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On peut affirmer que les problèmes économiques sont nés avec l’apparition de la vie
organisée en société. Cela nous fait remonter jusqu’à l’antiquité. Cependant, il est plus prudent et
plus raisonnable de dater la constitution de la science économique au XVIIIe siècle.
Il convient également de souligner que tout problème auquel est confronté un individu
ou un groupe d’individus comporte toujours une dimension économique, souvent combinée
elle-même avec d’autres aspects politiques, sociaux, culturels, …etc.
Par ailleurs, les problèmes économiques sont, par nature, évolutifs dans le temps :
- Les années 30 ont été marquées par le sous- emploi ;
- Les années 70 par le chômage et l’inflation ;
- Les années 80 par le ralentissement de la croissance économique ;
- Les années 2008 – 2010 par le chômage et la récession de la croissance ;
- …..
Comment donc faire face à tous ces problèmes ? L’économie est censée trouver des
solutions à tous ces problèmes :
- Qu’est- ce que, donc, la science économique ?
- Quelles sont ses difficultés majeures ?
I- Définitions :
Ce qui traduit la gestion des affaires de la maison. Il a fallu attendre le début du 17ème
siècle pour que Montchrestien ajoute le mot politique pour étendre l’économie à l’ensemble
de la cité.
Economie politique = gestion des affaires de la cité.
De nos jours, on utilise alternativement les termes la science économique, les sciences
économiques, l’économie, l’économie politique, l’analyse économique.
2- « l’économie politique est la science qui étudie le comportement humain en tant que
relation entre les fins et les moyens rares à usage alternatifs » L.Robbins «Essai sur la
nature et la signification de la Science économique » 1932
Cette définition met l’accent sur le comportement de l’homme qui choisit parmi les
facteurs rares, ceux qui lui paraissent les plus appropriés, les plus rentables pour réaliser une
production ou satisfaire un besoin (postulat de la rationalité). Toutefois, cette définition
polarise l’attention sur les rapports des hommes avec les ressources productives.
5- L’économie est l’étude des rapports sociaux qui s’établissent entre les Hommes ou entre
les sociétés elles-mêmes à l’occasion de la lutte pour la production des moyens de subsistance
qui est au centre de la vie économique.
Cette définition ajoute une nouvelle dimension : dimension sociale. En effet, l’activité
économique implique une double relation :
- Une relation de l’homme avec la nature qui s’inscrit dans le cadre du processus de
production ;
- Une relation des hommes entre eux, qui détermine la répartition du produit entre les
membres de la société.
Cette distinction trouve son origine dans une différence de points de vue et de centres
d’intérêt.
A- Problème de la rareté :
En général, les biens sont créés par des actes de production qui consistent à combiner
les facteurs de production, c’est à dire les ressources économiques rares (naturels, facteur
travail et capital). Les ressources étant rares les biens le sont également. Or les besoins
humains sont illimités et tendent à se développer avec les nouvelles possibilités
technologiques et les nouvelles raretés dues au développement industriel et urbain (le silence,
les espaces verts, l’air pur etc..). Ces besoins humains illimités font face aux biens rares par
essence. Il subsiste donc un écart entre les besoins humains illimités et les ressources
économiques limitées : il en résulte un phénomène de rareté. La conséquence est qu’il faut
nécessairement faire un choix rationnel. Ainsi, la nécessité de faire des choix vaut autant
pour l’économie dans son ensemble (niveau macroéconomique) que pour chaque individu pris
isolement (niveau microéconomique).
B- La rationalité :
A- Les besoins :
1- Définition :
Ils sont concurrents : on ne peut satisfaire tous ses besoins d'où la nécessité
d'opérer des choix ;
ils sont parfois complémentaires : le besoin d'une voiture entraîne celui de
l'essence et de la pneumatique.
