UNIVERSITE GASTON BERGER

INSTITUT POLYTECHNIQUE DE SAINT-LOUIS

ING2, Cours : Eco Ges 2

Chapitre 3 : Mesure de l’activité économique

Introduction

L’activité de production fournit un ensemble de biens et services à la population pour leurs

besoins en consommation. A l’échelle d’un pays, pour avoir la production globale, il faut

agréger toutes les productions des secteurs qui composent l’économie. Dans ce chapitre, nous

allons analyser la façon dont cette production est faite du point de vue de sectoriel puis au

niveau national en montrant comment elle est mesurée.

I / Mise en œuvre de la production au niveau de l’entreprise

La forme de l’unité qui produit dans une économie le bien et le service est l’entreprise qui est

ici considérée comme un pourvoyeur de bien marchand. Elle combine des facteurs de

productions généralement (le travail et le capital) pour mettre en place un produit fini.

Le travail est l’ensemble des humains qui interviennent par leur force physique. Le capital est

l’ensemble des éléments physiques qui entrent dans le processus de production. Ce sont les

machines, des terres, outils, des animaux, des immeubles, etc.

La façon dont les facteurs sont liés dans le processus de production est appelée la combinaison

de facteurs de production. Cette combinaison est déterminée par la technologie utilisée par la

firme.

On peut constaté que les facteurs classiques n’expliquent pas toujours la production quand on

veut atteindre une production totale aux facteurs car une partie de la production échappe aux

facteurs classiques : le progrès technique explique cette part. Ce progrès technique peut etre

incorporé dans le facteur capital physique et dans ce cas il va resulter une innovation . Si le

progrès technique est incorporé dans le travail on parlera de capital hamain(connaissance) .

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1/ Fonction de production

La fonction de production permet de d’analyser la combinaison des facteurs de production

c’est-à-dire la relation qui existe entre quantité produite et facteurs de production. On peut les

nommer par le terme input ou intrant. Le produit fini est dans ce cas l’output ou extrant. Elle

s’écrit comme suit :

Q= F(A, K, L)

Q représente la quantité produite

K le facteur capital

L le facteur travail

A le progrès technique

a/ La productivité

La productivité est le rapport entre une production de biens ou de services et les moyens qui

ont permis sa réalisation (facteur humain, énergie, machines, matières premières, capital,

etc.). Elle mesure l’efficacité avec laquelle une économie ou une entreprise utilise les

ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services. C’est le rapport

de la production à l’ensemble des facteurs (productivité globale) ou à l’un des facteurs

(productivité factorielle)

- La productivité globale : est le rapport de la valeur de la production (quantité

produite) à la valeur totale des moyens de production utilisés (travail et capital).

Productivité globale des facteurs (PGF) = VA / somme des coûts des facteurs

- La productivité factorielle (productivité physique d’un facteur) est le rapport entre

la production de l’un des facteurs.

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Productivité physique du travail = Q / L (ou sur K, pour capital)

On peut aussi trouver la productivité moyenne (rapport entre le volume de la production et

le volume de l’un des facteurs : PML= Q/L ou PMK=Q/K)

- la productivité marginale qui est le rapport entre l’accroissement de la production et

l’accroissement de l’un des facteurs, l’autre étant resté constant. Ce qui permet de montrer

l’influence de la variation unitaire d’un facteur sur le volume de la production.

La productivité marginale du capital (pmk) = ∂Q/∂k

La productivité marginale du travail (pml) = ∂Q/∂L

b/ rendement

Le rendement est le rapport entre ce que produit quelque chose (quantité produite) et l’un

des facteurs de production (ce qu’elle consomme ou représente). Dans le secteur agricole, le

rendement permet de mesurer la performance du travail appliqué à la terre (rendement à

l’hectare de terre cultivée).

On parle de rendement factoriel lorsqu’on fait un seul des facteurs de production, l’autre

restant constant ; et de rendement d’échelle lorsque les deux facteurs varient.

Rendement d’échelle désignent la façon dont varie la quantité produite si l’on augmente dans

la même proportion tous les facteurs de production. Ils peuvent être croissants (lorsqu’une

augmentation des facteurs de production se traduise par une augmentation des quantités

produites), décroissants (effet contraire que le précédent) ; ou constants (quand

l’augmentation des facteurs améliore la production de la même proportion). Formellement :

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Une fonction de production F (K, L) possède des rendements d’échelle :

Constants si F ( a K , a L ) = a F ( K , L ) (homogène de degré 1)

Croissants si F ( a K , a L ) > a F ( K , L ) , (homogène de degré >1)

Décroissants si F ( a K , a L ) < a F ( K , L ) (homogène de degré <1)

K et L étant des facteurs de production, typiquement capital et travail, et a étant le facteur

d’échelle.

2/ Maximisation du profit

Le but ultime de toute entreprise est de faire un profit. Aussi, toute production nécessite des

facteurs qui ne sont pas gratuits. Le produit mise en place s’écoule sur un marché à un prix

donné. La mise en œuvre de tous ces éléments permet à la firme de maximiser son profit.

a/ les recettes

la recette totale est produit entre la quantité totale produite et le prix

RT=Q*P

On peut en déduire les recettes moyenne et marginale

- RM= RT/Q : part de recette créée par chaque unité produite

- Rm= dRT/dQ : supplément de recette résultant de la production d’une unité

supplémentaire

b/ les couts

Les facteurs de production sont rémunérés c’est-à-dire payés par les firmes donc constituent

un cout pour elle.

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On distingue :

- Le cout total (ensemble des dépenses engagées par la firme) constitué par les couts

variables qui changent avec le niveau de l’activité et les couts fixes qui restent quelque

soit le niveau de l’activité : CT=CV + CF

- On a aussi les : les couts moyen (le cout engendré par chaque unité produite),

marginale (le supplément de cout engendré par la production d’une unité

supplémentaire),

- On a les couts variable moyen et fixe moyen

- CM= CT/Q ; Cm=dCT/dQ ; CVM=CV ; CFM=CF/Q

c/ le profit

Le profit de la firme est ce qu’elle gagne c’est-à-dire la différence entre les recettes issues de

la vente et les dépenses engagées

Π= RT - CT

Le profit est souvent négatif en début car les quantités produites sont faibles et dans ce cas

les RT sont inférieures aux couts totaux. Mais au fur et à mesure que la firme produit, les RT

augmentent jusqu’à égaliser les couts.

II/ Agrégation de la production

Le PIB est un indicateur économique qui permet de mesurer la valeur de la production totale de

biens et services réalisée par les agents économiques résidents d’un pays sur une période

donnée. Il est égal, à la fois :

- au revenu total de l’ensemble de membres de l’économie (optique revenu) : PIB =

Rémunération des salariés + Excédent brut d'exploitation + Impôts sur la production et les
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importations

– Subventions d’exploitation

- à la richesse produite dans l’économie (optique production) : PIB = somme des valeurs

ajoutées

- et, à la dépense totale consacrée à l’acquisition des biens et services produits par cette

économie (optique dépense) : PIB = Consommation finale (CF) + F.B.C.F + Variation des

stocks + (Exportations – Importations)

Les trois optiques doivent donner exactement le même résultat.

Le PIB peut être mesuré en terme réel ou nominal. Le PIB réel (ou en volume ou encore à prix

constants) est la valeur du PIB qui tient compte des variations de prix, c'est-à-dire de l’inflation.

Il a l’avantage de ne mesurer que les variations à la hausse et à la baisse des quantités de biens

et services produits. Alors que le PIB nominal mesure la valeur des biens et services à prix

courant (sans variation des quantités)