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La théorie de consommateur

Master : Banque et Marchés Financiers

Réalisé par :

Alami Meryem

Negro Hajar

Othman Lharoui Encadré par :

Houssni Salahdine Mr. El Hassani


Introduction
Chapitre1 : la théorie de choix du consommateur
Section1 : approche de l’utilité
Section2 : Equilibre du consommateur
Section3 : Demande du consommateur
Chapitre II : le complément du consommateur en situation
de certitude
Section1: le surplus du consommateur
Section 2 : les indices du cout de la vie
Section 3 : L’arbitrage travail-loisirs
Chapitre III : les décisions du consommateur en
l’incertitude
Section 1 : La théorie de l’utilité espérée (Valeur espérée)
Section 2 : Préférences vis-à-vis du risque
Section 3 : Choix inter-temporel du consommateur

Conclusion
Introduction  :
L’analyse en termes d’offre et de demande est l’une des bases de la
microéconomie. Sur un marché concurrentiel, les courbes d’offre et de demande
nous indiquent la quantité produite par les entreprises et la quantité demandée
par les consommateurs en fonction du prix.

La micro-économie est un outil d’analyse puissant du monde tel qu’il est et


qu’elle peut être utile à la solution de nombreux problèmes de la vie économique
et sociale.

Notre thème est basé essentiellement sur la théorie du consommateur qui est une
modélisation économique du comportement d'un agent économique en tant
que consommateur de biens et de services. Alors comment les agents
économiques font-ils des choix efficaces ? Et comment un consommateur
contraint par un revenu limité, décide-t-il de l’achat de biens et de services ? Il
s’agit de l’une des questions fondamentales de la microéconomie. Nous étudions
comment les consommateurs allouent le revenu à l’achat de biens et de services.
L’étude de ce comportement nous montrera comment les variations des prix et
du revenu ont une influence sur la demande de biens et de services et pourquoi
la demande de certain produit est plus sensible aux variations de prix que pour
les autres ?

Trois étapes nous permettront de comprendre ce comportement :

1- l’utilité du consommateur

2- les contraintes budgétaires

3- les choix du consommateur

Chapitre1  : la théorie du choix de consommateur  :


Lorsqu’un agent économique décide d’acheter un bien à un certain prix, il
effectue un double choix. D’une part, il choisit un bien pour satisfaire un besoin
parmi d’autres besoins. D’autre part, il choisit de consacrer une partie de son
revenu à la satisfaction de ce besoin.

Les hypothèses de base  :

La théorie du consommateur repose sur trois hypothèses de base concernant les


préférences des individus. On suppose que ces hypothèses sont vérifiées pour la
majorité des individus dans la plupart des situations.

1-COMPLETUDE : les préférences sont supposées être complètes. En d’autres


termes, les consommateurs peuvent comparer et classer tous les paniers
possibles. Ainsi, face à deux paniers A et B soit le consommateur préfèrera A à
B, soit il préfèrera B à A, soit il sera indifférent entre les deux. Nous disons que
le consommateur est indifférent si sa satisfaction et la même avec un panier ou
l’autre.

2-TRANSITIVITE : les préférences sont transitives. La transitivité signifie que


si un consommateur préfère le panier A au panier B, et le panier B au panier C,
alors il préfère aussi le panier A au panier C.

3-PLUS EST PREFERE A MOINS : les biens sont désirables, ce sont des biens.
En conséquence, les consommateurs préfèrent toujours plus de biens à moins.
De plus, les consommateurs ne sont jamais satisfaits, ils n’éprouvent pas de
satiété.

Ces trois hypothèses fondent la théorie du consommateur. Elles n’expliquent pas


ses préférences, mais elles leurs imposent, dans une certaine mesure, un
caractère rationnel et raisonnable. Sur la base de ces hypothèses, nous allons
maintenant analyser en détails le comportement du consommateur.

Section 1 : APPROCHE DE L’UTILITE

1. La fonction d’utilité :
La fonction d’utilité est une fonction numérique qui établit une relation de
préférence exprimée par un consommateur à l’égard d’un bien ou d’un panier de
biens auquel peut être associé un nombre réel.

1.1. De l’utilité totale à l’utilité marginale :

L’utilité totale U d’un bien x mesure la satisfaction globale que l’individu retire
de la consommation de ce bien. Le niveau de U dépend de la quantité de x, U est
donc « fonction » de x : U= U(x)

L’utilité marginale (notée Um) mesure l’évolution de l’utilité totale à la marge


c’est-à-dire pour une variation très petite de la quantité de x consommée. On
peut distinguer deux cas de figure :

On considère que l’intensité du besoin que le consommateur cherche à satisfaire


décroît au fur et à mesure que la quantité consommée augmente (loi de l’utilité
marginale décroissante ou 1ère loi de Gossen). Autrement dit, la satisfaction
éprouvée lors de la consommation de chaque unité supplémentaire va en
diminuant. Mais l’utilité totale ne diminue pas pour autant.
1.2. Utilité cardinale et utilité ordinale :

Les fondateurs de l’analyse marginaliste supposaient que le consommateur était


capable de quantifier précisément le niveau d’utilité attaché à la consommation
d’un bien c’est-à-dire de définir une évaluation cardinale de l’utilité.

Par la suite, les continuateurs de l’approche marginaliste ont souhaité donner


plus de réalisme à leurs hypothèses en optant pour une définition ordinale de
l’utilité selon laquelle le consommateur établit une échelle des préférences.

Les préférences ordinales permettent au consommateur de comparer deux à


deux des biens ou des paniers de biens (X1 et X2) qu’il désire acquérir en plus
grande quantité (non saturation des besoins) et à propos desquels il est capable
d’énoncer

- soit une préférence X1 > X2 (ou X2 > X1)

- soit son indifférence X1 ~ X2.

Ce principe de détermination des préférences est complété par un principe de


transitivité des préférences (ou de cohérence des choix) : Si X1 > X2 et X2 > X3
alors X1 > X3.
Il existe plusieurs manières d’attribuer des niveaux d’utilité à des paniers de
biens. Les consommateurs A et B peuvent préférer X1 > X2 et X2 > X3. Mais
leurs évaluations peuvent être différentes. Elles peuvent être définies à partir
d’échelles distinctes. Les critères d’appréciation peuvent différer. D’où les
difficultés pour comparer des préférences exprimées par des niveaux d’utilité.
L’utilité ordinale permet de comprendre les comportements en prenant pour base
le classement des choix. L’ordre des préférences est en effet moins ambigu, plus
clair, objectif et opératoire.

1.3. Les courbes d’indifférence :

a) La fonction d’utilité ordinale :

Associe un nombre indicateur de satisfaction aux diverses quantités de biens


(X1, X2, X3, …, Xn) consommés par l’agent rationnel.

U = U (x1, x2,…, xn)

On raisonne généralement à partir de deux biens (fonction à deux variables) : U


= U (x, y).

