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ÉCONOMIE CONTEMPORAINE

Partie 1 : Les fondements de l’activité économique


1) INTRODUCTION : La science économique
A) Déf de l’économie

Lionel Robbins (1932) :

L’économie est la science qui étudie le comportement humain en tant querelation entre
les fins et les moyens rare à usage alternatif.
= Science humaine, qui étudie le comportement des individus confrontés à la rareté.
è Pb économique fondamental : Besoins illimités ≠ ressources limitées.
Un besoin = manque / désir qui est satisfait par l’acte deconsommation.

2 types de besoin selon John Maynard Keynes :


- Absolu : existe quelle que soit sa situation par rapport aux autresindividus
(besoins vitaux comme boire, manger, se chauffer)
- Relatif : imitation – ou bien différenciation – des autres individus
(consomma6on de produits de luxe).

Les ressources (production) sont rares :


• Humaines (travail)
• Naturelles (matières 1ère)
• Capital (actifs de production)

L’économie consiste à allouer les ressources rares aux meilleures usages possibles, afin de saNsfaire
les besoins.

MICROÉCONOMIE : étude du comportement des agents (personnes, entreprise), puis


analyse de la situation globale par agrégation les décisionsindividuelles.
Les phénomènes économiques sont expliqués à partir des comportementsindividuels.

è On s’intéresse au marché (offres/demandes)


Ex : si prix du pétrole augmente : comment les constructeurs modifient lesvoitures ? comment
se comporte les automobilistes ?

MACROÉCONOMIE : Étude des relations entre les grandeurs globales(inflation, PIB, …)


Les phénomènes économiques sont expliqués à partir d’agrégats.

Ex : quel est l’effet de l’infla=on sur la consomma=on globale ? La croissancedu PIB conduit-
elle à la créa=on d’emplois ?

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B) L’économie est une science
2 types de sciences :
• Dures : physique, chimie, biologie, maths
• Humaines : économie, sociologie, histoire

Pour Karl Popper, une théorie est scienNfique quand elle peut être réfutée en la confrontant
aux faits.

La recherche en économie est essenNellement expérimentale : groupe test/témoin ou en


laboratoire è individus parNcipent à des jeux de rôles, où on étudie le comportement (égoïste,
altruiste…).

Résultats des études : arNcles publiés dans des revues scienNfiques, ils doivent être validé après
des vérificaNons par d’autres chercheurs (anonymes).

2) COMPTABILITÉ NATIONALE : les opérations économiques des agents


2 types de comptabilité :
1- Comptabilité privée (microéconomie) : ménages et entreprises
2- Comptabilité nationale : comptabilité de tous les agents au niveau macroéconomique. La
compta nationale donne des agrégats économiques (PIB) è permet de comparer l’activité
d’un pays.

Tous les pays de l’UE adoptent le même cadre depuis 1995, le SEC (Système Européen de
Comptabilité).

La compta nationale est née dans les années 1930, dans le prolongement des idées de John
Maynard Keynes. Elle représente schématiquement les grand flux.

Il existe une opposition entre 2 représentations de l’économie :


1- Le circuit économique : approche holistique qui néglige l’analyse microéconomique des
marchés (partie 1)
2- L’analyse par les marchés : l’économie est un ensemble de marché, dont l’analyse passe par
l’offre et la demande è approche microéconomique des néoclassiques (partie 2).

AssociaSon
entreprises

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Rôle des secteurs institutionnels :
- Sociétés non financières : production B et S marchands (=vendu pour faire un
profit)
- Administrations publiques : productions B et S non marchands,
redistribution des richesses
- ISBLM (associations) : productions B et S non marchands
- Sociétés financières (banques) : financement des autres agents
- Ménages : consommation et épargne

SCHÉMA DES
GRANDS FLUX

Logique du circuit économique :


1- Les entreprises demandent du travail et des biens intermédiaires pour produire.
2- La production devient des biens de consommation et intermédiaires pour différents
secteurs.
3- Les revenus tirés de la vente de biens sont répartis (rémunération dutravail,
dividendes)
4- Ces revenus se transforment en consommation ou en épargne
(investissement).
5- …

Au niveau macroéconomique on a :
è Offre globale = production (PIB) + importations
= ressources de l’économie (biens produits + bien entrants depuis l’étranger)

èDemande globale = consommation + investissement + exportations


= emplois (comment les ressources sont utilisées).

L’équilibre ressource-emploi (offre=demande) désigne l’égalité entre l’offre et la demande


globale (ajusté grâce à la variation des stocks) :

Production (PIB) + importations = consommation + exportations + investissement


+ ∆ stocks

Cet équilibre permet de comprendre l’impact des chocs économiques de demande à court
terme mais pas à long terme !

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3) CONSOMMATION ET ÉPARGNE
A) La consommation
Consommation : acquisition de biens destinés à être détruits =destruction(immédiatement
Cet
ou progressivement) par leur utilisation.

