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INTRODUCTION GENERALE
Au niveau individuel, on peut plus précisément dire que tout l’homme a des besoins
nombreux et variés qu’il satisfait grâce à des ressources ou biens économiques qui, par nature,
sont limités. Faute de pouvoir tout avoir à la fois et tout faire en même temps, l’homme doit
effectuer des choix à l’occasion des grands actes de la vie économique que sont :
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- la production, c’est-à-dire la réalisation de biens et services ;
- l’échange, c’est-à-dire la fourniture mutuelle des biens capables de satisfaire des besoins
respectifs ;
L’existence de l’économie se fonde sur une réalité fondamentale : « Les besoins des hommes
sont illimités alors que les ressources pour les satisfaire sont limitées ». En effet, si les besoins
des hommes étaient couverts à satiété, l’organisation de la production, de la distribution ne
seraient plus nécessaire, l’existence des économistes non plus, l’humanité n’aurait « plus faim
». Qu’est-ce qu’un besoin alors ?
Un besoin peut être défini comme une sensation de manque, de privation qui pousse à
désirer un bien pour sa satisfaction.
Mais au-delà de cette définition, force nous donner de constater qu’en économie, un besoin
doit être manifesté et n’est pris en compte que lorsque le prix à payer pour satisfaire ce besoin
est assurer par l’agent ayant exprimé ledit besoin.
- Le besoin économique est une notion à caractère subjectif mais non purement
individualistes ;
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peut aller à celui de s’habiller Dior, Cardin, etc.... : ce sont des besoins de civilisation. La
plupart des besoins ne peuvent être satisfaits que par des biens ou des services qui existent en
quantités limitées. Ces besoins sont donc des besoins économiques qu’on peut satisfaire grâce
à la production de biens économiques.
Le caractère fondamental des besoins humains est qu’ils sont non seulement variables d’un
individu à l’autre, dans le temps et dans l’espace mais, leur nombre s’accroît sans cesse à cause
de la nature insatiable de l’homme. Les besoins peuvent aussi être complémentaires lorsque la
satisfaction de l’un fait naître l’autre...On peut donc affirmer que les sujets économiques ont
des besoins qui, parce qu’ils se renouvellent et se diversifient sans cesse, peuvent être
considérés comme illimités. Ces besoins et leurs satisfactions constituent la raison et le but de
l’activité économique.
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Ces besoins présentent trois traits caractéristiques principaux :
Les biens sont les moyens qui permettent de satisfaire les besoins. Face aux besoins
illimités, les biens sont relativement rares car, eux-mêmes produits à partir de facteurs de
production rares (capital, travail...), ou présentent ce que l’on nomme aussi un certain degré de
rationnement.
La science économique distingue deux types de biens : les biens économiques et les biens libres.
Les biens sont dits économiques quand ils remplissent quatre conditions :
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la rareté (si les trois premières conditions sont remplies et que l’abondance du bien est
telle que l’on puisse s’en procurer sans peine, sans travail, sans coût, sans effort, alors
il ne s’agit plus d’un bien économique).
Parce qu’ils ne constituent pas un ensemble homogène, il est possible pour des besoins de
l’analyse économique de classer les biens économiques selon différents critères.
Cette classification fait la distinction entre les biens et les services. Les biens matériels sont des
biens ayant une existence physique, matérielle, tangible et palpable (voiture...) tandis que les
services sont des biens immatériels n’ayant pas une existence tangible (les services se
rencontrent dans les activités de transport, du commerce, des banques, des assurances,...) :,
logiciel...
On distingue les biens de consommation, les biens de production et les biens d’investissement.
Bien durable : tout bien qui a une très longue durée de vie et qui n’est pas détruit dès
le premier usage comme par exemple une voiture ;
Bien non durable : tout bien qui est détruit dès le premier usage comme par exemple
les produits alimentaires, une bouteille de Sprite.
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Selon le critère juridique, on distingue les biens privés (individuels) des biens collectifs
(publics). Ainsi, on a :
Biens individuels (privés) : ce sont des biens qui font l’objet d’une production
marchande, c’est-à-dire qu’ils sont produits ou acquis à leur valeur du marché comme,
par exemple, une voiture, un post TV,... ;
Biens collectifs (publics) : ce sont des biens non marchands. Ils sont produits ou acquis
soit gratuitement, soit à une valeur inférieure à leur véritable coût de production. Le
prix de tels biens qui est l’impôt est modulé en fonction du revenu et de la situation
patrimoniale de chaque individu (éclairage public, routes, ...).
Biens complémentaires : deux biens sont dits complémentaires lorsque leur utilisation
conjointe est indispensable à la satisfaction d’un besoin comme, par exemple, une
automobile et son carburant ;
Biens concurrents (substituables) : deux biens concurrents (substituables) sont des
biens qui permettent de satisfaire alternativement à un même besoin comme, par
exemple, l’huile d’arachide et l’huile d’olive ou encore le charbon et le gaz.