Um (x) = dU /dX= U’x et Um (y) =dU/dY= U’y

On reprend les hypothèses de positivité et de décroissance de l’utilité marginale


U’x > 0 U’’x < 0 et U’y > 0 U’’y < 0

b) Une courbe d’indifférence (ou d’iso-utilité) :

Représente l’ensemble des combinaisons de deux biens qui assurent au


consommateur un niveau d’utilité identique.
c) Les courbes d’indifférence sont décroissantes et convexes :

Leur décroissance indique qu’il existe une relation inverse entre x et y : si x


augmente, y diminue et inversement. En effet, par construction, la courbe
d’indifférence rassemble une multitude de paniers de biens pour lesquels l’utilité
des consommateurs est constante. Aussi, la diminution de la consommation d’un
bien suppose l’augmentation de la consommation de l’autre bien afin que
l’utilité reste constante.

Les courbes d’indifférence sont convexes c’est-à-dire qu’elles ne sont pas


droites mais courbées vers le bas avec une inclinaison qui diminue de gauche à
droite.
Par conséquent, les courbes d’indifférence ne peuvent être croissantes et elles ne
peuvent se couper

L’allure des courbes d’indifférence (ou d’iso-utilité) n’est pas arbitraire mais
reflète la rationalité du consommateur et le principe de la diminution de
l’intensité du besoin au fur et à mesure que la consommation croît.

1.4. Le taux marginal de substitution (TMS) :


Le taux marginal de substitution entre deux biens x et y (le TMS de y à x) est
égal à la quantité de bien y qui est nécessaire pour compenser la perte d’utilité
consécutive à une diminution d’une unité de la consommation de x. La valeur du
TMS permet d’évaluer la préférence relative dont peut faire preuve le
consommateur à l’égard de l’un ou l’autre des biens.

Le TMS renvoie donc aux variations relatives de y et de x que l’on appréhende


graphiquement et algébriquement à partir de la pente et de la dérivée.

Le taux marginal de substitution varie donc en chaque point et il est décroissant


le long de la courbe d’indifférence. On le mesure par la dérivée de Y par rapport
à X, c’est-à-dire la pente en un point de la courbe d’indifférence. Cette pente –
et par conséquent le TMS – est négative et décroissante en valeur absolue.

Cependant, en économie dire que le taux d’échange entre deux biens est égal à
un nombre négatif n’a pas grand sens. Aussi, définit-on le TMS avec un signe
négatif placé devant de sorte que le taux exprimé soit toujours positif (Le signe «
- « est de nature conventionnelle). TMS =-dy/dX
Exemple :

TMS = 2 indique qu’au point de la courbe d’indifférence où le calcul a été fait,


une augmentation marginale de X ( X tend vers 0) nécessite une diminution de 2
de la quantité consommée de Y si l’on veut conserver l’utilité inchangée.

1.5. Une typologie des biens et des fonctions d’utilité :

La courbe d’indifférence n’est pas forcément décroissante mais seule sa partie


décroissante a un intérêt économique. En effet, dans un monde de rareté (où la
consommation d’un bien coûte), le consommateur rationnel doit faire des choix,
procéder à des arbitrages sur la seule portion décroissante de la courbe
d’indifférence.
a) Les formes possibles des courbes d’indifférence peuvent revêtir plusieurs
allures :

Il apparaît plus « normal » ou plus « raisonnable » de supposer que la difficulté


de substitution s’accroît davantage lorsqu’on passe du point B1 au point B2 (1er
graphe) que lorsqu’on passe du point A1 au point A2.

Cette hypothèse de difficulté croissante de substitution (1er graphe) est plus


logique que l’hypothèse de constance (3e graphe) ou que l’hypothèse de
décroissance (2e graphe). Pour conserver le même niveau d’utilité, on doit
abandonner une forte quantité de y (qui ne procure qu’un supplément limité
d’utilité) et acquérir une petite quantité de x (qui va apporter un supplément
d’utilité plus élevé). On en déduit que le taux marginal de substitution diminue
au fur et à mesure que se poursuit la substitution. L’hypothèse de décroissance
du TMS est équivalente à l’hypothèse de convexité des courbes d’indifférence.

b) Les formes possibles des courbes d’indifférence peuvent varier selon les
biens qui font l’objet des arbitrages (toutefois, on raisonne généralement en
considérant que x et y représentent des paniers de biens) :
Section 2 : Equilibre du consommateur

1.La contrainte budgétaire

La contrainte x dépend du revenu et des prix des biens.

1.1   La droite de budget :

Equation de la droite de budget : y = (R/ Py) – (Px/Py) x


Le consommateur rationnel cherche à retirer le maximum d’utilité des
ressources dont il dispose. Cet équilibre du consommateur naîtra de la
confrontation entre la fonction d’utilité du consommateur (représenté par
l’ensemble des courbes d’indifférence) et le montant de ses ressources.

La droite de budget traduit le problème de la rareté auquel le consommateur est


soumis du fait de son revenu limité.

On appelle R, le montant des ressources du consommateur et on suppose qu’il


dépense la totalité de son revenu au cours de la période considérée pour acheter
des quantités de biens X et Y (dont les prix sont Px et Py).

On a donc l’équation de budget (ou équation de prix) : R = X. Px + YPy

Cette équation décrit comment évolue la consommation de Y en fonction de


celle de X.
Le rythme auquel la consommation de Y diminue quand X augmente (la pente
de la droite) dépend du prix relatif des deux biens (c’est-à-dire du rapport Px /
Py).
Plus X est cher par rapport à Y et plus Y diminuera rapidement (plus la pente de
la droite est forte en valeur absolue).

La droite budgétaire est la représentation graphique de l’ensemble des


combinaisons x-y qu’un individu peut acheter avec un revenu donné.
1.2 L’équilibre du consommateur :
A. Méthode graphique

Graphiquement, il apparaît sur le point de la droite de budget qui atteint la


courbe d’indifférence la plus élevée. Autrement dit, la combinaison optimale est
définie par le point où une courbe d’indifférence est tangente à la droite
budgétaire

On en déduit qu’à l’équilibre (ou à l’optimum)

o le rapport des utilités marginales est égal au rapport des prix ou encore que les
utilités marginales divisées par les prix sont

Cesrelations sont logiques dans la mesure où une modification des prix relatifs
modifiera nécessairement le rapport des utilités marginales
Le point E étant situé au point de tangence de la droite de budget et d’une
courbe d’indifférence, on a donc en ce point :

U ’x / U ’y = Px / P y => U ’x / Px = U’ y / P y

B. Méthode Algébrique :

Méthode de Lagrange pour deux biens

Le problème est une maximisation sous contrainte :

U = U (X, Y) Sous contrainte R = Px.X +Py.Y

Ce qui nous permet d'écrire une nouvelle fonction, en posant la contrainte


budgétaire égale à zéro, en la multipliant ensuite par , multiplicateur de
Lagrange, et en l'ajoutant enfin à la fonction initiale. On obtient alors une
nouvelle fonction dit (« fonction de Lagrange ». Poser la contrainte budgétaire
comme étant égale à zéro revient à écrire :

(Px X +PyY = R, La fonction de Lagrange, £, est alors égale à :

£ = U (X, Y) +  (Px.X+Py.Y) – R)

Cette fonction admet un extremum si d£ = 0, la différentielle totale nulle, c’est à


dire v si les dérivées partielles par rapport aux variables X, Y et  sont nulles.
L’annulation des dérivées partielles est une opération appelée

« Recherche des conditions de première ordre » ou « recherche des conditions


d’optimum »

La fonction Lagrange est donc maximale lorsque les dérivées partielles de


chacune de ses variables s'annulent, conditions dites de premier ordre. Nous
aurons alors

£/X = U/X + .Px = 0

£/Y = U/Y + .PY = 0

£/ = Px.X+Py.Y – R= 0
On obtient un système de 3 équations à 3 inconnus Le système peut s’écrire
ainsi :  = U/X = U/Y Um (X) = Um (Y) Px Py Px Py

méthode de Lagrange pour n bien

Soit U une fonction d'utilité à maximiser sous la contrainte budgétaire R.

