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CHAPITRE INTRODUCTIF

Dans ce chapitre introductif, nous nous intéresserons à la présentation des diverses notions de
base qui sont indispensables à une bonne compréhension des développements qui seront
effectués plus tard.

I/ Les notions fondamentales

L’activité économique peut se définir comme « l’ensemble des efforts entrepris par les hommes
pour satisfaire leurs besoins, dans un environnement naturel relativement pauvre et mal
adapté ».

Dans cette définition, l’on peut relever trois mots ou expressions clés qui sont :

 Besoin
 Environnement naturel, pauvre et mal adapté
 Efforts

1.1 Définition et relativité de la notion de besoin économique

On peut définir un besoin économique comme toute sensation d’insatisfaction qui ne peut être
effacée qu’au prix d’une activité, d’un travail. Par exemple, si nous considérons le besoin
d’alimentation, il faut en principe travailler pour obtenir des biens susceptibles de le satisfaire.

Cette notion dont la définition est assez originale et précise, se distingue nettement de la notion
large de besoin que retient le langage courant. En effet, tout besoin dont la satisfaction ne
nécessite pas d’efforts de la part de l’homme, n’est pas un besoin économique. A titre d’exemple,
on pourrait citer le besoin d’air nécessaire à la respiration.

Telle que définie, le besoin économique est caractérisé par une certaine relativité qui s’opère
dans le temps et dans l’espace.

 La relativité temporelle des besoins

Le raisonnement s’effectue dans le cadre d’une société donnée où les besoins qui s’y manifestent
évoluent en fonction notamment :

- du degré de développement économique de la société considérée ;


- des transformations des buts poursuivis par la société ;
- des goûts et préférences individuels ;
- des possibilités technologiques nouvelles qui sans cesse apparaissent.

En ce qui concerne tout d’abord le degré de développement des sociétés, il faut noter que la
satisfaction grandissante des besoins élémentaires d’alimentation, d’habillement, d’habitation,
s’assortit, à partir de certains seuils d’évolution, d’une saturation de ces besoins. Dès lors, la
progression économique se poursuivant, l’homme perçoit la possibilité de diversifier les
satisfactions de ses besoins. On voit ainsi se multiplier les besoins qui reçoivent satisfaction au
fur et à mesure que le progrès économique se poursuit, et en ce sens on assiste à une
modification constante de la structure des besoins.

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Pour ce qui est de la transformation des buts poursuivis par la société, la révolution industrielle
qui s’est progressivement diffusée à la plupart des pays occidentaux, au 19 ème siècle, demeure un
exemple classique. Elle eût été impossible sans la longue évolution des mentalités qui se
poursuivait depuis la renaissance et qui aboutit, en matière économique, à une attitude d’esprit
délibérément orienté vers le progrès technologique et les conquêtes matérielles. En ce sens on
peut dire qu’une profonde transformation des désirs, des besoins s’était opérée en deux ou trois
siècles.

Du côté de l’évolution des goûts et préférences des individus, les « modes »- qui ne sont pas
toujours éphémères mais peuvent imprégner d’assez longues périodes – demeurent un bon
exemple. De même l’évolution culturelle de chaque individu, les modifications affectant sa
position sociale, son vieillissement (intellectuel, psychologique, physique) progressif,
constituent autant de causes de modification de ses besoins au fil de son existence.

Reste enfin l’important problème des découvertes technologiques et de leur réaction sur la forme
et même sur la nature des besoins. Comme exemple typique de ce fait, c’est l’enchaînement
« photographie → cinéma → télévision ». Autant de besoins nouveaux que des générations
découvrent et développent, que les générations précédentes ignoraient et donc n’éprouvaient pas.

De ce point de vue, encore, il est impossible de considérer les besoins économiques comme
définis une fois pour toutes. Dès qu’une société est engagée dans la voie du développement
matériel et des progrès technologique et économique, l’apparition des besoins nouveaux semble
sans fin.

 La relativité spatiale des besoins

A un moment donné du temps, les besoins sont variables dans l’espace. Cela est déjà vrai au sein
d’une même société d’un individu à l’autre. Malgré l’appartenance à un même style de vie, à un
même environnement économique, les besoins peuvent varier d’un sujet à un autre en fonction
des croyances, de la culture, de l’appartenance professionnelle ou sociale, etc.

