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Mustapha OUATMANE

TRAVAUX DIRIGÉS

Microéconomie

Rappels de cours • Questions de réflexion


Exercices d’entraînement

Tome 2 : Producteur

Edition 2021-2022

1
Partie I. Rappels de cours

-Le producteur est le deuxième agent économique après le


Consommateur.
-Il achète les facteurs de production qu’il utilise pour
produire des biens et/ou des services.
-Le choix entre les facteurs de production se fait en
fonction à la fois de contraintes techniques et budgétaires.
-Le producteur choisie la combinaison de facteurs la
moins couteuse, la plus efficace et la plus productive.
-Le producteur est un agent rationnel.
-Le producteur vise la maximisation de la fonction de
profit.

-Le producteur va adapter sa capacité de production, la


combinaison optimale minimise le coût.
-Il doit ainsi changer de capacité de production en
fonction de ses besoins de production.
-Ainsi, la fonction de coût nous donne pour chaque
niveau de production, le coût minimal correspondant.
2
-Pour chaque changement du prix du marché, le
producteur rationnel réagit en produisant une quantité
qui maximise son profit.
-La fonction d’offre de l’entreprise permet d’établir une
relation fonctionnelle entre la quantité offerte et le prix du
marché.

-Les fonctions d’offre, de coût et de production


constituent les trois notions structurantes de l’analyse du
producteur.
-On distingue la courte de la longue période:
 CP (courte période): Certains facteurs de
production sont fixes (capital K).
 LP (Longue période) : Variabilité de tous
les facteurs de production.
-TLP (très LP) : Changement technologique (création de
nouveaux produits et/ou de nouvelles méthodes de
production

3
LES HYPOTHESES RELATIVES AU PRODUCTEUR

- L’entreprise est une unité de production


- Elle est monoproductrice : elle produit un seul
produit
- Elle opère dans un environnement certain et dispose
de toute l’information dont elle a besoin
- Son but principal est la maximisation du profit

- Divisibilité des Facteurs de P° (FP): Ils doivent être


plus ou moins divisibles, c-à-d, fractionnés à volonté

- Homogénéité d’un FP: (FP homogène: une heure de


travail, hectare de terre)(Facteurs non Homogènes:
travail qualifié/non qualifié, terres de fertilités
différentes)

- Substituabilité entre les FP: la possibilité de


remplacer un FP par un autre pour atteindre un
niveau de production donné.

4
FONCTION DE PRODUCTION
- Définition : la fonction de production est la liaison
fonctionnelle entre les quantités produites (Q) et les
quantités de facteurs utilisés (le capital «K», travail
«L», terre «T»).

𝑷𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 = 𝑸 = 𝒇(𝑲, 𝑳)

L’étude de la fonction de production doit tenir compte


de deux hypothèses suivantes:

̅ , 𝑳)
H1: l’analyse en courte période : 𝑸 = 𝒇(𝑲

H2: l’analyse en longue période : 𝑸 = 𝒇(𝑲, 𝑳)

1- L’ANALYSE EN COURTE PERIODE : FONCTION


DE PRODUCTION A UN FACTEUR VARIABLE

Pour étudier la relation qui existe entre le volume de


production et la variation du facteur travail, il faut
introduire la notion de productivité ou rendement.

La productivité apparaît généralement sous la forme d’un


rapport entre la production totale et un facteur de
production.
5
Pour analyser la productivité, on doit définir trois
fonctions de productivité : productivité totale,
productivité marginale, productivité moyenne.

REPRESENTATION GRAPHIQUE

Les relations entre PT, et PM et Pm


A mesure que le facteur travail (L) augmente, chaque
élément de productivité passe par un maximum puis

6
décroit. Ainsi, les maximums sont atteints respectivement
pour PTL, et PML et PmL aux points C, A, et B.

- Lorsque la PT atteint son maximum (le point C).


La Pm est nulle.
- La courbe de Pm coupe la courbe PM au
maximum de ce dernier (le point B)
- La Pm atteint son maximum au point A. Ce point
indique un changement de croissance de PT d’un
taux croissant à un taux décroissant

LA LOI DES RENDEMENTS DECROISSANTS


- La décroissance du PTL au-delà du point C, résulte

d’une combinaison entre capital- travail irrationnelle,


car le facteur variable (L), par rapport au facteur fixe
(K0), est devenu surabondant et donc moins efficace

(négatif)
- On constate que la Pm augmente et atteint son
maximum (point A) puis décroit jusqu’à devenir
négatif (point C). Donc, on peut dire que la PTL

enregistre des rendements non- proportionnels (la loi


des rendements décroissants).
7
« Si l’on accroit la quantité d’un facteur de production en
le combinant avec d’autres facteurs maintenus constants,
il existe un point au-delà duquel la production totale va
croitre à un rythme sans cesse décroissant. »

- le terme rendement est synonyme de productivité


marginale, car l’accent est mis sur le rythme, c’est-à-dire le
taux de croissance de la production (croissant- décroissant
–négatif).

Zone 1 - Phase de rendements croissants et


décroissants
- Se situe entre l’origine des axes et
le Max PM
- Pm est supérieur à PM
- L’augmentation de L se traduit
par une augmentation plus
proportionnelle de PT
- Surabondance de facteur capital
- Le producteur doit éviter cette
zone

8
Zone 2 - Phase de rendement décroissant
- Entre le Max de PM et le Max de
PT
- Pm est inférieur à PM
- toute augmentation de (L)
correspondra à une augmentation
moins proportionnelle de PT
- Les facteurs de production sont
combinés de manière efficiente
Zone3 - Phase de rendements négatifs
- Pm est négatif
- Utilisation inefficace des facteurs
de productions