On sait d'autre part que l'intégralité des ressources dont on dispose est destinée à
la consommation de n bien X. Nous aurons alors :

U = U (X1, X2, …, X n)

Et

R = P1X1+P2X2+…+ P n X n

Ce qui nous permet d'écrire une nouvelle fonction, en posant la contrainte


budgétaire égale à zéro, en la multipliant ensuite par , multiplicateur de
Lagrange, et en l'ajoutant enfin à la fonction initiale. On obtient alors une
nouvelle fonction dit « fonction de Lagrange ».

Poser la contrainte budgétaire comme étant égale à zéro revient à écrire :


(P1X1+P2X2+…+P n X n) – R

La fonction de Lagrange, £, est alors égale à

£ = U (X1, X2, …, X n) +  (P1X1+P2X2+…+P n X n – R)

Cette fonction est maximale lorsque les dérivées partielles de chacune de ses
variables

S’annulent, conditions dites de premier ordre.

Nous aurons alors

£/X1 = U/X1 + .P1 = 0

£/X2 = U/X2 + .P2 = 0

… £/Xn = U/Xn + .Pn = 0

£/ = (X1.P1+X2.P2+…+Xn.Pn) – R = 0

Soit encore :
U/X1 = U/X2 = …

= U/Xn et X1P1 + X2P2 + … + XnPn

= R P1 P2 Pn

Interprétation du multiplicateur de Lagrange 

On peut démontrer que le multiplicateur de Lagrange, noté  représenté

L’utilité marginale du revenu.

L'utilité marginale du revenu se définit comme la variation d'utilité générée par


la variation du budget de consommation, et se note d U/d R.

L'expression du revenu est donnée par la contrainte de budget :

R = P x .X + P y. Y

Donc la variation du revenu s'écrit

d R = d P x .X + P x .d X +d P y. Y + Py.dY

soit, Si on considère les prix comme donnés :

dR = Px.dX + Py.dY

Les variations des quantités dX et dY sont déterminées par les conditions


d'équilibre du consommateur, soit notamment (d'après la condition du premier
ordre):

U/X = .Px U/Y = .Py de

Sorte que les prix se réécrivent : Px = U/X . 1/ Py = U/Y . 1/

Donc la variation du revenu se réécrit dR = U/X . 1/ . dX + U/Y . 1/ . dY

= 1/ (U/X .dX + U/Y . dY)

Soit encore, puisque le terme entre parenthèses n'est autre que la différentielle
du de la fonction d'utilité :

DR = 1/ . d U d’où en définitive d U/d R = 

Section3 : Demande du consommateur


La théorie des courbes d’indifférence permet de déduire deux lois de
comportement de la demande. Généralement, la demande d’un bien (« normal »)
est une fonction décroissante de son prix et une fonction croissante du revenu.
Cependant, il convient de mesurer l’intensité de la relation entre demande et prix
d’une part, et entre demande et revenu d’autre part, à partir de la notion
d’élasticité.

Sous sa forme la plus générale, la fonction de demande f s'écrit

Xi = f (p1, p2, …, p n, R)

 Xi représente la demande du bien i à l'équilibre

 Les p1 à p n représentent les prix des n biens de l'ensemble des biens, dont p
i , le prix du bien i

 R, le budget de consommation.

1. La Demande en fonction du Prix 

A. courbe de consommation-prix

La courbe de consommation-prix montre comment la consommation d’un bien


varie pour un individu, lorsque le prix de ce bien varie (toutes choses égales par
ailleurs). La courbe prix-consommation est la liaison entre la variation du prix
d’un bien et les quantités consommées de ce bien, le revenu et le prix des autres
biens étant constants.
Cet exemple montre un cas particulier d’une fonction de demande linéaire.
Ce qui explique que la fonction de demande est représentée par une droite et non
par une courbe.

Sachant que l’équation d’une droite est de la forme Y = a X + b

 A représente la pente a = Y/X

 B est une constante, elle représente le niveau minimum de Y et est


indépendante de X Par analogie

L’équation de droite du bien X s’écrit : X = a Px + b

2. La demande en fonction du Revenu :

La courbe revenu-consommation

La courbe revenu-consommation est la liaison entre la variation du revenu et les


quantités consommées, les prix des biens étant constants. La courbe de
consommation-revenu est le lieu des combinaisons de consommation
d’équilibre, lorsque le budget de consommation varie.
Elle se distingue de la courbe d’Engel en ce qu’elle identifie l’impact des
variations du revenu sur l’ensemble du panier de consommation, et non sur la
demande d’un bien donné.

La courbe de consommation-revenu s’établit à partir de la carte d’indifférence.

La courbe consommation-revenu permet de repérer les comportements de

consommation face à des modifications de revenu et de classifier les biens en


deux catégories : les biens normaux et les biens inférieurs.

Un bien normal est un bien dont la consommation augmente lorsque le revenu


s’accroît (et inversement), toutes choses égales par ailleurs.

Un bien inférieur est un bien dont la quantité consommée diminue lorsque le


revenu croît (et inversement), toutes choses égales par ailleurs

LA COURBE D’ENGEL

1. Définition

Une courbe d’Engel pour un bien est une relation entre le revenu du
consommateur et les quantités consommées de ce bien, toutes choses égales
par ailleurs. La courbe d'Engel, issue des travaux du statisticien allemand
Ernst Engel (1821-1896), peut être tracée à partir de la courbe revenu-
consommation. La courbe d'Engel d'un bien i représente la variation de
demande du bien qui résulte d'une variation du budget du consommateur, à
partir d'une situation d’équilibre.
En fait, la
courbe d'Engel
est croissante
lorsque le bien
est normal, et
décroissante
lorsque le bien
est inférieur.

