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Macroéconomie I
Licence 1 SEG
Année académique
2022-2023
Introduction Générale : Définition de l’Economie
L’activité économique est aussi ancienne que les sociétésorganisées. Il faut
dire qu’elle précède l’économie en tant que science ou activité de réflexion. En
effet de tout le temps les sociétés humaines ont cherché à répondre à ces
questions :
Pour qui produire ? ou comment répartir ce qui est produit entre les
membres de la famille, de la société, des travailleurs, etc. ?
Ces trois interrogations forment comme on le verra dans les lignes qui suivent
le fondement de la science économique.
Etymologiquement, l’économie proviendrait du grec Oikonomos qui serait la
conjonction des termes Oikos (maison) et Nomos (Lois, règles). L’économie
était alors, dans l’antiquité grecque, domestique et portait sur les règles
d’administration de la maison ou du domaine. Elle consistait à l’étude de la
manière dont le chef de famille gère sa maison afin de satisfaire aux besoins
de ses différents membres (esclaves, enfants, epoux, etc.). Dans ce sens le
premier livred’économie connu a été écrit par le philosophe grec Xénophon.
Son propos était de décrire comment un chef de famille doit gérer son
domaine.
Le terme d’économie politique, relativement moins ancienne, révèle une
migration du domaine domestique (durant l’antiquité grecque) vers celui de la
cité. L’idée n’est plus alors l’administration de la maison par le chef de famille,
mais celle de la société toute entière par un souverain, c’est-à-dire l’Etat.
Aussi, il est présenté à la fin du premier chapitre une description brève des
grandes pensées de la science économique.
A la fin de ce cours, l’étudiant de devra être en mesure de :
Source : https://images.app.goo.gl/EWNBXNayNVkFtU4E9
Ainsi, les besoins sont illimités par nature. On a beau étalé la liste
de ses besoins dans un document, on ne saurait être exhaustif.
Ils sont insatiables dans la mesure où on ne peut les
satisfaire tous. Ce n’est pas en mangeant lorsque l’on a faim
qu’on peut se garantir de ne plus avoir faim, le reste de sa vie. Ils
sont relatifs et subjectifs, car tributaires de l’individu, du
contexte, du lieu et du temps.
La rareté
S’il y a un principe qui justifie l’existence de l’économique c’est
bien la rareté. Si les moyens n’étaient pas limités, ou si les
besoins n’étaient pas nombreux ou insatiables, il n’y aurait donc
pas de problème économique. Ainsi les moyens qui relèvent de
l’économie politique sont rares. Un objet sans utilité pour
Un bien libre est un l’homme (« dont personne n’a besoin ») ne donne lieu à aucune
bien disponible en décision humaine et ne saurait intervenir dans un problème de
abondance.
choix ; de même, un objet en abondance telle que tous les
L’air est un
besoins humains correspondants sont comblés jusqu’à la
bien libre ;
satiété, n’est pas « limité » par rapport à ses besoins ; dèslors,
Un bien économique
est un bien rare. la question de son affectation à tel ou tel usage ne se pose pas.
Pour ce type de biens, appelés biens libres, le calcul économique
et l’économiste sont inutiles. Un bien économique, en revanche,
est disponible en quantité limitée par rapport aux besoins à
satisfaire.
Remarquons qu’en économie la rareté ne renvoie pas
nécessairement à un faible degré d’abondance physique. La rareté
réfère plus au rapport entre le degré d’abondance du bien et
l’intensité du besoin éprouvé par les hommes à l’égard du bien. Le
principe de rareté articule alors la notion debesoins à celle de
biens.
Conception réelle de l’économie politique
Biens d’Investissement ou Il s’agit d’un bien qui est durable et qui fournit à
Biens d’équipement son acquéreur un revenu futur (le taxi du taximan,la
machine à coudre du tailleur).
Biens complémentaires
Une autre distinction des biens est faite sur la base des relations
L’imprimante
qu’ils ont entre eux ou sur la base des habitudes du
et l’encre ; consommateur. Les biens économiques peuvent être
L’automobile
et Le carburant complémentaires ou substituables. Les biens complémentaires
;
sont ceux pour lesquels l’utilisation conjointe est nécessaire à
Biens substituables
la satisfaction d’un besoin. Les biens sont dits substituables
Huile d’arachide
et huile d’olive lorsqu’ils peuvent satisfaire un même besoin indépendant.