Le terme « économie » apparaît chez les auteurs grecs, notamment, Platon et Aristote (4 ème
siècle avant J.C.). Il provient du grec « Oïkonomia » formé de « Oïkos » signifiant « maison »
et « nomos » signifiant « règle ».
Etymologiquement, l’économie serait la matière qui fixe les règles de conduite de la maison.
Ainsi, pour Aristote, l’économie est la science de la vie familiale par opposition à la politique
dont l’objet est la gestion de la cité.
L’économie politique est l’ensemble des règles relatives à la science conçue pour la conduite
des choix économiques retenus par l’Etat.
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La politique économique de l’Etat constitue l’ensemble des choix économiques retenus en
termes de programmes et stratégies économiques. En d’autres termes, l’Etat utilise l’économie
politique pour concevoir sa politique économique.
Aujourd’hui, les termes économie, économie politique ou science économique sont utilisés
indifféremment et dans un sens équivalent.
Selon L. Robbins, l ‘économie est la « science qui étudie les comportements humains
comme une relation entre des fins illimitées et des moyens rares qui sont à usages
alternatifs ».
Cette approche étudie la formation des prix sur les différents marchés, le comportement des
individus dans leurs décisions d’achat (que doit-on acheter et en quelle quantité ?) ou des
entreprises quand elles fixent le niveau de leur production ; on parle d’une approche
micro- économique.
+ L’approche systémique
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Elle aborde l’économie non plus en termes de comportement individuels mais, en tant que
système composé d’éléments possédant des fonctions spécifiques qui sont à l’origine de la
création, de la circulation et de la distribution des biens économiques.
« L’économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour
la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s’intéresse, d’une part, aux
opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens
et, d’autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations
». Cette définition proposée par Malinvaud résume assez bien toutes les préoccupations de la
science économique.
L ‘économie est une science sociale qui a l’homme au cœur de ses préoccupations. En ce sens,
elle peut parfois chercher à s’occuper de « ce qui doit être » ; on parle d’économie normative
par opposition à l’économie positive qui s’occupe de « ce qui est ». Par exemple, supposons
que deux personnes discutent des lois sur le salaire minimum. Voici deux assertions que vous
pourriez entendre :
La différence entre assertion positif et normatif est relative à la façon dont nous jugeons de leur
validité. Alors que nous pouvons réfuter ou confirmer une assertion positive du point de vue
empirique, l’évaluation d’une proposition normative implique aussi bien des jugements de
valeur que de faits et fait donc appel à l’éthique, la religion, et à la philosophie politique.
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L’économie positive apparaît donc comme un aspect objectif de l’économie alors que
l’économie normative en est l’aspect subjectif.
La démarche de l’économie est celle de toutes les sciences sociales : l’induction et la déduction.
A défaut de pouvoir réaliser comme en biologie des expériences en laboratoire, l’économiste
va avoir une démarche scientifique résumée par le schéma suivant : (voir page suivante).
+ La méthode déductive
La méthode déductive est un raisonnement économique qui part de principes d’ordre général
pour aboutir logiquement à l’explication d’un fait. Par principes généraux, on entend un axiome,
c’est-à-dire une assertion supposée vraie ou exacte et qui ne se démontre pas.
Finalement, la déduction consiste à poser des postulats sur les comportements des agents
économiques afin d’en tirer des conséquences par un raisonnement purement logique. Dans
cette démarche, ce sont les mathématiques qui permettent à l’économiste la justification
scientifique du raisonnement.
Exemple :
Tout ce qui est rare et utile est un bien économique. L’or est rare, donc l’or est un bien
économique.
+ La méthode inductive
Induire, c’est donc partir d’un constat pour passer à la conséquence la plus plausible afin d’en
dégager la conclusion.
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Ces deux méthodes – déductive et inductive – loin d’être opposées, s’utilisent alternativement
dans l’analyse économique. Ainsi convient-il de souligner que ces deux méthodes ne sont point
des méthodes propres à la science économique mais, utilisées dans toutes les disciplines.
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Chapitre 1 : le circuit de l’activité économique
Nous présenterons, dans ce chapitre, l’ensemble de l’économie d’un pays, ses acteurs et
les opérations économiques qui s’y déroulent et nous préciserons un certain nombre de concepts
fondamentaux dont la compréhension permet de mieux appréhender les échanges qui
s’instaurent entre les agents économiques.
a- Les entreprises
Elles ont pour fonction principale la production des biens et services à but lucratif.
b- Les ménages
Ce sont des agents qui offrent aux entreprises les facteurs de production (notamment, le
facteur travail) moyennant un revenu qui leur permet de consommer.
c- Les administrations
Il regroupe les agents économiques résidant hors de l’espace géographique et qui ont des
relations avec l’économie nationale (exportation, importation…).
C’est le lieu où s’échange la monnaie nationale contre les devises et où se fixent le taux
de change, c’est-à-dire le nombre d’unités de monnaie étrangères que l’on peut obtenir pour
une unité de monnaie nationale et vice versa.
