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MICROECONOMIE
Licence Sciences Economiques 1e année
Microéconomie 2
PLAN DU COURS
Chapitre 3
La représentation de la production
Questions et exercices
4. Des rendements décroissants pour une fonction de production à un seul facteur et des
rendements d’échelle constants sont-ils compatibles ? Expliquez.
Les rendements décroissants et les rendements d’échelle sont des concepts
complètement différents. Il est donc tout à fait possible d’avoir des rendements
décroissants du travail, par exemple, et des rendements d’échelle constants. Les
rendements décroissants pour une fonction de production à un seul facteur sont dus au
fait que tous les autres inputs sont fixes. Ainsi, on utilise de plus en plus de facteurs
variables, les suppléments de production deviennent de plus en plus petits, car il n’y a
pas de hausses dans les autres facteurs. La notion de rendements d’échelle traite de
l’augmentation de la production lorsque tous les facteurs sont augmentés dans la
même proportion. Bien que chaque facteur en lui-même possède des rendements
décroissants, la production peut plus que doubler, moins que doubler, ou exactement
doubler lorsque tous les facteurs doublent. La différence est que, avec des rendements
Microéconomie 6
d’échelle, tous les inputs sont augmentés dans la même proportion et aucun input n’est
fixé.
5. Supposez qu’un fabricant de chaises produise à court terme (avec son équipement et
son installation actuelle). Le fabricant a constaté les niveaux de production suivants,
correspondant à différents nombres de travailleurs :
6. . Une entreprise produisant des puces électroniques a une fonction de production dont
certaines propriétés apparaissent dans le tableau ci-dessous :
Microéconomie 7
300
250
200
Production totale
150
Productivité.
marginale du travail
100
Productivité. moyenne
du travail
50
0
0 1 2 3 4 5 6
-50
b. Une entreprise a besoin d’exactement deux travailleurs à temps plein pour faire
fonctionner chaque machine de son usine.
Aucune substitution n’est possible entre inputs puisqu’une seule combinaison
est possible pour pouvoir produire une quantité donnée. La production ne peut
augmenter que si les quantités d’inputs utilisées augmentent toujours dans les
mêmes proportions. Si la quantité de travail utilisé double, il faut que le
nombre de machines double aussi, si l’on veut augmenter la production. La
fonction de production est à proportions fixes (2 unités de travail pour 1 unité
Microéconomie 9
de K) et les isoquantes sont coudées (en forme de L). Le TMST est infini (ou
indéterminé) le long de la partie verticale de l’isoquante et vaut 0 dans la partie
horizontale.
c. Pour atteindre un niveau de production donné, une entreprise peut employer
indifféremment des travailleurs à temps plein ou à temps partiel, sachant que
chaque travailleur à temps plein exécute le travail de deux travailleurs à temps
partiel.
Si l’entreprise peut toujours échanger 2 unités de travail à temps partiel contre 1
unité de travail à plein temps, le TMST du plein temps par rapport au temps partiel
est constant et égal à 2 et l’isoquante est linéaire.
9. Les fonctions suivantes présentent-elles des rendements d’échelle croissants, constants
ou décroissants ? Qu’arrive-t-il au produit marginal de chaque facteur lorsqu’on
augmente l’utilisation de ce facteur, la quantité de l’autre facteur restant constante ?
Calculez le TMST pour chacune d’entre elles.
a. q = 3L + 2K
b. q = (2L + 2K)1/2
c. q = 3LK2
d. q = L1/2K1/2
e. q = 4L1/2 + 4K
Chap.6, exercice 7 + ;TMST = : a. 3/2; b. 1 ;c. ½ (K/L) ;d. K/L ;e. ½L-1/2
Microéconomie 10
Chapitre 4
Les coûts de production
Questions et exercices
1. Le propriétaire d’un petit commerce fait lui-même sa comptabilité. Comment
mesureriez-vous le coût d’opportunité de son travail ?
Son coût d’opportunité est le revenu qu’il aurait gagné s’il avait alloué ce temps à une
autre activité (par exemple, faire de la publicité pour son entreprise, élargir sa
clientèle, etc.)