Les activités économiques
La section précédente a expliqué l’intérêt de la rareté dans les
sciences économiques. C’est parce que les ressources sont rares
qu’il est nécessaire à l’Homme de fournir un effort physique,
mental ou financier pour les acquérir, donc de travailler. De ce
fait, toutes les activités humaines ont pour but de lutter contre
la rareté. Toutes les activités humaines sont donc d’un intérêt
central pour l’économie politique et elles méritent d’être
étudiées. Toutefois, dans le champ d’analyse économique
seulement un certain nombre d’opérations y sont retenues.
Celles-ci sont la rareté des biens et la recherche de satisfaction
des besoins. D’ailleurs, la plupart des activités humaines au
quotidien s’articulent autour de ces activités. Il s’agit de la
production, de la distribution (l’allocation) et de la
consommation.
En ce
La
première porte sur un jugement de fait et se préserve de donner
des jugements de valeurs. L’économiste dans cette optique se
contente de décrire le comportement et l’opérabilité des
systèmes économiques. La seconde approche quant à elle
analyse les comportements économiques et formule des
jugements de valeur en disant s’ils sont bons ou mauvais. A la
différence de l’approche positive, il est possible de faire des
prescriptions de lignes d’actions.
La méthode
déductive part de principes généraux dont l’exactitude a été
démontrée ou qui sont supposés exacts pour en tirer des
propositions nouvelles. A contrario, dans la méthode inductive
on part de l’observation des faits pour dégager des principes
généraux appelés lois économiques.
L’analyse
microéconomique porte sur l’étude du comportement des
agents économiques individuels (producteurs ou
consommateurs) et de leurs relations sur différents marchés où
s’échangent les produits et les facteurs de production. L’analyse
macroéconomique s’intéresse à l’étude des agrégats. C’est une
analyse holistique qui considère l’ensemble des entreprises ou
ménages, par exemple.
Au-delà ces
Cette introduction implique
une analyse statique ou dynamique, d’une part et une analyse
ex-ante ou ex-post, d’autre part. L’analyse est dite statique
lorsqu’elle est instantanée ou photographique. Le phénomène
économique est étudié à un instant t. Une analyse est statique
lorsqu’elle tient en compte le temps et se fonde sur l’évolution
du phénomène. Si l’analyse statique, par analogie, s’apparente
à la photographie, l’analyse dynamique serait plus proche d’un
film. L’analyse ex-ante étudie le phénomène en début de période
avant la réaction qu’il suscite ne se manifeste. Par contre,
l’analyse est ex-post lorsque l’étude du phénomène a lieu en fin
de période après le déroulement des réactions. L’analyse ex-
ante est prospective et l’analyse ex-post rétrospective.
En accord avec les classiques : libre échange, la loi William Stanley Jevons
L’analyse microéconomique
I. Le coût d’opportunité
Exercice d’application
Vous venez de gagner 15.000.000 frcs CFA avec 1XBET. Vous avez le choix
entre deux situations :
Acheter une voiture avec cet argent
Acheter des obligations de l’Etat du Sénégal avec un taux d’intérêt annuel
de 10%
Finalement, vous optez pour acheter une Voiture Chevrolet Equinox à
15.000.000 frcs CFA qui, de facto, entraine des frais d’entretien de 150.000
frcs CFA.
Calculez le coût d’opportunité de ce choix.
Solution
L’individu a deux choix :
a) Acheter une voiture
b) Acheter des obligations
En choisissant d’acheter une voiture (a), l’individu renonce aux avantages
de (b) et supporte les inconvénients de (a).
Les avantages de (b) sont la possibilité de percevoir des intérêts
annuels de :
10
15.000.000 ∗ 100 = 1500.000
Les inconvénients liés au choix de (a) se rapportent aux paiements
des frais d’entretiens de la voiture, soit 150.000 frcs CFA
le tableau montre que le rapport Q/L qui est le rendement moyen par unité
de travail ou la productivité moyenne du travail diminue lorsque la quantité
de travail augmente.
Le même constat est valable pour ce qui est de l’huile. Le rendement moyen
diminue au fur et à mesure qu’on augmente le facteur travail. La cause de
cette décroissance des rendements est qu’au fur et à mesure qu’on utilise
plus le facteur variable (le travail dans cet exemple), on utilise des quantités
moins importantes de l’autre facteur (ici le capital). La production totale
augmente alors de plus en plus en lentement.
