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Wael EL OUARDI , Les Réformes du système financier marocain, Master Finance et Marchés
Financiers
Table des matières

Introduction__________________________________________________3
1) L’histoire du système bancaire marocain_________________________4
2) Les principales réformes du système financier marocain____________ 6
3) La nouvelle loi bancaire 2014_________________________________11
Conclusion__________________________________________________12

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Wael EL OUARDI , Les Réformes du système financier marocain, Master Finance et Marchés
Financiers
Introduction :
Le système financier marocain a été profondément réformé, depuis le
début des années 90, autour de nombreux axes notamment le
décloisonnement des marchés de capitaux par la transformation des
relations entretenues entre les différents éléments constitutifs du
système financier, la libéralisation des opérations financières et la
réforme du cadre réglementaire des banques et du marché financier.
Ainsi ont été introduits, dans le cadre de la loi bancaire de 1993 et des
textes attenants, le désencadrement du crédit, la suppression
progressive des emplois obligatoires, la libéralisation des taux d’intérêts
débiteurs en 1996 et, la même année, le lancement d’un marché des
changes interbancaire. A partir de 2000, un nouveau plan comptable
pour les établissements de crédit a été adopté.

Cette libéralisation de l’activité bancaire s’est réalisée dans un cadre


prudentiel renforcé (notamment en matière de classification des
créances douteuses à provisionner) que le système bancaire a
globalement su intégrer, exception faite des anciens organismes
financiers spécialisés. Le marché financier, quant à lui, après sa
modernisation par une batterie de mesures, en 1993, a connu, en 2004,
une mise à jour de son infrastructure et de ses règles de fonctionnement
et un renforcement des pouvoirs de l’autorité de marché.

En 2006, la promulgation de la nouvelle loi bancaire apporte deux


éléments fondamentaux que sont d’une part, des nouvelles règles
prudentielles dans le cadre de Bâles II qui sont plus qualitatives et
spécifiques et qui nécessitent le recours à de nouveaux profils en
matière de ressources humaines et à des moyens techniques
sophistiqués et d’autre part, l’autonomie de la banque centrale, seule
institution chargée de veiller à la régulation et à la surveillance du
système bancaire et de conduire la politique monétaire.

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1) L’histoire du système bancaire Marocain :

L'ouverture des premiers guichets bancaires au Maroc date de la


deuxième moitié du 19ème siècle. L'Acte d'Algésiras, signé en 1906 par
les délégués de douze pays européens, des Etats-Unis d'Amérique et du
Maroc, a institué la Banque d'Etat du Maroc qui sera effectivement
créée, à Tanger, en 1907 sous forme de société anonyme, dont le
capital était réparti entre les pays signataires, à l'exception des Etats
Unis.

La Banque d'Etat du Maroc disposait du privilège de l'émission de la


monnaie fiduciaire sur tout le territoire du Royaume et assumait le rôle
d'agent financier du gouvernement marocain. Avec l'avènement du
protectorat français en 1912, de nombreuses filiales de grandes banques
commerciales européennes, notamment françaises, de banques
d'affaires et de groupes financiers étrangers se sont installées au Maroc.

L'exercice de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte


particulier, a été organisé pour la première fois en 1943, suite à la
promulgation du dahir du 31 Mars relatif à la réglementation et à
l'organisation de la profession bancaire. Les modalités d'application de
ce dahir ont été fixées par l'arrêté du Directeur des Finances de la même
date, puis modifiées et complétées par les arrêtés du 15 janvier 1954, du
17 janvier et du 16 avril 1955.

Le champ d'application des textes des documents susvisés, qui ne


concernait que la zone territoriale sous protectorat français, a été étendu
par les arrêtés du 14 août 1958 et du 31 mars 1960, respectivement à la
zone sous occupation espagnole, puis à la province de Tanger qui
disposait d'un statut particulier.

Au lendemain de l'indépendance du Maroc en 1956, les bases d'un


système bancaire national ont été mises en place. Ainsi, la Banque du
Maroc a été instituée par le dahir n° 1-59-233 du 30 juin 1959 pour se
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substituer à la Banque d'Etat du Maroc et assurer la fonction de Banque
Centrale. Créée sous forme d'établissement public doté de la
personnalité civile et de l'autonomie financière, cette institution s'est vue
confier le privilège de l'émission de la monnaie fiduciaire, ainsi que la
mission de veiller à la stabilité de la monnaie et de s'assurer du bon
fonctionnement du système bancaire.

