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S1:

Cours de l’introduction à
l’économie

Mr EL FAKIR/ FSJES AM

1
Plan du cours

Chapitre 1 : La science économique.


Section 1 : La définition de la science économique.
Section 2 : Les notions de besoins et de biens.
Section 3 : La méthode scientifique.
Chapitre 2 : L’activité économique.
Section 1 : Les agents économiques.
Section 2 : Les fonctions économiques
Section 3 : Les marchés économiques.
Section 4 : Le circuit économique.
Chapitre 3 : Les courants de la pensée économique.
Section 1 : Le courant libéral (les classiques et néoclassiques)
Section 2 : Le courant Marxiste.
Section 3 : Le courant Keynésien. 2
Introduction
- Les besoins illimités et les ressources limités obligent l’homme
à pratiquer de l’économie.
- L’économie aide l’homme à satisfaire ses besoins illimités en
utilisant ses ressources rares.
- On peut lier la naissance de la science économique à
l’apparition de la vie organisée en société.
- Les problèmes auxquels sont confrontés les individus organisés
en famille ou en société, comportent toujours une dimension
économique,
- L’objectif de ce cours de l’économie générale est d’initier les
nouveaux étudiants à cette science en exposant les notions de
base pour les aider à bien débuter leur cursus en économie
3
Chapitre 1 :
La science économique

4
Section 1 : Définition de la science économique

• Étymologiquement , le terme « économie » provient


du terme grec « oikosnomos » qui est composé de
deux mots : oikos qui signifie maison et nomos qui
veut dire règle ou loi.
• Au 17eme siècle, on a ajouté le mot « politique »,
l’économie devient ainsi économie politique, c’est-à-
dire la gestion des affaires de la ville.
• Aujourd’hui on parle de la science économique, les
sciences économiques, l’économie politique,
l’économie et l’analyse économique. Ces termes
signifient la même chose.
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Nous présentons dans ce cours 4 définitions synthétiques de la
science économique:
- Définition N° 1 : « l’économie est définie comme la
science de l’administration des ressources rares »
(R.Barre.1997).
 Cette définition met l’accent sur la notion de la rareté.
- Définition N° 2 : «l’économie est la science qui étudie le
comportement humains en tant que relation entre fins et
moyens rares à usage alternatif » ( L.Robbins. 1947).
 Cette définition met l’accent sur la notion du choix.
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- Définition N° 3 « l’économie est l’étude des rapports
sociaux qui s’établissent entre les hommes ou entre les
sociétés elle-même à l’occasion de la lutte pour la
production des moyens de subsistance qui sont au
centre de la vie économique » ( A.Trachen. 1993).
 Cette définition met l’accent sur la dimension sociale
de la science économique.

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Définition 4 : «l’économie politique est l’étude des
mécanismes de production, d’échange, de
consommation dans une structure sociale donnée… »
( A. Trachen. 1993).

Cette définition met en évidence les trois facettes de


l’activité économique à savoir la formation des biens
(production) leur circulation (échange) et leur disparition
( consommation ).

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Section 2 : la notion de besoin et de bien.
L’économie a pour objectif d’étudier comment les besoins
illimités sont satisfaits à partir des biens limités.
1) La notion du besoin.
a) Définition :
Un besoin est un sentiment de manque qui doit être satisfait
au moyen d’effort. Les besoins peuvent être :
b) Types de besoins:
- Physiologiques : ce sont les besoins qui sont relatifs au
corps humain tels que (par exemple) : manger, boire,
s’habiller etc…
- Sociaux : manger dans un restaurant réputé, avoir des
relations d’amitié etc.
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c) Caractéristiques des besoins.
Les besoins économiques présentent les
caractéristiques suivantes :
- La satiété : l’intensité d’un besoin diminue au
fur et à mesure qu’il est satisfait : au-delà d’une
certaine satisfaction, le besoin est saturé
complétement.
- La comparabilité : tout individu est capable
d’établir une hiérarchie dans l’intensité de ses
besoins et d’établir des priorités. Ainsi un
consommateur peut dire se loger c’est
prioritaire que voyager,
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d) l’évolution des besoins.
L’évolution des besoins est dans le temps et dans l’espace.
* L’évolution des besoins dans le temps est en fonction :
- Des mentalités.
- De l’innovation technologique.
- Des phénomènes de mode.
* L’évolution des besoins dans l’espace est fonction :
- Des croyances.
- Des catégories socioprofessionnelles.
- Du lieu d’habitation.

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e) Besoins individuels et besoins collectifs:

Les besoins peuvent être ressentis par un


individu. Dans ce cas on parle d’un besoin
individuels (exemple : se nourrir).

Par contre les besoins ressentis par un groupe


sont appelés besoins collectifs (Exemple:
l’exploitation des infrastructures).

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2) La notion de bien
a) Définition :
Un bien est tout produit permettant de satisfaire un besoin.
Ainsi pour écrire, on a besoin d’un stylo. Ce dernier est un
bien.
b) Caractéristiques:
Un bien est dit économique lorsqu’il répond aux
caractéristiques suivantes:
- L’utilité : c’est la capacité du bien à satisfaire un besoin.
- La disponibilité : c’est la possibilité de se procurer de ce
bien en tout temps.
- La rareté : c’est le caractère rare des ressources dont dispose
l’homme pour satisfaire ses besoins.
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c) Différentes types de biens:
–Biens de consommation et biens de production.
- Les biens de consommation, comme les aliments,
les vêtements sont des biens utilisés directement
pour satisfaire un besoin. Ils sont alors détruits par
l’usage.
- Les biens de production ou d’investissement sont
des biens utilisés pour produire d’autres biens.
Certains de ces biens sont détruits par le processus
de production (exemple : les matières premières,
l’énergie…). D’autres ne le sont pas, comme les
machines, les bâtiments.
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– Biens complémentaires et biens
substituables :
- Deux bien X et Y sont qualifiés biens
complémentaires lorsque on doit les utiliser
conjointement pour satisfaire un besoin (exemple :
le thé et le sucre, la voiture et le carburant).

- Deux biens sont dits substituables lorsque on peut


utiliser l’un des deux à la place de l’autre
(exemple : le poisson et la viande, le bus et le
taxi).
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–biens privés et biens collectifs.