Mais cela est encore plus vrai entre sociétés différentes par leurs idéaux, leurs philosophies,
leurs croyances, et il en résulte que les attitudes face au problème économique peuvent être
divergentes.

1.2 Les caractères de l’environnement naturel et la notion de bien économique

Après une définition générale des biens économiques, nous aborderons les grandes
classifications qu’ont pu proposer les économistes face à la diversité (quant à leur nature, quant
à leur usage, etc.) des biens économiques.

a) définition

Le sujet économique est donc le siège d’un nombre important de besoins sans cesse renouvelés.
Il trouve face à lui un environnement extérieur qui, à l’état brut, n’est capable de lui fournir
qu’une infime portion des biens susceptibles de satisfaire ses besoins.

Dire que l’environnement naturel est pauvre est évidemment relatif. Outre que sa pauvreté est
très variable en fonction des zones climatiques et géographiques, cela signifie également qu’il
met très rarement à la disposition de l’homme, sous une forme immédiatement utilisable, les
moyens de satisfaire ses besoins.

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Un bien économique peut se définir comme tout bien parfaitement apte à satisfaire un besoin
humain, qui n’existe pas ou qui n’existe que rarement en tant que tel dans le milieu naturel, et
dont l’obtention et la démultiplication exigent un effort, un travail de la part de l’homme.

Le bien économique est ainsi essentiellement un bien rare, la rareté des biens étant l’une des
notions les plus fondamentales de la science économique.

L’élément clé du problème économique est donc la rareté. S’il n’ y avait pas de rareté, tous les
usages possibles de nos ressources pourraient être satisfaits et aucun problème de choix, aucun
problème économique ne se poserait. Le temps (ressource rare parmi d’autres) que vous
consacrez à prendre ce cours pourrait être employé à divers autres usages. Mais, pour une
raison quelconque dont vous êtes seul juge (désir d’obtenir un diplôme, d’acquérir le savoir, de
comprendre la science économique, ou tout simplement de valider l’examen de microéconomie)
vous conférez à cet usage de votre temps une valeur supérieure à celle que vous accorderiez à
toute autre utilisation qui serait possible au même moment (jeu, sommeil, sport,…). Autrement
dit la rareté vous contraint à choisir, et votre choix implique un coût mesuré par la plus
séduisante (selon chacun) des possibilités auxquelles vous avez renoncé. Il s’agit bien d’un coût
en ce sens que c’est bien une chose à laquelle vous avez renoncé afin de faire ce cours. Cette
autre possibilité (celle que vous auriez le plus fortement appréciée) est le coût d’opportunité dû
au choix que vous avez fait.

Si le raisonnement se fait en termes d’utilisation de votre revenu, le problème reste le même.


Vous devez décider de la somme à consacrer à l’alimentation, de la dépense à réserver à vos frais
de transport, du montant à affecter à vos distractions, et de la part de votre revenu (si celui-ci
vous le permet) qu’il convient d’épargner. Vous ne pouvez absolument pas avoir tout ce que
vous voudriez. En décidant de consacrer votre argent à un achat déterminé, vous renoncez
nécessairement à autre chose.

Nos administrations (pouvoirs publics) sont confrontées à une situation analogue. Elles doivent
répartir les ressources publiques (fruit des impôts prélevés sur les citoyens, pour l’essentiel)
parmi divers usages concurrents possibles. Elles doivent faire des choix. Des salaires plus élevés
pour les fonctionnaires publics signifient moins de fonds disponibles pour combattre la
corruption ; des dépenses accrues en matière de défense nationale veulent dire moins de fonds
consacrés à autre chose (santé, éducation, assistance,…).

Au niveau national on retrouve le même problème. Les ressources consacrées à la réalisation de


notre production nationale sont limitées. Dès lors il faut déterminer leur affectation correcte
parmi toutes les utilisations alternatives possibles. Si les administrations en prélèvent
davantage, il en restera moins pour produire tous les biens et services privés que nous désirons.

Le bien économique n’a donc de sens que par référence au besoin qu’il doit satisfaire. Et de la
même manière que les besoins sont en évolution constante, et relatifs dans le temps et dans
l’espace, les biens économiques ne cessent, pour des raisons similaires, d’évoluer, de se
renouveler dans leur nature et dans leur forme. Certains perdent au fil du temps leur caractère
économique, d’autres au contraire conquièrent leur « économicité ». et ainsi l’activité
économique toute entière est en perpétuelle évolution et en constant renouvellement.

