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COURS DE MICROECONOMIE (S1)

Pr. Sana BENSALK


sana.bensalk@uca.ma
Syllabus (1)

Aperçu général du cours

Ce support de cours fournit une initiation à la


microéconomie. Au-delà des aspects «scientifiques»
portant sur la connaissance des notions de base de
microéconomie, l’enjeu essentiel est celui de montrer
toute l’importance de cette discipline pour les
organisations et les ménages.
Syllabus (2)

Objectifs du cours:

 S’impliquer dans une pédagogie socioconstructiviste interactive;


 Maîtriser les fondements de microéconomie;
 Comprendre la théorie du consommateur et de la demande;
 Acquérir la théorie du producteur et de l’offre;
 Appréhender la théorie des marché et des prix;

Evaluation :
 Contrôle continu: 40%
 Contrôle final: 60%
PLAN DU COURS

Introduction générale

Chapitre I: Théorie du consommateur et de la demande

Chapitre II: Production et offre

Chapitre III: Théorie des marchés et des prix


Introduction générale (1)

1. Définition et objets d’analyse de la science économique


2. Analyse microéconomique: notions de base
Introduction générale (2)
1. Définition et objets d’analyse de la science économique
 Définition de la science économique (Trachen, 1993) :
L’étude des mécanismes de production, d’échange de consommation dans
une structure sociale, et des interdépendances entre ces mécanismes
(concurrence) et cette structure (concentration qui atténue la concurrence).

 Objets d’analyse de la science économique:


La microéconomie Etude du comportement des agents économiques
considérés comme unité économique individuelle
(consommateurs, ménages, entreprises, etc.) et leurs
interactions notamment sur les marchés.
La macroéconomie Analyse les relations existantes entre les grands agrégats
économiques (ex: revenu national, l’investissement, le
taux de chômage, l’inflation, etc.).
La mésoéconomie Démarche intermédiaire entre la macroéconomie et la
micro-économie (étude de secteur et de branche d’activité)
Introduction générale (3)

2. Analyse microéconomique: notions de base (1)

 Définition de besoin :

 Sens courant: manque d’une chose nécessaire (ex: le


besoin de manger qui se manifeste par la faim).

 Exigence née de la nature ( manger, boire, respirer) et de


la vie sociale (apprendre à lire, avoir l’estime ..)
Introduction générale (4)
3. Analyse microéconomique: notions de base (1)
 Définition d’un bien : tout moyen permettant de satisfaire
un besoin humain.
 Types des biens (1) :
Bien matériel un bien concret qu’on peut toucher, conserver
et stocker ( pain, sucre, PC....)
Bien immatériel un bien non stockable consommé au moment
(service) où il est produit( transport,…)
Bien un bien rare, utile et ayant une valeur
économique d’échange (or, pétrole, …)
Bien non un bien ayant une valeur d’usage ( utile) mais il
économique n’a pas une valeur d’échange (air
atmosphérique, …)
Introduction générale (5)
3. Analyse microéconomique: notions de base (2)
 Types des biens (2) :
Biens marchands Des biens fournis par les entreprises en vue de
réaliser un profit.
Biens non marchands Des biens fournis à titre gratuit, issus d’une
activité à but non lucratif.

 La valeur et la rareté:

La théorie la valeur d’un bien est déterminée en fonction de sa


classique valeur d’usage (utilité) et de sa valeur d’échange (le prix
relatif qui sera remplacé par le prix nominal).
La théorie La valeur d’un bien dépend de son utilité et de sa rareté.
néoclassique
Introduction générale (6)
3. Analyse microéconomique: notions de base (3)
 Agents économiques :

Le ménage ensemble d’individus vivant sous un même toit et


dont les décisions financières son prises en
commun (HCP).).
Sociétés non entreprises produisant des biens et services
financières marchands.
Sociétés entreprises n’intervenant que dans le flux
financières monétaire ( banques , sociétés de crédit).
Administrations unités institutionnelles produisant des biens non
publiques (Etat) marchands
Le RDM L’extérieur
Introduction générale (7)
3. Analyse microéconomique: notions de base (4)

 En microéconomie, on s’intéresse à trois agents


économiques : les ménages , les entreprises et l’Etat.

 Ces agents économiques se rencontrent sur un marché :


un marché des produits et un marché des facteurs (facteur
de travail de ménage).
 Entre les entreprises et les ménages s’effectuent des
échanges qui se traduisent par deux flux :
 Flux réel : quantité de biens ou service en mouvement;

 Flux monétaire : la contrepartie monétaire des flux réels.


Circuit
économique
Entreprises
En contrepartie de ces
biens et services, les
ménages versent un Salaire Travail Biens & services Paiement des biens

prix d’achat aux


entreprises
Marché des
Marché du
biens &
travail
services

Salaire Travail Biens & services Paiement des biens

Légende

Agent économique

Flux réel Ménages


Flux monétaire
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (1)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale

2. La théorie des choix du consommateur dans


l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse ordinale

3. La fonction de la demande d’un bien et son élasticité


Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (2)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale (1)

 La loi d’utilité marginale décroissante (1) :


• Hypothèse: le consommateur est rationnel.
• Objectif: Maximiser la satisfaction totale (utilité totale)
en tenant compte de la contrainte financière.

• Approche cardinale: le consommateur est capable de


mesurer sa satisfaction suite à la consommation d’un
bien.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (3)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale (2)

 La loi d’utilité marginale décroissante (2) :

Utilité totale Est la satisfaction qu’un individu pense


(UT) éprouver en consommant un bien. Plus la
consommation est élevée, plus l’utilité totale
est élevée.
Utilité marginale Est variation de l’utilité totale suite à la
(UM) consommation d’une unité supplémentaire.
L’Um est positive, mais elle diminue au fur et
à mesure que la consommation d’un bien
augmente : l’utilité marginale est
décroissante.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (4)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (3)
 La loi d’utilité marginale décroissante (3) :
L’UT d’une consommation est la somme des UT= UM1 +UM2+...........+UMn
utilités marginales des unités consommées.
L’UM est la dérivée de l’UT. Elle est donnée par la
pente de la courbe d’UT en un point de la courbe.

