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Introduction 

La théorie de revenu permanent de Friedman est élaborée en 1957, période ou la


doctrine Keynésienne est dominante. En cherchant à démontrer que la fonction de
consommation Keynésienne est invalide.

L’approche de Friedman est une approche macroéconomique à fondements


microéconomiques puisque les choix des agents vont être inter temporel.

En effet, selon l’approche de Friedman, les agents décident de consommer non pas
en fonctions de leur revenu courant mais de leur richesse. La richesse des ménages
est alors constituée par la somme actualisée des revenus anticipés tout au long de
leur existence.

1-Les fondements micro économiques de la fonction de


consommation  :

Dans une perspective micro-éco, le problème du choix inter-temporel du


consommateur se pose de la manière suivante :

 Il s’agit de calculer la répartition optimale de la consommation dans le temps,


sous contrainte d’un montant de ressources donné.

On suppose que le consommateur connait des revenus présents et futurs : Y1,Y2,


…,Yt , et qu’il cherche à maximiser l’utilité retirée de la consommation à différents
périodes U(C1, C2, …, Ct)

T= l’horizon du consommateur.

La contrainte de revenu ne s’exerce pas à chaque période (C t ≤ Yt), puisque l’individu


peut épargner ou désépargner au cours d’une période.

Dans un modèle inter temporel, lorsque le marché financier est parfait, c-à-d
lorsque les individus peuvent emprunter et prêter au même taux sans autre condition
que de rester solvables, la contrainte budgétaire signifie que la somme des
consommations en valeur actualisé doit être égale à la richesse définie comme la
somme des revenus présent et futurs en valeur actualisée.
Friedman n’exprime pas directement la consommation en fonction de la richesse,
mais en fonction du « revenu permanent », qu’il défini comme : « le flux périodique
de recettes constantes Yp qui donnerait la même valeur actualisée que les recettes
actuelles et anticipées pour un horizon donné ».

Un cas particulier intéressant est celui où l’horizon du consommateur est infini, qui
peut justifier par Friedman, par le fait que les individus, ne connaissant pas avec
certitude la date de leur décès. Une justification alternative est de considérer que le
ménage tient compte de l’utilité de ses descendants : il s’agit alors d’un modèle
« Dynastique » de consommation.


1 r
Dans ce cas, puisque : ∑ t −1
=
t =1 (1+ r) 1+r

 Le choix inter-temporel du consommateur dans un modèle à deux


périodes :

Cette approche s’inscrit dans une logique de remise en cause de la théorie


keynésienne.

Hypothèses :

H1 : on considère uniquement deux périodes 1et2 (active et retraite).

H2 : l’épargne remplace une consommation présente par une consommation future.

La fonction d’utilité la plus courante pour présenter les préférences des ménages est
à élasticité de substitution constante :

σ −1
σ σ 1
U ( c 1 , c 2 )= (c ) + ¿
σ −1 1 1+ ρ

σ: l’élasticité de substitution inter temporelle.

C1 : 1er consommation.

C2 : 2ème consommation.

ρ : le taux d’actualisation subjectif.


L’élasticité de substitution inter temporelle indique dans quelle mesure le ménage
accepte de déplacer sa consommation d’une période à une autre.

 σ ˃ 1 ; forte élasticité de substitution signifie que le ménage n’est pas très
attaché à la date précise à laquelle il consomme.
 σ < 1 ; une faible élasticité signifie au contraire qu’il répugne fortement à
changer la date de sa consommation.
 σ = 1 ; on montre que la fonction d’utilité devient logarithmique.
Ainsi, le paramètre ρ ˃ 0 indique que le ménage préfère la consommation
présente à la consommation future (1 unité de consommation future vaut du

1
point de vue de ménage ( ¿ unité de consommation présente).
1+ ρ

 La contrainte budgétaire :
 Ecriture analytique :

Tous les agrégats sont exprimés en termes réels

La période 1 : Y1  C1 et C1+S= Y1

La période 2 : Y2  C2 et C2 = Y2 + (1+r)S

Yi = revenu de la période

C = la consommation

S = l’épargne

r = le taux d’intérêt réel

Les deux contraintes budgétaires peuvent être regroupées en une seule, la


contrainte budgétaire inter temporelle :

C2 Y2
C1 + = Y1 + = W
1+ r 1+ r
1
Avec W la richesse du ménage et  , le prix relatif de la consommation future en
1+ r
terme de consommation présente. Il exprime la fonction de la consommation en
période 1 à laquelle le consommateur doit renoncer pour obtenir une unité en
période 2.