Nous considérons une économie dans laquelle les ménages fournissent une force de travail et
reçoivent, en contrepartie un revenu sous forme de salaire qu’ils dépensent entièrement à des
fins de consommation. Les entreprises utilisent la force de travail pour produire des biens et
services, rémunèrent la force de travail en lui versant un revenu égal à la valeur de la production.
Le schéma suivant retrace les relations et les échanges entre ces deux agents :
Marché des
facteurs
Offre de travail
Ménages Entreprises
Consommation Production
Hypothèse n°2 : Les ménages consomment seulement une partie de leur revenu.
Dans ce cas, une partie du revenu est épargnée et éventuellement investie. D’une
manière générale, l’épargne constituée sert :
- à acquérir des actions ou obligations émises par les entreprises en vue de réaliser des
investissements (c’est la finance directe).
- à effectuer des placements dans les institutions financières sous forme de dépôts,
lesquels sont ensuite utilisés pour faire des prêts à des entreprises qui ont besoin
d’investir (c’est la finance indirecte). Cette situation (finance indirecte) est retracée
par le schéma que voici :
Marché des
facteurs
Offre de travail
Ménages Entreprises
On introduit dans le schéma d’analyse un troisième agent : l’Etat, de telle sorte que notre
schéma du circuit des échanges se présente comme suit :
Revenu (Y) Revenu (Y)
Marché des
facteurs
Transferts (F)
Etat
Impôts (T) Achats
publics (G)
Ménages Entreprises
Production ©
Marché des biens
et services
Consommation
Nous considérons seulement les flux monétaires pour des raisons de simplification.
Lorsque nous prenons en compte l’Etat, le circuit se modifie. L’Etat prélève les impôts et taxes
(T) sur les ménages et effectue deux types de dépenses à savoir : les achats de biens et services
aux entreprises afin de participer à la relance de l’activité économique, et le payement de
transferts au profit des ménages (indemnités de chômage, allocations familiales, etc.).
Les différentes variables du circuit permettent d’écrire l’équation suivante qui traduit
l’équilibre de l’économie :
C + I + G = C + S + T – F = Y
Les importations sont des biens et services qui viennent grossir la production nationale
mais, ne créent pas de revenu dans l’économie nationale.
Les exportations sont des biens et services produits sur le territoire national et envoyés
à l’extérieur. Elles créent des revenus dans l’économie nationale mais, ne font pas
partie des dépenses de consommation et d’investissement intérieures. Elles constituent
la demande étrangère, c’est-à-dire un emploi de la production nationale.
Y + M = C + I + G + X
Si le revenu généré par les exportations dépasse celui dépensé en importations, l’effet
net (X – M) constitue un accroissement de la production et du revenu intérieur et on peut alors
dire que les exportations nettes sont une composante de la demande finale totale :
Y = C + I + G + X - M
I - LES AGREGATS
Les agrégats sont des grandeurs synthétiques qui mesurent les résultats de l’activité
économique en termes de production et de revenu. L’agrégat le plus utilisé est le produit
intérieur brut (PIB) calculé à partir des valeurs ajoutées des entreprises mais, en se situant à
d’autres stades du circuit, la comptabilité nationale calcule également le produit national net
(PNN) et le revenu national (RN).
Le PIB est la principale mesure de la production nationale. Il est construit sur un critère
de territorialité. En effet, son calcul consiste à additionner les productions de toutes les unités
économiques résidentes, qu’elles soient nationales ou étrangères. La comptabilité nationale
distingue les productions marchandes et non marchandes.
Comme les valeurs ajoutées sont enregistrées hors taxe, le calcul du PIB au prix du marché
s’obtient de la manière suivante :
Au plan international, les comparaisons entre pays se font sur la base du PNB ; ainsi,
des différences importantes apparaissent entre PIB et PNB d’un pays.
Le rapport du PNB au PIB (PNB/PIB) en % est, par exemple, pour le Koweït 135 % et pour
le Brésil 86 %.
Ces différences de rapport PNB/PIB s’expliquent par la structure des flux de revenus entre
un pays considéré et le reste du monde. Ainsi, les grands pays industrialisés reçoivent
globalement autant de revenu qu’ils n’en versent au Reste du monde.
En revanche, un pays comme le Koweït a un PNB très supérieur à son PIB dans la mesure
où une grande partie de la manne pétrolière est consacrée à des investissements et placements
hors du territoire national et constitue une source de revenu en provenance de l’étranger. De
son côté, un pays comme le Brésil verse plus de revenu qu’il n’en reçoit de Reste du monde en
raison d’une faible implantation à l’étranger et d’une forte présence étrangère sur le territoire
national.
Les autres secteurs institutionnels étant tous des unités productives n’ont que des
consommations intermédiaires de biens et services marchands. Par contre, la consommation
finale de biens et services non marchands est répartie entre les ménages et les administrations
publiques et privées.
Le revenu national (RN) est le revenu total gagné par les offreurs de services en raison
de leur contribution à l’obtention du PNB.