C'est en utilisant des données en valeur qu'Engel, à la suite de ses études sur
les budgets de famille, énonça quelques grands principes connus aujourd'hui
sous le nom de lois d'Engel. Les trois principales d'entre elles sont
 La part des dépenses d'alimentation diminue avec l'accroissement du revenu
 La part des dépenses d'habillement et de logement est constante
 La part des dépenses sur les autres biens augmente avec l'accroissement du reveu

3. L’élasticité :

3.1 Elasticité des Prix de la demande (Elasticité prix direct) :

On appelle élasticité prix direct de la demande l’incidence d’une variation


des prix, en pourcentage, sur la modification des quantités demandés
en pourcentage aussi.
Formellement, c’est le rapport de deux taux de variation :
Celui des quantités sur celui des prix.

e x/Px = (∆x/ x)/ (∆Px/ Px)


Une demande inélastique est lorsque la variation de prix laisse la demande
inchangée.
Elasticité nulle : e x/Px = 0
Elasticité forte : e x/Px → ∞
Elasticité faible : e x/Px → ∞

3.2 Elasticité prix croisée de la demande :

L’élasticité croisée permet d’étudier comment la demande d’un bien réagit


aux variations du prix d’un autre bien. L’élasticité croisée de la demande du
bien x par rapport au prix d’un bien y est égale au rapport entre le
pourcentage de variation de la quantité demandée de x et le pourcentage de
variation du prix du bien y.

edx/py =   (∆x/ x)/ (∆Py/ y) = (∆x/ ∆y)* (Py/ x)

A partir de là, on peut établir une classification des biens :

 Les biens x et y seront « indépendants » si les variations du prix de l’un


restent sans effet sur la demande de l’autre ( e = 0);

 Les biens x et y seront « substituables » si la consommation de x varie dans


le même sens que le prix de y. L’un pouvant remplacer l’autre pour satisfaire
un même besoin. Elasticité croisée positive comme dans le cas d’une hausse
du prix du pétrole s’accompagnant d’une hausse de la demande de gaz
naturel.

 Les biens x et y seront « complémentaires », si la consommation de l’un va


de pair avec celle de l’autre on ne peut utiliser l’un sans l’autre donc la hausse
du prix de y tend à réduire la consommation de x. Elasticité croisée négative.
Les principaux facteurs qui influencent l’élasticité

-prix d’un bien sont :

- La présence de substituts ; plus un bien aura de substituts et plus le niveau


de sa consommation sera sensible aux variations de prix.
- L’importance du bien dans le budget du consommateur ; en règle générale,
plus la part du bien est importante, moindre sera sa sensibilité aux variations
de prix.

- La valeur du prix unitaire du bien influence son élasticité ; a priori plus un


bien à un prix élevé et plus il sera sensible à des variations de prix

3.3L’ELASTICITE-REVENU :

L'indicateur qui permet d'analyser la variation de demande générée par la


variation de revenu est le coefficient d'élasticité-revenu de La demande.
L’élasticité-revenu mesure donc, pour un individu ou groupe d’individus, le
degré de sensibilité de la demande d’un bien par rapport au revenu.
L’élasticité-revenu de la demande d’un bien est égale au rapport entre le
pourcentage de variation de la quantité demandée et le pourcentage de
variation du revenu.

Le coefficient d'élasticité-revenu de la demande d'un bien X, noté er, est le


rapport entre le taux de variation de la demande de ce bien et le taux de
variation du budget du consommateur :

Er = dX/X = dX . R dR/R dR X Étant donné que R et X sont positifs,


l'élasticité-revenu est du même signe que la dérivée partielle de f par rapport
au revenu.

Le signe du coefficient d'élasticité-revenu permet d'identifier la nature


économique du bien considéré.

 Si er > 0, l’effet revenu est négatif, er indique un bien normal

 Si er < 0, er indique un bien inférieur, l’effet revenu est positif, c'est-à-dire


que le consommateur se détourne dès que la progression de son budget de
consommation le lui permet (on passe du pain noir au pain blanc, de la
margarine au beurre…)

 Si er = 0, er indique un bien dont la demande est insensible au revenu.


Remarque : pour er>0, on distingue « les biens normaux » et « les biens
supérieurs »
 0 < er < 1 : Bien normal : lorsque la consommation augmente aussi vite ou
moins vite que R

 Er >1 : Bien supérieur : lorsque la consommation augmente plus vite que


le revenu er>1

4. Effet de revenu et effet de substitution.

 L’effet de substitution mesure la variation de la consommation d’un bien


quand le prix relatif de ce bien (son prix par rapport aux autres prix) change
alors que le revenu demeure constant

 L’effetde revenu appréhende la réaction du consommateur en matière de


demande d’un bien quand son revenu se modifie alors que les prix restent
constants.

 Effet revenu et effet substitution sont étroitement liés car lorsque se produit
une variation du prix du bien x, deux conséquences surgissent :

- d’une part, les autres biens w, y ,z …deviennent plus intéressants


relativement à x ( effet-prix ou effet de substitution) ;

- d’autre part, pour un revenu donné, une hausse du prix du bien x


s’apparente à une baisse de pouvoir d’achat (et inversement une baisse de son
prix se présente équivaut à une hausse du pouvoir d’achat défini comme la
quantité de biens qu’un revenu permet d’acquérir).

Le paradoxe de Griffen :

Dans le cas général, la hausse d’un prix du bien x provoque un effet revenu et
un effet de substitution qui se renforcent l’un l’autre et entraînent une baisse
de la consommation de x (il y a à la fois baisse du pouvoir d’achat et
recherche de substituts).

Cependant, dans certains cas la hausse du prix d’un bien x engendre un effet
de substitution qui devrait inciter à réduire la consommation de x mais la
baisse du pouvoir d’achat qui en découle conduit au contraire à augmenter la
consommation de x faute de ne pouvoir trouver d’autres biens semblables à
un meilleur prix.
L’effet revenu joue ici en sens inverse de l’effet de substitution. Cette
relation est notamment observée dans le cas des biens inférieurs de première
nécessité occupant une part importante du budget d’une population à faible
revenu.

Paradoxe de GIFFEN : Hausse prix de x => hausse de la demande de x

5. Les choix inter temporelles

Le consommateur a le choix entre consommer ou épargner. Le consommateur


épargne s’il choisit de maintenir constant son niveau de consommation, lisser sa
consommation dans le temps. Il envisage une baisse de ses revenus futurs. On
décide d’épargner car on considère que la consommation n’a pas la même
valeur à chaque période

5.1 La fonction d’utilité inter temporelle

a) Une préférence pour le présent (TMS inter temporelle)

On appelle TMS inter temporelle ou encore TMS de la consommation présente à


la consommation future le montant de la consommation future auquel le
consommateur consent à renoncer pour avoir un peu plus de consommation
présente.
b) Taux d’intérêt psychologique :

Θ est un taux d’intérêt psychologique, c’est le taux d’intérêt réclamé par le


consommateur. Il accepte d’épargner si la rémunération est supérieure ou égale à
ce taux.
 
 5.2 Les contraintes budgétaires inter temporelles :

R 0+ (R 1/ (1+i)) ≥ P0 C0+ ((P1.C1)/ (1+i))

a) Droite de Budget et taux d’intérêt réel :

Le taux d’intérêt réel est la différence entre le taux d’intérêt nominal (celui
pratiquer par la banque) et l’inflation.
La pente de la droite de budget est égale au taux d’intérêt réel versé par la
banque aux épargnants. L’épargnant compare le taux d’intérêt psychologique et
le taux d’intérêt réel.
b) Equilibre individuel inter temporelle :

A l’équilibre, le TMS inter temporelle est égal au taux d’intérêt réel.

5.3 Analyse de l’offre d’épargne

a) Principes Généraux :

On peut définir un point pour lequel l’épargne est nulle. La consommation est
alors égale au revenu.
C0 = (R0/ P0) => E = 0

b) Impact d’une hausse des taux : 

Une hausse des taux d’intérêts provoque une amélioration de la situation des
préteurs et une détérioration de la situation des emprunteurs.