• Ménages : consommaSon finale (marchande ou non marchande)


• Entreprises : consommaSon intermédiaire

Selon la loi d’Engel, la part du revenu allouée aux dépenses


alimentaires ➘ quand le revenu ➚.

En microéconomie :
• Bien normal : consommation ➚
• Bien inférieur : consommation ➘
• Bien supérieur : augmentation + que proportionnelle

En macroéconomie, la relaNon est forte entre revenu et consommaNon.

John Maynard Keynes suppose qu’il existe une relaNon linéaire entre consommaNon et revenu.

Fonction de consommation keynésienne :


C = c * R + Co
R : revenu disponible
c : propension marginale à consommer
Co : consommation autonome (indépendante du revenu)

Selon la loi psychologique fondamentale de Keynes, la propension moyenne àconsommer ➘ quand le


revenu ➚. On consacre une part + importante à l’épargne.

Simon Kuznets (Nobel 1971) a remis en cause la fonction keynésienne.


En France, la propension moyenne à consommer ne baisse pas (comme leprévoit pourtant
Keynes).

Milton Friedman èéconomiste libéral, critique aussi la fonction keynésienne. Selon lui, la
consommation dépend avant tout du revenu permanent (= revenu estimé à partir des
anticipations à long terme) et non pas que du revenu actuel.

La rationalité consiste à optimiser l’utilisation des ressources pour satisfaire nosbesoins


dans un cadre intemporel.

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Deux conclusions opposés :
- Keynes : on peut relancer la consommation en augmentant le revenu courant
- Friedman : inutile de modifier le revenu courant, car la consommation dépend
surtout du revenu anticipé.

B) L’épargne
L’épargne est la part du revenu disponible (=après impôt) des ménages qui n’est pas
utilisée en dépense de consommation finale. (Selon l’INSEE)

• Pour Keynes, l’épargne dépend du revenue (augmente + que proportionnellement) è vision


court terme
• Pour les néoclassiques, l’épargne dépend du taux d’intérêt è vision long terme

En réalité, d’autres facteurs influencent aussi l’épargne globale :

1- LA FISCALITÉ
France ++, avec des intérêts soumis :
- Prélèvements sociaux : 17,2%
- Impôt sur le revenu : 0 à 45%

2- L’INFLATION
Peut diminuer la valeur de l’épargne.
Si taux d’inflaSon > intérêt, le capital épargné perd de la valeur.

3- LE SYSTÈME DE RETRAITE
Il existe 2 systèmes de retraites :
- Répartition : actifs cotisent pour payer les retraites
- Capitalisation : chacun épargne pour sa propre retraite

Au niveau individuel l’âge joue un rôle important.


Franco Modigliani propose la théorie du cycle de vie.
La théorie de l’âge et du cycle de vie peut se regrouper (long terme)

1- Jeunesse : on empreinte car nos revenus sont trop faibles


2- Vie active : revenus ➚ et on peut épargner
3- Vieillesse : revenus ➘ à la retraite, on puise dans l’épargne

4) INVESTISSEMENT

L’investissement / Formation Brute de Capital Fixe (FBCF) est un flux qui vientaccroitre le
stock de capital fixe (immobilisations).

Productivité du capital = Valeur ajoutée / Capital Fixe

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Croissance en France :
- 4,5% en 1946 Tableau répar66on des mo6va6ons économiques des
- 3,2% en 1973 inves6ssements : renouvellement (30%), extension (15,5%),
modernisa6on (25%).
- 1,8% en 2000

Facteurs clés de l’investissement :


1- La demande (effective pour Keynes) = demande anticipée
2- Taux d’intérêts (coût du financement)
3- Taux d’utilisation des capacités de production
4- Les profits : + les entreprises sont rentables + elles investissent

À quoi sert l’investissement ?


• Côté offre : hausse de la production à LT
• Côté demande : demande qui s’adresse aux autres entreprises à CT

5) MESURE DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE : PIB

PIB (Produit Intérieur Brut) : Production de richesse des agents sur unterritoire pendant
une période donnée.

Somme de la production : - Marchande : valeur ajoutée (chiffres d’affaires –conso


intermédiaire) des entreprises
- Non marchande : évaluée à son coût

2 CALCULS de PIB :
• En valeur/nominal : calculé en euro courant (aujourd’hui)
• En volume/réel : en euro constant, corrigé de l’inflation à bcp mieux

PIB/habitant en 2022 en euros (PPA) :


• Zone euro : 36 800
• Allemagne : 41 100
• France : 35 700
• USA : 72 000

ImperfecOons du PIB, qui compte mal :


- L’autorpoduction Mais corrélé posiSvement avec des
- Les activités informelles indicateurs de qualité de vie.
- Biens non marchands
- Externalités
- Inégalités

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