On distingue :
les besoins individuels dont la satisfaction est laissée à l'initiative des individus
(alimentaire, habillement, logement);
les besoins collectifs qui sont satisfaits par le soin de l'Etat (enseignement, hygiène et
Certains biens dits libres (l’air, le soleil) n’appartiennent pas au champ d’analyse de
l’économiste. D’autres biens tels ceux naturels rares (sites pittoresques, gibiers) et ceux
produits par les hommes (les céréales, la bière, la voiture, les médicaments, les livres, etc..) ne
pouvant s’obtenir que par une dépense et/ou un effort humain sont considérés rares et par
conséquent intéressent l’économiste.
b - Selon l'ordre d'urgence des besoins :
Remarque :
Maslow s’est intéressé au contenu de la motivation. Selon lui, le besoin n’est pas la
fuite du déplaisir, ni une sensation. Son origine est physiologique et instinctive mais aussi
culturelle et sociale. Ces besoins engendrent des motivations qui poussent l’homme à agir.
Maslow pose alors deux postulats :
- Tout d’abord, les besoins sont organisés selon une certaine hiérarchie : pyramide en
cinq niveaux.
Maslow distingue cinq besoins fondamentaux qui apparaissent successivement. Il existe ainsi
une dynamique des besoins.
Toutefois, les économistes remettent en cause cette hiérarchie des besoins. En réalité,
l’homme peut éprouver simultanément des besoins situés à différents niveaux de la pyramide.
Pour satisfaire leurs besoins, les hommes sont amenés à produire des biens.
B- Les biens :
1- Définition :
Un bien est tout moyen qui permet de satisfaire le besoin humain. Plusieurs classifications
peuvent être effectuées.
On distingue :
- Un bien matériel : c’est un bien qui a une existence physique et qu’on peut toucher. Il peut
être consommé sur le champ ou ultérieurement (stocker).
- Un bien immatériel (ou service) : c’est un bien qui n’a pas une existence physique. Il ne
peut être stocké, il doit être consommé sur place.
Exemple : Services d’enseignement, de transport, d’hospitalisation, …
Cependant, ce type de biens ne pourra être utilisé sans les biens matériels.
b- Selon la rareté :
On distingue :
- Un bien économique :
+ Pour la théorie libérale : Un bien économique doit être utile (valeur d’usage), existé
en quantité limitée et s’échanger contre un prix (valeur d’échange),
+ Pour la théorie marxiste : Un bien économique doit être utile et reproductible (c'est-
à-dire il a exigé un effort pour sa réalisation et peut être reproduit),
- Un bien non économique (ou un bien libre) : C’est un bien qui se trouve en nature
de façon abondante et n’a exigé aucun effort pour sa réalisation.
c- Selon la nature :
- biens secondaires : Sont des biens issus de l’industrie, c'est-à-dire des biens qui ont
subi une transformation,
- Un bien semi-fini : Est un bien qui a été transformé mais qui est destiné à l’être
encore (non encore prêt à l’usage).
Exemple : fil de coton, barre de fer, caoutchouc, farine, …
e- Selon la destination :
On a :
- Le bien de consommation : c’est un bien qui est destiné à être utilisé pour satisfaire
directement les besoins,
On a :
- Les biens marchands : sont des biens qui sont vendus par les entreprises, afin de
réaliser un bénéfice.
- Les biens non marchands : sont des biens qui sont fournis gratuitement, ou quasi
gratuitement. La consommation non marchande porte sur des biens et services qui ne
s’échangent pas sur un marché. Elle peut prendre deux formes : l’autoconsommation et les
consommations collectives qui correspondent aux services collectifs non marchands fournis
par l’Etat. Leur prix est nul ou inférieur au coût de revient.
On trouve :
Les biens publics sont des biens, services ou ressources qui bénéficient à tous, et se
caractérisent par deux éléments essentiels :
▪ La non-rivalité : la consommation du Bien par un individu n’empêche pas
sa consommation par un autre.
▪ La non-exclusion : personne ne peut être exclu de la consommation de ce
Bien.
Si ces deux conditions sont pleinement vérifiées, les Biens publics sont dits purs. Lorsqu’une
condition seulement est remplie, ils sont dits impurs.
Application :
1 La comptabilité nationale est une représentation schématique et quantifiée de l'activité économique d'un pays.
Elle consiste en une mesure des flux monétaires représentatifs de l'économie d'un pays pendant une période
donnée, en principe, une année.