2- ANALYSE EN LONGUE PERIODE


• La longue période peut être définie comme un laps
de temps durant lequel tous les facteurs de
production sont soumis à variation
• notre problématique réside dans le choix de la
meilleure combinaison des facteurs de productions
pour produire, en tenant compte des contraintes
techniques et des contraintes économiques.
• Ce problème de choix du producteur peut être
formulé selon l’objectif choisi. Ainsi, on cherche
soit à :

9
Maximiser la fonction de production 𝑸 = 𝒇(𝑲, 𝑳) sous
contrainte 𝑪𝑻𝟎 = 𝑲. 𝑷𝑲 + 𝑳. 𝑷𝑳

Minimiser 𝑪𝑻 = 𝑲. 𝑷𝑲 + 𝑳. 𝑷𝑳 sous contrainte de 𝑸𝟎 =


𝒇(𝑲, 𝑳)
• Tous les facteurs (k et L) sont des facteurs
variables.
• Problème : trouver la meilleure combinaison des
facteurs de production
• Il peut être formulé selon l’objectif choisi. Ainsi, on
cherche soit à :
- Maximiser la fonction de production Q = f (K, L) sous
contrainte CT= PKk .PLL
- Minimiser CT=PKk .PLL sous contrainte de Q = f (K,
L)
- Avec les prix des facteurs PK et PL sont constants.
-
LA NOTION D’ISOQUANTE
- Une isoquante représente toutes les combinaisons de
facteurs de production qui permettent de produire la
même quantité de biens.
- Cette combinaison des facteurs est basée sur les
hypothèses de la divisibilité, de la substituabilité des
facteurs

10
Capital (K)

Le
travail
(L)

LE TAUX MARGINAL DE SUBSTITUTION DES


FACTEURS
- Le TMST exprime la capacité d’un facteur à
remplacer partiellement un autre facteur tout en
gardant le même niveau de production.

- Le TMS L/K = ΔK/ΔL = - PmL/PmK

- Le TMS est la pente négative de l’isoquant, d’où la


décroissance de ce dernier. En effet, en passant du
point A à B sur l’isoquant (q=6), le niveau de
production reste le même, mais K diminue et L
augmente.

L’ISOCOÛT
- L’isocoût indique toutes les combinaisons des
11
facteurs de production (capital, travail)
correspondant à un même niveau du coût total,
sachant que les prix des facteurs sont supposés
constants.
- L’équation du coût total est de 𝑪𝑻 = 𝑲. 𝑷𝑲 + 𝑳. 𝑷𝑳
𝑷 𝑪𝑻
- Donc l’équation de l’isocoût est de 𝑲 = − 𝑷 𝑳 . 𝑳 + 𝑷
𝑲 𝑲

K
La droite d’isocoût

CT/Pk
𝑷 𝑪𝑻
𝑲 = − 𝑳 .𝑳 +
𝑷 𝑲 𝑷𝑲

L’EQUILIBRE DU PRODUCTEUR
- L’équilibre du producteur est obtenu au point
d’intersection entre la droite d’isocoût (minimisation
des couts) et la courbe d’isoquant (maximisation).
𝑷
- A ce point, la pente de la droite (− 𝑷 𝑳 ) est identique à
𝑲
𝒅𝑲
celle de la courbe ( 𝒅𝑳 )
𝒅𝑲 𝑷 𝑷𝒎𝑳 𝑷𝒎𝑳 𝑷
- 𝑻𝑴𝑺𝑻 = = − 𝑷 𝑳 = − 𝑷𝒎𝑲 𝒅′ 𝒐𝒖: 𝑷𝒎𝑲 = 𝑷 𝑳
𝒅𝑳 𝑲 𝑲

12
K

E : l’optimum
du producteur

ANALYSE DE RENDEMENTS
-La notion de rendement d’échelle en longue période
renvoi à l’efficacité d’un processus productif dans son
ensemble et non pas à celle d’un seul facteur.
- Pour mesurer la réaction de la production suite à un
accroissement simultané de tous les facteurs de
production, on doit intégrer la notion des rendements
d’échelle.
- Cette dernière est liée au degré d’homogénéité de la
fonction de production.
- Ainsi une fonction à plusieurs variables est dite
homogène de degré r, si en multipliant chaque variable
causale par un paramètre :

13
ON PEUT ENVISAGER TROIS CAS POSSIBLES
SELON LE DEGRE D’HOMOGENEITE DE LA
FONCTION DE PRODUCTION :
- Rendements d’échelle constants : Si r=1, on parle
.
d’une fonction d’homogénéité d’ordre 1 Dans ce cas,
la production s’accroit proportionnellement à
l’accroissement des facteurs de production
- Rendements d’échelle croissants : si r>1, la
production s’accroit de manière plus que
proportionnelle par rapport à l’accroissement des
facteurs de production.
- Rendements d’échelle décroissants : si r<1, la
production s’accroit moins que proportionnelle par
rapport à l’accroissement des facteurs de production.

3- LA GESTION DES COÛTS


Pour produire son output, la firme doit acheter les inputs
sur le marché des facteurs respectivement à leurs prix.
Donc, on peut définir le coût de production comme étant
la somme des dépenses engagées par la firme pour
générer l’output.

14
2-1: ANALYSE DES COUTS
LE COUT TOTAL (CT) :
- Il représente la somme totale que la firme doit
débourser pour produire
- il s’agit d’une fonction dont l'argument est la
production: CT = f(Q).
- Une fonction croissante de quantité.
Le coût total est l’ensemble des coûts fixes et variables.

Coût fixes (CF)


- Il est indépendant du niveau de production.
- La firme doit l'assumer quel que soit le niveau de son
activité.

Coût variables (CV)


- Il représente la partie du coût total qui dépend
étroitement de la quantité produite.
- Il concerne la rémunération des facteurs.