Chapitre  2  : le Compléments du consommateur en situation


de certitude

Section 1: Le surplus du consommateur

Une notion due à l’économiste français Jules Dupuit :


Jules Dupuit (1804-1866) est un ingénieur du corps des ponts et chaussés qui a
développé un intérêt pour les problèmes économiques liés à la construction
d’infrastructures publiques. L’une de ses responsabilités concernant le système
routier français consistait à faire des choix parmi toutes les demandes de
nouveaux ponts ou routes à construire.
En 1844, il publie ainsi De la mesure de l'utilite des travaux publics [Dupuit
1844], contribution pionnière à la théorie de L’utilité. Il propose dans cet
ouvrage de se focaliser davantage sur l' utilité des travaux publics
(bénéfices tires par leurs usagers) que sur leur coût en termes de péage,
soulignant que le bien-être ressenti par le consommateur dépasse le prix
paye (certains individus seraient prêts à payer plus que le montant du
péage pour traverser le pont ou utiliser un canal). C'est cette différence
entre le consentement à payer et le prix réel qui a ensuite été appelé le «
surplus du consommateur ». Ces notions de subjectivité de la valeur et
d'utilité marginale ont ensuite été développés par les économistes dans
l'approche dite « marginaliste ».
Le surplus des consommateurs est un des concepts fondamentaux
utiles à l'ACB pour estimer les impacts de projets sur les gens, a
lorsqu'on connait les fonctions de demande pertinentes. En effet,
la variation du surplus des consommateurs est une bonne
approximation du consent-tement à payer (ou à recevoir) de la
société pour qu’un pr oj et s o i t mis en œuvre. Par exemple,
supposons que le gouvernement propose un projet qui a pour
résultat de réduire l e prix du produit de P* a P1 (voir le
graphique A.2). Ce projet accroit le surplus des
consommateurs, d'une part parce que ceux-ci paient moins cher
pour les Q* unités qu'ils achetaient auparavant, et d'autre part car
ils peuvent acheter davantage d'unités de produit. La variation
positive du surplus des consommateurs, représentée par le
trapèze gris clair sur le graphique A.z , est une estimation de ce
que la société est prête à payer pour que le projet soit mis en
œuvre.De la même façon, si le projet du gouvernement vise à
augmenter le prix unitaire du produit de P* à P2, le surplus des
consommateurs diminue, comme illustre clans le graphique A.3.
Cette variation de surplus est une approximation de ce que la
société perd en termes de bien-être si le projet est mis en œuvre.
Section2 : Les indices du cout de la vie :

Dans tous les pays du monde on calcule régulièrement un indice du coût de la


vie qui essaye de mesurer le coût des biens achetés par les consommateurs. Il
s’agit de l’indice économique le plus connu puisqu’il est souvent utilisé pour
indexer les salaires et les rentes.

Les indices calculés par les offices de statistique résument en une seule valeur
l’évolution d’un grand nombre (plusieurs milliers) de prix. Parmi les différents
indices envisageables ,il convient de signaler ceux de Laspeyres , paasche et
Fisher.

L’indice de Laspeyres est défini par l’expression suivante :


Ou “o” désigne la période de base et “1” la période actuelle. Cet indice compare
les dépenses, à des époques différentes , pour la même complexe de biens (le
même “panier” de la menagerie) q°.

L’indice de Paasche prend le complexe de biens de la période actuelle (q1):

Cet indice est plus difficile à calculer puisqu’il implique une modification
continuelle de quantités utilisées. Ceci explique l’utilisation générale de l’indice
Laspeyres pour le calcul pratique des indices du coût de la vie .

On peut combiner les deux indices et on obtient alors l’indice idéal de Fisher :

La théorie du consommateur permet d’analyser ces différents indices et de


développer des indices qui tiennent compte des résultats de ce modèle. Comme

Nous l’avons vu , si l’on reste sur la même courbe d’indifférence on peut dire
que la satisfaction ou le bien-être du consommateur ne s’est pas modifié. Ceci
suggère la définition suivante d’un indice “vrai” du coût de la vie :

On compare le coût , à deux époques différentes , pour avoir le même niveau de


satisfaction .Le consommateur peut substituer un bien à un autre si les prix
varient (par exemple remplacer le beurre par la margarine si le prix du beurre
augmente) et ceci est une possibilité que les indices précédents ne considèrent
pas .
Section3 : L’arbitrage travail-loisirs :
En théorie économique, on appelle loisir le temps de non travail. Par
conséquent, le temps de loisir (note ci-dessous /) est le complément du
temps de travail note L pour route période de temps donnée. Par
exemple, pour une période de temps disponible notée N, on pourra
écrire la contrainte de budget-temps sous la forme : L + I = N. N
peut par exemple être égale à 24 en considérant la journée

à comme période de temps et en prenant l'heure comme unité ou a I de


façon montrer qu' il représente I 00 o/o du temps disponible; L et I
représentent alors les fractions de temps disponibles consacrées
respectivement au travail et au loisir. L’arbitrage travail-loisir revient à
déterminer le panier optimal du consommateur pour une satisfaction
particulière qui est l’utilisation de son temps disponible. Ce panier est
composé de deux biens possibles qui sont substituables et qui sont exprimés
en unité de temps : le travail (L) et le loisir (/).
En fait, la satisfaction procurée par (L) provient non pas du plaisir de
travailler mais du revenu que ce travail procure. Le consommateur
confronte donc le loisir au revenu du travail (note ici R).
Il faudra ainsi maximiser U = f(R, l) avec R = w.L ou ( U) désigne
l'utilité (ou satisfaction) et w le prix de l'unité de temps de travail sous
contrainte que : L + I = N ou L + I = I.
Pour chaque niveau de satisfaction, R0 est le salaire à partir duquel le
consommateur est dispose à travailler ; le consommateur ne travaille pas
pour moins que ce revenu ;
c'est pourquoi ce salaire minimal est appelé « salaire de réservation».
La combinaison associant un travail nul et R0 est indifférente à d'autres
combinaisons associant du travail et (par conséquent) des revenus plus
élevés.
Chapitre 3  : Choix du consommateur en présence
d’incertitude.
Toute décision est prise dans un contexte ou tous les impacts de cette décision
ne sont pas connus de façon certaine. Dit autrement, les impacts de cette
décision au moment ou elle est évaluée puis prise, sont aléatoires. Cette situation
peut être décrite par deux termes : incertitude et risque ; par incertitude, on
entend en général le cas ou les aléas ne peuvent pas être décrits par des lois de
probabilité connues ; la notion de risque renvoie plutôt aux cas ou les lois de
probabilités des aléas sont connues.