Comme toute mesure globale, les agrégats ne fournissent qu’une évaluation imparfaite
de la production et du revenu. Ainsi, le PIB procède à une double capitalisation d’une partie de
la production marchande puisque les impôts, par exemple, sont comptabilisés à la fois dans la
valeur ajoutée des entreprises (production marchande) et dans le coût des facteurs qu’ils ont
servi à rémunérer (production non marchande).
Les grandeurs économiques, et surtout, leurs évolutions peuvent être calculées en valeur ou
en volume. La mesure en valeur ou à prix courant intègre l’évolution des prix dans l’évolution
de la variable majorant, par conséquent, celle-ci en cas d’inflation. La mesure en volume ou à
prix constant défalque l’augmentation des prix de celle de la variable ; l’effet de l’inflation est
donc annulé.
Les agrégats comptabilisent des produits nuisibles ; ainsi, on reproche au PIB de ne pas
tenir compte de la dégradation du capital écologique ou humain que la production occasionne,
et même de comptabiliser comme production, des dépenses liées à la lutte contre les nuisances
générées par la production. A l’inverse, il néglige les productions domestiques et les activités
souterraines.
Le TES décrit les opérations de biens et services pour chaque branche de l’économie
nationale ; il permet de mesurer la contribution de chacune des branches à la réalisation du PIB.
La branche rassemble les unités de production qui fabriquent le même produit alors qu’un
secteur réunit les entreprises ayant même activité principale.
Le regroupement par branche inclut des unités de production homogènes et éclate des
entreprises diversifiées dans plusieurs branches alors qu’elles n’appartiennent qu’à un seul
secteur ; la production nationale est généralement présentée par branche d’activité, ce qui
permet une répartition plus homogène par produits.
Le TES met en évidence l’interdépendance entre les branches grâce aux consommations
intermédiaires. Il détaille, par ailleurs, les conditions de la production et les types d’emplois de
chacune.
Il faut retenir avant tout que le TES est un ensemble de tableaux structurés ; il s’agit
notamment :
En colonne, il indique quels ont été les volumes de produits nécessaires à la production des
branches ; On peut vérifier que le total des ressources dans chaque branche est égal au total des
emplois des produits correspondants.
L’ensemble des coefficients techniques donne une matrice sur laquelle on peut se baser
pour faire des prévisions relativement fiables à court terme ; il est notamment possible de
prévoir :
- Les conséquences sur les branches d’une augmentation globale de la production, des
exportations, de la consommation des ménages
CONCLUSION
1°/ Définition
On distingue en général :
La plupart des biens consommés sont achetés sur un marché en échange de moyens
monétaires : il s’agit des consommations marchandes. La consommation non marchande est
l’utilisation d’un bien ou d’un service ne s’échangeant pas sur un marché et dont le prix est
inférieur au coût de production ou est nul. Les consommations non marchandes sont de deux
sortes :
- l’autoconsommation qui désigne les biens et les services produits par les agents eux-
mêmes pour leur propre consommation (exemple de la consommation des légumes
d’un potager personnel) ;
- les consommations collectives qui désignent l’utilisation d’un bien collectif ou, plus
généralement, d’un service collectif fourni par les administrations publiques (Etats,
collectivités locales, hôpitaux …). Ces consommations collectives (routes, justice,
enseignement public, etc.) sont financées par l’ensemble de la collectivité grâce aux
prélèvements obligatoires.
La fonction de consommation
Il est certain que la consommation globale augmente lorsque le revenu global augmente.
Mais le problème qui a opposé économistes et statisticiens est le suivant : lorsque le revenu
augmente, la proportion de revenu consommée varie – t –elle de manière constante ?
On peut penser que lorsque le revenu augmente, les besoins de consommation sont peu à
peu satisfaits et que la fraction de revenu épargnée augmente et donc la fraction de revenu
consommée diminue. Keynes l’a affirmé dans son ouvrage célèbre apparu la dernière fois en
1936 : « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie »
L’auteur établit un lien étroit entre la consommation et le revenu disponible ; pour lui, la
consommation croît de façon absolue s’il y a augmentation du revenu, mais décroît de façon
relative. L’explication se trouve dans la loi psychologique fondamentale : « en règle générale
et en moyenne, lorsque leur revenu augmente, les hommes sont disposés à augmenter leur
consommation mais dans une moindre mesure » Keynes (1936). On en déduit que 0<PmC<1
C = cY + C0
45°
Y
- La droite est de la forme C = cY si l’on prétend que la PMC reste constante lorsque le
revenu augmente.
C = cY
45°
Y
Les statisticiens ont montré que sur une courte période, la représentation est de la forme
C = cY + C0 mais sur une longue période ( plus de 10 ans ), la droite est de la forme C = cY
( avec donc une PMC stable avec l’augmentation du revenu ). L’explication est fournie par les
économistes : les habitudes de consommation ne se modifient que lentement ; l’ajustement
complet de la consommation au supplément de revenu prend du temps. Les ménages
considéreront d’abord qu’une partie de ce supplément de revenu est provisoire ; ce n’est que
lorsque l’augmentation de revenu se sera maintenue assez longtemps que les ménages la
considéreront comme faisant partie de la totalité du revenu permanent (à partir duquel ils
établissent leurs habitudes de consommation).