Coût Moyen (CM)


- Le coût moyen (CM) égal au rapport du CT sur la
quantité
𝑪𝑻 (𝑪𝑭+𝑪𝑽) (𝑪𝑭+𝒇(𝒒))
- 𝑪𝑴 = 𝒇(𝒒) = = =
𝒒 𝒒 𝒒

Coût fixes moyen (CFM)

- Il est le rapport des charges fixes sur la quantité


15
𝑪𝑭
- 𝑪𝑭𝑴 = 𝒒
- Le CFM est courbe décroissante à mesure que la
quantité de Q augmente.

Coût variables moyen (CVM)


- CVM : égal au rapport des charges variables sur la
quantité.
𝑪𝑽
𝑪𝑽𝑴 =
𝒒
Coût marginale (Cm)
- Le coût est une fonction des quantités produites. Il
décrit l’évolution du coût supplémentaire de
production. Ce coût est équivalent au rapport de la
variation du CT sur la variation de la quantité.
∆𝑪𝑻 𝑪𝑻𝒏 − 𝑪𝑻𝒏−𝟏 𝝏𝑪𝑻
𝑪𝒎 = = =
∆𝒒 𝒒𝒏 − 𝒒𝒏−𝟏 𝝏𝒒
En courte période,

16
- On garde le niveau de capital constant. Ce dernier
représente pour l’entreprise un coût fixe qui
indépendant du volume de sa production.
- Par contre, l’entreprise peut faire varier la quantité de
main d’œuvre qu’elle utilise pour produire en créant
ainsi des coûts variables.
- Le graphique suivant illustre la relation entre les
rendements factoriels (travail) et les coûts.

-En longue période :

- Tous les facteurs varient.


- L’entreprise doit chercher la taille (ou l’échelle de
production) qui minimise son coût et assure donc la
maximisation du profit.
- Pour y faire face, l’entreprise doit analyser les

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facteurs qui déterminent la structure de son coût à
long terme en intégrant la notion de la courbe
enveloppe.
- Afin de comprendre cette notion, on suppose un
produit qui peut être fabriqué dans sept usines de
tailles différentes ayant des coûts moyens à Court
terme CM1, CM2, CM3,……,CM7.

2-2 : LES CONDITIONS D’OFFRE

Le graphique montre que :


• Si le Pf= minCVM, on parle du seuil de fermeture.
En effet, si le P< minCVM, l’entreprise ne couvre
ni ses coûts variables ni ses coûts fixes. Donc,
l’entreprise a intérêt à fermer ses portes. Donc, on
peut déduire que le seuil de fermeture est le prix au-
dessous duquel une entreprise n’a pas intérêt à
produire :
𝑺𝑭 = 𝑷 = 𝑴𝒊𝒏 𝑪𝑽𝑴

18
• Si le Pr = minCM, on parle du seuil de rentabilité.
Dans ce cas, l’entreprise couvre la totalité de ses
coûts fixes et coût variables. Donc, à partir de ce
point, l’entreprise commence à devenir rentable. De
cela, on peut déduire que le seuil de rentabilité est
le prix au-dessus duquel une entreprise commence à faire du profit
: 𝑺𝑹 = 𝑷 = 𝒎𝒊𝒏𝑪𝑴
• Si le prix de marché est compris entre Pf et Pr,
l’entreprise couvre ses coûts variables moyens et
une partie de coûts fixes. donc, elle a intérêt, en
coutre période, à produire.

19
PARTIE II

EXERCICES

20
Equilibre du producteur en courte période :

Exercice 1 :
Soit une fonction de production de type Cobb-Douglas
de la forme :

Q= . .

1) Après avoir défini les notions du produit total (PT),


produit moyen (PM) et produit marginal (Pm).
Déterminer les équations du PM et du Pm du facteur
variable.
2) Quelle relation existe-t- elle entre PmL et PML, quand
le PML est à son extremum ?
Exercice 2 :

La fonction du coût total est : CT = – 10 Q² + 54 Q + 95


1) Définir et déterminer dans la notion et la fonction des
coûts suivant:
Coût variable (CV), coût variable proportionnel (CVP).
Coût variable non proportionnel (CVNP), coût fixe (CF),
coût moyen (CM) et coût marginal (Cm).
2) Quelles relations existent-t- elles entre CM et cm
quand le CM est à son extrêmement ?

Déduction de la fonction du coût de la fonction de


production
21
Exercice 3 :
La fonction de production d’un producteur est exprimé
par :
Q= f (K, L) = K L
Avec PK = 10 dhs
Et PL = 20 dhs
En supposant que la quantité du facteur capital est fixée à
2 unités, déduire la fonction du coût total en fonction de
la quantité.
Exercice 4 :
Supposons une fonction de production de la forme :
Q= f (K, L)
En courte période, seul le facteur L varie, K = K° est fixe.
Evoluant en fonction du facteur travail, le volume de
production Q est donné par le tableau suivant.

Valeur de Unités de
production facteur L
0 0
20 1
48 2
78 3
104 4
122 5

22
On suppose que le coût d'utilisation du capital est de 20
dhs, et le coût unitaire du facteur travail est de 6 dhs.
À partir des données du tableau, calculez la fonction du
coût (CT), (CM) et (Cm).

Relation entre fonctions de coûts et fonctions de


produits

Exercice 5 :
Soit une fonction de production : Q= f (K, L)
Démontrez la relation existant, en courte période, entre
d'un côté, le Cm à court terme et la Pml, et de l'autre côté,
entre le CVM et la PML. Interprétez les résultats.

Exercice 6 :
Supposons une fonction de production de la forme :
Q= f (K, L)
Sachant que K est fixe = K°. L est variable. Prix de K est
PK, celui de L est PL, alors que celui du bien produit es
Px.
Déterminer le point d'équilibre du producteur en courte
période.
Q= f (K, L) K = K°, capital fixe
L étant variable
Prix de K est PK
23
Prix de L est PL
Prix de x est

Exercice 7 :
Soit la fonction : Q = 36 L² - k²
On se situe en courte période et L est k représentent
respectivement les quantités utilisées des facteurs travail
et le capital. Le travail est le seul facteur variable et on
pose : K° = 2
1) Ecrire la fonction de production de courte période
2) Déterminer le rendement factoriel du seul facteur
variable.
3) déduire à partir de quelle valeur de L, l'entreprise a
intérêt à produire.