Si on suppose qu’il y a une quantité fixe de facteur travail (L) par exemple
500 travailleurs. Alors on peut obtenir différentes combinaisons de
production avec cette quantité de facteurs.
L’aire en jaune est la zone des productions qui sont réalisables compte tenu
des facteurs de production disponibles (les 500 travailleurs dans cet
exemple). Cependant, les combinaisons de production qui se situent à ce
niveau sont inefficientes, bien que réalisables. Les combinaisons qui se
trouvent dans l’aire coloriée en bleu ne sont pas réalisables avec les facteurs
de production disponibles. Seules combinaisons qui se trouvent sur la ligne
en rouge sont à la fois réalisables et efficientes.
Exercice
Une Nation a une force de travail de 1200 unités. Elle peut produire deux biens : des pommes et des bananes.
Le besoin unitaire en travail pour la production de pommes est de 3 alors qu'il est de 2 pour la production
de bananes.
a) Faites le graphique de la frontière des possibilités de production pour cette nation.
b) Quel est le coût d'opportunité des pommes en termes de bananes ?
c) En l'absence d'échange, quel serait le prix des pommes en termes de bananes, pourquoi ?
Réponse :
a) La frontière des possibilités de production est une droite qui coupe l'axe représentant les pommes en
400 (1200/3) et l'axe représentant les bananes en 600 (1200/2).
Pommes
400
Bananes
600
b) Le coût d'opportunité des pommes en termes de bananes est 3/2. Il faut trois unités de travail pour
produire une pomme et seulement deux pour produire une banane. Si on renonce à produire une
pomme, on dégage trois unités de travail pouvant être allouées à la production d'une banane et demi.
c) La mobilité du travail assure un salaire équivalent dans chaque secteur de production. Suite à la
concurrence, le prix des biens est égal à leur coût de production. Dès lors, le prix relatif est égal au coût
relatif, c'est-à-dire (le salaire * nombre d'unités de travail requises pour produire une pomme)/(le
salaire * nombre d'unités de travail requises pour produire une banane). Puisque la mobilité du travail
assure des salaires équivalents parmi les secteurs de production, le prix relatif est égal au (nombre
d'unités de travail requises pour produire une pomme)/(nombre d'unités de travail requises pour
produire une banane), soit 3/2.
LE CHOIX DES NATIONS DANS LEURS SPECIALISATIONS
Supposons que l’éleveur et le fermier travaillent tous deux 8 heures par jour
et consacrent leur temps à la culture des pommes de terre, à l’élevage des
bovins, ou à une combinaison des deux. La figure ci-dessous présente les
quantités par heure que produit chacune des personnes. Le fermier peut
produire 1 kg de pommes de terre en 15 minutes et 1 kg de viande en 60
minutes. L’éleveur, qui a une productivité supérieure, arrive à produire 1 kg
de pommes de terre en 10 minutes et 1 kg de viande en 20 minutes. Les deux
dernières colonnes du tableau indiquent la quantité de pommes de terre ou
de viande que le fermier et l’éleveur peuvent produire dans une journée de
8 heures, s’ils consacrent tout leur temps à l’une des deux productions. Le
graphique b) de la figure montre les quantités de viande et de pommes de
terre que peut produire le fermier. S’il consacre 8 heures par jour à la culture
des pommes de terre, il en récolte 32 kg (mesuré sur l’axe horizontal), mais
il ne produit pas de viande. À l’inverse, s’il se consacre intégralement à
l’élevage, il produit alors 8 kg de viande (mesuré sur l’axe vertical), mais
aucune pomme de terre. En répartissant son temps également entre les deux
activités (4 heures pour chacune), il obtient 16 kg de pommes de terre et 4
kg de viande. Ces trois possibilités, et toutes celles qui sont intermédiaires,
sont illustrées sur ce graphique. La droite ainsi tracée représente la courbe
des possibilités de production du fermier. Comme nous l’avons expliqué au
chapitre 2, cette courbe montre toutes les combinaisons des biens qui
peuvent être produits par le fermier. Elle illustre l’un des dix principes
d’économie : les gens sont soumis à des arbitrages. Dans ce cas, l’arbitrage
concerne la production de viande et la production de pommes de terre. Vous
vous souvenez sans doute de la courbe des possibilités de production vue au
chapitre 2 et de sa forme arquée. Cette forme illustre le fait que le coût de