D'autre part et afin de répondre aux objectifs de développement et aux


besoins de financement spécifiques à des secteurs économiques jugés
prioritaires, l'Etat a procédé à la création d'organismes financiers
spécialisés et à la restructuration de certaines institutions existantes.
Ainsi, furent créés, en 1959, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), le
Fonds d'Equipement Communal (FEC), la Caisse d'Epargne Nationale
(CEN), la Banque Nationale pour le Développement Economique
(BNDE) et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE).

L'année 1961 a vu la restructuration du Crédit Agricole et du Crédit


Populaire. Le Crédit Immobilier et Hôtelier, qui a succédé en 1967 à la
Caisse de Prêts Immobiliers du Maroc, a été réorganisé conformément
aux dispositions du décret royal portant loi du 17 décembre 1968. Cette
période s'est caractérisée également par la réduction du nombre des
banques, qui a été ramené de 69 à 26 entre 1954 et 1961, sous l'effet
conjugué de la fusion et de la disparition de certains établissements.

La seconde étape importante de la mise en place et de la consolidation


du système bancaire marocain a débuté avec la promulgation du décret
royal n° 1-67-66 du 21 avril 1967 portant loi relatif à la profession
bancaire et au crédit, dont les principaux apports consistent en une
définition plus précise de l'activité des banques, la délimitation des
attributions des autorités de tutelle et de surveillance et l'institution d'une
réglementation plus appropriée. Cette loi  établissait une distinction très
nette entre les banques commerciales ou de dépôts, et les organismes
financiers spécialisés (OFS).

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A partir de juillet 1993, une importante réforme, avec la promulgation du
dahir portant loi n° 1-93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif
à l’exercice de l’activité des établissements de crédit et de leur contrôle,
a introduit un nouveau concept, largement inspiré de l’expérience
internationale à savoir celui de la banque universelle. En vertu de cette
loi, les banques peuvent exercer et commercialiser l’ensemble des
produits et services bancaires. Cette notion annule la spécialisation
établie jusque là entre les banques commerciales et les organismes
financiers spécialisés.

Ces métamorphoses furent marquées par le triptyque 3D


(décloisonnement, désintermédiation et déréglementation) dans lequel
tous les pays du monde s’y sont profondément plongés.
Avec la décloisonnement, les banques diversifient leur activité et
débordent leur spécialité traditionnelle pour devenir des véritables
généralistes.

Pour ce qui est de désintermédiation, il s’agit de rétrécir le champ


d’activité des banques et d’accroitre la concurrence des intermédiaires
financiers non bancaires. Pour élargir les marchés des capitaux et
atténuer la pression qui s’exerce sur les crédits bancaires, un marché
des billets de trésorerie fut crée.
Le dernier élément du triptyque est la déréglementation qui assignait
comme objectifs l’ouverture de l’économie sur l’extérieur, le libéralisme et
l’initiative privée.

En 2006, le système bancaire marocain est marqué par la promulgation


de la nouvelle loi bancaire apporte deux éléments fondamentaux que
sont d’une part, des nouvelles règles prudentielles dans le cadre de Bâle
II et d’autre part, l’autonomie de la banque centrale, seule institution
chargée de veiller à la régulation et à la surveillance du système
bancaire et de conduire la politique monétaire.

2) Les Principales réformes du secteur financier Marocain  :

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A partir des années 90, le Maroc a entamé des réformes visant la mise
en place d’un système financier moderne, libéral et permettant de
favoriser la reprise de l’investissement en vue d’assurer une croissance
forte et durable. Deux étapes importantes de ces réformes ont touché
l’ensemble des composantes du secteur financier Marocain
2-1) La première étape à partir du 06 Juillet 1993  

Le secteur financier marocain a fait l'objet en 1993 d'une importante


réforme, qui a introduit un concept nouveau, largement inspiré de
l’expérience internationale, avec la promulgation du dahir portant loi n° 1-
93-147 du 15 moharrem 1414 (6 juillet 1993) relatif à l'exercice de
l'activité des établissements de crédit et de leur contrôle.
Ce texte qui avait expressément exclu de son champ d'application Bank
Al-Maghrib, la Trésorerie Générale du Royaume (TGR), le service de
comptes courants et de chèques postaux, le service de mandats
postaux, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), la Caisse Centrale de
Garantie (CCG), les banques off-shore et les compagnies d'assurances
et de réassurances, avait permis, en effet :
La refonte du cadre législatif régissant l’activité du système
bancaire par :

- L’introduction de la notion de « banque universelle ».