Ils peuvent être classés en deux groupes : les facteurs objectifs et les prévisions
subjectives.
Le niveau général des prix : Une hausse générale des prix s’accompagne la plupart du
temps d’une modification de la répartition du revenu qui exerce une influence sur le niveau
de la consommation globale.
Le niveau de la consommation globale dépend également des prévisions que font les
ménages concernant la tendance des prix, la disponibilité des biens, le niveau de l’emploi et de
façon générale, la conjoncture économique.
b- La consommation de prestige
La nature des biens consommés traduit aussi l’appartenance à un certain milieu social,
à un certain statut social. La consommation devient une sorte de langage qui permet de faire
savoir aux autres quelque chose sur soi-même. La consommation de vêtements particuliers, le
goût pour les « marques » correspondent aussi à des effets signes ou à des effets signes de
démonstration.
III°/ LES OUTILS D’ANALYSE DE LA CONSOMMATION
Les élasticités
Variation de la consommation ( % )
ER =
Variation du revenu ( % )
+3%
Les différents postes appelés aussi fonctions sont les suivants : les produits alimentaires,
les loisirs, l’énergie, la culture de l’enseignement, les logements, le transport et la
communication, la santé, les produits industriels, l’habillement et les meubles, …
La structure suivant la durabilité des biens
Il est à noter que ces postes sont appelés des postes budgétaires car le budget du ménage
correspond à l’ensemble des dépenses de consommation. On définit le coefficient budgétaire
relatif à chaque poste par sa part dans la consommation totale :
Total de la consommation
Selon les valeurs de l’élasticité - revenu de la consommation d’un bien, Engel répartit les
biens en différentes catégories.
ER = 1 Biens neutres
L’économie entend par investissement les additions au stock de capital physique celui-ci
étant constitué des biens d’équipement, des bâtiments et des stocks.
Quand ‘’Fludor’’ construit une nouvelle usine ou achète une nouvelle machine, quand vous
construisez une nouvelle maison on parle d’investissement.
Dans l'investissement que réalise une entreprise, il faut distinguer l'amortissement (ou
consommation de capital fixe ou investissement de remplacement) de l'investissement net.
Le premier renouvelle le stock existant, soit usé soit obsolète. Dans ce cas, le capital de
l'entreprise n'augmente pas en volume. Ce qui n'est pas le cas de l’investissement net.
On distingue :
a- le rôle de la demande
Les entreprises qui souhaitent investir vont prendre en compte l'évolution de la demande
qui s'adresse à leur production. Certes, il s'agit d'une prévision.
Nous retrouvons l'analyse de Keynes. Les entreprises décident en fonction d'une
demande anticipée. Il s'agira ensuite de vérifier que la demande effective est à la hauteur des
prévisions.
b- le rôle du profit
Il faudra retenir ici que la liaison est complexe. En effet, elle peut être comprise dans les
deux sens. Il s'agit sur le plan théorique d'une opposition forte entre les néo-classiques d'une
part et les keynésiens d'autre part. il s'agit d'une opposition quant à la nature de la relation entre
l'épargne et l'investissement. Ainsi on peut considérer que le fait qu'une entreprise fasse du
bénéfice l'incite à investir. Ici donc c'est le profit qui induit l'investissement. Une entreprise qui
souhaite investir devra donc dégager du bénéfice et valoriser l'autofinancement. Il s'agit du
principe de sacrifice. C'est là une approche néoclassique. On peut l'illustrer par le "théorème
de Schmidt" : « les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain ».
Mais une approche alternative est également envisageable. En effet on peut considérer
que c'est l'investissement qui est à l'origine du profit. Dans ce cas, le financement de
l'investissement se fera par la dette. Il s'agit du principe de dépense que Keynes a mis en
exergue. Ce principe peut être illustré par le "théorème de Kalecki : les capitalistes gagnent ce
qu'ils dépensent et les salariés dépensent ce qu'ils gagnent". Ici on en déduit qu'à trop vouloir
encourager l'épargne on décourage l'investissement
Cette question a été abordée à propos de la relation salaire / emploi. Il s'agit de souligner que la
substitution capital / travail (l'entreprise remplace les hommes par des machines) peut se
produire lorsque le coût du travail progresse rapidement au regard de celui du capital.
On montre que l’État peut, par ses dépenses publiques et la mise en place
d’infrastructures donner une impulsion à l’investissement.
On estime aussi que les facteurs psychologiques tels que les sentiments d’incertitude et
les anticipations peuvent avoir une influence sur l’investissement
On estime que lorsque l’État réalise un investissement, cet investissement génère par le
biais des dépenses effectuées des revenus successifs de sortes que l’effet final est beaucoup plus
important que celui du montant investi par l’État. On dit que l’investissement de l’État a un
effet multiplicateur.