 Exemple :
Quantité consommée du bien Utilité Totale (UT) Utilité Marginale (UM)
0 0 -
1 10 (10-0)/(1-0) = 10
2 17 (17 -10)/(2-1) = 7
3 23 (23-17)/(3-2) = 6
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (5)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale (4)

 La loi d’utilité marginale décroissante (4) :

UT Utilité totale
Utilité totale
12

10
S

0
1 2 3 4 5 6 7 8
Q
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (6)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale (7)

 La loi d’utilité marginale décroissante (7) :

UM Utilité marginale Utilité marginale


5

S
0 Q
1 2 3 4 5 6 7 8 9

-1

-2
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (7)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale (8)
 La loi d’utilité marginale décroissante (8) :
S
UT

L’UT augmente
avec les quantités

Q
UM 6

L’UM diminue
avec les quantités

S Q
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (8)
1. La théorie des choix du consommateur dans
l’hypothèse d’utilité mesurable : Analyse cardinale (9)
 La loi d’utilité marginale décroissante (9) :
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (9)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (10)

 La loi d’utilité marginale décroissante (10) :

• L’utilité totale atteint son maximum au point de satiété


(S) ( point de saturation du consommateur)
• Au point S l’utilité marginale est nulle: une unité
additionnelle ne procure pas de l’utilité.
• Si la consommation de X est poussée au delà de S,
l’utilité marginale devient négative et l’utilité totale
diminue.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (10)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (11)

 La loi de l’égalisation des utilités marginales


pondérées par les prix (1) :
• Equilibre du consommateur dans le cas de deux biens:
Le consommateur maximise sa satisfaction lorsque les utilités
marginales des biens pondérées par les prix sont égales
compte tenu de la contrainte du budget (la seconde loi de
Gossen ).

R= XPx + YPy
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (11)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (12)
 La loi de l’égalisation des utilités marginales
pondérées par les prix (2) :
Un consommateur dispose d’un budget de 15dh qu’il doit répartir
entre deux bien X et Y avec le Px= 2dh et Py= 3dh. Déterminer le
choix optimal du consommateur.
X 0 1 2 3 4 5 6
UMx 0 10 8 6 4 2 0

0 5 4 3 2 1 0

Y 0 1 2 3 4 5 6
UMy 0 12 11 9 7 4 0
0 4 11/3 3 7/3 4/3 0
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (12)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (13)

 Effet d’une variation de prix sur l’équilibre du


consommateur :

Effet d’une variation de prix sur l’équilibre du consommateur :

Effet de substitution un déplacement de la demande du


consommateur dû à une variation des prix
relatifs: exemple : le thé et le café.

Effet de revenu la variation du revenu réel (le pouvoir


d’achat) du consommateur à la suite d’une
variation de prix.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (13)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (14)

 Paradoxe de la valeur :

 Ce paradoxe à Adam Smith ( 1776) qui a constaté que les


biens indispensables comme l’eau avaient des prix bas à
ceux d’autres biens comme le diamant.

 Le paradoxe vient du fait que l’on considère que les


valeurs d’usage (l’utilité totale ) sont reliées aux valeurs
d’échange ( plus un bien onéreux, plus il est utile.. )

 La réponse à ce paradoxe a été stipulée par les


néoclassiques à travers l’utilité marginale et la rareté
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (14)
1. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse cardinale (15)

 Critiques adressées à l’analyse cardinale de l’utilité :

Mesurabilité : la difficulté de mesurer l’utilité d’une manière


objective par le consommateur.
 La mesure de l’utilité dans l’approche cardinale ne prend pas en
considération l’interdépendance entre les biens : effet de
complémentarité ou de substitution.
 Elle ne tient pas compte de l’additivité de l’utilité :
U ( X1, X2, X3,......Xn) ≠U(X1)+U(x2)+U(x3)+ ......................U(xn)

 D’où l’importance de l’analyse ordinale de l’utilité.


Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (15)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (1)

 Courbe d’indifférence ou d’isosatisfaction (1):

• La courbe d’indifférence représente l’ensemble des


paniers de biens (X,Y) qui procurent le même
niveau d’utilité au consommateur.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (16)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (2)

 Courbe d’indifférence ou d’isosatisfaction (2):

Paniers Nourriture Vêtements


B 10 50
D 40 20
E 30 40
G 10 20
H 10 40
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (17)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (3)
 Courbe d’indifférence ou d’isosatisfaction (3):
Vêtements

- B, et D procurent la
même utilité
B - on préfère E à B et D
50
- on préfère E à H et G
H E
40

30
G D
20
U1
10
Nourriture
10 20 30 40
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (18)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (4)
 Carte d’indifférence:
Vêtements
On préfère le panier A
à B et le panier B à D

D Hausse du niveau d’utilité

B A
U3 À chaque courbe
d’indifférence est
U2 associé un niveau
d’utilité différent

U1
Nourriture
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (19)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (5)

 Propriétés des courbes d’indifférence (1):

 Plus on s’éloigne de l’origine, plus le niveau d’utilité augmente


(non saturation);
 Les courbes d’indifférence ne peuvent pas se couper
(transitivité);
 Les courbes d’indifférence sont décroissantes et convexe: si le
consommateur réduit sa consommation du bien y il doit
accroitre celle de x pour conserver un niveau de satisfaction
constant.
 Quelle que soit une combinaison de bien x et y il appartient à
une courbe d’indifférence (densité des courbes d’indifférence)
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (20)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (6)

 Propriétés des courbes d’indifférence (2):


Vêtements
U2
U1
UTA = UTB
UTA = UTD
 UTB = UTD ???!!!