La maximisation de la fonction d’utilité sous cette contrainte budgétaire inter


temporelle conduite à la relation d’Euler sur la consommation :

1+ r
U’(C1) = 1+ ρ U’(C2)

Cette condition appelée relation « Keynes-Romsy », Romsy en 1928 démontrée qui


a était l’éditorialiste, en fournit l’interprétation, celle-ci suivante :

Un franc supplémentaire consacré à la consommation présente rapporté au ménage


un supplément d’utilité de U’(C1) aujourd’hui.

Si au lieu de consommer, le ménage épargne ; il obtiendra demain (1+r) francs, qui,


consacrés à la consommation, lui rapporteront un supplément d’Utilité de (1+r)U(C2)

(1+r )
demain, soit U(C2) en valeur actuelle.
1+ ρ

1+ r
 U’(C1) = U’(C2)
1+ ρ

 Le taux de croissance de la consommation est indépendant à


la fois du revenue et de la richesse. La relation d’Euler
devient :
C2 1+r C2−C 1
= ⟦ ⟧ ; soit :
C1 1+ ρ
σ 
C1
≈ σ ( r−ρ)

Pour σ et ρ sont petits.

2-Les implications de la fonction de consommation de Friedman   :

Selon Friedman, la consommation dissocie au sein de son revenu effectif


Yt = Yρ + Yt

Ce qu’il juge comme étant de nature durable (revenu permanent : Yρ), de ce qu’il
considère comme ayant un caractère temporaire (le revenu transitoire :Yt), comme
les heures supplémentaires inhabituelles…

Friedman assimile en pratique la consommation effective à la consommation


permanente sont en relation stable :

C = K Yρ , 0<K<1

Avec K : la propension à consommer le revenu permanent.

 L’instabilité du multiplicateur :

La théorie du revenu permanent remet en cause la stabilité de la fonction de


consommation keynésienne et le mécanisme du multiplicateur, on peut toujours
estimer une fonction de consommation de type :

Ct = c Yt + b

Mais la seule relation stable est celle qui relie les grandeurs permanentes :

Ct=KYρ

La consommation est liée au revenu permanent plutôt qu’au revenu courant en


conséquence une variation de ce dernier n’a d’effet sur la consommation que dans la
mesure où cette variation modifie le revenu permanent.

Prenons l’exemple d’une dépense de l’état effectuée dans le cadre d’un programme
de relance de l’activité économique. Pour les ménages les revenus reçus sont pas
nature non appelés à se renouveler.

La propension à dépenser ses revenus est théoriquement nulle et pratiquement


faible.

Quand le revenu courant croit ou baise pour des raisons temporaires ou aléatoires,
les gens ne bouleversent pas complètement leurs habitudes de consommation « il
s’agit d’une baisse temporaire, ils puisent leur épargne et s’il s’agit d’une
augmentation temporelle, ils augmentent leur épargne ».

 Revenu permanent et anticipations adaptatives  :

Friedman 1957 se repose sur le concept le plus élaboré à son époque : le modèle
d’anticipations adaptatives. Il s’écrit :

Y tρ - Y tρ−1 = λ (Yt -Y tρ−1 ) ; 0<λ<1

λ = coefficient d’ajustement.

Le Yρ est continuellement ajusté dans le temps en fonction de l’écart entre le revenu


courant observer et le Yρ anticipé une période auparavant.

On peut réécrire le revenu permanent comme une moyenne pondérée des revenus
courants et passés. Les poids attachés à chaque revenu diminuant quand on
s’éloigne du présent :

Y tρ= λY t + (1-λ)Y tρ−1

Avec 0<λ<1 : un coefficient d’ajustement. Le poids attaché au revenu actuel doit être
inférieur à 1 pour permettre que des poids non nuls ne soient attachés aux revenus
d’autres périodes.

La fonction de consommation : Ct=λ K Yt + (1-λ) Ct-1

Avec ; λK : mesure la PMC le revenu courant et λK<1 la PMC dans le long terme.

La consommation ne réagit pas aux variations transitoires du revenu car elle dépend
essentiellement du revenu permanent.

