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SUP MANAGEMENT

COURS :
MICROÉCONOMIE 1
2021-2022
Partie I: La théorie du Consommateur

Partie II : La théorie du Producteur


Bibliographie indicative

Cahuc P., La Nouvelle Microéconomie, La Découverte, coll. « Repères », 1993


De Montbrial T., Fauchart E., Introduction à l’économie, microéconomie •
macroéconomie, manuels et exercices corrigés, Dunod, 2009
Dubois P., Introduction à la microéconomie, cours et exercices, Ellipses, 1997
Lesueur J.-Y., Microéconomie, Vuibert, 2001
Luzi A., Microéconomie – Cours et exercices résolus, Hachette supérieur, 2009
Montoussé M., Waquet I., Microéconomie, Bréal, 2008
Picard P., Eléments de microéconomie : Tome 1 : Théorie et applications,
Montchrestien, 2011
Picard P., Eléments de microéconomie : Tome 2 : Exercices et corrigés,
Montchrestien, 2011
Pucci M. Valentin J., Microéconomie - La concurrence parfaite, PUF, 2009
Schotter A., Microéconomie - Une approche contemporaine, Vuibert, 1996
Varian Hal R., Introduction à la microéconomie, De Boeck Université, 1992
INTRODUCTION
1. Qu’est-ce la microéconomie ?

• La microéconomie est la branche de la théorie


économique qui étudie les comportements
individuels des agents économiques : soit des
entreprises à travers leur comportement de
production, soit des ménages à travers leur choix de
consommation, soit de l’Etat à travers son
comportement d’allocation des ressources. Ainsi, la
microéconomie s’intéresse au niveau individuel par
opposition au niveau agrégé (macroéconomie).
• Elle cherche à découvrir des lois qui permettent de
rendre compte de phénomènes concrets. L’objet de
la microéconomie est :
d’analyser comment les agents économiques
prennent leurs décisions (choix individuels –
individualisme méthodologique),
de déterminer les facteurs qui influencent ces
décisions et comment ces choix se coordonnent
entre eux.
• L’objectif est de proposer un « modèle » qui puisse
expliquer le fonctionnement général des marchés,
de représenter les comportements des
consommateurs et des entreprises et d’expliquer les
interactions.
2. La microéconomie « classique » Versus (vs)
« nouvelle » microéconomie
a)Les hypothèses de la microéconomie
traditionnelle (ou classique)
• La microéconomie traditionnelle a été
développée par les économistes classiques et
formalisés les néo-classiques, appelés encore
« marginalistes ». Elle repose sur un certain
nombre d’hypothèses que l’on peut résumer
comme suit :
 La concurrence parfaite : les agents agissent dans
une situation de concurrence pure et parfaite, ce qui
suppose :
o Un marché pour chaque bien ;
o Un grand nombre de vendeurs et d’acheteurs sur
ce marché (price takers)
o Biens homogènes (les acheteurs sont indifférents
à l’identité du vendeur et vice versa)
o Transparence (parfaite information sur les prix,
les quantités, les qualités des produits offerts)
oPrincipe d’exclusion (un même bien ne peut
être consommé par plusieurs)
oPas d’effets externes
• Sous ces hypothèses, l’économie aboutit à
l’allocation optimale des ressources, sinon ce n’est
pas efficace ! L’intervention de l’Etat est alors
nécessaire.
• La microéconomie classique a aujourd’hui
« mauvaise presse », en raison de :
oLes hypothèses de base donnent une vision
trop imparfaite de la réalité
oLes questions posées (et surtout les situations)
sont ignorées
oL’idéologie sous-jacente est le marché.
b) Les hypothèses de la nouvelle microéconomie
• La nouvelle microéconomie moderne s’attache à
enrichir les hypothèses relatives à l’environnement
des agents.
 Les individus sont rationnels mais engagés dans un
environnement imparfaitement concurrentiel
 Ils intègrent les interactions stratégiques et les
imperfections informationnelles
 Renouvellement des outils : théorie des jeux,
l’économie de l’information
• De fait, la nouvelle microéconomie rend mieux
compte de la réalité des marchés.
Partie I : La théorie du Consommateur
Chapitre 1
•Les préférences et la théorie de l’utilité
Chapitre 2
•La demande du consommateur et les notions
d’élasticité
Chapitre 3
•Les applications et les limites de la théorie du
choix du consommateur
CHAPITRE I: LES PRÉFÉRENCES ET LA THÉORIE
DE L’UTILITÉ

A. Préférence
La préférence est le choix qu’effectue un consommateur « rationnel »
parmi un ensemble de paniers de biens et ou de services accessibles.