Analyse de la fonction de production

Exercice8 :

Un agriculteur dispose d’une superficie de 20 ha de terre


à laquelle il applique différentes quantités de travail
pour réaliser une production de blé. Le rendement
annuel réalisé avec les quantités de travail est présenté
dans le tableau suivant :

24
Superficie Nombre d’employés Quantité du blé
20 0 0
20 1 3
20 2 10
20 3 24
20 4 36
20 5 40
20 6 42
20 7 42
20 8 40
20 9 36

1. Cet exercice se situe-t-il dans une optique de court


terme ou de long terme ? Pourquoi ?
2. Définir la production totale, productivité moyenne
et productivité marginale.
3. Calculer les productivités moyennes et les
productivités marginales.
4. Interpréter le tableau.
5. Cette fonction présente-t-elle des rendements
décroissants ? Pourquoi ?
6. Représenter graphiquement la production totale,
la productivité marginale et la productivité
moyenne.
7. Interpréter les graphiques.
8. Déterminer les trois phases exprimant l’évolution
de la production.

Exercice 9 :
1/2
Soit la fonction de production suivante : = 40 1/2

1. Tracer sur un graphique l’isoquant correspondant à


Q = 40, pour
25
L = ½, L = 1, L = 2, L= 4
2. Soit A le point de coordonnées L =1 et K = 1 sur cet
isoquant. Quelles sont les valeurs et les
significations des productivités marginales de L et K
au point A ?
3. Déterminer la combinaison des facteurs de
production permettant d’obtenir une production
de 40, sachant que = 3 𝑒𝑡 = 3.
4. Déterminer la moindre dépense.

Exercice10 :
On se situe en courte période, le travail est donc le seul
facteur de production variable. La fonction de production
est donc uniquement fonction du travail. Le tableau
suivant nous donne le niveau de production réalisé en
fonction du nombre d'unités de travail utilisé.

Unités de travail Unités de


production
0 0
1 20
2 40
3 65
4 79
5 90
6 98
7 103
8 103
9 102
10 97

26
1. Définir la production totale, productivité moyenne et
productivité marginale.
2. Calculer les productivités moyennes et les
productivités marginales.
3. Interpréter le tableau.
4. Cette fonction présente-t-elle des rendements
décroissants ? Pourquoi ?
5. Représenter graphiquement la production totale, la
productivité marginale et la productivité moyenne.
6. Interpréter les graphiques. Déterminer les trois
phases exprimant l’évolution de la production.

Exercice 11 :
La fonction de la production d’un bien X est de :
Q = X = f (K ; L) = 6KL2 - KL3
Si on fixe le capital (K=3).

1. Quel est le volume de main d’ouvre qui assure une


production maximum ?
2. A partir de quelle valeur la production croit-elle à un
rendement décroissant ?
3. Délimitez les zones de productions ?
4. Quelle est la meilleure zone pour le producteur

Exercice 12 :
Soit la fonction de production suivante :
𝑸 = 𝟏 𝑳𝟎,𝟐𝟓 𝑲𝟎,𝟐𝟓
La fonction de coût se présente ainsi :
𝑪𝑻 = 𝟐𝑳 + 𝟑𝑲
27
1. Calculer la productivité marginale du travail et du
capital.
2. Déterminer le taux marginal de substitution
technique des facteurs de production.
3. Donner l'expression du sentier d'expansion de cette
entreprise.
4. Si le budget disponible est de 6 dhs, quelles sont les
quantités optimales des facteurs de production?
5. Déterminer la production maximale.
6. Étudier la nature des rendements d'échelle?

Exercice 13 :
Soit une entreprise qui utilise deux facteurs de production
K et L. Sa fonction de production a la forme suivante :
=

1. Définir et calculer le degré d'homogénéité de cette


fonction.
2. Interpréter le résultat obtenu.
3. Définir les produits moyens et marginaux des deux
facteurs de production.
4. Si le prix du facteur capital étant 𝑷𝑲 = 𝟏, celui du
facteur travail 𝑷𝑳 = 𝟏, le coût total supporté par
l'entreprise étant égal à 4, quelle est la combinaison
optimale des facteurs ?
5. On suppose que le coût total reste constant ainsi que
le , devient égal à 2. Déterminer la nouvelle
combinaison optimale.
Exercice 14 :

28
La fonction de la production P = 5KL ou P désigne
l’output et K le capital et L représente le travail.
1. Sachant que PK=2 et PL=4, déterminez la
combinaison optimale K et L que l’entrepreneur
devra choisir pour obtenir une production de 250 ?
2. Calculez le TMST du travail au capital et donnez sa
signification ?
3. Pourquoi PK<PL ?

Exercice 15 :
Soit la fonction de production d’un bien X et de la forme
suivante :
q = 2K2 − 4KL + 5L2
La fonction de coût total : CT = 40L + 80K
1. Pour q=2000, quel est le coût total de production ?
2. Quelle est la nature des rendements d’échelles ?
3. Déterminer l’équation du sentier d’expansion ?
4. Quelles sont les équations des coûts : total, moyen,
marginal ?
5. Si le prix de vente égal à 3Dh, calculez le profit ?