2. Vrai ou faux ?
a. Si le propriétaire d’une entreprise ne se verse pas de salaire, alors le coût
comptable est nul mais le coût économique est positif.
Vrai. Il n’y a pas de transaction et donc pas de coût comptable. Par contre, le
propriétaire de cette entreprise pourrait avoir un autre emploi (par exemple,
être cadre dans une autre entreprise, etc.) et il y a donc un coût économique
positif, qui reflète le coût d’opportunité du temps du propriétaire. Ce coût
économique est le montant gagné par le propriétaire dans le meilleur emploi
alternatif.
0 100
1 125
2 145
3 157
4 177
5 202
6 236
7 270
8 326
9 398
490
10
-Le coût fixe (CF) est le coût qui doit être payé peu importe le niveau de production. Il est
donc forcément de 100.
-Le coût variable (CV) varie en fonction du niveau de production. Pour un niveau de
production q donné, CV = CT – CF.
-Le coût total moyen (CTM) est le coût total divisé par le niveau de production: CT/q.
-Le coût fixe moyen (CFM) correspond au coût fixe divisé par le niveau de production: CF/q.
-Le coût variable moyen (CVM) correspond au coût variable divisé par le niveau de
production: CV/q.
-Pour un q donné, le coût marginal (Cm) correspond au coût de la dernière unité produite.
Donc Cm(q)=CT(q)-CT(q-1).
Unités Coût Coût Coût Coût Coût fixe Coût Coût total
produites fixe variable total marginal moyen variable moyen
moyen
Microéconomie 12
0 100 0 100 - - - -
1 100 25 125 25 100 25 125
2 100 45 145 20 50 22,5 72,5
3 100 57 157 12 33,3 19 52,3
4 100 77 177 20 25 19,25 44,3
5 100 102 202 25 20 20,4 40,4
6 100 136 236 34 16,7 22,7 39,3
7 100 170 270 34 14,3 24,3 38,6
8 100 226 326 56 12,5 28,3 40,8
9 100 298 398 72 11,1 33,1 44,2
100 390 490 92 10 39 49
10
6. La fonction de coût de court terme d’une entreprise d’automobiles est donnée par : C =
400 + 110q où C est le coût total (en milliers d’euros) et q la quantité produite (en
milliers d’unités).
a. Quel est le coût fixe de l’entreprise ?
CF = 400. 000 € (le coût total lorsque q=0).
b. Si l’entreprise produit 100 000 voitures, quel sera son coût variable moyen ?
Le coût variable moyen dépend-il ici du nombre d’unités produites ?
CV = 110q. Ici q = 100, donc CVM = CV/q = 11.000/100 = 110 (donc 110.000
€).
Microéconomie 13
7. Vous dirigez une entreprise dont vous avez calculé le coût fixe, marginal et moyen.
a. Supposez que le gouvernement vote un impôt forfaitaire sur le type
d’entreprise que vous dirigez. Comment chacun de vos coûts sera-t-il affecté ?
Cet impôt forfaitaire est un coût fixe, puisqu’il ne varie pas avec le nombre
d’unités produites. Le coût fixe total augmentera donc à CFT1=CFT0 + T, où
CFT0 est le coût fixe initial et T est le montant de cet impôt forfaitaire. Cet
impôt forfaitaire n’affecte ni le coût marginal ni le coût variable, car il ne varie
pas avec nombre d’unités produites. Par contre, cet impôt augmente le coût
fixe moyen et le coût total moyen de T/q.
c. Vous vendez votre production au prix unitaire P. Qu’en est-il de chacun des
coûts si le montant de l’impôt est proportionnel au chiffre d’affaire
Le chiffre d’affaire est Pq. Cet impôt sera donc égal à tPq, où t est l’impôt par
unité vendue. Le coût variable augmente donc de tPq, alors que le coût
marginal et le coût variable moyen augmentent de tP.