Le panier par définition est l’ensemble de tous les biens et services que
consomme un individu

Hypothèses concernant la préférence du consommateur

Elles sont principalement au nombre de 4:

la comparaison ou la complétude, la transitivité, la non-saturation ou de


non-satiété, la convexité
Hypothèse 1 : la comparaison ou la complétude

Elle suppose que le consommateur est capable face à deux paniers ou


bouquets de biens ou services A et B à n’importe quel moment de dire
seulement une des trois propositions : soit il préfère le panier A au
panier B, soit le panier B au panier A, soit il est indifférent aux deux
paniers. On a soit , soit , soit
▪ Relation complète : A préféré ou indifférent à B.

Hypothèse 2 : la transitivité


Elle suppose que si le consommateur fait face à trois bouquets ou paniers
de biens (services) A, B et C ; quand il dit : préférer le panier A au panier
B et le panier B au panier C ce qui va le conduire à préférer le panier A
au panier C. Intuitivement aussi s’il est indifférent entre les paniers A et
B et entre B et C donc il sera aussi indifférent aux paniers A et C.
A ≿ B et B ≿ C ⇒ A ≿ C
▪ Relation transitive → si A est préféré ou indifférent à B et si B est préféré ou
indifférent à C, alors A est préféré ou indifférent à C.
Hypothèse 3 : la non-saturation ou de non-satiété
le consommateur préfère toujours un panier ou un bouquet de
biens (services) qui contient beaucoup de quantités de biens
(services) à un panier qui en contient moins. Si le bouquet A
contient plus de biens (services) que le bouquet B le
consommateur préférera le bouquet A. C’est-à-dire que, de
plus, on supposera également qu'un consommateur préfère
toujours consommer plus que moins,
Hypothèse 4 : la réflexivité:
Hypothèse 5: la convexité (substituabilité)
Le taux auquel le consommateur est prêt à remplacer une unité
du bien (service) Y, en échange d’une certaine quantité du bien
(service) X, tout en ayant la même satisfaction après
l’échange.
2-L’UTILITÉ & FONCTION D’UTILITÉ

 Définition
 La fonction d’utilité
 Utilité Cardinale VS Utilité
Ordinale
Utilité
L’utilité d’un consommateur est une mesure de la
satisfaction que le consommateur retire de la consommation
des biens et services.

2.1. La fonction d’utilité


Une fonction d'utilité est une manière d'attribuer une valeur
à chaque panier de consommation en accord avec les
préférences du consommateur.
La fonction d’utilité d’un consommateur donne l’utilité totale
générée par son panier de consommation.

NB : la fonction d’utilité totale est croissante jusqu’à atteindre


son niveau maximal puis commence à décroitre sans être
négative.
Utilité Cardinale vs Utilité Ordinale
Les premiers économistes néo-classiques (William Stanley
Jevons, Léon Walras et Carl Menger), à la fin du 19e siècle,
admettent que l’utilité d’un consommateur est mesurable.

Dans la théorie de l'utilité cardinale on considère que la


valeur de la fonction d'utilité pour un panier mesure la
satisfaction que tire le consommateur de ce panier.
Dans ce cas si l'on a:

U (X ) = 2U (Y ) , (avec U (Y ) > 0 )
alors le consommateur aime deux fois plus X que Y. Donc
l’Utilité est dite Cardinale.
Par contre l’approche ordinale traduit algébriquement les préférences du
consommateur.
Comme la fonction d’utilité cardinale, la fonction d’utilité ordinale
affecte à chaque panier de bien un indice d’utilité.
Elle s’écrit comme suit :
U = U(x1, x2, x3, …, xn)
L’indice donné par cette fonction est relatif et non absolu.
Exemple :
Soient 2 paniers : A et B
 A ~ B ⇔ U(A) = U(B) : Si l'individu est indifférent entre le panier A
et le panier B, la satisfaction procurée par le panier A est la même
que la satisfaction procurée par le panier B.
 A ≻ B ⇔ U(A) > U(B) : Si l'individu préfère le panier A au panier B,
la satisfaction procurée par le panier A est supérieure à la satisfaction
procurée par le panier B
Représentation graphique d’une fonction d’utilité
Pour représenter les préférences du consommateur sous la
forme d’une fonction, il faut que la fonction d’utilité vérifie
trois propriétés :

-Elle doit être continue et croissante ;


-Elle doit être dérivable deux fois ;
-Elle est strictement quasi-concave (conséquence mathématique
de la convexité de l’ensemble de consommation).