-Un bien privé c’est un bien utilisé à titre


individuel pour satisfaire un besoin privé.

- Un bien collectif est un bien utilisé


collectivement par un groupe. C’est le cas des
hôpitaux, de la route, de l’université …

Un bien collectif permet donc de satisfaire


un besoin collectif.
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–biens matériels et biens
immatériels.
- Les biens matériels sont des produits
tangibles (exemple : nourriture,
vêtement ).
- Alors que les biens immatériels sont de
produits intangibles : c’est ce qu’on
appelle aussi les services.
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–Biens durables et bien non durables :

- Les biens durables sont des biens dont


l’utilisation peut s’étaler dans le temps
(exemple : les machines, l’immobilier, les
appareils électroménagers …).
- Les biens non durables sont des biens
détruits dès leur première utilisation
(exemple : bien alimentaires).

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3-Qu ’est-ce qu ’un marché ?
A l’origine
le marché désigne le lieu physique où s’ effectuent
les échanges
Le marché est le lieu de rencontre entre celui qui désire
acheter (demande) et celui qui désire vendre (offre)

L ’économie de marché suppose le respect de la


concurrence et du libre jeu du prix
a) Exemples de marchés

Le marché du travail

Le marché des biens et services

Les marchés financiers .


4-Qu ’est-ce qu ’un secteur ?
On utilise la notion de secteur pour désigner une partie des activités
économiques du pays

Secteur Primaire
Activités liées à la transformation du milieu naturel
Agriculture, pêche, activités forestières, activités extractives

Secteur secondaire
Activités liées à l ’industrie
Réalisation et transformation produits manufacturées, gros, demi-
demi-gros, détail
Secteur tertiaire
Activités liées aux services
Commerce, transport, gestion, ...
5-Type d ’organisation économique

On Connaît 2 Types d ’organisation économique

Economie décentralisée

Economie centralisée
Economie décentralisée

C ’est une économie de Marché

Le marché est constitué par des centres économiques reliés entre


eux par des réseaux d ’échange

C ’est une économie d ’entreprise


L ’entreprise est l ’unité économique de production qui assure la
liaison entre les marchés et les facteurs de production

C ’est une économie où l ’Etat exerce une intervention indirecte et


globale
L ’économie est seulement orientée.
Economie centralisée

C ’est une économie unipolaire

L’Etat est le seul centre de décision, le plan de l ’Etat


détermine les objectifs de l ’économie, les moyens, et la
période de leur réalisation

C ’est une économie d ’unité technique de production

L’Etat fixe à chaque unité un volume de production à


obtenir
Section 3: les niveaux d’analyse
économique
On distingue entre l’analyse microéconomique et l’analyse
macroéconomique :

La microéconomie: est la branche de l'économie qui analyse les comportements


des individus ou des entreprises et leurs choix en matière de la production, de la
consommation, de la fixation des prix et des revenus. La microéconomie est donc
l’outil d’analyse des décisions individuelle des agents économique (producteurs
ou consommateurs).
La macroéconomie: est l'approche théorique qui étudie l'économie à travers les
relations existantes entre les grands agrégats économiques, le revenu,
l’investissement, la consommation, le taux de chômage, l'inflation etc. La
macroéconomie constitue donc l'outil essentiel d'analyse des politiques
économiques des États ou des organisations internationales. Il s'agit d'expliquer
les mécanismes par lesquels sont produites les richesses à travers le cycle de la
production, de la consommation, et de la répartition des revenus au niveau
national.
25
Section 4: La méthode scientifique

•Comment les économistes raisonnent ?

•Comment produisent-ils les connaissances?

•Quelles sont les approches utilisées à cette


fin ?

Cette section essaie de trouver des réponses à


ces questions.
26
Les étapes de la méthode scientifique
1- La méthode de l’économie : L’économie est elle une « science »?
La science est une activité intellectuelle qui a pour objectif d'expliquer une réalité
donnée.

Il s'agit d'observer le phénomène économique à


L'observation étudier soit directement soit en se basant sur les
statistiques.
Simplification de Pour rendre une réalité plus compréhensible, on
la réalité (Abstraction) distingue entre aspects essentiels et aspects
secondaires.

Elaboration de lois En se basant sur un ensemble d'hypothèses,


(Hypothèses) l'économiste dégage les lois économiques .

Une science mais .... Une Science sociale


2- La démarche scientifique
Observation

Abstraction

Hypothèses
Modification
de la théorie

Processus de
déduction

Théorie
ou loi Théorie rejetée

Vérification
de la théorie Théorie validée
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3-Exemple

Le rôle du budget de l’Etat dans la croissance


économique du Maroc.

Pour traiter ce sujet, la démarche scientifique sera faite


en respectant les étapes suivantes :

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4-La démarche scientifique à suivre
On commence par la collecte des statistiques sur le budget (recettes et
1 dépenses) et sur l’évolution de la croissance économique au Maroc.

Après un effort d’abstraction, on constate qu’il existe des liens possibles


2 entre la croissance d’une part et les recettes et les dépenses de l’autre part.

Pour comprendre ces liens, on avance une hypothèse : les dépenses


3 publiques encouragent la consommation privée.

De cette hypothèse, On déduit une loi : L’augmentation des dépenses de


l’Etat permet de réaliser la croissance. De cette loi, on parvient à élaborer
4 une théorie de « l’Etat providence » selon laquelle toute intervention de
l’Etat est bénéfique pour l’économie.

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Après, on procède à la vérification de cette théorie sur le plan
empirique. Ceci à travers la construction d’un modèle
économétrique de croissance qui relie l’évolution de la croissance
à l’évolution des variables qui expliquent la croissance
(investissement, inflation, ouverture économique, dépense
publique, capital humain…). Les tests statistiques nous
permettent de mesurer la contribution de chaque facteur à la
5 croissance. Si ces tests montrent que les dépenses publiques
contribuent positivement à la croissance, on admet que la théorie
est valide puisqu’elle permet de comprendre le rôle de l’Etat dans
la croissance économique du Maroc. Si non les tests montrent le
contraire, on refait toute la démarche avec d’autres hypothèses,
lois et théories.