renonciation dépend de la quantité produite de chaque bien. Or, dans la
situation présente, la technologie de production du fermier pour les deux
biens en question lui permet de passer d’un bien à un autre, à un taux
constant. Lorsque le fermier prend une heure de moins à produire de la
viande et une heure de plus à produire des pommes de terre, il réduit sa
production de viande de 1 kg et augmente sa production de pommes de terre
de 4 kg, et ce, indépendamment de la quantité initialement produite. Voilà
pourquoi la courbe des possibilités de production est une droite. Le
graphique c) de la figure 3.1 illustre la courbe des possibilités de production
de l’éleveur. S’il consacre toute sa journée à cultiver des pommes de terre, il
en récoltera 48 kg, sans produire de viande. À l’inverse, s’il passe tout son
temps à l’élevage, il produira 24 kg de viande, sans récolter de pommes de
terre. S’il répartit son temps également entre ces deux activités (4 heures
pour chacune), il obtiendra 24 kg de pommes de terre et 12 kg de viande. La
courbe des possibilités de production de l’éleveur illustre, cette fois encore,
tous les résultats possibles. Si le fermier et l’éleveur décidaient de vivre en
autarcie au lieu de commercer, chacun consommerait ce qu’il a produit. Dans
ces conditions, la courbe des possibilités de production représenterait
également la courbe des possibilités de consommation. La figure 3.1 montre
les différentes combinaisons de bœuf et de pommes de terre qui peuvent
être produites et consommées par le fermier et par l’éleveur en l’absence
d’échanges. La courbe des possibilités de production a le mérite de décrire
les arbitrages que doit faire chacun de ces agriculteurs. Toutefois, elle ne
nous indique nullement ce qu’ils décideront effectivement de faire. Pour
comprendre leur choix, nous devons connaître leurs goûts. Supposons qu’ils
choisissent respectivement les combinaisons représentées par les points A
et B de la figure 3.1 : le fermier produit et consomme 16 kg de pommes de
terre et 4 kg de viande, tandis que l’éleveur produit et consomme 24 kg de
pommes de terre et 12 kg de viande.
Supposons deux pays : le Sénégal et le Mali qui produisent le coton et
l’arachide. Chaque pays dispose de 2000 agriculteurs qualifiés pour la
production de ces deux produits. Les capacités maximales de production du
Sénégal pour le coton et l’arachide sont de 400 et 900 tonnes,
respectivement. Celles du Mali sont estimées à 700 et 300 tonnes. La
question se pose alors de savoir est ce que le Sénégal doit produire les deux
biens ? Ou bien produire l’un et acheter l’autre du Mali ? Ces questions sont
également valables pour le Mali.
En fait, à l’instar des individus ou des entreprises, les pays sont également
confrontés au problème de choix notamment dans le domaine du commerce
international. Dans un monde où l’autarcie n’est plus possible les Nations
sont obligées de se rencontrer sur le marché pour vendre des biens qu’elles
produisent et acheter ceux qu’elles ne produisent pas. Comment, un pays,
devra-t-il alors choisir entre produire des drones ou les importer d’Israël
contre le pétrole dont il dispose en abondance ?
1200
Le coût absolu du Sénégal dans la production de l’arachide = = 1,33
900
1200
Le coût absolu du Sénégal dans la production du coton = =3
400
1200
Le coût absolu du Mali dans la production du coton = = 1,7
700
La théorie des avantages absolus d’Adam Smith est fondée sur les
différences de coûts de production, liée à des différences de productivité du
travail en fonction des pays et des secteurs concernés. Cette théorie
présente, cependant, un problème majeur qui est qu’elle ne vaut que si
chacun des pays concerné possède un avantage absolu dans au moins un
secteur. Si un pays ne possède pas d’avantage absolu, et que l’autre pays
possède au contraire un avantage absolu dans les deux secteurs, alors ce
second pays devrait se spécialiser dans les deux productions. Le problème
est que lepremier pays n’aurait rien à échanger contre les produits proposés
par le second pays ; par conséquent, chacun resterait en autarcie, et les gains
nés de l’échange disparaîtraient.
Ce problème sera résolu par David Ricardo qui va montrer que même si un
pays n’a pas d’avantage absolu, il a malgré tout intérêt à se spécialiser dans
une production en fonction de ses avantages comparatifs.