 Revenu transitoire et coupes instantanées :


Cp
Ct
Yt
=
Cp
Y p +Y t
{
¿
Yp
Cp
, si Y <0 :ménage pauvre

¿ p , siY >0 :ménage riche


Y

.Un ménage ayant un revenu transitoire négatif à classer comme des pauvres.

.Un ménage ayant un revenu transitoire positif à classer comme des riches.

Ces deux ménages ont la même propension moyenne et marginale à consommer le


revenu permanant : K, cependant, le ménage « pauvre » aura une propension
moyenne à consommer le revenu courant supérieure au ménage « riche ».

 La distinction entre revenu permanant et revenu transitoire permet de rendre


compatibles les données en coupe instantané (propension moyenne à consommer
décroissante avec le revenu) et en série chronologique (propension moyen à
consommer constante).

 La propension marginale à consommer de long terme et


supérieure à la propension à court terme :

La propension marginale à consommer de long temps, qui s’obtient en posant :


Ct-1=Ct=C=K.

L’estimation de la fonction de consommation en longue période pour les Etats-Unis


(1897-1949) semble ainsi confirmer la théorie de revenu permanent, car Friedman
obtient une propension moyenne à consommer très proche de la propension à
consommer de long terme estimée par Kuznets. Donc on a une relation linéaire entre
consommation permanent et revenu permanent.

 La fonction de Consommation et linéaire à long terme, à


affine, à court terme :
L’analyse de Friedman est plus intéressante, puisqu’elle permet de réconcilier
les études statistiques de court terme et de long terme. Contrairement à la fonction
de consommation de Brown, incapable de rendre compte de la stabilité de la
propension moyenne à consommer à long terme, la propension moyenne à
consommer n’est pas décroissante dans la fonction de consommation de Friedman.

Selon Brown, la consommation n’est pas seulement fonction du revenu actuel


mais plutôt une fonction de revenu actuel et de la consommation passée, c’est-à-dire
nous aurons dans ce cas comme variable explicatives, le revenu actuel et la
consommation passée.

En dépit de cette divergence, le rapprochement entre les formulations de


Brown et Friedman provient d’un résultat général en matière de modèle
autorégressif : il est équivalent de modéliser un « effet de mémoire » exercé par les
variables passées et un »effet d’anticipation » des variables futures, si le processus
d’anticipation est fondé sur une révision des erreurs commises dans le passé.

Ce résultat, paradoxal seulement en apparence, illustre une insuffisance des


processus d’anticipation adaptatifs : ils ne tiennent compte que de la seule
information passé sur la variable à prévoir, ce qui n’est pas une façon rationnelle
d’anticiper.

3-Revenu permanent et anticipations rationnelles   :

L’hypothèse de revenu permanent et anticipations rationnelles est une


importance majeur de la littérature traitent de la relation entre le revenu permanent et
la consommation.

La consommation ne se modifiera que lors de « surprises », c’est-à-dire à la


suite de mouvement non anticipé du revenu.

En effet tous les événements anticipés auront déjà été pris en compte dans le
calcul du revenu permanent, et donc intégrés à la consommation permanent.

Cela ne signifie pas que les mouvements de la consommation seront


complétement indépendants de ceux du revenu, car les ménages peuvent très bien
vouloir consommer plus dans les périodes où il anticipe un revenu plus élevé.
Néanmoins, si une fraction substantielle des fluctuations de revenu est anticipé, ou si
les fluctuations non anticipées sont considérées cycliques du revenu : l’évolution de
la consommation sera plus régulière (lisse) que celle du revenu.

 Des anticipations adaptatives aux anticipations rationnelles  :

L’hypothèse d’anticipations adaptatives est insuffisante, pour deux raisons :

D’une part, un agent rationnel n’a aucune raison de limiter son information aux
valeurs retardées de la variable à prévoir, mais prendra en compte toute l’information
pertinente dont il dispose. D’autre part, le processus d’anticipations adaptatives
conduit à la persistance des erreurs de prévision et ne peut donc être qualifié de
processus rationnel.

Donc on a ici une problématique : « comment croire que des agents rationnels


pourraient établir leur calcul économique inter-temporel sur la base de prévisions
dont ils savent qu’elles seront systématiquement fausses ? ».