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5-Les éléments de la démarche scientifique en sciences
économiques

Chaque théorie économique comporte les éléments


suivants :
• Un ensemble de variables;

• Une ou plusieurs hypothèses;

• Un ensemble de théories ou lois que l’on veut vérifier à


l’aide d’un modèle.

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a) Les variables

Une variable est une grandeur pouvant prendre différentes


valeurs possibles (exemple : le prix, le taux de croissance,
inflation…). Il existe deux types variables :

– Les variables exogènes : Ce sont des variables qui proviennent de


l’extérieur du modèle. Généralement une variable exogène est considérée
comme une donnée, qui est relative à des périodes antérieures, qui résulte de la
décision des pouvoirs publics ou de l’environnement international (prix du
pétrole);

– les variables endogènes : Ce sont des variables expliquées dans le cadre


du modèle. Ils sont donc produites par le modèle lui-même. Exemple: dans le
cadre d’un modèle de croissance, le taux de croissance économique est une
variable endogène.

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b) Les hypothèses

Une hypothèse est un énoncé qui cherche à expliquer comment


deux variables sont liées entre elles.

Exemple : dans un modèle de croissance, la relation positive


entre l’investissement et la croissance est une hypothèse.

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c) Le modèle

Un modèle économique est une représentation


schématique de l’économie ou d’une partie de celle-
ci. Un modèle est donc un énoncé explicite de
définitions, d’hypothèses et de suppositions que l’on
utilise.

Le modèle est construit pour vérifier une théorie.

35
Chapitre2: l'activité économique

36
Introduction

L'activité économique représente l'ensemble


des actions que doit accomplir l’Homme afin
de satisfaire ses besoins grâce à la production
et à la consommation de biens et de services.
L’analyse de l’activité économique se fait à
travers l’étude des agents économiques, les
opérations économiques, les marchés et le
circuit économique.

37
Section1: les agents économiques
I-Définition de l’agent économique

 Un agent économique (appelé aussi unité institutionnelle ou acteur


économique) est une entité économique dotée de la capacité
autonome de posséder des actifs, de souscrire des engagements,
d’exercer des activités économiques et de réaliser des opérations
avec d’autres entités.

 L’agent économique est la cellule la plus élémentaire du secteur


institutionnel. Ce dernier englobe, par voie de conséquence,
l’ensemble des agents économiques ayant la même fonction
principale.

 L’agent économique est dit résident lorsque son centre d'intérêt


économique se trouve sur le territoire économique du pays.
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II-la notion du territoire économique

 Le territoire économique du pays est la zone géographique


administrée par les pouvoirs publics (administration centrale)
et à l’intérieur de laquelle, les personnes, les biens et les
capitaux circulent librement.
 Le territoire économique d’un pays est constitué par:
- Le territoire géographique du pays
- L’espace aérien national et les eaux territoriales;
- Les enclaves territoriales, c’est-à-dire les territoires
géographiques situés dans le reste du monde et utilisés, en
vertu de traités internationaux ou d’accords entre Etats, par les
administrations publiques du pays. Par exemple les
ambassades, consulats à l’étranger.

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III-Classification des agents économiques

Les agents économiques se répartissent en


cinq secteurs institutionnels :
• Les agents résidents qui sont :
• Les ménages.
• Les sociétés non financières (SNF);
• Les sociétés financières (SF);
• Les administrations publiques (APU);

• Un agent non résident qui est :


• L’extérieur.

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1) Les ménages
Définition:
Un ménage est une cellule sociale homogène
composée d’un ou de plusieurs individus qui vivent
sous le même toit et qui mettent en commun leur
revenu en vue de la consommation.
Activités des ménages:
Les ménages participent à l’activité économique en
fournissant le travail et/ou le capital. En contrepartie,
ils reçoivent un revenu sous forme de salaire,
d’intérêt ou de profit. Les revenus des ménages sont
utilisés à des fins de consommation. Le reste est
épargné sous forme de dépôt ou de thésaurisation.
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Classification:
Les ménages sont généralement classés par
rapport aux professions qu'ils exercent. Or
puisque chaque profession détermine la classe
sociale à laquelle on appartient, on préfère utilisés
le terme catégories socioprofessionnelles.

Remarque : les entrepreneurs individuels et les


institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLM) sont regroupés, pour des
raisons informationnelles, avec les ménages.
42
2) Les sociétés non financières
Définition:
L’entreprise (ou société non financière) est une unité économique qui
combine des facteurs de production en vue de produire des biens et
des services pour les vendre sur le marché afin de réaliser un
bénéfice.
Activités:
Les entreprises utilisent des facteurs de production pour produire des
biens et des services destinés à la vente. Le chiffre d'affaires réalisé
sera réparti à tous ceux qui ont participé au processus de production.
Ainsi, l'entreprise rémunère les salariés, paye les dettes des
fournisseurs, les intérêts bancaires, les impôts de l’Etat etc.

La différence entre le chiffre d'affaires et l'ensemble des charges


constitue un bénéfice. Ce dernier sera distribué sous forme de
dividendes aux actionnaires, ou réinvestit. Dans ce dernier cas on
parle d'autofinancement.
43
Catégories:

Plusieurs classifications peuvent être effectuées. Nous


allons-nous limiter à la classification juridique qui se
base sur la propriété du capital.
– Les entreprises privées : ce sont des entreprises qui
appartiennent à des particuliers;

– Les entreprises publiques : ce sont des entreprises qui


appartiennent à l’Etat;