Il est souvent commode d’utiliser une fonction d’utilité pour


caractériser le comportement du consommateur.
L’utilité totale (UT) : satisfaction qu’un consommateur retire
de la quantité totale de biens consommés. Plus la
consommation est élevée, plus l’utilité totale est élevée.
La fonction d’utilité est concave en ce que l’utilité
totale augmente jusqu’à un certain seuil (point de
saturation) avec la quantité de biens consommés
mais à un rythme décroissant. Ceci parce que
lorsqu’un bien devient relativement abondant, son
utilité ou sa valeur relative aux yeux du
consommateur diminue.

Le point x* est un maximum parce qu’il procure à la


fonction d’utilité une valeur qu’aucun autre point de
l’ensemble de faisabilité ne peut lui procurer.
Lorsque la consommation de l’individu va au-delà de
x*, son niveau de vie ou de satisfaction baisse.
La décroissance de l’utilité marginale

L’utilité marginale d’un bien est définie comme étant l’utilité supplémentaire (ou
additionnelle) apportée par la consommation d’une unité supplémentaire de ce bien.

Bien 1 Utilité totale Utilité marginale

x1 U Umx1

1 27 –

2 31 4

3 33 2
L’utilité marginale du bien 1 est donnée par le rapport des variations de
l’utilité totale et de la quantité consommée du bien 1, soit :
Umx1 = U/ x1 Fonction discrète cas biens imparfaitement divisibles
ou Umx1 = dU/dx1 Fonction continue cas biens parfaitement divisibles

Le point x* étant un maximum, son utilité marginale est égale à zéro et


pour toutes les quantités venant après x*, l’utilité marginale devient
négative.
Le supplément d’utilité fourni par des quantités croissantes d’un bien
diminue jusqu'à devenir nul au point de satiété.
•Mathématiquement nous aurons dans ce cas :
U’(X)>0 et U’’(X)<0

L’utilité marginale est positive


L’Um est positive, mais elle diminue au fur et à mesure que la
consommation d’un bien augmente : l’utilité marginale est
décroissante.
La dérivée seconde de l’utilité est négative
Cela signifie que l’utilité marginale est positive et décroissante.
B. L’expression de la courbe d’indifférence 
1. Définition 
La courbe d’indifférence (ou courbe d’iso-utilité) est donc
par définition le lieu géométrique où un ensemble de
combinaison de paniers qui donne le même niveau de
satisfaction ou d’utilité au consommateur.

Elle est l’ensemble des combinaisons de deux biens ou


services pour lesquelles le consommateur est indifférent.
3-COURBES D’INDIFFÉRENCE
 Application:
- Tracez les Courbes d’indifférences
associées à =4; =8; =16.
- U=4=> x*y=4,
- On donne des valeurs à x et on calcule y
ou inversement (on fait le tableau des
valeurs). Pour U=8 et U=16 aussi, on fait
le tableau des valeurs. On représente
graphiquement les trois courbes
L’ensemble des courbes d’indifférences établies par le consommateur
représente une carte d’indifférence.
2. Les propriétés des courbes d’indifférence

Propriété 1 : les courbes d’indifférences ne se coupent jamais.


Propriété 2 : plus une courbe d’indifférence est éloignée de l’origine,
plus elle indique un niveau d’utilité totale élevé.
Propriété 3 : les courbes d’indifférence sont inclinées vers le bas ou
sont décroissantes.
Propriété 4 : les courbes d’indifférence sont convexes.
NB : seules les courbes représentatives des biens ordinaires satisfont
aux 4 propriétés énumérées ci-dessus. Les propriétés 1 et 2 sont quand
même communes à toutes les courbes d’indifférence quelle que soit la
nature des biens consommés.
Cas particuliers de courbes d’indifférences
La fonction d’utilité du consommateur peut être fonction de biens ou services
qui ne sont pas des biens ordinaires ; dans une telle situation les courbes
d’indifférence ne satisferont pas les 4 propriétés citées ci-dessus. Par
conséquent elles auront d’autres formes.
Les biens ‘’substituts parfaits’’
Dans un tel cas les biens constitutifs du panier sont parfaitement équivalents
pour le consommateur. Ces biens sont toujours interchangeables. Le
consommateur est donc prêt à substituer un bien à l’autre mais à un taux
constant.
Ce qui compte pour le consommateur est la quantité totale des biens contenus
dans le panier accessible.
Exemple : deux variétés d’huiles de cuisine (à supposer qu’elles aient la même
qualité).
La forme générale des courbes d’indifférence associées à de telles préférences
sont des droites comme représenter dans la figure ci-dessous.
Les biens ‘’Compléments parfaits’’

Pour des biens qui sont des compléments parfaits, le consommateur


utilise le panier dans lequel les biens sont dans des proportions
bien définies ; donc la quantité de chaque bien est fixée pour sa
consommation.