Si les agents sont capables de déterminer leur profil de consommation par des
procédures complexe d’optimisation, ils doivent être également aptes au traitement
de l’information.

Ils n’utiliseront pas un processus d’anticipation systématiquement biaisé pour


calculer leur revenu permanent.

 Donc on doit satisfaire un processus rationnel d’anticipations est de ne pas être


systématiquement biaisé.

 Des variations imprévisibles de la consommation  ?

L’hypothèse d’anticipations rationnelles s’inscrit dans le choix du consommateur


en avenir risqué, c.-à-d. que les variables futures ne soient plus supposées connues
avec certitude, mais sont des variables aléatoires, soumises à des perturbations
exogènes.

La relation d’Euler en avenir incertain est alors très proche de la relation en


avenir certain :

1
U’(Ct)= 1+ P Et[ ( 1+r ) U ' (C t +1) ]

Dans la plupart des cas, cette expression ne permet pas d’obtenir explicitement
le comportement optimal de consommation.

En effet, le taux d’intérêt réel est généralement aléatoire, et l’espérance du


produit de deux variables aléatoires diffère du produit des espérances. De plus,
l’utilité marginale de la consommation est généralement non linéaire, de telle sorte
que l’espérance de l’utilité marginale n’est pas l’utilité marginale de l’espérance.

Si l’Utilité marginal est linéaire on distingue une solution analytique ce qui est le
cas avec une fonction d’utilité quadratique de la forme :

−1
U(c) = 2 (β-C)2  ;

Avec β est une constante.

Le taux d’intérêt réel constant (r=p), Dans ce cas il veut :

1
U’(Ct)= 1+ P Et[ ( 1+r ) U ' (C t +1) ]

Ct=Et[ C t+1 ]

Ou encore : Ct=Ct+Σt+1   ; où : Σt+1 : est un terme aléatoire.

Hall (1978), indique que la consommation suit un marché


aléatoire « une martingale », la meilleure prédiction de la consommation de demain
est la consommation d’aujourd’hui. Aussi la consommation future est-elle très
dépendante d’un terme de surprise qui est l’innovation du revenu permanent.

Cet aléa constitue la principale source de variabilité de la consommation au cours du


temps.
Les variations de la consommation sont imprévisibles et totalement
aléatoire. Comme la consommation est constante en espérance au cours de la vie
du ménage, elle est égale au revenu permanent :

Ct=Y tp

Les changements dans la consommation au cours du temps reflètent alors


seulement les modifications non anticipées du revenu permanent :

Ct-Ct-1=Y tp- Et-1[ Y tp ]

Les nouvelles informations reçues à chaque période par les


consommateurs, on donc un rôle exorbitant.

La distinction entre grandeurs anticipés et grandeurs non anticipées se


substitue à la distinction entre grandeurs permanentes et transitoires.

Il importe de souligner que ces conclusions « révolutionnaires » reposent


sur une série d’hypothèses fortes :

 Marché financier parfait.


 Anticipations rationnelles.
 Fonction d’utilité quadratique.
 Taux d’intérêt réel constant.
 Absence de coût d’ajustement et de biens durables.

 Excès de sensibilité ou excès de lissage de la consommation  :

Le modèle de revenu permanent sous anticipation rationnelle offre la simplicité des


calculs, cependant il n’arrive pas a expliquer certains traits du comportement du
consommateur.

La fonction de consommation de Hall est remarquable par l’absence du référence au


revenu, cependant l’impact du revenu peut passer par le terme ε t+1 (choc aléatoire) :
 Si le revenu courant contient des informations sur sa valeur
actuelle ou future.

Le modèle de Marche aléatoire ne signifie pas que la consommation ne dépend pas


du revenu courant mais signifie que les valeurs passées du revenu ne doivent pas
êtres corrélés avec les changements courants de la consommation.

En [1981] Flavin montre que les valeurs retardées ou anticipées du revenu ajoutent
de l’information sur les variations courantes de la consommation .ce phénomène est
connu sous « l’excès de sensibilité de la consommation au revenu », qui stipule
que la consommation est trop sensibles aux variations anticipées du revenu, donc
ces variations affectent le comportement courant de la consommation, chose qui ne
doit pas être dans un modèle d’anticipation rationnelle.