Pour déterminer l’avantage comparatif d’un pays on calcule son coût relatif.
Ce dernier est juste le rapport des coûts absolus, l’un des biens étant défini
comme le numéraire. Le numéraire est le bien en fonction duquel l’autre
bien est exprimé.
Par exemple, dans un pays A où est produit deux biens : le mil et le blé. Si on
considère le blé comme numéraire, le coût relatif se calcule de la manière
suivante :
Si le résultat est égal à un certain , le coût relatif est du mil est de 𝛾 tonnes de blé.
Pour illustrer sa théorie, nous allons partir d’une situation où l’un des deux pays ne possède pas d’avantage absolu :
Quantité d’heure de travail nécessaire à la production d’une unité de chacun des biens (indicateur de productivité du
travail)
Une unité de vin Une unité de drap Total
Angleterre 200 100 300
Portugal 50 50 100
a) Montrez que, dans cette situation, l’Angleterre ne possède pas d’avantage absolu.
Malgré tout, Ricardo montre que les deux pays vont être gagnants à se spécialiser. Il faut calculer leurs
avantages comparatifs, en calculant leur productivité relative interne.
Vin/Drap Drap/Vin
Angleterre 2
Portugal
b) « 2 » a été obtenu en rapportant la quantité de travail nécessaire à la production d’une unité de vin
en Angleterre à celle nécessaire à la production d’une unité de drap en Angleterre (200/100 = 2).
Remplissez les autres cases du tableau
En autarcie, les producteurs de drap échangent leur production contre du vin aux producteurs de vin, et
vice et versa. A priori, si, pour produire une unité de vin dans un pays, il faut deux fois plus d’heures de
travail que pour produire une unité de drap dans ce même pays, on peut donc échanger une unité de vin
contre deux unités de drap.
c) A partir du tableau, remplissez les trous manquant dans le texte suivant :
Dans le tableau ici présenté, une unité de vin s’échange contre …… unité de drap en Angleterre, alors que
la même unité de vin s’échange contre ……. unités de drap au Portugal. A l’inverse, une unité de drap
s’échange contre ……. unités de vin en Angleterre, et contre ….. unités de vin au Portugal.
A partir de là, chaque pays va se poser la question suivante : ai-je intérêt à me spécialiser et à échanger,
ou à rester en autarcie ? Et dans le cas où les pays se spécialisent, dans quelle production ont-ils intérêt à
se spécialiser ? Pour ce faire, chaque producteur va comparer la quantité de l’autre bien qu’il peut obtenir
contre une unité de son bien dans son pays en autarcie, et la quantité de l’autre bien qu’il aurait pu
obtenir contre la même unité de son bien s’il l’avait échangé contre un producteur étranger. S’il peut
obtenir une plus grande quantité en échangeant avec un producteur étranger, il va être gagnant au libre-
échange ; dans le cas contraire, il ne le sera pas.
d) A partir des calculs qui viennent d’être effectués, remplissez les trous manquant dans le texte
suivant :
Cas n°1 : L’Angleterre se spécialise en drap, et le Portugal en vin
Prenons le cas de l’Angleterre. Imaginons qu’elle décide de ne pas se spécialiser. A chaque fois qu’une
entreprise anglaise produira sur son sol une unité de drap, elle obtiendra en échange ………. unités de vin
de la part d’une autre entreprise anglaise. Or, si elle avait pu commercer avec le Portugal, elle aurait pu
obtenir, en échange d’une unité de drap, unités de vin. Elle aurait donc pu obtenir plus de vin qu’en
autarcie ; elle aurait été gagnante au libre-échange.
Prenons le cas du Portugal. Imaginons qu’elle décide de ne pas se spécialiser. A chaque fois qu’une
entreprise portugaise produira sur son sol une unité de vin, elle obtiendra en échange ………. unités de
drap de la part d’une autre entreprise portugaise. Or, si elle avait pu commercer avec l’Angleterre, elle
aurait pu obtenir, en échange d’une unité de vin, …… unités de drap. Elle aurait donc pu obtenir plus de
drap qu’en autarcie ; elle aurait été gagnante au libre-échange.
e) Montrez que, avec la spécialisation inverse –le Portugal se spécialise dans le drap, et l’Angleterre
dans le vin-, les deux pays auraient été perdants à l’échange.