29
CORRIGÉS

30
Corrigé (Exercice 1) :
1) Le produit total (PT) est la quantité totale d'un bien
produite par une entreprise en utilisant des facteurs de
production. PT = f (K, L, …)
- Le produit moyen du facteur variable (PML) est la
quantité produite par une unité du facteur variable.
PM =
. .
. − .
PM = =

- Le produit marginal du facteur variable(PmL) est la


variation de la quantité globale due à la variation du
facteur variable d'une unité.
. − .
PmL = = ,

2) PmL est à son extrêmum si et seulement si : (PmL)' = 0


( , ) ( , )
( )' = 0 ⟹ ( , ) L- =0
( , )
⟹ ( , ) L- ( , )=0 ⟹ ( , ) =

⟹ PmL = PML
Corrigé (Exercice 2) :
1) Le coût variable (CV) est l'ensemble des charges qui
varient avec la variation de la quantité produite.
CT = 𝑸𝟑 – 10 Q² + 54 Q

31
- Le coût variable proportionnel (CVP) est l'ensemble
des charges qui varient proportionnellement par
rapport à la variation de la quantité produite :
CVP = 54Q

- Le coût variable non proportionnel (CVNP) est


l'ensemble des charges qui varient de façon non
proportionnelle par rapport à la variation de la
quantité produite.
CVNP = 𝑸𝟑 – 10 Q²
- Le coût fixe (CF) est l'ensemble des charges
supportées par l'entreprise, quel que soit le niveau
d'activité CF = 95

- Le coût moyen CM et le coût d'une unité produite :


𝑪𝑻 𝟓
CM = = 𝑸𝟐 – 10 Q + 54 + 𝑸
𝑸
- Le coût marginal (Cm) est la variation du coût total
suite à la variation de la quantité produite d'une
unité.
𝒅 𝑪𝑻
Cm = =3 𝑸𝟐 – 20Q + 54
𝒅𝑸
- CM est à son extrêmum si et seulement si ( ) =0
( )′. −
( ) =0 ⟹ =0
( ) × Q – CT = 0 ⟹ ( ) × Q = CT
⟹ 𝑪𝒎 = 𝑪𝑴
Corrigé (Exercice 3) :
Q= f (K, L) = K L
32
PK = 10 dhs et PL = 20 dhs et K = 2
Fonction du coût total est CT = (Pk × K) + (PL× L)
CT = 10K + 20L
CT = (10 × 2) + (20 × L) ⟹ CT = 20L + 20
𝑸
Q = f (K, L) = K L = 2L ⟹ L= 𝟐
CT = 20 L + 20
= 20 + 20 ⟹ CT = 10 Q + 20

Corrigé (Exercice 4) :
CT = (Pk × k) + (PL × L)
CT = 20 K + 6 L
Q L CV = CF = 20 CT = CV 𝑪𝑻𝑴 Cm =
𝒅 𝑪𝑻
𝒅𝑸
6L + CF 𝑸
0 0 0 20 20 --- ---
20 1 6 20 26 1,3 0,3
48 2 12 20 32 0,6 0,21
78 3 18 20 38 0,48 0,20
104 4 24 20 44 0,42 0,23
122 5 30 20 50 0,41 0,33

Corrigé (Exercice 5) :
- la relation dans le court période entre Cm et la Pml :
CT = (Pk × k) + (PL × L)
Puisque le capital est fixe à court terme, alors toute
variation du coût total est expliquée par une variation du
travail, ce qui s'écrit :

= PL

33
d CT =
En divisant les deux termes par des dQ, on obtient.

Cm = PL × =

Cm =
⟹ Il s'ensuit que le Cm est un inversement à court
terme proportionnel à la productivité marginale du
facteur variable. Ce qui signifie que le Cm est la Pm
varient exactement en sens inverse.

- Relation entre CVM et PML :


CVM = = = PL × = PL ×

⟹ CVM =
La CVM est inversement proportionnel à la PML du
facteur variable, et qu'ils varient exactement en sens
inverse.

Corrigé (Exercice 6) :
L'équilibre de l'entreprise en courte période est : Rm =
Cm
× PmL = PL ⟹ PmL =

34
Corrigé (Exercice 7) :
1) Q = 36 L² - k² , K° =2
- S'agissant de la courte période, le capital (K) étant
constant et seul le travail varie.
Donc : Q = 36 L² - 4 𝑳𝟑

2) Déterminer le rendement factoriel de L


C'est calculer la PmL :
𝒅𝑸
PmL = = 72 L – 12 L²
𝒅𝑳
3) L'entreprise a intérêt à produire à partir du point où la
PmL commence à décroitre.
Pml est décroissante, ( PmL)’ = < 0
72 – 24 L = < 0 ; 24L ˃ = 72 → L ˃= 3

Exercice 8 :

1. Se trouve-t-on dans le long ou le court terme ?

On est dans le court

terme. Pourquoi ?

Parce que le capital est fixe, et le travail est variable.

2. Définir la production totale, productivité moyenne


et productivité marginale.

 La productivité totale (PT) : décrit l’évolution de la


35
production en fonction de l’utilisation du facteur
variable, l’autre facteur étant maintenu fixe.

 La productivité moyenne (PM) : mesure le nombre


d’unités d’outputs produites par unité d’inputs
utilisée. Elle donne la contribution moyenne du
facteur variable à la production, l’autre facteur étant
maintenu fixe.
PM = /
 La productivité marginale (Pm) d’un facteur de
production est l’accroissement de la productivité
totale obtenu grâce à l’utilisation d’une unité
supplémentaire de ce facteur, l’autre facteur étant
maintenu constant.