Jusqu’a maintenant, nous avons fait l hypothèse que les prix, les revenus et les
autres variables étaient connus avec certitude. Cependant, nombre de choix que
font les individus contiennent une forte incertitude. La plupart des individus, par
exemple, empruntent pour financer des achats importants, tels qu’une maison ou
les études supérieures, et prévoient de les payer avec leurs revenus futurs. Mais
pour la plupart d’entre eux, les revenus futurs sont incertains. Nos ressources
peuvent augmenter ou diminuer ; nous pouvons être promus ou rétrogrades, ou
même perdre notre emploi. Et si nous différons l’achat d’une maison ou
l’investissement dans les études, nous risquons une augmentation du prix qui
rend de tels achats moins abordables. Comment pouvons-nous prendre en
compte ces incertitudes lorsque nous prenons des décisions majeures de
consommation ou des décisions d’investissement ?
Parfois nous devons choisir le niveau du risque que nous prenons. Que devez-
vous faire, par exemple, avec votre épargne ? Devez-vous investir votre argent
dans un compte sécurise, tel qu’un compte d’épargne, ou dans un actif plus
risque mais potentiellement plus lucratif, comme les marches boursiers ? Un
autre exemple est le choix de votre travail ou de votre carrière. Vaut-il mieux
travailler pour une grande société stable avec une sécurité de l’emploi mais peu
de chances de promotion, ou vaut-il mieux s’associer a (ou former) une nouvelle
entreprise qui offre moins de sécurité de l’emploi mais plus d’opportunités
d’avancement ?
Pour répondre à de telles questions, nous devons étudier les façons qu’ont les
individus de faire des comparaisons et des choix parmi des alternatives risquées.
Section1 : La théorie de l’utilité espérée (Valeur espérée) :

A/ Concepts de base :

Incertitude (éventualité):

• Couramment, l'incertitude est le contraire de la certitude, c'est-à-dire le


fait de ne pas être sûr de quelque chose.
• Les agents se trouvent en situation d'incertitude lorsqu'ils ignorent ce que
sera leur environnement dans un avenir proche ou lointain.
• Situation dans laquelle on ne peut pas probabilisé les différents
événements. L’agent peut ramener la situation d’incertitude à une
situation de risque en donnant des probabilités subjectives à chaque
événement pouvant se produire.
Risque :
• Situation pour laquelle on peut dresser la liste de toutes les éventualités et
leur attribuer une probabilité de réalisation
• Le risque est la coexistence d'un aléa et d'un enjeu. Lorsqu'une personne
prend un risque, elle entreprend une action avec un espoir de gain et/ou
une possibilité de perte :
- Aléa : les conséquences de l'action entreprise ne sont pas totalement
prévisibles ;
- Enjeu : il y a espoir de gain et/ou crainte de perte.

Probabilité :
Probabilité désigne une possibilité, une vraisemblance, la qualité d'être probable,
la qualité de ce qui  est raisonnable de supposer.
Exemple : La probabilité qu'il gagne est quasi nulle.
Synonyme : chance

Prise de décision
Une décision est une résolution que l’on prend concernant quelque chose. On
entend par prise de décisions le processus qui consiste à faire un choix parmi
plusieurs alternatives.
La prise de décisions peut apparaitre dans n’importe quel contexte de la vie
quotidienne, aussi bien au niveau professionnel que sentimental ou familier, etc.
Le processus, en son essence, permet de résoudre les divers défis que l’on doit
surpasser.
Lorsqu’il s’agit de prendre une décision, plusieurs facteurs sont mis en échec.
L’idéal, c’est de faire appel à sa capacité de raisonnement pour être sur la bonne
voie. Cette voie est jugée mener à une nouvelle étape ou, du moins, permettre de
résoudre un conflit réel ou potentiel.

B/ Présentation de La fonction d’utilité espérée :

La fonction d’utilité traduit l’attitude du décideur face au risque.


La théorie des choix en contexte d'incertitude suppose que les individus se
comportent de manière à maximiser l'utilité espérée E(U) des différentes
alternatives risquées qui leur sont proposées
Max E(U)

La fonction d’utilité est cohérente avec les comportements adoptés par les
agents confrontés à une situation incertaine

L’utilité espérée, appelée espérance mathématique, est alors la moyenne


pondérée, par la probabilité, de toutes les valeurs des événements de l'espace.
La valeur espérée mesure la richesse ou la valeur que l'on s’attende à trouver.
C/ Mode de calcul :
Pour la calculer, on fait le produit de la valeur de chaque résultat possible par sa
probabilité et on fait la somme de tous les produits :
 
E(U) = Pr(U1)* Utilité 1 + Pr(U2)* Utilité 2.

• Plus généralement, quand il y a n événements possibles :


- richesse (revenu) R1, R2… Rn
- Probabilités Pr1, Pr2… Prn

E( R )=est Pr
Avec L’écart-type 1 R 1 par
représenté +Pr 2 R 2 +.. .+Pr n
σ égale : Rn
2 2

σ = Pr 1 [ R 1−E ( R ) ] + Pr 2 [ R2 −E( R ) ]
D/ Utilité espérée et critère de décision :

Soit une fonction d'utilité espérée U(R). Une situation risquée A est préférée à
une situation risquée B si et seulement si : U(R)A> U(R)B
Les différentes alternatives risquées sont classées selon leur utilité espérée

Exemple

Supposons qu’un individu doit choisir entre deux emplois d’été de vendeur dans
les conditions suivantes :
* Le premier est basé sur des commissions – le revenu gagne dépend des
quantités vendues : Il y a deux gains de probabilités égales : 20 000 pour un
effort de vente fructueux et 10 000 dh pour un effort moins fructueux.
* Le second emploi est salarie. Il est très probable (probabilité de 0,99) que vous
gagniez 15 100 dh, mais il y a une probabilité de 0,01 que la société fasse
faillite, auquel cas vous ne gagneriez que 5100 dh d’indemnités.

Solution :

Revenus espérés :
Emploi 1 : commissions

E( R1 )=0,5 (20000)+0,5(10000 )=15000


Emploi 2 : salaire fixe

E( R2 )= 0,99(15100 )+0 , 01(5100 )=15000


Les valeurs espérées du revenu sont les mêmes, donc l’individu peut choisir soit
emploi1 ou l’emploi2 2 2
σ 1 =√ 0,5(20000−15000) +0,5(10000−15000 )
Les écarts-types des deux emplois sont :
σ 1 =√ 250 .0000=5000

σ 2 =√ 0 , 99(15100−15000 )2 +0 , 01(5100−15000)2
σ 2 =√ 99000=995
L’emploi 1 a un écart-type plus grand et est donc plus risqué que l’emploi 2.

Section2 : Préférences vis-à-vis du risque :

A/ Présentation de l’attitude vis-à-vis du risque

Les individus sont différents dans leur façon d’appréhender le risque. Certains
sont averses au risque, d’autres ont du gout pour le risque et d’autres encore sont
neutres au risque.
Les préférences d’un individu sont représentées par une fonction d’utilité U(X).

- Concave : Aversion pour le risque


- Convexe: Goût pour le risque
- Linéaire: Neutralité envers le risque

B/ Aversion pour le risque :

Un individu a de l'aversion pour le risque s'il préfère une richesse certaine à une
situation risquée de richesse espérée, autrement dit, Un individu est averse au
risque s’il préfère un revenu donné certain à un revenu risque ayant la même
valeur espérée.
Une fonction d'utilité concave représente les préférences d'un individu qui a de
l'aversion pour le risque.
L’aversion au risque est l’attitude la plus commune, Par exemple, la plupart des
gens ont une assurance-vie et aiment les emplois stables.

