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ECONOMIE GENERALE
Parcours
Licence 1 – Gestion
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COURS D’ECONOMIE GENERALE
Plan du cours
Chapitre 1 : Généralités sur l’économie
Chapitre 2 : les agents économiques
Chapitre 3 : Marché et structure des prix
Chapitre 4 : Monnaie et crédit dans l’économie
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Chapitre 1 : Généralités sur l’économie
INTRODUCTION
La vie de l’homme dépend de la satisfaction d’un certain nombre de besoins (se
nourrir, se soigner, se loger, se vêtir…). Pour satisfaire ses besoins, l’homme doit
disposer d’un certain nombre de ressources (aliments, médicaments, logements,
vêtements,) : ce sont des biens.
1.1. Notion de besoins et de biens
Les besoins et les biens jouent un rôle important dans la science économique. En
effet, l’économie doit son existence à l’incapacité des hommes à satisfaire la
totalité de leurs besoins.
1.1.1. Le besoin : c’est un sentiment de privation (de manque) qui pousse
l’homme à produire ou à consommer le bien.
On distingue :
- les besoins primaires : ce sont des besoins corporels vitaux, c-à-d dont la
satisfaction est indispensable à la vie de l’homme (manger, boire, dormir).
- les besoins secondaires : ce sont les besoins les moins urgents, liés au style de
vie de l’individu (qualité de l’alimentation ou de la boisson, divertissement…).
- les besoins tertiaires : ce sont des besoins qui sont nés avec le progrès technique
et qui se manifestent par la nécessité d’avoir des produits qui ne sont pas
accessibles à la majorité de la population.
Exemple : le besoin d’avoir une voiture de luxe, des bijoux en or, etc.
Outre les distinctions ci-dessus, on observe aussi les besoins individuels et les
besoins collectifs. La première division tient compte du fait que l’individu est,
certes, une personne ayant des besoins propres, mais qu’il est aussi membre d’une
collectivité, et en tant que tel il a des exigences spécifiques (enseignement public,
justice, santé,)
Les besoins économiques : Comme nous l’avons dit, l’économie est une science
qui étudie l’activité de l’homme visant à la satisfaction de ses besoins.
Il est donc nécessaire qu’un homme perçoive l’existence d’un objectif à
atteindre – connaisse un moyen lui permettant d’atteindre cet objectif – et
obtienne ce moyen par un sacrifice personnel
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Les besoins économiques sont par nature :
• illimités : non seulement ils sont nombreux, mais au fur et à mesure que
certains besoins trouvent satisfaction, d’autres, plus intenses encore
apparaissent. Ils ont tendance à se multiplier avec le temps, surtout si le
niveau de vie augmente :
• assouvis, dans le sens où, au fur et à mesure qu’un besoin est satisfait, son
intensité diminue jusqu’à disparaître dans le cas où il serait pleinement
satisfait ;
• subjectifs : chacun a ses propres besoins qui varient dans le temps ;
• répétitifs : un même besoin peut revenir dans le temps, à intervalles plus ou
moins rapprochés ;
• Complémentaires, car les besoins humains constituent une combinaison de
différentes nécessités et ne peuvent donc pas être satisfaits isolement
1.1.2. Le bien : le bien est un moyen qui permet à l’homme de satisfaire un besoin.
Contrairement aux besoins, les biens sont par nature, limités. Cela veut dire que
nul ne peut satisfaire la totalité de ses besoins.
a) Les biens libres : ce sont des biens qui sont donnés à l’homme par la nature en
quantité illimitée et dont l’obtention ne nécessite aucune dépense (l’air, l’énergie
solaire, l’eau de pluie…)
b) Les biens rares : ce sont des biens qui sont produits par l’homme et qui ont un
prix fixé par celui-ci. On les appelle encore biens économiques (pain, manioc,
livre…).
On dit qu’il y a bien économique lorsqu’un sujet est disposé à payer quelque
chose pour s’en procurer. Les biens économiques sont étroitement liés au besoin
de l’individu.
Sur le marché, ces biens doivent être limités par rapport à la demande pour qu’on
puisse les définir comme étant économiques. Par ailleurs, ils doivent nécessiter
un échange. Il faut qu’il soit nécessaire que nous cédions quelque chose nous
appartenant pour nous les procurer.
Exemple, pour posséder une voiture, il faut payer un prix (il s’agit donc d’un bien
économique) ; alors que pour avoir une fleur des champs, il suffit de la cueillir
(bien non économique).