- L’introduction du concept d’établissement de crédit « EC » (banques et
sociétés de financement) et l’unification de leur cadre juridique.
- La limitation des autorisations administratives aux seules décisions
stratégiques.
- L’implication du Comité des Etablissements de Crédit dans l’octroie de
l’agrément par le Ministre des Finances.
- L’instauration de mécanismes de protection de la clientèle, en
particulier les déposants, en mettant en place un fonds de garantie des
dépôts ainsi qu'un mécanisme de soutien aux établissements de crédit
en difficultés.
- La consolidation de la concertation à travers, notamment, la mise en
place des deux organes suivants : Le Conseil National de la Monnaie et
de l'Epargne " CNME " présidé par le Ministre des Finances et le Comité
des Etablissements de Crédit " CEC ": présidé par le Gouverneur de
Bank Al-Maghrib.
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-Le renforcement du pouvoir de la banque centrale, notamment en ce qui
concerne ses attributions en matière prudentielle et l'extension de ses
contrôles aux personnes morales liées aux établissements de crédit.
- La soumission des EC à une réglementation comptable spécifique
(PCEC) qui déroge aux obligations comptables des commerçants
(l'arrêté du Ministre de l'Economie et des Finances n° 1331-99 du 11
Joumada I 1420 (23 Août 1999).
La déréglementation de l’activité bancaire par :

- La suppression des emplois Obligatoires.


- La libéralisation des taux d’intérêt (avec un taux max).
Le renforcement de la réglementation prudentielle:
 
- Capital minimum, solvabilité (coefficient minimum de solvabilité),
division des risques (coefficient maximum de division des risques),
liquidité (coefficient Minimum de liquidité), position des changes
(coefficient maximums relatifs aux positions de change), les règles
relatives à la classification des créances en souffrance et à leur
couverture par les provisions, les règles régissant les prises de
participations et le système de contrôle interne.
La modernisation des instruments de la politique monétaire par :

- La suppression de l’encadrement du crédit.


- L’abolition des mécanismes de réescompte à taux fixe.
- L’institution d’instruments indirects de régulation des agrégats
monétaires

2-2) La deuxième étape vers la fin 2005 et  début  2006 :


 
Afin de rapprocher encore davantage la législation nationale des
standards internationaux et surtout aux principes du comité de Bâle (voir
institutions internationales de réglementations en Annexe I), les lois 76-
03 (portant statut de Bank Al-Maghrib) et 34-03 (relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés) ont été promulgués,
respectivement par les Dahirs 1-05-38 du 20 chaoual 1426 (23
novembre 2005) et  1-05-178 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006).
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La loi n°34-03 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés promulguée par le dahir n° 1-05-178 du 15 Moharrem 1427 (14
février 2006), ci-après désignée loi bancaire, couronne les efforts
déployés depuis plusieurs années, par les autorités monétaires, en vue
de doter le Maroc d’un dispositif de supervision bancaire au diapason
des standards internationaux. Le nouveau cadre législatif et
réglementaire s’inscrit, en effet, dans la droite ligne des normes édictées
en la matière par le Comité de Bâle.
Ce texte fondateur, qui est également le fruit des enseignements tirés de
la mise en œuvre de la précédente loi bancaire de 1993, apporte des
innovations majeures de nature à permettre à Bank Al-Maghrib de
s’acquitter dans de bonnes conditions de sa mission de supervision du
secteur bancaire.
Les apports de la loi bancaire s’articulent autour des principaux axes ci-
après :

Assujettissement de nouveaux organismes à certaines de ses


dispositions :