1
Le coefficient multiplicateur est : k= 1 c où c représente la propension marginale à
consommer.
CHAPITRE 5 : LA PRODUCTION
INTRODUCTION
Produire consiste à créer des biens et des services. Mais l’économiste retient une
définition plus précise pour la notion de production. Grâce à des facteurs de production, comme
le travail et le capital, qu’elles utilisent dans des proportions variables, les unités de production
créent de nouvelles richesses dans l’économie. A travers ce chapitre, nous étudierons la notion
de facteur de production sous ses différents aspects puis nous aborderons la notion de progrès
technique et d’innovation.
I°/ DEFINITION
Dans un sens courant, la production désigne l’activité économique consistant à créer des
biens et services destinés à la satisfaction des besoins des agents économiques. C’est le résultat
d’un travail effectué par l’homme.
Au sens de l’INSEE, elle est une activité économique socialement organisée consistant
à créer des biens et services s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir des
facteurs de production s’échangeant sur le marché.
Les facteurs de production constituent l’ensemble des éléments qui sont combinés durant
l’activité économique pour produire les biens et services. Dans la théorie économique
contemporaine, les facteurs de production se décomposent en trois grandes catégories :
Le travail direct des hommes peut être salarié ou indépendant, manuel ou intellectuel,
d’exécution ou de direction…
Les biens et services intermédiaires sont des produits non durables puisqu’ils sont détruits
ou transformés au cours du processus de production : énergie, matières premières, produits
semi-finis…
Combiner les facteurs de production (encore appelés in-put ou intrants), c’est les associer
dans différentes proportions afin d’obtenir le produit fini encore appelé out-put ou extrant. La
combinaison des facteurs de production dépend de la rareté relative des facteurs et de leur coût.
Notons que les facteurs de production sont complémentaires quand pour des raisons techniques
on est obligé de les associer dans des proportions fixes (quatre pneus pour un volant et quatre
portières par exemple pour la fabrication d’une voiture 505). Ils sont substituables quand un
même volume de production peut être obtenu à partir de combinaisons différentes de chacun
d’eux (peu d’hommes pour plus de machines ou plus d’hommes pour peu de machines).
Lorsque sont connues toutes les combinaisons techniques permettant d’obtenir un même
niveau de production, l’entrepreneur choisit celle qui lui coûtera le moins cher compte tenu du
prix des facteurs de production. Ces derniers ne sont pas en effet combinés en terme physiques
(x machines avec y heures de travail) mais en termes économiques (le coût de x machines avec
le coût de y heures de travail). En conséquence, si le prix du travail augmente par rapport à celui
du capital, l’entrepreneur cherchera à augmenter la quantité de capital utilisé au détriment du
travail : On dit qu’il y a substitution du capital au travail. La combinaison productive deviendra
alors plus capitalistique sous l’effet de l’augmentation de la valeur du capital par tête de
travailleur.
On entend par économie d’échelle, la diminution des coûts unitaires de production due à
l’augmentation des quantités produites.
Appliquée à toute opération de production qui combine des facteurs de production, la loi
des rendements décroissants montre que si l’on augmente régulièrement l’un des facteurs
tandis que le ou les autres facteurs restent fixes, la production supplémentaire due à
l’accroissement du facteur variable diminue progressivement. Elle correspond donc à la
baisse de la productivité marginale du facteur variable (production supplémentaire liée à
l’utilisation d’une unité supplémentaire du facteur)
III°/ GAIN DE PRODUCTIVITE, PROGRES TECHNIQUE
ET INNOVATION
On entend par gains de productivité, les ressources supplémentaires obtenues par une
entreprise lorsque sa valeur ajoutée augmente plus rapidement (ou diminue moins vite) que le
coût des facteurs de production. Les gains de productivité, liés à l’amélioration de l’efficacité
des facteurs de production, représentent donc une ressource supplémentaire que l’entreprise
peut répartir entre plusieurs bénéficiaires : les salariés (augmentation des rémunérations), les
consommateurs (diminution des prix), l’entreprise elle-même (accroissement des bénéfices non
distribués) ou ses propriétaires (hausse des dividendes).
Il ne faut pas confondre l’invention qui est une découverte et son application
économique au sein de l’entreprise que l’on nomme innovation. Le progrès technique, qui est
incorporé dans les machines, n’est pas la seule innovation qui permet d’obtenir des gains de
productivité. On peut citer aussi l’ouverture d’un nouveau débouché, la fabrication d’un
nouveau produit, la mise en œuvre d’une nouvelle méthode d’organisation de la production….
CONCLUSION
L’Etat joue un rôle fondamental dans la vie économique par le poids de ses
investissements et de son budget. Ses fonctions sont diversement appréciées par les économistes
voire remises en causes par certaines. Nous aborderons dans ce chapitre les grandes fonctions
de l’Etat puis le budget de l’Etat et les objectifs de la politique budgétaire.
