CHAP 1 INTRODUCTION

NATURE DE L’ECONOMIE

LES SCIENCES ÉCONOMIQUES

 I) Nature de l’economie

1) Définitions :
L’économie:
 «étude de la façon dont des ressources rares
sont employées pour satisfaire les besoins des
hommes vivant en société» (E. Malinvaud).
 Activités par lesquelles l’homme transforme à
des degrés divers la nature pour satisfaire des
besoins humains
 3 notions découlent directement de ces définitions:
rareté, besoins humains et problème de choix.
 2) La rareté

 Les ressources pour satisfaire les besoins sont en

quantité limitée:

❑Ressources naturelles (RN);

= Facteurs de
❑Travail (T);
❑Capital (K).
production

➢biens et services économiques sont

relativement rares que ce soient des biens de
production (T, K, RN) ou de consommation.
➢Les biens économiques s’opposent aux biens
libres (quantité illimitée, aucun effort
nécessaire)
L'OCDE chiffre à 6 600-6 900 M USD en 2030 par an
les couts de la pollution de l’air au sein de l’OCDE
 3) Besoins illimités

 Besoin = manque avec le désir de le faire

disparaitre.
 Leur satisfaction est le but de l’activité économique.
 Caractéristiques des besoins:

Multiples Loi de la satiété Interdépendants

 4) Problème de choix
 Pb économique le plus important: toute
décision impliquant de renoncer à d’autres
possibilités = cout d’opportunité: valeur
maximale de ce à quoi on renonce par
notre choix. Une décision est logique si
le gain est >= coût d’opportunité.
L’economie est une science portant sur
les choix, rationnels et efficaces.
 Ces choix se centrent sur :
la production, la répartition, la dépense.
 5) 3 décisions de la société
 En décidant de l’utilisation de ses ressources (rares), la
société va faire 3 choix:

❑ Quoi produire ?
❑ Comment produire ?
❑ Comment répartir la production ?
 II) Les sciences économiques

« L'économie est la science qui étudie comment

les ressources rares sont employées pour la
satisfaction des besoins des hommes vivant en
société ; elle s'intéresse, d'une part, aux
opérations essentielles que sont la
production, la distribution et la
consommation des biens, d'autre part
aux institutions et aux activités ayant
pour objet de faciliter ces opérations ».
E. Malinvaud
 1) But des sciences économiques

 Rationaliser l’analyse économique, en concevant des

outils de modélisation, en déterminant des « lois »
capables d’expliquer le passé et donc de prévoir les
évolutions futures.
 Le pouvoir prédictif reste marqué par l’incertitude
(difficultés à prévoir les variations du PIB, le
chômage, l’inflation...).
 2) Méthodes

 La micro-économie => se centre sur les agents

économiques en étudiant les comportements individuels
sur les marchés.

 Buts:
 comprendre le processus de prise de décision
(cf. marketing)
 outil pour expliquer de façon conceptuelle le
fonctionnement de l’économie.

❑ Consommateurs

❑ Firmes/producteurs.
 Prix

Revenus CONSOMMATEUR Rationalité

Travail
 K/T

PRODUCTEUR IMPOTS
PRIX
P.O

MARCHES
 La macro economie s’intéresse directement au niveau
agrégé: PIB, investissement, consommation, épargne,
chômage, équilibre du commerce extérieur, déficit public..

❑ Son but est d’étudier les relations globales en

modélisant l’économie à partir d’agrégats
globaux : PIB, dépenses publiques, investissement,
épargne… Elle étudie notamment comment
l’action de l’État, par la dépense publique, par le
contrôle des taux d’intérêt, par la
redistribution, peut créer de la croissance
durable et des emplois.
❑ Ex: relation chômage et consommation, déficit public et
consommation, croissance économique…
❑ Ce qui est valide sur un plan micro économique ne l’est
pas forcement au niveau macro.
 CHAP 2 PENSEE
ECONOMIQUE ET SYSTEMES

GRANDS COURANTS DE LA PENSÉE

ÉCONOMIQUE

LES SYSTÈMES ÉCONOMIQUES

 I) Grands courants de la pensée
économique
La pensée économique s’est développée avec la
révolution industrielle.