Deux courbes ne peuvent pas se couper


A
B

D
Nourriture
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (21)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (7)

 Taux Marginal de Substitution « TMS » (1) :

Le TMS entre X et Y correspond à la quantité de Y que l’on


est prêt à céder pour obtenir une unité supplémentaire de X,
tout en gardant le même niveau d’utilité:
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (8)
 Taux Marginal de Substitution « TMS » (2) :
Vêtements (V=Y)
A
16

14 TMS = 6
DY <0 -6
12

10 B TMSNV
1
8 -4
D TMS = 2
6
1
-2 E
4 G
1
2 1

Nourriture (N= X)
1 2 3 4 5
DX > 0
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (23)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (9)

 Taux Marginal de Substitution « TMS » (3) :

 Soit une fonction d’utilité UT = f(X, Y);


 UmX est la dérivée partielle de UT par rapport à X;
 UmY est la dérivée partielle de UT par rapport à Y

dUT / dX Um X
TMS  XY 
dUT / dY Um Y
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (24)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (10)

 Contrainte budgétaire (1) :

 Les choix de consommation dépendent des préférences et


du pouvoir d’achat;

 Le pouvoir d’achat dépend:

 du budget du consommateur

 des prix de vente des biens


Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (25)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (11)

 Contrainte budgétaire (2) :


 Supposons que le consommateur ait un revenu de 80$ et
qu’il désire acheter de la nourriture (X) et des vêtements (Y):

 Budget = 80$

 PX = 1$ et PY = 2$

B = Px .X + Py .Y
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (26)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (12)

 Contrainte budgétaire (3) :

Paniers Nourriture Vêtements Dépenses


Px= 1$ PY= 2$ B= PxX+ PYY
A 0 40 80 $
B 20 30 80 $
D 40 20 80 $
E 60 10 80 $
G 80 0 80 $
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (27)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (13)

 Contrainte budgétaire (4) :


Vêtements
Px = 1$ PY = 2$ B = 80$
A
B/PY = 40
B  P X X + P YY
B
30 80  X + 2 Y
D B PX
20 Y  - X
E
PY PY
10 1
G Y  40 - X
Nourriture 2
0 20 40 60 80= B/PX
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (28)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (14)

 Contrainte budgétaire (5) :

Une variation du revenu:


 augmentation du revenu: la contrainte budgétaire
se déplace vers le haut
 diminution du revenu: la contrainte budgétaire se
déplace vers le bas
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (29)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (15)

 Contrainte budgétaire (6) :


Vêtements

80
40 = X + 2Y
60 80 = X + 2Y
160 = X + 2Y
40 B = 160$

B = 80$

20
B = 40$
Nourriture
0
40 80 120 160
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (32)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (18)

 L’équilibre du consommateur (1) :


Quelle quantité du bien x et du bien y le consommateur devrait-il se
procurer?
 La combinaison qui lui permet de maximiser sa satisfaction tout en
respectant sa contrainte de budget.

Comment identifier cette combinaison?

 La meilleure combinaison doit se situer :


 sur la droite de budget
 sur la courbe d’indifférence accessible la plus élevée (éloignée de la
droite du budget ) possible
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (33)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (19)
 L’équilibre du consommateur (2) :
Vêtements
Pv = 2$ PN = 1$ B = 80$
40
D

Avec B = 80$, le
panier D est
30
inaccessible

20

U3
Nourriture
0 20 40 80
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (34)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (20)
 L’équilibre du consommateur (3) :
Vêtements

40 Pv = 2$ PN = 1$ B = 80$

Le panier B appartient à la
30 B contrainte budgétaire, mais il
n’est pas optimal car il ne se situe
-10 pas sur la CI disponible la plus
20 éloignée.

+10
U1
Nourriture
0 20 40 80
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (35)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (21)
 L’équilibre du consommateur (4) :
Vêtements PN/PV =0.5
40 Pv = 2$ PN = 1$ B = 80$

Le panier A appartient à la
30
contrainte budgétaire, et il se
situe sur la CI disponible la plus
éloignée. C’est donc le panier
20 A
optimal !

TMSNV =0 .5 U2
Nourriture
0 20 40 80
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (36)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (22)

 Propriétés du panier optimal (1) :

La pente de la droite de budget affiche la même pente


que la tangente à la courbe d’indifférence. Nous savons
que :

PX
Pente de la droite de budget 
Py

DY
Pente de la tangente à la CI  TMS  -
DX
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (37)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (23)

 Propriétés du panier optimal (2) :

Ainsi, à l’optimum,
DY PX
TMSxy  - 
DX Py
Cela signifie que:
Le prix personnel pour le Prix sur le marché du
consommateur du bien x = bien x exprimé en
exprimé en termes du bien y termes du bien y
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (38)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (24)

 Propriétés du panier optimal (3) :

Partout sur la courbe d’indifférence:


Or, à l’optimum:
DY UmX
TMSxy  - 
DX Umy
Donc: DY PX
TMSxy  - 
DX Py
DY UmX Px
-  
DX Umy Py
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (39)
2. La théorie des choix du consommateur dans l’hypothèse
d’utilité mesurable : Analyse ordinale (25)

 Propriétés du panier optimal (4) :

En réarrangeant les termes nous obtenons qu’à l’optimum:

Um Um X y

P Py
x

B PX+ PY X Y
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (40)
3. La théorie de la demande (1)
 La courbe de demande (1) :
 Définition et caractéristiques :

 Représentation graphique de la relation qui existe entre le prix


d’un bien et la quantité demandée;

 Elle indique les quantités que les demandeurs sont prêts à


acheter pour chaque niveau de prix, ceteris paribus;

 Elle indique aussi le prix maximum que les consommateurs sont


prêts à payer pour chaque unité.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (41)
3. La théorie de la demande (2)
 La courbe de demande (2) :
 La loi de la demande: Prix Déplacement le
long de la courbe:
si P diminue alors
 ceteris paribus, la quantité P1 Q augmente
demandée d’un bien diminue
lorsque le prix augmente.
P2
 la demande est donc une
fonction décroissante du prix.
D

Q1 Q2 Quantité
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (42)
3. La théorie de la demande (3)
 La courbe de demande (3) :

 Déterminants de la demande:

 Prix du produit;
 Prix des produits substituts et complémentaires;
 Revenu des consommateurs;
 Autres facteurs (goûts, anticipations, etc.)