Selon Musgave, l’Etat assure à travers les administrations publiques un triple rôle :
Elle correspond à la satisfaction des besoins collectifs. L’Etat fournit des biens collectifs
(biens indivisibles tels que la justice, la défense, la police… et des services publics ou biens
tutélaires, c’est-à-dire des services qui pourraient être assurés par le marché, mais que l’Etat
prend en charge totalement ou partiellement pour des motifs de justice sociale ou par manque
d’efficacité du marché (par exemple l’éducation, la santé…).
b- La redistribution
L’Etat intervient pour modifier la répartition des revenus issue des mécanismes du marché,
corriger les inégalités et assurer au citoyen une sécurité face aux aléas de l’existence (maladie,
chômage…).
c- La régulation
On observe une hausse continue des dépenses publiques et du poids de ces dépenses
publiques dans le PIB. Cette observation est conforme à la loi de Wagner ou « loi de l’extension
croissante de l’activité publique » qui montre qu’au fur et à mesure du développement
économique, l’Etat se charge de plus en plus d’activités nouvelles et effectue de façon de plus
en plus approfondie ses fonctions anciennes.
On distingue :
a- L’Etat gendarme : selon les économistes classiques tels que Adam Smith et David Ricardo,
l’Etat doit veiller au libre exercice des libertés individuelles sur les marchés. C’est un Etat
gendarme dont le rôle se limite à la prise en charge des droits régaliens : armée, justice,
police, émission de la monnaie.
c- L’Etat providence : Pour les keynésiens, l’Etat assure les fonctions régaliennes, des
fonctions économiques (il assure l’équilibre général des marchés) et des fonctions sociales
(il assure la prise en charge obligatoire et solidaire de certains risques individuels). C’est un
Etat providence.
Notons que l’Etat providence a fait l’objet de nombreuses critiques qui ont conduit dans les
années 80 à un recul de l’intervention de l’Etat (déréglementation, privatisations, suppression
des entraves au libre jeu de la concurrence).
d- L’Etat stratège et régulateur : Les années 90 voient une réhabilitation de l’Etat mais
également une nouvelle évolution de son rôle : l’Etat stratège et régulateur. Il assume trois
fonctions principales :
Avec l’importance des ressources qui sont à sa disposition (recettes des impôts…), l’Etat
a souvent la tentation d’agir directement sur certains domaines de l’activité économique. Mais
c’est seulement au xxème siècle que l’utilisation systématique des composantes du budget de
l’Etat a donné naissance à la politique économique.
La politique budgétaire est une politique économique qui consiste à utiliser le budget de
l’Etat pour atteindre certains objectifs. On distingue la politique budgétaire libérale et la
politique budgétaire interventionniste.
La politique budgétaire libérale : Elle est relative aux économistes libéraux qui prônent un
minimum d’intervention de l’Etat dans l’activité économique avec un objectif d’équilibre
entre les recettes et les dépenses de l’Etat. Pour Adam Smith, l’augmentation des dépenses
publiques et des déficits entraîne une baisse de la demande privée. C'est l’effet d’éviction
qui est un phénomène économique conduisant l’activité du secteur public à supplanter celle
du secteur privé.
Il faut signaler qu’en économie ouverte, la politique budgétaire a des limites : la hausse des
importations limite l’effet du multiplicateur et peut conduire à un déficit commercial et à la
dépréciation monétaire.
Le budget de l’Etat est constitué d’un ensemble de comptes décrivant pour une année
civile toutes les ressources et toutes les charges de l’Etat. Sa structure révèle les choix de
priorités économiques. Le budget de l’Etat peut être excédentaire ou déficitaire ;
RECETTES DEPENSES
CONCLUSION
Le rôle de l’Etat dans l’économie comme nous venons de le voir, a connu une évolution
dans le temps et la politique budgétaire a gagné de plus en plus les économies du monde
contemporain. Il est à noter que malgré la libéralisation de l’économie à laquelle nous assistons
de nos jours, une place non moins importante demeure accordée à la politique économique et
le budget des Etats ne cesse de grandir.
CHAPITRE 7 : PRIX ET REVENUS
Offreurs
L’atomicité : acheteurs et vendeurs sont nombreux au point où nul ne peut à lui seul
influencer les prix.
L’homogénéité : Les produits échangés sont identiques et substituables (ils
permettent de satisfaire un même besoin) les uns les autres.
La libre entrée sur le marché (fluidité): il n’existe aucune entrave, aucune barrière
à l’entrée de nouvelles entreprises.
Remarque :
En situation de concurrence pure et parfaite, le prix d’un bien est déterminé par la
rencontre de l’offre et de la demande. Le prix d’équilibre est donc le prix qui égalise les offres
et les demandes sur un marché.
Illustration
Prix
Courbe de demande Courbe d’offre
Prix d’équilibre
3°/ L’inflation
a- Définition et mesure
Prix
to t1 t2 t3 t4 Périodes
L’INSEE calcule la hausse des prix à partir de 296 produits de consommation (panier
de la ménagère) et sort l’indice de prix à la consommation.