Elle va se construire confrontée aux faits

économiques:

❑ crises,
❑ limites du courant dominant
❑ déséquilibres,
❑ conséquences du capitalisme…
1) Le libéralisme
 A. Smith (18e siècle): l’ordre naturel
Chaque individu recherchant son intérêt personnel va
participer à la réalisation de l’intérêt collectif
 Le producteur à la  Principe de la main
recherche du profit et invisible, résultat de la
poussé par la concurrence liberté économique: la
va choisir les solutions les régulation économique
+ efficaces. se fait par le marché.
 Le consommateur à la  l’intervention de l’état doit
recherche de la + grande être minimale: état
satisfaction va se tourner gendarme qui veille au
vers le meilleur rapport respect des règles pour
qualité/prix. garantir cette liberté. Son
 Le marché (O/D) et son action se limite à la police,
équilibre est le résultat de justice et l’armée.
la confrontation des
égoïsmes individuels.
 Les successeurs
 D. Ricardo: rendements
décroissants.
Le développement de la richesse
(division du T, machinisme,…)
=> l’utilisation de + en +
intensive des facteurs de
production d’ou le risque d’un
état stationnaire => recours au
CI.
 JB Say: loi des débouchés
« Un produit terminé offre, dès
cet instant, un débouché à
d'autres produits pour le
montant de sa valeur »
 J. S Mill: déséquilibres.
❑ Des inégalités, des
déséquilibres existent ou
peuvent exister d’où
l’intervention de l’état.
 Malthus et le problème de la
croissance de la population:
pensée actuelle avec
l’épuisement des
ressources et la pollution.
 Les néo-classiques: régulation par le marché
(Pareto, Walras, Jevons, Menger…)
Fondements: Le marché est le régulateur et
❑ Ils s’éloignent des classiques par assure un équilibre permanent
la théorie de la valeur: un B/S n’a Toute crise généralisée est
de valeur que par son utilité et impossible.
sa disponibilité. La valeur vient Ex:
de l’échange Prix = valeur. ❑ Si l’offre de travail augmente, la
❑ Concept de l’utilité marginale baisse des salaires qui en résulte
(Um): supplément d’utilité rétablit l’équilibre
résultant de la consommation d’une ❑ Si la demande de B/S se réduit,
unité en plus la baisse des prix qui en résulte
rétablit l’équilibre…
❑Les agents éco (Cr/Pr) sont
=> toute intervention de l’état
calculateurs et rationnels.
est inutile.
❑ CPP (information parfaite,
mobilité des facteurs, pas de Le schéma néo-classique est un
barrières, homogénéité des cadre conceptuel
produits, atomicité)
2) Le marxisme: critique du capitalisme
▪ Fondements ▪ Conséquences
❑ Les capitalistes exploitent ▪ Fin du système
le travailleur en capitaliste:
s’appropriant un part de
son travail (+-value). ▪ Propriété
❑ Car seul le travail permet collective des
de la + value (exploitation) moyens de
or les capitalistes utilisent production
de + en + de capital d’où
une baisse du taux de ▪ Planification
profit = crises et armée soit disparition du
industrielle de réserve => marché comme
lutte des classes et le outil de régulation
capitalisme est voué à
disparaitre.
 3) Analyse keynésienne: J.M Keynes
 Fondements:
❑ Origines dans les ans 30 avec la
crise de 29 qui entraine
▪ chômage élevé, durable
contredisant les principes du
marché.
▪ Dépression, déflation,...sans
reprise.
❑ Une méthode d’analyse
différente: raisonnement
macro économique basé sur
les comportements globaux et
les interdépendances entre
agrégats.
 Les lois valables pour une
economie dans son ensemble sont
≠ de celles régissant les
comportements individuels
 Ex: l’épargne, les salaires, la
pollution, le pb des retraites
 La demande a tendance à
être insuffisante avec la
croissance économique
 Introduction des anticipations
comme déterminant de la
production
 Ex: l’embauche de salariés et
l’anticipation de débouchés
 conséquences
 L’economie peut se situer durablement en
situation de sous emploi = équilibre sur les B&S
dépendant de la demande anticipée mais déséquilibre sur
le marché de l’emploi.
 Le marché du travail est un marché particulier
dont les prix (salaires) sont rigides à la baisse
contrairement aux hypothèses de la théorie libérale
(syndicats, efficience, modes de détermination du salaire:
salaire minimum, conventions collectives…)
 L’état doit intervenir par la politique économique pour se
substituer à l’éventuelle insuffisance de la demande privée
= l’état remplace la main invisible, le marché pouvant
maintenir un déséquilibre durable.
 Approche keynésienne est une approche en termes de
quantités: l’activité économique détermine l’emploi.
 Limites