Microéconomie 14
8. Vous dirigez une usine qui produit des moteurs en utilisant des équipes d’ouvriers et
des machines. La technologie est représentée par la fonction de production suivante : q
= 5KL où q est le nombre de moteurs par semaine, K le nombre de machines, L le
nombre d’équipes de travailleurs. Chaque machine a un coût d’utilisation de 10.000 €
par semaine et chaque équipe d’ouvriers est payée 5000 € par semaine. Le coût de
fabrication des moteurs comprend le coût des machines, des travailleurs, plus 2000 €
par moteur pour la matière première. Votre usine possède 5 machines.
a. Quelle est votre fonction de coût de production d’une quantité q ? Quels sont
les coûts moyens et marginaux pour q moteurs ? Comment les coûts moyens
varient-ils avec la quantité produite ?
A court terme, K=5 , puisque l’usine possède 5 machines. La fonction de
production de court terme est donc q = 5(5)L = 25L. Ceci implique que pour
un niveau de production q, le nombres d’équipe d’ouvriers employés est 𝐿 =
#
$%
.
La fonction de coût de production d’une quantité q est donnée par la somme
des coûts du capital, du travail et des matières premières :
CT(q) = rK+wL+2000q = (10 000)(5) + (5000)(q/25) + (2000)(q).
Ce qui se réduit à
CT(q) =50 000 + 2200q.
Le coût moyen pour q moteurs est donc
CM(q)= CT(q)/q=(50 000 + 2200q)/q.
Le coût marginal pour q moteurs est donc
𝑑𝐶𝑇
𝐶𝑚(𝑞 ) = = 2200.
𝑑𝑞
On voit que le coût marginal est constant (2200 € par moteur) et que le coût
moyen diminue à mesure que la quantité produite q augmente parce que le coût
fixe moyen (du capital) diminue.
c. On vous demande de donner votre avis sur la façon de concevoir une nouvelle
unité de production. Quel rapport K/L cette nouvelle unité doit-elle utiliser si
elle veut minimiser le coût total de production d’une quantité q quelconque ?
On ne suppose plus que K est fixé à 5. La fonction de production est
q=F(K,L)=5KL. K et L peuvent maintenant être variés pour trouver la
combinaison (K,L) qui minimise les coûts de production d’une quantité q. La
règle de minimisation des coûts est donnée par
Microéconomie 15
𝐹1 𝑤
=
𝐹2 𝑟
56(2,1) 56(2,1)
où 𝐹1 = 51 = 5𝐾 est la productivité marginale du travail et 𝐹2 = 52 =
5𝐿 est la productivité marginale du capital. En effet, en regardant F(K,L), on
voit que quand L augmente d’une unité, la production augmente de 5K et
quand K augmente d’une unité, la production augmente de 5L.
Donc
𝐹1 5𝐾 𝐾
= =
𝐹2 5𝐿 𝐿
et
𝑤 5000 1
= =
𝑟 10 000 2
et donc la règle de minimisation devient
2 <
1
= $.
On doit donc utiliser un ratio capital/travail de ½ et ce ratio est le même pour
toute quantité produite q.
d. Après avoir calculé le TMST pour cette fonction, donnez les quantités
optimales de capital et de travail nécessaires à la production de 140 unités.
F(L,K) = 10L1/2K1/2 . Le taux marginal de substitution technique est
𝐹1 5𝐿F</$ 𝐾 </$ 𝐾
𝑇𝑀𝑆𝑇 = = =
𝐹2 5𝐿</$ 𝐾 F</$ 𝐿
On égalise maintenant le TMST et le ratio des prix des facteurs :
𝐾 𝑤 20 1
= = =
𝐿 𝑟 80 4
Nous avons deux inconnues (K et L), donc nous avons besoin d’une deuxième
équation (la fonction de production 140 = 10L1/2K1/2). La première équation
nous donne K = L/4, que l’on remplace dans la deuxième équation :
<
< 𝐿 $
140 = 10𝐿$ J K
4
Ceci nous donne L=28 et K = 28/4 = 7. Ces valeurs sont celles du point (L2,K2)
sur la figure précédente.
Microéconomie 18
Chapitre 5
Profit et offre de biens
Questions et exercices
1. Pourquoi une entreprise subissant des pertes choisirait-elle de continuer à produire
plutôt que de fermer ?