Etant donné que les hommes ne peuvent satisfaire la totalité de leurs besoins,
l’économie leur apprend comment satisfaire au maximum leurs besoins. Dans
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l’univers des biens, la science économique ne s’intéresse qu’aux biens rares (biens
économiques).
Classification des biens : Parmi les biens produits pendant une certaine période
de temps, on établit une distinction entre les biens matériels et les services.
Les services sont les prestations personnelles, effectuées par des individus ou des
entreprises de services. Entrent dans cette catégorie non seulement les services
professionnels (ceux des médecins, des dentistes ou des coiffeurs), mais aussi
ceux rendus par les salariés, c’est-à-dire le travail en général.
Les biens économiques matériels peuvent être classés de la manière suivante :
• Biens de consommation directs qui sont d’une utilité directe pour le
consommateur. Après les avoir achetés, le consommateur doit pouvoir les
utiliser directement (vêtement, gâteau…).
• Facteurs de production ou biens indirects utilisés pour la production
d’autres biens.
Selon les modalités de satisfaction des besoins, on fait la distinction suivante :
• Biens durables pouvant être utilisés plusieurs fois.
• Biens non durables ne pouvant être utilisés qu’une seule fois.
Pour ce qui concerne les rapports existants entre les différents biens, l’on distingue
les catégories suivantes :
• Biens complémentaires, si deux ou plusieurs biens peuvent être utilisés
ensemble pour satisfaire un même besoin (télévision et courant électrique ;
moto et carburant) ;
• Biens substituables (ou biens concurrents ou encore biens succédanés)
dans le cas où le sujet pourrait choisir entre différents biens pour satisfaire
un même besoin.
Les biens peuvent encore faire l’objet d’une autre classification en s’appuyant sur
le phénomène de l’élasticité de la demande par rapport au revenu.
• Biens inférieurs : ceux dont la consommation diminue avec l’augmentation
du revenu. Il s’agit des produits comme la margarine, le manioc, les
pommes de terre, etc.
• Biens supérieurs : ceux pour lesquels une augmentation du revenu induit
une augmentation de la consommation, plus que proportionnelle. Cela
signifie que la part de ces biens augmente dans le total de la consommation
(Exemple : la santé, les loisirs,…).
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• Biens normaux : ceux pour lesquels, l’augmentation du revenu, implique
une hausse moins que proportionnelle de la demande.
1.2. Origines et définition de l’économie
1.2.1. Origines
Le terme économie vient du grec Oikonomias, constitué de « oikos » signifiant
« maison » et de « nomos » signifiant règle. Etymologiquement, l’économie serait
la science qui étudie les règles de gestion de la maison. Ainsi, pour Aristote,
l’économie est la science de la vie familiale par opposition à la politique dont
l’objet est la gestion de la cité.
L’économie a pour objet la résolution au mieux du problème de la rareté. Elle
serait donc sans objet si les hommes pouvaient satisfaire la totalité de leurs
besoins.
1.2.2. Définition de l’économie :
L’économie peut être définie comme la science qui étudie comment les hommes
s’organisent pour produire, échanger et consommer des biens et services en vue
de satisfaire au maximum leurs besoins.
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Chapitre 2 : les agents économiques
Introduction
Pour satisfaire leurs besoins, les hommes doivent consommer des biens. Ces
biens, dits biens économiques doivent être produits contrairement aux biens libres
ou non économiques qui ne sont pas produits.
Généralement, le producteur de ces biens n’en est pas le consommateur, il doit les
échanger pour avoir d’autres biens nécessaires à la satisfaction de ses propres
besoins. Produire, échanger et consommer sont appelés actes économiques.
Ils sont accomplis par les acteurs économiques appelés agents économiques.
Définition d’un agent économique
On appelle agents économiques, l’ensemble des personnes (physiques ou
morales) qui participent à la vie économique du pays en y accomplissant des actes
de production, d’échange et de consommation.
Les agents économiques peuvent être classés au plan macroéconomique et au plan
microéconomique.
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fonction principale la consommation, pour activité principale le travail et pour
revenu principal le salaire.
b) les différents types de ménages.
On distingue deux principaux types de ménages :
• les ménages ordinaires et,
• les populations des institutions.
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Exemple : les prestations sociales, les pensions de retraite, bourses d’études,
allocations de chômage, etc.
d) Rôle du ménage dans la vie économique
Les ménages jouent un rôle important dans la vie économique. En tant que
consommateurs, ils stimulent la production des entreprises en achetant leurs
produits. Ils apportent aux entreprises les nécessaires à la production (travail et
capital). Ils payent également des impôts qui permettent aux administrations de
fonctionner.