– Les entreprises semi-publiques : c'est une association entre


le capital privé et le capital Etatique. On les appelle aussi
société d'économie mixte.
44
3) Les institutions financières
Définition:
Les institutions financières sont des entreprises de type
particulier, dans la mesure où elles ne jouent que sur le flux
financier. La fonction principale des institutions financières et
le financement de l'économie.
Activités:
Les opérations auxquelles se livrent ces unités se résument en:
• La réception de fonds, la gestion des moyens financiers et
l'octroi de crédits (activités de type bancaire);
• La collecte des primes et versements des prestations ou de
capitaux (assurances dommages et assurances vie);
• la collecte des cotisations et le paiement de retraite et de rente
(organismes de retraite).
45
Catégorie:
On peut distinguer entre cinq catégories :
 la banque centrale (au Maroc c’est Bank AL MAGHRIB) :
c'est l'institut d'émission ou la banque des banques. Sa fonction
principale réside dans l’instauration de la politique monétaire et le
contrôle du système bancaire marocain.
 Les banques commerciales ou établissements de crédit et
assimilés : Elles collectent l’épargne, octroient le crédit et mettent
à la disposition de leurs clientèle les moyens de paiement. On
peut citer:
 Les banques : Les banques sont des établissements à vocation universelle, étant
donné la gamme des opérations qu’elles peuvent effectuer. Ainsi, elles sont seules
habilitées à collecter des dépôts à vue ou à terme.
 Les sociétés de financement : A la différence des banques, les sociétés de
financement ne peuvent pas recevoir du public des fonds à vue ou à terme. De
même, elles financent leurs opérations de crédit en recourant, pour l'essentiel, à des
ressources internes (marché interbancaire).
 les établissements de crédit et assimilés: Sont regroupés dans cet ensemble les
établissements publics de crédit « la Caisse de Dépôts et de Gestion (CDG) ».
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Les autres intermédiaires financiers: Cette
catégorie regroupe les OPCVM et les sociétés de
bourse;
Les auxiliaires financiers : Société gestionnaire
de la Bourse des Valeurs, Groupements
professionnels, agents et courtiers de la bourse, le
CDVM;
Sociétés d'assurance et organismes de retraite:
Sociétés d’assurance : Organismes chargés de la
couverture des risques. Elles reçoivent des primes
d’assurances et payent des indemnités.
Organismes de retraite : Elles sont instituées dans le
but d’assurer des prestations de retraite ou d’invalidité à
des groupes déterminés de salariés et non-salariés.

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4) L’administration publique
Définition:
L’administration publique est un organisme qui accomplit des
tâches d’intérêt général sans but lucratif.
Activités:
Le secteur des administrations publiques comprend toutes les
unités institutionnelles dont la fonction principale consiste à
produire des biens et services non marchands destinés à la
consommation individuelle et collective et/ou à effectuer des
opérations de redistribution de revenu et de la richesse nationale.

Les ressources des administrations publiques proviennent


essentiellement de la fiscalité (impôts directs et indirects). Ces
ressources sont utilisées pour couvrir les dépenses de
fonctionnement (traitements des fonctionnaires, fournitures etc.)
et éventuellement les dépenses d'équipement et d’investissement
(construction de barrage, construction de routes, école etc.).
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Catégories:
Le secteur des administrations publiques regroupe ainsi toutes les
entités administratives situées sur le territoire économique
pouvant appartenir soit aux services des pouvoirs publics
centraux (législatif, judiciaire ou exécutif), soit aux pouvoirs
publics locaux, soit à des organes chargés des régimes de sécurité
sociale.

L’administration publique est composée de :


– Administration centrale : les ministères
– Administrations locales : collectivités locales, commissariat de police,
école publique, palais de justice etc.
– Administrations de sécurité sociale : unités dont l’activité principale est
de fournir des prestations de retraites. Ex Caisse Nationale de Sécurité
Sociale, Caisse Marocaine de Retraite, organismes Mutualistes (Les
sociétés mutualistes sont des groupements à but non lucratif dont l'objet
principal est de mener des actions de prévoyance sociale et de solidarité).

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5) L’extérieur

• L’extérieur ou le reste du monde (RDM) est un agent


économique particulier dans la mesure où il regroupe
l'ensemble des agents économiques non-résidents.

• Les agents économiques nationaux entretiennent


plusieurs relations avec l'extérieur comme les
exportations, les importateurs, les prêts en devise, les
investissements (IDE), les transferts des économies sur
salaires (transferts des MRE), les rapatriements des
revenus du capital (dividendes).

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Synthèse
Le tableau suivant résume l’activité de chaque agent
économique:

Agent économique Activité principale

Ménage Consommation de biens et services

Entreprise (INF) Production de biens et services

Institution financières Financement de l’économie

Administration publique Production de services non marchands

Extérieur Echange de biens et services avec l’économie nationale.

51
Section 2: les opérations économiques.
Les agents économiques participent à l'activité
économique en réalisant certaines opérations
économiques. On distingue généralement trois
grandes catégories d'opérations économiques :

– Les opérations sur les biens et services;


– Les opérations de répartition;
– Les opérations financières.

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I- Les opérations sur biens et services
Elles concernent l'ensemble des opérations ayant pour objectif
la création et l'utilisation des biens et services.
Parmi ces opérations, on distingue:
1-La production:
La production est définie comme une activité socialement
organisée des unités résidentes pour créer des biens et services,
échangés sur le marché, à partir des facteurs de production.
La science économique distingue entre deux types de
production:

– La production marchande: Il s'agit de la production que l'on


échange sur un marché à un prix au moins égale au coût de
production;

– La production non marchande: Elle correspond aux services


fournis par les administrations publiques gratuitement ou quasi
gratuitement.
53
2- La consommation:
La consommation correspond à l'opération
d'utilisation des biens et services dans l'objectif de
satisfaire aux besoins de l'Homme. La
consommation comporte la consommation
intermédiaire et la consommation finale:

– a) la consommation intermédiaire: Elle correspond à la


valeur des biens et services marchands consommés ou
détruits au cours d'un processus de production. On parle
aussi de la consommation productive. Il faut noter que la
consommation du capital fixe ne fait pas partie de la
consommation intermédiaire.
– b) la consommation finale : Elle représente la valeur
des biens et services utilisés pour la satisfaction des
besoins humains individuels et collectifs. La
consommation finale est le fait des ménages.
54
3- L'investissement
L'investissement peut prendre deux formes :
La formation brute du capital fixe (FBCF) et la
variation des stocks.
– La FBCF: est la valeur des biens durables acquis
par les unités de production pour être utilisés au
moins pendant une année dans le processus de
production.
– Les stocks: ils concernent tous les biens autre que
les équipements détenus par les unités de
production à un moment donnée pour être utilisés
ou vendus ultérieurement.