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b) Classification des biens économiques

L’économiste distingue plusieurs catégories de biens qu’il importe de connaître.

 Les biens naturels rares et les biens produits

Parmi les biens naturels rares, il faut notamment classer toutes les sources de matières
premières, les sites pittoresques, les bancs de poisson, etc.

Mais il existe des biens produits par l’homme, parmi lesquels on trouve non seulement les biens
industriels, mais aussi les résultats de l’activité agricole et intellectuelle.

 Les biens matériels et immatériels

Les biens purement immatériels sont encore qualifiés de services. Un poste de télévision et une
consultation de médecin sont deux biens économiques puisqu’ils exigent tous deux une
élaboration et satisfont également des besoins économiques. Cette distinction s’appuie donc
essentiellement sur la nature formelle des biens économiques.

 Les biens et services de consommation finale, et les biens de production

Les biens et services de consommation finale satisfont directement les besoins des
consommateurs (le pain par exemple), alors que les biens de production (encore appelés biens
indirects ou biens d’investissement, ou biens d’équipement) n’ont d’autre but que d’aider à
fabriquer les biens de consommation (l’outil, la machine). Cette distinction est sans doute la plus
importante faite par l’analyse économique.

 Les biens finaux et les biens intermédiaires

Les biens de consommation finale ne subiront évidemment plus une fois achevés, de
transformation. Ils seront utilisés en tant que tels, lors des actes de consommation (finale) et se
trouveront en définitive détruits (immédiatement ou à terme). Il en va de même des biens de
production (infrastructures, machines, outillages,…) ou d’investissement : ceux-ci comme les
biens de consommation finale, ne subiront plus de modification mais se trouveront utilisés dans
le cadre d’autres processus de production. Ainsi, les biens de consommation et les biens
d’investissement peuvent être regroupés dans une même catégorie, celle des biens finaux, dont
l’élaboration est terminée, et qui seront aptes à rendre certains services sans subir de
modification ultérieure. Par exemple, un briquet et un tracteur sont deux biens finaux, l’un de
consommation et l’autre d’investissement.

Au groupe de biens finaux, on peut opposer celui des biens intermédiaires, que l’on définit
généralement comme la totalité des produits bruts (ou plus ou moins élaborés) dont la
transformation (s’il y a lieu) et surtout la combinaison et l’assemblage donneront lieu à un
produit final de consommation ou d’investissement. Si l’on prend l’exemple du bâtiment, il est
clair que les moyens en travail humain (travail) et en outillage (pioches, bulldozers, marteau
piqueurs, grues, etc.) mis en œuvre n’ont d’autre but que de combiner et assembler des biens
intermédiaires (briques, sable, ciment, plâtre,…) en vue de la confection d’un bien final
déterminé (maison d’habitation, bâtiment d’usine ou à usage administratif,…). Il est certain que
cette définition permet de couvrir l’essentiel des biens intermédiaires.

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 Les biens économiques non durables et durables

Cette distinction n’a vraiment de sens que pour les biens finaux, puisque, par nature, les biens
intermédiaires perdent leur spécificité dès qu’ils font l’objet d’une utilisation. Remarquons en
outre, que les biens de consommation finale sont pratiquement seuls concernés par cette
distinction. Notons enfin que les services, par nature, ne peuvent être des biens durables.
Finalement donc, on classera parmi les biens non durables les services (biens immatériels) et
certains biens (matériels) de consommation. Parmi les biens durables figureront les autres biens
matériels de consommation et tous les biens d’équipement.

Les premiers (biens non durables), encore appelés « bien d’un seul usage » disparaissent, sont
détruits, dès leur première utilisation (biens alimentaires par exemple). Les seconds sont au
contraire ceux dont l’utilisation s’échelonne dans le temps (maisons, vêtements, machines).

Au total, au terme de ce paragraphe, on peut dire que ce sont les besoins qui, combinés à la
parcimonie de l’environnement naturel, suscitent le travail humain, c’est-à-dire la création des
biens économiques susceptibles de leur apporter satisfaction.

Nous sommes désormais en possession des éléments nécessaires à la définition des deux actes
économiques les plus fondamentaux :

- La production
- La consommation

1.3 Production et consommation (efforts)


a) La production

L’acte de production est un acte positif, créateur. Il consiste à mettre en œuvre un certain
nombre de moyens, en vue d’obtenir des biens économiques.