Pm = ∆ /∆ ; et lorsque ∆ → 0, Pm = 𝛿
( ,)/𝛿

3. Calculer les productivités moyennes et les


productivités marginales.
Nombre Productivité Productivité
Superficie d’employés Quantité du moyenne marginale
blé
20 0 0
20 1 3 3 3
20 2 10 5 7
20 3 24 8 14
36
20 4 36 9 12
20 5 40 8 4
20 6 42 7 2
20 7 42 6 0
20 8 40 5 -2
20 9 36 4 -4

4. Interpréter le tableau.
 Lorsque l’agriculteur n’emploie aucun travailleur, la
production est nulle.
 La production totale varie avec le nombre de
travailleurs.
 Au début, la PT augmente rapidement.
 Ensuite, la croissance est plus lente.
 Elle atteint un plafond à 42 tonnes lorsque
l’agriculteur emploie 6 ou 7 travailleurs.
 Au-delà de 7 travailleurs, la PT commence à
diminuer.
5. Cette fonction présente-t-elle des rendements
décroissants ? Pourquoi ?
 On remarque que la Pm augmente jusqu’à atteindre
un maximum avec 3 travailleurs (dans cette phase,
la PT augmente de façon de plus en plus
importante).
 Au-delà de 3 travailleurs, la Pm commence à
décroître jusqu’à devenir nulle avec 7 travailleurs
(ce qui correspond à la phase où la PT continue à
augmenter, mais de façon moins en moins

37
importante, jusqu’à atteindre son maximum avec 6-
7 travailleurs).
 Au-delà de 7 travailleurs, la Pm devient négative (la
PT commence à décroître).
Loi des rendements décroissants.

6. Représenter graphiquement la production totale, la


productivité marginale et la productivité moyenne.

7. Interpréter les graphiques. Déterminer les trois


phases exprimant l’évolution de la production.

Interprétation des graphiques

 L’augmentation du facteur L entraîne, dans un


premier temps, un accroissement plus que
proportionnel de la quantité produite PT. La Pm est
alors croissante et positive.

38
 Rapidement, on remarque que la PT augment moins
que proportionnellement à mesure que la quantité
du facteur L augmente. Durant cette phase, la Pm
est décroissante et positive.
 La courbe représentative de la Pm passe par un
maximum correspondant au point d’inflexion de la
courbe représentative de la PT (à partir duquel,
l’augmentation de la PT est de moins en moins
importante).
 La PT atteint un maximum (correspondant au point
où la Pm s’annule) ; puis commence à décroître (la
Pm est alors décroissante et négative).

Relation entre PT, PM et Pm

 PM = Pm : Au point où PM atteint son maximum.


 Pm = 0 : Quand la PT atteint son maximum.
 Si Pm > PM : La PM augmente.
 Si Pm < PM : La PM diminue.

Les trois zones de production

 Zone 1 : Zone d’incitation ; Lorsque PM < Pm


o Le producteur n’a pas intérêt à produire, c’est
une phase de sous-exploitation.
39
 Zone 2 : Zone économique ou rationnelle ; Débute
au point où PM=Pm et se termine lorsque Pm=0
o Phase de production efficiente, le producteur a
intérêt à produire.
o Le producteur doit arrêter le recrutement
lorsque Pm=0.
 Zone 3 : Zone non économique ; au-delà de Pm=0
o Au-delà de Pm=0, les rendements
marginaux deviennent négatifs
(chaque augmentation de L entraîne une
diminution de la PT).
o Le producteur n’a pas intérêt à produite, c’est
une phase de sur-exploitation.

Exercice 9 :
1 1

Soit la fonction de production suivante : = 40 2 2

1. Tracer sur un graphique l’isoquant correspondant à


Q = 40, pour L = ½, L = 1, L= 2, L= 4
1 1
Quand Q = 40 => 40 = 40 2 2
40
LK = 1 => K = 1/L

Si L = ½ => K =2

Si L = 1 => K = 1

Si L = 2 => K = ½

Si L = 4 => K = 1/4

Isoquant pour Q = 40
2,5

2,0
K

1,5

1,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

2. Soit A le point de coordonnées L =1 et K = 1 sur cet


isoquant. Quelles sont les valeurs et les
significations des productivités marginales de L et K
au point A ?
Si L = 1 => K = 1
1 1 1 −1 1

𝑚 = 40 ( ) 2 2 = 20(1) 2 (1)2 = 20

1 1 1 1 −1

𝑚 = 40 ( ) 2 2 = 20(1)2(1) 2 = 20
2

41
Lorsqu'on fait varier la production de 1%, les facteurs
capital et travail chacun varie de 20%.

3. Déterminer la combinaison des facteurs de


production permettant d’obtenir une production
de 40, sachant que = 3 𝑒𝑡 = 3.

On sait que : PL = 3 et PK = 3 → CT = 3L + 3K

Le programme à réaliser devient : Min CT = 3L +


3K

Sous contrainte 40 = 40 L ½ K ½

Le Lagrangien s’écrit : L (L,K,λ) = (3L + 3K) + λ( 40 –


40 L1/2 K1/2)

A l’optimum, on a :

L’L = 0 →3 – λ ½ (40) L – ½ K ½ = 0 → 3 = 20 λ L – ½ K
½ (1)

L’K = 0 → 3 – λ ½ (40) L½ K - ½ = 0 → 3 = 20 λ L ½ K
-½ (2)

L’λ = 0 → 40 – 40 L ½ K ½ = 0 → 1 = L ½ K ½

(3)

De (1)/(2) on tire : 3/3 = K/L → K = L


42
On reprend (3) et on remplace K par sa valeur :
1 = L½ K ½ → 1 = L ½ L1/2 L=1
Et par conséquent : K=1

4. Déterminer la moindre dépense.

= 3 + 3 = 3(1) + 3(1) => CT = 6

Exercice 10 :
1. Définir la production totale, productivité moyenne
et productivité marginale.
La productivité totale (PT) : décrit l’évolution de la
production en fonction de l’utilisation du facteur
variable, l’autre facteur étant maintenu fixe.
La productivité moyenne (PM) : mesure le nombre
d’unités d’outputs produites par unité d’inputs utilisée.
Elle donne la contribution moyenne du facteur variable
à la production, l’autre facteur étant maintenu fixe.
PM= /
La productivité marginale (Pm) d’un facteur de
production est l’accroissement de la productivité totale
obtenu grâce à l’utilisation d’une unité supplémentaire
de ce facteur, l’autre facteur étant maintenu constant.
Pm = ∆ /∆ ; et lorsque ∆ → 0, Pm = 𝛿
( ,)/𝛿

43
2. Calculer les productivités moyennes et les
productivités marginales.