55
4- Les opérations avec l'extérieur
Ce sont les exportations et les importations de
biens et services:

Les exportations: sont des opérations par


lesquelles les résidents fournissent des biens et
services à des non résidents.

Les importations: sont des opérations par


lesquelles des non résidents fournissent des biens
et services à des résidents.

56
II-les opérations de répartition
Elles correspondent à la répartition de la valeur ajoutée
crée entre les agents qui ont participé à sa création.
Les opérations de répartition comprennent :

– La rémunération des salariés.


– Les revenus de propriétés (intérêts, rentes et dividendes).
– Les impôts liés à la production et à l’importation.
– Les subventions d’exploitation qui présentent des transferts
effectués par l'administration publique aux entreprises pour
les encourager à produire.
– Les opérations d'assurance : Elles comprennent les primes
versées par les assurés et les indemnités payées par les
entreprises d'assurance aux assurés.
57
III- Les opérations financières
Ces opérations sont relatives à la création, la collecte et la
mise en œuvre des moyens de financement nécessaires à
l'économie. Elles constituent la contrepartie de la plupart
des opérations sur les biens et services et des opérations de
répartitions.
Ces opérations financières couvrent:

– Les instruments de paiement (pièces, billets, chèques,…);


– Les instruments de placement (compte d'épargne, dépôts à
terme);
– Les instruments de financement (crédits);
– Les réserves techniques d'assurance: ce sont des réserves
constituées par les entreprises d'assurance pour faire face au
versement des indemnités.

58
Section 3 : Les marchés économiques
• Les agents économiques sont reliés entre eux
par des transactions qu’ils effectuent sur les
marchés.
• Le marché est un système d’échange où se
rencontrent l’offre (les vendeurs) et la
demande (les acheteurs).
• Il existe trois types de marché économiques:
– Marché de biens et services;
– Marché du travail;
– Marché des capitaux.
59
I- Le marché de biens et services
• Le marché de biens & services est le lieu
théorique ou se confrontent l’offre et la demande
de biens et services et où se fixent les prix des
produits en fonction des quantités échangées.
• La confrontation entre l’offre et la demande
permet de fixer un prix d’équilibre et une quantité
d’équilibre.
• Concrètement le marché des biens et services
représente un ensemble de marchés distincts. Il
englobe par exemple le marché des voitures, le
marché des chaussures, le marché du thé etc...
60
II-Le marché du travail
• Le marché du travail est le lieu théorique de la
rencontre de l’offre et de la demande du travail;
• L’offre du travail est faite par les ménages;
• La demande du travail provient des entreprises.
• La comparaison entre l’offre et la demande du
travail permet de distinguer trois situations :
– Offre du travail > demande du travail : dans ce cas on
parle du sous-emploi du facteur de travail ou du
chômage.
– Offre = demande : plein-emploi du facteur de travail.
– Offre < demande : sur- emploi du facteur de travail.
61
III-Les marchés des capitaux
• Le marché des capitaux est le marché où
l’offre de fonds est allouée aux agents qui
désirent emprunter. C’est la raison pour
laquelle ce marché est également appelé
« marché des fonds prêtables ».
• Sur ce marché se rencontrent les agents à
capacité de financement (souvent les ménages)
avec les agents à besoins de financement (les
entreprises et Etat) pour échanger les capitaux
entre eux.
62
Section 4 : le circuit économique

Le circuit économique est une représentation


simplifiée de l’activité économique qui permet
de décrire, au moyen des flux, les relations
essentielles entre les différents agents
économiques. Les flux représentent les
mouvements de biens et services et les
mouvements de monnaie entre les différents
agents économiques.

63
• Les ménages adressent leur demande de consommation
finale sur le marché de biens et services.
• Pour répondre à cette demande de consommation finale
émanant des ménages, il faut qui il ait une offre de biens
et services sur les marchés. C’est le rôle des entreprises
qui réalisent la production destinée à être vendue sur ces
marchés.
• Pour produire, ces entreprises doivent acheter des
machines (investissement) et consommer des biens et
services qui disparaissent dans le processus de
production (consommation intermédiaire). Elles se
procurent de ces biens et services sur les marchés des
biens et services. Les entreprises sont donc à la fois
offreuses et demandeuses sur ces marchée.

64
• Les entreprises ne peuvent produire sans mobiliser
un autre élément indispensable : le travail. Elles
s’adressent alors au marché du travail. Leur
demande est satisfaite par l’offre du travail qui
provient des ménages.
• L’activité des ménages et des entreprises génère des
revenus qui sont en partie prélevés par les
administrations publiques. Les prélèvements
obligatoires effectués par les administrations
publiques servent à financer la distribution de
revenus de transfert aux ménages (salaires des
fonctionnaires, pensions de retraite...) et la
production de biens et services non marchands à
tous les agents économiques.
65
• Les ménages et les entreprises peuvent augmenter leurs
dépenses en recourant aux services des sociétés financières qui
accordent des crédits à leurs clients. Ces crédits devront être
remboursés selon un échéancier prévu à l’avance et
moyennant le paiement d’intérêt sur le capital.

• Les ménages qui ne dépensent pas l’intégralité de leurs


revenus ont la possibilité de placer leur épargne auprès des
sociétés financières ou sur les marchés financiers(achat
d’actions et obligations).

• Les ménages ne sont pas les seuls à exploiter les possibilités


fournies par les marchés financiers. Les entreprises utilisent
aussi ce marché pour financer leurs investissements et pour
faire des placements. L’Etat utilise aussi le marché financier
pour financer son déficit budgétaire.

66
• En fin, l’économie est souvent largement
ouverte sur l’extérieur : le reste du monde. A
ce titre, de nombreux biens et services
transitent par les marchés mondiaux.
• Ce circuit économique est évidement loin
d’être complet. Biens d’autres relations
existent entre les agents économiques.
Toutefois, celles qui figurent dans cette section
sont les plus importantes.

67
Chapitre 3:
les courants de la pensée
économique

68
Introduction
La réalité économique a suscité l’intérêt des penseurs depuis
très longtemps. En effet, déjà dans l’antiquité on recense des
économistes comme Platon (427- 347 av. j-c), Aristote (384-
322 av.j-c). Beaucoup plus tard, au moyen âge, les penseurs
arabo-musulmans ont produit des réflexions économiques sur
certains phénomènes économiques (Al farabi, Ibn sina, Ibn
khaldoun…).

