Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
D’ÉCONOMIE
Filières Industrielles
support de cours
2022-2023
THÈME I : INTRODUCTION A LA
CONNAISSANCE ÉCONOMIQUE
Chapitre 1 : L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
INTRODUCTION
Le point de départ de l’activité économique réside dans certaines catégories de sentiments
tels que le désir de se nourrir, se loger, se vêtir, etc, que les humains éprouvent et qu’ils
s’efforcent de satisfaire par des moyens qu’ils chercheront dans leur environnement.
Cependant, en tant que matière d’enseignement, l’analyse économique est relativement
récente. En outre, Adam Smith (1723-1790) en publiant La Richesse des nations, en
1776, est considéré comme le pionnier de l’analyse économique moderne. L’étude de
l’économie suscite plusieurs interrogations dont celle-ci nous semble fondamentale :
pourquoi étudier l’économie ?
La réponse à cette interrogation suscite la quête permanente de la compréhension de
l’activité économique. En outre, comprendre le fondement de l’activité économique c’est
comprendre la nature, l’organisation et le fonctionnement de notre société.
L'activité économique représente l'ensemble des actions que doit accomplir la population
humaine afin de satisfaire ses besoins grâce à la production de biens et de services.
Les concepts de base de l’économie sont : les notions de besoin, de bien et d’utilité.
1) Notion de besoin
Le besoin est un sentiment de manque ou de privation ressenti par un individu (besoin
individuel) ou un groupe d’individus (besoin collectif).
Les besoins sont caractérisés par leur multiplicité et leur satiabilité et leur inter
dépendance.
La multiplicité désigne le fait qu’il est quasiment impossible de dresser une liste
exhaustive des besoins dans la mesure où il en existe plusieurs types (besoins primaires,
besoins secondaires).
Quant à la satiabilité, elle exprime le fait que l’intensité d’un besoin diminue au fur et à
mesure qu’il est satisfait : on dit que le besoin est satiable.
Par ailleurs, il peut exister des liens d’interdépendance entre des besoins : dans ce cas
on dit qu’ils sont complémentaires. L'interdépendance désigne le fait qu'il peut exister un
lien entre les besoins.
La variabilité
Les besoins peuvent etre classée selon leur nature ou selon leur champ d'application.
* Celon le champ d'application, on distingue les besoins individuels: ce sont des besoins
éprouvés ou exprimés spécifiquement par un individu.
Les besoins collectifs: ce sont les besoins exprimés par une ou plusieus personnes.
2) Notion de bien
Un bien est un moyen ou une ressource qui permet de satisfaire un besoin. Le bien est
« économique » s’il est issu du travail humain ou s’il est susceptible d’être
commercialisé. Le bien économique est dit rare ou limité. Il est à distinguer du bien
libre, qui est disponible en quantité illimitée et/ou qui s’obtient gratuitement et sans
travail humain (l’exemple de l’air).
Les différents types de biens:
Les biens économiques peuvent être classés selon plusieurs critères :
• Selon la durée
On distingue :
• Les biens non durables : ce sont des biens qui sont détruits ou qui disparaissent
par usage.
• Les biens semi-durables : ce sont des biens qui ont une durée d’utilisation
relativement courte.
• Les biens durables : ce sont des biens qui ont une durée de vie longue. Ils
représentent les biens d’équipement.
Exemple : les biens immobiliers, les biens mobiliers, etc.
• Selon la nécessité
On distingue :
• Les biens primaires : ce sont les biens de première nécessité ;
• Les biens secondaires : ce sont des biens nécessaires, mais pas indispensables.
• Les biens immatériels : ce sont des biens qu’on ne peut ni toucher, ni voir, ni
sentir, ni stocker. On les appelle communément « services ». Le service désigne
une activité humaine qui permet de satisfaire des besoins.