Qd  f (Px, Ps, Pc, R,...)


x
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (43)
3. La théorie de la demande (4)
 La courbe de demande (4) :

 Hypothèse de base :

En définissant la courbe de demande, nous supposions


que tous les déterminants autre que le prix du produit
demeuraient constants:

Qd  f (Px, P s, P c, R,...)
x
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la demande
3. La théorie de la demande (5)
 Elasticité-prix de la demande (1) :
P P

20

B B
15 15
A A
10 10

D
D
35 40 Qté 20 40 Qté

Une variation de prix – deux variations de quantités


Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (45)
3. La théorie de la demande (6)
 Elasticité-prix de la demande (2) :
QUESTION : Comment expliquer ce phénomène?
Les acheteurs des deux marchés ne réagissent pas de la même façon à
une variation de prix. Les consommateurs du graphique de gauche
sont moins sensibles aux variations de prix que ceux du graphique de
droite.
PROBLEME : Quel est le degré de sensibilité de la demande suite à
une variation du prix?
SOLUTION : Il faut une mesure de la sensibilité de la demande
indépendante des unités de mesure de prix et de quantité
RESULTAT: LES ELASTICITES
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (46)
3. La théorie de la demande (7)

 Elasticité-prix de la demande (3) :

 L’élasticité est une mesure de la sensibilité d’une variable par


rapport à une autre, il s’agit donc d’une mesure de variation
relative.
 L’élasticité- prix de la demande est une mesure de l’ampleur de
la réaction de la demande suite à une variation de prix.

Élasticité-prix % de variation de la quantité demandée


de la demande = --------------------------------------------------
% de variation du prix
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (47)
3. La théorie de la demande (8)
 Elasticité simple de la demande (1) :
 Propriétés:
 Ep nous indique de quel % varie la quantité demandée lorsque le
prix varie de 1%,
 Un coefficient d’élasticité n’a pas d’unité de mesure;
 La valeur du coefficient nous indique l’ampleur de la variation;
 Le signe du coefficient nous indique le sens de la variation. Puisqu’il
existe une relation inverse entre le prix et la quantité demandée, le
coefficient d’élasticité-prix est toujours négatif.
 L ‘élasticité est une notion ponctuelle. Elle se calcule pour un point
précis sur la fonction de demande.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (48)
3. La théorie de la demande (9)
 Elasticité simple de la demande: classification (2)
Nous savons que: Epd d

Si %ΔQd > %ΔP alors │Ep│> 1 la demande est élastique par rapport au prix
Si %ΔQd = %ΔP alors │Ep│= 1 la demande est d’élasticité unitaire
Si %ΔQd < %ΔP alors la demande est inélastique par rapport au
0 < │Ep│< 1 prix
Si %ΔQd = 0 pour n’importe la demande est parfaitement inélastique
quel %ΔP alors Ep = 0 par rapport au prix
Si %ΔQd = ∞ même pour une la demande est parfaitement élastique par
très petite %ΔP alors rapport au prix
│Ep│= ∞
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la demande
3. La théorie de la demande (10)
 Elasticité simple de la demande (3) :
P
│Ep│= ∞

│Ep│> 1

Ep change en │Ep│= 1

chaque point
0 < │Ep│< 1

Q
Ep= 0
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (50)
3. La théorie de la demande (11)

 Elasticité simple de la demande (4) :

 Exemple 1: la demande de glace (1)


Supposons que le prix passe de 2 dh à 2,2 dh, la quantité
demandée chute de 10 à 8 cornets.
1) Calculer l’élasticité simple de la demande des cornets par
rapport aux prix des cornets .
2) Interpréter les résultats.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (51)
3. La théorie de la demande (12)
 Elasticité simple de la demande (5) :
 Exemple 1: la demande de glace (2)
1) Calcul de l’élasticité simple :

2) Nous avons │Edp│> 1 => la demande est élas que par rapport au
prix.
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (52)
3. La théorie de la demande (13)

 Elasticité simple de la demande (6) :


 Exemple 2:

• Qd = 10 - 4P dQ P
Epd  
dP Q
• Calculons Ep à un prix de 1dh
P = 1 dh  Q = 6
Epd = -4 * 1/6 = -0,67
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (53)
3. La théorie de la demande (14)

 Elasticité prix croisée (1)

Mesure de la sensibilité de la quantité demandée d’un


bien (X) aux variations du prix d’un autre bien (Y)

Ecxy =
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (54)
3. La théorie de la demande (15)

 Elasticité prix croisée: exemple de calcul

Supposons que Py affecte Qx de la façon suivante:

Py1 = 10 dh  Qx1 = 100


Py2 = 11 dh  Qx2 = 107

Ecxy 
(Q2 - Q1) / Q1 (107 - 100) / 100
  0,7
(P2 - P1) / P1 (11 - 10) / 10
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (55)
3. La théorie de la demande (16)

 Elasticité prix croisée: classification des EC

 Biens substituts: Ecxy > 0

 Biens complémentaires: Ecxy < 0

complémentaires substituts
- +
Ecxy 0 Ecxy
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (56)
3. La théorie de la demande (17)

 Elasticité Revenu (ER)

Mesure la sensibilité de la quantité demandée d’un bien à


une variation de revenu des consommateurs

ER =
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (57)
3. La théorie de la demande (18)

 Elasticité revenu: exemple de calcul

Supposons que R affecte Qx de la façon suivante:


R1 = 30 000 dh  Q1 = 100
R2 = 33 000 dh  Q2 = 105

(Q - Q ) / Q
2 1 1 (105 -100 ) /100
ER    0, 5
( R - R ) / R ( 33000 - 30000) / 30000
2 1 1
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (58)
3. La théorie de la demande (19)

 Elasticité revenu: classification des ER

Nature du bien ER

Bien normal ER 0

*bien essentiel( nourriture de base, …) 0 ≤ ER ≤ 1

*bien de luxe (caviar, vacances ER > 1


chères, …)
Bien inférieur (margarine au profit du ER < 0
beurre, …)
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (59)
3. La théorie de la demande (20)

 Relation élasticité –recette totale de l’entreprise (1)

Recette totale (RT) C’est le chiffre d’affaires de l’entreprise:


RT = P*Q
Recette moyenne C’est le chiffre d’affaires moyen :
(RM) RM = RT/Q
Recette marginale C’est le supplément de recette réalisé
(Rm) suite à la vente d’une unité
supplémentaire: Rm = ΔRT/ΔQ
Chapitre I: Théorie du consommateur et de
la demande (60)
3. La théorie de la demande (21)

 Relation élasticité –recette totale de l’entreprise (2)

Exemple:
Qd = 10 - 4P, calculer Ep à un prix de 1 $.

