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Environnement Economique et Juridique

BTS 1

Premières notions d’économie

Argent, besoin, biens, consommation, conjoncture, croissance, luxe, macroéconomie, ménages,


microéconomie, pauvreté, P.I.B., P.N.B., production, prix, récession, revenu, richesse, secteurs
d’activités, services, travail, TVA, valeur ajoutée, super profits, inflation….

Étymologiquement, économie vient du grec «oikos» (maison) et «nomos» qui signifie gérer.
L’économie est l’art de bien administrer une maison, de gérer les biens d’une personne, puis,
par extension, d’un pays.
Plus généralement, l’économie est une science sociale qui étudie la production, la répartition,
la distribution et la consommation des richesses d’une société

N’êtes-vous pas confrontés à l’économie dans votre quotidien !?


Vos charges, vos mouvements bancaires, les calculs que vous faites pour stabiliser votre budget,
pour déjeuner le midi, pour sortir le soir, l’aide que vous demandez à vos parents, comment on
fait un crédit à la conso, un prêt étudiant….??

Les premiers économistes sont les classiques : Adam Smith, David Ricardo, Jean Baptiste Say,
Thomas Malthus.
Ils défendent la liberté individuelle et pensent que le marché est autorégulateur. L’Etat doit
intervenir le moins possible.
Les néo-classiques actualisent les thèses des classiques, remises en cause par la naissance du
marxisme.

Il s’agit d’une approche micro-économique. Léon Walras en est le chef de file.


Keynes remet en cause la théorie néo-classique dans les années 1930.
L’Etat doit parfois intervenir pour relancer la croissance et lutter contre le chômage. Le
marché n’est pas toujours autorégulateur et par conséquent le plein emploi n’est pas
automatique.
Il s’agit d’une approche macroéconomique et les aspects psychologiques interfèrent dans les
prises de décision.

Que pensez-vous de l’intervention de l’état !? Est-elle suffisante, omniprésente ou pas !?

1. Introduction

Par le mot économie on entend :


a) la manière dans laquelle une société s’organise pour produire et distribuer les biens
et les services destinés à satisfaire les besoins de ses membres.
b) ce terme désigne aussi la “Science économique”, qui a pour but d’analyser les
phénomènes économiques afin de fixer les règles de leur fonctionnement.

Les agents économiques


Les agents économiques sont les “acteurs” de la vie économique, c’est-à-dire ceux qui
effectuent les opérations économiques.
Les opérations économiques les plus importantes sont :
 la production des biens et des services
 la distribution
 la consommation
© Jean-Pierre CAPEL – AFOMAV - BS TIEE - EEJ
Les agents économiques liés à la production sont les Entreprises.
Les Administrations Publiques s’occupent de fournir des services, mais leur but n’est pas
lucratif.
Enfin, les Ménages ont pour fonction économique principale la consommation.

Le niveau de la consommation des ménages dépend de deux facteurs :


a) les revenus : la consommation augmente avec l’augmentation des revenus ;
b) le coût de la vie, c'est-à-dire les prix des produits et des services.
Le coût de la vie, avec les revenus, détermine le pouvoir d’achat d’un ménage.

La production
La production des biens et des services est l’opération fondamentale, indispensable pour
mettre en fonction les mécanismes économiques de la distribution et de la consommation.

Pour produire, sont nécessaires les facteurs de production suivants :


 les ressources naturelles : elles sont liées au milieu naturel (matières premières,
sources d’énergie, etc.).
 le travail : c’est-à-dire l’effort physique et intellectuel de l’homme.

À l’origine, l’homme pouvait presque totalement satisfaire ses besoins, à travers la chasse, la
pêche, ou la cueillette, etc.

De nos jours, le progrès technique a modifié le travail en introduisant d’abord les outils et les
machines, et, enfin, l’automatisation.

Le machinisme a, donc, des conséquences sur le travail, qui sont :


- La division du travail : le processus de production n’est pas réalisé totalement par une
seule personne, ou même usine, mais à chacun est confiée une seule opération,
- La spécialisation : une personne répète toujours la même opération,
- La fabrication en série, c’est-à-dire la standardisation,
- L’interdépendance économique: chacun de nous, ne pouvant pas produire les biens
aptes à satisfaire tous ses besoins, a besoin des autres individus ; ce facteur du besoin
réciproque est à la base de l’échange, qui est l’élément clé de l’économie moderne.