• Les biens substituables : ce sont des biens qui sont susceptibles de satisfaire un
même besoin. On les appelle des « substituts » ;
• La notion d’utilité
L’utilité est la satisfaction retirée ou attendue de la consommation d’un bien ou d’une
combinaison de biens.
Elle permet de classer ou d’hiérarchiser les biens offerts à la consommation. L’utilité
étant subjective, elle peut varier selon les individus et les circonstances. En théorie,
l’utilité est l’objet de toute activité économique.
Section 3 : LE PROBLÈME ÉCONOMIQUE
La rareté constitue le problème fondamental en économie, c’est à dire le fondement de
l’économie. Elle désigne le fait qu’une ressource n’est pas disponible à volonté ou à
satiété. Elle implique trois questions fondamentales qui constituent des problèmes
majeurs que toute société s’attèle à résoudre à savoir :
• Que ou quoi produire ? C'est-à-dire quels biens faut-il produire et en quelles
quantités ? En d’autres termes, lesquels des multiples biens et services doit-on
choisir de produire et dans quelles proportions ?
• Pour qui produire ? C'est-à-dire pour qui ces biens doivent-ils être produits ? En
d’autres termes, qui doit être habilité à profiter des biens et services proposés par
l’appareil productif ?
• L’analyse microéconomique
C’est la démarche de l’analyse économique qui s’intéresse aux comportements des agents
économiques, notamment des entreprises en tant que producteurs et des ménages en tant
que consommateurs.
Remarque : il existe une démarche intermédiaire entre la macroéconomie et la
microéconomie, qui étudie des groupes dont le pouvoir est assez important pour influer
sur l’économie nationale : il s’agit de la mésoéconomie.
CONCLUSION
L’économie explique comment les hommes organisent leurs efforts pour mettre en œuvre
les ressources pour leur bien-être. Autrement dit, elle explique la façon dont les individus
affectent les ressources rares à la production des biens et services destinés à la
satisfaction des besoins illimités. Aussi, faut-il ajouter qu’une bonne partie de l’analyse
économique permet d’expliquer comment le marché et le prix permettent à la société de
résoudre trois grands problèmes fondamentaux à savoir : quoi produire ? Comment
produire et pour qui produire ?
• Le reste du monde
Appelé également « l'Extérieur », il désigne l'ensemble des acteurs étrangers qui
effectuent des échanges avec les acteurs économiques nationaux.
Il s'agit d'un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l'existence d'échanges de biens
et de services avec l'étranger.
Production de biens et
Sociétés non financières services marchands non Montant des ventes
financiers
Production de services
Sociétés financières d’intermédiation Fonds provenant des
financière et/ou engagements financiers
d’activités financières contractés
auxiliaires.
Production de services
Versements obligatoires
non marchands destinés à
effectués par les autres
Administrations la collectivité,
secteurs et reçus
publiques redistribution du revenu
directement ou
et des richesses
indirectement
nationales.
Production de services
Institutions sans but non marchands destinés à
Contributions volontaires
lucratif au service des des groupes particuliers
effectuées par les
ménages (partis de ménages et/ou
ménages, et
politiques, syndicats, production sans but
éventuellement, vente de
associations,…) lucratif, de services
services marchands.
marchands destinés aux
ménages.
Consommation de biens
et services, et en tant Rémunération des
qu’entrepreneur facteurs de production ;
Ménages (y compris les
individuel, production de transferts effectués par
entrepreneurs individuels)
biens et services les autres secteurs ;
marchands non produit des ventes.
financiers.
• Le circuit complexe
• Apports en capital ;
• Versements de dividendes.
• Flux entre les ménages et les administrations publiques
• Impôts et taxes ;
• Cotisations sociales ;
• Offre de travail.
• Traitements et salaires ;
• Prestations sociales.
• Impôts et taxes ;
• Cotisations sociales ;
• Subventions ;
• Remboursement ;
• Prestations sociales.
• Prêts ;
• Impôts et taxes ;
• Cotisations sociales.
