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En effet, selon l’approche de Friedman, les agents décident de consommer non pas
en fonctions de leur revenu courant mais de leur richesse. La richesse des ménages
est alors constituée par la somme actualisée des revenus anticipés tout au long de
leur existence.
T= l’horizon du consommateur.
Dans un modèle inter temporel, lorsque le marché financier est parfait, c-à-d
lorsque les individus peuvent emprunter et prêter au même taux sans autre condition
que de rester solvables, la contrainte budgétaire signifie que la somme des
consommations en valeur actualisé doit être égale à la richesse définie comme la
somme des revenus présent et futurs en valeur actualisée.
Friedman n’exprime pas directement la consommation en fonction de la richesse,
mais en fonction du « revenu permanent », qu’il défini comme : « le flux périodique
de recettes constantes Yp qui donnerait la même valeur actualisée que les recettes
actuelles et anticipées pour un horizon donné ».
Un cas particulier intéressant est celui où l’horizon du consommateur est infini, qui
peut justifier par Friedman, par le fait que les individus, ne connaissant pas avec
certitude la date de leur décès. Une justification alternative est de considérer que le
ménage tient compte de l’utilité de ses descendants : il s’agit alors d’un modèle
« Dynastique » de consommation.
∞
1 r
Dans ce cas, puisque : ∑ t −1
=
t =1 (1+ r) 1+r
Hypothèses :
La fonction d’utilité la plus courante pour présenter les préférences des ménages est
à élasticité de substitution constante :
σ −1
σ σ 1
U ( c 1 , c 2 )= (c ) + ¿
σ −1 1 1+ ρ
σ ˃ 1 ; forte élasticité de substitution signifie que le ménage n’est pas très
attaché à la date précise à laquelle il consomme.
σ < 1 ; une faible élasticité signifie au contraire qu’il répugne fortement à
changer la date de sa consommation.
σ = 1 ; on montre que la fonction d’utilité devient logarithmique.
Ainsi, le paramètre ρ ˃ 0 indique que le ménage préfère la consommation
présente à la consommation future (1 unité de consommation future vaut du
1
point de vue de ménage ( ¿ unité de consommation présente).
1+ ρ
La contrainte budgétaire :
Ecriture analytique :
Yi = revenu de la période
C = la consommation
S = l’épargne
C2 Y2
C1 + = Y1 + = W
1+ r 1+ r
1
Avec W la richesse du ménage et , le prix relatif de la consommation future en
1+ r
terme de consommation présente. Il exprime la fonction de la consommation en
période 1 à laquelle le consommateur doit renoncer pour obtenir une unité en
période 2.
1+ r
U’(C1) = 1+ ρ U’(C2)
(1+r )
demain, soit U(C2) en valeur actuelle.
1+ ρ
1+ r
U’(C1) = U’(C2)
1+ ρ
Ce qu’il juge comme étant de nature durable (revenu permanent : Yρ), de ce qu’il
considère comme ayant un caractère temporaire (le revenu transitoire :Yt), comme
les heures supplémentaires inhabituelles…
C = K Yρ , 0<K<1
L’instabilité du multiplicateur :
Ct = c Yt + b
Mais la seule relation stable est celle qui relie les grandeurs permanentes :
Ct=KYρ
Prenons l’exemple d’une dépense de l’état effectuée dans le cadre d’un programme
de relance de l’activité économique. Pour les ménages les revenus reçus sont pas
nature non appelés à se renouveler.
Quand le revenu courant croit ou baise pour des raisons temporaires ou aléatoires,
les gens ne bouleversent pas complètement leurs habitudes de consommation « il
s’agit d’une baisse temporaire, ils puisent leur épargne et s’il s’agit d’une
augmentation temporelle, ils augmentent leur épargne ».
Friedman 1957 se repose sur le concept le plus élaboré à son époque : le modèle
d’anticipations adaptatives. Il s’écrit :
λ = coefficient d’ajustement.
On peut réécrire le revenu permanent comme une moyenne pondérée des revenus
courants et passés. Les poids attachés à chaque revenu diminuant quand on
s’éloigne du présent :
Avec 0<λ<1 : un coefficient d’ajustement. Le poids attaché au revenu actuel doit être
inférieur à 1 pour permettre que des poids non nuls ne soient attachés aux revenus
d’autres périodes.
Avec ; λK : mesure la PMC le revenu courant et λK<1 la PMC dans le long terme.
La consommation ne réagit pas aux variations transitoires du revenu car elle dépend
essentiellement du revenu permanent.
.Un ménage ayant un revenu transitoire négatif à classer comme des pauvres.
.Un ménage ayant un revenu transitoire positif à classer comme des riches.
En effet tous les événements anticipés auront déjà été pris en compte dans le
calcul du revenu permanent, et donc intégrés à la consommation permanent.
D’une part, un agent rationnel n’a aucune raison de limiter son information aux
valeurs retardées de la variable à prévoir, mais prendra en compte toute l’information
pertinente dont il dispose. D’autre part, le processus d’anticipations adaptatives
conduit à la persistance des erreurs de prévision et ne peut donc être qualifié de
processus rationnel.
Si les agents sont capables de déterminer leur profil de consommation par des
procédures complexe d’optimisation, ils doivent être également aptes au traitement
de l’information.
1
U’(Ct)= 1+ P Et[ ( 1+r ) U ' (C t +1) ]
Dans la plupart des cas, cette expression ne permet pas d’obtenir explicitement
le comportement optimal de consommation.
Si l’Utilité marginal est linéaire on distingue une solution analytique ce qui est le
cas avec une fonction d’utilité quadratique de la forme :
−1
U(c) = 2 (β-C)2 ;
1
U’(Ct)= 1+ P Et[ ( 1+r ) U ' (C t +1) ]
Ct=Et[ C t+1 ]
Ct=Y tp
En [1981] Flavin montre que les valeurs retardées ou anticipées du revenu ajoutent
de l’information sur les variations courantes de la consommation .ce phénomène est
connu sous « l’excès de sensibilité de la consommation au revenu », qui stipule
que la consommation est trop sensibles aux variations anticipées du revenu, donc
ces variations affectent le comportement courant de la consommation, chose qui ne
doit pas être dans un modèle d’anticipation rationnelle.
Plus les chocs du revenu sont persistants plus la propension marginale est élevée.
Or si le revenu est stationnaire ca veux dire que la consommation est moins volatile
que le revenu, les ménages servent à épargner pour stabiliser l’évolution de
consommation par rapport à celle du revenu.
Y❑ ❑
t = λY t−1 + Σt
Où :
λ : mesure le degré de persistance des chocs.
L’épargne des ménages ne doit ainsi pas être considérée comme un résidu,
mais comme de la consommation différée.