Calculons Ep à un prix de 1 $:
P=1$  Q=6

dQ P
Epd  
dP Q

Epd = -4 * 1/6 = -0,67


Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (61)
3. La théorie de la demande (22)
 EP change en chaque point:
Qd = 10 - 4P, calculer la quantité, Eq/p, RT et Rm.
P
Prix Qté Eq/p RT Rm
│Ep│= ∞

2.5$ 0 -∞ 0
-
2$ 2 -4 4 2 │Ep│> 1
1.5$ 4 - 1,5 6 1
1.25 5 -1 6,25 0,25 │Ep│= 1
1$ 6 - 0,66 6 - 0,25
0.5$ 8 - 0,25 4 -1
0$ 10 0 0 -2 0 < │Ep│< 1

Ep= 0 Q
Chapitre I: Théorie du consommateur et de la
demande (62)
3. La théorie de la demande (23)
 Utilité de l’élasticité-prix de la demande:
Nous savons que: d
Epd
Cas possibles Caractéristiques
Si % ΔQd = % ΔP │Ep │ = 1 Gains = pertes  RT est constante.
Si on se situe au point ou │Ep │ = 1, la recette totale
est maximale.
Si % ΔQd > % ΔP │Ep │ > 1 Gains > pertes  RT augmente.
Si on se situe sur la portion élastique de la demande
│Ep │ > 1, une diminution du prix fait augmenter la
recette totale.
Si % ΔQd < % ΔP │Ep │ < 1 Gains < pertes RT diminue. Si on se situe sur la
portion inélastique de la demande Ep │ < 1, une
diminution du prix fait diminuer la recette totale.
Chapitre II: Production et offre (1)

1. La théorie de la production

2. La théorie des coûts de production et la fonction


de l’offre
Chapitre II: Production et offre (2)
1. La théorie de la production (1)

 Catégories de la production :

Production à court La productivité moyenne et la productivité


terme marginale.
L’évolution de la production
L’évolution des rendements

Production à long Les isoquants


terme Le TMST
La droite d’isocoût
L’équilibre du producteur
La nature des rendements d’échelle
Chapitre II: Production et offre (3)
1. La théorie de la production (2)

Objectif du producteur Le producteur maximise son profit sous la


contrainte budgétaire de coûts.

Questions de réflexion • Comment le producteur prend ses


décisions?
• Quels facteurs de production à employer
et en quelles quantités afin de minimiser
les coûts?
• Comment les coûts varient en fonction de
la production?
Chapitre II: Production et offre (4)
1. La théorie de la production (3)
 Production:
c’est l’activité humaine permettant de créer des biens et services
destinés à la satisfaction des besoins individuels ou collectifs.

 Facteurs de la production:

Facteur naturel la terre et les ressources naturelles.

Facteur travail (L) nombre total d’heures consacrées à la


production.
Facteur capital (K) stock de machine existant , usines.
Chapitre II: Production et offre (5)
1. La théorie de la production (4)
 La fonction de production (1):

 Question: Comment exprimer le lien qui existe entre les facteurs


de production et la quantité produite?

 Fonction de la production: Q  f (K, L)


 La fonction de production décrit la relation entre la quantité
produite d’un bien et les quantités des différents facteurs
nécessaires à sa fabrication.
 La fonction de production décrit ce qui est techniquement
réalisable si la firme utilise de manière efficace ses facteurs de
production.
Chapitre II: Production et offre (6)
1. La théorie de la production (5)
 La fonction de production (2):
 Intérêt de la fonction de production :
Elle aide le producteur à choisir la quantité de K et L. Mais les choix du
producteur sont limités par l’horizon temporel envisagé.
 Exemple : Ford veut augmenter la production. Cet objectif peut
être atteint à travers deux moyens:
 Embaucher davantage de travailleurs (↑L) : réalisable
rapidement;
 Construire une nouvelle usine ou installer une nouvelle
chaîne de montage (↑K) : peut nécessiter plusieurs années .
D’ où la nécessité de distinguer : Court terme vs Long terme
Chapitre II: Production et offre (7)
1. La théorie de la production (6)
 La fonction de production (3):

Production à long  Tous les facteurs de production (K et L)


sont variables;
terme:  Horizon suffisamment long pour changer
les capacités de production;
Q  f ( K, L)  Exemple : modifier les technologies de
production dans une usine.

Production à court  Seul un facteur de production varie (L)


tandis que l’autre est maintenu constant (K)
terme:  K est fixe.
 Les capacités de production sont
Q  f ( K , L) constantes.
Chapitre II: Production et offre (8)
1. La théorie de la production (7)
 La production à court terme (1):

Q  f (K , L)
la seule manière d’augmenter la production est d’augmenter
L Combien de travailleurs embaucher? Quelle
quantité produire?