• Revenus monétaires ;
• Transferts privés ;
• Transferts publics.
• Revenus monétaires ;
• Transferts privés ;
• Transferts publics.
CONCLUSION
Face à la diversité et à la multitude des actes émanant des agents qui prennent des
décisions de production et d'échange de biens et de services, il est indispensable d'avoir
une vue globale et synthétique de la vie économique. Tel est l'objet du circuit
économique, qui permet de décrire les relations essentielles entre la production des
richesses, leur répartition entre les agents et leur utilisation.
Chapitre 3 : L’ENTREPRISE
INTRODUCTION
L’entreprise est un agent économique dont l’activité principale est de produire des biens
ou des services destinés à être vendus sur le marché. C’est une unité technique qui
combine et transforme des facteurs de production en un ensemble de produits ou de
services selon un processus de production donné.
Cette conception rencontre au moins deux limites : elle masque le rôle de cellule socio-
économique de l’entreprise en ne tenant pas compte de ses aspects humains et sociaux.
De plus, elle ne tient pas compte du fait que l’entreprise est une organisation et que les
mécanismes de coordination et de prise de décision ont une grande importance.
• Une entité de répartition des revenus entre le personnel, l’État, les apporteurs de
capitaux et l’entreprise elle-même ;
• L’approche systémique
Cette conception conçoit l’entreprise comme un système, c’est à dire un ensemble
d’éléments différenciés, interdépendants et en interaction, agencés de façon structurée et
ordonnés en fonction d’un but.
• L’entreprise en tant que système
L’entreprise est un système car elle est structurée et composée d’éléments
interdépendants. L’entreprise dans son fonctionnement constitue :
• Un système organisé, car ses composants sont structurés en fonctions et
services ;
• Un système dirigé, car son fonctionnement repose sur des centres de décisions
autonomes.
• Un groupe social avec un réseau de relation qui assure l’interaction entre les
groupes de travail.
• Les sociétés d’économie mixte, dont les capitaux sont détenus par l’État et par des
capitalistes privés.
Quant aux entreprises commerciales privées, elles désignent les entreprises dont les
capitaux sont entièrement détenus par des personnes privées.
On distingue principalement les entreprises individuelles et les entreprises sociétaires.
• Les entreprises individuelles
Appelée aussi « entreprise sans personnalité juridique », l’entreprise individuelle est
soumise au pouvoir de direction et de décision d’une seule personne, le propriétaire.
Sur le plan juridique, l’entreprise est le prolongement de la personne du propriétaire,
c'est-à-dire qu’elle n’a pas d’existence distincte de celle de son propriétaire. Elle est donc
caractérisée par l’unicité ou l’unité du patrimoine.
• Les sociétés commerciales
La société est caractérisée par la distinction de son patrimoine de celui des individus qui
la créent. La société commerciale est une société dont la forme ou l'objet est commercial.
Les sociétés commerciales par la forme sont énumérées par l'AUSOC (la SNC, la SCS, la
SARL la S.A. et la S.A.S.), peu importe que l'activité de la société soit civile.
Une société est commerciale par son objet lorsqu'elle a une activité commerciale et
qu'elle n'accepte pas l'une des formes ci-dessus. Ce qui est très rare.
On distingue les sociétés de personnes, les sociétés par actions et la société intermédiaire.
• Les sociétés de personnes
On entend par société de personnes, la société fondée sur la considération de la personne.
Autrement dit, les associés ne font partie d'une société de personnes qu'en considération
des qualités de leurs coassociés (crédit, solvabilité, compétence).
Les associés d'une société de personnes sont responsables de toutes les dettes sociales, sur
tout leur patrimoine, c'est-à-dire ils ont la qualité de commerçant et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
On distingue généralement deux types de sociétés de personnes : la société en nom
collectif (SNC) et la société en commandite simple (SCS).