Le capital technique
Il est représenté par l’ensemble des biens (outils, machines, équipements,…etc.), qui assurent,
avec le travail, la transformation des ressources naturelles.
Parmi ces biens de production, il y en a qui sont durables (machines, outils), appelés biens
d’équipement, et d’autres non durables (matières premières, produits semi-finis) appelés
stocks, ou capital d’exploitation.

La formation du capital technique d’une entreprise se fait à travers l’investissement. En outre,


l'amortissement consiste à consacrer une partie des ressources de l’entreprise pour
renouveler le capital technique, qui se déprécie progressivement.

Le financement des investissements se fait à travers l’épargne de ceux qui n’ont pas dépensé
tout leur revenu, ou à travers l’épargne de celui même qui doit investir, c'est-à-dire,
l'autofinancement.

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1. Les individus sont amenés à faire des choix

En économie, par « population active », on entend l’ensemble des citoyens qui exercent une
activité (travail) qui leur donne des revenus.
Elle est définie comme l’ensemble des personnes âgées de 15 à 64 ans exerçant une activité
rémunérée (population active occupée) ou recherchant un emploi (chômeurs).
Il est à noter que les jeunes scolarisés et les étudiants ne sont pas comptés comme des actifs.

Le taux d’activité est le rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs c'est-à-
dire la population active) et la population totale.

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés
et chômeurs). On peut le calculer par âge, par secteur d’activité, par statut professionnel.

Les choix sont déterminés par les préférences (goûts) des individus, mais aussi par la
satisfaction qu’ils apportent. Les individus vont choisir de satisfaire les besoins qui leur
apportent le plus de satisfaction.
On définit l’utilité comme ce qui permet la satisfaction d’un besoin ou d’un désir.

Un besoin est pris en considération quand il donne lieu à une demande sur un marché. Les
besoins primaires correspondent à des besoins fondamentaux indispensables à la vie. Les
besoins varient dans le temps et dans l’espace.
Les goûts des individus sont subjectifs, mais nos choix subissent les contraintes temps et
budget.

La contrainte de rareté (rareté des ressources disponibles : temps et argent) nous oblige à
faire des choix : on parle alors d’arbitrage. L’utilité dépend des préférences individuelles, et de
la quantité disponible et consommée.

L’utilité marginale est la satisfaction procurée par la dernière unité consommée d’un bien. On
peut penser que l’utilité du premier verre d’eau est plus forte que celle du deuxième et ainsi
de suite.

On parle de la loi de l’utilité marginale décroissante : l’utilité procurée par la consommation


d’une unité supplémentaire est décroissante.

2. La notion de besoin

Dans le langage courant, le mot besoin est synonyme d’état de manque; dans le langage de
l’économie, ce mot assume un sens plus large, et par le mot besoin on entend “tout ce dont on
a envie''.
Parmi les besoins on distingue :
 les besoins primaires: ce sont les besoins liés à la survie;
 les besoins secondaires : la satisfaction de ces besoins est liée à des produits non
vraiment nécessaires (notion de “luxe”).

Il est évident que ces deux notions sont subjectives, puisqu’elles dépendent du contexte
historique et du type de société.
On peut bien s’imaginer, donc, que ce qui était considéré comme non nécessaire dans le passé
soit devenu, dans la société actuelle de première nécessité.

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Les facteurs principaux qui déterminent la multiplication des besoins de l’homme sont :
 le progrès technique et l’amélioration du niveau de vie
 la publicité
 la vie en société, qui mène l’individu à se classer socialement, selon son mode de
consommation.

3. La notion de pauvreté

La notion de pauvreté est strictement liée à celle de besoins primaires.


Par pauvreté, on entend une situation d'individus ou de groupes, démunis de ressources
jugées essentielles.
Etymologie du latin «pauper», pauvre, c’est l’état d’une personne qui ne dispose pas des
ressources matérielles suffisantes et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas
d’exister dignement.

En économie, il y a deux manières d’aborder la pauvreté : on parle de pauvreté absolue,


lorsqu’un ménage n’a pas les moyens de se procurer un «panier» de biens considérés comme
indispensables à sa survie.
Puis, il y a la pauvreté relative, lorsque le revenu d’un ménage est inférieur à 50% du revenu
médian.
La pauvreté absolue, c'est-à-dire l'incapacité pour un individu de satisfaire ses besoins
élémentaires (se nourrir, se vêtir, se loger, se chauffer, faire subsister sa famille...) s'évalue en
monnaie et comme un minimum vital.