2.1.2. Les entreprises
Ce sont les agents économiques qui ont pour fonction principale la production des
biens et services destinés à la vente. Leur revenu principal est donc la recette issue
de la vente.
2.1.3. Les administrations
Dans le langage économique, une administration est un organisme public ou privé
dont l’activité, sans but lucratif est de satisfaire les besoins collectifs.
Exemple :
- les Collectivités Locales
- les Mutuelles
- l’Université Marien NGOUABI
L’administration diffère de l’entreprises en ce que :
- l’administration n’a pas de but lucratif ; elle ne vise pas le bénéfice ;
- les ressources des administrations sont constituées des prélèvements (impôts,
cotisations), alors que celles des entreprises proviennent du prix de vente ;
- il n’existe pas de lien direct entre le service rendu par une administration et la
participation financière du bénéficiaire.
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2.1.5. Les compagnies d’assurance
Ce sont des agents économiques qui ont pour rôle principal d’indemniser d’autres
agents économiques d’éventuels dommages moyennant une prime ou cotisation
payée à l’avance.
2.1.6. L’extérieur (ou le reste du monde)
C’est l’ensemble des pays étrangers qui entretiennent des relations commerciales
avec le pays considéré.
On distingue 2 types de relations avec l’étranger :
- les exportations : ce sont les ventes de marchandises à l’étranger.
- les importations : ce sont les achats de marchandises à l’étranger.
E BC R
Importation (M) Exportation (X)
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- le travail dont la rémunération est le salaire ;
- le capital dont la rémunération est l’intérêt ;
- la terre dont la rémunération est la rente.
Le revenu disponible subit deux types d’affectation : la consommation et
l’épargne. On aura alors :
𝑦 =𝑐+𝑠
Où :𝑦 = 𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 ; 𝑐 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ; 𝑠 = é𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒
C) Consommation
Définition : la consommation consiste en la disparition par destruction ou par
transformation des biens et services utilisés. Il faut distinguer deux types de
consommation : la consommation finale et la consommation intermédiaire.
➢ La consommation finale : c’est l’ensemble des achats destinés à satisfaire
directement des besoins individuels ou collectifs des agents économiques.
➢ La consommation intermédiaire : c’est la consommation effectuée en vue
de la production des biens.
La fonction de consommation
La fonction de consommation est la relation qui lie la consommation au
revenu. Le volume de la consommation 𝑐 dépend du niveau du 𝑦
𝑐 = 𝑓(𝑦)
Elle est de la forme : 𝐶 = 𝑐𝑌 + 𝐶0
Où 𝑐 représente la propension marginale à consommer et 𝐶0 la consommation
incompressible ; c’est-à-dire le niveau de consommation qui existe pour un
revenu nul.
Les propensions à consommer
On distingue la propension moyenne à consommer (PMC) et la propension
marginale à consommer (pmc).
• La propension moyenne à consommer (PMC) : c’est la part du revenu qui
est affectée à la consommation
𝐶
𝑃𝑀𝐶 = .
𝑌
La PMC prend une valeur comprise entre 0 𝑒𝑡 1
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• La propension marginale à consommer. C’est la part du revenu
supplémentaire qui est affectée à la consommation supplémentaire. C’est le
rapport de la variation de la consommation sur la variation correspondante
du revenu, soit :
Δ𝐶
𝑝𝑚𝑐 =
Δ𝑌
d) L’épargne.
Définition : l’épargne est la partie du revenu qui n’est pas affectée à la
consommation.
𝑌 =𝐶+𝑆 ⇒𝑆 =𝑌−𝐶
La fonction d’épargne : C’est la relation qui lie l’épargne au revenu. La fonction
d’épargne découle de la fonction de consommation.
𝑆 = 𝑌 − 𝐶 𝑜𝑟 𝐶 = 𝑐𝑌 + 𝐶0 ⟹ 𝑆 = 𝑌 − 𝑐𝑌 − 𝐶0 = (1 − 𝑐)𝑌 − 𝐶0
Les propensions à épargner : On distingue la propension moyenne à épargner
(𝑃𝑀𝑆) et la propension marginale à épargner (𝑝𝑚𝑠).
