néoclassique :


Principaux fondateurs : Carl Wenger, William Stanley Jevons, Léon Walras.
Postulats :

 Les préférences des agents peuvent être identifiées et quantifiées.


 Les ménages cherchent à maximiser leurs utilités et les entreprises leurs profits.
 Les agents agissent de manière indépendante en fonction des informations disponibles.
Ils se basent sur l’analyse microéconomique :

 Théorie de l’équilibre des marchés : capitaux, des biens et services et du travail.


 Modèle « Concurrence Pure et Parfaite » (CPP) : atomicité de l’offre& la demande, homogénéité des
produits, libre entrée, libre circulation des facteurs de production et information parfaite.
 Valeur d’utilité : la valeur d’un bien est donnée par l’utilité que l’on en a.
 Raisonnement marginaliste (à la marge) : plus on consomme est moins on est satisfait.
 Equilibre partiel, général et optimum :
o Marshall : Partiel : équilibre stable et sans lien avec les autres marchés.
o Walras : Général : équilibre qui s’étend sur tous les autres marchés.
o Pareto : l’optimum : équilibre une fois atteint il est optimal.

2- Pensée Marxiste : Karl Marx (1818-1883)


Postulat : Critique le libéralisme et le capitalisme : source de discrimination sociale (Bourgeoisie et
Prolétariat).
a) Valeur-Travail :
Le principe est de savoir : « comment une marchandise qui ont des valeurs d’usage différents ont une même
valeur d’échange ? »

 Le travail est le point en commun : il s’agit de la substance de la marchandise et de la valeur.


b) Exploitation capitaliste et plus-value :

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Il s’agit de : « la valeur créée par le travailleur dont profit le capitaliste (le bourgeois) détenteur des moyens
de producteur ».
c) Dynamique des sociétés capitalistes :
 La logique de Marx est celle marchande : Marchandise  Argent  Marchandise
 Alors que le capitalisme : Argent  Marchandise  Argent.
 Pour les capitalistes, le point de départ c’est l’argent détenu par les capitalistes (y compris les facteurs
de production
 Cela permet au capitaliste d’accumuler du capital (grâce à la plus-value)
 Cette accumulation conduit à une surproduction dépassant la demande  crise de surproduction
 disparition du système capitaliste.
 Taux de profit : selon Marx, les crises économiques répétitives font que le taux de profit s’affaiblit
le système s’affaiblit à son tour.

3- Pensée Keynésienne : J.M. Keynes (1883-1946)


a) Transformation de l’épargne en investissement :
Postulat : induire l’épargnant à investir son argent de façon productive au lieu de le thésauriser.
b) Dépense : moteur de l’activité économique :
Postulat : L’épargne peut mener à une surproduction générale

 Tout dépend du cycle de vie du secteur (Secteur en expansion ou en déclin  investir ou épargner)
 Importance de l’intervention de l’Etat providence (opposition à l’Etat gendarme du libéralisme)

Crise  Politiques des grandes projets  Création d’emploi  Production de richesses  Versement
des cotisations sociales et fiscales  Augmentation du pouvoir d’achat  croissance économique.

 L’épargne est influencée par le taux d’intérêt


c) Chômage involontaire :
Postulat : Keynes rejette l’idée que le marché de travail puisse toujours assurer son équilibre.

 L’Etat devrait intervenir avec une politique active pour résorber le chômage involontaire.
 Sinon, il y aurait un équilibre de sous-emploi : tendance chronique à connaître des périodes très
longues de sous activité.
4- Pensée monétariste : Néolibéralisme
Postulat : Von Hayek et Milton Friedman s’oppose au Keynésianisme.

 Critique les politiques « monétaires » de l’Etat : ces politiques sont source d’inflation sans lien avec
la croissance.
 Encourage l’activité économique : Progression annuelle de la masse monétaire calquée sur la
croissance.

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CHAPITRE 4 : Modèle de développement durable

I- CONTEXTE DE L’EMERGENCE DU CONCEPT


1- Définition du concept :
1987 Rapport Brundtland : Le développement durable est : « un Développement qui répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. »

2- Dates et lieux clefs :


Berne en 1913 : Conférence internationale sur la protection de la nature.
Paris en 1923 : Congrès international pour la protection de la nature, faune et flore, sites et monuments naturels
Paris en 1968 (UNESCO) : La Conférence sur la biosphère (pendant les 30 glorieuses). Il y a eu déclaration de la
nécessité de :
 rationnaliser l’utilisation des ressources de la biosphère.
 et d’améliorer les relations entre l’homme et son environnement.
1972 à Rome : Interrogation du Club de Rome sur l’influence de l’homme sur l’environnement :
 Le système économique mondial est confronté à la diminution des ressources et la dégradation de
l’environnement
 Les contraintes environnementales peuvent rendre la croissance économique impossible
1980 : Apparition officiel du concept du développement durable selon le rapport publié par le PNUE l’UICN (Union
internationale de conservation de la nature) et le WWF (fonds mondial pour la nature).
1992 à Rio : Adoption de l’agenda 21 « stratégie mondiale pour le développement durable » :
 Produire plus
 Répartir mieux
 Préserver l’environnement

3- Réflexions des biologistes :


P. Ehrlich (« The population Bomb », 1968) : met en avant que la croissance démographique comme la plus grande
cause de dégradation environnementale.

B.Commoner (« L’encerclement: nature, homme, technologie », 1972) : met en avant que la transformation des
processus agricoles et industrielles sont la cause de la dégradation environnementale (utilisation mécanisation,
pesticides, nouvelles technologies).

 La croissance ZERO : en stabilisant le niveau de la population et la production à l’échelle mondiale (Ehrlich et


Commoner)

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II- FONDEMENT THEORIQUE : « LE PRINCIPE DE RESPONSABILITE »


1- Principe de responsabilité
Hans Jonas : « La superpuissance technologique est une menace pour l’humanité car source de déséquilibre des
relations : humanité / nature ».

« L’acte humain est devenu dangereux pour l’espèce humaine du fait de la technique qu’il a créée »

2- Une nouvelle vision du monde


Logique environnementale : donner la priorité à la préservation de la planète car son avenir est menacé par les modes
de production et consommation non durables (changement climatique impact tous les secteurs économiques et
ralentissement économique.

Logique de croissance : Innovation verte et inclusive.

 La démarche du développement durable doit être appréhendée dans un cadre éthique, de responsabilité
partagée et de solidarité Intergénérationnelle.
 Elle doit donc prendre en considération les trois piliers :

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