La pauvreté relative concerne, d'après l'Union européenne, "tous les individus ou les familles
dont les ressources (matérielles, culturelles et sociales) sont si faibles qu'ils sont exclus des
modes de vie minimaux acceptables dans l'Etat membre dans lequel ils vivent" (CEE, 1985).

4. Besoins et services

Par les mots biens et services on entend tout ce qui sert à satisfaire des besoins.
Plus précisément, on appelle bien tout produit ou objet matériel.
On appelle services toutes prestations (par ex., soins médicaux, transports, etc.) aptes à
satisfaire un besoin.

Pour être considéré “économique”, un bien doit présenter les qualités suivantes :
 l’utilité : il doit pouvoir satisfaire un besoin
 la disponibilité : il doit être disponible
 la rareté : il doit exister en quantité limitée

De ces trois facteurs, c’est-à-dire l’utilité, la disponibilité et la rareté, dépend la valeur


économique d’un bien, qui est exprimée par son prix.

Classification des biens


Du point de vue de ceux qui les utilisent, on peut distinguer :
 les biens de consommation : ils sont destinés aux consommateurs (ex. produits
alimentaires, vêtements, voitures, etc.)
 les biens de production : ils sont utilisés par les entreprises pour produire d’autres
biens (par ex. matières premières, machines, outillages, etc.).

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Du point de vue de leur durée, on distingue :
 les biens durables: qui s’utilisent à travers le temps (ex. outillages, voitures, vêtements,
etc.);
 les biens non durables qui s’utilisent en une seule fois (ex. produits alimentaires).

5. Les différentes catégories de biens et de services

Un bien est un produit matériel, stockable et est toujours marchand. Un service est immatériel
et non stockable.

On parle de consommation finale des ménages quand les biens de consommation satisfont
directement les besoins des ménages.

On parle de consommation intermédiaire quand les biens et services sont transformés ou


détruits au cours du processus de production.

On parle de F.B.C.F (formation brute de capital fixe) à propos des biens de production ayant
une longue durée d’utilisation, au moins supérieure à un an.

Il faut distinguer plusieurs agents économiques, producteurs de biens et services marchands


et non marchands. Les entreprises privées produisent l’essentiel des biens et services
marchands. Les S.N.F (sociétés non financières) produisent des biens et services non
financiers : automobiles, téléviseurs. . . Les S.F (sociétés financières) fournissent des services
financiers : banques, assurances. Les services non marchands sont fournis par les
administrations publiques et les institutions sans but lucratif au service des ménages
(ISBLSM), anciennement appelées administrations privées.

La production non marchande, gratuite ou quasi gratuite a un coût pour la société et est
financée par la collectivité, par le biais des impôts. Toute production n’est pas considérée
comme créatrice de richesse ; on ne prend en considération que les activités légales et
rémunérées.

La valeur ajoutée correspond à la richesse produite. C’est la valeur qu’une entreprise ou une
organisation ajoute, par son activité, aux consommations intermédiaires (biens et services
achetés auprès d’autres organisations productives). On mesure la valeur ajoutée en
soustrayant du chiffre d’affaires la valeur des consommations intermédiaires.

Valeur ajoutée = Chiffre d’affaire − Consommation intermédiaire

Le P.I.B (produit intérieur brut) mesure la richesse produite dans un pays, mais constitue un
indicateur imparfait du bien-être. Il ne tient pas compte de l’espérance de vie, de la
dégradation de l’environnement, du temps perdu dans les embouteillages.

Il ne permet pas de prendre en considération les inégalités au sein des pays. D’un autre côté, il
ne mesure pas également toutes les richesses produites : il ne prend pas en compte les
activités domestiques, l’économie souterraine. Par conséquent de nouveaux indicateurs
apparaissent : I.D.H (indicateur de développement humain)

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6. La répartition des revenus

Toute production engendre des revenus. La valeur ajoutée rémunère les agents économiques
qui ont participé à l’activité de production en apportant le capital et le travail.

Les revenus du travail rémunèrent les salariés et se composent des salaires et des cotisations
sociales.

Les autres revenus rémunèrent un apport de patrimoine : capital physique (bâtiments,


terrain, logement) et capital financier (prêts, actions). Il s’agit des intérêts, des dividendes, des
revenus fonciers.

Les revenus mixtes rémunèrent les entrepreneurs individuels qui apportent travail et capital.
Tous ces revenus correspondent aux revenus primaires.