𝑌 𝐶 𝑆
Y= 𝐶 + 𝑆 ⇒ = + ⇒ 𝑃𝑀𝐶 + 𝑃𝑀𝑆 + 1
𝑌 𝑌 𝑌
• Les propensions marginales
Δ𝑌 Δ𝐶 Δ𝑆
𝑌 + 𝐶 + 𝑆 ⇒ Δ𝑌 = Δ𝐶 + Δ𝑆 ⇒ = + ⇒ 𝑝𝑚𝑐 + 𝑝𝑚𝑠 = 1
Δ𝑌 Δ𝑌 Δ𝑌
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Exercice d’application
Soit le tableau suivant de l’évolution de la consommation en fonction du revenu :
Y 0 1000 2000 3000 4000 5000
C 100 2500 3300
Travail à faire :
1) Que représente 𝐶 = 100?
2) Ecrire la fonction de consommation et d’épargne ;
3) Déterminer les différents niveaux de consommation et d’épargne ;
4) Calculer les propensions à consommer et à épargner ;
5) Tracer les courbes de consommation et d’épargne ;
6) Quelle serait l’incidence d’une augmentation du revenu de 500 sur :
a) La consommation ?
b) L’épargne
7) Quelle serait l’incidence d’une baisse de la consommation de 100 sur :
a) Le revenu ?
b) L’épargne ?
2.2.2. Le producteur
Définition : c’est l’agent qui combine différents facteurs de production (travail et
capital) pour produire des biens et des services destinés à satisfaire les besoins des
consommateurs.
La fonction de production est la relation qui lie le volume de production à la
quantité de facteur utilisée.
Exemple : 𝑄 = 𝐾 𝛼 𝐿𝛽
Où : 𝑄 = 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑠
𝐾 = 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙
𝐿 = 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙
𝛼 𝑒𝑡 𝛽= des coefficients (lorsque 𝛼 + 𝛽 = 1 ; la fonction est appelée fonction
Cobb Douglas).
L’objectif du producteur est d’obtenir une production maximale à partir des
dépenses de facteurs qu’il engage. La productivité marginale d’un facteur de
production est la production supplémentaire obtenue de la dernière unité de ce
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facteur utilisée. Elle se calcule comme la dérivée première de la fonction de
production par rapport à ce facteur.
Exemple : Soit la fonction de production suivante : 𝑄 = 𝐾 𝛼 𝐿𝛽 . Calculer les
productivités marginales du travail (𝐿) et du capital (𝐾).
Solution
La productivité marginale du travail (𝑝𝑚𝑙) est la dérivée de la fonction de
production par rapport au travail 𝐿. On aura donc :
𝜕𝐾 𝛼 𝐿𝛽
𝑝𝑚𝑙 = 𝑄𝐿′ = = 𝐾 𝛼 ( 𝐿𝛽 )′ = 𝛽𝐾 𝛼 𝐿𝛽−1
𝜕𝐿
De même, la productivité marginale du capital (𝑝𝑚𝑘) est la dérivée de la fonction
de production par rapport au capital 𝑘. On aura alors :
𝜕𝐾 𝛼 𝐿𝛽
𝑝𝑚𝑘 = 𝑄𝑘′ = = (𝐾 𝛼 )′ 𝐿𝛽 = 𝛼𝐾 𝛼−1 𝐿𝛽
𝜕𝐾
Pour obtenir la production maximale (optimale), le producteur doit respecter la
contrainte suivante :
𝑝𝑚𝑙 𝑃𝑙
=
{ 𝑝𝑚𝑘 𝑃𝑘
𝐿 ∗ 𝑃𝑙 + 𝐾 ∗ 𝑃𝑘 = 𝐶𝑇
Avec :𝑃𝐿 = 𝑐𝑜û𝑡 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙
𝑃𝑘 = 𝑐𝑜û𝑡 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙
𝐿, 𝐾 = 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑟𝑒𝑠𝑝𝑟𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑢 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙 𝑒𝑡 𝑑𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑖𝑡𝑎𝑙
Remarque : la résolution de ce système permet d’obtenir le volume de production
𝑄. Le produit obtenu doit être vendu à un prix 𝑃.
On appelle recette totale (𝑅𝑇)le montant global des ventes réalisées par
l’entreprise.
𝑅𝑇 = 𝑃𝑄
Le bénéfice est la différence entre la recette totale et les dépenses engagées par
l’entreprise (coût total- (𝐶𝑇))
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Où L et K sont les quantités respectives de travail et de capital.
Ces facteurs coûtent respectivement 2 Fcfa et 3 F cfa. Les dépenses totales du
producteur sont de 60 F cfa.