En [1987] Deaton ajoute un autre paradoxe celui de « l’excès de lissage de la


consommation », c'est-à-dire la réaction de la consommation face au innovation ou
aux variations non anticipées du revenu (cela dépend du dégrée de persistance de
ces innovation).

 Les chocs du revenu peuvent êtres soit :


 Transitoire (provisoires) : dans ce cas la réaction de la consommation est
très peu.

 Persistant (constant) : la réaction de la consommation est plus forte, or la


propension marginale devient unitaire.

Plus les chocs du revenu sont persistants plus la propension marginale est élevée.
Or si le revenu est stationnaire ca veux dire que la consommation est moins volatile
que le revenu, les ménages servent à épargner pour stabiliser l’évolution de
consommation par rapport à celle du revenu.

 Il y’a lissage de la consommation par rapport au revenu.

On considère que le revenu suit le processus temporel suivant :

Y❑ ❑
t = λY t−1 + Σt

Où :
λ : mesure le degré de persistance des chocs.

Σ t  : Un choc aléatoire à la date T.

Deaton 1987 met en évidence un autre paradoxe : celui d’excès de


lissage de la consommation. La réponse de la consommation aux
innovations c-à-d aux variations non anticipées du revenu dépend du
degré de persistance de ces innovations.

 Si les chocs de revenu sont totalement transitoires, la


consommation ne réagira que très peu.
 S’ils sont très persistants, au contraire, la réaction de la
consommation sera beaucoup plus forte.

De manière générale plus le choc de revenu est persistant et plus


la propension marginale à consommer est élevée.

Si le revenu suit un processus c à d si la persistance des chocs


n’est pas total. La consommation est donc moins volatile que le
revenu. Cette propriété satisfait à la fois l’institution théorique et les
résultats empiriques : les ménages se servent de l’épargne pour
stabiliser l’évolution de leur consommation par rapport à celle du
revenu.

 Il y a lissage de la consommation par rapport au revenu.

Donc plusieurs types d’extension ont été retenus :

 Imperfection des marchés des capitaux.


 Fonctions d’utilité non quadratiques.
 Fonctions d’utilité non séparables dans le temps.
 Facteurs d’actualisation non constants.

 L’épargne de précaution : une solution aux paradoxes empiriques ?


L’hypothèse de revenu permanent sous anticipations rationnelles
à également des implications en termes d’épargne.
L’agent rationnel épargne lorsque le revenu courant est plus
élevé que le revenu permanent, car il anticipe des pertes de revenu
futures. Cette idée correspond à la notion d’épargne « pour les
mauvais jours » [Campbell 1987].
Ainsi le comportement d’épargne est assez réducteur, il ne prend
pas en compte le degré des risques des revenus futures, le
paradoxe empirique soulevé par Flevin et Deaton ne tiennent pas
tant aux hypothèses de revenu permanent aux d’anticipations
rationnelles qu’à la fonction d’utilité spécifiée.
Avec une fonction d’utilité quadratique, en effet, la solution du
problème de consommation est la même en avenir risqué que dans
un modèle sans incertitude « principe d’équivalent-certain ».
En particulier, la consommation est égale au revenu permanent :

Ct=Y t
Elle ne dépend donc que de l’espérance des revenus futurs, mais
pas de leur variance (risque) : le ménage ne modifie pas ses plans
d’épargne et de consommation même si les revenus deviennent très
risqués, tant que leur moyenne ne change pas.

L’épargne de précaution apporte une contribution décisive aux débats


contemporains sur l’excès de sensibilité et de lissage. Un comportement de
prudence peut expliquer le paradoxe « d'excès de lissage » or une variation
du revenu courant peut signaler une incertitude accrue sur les revenus futurs,
et l’individu prudent n’augmentera pas sa consommation.
Conclusion

La théorie du revenu permanant place donc les consommateurs dans une


perspective inter-temporelle : la consommation n’est pas fonction uniquement
du revenu présent, mais aussi des revenus futurs anticipés.

L’épargne des ménages ne doit ainsi pas être considérée comme un résidu,
mais comme de la consommation différée.

La principale distinction entre l’hypothèse du revenu permanent et la théorie


du cycle de vie est l’horizon inter-temporel.

Dans l’hypothèse du revenu permanent, l’horizon du consommateur est en


théorie infini, alors que dans l’hypothèse du cycle de vie il est limité à la fin de
sa vie.

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