• Les sociétés par actions
C’est une société dans laquelle les qualités de la personne des associés ne sont pas prises
en considération et où seuls importent les capitaux apportés.
En conséquence, les droits sociaux dans les sociétés de capitaux sont des valeurs
mobilières, en principe librement négociables.
Les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence du montant de
leurs apports. Le type de sociétés de capitaux est la société par actions qui ne comprend
aujourd'hui que la société anonyme;
Elles sont généralement constituées pour réunir des capitaux importants. Elles sont
caractérisées par:
• La responsabilité limitée des associés ; ceux-ci ne sont responsables qu’à
concurrence du montant de leurs apports ;
• Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables, c'est-à-dire
librement cessibles à des tiers.
La seule forme de société de capitaux selon l’AUSOC est la société anonyme (SA).
• La société à responsabilité limitée (SARL)
La S.A.R.L. est une société constituée par une (S.A.R.L.- unipersonnelle) ou plusieurs
personnes qui ne supportent les dettes qu’à concurrence de leurs apports en échange
desquels elles reçoivent des parts sociales.
La S.A.R.L. est un type intermédiaire entre les sociétés de capitaux et les sociétés de
personnes. En effet, elle cumule pour le ou les associés les avantages de ces deux
formes :
• La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports ;
• Les titres remis aux associés sont des parts sociales qui peuvent être cédées avec
le consentement majoritaire des autres associés, ce qui évite l’introduction de tiers
inconnus dans la société.
CONCLUSION
L’entreprise est une communauté humaine dont la fonction principale est la production de
biens et services marchands.
Aujourd’hui, en plus de sa vision purement économique, l’entreprise doit favoriser la
motivation des travailleurs et l’esprit d’équipe en vue d’atteindre de façon efficiente les
objectifs escomptés.
THÈME II : LE FONCTIONNEMENT
DE L’ENTREPRISE
Chapitre 1 : L’ACTIVITÉ COMMERCIALE
INTRODUCTION
Initialement, l’activité commerciale est une activité d’échange de marchandises. Avec le
développement technologique, l’élargissement des marchés, l’exacerbation de la
concurrence, l’activité commerciale va considérablement évoluer, et va donner naissance
à des notions plus complexes telle que « le marketing » ou « la démarche mercatique ».
• La politique de produit
Le produit est un bien matériel ou un service offert par l’entreprise à ses clients
potentiels. Il doit être en adéquation avec les besoins des clients.
La politique de produit est l’ensemble des décisions relatives aux caractères
intrinsèques des produits élaborés par l’entreprise.
• Le cycle de vie du produit
C’est l’ensemble des phases que traverse un produit de sa conception (naissance) à sa
disparition (retrait) du marché.
Après sa conception, le produit doit traverser un cycle de vie commerciale qui comporte
quatre phases essentielles :
• La phase de lancement ou de démarrage : le chiffre d’affaires est faible et les
charges sont très élevées surtout à cause des campagnes publicitaires. Les profits
sont presque inexistants ;
• La gamme de produits
Une gamme de produits est une famille de produits conçus pour satisfaire un même
besoin ou ayant le même but ou des buts complémentaires.
Une gamme se caractérise par :
• Ses lignes : ensemble de produits variables autour d’un produit de base ;
Exercice d’application
Une entreprise X produit et vend trois (3) gammes de produits.
• La gamme A comporte 7 produits ;
• La gamme B comporte 5 produits ;
• Les cinq autres lignes restantes ne comportent qu’un seul produit chacune.
Travail à faire :
• Quelle est la largeur de la gamme C ?
• La marque
C’est un signe matériel distinctif permettant d’identifier les produits d’une entreprise.
Elle a pour rôle de :
• Véhiculer une image et de différencier le produit de l’entreprise de ceux de ses
concurrents ;
• Le conditionnement
C’est l’enveloppe matérielle permettant d’assurer dans les meilleures conditions la
sécurité, la manutention, la conservation, et le stockage des produits.