Travail à faire :
1. Déterminer les quantités optimales des facteurs de production
2. En déduire le volume de production 𝑄.
3. Calculer la recette totale et le résultat si le producteur vend son produit à
0,1 F cfa
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Chapitre 3 : Marché et structure des prix
Introduction
Les agents économiques ne consomment pas eux-mêmes la totalité des biens
qu’ils produisent. Une partie est destinée à la vente sur les marchés.
𝑝
30 ------------------------------------------------------ 𝑄0
10------------------------
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c) La fonction et la courbe de la demande
Une fonction de demande est la relation qui lie la demande au prix.
Exemple : 𝑄𝑑 = −30𝑝 + 1000
La courbe de demande est la représentation graphique de la fonction de demande.
Exemple : Traçons la courbe de la fonction de demande ci-dessus
P 10 20 30
Qd 700 400 100
30------------
10 ---------------------------------------------------------- 𝑄𝑑
100 700
d) L’équilibre :
C’est la situation où l’offre est égale à la demande, le prix qui permet cette égalité
est appelé prix d’équilibre.
𝑝
𝑄𝑑 𝑄𝑜
𝑝𝑒 ---------------------------------
𝑄𝑒 𝑄
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Remarques :
- si l’offre est supérieure à la demande, il y a surproduction :
- si l’offre est inférieure à la demande il y a pénurie du produit.
3.2.3. Le prix :
Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’échange des biens. Sur un marché
le prix d’un bien dépend de la confrontation entre l’offre et la demande. La loi de
l’offre et de la demande stipule que le prix augmente quand la demande est
supérieure à l’offre et il baisse quand l’offre est supérieure à la demande. Mais,
l’Etat peut intervenir pour fixer :
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3.3.2. Les marchés imparfaits
Un marché est dit imparfait quand l’une au moins des conditions de CPP n’est pas
respectée. On distingue :
a) Le marché de monopole : c’est un marché sur lequel un seul vendeur se
trouve en présence d’une multitude d’acheteurs ; on appelle monopole
discriminant une entreprise en situation de monopole qui vend son produit
sur différents marchés à des prix différents ;
b) Le marché de concurrence monopolistique : c’est un marché sur lequel
une multitude de vendeurs présentent à un grand nombre d’acheteurs des
produits différenciés.
c) Les autres formes des marchés
Les autres formes des marchés peuvent être examinées dans le tableau de
Stackelberg
3.4. L’équilibre :
Il faut distinguer l’équilibre du marché et l’équilibre de l’entreprise.
3.4.1. L’équilibre du marché :
C’est la situation ou l’offre globale (OG) est égale à la demande globale (DG) :
𝑶𝑮 = 𝑫𝑮
3.4.2. L’équilibre de l’entreprise :
L’objectif de l’entreprise est de réaliser le bénéfice le plus élevé possible. Quand
cet objectif est atteint, on dit que l’entreprise est en en situation d’équilibre.
Pour produire, l’entreprise engage des dépenses (achat de matièrepremière, de la
main d’œuvre, des machines, paiement du loyer…). Cesdépenses constituent ses
coûts de production, encore appelés cout total (CT). La dépense supportée par
l’entreprise pour produire une unité supplémentaire est appelée coût marginal. Ce
dernier est la dérivée du coût total : 𝑐𝑚𝑎 = 𝐶𝑇 ′
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L’entreprise vend sa production(Q) au prix (P). Sa recette totale (ou chiffre
d’affaires) est notée :
𝑹𝑻 = 𝑷𝑸
La recette marginale (Rma) est la dérivée de la 𝑅𝑇. Le résultat réalisé par
l’entreprise est donné par :
𝜋 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇
a) L’équilibre du marché de concurrence pure et parfaite (CPP)
La condition d’équilibre du marché de CPP est alors :
𝑐𝑚𝑎 = 𝑅𝑚𝑎 = 𝑃
Démonstration
𝝅 = 𝑹𝑻 − 𝑪𝑻 ⇒ 𝝅𝒎𝒂𝒙 ⇒ 𝝅′ = 𝟎
⇒ 𝑹𝒎𝒂 = 𝒄𝒎𝒂.