Pour pouvoir répondre à ces questions, il faut déterminer


comment la production augmente (ou diminue) quand le
nombre de travailleurs augmente (ou diminue).
Chapitre II: Production et offre (9)
1. La théorie de la production (8)
 La production à court terme (2):
L K PT PM Pm Remarques:
(Q) (Q/L) ΔQ/ΔL
• La production totale (PT)
0 10 0 - - augmente avec le nombre de
1 10 10 10 10 travailleurs;
2 10 30 15 20 • Au début, la production totale
3 10 60 20 30 augmente rapidement;
4 10 80 20 20
• Ensuite la croissance est plus lente.
5 10 95 19 15
• Elle atteint un plafond à 112
6 10 108 18 13 unités lorsque la firme emploie 7
7 10 112 16 4 ou 8 travailleurs.
8 10 112 16 0
• Elle baisse lorsque la firme
9 10 108 12 -4 augmente encore le nombre de
10 10 100 10 -8 travailleurs
Chapitre II: Production et offre (10)
1. La théorie de la production (9)
 La production à court terme (3):
 La production totale (PT) décrit l’évolution de la production en
fonction de l’utilisation du facteur variable L .
Q PT  f ( L) A  B : La production
augmente plus
112 rapidement que le
D
nombre de travailleurs.
B  D : La production
augmente moins
60 B rapidement que le
Ph. nombre de travailleurs
croissance: Ph. Ph.
Croissante croissance:
décroissance
Décroissante
A
0 3 8 L
Chapitre II: Production et offre (11)
1. La théorie de la production (10)
 La production à court terme (4):
 La Productivité Moyenne (PM) décrit l’évolution de la contribution
moyenne du facteur variable L à la production.
f ( L) Q
Q PM  
L L
112
D

60 B

A
0 3 8 L
Chapitre II: Production et offre (12)
1. La théorie de la production (11)
 La production à court terme (5):
 La productivité marginale (Pm) : variation de la production totale suite à
l’ajout d’une unité de facteur variable (L). Elle reflète la contribution d’un
travailleur additionnel à la production totale.
Q
Pente = 0 Pm = f’(L)
112
D Pm = ΔQ / ΔL
La productivité marginale
60 B pour un point quelconque
correspond à la pente de la
tangente à ce point sur la
C
courbe de production totale.
Pm = dPT/dL
A
0 3 8 L
Q Remarques:
D
112
PT 1.PM = Pm au point où PM atteint
C son maximum;
2.Pm = 0 quand PT atteint son
60 B maximum
3. Si Pm > PM, alors PM augmente

0
L 4. Si Pm < PM, alors PM diminue
5. Si Pm = PM, alors ΔPM =0
Q
6. De 0 au point E: les rendements
30 sont croissants: c’est la zone
Pm d’incitation.
E
20 PM 7. Entre E et Pm=0 : les rendements
sont décroissants: zone rationnelle
10 ou économique.
0 3 4 8
L 8. au-delà de Pm=0: les rendements
sont négatifs: zone non économique
Chapitre II: Production et offre (14)
1. La théorie de la production (13)
 La production à court terme (6):
►Pourquoi les courbes ont-elles ces formes?
► Pourquoi la PT n’augmente-t-elle pas toujours au même
rythme que le nombre de travailleurs
► Pourquoi la Pm n’est-elle pas constante?
► Pourquoi la Pm augmente-t-elle pour ensuite diminuer?

Loi des rendements marginaux décroissants
À court terme, si on combine un facteur de production variable (L)
à un facteur de production fixe (K), il existe un point au-delà
duquel la production totale va croître à un rythme sans cesse
décroissant ( contribution additionnelle suscitée par l’ajout
de facteurs variables est de plus en plus faible
 la productivité marginale diminue).
(voir exemple 1)
Chapitre II: Production et offre (15)
1. La théorie de la production (14)

 La production à long terme (1):


Puisque les deux facteurs de production K et L sont variables:

Q  f (K,L)
Ceci signifie que la production peut être réalisée avec différentes
combinaisons de K et L:
K L
1 2 3 4 5
1 20 40 55 65 75
2 40 60 75 85 90
3 55 75 90 100 105 Q
4 65 85 100 100 115
5 75 90 105 115 120
Chapitre II: Production et offre (16)
1. La théorie de la production (15)
 La production à long terme (2):
Que désire le producteur ?
• Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire une
quantité donnée au coût le plus bas
• Choisir la combinaison optimale de facteurs (K*, L*) pour produire la
plus grande quantité pour un coût donné
La démarche ?

 Développer un outil pour représenter la production dans un contexte de


long terme (l’isoquante);
 Identifier les propriétés de cet outil;
 Comprendre comment un facteur de production peut être substitué à
un autre tout en maintenant constant le niveau de production;
 Vérifier comment la production évolue quand tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions.
Chapitre II: Production et offre (17)
1. La théorie de la production (16)
 La production à long terme (3):

K L’isoquante
5 F Une isoquante est le lieu des points représentatifs des
combinaisons de K et L qui permettent d’obtenir le
même niveau de production

3 D

2 A

1 Q = 75
L
1 2 3 5
Note : Comme il existe un certain degré de substituabilité entre les facteurs
de production, cette isoquante est appropriée dans le cas d’une fonction de
production Cobb-Douglass.
Chapitre II: Production et offre (18)
1. La théorie de la production (17)
 La production à long terme (4):

Les propriétés des isoquantes:

1. Chaque isoquante est associée à un niveau de production donné.

2.Plus le niveau de production est élevé, plus l’isoquante


correspondante est éloignée de l’origine

3. Les isoquantes ont une pente négative : pour que le niveau de la


production soit constant, quand le capital employé baisse, il faut
utiliser plus de main-d’œuvre.
4. Les isoquantes ne se coupent jamais.
Chapitre II: Production et offre (19)
1. La théorie de la production (18)
 La production à long terme (5):

Nous savons qu’il faut augmenter K si L diminue


pour maintenir la production constante

Question:
Si le nombre de travailleurs diminue de 1, combien d’unités de K
faut-il ajouter pour maintenir le niveau de production constant.
En d’autres termes, à quel taux pouvons-nous substituer un facteur
de production à un autre?