Unités de Unités de Productivité Productivité


travail production moyenne marginale
0 0
1 20 20 20
2 40 20 20
3 65 21,67 25
4 79 19,75 14
5 90 18 11
6 98 16,33 8
7 103 14,72 5
8 103 12,875 0
9 102 11,3 -1
10 97 9,7 -5

3. Interprétation du tableau.
o Lorsqu’on n’emploie aucun travailleur, la
production est nulle.
o La production totale varie avec le nombre de
travailleurs.
o Au début, la PT augmente rapidement.
o Ensuite, la croissance est plus lente.
o Elle atteint un plafond à 103 tonnes lorsqu’on
emploie 8 travailleurs.
o Au-delà de 8 travailleurs, la PT commence à
diminuer.
4. Cette fonction présente-t-elle des rendements
décroissants ? Pourquoi ?

44
o On remarque que la Pm augmente jusqu’à atteindre
un maximum avec 3 travailleurs (dans cette phase,
la PT augmente de façon de plus en plus
importante).
o Au-delà de 3 travailleurs, la Pm commence à
décroître jusqu’à devenir nulle avec 8 travailleurs
(ce qui correspond à la phase où la PT continue à
augmenter, mais de façon moins en moins
importante, jusqu’à atteindre son maximum avec 8
travailleurs).
o Au-delà de 8 travailleurs, la Pm devient négative
(la PT commence à décroître).
Cette fonction présente des rendements décroissants.
5. Représenter graphiquement la production totale,
la productivité marginale et la productivité
moyenne (approximativement).
Graphique PT, PM et Pm
120

100

80

60 PT

40 PM
Pm
20

0
0 2 4 6 8 10 12
-20
Travail (L)

6. Interpréter les graphiques. Déterminer les trois

45
phases exprimant l’évolution de la production.

 Interprétation des graphiques

o L’augmentation du facteur L’entraîne, dans un


premier temps, un accroissement plus que
proportionnel de la quantité produite PT. La Pm est
alors croissante et positive.
o Rapidement, on remarque que la PT augment
moins que proportionnellement à mesure que la
quantité du facteur L augmente. Durant cette
phase, la Pm est décroissante et positive.
o La courbe représentative de la Pm passe par un
maximum correspondant au point d’inflexion de la
courbe représentative de la PT (à partir duquel,
l’augmentation de la PT est de moins en moins
importante).
o La PT atteint un maximum (correspondant au point
où la Pm s’annule) ; puis commence à décroître (la
Pm est alors décroissante et négative).
 Relation entre PT, PM et Pm

o PM = Pm : Au point où PM atteint son maximum.


o Pm = 0 : Quand la PT atteint son maximum.
o Si Pm > PM : La PM augmente.
o Si Pm < PM : La PM diminue.
 Les trois zones de production

46
 Zone 1 : Zone d’incitation ; Lorsque PM < Pm
o Le producteur n’a pas intérêt à produire, c’est
une phase de sous-exploitation du capital.
 Zone 2 : Zone économique ou rationnelle ; Débute
au point où PM=Pm et se termine lorsque Pm=0
o Phase de production efficiente, le producteur a
intérêt à produire.
o Le producteur doit arrêter le recrutement
lorsque Pm=0.
 Zone 3 : Zone non économique ; au-delà de Pm=0
o Au-delà de Pm=0, les rendements
marginaux deviennent négatifs (chaque
augmentation de L entraîne une diminution
de la PT).
o Le producteur n’a pas intérêt à produite, c’est
une phase de surexploitation du capital.

Exercice 11 :

1. Quel est le volume de main d’ouvre qui assure une


production maximum ?
PT au Max signifie que PT’L= 0

Si K = 3 alors Q = X = f (K;L) = 18L2 - 3L3

PT’L= (18L2 - 3L3) ‘= 0 ; 36L - 9L2= 0 donc L = 4 (qui


assure une production maximum)

47
18L2 - 3L3= 18* 42 - 3 * 43= 288 -196 = 96

2. A partir de quelle valeur la production croit-elle à


un rendement décroissant ?

Il correspond au point A, càd Max PmL :


PmL’ = 0; (36L - 9L2)’ = 36-18L = 0 ; L = 2
PT = 18L2 - 3L3= 18*22 - 3*23 = 48 /à partir Q= 48 le
rendement devient décroissant

3. Délimitez les zones de productions ?

 Zone 1
Cette zone commence de 0 ouvrier jusqu’au nombre des
ouvriers correspondant à l’intersection de PM et Pm
donc PM est maximale si PM’=0 et Pm=PM
0 à PM au Max (point B)
PML = PT/L = 6KL2 - KL3 / L = 6KL - KL2
Si K = 3 alors PM = 18L - 3L2
PM au Maximum signifie que PML’ = 0 donc (18L - 3L2)’
= 0 donc 18 - 6L = 0 , alors L = 3
La zone 1 va de L = 0 à L=3
 Zone 2

48
Est entre PML MAx et le PT max càd entre L= 3 à L = 4
(voir la question 1)
Cette zone est délimitée par le Max de la PM et le Max
de la PT où Pm est nulle. Cette phase se caractérise par
la croissance décroissante du PT et la décroissance des
produits moyen et marginal.
 Zone 3
Au-delà de L > 4
Cette phase est caractérisée par la décroissance de tous
les produits (PT, PM, Pm) avec une Pm négative

4. Quelle est la meilleure zone pour le producteur


o Phase de rendement décroissant (mais positif)
o Entre le Max de PM et le Max de PT
o Pm est inférieure à PM
o toute augmentation de L correspondra à une
augmentation moins proportionnelle de PT
o Les facteurs de production sont combinés de
manière efficiente

Exercice 12 :
, ,
Soit la fonction de production suivante : =
La fonction de coût se présente ainsi : = +

1. Calculer la productivité marginale du travail et du


49
capital.