On en déduit donc que la meilleure situation est celle dans laquelle les deux pays se spécialisent dans la
production dans laquelle ils ont un avantage comparatif, ou un moindre désavantage relatif. En
l’occurrence ici, l’Angleterreest moins efficace que le Portugal dans les deux productions, mais elle est
relativement moins inefficace dans le drap que dans le vin.
f) Remplissez les trous dans le texte, à partir des mots suivants : drap , vin, 100, 300 Dorénavant, en
Angleterre, la quantité d’heures de travail affecté à la production de …. est de ….. Dorénavant, au
Portugal, la quantité d’heures de travail affecté à la production de …. est de …..
Dans une économie les acteurs économiques peuvent être regroupés en cinq
catégories.
Les entreprises Elles ont comme fonction principale de produire des biens
et services marchands
Les ménages Elles offrent leurs forces de travail aux autres acteurs
économiques et en contrepartie, ils reçoivent un salaire
qui leur permet d’assurer leur consommation présente et
future (épargne)
Les sociétés financières Elles ont pour fonction de produire des services
d’intermédiation financière et d’assurance.
A retenir !
L’économie nationale
Marché des capitaux C’est un marché qui établit les taux d’intérêt et les prix
des différents actifs monétaires et financiers
Le circuit économique
La schématisation des relations entre les différents acteurs dans différents
marchés est représentée par le circuit économique. Ce schéma peut être
illustré de trois (3) manières. :
Attention les flux sont à différentier des stocks qui sont des
grandeurs économiques qui mesurent l’ensemble des marchandises,
produits semi-ouvrés, produits finis, produits en cours, actifs réels
monétaires et financiers détenus par un agent économique à un
moment donné du temps. Par exemple, la valeur des automobiles
détenues par un commerçant au 31 décembre 2019.
𝐶 = 𝐷é𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 = 𝐶𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑃𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑅𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢
𝑂𝑓𝑓𝑟𝑒 = 𝐷𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒
Pour acheter des titres émis par les sociétés non financières. Ainsi,
l’argent de l’épargne collecté est utilisé pour acquérir des biens
d’investissement.
Dans tous les cas, il appert que l’épargne est essentiellement destinée à
l’investissement. Du coup, on peut écrire l’équation suivante :
𝐸𝑝𝑎𝑟𝑔𝑛𝑒 (𝑆) = 𝐼𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡(𝐼)
A présent, en plus des deux acteurs, on introduit l’Etat qui est le troisième
acteur dans le ce type de circuit. L’Etat dispose de son budget qui est
composé des recettes et des dépenses. Ces dernières sont constituées de ses
dépenses publiques (G) qui représentent les investissements de l’Etat ; des
transferts envers les ménages et des subventions données aux entreprises.
En contrepartie l’Etat reçoit des autres acteurs le paiement d’impôts (T) sur
le revenu (des ménages) et sur le bénéfice (pour les entreprises).
Supposons dans le cadre de notre illustration que l’Etat reçoit des impôts
des ménages de 15000. Il achète aux entreprises des biens et services d’un
montant de 10.000 et verse aux ménages des allocations chômage d’un
montant de 5000.
Exercice à rendre
Compléter le circuit économique d’un pays fictif nommé Saraba (les lettres alphabétiques en
minuscule doivent être remplacées par les opérations économiques et les chiffres arabes par
les valeurs correspondantes).
e=1000000
Ménages Marché du
travail
T=250000
f=2
Y=1000000
c
h= 3
d I=170000
g=5 b
Extérieur
La mesure de l’activité économique nationale
Les agrégats « sont des grandeurs économiques qui résument les résultats
de l’activité économique ». Ils sont indispensables pour l’analyse
macroéconomique car ce sont eux qui permettent d’analyser la situation
économique d’un pays. Le principal agrégat est le PIB
Le PIB mesure la richesse créée par les agents économiques résidents sur le
territoire économique. Il est utilisé pour mesurer la croissance économique
d’un pays. Il est de façon triviale mesuré comme la somme des valeurs
ajoutées.
La valeur ajoutée pour une entreprise n’est rien d’autre que la différence
entre la valeur des biens et services produits et la valeur des biens et services
utilisés dans le processus de production.
Soit une entreprise qui fabrique des beignets utilise la farine pour un
montant de 100 UM, du sucre de 50 UM, de l’huile pour 70 UM. La production
de beignet est évaluée, globalement, à 250 UM.