Les moyens mis en œuvre sont les facteurs de production. Au premier rang de ceux-ci figurent le
travail humain et les ressources naturelles, en tant que facteurs indispensables. Un autre facteur
extrêmement important est l’outillage technique, quelle que soit sa nature et son importance
(biens indirects).

La production peut encore se définir comme une création de biens économiques mise en œuvre
et obtenue par combinaison de facteurs de production.

Trois remarques importantes peuvent être faites ici, à savoir :

 L’acte de production ne concerne pas nécessairement des biens économiques


immédiatement consommables. Il peut porter sur des biens de production, tels
les outils, les machines, etc. Ces biens sont des biens économiques en ce sens
qu’ils sont rares et désirés. On les désigne le plus souvent par le terme de capital
technique. Ils serviront à rendre plus rapide ou plus importante, en un mot plus
facile, la fabrication d’autres biens, et notamment de biens de consommation.

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 L’acte de production comprend les opérations de transport des ressources
économiques, quel que soit le degré de transformation de ces ressources (état
brut, semi-fini, fini). Pour comprendre ce point, il faut se placer du point de vue
de l’utilisateur des biens économiques. L’éloignement des ressources
économiques, quelle qu’en soit la cause, fait partie de l’inadaptation des biens à la
satisfaction des besoins. Dans ces conditions, l’acte de transport des biens doit
être considéré comme partie intégrante de l’acte de production.

Il en résulte que toutes les infrastructures de transport, ports, réseaux ferrés,


routes, aérodrome, etc… sont du capital technique, c'est-à-dire des biens de
production permettant d’obtenir plus aisément les services de transport.

 En ce qui concerne la production de services purement immatériels


(consultations de médecins, avocats, etc.) un seul facteur, le travail, entre le plus
souvent en jeu. Dans ce cas la production est immédiate. Elle reste naturellement
une production authentiquement économique.

b) La consommation

La consommation est l’inverse de la production. La seconde crée alors que la première détruit.
Consommer c’est « consumer », brûler, détruire. On dit souvent que la consommation est le
négatif de la production.

On peut définir la consommation comme l’utilisation d’un bien économique en vue de la


satisfaction d’un besoin humain, cette utilisation entraînant destruction du bien, immédiatement
ou à terme plus ou moins éloigné, selon le cas.

Cette définition entraîne plusieurs observations :

 Elle concerne la consommation dite finale, qui est la plus importante pour
l’économiste en ce sens qu’elle est la seule véritable consommation au sens strict
du terme. C’est la consommation qui assouvit le besoin humain, celle qui suscite
l’activité économique, qui la justifie, qui lui donne son but. De façon plus précise
la consommation finale est l’utilisation des biens de consommation, vers
l’obtention desquels toute l’activité économique est en principe tendue.

 Cette consommation finale se distingue d’autres types d’utilisation des biens


économiques.
Tout d’abord elle se distingue des biens intermédiaires. On désigne notamment
par ce terme les utilisations d’énergie et de matières premières qui sont
indispensables, techniquement parlant, à la fabrication des biens finaux. Par
exemple un poste de télévision est un bien de consommation finale. Toutes les
matières premières entrant dans sa fabrication ont été consommées à titre
intermédiaire, ainsi que l’énergie électrique utilisée pour faire marcher les
chaînes de montage. On voit donc que les consommations intermédiaires portent
sur les biens intermédiaires qui disparaissent au cours du processus de
production (cas de l’énergie) ou s’incorporent au bien que l’on veut obtenir
(matières premières). Naturellement l’outillage technique nécessite lui-même des
consommations intermédiaires pour sa fabrication.