On distingue :
L’inflation par la monnaie : La hausse des prix est le résultat d’une création excessive
de monnaie.
L’inflation par les coûts : C’est la hausse des prix liée à l’accroissement des coûts de
production des entreprises. Une particularité en est l’inflation importée.
L’inflation par la demande : C’est la hausse des prix liée à un déséquilibre entre
l’importance de la demande et la faiblesse de l’offre des produits.
L’inflation budgétaire : résulte d’une décision de l’Etat d’augmenter les salaires des
fonctionnaires et de baisser les impôts.
L’inflation par les structures économiques et sociales : Elle résulte des rapports de
force sur les marchés, entravant la libre fixation du prix d’équilibre (monopole, pouvoir
des syndicats…).
Des effets positifs tels que l’allégement de la dette des débiteurs, le profit des
bénéficiaires des revenus indexés sur l’inflation
Des effets négatifs tels que la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs,
l’appauvrissement de toute l’économie, les déséquilibres avec l’étranger,
l’appauvrissement des créanciers et des épargnants.
Les politiques de lutte contre l’inflation s’attaquent aux causes du mal. Mais les causes
sont si complexes que trois ordres de politiques sont généralement menés :
Lorsque l’inflation résulte d’un excès de la demande par rapport à l’offre globale, les
premières politiques consistent en des actions de réglage ou de limitation de la demande
globale, soit par une politique monétaire, soit par une politique budgétaire, soit par une
combinaison des deux. Mais ces politiques peuvent être inefficaces du fait des anticipations et
des comportements subséquents de groupes sociaux.
Elles consistent en des mesures permettant de réduire les coûts grâce à l’amélioration
de l’efficience productive. Elles consistent aussi en des mesures permettant de faciliter la
reconversion des entreprises sur les entreprises en déclin. Ces actions doivent s’exercer aussi
bien sur les entreprises que sur la main d’œuvre.
La politique de régularisation des revenus
La politique des revenus vise à définir et à faire respecter les conditions d’évolution
des revenus compatibles avec une croissance équilibrée et assumant une plus grande justice
sociale. La masse de revenus doit donc progresser parallèlement au produit réel afin que le
niveau des prix reste stable.
Le revenu d’un agent économique est l’ensemble des ressources qui lui sont octroyées
sans prélèvement sur son patrimoine. Il peut être primaire ou secondaire. Nous aborderons
respectivement ces revenus primaires et de transfert avec les particularités qu’ils présentent.
Ce sont les revenus qui rémunèrent les deux principaux facteurs de production (le travail
et le capital).
Ils sont constitués essentiellement de salaires, mais aussi de revenus non salariaux, tels
que ceux perçus par les personnes exerçant les professions libérales, les artisans, les industriels,
les commerçants ou les agriculteurs.
Les salaires
Keynes pense cependant qu’il est fallacieux de croire que le niveau des salaires est défini
par l’offre et la demande de travail. Il pense plutôt que ce sont les rapports de force entre les
groupes sociaux qui déterminent avec leur capacité de négociation et de pression, la répartition
des salaires.
Le salaire d’efficience quant à lui est un niveau de salaire supérieur au salaire d’équilibre
(celui déterminé par l’offre et la demande) qui assure à l’entreprise une hausse de la
productivité.
Plus récemment en 1975, Gary Becker expliqua à travers sa théorie du capital humain,
les différences de salaire par les différences dans les formations reçues par les individus.
Ce sont les revenus qui constituent le fruit d’un travail mais ne donnent pas lieu à un
revenu régulier comme le salaire. On distingue :
- Les revenus des professions libérales : professions médicales et paramédicales, professions
juridiques (avocats notaires, conseillers fiscaux ou juridiques…), les professions techniques
(architectes, ingénieurs-conseils…), les professions diverses (metteurs en scène, sportifs
professionnels…).
L’intérêt qui rémunère le placement d’argent sur un compte à terme, une obligation.
Ce sont les revenus financés par les cotisations (essentiellement) et par l’impôt et versé
aux assurés sociaux pour les couvrir contre les risques sociaux dont ils ne sont pas responsables
(maladie, vieillesse, accident de travail, …).
On en distingue deux :
- La structure des revenus la plus favorable à la croissance n’est pas celle où les revenus
sont les plus dispersés, mais celle où le maximum de la population se trouve dans la
zone de revenus moyens.
- La redistribution des revenus élevés vers les bas revenus peut aussi favoriser la
consommation et donc relancer l’économie et l’investissement.
La redistribution des revenus se fait des riches vers les pauvres d’une part à travers les
impôts et les prestations sociales et d’autre part des actifs vers les inactifs.
CONCLUSION
Marché, prix et revenus sont des notions très liés et des théories multiples existent sur
les liens qui existent entre eux. Particulièrement, il faut signaler que la redistribution des
revenus malgré sa contribution à la réduction des inégalités, ne peut conduire à un système où
serait absente toute inégalité.