L’entreprise subit des pertes si ses recettes sont inférieures à ses coûts totaux. Si ses
revenus sont supérieurs aux coûts variables, mais inférieurs aux coûts totaux,
l’entreprise devrait choisir de produire à court terme (même si elle subit une perte)
plutôt que de fermer. En effet, si l’entreprise ferme, elle sera bloquée avec son coût
fixe et n’aura pas de recettes (sa perte sera donc égale à ses coût fixe). D’autre part, si
elle continue à produire et si ses recettes sont supérieures à ses coût variables, elle
pourra payer une partie de son coût fixe et sa perte sera donc inférieure à ce qu’elle
serait si l’entreprise fermait. A long terme, tous les coûts sont variables et donc tous
les coûts doivent être couverts si l’entreprise choisit de rester active.
2. Vrai ou faux ?
a. A l’équilibre de long terme, toutes les entreprises de la branche font un profit
nul.
Toutes les entreprises obtiennent un bénéfice économique nul à long terme. La
théorie de la concurrence parfaite suppose explicitement qu’il n’existe pas de
barrières à l’entrée ou à la sortie. En entrée libre, les profits positifs entraînent
de nouveaux arrivants. A mesure que ces entreprises entrent, la courbe d’offre
se déplace vers la droite, entraînant une baisse du prix d’équilibre du produit.
Les entrées s’arrêtent et l’équilibre est atteint, lorsque les profits tombent à 0.
Certaines entreprises peuvent avoir un plus grand profit comptable parce que,
par exemple, elles possèdent une meilleure source d’un input, mais leurs
bénéfices économiques sont les mêmes. Supposons qu’une entreprise puisse
extraire un input à 2 euros le kilogramme, alors que toutes les autres
entreprises de la branche doivent payer 3 euros le kilogramme.
Comparativement à ces dernières, notre entreprise a un avantage de coûts
comptables et un bénéfice comptable supérieur. Mais elle doit tenir compte
qu’il y a un coût d’opportunité associé à l’utilisation de son input, car d’autres
entreprises sont prêtes à payer jusqu’à 3 euros le kg pour lui en acheter. Elle
doit donc inclure 1 euro par kg – le coût d’opportunité pour utiliser son propre
input plutôt que de le vendre à d’autres entreprises. De ce fait, son coût
économique et son profit économique sont les mêmes que ceux des autres
entreprises de la branche.
3. Le tableau suivant indique le prix (en euros auquel une entreprise peut vendre une
unité de bien, ainsi que le coût total de production.
a. Complétez le tableau.
Unités P R C Π Cm Rm P R Rm Π
produites P=60 P=60 P=60 P=50 P=50 P=50
q
Dans les trois cas, avec des coûts fixes de 100, 150 et 200, l’entreprise produit 10
unités, puisque c’est le point où le prix est le plus proche du coût marginal, sans
que ce dernier soit supérieur au prix. Les coûts fixes n’ont pas d’influence sur la
quantité produite, puisqu’ils n’ont pas d’influence sur le coût marginal. Un coût
fixe plus élevé entraîne une basse du profit, mais le profit maximal est obtenu au
même niveau de production (ici, q=10).
e. Après avoir tracé les courbes de coût pertinentes, déterminez la courbe d’offre de
court terme de l’entreprise.
La courbe d’offre de l’entreprise à court terme est sa courbe de coût marginal quand ce
dernier est supérieur au coût variable moyen. L’entreprise produit 8 unités ou plus
selon le prix du marché et ne produit rien quand q est entre 0 et 7, puisque pour ces
quantités, le coût marginal est inférieur au coût variable moyen. L’entreprise minimise
alors ses pertes en ne produisant rien à court terme.
4. La fonction de coût total (en euros) d’une entreprise opérant sur un marché
concurrentiel est C(q) = 450 + 15q + 2q2.
a. Quelles sont ses fonctions de coût fixe, de coût moyen et de coût marginal ?
Tracez les sur un même graphique.