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 La consommation finale justifie la production. La production combine le plus
souvent du travail et des ressources naturelles, celles-ci prenant en général la
forme de consommations intermédiaires au moment de leur utilisation. Cette
combinaison est rendue plus efficace par l’utilisation du capital technique, que
l’on considère comme un véritable facteur autonome de production. Ces diverses
actions de production aboutissent à la fabrication des biens de consommation
qui seront détruits par utilisation, à plus ou moins brève échéance.
 La consommation peut être individuelle ou collective. Ce point est important. Si
la notion de consommation individuelle paraît évidente, cela le paraît moins pour
celle de la consommation collective. En effet, la décision de consommer est
toujours prise par les individus, mais certains biens sont mis à la disposition de la
collectivité nationale, ou de collectivités particulières plus ou moins restreintes.
On définit ainsi des biens collectifs, encore appelés biens publics, parce qu’ils
sont mis le plus souvent à la disposition des individus de la collectivité, c'est-à-
dire par l’Etat ou les collectivités locales (départements, communes) ou, par
l’administration au sens large du terme. Ces biens collectifs sont extrêmement
divers : routes, hôpitaux, assistance sous ses diverses formes, jardins publics,
espaces verts des villes, etc.

Plusieurs remarques sont à faire à leur propos :

- Tout d’abord, ils s’opposent aux biens privés (c'est-à-dire faisant l’objet
d’une appropriation privée).
- En second lieu la décision de consommation des biens publics demeure
individuelle. Mais leur consommation n’est pas, par nature, réservée à un
seul individu. Dès que le bien est mis à la disposition d’un individu, il est
par nature mis à la disposition de tous les individus de la communauté.
- En troisième lieu, il est fréquent que l’utilisation individuelle d’un bien
collectif ne fasse pas l’objet d’un paiement lors de chaque utilisation. Le
plus souvent la création et l’entretien du bien public sont globalement
assurés par voie fiscale, sans que les utilisateurs individuels paient
l’utilisation en tant que telle (il y a des exceptions cependant : les
autoroutes à péage par exemple), ce qui revient à dire que ce sont en
général l’Etat et les collectivités locales qui financent la création des biens
collectifs.
- Enfin, il faut souligner que le développement économique, et en
particulier le développement de l’urbanisation qui en est la conséquence,
exigent une augmentation irréversible de la masse des biens collectifs
mis à la disposition du public. Il en résulte que ces biens prennent une
part croissante dans l’activité économique contemporaine et que
l’analyse économique leur accorde une attention de plus en plus
importante.

Au total, et pour demeurer dans le cadre des considérations générales qui sont celles de cette
section, disons simplement, en résumé, que les consommations individuelles demeurent l’aspect
principal de la consommation dans les économies modernes complexes. La complexité
croissante de la vie économique développe cependant les biens publics et les consommations

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collectives, que l’on peut définir comme des possibilités d’utilisation mises à la disposition de la
collectivité, et qui ne font pas, en principe, l’objet d’un paiement spécifique de la part des
usagers, leur financement étant assuré par la collectivité.

La macroéconomie s’intéresse au fonctionnement de l’économie dans son ensemble, en d’autres


termes et de façon plus précise, c’est une discipline qui cherche à comprendre ce qui détermine
le niveau et la croissance de la production. Elle étudie aussi le niveau général des prix (ou
inflation) et le niveau de l’emploi.

La microéconomie s’intéresse au comportement des entités individuelles telles que les


industries, les firmes et les ménages. Elle étudie comment les prix individuels des biens sont
fixés, comment les agents économiques réagissent face aux biens et services et à leur prix.

En outre, nous allons définir les notions d’économie positive et d’économie normative avant de
nous poser la question de savoir à quoi sert donc l’économie.

L’économie positive a pour objet ce qui est. En d’autres termes, elle étudie comment les
problèmes économiques qui se posent à une société sont résolus dans les faits. Elle décrit les
faits et le fonctionnement de l’économie. A titre d’exemple on pourrait se poser la question de
savoir quelles sont les causes de la pauvreté en Côte d’Ivoire ? Une telle interrogation ne peut
être résolue que par rapport aux faits ; il s’agit donc du domaine de l’économie positive.

L’économie normative quant à elle, étudie ce qui devrait être, c’est à dire comment les
problèmes économiques qui se posent à la société devraient être résolus. Elle implique des
préceptes éthiques et les jugements de valeur. A titre d’exemple, on pourrait se poser la question
suivante : le gouvernement ivoirien devrait il donner de l’argent aux pauvres ? La réponse à cette
question soulève des questions d’éthiques et des jugements de valeur. On est dans le domaine de
l’économie normative.

L’économie nous aide à gérer nos vies personnelles, à comprendre la société et à améliorer le
monde autour de nous. Il s’agit d’une discipline des sciences sociales qui nous aide à décrire, à
expliquer et à prédire le fonctionnement de l’économie d’un pays.

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