Ce sont des biens dont leur consommation se fait simultanément


et en proportion fixe.

Exemple : une paire de chaussures (rapport de 1 pour 1). Dans ce


cas, le nombre de paires complètes sera la valeur minimale du
nombre de chaussures gauches (x) et de celui de chaussures droites
(y).
La fonction d’utilité a donc la forme suivante :

D’une manière générale, une fonction d’utilité décrivant les


préférences pour les biens strictement complémentaires s’écrit :

, où α et β sont des paramètres positifs indiquant les proportions


dans lesquelles les biens seront consommés.
Les CI sont des droites perpendiculaires.
C. Le Taux Marginal de Substitution (TMS) 
1. Définition 
Le TMS entre deux biens est par définition : le taux auquel un
consommateur accepterait de renoncer à une unité d’un bien pour
obtenir une certaine quantité d’un autre bien, sans modifier son niveau
de satisfaction.

Autrement dit, le TMS entre X et Y correspond à une unité du bien


X que l’on est prêt à céder pour obtenir une quantité de Y , tout en
gardant le même niveau d’utilité
3.2. Calculs de la valeur du TMS
Le TMS représente, en valeur absolue, le coefficient
directeur (pente) de la tangente à la Courbe
d'Indifférence au point considéré.
Economiquement, ce rapport est le taux d’échange (ou
rapport d’échange) pour lequel le consommateur est
indifférent entre l’échange et le statuquo.
Cas des variables discrètes

Cas des variables continues

Détermination graphique du TMS 

Le Taux Marginal de Substitution (TMS) pour un panier


constitué de deux (02) biens est égal à la valeur absolue de la
pente de la tangente à la courbe d’indifférence en ce point.
Calculons la pente arc à la courbe au point B.

Cette valeur est négative d’où il faut prendre sa valeur absolue quand
elle doit être prise pour la valeur du

=
La décroissance du TMS

Dans le cas général (cas des biens ordinaires), le TMS prend des
valeurs décroissantes tout au long de la Courbe d’Indifférence. Cette
décroissance du TMS explique la convexité des Courbes d’indifférence
par rapport à l’origine des axes.
4. Relation entre l’utilité marginale et le Taux Marginal de
Substitution  

Soit un niveau constant d’utilité obtenu par la consommation du


panier A = ( ; ) dont la fonction d’utilité est

En procédant à la dérivée partielle totale de la fonction d’utilité


en fonction des variables explicatives nous
obtiendrons l’expression qui suit :
De là nous pouvons conclure que dans une économie à deux biens le
rapport des utilités marginales des deux biens égalise le Taux
marginale de substitution.
4. Choix optimal du consommateur et les fonctions de demandes

4.1. Le programme objectif du consommateur 


Le consommateur supposé ‘’rationnel’’ cherchera à toujours maximiser
son utilité sous les contraintes de consommation et de budget.
Les contraintes 

L’ensemble de consommation :
Il représente l’ensemble des biens de l’économie que le consommateur
peut physiquement se procurer.

L’ensemble de budget :
Cette catégorie est plus économique que celles de l’ensemble de
consommation. Les biens ont un prix et la richesse du consommateur
(son revenu net disponible) allouée à la consommation est limitée. Ces
deux effets combinés donnent naissance aux contraintes de
l’ensemble de budget.
 
Soit la fonction d’utilité du consommateur consommant les
biens Les contraintes de l’ensemble de consommation seront :

Les contraintes de l’ensemble de budget seront :

Si les prix respectifs des deux biens du marché ; et


la Richesse ou le Revenu du consommateur alloué à la consommation
des deux biens
La contrainte de l’ensemble budgétaire s’écrit dans ce cas dans d’une
économie à deux biens :

A la suite de cela le programme objectif du consommateur ‘’rationnel’’


peut être modélisé comme suit :
Max [

Sous contrainte :
4.2. Résolution mathématique du programme objectif du
consommateur

Résoudre le programme de maximisation du consommateur se résume


à la résolution d’un problème d’optimisation sous contrainte ou la
recherche d’un ‘’extremum lié’’.