CF = 450; CM = 450/q +15 + 2q; Cm = 15 + 4q.
e. Pourquoi une taxe crée-t-elle une perte sèche ? Qu’est-ce qui détermine
l’importance de cette perte ?
Une taxe crée une perte sèche en augmentant artificiellement le prix au-dessus
du prix de marché et en diminuant ainsi la quantité d’équilibre. Cette
diminution de la quantité réduit les surplus des consommateurs et des
producteurs. L’importance de cette perte est déterminée par l’élasticité de la
demande, l’élasticité de l’offre et la taille de la taxe. Plus l’offre et la demande
sont élastiques et plus grande est la taxe, alors plus importante est la perte
sèche.
5. Parmi les projets de taxes qui sont régulièrement examinés figure une taxe
additionnelle sur les alcools distillés. La taxe ne s’appliquerait pas à la bière.
L’élasticité-prix de l’offre d’alcools distillés est de 4, celle de la demande est de -0,2.
L’élasticité prix croisée de la demande de bière par rapport aux alcools distillés est de
0,1.
a. Si cette taxe est mise en place, qui en supporterait la majeure partie : les
fournisseurs d’alcool ou les consommateurs ? Pourquoi ?
Les consommateurs supporteront la majeure partie de la taxe, puisque l’offre
est très élastique alors que la demande est très inélastique. La proportion de la
OP > >
taxe supportée par les consommateurs est O FO = >FFR.$ = >.$ ≈ 0.95.
P Q
7. Une entreprise utilise le travail comme seul facteur de production pour produire q
selon la fonction de production q = 8L1/2. Le produit est vendu 150 € l’unité et le
salaire horaire est de 75 €.
a. Déterminez la quantité de travail qui maximise le profit, ainsi que la quantité
vendue, q, dans ce cas. Quel est le profit maximal ?
On détermine la fonction de profit en fonction des facteurs et on calcule la
condition nécessaire de premier ordre pour trouver la quantité optimale de
travail.
𝜋 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇 = 𝑝𝑞 − 𝑤𝐿
𝜋 = 150(8𝐿R.% ) − 75𝐿
𝑑𝜋
= 600(𝐿FR.% ) − 75 = 0
𝑑𝐿
600$
𝐿= = 64
75$
b. Supposez maintenant que l’entreprise (et elle seule) soit taxée de 30 euros par
unité de produit et que le taux de salaire soit subventionné de 15 € de l’heure.
Supposez aussi que l’entreprise opère sur un marché concurrentiel. Trouvez les
nouvelles quantités de travail et d’output qui maximisent le profit. Quel est le
montant de ce dernier?
Après le paiement de la taxe, l’entreprise reçoit 150 – 30 = 120 euros par unité
de produit. Après réception de la subvention, le coût du facteur est maintenant
de 75 - 15 = 60 euros par unité de travail.
Microéconomie 24
c. Au lieu des taxes et subventions précédentes, ce sont maintenant les profits qui
sont taxés de 20%. Mêmes questions qu’au a. dans ce cas.
Ici, le profit après imposition est égal à 80% de la différence entre la recette
totale et le coût total.
En procédant comme en (a), on obtient :
𝜋 = 0.8(𝑅𝑇 − 𝐶𝑇) = 0.8(𝑝𝑞 − 𝑤𝐿)
𝜋 = 0.8(150(8𝐿R.% ) − 75𝐿) = 120(8𝐿R.% ) − 60𝐿
𝑑𝜋
= 480(𝐿FR.% ) − 60 = 0
𝑑𝐿
480$
𝐿= = 64
60$
Quentin Tarantino produit des films en utilisant des caméras et des acteurs. La production de
films peut être décrite par la fonction suivante :
$ <
( ) ( )
𝑦 = 𝑓 (𝑥< ; 𝑥$ ) = 9𝑥< 𝑥$\
\
1. Après avoir rappelé la définition des rendements d'échelles, indiquez la nature des
rendements d'échelles de Quentin.
La nature des rendements d’échelle est déterminée par ce que l’on appelle le degré
d’homogénéité de la fonction de production.