Cependant la science économique ne s’est construite qu’à


partir du 16 ème siècle avec la doctrine mercantiliste suivie par
les physiocrates au 18 ème siècle.

Dans ce cours, nous allons présenter une bref synthèse des


courants de la pensée économique à partir de l’école classique
jusqu’au courant keynésien.
69
Section1 : le courant libéral (les classiques et
les néoclassiques)

Le courant libéral pose comme fondement


légitime de toute société le respect de la liberté
individuelle. Selon ce courant, dans une
société libre, où les échanges se réalisent selon
le libre jeu de l’offre et de la demande, le
bien-être collectif est à son maximum.
Le courant libéral est formé par la pensée
classique et néoclassique.

70
I - La pensée classique
1) Les auteurs de l’école classique:

L’école classique regroupe un grand nombre


d’auteurs dont les principaux sont Adam Smith
(1723-1790), David Ricardo (1772-1823), Jean
Baptiste Say (1767-1832) Thomas Robert Malthus
(1766-1834).
Ces auteurs avaient des centres d’intérêt communs
comme la théorie de la valeur et des prix, la
théorie de la répartition, la théorie des crises et
l’évolution à long terme du système capitaliste.

71
2) Contexte du développement de l’école classique:
Les travaux de l’école classique ont vu le jour
dans un contexte caractérisé par beaucoup de
mutations, notamment en Angleterre :

• Au niveau démographique : doublement de la population


britannique entre 1750 et 1800.
• Au niveau agricole : l’emploi de nouvelles techniques et
de la cultures intensives.
• Au niveau industriel : mise en service de la machine à
vapeur.
• Au niveau de transport : Mise en service du chemin de fer
à partir de 1830.
• Au niveau des banques : Expansion du crédit qui finance
le chemin de fer.

72
3) les principaux domaines de la pensée classique:

L’école classique traite plusieurs aspects de


l’économie. Parmi ceux-ci, on trouve la théorie
de la valeur, la théorie de la répartition, la
théorie des crises et l’évolution du système
capitaliste.

73
3-1 : La théorie de la valeur.
La théorie de la valeur est l’ensemble des idées
relatives à la valeur économique d’un bien.

La valeur est l’une des notions auteur


desquelles se sont opposées les économistes.

Alors qu’est-ce que la valeur ?

74
Alors qu’est-ce que la valeur ?
Dans son ouvrage « Recherche sur la nature et les causes
de la richesse des nations » publié en 1776. A .Smith
distingué entre deux types de valeurs :

• la valeur d'usage d'une marchandise : chaque marchandise


est un objet utile, elle a donc une valeur d'usage.

• la valeur d'échange : une marchandise peut être échangée


ce qui permet d'obtenir d'autres marchandises. De ce faite
la marchandise a une valeur d'échange. Selon Smith, la
valeur d'échange d'une marchandise correspond à la
quantité du travail que cette marchandise peut acheter ou
commander. C’est-à-dire à la quantité de travail
commandé.
75
Alors qu’est-ce que la valeur ?
Pour Ricardo, auteur du « principe de l'économie
politique et de l'impôt » publié en 1817 distingue aussi
entre la valeur d'usage et la valeur d'échange:

La valeur d'usage: c'est l'utilité que représente le bien


pour l'individu.

Pour la valeur d'échange, Ricardo repose sa théorie sur


deux fondements : la rareté et la quantité du travail
nécessaire à la production du bien en question.

76
Alors qu’est-ce que la valeur ?
• Pour les biens non reproductibles (terre, œuvre
d’art) leur valeur est déterminé par leur rareté.

• Pour les biens reproductibles (c'est à dire


produits à partir d'un processus de production
utilisant le travail) la valeur est déterminée par
la quantité du travail nécessaire à la production
de ces biens. C'est à dire à la valeur du travail
incorporé.
77
3-2 : la théorie de la répartition:

La théorie de la répartition distingue trois


grandes catégories de revenu:

• la rente
• le salaire
• le profit

78
a) La rente
• Elle représente la partie du produit de la terre que
l'on paie au propriétaire pour avoir le droit
d'exploiter sa terre.
• Comment évolue la rente dans le produit global ?
• Dans tout pays la terre est limitée en quantité et en
qualité. Avec l'accroissement de la population, le
pays est obligé de cultiver plus de sols et donc
d'exploiter des terres de moins en moins fertiles.
Ceci dit que les producteurs agricoles doivent payer
davantage de rentes pour les propriétaires : la part
de la rente dans le produit augmente.
79
b) Le salaire
• Le salaire est le prix du travail, c'est donc la
rémunération du facteur travail.
• Selon Ricardo, le travail à un double prix: un prix naturel
et un prix courant.
– le prix naturel du travail est celui qui fournit aux ouvriers les
moyens de subsistance pour vivre. Ce prix naturel varie dans
le temps et dans l'espace.
– le prix courant ou le prix du marché est celui que reçoit le
travailleur et qui est déterminé par la situation de l'offre et de
la demande.

Ricardo estime que le prix naturel aura tendance à se


rapprocher du prix courant du travail. De plus lorsque la
population se double, il aura une forte demande sur les
denrées alimentaires qui fait augmenter les salaires.
80
c) Le profit

Le profit est la fraction du produit qui


rémunère le capital. C'est donc la partie de la
richesse captée par les capitalistes. Le profit
est un revenu résiduel: c'est ce qui reste du
produit de la terre une fois payé les salaires et
les rentes.