Le mérite de la comptabilité nationale est dû au fait qu’elle nous permet d’avoir une image plus ou moins fidèle
de la réalité économique.
Les systèmes des comptes nationaux sont harmonisés autour de normes communes : Le système de comptabilité
nationale des Nations Unies (SCN), le système européen de comptabilité nationale (SEC), et le système de
comptabilité nationale (SCN) au Maroc.
Dans les comptes de la nation, l’agent économique élémentaire est une « unité
institutionnelle ». Il s’agit d’un acteur indépendant de la vie économique, composé d’une ou
plusieurs personnes physiques ou morales, mais constituant un centre de décision
autonome dans l’exercice de sa fonction économique principale. Les unités institutionnelles
ayant la même activité principale et la même source de revenu sont regroupées en secteurs
institutionnels, dits aussi agents économiques. On distingue cinq secteurs institutionnels
auxquels l’on ajoute un agent fictif que l’on appelle ‘‘reste du monde’’ :
a. Les ménages :
Les sociétés non financières comprennent toutes les unités non financières qui
retirent au moins la moitié de leurs ressources de la vente de biens et services non financiers
sur les différents marchés.
Les sociétés financières ont pour fonction principale la fourniture des services
financiers au sens large puisque la comptabilité nationale y inclut la fourniture de services
d’assurance. Le secteur des (S.F) comprend :
- La banque centrale ;
- Sociétés bancaires et caisses d’épargne ;
- Les autres intermédiaires financiers qui ne gèrent pas des dépôts et sont
spécialisés dans le crédit ;
- Les auxiliaires financiers (OPCVM, SICAV…) ;
- Les sociétés d’assurances.
Les (ISBL) produisent essentiellement des services destinés aux ménages et sont
essentiellement financées par des contributions volontaires des ménages ou des subventions
des administrations. Ce secteur regroupe l’essentiel des associations et des syndicats de
travailleurs.
F. Le reste du monde :
Sociétés publiques
3 Les deux sous-secteurs sont regroupés dans la mesure où il est quasi-impossible de distinguer le revenu de
l'entrepreneur individuel de son revenu personnel.
A ces rémunérations, il faut associer les impôts et les subventions liées à la production et aux
importations qui tendent à modifier les prix des produits et le coût des facteurs de production
utilisés.
4 Suivant les recommandations de l’ONU pour l’harmonisation des coptes nationaux ; on peut évaluer les
services non marchands par le coût des facteurs marchands qui ont contribué à leur production.
5
Précédemment considérés comme des biens de consommation, ils ont été inclus par le SEC 95 dans la formation de
capital, car ils peuvent fonctionner comme des réserves de valeurs.
Cette répartition primaire des revenus est corrigée par la redistribution à laquelle
procède la collectivité sous forme de prélèvements obligatoires opérés sur les revenus
primaires et de revenus de transferts accordés à des fins de solidarité et de protection sociale
(redistribution parfois qualifiée d’horizontale) et de réduction des inégalités de revenus
( redistribution verticale). Ces transferts de revenu sont complétés par d’autres transferts
courants de revenus et par des transferts en capital qui participent à la redistribution de
l’épargne et de la richesse.
A partir des opérations des (A.E) et leur représentation synthétique, la (C.N) donne
une image de l’activité économique d’ensemble d’un pays. Ces résultats globaux, permettent
de mesurer les évolutions (comparaison temporelle), de dresser des comparaisons spatiales
(entre pays) et de faire des prévisions.
confrontent une offre et une demande. Chaque bien ou service échangé est représenté par
son marché (marché du travail, marché des biens, marché des capitaux, …) et les entités
économiques fondamentales (entreprises, ménages) fonctionnent de manière
interdépendante, ce qui signifie que l’action de l’une de ces unités a des conséquences sur
le comportement des autres agents économiques.
I- Le circuit économique :
II- Le marché :
A- Définition :
B- Classification :
Biens et services Offre des Biens et services Prix des Biens et services