Une des méthodes de résolution préconisées est la méthode de


Lagrange appelée aussi méthode du lagrangien

La méthode de Lagrange consiste à former à partir de la fonction


objective (ici et de la contrainte qui doit être nulle,
une nouvelle fonction telle que :
Les conditions d’optimalité dans une situation d’extrema liés sous
contraintes sont de deux (02) ordres qui sont :

Les dérivées premières partielles de doivent toutes être


nulles (conditions nécessaires) ou conditions du premier ordre.
La méthode de substitution
Nous savons que le problème du consommateur peut
s’écrire :

 
En remplaçant y dans la fonction d’utilité, nous obtenons
•  
Pour maximiser la fonction d’utilité, deux conditions sont
nécessaires :
ce qui permet de déterminer x et y.
 
4.3. Résolution graphique du programme
Elle consiste à tracer dans un plan la contrainte de budget et les
courbes d’indifférences associées aux différents niveaux de
satisfaction procurés par les différents paniers accessibles.
A l’équilibre : , la droite de budget du consommateur
sera tangente à la courbe d’indifférence (le point de tangence
représente celui qui est situé sur la plus haute courbe d’indifférence, en
ce point puisque le TMS représente la pente de la tangente à la

courbe on a : TMS = , la satisfaction est maximale quand le TMS

est égal au rapport des prix), ce qui va permettre de trouver l’utilité


optimale associée au panier optimal concerné
5. La fonction d’utilité directe et la fonction d’utilité indirecte
5.1. La fonction d’utilité directe
Elle est exprimée en fonction des quantités optimales demandées par le
consommateur. En d’autres termes elle s’obtient en remplaçant les quantités
optimales obtenues après la résolution du programme objectif du consommateur.
Si et sont les quantités optimales obtenues ; l’utilité directe devient :

5.2. La fonction d’utilité indirecte


La maximisation de l’utilité du consommateur sous la contrainte budgétaire est
dépendante du niveau de revenu net dont il dispose et aussi du niveau des prix
des biens sur le marché. Cette dépendance est reflétée par l’utilité indirecte du
consommateur.
Notons par , cette utilité.

devient fonction : du revenu net du consommateur  ; des prix des biens


Chapitre 2: La demande du consommateur et notions
d’élasticités
• 1.1. Les différentes sortes de demande

Il existe deux principaux types de concepts de


demande auxquels le consommateur rationnel fait
face.
 Le concept de demande Marshallienne ;
 Le concept de demande Compensée ( demande
Hicksienne
1.2. Relations entre demande Marshallienne et
demande Compensée
PROGRAMME OBJECTIF PROGRAMME OBJECTIF
PRIMAL DUAL

Maximiser Minimiser
S.C :
S.C :

Demande Marshallienne Demande Compensée

Fonction d’Utilité Indirecte Fonction de dépense


1.3. Analyse de la variation du revenu (R) sur la
demande 

CER ou Courbe de
Consommation Revenu

O
R*/P1 2R*/P1 3R*/P1
Courbe de consommation-revenu, courbe d’Engel et nature des biens

CER ou Courbe de
Consommation Revenu

O
R*/ P1 2R*/ P1 3R*/ P1

Courbe d’Engel
3R

2R

R*

R/2

O
x1 x* x2 x3

En conclusion : la courbe d’Engel permet de connaître la nature des biens demandés en les
classant en biens ‘’ Normaux’’ ou ‘’Inférieurs’’
**L’interprétation de la pente de la Courbe d’Engel
Pente positive croissante: bien NORMAL de Luxe
Pente positive décroissante: bien NORMAL de 1ere Nécessité
Pente négative: bien INFERIEUR

Algébriquement nous aurons :


Le bien est un bien NORMAL quand : (donc
Le bien est un bien INFERIEUR quand : (dans ce cas
1.4. Analyse de la variation du Prix sur la consommation d’un bien

CEP ou Courbe
d’Expansion Prix

O R/4P1 R/3P1 R/2P1 R/P1

Courbe de demande du bien


2P1

O x14 x13 x12 x11 x


Algébriquement la loi de la demande est vérifiée si :

Et pour les biens atypiques de type Giffen ou Veblen nous avons :

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