81
3-3) l'évolution du système capitaliste (loi de crise)
• La prise en compte des trois types de revenus a permis à
Ricardo d'expliquer l'évolution à long terme de
l'économie et de la société de son temps.
• Selon Ricardo le système capitaliste converge vers un
état stationnaire: en effet la part de la rente s'accroit
avec l'accroissement de la population. De même les
salaires augmentent à cause de la hausse des prix des
produits de subsistance. Il en résulte que le profit, qui
constitue un revenu résiduel, baisse. Cette diminution du
profit limite la capacité d'expansion du système.
• A la limite, le taux de profit s'annule et la totalité du
produit est transformé en rente et salaire. Les capitalistes
ne sont plus motivés à investir et on débouche alors sur
un état stationnaire.
82
• La baisse du taux de profit (conduisant à l'état
stationnaire), c’est autrement le résultat de la loi des
rendements décroissants. Cette loi stipule que lorsqu’on
applique un nombre croissant de travailleurs à une surface
de terre donnée sans changer la méthode de culture, la
production totale obtenue augmente moins vite que le
nombre de travailleurs.
• Lorsque les rendements sont décroissants, le coût de
production sont croissants ce qui réduit les profits.
• Les classiques recommandent l’utilisation du progrès
technique et le commerce internationale pour combattre la
baisse du taux de profit échapper à l’état stationnaire.
• Le progrès technique permet d’éviter les rendements
décroissants alors que le commerce international permet
d’importer de l’extérieur les produis alimentaires devenus
chères localement.
83
3-4) Loi de population.
• La loi de la population est due à Thomas Robert Malthus (
1766-1834)
• Malthus a passé une grande partie de sa vie pendant la
période de la guerre notamment lors des violences en
Irlande.
• Sa fonction de pasteur lui a faisait découvrir les rêves
cachés de la misère et de la pauvreté.
• Malthus est célèbre par son « principe de la population »
• Selon cette loi :
- la population s’accroit en progression géométrique.
- la production des ressources alimentaires s’accroit
en progression arithmétique.
• A défaut de tout frein de la population, la production des
ressources, qui se heurte à la loi des rendements
décroissants se révèle incapable de suivre l’évolution de la
population. 84
• face à ce déséquilibre , Malthus a proposé des mesures
radicales en vue d’assurer l’équilibre naturel.
• Selon Malthus tout excès de la population doit se
résoudre par des mesure catastrophiques et inhumaines
( les guerres ; famines; épidémies; ) et préventives ( le retard
du mariage et la chasteté).
• Dans nos jours, on trouve encore des prolongement de la
théorie malthusienne dans certains politiques
économiques.
• Toute politique visant à freiner de manière volontaire la
croissance de la population est appelée « malthusienne ».
• La politique Chinoise de l’enfant unique est l’exemple le
plus connu.
• En conclusion, Malthus a enrichit la connaissance
économique en intégrant les faits sociaux ( la population)
dans l’analyse économique.
85
3-5) La loi des débouchés.
• La loi des débouchés est due à J.B Say ( 1767-1832) qui est considéré
comme l’économiste classique le plus optimiste.
• La loi des débouchés constitue le fondement du modèle macroéconomique
classique.
• Cette loi postule que la production permet de réaliser l’équilibre sur le
marché des biens et services puisque la production ( offre globale ) crée sa
propre demande. Ceci parce que :
- l’offre globale ( production ) permet de générer une distribution des
revenus qui sont soit consommés ou épargnés.
- L’épargne se transformant en investissement, elle constitue aussi une
demande donc il y a forcement égalité entre l’offre et la demande.
• Ainsi toute production supplémentaire générera un flux de revenu de même
valeur qui reviendra aux producteurs sous forme de demande.
• Selon la loi de Say les crises de surproduction sont impossibles.

86
I - La pensée néoclassique.
• L’école néoclassique (ou néolibérale) naît de la
révolution marginaliste dans les années 1870.
Elle devient la principale école de pensée
jusqu’à la crise de 1929 et l’avènement du
Keynésianisme. Elle redevient dominante
après la crise des années 1970.
• La pensée néoclassique est un prolongement
de la pensée classique (défenseurs du
libéralisme économique).

87
1) Les écoles marginalistes
Principalement, trois écoles ont contribué à
l’émergence et au développement de la pensée
néoclassique :

- L’école Autrichienne
- L’école de Lausanne
- L’école de Cambridge

88
1-1) L’école Autrichienne :

• Les principaux auteurs de cette école sont :


Karl Menger (1840-1921), Böhm Bawerk
(1881-1914) et Von Wieser (1851-1926).

• Menger, chef file de cette école, s’est intéressé


à la théorie de la valeur. Elle est déterminée
par l’importance qu’accorde le consommateur
à la marchandise.

89
1-2) L’école de Lausanne

• Elle est représentée principalement par Léon


Walras (1834-1910).
• Walras s’est intéressé à la théorie de la valeur et
l’équilibre économique général. La valeur est
déterminée par deux éléments : la rareté et
l’utilité. Cette dernière est procurée par la
consommation de la dernière unité (l’utilité
marginale).
• Quant à l’équilibre général, Walras estime que les
équilibres partiels (sur des marchés distincts)
aboutissent à l’équilibre général.

90
1-3) L’école de Cambridge

• Stanley Jevons (1835-1882) et Alfred Marshall (1842-


1924) constituent les principaux représentants de cette
école. Jevons a critiqué la théorie de la valeur des
classiques et de Marx qui veulent que la valeur est
déterminée par la quantité de travail incorporée dans
la marchandise. Pour cela, il donne l’exemple d’un
pêcheur qui, au lieu de sortir un poisson de l’eau sort
une perle. Peut-on considérer que la valeur de cette
perle c’est le temps consacré à la pêche d’un poisson ?
• Marshall a étudié les situations d’équilibre partiel qui,
selon lui, plus commode que l’équilibre général. Il s’agit
d’étudier l’équilibre d’un agent économique individuel
(consommateur ou producteur) ou d’un marché isolé.
91
2) Les principaux apports des néoclassiques :
Plusieurs nouveautés ont été découvert par les
néoclassiques. Il s’agit principalement de :

2-1 La valeur travail


Les néoclassiques sont en rupture avec la théorie de la
valeur-travail (la théorie objective de la valeur) défendue
par les classiques. Ainsi, pour eux, la valeur d’un bien est en
fonction de son utilité (la théorie subjective de la valeur : ce
sont les mécanismes psychologiques qui déterminent le
comportement du consommateur en fonction de l’utilité
qu’il attribue à la marchandise), ou plus exactement de son
utilité marginale.
En d’autres termes, la valeur d’un bien augmente avec sa
rareté.