La loi bancaire a étendu le contrôle de la Banque centrale à toutes les


entités qui exercent des activités à caractère bancaire, à l’exclusion de
certaines institutions nommément désignées.
Ainsi, la Caisse de Dépôt et de Gestion, la Caisse centrale de garantie,
les Services financiers de Barid Al-Maghrib, les banques offshore et les
Associations de micro-crédit ont été soumis à certaines dispositions
ayant trait notamment aux domaines comptable, prudentiel et de
contrôle.
De même les entreprises qui exercent, à titre de profession habituelle, le
conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine ainsi que
celles effectuant des opérations d’intermédiation en matière de transfert
de fonds, ont fait l’objet de dispositions visant à en assurer l’organisation
et le contrôle de leurs activités.
Réaménagement du cadre institutionnel :

Les réaménagements introduits portent aussi bien sur la répartition des


compétences entre les autorités monétaires que sur les attributions et la
composition des organes consultatifs.
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Renforcement des attributions de Bank Al-Maghrib:

La loi bancaire renforce de manière substantielle les attributions de la


Banque centrale tant en ce qui concerne les domaines de la
réglementation et des agréments qu’en matière de contrôle, de sanction
et de traitement des difficultés des établissements de crédit.
Réaménagement des prérogatives et de la composition des organes
consultatifs :
 
Les domaines d’intervention des différents organes consultatifs ont fait
l’objet d’un réexamen afin d’éviter tout chevauchement de compétences.
Ainsi, le Comité des établissements de crédit (CEC), présidé par le
Gouverneur de Bank Al-Maghrib et composé de représentants de Bank
Al-Maghrib, du Ministère chargé des finances et des associations
professionnelles, a vu ses prérogatives renforcées.
Son avis est requis sur toutes questions, à caractère général ou
individuel, ayant trait à l’activité des établissements de crédit.
Le Comité des établissements de crédit peut, également, mener toutes
études portant sur l’activité des établissements de crédit et notamment
sur leurs rapports avec la clientèle et sur l’information du public. Ces
études peuvent donner lieu à des circulaires ou recommandations du
gouverneur de Bank Al-Maghrib.
Pour sa part, le Conseil national du crédit et de l’épargne (CNCE),
dont la présidence est assurée par le Ministre des Finances, a vu sa
composition modifiée et ses attributions limitées aux questions
intéressant le développement de l’épargne et l’évolution de l’activité des
établissements de crédit. Le CNCE, qui n’émet plus d’avis sur les
questions se rapportant aux domaines monétaire et prudentiel, peut,
toutefois, formuler à l’attention du Gouvernement toutes propositions
ayant trait aux domaines qui entrent dans la compétence de cet organe.
La composition de la Commission de discipline des établissements
de crédit a été renforcée par la désignation d’un deuxième magistrat.
Son avis est requis sur toutes les questions susceptibles de donner lieu
à des sanctions, autres que celles à caractère pécuniaire, à l’encontre
des établissements de crédit et organismes assimilés.

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Renforcement des règles de bonne gouvernance :

Outre le partage clair des pouvoirs entre le Ministère des Finances et


Bank Al-Maghrib, la loi bancaire prévoit des dispositions visant à
améliorer la transparence des activités de la Banque centrale en matière
de supervision.
Redéfinition du cadre de contrôle des établissements de crédit par
les commissaires aux comptes :

La mission des commissaires aux comptes a été recadrée pour y


intégrer celle dévolue, par la loi bancaire de 1993, aux auditeurs
externes. Outre la certification des comptes, cette mission porte sur la
vérification du respect des dispositions comptables et prudentielles,
l’évaluation de l’adéquation du système de contrôle interne ainsi que sur
la vérification de la sincérité des informations destinées au public et leur
concordance avec les comptes.
Mise en place d’un cadre pour la coopération entre Bank Al-Maghrib
et les autres autorités de supervision du secteur financier :

En perspective d’un meilleur contrôle consolidé des risques, il a été


institué une « Commission de Coordination des Organes de
Supervision du Secteur Financier » dont la mission consiste à
coordonner les actions de supervision des régulateurs des différents
compartiments du système financier (banques, assurances et marché
financier) et à organiser l’échange d’informations relatives aux entités
soumises à leurs contrôles respectifs.
Mise en place d’un nouveau cadre approprié pour le traitement des
difficultés des établissements de crédit :