𝑽𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝑨𝒋𝒐𝒖𝒕é𝒆 𝑩𝒓𝒖𝒕𝒆 = 𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 − 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒕𝒆𝒓𝒎é𝒅𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆
Approche de la production
a) le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents
secteurs institutionnels ou des différentes branches d'activité,
augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels
ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d'activité). C'est aussi
le solde du compte de production de l'économie totale ;
𝑃𝐼𝐵 = ∑ 𝑉𝐴𝐵 + 𝐼𝑚𝑝ô𝑡𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 − 𝑆𝑢𝑏𝑣𝑒𝑛𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠
b) Le PIB est égal à la somme des emplois finals de biens et de services par
les unités institutionnelles résidentes (consommation finale effective,
formation brute de capital, de la variation de stock, de l’acquisition nette
des objets de valeurs)1, plus les exportations, moins les importations de
biens et services
FBCF
PIB
Variation de stock (VS)
Emplois
finals
Acquisition Nette Ob. Val
L’approche du revenu
Rémunération des
salariés
PIB
EBE
Les données de 2020 d’un pays fictif sont présentées dans le tableau ci-
dessous en milliards UM.
Désignations 2020
Subventions 34,4
Subventions reçus
Les indices sont d’un intérêt majeur en économie. Ils sont conçus pour
décomposer les agrégats de variations de valeur en variation globale de
leurs composantes de prix et de volume. Un indice de prix peut être formulé
et calculé comme une moyenne pondérée des variations relatives des prix
d’un ensemble précis de biens ou de services entre deux périodes, par
exemple entre une période de référence 0 et une période courante t. De
même, un indice de volume peut être formulé et calculé comme une
moyenne pondérée des variations relatives des volumes d’un ensemble de
biens ou de services entre deux périodes, par exemple entre une période de
référence 0 et une période courante t. Il existe de nombreuses formules de
calcul des indices, qui diffèrent principalement entre elles par les
coefficients de pondération dont sont affectés les rapports de prix ou de
quantité pris individuellement et par la moyenne utilisée, qui peut être
arithmétique, géométrique, harmonique, etc.
Les deux formules les plus couramment utilisées sont les indices de
Laspeyres et de Paasche.
Produits 𝒕𝟎 𝒕𝒏
P Q P Q
Thé 70 20 170 70
Miel 80 15 90 10
SONATEL X
SUPDECO X
UGB X
Police de Sor X
Le ministre de l’économie X
Association SL Jazz X
Walf TV X
ISEM X
Le mouvement « no lank » X
Le tableau suivant est une synthèse des contenus de chaque compte pour
les différents secteurs.
SNF SF APU ISBLSM Ménages
Entreprise Ménages
Compt
individuel
le
e
n
d
p
o
a
a
e
e
v
e
e
c
r
t
t
f
f
i
RPE RPE RPE RPE RPE RPE
Rémunérations
de salariés
primaire)
Prestations
sociales
Autres transferts courants Autres transferts Autres transferts Autres transferts Autres transferts courants
Autres transferts courants courants courants
courants
Police d’assurance
Cotisations sociales
Impôts
Cotisations sociales Cotisations sociales Cotisations sociales Cotisations sociales Cotisations sociales
Cotisations sociales
Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu Impôts sur le revenu
Impôts sur le
revenu
Subventions
Autres transferts courants Autres transferts Autres transferts Autres transferts Autres transferts courants
Autres transferts courants courants courants
courants
RDB RDB RDB RDB RDB
Solde RDB
RDB RDB RDB RDB RDB
Ressour RDB
ce
Consommation finale Consommation finale
du
(+) CF ou (-) BF (+) CF ou (-) BF (+) CF ou (-) BF (+) CF ou (-) BF (+) CF ou (-) BF
Solde (+) CF ou (-) BF
Les différents SI
Exemple
Les SNF de l’économie « Xar Yalla » ont réalisé les opérations suivantes
au cours d’une année donnée.
Subvention d’exploitation : 50
Production
VAB . . 2200
Exploitation
Autres ILP=100
EBE= 950
Affectation de R primaire
Intérêts reçus = 70
SRP =950
Distribution du R secondaire
RDB= 790
Capital
Variation de stock= 20
Subvention d’inv= -5
BF = -5