92
2-2 Le calcul à la marge

• Il s’agit de déterminer la quantité de l’utilité que


procure au consommateur (au producteur) la
dernière unité du bien qu’il consomme ou la
productivité due à l’utilisation de la dernière
unité de facteur de production par le producteur.
Ce raisonnement de calcul a permis de dégager
des lois telles la loi de l’utilité marginale
décroissante, la loi de l’égalisation des utilités
marginales pondérées par leurs prix, la loi des
rendements marginaux décroissants et la loi de
l’égalisation des productivités marginales
pondérées par leurs prix.

93
2-3 Le modèle du marché : la notion d’équilibre et le marché de
CPP
• Ainsi, l’analyse néoclassique est basée sur un modèle de
référence du système des marchés : il s’agit du marché de
concurrence pure et parfaite (CPP). Dans ce marché, ce
sont les mécanismes de prix qui assurent l’équilibre sur
tous les marchés (biens et services et facteurs de
production). Les cinq critères qui définissent ce marché de
CPP sont :
• L’atomicité de l’offre et de la demande (aucun agent ne
peut agir sur le marché) ;
• L’homogénéité des produits (des produits standards) ;
• La libre entrée et sortie (absence de barrières à l’entrée (la
sortie)) ;
• La parfaite transparence de l’information (l’information est
disponible à tous) ;
• La parfaite mobilité des facteurs de production.

94
2-4 L’affirmation d’une vision individualiste et
rationaliste du problème économique.
• Le marginalisme fonde une théorie « néo »-classique au
travers de l’affirmation d’une vision relevant de ce que l’on
qualifie d’individualisme méthodologique (l’analyse porte
sur le comportement d’un seul individu soit le
consommateur ou le producteur): rien ne dépasse les
individus et il n’y a pas d’acteurs collectifs. Il n’y a pas de
référence, en particulier, aux classes sociales. Il n’y a que
des individus, tous identiques et marchands. Ces individus
sont confrontés à une rareté fondamentale à laquelle ils
font face de manière rationnelle : ils se définissent donc par
leur capacité à percevoir les opportunités et à choisir, de
manière à maximiser l’objectif qu’ils se fixent. Ce sont donc
des calculateurs rationnels.
• Au total cette « nouvelle microéconomie » fournit un
fondement alternatif à la macroéconomie classique.

95
Section 2 : le courant marxiste

Le marxisme est une analyse du système


capitaliste et de ses contradictions. Fondée par
Karl Marx (1818-1883) dont l’œuvre principale est
le capital publiée en 1867. Concentré ses analyses
aux critiques du capitalisme et des thèses
libérales, Marx considère que le capitalisme est
profondément un système injuste et inégalitaire,
à cause d’une répartition inégale de la richesse
entre les différentes classes et l’exploitation de la
classe des travailleurs par celle des capitalistes.

96
1) La valeur travail et la notion de plus value :
• S’inspirant de la pensée Ricardienne qui ramène la valeur
économique à la valeur travail (quantité du travail
incorporée dans la production du bien), Marx pense que le
capitaliste exploite le travailleur en lui enlèvent une plus
value (c’est le sur travail).Ainsi, on note :
• c :le capital constant (les machines, les bâtiments…) ;
• v : le capital variable (c’est la valeur de la force du travail, ou
du travail nécessaire, ou du travail payé) ;
• K : le capital qui est la sommation du capital constant et
variable (c+v) ;
• Pl : la plus value ou le surtravail ou le travail non payé ;
• c/v : la composition organique du capital ;
• Pl/(c+v) : le taux de profit.
• D’où pour Marx : la valeur économique = c + v + Pl

97
• Par conséquent, Marx considère la plus value, qui
traduit l’exploitation des capitalistes aux ouvriers,
résulte de la différence entre la valeur d’usage de la
force de travail (v + Pl : le travail total fourni par
l’ouvrier) et sa valeur d’échange (v : le salaire).
• Pour Marx, la logique du système capitaliste est la
recherche du profit pour l’accumulation du capital,
et l’essence du mode de production capitaliste
(MPC) est l’exploitation de la force de travail par le
capitaliste. Ce MPC est basé sur le cycle :
• Argent (A) – Marchandise (M) – Argent’ (A’) avec
A’>A.
98
Par ailleurs, Marx considère que la force de
travail (définie par l’ensemble des facultés
physiques et intellectuelles d’un individu) elle-
même est devenue une marchandise, qui a
une valeur comme toute autre marchandise.
Ainsi, l’exploitation s’explique par le fait que la
force de travail crée plus de valeur que celle
pour quoi elle est payée.

99
2) La dynamique du capitalisme :

Le mode de production capitaliste (MPC) est


caractérisé, selon Marx, par des contradictions
qui conduisent à terme, à sa disparition : le
chômage et la paupérisation ouvrière, la
baisse tendancielle du taux de profit et les
crises du capitalisme.

100
2-1) le chômage et l’appauvrissement ouvrière :

A long terme, le rapport c/v (la composition


organique du capital) augmente (car c
augmente plus rapidement que v) et exerce
une pression à la baisse sur les salaires
conduisant, ainsi, à un appauvrissement de la
classe ouvrière.

101
2-2 - la baisse tendancielle du taux de profit :

• A long terme, pour Marx, le profit tend vers zéro.


En effet :
• Le taux de profit = la plus value (Pl) / le capital (K)
= Pl / (c + v) = (Pl/v) /{(c+v)/v}
= (Pl/v) / {(c/v) +1}
• Pour Marx, le rapport c/v augmente plus vite que
le taux de plus value (Pl/v), ce qui résulte une
tendance à la baisse du taux de profit.

102
3 ) les crises du capitalisme :

Les crises résultent d’un double mécanisme :


en premier lieu, le blocage de l’accumulation
qui découle de la baisse du taux de profit et
en deuxième lieu, le problème des débouchés
qui résulte de la paupérisation et qui conduit à
la surproduction.

103
Finalement, contrairement aux prévisions de
Marx, le système capitaliste a pu dépasser toutes
les crises auxquelles il a été confronté. Toutefois,
la résistance du système repose sur :
• L’apparition des monopoles pour réduire la baisse
des profits ;
• L’intervention de l’Etat au secours du système ;
• L’exploitation des pays non capitalistes du tiers
monde.

104

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