− , ,
𝑚 = = ,
, − ,
𝑚 = = ,

2. Déterminer le taux marginal de substitution


technique des facteurs de production.

, , ,
Le ⁄ = = , , ⁄ =
,

3. Donner l'expression du sentier d'expansion de cette


entreprise.

⁄ = = = c’est l’équation du
sentier d’expansion.

4. Si le budget disponible est de 6 dhs, quelles sont les


quantités optimales des facteurs de production?

On sait que = et = + =
𝟔 𝟑
𝑳=𝟒=𝟐

D’où : + =

5. Déterminer la production maximale.

50
, ,
= ( ) ( ) = , = ,

6. Étudier la nature des rendements d'échelle?

Soit
( )= , , ,
, ( ) ( ) = ( , )
C’est une fonction homogène de degré 0,5. Les
rendements d'échelle sont décroissants puisque
m=0,5 .

Exercice 13 :
Soit une entreprise qui utilise deux facteurs de
production K et L. Sa fonction de production a la forme
suivante : =

1. Définir et calculer le degré d'homogénéité de cette


fonction.

L'étude du degré d'homogénéité nous permet de porter


un jugement sur la relation qui existe entre l'évolution
des facteurs de production et celle de la production
entière.

Soit

51
( , )=( ) ( ) = ( , )
M =1 : les rendements d'échelle sont constants.

2. Interpréter le résultat obtenu.

L'évolution des facteurs de production implique une


évolution similaire de la production.

3. Définir les produits moyens et marginaux des


deux facteurs de production.

La productivité marginale mesure l'accroissement de la


production totale résultant de l'addition d'une unité de
facteur variable. Il s'agit donc de la pente de la fonction
de production exprimée en fonction de ses facteurs.


𝑚 = =


𝑚 = =

La productivité moyenne est la production totale


devisée par la quantité des facteurs utilisés.
52

= =


= =

4. Si le prix du facteur capital étant 𝑷𝑲 = 𝟏, celui du


facteur travail 𝑷𝑳 = 𝟏, le coût total supporté par
l'entreprise étant égal à 4, quelle est la
combinaison optimale des facteurs ?

On a = = et =
A l’équilibre le ⁄ = =

Or le ⁄ = =

Donc : = =

Or le = +
Donc = + = ⟹ = =

Alors ( = , = ) sont les quantités des facteurs L et K


qui optimise la situation de ce producteur.
5. On suppose que le coût total reste constant ainsi
que le 𝑷𝑳 , 𝑷𝑲 devient égal à 2. Déterminer la
nouvelle combinaison optimale.

La nouvelle combinaison optimale des facteurs de


53
production :
On sait que :
𝑪𝑻 = 𝟒
𝑷𝑳 = 𝟏
𝑷𝑲 = 𝟐
Le ⁄ =

Donc : = =

Or = + = ⟹ = et =
La combinaison optimale qui résulte de la variation du
prix du facteur K étant (L=2, K=1).
On remarque que l'augmentation du prix du facteur
capital a impliqué une diminution de la quantité utilisée
de ce facteur avec un coût total qui n'a pas changé avec
le prix du facteur travail.

Exercice 14 :

54
Exercice 15 :

55
56
BIBLIOGRAPHIE
- ABDOUH M. & BAGUARE A. RACHIDI M.A.
(1997) : Economie politique et terminologie (en
langue arabe) ; (S.N.).
- ABDOUH M. & LAHRECH A. (2004) : Introduction
à l’économie, Ed Sijilmassa.
- ABDOUH M. & RACHIDI M.A. (2011) : Analyse
microéconomique, Consommateur-Producteur, Ed
Sijilmassa.
- AKHLAKI A. (2017). Microéconomie. Ed. Post-
Modernité.
- BEJEAN S., PEYRON Ch. (1994), Microéconomie.
Hyper Cours, Ed DALLOZ, Paris, 2003.
- BERNIER B. (2009). Initiation à la microéconomie.
3éme éd. Ed, Eco Sup.
- EL ABDAIMI M. Economie politique, (S.N.).
- FERICELLI A. (1991), Principes de microéconomie,
P.U.F.
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Microéconomie, Ed DUNOD.
- GENDRON B. (2015). L’essentiel de la
microéconomie. 4éme éd. Ed GALINO.
- PILLIER A. (2005). Microéconomie, Manuel
d’exercices corrigés avec rappels de cours. Ed
Premium, Paris.
- VARIAN H. (2011), Introduction à la
microéconomie. 7éme éd. Ed De Boeck Supérieur,
Bruxelles.
- VEDIE H-L (2011). Microéconomie en 24 fiches.
3éme éd. Ed DUNOD.

57
TABLE DES MATIERES

PARTIE I. RAPPEL DE COURS…..…….………….……….…2

LES HYPOTHESES RELATIVES AU PRODUCTEUR………...4

1- L’ANALYSE EN COURTE PERIODE : …….………….…..…5

Les relations entre PT, et PM et Pm……………………...………6

LA LOI DES RENDEMENTS DECROISSANTS…………..……7

2- ANALYSE EN LONGUE PERIODE…………………..………9

LA NOTION D’ISOQUANTE………………………….………..10

Le Taux Marginal de Substitution des facteurs……….……….11

L’ISOCOÛT………………………………………………………..11

L’EQUILIBRE DU PRODUCTEUR……………………………..12

ANALYSE DE RENDEMENTS…………………………………13
3- LA GESTION DES COÛTS…………………………...………14

ANALYSE DES COUTS…………….……………………………14

LES CONDITIONS D’OFFRE…………………………………...18

PARTIE II : EXERCICES ………………………………….……20

CORRIGÉS…………..……………………………………………30

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………...…57

TABLE DES MATIERES……………………………………..….58

58

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