Exemple :
• Un individu à un choix entre :
– un emploi avec un revenu certain de 2 000 dh avec une probabilité
de 100 % et un niveau d’utilité égal à 16 ;
– un emploi avec un revenu de 3 000 dh avec une probabilité de 50 %
(utilité = 18) ou un revenu de 1 000 dh avec une probabilité de
50 % (utilité = 10).
Solution :
• Revenu espéré de l’emploi risqué :
E(R) = (0,5)(3000) + (0,5)(1000)
E(R) = 2000dh
• Utilité espérée de l’emploi risqué :
E(u) = (0,5)(10) + (0,5)(18)
E(u) = 14

Représentation graphique

• Le consommateur est averse au risque parce qu’il préfère un revenu


certain de 2 000 dh au revenu espéré mais incertain de 2 000dh.

• Le revenu espéré des deux emplois est le même (2 000 dh), mais le
travailleur averse au risque gardera l’emploi sans risque, car son utilité
espérée (16) est plus grande que l’utilité de l’emploi risqué (14).
• La prime de risque est le montant monétaire maximal qu’un individu
averse au risque paiera pour éviter de prendre un risque.
• Cet individu est prêt à payer jusqu’à 400 Dh (=2000-1600) pour éliminer
ce risque tout en obtenant la même utilité (point C).

C/ Neutralité au risque :
• Un individu est neutre au risque s’il est indifférent entre un revenu
certain et un revenu incertain ayant la même valeur espérée.
• L’utilité marginale du revenu est constante pour un individu neutre au
risque.
Exemple

• Les valeurs espérées sont les mêmes :


– pour l’emploi risqué
E(R) = 2000 dh
E(u) = 12
- pour l’emploi sans risque :
U(R)= 2000 dh
E(u) = 12

Représentation graphique

 le consommateur est neutre par rapport au risque est indifférent entre


un revenu certain et un revenu incertain ayant la même valeur espérée
 Comme vous pouvez le voir dans la figure, l’utilité marginale du revenu
est constante pour un individu neutre au risque.

D/ Goût pour le risque :


• Un individu a du goût pour le risque s’il préfère un revenu incertain à un
revenu certain ayant la même valeur espérée.
– Exemples : aventuriers, joueurs (au casino, au loto), certains
criminels, etc.
• L’utilité marginale du revenu est croissante pour un individu neutre au
risque.
Exemple
• Valeurs espérées pour l’emploi risqué :
E(R) = 2000dh
E(u) = 10,5
• Valeurs pour l’emploi sans risque :
E(R) = 2000dh
E(u) = 8
Représentation graphique

Enfin, Le consommateur a du goût pour le risque parce qu’il préfère le revenu


risqué au revenu sans risque.
L’hypothèse de base de cette théorie est que la finalité de la consommation des
ménages est la maximisation de l’utilité. Mais il ne s’agit pas de maximiser
l’utilité pour une période donnée, mais plutôt pour toute la durée de vie. 

Section 3 : Choix inter-temporel du consommateur :

A/ Présentation générale du contexte inter-temporel :

La théorie du comportement du consommateur telle que nous l’avons vue


jusqu’à présent, étudiait la répartition du revenu entre des biens de différentes
natures. Le cadre d’analyse jusqu’ici employé était un cadre statique, où les
décisions du consommateur ne concernaient qu’une seule "période" (dans la
mesure où une telle période peut être définie). Nous nous proposons ici
d’étendre le modèle, afin de prendre en compte la dimension temporelle liée aux
choix du consommateur.
Si l’on admet que le consommateur raisonne sur plusieurs périodes et qu'il ne
dépense pas nécessairement tout son revenu au cours de chacune de ces
périodes, cela signifie qu'il a la possibilité d'épargner et d'emprunter. C'est
d'ailleurs pour cela que ce choix inter temporel du consommateur est souvent
décrit comme étant le choix qu'il a entre consommation immédiate et
consommation différée, autrement dit entre consommation et épargne
Comme dans le raisonnement de base, la détermination de l'équilibre du
consommateur consiste en une optimisation c'est-à-dire en une maximisation
d'une fonction objectif - sa fonction d'utilité - sous une contrainte budgétaire.
Pour simplifier au maximum les développements, on raisonne sur deux périodes
seulement.
B/ La fonction d'utilité temporelle :

La fonction d’utilité inter-temporelle s’écrit:

Cette fonction d’utilité exprime les préférences du consommateur à l’égard de la


consommation courante (C1) et de la consommation future (C2).

Par analogie avec le TMS (taux marginal de substitution entre les biens X et Y),
on peut calculer le taux de substitution temporelle ou Le taux de préférence
inter-temporel (TPI) mesure la quantité de consommation future C1 qu’il faut
fournir au consommateur pour compenser une diminution d’une unité de
consommation courante C0 de manière à maintenir son niveau d’utilité constant.

Donc, La pente de la tangente en un point est donnée par:


Avec :
 Le TPI est toujours négatif. Toute diminution de consommation
courante C0 sera compensée par une augmentation de consommation
future C1. Autrement-dit, mesure la quantité de consommation future que
le ménage serait prêt de céder pour avoir une unité supplémentaire de
consommation présente et garder le niveau d’utilité constant. C’est le taux
d’échange subjectif entre la consommation future et la consommation
présente.
 TPI= -(1+i) = 1+ taux d'actualisation, (1+i)  mesure la valeur future
d’une unité de consommation présente. C’est le taux d’échange objectif
entre la consommation future et la consommation présente.
 Le TPI décroît à mesure que C0 augmente. Plus on possède de C0, plus
la compensation exigée en terme de C1 sera faible, et c’est précisément ce
que mesure le TPI.
 De façon générale, les individus ont tendance à préférer une
consommation présente à une consommation future et TPI > 1. Si TPI > 1,
c’est dire que dU/dC0 > dU/dC1, ou qu’une unité supplémentaire de
consommation courante procure davantage d’utilité qu’une unité
supplémentaire de consommation future.

C/ la contrainte budgétaire inter-temporelle :

Soit C0 ,C1,R1 et R2 les consommations et revenus du consommateur pour les


deux périodes . Par contrainte budgétaire d’un ménage, nous désignons l’égalité
entre ses ressources et leur emploi. Il s’agit, ici, de l’égalité entre la somme de
ses revenus disponibles réels actualisés et la somme de ses consommations
annuelles réelles actualisées.

La somme des dépenses de consommation actualisées du consommateur doit


être égale à la somme de ses revenus actualisés.
On a :
Cette dernière relation est l’équation de la contrainte budgétaire ou de richesse.
Nous remarquons que c’est une droite décroissante de pente – (1+i).
La figure 1 représente graphiquement la contrainte budgétaire inter-temporelle.

Représentation graphique La contrainte budgétaire inter temporelle


 La contrainte budgétaire intertemporels représente les combinaisons de
consommation courante et de consommation future accessibles au
consommateur.
 La pente de la contrainte budgétaire est déterminée par le taux d’intérêt i.
Elle indique que le coût d’opportunité de 1dh de consommation courante
C0 est de (1+i) dh de consommation future C1.
 L’ordonnée à l’origine indique la consommation maximale que l’individu
peut effectuer à la période 1 s’il conserve tout son revenu de la période 0.
 L’abscisse à l’origine indique pour sa part la consommation maximale
que l’individu peut effectuer à la période 0 s’il s’abstient de consommer à
la période1.