Une procédure spécifique de traitement des difficultés des


établissements de crédit, dérogatoire aux dispositions du Code de
commerce, a été instituée. La responsabilité de l’intégralité du processus
est ainsi confiée à Bank Al-Maghrib qui peut décider de la mise d’un
établissement sous le régime de l’administration provisoire ou de sa

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liquidation, dans le cas où elle estime que sa situation financière est
irrémédiablement compromise.
Renforcement de la protection des intérêts de la clientèle des
établissements de crédit 

Les principaux réaménagements prévus dans ce domaine portent sur :


- La clarification des relations entre les établissements de crédit et la
clientèle à travers l’institution de l’obligation de signature d’une
convention de compte précisant les conditions de fonctionnement et de
clôture des comptes de la clientèle ;
- Une plus grande protection des intérêts des déposants en cas
d’indisponibilité de leurs dépôts, par la révision de la procédure
d’indemnisation par le Fond collectif de garantie des dépôts ;
- La mise en place d’une procédure pour le traitement des comptes en
déshérence ;
- Une meilleure information du public notamment en ce qui concerne
l’affichage des conditions de banques et la garantie de transfert du
compte sans frais si l’initiative en revient à la banque en cas de
fermeture d’agences ;

Les réformes du système boursier marocain :

Le système boursier a été profondément réformé à partir de 1993. Afin


de réussir l’organisation, le contrôle et le fonctionnement du marché
boursier, les pouvoirs publics ont promulgué respectivement:
- Le dahir sur la Bourse des Valeurs (portant loi N° 1-93-211 du 21
septembre 1993) modifié et complété par la loi 34-96 du 9 janvier 1997
qui a réaménagé l’organisation du marché boursier tout en renforçant les
mesures relatives à sa surveillance ;
- Le dahir concernant la création du Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières (CDVM) et les informations exigées des personnes morales
faisant appel public à l’épargne (Dahir portant loi N° 1-93-212 du 21
septembre 1993) ;
- Le dahir portant loi N° 1-93-212 du 21 septembre 1993 relative aux
Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) ;
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- 1996 : informatisation du système de cotation, dématérialisation des
titres, création d’un dépositaire central et création d’un fonds de garantie
pour les clients.
- Le dahir N° 1-96-246 portant loi N° 35-96 du 9 janvier 1997 relative à la
création d’un dépositaire central et l’institution d’un régime général de
l’inscription en compte de certaines valeurs.
- 2006 et 2007 : renforcement de la transparence des OPCVM, du
pouvoir de contrôle du CDVM et accroissement du système de sécurité
des transactions.

3) La nouvelle loi bancaire 2014 :

Les enseignements tirés de la crise financière internationale mettent en


exergue la nécessité d'instaurer des dispositifs de prévention et de
gestion des crises et de renforcer la supervision des activités des
établissements de crédit. En vue d'atteindre ces objectifs et favoriser la
convergence du dispositif législatif régissant l'activité bancaire vers les
meilleures pratiques internationales, il s'est avéré opportun de procéder
à une refonte de la loi susmentionnée.
La loi bancaire n° 103.12 relative aux établissements de crédit et
organismes assimilés adoptée en novembre 2014 a été publiée
au Bulletin Officiel le 5 mars 2015
Les grands repères de cette nouvelle loi bancaire sont :

- Champ d'application de la loi :


- L'instauration d'un cadre législatif régissant l'activité des banques
participatives
- Les associations de micro-crédit et les banques offshore
- Les conglomérats financiers
- La révision du cadre institutionnel
- Le renforcement de la réglementation prudentielle (les prises de
participations, la gouvernance bancaire et la lutte contre le blanchiment
de capitaux).
- Mise en place d'un cadre de surveillance macro-prudentielle et de
gestion des crises systémiques.
- Mise en conformité de la loi bancaire avec d'autres textes législatifs.
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Conclusion :

En guise de conclusion, on constate que le Maroc a parcouru un progrès


notable en matière d’accès au financement bancaire et de
développement de la finance directe, mais un effort additionnel demeure
nécessaire pour faire face au défi de la mondialisation financière.

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