 Par sa politique économique, l’état rétablit

l’équilibre.

 Mais cette politique n’est valide qu’en economie

fermée: en economie ouverte sur l’extérieur, une
relance se heurte à la contrainte extérieure.
 4) Prolongements des théories traditionnelles
 Le courant monétariste (M. Friedman) et les nouveaux
classiques: critiques de l’analyse keynésienne.
Si ∆ de MM est > à la ∆ de la production, cela => de l’inflation.
Elle modifie le comportement des acteurs et créé de
l’incertitude d’où des dysfonctionnements du marché.
Hyp: Les anticipations sont adaptatives
 Les nouveaux classiques: sous l’hypothèse des AR, les agents
anticipent les conséquences des politiques économiques (ex:
relance keynésienne et l’équivalence ricardienne) => leur
inefficacité.
 La nouvelle école keynésienne
Elle va réfuter partiellement les politiques économiques de
type keynésien pour se centrer notamment sur les défaillances
du marché: pb de viscosité des prix, asymétrie de
l’information, salaire d’efficience.
 5) Théories économiques et changement
climatique

Quelques orientations:
❑Economie verte comme relais de croissance mais
c’est un prolongement des modèles productivistes
avec le mythe de la croissance infinie

❑Théorie de la décroissance mais qui reste égoïste,

❑Développement de champs particuliers de la

théorie économique tels que la lutte contre les
externalités, la théorie des jeux
Les systèmes économiques
 A) le système capitaliste

Les fondements

❑ Juridiques: règles ❑ Idéologiques: seuls les

conditionnant l’activité individus savent ce qui est
bon pour eux.
économique.
 L’intérêt personnel est le
 Propriété privée meilleur garant de
 Liberté du travail et l’utilisation optimale des
ressources
d’entreprise: chacun
❑ Economiques:
peut choisir son organisation du travail et
activité/ créer une spécialisation et usage de la
entreprise = liberté de monnaie (système
contracter; bancaire, marchés de
capitaux)
 Mode de régulation

 C’est le marché qui coordonne l’activité

économique: offre / demande.
 La concurrence est une condition à son bon
fonctionnement
 Evolutions:
❑ D’un capitalisme de petites entreprises, on a évolué
vers un concentration des firmes.
❑ L’état s’est immiscé dans l’activité économique en
raison des défaillances du marché ou de ses
dysfonctionnements cf. courant keynésien.
 B) Le système socialiste: opposition au
libéralisme
Fondements
 Juridiques: propriété
collective des moyens de
production = socialisation
des moyens de production.
 Idéologiques:
❑ La propriété privée est un
instrument d’exploitation
d’où sa suppression.
❑ Etat, émanation du peuple
représente les intérêts
collectifs, de tous.
Mode de régulation
 Plus de propriété privée
donc plus de marché =>
 Planification
impérative assure la
coordination de
l’economie = réponse aux
3 questions : quoi
produire, comment,
comment repartir?