Solution

Taux marginal de substitution technique (TMST)
Chapitre II: Production et offre (20)
1. La théorie de la production (19)
 La production à long terme (6):
Que représente le TMSTLK ?
Le TMSTLK mesure le nombre d’unités d’un facteur de production que l’on
doit ajouter ou retrancher afin de maintenir le niveau de production
constant, après avoir retranché ou ajouté une unité de l’autre facteur de
K
production.
A
5
TMSTLK = 2 TMSTLK = - ΔK / ΔL
-2

3 1
B
C (Cas discret quand on ne
2 TMSTLK = 2/3 possède pas la fonction de
-2/3 D production. On dispose
1 1 uniquement d’observations)
Q1 = 75
L
1 2 3 4 5
Chapitre II: Production et offre (21)
1. La théorie de la production (20)
 Les rendements à l’échelle (1):
Nous savons qu’à long terme tous les facteurs
de production sont variables

On pourrait donc changer le niveau de production en changeant


l’échelle de production, c’est-à-dire en faisant varier tous les facteurs
de production dans les mêmes proportions

Question:
À quel rythme la production augmente-t-elle si tous les facteurs de
production augmentent dans les mêmes proportions?
La production va-t-elle augmenter proportionnellement, plus que
proportionnellement ou moins que proportionnellement ?
Réponse:
Tout dépend des rendements à l’échelle
Chapitre II: Production et offre (22)
1. La théorie de la production (21)
 Les rendements à l’échelle (2):

Que représentent les rendements à l’échelle?


La réaction de la production à un accroissement simultané de tous les
facteurs de production (K et L) dans une même proportion.

Les rendements à l’échelle peuvent être :

 Constants

 Croissants

 Décroissants

La nature des rendements d’échelle peut être déterminée en étudiant


l’homogénéité de la fonction de production.
Chapitre II: Production et offre (23)
1. La théorie de la production (22)
 Les rendements à l’échelle (3):

Fonction homogène

1. Une fonction Q= f( K,L) est homogène de degré m, lorsque pour tout


nombre réel positif m, si on multiplie tous les facteurs de
production par λ, la production est multipliée par λm :

F(λk,λL) = λm f(K,L)

2. Différents types de rendements selon m:


Si m<1 les rendement sont décroissants à l’échelle
Si m=1 les rendements sont constants à l’échelle
Si m> 1 les rendements croissants à l’échelle
Chapitre II: Production et offre (24)
2. La théorie des coûts (1)

 Différents coûts de l’entreprise :

Coûts Fixes  Coûts indépendants du volume de production. La


(CF) firme doit les assumer même si elle cesse de
produire.
Exemples : loyer, assurances, impôt foncier,
permis, intérêt sur le capital emprunté, frais fixes de
téléphone, amortissement …
Coûts Variables  Coûts qui varient en fonction du volume de
(CV) production.
Exemples: salaires, coût des matières premières,
énergie, impôt sur chiffre d’affaire …
Chapitre II: Production et offre (25)
2. La théorie des coûts (2)
 Coût Moyen (CM) :
… encore des mesures de coûts

Coût Moyen
(CM)

Le CM représente donc le coût total de chaque unité produite.


Chapitre II: Production et offre (26)
2. La théorie des coûts (3)
 Coût Marginal (Cm) :
… encore des mesures de coûts

Coût Marginal
(Cm)

Cm = coût de produire une unité supplémentaire puisque dans un


contexte de court terme certains coûts sont fixes, ils restent donc
inchangés suite à l’augmentation de la production. Seuls les coûts
variables seront affectés. Ainsi :
Cm = variation du CVT = variation du CT
Chapitre II: Production et offre (27)
2. La théorie des coûts (4)
 Exemple : Compléter le tableau suivant et représenter les courbes du CT,
CMT, CMV et Cm
Quantité CF CV CT Cm CFM
- CVM CTM
0 50 0 50 - - - -
1 50 50 100 50 50 50 100
2 50 78 128 28 25 39 64
3 50 98 148 20 16.7 32.7 49.3
4 50 112 162 14 12.5 28 40.5
5 50 130 180 18 10 26 36
6 50 150 200 20 8.3 25 33.3
7 50 175 225 25 7.1 25 32.1
8 50 204 254 29 6.3 25.5 31.8
9 50 242 292 38 5.6 26.9 32.4
10 50 300 350 58 5 30 35
11 50 385 435 85 4.5 35 39.5
Chapitre II: Production et offre (28)
2. La théorie des coûts (5)
Coûts
CT
400
CVT
300

175 Remarques:

100 CFT Cm < CVM  CVM diminue


50
Q
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Cm = CVM  CVM est minimum
Coûts/Q
E
Cm Cm > CVM  CVM augmente
D
75
A CTM Cm < CTM  CTM diminue
50 C
CVM Cm = CTM  CTM est minimum
25
B
Cm > CTM  CTM augmente
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Q
Chapitre II: Production et offre (29)
2. La théorie des coûts (6)
Le Cm est d’abord décroissant, atteint un minimum puis augmente

Pourquoi?

À cause de la loi des rendements marginaux décroissants!

Nous savons que : Cm = ΔCT/ΔQ


Comme à court terme K est fixe tandis que L est variable, une variation dans le
coût total est forcement attribuable à une variation
de la quantité de facteur L utilisée. Alors:
Cm = P.L / Pm.L

Le Cm est inversement proportionnel à la productivité marginale


Chapitre III: Théorie des marchés (1)
1. Différents types de marché

2. Caractéristiques d’un marché en CPP

3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme

4. Equilibre de long terme


Chapitre III: Théorie des marchés (2)
1. Différents types de marché

Acheteurs

1 Peu +

1 Monopole Monopole Monopole


bilatéral contrarié
Vendeurs
Peu Monopole Oligopole Oligopole
contrarié bilatéral
+ Monopsone Oligopsone - CPP
- Concurrence
monopolistique
Chapitre III: Théorie des marchés (3)
2. Caractéristiques d’un marché en CPP (2)

Un marché en concurrence pure et parfaite respecte les hypothèses


suivantes (1):
1. Atomicité:
Un grand nombre d'acheteurs et de vendeurs, tous de petite taille
par rapport à la taille du marché. Aucun vendeur ni acheteur ne
peut influencer le prix de vente par une action individuelle.