Il doit non seulement contenir le produit mais aussi faciliter son transport, favoriser sa
vente et également servir de support pour le positionnement et l’exposition.
Le conditionnement joue cinq rôles essentiels : un rôle attractif, informatif, de
conservation, de protection et un rôle de manutention.
• La politique de prix
• Définition
Le prix est la valeur monétaire ou marchande d’un bien.
La politique de prix est l’ensemble des mesures que prend l’entreprise pour fixer le prix
d’un bien. Elle a pour objectif de permettre à l’entreprise de tenir compte de ses
contraintes afin de fixer des prix raisonnables et convenables.
• S’aligner sur ses concurrents : dans ce cas, l’entreprise pratique le même prix
que ses concurrents ;
• Définitions
La distribution regroupe l’ensemble des opérations grâce auxquelles le produit est
acheminé de son lieu de production à son lieu de consommation.
Le réseau ou canal de distribution est l’ensemble des personnes physiques ou morales
qui concourent à la vente d’un produit depuis le producteur jusqu’au consommateur.
Le circuit de distribution est le chemin suivi par le produit depuis le fabricant jusqu’au
consommateur final.
• La politique de communication
• La communication commerciale
Elle est constituée de l’ensemble des informations émises par l’entreprise à l’intention
des clients afin de leur faire connaitre son identité, ses marques et de les convaincre
d’acheter ses produits. Elle utilise comme moyen :
• La publicité : Technique de communication dont l'objectif est de modifier
l'attitude et/ou le comportement des consommateurs à l'égard d'un produit. On dit
alors qu'elle cherche à " attirer " le consommateur vers le produit. Elle est
unilatérale car elle porte généralement sur une marque ou un produit,
impersonnelle car elle s’adresse à un groupe de personnes et elle repose sur des
concepts comme la cible, le message et le support.
• La promotion des ventes : ensemble des techniques de stimulation des ventes
organisées autour d’une offre temporaire à destination du consommateur final ou
des distributeurs. Association à un produit d’un avantage temporaire destiné à
faciliter ou à stimuler son achat, son utilisation et/ou sa distribution. Les actions
ou techniques promotionnelles sont : la réduction des prix de vente, les soldes,
les jeux concours, les primes de fidélité,…
• La communication institutionnelle
C’est l’ensemble des actions dont le but est de développer une image favorable de
l’entreprise. Elle utilise comme moyen :
• Les relations publiques : elles regroupent l’ensemble des techniques et actions
permettant de gérer la réputation d’une entreprise ou d’une marque auprès du
public.
• Le sponsoring ou parrainage désigne un soutien financier ou matériel apporté à
un évènement par une entreprise dans l'optique commerciale d'accroître sa
notoriété et éventuellement d'améliorer son image.
• Le mécénat : c’est un soutien financier ou matériel apporté par une entreprise ou
un particulier à une action ou activité d’intérêt général (culture, recherche,
humanitaire...) dans un but apparemment désintéressé, mais profite pour se créer
une image de bienfaitrice.
Le mécénat se distingue généralement du sponsoring ou parrainage par la nature des
actions soutenues et par le fait qu’il n’y a normalement pas de contreparties
contractuelles publicitaires au soutien du mécène.
CONCLUSION
Le but de l'entreprise consistait à fabriquer des produits (optique production ou
pilotage par amont) et à les vendre en vue de faire du profit.
Aujourd'hui, l'optique marketing impose à l'entreprise un but différent : celui de
maximiser son efficacité qui passe par la satisfaction des besoins de la clientèle.
Ainsi, toutes les stratégies mises en œuvre par l'entreprise doivent être orientées dans
ce sens.
Chapitre 2 : L’ACTIVITÉ PRODUCTIVE
INTRODUCTION
• Le capital technique
C’est l’ensemble des ressources matérielles immobilisées qui servent à produire.
La formation et/ou l’accumulation du capital désigne l’investissement.