Puis l’Etat assure une redistribution verticale par le biais des impôts, et la sécurité sociale
assure la protection sociale contre les risques sociaux par le biais des cotisations sociales.
Les prélèvements obligatoires regroupent les impôts, les taxes et les cotisations perçues par
les administrations publiques. Il faut différencier assurance et assistance. L’assurance
implique que l’on a contribué au financement pour pouvoir ensuite recevoir éventuellement
des prestations ; l’assistance est une aide apportée aux plus défavorisés, on parle la
d’assurance maladie, vieillesse, chômage.

Le RSA (revenu de solidarité active), les bourses relèvent de l’assistance. La redistribution


horizontale correspond à une logique d’assurance, elle transfère des revenus de certains
groupes sociaux à d’autres groupes sociaux.
La redistribution verticale correspond à une logique d’assistance, elle transfère des revenus
des groupes sociaux les plus riches vers les groupes sociaux les plus pauvres.

7. L’équilibre emploi-ressources

Pour la comptabilité nationale, l’économie est considérée comme un circuit : la production


donne lieu à des revenus qui permettent de consommer et il faut produire.

Les dépenses d’un agent économique sont aussi les recettes pour un autre agent économique.
Il existe une égalité comptable entre les biens et les services produits et les biens et services
utilisés : c’est l’équilibre emplois-ressources.

Les ressources correspondent à la provenance des biens et services : la production et les


importations.
Les emplois correspondent aux usages faits des biens et services : la consommation finale, la
formation brute de capital fixe (F.B.C.F), les exportations, les consommations intermédiaires
et les variations de stocks.

8. La croissance économique

Si le P.I.B (Produit Intérieur Brut) d’une nation augmente régulièrement sur une longue
période, on parle de croissance économique. Cette croissance est réelle si le P.I.B augmente
plus rapidement que la population (en effet, la population évolue dans le temps, et il faut tenir
compte de ce phénomène, lorsqu’on analyse la croissance d’une nation).

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La croissance est caractérisée non seulement par une augmentation de la production globale
d’un pays, mais elle est aussi caractérisée par des changements techniques, économiques et
sociaux, par exemple la naissance de nouveaux secteurs d’activités, qui prennent la place
d’autres secteurs en disparition (le secteur agricole en déclin et par rapport à l’augmentation
des activités du tertiaire, le développement du numérique, etc.).

9. Les secteurs d’activité

En économie, on a l’habitude de classer les activités humaines en trois secteurs :

 Le secteur primaire : activités liées à l’exploitation du sol et du sous-sol pour en tirer


les matières primaires (agriculture, forêt, pêche, mines,….),
 Le secteur secondaire : activités de transformation (industrie, bâtiment,….),
 Le secteur tertiaire: activités liées aux services (commerce, banques, transports,….).

10. Les fluctuations économiques

En analysant l’évolution des activités économiques sur une longue période, on peut observer
que, tout en présentant une tendance générale à la croissance, elle est caractérisée par des
phases qui se répètent de manière cyclique ;

1) l’expansion : les activités économiques sont en plein essor.


2) la crise : elle interrompt une période d’expansion et marque le passage vers une
période de dépression.
Les signes révélateurs de la crise sont déjà visibles dans la phase précédente de l’expansion,
lorsqu'on a le phénomène de la surproduction (l’offre est supérieure à la demande), ou celui
inverse de la sous-production (la demande n’arrive pas à être satisfaite)
3) la dépression : les activités économiques subissent un ralentissement, ainsi que les
investissements ; il y a une diminution des revenus.
4) la reprise : les activités économiques sont en reprise, une nouvelle phase
d’expansion se prépare.
Ce passage est dû, généralement, à un important changement, comme par exemple une
découverte technique, ou à l’intervention de l’Etat par une politique économique de
subventions.

Depuis la seconde guerre mondiale, on peut observer que les périodes de crise n’ont plus
comme conséquence de graves phases de dépression comme celles qui se vérifiaient aux
siècles derniers.
Il s’agit plutôt, de légères baisses de la production et de la croissance, qu’on appelle récession.

Dans les sociétés capitalistes, la croissance est devenue un phénomène constant ou


l’augmentation continue de la production a contribué à élever le niveau de la vie et même le
pouvoir d’achat, donc, suivant la logique capitaliste, on peut affirmer que la croissance est
synonyme de progrès social.

A l’inverse, la récession, est synonyme de stagnation sociale voire du déclin du niveau social
des individus.
Ce déclin ne touchera pas de la même manière et avec la même intensité les différents niveaux
de la population qui composes les différentes classes sociales.

© Jean-Pierre CAPEL – AFOMAV - BS TIEE - EEJ

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