2. Homogénéité:
Le produit vendu est homogène (non différencié). Les biens offerts
par l’ensemble des firmes en présence sont de parfaits substituts.
L'acheteur est indifférent quant au choix du vendeur.
Chapitre III: Théorie des marchés (4)
2. Caractéristiques d’un marché en CPP (2)
Un marché en concurrence pure et parfaite respecte les hypothèses
suivantes (2):

3. Absence de barrières à l’entrée et à la sortie:


De nouvelles firmes peuvent entrer sur le marché si elles identifient
la possibilité de réaliser des profits économiques. Elles peuvent
également en sortir si elles enregistrent des pertes économiques.
4. Mobilité
Mobilité complète de tous les facteurs de production .
5. Transparence:
Information complète et parfaite. Les consommateurs connaissent
les caractéristiques et les prix de tous les produits sur le marché.
Exemples : Certains marchés agricoles, les marchés boursiers, les marchés
monétaires internationaux.
Chapitre III: Théorie des marchés (5)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (1)

Aucun vendeur ni acheteur ne peut influencer le prix de vente par une


action individuelle. Le prix de vente est donc déterminé par l’interaction
de la totalité des offreurs et des demandeurs sur le marché.

La firme est «price-taker»

La firme peut vendre n’importe quelle quantité au prix du marché.


Par contre, elle ne vendra rien si elle exige un prix supérieur
au prix du marché

La demande à la firme est parfaitement élastique


Chapitre III: Théorie des marchés (6)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (2)

P P
Demande à la firme Marché O
représentative

Q Q

La firme ne choisit donc pas son prix de vente.


Toutefois, elle va tenter de maximiser ses profits en choisissant
le niveau optimal de production.
Chapitre III: Théorie des marchés (7)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (3)

 Choisir le niveau de production (1) :


En concurrence pure et parfaite:
RT = P x Q
Rm = dRT/dQ
Rm = P

RM = (P x Q)/Q
RM = P
La règle de maximisation des profits Rm = Cm devient en CPP

P = Cm

La firme doit donc choisir le niveau de production qui respecte P=Cm


Chapitre III: Théorie des marchés (8)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (4)
 Choisir le niveau de production (2) :
Prix Cm Si la firme produit tel que Cm > P

Pertes de la firme Pertes de la firme La firme réalise une perte sur les
( profits) ( profits) unités entre q* et q2 :
A
les profits diminuent
P
B
RM = Rm Si la firme produit tel que Cm < P
Maximisation des profits

La firme se prive des profits
qu’elle pourrait réaliser sur les
unités entre q* et q1 :
les profits diminuent
Quantité
q1 q* q2
(Niveau de prod.)

La firme maximise donc ses profits à q* lorsque P = Cm


Chapitre III: Théorie des marchés (9)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (5)

 Choisir le niveau de production (3) :

P Cm
Profits = RT – CT
Profits RT = oabq*
économiques
CTM CT = odcq*
CVM
a b Profits = abcd
P RM = Rm

d c
Remarque :
Les profits diminuent pour
toute quantité supérieure ou
inférieure à q*

o q* q
Chapitre III: Théorie des marchés (10)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (6)
 L’offre à CT d’une firme en CPP :
Nous savons comment une firme détermine sa production, mais d’où
provient la courbe d’offre de CT d’une firme en CPP?
P Cm
La firme représentative détermine sa
production telle que P = Cm
P3 CVM
Mais, si P < min CVM,
P2 P < seuil de fermeture
P1
alors Q = 0

P0 La courbe d’offre de CT d’une firme


en CPP correspond à la portion du Cm
Seuil de fermeture qui se situe au-dessus du seuil de
fermeture
q0 q1 q2 q3 q
Chapitre III: Théorie des marchés (11)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (7)

 L’offre à CT du marché (1) :

L’offre du marché représente la quantité totale qui sera produite


par l’ensemble des firmes à chaque niveau de prix.

Puisque la quantité offerte par chaque firme est déterminée par la


portion du Cm au-dessus du min du CVM, la somme horizontale
des Cm (au-dessus du min du CVM) de toutes les firmes va donc
déterminer la production réalisée par l’ensemble des firmes

Il s’agit donc de faire la somme des quantités offertes (somme sur


Q) pour toutes les firmes individuelles pour chaque niveau de prix.
Chapitre III: Théorie des marchés (12)
3. Equilibre du marché et de l’entreprise à court terme (8)
 L’offre à CT du marché (2):
Px Px Px

Firme 1 Firme 2 Firme 3

6
4
2

4 5 6 Qx Qx Qx
4 6 8 1 5 9

Firme 1 + Firme 2 + Firme 3 =


Offre du marché

6
4
2

9 16 23
Chapitre III: Théorie des marchés (13)
4. Equilibre de long terme (1)
Une hypothèse importante de la CPP : Fluidité
Si la firme réalise des profits à CT : (1) entrée de nouvelles firmes sur le
marché et (2) les firmes déjà existantes produiront davantage

Hausse de l’offre du marché

Baisse du prix d’équilibre

Baisse de la demande à la firme représentative

Baisse des profits de la firme représentative

Le processus se poursuit jusqu’au moment où plus aucune firme n’est


incitée à entrer sur le marché, lorsque les profits économiques sont nuls
Chapitre III: Théorie des marchés (14)
4. Equilibre de long terme (2)

Comportement
de la firme Marché
représentative O1
Cm O2
O3

E1
P1
P2 E2 Équilibre
CTM
P3 E3 de long
CVM terme
D
Profits
économiques
nuls

Qe1 Qe2 Qe3 Q


q3 q2 q1
Chapitre III: Théorie des marchés (15)
4. Equilibre de long terme (3)
 En résumé:

• Il y a entrée de nouvelles firmes tant qu’il y a des profits


économiques;
• Il y a sortie de firmes tant qu’il y a des pertes économiques;
• Les firmes cessent d’entrer et de sortir du marché dès que les
profits économiques sont nuls;
À long terme, en CPP :
- les profits économiques sont nuls
- P = min du CM
- Les consommateurs paient le plus bas prix possible

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