On distingue :
• L’investissement matériel : c’est l’acquisition de biens de production durables.
Il peut se présenter sous forme d’investissement :
• de remplacement qui consiste à remplacer les équipements usés ;
• de capacité qui consiste à augmenter la capacité de production ;
• de productivité, qui consiste à remplacer les équipements existant par des
équipements plus performants ;
• de substitution du capital au travail : c’est le remplacement de l’homme
par la machine.
• Selon la destination
On distingue :
• La production sur commande : c’est la production qui ne démarre que lorsqu’un
client a passé commande ;
• La production sur stocks : c’est la production qui est stockée pour anticiper la
demande des consommateurs. Ce mode de production permet de réduire les délais
de livraison.
Remarque : Certaines entreprises stockent des produits semi-finis et achèvent leur
assemblage à la commande.
CONCLUSION
La fonction production a pour rôle de gérer les différentes étapes du cycle de production.
Elle doit donc optimiser le processus de fabrication en termes de délais, de qualité, de
flexibilité, tout en minimisant les coûts.
Ces enjeux conditionnent la performance, la compétitivité et la notoriété de l’entreprise.
• La formation professionnelle
La formation professionnelle est le processus d'apprentissage qui permet à un individu
d'acquérir le savoir et le savoir-faire (compétences et l'expérience) nécessaires à l'exercice
d'un métier ou d'une activité professionnelle.
La formation professionnelle continue permet, une fois entré dans la vie active, de
continuer à se former pour acquérir de nouvelles compétences, de nouvelles techniques,
et ainsi envisager une promotion sociale ou un changement de métier.
• La détermination d’une politique de rémunération
La politique de rémunération peut être définie comme l’ensemble des règles et des
critères qui permettent de fixer et de faire évoluer les formes et les niveaux de
rémunération individuels et collectifs pour répondre aux enjeux stratégiques d’attraction,
de motivation, de reconnaissance et de rétention des ressources humaines de l’entreprise.
Globalement, on distingue trois modes de rémunérations que sont :
• La rémunération au temps ;
• La rémunération mixte ;
• La rémunération au rendement.
• La gestion des rapports sociaux
La gestion des rapports sociaux consiste à établir un dialogue social dans l’entreprise
entre l’employeur et les instances de représentation du personnel (les délégués du
personnel ; le comité d’entreprise ; le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de
travail, et les sections syndicales). Elle vise à prévenir les conflits dans l’entreprise et à
contenir voire à faire disparaître les problèmes qui peuvent avoir des incidences sur le
fonctionnement de l’entreprise.
Section 2 : LES FACTEURS D’ÉVOLUTION DE LA FONCTION
Trois principaux facteurs ont favorisé l’évolution de la fonction personnel.
• Les facteurs techniques
Ce sont principalement :
• Le progrès technique, qui a favorisé l’utilisation de machines pour la réalisation
de programmes de travail c'est-à-dire l’automatisation. L’automatisation
désigne l’exécution et le contrôle de tâches techniques par des machines sans qu’il
y ait d’intervention humaine.
• Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), qui
ont amélioré la rapidité de la mécanisation et le processus même de création, c'est-
à-dire l’automation. L’automation désigne l’ensemble des techniques de pointe
utilisant les systèmes électroniques automatiques.
• La capacité de prendre des décisions plus performantes car les décideurs sont plus
près des problèmes.
On note par ailleurs plusieurs modalités de la décentralisation :
Remarque :
• Il peut arriver par ailleurs que le chef laisse les subordonnés décider des actions à
entreprendre : on parle de « laisser - faire ».
CONCLUSION
La décision est un choix effectué pour faire face à une situation. En fonction de leur
nature et de leur objet, les décisions n’ont pas la même incidence sur le fonctionnement
d’une organisation. Pour un meilleur pilotage de l’organisation, il convient de répartir le
pouvoir de décision et d’associer les salariés à la prise de décision.