Rappel :
Remarque :
2. Après avoir rappelé sa définition, calculez la productivité marginale des acteurs et des
caméras utilisés dans la production de film.
Ici,
F</\ </\
𝑃𝑚g< 6𝑥 𝑥$ 2𝑥$
𝑇𝑀𝑆𝑇g<,g$ = = <$/\ F$/\ =
𝑃𝑚g$ 3𝑥< 𝑥$ 𝑥<
Microéconomie 26
$gk
Il faut donc renoncer à gj
unité de 𝑥$ pour garder le même niveau de production,
lorsqu’on utilise une unité de 𝑥< supplémentaire.
4. Soit 𝑝< et 𝑝$ les prix des facteurs de production 𝑥< et 𝑥$ . Présentez le programme de
minimisation des coûts de Quentin.
$/\ </\
𝑠𝑐. 𝑦 = 𝑓(𝑥< ; 𝑥$ ) = 9𝑥< 𝑥$
5. Déterminez les demandes conditionnelles de facteurs pour les acteurs et les caméras.
Pour déterminer cette fonction de demande conditionnelle, pour nos deux facteurs, il
faut commencer par exprimer les quantités optimales de ceux-ci que Quentin choisira,
c’est-à-dire,
𝑃𝑚g< 𝑝<
𝑥<∗ , 𝑥$∗ tel que 𝑇𝑀𝑆𝑇g<,g$ = =
𝑃𝑚g$ 𝑝$
Ici
2𝑥$
𝑇𝑀𝑆𝑇g<,g$ =
𝑥<
On a donc
2𝑥$∗ 𝑝<
𝑥<∗ , 𝑥$∗ tel que =
𝑥<∗ 𝑝$
et
2𝑝$ 𝑥$∗
𝑥<∗ =
𝑝<
∗
∗
𝑝< 𝑥<
𝑥$ =
2𝑝$
1 2𝑝$ </\
𝑥< = 𝑦 J K
9 𝑝<
1 𝑝< $/\
𝑥$ = 𝑦 J K
9 2𝑝$
6. Pour un prix unitaire des acteurs 𝑝< = 3 et un prix des caméras 𝑝$ = 12, calculez les
quantités optimales d’intrants utilisés par Quentin pour n’importe quel niveau de
production.
Pour trouver les quantités optimales d’inputs avec les informations dont nous
disposons, il suffit de remplacer dans les fonctions de demande conditionnelle le prix
des facteurs de production :
1 2 ∗ 12 </\
𝑥< = 𝑦 J K
9 3
1
⇔ 𝑥< = 𝑦(8)</\
9
2
𝑥< = 𝑦
9
Pour le facteur 𝑥$ :
$/\
1 3
𝑥$ = 𝑦 J K
9 2 ∗ 12
1 1 $/\
⇔ 𝑥$ = 𝑦 J K
9 8
1 1
⇔ 𝑥$ = ∗ 𝑦
9 4
𝟏
⇔ 𝒙𝟐 = 𝒚
𝟑𝟔
Le prix du film et la quantité produite étant donnés à Quentin, la seule variable sur
laquelle ce dernier peut agir pour maximiser son profit est son coût total, à travers le
choix des quantités de facteurs de production. Il va choisir celles qui minimisent son
coût total.
Là encore, il suffit de remplacer les informations dont nous disposons dans les
fonctions de demande conditionnelle :
𝟐 ∗ 𝟑𝟔
𝒙𝟏 = =𝟖
𝟗
Pour le facteur 𝑥$ :
𝟑𝟔
𝒙𝟐 = =𝟏
𝟑𝟔
𝐶𝑇(𝑦) = 2𝑦 $ − 4𝑦 + 32
𝐶𝑇(𝑦) 32
𝐶𝑀 = = 2𝑦 − 4 +
𝑦 𝑦
𝜕𝐶𝑀
= 2 − 32/𝑦 $
𝜕𝑦
𝜕𝐶𝑇
𝐶𝑚 = = 4𝑦 − 4
𝜕𝑦
𝑝 = 4𝑦 ∗ − 4
Microéconomie 30