Exercice d’application
Sur un marché de CPP, l’offre et la demande d’un bien ont respectivement
pour fonctions :
𝑄𝑜 = 5𝑝 + 20 𝑒𝑡 𝑄𝑑 = −15𝑝 + 100
Le coût total d’une firme évoluant sur ce marché est donné par :
𝐶𝑇 = 0.12𝑄2 + 60
T.A.F
1. Déterminer le prix et la quantité d’équilibre du marché.
2. Déterminer la quantité d’équilibre de l’entreprise.
3. En déduire le CT, la RT et le résultatréalisé
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4. Que se passerait-il si le prix était fixéà :
a) 3 F ?
b) 5 F ?
5) Tracer les courbes d’offre et de demande.
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CHAPITRE 4: LA MONNAIE ET LE FINANCEMENT DE
L’ECONOMIE
Introduction
Dans les économies dites « de troc », les hommes échangent les biens contre les
biens. Le détenteur de la marchandise 𝐴 échange cette marchandise contre une
certaine quantité de la marchandise 𝐵. En revanche, dans les économies
contemporaines, dites économies monétaires, l’usage de la monnaie facilite les
transactions en les scindant en deux. En effet, dans ces économies, le détenteur de
la marchandise 𝐴 doit l’échanger contre de la monnaie qui lui permettra d’acheter
une quantité marchandise 𝐵.
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Elle permet en effet d'exprimer en une seule et même unité tous les biens et
services échangés. Par rapport à une situation de troc, l'existence d'une unité de
compte facilite les échanges entre individus. Ainsi, la monnaie permet de mesurer
la valeur d’échange de tout autre bien. Le prix d’un bien devient alors l’expression
monétaire de la valeur d’échange d’un bien.
Dans une économie de troc, chaque bien échangé constitue en même temps
l'intermédiaire des échanges ; le troc nécessite donc une double coïncidence des
désirs d'échange entre les individus. On voit donc qu'un tel système génère des
coûts de recherche de partenaire ainsi que des coûts de stockage. A la différence
du troc, l'économie monétaire n'impose pas de contre-prestation immédiate en
marchandises. Ainsi, l’intervention de la monnaie permet d’opérer toute
transaction :la marchandise désirée est négociée contre une certaine quantité de
« monnaie » avec laquelle le vendeur pourra à son tour se procurer les biens qui
lui sont nécessaires.
Au lieu de conserver en nature les biens périssables, les individus peuvent vendre
ces biens et conserver de la monnaie. Cette opération leur permet de garder intacte
la valeur de leurs biens.
La monnaie peut revêtir plusieurs formes. Les formes de la monnaie ont évolué
au cours du temps, passant progressivement d'une conception matérialiste, fondée
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sur la valeur intrinsèque de la monnaie (pièces d'or et d'argent), à une conception
nominaliste, fondée sur la valeur fiduciaire de la monnaie. Aujourd'hui, les agents
non financiers (ménages, entreprises, administration) disposent de deux
instruments de paiement pour effectuer leurs transactions : la monnaie fiduciaire
et la monnaie scripturale.
Pour les auteurs classiques, la monnaie n'est qu'un intermédiaire des échanges, un
voile. Elle est neutre, car elle n'est pas demandée pour elle-même, mais pour
acheter d'autres biens. Elle permet la réalisation de la loi de Jean-Baptiste Say : "
les produits s'échangent contre des produits ".
Pour les keynésiens en revanche, la monnaie n'est pas neutre, elle peut être
demandée pour elle-même à des fins de précaution ou de spéculation. La demande
de monnaie ne correspond donc pas nécessairement à une demande de biens ; il
peut donc y avoir des crises de surproduction, ce que niaient les classiques.
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3. Masse monétaire et création de monnaie
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• Les créances au trésor public : la création monétaire due aux emprunts
effectués par le trésor prend essentiellement la forme d'avances monétaires
faites par la banque de France. Le mouvement de création monétaire a donc
pour symétrique un mouvement de destruction monétaire lors du
remboursement des crédits.
Les banques compensent leurs dettes mutuelles en échangeant les chèques qu'elles
détiennent les unes des autres. Cependant, la compensation n'est jamais totale :
c'est sur le marché interbancaire que les banques se procurent la monnaie banque
centrale dont elles ont besoin pour régler une autre banque ou pour fournir la
monnaie fiduciaire à un client qui en demande. Le volume de la masse monétaire
n'est pas le seul élément qui intervient dans l'échange. Il faut tenir compte de la
vitesse de circulation de la monnaie, c'est-à- dire le nombre de transactions qu'une
unité monétaire peut financer dans une période donnée.
La banque centrale
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occasionnant des coûts sur lesquels elles font pression par des innovations
technologiques ou en faisant payer ces services.
Conclusion
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Bibliographie
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