Exemple

Si Monsieur Idressi dispose d’un revenu courant R0=100dh et d’un revenu futur
R1=500dh, et que le taux d’intérêt est de i=10%,
Quelle est sa contrainte budgétaire intertemporelle ?

Sa contrainte budgétaire intertemporelle s’écrit:

Donc :
Monsieur Idressi a la possibilité de tout consommer à la période 0 (c.-à-d C1=0).
Sa consommation courante C0 sera alors maximale et égale à:
C0=100+ (500/(1+0,10))=554,55dh.
Monsieur Z a aussi la possibilité de tout consommer à la période 1. Sa
consommation future C1 sera maximale et égale à:
C1=100(1+0,10)+500 = 610dh.
À partir de ces deux points. il est facile de tracer sa droite budgétaire
intertemporelle (figure 2).

Représentation graphique
Pour Monsieur Idressi, n’importe quelle situation intermédiaire est possible,
c’est -à-dire qu’il peut atteindre n’importe quel point se situant sur sa droite
budgétaire. Bien sûr, sa droite budgétaire passe par le point (R0=100, R1=500)
car, à ce point, Monsieur Idressi consomme exactement ce qu’il gagne à chacune
des périodes.

D/ Equilibre inter-temporel du consommateur :


Maximiser la fonction d’utilité sous la contrainte de richesse revient à
maximiser l’équation de Lagrange suivante :

La condition nécessaire d’un maximum de cette fonction, exige que les dérivées
partielles par rapport à C0, C1 et λ soient nulles d’où
Le consommateur choisit le point le long de sa contrainte budgétaire qui lui
permet d’atteindre la courbe d’indifférence la plus élevée. À ce point, la courbe
d’indifférence est tangente à la contrainte budgétaire.

Représentation graphique d’Equilibre inter-temporel du consommateur

Cet équilibre implique quelques suggestions et remarques :


Contrairement à l’hypothèse de Keynes, la consommation des ménages ne
dépend pas uniquement du revenu disponible, elle dépend également du taux
d’intérêt.
Cet équilibre peut déboucher sur deux catégories de ménages :
- un ménage créditeur caractérisé par une épargne positive, c’est-à-dire par une
consommation présente inférieure au revenu présent : C1* < R1 ⇔ S > 0.
- un ménage débiteur caractérisé par une épargne négative, c’est-à-dire par une
consommation présente supérieure au revenu présent : C1* > R1 ⇔ S < 0.

Représentation graphique un ménage créditeur


Représentation graphique un ménage débiteur

Conclusion  :
Ce qu'il faut retenir de l’analyser le choix du consommateur :
 Un consommateur maximise son utilité en conciliant ce qu'il
souhaite s'offrir (préférences) avec ce qu'il peut s'offrir
(contrainte budgétaire).
 Une augmentation du revenu déplace la droite de budget vers le
haut.
 Une modification du prix modifie la pente de la contrainte
budgétaire et la demande du consommateur.
 Faisant face a des choix incertains, les consommateurs
maximisent leur utilité espérée Un individu préférant un
rendement certain d’un montant a un rendement risqué de la
même montant : averse au risque.
 On admet que le consommateur raisonne sur plusieurs périodes
et qu'il ne dépense pas nécessairement tout son revenu au cours
de chacune de ces périodes, cela signifie qu'il a la possibilité
d'épargner et d'emprunter.

Table de matière :
Introduction...............................................................3

Chapitre1 : la théorie du choix de


consommateur.....4

Section 1 : APPROCHE DE L’UTILITE...................................................5

1. La fonction d’utilité.............................................................................5

1.1. De l’utilité totale à l’utilité marginale..............................................5

1.2. Utilité cardinale et utilité ordinale..................................................6

a) La fonction d’utilité ordinale..................................................................7

1.3. Les courbe d’indifférence............................................................7

a) Une courbe d’indifférence (ou d’iso-utilité).........................................7

b) Les courbes d’indifférence sont décroissantes et convexes.............7

1.4. Le taux marginal de substitution (TMS).......................................8

1.5. Une typologie des biens et des fonctions d’utilité.....................12

a) Les formes possibles des courbes d’indifférence peuvent revêtir


plusieurs allures......................................................................................12

b) Les formes possibles des courbes d’indifférence peuvent varier selon


les biens qui font l’objet des arbitrages.................................................13

Section 2 : Equilibre du consommateur...........................................14

1. La contrainte budgétaire..................................................................14
1.1   La droite de budget.......................................................................14

1.2 L’équilibre du consommateur.......................................................15

A. Méthode graphique.............................................................................15

B. Méthode Algébrique...........................................................................16

Section3 : Demande du consommateur............................................19

1. La Demande en fonction du Prix.....................................................20

A. courbe de consommation-prix........................................................20

2. La demande en fonction du Revenu..............................................21

La courbe revenu-consommation.......................................................21

LA COURBE D’ENGEL..........................................................................21

3. L’élasticité.........................................................................................23

3.1 Elasticité des Prix de la demande (Elasticité prix direct)........23

3.2 Elasticité prix croisée de la demande........................................23

3.3L’ELASTICITE-REVENU.................................................................24

4. Effet de revenu et effet de substitution......................................25

5. Les choix inter temporelles............................................................26

5.1 La fonction d’utilité inter temporelle...........................................26


a) Une préférence pour le présent (TMS inter temporelle)................26

b) Taux d’intérêt psychologique............................................................27

5.2 Les contraintes budgétaires inter temporelles.......................27

a) Droite de Budget et taux d’intérêt réel.............................................27

b) Equilibre individuel inter temporelle.................................................27

5.3 Analyse de l’offre d’épargne.......................................................27

a) Principes Généraux...........................................................................27

b) Impact d’une hausse des taux..........................................................27

Chapitre 2 : le Compléments du consommateur en


situation de certitude.................................................28

Section 1: Le surplus du consommateur........................................28

Section2 : Les indices du cout de la vie............................................30

Section3 : L’arbitrage travail-loisirs...................................................33

Chapitre 3 : Choix du consommateur en présence


d’incertitude.............................................................35

Section1 : La théorie de l’utilité espérée (Valeur espérée)...............36

A/ Concepts de base.............................................................................36
B/ Présentation de La fonction d’utilité espérée.............................37

C/ Mode de calcul..................................................................................37

D/ Utilité espérée et critère de décision............................................38

Section2 : Préférences vis-à-vis du risque.......................................39

A/ Présentation de l’attitude vis-à-vis du risque..............................39

B/ Aversion pour le risque..................................................................40

C/ Neutralité au risque........................................................................41

D/ Goût pour le risque.........................................................................42

Section 3 : Choix inter-temporel du consommateur......................43

A/ Présentation générale du contexte inter-temporel....................43

B/ La fonction d'utilité temporelle.......................................................44

C/ la contrainte budgétaire inter-temporelle......................................45

D/ Equilibre inter-temporel du consommateur...................................48

Conclusion.................................................................51

BIBLIOGRAPHIE  :

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